BennedJAdi Abdelmoumen Master 2
BennedJAdi Abdelmoumen Master 2
BennedJAdi Abdelmoumen Master 2
Année Universitaire :
2015/2016
1
Dédicace
2
Remerciements
3
INTRODUCTION
GENERALE
5
La langue française fait partie du système éducatif Algérien. Elle a résisté dans
les cycles primaire, moyen et secondaire comme langue étrangère. Elle reste la langue
d’enseignement à l’université dans les disciplines scientifiques comme la physique, la
chimie, les sciences médicales, les sciences économiques, etc.
Les étudiants algériens des filières scientifiques ont des difficultés à construire
des connaissances disciplinaires solides en langue française vu que toutes les matières
scientifiques ont été dispensées au lycée et au moyen uniquement en langue arabe. Ces
étudiants sont en effet confrontés à un moment donné de leur cursus, à des situations
complexes comme lire de la documentation en langue française en vue de la
préparation d’un exposé dans cette langue, écouter un cours magistral, comprendre un
énoncé d’un problème ou bien résumer un cours. Mais également s’exprimer
oralement. Ils se trouvent donc dans l’incapacité de construire des connaissances dans
leur domaine via cette langue.
6
soit en mesure de réagir au message de son interlocuteur, ce qui suppose que le
locutaire soit capable de réagir au message de son interlocuteur, et ceci ne pourra se
faire sans l’écoute, la compréhension, l’interprétation et l’adaptation afin d’obtenir
une réponse pertinente à travers laquelle il défend son point de vue et argumente ses
idées.
L’oral est une situation concrète à laquelle nous devons faire face chaque jour que
ce soit à la maison, au travail ou au téléphone. « Dans chaque culture humaine, on
constate une primauté de l’oral sur l’écrit. En un mot, l’oral a toujours préexisté à
l’écrit ».1 En effet, la langue orale est une énonciation spécifique constituée d’éléments
divers : lexique, syntaxe, phonologie, prosodie et sémantique. Elle fonctionne par
référence à ce qui caractérise son locuteur et à son appartenance socioculturelle. Si la
langue écrite est un outil de communication, la langue orale reste directement
interactive.
Quelles sont les difficultés rencontrées par les étudiants à l’expression orale et quelles
sont les stratégies pour remédier à ces difficultés ?
l’inutilisation de l’oral en langue française hors classe rend cette langue difficile
à parler.
Une partie théorique qui comprend un seul chapitre dans lequel nous
démontrons le statut de l’oral dans l’enseignement du français en Algérie. Pour
cela, nous tenterons de définir « la langue orale » d’un point de vue linguistique
et fonctionnel. Nous aborderons par la suite le thème de « la langue orale »
comme étant un objet didactique en s’appuyant sur la compétence langagière
tout en faisant un aperçu sur les différentes activités pédagogiques :
compréhension orale et écrite, expression orale et écrite. Au plan pédagogique,
nous exposerons les différentes théories et principes d’apprentissage d’une
langue étrangère ainsi que les difficultés rencontrées dans l’apprentissage du
FLE.
Une partie pratique qui se comprend aussi un seul chapitre dans lequel nous
analyserons un questionnaire adressée aux enseignants et aux étudiants de
première année du département de biologie
8
1/-Repérer et analyser les fautes de langue, le lexique utilisé hors celui de la spécialité,
c’est-à-dire les étudiants arrivent à formuler les idées correctement.
9
PARTIE THEORIQUE
10
CHAPITRE 1:
11
1-Le statut de l’oral dans l’enseignement du français en Algérie :
Personne ne songe à nier que le français jouit d’un statut privilégié en Algérie. Notre
pays est compté actuellement parmi les premiers pays francophones au monde :
« Selon un sondage réalisé par un Institut algérien pour le compte de la
revue Le Point auprès de 1400 foyers algériens, il ressort que l'Algérie est le
premier pays francophone après la France. Le fait marquant à relever est que 60 % des
foyers algériens comprennent et/ ou pratiquent la langue française, soit plus de deux
millions et demi de foyers, représentant une population de plus de 14 millions d'individus
de 16 ans et plus».3
Ce statut n’est aucunement le fruit du hasard, il n’est qu’un héritage que nous a laissé
la colonisation française qui a duré plus d’un siècle (1830- 1962) et qui a marqué des
générations entières.
Cet élan de la langue française persiste et les raisons n’en manquent pas :
-la proximité géographique :
L’attractivité de la langue française s’explique aussi par la proximité géographique des
deux pays (l’Algérie et la France)
-les médias :
Il existe en Algérie un bain francophone et cela à travers les médias
(50% de la presse nationale est en français), les chaînes paraboliques (TF1, M6,
TV5…etc.) et l’internet (notamment la tchatche).
Même la politique d’arabisation (imposée par l’État à partir de 1970) visant à donner
plus de place à l’arabe, langue du coran, n’a pas réussi à éradiquer le français qui se
manifeste encore quoi que de manière inégale selon les couches sociales, à travers le
code-switching (alternance codique français/dialectes algériens et emprunts du français
dans le dialecte).
3 - A.B. « Le français en Algérie : bulletin de santé », in Le français dans le monde N°330:«Algérie : un système
éducatif en mouvement » http://www.fdlm.org/fle/article/330/algerie.php Page active le 02/03/2016
12
L’enseignement du français en Algérie est régi par l'ordonnance n°76/35 du 16
Avril 1976 qui définit le français comme :
« …un moyen d'ouverture sur le monde extérieur doit permettre à la fois l'accès à une
documentation scientifique d'une part mais aussi le développement des échanges entre les
civilisations et la compréhension mutuelle entre les peuples.»4
De même, la mission première de cet enseignement est de permettre à l’apprenant de
lire, d’apprendre la grammaire, la conjugaison et le vocabulaire de base afin de
pouvoir rédiger correctement et sans trop de fautes, des textes en français. L’écrit est
donc très normé, à travers la rédaction écrite, l’apprenant est censé réinvestir ses
enseignements afin de permettre à l’enseignant de vérifier l’acquisition des savoirs
transmis. De même, la tâche première de l’écrit reste fortement liée à celle de la
lecture (les textes lus serviront de modèles à imiter lors de la production écrite).
L’enseignement du français en Algérie se donne alors comme mission essentielle, le
développement des compétences scripturales de l’apprenant.
Durant le cours de français, l’enseignant utilise le français oral comme un moyen
institutionnel lui permettant de communiquer avec les apprenants et de leur transmettre
le savoir. De son côté, l’apprenant est censé intervenir en usant la même langue (en
posant ou en répondant à une question). Or, à partir de notre petite expérience au lycée
et en nous basant sur les témoignages de certains de nos collègues enseignants, nous
affirmons que le niveau faible de la majorité des apprenants, en terme de compétences
communicatives orales, fait que le recourt à l’arabe (dialectal ou standard) reste assez
courant dans le cours de français. Pendant la phase "compréhension de l’oral", l’élève
est appelé à prendre des notes à partir d’un document audio et/ ou visuel afin de les
réinvestir et manifester sa présence en classe. La présentation du document est suivie
de tâches proposées par l’enseignant visant l’orientation de la pensée de l’apprenant.
La phase "expression orale" (dans l’activité d’écriture) demande à l’apprenant de
prendre la parole en français, en utilisant les points de langue acquis tout au long de la
séquence ou du projet.
