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IFRS 3

Norme internationale d’information financière 3


Regroupements d’entreprises

Objectif
1 L’objectif de la présente Norme consiste à améliorer la pertinence, la fiabilité et la comparabilité de
l’information relative à un regroupement d’entreprises et à ses effets que fournit dans ses états financiers une
entité présentant les états financiers. À cet effet, la présente Norme établit les principes et les conditions qui
régissent la manière dont l’acquéreur :
(a) comptabilise et évalue dans ses états financiers les actifs identifiables acquis, les passifs repris et toute
participation ne donnant pas le contrôle dans l’entreprise acquise ;
(b) comptabilise et évalue le goodwill acquis dans le regroupement d’entreprises ou le profit résultant
d’une acquisition à des conditions avantageuses ; et
(c) détermine quelles sont les informations à fournir pour permettre aux utilisateurs des états financiers
d’évaluer la nature et les effets financiers du regroupement d’entreprises.

Champ d’application
2 La présente Norme s’applique à une transaction ou à un autre événement qui répond à la définition d’un
regroupement d’entreprises. La présente Norme ne s’applique pas à:
(a) la formation d'une coentreprise.
(b) l’acquisition d’un actif ou d’un groupe d’actifs qui ne constitue pas une entreprise. Dans de tels cas,
l’acquéreur doit identifier et comptabiliser les actifs individuels identifiables acquis (y compris les
actifs qui répondent à la définition - et qui satisfont aux critères - d’immobilisations incorporelles
dans IAS 38 Immobilisations incorporelles) et les passifs repris. Le coût du groupe doit être attribué
aux actifs et passifs individuels identifiables d'après leurs justes valeurs relatives à la date
d’acquisition. Une telle transaction ou un tel événement n’engendre pas de goodwill.
(c) un regroupement d’entités ou d’entreprises sous contrôle commun (les paragraphes B1 à B4
fournissent un guide d’application).

Identification d’un regroupement d’entreprises


3 Une entité doit déterminer si une transaction ou un autre événement constitue un regroupement
d’entreprises en appliquant la définition de la présente Norme, qui prévoit que les actifs acquis et les
passifs repris doivent constituer une entreprise. Si les actifs acquis ne constituent pas une entreprise,
l'entité présentant les états financiers doit comptabiliser cette transaction ou cet autre événement comme
une acquisition d'actifs. Les paragraphes B5 à B12 fournissent un guide d’application sur l’identification
d’un regroupement d’entreprises et la définition d’une entreprise.

La méthode de l’acquisition
4 Une entité doit comptabiliser tout regroupement d’entreprises par l'application de la méthode de
l'acquisition.
5 Appliquer la méthode de l’acquisition signifie :
(a) identifier l’acquéreur ;
(b) déterminer la date d’acquisition ;
(c) comptabiliser et évaluer les actifs identifiables acquis, les passifs repris et toute participation ne
donnant pas le contrôle dans l’entreprise acquise ; et
(d) comptabiliser et évaluer le goodwill ou le profit résultant d’une acquisition à des conditions
avantageuses.

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Identification de l’acquéreur
6 Dans tout regroupement d’entreprises, il est nécessaire d’identifier l’acquéreur.
7 Les indications figurant dans IAS 27 États financiers consolidés et individuels doivent être utilisées pour
identifier l’acquéreur – à savoir l’entité qui obtient le contrôle de l’entreprise acquise. Si un regroupement
d’entreprises a eu lieu mais que l’application des indications dans IAS 27 ne désigne pas clairement, parmi les
entités qui se regroupent, celle qui est l’acquéreur, il sera tenu compte des critères visés aux paragraphes B14 à
B18 pour le déterminer.

Détermination de la date d’acquisition


8 L’acquéreur doit identifier la date d’acquisition, qui est la date à laquelle il obtient le contrôle de
l’entreprise acquise.
9 La date à laquelle l’acquéreur obtient le contrôle de l’entreprise acquise est généralement la date à laquelle
l’acquéreur procède officiellement au transfert de la contrepartie, à l’acquisition des actifs et à la reprise des
passifs de l’entreprise acquise – la date de « closing ». L’acquéreur pourrait cependant obtenir le contrôle à une
date antérieure ou postérieure à la date de « closing ». Par exemple, la date d’acquisition précède la date de «
closing » si un accord écrit prévoit que l’acquéreur obtient le contrôle de l’entreprise acquise à une date
antérieure à la date de « closing ». Un acquéreur doit prendre en compte tous les faits et circonstances pertinents
pour l’identification de la date d’acquisition.

Comptabiliser et évaluer les actifs identifiables acquis, les passifs


repris et toute participation ne donnant pas le contrôle dans
l’entreprise acquise

Principe de comptabilisation
10 À la date d’acquisition, l’acquéreur doit comptabiliser, séparément du goodwill, les actifs identifiables
acquis, les passifs repris et toute participation ne donnant pas le contrôle dans l’entreprise acquise. La
comptabilisation des actifs identifiables acquis et des passifs repris est soumise aux conditions visées aux
paragraphes 11 et 12.

Conditions de comptabilisation
11 Pour remplir les conditions de comptabilisation dans le cadre de la méthode de l’acquisition, les actifs
identifiables acquis et les passifs repris doivent satisfaire aux définitions d’actifs et de passifs du Cadre de
préparation et de présentation des états financiers à la date d’acquisition. Par exemple, les coûts auxquels
l’acquéreur s’attend mais qu’il n’est pas obligé d’encourir à l’avenir, pour exécuter son plan visant à sortir une
activité d’une entreprise acquise ou de mettre fin à l’emploi ou de déplacer les membres du personnel d’une
entreprise acquise, ne sont pas des passifs à la date d’acquisition. Dès lors, l’acquéreur ne comptabilise pas ces
coûts dans le cadre de l’application de la méthode de l’acquisition. En revanche, l’acquéreur comptabilise ces
coûts dans ses états financiers postérieurs au regroupement selon d’autres IFRS.
12 En outre, pour remplir les conditions de comptabilisation dans le cadre de la méthode de l’acquisition, les actifs
identifiables acquis et les passifs repris doivent faire partie de ce que l’acquéreur et l’entreprise acquise (ou ses
détenteurs antérieurs) ont échangé lors de la transaction de regroupement d’entreprises et non résulter de
transactions séparées. L’acquéreur doit appliquer les commentaires des paragraphes 51 à 53 pour déterminer les
actifs acquis ou les passifs repris qui font partie de l’échange visant l’entreprise acquise et le cas échéant, ceux
qui résultent de transactions séparées à comptabiliser selon leur nature et selon les IFRS applicables.
13 L’application par l’acquéreur du principe et des conditions de comptabilisation peut aboutir à la
comptabilisation de certains actifs et passifs que l’entreprise acquise n’avait pas précédemment comptabilisés en
tant qu’actifs et passifs dans ses états financiers. Par exemple, l’acquéreur comptabilise les immobilisations
incorporelles identifiables acquises, telles qu’une marque, un brevet ou une relation commerciale, que
l’entreprise acquise n’a pas comptabilisé en tant qu’actifs dans ses états financiers parce qu’elle les a
développées en interne et qu’elle a comptabilisé les coûts correspondants en charges.
14 Les paragraphes B28 à B40 fournissent des commentaires pour la comptabilisation de locations simples et
d'immobilisations incorporelles. Les paragraphes 22 à 28 précisent les types d’actifs et de passifs identifiables
qui comprennent des éléments pour lesquelles la présente Norme prévoit des exceptions limitées au principe et
aux conditions de comptabilisation.

