Chapitre III Flexion 1
Chapitre III Flexion 1
Chapitre III Flexion 1
Chapitre III
Flexion
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2
3.1 Définitions
La flexion est un mode de chargement qui ne fait apparaître sur les sections
droite d’une barre que des moments fléchissants (fig. 3.1).
y
Le torseur My des actions intérieures au niveau
d’une x
section droite dans le cas de la
flexion est Mz
G
de la forme :
(S)
z
R= ( 0 , R y , R z )
⃗
TG
{
M G= ( 0 , M y , M z )
⃗
Figure 3.1
M G= ⃗
Si le moment résultant ⃗ M f =⃗
M y +⃗
M y est contenu dans le plan de la
section droite (S). La flexion est dans ce cas dite flexion plane.
F Si le moment fléchissant est l’unique facteur de force dans la section
droite d’une barre (les efforts tranchants et l’effort normal n’existant pas), la
flexion est dite pure. Le torseur des actions intérieures est alors de la forme :
R =⃗0
⃗
TG
{
M G= ⃗
⃗ M f =( 0 , M y , M z ) ≠ ⃗0 .
3.2 Détermination des facteurs de force intérieurs dans le cas d’une flexion
Considérons une poutre soumise à la flexion et isolons par la pensée une portion
A' B de longueur dx (fig. 3.2).
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3
O O1
y A B B
y
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dS dF
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Mf(s) Mf(s)
Figure 3.3
4
1 Δα
où ρ( s) = ds est la courbure locale de la poutre en flexion ( ( s) est son rayon de
E
courbure locale). Pour un chargement donné, ρ( s) est constant.
plan des fibres neutres, plan dont la trace est OO1. La relation liant M f (s), ρ(s) et
I f ( s) est la relation fondamentale de la flexion :
−E I f ( s)
M f (s)=
ρ( s)
.
Flexion circulaire
Si l’effort P P
tranchant T(s) est constant quelque
x A B
soit s, alors Mf (s) est constant (Cf. relation entre
y
Mf (s) et 0
T(s) plus haut). Si de plus If (s) est
constant, (s) est constant et la poutre
déformée Figure 3.4
épouse la forme d’un arc de cercle de
rayon ρ0 . C’est le cas de la poutre représentée
par la figure 3.4 entre les appuis A et B.
|M f ( s )|max | M f ( s )|max
{
|σ t|max = I f ( s)
|M f ( s )|
f
I f ( s)
. y 1=
Sf 1 (s )
|M f ( s )|
|σ c|max = I ( s )max . y 2= S ( smax
f2 )
I ( s)
≤[σ t]
≤[ σc ]
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6
M f ( x ) . F ¿ ( y)
¿
If
❑
¿ ¿ ¿
où F ( y )= ∫ y d S est le moment statique par rapport au plan des fibres
¿
(S )
a.
D’autre part, en tenant compte de T ( x ) dx=−dM f ( x ), il vient:
M f ( x ) +dM f ( x ) ¿
N ¿ + dN ¿ = . F ( y)
If
dM f ( x ) ¿ −T ( x ) ¿
⟹ dN ¿ = . F ( y )= . F ( y )dx (b)
If If
Exemples
a h2 3 y2 a h3
F ¿ ( y )=
8 √
. (1− 2 )
h
et If =
12
3 T (x) 4 y2
τ ( x , y )= .(1− 2 )
2 ah h
2)2
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et
{ If=
b=2 R2 1−
√
12
y2
R2
4 T (x) y2
τ ( x , y )= .(1− )
3 πR 2 R2
F ¿ ( y )=
2 3 y y
b h 2 .(1− . )(1−3 ) c h3
27 2 h h et I f =
36
8 T (x ) 3 y y
τ ( x , y )=
3 ch (
. 1− . .(1−3. )
2 h h )
D’où la y
dα
courbure de la courbe en A :
y+dy B
1 1 dα
y A ds
α
= .
ρ √ 1+ y ' 2 dx
dα
D’autre C
part, on a :
x
O
x x+dx
dy dα dα .
