Chap 4-Cours-Structure de La Matière BOUDJEMAA
Chap 4-Cours-Structure de La Matière BOUDJEMAA
Chap 4-Cours-Structure de La Matière BOUDJEMAA
Introduction :
La physique classique qui nous permet de connaître l’évolution au cours du temps d’un
système à l’échelle macroscopique, révèle insuffisante pour rendre compte des phénomènes à
l’échelle atomique. Il a fallu créer une nouvelle mécanique, la mécanique quantique
(mécanique ondulatoire). Nous indiquerons les principes de bases et nous montrons comment
elle a permis d’élucider la structure électronique des atomes.
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Une onde électromagnétique se caractérise par le déplacement simultané de champs
électrique et magnétique oscillants et perpendiculaires. Quatre paramètres en déterminent les
propriétés:
la longueur d’onde, λ (lambda), qui représente la distance entre deux crêtes (ou deux
creux) consécutifs ; elle s’exprime en mètre (m) et en ses sous-multiples les plus
usuels, c’est-à-dire le micromètre (μm) et le nanomètre (nm);
la période (T) : elle représente le temps nécessaire pour que l’onde effectue un cycle.
L’unité est la seconde.
Ainsi, un rayonnement dont la longueur d’onde, λ, est de 10-10 m (région des rayons
X) possède une fréquence, ν, de 3*1018 Hz (s-1).
3 ∗ 10
= = = 3 ∗ 10 = 3 ∗ 10
10
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Régions du spectre électromagnétique.
Chaque composante de la lumière blanche est une radiation lumineuse caractérisée par
une couleur bien précise (constituée d’une infinité de couleurs ; rouge, bleu, violette …..etc)
et à chaque couleur correspond une énergie, une fréquence et une longueur d’onde. Sous son
aspect corpusculaire une radiation lumineuse peut être considérée comme constituée de très
petites particules appelées photons transportant une énergie lumineuse E suivant la relation :
E= h * ν
Avec : h= 6.626. 10-34J.s (constante de Planck),
E : énergie lumineuse transportée par la radiation en Joule
ν : fréquence de la radiation en s-1.
Cet effet a été découvert par le physicien allemand HERTZ vers 1885. On irradie par
une lumière monochromatique, de fréquence ν croissante, une plaque métallique reliée à un
électromètre à cadran déchargé à l’instant initial. L’électromètre commence à se chargé au –
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delà d’une fréquence ν0. Les deux branches de l’électromètre s’écartent, signe de la présence
d’électricité. Que s’est-il passé ? Lorsque on éclaire une plaque métallique et qu’on procède à
un balayage en fréquence pour la lumière on obtient une émission d’électrons à partir d’une
fréquence – seuil ν0 qui est caractéristique du métal utilisé. C’est ALBERT EINSTEIN qui a
apporté cette explication à l’expérience de HERTZ.
D’après EINSTEIN la lumière est porteuse de grains de matière, les « quanta »,
appelés aussi « photons », porteurs chacun d’une énergie E qui est égale au produit de deux
termes : la constante de PLANCK et la fréquence de la radiation : E = h ×ν
Ces grains d’énergie viennent, selon EINSTEIN, cogner contre les atomes métalliques
de la plaque, et s’ils ont suffisamment d’énergie, arrachent des électrons de la plaque, d’où la
production de l’électricité. C’est ce qui constitue l’effet « photoélectrique », c'est-à-dire la
production, grâce à la lumière, d’électricité.
Remarque:
1- Seule la lumière de fréquence ν ≥ ν0 détermine une émission d’électrons ;
2- Si un photon d’énergie (E =h ×ν) ≥ (E0 = h ×ν0) est absorbé, l’électron émis atteindra
une énergie cinétique maximale Ec = m v 2 = h (ν -ν0) …………………………….(1)
Cette équation montre que la courbe représentant l’énergie en fonction de la fréquence est
une droite de pente h.
−0
= ⇒ = ( − )
−
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En dessous de seuil de photo émission, un atome ou une molécule n’absorbe que
certaines fréquences lumineuses. L’ensemble des fréquences absorbées est appelé spectre
d’absorption, qui constitue un moyen d’identification d’un atome ou d’une molécule donnée.
