Chapitre 1-Contrat Électronique Et Signature Électronique

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Chapitre 

1 – Economie numérique 
 
3. Le contrat électronique et la signature électronique 
3.1. Le contrat électronique 
 Définition 
Le  contrat  électronique  est  un contrat  conclu  par  le  biais  d’internet,  il  s’agit  donc  d’un  contrat  à  distance.  Le 
commerce  électronique  regroupe  les  activités  économiques  par  lesquelles  une  personne  propose  ou  assure à 
distance et par voie électronique la fourniture de biens ou de services. 
Le contrat électronique est donc un type de contrat singulier, nécessitant des règles propres à cette activité.  
 Les parties au contrat électronique : 
 le vendeur (cybermarchand ou e‐marchand)  
 l’acheteur (cyberacheteur ou cyberconsommateur)  
 Les conditions de validité  
Comme tout contrat, le contrat électronique doit respecter les quatre conditions de validité : le consentement, la 
capacité, l’objet et la cause. 
 Le consentement des parties au contrat doit exister et être exempt de vices (erreur, dol, violence). Lors 
d’une transaction électronique, le cyberacheteur exprime son consentement en cliquant sur un bouton qui 
l’invite à valider une décision d’achat. Le cybermarchand doit mettre en œuvre une procédure de validation 
obligatoire du « oui » par double clic. L’affichage d’un prix erroné entraîne un vice du consentement et donc 
la nullité du contrat. Le consentement se traduit par l’acceptation de l’offre commerciale. 
 La capacité : en principe, toute personne majeure peut contracter car elle dispose d’une pleine capacité. 
Toutefois,  le  mineur  non  émancipé  et  le  majeur  incapable  (sous  tutelle  ou  curatelle),  doivent  être 
représentés lors de la conclusion du contrat. Il est cependant difficile pour le cybermarchand de s’assurer 
que les personnes connectées satisfont bien aux critères requis pour pouvoir avoir accès à tel ou tel produit 
ou service. 
 L’objet c’est‐à‐dire la prestation promise doit être licite et conforme à l’ordre public. Le cybermarchand est 
obligé de s’assurer que les produits proposés sont autorisés par les lois nationales 
 La cause c’est‐à‐dire les raisons qui ont conduit les parties à contracter doit être licite et conforme à l’ordre 
public et aux bonnes mœurs. 
 Comment s’effectue la formation du contrat électronique ?  
 Le cybermarchand  doit  présenter  une  offre  commerciale contenant  tous  les  éléments  essentiels  du 
contrat. 
 Le cyberacheteur exprime son consentement en cliquant sur un bouton qui l’invite à valider une décision 
d’achat. Or des erreurs de manipulation sont possibles. Aussi, le cybermarchand doit mettre en œuvre une 
procédure de validation obligatoire au moyen de la règle du « double clic ». Le client internaute doit pouvoir 
vérifier sa commande, notamment le détail et le prix (premier clic). Il doit ensuite confirmer sa commande 
(deuxième clic). 
 L’écrit électronique est obligatoire car il constate l’existence du contrat. L’archivage du contrat conclu par 
voie  électronique  doit  être  effectué  par  le  vendeur. Un  contrat  conclu  exclusivement  par  échange  de 
courriers électroniques est similaire à la formation d’un contrat classique établi par correspondance. 
 Le  droit  de  rétractation :  le  cyberacheteur  bénéficie  d’un  délai  de  rétractation  sans  avoir  à  justifier  de 
motifs, ni à payer des pénalités à l’exception des frais de retour.  
 La  preuve : L’écrit  sous  forme  électronique  est  admis  en  preuve  au  même  titre  que  l’écrit  sur  support 
papier. L’écrit sur support électronique a la même force probante que l’écrit sur support papier. 
 
 

 
Chapitre 1 – Economie numérique 
 
3.2. Signature électronique 
3.2.1. Définition 
La  signature  électronique  appelée  signature  numérique  est  l’usage  d’un  procédé  technique  d’identification 
permettant à un signataire d’apposer son accord sur un acte électronique. Ce n’est pas une signature manuscrite 
scannée qui est visuelle, la signature électronique correspondant à une suite de caractères invisibles. Ce mécanisme 
permet de garantir l’intégrité d’un document électronique et permet d’identifier de manière fiable l’auteur, tout 
comme une signature manuscrite sur un document papier. 
La signature électronique a une véritable valeur légale, par conséquent elle vous engage. Elle est admise comme 
preuve en cas de litige ou de contrôle, dans la mesure où le document peut être conservé de manière à garantir sa 
sécurité et son intégrité. 
La  signature  électronique  s'obtient  à  l'aide  d'une  technique  de  chiffrement  asymétrique  ou  de  hachage.  Le 
chiffrement asymétrique nécessite une clé servant à coder, et une autre servant à décoder. La fonction de hachage 
détermine une empreinte servant à identifier la donnée initiale. 
Il y a donc réunion de 3 éléments : le document, le signataire et l’outil de signature.  
 

 
Schéma illustrant le parallèle entre la signature manuscrite et la signature électronique 
 

3.2.2.  Propriétés et caractéristiques du mécanisme de signature électronique 
La signature électronique est un mécanisme permettant de garantir les propriétés suivantes : 
 authentification  de  l'auteur  (signataire)  :  Il  doit  permettre  d'identifier  la  personne  ou  l'organisme  qui  a 
apposé sa signature. L'auteur d'un document est‐il vraiment celui qu'il prétend être ? 
 garantir  l'intégrité  du  document :  Il  doit  garantir  que  le  document  n'a  pas  été  altéré  entre  l'instant  où 
l'auteur l'a signé et le moment où le lecteur le consulte.  Le document est‐il le même que celui qu'il a été 
envoyé ?  
 assurer la non‐répudiation : l’émetteur du document ne peut nier l’avoir envoyé. 
 

 
Chapitre 1 – Economie numérique 
 
Un mécanisme de signature numérique doit présenter les caractéristiques suivantes : 
 Authentique : L'identité du signataire doit pouvoir être retrouvée de manière certaine. 
 Infalsifiable : On ne peut pas "imiter" la signature de quelqu'un d'autre. 
 Non réutilisable : On ne peut pas "copier/coller" la signature d'un document à un autre.  
 Inaltérable :  Un  document  signé  est  inaltérable,  ou  du  moins,  toute  altération,  si  minime  soit‐elle,  doit 
pouvoir être détectée. 
 Irrévocable : La personne qui a signé ne peut le nier. 
3.2.3. Les différents niveaux de signature électronique 
Concrètement, il existe à l’heure actuelle trois niveaux de signatures électroniques : 
 la  signature  simple,  qui  est  correspond  à  fichier  image,  offrant  peu  de  garanties  quant  à  la  validité  de  la 
signature électronique. 
 la signature avancée, qui implique l’identification du signataire à l’aide d’un certificat délivré par une autorité 
agréée. Il y aura ici une authentification à double facteur (envoi d’un mail couplé avec l’envoi d’un sms par 
exemple). 
 la  signature  qualifiée,  pour  laquelle  un  prestataire  certifié  va  au  préalable  permettre  l’identification  de  la 
personne physique pour délivrer un certificat sur un support physique permettant d’assurer le lien entre le 
signataire et son identité. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 

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