4 - idem
13
L’écrit occupe alors une place privilégiée au détriment de l’oral. Il est le seul moyen
par lequel on vérifie la transmission du savoir et on décide donc de la réussite ou de
l’échec de l’apprenant (excepté quelques séances de récitation, pratiquées surtout au
collège, l’oral n’est pas évalué).
Avec les réformes (de grandes réformes sont en cours depuis la rentrée scolaire 2003),
l’école algérienne se donne comme mission première « l’instruction, la socialisation, la
qualification, la préparation à l’exercice de la citoyenneté et l’ouverture sur le monde »
Grâce à ces réformes, l’enseignement des langues étrangères, le français en particulier,
est revalorisé. Dès la rentrée scolaire 2003/2004, il est introduit à partir de la deuxième
année primaire afin de favoriser son acquisition : « Par ailleurs, plus l’apprentissage
est précoce, plus l’enfant parlera facilement car dès l’âge de neuf ans, les capacités
d’apprentissage d’une autre langue, notamment de phonèmes, sont fortement
diminuées.»5
Ainsi ajoute :
« …plusieurs recherches (Seliger, Krashen et La defoged, 1975 ;
Oyalma, 1976 ; Patkowski,1980) ont montré que l’apprentissage précoce d’une langue
étrangère, avant la puberté, donne de bien meilleurs résultats en matière de compétence
langagière. Il s’agit d’un avantage qui, dans certains cas, peut conduire ces apprenants à
acquérir une compétence comparable à celle du locuteur natif... »6
Cette place de choix accordée au français se justifie amplement par l’importance
accordée à la formation des enseignants dans ce domaine :
« L’instruction du projet FSP " Appui à l’amélioration de la qualité de la formation initiale et
continue des enseignants de français en Algérie "a été menée en réponse à la situation
préoccupante de l’enseignement de la langue française dans le système éducatif algérien :
déficit en enseignants, régression de la qualité. Ce projet constitue une première étape de
l’appui à apporter aux dispositifs de formation des enseignants du secondaire et du primaire,
en visant notamment à conforter les pôles pédagogiques de référence (ENS, UFC et Inspection
Générale) et à renforcer les dispositifs d’enseignement à distance ».7
14
Le français est aussi présent à l’université algérienne (l’arabisation reste limitée et ne
couvre pas tous les cycles) du fait que l’enseignement de la majorité des matières
scientifiques, en l’occurrence les sciences biomédicales et techniques, se fait en
français. La maîtrise de ce dernier est donc nécessaire afin de permettre aux étudiants
d’accéder aux informations scientifiques surtout que l’inverse peut causer des
5
redoublements.
Il est aussi une langue à enseigner. D’ailleurs, l’attrait de la branche, licence de
français, s’accentue d’année en année. L’autre phénomène qui explique le fort taux de
francophonie en Algérie est l’augmentation des écoles privées qui assurent un
enseignement en français :R.Sebaa dit à ce propos :
« …on compte en Algérie près de 380 écoles privées dont une centaine pour
l’enseignement primaire…La langue d'enseignement est le français dans ces
établissements …Le nombre d’élèves inscrits dans ces établissements scolaires privés
augmente d’année en année. Selon le ministre de l’Éducation, ils sont près de 25 000
élèves à travers le territoire national. »8
Ce taux explique le souci des parents qui orientent leurs enfants vers un tel
enseignement pour leur assurer un enseignement bilingue et leur permettre de suivre
normalement leurs études supérieures notamment celles dispensées en français :
« Sans être officielle, elle véhicule l’officialité, sans être la langue
d’enseignement, elle reste la langue privilégiée de transmission du savoir, sans être
la langue d’identité, elle continue à façonner de différentes manières et par plusieurs
canaux l’imaginaire collectif, sans être la langue d’université, elle demeure la
langue de l’université.»9
En fait, même avec les nouvelles réformes, le français oral n'a pas encore acquis la
place qui lui faut dans l'enseignement du français en Algérie.
15
2-2 La communication scientifique et la langue orale :
Le contexte scientifique est une situation de communication qui se distingue par
un ensemble de traits particuliers ; nature de partenaires et d’informations
communiquées. Elle correspond aux contextes dits académiques et universitaires où
les contenus à transmettre et les canaux utilisés sont différents.
La transmission des savoirs scientifiques et l’échange se fait au début par le
biais de supports écrits; les ouvrages scientifiques et les revues sont des moyens
favoris pour accéder aux destinataires et à un lectorat singulier (apprenants
spécialisés).
La langue parlée a trouvé peu à peu sa place dans le paysage des
communications scientifiques. Les conférences, les séminaires et les colloques sont
organisés pour permettre de débattre et d’exposer des points de vue et d’échanger les
connaissances. Le contact est vif, l’apprenant se trouve devant son émetteur où il peut
poser directement des interrogations et demander des clarifications. Le développement
technologique a permis en l’occurrence de s’ouvrir sur de nouvelles perspectives de
communication scientifique : nous parlons aujourd’hui d’audioconférences : les
conférenciers peuvent se communiquer à distance sans se déplacer. Ce sont les
nouvelles technologies de communication et d’information qui ont contribué à
revaloriser ce champ. L’oral est devenu plus courant que jamais dans les
communications scientifiques et la diffusion de l’information ne devient guère
l’exclusivité de l’écrit. Aujourd’hui, à l’échelle internationale actuelle, l’anglais
triomphe comme un pôle d’attraction irrésistible cependant, quant à la recherche
scientifique en Algérie, le français prime encore, il n’est plus marginal et il faut par
conséquent s’y consacrer avec enthousiasme.
16
2- La langue orale : tentative de définition :
2.1. D’un point de vue linguistique :
Il faut reconnaitre à priori que chaque tentative de définition de la langue orale
part pratiquement d’un raisonnement linguistique. La dimension linguistique de la
langue orale est inéluctable si nous analysons la structure de celle-ci, ses croisements
avec les sciences du langage prenant en charge son fonctionnement systématique à
savoir la phonologie, la phonétique, la syntaxe, la grammaire et la sycholinguistique…
« Oral » est employé comme un terme anatomique qui se rapporte à la bouche. Cela nous
exhorte à mieux considérer l’oral : la maitrise d’une pratique physique demande toujours
plus d’entrainement à l’automatisation de ses systèmes mineurs inter-liés. C’est au niveau de
l’appareil phonatoire que les sons se construisent, l’oral est donc une réalité phonétique : «
une langue est d’abord une réalité prononcée, une réalité entendue, bref, une réalité
phonétique »10. Cette dernière définition nous éclaire désormais sur la contribution
épistémologique de cette discipline (la phonétique). Nous envisageons reprendre le sujet de
la phonétique pour préciser de plus en plus son étroite corrélation avec la didactique de l’oral
et son importance dans l’enseignement-apprentissage d’une langue étrangère.
2.2 D’un point de vue fonctionnel :
La langue parlée ou verbale renvoie à une prédisposition ordinaire du langage
humain. Si la communication et l’échange écrits sont véhiculés par la mise au point
des supports, la communication orale a précédé et est à l’origine de tout échange
primitif de l’homme avec son entourage. Les fonctions de la langue parlée déterminent
à la fois ses objectifs et ses dimensions. Le langage est l’aptitude à communiquer
propre à l’être humain au moyen de signes vocaux qui correspondent à un sens. Cette
aptitude relève d’un besoin d’aller vers l’autre, de transmettre et de recevoir,
d’informer et de s’informer, et donc de vivre et de co-vivre. Par sa dimension sociale,
la langue orale parait comme le plus important et le plus privilégié des instruments de
la communication, de la socialisation et donc de l’intégration sociale.