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Classer ou désigner des actifs identifiables acquis et des passifs repris lors d’un
regroupement d’entreprises
15 À la date d’acquisition, l’acquéreur doit classer ou désigner les actifs identifiables acquis et les passifs
repris de manière à permettre l’application ultérieure d’autres IFRS. L’acquéreur doit procéder à ces
classifications ou désignations sur la base des dispositions contractuelles, des conditions économiques, de
ses politiques comptables ou de gestion et d’autres conditions pertinentes en vigueur à la date
d’acquisition.
16 Dans certaines situations, les IFRS autorisent un traitement comptable différent selon la manière dont une entité
classe ou désigne un actif ou un passif donné. Les exemples de classifications ou de désignation que doit faire
un acquéreur sur la base des conditions pertinentes prévalant à la date d’acquisition comprennent, sans être
exhaustifs :
(a) le classement d’actifs financiers et de passifs financiers particuliers en tant qu’actif financier ou passif
financier à la juste valeur par le compte de résultat, ou en tant qu'actif financier disponible à la vente
ou détenu jusqu’à l’échéance, selon IAS 39 Instruments financiers : comptabilisation et évaluation ;
(b) la désignation d’un instrument dérivé en tant qu’instrument de couverture selon IAS 39 ; et
(c) l'appréciation pour déterminer si un instrument dérivé incorporé doit être séparé de son contrat hôte
selon IAS 39 (ce qui est une question de « classification » selon les termes de la présente Norme).
17 La présente Norme prévoit deux exceptions au principe visé au paragraphe 15:
(a) la classification d’un contrat de location soit comme une location simple soit comme une location-
financement selon IAS 17 Contrats de location ; et
(b) la classification d’un contrat en tant que contrat d’assurance selon IFRS 4 Contrats d’assurance.
L’acquéreur doit classer ces contrats sur la base des termes contractuels et d’autres facteurs au commencement
du contrat (ou bien, si les termes du contrat ont été modifiés d’une manière susceptible de modifier sa
classification à la date de cette modification, qui pourrait être la date d’acquisition).

Principe d’évaluation
18 L’acquéreur doit évaluer les actifs identifiables acquis et les passifs repris à leur juste valeur à la date
d’acquisition.
19 Pour chaque regroupement d’entreprises, l’acquéreur doit évaluer toute participation ne donnant pas le contrôle
dans l’entreprise acquise soit à la juste valeur, soit à la part proportionnelle de la participation ne donnant pas le
contrôle dans l’actif net identifiable de l’entreprise acquise.
20 Les paragraphes B41 à B45 fournissent des indications sur l’évaluation de la juste valeur d’actifs identifiables
particuliers et d’une participation ne donnant pas le contrôle dans une entreprise acquise. Les paragraphes 24 à
31 précisent les types d’actifs et de passifs identifiables qui comprennent des éléments pour lesquels la présente
Norme prévoit des exceptions limitées au principe d’évaluation.

Exceptions au principe de comptabilisation ou au principe d’évaluation


21 La présente Norme prévoit un nombre limité d’exceptions à ses principes de comptabilisation et d’évaluation.
Les paragraphes 22 à 31 précisent à la fois les éléments particuliers pour lesquels des exceptions sont prévues et
la nature de ces exceptions. L’acquéreur doit comptabiliser ces éléments en appliquant les dispositions des
paragraphes 22 à 31, ce qui aboutira à ce que certains éléments soient :
(a) comptabilisés soit en appliquant des conditions de comptabilisation supplémentaires à celles des
paragraphes 11 et 12, soit en appliquant les dispositions d’autres Normes, avec des résultats qui seront
différents par rapport à l’application du principe et des conditions de comptabilisation ;
(b) évalués à un montant autre que leur juste valeur à la date d’acquisition.

Exception au principe de comptabilisation


Passifs éventuels
22 IAS 37 Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels définit un passif éventuel comme étant :
(a) une obligation potentielle résultant d’événements passés et dont l’existence ne sera confirmée que par
la survenance (ou non) d’un ou plusieurs événements futurs incertains qui ne sont pas totalement sous
le contrôle de l’entité ; ou

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(b) une obligation actuelle résultant d’événements passés mais qui n’est pas comptabilisée car :
(i) il n’est pas probable qu’une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques
soit nécessaire pour éteindre l’obligation ; ou
(ii) le montant de l’obligation ne peut être évalué avec une fiabilité suffisante.
23 Les dispositions de IAS 37 ne s’appliquent pas pour déterminer les passifs éventuels à comptabiliser à la date
d’acquisition. Par contre, l’acquéreur doit comptabiliser à la date d’acquisition un passif éventuel repris à
l’occasion d’un regroupement d’entreprises s’il s’agit d’une obligation actuelle découlant d’événements passés
et si sa juste valeur peut être évaluée de manière fiable. Aussi, contrairement à IAS 37, l’acquéreur comptabilise
un passif éventuel repris à l'occasion d'un regroupement d’entreprises à la date d’acquisition même s’il n’est pas
probable qu’une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques soit nécessaire pour éteindre
l’obligation. Le paragraphe 56 fournit des indications sur la comptabilisation ultérieure de passifs éventuels.

Exceptions à la fois au principe de comptabilisation et au principe d’évaluation


Impôts sur le résultat
24 L’acquéreur doit comptabiliser et évaluer un actif ou un passif d’impôt différé découlant des actifs acquis et des
passifs repris lors d’un regroupement d’entreprises selon IAS 12 Impôts sur le résultat.
25 L’acquéreur doit comptabiliser les effets fiscaux potentiels de différences temporelles et de déficits fiscaux
reportables d’une entreprise acquise qui existent à la date d’acquisition ou qui résultent de l’acquisition selon
IAS 12.
Avantages du personnel
26 L’acquéreur doit comptabiliser et évaluer un passif (ou un actif, le cas échéant) relatif aux dispositions visant les
avantages du personnel de l'entreprise acquise selon IAS 19 Avantages du Personnel.
Actifs compensatoires
27 Dans un regroupement d’entreprises, le vendeur peut prévoir une indemnité contractuelle au profit de
l’acquéreur pour couvrir une éventualité ou une incertitude liée à tout ou partie d’un actif ou d’un passif
spécifique. Par exemple, le vendeur peut consentir à l’acquéreur une garantie d’indemnisation couvrant les
pertes supérieures à un montant spécifié pour un passif résultant d’une éventualité précise ; en d’autres termes,
le vendeur garantit que le passif de l’acquéreur n'excédera pas un montant spécifié. En conséquence, l’acquéreur
obtient un actif compensatoire. L’acquéreur doit comptabiliser un actif compensatoire au moment même où il
comptabilise l’élément couvert par la garantie d’indemnisation, évalué sur la même base que cet élément, sous
réserve de la nécessité d’une réduction de valeur pour montants irrécouvrables. Dès lors, si la garantie
d’indemnisation porte sur un actif ou un passif qui est comptabilisé à la date d’acquisition et évalué à sa juste
valeur à la date d’acquisition, l’acquéreur doit comptabiliser l’actif compensatoire à la date d’acquisition, évalué
à sa juste valeur à la date d’acquisition. Pour un actif compensatoire évalué à la juste valeur, les effets de
l’incertitude quant aux flux de trésorerie futurs due à des considérations de recouvrabilité sont inclus dans
l’évaluation à la juste valeur et une réduction de valeur séparée n’est pas nécessaire (le paragraphe B41 fournit
le guide d’application correspondant).
28 Dans certaines circonstances, la garantie d’indemnisation peut porter sur un actif ou sur un passif qui constitue
une exception aux principes de comptabilisation ou d’évaluation. Par exemple, elle peut porter sur un passif
éventuel qui n’est pas comptabilisé à la date d’acquisition parce que sa juste valeur n'est pas évaluable de façon
fiable à cette date. Elle peut également porter sur un actif ou un passif, résultant par exemple d’un avantage du
personnel qui est évalué sur une base autre que la juste valeur à la date d’acquisition. Dans ces circonstances,
l’actif compensatoire sera comptabilisé et évalué d’après des hypothèses conformes à celles qui sont utilisées
pour évaluer l’élément couvert par la garantie d’indemnisation, sous réserve de l’appréciation par la direction de
la recouvrabilité de l’actif compensatoire et des limitations contractuelles applicables au montant de
l'indemnisation. Le paragraphe 57 fournit des indications sur la comptabilisation ultérieure d’un actif
compensatoire.

