Le Calcul Des Fondations Superficielles

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LE CALCUL DES FONDATIONS SUPERFICIELLES

I- Règlement DTU13.12
1- Domaine d'application et objet :
Les présentes règles de calcul sont applicables aux travaux de fondations superficielles en
béton, béton armé constituées par des semelles isolées, des semelles filantes, des radiers
généraux et des massifs semi-profonds (puits courts)
On rappelle que le DTU 14.1 traite de l'action de l'eau sur les parties immergées des ouvrages
de bâtiment donc sur les radiers.
Lorsque le rapport de la largeur à la hauteur d'une fondation est inférieur à un sixième et que
la hauteur est supérieure à 3 m, il s'agit de fondations profondes qui relèvent alors du DTU
13.2 .

Les présentes règles de calcul ne traitent pas des fondations de certains ouvrages qui font
l'objet de règles particulières .
Il existe ainsi des règles professionnelles pour les cheminées, les châteaux d'eau, etc.
2- Calcul des ouvrages de fondations :
2.1 Réaction du sol :
La contrainte de calcul q est la plus petite des 2 valeurs q u /2 et de celle qui dispense de tenir
compte des tassements différentiels dans la structure (cf. article 2.3.5 ) .

 Il est possible de prendre une contrainte de calcul plus grande que celle définie ci-
dessus, sans excéder qu /2, mais il faut alors tenir compte des tassements différentiels
prévisibles associés.
 Le rapport de sol a pour objet notamment de préciser la valeur de la contrainte de
calcul q.
 La contrainte de calcul utilisée pour les vérifications aux ELU (Etats Limites Ultimes)
ne doit pas être confondue avec la contrainte admissible utilisée antérieurement avec
les règles dites « aux contraintes admissibles », par exemple le BA 68 . Cette
contrainte admissible est plus faible que la contrainte de calcul.
 Les dispositions constructives permettent habituellement de limiter les conséquences
des tassements totaux entre la structure et son environnement.

2.2 Action et sollicitation :


Selon le règlement BAEL 91/modifier 99.

2.3 Justification des ouvrages de fondation :


Les ouvrages de fondation doivent être justifiés conformément aux règles de béton armé en
vigueur sous les différents états suivants :

 état-limite ultime de résistance ;


 état-limite ultime de stabilité de forme ;
 état-limite d'équilibre statique (en particulier, glissement et cercles de glissement) ;
 état-limite de service vis-à-vis de la durabilité ;
 état-limite de service vis-à-vis des déformations.

2.3.1 Etat-limite ultime de résistance :


Les sollicitations s'expriment par la résultante générale des forces prise au niveau du plan de
contact avec le sol et on en déduit p, la valeur représentative de la composante normale des
contraintes associées .
La réaction du sol peut le plus souvent être considérée comme uniforme sous les fondations,
axée sur la résultante générale des forces et caractérisée par la valeur p.
Il est loisible de considérer une réaction du sol axée sur la résultante générale des forces et
respectant une variation linéaire des contraintes avec p valeur normale représentative .
La justification de l'état-limite ultime de résistance est satisfaite vis-à-vis du sol par l'inégalité
suivante : p = q
Dans le cas de combinaison d'actions pour lesquelles l'action du vent est l'action variable de
base, l'inégalité satisfaite est : p = 1,33 q
La justification des dimensions de la fondation et de ses armatures vis-à-vis des règles de
béton armé relève de la méthode des bielles dans son domaine d'application ou plus
généralement de toute méthode de la résistance des matériaux dans la mesure où la forme des
pièces le permet (méthode des moments ou méthode de la poutre). Dans ce dernier cas, les
règles de béton armé en vigueur s'appliquent intégralement .

Pour la méthode des bielles voir l' annexe 2 .


Pour le béton armé, il s'agit actuellement du BAEL91 .

2.3.2 Etat-limite ultime de stabilité de forme


Lorsque la structure qui surmonte les fondations a été justifiée par l'état-limite ultime de
stabilité de forme ou l'état de flexion composée avec moment complémentaire, les
sollicitations à prendre en compte dans la justification de l'état limite ultime de résistance de
la fondation doivent tenir compte des excentricités additionnelles provenant des effets de
second ordre.

2.3.3 Etat-limite d'équilibre statique


Il n'y a pas de justification spéciale d'état-limite d'équilibre statique, sauf en ce qui concerne
les deux points suivants :
condition de non glissement de la fondation sur le sol :
Il faut s'assurer que l'inclinaison de la résultante par rapport à la normale au plan de contact de
la fondation avec le sol reste dans le cône de glissement de demi angle au sommet tel que
tg δ = 0,5

L'angle d'ouverture du cône de glissement est lui-même limité par l'angle de frottement
interne du sol, dans le cas de sol non cohérent (voir chap. 3 ).