Figure 3.6 = y ' ≈ tgα ⇒ y '' ≈ ( 1+tg 2 α ) . =( 1+ y '2 ) .
dx dx dx
Soit :
dα y' '
=
dx 1+ y '2
.
dα 1
En portant dx dans l’expression de ρ , il vient :
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8
1 y' '
= 3
ρ '2 2
(1+ y )
1
Revenons à la relation fondamentale de la flexion et remplaçons ρ par son
C’est cette équation différentielle qui, en toute rigueur, décrit la déformée d’une
poutre en flexion.
1
Dans le cas des poutres droites ( ρ ∼ ∞ ), pour les déformations élastiques (petites
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prise en son milieu M ainsi que les rotations de ses sections droite extrêmes A
et B.
{ T ( x )= p(2 x−l)
2
M f ( x ) =−∫ T ( x ) dx=
−1
2
p ( x−l ) x+ Cte
y ( x )=
E I f 12
1 1
E I f 24[
p ( 2 x−3 l ) x2 +C 1
p ( x −2l ) x3 +C 1 x +C 2
]
Les constantes d’intégration C1 et C2 sont déterminées en remarquant que les
déplacements des sections droites A (x = 0) et B (x = l) sont nuls. D’où :
1
C 1= p l 3 et C 2=0
{
24
1
y ' ( x )= p [ 2 (2 x−3 l ) x 2 +l 3 ]
24 E I f
1
y ( x )= p [ ( x−2 l ) x 2 +l 3 ] x
24 E I f
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10
1 p l3 1 P l 2 −1 p l3 −1 P l 2
{
α A = y ' ( 0 )=
δ M= y
=
24 E I f 24 E I f
l
()
=
; α B= y ' ( l ) =
5 p l4
=
2 384 E I f 384 E I f
5 P l3
=
24 E I f 24 E I f
x
A
- y
P 2P Torseur réactif en A
Pl
RA
⃗
TA
{
μA
⃗
A
l
2
B
l
2
C
où ⃗
R A et ⃗
μ A sont respectivement la
réaction de l’encastrement A et le
Figure 3.8
moment d’encastrement.
L’expression de l’équilibre de la poutre donne :
∑ Proj y ( Fext ) =0=R A +3 P R A =−3 P
{ 3 ⟹
∑ M t¿ A ( F ext ) +∑ M tappl =0=μ A + 2 Pl { μA =
−3
2
Pl
−3 l
M f ( 0) =
1
2
Pl et M f
2
=0 1 ()
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11
3
Pl
2 -Pl
- - x
A
l l
2
Mf(x)
Figure 3.9
l l
2 2
2 ( )
≤ x <l : M f ( x ) =−R A x + μ A −P x− −Pl=2 P ( x−l )
' −3
E I f y 1= P ( x−l ) x+ C11
{
2
−1
E I f y 1=P ( 2 x−3 l ) x 2+C 11 x+C 12
⟹ 4
E I f y '2=−P ( x−2l ) x +C21
−1
E I f y 2= P ( x−3 l ) x 2+C 21 x +C22
3
Soit :
−3 P
{
'
y 1= ( x−l ) x
2 EIf l
pour 0 ≤ x<
−1 P 2
y 1 ( x )= ( 2 x −3l ) x 2
4 EIf
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12
( 2l )= y ( 2l )⟹ C =−38 Pl
{ y '1 ' 2
2 21
l l 5
y ( )= y ( )⟹ C = P l 3
1 2 22
2 2 48
Soit :
−1 P
{ y '2 ( x ) =
y 2 ( x )=
−1 P
8 E If
48 E I f
[
[ 8 ( x−2l ) x+3 P l 2 ]
l l 1 P l3
δ B= y1 () ()
= y2
{
=
2 2 8 E If
19 Pl 3
δ C = y 2 ( l )=
48 E I f
' l ' l 3 P l2
α B= y 1
2 () ()
= y2 =
2 8 EIf
' 5 P l2
α C = y2 l =
( )
8 E If
transmission de longueur l et de
M
A B
poids P = mg sur ses paliers (fig. 3.10).
l P = mg l
En 2 2
première approximation supposons
le poids P concentré en son milieu M. La
Figure 3.10
2 δD
F i=m ω ( δ st +δ D ) =
k
D’où :
kmω 2
δ D= δ st
1−km ω2
Il vient que δ D devient infini pour :
1 g
ω=ω c =
√ √ km
=
δ st
❑c est la vitesse critique approchée de l’arbre.