11- Cuq J-P& Gruca I, Cous de didactique du français langue étrangère et seconde, Presses universitaires de Grenoble, 2005,
p90
18
4- Les compétences langagières :
4.1.Compréhension orale :
13- Christian Boyer, l’enseignement explicite de la compréhension écrite, les publications GRAFICOR 1993.P14
19
Cette compréhension est liée à la qualité de l’écoute, l’une des conditions d’un
apprentissage réussi, sur laquelle reposent non seulement la compréhension mais aussi
la qualité de l’expression. Ajoutant à cette dernière l’intonation et l’accentuation, deux
éléments qui permettent d’inférer le sens du message, ce qui exige de crée les
conditions les plus favorables à l’écoute.
- Pré écoute : c’est une phase préparatoire qui permet d’introduire le vocabulaire
nouveau pour anticiper la compréhension dans laquelle l’enseignant peut présenter la
situation du texte. Ainsi l’apprenant peut construire le réseau du sens (qui, quoi, où,
quand, comment..).
L’écoute elle passe par deux parties : la première écoute est centrée sur la
compréhension de la situation du texte, et la deuxième permet de vérifier les données
relevées ; elle peut aider à réaliser des activités (faire une synthèse de différentes
idées)
L’après écoute : dans cette phase, les apprenants seront amenés à accomplir
des tâches proposées par l’enseignant. Il s’agit donc de mettre le point sur les
compétences acquises.
20
4.2. Compréhension écrite :
Comprendre consiste à intégrer une connaissance nouvelle aux connaissances
existantes. En effet, les connaissances du lecteur ont une influence importante dans la
compréhension écrite.
Prendre appui sur les mots connus pour comprendre l’essentiel d’un texte ;
Repérer dans un texte des éléments pour confirmer ou infirmer des hypothèses.
15- Jean Pierre Cuq, Dictionnaire de didactique du Français, CLE international, Paris 2003, P49.
16- Jean Dubois et ALI, dictionnaire de linguistique, Larousse, Montréal 2002, P 106
17- Éric Jamet, lecture et réussite scolaire, DUNOD ? Paris 1997, P41.
21
Résoudre des situations problèmes.
1. L’expression : est une opération qui consiste à produire un message oral ou écrit en
utilisant les signes sonores ou graphiques d’une langue.
2. Écrite : est une discipline de synthèse circonscrite dans le temps du cours et l’espace
de la classe. l’expression écrite effectuée par l’élève est une activité définie comme
l’ensemble des réponses écrites qui fournit aux tâches proposées par l’enseignant et conçues
pour faire apparaître le résultat attendu de la séquence d’enseignement.
Les activités de l’expression écrite prennent des formes variées en fonction des types de
textes dont il convient d’enseigner les techniques de production. Cependant, nous devons
rappeler que ces activités se traduisent le plus souvent par des exercices de type
compréhension de textes qui donnent lieu la plupart du temps à une lecture expliquée.
18- Moussaoui Rabia, Enseignement : comprendre et vaincre les problèmes de la classe, ENAG, 2002 1 Jean
19- Dubois et ALI, dictionnaire de linguistique, Larousse, Montréal 2002, P 192.
22
B. Oral :
La langue orale est synonyme de langue parlée ; elle désigne plus précisément
la forme écrite de la langue prononcée à haute voix (lecture).
Un phonème oral(ou non nasal) est un phonème réalisé par une élévation du
voile du palais qui détermine la fermeture des fosses nasales et l’écoulement de l’air
expiratoire à travers la cavité buccale.
c) Des pauses, des silences, des regards : c’est par le regard par exemple que l’on
pourra vérifier si les apprenant ont bien compris. Les pauses et les silences sont aussi
significatifs, et il est important de leur apprendre aussi à en user.
23
2.1 Les types de l’oral : en classe de langue, on distingue deux types d’oral qui
interagissent :
L’un concerne les situations d’apprentissage de l’oral avec des activités spécifiques
de l’expression orale ;
L’autre concerne les situations de communication qui sont les échanges verbaux
pendant la conduite de la classe.
L’un et l’autre sont d’égal importance pour l’enseignement/apprentissage de l’oral qui lui-
même sous-tend l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.
a) Des idées : des informations, des opinions diverses et des sentiments que l’on
exprime ; il faut voir un objectif claire de ce que l’on veut exprimer, il est important d’adapter
de contenu aux destinateurs des messages selon l’âge, le rôle et le statut social.
Au début il faut connaître les objectifs visés de l’apprentissage du français au primaire selon
Mireille Blan-Revotto : L’apprentissage du français a pour but de développer chez le
jeune apprenant des compétences de communication à l’oral (écouter/parler), et à
l’écrit (lire/écrire). Il sera amène progressivement à communiquer à l’oral et à l’écrit
dans des situations scolaires adaptées à son développement cognitif. Sur le plan
communicatif, l’élève va s’inscrire dans des situations de communication où il prendra
sa place pour exprimer de façon appropriée dans le cadre de l’échange. Sur le plan
cognitif, il est amené à développer des démarches pour construire son apprentissage
par la verbalisation et par l’interaction. Sur le plan linguistique, il prendra
progressivement conscience du système phonologique, grammatical et lexical de la
langue française. 21
24
21- Mireille Blanc-Ravotto, L’expression orale et l’expression écrite en français, Ellipses, Paris 2005, P21.
S’exprimer avec justesse exige que « l’apprenant dispose d’un lexique varié et adapté »22 ce
qui lui permet de :
25
22- Programmes et documents d’accompagnements de la langue française du cycle primaire. ONPS, Algérie
2011, P07
26
de la diversité des
interlocuteurs, prises en
charge d’un standard,
commande ou demande
renseignements de vive voix
ou par téléphone…
Présentation de projet,
dispute, soutenance, entretien
d’entrée dans une école, dans
une entreprise, dialogue
quotidien…
La pratique de l’oral, comme tout apprentissage, a ses particularités, elle exige des
efforts de la part de l’enseignant et de l’élève, comme elle exige aussi un climat de
confiance partagée entre le professeur, l’élève et la classe. L’enseignant ne cherche pas
à donner la parole à trente apprenants, mais à rendre la parole accessible à chacun
d’entre eux. L’apprenant a un rôle actif et l’égocentrisme n’a plus sa place.
L’enjeu de l’oral est de taille pour l’apprenant : il faut affronter l’autre, « il faut se faire
entendre, pour se faire comprendre ».23 Dans ces conditions, il va de soi que la tâche est
partagée : l’apprenant et l’enseignant ne négligent pas la dimension de parole.
27
23- Jérôme Lefeuvre, La Process Communication, InterEditions, Paris 2007, P15
Pour l’apprenant, il doit toujours avoir une vue synthétique de l’oral et prend en
compte toutes les particularités qui suivent en gravissant chaque marche de cet escalier
de communication, il saura aborder méthodiquement l’oral.
respiration, articulation…
COMMUNICATION AU DIALOGUE :
anticipation…
28
5.1 Évaluation de l’oral :
S’il est constamment présent dans les pratiques de classe, l’oral n’est pas souvent reconnu par
les enseignants comme un objet d’enseignement et son évaluation est souvent jugée difficile.
