Replication - A La Proteine

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LA REPLICATION

I – Généralités
Lors de la division cellulaire, quand une cellule mère donne deux cellules filles,
il est essentiel que l’ADN présent dans ces cellules filles soit la copie identique
de l’ADN parental. On parle de réplication de l’ADN.
Ainsi, préalablement à la division cellulaire, la quantité d’ADN est multipliée par
2. Le mécanisme de réplication conditionne donc le déroulement de la division
cellulaire. Ce mécanisme chez les procaryotes come chez les eucaryotes,
comporte en générale trois étapes : Initiation, Elongation et Terminaison.

II – Réplication chez les procaryotes


1- Caractéristiques
La réplication est dite semi-conservative, c'est-à-dire que sur les deux brins
d’ADN fils on a toujours un qui provient d’un des deux brins de l’ADN parental
et un brin nouvellement synthétisé.

Fig.

A chaque réplication les deux brins de l’ADN parental se séparent ; chacun de


ces deux brins sert de matrice pour la synthèse d’un brin qui lui est
complémentaire.

2- Eléments nécessaires à la réplication


La réplication d’ADN nécessite :
- Une matrice d’ADN constituée par un brin parental ;
- La présence de nombreuses enzymes : hélicase, ADN polymérases … ;
- La présence de certains ions comme Mg2+
Ces différents éléments interviennent dans le bon déroulement de chacune des
trois étapes de la réplication.

3- Mécanisme d’initiation de la réplication


3-1- Notion de réplicon
L’unité d’ADN où se produit la réplication est appelée réplicon. Ce réplicon a une
origine où est initiée la réplication, et une terminaison où s’arrête la réplication.
A partir d’un point d’initiation, la réplication peut progresser soit d’une manière
unidirectionnelle soit d’une manière bidirectionnelle.

Exo : Schématiser
1
3-2- Initiation de la réplication
Chez E. coli, il existe au niveau de l’ADN, une origine unique de la réplication
appelée Ori C. Ce locus Ori C est constitué d’une séquence de 245 bases. Cette
séquence contient :
- 3 séquences nucléotidiques presque identiques, faites de 13 nucléotides
chacune et riches en thymine.
- 4 sites de liaison comportant un motif de 9 paires de bases pour une protéine
appelée dna A qui est une protéine d’initiation de la réplication codée par
le gène du même nom dna A.
Au début de la réplication, des copies de cette protéine s’associent avec l’ADN à
l’origine de la réplication. Ces liaisons nécessitent de l’ATP. C’est une étape
indispensable à la transformation localisée de l’ADN double brins en ADN simple
brin. Ces complexes viennent ensuite fixer l’ADN hélicase ou protéine dna B,
enzyme qui catalyse le déroulement de la double hélice d’ADN en présence
d’ATP. Ce qui définira la future fourche de réplication. Une protéine appelée dna
C est indispensable à cette étape, mais elle sera ensuite relâchée après fixation de
la protéine dna B à la fourche de réplication.
Les brins séparés de l’ADN sont ensuite stabilisés sous forme de simples brins
grâce à la fixation d’autres protéines appelées SSB (Simple Strand Binding).
Il se formera ensuite un complexe appelé Primosome ou protéine dna G entre
l’hélicase et un autre enzyme appelé Primase ; complexe qui synthèse une amorce
d’ARN de 9 bases. Après synthèse de l’amorce, une enzyme dite ADN
polymérase III s’insère au niveau de la fourche de la réplication pour commencer
la synthèse de l’ADN à partir de l’extrémité 3’-OH de l’amorce. Le complexe de
protéines qui se déplacera le long de l’ADN pour catalyser la réplication est appelé
Réplisome.

4- Discontinuité de la réplication et élongation


4-1- Discontinuité
Le déroulement de la réplication n’est pas identique sur les deux brins d’ADN.
En effet sur l’un des deux brins en synthèse, la réplication s’effectue de manière
continue : c’est le brin avancé. Alors que sur l’autre brin, elle est discontinue et
on parle de brin retardé.