Remarque :
Dans la réalité le poids de l’arbre est distribué sur sa longueur suivant une loi de
distribution. Dans le cas où il est uniformément distribué (Cf. exemple 1), on
aura :
5 Pl 3 1 P l3 g g
δ 'st =
384 E I f
<δ st =
48 E I f √
⟹ ω'c = ' > ωc =
δ st √δ st
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14
par une ρ0 r0
C'
force dF est :
Δr
dα+Δ(dα) B B' B B' 1 dF σ y ∆ (dα )
C
= = = ≈ .
AB ds AB E dS E r 0 + y dα
Figure 3.11
.
Par ailleurs :
∆(dα ) ∆ r 1 1
r ∆ (dα )=∆ r .dα ⇒ = =r 0 ( − ),
dα r r r0
σ ( y)=Er0 ( 1r − r1 ) . r +y y .
0 0
Remarque :
L’effort normal sur la section droite S étant nul, on a :
❑ ❑ ❑
1 1 y y
R=∫ σ ( y ) dS=Er 0
(S )
( −
r r0 ) ∫ r + y dS=0 ⟹ ∫ r + y dS=0
(S ) 0 (S ) 0
❑
1 1
¿ Er 0 ( −
r r0 ) ∫ ydS
(S)
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15
Remarque :
Si les coordonnées du centre de gravité d’une section droite sont connues, ses
moments statiques par rapport aux axes de référence s’expriment simplement en
fonction de ces coordonnées et de sa surface. Par exemple les moments statiques
d’une section droite S de centre de gravité ⃗
OG=( x G , y G ) dans (Oxy) sont :
FOx =S . y G
{ F Oy =S . x G
F N =S . g ⇒ M f =E r 0 ( 1r − r1 ) S . g
0
D’où :
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1 1
1 1
dM f ≈ −
(
ρ ρ0
2
. E y dS ⟹
) 1 1
σ ( y)≈ −
−
ρ ρ0
ρ ρ0
{
. E If
M
. Ey= f y
If
Mf≈
(
(
)
)
Détermination de g:
❑
( y − yG)+ yG ❑
g+ y G ❑
g + yG
R=∫ dS=∫ dS=∫ dS=0
(S ) ( r 0 + y− y G ) + y G (S) ( r 0 + g )+ y G (S) ρ 0 + y G
❑
dS
❑
yG
⇒ g∫ =−∫ dS
(S) ρ0 + y G (S) ρ 0 + y G
Remarque :
1 1 yG
= .(1− )
ρ0 + y G ρ0 ρ0
❑
If
où i=
√ S
est le rayon de giration de S. C’est une caractéristique géométrique
de S.
Remarque :
Pour les poutres de rayon de courbure initial pas très grand l’approximation
If i2
g≃ = est meilleure si leur section droite est symétrique par rapport à l’axe de
ρ 0 S ρ0
M
hs
u
yM zG
h G xG
g
N xN zN
___________________________________________________________________________
hi
Figure 3.12
17
g i2
y M =u+ g=u 1+ ( ) ( u
=u 1+
ρ0 u )
et
u
r 0 + y M =ρ0 +u=ρ0 (1+ )
ρ0
i2
1+
ρ0 u
α ( u )=
u
caractérise la répartition non linéaire de M dans la section droite
1+
ρ0
M f ( x ). u
σ M ( x , u) ≈
If
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i2
1+
{
M f (x ) ρ0hs M f ( x )
σ max ( x , hs ) = . = . α (hs)
If hs S (hs )
1+
hs ρ0
i2
1−
−M f ( x ) ρ0 hi M f ( x )
σ max ( x , hi )= . = . α ( hi )
If hi S ( hi )
1−
hi ρ0
Détermination de r 0
❑
y u−r 0
❑
dS
❑
R=∫ dS=∫ dS=S−r 0 ∫ =0
(S ) r 0+ y (S) u (S) u
D’où :
S
r0 = ❑
∫ dS u
(S)
❑
∫ dS
u
est en général une intégrale simple. Le changement de variable u = r0 + y
(S )
revient tout simplement à considérer les axes de référence ayant pour origine le
centre de courbure initial C de la poutre.