Exceptions au principe d’évaluation


Droits recouvrés
29 L’acquéreur doit évaluer la valeur d’un droit recouvré comptabilisé comme une immobilisation incorporelle sur
la base de la durée de vie résiduelle du contrat correspondant, sans égard au fait que les intervenants du marché
prennent ou non en compte le renouvellement potentiel de contrats pour déterminer sa juste valeur. Les
paragraphes B35 et B36 fournissent le guide d’application correspondant.

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Droits à des paiements fondés sur des actions


30 L’acquéreur doit évaluer un passif ou un instrument de capitaux propres lié au remplacement de droits acquis à
des paiements fondés sur des actions propres à l'entreprise acquise par des droits acquis à des paiements fondés
sur des actions propres à l’acquéreur selon la méthode de IFRS 2 Paiement fondé sur des actions. (La présente
Norme fait référence au résultat de cette méthode comme à « l’évaluation basée sur le marché » du droit.)
Actifs détenus en vue de la vente
31 L’acquéreur doit évaluer un actif non courant (ou un groupe d’actifs destiné à être cédé) acquis qui est classé
comme étant détenu en vue de la vente à la date d’acquisition selon IFRS 5 Actifs non courants détenus en vue
de la vente et activités abandonnées à la juste valeur diminuée des coûts de vente selon les paragraphes 15-18 de
cette Norme.

Comptabiliser et évaluer le goodwill ou le profit résultant d’une


acquisition à des conditions avantageuses
32 L’acquéreur doit comptabiliser le goodwill à la date d’acquisition, évalué comme étant l’excédent de (a)
par rapport à (b) ci-dessous :
(a) le total de:
(i) la contrepartie transférée, évaluée selon la présente Norme, qui impose généralement
le recours à la juste valeur à la date d’acquisition (voir paragraphe 37) ;
(ii) le montant de toute participation ne donnant pas le contrôle dans l'entreprise acquise
évalué selon la présente Norme ; et
(iii) dans un regroupement d'entreprises réalisé par étapes (voir paragraphes 41 et 42), la
juste valeur à la date d’acquisition de la participation précédemment détenue par
l’acquéreur dans l’entreprise acquise.
(b) le solde net des montants, à la date d’acquisition, des actifs identifiables acquis et des passifs
repris, évalués selon la présente Norme.
33 Dans un regroupement d'entreprises dans lequel l’acquéreur et l’entreprise acquise (ou ses détenteurs antérieurs)
se limitent à échanger des parts de capitaux propres, il se peut que la juste valeur, à la date d’acquisition, des
participations de l'entreprise acquise soit évaluable avec davantage de fiabilité que la juste valeur à la date
d’acquisition des participations de l’acquéreur. Dans ce cas, l’acquéreur doit déterminer le montant du goodwill
en utilisant la juste valeur à la date d’acquisition des parts de capitaux propres de l’entreprise acquise plutôt que
la juste valeur à la date d’acquisition des parts de capitaux propres transférées. Pour déterminer le montant du
goodwill dans un regroupement d'entreprises qui ne fait l’objet d’aucun transfert de contrepartie, l’acquéreur
doit utiliser la juste valeur à la date d’acquisition de la participation de l’acquéreur dans l’entreprise acquise,
déterminée en utilisant une technique d’évaluation au lieu de la juste valeur à la date d’acquisition de la
contrepartie transférée (paragraphe 32(a)(i)). Les paragraphes B46 à B49 fournissent le guide d’application
correspondant.

Acquisitions à des conditions avantageuses


34 Un acquéreur peut parfois effectuer une acquisition à des conditions avantageuses, à savoir un regroupement
d'entreprises pour lequel le montant visé au paragraphe 32(b) dépasse le total des montants visés au paragraphe
32(a). Si cet excédent subsiste après application des dispositions du paragraphe 36, l’acquéreur doit
comptabiliser le profit correspondant en résultat à la date d’acquisition. Le profit sera attribué à l’acquéreur.
35 Une acquisition à des conditions avantageuses pourrait survenir, par exemple, dans le cas d’un regroupement
d'entreprises à l’occasion d’une vente forcée, où le vendeur agit sous la contrainte. Toutefois, les exceptions au
principe de comptabilisation ou d’évaluation pour certains éléments particuliers, abordées aux paragraphes 22 à
31, peuvent aboutir à la comptabilisation d'un profit (ou à la modification du montant d'un profit comptabilisé)
sur une acquisition à des conditions avantageuses.
36 Avant de comptabiliser un profit sur une acquisition à des conditions avantageuses, l’acquéreur doit réexaminer
s’il a correctement identifié tous les actifs acquis et tous les passifs repris ; il doit également comptabiliser tous
les actifs ou passifs additionnels identifiés lors de ce réexamen. L’acquéreur doit alors examiner les procédures
utilisées pour évaluer les montants que la présente Norme impose de comptabiliser à la date d’acquisition pour
les éléments suivants :
(a) les actifs identifiables acquis et les passifs repris ;
(b) la participation ne donnant pas le contrôle dans l’entreprise acquise, le cas échéant ;

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(c) pour un regroupement d'entreprises réalisé par étapes, la participation précédemment détenue dans
l’entreprise acquise par l’acquéreur ; et
(d) la contrepartie transférée.
L’objectif de cet examen consiste à s’assurer que les évaluations reflètent correctement toutes les informations
disponibles à la date d’acquisition.

La contrepartie transférée
37 La contrepartie transférée à l’occasion d’un regroupement d'entreprises doit être évaluée à la juste valeur, qui
doit être calculée comme étant la somme des justes valeurs des actifs transférés par l’acquéreur, des dettes
contractées par l’acquéreur à l’égard des détenteurs antérieurs de l’entreprise acquise et des parts de capitaux
propres émises par l’acquéreur. (Cependant, des droits à des paiements fondés sur des actions de l’acquéreur
remises en échange de droits détenus par les salariés de l’entreprise acquise comprise dans la contrepartie
transférée lors du regroupement d'entreprises doit être évaluée conformément au paragraphe 30 plutôt qu’à la
juste valeur.) Sont des exemples de formes de contrepartie potentielles la trésorerie, d’autres actifs, une
entreprise ou une filiale de l’acquéreur, une contrepartie éventuelle, des instruments de capitaux propres
ordinaires ou préférentiels, des options, des warrants et les intérêts des sociétaires dans des entités mutuelles.
38 La contrepartie transférée peut inclure des actifs ou des passifs de l’acquéreur dont les valeurs comptables
diffèrent de leur juste valeur à la date d’acquisition (par exemple des actifs non monétaires d'une entreprise de
l'acquéreur). Dans ce cas, l’acquéreur doit réévaluer les actifs ou les passifs transférés à leur juste valeur à la
date d’acquisition et comptabiliser en résultat les profits ou pertes résultant de cette réévaluation. Cependant, les
actifs ou passifs transférés restent parfois au sein de l’entité regroupée après le regroupement d'entreprises (par
exemple, parce que les actifs ou les passifs ont été transférés à l'entreprise acquise plutôt qu'à ses détenteurs
antérieurs), et l'acquéreur en conserve donc le contrôle. Dans ce cas, l’acquéreur doit évaluer ces actifs et ces
passifs à leur valeur comptable immédiatement avant la date d’acquisition ; il ne doit comptabiliser en résultat
un profit ou une perte sur les actifs ou passifs qu’il contrôle tant avant et après le regroupement d'entreprises.

