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Série 2

Exercice I

Soit un segment de longueur L le long duquel les électrons se déplacent librement (V=0). A
l’extérieur de ce segment leur énergie potentielle V est infinie.

1. Donner la forme générale des solutions de l’équation de Schrödinger. Préciser ces


solutions dans le cas de conditions aux limites fixes. Représenter l’allure des 3
premières fonctions d’onde.

2. En déduire la quantification des niveaux d’énergie autorisés. Donner l’expression


littérale des 3 premiers niveaux d’énergie distincts soit E1, E2 , E3.

3. Application au cas de l’atome ou L=3Ǻ:

- Donner les valeurs numériques prises par E1, E2 , E3.

- L’atome a 2 électrons libres, quelle énergie minimale doit-on communiquer a l’un de


ces électrons pour le faire passer de l’état fondamental au premier niveau excité.

4. . Application au cas d’une molécule ou L=15Ǻ:

- Donner les valeurs numériques prises par E1, E2, E3.

- Quelle énergie minimale doit-on communiquer a l’un de ces électrons pour le faire
passer de l’état fondamental au premier niveau excité.

5. Application au cas d’un métal ou L=3mm:

- Donner les valeurs numériques prises par E1, E2, E3.

- La rangée est constituée d’atomes identiques a 2 électrons libres/atome et


équidistants de a=3Ǻ. Combien de niveaux d’énergie sont occupées dans l’état
fondamental. Quelle est l’énergie EF du dernier niveau occupé ?

- Représenter la courbe de dispersion des électrons libres dans le cas des conditions
aux limites fixes.

- Evaluer numériquement kF et EF ainsi que l’énergie minimale permettant de faire


passer un électron du dernier état fondamental au premier niveau excité.

Exercice II On considère une particule de masse m soumise à une énergie potentielle nulle
à l'intérieur d'une boite cubique de coté L. L'origine O des coordonnées est prise sur un
des sommets et le potentiel est infini à l'extérieur.
1) Déterminer les fonctions d'onde de la particule dans le cas de conditions aux limites
fixes.

2) Quelles sont les énergies des états stationnaires

3) Donner les énergies et les dégénérescences des premiers niveaux?

4) Déterminer l'expression de la densité d'états.

Exercice III ; On considère un solide indéfini dans lequel des particules sont susceptibles
de se propager librement en respectant des conditions aux limites périodiques. Il pourrait
par exemple s'agir, en négligeant leur spin, d'électrons dans un métal.

1) Déterminer les fonctions d'onde de la particule dans le cas de conditions aux


limites périodiques. On supposera que la périodicité est identique selon chacune des
directions.

2) Quelles sont les énergies des états stationnaires

3) Déterminer la densité d'états

Exercice IV Les électrons de valence du lithium, un par atome, se comportent comme s'ils
étaient libres. Le nombre d'électrons par unité de volume est de n = 4,7 1022e/cm3.

1) Déterminer l'énergie de Fermi du lithium.

2) Calculer sa température de Fermi ainsi que la vitesse des électrons sur la surface
de Fermi.

3) La résistivité étant de l'ordre 10-5cm à température ambiante, quel est le temps


de relaxation et le libre parcours moyen p des électrons de conduction.
On donne m = 9,10810-31 kg
h = 6,62310-34 Js (constante de Planck)
q = 1,610-19 C (charge de l’électron)
k = 8,617 10 eV/K ( = 1,3810-23 J/K) (constante de Boltzmann)
-5

kT (T=300 K) = 0,026 eV
2 o
 3.8 eV A2
2m
Solution

Exercice II On considère une particule de masse m soumise à une énergie potentielle nulle à
l'intérieur d'une boite cubique de coté L. L'origine O des coordonnées est prise sur un des
sommets et le potentiel est infini à l'extérieur.
1) Déterminer les fonctions d'onde de la particule dans le cas de conditions aux limites fixes.
2) Quelles sont les énergies des états stationnaires
3) Donner les énergies et les dégénérescences des premiers niveaux?
4) Déterminer l'expression de la densité d'états.
5) Montrer qu'on peut retrouver la densité d'états à partir de l'approche classique.
1) Fonctions d'onde