Pour l’évaluation de l’orale, il est important de distinguer deux types d’orale dans la classe de
langue : les situations d’expression sont difficiles à évaluer de manière objective car elles ont
le caractère volatil de tout ce qui est spontané. Par contre, on peut mieux circonscrire les
situations d’apprentissage de l’oral par des critères d’évaluation. Ainsi : Par exemple,
l’enseignant évaluera la récitation d’une comptine selon la grille suivante :
Critères Indicateurs
29
– l’organisation du discours
– l’annonce du plan
– l’étayage d’un point de vue
– la restitution à partir de notes.
5. L’apprentissage
5.1. Définition générale
Au sens plus large, l’apprentissage signifie l’appropriation des savoirs et des savoir-
faire, des pratiques, des connaissances, des attitudes ou des valeurs. Il y a par
conséquent plusieurs voies d’apprentissages ; l’observation, l’imitation, la répétition
ou la présentation (l’exposition). Cette définition englobe l’objet des apprentissages et
postule la diversité des domaines d’apprentissage.
Dans la sphère académique, l’apprentissage une opération manipulée et régie par des
instances déterminées. Il se distingue par la présence d’une institution organisatrice et
se contente d’une légitimité réglementaire et juridique. Cependant, la subordination à
une administration ne pourrait être un critère décisif au temps actuel, chaque individu
peut apprendre en utilisant plusieurs moyens comme la télévision et le net.
5.2. L’apprentissage ; une notion interdisciplinaire ?
L’apprentissage est a priori un phénomène individuel. La saisie et l’assimilation de
l’information ou d’un savoir donné est tributaire de plusieurs conditions en jeu,
environnementales en particulier ; sociales, affectives et contextuelles (le temps et
l’espace). Il dépend désormais des prédispositions anatomiques, l’hérédité y joue un
certain rôle par exemple tandis que l’opération même de l’apprentissage repose sur la
mise en oeuvre de plusieurs processus mentaux et cérébraux. Dans la psychologie
aussi, l’apprentissage est une mise en relation d’un évènement provoqué par
l’extérieurs ( stimulus) suivi par une réaction spécifique par l’individu qui prendra une
image différente d’une personne à l’autre dépendamment de son état d’esprit, de son
répertoire cognitif et de sa capacité à restituer cet antécédent cognitif.
L’apprentissage est une opération qui est donc assez complexe. C’est une structure
hétérogène et composite dont ses éléments constituants sont interdisciplinaires. Nous
reprendrons ces liens qu’entretient l’apprentissage avec la psychologie et la sociologie
30
en exposant les courants d’apprentissage et leurs fondements théoriques
ultérieurement.
5.3. L’apprentissage : faculté neurobiologique :
Comme nous l’avons vu plus haut, l’apprentissage est une notion tiraillée entre
plusieurs modèles disciplinaires, c’est une ossature assez complexe. La relation entre
l’apprentissage et les neurosciences (la neurologie et la biologie en particulier) est
apparue avec le déclic qu’ont pris les recherches en psycholinguistique et en médecine.
Cette dernière a permis de saisir et de comprendre l’anatomie, l’organisation des
fonctions, l’analyse et le traitement de l’information par le cerveau humain.
L’idée de traiter l’apprentissage sous l’angle neuroscientifique a pour objectif
d’affirmer que l’aspect dit « neurodidactique » peut expliquer la multiplicité des
apprentissages et la diversité des profils d’apprenants. Or, la nécessité de tenir compte
de cet aspect se révèle d’une extrême importance avant de concevoir quelques
programmes d’apprentissage et les méthodes d’enseignement : « la nécessaire
implication des neurosciences sur la compréhension des processus d’apprentissage, et
donc, l’analyse des pratiques pédagogiques, nous amènera (dans une première partie) à
citer divers travaux et analyses portant sur le cerveau, la mémoire et l’intelligence ».
Cet aspect était d’ailleurs considéré par Piaget à l’explication du phénomène
d’assimilation par l’implication du sexe et de l’âge.
5.4. L’apprentissage d’une langue étrangère :
Comme nous l’avons déjà cité, l’apprentissage nécessite la mise en place de certaines
activités mentales. Cela signifie qu’aboutir au savoir et à la connaissance ou à la
pratique d’une compétence ou d’une habilité est une démarche consciente.
L’apprenant active ses processus mentaux avec une volonté préalable à
l’apprentissage. Cette définition rejoint la conception de l’apprentissage dans le
domaine des langues où il se définit comme « une démarche consciente, volontaire et
observable dans laquelle l’apprenant s’engage et qui a pour but l’appropriation »24.
L’ensemble des savoirs à apprendre dans une langue étrangère est un éventail
d’habilités et de compétences : linguistiques, paralinguistiques, stratégiques et
culturelles.
31
24- CUQ J-P, Dictionnaire didactique du français langue étrangère et seconde, CLE international, 2004, p22.
32
6.2. L’empirisme
Ce courant est d’abord une doctrine philosophique. Il postule que
l’apprentissage de la connaissance se fonde sur l’accumulation et l’observation des
faits mesurables dont on peut relever les lois à partir d’un raisonnement inductif et
allant par conséquent du concret à l’abstrait. Ce courant de pensée prend la
connaissance comme le résultat de la l’expérience de la relation de l’homme avec son
monde extérieur.
6.3. Le mentalisme
C’est un courant du début du 20ème siècle axé notamment sur l’étude du
comportement. L’aspect subjectif de la conscience était plus suscitant dans la
recherche du lien entre les processus mentaux et l’apprentissage. Ce courant a
engendré une véritable révolution ; la naissance de nouvelles approches à savoir la
psychanalyse et le gestlat. Le but de la psychanalyse est relativement l’apprenant en
tant que tel. Le principe de ce courant était d’associer les troubles mentaux et
symptômes physiologiques pour expliquer les traumatismes d’apprentissage.
La théorie du gestalt se distingue par une vision différente : l’accent est mis sur la
perception, autrement dit, l’organisation perceptive, qui consiste à découper les unités
globales en structures. la solution des problèmes se réalise par le biais de la
généralisation en s’appuyant sur le principe de la proximité, de similitude et de
continuité. « Il s’agit de postulats ou de généralisations empiriques dont quelques uns
peuvent être coiffés par les titres suivants : l’émergence de la forme, le rapport forme-
fond, la ségrégation des unités et l’organisation de la forme »24.La gestaltthéorie se
résume en quelques mots-clés : l’organisation, la forme, le tout et les forces.
Le rationalisme, l’empirisme et le mentalisme sont des courants qui remontent à
des temps éloignés mais qui constituaient le fondement théorique d’autres
mouvements qui sont à la fois éclectiques, modernisés et actualisés. Les principes
moteurs de quelques mouvements expliquent en partie la fondation de l’éducation sur
des contemplations philosophiques, le rationalisme n’est qu’une abstraction d’une
pensée et non pas une description d’une réalité concrète de classe.
33
6.4. La transmission (la pédagogie de transmission)
Il s’agit plutôt d’une pédagogie que d’un courant. Cependant, elle se démarque
par une approche différente et des principes distincts qui lui donnent légitimité et statut
de théorie. Cette théorie réclame la dépendance de la compréhension à la transmission
claire. C’est ainsi que l’apprentissage est entendu comme un emmagasinage passif,
l’apprenant n’apprend jamais tout seul, il faut qu’il ait un enseignant. Ce dernier
transmet un savoir dans une atmosphère dépourvue de dynamisme et d’activité.
L’apprenant n’agit nullement, l’enseignant détient le savoir et le transmet
exclusivement. L’apprentissage dans cette approche est synonyme de mémorisation.