Contrepartie éventuelle
39 La contrepartie que l’acquéreur transfère en échange de l’entreprise acquise comprend tout actif ou passif
résultant d’un accord de contrepartie éventuelle (voir paragraphe 37). L’acquéreur doit comptabiliser la juste
valeur de la contrepartie éventuelle à la date d’acquisition comme faisant partie de la contrepartie transférée en
échange de l’entreprise acquise.
40 L’acquéreur doit comptabiliser une obligation de payer une contrepartie éventuelle en tant que passif ou en tant
que capitaux propres sur la base des définitions d’un instrument de capitaux propres et d’un passif financier au
paragraphe 11 de IAS 32 Instruments financiers : Présentation, ou d’autres normes applicables. L’acquéreur
doit comptabiliser en tant qu’actif le droit de se faire rendre une contrepartie préalablement transférée si
certaines conditions spécifiées sont remplies. Le paragraphe 58 fournit des indications sur la comptabilisation de
contreparties éventuelles.

Indications additionnelles pour l’application de la méthode de


l’acquisition à certains types de regroupements d'entreprises

Un regroupement d’entreprises réalisé par étapes


41 Il arrive qu’un acquéreur obtienne le contrôle d’une entreprise dans laquelle il détenait une participation
immédiatement avant la date d’acquisition. Par exemple, le 31 décembre 20X1, l’Entité A détient une
participation de 35 pour cent ne donnant pas le contrôle dans l’Entité B. À cette date, l’Entité A acquiert une
participation additionnelle de 40 pour-cent dans l’Entité B, qui lui donne le contrôle de l’Entité B. La présente
Norme fait référence à une telle transaction comme à un regroupement d'entreprises réalisé par étapes, parfois
également appelée « acquisition par étapes ».
42 Dans un regroupement d'entreprises réalisé par étapes, l’acquéreur doit réévaluer la participation qu’il détenait
précédemment dans l’entreprise acquise à la juste valeur à la date d’acquisition et comptabiliser l’éventuel profit
ou perte en résultat. Il se peut que lors de périodes comptables antérieures, l’acquéreur ait comptabilisé les
changements de valeur de sa participation dans l’entreprise acquise en autres éléments du résultat global (par
exemple parce que l’investissement était classé comme étant disponible à la vente). Dans ce cas, le montant qui
était comptabilisé en autres éléments du résultat global doit être comptabilisé sur la même base que si
l’acquéreur avait directement sorti sa participation antérieure.

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Un regroupement d'entreprises réalisé sans transfert de contrepartie


43 Parfois, un acquéreur obtient le contrôle d’une entreprise acquise sans transfert de contrepartie. La méthode de
comptabilisation d’un regroupement d'entreprises dite « méthode de l'acquisition » s'applique à ces
regroupements. C’est notamment le cas lorsque :
(a) L’entreprise acquise rachète un nombre suffisant de ses propres actions pour permettre à un
investisseur existant (l’acquéreur) d’obtenir le contrôle.
(b) Les droits de veto d’une minorité expirent alors qu’ils bloquaient auparavant l’exercice du contrôle
par l’acquéreur d’une entreprise acquise dans laquelle l’acquéreur détenait les droits de vote
majoritaires.
(c) L'acquéreur et l'entreprise acquise décident de regrouper leurs entreprises exclusivement par contrat.
L’acquéreur ne transfère aucune contrepartie en échange du contrôle d’une entreprise acquise et ne
détient aucune participation dans l’entreprise acquise, ni à la date d’acquisition ni auparavant. Parmi
les exemples de regroupement d'entreprises réalisés exclusivement par contrat figurent le
regroupement de deux entreprises par le biais d’un accord de juxtaposition, ou encore la constitution
d’une entreprise à double cotation.
44 Dans un regroupement d'entreprises réalisé exclusivement par contrat, l’acquéreur doit attribuer aux détenteurs
de l’entreprise acquise le montant de l'actif net de l'entreprise acquise, comptabilisé selon la présente Norme. En
d’autres termes, les parts de capitaux propres dans l’entreprise acquise détenues par des parties autres que
l’acquéreur constituent une participation ne donnant pas le contrôle dans les états financiers postérieurs au
regroupement de l’acquéreur, même si le résultat est que l’ensemble des participations dans l’entreprise acquise
soit attribué à la participation ne donnant pas le contrôle.

Période d’évaluation
45 Si la comptabilisation initiale d’un regroupement d'entreprises est inachevée à la fin de la période de
reporting au cours de laquelle le regroupement d'entreprises survient, l’acquéreur doit mentionner dans
ses états financiers les montants provisoires relatifs aux éléments pour lesquels la comptabilisation est
inachevée. Pendant la période d’évaluation, l’acquéreur doit ajuster, de manière rétrospective, les
montants provisoires comptabilisés à la date d’acquisition afin de refléter les informations nouvelles
obtenues à propos des faits et des circonstances qui prévalaient à la date d’acquisition et qui, si elles
avaient été connues, auraient affecté l’évaluation des montants comptabilisés à cette date. Pendant la
période d’évaluation, l’acquéreur doit également comptabiliser des actifs ou des passifs additionnels si des
informations nouvelles sont obtenues à propos des faits et des circonstances qui prévalaient à la date
d’acquisition et qui, si elles avaient été connues, auraient abouti à la comptabilisation de ces actifs et
passifs à cette date. La période d’évaluation prend fin dès que l’acquéreur reçoit l’information qu’il
recherchait à propos des faits et des circonstances qui prévalaient à la date d’acquisition ou dès qu’il
apprend qu’il est impossible d’obtenir des informations supplémentaires. Cependant, la période
d’évaluation ne doit pas excéder un an à compter de la date d’acquisition.
46 La période d’évaluation est la période qui suit la date d’acquisition et pendant laquelle l’acquéreur peut ajuster
les montants provisoires comptabilisés pour le regroupement d'entreprises. La période d’évaluation donne à
l’acquéreur un délai raisonnable pour obtenir l’information nécessaire pour identifier et évaluer les éléments
suivants à la date d’acquisition, conformément aux dispositions de la présente Norme :
(a) les actifs identifiables acquis, les passifs repris et toute participation ne donnant pas le contrôle dans
l’entreprise acquise ;
(b) la contrepartie transférée pour l’entreprise acquise (ou l’autre montant utilisé pour évaluer le
goodwill) ;
(c) dans un regroupement d'entreprises réalisé par étapes, la participation précédemment détenue dans
l’entreprise acquise par l’acquéreur ; et
(d) le goodwill ou le profit résultant d’une acquisition à des conditions avantageuses.
47 L’entreprise acquise doit prendre en compte tous les critères pertinents pour déterminer si l’information obtenue
après la date d’acquisition doit aboutir à un ajustement des montants provisoires comptabilisés ou si cette
information résulte d'événements intervenus après la date d'acquisition. Les critères pertinents englobent la date
à laquelle l’information additionnelle a été obtenue, et la capacité de l’acquéreur d’identifier un motif pour
modifier les montants provisoires. Une information obtenue peu après la date d’acquisition est davantage
susceptible de refléter les circonstances qui prévalaient à la date d’acquisition qu’une information obtenue
plusieurs mois plus tard. Ainsi, à moins de pouvoir identifier un événement intervenu dans l’intervalle et qui a
modifié sa juste valeur, la vente d’un actif à un tiers peu après la date d’acquisition pour un montant