4-2- Elongation
Sur le brin avancé, la progression de la réplication se fait dans le sens 5’-3’ en
utilisant comme modèle, le brin d’ADN parental orienté dans le sens 5’-3’.
Sur le brin retardé, de petits fragments d’ADN sont synthétisés : ce sont des
fragments d’Okazaki. Chaque fragment est synthétisé dans le sens 5’-3’. Le brin
modèle correspondant (de l’ADN) est orienté de manière antiparallèle 3’-5’.
*ADNp III et étape d’élongation

2
L’intervention de l’ADNp III est essentielle dans l’incorporation des nucléotides.
L’ADNp III synthétise un brin complémentaire à partir de l’extrémité 3’-OH de
l’amorce d’ARN, en utilisant les brins d’ADN comme matrice. Cet enzyme
comportant 10 polypeptides, synthétise le brin avancé et les fragments discontinus
sur le brin retardé et toujours dans le même sens 5’-3’.
En résumé, la copie d’un brin parental nécessite donc l’intervention d’une amorce
d’ARN, une synthétase qui synthétise l’amorce d’ARN puis l’ADNp III qui
allonge cette amorce d’ARN pour fabriquer le brin complémentaire du brin
parental.

5- Hydrolyse et remplacement des amorces d’ARN


Ce mécanisme est caractérisé par l’intervention d’une ADN polymérase appelée
ADNp I. Les amorces d’ARN sont ensuite détruites et hydrolysées par
l’intervention d’un enzyme appelé RNase H.
Les lacunes engendrées par l’RNase H sont comblées par l’ADNp I. Finalement
les fragments d’ADN deviennent contigus et soudés les uns aux autres grâce à un
enzyme appelé DNA ligase.
Notons que l’ADNp I est aussi capable d’hydrolyser les amorces d’ARN.

6- Remarques générales sur la fonction des ADN polymérases


Les ADNp présentent plusieurs fonctions enzymatiques :
- Fonction polynucléasique permettant de constituer la chaîne
polynucléotidique, l’enzyme ajoute les nucléotides à l’extrémité 3’-OH
d’un acide nucléique.
- Fonction exonucléasique 3’-5’ : elle permet de vérifier les derniers
nucléotides mis en place. En cas d’un défaut d’appariement, elle enlève ce
dernier nucléotide et insère le nucléotide correct ; ce mécanisme capital est
appelé fonction d’édition des ADNp. Il permet la correction d’erreurs au
cours de la réplication.

7- Terminaison de la réplication
Il existe plusieurs sites de terminaison dans le génome bactérien. Une protéine
spécifique appelée Tus, se lie au site de terminaison. Cette liaison arrête la
protéine hélicase en même temps que la réplication.

III – Réplication de l’ADN chez les Eucaryotes


1- Caractéristiques générales
La réplication est en général comparable à celle des ADN procaryotes. Elle est
bidirectionnelle, discontinue, complémentaire, antiparallèle et se fait dans le sens
5’-3’. Elle utilise également les amorces d’ARN.

2- Caractéristiques particulières

3
• La réplication chez le Eucaryotes se fait en de nombreux points d’initiation.
Elle fait intervenir un nombre d’ADNp plus important et de nombreuses
protéines comme facteurs de réplication.
• Il existe au moins 05 ADNp chez les Eucaryotes qui sont ADN alpha, β,
gama, Δ, et epsilon.
• L’ADN simple brin au cours de la réplication est stabilisé par des protéines
SSB particulières.
• Les télomères : ce sont des extrémités des chromosomes d’eucaryotes
formées des séquences répétitives.
- A l’extrémité 3’ des chromosomes, on trouve des copies répétées de
séquences de type TTGGGG ou TTAGGG.
- A l’extrémité 5’, on a les séquences complémentaires riches en cytosine.
Ainsi, la réplication de l’ADN à l’extrémité des chromosomes eucaryotes fait
donc intervenir un enzyme spécifique : la Télomérase. Cet enzyme ajoute des
séquences spécifiques en 3’-OH des brins d’ADN. Il assure également la
protection de ces extrémités chromosomiques.

Figure résumé.

4
LA TRANSCRIPTION

I – Généralités
La transcription constitue l’ensemble des mécanismes par lesquels l’ARNm est
synthétisé. L’ARNm est une copie d’une portion d’ADN.
Seules certaines parties de l’ADN sont transcrites. Ces séquences d’ADN sont
appelées des gènes.
Seul l’un des deux brins de l’ADN est copié en ARNm.
La transcription constitue l’étape préliminaire essentielle pour la biosynthèse des
protéines.

