Cours 01

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Université Larbi Ben M'Hidi -Oum El Bouaghi-

Institut de gestion des techniques urbaines


2éme année licence, Gestion des techniques urbaines
Enseignante: Mlle BENCHABANE Leila

Le tissu urbain : concepts et


éléments de composition

Henri Lefébvre dans son « droit à la ville » de 1976, avait, pour saisir la ville de
manière objective, décidé d’en étudier la forme physique pour la lire comme le texte
qui lui permet d’atteindre le contexte, la richesse du “vocabulaire“ urbain (c'est-à-
dire les divers type de constructions, de rues, de places,…etc, qui varient d’une
région à l’autre, d’un pays à l’autre), définit la qualité et la diversité du tissu urbain qui
lui-même découle directement des modes spécifiques de combinaison des espaces
et des formes construites.

1- Tissu urbain / espace urbain:


La forme de la ville aussi complexe qu’elle apparait se compose en fait de deux
éléments qui définissent sa structure globale :

- La trace au sol des occupations urbaines, c’est-à-dire les voies et les


parcelles, qui sont comme les infrastructures de la ville
- Les éléments eux-mêmes d’occupation du sol, essentiellement les éléments
bâtis (et, en négatif, les vides laisses entre les constructions qui sont comme
des superstructures de la ville.

Un tissu urbain est Système dont les éléments physique constitutifs sont : le
parcellaire, le bâti, le viaire, l’espace libre. Les interrelations entre ces éléments
définissent les caractéristiques du tissu urbain. Lequel connait une mutation
constante due à l’évolution que subissent ses éléments constitutifs.

Fig01 : Exemple d’un tissu urbain


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2- Les éléments de composition morphologique du tissu urbain:
Les tissus urbains sont composés d’un certain nombre d’éléments qui ont des
relations extrêmement variées :

2-1-Le parcellaire :

Découpage ou division du sol en parcelles. La


parcelle est la dimension élémentaire de la forme
urbaine.

2-2- Le bâti :

Le système bâti regroupe l’ensemble des


masses construites de la forme urbaine quelle
que soit leur fonction (habitation,
équipement, …).

 Equipements : Ensemble des structures Fig02 : Système parcellaire


servant aux activités urbaines hors
logements, tel que les équipements (administratifs, culturels, éducatifs,
sportifs…)

2-3- Le réseau viaire :

Ensemble des voies et des espaces libres permettant la circulation des véhicules
et des piétons, incluant les aires de stationnements des véhicule

Le réseau : L'origine du terme vient du mot latin "Retis", signifiant "Filet", la simple
observation d'un filet nous permet de relever les composantes d'un réseau: les
lignes, les nœuds, et les mailles.

 La hiérarchie des voies :

 Voies primaires : voies principales entre agglomérations ou entre quartiers.

 Voies secondaires : rues à l’intérieur d’un quartier.

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Voies tertiaires : voies de dessertes des
bâtiments ou de groupe de bâtiments.

Le boulevard : Large voie de circulation urbaine,


plantée d’arbres, reposant sur d’anciens
remparts, il permet donc de contourner la ville
de l’extérieur.

Avenue : Artère généralement bordée d’arbres


et des bâtiments établie théoriquement de façon Fig03 : Boulevard, Les champs
radiale par apport au centre d’une agglomération. Elysées, Paris, France.
Elle conduit parfois à un édifice important ou à
une place.

 La hiérarchie des rues :

La rue : Voie dans une agglomération, bordée de bâtiments ou de clôture.

 Rue principale : rue ou artère concentrant les flux principaux de véhicule


et de population traversant une agglomération

 Rue marché ou rue commerçante : rue élargie ou suffisamment large pour


accueillir un marché.

 Rue secondaire : rue ou ruelle parallèle ou perpendiculaire à la rue


principale, à la fonction de desserte ou de service.

 Rue piétonnière : rue réservée aux


piétons ou affectée principalement à
leur usage, au revêtement et au
mobilier urbain conçus pour leur
circulation et leur agrément. L’espace
piétonnier est un ensemble de voies et
d’espace libre publics connectés et
réservés à l’usage des piétons.

Fig.04 : Rue piétonnière

Remarque : La classification ce fait par rapport à la fréquentation et au flux


mécanique et piéton.

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2-4- L’espace libre :

Le réseau des espaces libres est l’ensemble


des parties non construites de la forme urbaine,
que ces espaces soient publics (places,
esplanades, rues…etc), ou privés (cours,
jardins).

 Classification des espaces vert


urbain :
Fig.05 : Esplanade, quartier de la
Elle peut se faire en adoptant des critères Défense, Paris, France.
différents, en se fondant sur l’aspect pratique de l’entretient, de la propriété, de la
responsabilité administrative, on arrive à la différenciation suivantes :

 Jardins privés : jardin individuel, atrium, jardin d’immeuble.

 Jardins collectifs de jeux et de sports.

 Jardins publics : jardins des quartiers et parcs urbain

Parc urbain : jardin public largement planté d’arbres et généralement de


grande dimension. On distingue trois niveaux d’importance des parcs urbains :

- à l’échelon d’une agglomération.

- à l’échelon d’une partie d’une grande ville ou d’une petite ville.

- à l’échelon d’un quartier.

L’identification des relations


qu’entretiennent ces divers éléments
entre eux qualifie le tissu urbain, et
permet par conséquent d’y intégrer des
projets et de transformer sans ruptures
préjudiciables à sa continuité et à son
homogénéité.

Fig.06 : Le parc urbain des Tuileries, Paris,


France.

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3- La représentation graphique des 4 systèmes (parcellaires, bâti,
réseau viaire, espace libre (non bâti) :
Exemple de décomposition par niveaux d’un tissu urbain

Le parcellaire Le bâti

Le réseau viaire Les espaces libres

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Trame parcellaire trame viaire trame bâtie

Les structures qui organisent la forme urbaine sont essentiellement les suivantes :

- Les infrastructures : Le site - La trame viaire - La trame parcellaire


- Les superstructures : le bâti - les espaces libres.

Chacun de ces éléments pris individuellement se lit de deux manières : en lui-même


et en relation avec les autres niveaux, l’analyse d’un niveau fait apparaitre sa logique
interne en relation avec sa raison d’être, l’analyse des relations entre niveaux fait
apparaitre des relations morphologiques spécifiques entre eux.

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