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sensiblement différent de sa juste valeur provisoire déterminée à cette date est probablement indicative d’une
erreur dans le montant provisoire.
48 L’acquéreur comptabilise une augmentation (une diminution) du montant provisoire comptabilisé pour un actif
(un passif) identifiable par le biais d’une diminution (augmentation) du goodwill. Cependant, une information
nouvelle obtenue pendant la période d'évaluation peut aboutir parfois à un ajustement du montant provisoire de
plusieurs actifs ou passifs. Par exemple, l’acquéreur pourrait avoir repris un passif l’obligeant à payer les
dommages liés à un accident dans l’un des sites de l’entreprise acquise, dont tout ou partie est couvert par la
police d’assurance responsabilité de l’entreprise acquise. Si l’acquéreur, pendant la période d’évaluation, obtient
de nouvelles informations relatives à la juste valeur à la date d’acquisition de ce passif, l’ajustement du goodwill
résultant d’un changement du montant provisoire comptabilisé pour ce passif doit être compensé (en tout ou en
partie) par un ajustement correspondant du goodwill, résultant d’un changement au montant provisoire
comptabilisé pour l’indemnisation à recevoir de l’assureur.
49 Pendant la période d’évaluation, l’acquéreur doit comptabiliser les ajustements des montants provisoires comme
si la comptabilisation du regroupement d'entreprises avait été achevée à la date d’acquisition. Donc l’acquéreur
doit, si nécessaire, réviser en conséquence les informations comparatives des périodes antérieures présentées
dans les états financiers, et notamment apporter les changements requis aux amortissements et autres éléments
touchant les résultats comptabilisés pendant la comptabilisation initiale.
50 Après la fin de la période d’évaluation, l’acquéreur ne doit réviser la comptabilisation d’un regroupement
d'entreprises que pour corriger une erreur selon IAS 8 Méthodes comptables, changements d’estimations
comptables et erreurs.

Déterminer ce qui fait partie d’une transaction de regroupement


d'entreprises
51 Il se peut que l’acquéreur et l’entreprise acquise aient entretenu des relations ou aient été liés par un
accord quelconque, avant que les négociations relatives au regroupement d'entreprises ne commencent, et
il se peut que, pendant les négociations, ils concluent un accord distinct du regroupement d'entreprises.
Dans les deux cas, l’acquéreur doit identifier tout montant qui ne fait pas partie de ce que l’acquéreur et
l’entreprise acquise (ou ses détenteurs antérieurs) ont échangé lors du regroupement d'entreprises, à
savoir les montants qui ne font pas partie de l'échange portant sur l'entreprise acquise. En application de
la méthode de l’acquisition, l’acquéreur doit comptabiliser seulement la contrepartie transférée en
échange de l’entreprise acquise et les actifs acquis et les passifs repris dans le cadre de l’échange. Les
transactions distinctes doivent être comptabilisées selon les IFRS concernées.
52 Une transaction conclue par l’acquéreur ou pour son compte, ou encore principalement au profit de l’acquéreur
ou de l’entité regroupée, plutôt que principalement au profit de l’entreprise acquise (ou de ses détenteurs
antérieurs) avant le regroupement, constitue probablement une transaction distincte. Voici des exemples de
transactions distinctes qui ne sont pas à inclure lors de l’application de la méthode de l’acquisition :
(a) une transaction qui, en réalité, règle des relations préexistantes entre l’acquéreur et l’entreprise
acquise ;
(b) une transaction qui rémunère des salariés ou des détenteurs antérieurs de l’entreprise acquise pour des
services futurs ; et
(c) une transaction qui rembourse à l’entreprise acquise ou à ses détenteurs antérieurs les frais connexes à
l’acquisition qui sont à la charge de l’acquéreur.
Les paragraphes B50 à B62 fournissent le guide d’application correspondant.

Frais connexes à l’acquisition


53 Les frais connexes à l’acquisition sont les coûts que l’acquéreur encourt pour effectuer un regroupement
d’entreprises. Parmi ces coûts figurent les commissions d’apporteur d’affaires ; les honoraires de conseillers, de
juristes, de comptables, et d’évaluateur et autres honoraires professionnels ou de conseil ; les frais administratifs
généraux, y compris les coûts de fonctionnement d'un département interne chargé des acquisitions ; ainsi que les
coûts d'enregistrement et d'émission de titres d’emprunt et de capitaux propres. L’acquéreur doit comptabiliser
les coûts connexes à l’acquisition en charges pour les périodes au cours desquelles les coûts sont encourus et les
services, reçus, à une exception près. Les coûts d’émission de titres d’emprunt ou de capitaux propres doivent
être comptabilisés selon IAS 32 et IAS 39.

8 © IASCF
IFRS 3

Évaluation et comptabilisation ultérieures


54 En général, un acquéreur doit procéder à l’évaluation et à la comptabilisation ultérieures des actifs
acquis, des passifs repris ou encourus et des instruments de capitaux propres émis à l’occasion d’un
regroupement d'entreprises selon les autres IFRS applicables pour ces éléments, en fonction de leur
nature. Cependant, la présente Norme fournit des indications sur l’évaluation et la comptabilisation
ultérieures des actifs acquis, des passifs repris ou encourus et des instruments de capitaux propres émis
lors d’un regroupement d'entreprises suivants :
(a) droits recouvrés;
(b) passifs éventuels comptabilisés à la date d’acquisition ;
(c) actifs compensatoires ; et
(d) contrepartie éventuelle
Le paragraphe B63 fournit le guide d’application correspondant.

Droits recouvrés
55 Un droit recouvré comptabilisé en tant qu’immobilisation incorporelle doit être amorti sur la durée de vie
résiduelle du contrat par lequel ce droit a été octroyé. Un acquéreur qui vend ultérieurement à un tiers un droit
recouvré doit intégrer la valeur comptable de l’immobilisation incorporelle à la détermination du profit ou de la
perte sur la vente.

Passifs éventuels
56 Après la comptabilisation initiale et jusqu’à l’extinction, l’annulation ou l’expiration du passif, l’acquéreur doit
évaluer un passif éventuel comptabilisé dans un regroupement d'entreprises en retenant le plus élevé des
montants suivants :
(a) le montant qui serait comptabilisé selon IAS 37 ; et
(b) le montant initialement comptabilisé diminué, le cas échéant, du cumul de l’amortissement
comptabilisé selon IAS 18 Produits des activités ordinaires.
Cette disposition ne s’applique pas aux contrats comptabilisés selon IAS 39.

Actifs compensatoires
57 À la fin de chaque période de reporting ultérieure, l’acquéreur doit évaluer un actif compensatoire qui a été
comptabilisé à la date d’acquisition selon la même base que l’actif ou le passif couvert par la garantie
d’indemnisation, sous réserve d’éventuelles limites contractuelles de son montant et, pour un actif
compensatoire qui n’est pas évalué ensuite à sa juste valeur, de l’appréciation de la direction quant à la
recouvrabilité de l’actif compensatoire. L’acquéreur doit décomptabiliser l’actif compensatoire seulement
lorsqu’il recouvre l’actif, le vend ou en vient autrement à perdre tout droit sur lui.

Contrepartie éventuelle
58 Certains changements de la juste valeur de la contrepartie éventuelle que l'acquéreur comptabilise après la date
d’acquisition peuvent résulter d’informations complémentaires que l’acquéreur a obtenues après cette date à
propos des faits et des circonstances qui existaient à la date d’acquisition. Ces changements sont des ajustements
de période d’évaluation, aux termes des paragraphes 45 à 49. Toutefois, les changements résultant d’événements
postérieurs à la date d’acquisition, tels que la réalisation d’un objectif de résultat, le fait d’atteindre un cours de
l’action donné ou d'atteindre un jalon dans un projet de recherche et développement, ne sont pas des ajustements
de période d’évaluation. L’acquéreur doit comptabiliser les changements de juste valeur de contreparties
éventuelles qui ne sont pas des ajustements de période d’évaluation comme suit :
(a) La contrepartie éventuelle classée en capitaux propres ne doit pas être réévaluée et son règlement
ultérieur doit être comptabilisé en capitaux propres.
(b) La contrepartie éventuelle classée comme un actif ou un passif qui :
(i) est un instrument financier et qui relève du champ d’application de IAS 39 doit être évaluée
à la juste valeur, tout profit ou perte en résultant étant comptabilisé soit en résultat, soit en
autres éléments du résultat global selon cette IFRS.