La transmission directe des savoirs s’effectue par des expositions magistrales.
Cette tendance a éprouvé ses limites : l’apprenant ne pouvait pas être capable
d’apprendre qu’en ayant à peu près le même répertoire cognitif de son enseignant ;
autrement dit, il doit être capable de cerner le sujet ou le thème dont on parle. Ce
modèle était voué à l’échec mais il est encore valable jusqu’à présent et est utilisé pour
des niveaux taxonomiques supérieurs.
4.5. Le béhaviorisme :
Il ne s’intéresse pas aux questions philosophiques, il cherche à modeler le
comportement de l’apprenant. La question du comportement était en vogue à l’époque
(les années 60), il s’agit comme principe moteur de faire vivre l’apprenant des
situations dans lesquelles il sera exposé à des stimuli pour envisager les réponses.
L’apprentissage est attaché au conditionnement : l’exposition au même fait,
accompagné de répétitions qui aident à marteler les automatismes. Par la suite, le
renfoncement par l’enseignant décidera et déterminera l’appropriation.
L’apprentissage est évalué en fonction de la capacité de l’apprenant à reproduire les
mêmes faits qui lui sont proposés. Si le renforcement est positif, l’apprenant a
tendance à se rappeler et à reproduire. Si le renforcement est négatif, il a tendance à se
débarrasser de ce savoir.
34
Dans la diversité des recherches, nous concevons qu’il y a quelques nuances
réflexives sur l’apprentissage dans ce courant: Waston présume que le
conditionnement est la meilleure façon pour apprendre. Gutherie considère en
l’occurrence que l’apprentissage est influencé par la masse des stimuli et de la
répétition. Quant à Hull, il inclut la notion du besoin pour dire que l’apprentissage est
adaptable, flexible et intelligent et est recommandé par les motifs. Tolman parlait du
principe de contigüité, il affirme que tout savoir est appris par la simple exposition aux
environnements. Il sera exhaustif de présenter et d’analyser minutieusement tous les
points de vue mais il est nécessaire d’élucider quelques forces de ce courants. Il a
permis une gestion plus équitable de la classe. La répétition des exercices successifs
permet aussi de développer chez l’apprenant les automatismes langagiers par les
pratiques constantes et intensives.
Le principe du béhaviorisme était d’ « étudier l’homme de façon objective, c’est
dire étudier expérimentalement les liaisons entre les deux observables : stimuli (S) et
réponse (R). L’objectif de l’étude de la relation S-R est de déterminer les lois
générales du comportement ; qu’il soir verbal, moteur ou glandulaire »25
6.6. Le cognitivisme :
Le cognitivisme est ainsi défini dans le dictionnaire didactique du FLE (Cuq J-
P) : « le courant de pensée défini par une option théorique et un objet d’étude, qui
considère le cerveau humain comme un système de traitement et de l’interprétation de
l’information nouvelle en fonction de l’information antérieurement stockée en
mémoire »26. Il s’intéresse à la manière de se construire un savoir par un processus
d’encodage qui fait appel à des informations préalablement acquises, et qui sont
reprises et récupérées par la l’intermédiaire de la mémoire.
Ce courant a expliqué le fonctionnement de la mémoire à court et à long terme.
Les cognitivistes ont signalé l’importance du prérecquis à la mobilisation des
processus mentaux et donc au traitement de l’information. L’enseignant doit
contribuer par son intervention à organiser et à réorienter les structures cognitives
préexistantes.
35
25- Dubé Louis, Psychologie de l’apprentissage, 3ème édition, Presses Universitaires de Québec, 1996, p182.
26- Cuq J-P, Dictionnaire didactique du français langue étrangère et seconde, CLE international, 2004, p33.
6.7. Le constructivisme :
Piaget est considéré comme le « père » de ce courant selon lequel le
développement cognitif est un processus qui se réalise à partir d’une succession de
stades. « L’esprit humain est conçu comme une structure qui évolue au cours du
développement de l’indécis sous l’influence de mécanismes biologiques »27.La
conception constructiviste est fondée sur l’âge : plus qu’on vieillit plus qu’on est
capable à l’abstraction, plus qu’on est jeune plus qu’on a besoin du concret.
Pour le constructivisme, l’apprentissage se réduit à une construction individuelle. Il
faut y avoir une situation réelle dans laquelle l’apprenant est engagé (vivre un
évènement, manipuler l’information) pour qu’il se fasse sa propre construction. Ainsi,
l’apprenant apprend dans l’action. Le rôle de l’enseignant est d’imaginer, ensuite de
proposer des situations. L’apprenant, même s’il ne se dispose pas d’une information
antérieure peut faire émerger une construction temporaire sur laquelle l’enseignant doit
intervenir et agir pour la façonner. De sa part, l’apprenant est demandé de faire preuve
de dynamisme. La nouveauté de ce courant est la reconsidération de l’erreur. Celle-ci
permet, selon les tenants de cette théorie, de constater le développement cognitif et le
positionnement de l’apprenant dans son processus. Au lieu de sanctionner, il est
préférable de comprendre l’origine de l’erreur et de l’ajuster.
36
27- Roulin J-L, Psychologie cognitive, Bréal, 2004, p24.
6.8. Le socioconstructivisme :
Le père de ce courant est Vygotski, ce dernier nous apprend qu’il y a
uniquement une construction, mais qui se fait dans un cadre social. C’est dire que la
construction de la connaissance et le développement cognitif sont loin d’être réalisés
de manière individuelle, mais en coopérant et en interagissant avec l’autre. « Bien que
cette perspective (de Vygostki) est de mette l’accent sur l’influence déterminante de
l’éducation formelle, l’accent est mis sur le rôle prépondérant des interactions sociales
»28 Ce point de vue consiste à amener l’apprenant à échanger ses conceptions, ses
manières de voir les choses avec ses égaux. Par conséquent, parvenir au consensus
signifie l’achèvement des conceptions partagées. Le développement cognitif n’est pas
figé comme celui de Piaget (lié à l’âge), l’apprenant peut atteindre un niveau beaucoup
plus supérieur au lieu de se centrer sur les stades biologiques. L’apprenant ne peut
aboutir à la résolution des problèmes et à faire abstraction, c’est l’enseignement qui lui
permet de pallier ses difficultés.
37
28- Brossard M & Fijalkow J, Vygotski et recherches en éducation et didactiques, Presses Universitaire de Bordeaux,
Pessac,2008,p23.
-Dans un tel enseignement, l’enseignant est confronté à des freins multiples tels que les
difficultés à faire parler toute la classe d’un coté et d’un autre coté il peut faire à des élèves
qui n’ont pas envie de parler ou qui parlent difficilement.
Cette attitude est due à un sentiment d’insécurité linguistique engendré
par la norme. Selon Daniel COSTE :
« Il y a insécurité chaque fois que je me perçois dans ma prestation comme inadéquat au regard
d’un standard, d’un niveau d’exigence, d’une norme que d’autres, plus "compétents", plus
"légitimes" sont à même de respecter. La question est donc celle de la relation posée entre un
jugement de normativité et une autoévaluation »30
29- NONNON Élisabeth. L'enseignement de l'oral et les interactions verbales en classe : champ de référence
et problématiques Revue française de pédagogie, n° 127, octobre-novembre-décembre 1999.