II – Caractères généraux
1- Règles de base
La synthèse d’un ARNm à partir d’un ADN s’effectue toujours :
- dans le sens 5’-3 de l’ARNm en synthèse
- de manière antiparallèle par rapport à la portion d’ADN copiée.
- de façon complémentaire c'est-à-dire G - C et A - U.

2- Eléments nécessaires
La synthèse d’ARNm nécessite :
- La présence de nucléotides propres aux ARN c'est-à-dire contenant des
bases A, C, G, U ;
- La présence d’un sucre : le ribose ;
- La présence d’ARNp et des sels de Mg2+ ;
- La présence d’une matrice d’ADN servant de modèle : on parle d’ARN
polymérase – ADN dépendant.

III – Différentes étapes de la transcription


La transcription ne concernant qu’une portion de l’ADN, il faut déterminer son
début et sa fin, puis préciser les mécanismes par lesquels l’ARNp reconnaît la
portion d’ADN à transcrire. On parle d’unité transcriptionnelle. La synthèse de
l’ARNm comprend trois phases : l’initiation, l’élongation et la terminaison.

1- Initiation
a- Généralités
Par convention, on donne le chiffre +1 au 1er nucléotide à partir duquel commence
la transcription, puis le chiffre –1, au nucléotide qui le précède. Le signal pour
initier une transcription correcte est appelé Promoteur. Ce promoteur est situé en
avant et au début de la zone où commence la transcription.

5
b- Promoteur des gènes procaryotes
Ils sont généralement situés en 5’ du site +1 d’initiation. Ces promoteurs ne sont
pas donc transcrits. Dans la plupart des cas, les séquences nucléotidiques des
promoteurs sont courtes et assez similaires. Deux de ces séquences sont
remarquables :
- Une première située entre -30 et -35 paires de bases en avant de l’origine
de la transcription. On l’appelle séquence -35, constituée de six paires de
bases.
- Une deuxième séquence dite séquence -10 située à environ dix nucléotides
par rapport à l’origine de la transcription +1.

Fig.

5’ TTGACA TATAAT II +1 3’
3’ AACTGT ATATTA 5’
- 35 - 10

c- ARNp des procaryotes


L’ensemble des ARN est synthétisé par l’ARNp chez les procaryotes. Cet enzyme
reconnaît les sites promoteurs, puis se positionne sur ces sites. Il recouvre une
région située entre les positions -60 et +20. Dès lors placée sur cette région,
l’ARNp protège l’ADN de l’action d’autres enzymes.
Chez les eucaryotes l’initiation est plus complexe.

2- Elongation
a- Mécanisme
La progression de la transcription se fait par formation de la liaison entre les
nucléotides. Les nucléotides à ajouter sont sous formes de nucléosides
triphosphates riches en énergie. Chaque nucléoside forme une liaison ester par
son extrémité 5’ avec l’extrémité 3’ de l’ARN en cours d’élongation. Le 1 er
nucléotide comporte toujours une base purique. Ce 1er nucléotide va conserver
son groupement triphosphate. La progression de la transcription se fait dans le
sens 5’-3’ de l’ARN en synthèse.

Fig. rechercher dans la bibliographie.

Au fur et à mesure qu’elle se réalise, les 2 brins d’ADN se séparent et un seul brin
est copié. L’ARN formé, initialement apparié au brin d’ADN, se détache par la
suite. Les liaisons hydrogènes des brins d’ADN se forme après passage de
l’ARNp. Puis les 2 brins de l’ADN matrice reprennent leur forme hélicoïdale.

Fig. rechercher dans la bibliographie.

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b- Identification de brins
Considérons la séquence d’ADN suivante comme matrice :
+1
5’ AGCTTAACGCGTA 3’
3’ TCGAATTGCGCAT 5’

Le chiffre +1 ci-dessus sur la base A, désigne le site d’initiation, c’est la 1ère base
transcrite.
Au cours de la transcription et dans le cas d’une ARNp progressant dans le sens
gauche - droit sur la séquence ci-dessus, l’ARNp synthétisera un ARNm dans le
sens 5’-3’ ; ce qui signifie que la séquence d’ARNm commerce par A soit

5’ –AACGCGUA- 3’

Par définition,
- le brin d’ADN qui a le même sens que l’ARN est appelé brin sens.
- Le brin d’ADN opposé est nommé brin non-sens ou brin antisens.
Le brin sens est aussi dit non transcrit c'est-à-dire qu’il ne sert pas de brin matrice
de lecture de l’ARNp. Par contre le brin d’ADN orienté 3’-5’ est appelé brin
transcrit.
Par référence à la synthèse protéique, on parlera de brin non transcrit (sens) ou
brin codant et de brin transcrit ou non codant.