© IASCF 9
IFRS 3

(ii) ne relève pas du champ d’application de IAS 39 doit être comptabilisée selon IAS 37 ou les
autres IFRS pertinentes.

Informations à fournir
59 L’acquéreur doit fournir les informations qui permettent aux utilisateurs de ses états financiers d’évaluer
la nature et l’effet financier d’un regroupement d’entreprises qui survient :
(a) pendant la période de reporting courante ; ou
(b) après la fin de la période de reporting mais avant que la publication des états financiers ne soit
autorisée.
60 Pour satisfaire à l’objectif du paragraphe 59, l’acquéreur doit fournir l’information visée aux paragraphes B64 à
B66.
61 L’acquéreur doit fournir des informations permettant aux utilisateurs de ses états financiers d’évaluer les
effets financiers des ajustements comptabilisés pendant la période courante à l’égard des regroupements
d’entreprises qui sont survenus pendant la période courante ou au cours de périodes antérieures.
62 Pour satisfaire à l’objectif du paragraphe 61, l’acquéreur doit fournir l’information visée au paragraphe B67.
63 Si les informations spécifiques qu’impose de fournir la présente Norme ainsi que d’autres Normes ne satisfont
pas aux objectifs énoncés aux paragraphes 59 et 61, l’acquéreur doit fournir les informations complémentaires
qui sont nécessaires pour y satisfaire.

Date d'entrée en vigueur et dispositions transitoires

Date d'entrée en vigueur


64 La présente Norme doit être appliquée à titre prospectif aux regroupements d’entreprises pour lesquels la date
d’acquisition est le début de la première période annuelle de reporting ouverte à compter du 1er juillet 2009 ou
une date postérieure. Une application anticipée est autorisée. La présente Norme ne sera toutefois appliquée
qu’au début d’une période annuelle ouverte à compter du 30 juin 2007. Si une entité applique la présente Norme
avant le 1er juillet 2009, elle doit l’indiquer et appliquer simultanément IAS 27 (amendée en 2008).

Dispositions transitoires
65 Les actifs et les passifs nés de regroupements d'entreprises dont les dates d’acquisition ont précédé l’entrée en
vigueur de la présente Norme ne doivent pas être ajustés lors de son entrée en vigueur.
66 Une entité telle qu’une entité mutuelle qui n’a pas encore appliqué IFRS 3 et qui a connu un ou plusieurs
regroupements d'entreprises comptabilisés selon la méthode de l’acquisition doit appliquer les dispositions
transitoires des paragraphes B68 et B69.

Impôts sur le résultat


67 Dans le cas de regroupements d'entreprises pour lesquels la date d’acquisition est antérieure à la mise en
application de la présente Norme, l’acquéreur doit appliquer les dispositions du paragraphe 68 de IAS 12, telles
qu’amendées par la présente Norme, à titre prospectif. En d’autres termes, l’acquéreur ne doit pas ajuster les
variations d’actifs d’impôt différés comptabilisés à l’occasion de regroupements d'entreprises antérieurs.
Cependant, à compter de la date de mise en application de la présente Norme, l’acquéreur doit comptabiliser, à
titre d’ajustement du résultat (ou si IAS 12 l’impose, en dehors du résultat), les changements des actifs d’impôt
différés comptabilisés.

Retrait de IFRS 3 (2004)


68 La présente Norme annule et remplace IFRS 3 Regroupements d’entreprises (telle que publiée en 2004).

10 © IASCF
Annexe A
Définitions
La présente annexe fait partie intégrante de la présente Norme.

acquéreur Entité qui obtient le contrôle de l’entreprise acquise.

contrepartie éventuelle Généralement, obligation de l’acquéreur de transférer, dans le cadre de l’échange


visant le contrôle de l’entreprise acquise, des actifs ou des parts de capitaux
propres supplémentaires aux détenteurs antérieurs de cette dernière si certains
événements futurs surviennent ou si certaines conditions sont remplies. L’accord de
contrepartie éventuelle peut également donner à l’acquéreur le droit de récupérer
une contrepartie préalablement transférée si certaines conditions spécifiées sont
remplies.

contrôle Pouvoir de diriger les méthodes financières et opérationnelles d'une entité afin de
tirer des avantages de ses activités.

date d’acquisition Date à laquelle l’acquéreur obtient le contrôle de l’entreprise acquise.

détenteurs Aux fins de la présente Norme, détenteurs est utilisé au sens large pour désigner les
détenteurs de participations dans des entités détenues par des investisseurs et
détenteurs ou sociétaires ou participants d’entité mutuelle.

entité mutuelle Entité, autre qu’une entité détenue par des investisseurs, qui fournit des dividendes,
des coûts réduits ou d’autres avantages économiques, directement à ses détenteurs,
sociétaires ou participants. Ainsi, une compagnie d’assurance mutuelle, une
coopérative d’épargne et de crédit et une entité coopérative sont toutes des entités
mutuelles.

entreprise Ensemble intégré d’activités et d’actifs, susceptible d’être exploité et géré dans le
but de fournir directement aux investisseurs ou autres détenteurs, sociétaires ou
participants, un rendement sous forme de dividendes, de coûts inférieurs ou d’autres
avantages économiques.

entreprise acquise Entreprise ou ensemble d’entreprises dont l’acquéreur obtient le contrôle à


l’occasion d’un regroupement d’entreprises.

goodwill Actif représentant les avantages économiques futurs résultant des autres actifs
acquis lors d’un regroupement d’entreprises qui ne sont pas identifiés
individuellement et comptabilisés séparément.

identifiable Un actif est identifiable s’il :


(a) est séparable, c’est-à-dire susceptible d’être séparé ou dissocié de l’entité
et d’être vendu, cédé, concédé par licence, loué ou échangé, soit
individuellement, soit en même temps qu’un contrat, un actif ou un passif
identifiable, peu importe si l’entité entend ou non en arriver là ; ou
(b) résulte de droits contractuels ou d’autres droits légaux, que ces droits
soient ou non cessibles ou séparables de l’entité ou d’autres droits et
obligations.

immobilisation incorporelle Actif non monétaire identifiable sans substance physique.

juste valeur Montant pour lequel un actif pourrait être échangé, ou un passif éteint, entre des
parties bien informées, consentantes et agissant dans des conditions de concurrence

© IASCF 11
normale.

participation ne donnant pas le Participation dans une filiale qui n’est pas attribuable, directement ou indirectement,
contrôle à une société mère.

participation(s) Aux fins de la présente Norme, participation est utilisé au sens large pour désigner
les titres représentant tant les droits de propriété d’entités détenues par des
investisseurs que les droits des détenteurs, sociétaires ou participants d’entités
mutuelles.

regroupement d’entreprises Transaction ou autre événement qui permet à un acquéreur d’obtenir le contrôle
d’une ou plusieurs entreprises Les transactions parfois désignées sous le vocable de
« vraies fusions » ou de « fusions entre égaux » sont également des regroupements
d’entreprises aux termes de la présente Norme.

12 © IASCF
Annexe B
Guide d’application
La présente annexe fait partie intégrante de la présente Norme.

