Arrt Interministriel n2004-059
Arrt Interministriel n2004-059
Arrt Interministriel n2004-059
VU la Constitution,
VU la Loi n°23/94/ADP du 17 mai 1994 portant Code de santé publique ; VU l’Arrêté 2004-
028/CO/SG du 31 mai 2004 portant organisation de la Mairie de Ouagadougou ;
A R R ET E
Article 1er : Les cimetières, terrain aménagés et spécialement consacrés à l’inhumation des morts
sont crées par les services compétents de la Commune.
Article 2 : Les cimetières municipaux doivent être situés à 500 mètres au moins des limites des
agglomérations. Cette distance peut être réduite si les agglomérations sont pourvues d’eau potable
sous pression alimentant toutes les habitations situées à moins de 100 mètres de distance du
cimetière. Pour des raisons sanitaires, il est interdit de creuser des puits sur des terrains situés à
moins de 100 mètres du cimetière.
Article 3 : Sauf autorisation exceptionnelle du Maire, aucune inhumation ne peut être faite en
dehors des cimetières municipaux.
Article 4 : Les cimetières doivent être entourés d’une clôture de nature à assurer leurs protection.
Article 5 : Les cimetières qui ne disposent plus de places permettant d’effectuer des inhumations
seront fermés et resteront en l’état sans qu’on puisse en faire un quelconque usage pendant 10 ans
au moins.
Article 6 : La réouverture des cimetières pour recevoir de nouvelles sépultures ne pourra avoir lieu
que 10 ans au moins après les dernières inhumations. Ce délai pourra être prorogé par arrêté
municipal en tenant compte de la nature propre du terrain de chaque cimetière.
Article 8 : Lorsque l’étendue des cimetières le permet les communes pourront accorder des
concessions de terrain aux personnes qui désirent y posséder une parcelle distincte et séparée pour y
fonder leur sépulture, celles de leurs parents, successeurs ou de toute autre personne à laquelle elles
sont unies par des liens d’affection, d’amitié ou de reconnaissance. Titre II : Administration et Police
des Cimetières.
Section 1 : ADMINISTRATION
Article 11 : Les concierges et autres personnels du service exercent sous la direction et l’autorité du
conservateur, les tâches qui leur sont confiées. Ils assurent notamment :
- La tenue des registres des réclamations et des observations mis à la disposition des familles.
Article 12 : Il est défendu sous peine de sanctions disciplinaires et sans préjudice de poursuites
pénales aux agents municipaux des cimetières :
Article13 : Les cimetières sont ouverts tous les jours de 7 h à 18 h. Aucune inhumation ou
exhumation ne pourra avoir lieu en dehors des heures ci-dessus fixées.
Article 14 : Les personnes qui entrent dans le cimetière devront s’y comporter avec la décence et le
respect que commandent les lieux. L’entrée est interdite :
- aux mendiants ;
- aux voitures autres que celles des services municipaux, des sociétés concessionnaires, des
pompes funèbres, des handicapés et personnes de mobilité réduite.
- Plus généralement de commettre tout acte contraire au respect dû à la mémoire des morts
ou incompatible avec le caractère de recueillement et de décence imposé par les lieux.
Article 16 : il est interdit à quiconque de sortir des cimetières des objets provenant des sépultures
sans avoir obtenu l’autorisation de l’administration.
Article 17 : Dans tous les cas où une inhumation a lieu dans les circonstances telles que l’ordre
public pourrait être troublé, l’autorité municipale pourra interdire l’entrée du cimetière à toute
personne ne faisant pas partie du deuil proprement dit.
Dispositions Générales
Aux personnes décédées dans le territoire de la Commune quelque soit leur domicile ;
Au personnes domiciliées sur le territoire de la Commune quelque soit le lieux où elles sont
décédées ;
Au personnes ayant droit à l’inhumation dans une sépulture de famille située dans le
cimetière communal quels que soient leur domicile et le lieu de leur décès.
Article 19 : Toute personne majeure peut préciser par testament les modes de sépulture qu’elle
souhaite et déterminer le caractère civil et religieux de ses funérailles :
Elle peut charger une ou plusieurs personnes de veiller à l’exécution de ses dispositions.
Sa volonté peut s’exprimer par testament sous signature privée ou par témoins. En cas de
contestation sur les conditions testamentaires ou de doute sur la volonté du défunt, il est statué
d’urgence par le conseil de famille.
Inhumations
Article 20 : Tout décès se produisant sur le territoire de la commune doit être déclaré à la Mairie au
Bureau ou l’état civil dans les plus brefs délais, par un parent ou une personne possédant sur l’état
civil du défunt les renseignements les plus exacts et les plus complets.
Article 21 : Aucune mise en bière ou inhumation ne pourra avoir lieu sans qu’il soit délivré un permis
d’inhumer mentionnant de manière précise le nom du défunt, son domicile, le lieu et l’heure du
décès.