38
30- Daniel CosteProfesseur à l’École Normale Supérieure - Lettres et Sciences Humaines de Lyon. Membre du
Comité scientifique de la revue L’ÉcoleValdôtaine. «Compétence bi/plurilingue et(in)sécurité linguistique »
http://www.scuole.vda.it/Ecole/Atti/05.htm. Page active le 09/04/2016
39
Les nouvelles approches didactiques ont véhiculé de nombreux changements au niveau
méthodologique et technique mais aussi de nouvelles définitions des rôles attribués aux
partenaires pédagogiques. L’apprenant est de plus en plus valorisé tandis que l’enseignant
s’attache au guidage, à la correction et à l’évaluation des apprentissages. Autrement dit,
l’enseignement est centré sur l’apprenant.
Les conduites enseignantes se penchent actuellement vers l’autonomisation des
apprentissages. Cette perspective constitue d’une part une exigence temporelle et d’une autre part
une alternative dont le but est de créer des apprentissages continus et extensifs. Cette autonomie
s’apprend progressivement par le double effort de l’apprenant et de l’enseignant et se concrétise
par des stratégies d’apprentissage développées en classe et à extra-formel. Le projet
d’autonomisation traduit une volonté de revaloriser l’autoformation jugée très primordiale pour
des apprenants de niveaux avancés.
Le développement d’une compétence de communication orale parait plus promoteur dans
une perspective d’autoformation dans la mesure où l’individualisation des enseignements semble
quasiment impossible dans les départements de français. L’efficacité de l’auto-apprentissage est
tributaire cependant de la bonne mobilisation des stratégies d’apprentissage, du raisonnement et
du comportement de l’apprenant vis-à-vis de son apprentissage. L’enseignant qui s’informe en
permanence sur les stratégies suivies par ses apprenants pourra intervenir pour les modifier s’il
considère qu’elles sont erronées ou peu adéquates. De sa part, l’apprenant doit prendre conscience
et comprendre ainsi que son implication est un facteur décisif et central pour conduire et réussir
son parcours d’apprentissage.
40
41
CHAPITRE 2 :
42
1. Le contexte général de l’enquête et du recueil des données :
1.1 Présentation de l’enquête :
Cette enquête consiste à mettre en lumière les pratiques de classe, les activités
pédagogiques, les contenus, les démarches enseignantes, les stratégies d’enseignement
et d’apprentissage d’une compétence de la production orale en FOS dans les
départements scientifique en Algérie (département de biologie). Les deux partenaires
pédagogiques (enseignants et étudiants) sont interrogés sur des points fondamentaux
qui portent pratiquement sur le paysage général d’enseignement/ apprentissage d’une
compétence de production orale.
43
facteurs organisationnels et contextuels ayant un impact direct ou indirect sur les
enseignements et les apprentissages des compétences langagières dans les
départements de biologie et plus particulièrement sur l’appropriation d’une
compétence de production orale.
Nous présumons que toutes les questions sont formulées de manière à être en
liaison et en conformité avec la finalité escomptée par notre enquête. Chaque question
met l’accent sur une portion particulière, dans l’essentiel, elles portent sur les points
suivants :
45
- l’enjeu de la formation dans les départements de biologie.
- Les difficultés d’apprentissage d’une compétence de production orale.
- la prise en charge de la production orale par les programmes d’enseignement
- Les stratégies d’enseignement de la compétence de production orale
- La coopération et l’interaction de l’apprenant
- L’évaluation des compétences langagières orales
- La suggestion et la rénovation de l’enseignement de l’oral dans le département
de biologie.
46
Questionnaire :
1/ Le contexte d’apprentissage du FOS à l’université montre que l’étudiant algérien
est confronté à d’énormes difficultés de production orale, comment justifiez-vous ce
constat ?
Pour justifier notre constat de départ, nous nous sommes interrogés sur les difficultés
rencontrées par les étudiants de français et qui contribuent souvent à freiner leurs processus
d’apprentissage et l’amélioration de leurs habilités langagières orales. Selon les enseignants
interrogés, de nombreux facteurs sont à l’origine : ces difficultés sont principalement
engendrées par :
47
2/ La production orale s’affiche comme une compétence centrale pour un éventuel
exercice de l’enseignement du français, de quoi qualifiez-vous la prise en charge de
cette composante essentielle dans les programmes d’enseignement ?
Notre intention par cette question est de nous éclaircir sur la place accordée à l’oral
et spécifiquement à la production orale dans les programmes d’enseignement au sein des
départements de biologie pendants tout le cursus universitaire. Les programmes sont
d’habitude analysables d’un point de vue qualitatif et quantitatif, cela permet à notre avis
de rendre compte de la convenance et l’équilibre des contenus proposés. En tant
qu’observateurs de classe et praticiens avertis, les enseignants qualifient majoritairement
d’insuffisant la prise en charge de la production orale dans les programmes d’étude. Selon
eux, l’oral est encore stigmatisé et relégué au second plan.
3/ Quelles sont les activités d’étayage à adopter pour perfectionner les performances
langagières orales des apprenants (pratiques de classe) ?
D’un point de vue didactique, les activités de classe permettent de se positionner par
rapport au degré d’atteint des objectifs définis au départ, d’évaluer et de prendre la décision
sur la suite d’apprentissage. Le développement de la compétence de production orale exige
des activités spécifiques. Les enseignants interrogés ont tendance généralement à recourir
aux mêmes activités que nous qualifions de classiques mais aussi efficaces. Les activités
les plus convoitées sont : la lecture à haute voix, le débat, l’exposé oral et les interactions
de type question-réponse.
L’efficacité des activités est tributaire de la récurrence, la fréquence et le degré
d’implication des étudiants.
6/ Quelles sont les modalités d’évaluation adoptées pour se situer par rapport à la
progression des apprenants et de leurs prestations orales ?
Cette question a été formulée à partir d’un constat courant qui présume qu’à l’oral,
les apprenants sont généralement évalués par une appréciation globale. Autrement dit, le
problème de l’évaluation de l’oral est l’absence quasi-permanente d’une grille d’évaluation
formalisée portant des critères prédéterminés comme il l’est le cas à l’écrit. Les enseignants
sujets de notre enquête disent qu’ils se basent sur le questionnement pour tester les
productions orales des étudiants. Ils trouvent que les activités d’interaction, même si elles
sont assez marginales comme les exposés oraux, sont le seul moment pour jauger les
performances des étudiants.
49
7/ Avez-vous des propositions à suggérer pour combler les insuffisances observées ?
Par leur statut de praticien-observateur, les enseignants sont donc mieux placés pour
le dépistage des anomalies et la suggestion des remèdes. Nous citons ces propositions
annoncées par des enseignants de français afin d’ajuster le processus d’enseignement-
apprentissage de la production orale :
- L’implication obligatoire des étudiants,
- L’intégration des modules portant entièrement sur l’oral,
- La redéfinition des critères d’admission dans les départements de français (des concours
d’accès)
Par leur statut de praticien-observateur, les enseignants sont donc mieux placés pour le
dépistage des anomalies et la suggestion des remèdes. Nous citons ces propositions
annoncées par des enseignants de français afin d’ajuster le processus d’enseignement-
apprentissage de la production orale :
- L’implication obligatoire des étudiants.
- L’intégration des modules portant entièrement sur l’oral.
- La redéfinition des critères d’admission dans les départements de français (des
concours d’accès).