F Expression générale de la contrainte normale
Si sur la section droite de la poutre présentant une courbure initiale agit un effort
normal N, à la contrainte due à la flexion viendra s’ajouter la contrainte
supposée uniforme due à cet effort normal. Ce qui donne pour l’expression
générale de la contrainte :
N Mf y
σ ( N , y )= + . =σ N + σ M
S S . g r0 + y f
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19
−1 a−b
[ ]
⇒
{ 2
dS=2 xdy=−
1
x=
h
( y −R )−a
a−b (
h [
y−R )−a dy ]
⇒ S= ( a+b ) h
2
1 a+2 b
⟹ ρ0= y G =R+ . h
3 a+b
- Calcul de r0
S −( a+b ) h
r 0 = R+h = R+h R +h
∫ dSy 2 a−b
h R
∫ [
dy−
( a−b ) R
h
+a [ ]∫ ] dy
y
R R
−(a+b) h2
⟹ r 0=
R+ h (
[
2 −[ a ( R+h )−bR ] ln
R
+ a−b ) h ]
- Applications numériques
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20
S = 13 500 mm2
0 = 162 mm
r0 = 148 mm
g = 0 - r0 = 14 mm
- Détermination des contraintes en A et en B (repérage des points par
rapport à (NxNyN))
Moment fléchissant en G centre de gravité de la section droite
En isolant la partie haute du crochet on obtient :
0 0 −P ρ0
F M
⃗ f = G
⃗
G
C ⋀ P
⃗ = −ρ
0
0
( )()( )
⋀ 0
P
= 0
0
⟺ M f =−P ρ0
G
Contrainte en A
y A =−( r 0 −R )
P P ρ0 yA ρ r
⟹ σ A= −
S
. =
2P
Sg r 0+ y A ( a+b ) h g [ ( )]
1− 0 . 1− 0
R
Contrainte en B
y B =( R+h )−r 0
P Pρ yB ρ r
⟹ σ B= − 0 . =
2P
S Sg r 0 + y B ( a+b ) h [ (
1− 0 . 1− 0
g R+h )]
Applications numériques :
A = 626 kgf.cm-2
B = -313 kgf.cm-2
3.9 Energie potentielle de déformation en flexion et théorèmes
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C’est l’énergie nécessaire pour faire passer la section droite S(x) de la position
AB à la position A' B' (fig. 3.14). Comme dans le cas de la traction/compression
car :
dθ −M f ( x)
y' '= = dx
dx E If
F i. L’énergie mise
dit état final par application des facteurs de force extérieurs ⃗
en jeu W est alors égale et opposée au travail des facteurs de force intérieurs
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22
F1 Fn
F4
F2 (S)
-F4
Fi
Figure 3.15
Dans ces conditions, le travail fourni au système ( S ) pour le faire passer d’un état
S0 à un état S ( ⃗
Fi ) correspond au travail des facteurs de force ⃗
F i entre ces deux
δ i=∑ α ij F j (1)
j
D’où :
1
1 1
E p =∑ Fi δ i∫ λdλ= ∑ Fi δ i= ∑ ∑ α ij F j F i (2)
i 0 2 i 2 i j
Théorème de Castigliano
D’où le théorème :
Théorème de Ménabréa
déplacement de son point d’application sous l’action des facteurs de force est
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24
Considérons une poutre sur laquelle agissent n facteurs de force P1, P2, …., Pn
aux points d’abscisses respectifs x1, x2, ….., xn. Soit à déterminer le
déplacement dans une direction donnée (la direction verticale par exemple) de la
section I d’abscisse X, une charge étant appliquée ou non à cette section (fig.
3.16a). x
y
RA RB
P1 P* P2 Pn-1 Pn
Désignons (a) A
x1 x
I x2 xn-1 xn B par M fi ( x , Pk ) le moment
X
(1 X )P* P* + X P*
fléchissant (b)
l
A B
l
dû aux facteurs de force
I
l
#
appliqués
(c)
RA
A
P1 P* P2 Pn-1 Pn RB
B
dans la section d’abscisse x tel
x1 I x2 xn-1 xn
et
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25
En superposant les deux états on obtient l’état de la figure 3.16c pour lequel le
moment fléchissant dans une section droite d’abscisse x de la poutre, tel que
x i−1 ≤ x< x i, est:
M fi ( x , Pi , P¿ )=M fi ( x , Pi ) +k ji ( x ) P¿
δ ( X , P )= =∑ ∫ ds
∂ P¿ i s i−1
Ei I fi
Or
M fji ( x )
k ji ( x )= = Ḿ fi ( x )
P¿
Ḿ fi (x) étant le moment par unité de charge P¿ ou moment unitaire
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26
où :
❑ 2
F¿
- K ( s )=S ∫
(S)
[ ]
b If
dS est un coefficient abstrait caractérisant la non uniformité
Remarque :
1) Les effets des autres sollicitations sont en général négligeables devant les
effets de la flexion. Aussi, en application, sauf spécification, on ne considère que
le premier terme des intégrales de Mohr :
si
M fi ( s ) . Ḿ fi (s)
δ I =∑ ∫ ds
i si−1
Ei I fi
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27
(b) A
X
B M
l
C
P (Fig.3.17a). Déterminons la flèche prise par cette
Figure 3.17
M poutre en son milieu M.