Lieu d’inhumation
En terrain commun ;
Article 23 : Les inhumations en terrain commun auront lieu soit en fosses individuelles, soit en
tranchées, les corps dans ce dernier cas étant placés côte à côte. Quel que soit le genre de fosse
utilisées, elles devront être établies de telle sorte que la hauteur de comblement comprise entre le
corps et la surface du sol soit au moins égale à quatre-vingt (80) centimètre. Une allée d’un mètre
doit séparer les sépultures.
Article 24 : Les inhumations dans les sépultures particulières sont soumises à autorisation
exceptionnelle du Maire. Les familles bénéficiaires sont soumises au strict respect des dispositions du
présent arrêté.
Article 25 : dans les cas de sépultures particulières, la tombe devra respecter les caractéristiques
suivantes :
être cimentée ;
être à 5 m au moins d’un mur mitoyen ou d’un puits. La bière doit être zinguée.
Article 26 : Aucune inhumation à domicile ne peut avoir lieu sans la présence d’un agent de service
municipal chargé de l’hygiène et d’un agent de police assermenté chargé de vérifier les conditions ci-
dessus.
Article 27 : Toute inhumation est interdite dans les zones d’habitat spontané, les zones
commerciales, industrielles et militaires. Article 28 : Les autorisations d’inhumation à domicile seront
suspendues en cas d’épidémie. En tout état de cause aucun individu décédé des suites de charbon ne
sera inhumé à domicile.
Article 29 : Toute inhumation à domicile violant les dispositions prescrites sera sanctionnée par
l’exhumation immédiate aux frais de la famille du défunt sans préjudice des poursuites pénales.
Article 30 : La concession est une partie lotie du cimetière accordée sur demande aux personnes qui
désirent y posséder une place distincte et séparée pour y fonder leur sépulture.
Article 31 : Les concessions ne peuvent être accordées qu’à titre onéreux. Les tarifs gradués suivant
la durée de la concession et la surface concédée seront fixés par délibération du conseil Municipal.
Des concessions de courte durée accordée pour quinze (15) ans et plus ;
Des concessions perpétuelles (99) ans. Des carrés spéciaux seront réservés dans le cimetière
pour chacune des catégories de concessions crées.
Article 34 : Les terrains ne peuvent être cédés que par emplacement de deux mètres carrés au
minimum ou par multiple de deux mètres carrés. En tout état de cause, il ne pourra être concédé
plus de huit (8) mètres carrés de concession.
Renouvellement
Article 35 : Le renouvellement des concessions s’effectue dans les trois mois précédant leur
expiration au prix du tarif en vigueur au moment du renouvellement A défaut de paiement de la
redevance de renouvellement le terrain concédé fera retour à la commune.
Toutefois la reprise ne peut être définitive que deux ans révolus après l’expiration de la période pour
laquelle il avait été concédé ou renouvelé.
La reprise des terrains affûter s’effectuera par arrêté du Maire régulièrement notifié au
concessionnaire.
Rétrocession de concessions
Article 36 : Le concessionnaire pourra rétrocéder à la commune une concession avant échéance :
Une concession ne peut être destinée à une autre fin que l’inhumation. Peuvent être
inhumés dans une concession, le concessionnaire ses ascendants ou descendants ou alliés.
dans sa concession certaines personnes n’ayant pas la qualité de parents ou alliés mais aux quelles
l’attachent des liens exceptionnels d’affection ou de reconnaissance.
Article 38 : Une concession ne peut être transmise que par voie de succession ou de donation entre
parent à l’exclusion de toute cession à des tiers par vente ou toute autre espèce de transaction.
Article 39 : La mise en place des caveaux doit être conforme aux normes techniques édictées. Les
monuments et les bordures placés sur les terrains concédés, devront porter de manière très lisible le
numéro d’ordre de la concession.
Article 40 : Lors de la signature des concessions avec autorisation de construction de caveau agrée, le
concessionnaire devra s’engager à entre prendre la pose de caveau le plus rapidement possible.
Article 41 : Tous dégâts aux domaines ou aux biens des tiers lors des travaux d’installations des
caveaux, monuments, de même que tous accidents survenus à des employés municipaux ou à des
tiers lors des travaux engagent la seule responsabilité du concessionnaire.
Article 42 : Les familles pour la mise en place des caveaux ne devront empiéter que ce qui est
absolument nécessaire sur les allées. Les ossements qui le cas échéant pourraient être dégagés lors
des travaux de fouille devront être soigneusement rassemblés. L’entreprise avertira aussitôt le
responsable municipal du cimetière ou le concessionnaire qui se chargera du transport à l’ossuaire.