En exprime les positions de raie (transition électronique) souvent par le nombre d’onde :
σ = ∂ =1/ λ
Les atomes peuvent échanger de l’énergie avec le milieu extérieur pour atteindre
différents niveaux d’énergie : si ils n’ont absorbé aucune énergie les atomes se trouvent dans
leur état de stabilité d’énergie minimale appelé état fondamental, si l’atome reçoit de
l’énergie, l’électron peut occuper certains niveaux désignés par n (nombre quantique).
L’électron peut occuper le niveau 1, 2, 3, 4 …etc, mais tout niveau intermédiaire entre 2 et
3 ou 3 et 4 lui est interdit, l’énergie de l’électron est donc quantifiée : par définition cette
énergie ne peut varier que par quanta d’énergie.
On conclu que le nombre quantique n (entier > 0) est à l’origine de la quantification de
l’énergie puisque seuls les niveaux définis par n peuvent être occupés par l’électron.
IV.2.2. Absorption lumineuse :
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IV.2.3. Emission lumineuse :
« Les objets ne peuvent recevoir de l’énergie que par quantités, appelées quanta, exprimées
sous la forme de multiples entiers d’une quantité hν. »
ΔE = n*h*ν
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E = hν = hc/λ
Ainsi la lumière n’a pas uniquement des propriétés ondulatoires, elle possède aussi des
caractéristiques corpusculaires
Exemple : une lampe émet 25 J de lumière jaune (580nm) en 1s. Sachant qu’un photon de
lumière jaune a une énergie de 3,4 x 10-19 J, calculez le nombre de photons émis par cette
lampe pendant 1s.
En physique, la constante de Planck, notée h, est une constante utilisée pour décrire la
taille des quanta.
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b- Spectre discontinu :
Lorsque le rayonnement résulte de décharges électriques dans un tube contenant un gaz sous
basse pression (hydrogène,tube fluorescent, lampe au sodium ou au mercure), la dispersion
engendre un spectre discontinu ou spectre de raies.
Ritz a généralisé cette relation empirique pour trouver les longueurs d’onde de toutesles
raies des différentes séries observées selon la relation :
= ( !
− !
)
!
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IV.4.2. Notion de séries de raies :
Une série de raie correspond à l'ensemble de toutes les raies qui font revenir l'électron sur
un niveau donné n. Chaque série a reçue le nom de son découvreur :
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Le spectre de raies de l’hydrogène indique que seuls certains niveaux d’énergie
peuvent exister, c'est-à-dire que les niveaux d’énergie de l’électron sont quantifiés. En
effet, si tous les niveaux d’énergie pouvaient exister, le spectre d’émission serait continu.
b/ postulat optique :
Lors de passage d’électron sur son orbite à une orbite supérieur, l’électron absorbe une
énergie. Dans le cas contraire, il émet d’énergie.
L’énergie de l’atome subit une variation brusque ΔE = En2 – En1 = hν
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0 eV n=
n= 5
-13,6
eV n= 4
16
-13,6 eV n= 3
9
-13,6 eV n= 2
4
hν
hν
Absorption Emission
-13,6 eV n= 1
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IV.5.2. Rayon de l’atome d’hydrogène
L'hydrogène est constitué d'un noyau de charge (+e) et d'un électron de charge (-e) séparés par
une distance r (schéma ci-après). L'électron décrit une trajectoire circulaire avec une vitesse v,
tandis que le noyau, relativement lourd reste pratiquement fixe.
et comme h,π, k,m et e sont constantes alors r ne dépend que de la valeur du nombre positif n
appelé nombre quantique principal soit :
Pour n = 1, rn=r1= 0,5290 Å : premier rayon de Bohr pour l'atome d'hydrogène qu’on note a0.
*.+,
Avec : " = = 9. 10) ( , ); m = 9,110.10-31 Kg et e = 1,602.10-19 C
#$%&
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On constate que l’électron ne peut se trouver que sur une suite discontinue caractérisée
par le nombre quantique n dont le rayon r est: a0, 4 a0, 9 a0, 16 a0,…., n2a0.