Regroupements d’entreprises impliquant des entités sous contrôle


commun (application du paragraphe 2(c))
B1 La présente Norme ne s’applique pas à un regroupement d'entreprises portant sur des entités ou des
entreprises sous contrôle commun. Un regroupement d’entreprises impliquant des entités ou des
entreprises sous contrôle commun est un regroupement d’entreprises dans lequel la totalité des entités
ou entreprises se regroupant sont contrôlées in fine par la même partie ou les mêmes parties, tant avant
qu’après le regroupement d’entreprises, et ce contrôle n’est pas temporaire.
B2 Un groupe de personnes sera considéré comme contrôlant une entité lorsque, à la suite d’accords
contractuels, ces personnes ont collectivement le pouvoir de diriger ses politiques financières et
opérationnelles pour retirer des avantages de ses activités. Par conséquent, un regroupement
d’entreprises est en dehors du champ d’application de la présente Norme lorsque ce même groupe de
personnes a, à la suite d’accords contractuels, le pouvoir collectif in fine de diriger les politiques
financières et opérationnelles de chacune des entités se regroupant pour retirer des avantages de leurs
activités, et lorsque ce pouvoir collectif in fine n’est pas temporaire.
B3 Une entité peut être contrôlée par une personne, ou par un groupe de personnes agissant ensemble
selon un accord contractuel, et cette personne ou ce groupe de personnes peut ne pas être assujetti(e)
aux dispositions des Normes en matière d’information financière. Par conséquent, il n’est pas
nécessaire que les entités se regroupant soient incluses dans les mêmes états financiers consolidés pour
qu’un regroupement d’entreprises soit considéré comme un regroupement impliquant des entités sous
contrôle commun.
B4 L’importance avant et après le regroupement d’entreprises des participations ne donnant pas le
contrôle dans chacune des entités se regroupant n’est pas pertinente pour déterminer si le
regroupement implique des entités sous contrôle commun. De même, le fait qu’une des entités se
regroupant est une filiale qui a été exclue des états financiers consolidés n’est pas pertinent pour
déterminer si un groupement d’entreprises implique des entités sous contrôle commun.

Identifier un regroupement d'entreprises (mise en application du


paragraphe 3)
B5 La présente Norme définit un regroupement d'entreprises comme une transaction ou un autre
événement au cours duquel un acquéreur obtient le contrôle d’une ou plusieurs entreprises. Un
acquéreur pourrait obtenir le contrôle d’une entreprise acquise de diverses manières, comme par
exemple :
(a) en transférant de la trésorerie, des équivalents de trésorerie ou d'autres actifs (y compris des
actifs nets qui constituent une entreprise) ;
(b) en encourant des passifs ;
(c) en émettant des parts de capitaux propres ;
(d) en fournissant plusieurs types de contreparties ; ou
(e) sans transférer de contrepartie, y compris exclusivement par contrat (voir paragraphe 43).
B6 Un regroupement d’entreprises peut être structuré de diverses façons pour des raisons juridiques,
fiscales ou autres, dont la liste non exhaustive comprend :
(a) une ou plusieurs entreprises deviennent des filiales d’un acquéreur, ou les actifs nets d’une
ou plusieurs entreprises sont juridiquement fusionnés avec l’acquéreur ;

© IASCF 13
(b) une entité se regroupant transfère ses actifs nets, ou ses détenteurs transfèrent leurs parts de
capitaux propres, à une autre entité se regroupant ou à ses détenteurs.
(c) toutes les entités se regroupant transfèrent leurs actifs nets, ou les détenteurs de ces entités
transfèrent leurs participations, à une entité nouvellement constituée (situation parfois
désignée par l’expression « transaction de roll-up/put-together ») ; ou
(d) un groupe de détenteurs antérieurs de l’une des entités se regroupant obtient le contrôle de
l’entité regroupée.

Définition d’une entreprise (mise en application du paragraphe 3)


B7 Une entreprise se compose d’entrées et de processus, appliqués à ces entrées, qui sont susceptibles de
créer des sorties. Même si une entreprise a généralement des sorties, ces sorties ne sont pas requises
pour qu’un ensemble intégré réponde à la définition d’une entreprise. Les trois éléments constitutifs
d’une entreprise sont définis comme suit :
(a) Entrée : toute ressource économique qui crée ou qui a la capacité de créer des sorties
lorsqu’un ou plusieurs processus y sont appliqués. C’est le cas, par exemple, d’actifs non
courants (y compris les immobilisations incorporelles ou des droits d’utiliser des actifs non
courants), des droits de propriété intellectuelle, de la capacité d’obtenir un accès aux
matériels ou aux droits et aux membres du personnel nécessaires.
(b) Processus : tout système, standard, protocole, convention ou règle qui, une fois appliqué(e)
à une entrée ou à des entrées, crée ou a la possibilité de créer des sorties. C’est le cas par
exemple de processus de gestion stratégique, de processus opérationnels et de processus de
gestion de ressources. Ces processus sont généralement documentés, mais une main-d’œuvre
organisée dotée des compétences et de l’expérience nécessaires, qui suit des règles et des
conventions, peut fournir les processus nécessaires susceptibles d’être appliqués à des
entrées pour créer des sorties. (Les systèmes de comptabilité, de facturation, de gestion des
rémunérations et autres systèmes administratifs sont des processus qui ne servent
généralement pas à créer des sorties.)
(c) Sortie : Le résultat d’entrées et de processus appliqués à ces entrées qui fournissent ou qui
sont susceptibles de fournir un rendement sous forme de dividendes, de coûts inférieurs ou
d’autres avantages économiques directement aux autres détenteurs, sociétaires ou
participants.
B8 Pour pouvoir être exécuté et géré aux fins qui ont été définies, un ensemble intégré d'activités et
d'actifs nécessite deux éléments essentiels : les entrées et les processus appliqués à ces entrées, qui sont
ou seront utilisés ensemble pour créer des sorties. Cependant, une entreprise n’inclut pas
nécessairement toutes les entrées ou tous les processus que le vendeur utilisait pour l’exploitation de
cette entreprise si les intervenants de marché sont capables d’acquérir l’entreprise et de continuer à
produire des sorties, par exemple en intégrant l’entreprise avec leurs propres entrées et leurs propres
processus.
B9 La nature des éléments constitutifs d’une entreprise varie selon les secteurs et selon la structure des
activités d’une entité, y compris le stade de développement de l’entité. Les entreprises établies ont
souvent différents types d'entrées, de processus et de sorties, tandis que les entreprises nouvelles ont
souvent peu d’entrées et de processus et parfois même une seule sortie (produit). Presque toutes les
entreprises ont également des passifs, mais une entreprise ne doit pas nécessairement en avoir.
B10 Un ensemble intégré d’activités et d’actifs en phase de développement pourrait ne pas avoir de sorties.
Si ce n’est pas le cas, un acquéreur doit prendre en considération d’autres critères pour déterminer si
l’ensemble constitue une entreprise. Parmi ces critères, citons (liste non exhaustive) le fait de savoir si
l’ensemble :
(a) a commencé des activités principales planifiées ;
(b) a des salariés, des droits de propriété intellectuelle et d’autres entrées et processus qui
pourraient être appliqués à ces entrées ;
(c) met en application un plan visant à produire des sorties ; et

14 © IASCF
(d) sera en mesure d’atteindre des clients qui achèteront les sorties.
Ces critères ne doivent pas être tous présents pour qu’un ensemble intégré d’activités et d’actifs donné
en phase de développement réponde à la définition d’une entreprise.
B11 Pour déterminer si un ensemble particulier d’actifs et d’activités est une entreprise, il convient
d’étudier si l’ensemble intégré peut être mené et géré en tant qu'entreprise par un intervenant de
marché. Dès lors, pour évaluer si un ensemble donné est une entreprise, il n'est pas pertinent de savoir
si un vendeur exploitait l’ensemble comme une entreprise ou si l’acquéreur entend exploiter
l’ensemble comme une entreprise.
B12 À défaut de preuve contraire, un ensemble particulier d’actifs et d’activités comportant du goodwill
doit être présumé constituer une entreprise. Néanmoins, une entreprise ne doit pas nécessairement
comporter du goodwill.