Moments fléchissant et équations de la
déformée:
X
0 ≤ x< X : M f 1 ( x )= 1− ( 2l
Px )
( 2Xl ) Px
E I f y ''1 ( x ) =−M f 1 ( x ) =− 1−
{E I y ( x )=
E I y ( x )=
−1
f
6
−1
(
1−
X
X
2 ( 2l )f
'
P x +C
1
1− ) P x + C x+ C
1
2l
X ≤ x<2 l : M f 2 ( x )=
−X
3
P ( x−2l )
2
11
11
12
2l
X
E I f y '2' ( x )=−M f 2 ( x )= P ( x−2 l )
{ E I f y 2 ( x )=
X
12 l
X
E I f y '2 ( x )= P ( x 2−4 lx ) +C 21
4l
2l
P ( x−6l ) x 2+ C21 x +C 22
C11, C12, C21 et C22 sont des constantes à déterminer en partant des
considérations physiques sur la déformation de la poutre.
F x=0 ⟼ y 1 ( 0 )=0 ⟹ C12=0
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28
1 X2
( )
{
C11 = PX −6 X+ 8 l
12 l
1 X2
C 21=
12
PX
l (
+8 l )
−1
C21= P X3
6
D’où :
2
[(X 2 X
)]
{ ) (
−1
E I f y 1 ( x )= P 2 1− x −X −6 X +8 l x
6 2l l
2
f 2
1
12 [l l
x X
E I y ( x ) = PX ( −6 ) x +( +8 ) lx−2 X
2
] 2
2
1 PX L2 4 X 2 −1 PX L2 4 X 2
δ M =δ M ( P en B )=
48 E I f (
3− 2 =
L )
48 E I f L2
−3( )
Considérons d’autre part la même poutre supportant cette fois-ci la charge P en
M et déterminons la flèche prise en B (fig.3.17b).
Moments fléchissants et équations de la déformée:
1
0 ≤ x<l : M f 1 ( x ) = Px
2
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29
−1
E I f y '1' ( x )=−M f 1 ( x )= Px
{ E I f y '1 ( x )=
E I f y 1 ( x )=
−1
12
−1
−1
4
2
P x 2 +C'11
P x 3+ C'11 x +C'12
l ≤ x <2 l: M f 2 ( x )=
2
P( x−l)
1
E I f y '2' ( x )=−M f 2 ( x )= P(x−l)
' '
⟹
{ 1
2
E I f y '2 ( x )= P( x−4 l) x +C'21
1
4
E I f y 2 ( x )= P( x−6 l) x2 +C '21 x +C'22
' '
12
C '12=0
{
1
C '11 = P l 2
4 1
'
C 21= P l
4
{ −1 2 2 2 3
3 2 ⟹ E I f y 1 ( x ) = 12 P ( x ¿ ¿ 2−3l ) x ¿ E I f y 2 ( x )= 12 P [ ( x−6l ) x + 9l x−2 l ]
−1
C'21= P l3
6
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30
«La flèche dans une section quelconque S1 due à une charge P appliquée
appliquée en S1 ».
Remarques
Soit une poutre droite AB de section constante reposant par ses deux extrémités
sur des appuis de niveau rigides et soit P = 1 une charge unitaire se déplaçant
sur cette poutre de A à B. La charge P est repérée
P*=1
l
à chaque instant par l’abscisse de son point
x 2
C M
A B
d’application x compté de A. Déterminons la
M
l flèche au milieu de cette poutre (fig. 3.18 ).