Considérons une autre séquence d’ADN suivante :

5’-GCAATCG-3’
3’-CGTTAGC- 5’

Si l’ARNp progresse dans le sens gauche - droit, le brin sens est constitué par le
brin 5’-3’. Par contre si l’ARNp progresse dans le sens droit - gauche, le brin sens
est 3’- 5’.

3- Terminaison
L’arrêt de la transcription s’effectue par l’intervention des signaux de fin de
transcription.
Les signaux formés par les séquences de polyadénylation de type 5’AATAAAA3’
sur le brin sens annoncent la terminaison de la transcription chez les eucaryotes.
L’ARNp reconnaît ce signal sur l’ADN mais poursuit la transcription. (Dans ces
conditions les produits primaires de la transcription). Dans ces conditions les
produits primaires de la transcription sont appelés transcrits primaires.

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Chez les procaryotes la terminaison est caractérisée par un site dit Terminateur. Il
apparaît à l’extrémité de l’ARNm, des boucles qui déstabilisent la liaison ARNp
et matrice d’ADN.

Fig. rechercher dans la bibliographie.

4- Produits de la transcription
Ces produits peuvent être principalement :
- ARNm qui sera traduit en protéine et peut être polycistronique c'est-à-dire
pour plusieurs chaînes polypeptidiques (Procaryotes) avec un ARNm issu
de plusieurs gènes) ou monocistronique (Eucaryotes).
- ARNt, ARNr, sARN.

IV- Modifications Post-transcriptionnelles chez les procaryotes


Après la synthèse de l’ARN, ARNm sort de l’ADN et du noyau pour le
cytoplasme. Les cassures réalisées au niveau de l’ADN matrice sont comblées et
réparées par les ADNp I ou II et les ligases.

Fig. rechercher dans la bibliographie.

Après la synthèse protéique, les ARNm sont rapidement dégradés. La


dégradation des ARNm bactériens est réalisée par la combinaison des fonctions
d’endo et d’exonucléases. Les clivages par les endonucléases s’effectuent dans le
sens 5’-3’ et en arrière des ribosomes qui assurent la traduction protéique. Les
fragments seront ensuite dégradés par les exonucléases qui travaillent dans le sens
3’-5’.

Fig. rechercher dans la bibliographie.

V- Modifications post-transcriptionnelles chez les eucaryotes

Chez les eucaryotes on a 03 groupes d’ARNp :


- ARNp I : qui transcrit les ARNr
- ARNp II : qui transcrit les précurseurs des ARNm appelés transcrits
primaires.
- ARNp III : qui transcrit les ARNt
Ces 03 ARNp sont des protéines constituées de sous-unités et ont besoin de
facteurs multiples pour se positionner au point de départ (+1) au niveau des gènes.

1- Structure des gènes eucaryotes


Chez les eucaryotes, les gènes possèdent une structure discontinue comportant
des sous-unités appelées Exons et Introns.

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* Les exons sont des séquences d’ARN qui seront traduites en protéine.
* Les introns sont des séquences non traduites intercalées par les exons.

2- Unité de transcription et transcrit primaire


a- Définition
On appelle unité de transcription, un ensemble comportant une origine ou point
de départ de la transcription +1 et un point de fin de transcription ou site de
terminaison. Elle va donc de la 1ère base transcrite à la dernière base transcrite.
L’ARNm correspondant s’appelle Prè-ARNm ou transcrit primaire (eucaryote).
Ce pré-ARNm comprend outre les exons et les introns, des régions extrêmes non-
traduites appelées UTR (Untranslated region) : 5 UTR et 3’ UTR.
Le schéma général se présente comme suit : rechercher

b- Structure détaillée et sites de Pré-ARNm


Au niveau du transcrit primaire, les séquences de bases d’un intron commencent
par GU et se terminent par les bases AG. L’exon d’amont se termine par CAG
ou AAG et l’exon d’aval par G ou A.
Le transcrit primaire comporte 02 sites appelés site d’épissage : le site 3’-OH et
le site 5’P. Ces sites sont respectivement receveurs et donneurs d’électron lors de
la maturation de l’ARNm.
D’autres sites dits régulateurs assurent la régulation de cette maturation. En amont
du site 3’-OH d’épissage entre 20 et 30 nucléotides, se trouve un autre site appelé
site de branchement A, qui joue un rôle important dans les mécanismes d’excision
– épissage.