50
L’analyse du 2ème questionnaire adressé aux étudiants de départements de
biologie :
80%
0%
ORAL 25% ECRIT 75%
51
2. En classe, je prends la parole
rarement 35%
toujours 20%
souvent 45%
52
3. Mon enseignant m’offre l’opportunité pour m’exprimer oralement en
classe :
toujours 15%
occasionnelement 52%
rarement33%
53
4. Hors de la classe, je développe des stratégies individuelles pour
perfectionner mes compétences de production orale :
OUI 20%
NON 80%
Notre intention est de mesurer le degré d’implication des étudiants dans leurs
apprentissages hors classe. Cette implication se traduit par le développement de
quelques comportements et stratégies d’apprentissage autonomes. Nous jugeons que
l’autoformation devient une action décisive, capitale et nécessaire aussi dans un
processus d’apprentissage des compétences langagières et communicatives orales à
l’université. La majorité d’étudiants (80%) affirme avoir développé des stratégies
individuelles ayant pour objectif le développement de la compétence de production
orale. Le reste d’étudiants (20%) ne recoure à aucune stratégie particulière. Nous
pensons que si les difficultés de production orale persistent malgré la mobilisation de
ces stratégies hors la classe, celles-ci seront probablement peu adéquates. Autrement
dit, il peut s’agir d’une fausse stratégie utilisée et qu’elle est peu efficace : cela, au lieu
de promouvoir un apprentissage, le rend en stagnation. C’est dire que l’apprenant ne
ressent aucun progrès malgré les efforts déployés. Dans ce cas, le rôle de l’enseignant
est capital : il doit d’abord s’informer sur les stratégies que ses apprenants mettent au
point, orienter et corriger leurs comportements et recommander par la suite des
stratégies qu’il estime plus fructueuses.
80%
54
5. Quelques fois j’ai peur de prendre la parole en public (en classe)
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
OUI 80% NON 20%
La prise de parole est une chance pour l’étudiant et pour l’enseignant afin de se
mesurer pour le premier et d’évaluer les progrès atteints pour le deuxième. Les
étudiants (majoritairement) ont peu de prendre la parole en classe, cela peut
s’expliquer par l’état d’esprit des étudiants lors de cet acte. 80% d’étudiants
consentent avoir peur de prendre la parole en public devant leurs camarades de classe.
Cet état psychologique a un impact très profond sur le déroulement des apprentissages
et le développement des compétences langagières orales, de production plus
précisément. Nous recommandons d’autres modalités de gestion de la classe (par les
enseignants et par l’institution) fondée sur l’accompagnement psychologique et la
motivation des étudiants. Nous abordons ces possibilités de travail sur la prise de
parole dans le chapitre suivant. La prise de parole est une chance pour l’étudiant et
pour l’enseignant afin de se mesurer pour le premier et d’évaluer les progrès atteints
pour le deuxième. Les étudiants (majoritairement) ont peu de prendre la parole en
classe, cela peut s’expliquer par l’état d’esprit des étudiants lors de cet acte. 80%
d’étudiants consentent avoir peur de prendre la parole en public devant leurs
camarades de classe. Cet état psychologique a un impact très profond sur le
déroulement des apprentissages et le développement des compétences langagières
orales, de production plus précisément. Nous recommandons d’autres modalités de
gestion de la classe (par les enseignants et par l’institution) fondée sur
55
l’accompagnement psychologique et la motivation des étudiants. Nous abordons ces
possibilités de travail sur la prise de parole dans le chapitre suivant.
OUI 8,75%
NON 91,25%
56
7. L’intégration des TIC (technologies d’information et de communication) en
classe serait la meilleure solution pour promouvoir l’enseignement de l’oral dans
les départements de biologie.
non 26,25%
oui 73,75%
Nous voulons suggérer une nouvelle piste pour l’enseignement de l’oral dans
les départements de biologie. Nous supposons que la classe est en besoin de rénovation
tant sur le plan didactique que pédagogique. A cet effet, nous avons proposé une
alternative aux étudiants : l’intégration de la technologie en classe. Visiblement, la
majorité des étudiants plaide pour l’idée d’intégrer les TICE en classe dans le but de
promouvoir l’enseignement et l’apprentissage de l’oral. 73.75% pensent que les
technologies aideront énormément à résoudre plusieurs problèmes d’apprentissage.
Dans le chapitre suivant, nous étudierons désormais les possibilités pratiques et les
situations d’applicabilité des technologies de communication et l’influence d’une telle
action non seulement pas sur les apprentissages des étudiants mais aussi sur leurs
attitudes psychologiques par rapport à l’apprentissage.
57
CONCLUSION
58
L’étude concrète du terrain d’enseignement-apprentissage de la compétence de
production orale dans les départements de biologie en Algérie nous a permis
d’identifier la nature des besoins éprouvés par les étudiants. C’est toute une panoplie
d’écueils et d’entraves qui freinent inlassablement les apprentissages de cette
compétence centrale. L’appropriation d’une compétence de production orale constitue
un véritable défi à relever par les étudiants de biologie dans les départements de FOS.
L’analyse des besoins annoncés par les acteurs pédagogiques met en lumière un
problème multidimensionnel dont la résolution ne sera possible qu’avec la
collaboration des acteurs impliqués : étudiants, enseignants, et Institution tuteure.
Les carences ne sont seulement pas associées aux capacités intellectuelles et
aux potentiels cognitifs et affectifs des étudiants, il est aussi question de remettre en
cause politiques éducatives et procédés de réalisation des objectifs institutionnels.
L’organisation des curriculums se pose désormais comme une problématique centrale
et inévitable : la conception et la confection des programmes à finalité «
communicationnelle » et qui favorise l’insertion socioprofessionnelle des étudiants de
français est relativement lacunaire et déséquilibrée.
Bien que certains problèmes relèvent de l’aspect organisationnel,
méthodologique et didactique en général, nous nous sommes attachés à dispenser
quelques suggestions que nous jugeons indispensables et potentiellement utiles pour le
réajustement du contexte d’apprentissage de la production orale dans les départements
de biologie en Algérie. Rien n’est authentique dans ces approches proposées, notre
intention est simplement de rappeler que la rénovation de la pédagogie de l’oral en se
basant sur des modèles éducatifs et pédagogiques étrangers s’impose comme une
démarche impérative dans le contexte actuel. Il s’agit dans un premier temps d’évaluer
la conformité des interventions enseignantes, de mettre à la disposition du personnel
enseignant les instruments et le matériel didactique nécessaire, d’envisager des
stratégies d’aide pédagogique et affective qui augmentent la motivation des apprenants
et, dernièrement, d’installer un système d’évaluation rigoureux et objectif de la
production orale dans les départements de biologie en Algérie.
59
Conclusion générale
60
La satisfaction des besoins langagiers et communicatifs ressentis lors d’un
apprentissage d’une langue étrangère exige la mise en place de dispositifs
méthodologiques et techniques adéquats pour favoriser, susciter un apprentissage et
promouvoir les situations pédagogiques. Les nouveaux besoins parus chez de
nouveaux publics d’apprenants dans un nouveau contexte caractérisé essentiellement
par la multiplication des échanges et des contacts a conduit systématiquement à
l’adoption de nouvelles attitudes et configurations méthodologiques dans le sens de
favoriser un apprentissage actif des compétences communicatives. La langue orale,
souvent reléguée au second plan dans les méthodologies initiales, a vu sa place se
remettre en valeur progressivement. Cette revalorisation traduit le souci de concevoir
la langue sous l’angle fonctionnel.