Figure 3.18
D’après le théorème de Maxwell-Betti, la flèche au point M
l
d’abscisse 2 due à une charge appliquée au point C d’abscisse x est égale à
l
D’où, pour 0 ≤ x< 2 :
−1
δ M =δ C = ý ( x )= ( 4 x 2−3 l2 ) x
C M
48 E I f
δC
appliquée en C et M
la flèche en C lorsque la même charge est appliquée en M.
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31
δM= y ( 2l )=∑ P ý
i
i i
Pour une poutre donnée on peut construire les différentes lignes d’influence des
flèches correspondant à ses différentes sections. On peut alors obtenir les
valeurs des flèches dans chacune des sections considérées lorsque plusieurs
charges localisées sont appliquées à la poutre.
−d M f ( x )
T ( x )=
dx
'
x
M f ( x) .
x
M f (x)
θ ( x )= y ( x)=−∫ dx
❑ EIf
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A B x
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(x) Génie Mécanique ESP – UCAD Dakar
(x)
M f (x)
la déformée
Figure 3.19
32
et par suite :
−T ¿ (x)
θ ( x )= .
E If
Des relations
d M f ( x ) =−T ( x)
{dy= y ' dx=θ ( x ) dx
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33
Rappel Mathématique
Figure 3.20
b b b b
I =∫ f ( x ) . g ( x ) dx=∫ ( Ax +B ) . g ( x ) dx= A ∫ xg ( x ) dx+ B ∫ g ( x ) dx
a a a a
b
Sab=∫ g ( x ) dx est l’aire sous la courbe y(x) = g(x) entre les abscisses a et b;
a
b
F y =∫ xg ( x ) dx est le moment statique de l’aire Sab par rapport à l’axe Oy ; si xG
a
F y =Sab . x G.
D’où :
I =( A x G + B ) . S ab=f ( x G ) . S ab
Exemple d’application
1) Intégrales de Mohr
3
Pl
2 -Pl
___________________________________________________________________________
-
Paul MALOU Génie Mécanique ESP – UCAD Dakar - x
A
l l
2
Mf(x)
34
Les aires sous Mf(x) et les abscisses de leurs centres de gravité sont :
−3 2 1
{
S 1=
S 2=
8
Pl x G = l
−1 2
4
6
2
Pl x G = l
3
1
1
l
2 P*=1
-
l 1 B C x
{
A
0 ≤ x < : Ḿ f 1 ( x ) = (2 x−l)
2 2 M f (x)
l
≤ x< l: Ḿ f 1 ( x )=0
2
-l
- Déplacement de B M f (x)
l
2
1 1
δ B= ∫ M f 1 ( x ) . Ḿ f 1 ( x ) dx=¿ . S . Ḿ f 1 ( x G 1 ) ¿
E If 0 E If 1
−3 Pl 3 1 1 1 P l3
δ B= . 2. −1 =
8 E If 2 6 (
8 E If )
- Déplacement de C
l
( )
2 l
1
δ C= ∫ M f 1 ( x ) . Ḿ f ( x ) dx+∫ M f 2 ( x ) . Ḿ f ( x ) dx
EIf 0 l
2
1 Pl 3 −3 1 1 2
¿
E If [ ( )
. ( S 1 . Ḿ f 1 ( x G 1 ) + S2 . Ḿ f 2 ( x G 2 ) ) = . −1 − ( −1)
E If 8 6 4 3 ]
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35
19 P l 3
δ C= .
48 E I f
2) Méthode graphoanalytique
{
R¿C = P l 2
8
19
μ ¿C = P l 3
48
3
2
Pl
A
-
-Pl
B
-
l
5 2
8
Pl
C x
19 3
Pl
48
−3 2 −5 2
{
T ¿B=
8
1
Pl
M ¿f B= P l 3
8
et
{ T ¿C =
8
Pl
19
M ¿fC =−μ¿C = Pl 3
48
−T ¿B 3 Pl 2 −T ¿C R¿C 5 P l 2
{
α B=
δ B=
= .
E If 8 E If
M ¿f B 1 Pl 3
=
E If 8 E If
et
{ αC =
δ C=
= = .
E If E If 8 E If
M ¿fC −μ¿C 19 3
= = Pl
E I f E I f 48
|M f |=|M f|max
app
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Exemple:
Soit: c=l
____________
_______
__
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