Fig. rechercher dans la bibliographie.

3- Les modifications du transcrit primaire


a- Addition de la coiffe
La coiffe est une macromolécule indispensable ajoutée à l’ARNm pour la
protection contre l’attaque des enzymes de dégradation.

b- Addition des poly A à l’extrémité


La présence de poly A à l’extrémité 3’-OH aurait également une fonction
protectrice des ARNm.

c- Excision – épissage
L’excision-épissage est un mécanisme qui permet la maturation du transcrit
primaire en ARNm. Il se déroule dans le noyau des cellules eucaryotes.
* Mécanisme
L’excision-épissage fait intervenir deux réactions de tranestérification.
Considérons le schéma suivant :

9
5’ 3’ A 5’ 3’
5’ 3’
Exon 1 2’-OH Exon 2
Intron

Deux grandes étapes caractérisent les mécanismes d’excision – épissage.

- Etape 1 : Clivage en 5’ de l’intron et formation d’un boucle appelé Lasso.

E1 E 2A’

- Etape 2 : Clivage en 3’ de l’intron, il y a simultanément soudure des deux


exons avec formation d’une liaison phosphodiester entre 3’- OH de l’exon
1 et 5’ –P de l’exon 2 ; puis libération de Lasso qui sera ensuite dégradé.
L’exclusion des introns détermine la maturation des pré-ARNm en ARNm.

• Intervention des SnARN


Les SnARN s’associent aux facteurs ribonucléoprotéiques (RNP) pour donner le
complexe SnRNP. Ce complexe va se fixer au niveau de l’intron à éliminer. Il se
forme ainsi un autre complexe appelé Splicéosome nécessaire pour un
déroulement correct du mécanisme de l’excision – épissage.

VI – Contrôle de la transcription et régulation post – transcriptionnelle

1- Contrôle de la transcription

La transcription étant un mécanisme assez complexe, des erreurs peuvent


apparaître. Ainsi un système de contrôle est mis en marche depuis l’étape
d’initiation jusqu’à l’étape de la terminaison. Ce système est constitué en général
des protéines appelées Facteurs de Transcription (TF) qui s’associent à chaque
étape, aux différentes structures de transcription. Exemples : TF II –A ; TF II –D.

2- Régulation post – transcriptionnelle

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Elle est assurée par un système de régulateur composé de protéines dites
régulatrices. Ces protéines sont caractérisées par :
- leur situation à proximité du promoteur
- leur interaction avec les protéines fixées sur le promoteur
- leur variation d’un gène à l’autre.
Ces protéines ne peuvent se rencontrer que très en amont ou en aval d’un site
d’initiation. On distingue deux grands groupes, le groupe des cis –régulateurs et
le groupe des trans – régulateurs. L’association des deux groupes de facteurs de
régulation joue un rôle quantitatif important dans la synthèse des ARNm.

a- Régulation quantitative
• Epissage alternatif
Une cellule peut épisser le pré – ARNm de diverses façons pour donner plusieurs
protéines différentes à partir d’un seul gène. Ce processus est appelé épissage
alternatif ou différentiel, et l’exon éliminé est dit optionnel.

• Edition
La correction d’un ARN concerne tout traitement par addition, suppression ou
substitution d’un ou plusieurs nucléotides aboutissant à la formation d’un ARNm
dont la séquence diffère de celle du brin d’ADN lu au cours de la transcription.
On distingue :
- Edition par insertion d’une base et décalage du cadre de lecture.
- Edition avec changement d’un codon ou triplet (substitution).

b- Régulation qualitative
Elle fait intervenir les facteurs régulateurs de :
- la stabilité de l’ARNm : cette stabilité peut être très variable et conditionne
la durée de vie de l’ARNm.
- Stockage de l’ARNm.