2.3.4 Etat-limite de service vis-à-vis de la durabilité


A défaut de justification plus précise sous les combinaisons d'actions de service, dans le cas
où la fissuration de la fondation est considérée comme préjudiciable ou très préjudiciable, la
section d'armatures obtenue à l'état-limite ultime de résistance doit être majorée
respectivement de 10 % ou de 50 % .
Pour la définition des états préjudiciables et très préjudiciable, se reporter aux règles de béton
armé en vigueur, actuellement le BAEL 83 .

2.3.5 Etat-limite de service vis-à-vis des déformations


Il n'y a pas à justifier de l'état-limite de service vis-à-vis des déformations, sauf dans les cas
suivants :
le premier cas concerne les structures hyperstatiques calculées en prenant en compte des
hypothèses quant au déplacement ou à la rotation des fondations. Il y a lieu de vérifier que les
déplacements ou rotation des fondations qui découlent des sollicitations ainsi calculées restent
compatibles avec les hypothèses de départ ; le deuxième cas concerne les fondations et
structures lorsque les tassements différentiels sont à prendre en compte ;
Pour les ouvrages en béton, il s'agit du BAEL article B 52 lorsque les tassements différentiels
calculés excèdent l/500.

2.4 Cas particuliers


2.4.1 Fondations sur sols difficiles
Les fondations superficielles sur sols difficiles nécessitent une étude spécifique couvrant à la
fois les domaines conception, du calcul et de l'exécution .
On rencontre notamment de tels problèmes :
 dans le cas de fouilles réalisées sur une grande profondeur dont le fond est situé dans
une couche argileuse ;
 dans le cas de fondations reposant sur un sol gonflant dont les variations
dimensionnelles sont fortement conditionnées par sa teneur en eau, etc.

2.4.2 Fondations à des niveaux différents


Lorsque le sol d'assise ne peut donner lieu à un glissement d'ensemble, les niveaux des
fondations successives être tels qu'une pente maximale de 3 de base pour 2 de hauteur relie les
arêtes des semelles les plus voisines .
Si cette condition ne peut être satisfaite, des dispositions spéciales doivent être prises pour
éviter le desserrage des terrains supérieurs, pour équilibrer les poussées et pour assurer
l'évacuation des eaux.
2.4.3 Fondations superficielles à proximité d'ouvrages sur pieux
Les fondations superficielles ne doivent exercer aucune action dangereuse sur les pieux
voisins.

2.4.4 Fondations au voisinage de fouilles et talus


Si, dans le voisinage de l'ouvrage, existent des fouilles ou des dépressions plus profondes que
le niveau de fondation, il convient de vérifier que les charges et poussées apportées par les
fondations peuvent être supportées par leur terrain d'assise aussi bien en phase provisoire
qu'en phase définitive. Au besoin, des dispositions spécifiques doivent être prises à cet effet.

2.5 Dispositions constructives


2.5.1 Joint de rupture
Un joint de rupture doit être ménagé entre deux éléments d'ouvrages voisins lorsqu'ils
subissent des différences importantes de charge et de tassement.
Il en est de même lorsque le sol présente un changement brusque de compressibilité sous un
même ouvrage.

2.5.2 Joint de dilatation


Sur sol homogène et bien consolidé, les joints de rupture coupant les fondations sont de
préférence évités ; les joints de
dilatation normalement prévus sont alors arrêtés au-dessus des semelles de fondation .

2.5.3 Armatures minimales de chaînage


Les semelles filantes sous mur doivent, sauf disposition contraire des DPM comporter un
chaînage dont la section doitêtre au moins égale à l'une des valeurs suivantes :
 3 cm² dans le cas de ronds lisses Fe E 215
 2 cm² dans le cas de barres HA Fe E 400
 1,6 cm² dans le cas de treillis soudés ou barres Fe E 500 .
Il est loisible dans le cas de semelle en gros béton de reporter les armatures du chaînage à la
base du mur si celui-ci a une hauteur suffisante.
Dans le cas de grande longueur, les armatures du chaînage peuvent être constituées de barres
successives dont le recouvrement est de 35 diamètres (ou de 3 soudures pour les treillis
soudés).
Dans les angles saillants ou rentrants de raccordement entre 2 murs, la continuité du chaînage
est également assurée par recouvrement.

2.5.4 Position des armatures


La distance libre minimale entre toute génératrice extérieure d'une armature quelconque et la
surface de la semelle ou du béton de propreté la plus voisine doit respecter les enrobages
prescrits par les règles de béton armé en vigueur. A défaut, cette distance sera prise égale à 4
cm .

2.5.5 Aciers en attente


Lorsqu'il est prévu des aciers en attente comme amorce de ferraillage de poteaux ou murs, ces
aciers sont à retourner en partie basse des fondations par retour d'équerre s'ils sont calculés
pour équilibrer un moment fléchissant ou un effort normal de traction à la base du poteau ou
du mur .
II- Calcul selon le Règlement BAEL91
1-Semelle rigides sous mur (Semelle filante)
2-Semelle rigides sous poteau rectangulaire (Semelle isolé)
3-Semelle rigides sous poteau circulaire (Semelle isolé)

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