Aucun dépôt de terre ou de matériaux quelconque ne pourra être autorisé sur la sépulture voisine ou
les allées.
Caveau d’attente
Article 43 : Pour qu’un corps soit admis à séjourner dans un caveau d’attente pour une période
excédant 48 heures, il faut qu’il soit fermé dans un cercueil hermétique.
Article 44 : L’admission d’un corps dans caveau d’attente des cimetières communaux ne pourra avoir
lieu que sur demande signée par un membre de la famille ou de toute autre personne ayant qualité
pour procéder aux funérailles.
Article 45 : Il sera perçu pour chaque corps déposé dans les caveaux d’attente un droit d’entrée et
droit de séjour fixés par délibération du conseil municipal.
Article 46 : Le séjour du corps dans un caveau d’attente ne devrait pas excéder trois mois sauf
autorisation spéciale du Maire. Le paiement des droits devra être effectué à la recette municipale ou
auprès du concessionnaire.
Article 47 : Si après un délai de trois mois le signataire de la demande de dépôt ne s’exécute pas, il
sera mis en demeure de procéder à la sortir du corps du caveau d’attente. S’il néglige de déférer à
cette invitation ou s’il n’obtenait pas exceptionnellement de sursis, il sera procédé d’office à la sortie
du corps du caveau d’attente et au transfert dans la section de terrain affecté aux fosses communes.
EXHUMATION
Article 48 : Aucune exhumation ou réinhumation, sauf celle ordonnée par l’autorité judiciaire, ne
peut avoir lieu sans l’autorisation préalable du maire.
Article 49 : Toute demande d’exhumation doit être formulée par le plus proche parent du défunt.
Article 50 : La demande d’exhumation doit être accompagnée de l’accord écrit de l’autorité du lieu
de la réinhumation. L’exhumation sera faite en présence d’un parent, ou au moins d’un mandataire
de justice.
Article 51 : L’exhumation des corps des personnes ayant succombé à l’une des maladie suivante : le
Charbon, le Choléra, la Lèpre, la Variole ou autre maladie déclarée contagieuse ne pourra être
autorisée qu’après un délai de trois ans à compter de la date du décès.
Article 52 : Les conditions de délai de l’article précédent ne s’appliquent pas aux corps déposés dans
les caveaux temporaires ou dans les édifices culturels à la condition que ces corps aient été placés
dans des cercueils hermétiques définis à l’article 63 ci-dessous.
Article 53 :Les personnes chargées aux exhumations doivent être munies de gants spéciaux qui
seront ensuite désinfectés au même titre que leurs chaussures. Elles seront ensuite tenues à un
nettoyage antiseptique de la face des mains et de toute autre partie du corps non protégé
efficacement.
Article 54 :Les exhumations pourraient être refusées ou repoussées pour des motifs tirés de la
décence ou de la salubrité publique.
Article 56 : En vue d’assurer la parfaite application des mesures prophylactiques prévue à l’article
précédant, toute opération doit avoir lieu en présence d’un représentant qualifié de la Mairie.
Article 57 : L’exhumation des corps enterrés en commun ne peut être autorisée que si la
réinhumation doit avoir lieu dans un terrain concédé, un caveau de famille ou dans de cimetière d’un
autre commune.
Article 58 : Les dates des exhumations seront fixées par l’administration municipale. Toutes les
exhumations réalisées seront consignées dans un registre prévu à cet effet.
Article 59 : Dans le strict respect des mesures d’hygiène, les exhumations ordonnées par l’autorité
judiciaire peuvent avoir lieu à tout moment et le personnel devra se conformer aux instructions qui
leur seront données.
Article 60 : Il ne peut être procédé à une exhumation qu’en présence d’une autorité de Police et d’un
représentant du service d’hygiène.
Article 61 : Lorsque le corps d’une personne décédée doit être transporté d’un point à un autre sur le
territoire de la commune, l’autorisation est accordé par le maire.
Article 62 : L’autorisation de dépôt temporaire d’un corps dans un édifice culturel, un caveau
provisoire ou à domicile, est délivrée par le maire. Lorsque la durée du dépôt n’est pas supérieur à 48
heures, le corps doit être placé dans un cercueil de 27 millimètres d’épaisseur avec garniture étanche
ou dans une housse mortuaire. Si la durée du dépôt doit dépasser 48 heures ou si le décès est dû aux
suites d’une maladie contagieuse énumérée à l’article 51 du présent arrêté, le corps sera déposé
dans un cercueil hermétique conformément aux dispositions de l’article 63.
Article 63 : Le corps doit être placé dans un cercueil hermétique conformément aux prescriptions ci-
dessous :
2. Lorsque le corps non traité reste en dépôt pendant une durée excédant 48 heures, soit au
domicile du défunt, soit dans un édifice culturel soit dans un dépositoire ou un caveau provisoire. En
cas de réintégration à son domicile du corps d’une personne décédée hors de celui-ci, le délai de 48
heures compte, non pas à partir du moment de la mise en bière, mais de celui de la réintégration.