IV.5.3. Energie de l’atome d’hydrogène
L'énergie totale du système considéré est la somme de l'énergie potentielle et de l'énergie
cinétique Ec.
L'énergie de l'électron sur l’orbite dépend uniquement de n. Elle est donc quantifiée et ne peut
prendre que quelques valeurs particulières en accord avec l’expression:
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Définitions :
Etat stationnaire : état décrivant une position fixe de l’électron par rapport au noyau.
Etat fondamental : état d’énergie le plus bas des électrons d’un atome (n=1).
Etat excité : état d’énergie des électrons d’un atome superieur à l’état fondamental
(n>1).
Transitions : on appelle transition, le passage d’un électron d’un niveau p à un autre
niveau q.
L’énergie d’excitation de l’atome d’hydrogène est l’énergie nécessaire pour faire
passer l’électron de l’orbite n1 à une orbite n2 (n1<n2)
L’énergie d’ionisation de l’atome d’hydrogène est l’énergie nécessaire pour faire
passer l’électron de l’orbite n = 1 à n qui tend vers ∞. Ce phénomène correspond à
/
l’arrachement de l’électron de l’atome : - → - + 11
Exemple : L’énergie d’ionisation de l’atome d’hydrogène est :
2 = 3 − =− = +13,6 16
Ces expressions peuvent être retrouvées en remplaçant, dans celles de l’atome d’hydrogène, la
charge du noyau (+e) par (+Ze).Les nombres d’ondes des séries observées dans le spectre des
ions hydrogénoïdes sont données par :
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– Le modèle n’est valide en effet que pour les espèces chimiques comprenant un seul électron,
soit l’atome d’hydrogène et les ions He +, Li2 +, Be3 +, etc.
– Il n’a pas pu expliquer la présence de raies additionnelles lorsque des spectroscopes plus
raffinés furent mis au point.
– Il ne pouvait rendre compte du dédoublement de certaines raies spectrales en présence d’un
champ magnétique intense.
– Enfin, il ne se fondait pas sur une théorie solide pour démontrer son principal postulat: le
modèle ne pouvait expliquer pourquoi les orbites électroniques dont la quantité de
mouvement angulaire est égale à nh/2π sont stables et non radiantes.
Toutefois, deux postulats de Bohr ont servi à élaborer le modèle de la mécanique ondulatoire
et de la mécanique quantique, modèle actuel de l’atome:
– les niveaux d’énergie électronique sont quantifiés (postulat 2);
– l’énergie est émise ou absorbée lorsque survient un changement de niveau électronique
(postulat 3).
IV.5.6. Modèle de Sommerfeld
Sommerfeld a amélioré le modèle de Bohr en supposant des orbites elliptiques en plus des
orbites circulaires. Ceci a permis d'expliquer le dédoublement des raies spectrales et les
spectres d’émission d’un certain nombre d’atomes légers. Ila introduit d'autres nombres
quantiques l et m, en plus du nombre quantique principal n.
L'énergie de l'électron et la taille du nuage électronique sont déterminées par la grandeur
n= 1, 2, 3, 4, …etc. Plus n est élevé plus la taille de l'orbitale et l'énergie sont importantes.
Le nombre l définit les sous niveaux énergétiques qui sont au nombre de n. Il prend des
valeurs 0, 1, 2, 3,… n-1.
En présence d'un champ magnétique, l'orientation spatiale du plan de l'ellipse n'est pas
quelconque, elle est quantifiée par m.
Pour une valeur de l donnée : m =-l, -l+1, -l+2, .., 0, .., l-2, l-1, l.
Conclusion
Le modèle de Bohr recouvre une réalité physique fondamentale mais ne permet pas
d'expliquer tous les résultats expérimentaux. Cette théorie même complétée par celle de
Sommerfeld ne parvient pas à interpréter les spectres des atomes lourds. Ce modèle est alors
abandonné et remplacé par le modèle quantique (ou ondulatoire).
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