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TRADUCTION ET CODE GENETIQUE

I – Le Code Génétique
A – Définition
Le code génétique correspond à l’enchaînement ordonné de trois bases (triplet)
permettant de déterminer le code d’un acide aminé. Ce codage c'est-à-dire
"séquence nucléotidique" correspond à séquence protéique, est assuré par un
système de traduction présent dans le cytoplasme. Il faut noter qu’il existe dans la
nature 20 acides aminés et 04 bases susceptibles de former des codons. La
combinaison des bases donne 43 = 64 triplets. Ainsi un acide aminé peut être
déterminé par plus d’un triplet.

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B- Caractéristiques principales
1- Code génétique défini par trois lettres
Sur 64 codons disponibles 03 ne peuvent pas être traduits en acides aminés et sont
appelés codons non – sens ou codons stop. Il s’agit de : UAA, UAG et UGA.

2- Code universel
Le code génétique est le même dans tous les organismes vivants à quelques
exceptions près.

3- Code génétique dégénéré


Un même acide aminé peut être codé par plusieurs codons. Dans beaucoup de cas,
les triplets nucléotidiques codant pour un même acide aminé ne diffèrent que par
la troisième base.
4- Code génétique non chevauchant
La partie exprimée en protéine d’un ADN est transcrite en ARNm, puis traduite
triplet pat triplet selon un ordre bien précis. Les triplets nucléotidiques sont lus
d’un point de départ jusqu’à un point de terminaison et ceci sans chevauchement.

a- Notion de cadre de lecture (RF)


Considérons l’exemple suivant :

1 2 3 4 5 6 7 8 9
ACG ACG ACG ACG ACG ACG ACG ACG ACG

* Première façon de lecture : ACG ACG ………………. ACG (9)


* Deuxième façon de lecture : CGA CGA ……………… CGA (8)
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* Troisième façon de lecture : GAC GAC ……………… GAC (8)
Il y a donc trois cas de lecture possibles pour cet exemple.
Exo : 5’ ATT CTT ACC ACG TTT AAA ACG AG 3’. Cadre de lecture ?

b- Cadre ouvert de lecture (ORF)


C’est un cadre de lecture fait exclusivement de triplets représentant les acides
aminés.

c- Séquences traduites en protéines


C’est un cadre portant un codon d’initiation généralement AUG (méthionine) et
un codon de terminaison.

d- Cadre de lecture bloqué


C’est un cadre qui ne peut être lu et traduit en protéine car riche en codons stop.

C- Les adaptateurs de synthèse protéique


Il s’agit des aminoacyl- tRNA qui jouent un rôle important dans la traduction.

1- Synthèse des aminoacyl – ARNt


Cette synthèse se fait en deux étapes en présence de l’ATP et de l’aminoacyl –
synthétase.

activation
E1 : acides aminés + ATP aminoacyl – AMP + 2Pi

Aminoacyl – synthétase
E2 : aminoacyl – AMP + ARNt aminoacyl – ARNt + AMP

2- Fonction d’édition des aminoacyl – synthétase


Cet enzyme reconnaît d’une part les bons acides aminés et d’autre part les tRNA
correspondant. Il intervient donc dans les deux réactions précédentes et peut jouer
le rôle de correcteur dans le cas de 02 acides aminés à structure proche.

II – Traduction

A- Localisation et éléments nécessaires


La traduction s’effectue dans le cytoplasme au niveau des ribosomes et en
présence d’autres éléments nécessaires pour la synthèse de la chaîne
polypeptidique. Ces éléments sont les acides aminés, l’ARNm, l’ARNt, les
aminoacyl – tRNA – synthétase, les peptidyl – synthétases.

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*ARNm : Il est porteur du message de l’ADN et indique par un codage
nucléotidique, l’ordre des acides aminés dans la future chaîne polypeptidique.
* ARNt : ce sont des adaptateurs entre les ARNm et les acides aminés. Ils
transportent les acides aminés par leur extrémité 3’-OH et possèdent l’anticodon
permettant de reconnaître les codons correspondants sur l’ARNm.

B- Différentes étapes de la traduction


Il y a trois étapes : Initiation, Elongation et Terminaison.
Notons que la synthèse protéique se déroule de l’extrémité N- terminale à
l’extrémité C- terminale du polypeptide en synthèse.
Les ribosomes lisent l’ARNm dans le sens 5’-3’. La synthèse se déroule avec des
polysomes. Chaque ribosome réalise sa propre synthèse protéique en décodant
l’ARNm. Chaque ARNm peut être décodé par plusieurs ribosomes à la fois.