La communication est au centre d’intérêt et est la finalité de tout apprentissage:
telle est la devise transportée par le contexte de mondialisation. L’oral, aussi plus
fonctionnel que l’écrit, se trouve mieux privilégié et occupe une place prépondérante
tandis que la compétence de communication orale devient de plus en plus sollicitée. La
prédilection de l’oral ne signifie aucunement la dévalorisation de l’écrit, elle marque
l’engouement des approches communicatives qui conçoivent cette entité comme
l’intermédiaire le plus privilégié dans les communications courantes. Bref, l’oral est
l’instrument de communication le plus usuel et le plus consensuel.
Le tournant communicatif a remis en question habilités et compétences prioritaires
dans un parcours d’apprentissage spécialisé. L’appropriation d’une compétence de
communication orale en FOU nécessite la maitrise des savoirs et des savoir-faire
mobilisables ou utilisables à la réception et à la production orale. Cependant, les
étudiants de biologie qui subissent une formation spécialisée dans les départements de
biologie en Algérie trouvent de nombreuses difficultés à la production au cours de
leurs apprentissages. Ce constat est très perceptible, voire récurrent, dans le contexte
algérien où les étudiants de biologie n’arrivent à s’exprimer oralement que
difficilement. L’analyse du contexte d’enseignement-apprentissage et de ses
engrenages s’affiche comme un impératif si nous viserons la régulation des carences et
des insuffisances de l’apprentissage de cette compétence.
61
Notre analyse s’opère d’abord par le questionnement des acteurs pédagogiques
directement concernés (les partenaires de la situation pédagogique). Dans ce sens,
nous avons mené une enquête qui nous a permis a priori de repérer quelques facteurs
qui influent directement ou indirectement sur les conditions d’appropriation de la
compétence de production orale. Ces facteurs sont d’ordres et de natures multiples :
institutionnels, pédagogiques et didactiques. La prise de conscience par rapport aux
besoins et aux difficultés d’un tel apprentissage semble essentielle pour supposer des
démarches alternatives pour redresser le processus d’enseignement-apprentissage.
Les enseignants du FOU dans les départements de biologie en Algérie affirment que la
maitrise de cette compétence passe nécessairement par l’adoption d’un comportement
métacognitif et méthodologique. L’étudiant de biologie doit être capable d’apprendre à
apprendre, de développer des stratégies d’apprentissage efficaces et convenables et est
amené notamment à bien s’investir dans l’autonomie que l’on lui accorde. En tant que
superviseurs avertis et attentionnés, les enseignants de FOU dans les départements de
biologie qualifient aussi de minables et d’insuffisantes les conditions matérielles en
particulier d’enseignement-apprentissage dans les facultés. Sur un autre plan, l’échec
de certains apprentissages est, dans un premier temps, peut être associé à l’orientation
et l’admission des bacheliers dès le départ. Ces nouveaux étudiants accueillis ne sont
pas tous disposés cognitivement et affectivement à poursuivre des études spécialisées
en FOS. C’est désormais la surcharge des groupes pédagogiques, le manque du
matériel didactique et des supports qui rendent les apprentissages moins qualitatifs.
L’objectif central de cette étude est de rendre compte de la réalité du contexte
d’enseignement-apprentissage de la production orale dans les départements de
biologie. Cela permet par conséquent de mettre en exergue les difficultés
d’apprentissage et leurs répercussions sur les performances communicatives et sur le
comportement de l’étudiant. Les résultats obtenus remettent en cause la pédagogie de
l’oral actuellement adoptée dans les départements de biologie en Algérie. Il semble
clairement qu’aucune réflexion pédagogique spécifique n’est mise en place dans le but
de perfectionner les performances de production orale. Cette pédagogie se concrétise,
en principe, par des activités et des projets d’apprentissage qui favorisent
l’appropriation de cette compétence et par l’instauration d’un système d’évaluation
62
objectif et rationnel dont le but est de vérifier les progressions et le degré d’atteinte des
objectifs fixés au départ.
L’observation des évolutions enregistrées ces dernières années dans le domaine
de la didactique de l’oral remet en question les options didactiques et pédagogiques
des institutions formatrices en FOU en Algérie. Les départements de biologie ne sont
pas uniquement appelés à repenser –presque radicalement- la pédagogie de l’oral mais
aussi la moderniser et la rendre plus novatrice et sophistiquée. Les résultats obtenus
dans le cadre de projets pédagogiques supportés par le numérique et portant sur l’oral
et sur la production en particulier, sont très prometteurs et laissent rêver à toute une
révolution. La modernisation de la pédagogie de l’oral dans les départements de
biologie en Algérie parait utopique, ces changements ne s’opèreront qu’à travers une
volonté suprême et sérieuse. Cela n’exclut pas pour autant la possibilité de moderniser
–partiellement et clandestinement- cette pédagogie. Nous pensons que cette
opportunité est toujours offerte et se concrétisera par l’exploitation rationnelle de
quelques instruments et procédés déjà en disposition comme les salles multimédias, les
weblogs, les réseaux sociaux, etc.
Enfin, à travers cette étude, plusieurs conclusions partielles peuvent être dégagées.
D’abord, la formation dispensée dans les départements de biologie semble très peu focalisée
sur les aspects fonctionnels et communicatifs de la langue. Ce que nous avons pu remarquer
est qu’implicitement il y a de grands écarts et distances entre les référentiels communicatifs
fixés au départ (les objectifs institutionnels et les attentes des étudiants) et les modalités
d’enseignement et de formation. Paradoxe. En outre, plusieurs acteurs sont à responsabiliser :
l’étudiant n’arrive pas encore à prendre conscience par rapport à sa capacité à conduire et
construire son apprentissage en autonomie, c’est son engagement et son implication qui sont
mis en cause. De même, l’enseignant et l’institution assument une autre part de responsabilité.
Une grande majorité d’enseignants a tendance à recourir à des modalités quantitatives et
économiques qui naissent pratiquement dans l’impossibilité d’individualiser l’acte enseignant
et de proposer un apprentissage actif dans des conditions insatisfaisantes. Quant à l’institution
avec son statut juridique pesant-elle n’a pas réussi à renverser les traditions pédagogiques et
continuent à agir selon une perspective relativement révolue.
63
Table des matières :
Introduction générale:………………………………………………………………….06
PARTIE THEORIQUE
Chapitre I :
5-L’apprentissage …………………………………………………………………30
64
6 - Les théories et les principes d’apprentissage :………………………...…32
6.1 Le rationalisme :……………………………………………………….33
6.2 L’empirisme :………………………………………………………….33
6.3 Le mentalisme :………………………………………………………..34
6.4 La transmission (la pédagogie de transmission) :…………….………34
6.5 Le béhaviorisme : ………………………………………………..…....34
6.6 Le cognitivisme : …………………………………………………..….35
6.7 Le constructivisme :………………………………………………........36
6.8 Le socioconstructivisme :…………………………………………...…37
7-Quelles sont les difficultés rencontrées ?........................................................37
7.1. Au plan matériel :…………………………………………………….37
7.2. Au plan des obstacle a l’apprentissage :…….…………………….....38
8 - CONCLUSION :…………………………………….……………………....40
PARTIE PRATIQUE
Chapitre 2 :
65
7- L’analyse du 2ème questionnaire adressé aux étudiants de départements de
biologie :…………………………………………………………………51
Conclusion :…………………………………………………………………...59
Bibliographie
Annexes
66
Bibliographie :
- Cuq J-P& Gruca I, Cous de didactique du français langue étrangère et seconde, Presses
universitaires de Grenoble, 2005, p90
68
Annexes
69
70
71