Soit(x, y, z) la fonction d'onde de la particule en coordonnées cartésiennes. Le potentiel étant


infini à l'extérieur, (x, y, z) est nulle à l'extérieur de la boite et doit satisfaire à l'équation de
Schrödinger à l'intérieur. C'est à dire pour un potentiel V = 0 à l'intérieur de la boite:

( opérateur Laplacien)
Pour résoudre cette équation on peut utiliser la méthode de séparation des variables en posant

(x, y, z) = 1(x)2(y)3(z)
et en substituant dans l'équation de Schrödinger, puis en divisant les deux membres de l'équation
par 1(x)2(y)3(z) on obtient

Les variables x, y et z étant indépendantes, cette équation ne peut être satisfaite que si on a:

avec

On cherche des solutions sous la forme

1(x) = A1 cos k1x + B1 sin k1x


2(y) = A2 cos k2y + B2 sin k2y
3(z) = A3 cos k3z + B3 sin k3z
Les conditions aux limites fixes,

 1(0) = 2(0) = 3(0) = 0


1(L) = 2(L) = 3(L) = 0
imposent
A1 = A2 = A3 = 0
k1L = n1 k2L = n2 k3L = n3
n1, n2, n3 étant des entiers > 0.
La fonction d'onde de la particule est donc de la forme

Comme on a de plus la relation

qui traduit que la particule est astreinte à se déplacer dans la boite, on a>
B1B2B3 = (2/L)3/2
2) Energies des états stationnaires
En posant

En1, n2, n3=  (n12 + n22 + n32)


3) <3>Energies et dégénérescences des premiers niveaux
Les énergies En1, n2, n3 et dégénérescences g et les fonctions d'ondes correspondantes des premiers
niveaux sont

niveau 1: E1,1,1 = 3 g=1 Y1,1,1


niveau 2: E2,1,1 = 6 g=3 Y2,1,1 Y1,2,1 Y1,1,2
niveau 3: E2,2,1 = 9 g=3 Y2,2,1 Y1,2,2 Y2,1,2
niveau 4: E3,1,1 = 11 g=3 Y3,1,1 Y1,3,1 Y1,1,3
niveau 5: E2,2,2 = 12 g=1 Y2,2,2
niveau 6: E1,2,3 = 14 g=6 Y1,2,3 Y1,3,2 Y2,1,3 Y2,3,1 Y3,1,2 Y3,2,1
4) Densité d'états
Le nombre N d'états d'énergie inférieure à une valeur donnée E est le nombre de triplets d'entiers
positifs (n1, n2, n3) tels que
n12 + n22 + n32 < E/
Ce qui est équivalent à chercher le nombre de points d'un réseau cubique contenu dans le
quadrant n1,n2,n3>0 d'une une sphère de rayon R=(E/)1/2, soit

La densité d'états est donc

5) Approche classique
Le volume occupé dans l'espace des phases par les états dont l'énergie est inférieure à E est donné
par

px, py, pz sont les composantes de l'impulsion. En appelant v le volume occupé dans l'espace des
phases par un seul état, le nombre d'états d'énergie inférieure à E est

N = v/v
La densité d'états est alors

Le résultat est identique à celui obtenu lors de l'approche quantique à condition d'avoir
v = h3
Exercice III On considère un solide indéfini dans lequel des particules sont susceptibles de se
propager librement en respectant des conditions aux limites périodiques. Il pourrait par exemple
s'agir, en négligeant leur spin, d'électrons dans un métal.
1) Déterminer les fonctions d'onde de la particule dans le cas de conditions aux limites
périodiques. On supposera que la périodicité est identique selon chacune des directions.
2) Quelles sont les énergies des états stationnaires
3) Déterminer la densité d'états.
1) Fonctions d'onde
Soit(x, y, z) la fonction d'onde de la particule en coordonnées cartésiennes. Elle doit satisfaire à
l'équation de Schrödinger, c'est à dire pour un potentiel V = 0 (propagation libre),