1- Initiation
L’ARNm porte le codon initiateur en 5’-P, généralement le codon AUG codant
pour la méthionine. Toutes les chaînes polypeptidiques commencent alors par la
méthionine. Ainsi chez les procaryotes comme chez les eucaryotes, l’initiation
nécessite la reconnaissance du codon AUG et la présence de ribosome.
Au début de l’initiation de la traduction, les deux sous – unités du ribosome se
dissocient, puis la petite sous – unité forme au niveau du codon initiateur, un
complexe avec l’ARNm et l’ARNt portant la formyl –méthionine (procaryote) ou
la méthionine (eucaryote).
La grande sous – unité viendra par la suite s’ajouter à cet ensemble (fin initiation).
Exo : Schématiser ce mécanisme.
Les ribosomes possèdent deux sites de fixation des ARNt :
- Un site A où se fixe l’ARNt porteur des acides aminés.
- Un site P pour l’ARNt porteur de la chaîne peptidique en cours
d’élongation.

Fig. Rechercher dans la bibliographie.


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2- Elongation
Elle comprend trois étapes permettant d’accrocher les acides aminés les uns aux
autres par des liaisons peptidiques grâce aux peptidyl – synthétases.

• Etape1 : Accrochage d’un aminoacyl – tRNA


Un deuxième aminoacyl – tRNA vient se fixer sur le site A, le codon situé après
le codon initiateur détermine l’anticodon qui va se fixer, c'est-à-dire l’aminoacyl
– tRNA.

Exo : traduire en schéma.

ARNm 5’ 3’

• Etape 2 : Formation des liaisons peptidiques


Elle commence par la rupture de la liaison entre la méthionine et le premier ARNt.
Ce dernier est éjecté du ribosome, puis il y a formation d’une liaison peptidique
grâce à une peptidyl – transférase, entre le groupement carboxylique de l’acide
aminé N°1 (méthionine) et le groupement amine de l’acide aminé N°2.
Exo : traduire en schéma.

ARNm 5’ 3’

A la fin de cette phase, on a la formation d’un dipeptide qui est logé dans le site
A, le site P est alors libre.

Exo : traduire en schéma.

5’ 3’

• Etape3 : Translocation
Le ribosome se déplace d’un cran sur l’ARNm dans le sens 5’-3’ d’une distance
de 03 paires de base. Ceci correspond à un déplacement de trois nucléotides. Un
nouveau codon (codon 3) est placé en face du site A des acides aminés ; et le
mécanisme recommence.
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La répétition de ce mécanisme, allonge la chaîne peptidique et conduit à l’étape
de terminaison.
Exo : traduire en schéma.

5’ 3’

3- Terminaison
La traduction est terminée quand le ribosome se déplaçant, se trouve en présence
d’un des trois codons stop sur l’ARNm. Ces trois codons ne codant pour aucun
acide aminé, il n’y a donc pas d’ARNt correspondant. Il se produit une rupture
entre le dernier ARNt et le dernier acide aminé de la chaîne polypeptidique. Puis
une molécule d’eau viendra former avec l’extrémité C terminal, le COOH de la
nouvelle protéine.
Exo : traduire en schéma.

5’ 3’

C – Intervention des facteurs de régulation


La synthèse peptidique fait intervenir des facteurs protéiques essentiels pour le
déroulement correct des étapes.
Au niveau de l’initiation on a les facteurs d’initiation appelés IF (Initiation
Factors) pour les procaryotes ou eIF pour les eucaryotes.
Au niveau de l’élongation on a les EF (Elongation Factors) pour les procaryotes
et les eEF pour les eucaryotes.
Au niveau de la terminaison on a les RF pour les procaryotes et les eRF pour les
eucaryotes. (release factor)
Notons l’existence des ARNt dits suppresseurs capables en cas d’erreurs, de
supprimer les effets de certaines mutations. Ces tRNA sont aussi capables de
supprimer des codons stop apparus prématurément et susceptibles d’arrêter la
traduction et permettent ainsi d’éviter la synthèse de protéines raccourcies.

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