4. Dans tout cas exceptionnel tel que doute sur le caractère infectieux de la maladie,
circonstance atmosphérique, moyen de transport utilisé, l’autorité municipale peut exiger
l’utilisation d’un cercueil hermétique.
Article 64 : Dans les cas de transport non spécifiés à l’article ci-dessus, le corps sera placé dans un
cercueil de 27 millimètres d’épaisseur ou dans une housse mortuaire. Article 65 : La fabrique des
cercueils hermétiques est soumise aux normes techniques suivantes :
1. Cercueil en plomb confectionné avec une lame de plomb de 0 m.00025 (2mm,5), pour les
adultes ; de Om.002 (2 millimètres), pour les enfants.
2. Cercueil en zinc confectionné avec les feuilles de zinc de 0m.00045 (45 millimètres)
d’épaisseur ; et muni au préalable d’un appareil épurateur de gaz de putréfaction agréé par le
ministre de santé.
3. Cercueil en ciment armé de 3 centimètres d’épaisseur. Quel que soit le système adopté, le
cercueil hermétique devra lui-même être renfermé dans une bière en bois dur dont les parois auront
0 m 026 (2,6 cm) d’épaisseur et seront maintenus par de frettes.
Article 66 : Lorsque le corps d’une personne décédée doit séjourner dans un lieu de dépôt provisoire
ou être transporté hors de la commune, la famille devra se munir de l’autorisation réglementaire en
se conformant aux règles d’hygiène prescrites. Dans ce cas le service municipal des pompes funèbres
fixera l’heure de la mise en bière qui doit s’effectuer en présence d’un officier de police judiciaire.
Article 67 : Les incinérations resteront interdites tant que la ville ou ses délégataires éventuels ne
disposent pas des installations réglementaires nécessaires.
Embaumements
Article 68 : Il ne peut être procédé aux opérations tendant à la conservation des cadavres par
l’embaumement ou par tout autre moyen sans autorisation délivrée par le Maire. Pour obtenir cette
autorisation, il y a lieu de produire :
1. Une demande écrite du membre de la famille ou de tout autre personne ayant qualité pour
pouvoir aux funérailles ;
2. Une déclaration indiquant le mode et les substances que l’on se propose d’employer, ainsi
que le lieu et l’heure de l’opération.
3. Un certificat du médecin traitant affirmant que la mort est due à une cause naturelle.
Article 69 : La décision sera prise sur le rapport d’un médecin assermenté, commis pour vérifier les
décès. L’autorisation ne sera accordée que si le médecin assermenté certifie que la mort est due à
une cause naturelle. L’emploi de l’arsenic du plomb et du mercure, est interdit dans les opérations
d’embaumement.
Article 70 : L’agent désigné pour assister à l’opération, devra préalablement à celle-ci se faire
présenter l’autorisation. Il prélèvera et mettra sous scellés deux échantillons de 125 g du liquide
employé pour l’embaumement. L’un des échantillons sera laissé à la garde de l’opérateur, l’autre
sera envoyé à la mairie pour être soumis à l’analyse. A la fiole contenant le liquide prélevé, il joindra
une note indiquant le nom de la personne son domicile, le nom de l’embaumeur et la date du procès
verbal de l’embaumement.
Article 71 : Il sera dressé un procès verbal des opérations de l’embaumement et du prélèvement. Les
frais de l’analyse sont à la charge des familles et sont recouvrés dans les conditions fixées pour les
vacations funéraires. Moulage et Autopsies.
Article 72 : Il est interdit de faire procéder au moulage ou à l’autopsie d’un cadavre avant qu’il ne soit
écoulé un délai de 24 heures depuis la déclaration du décès à la mairie et sans avoir au préalable,
obtenu l’autorisation du maire.
Article 73 : Si le moulage ou l’autopsie d’un cadavre est nécessaire avant inspiration du délai de 24
heures, la demande d’autorisation doit être accompagnée d’un certificat du médecin-légiste
constatant que des signes de décomposition rendent l’opération nécessaire avant les délais prescrits.
Article 74 : Les dispositions des articles précédents ne sont pas applicables aux opérations pratiquées
dans les hôpitaux, ni dans les amphithéâtres de dissection légalement établis.
Article 75 : Le service extérieur des pompes funèbres, comportant la fourniture du personnel, les
véhicules de transport de corps, la livraison des cercueils ainsi que la fourniture et la pose de tout
matériel destiné aux opérations funèbres, peut être donné en concession.
Article 76 : Le présent arrêté qui abroge toutes dispositions antérieures, sera enregistré et
communiqué partout où besoin sera.