( opérateur Laplacien)
On cherche des solutions sous la forme d'ondes planes progressives.
(x, y, z) = Aexp[i (k1x + k2y + k3z)]
(k1, k2, k3) sont les composantes du vecteur d'onde k. En substituant (x, y, z) dans l'équation de
Schrödinger, il apparait que

Les conditions aux limites périodiques impose de plus


1(x) = 1(x+L) 2(x) = 2(x+L) 3(x) = 3(x+L)
soit
k1L = 2n1 k2L = 2n2 k3L = 2n3
n1, n2, n3 étant des entiers relatifs.
La fonction d'onde de la particule est donc de la forme
(x,y, z) = Aexp[i(2/L)(n12x +n22y+n32z)]
2) Energies des états stationnaires

En posant
En1,n2,n3 =  (n12 + n22 + n32)
3) Densité d'états
Le nombre N de modes d'énergie inférieure à une valeur donnée E est le nombre de triplets
d'entiers (n1,n2,n3) tels que
n12 + n22 + n32 < E/
Ce qui est équivalent à chercher le nombre de points d'un réseau cubique contenu dans une sphère
de rayon R=(E/)1/2, soit
N = (4/3)R3 = (4/3)(E/)3/2
La densité de modes est donc
g(E) = dN/dE = 2-3/2E1/2 = 2 (L/h)3(2m)3/2 E1/2
Le résultat est le même que celui obtenu pour des conditions aux limite fixes.

Exercice IV Les électrons de valence du lithium, un par atome, se comportent comme s'ils
étaient libres. Le nombre d'électrons par unité de volume est de n = 4,7 1022e/cm3.
1) Déterminer l'énergie de Fermi du lithium.
2) Calculer sa température de Fermi ainsi que la vitesse des électrons sur la surface de Fermi.
3) La résistivité étant de l'ordre 10-5cm à température ambiante, quel est le temps de relaxation 
et le libre parcours moyen p des électrons de conduction.
1) Energie de Fermi
Dans un volume L3, la densité d'états de vibration d'une particule de masse m au voisinage de
l'énergie E, est donnée par

g(E) = 2 (L/h)3(2m)3/2 E1/2


Un électron pouvant occuper 2 états de spin différents la densité d'états au voisinage de E est pour
un gaz d'électrons

ge(E) = 2g(E) = 4 (L/h)3(2m)3/2 E1/2


L'énergie de Fermi F est définie de telle sorte qu'à O°K tous les états soient occupés jusqu'à F.
On a donc, à O°K et pour N électrons,

D'où, en appelant n = N/L3, le nombre d'électrons par unité de volume

F = (h2/8m)[3N/ L3]2/3 = (h2/8m)[3n/]2/3

AN:  F = 4,72ev
2) Température de Fermi et vitesse

La température de Fermi est définie par : kTF =nF


AN: TF =54,8 103 °K

Les électrons étant libres, l'énergie est uniquement cinétique, d'où


AN: vF = 1288 km/s
Remarque: Cette vitesse aléatoire de Fermi est beaucoup plus grande que la vitesse
d'entrainement des électrons de conduction.

j = E = E/ = -neve ve = 0,133 cm/s


3) Temps de relaxation et libre parcours moyen

Si v est la vitesse de déplacement de la sphère de Fermi, la relation fondamentale de la


dynamique peut s'écrire

En intégrant il apparait qu'après un temps t, la sphère de Fermi atteind une vitesse

v = -eEt/m
En raison des collisions avec des impuretés, des défauts du réseau, des électrons ou des phonons,
la sphère peut être maintenue stationnaire dans le champ électrique. Si on appelle  le temps
moyen entre deux collisions, la densité de courant pour n électrons par unité de volume est

j = -nev = ne2E/m
soit une conductivité et une résistivité Å

j = E  = ne2/m  = 1/ = m/ne2

Connaissant la résistivité on en déduit le temps de relaxation  et le libre parcours moyen p


 = m/ne2 = 0,76 10-14s p = vF  100Å

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