Identifier l’acquéreur (application des paragraphes 6 et 7)


B13 Les indications figurant dans IAS 27 États financiers consolidés et individuels doivent être utilisées
pour identifier l’acquéreur – à savoir l’entité qui obtient le contrôle de l’entreprise acquise. Si un
regroupement d’entreprises a eu lieu mais que l’application des indications dans IAS 27 ne désigne pas
clairement, parmi les entités qui se regroupent, celle qui est l’acquéreur, il sera tenu compte des
critères visés aux paragraphes B14 à B18 pour le déterminer.
B14 Dans un regroupement d'entreprises réalisé principalement par un transfert de trésorerie ou d’autres
actifs ou en encourant des passifs, l’acquéreur est généralement l’entité qui transfère la trésorerie ou
les autres actifs ou qui encourt les passifs.
B15 Dans un regroupement d’entreprises réalisé principalement par un échange de participations,
l’acquéreur est généralement l’entité émettrice. Cependant, dans certains regroupements d'entreprises,
généralement appelés « acquisition inversée », l’entité émettrice est l’entreprise acquise. Les
paragraphes B19 à B27 fournissent des indications sur la comptabilisation d’acquisitions inversées.
D’autres faits et circonstances pertinents doivent également être pris en compte pour identifier
l’acquéreur dans un regroupement d'entreprises effectué par échange de participations, et notamment :
(a) le poids relatif des droits de vote dans l’entité regroupée après le regroupement
d'entreprises – L’acquéreur est généralement l’entité se regroupant dont les détenteurs, en
tant que groupe, conservent ou reçoivent la part la plus importantes des droits de vote dans
l'entité regroupée. Pour déterminer quel groupe de détenteurs reçoit ou conserve la part la
plus importante des droits de vote, une entité doit prendre en compte l’existence d'éventuels
accords de vote inhabituels ou spéciaux et de l’existence d’options, de warrants ou de titres
convertibles.
(b) l’existence d’un important bloc minoritaire de droits de vote dans l’entité regroupée si
aucun autre détenteur ou groupe organisé de détenteurs ne dispose d’un bloc significatif de
droits de vote – L’acquéreur est généralement l’entité se regroupant dont le détenteur unique
ou le groupe organisé de détenteurs détient le principal bloc minoritaire de droits de vote
dans l’entité regroupée.
(c) la composition de l’organe de direction de l’entité regroupée – l’acquéreur est généralement
l’entité se regroupant dont les détenteurs ont la possibilité d’élire ou de désigner ou de
révoquer une majorité des membres de l’organe de direction de l’entité regroupée.
(d) la composition de la direction de l’entité regroupée – L’acquéreur est généralement l’entité
se regroupant dont (l’ancienne) direction domine la gestion de l’entité regroupée.
(e) les modalités de l’échange de participations – L’acquéreur est généralement l’entité se
regroupant qui paie une surcote en plus de la juste valeur avant regroupement des
participations de l‘autre ou des autres entité(s) se regroupant.
B16 L’acquéreur est généralement l’entité se regroupant dont la taille relative (évaluée, par exemple, en
termes d’actifs, de produits ou de bénéfice) est sensiblement supérieure à celle de l’autre ou des autres
entité(s) se regroupant.

© IASCF 15
B17 Dans un regroupement d'entreprises portant sur plus de deux entités, la détermination de l’acquéreur
impliquera notamment de déterminer laquelle des entités se regroupant a lancé le regroupement, ainsi
que la taille relative des entités se regroupant.
B18 Une nouvelle entité constituée pour effectuer un regroupement n’est pas nécessairement l’acquéreur. Si
une nouvelle entité est créée pour émettre des instruments de capitaux propres en vue d’effectuer un
regroupement d’entreprises, l’une des entités se regroupant qui existait avant le regroupement
d'entreprises doit être identifiée comme étant l’acquéreur en application des indications des
paragraphes B13 à B17. En revanche, une nouvelle entité qui transfère de la trésorerie ou d’autres
actifs ou qui encourt des passifs en contrepartie peut être l’acquéreur.

Acquisitions inversées
B19 Une acquisition inversée se produit lorsque l’entité qui émet les titres (l’acquéreur sur le plan
juridique) est identifiée comme étant l’entreprise acquise sur le plan comptable, sur la base des
indications des paragraphes B13 à B18. L’entité dont les participations sont acquises (l’entreprise
acquise sur le plan juridique) doit être l’acquéreur sur le plan comptable pour que la transaction soit
considérée comme étant une acquisition inversée. Ainsi, des acquisitions inversées ont parfois lieu
lorsqu’une entité non cotée veut entrer en bourse sans s’inscrire à la cote. Pour y parvenir, l’entité non
cotée va organiser un échange de titres avec une entité cotée. Dans cet exemple, l’entité cotée est
l’acquéreur sur le plan juridique parce que c’est elle qui a émis les titres, et l’entité non cotée est
l’entreprise acquise sur le plan juridique parce que ce sont ses titres qui ont été acquis. Cependant,
l’application des indications dans les paragraphes B13 à B18 mène à identifier
(a) l’entité cotée comme étant l’entreprise acquise sur le plan comptable (l’entreprise acquise
comptable) ; et
(b) l’entité non cotée comme étant l’acquéreur sur le plan comptable (l’acquéreur comptable) ;
L’entreprise acquise comptable doit satisfaire à la définition d’une entreprise pour que la transaction
puisse être comptabilisée comme une acquisition inversée, et l'ensemble des principes de
comptabilisation et d’évaluation de la présente Norme, y compris l’obligation de comptabilisation du
goodwill, s’appliquent.

Évaluer la contrepartie transférée.


B20 Dans une acquisition inversée, l’acquéreur sur le plan comptable n’émet aucune contrepartie en
échange de l’entreprise acquise. En revanche, l’entreprise acquise sur le plan comptable émet
généralement ses instruments de capitaux propres en faveur de l’acquéreur sur le plan comptable. De
même, la juste valeur, à la date d’acquisition, de la contrepartie transférée par l’acquéreur sur le plan
comptable pour sa participation dans l’entreprise acquise sur le plan comptable est déterminée par le
nombre de parts de capitaux propres que la filiale sur le plan juridique aurait eu à émettre pour donner
aux détenteurs de la société mère sur le plan juridique le même pourcentage de participation dans
l’entité regroupée que celui qui résulte de l’acquisition inversée. La juste valeur du nombre de parts de
capitaux propres calculée de cette manière peut être utilisée comme juste valeur de la contrepartie
transférée en échange de l’entreprise acquise.

Préparation et présentation des états financiers consolidés


B21 Les états financiers consolidés préparés à la suite d’une acquisition inversée sont présentés sous le nom
de la société mère sur le plan juridique (entreprise acquise sur le plan comptable), mais décrits dans les
notes comme étant la suite des états financiers de la filiale sur le plan juridique (c’est-à-dire
l’acquéreur sur le plan comptable), moyennant un ajustement, qui consiste à ajuster rétroactivement le
capital social de l’acquéreur sur le plan comptable de manière à refléter le capital social de l’entreprise
acquise sur le plan comptable. Cet ajustement est nécessaire pour refléter le capital de la société mère
sur le plan juridique (l’entreprise acquise sur le plan comptable). Les informations comparatives
présentées dans ces états financiers consolidés sont également ajustées à titre rétroactif pour refléter le
capital social de la société mère sur le plan juridique (l’entreprise acquise sur le plan comptable).

16 © IASCF
B22 Du fait que les états financiers consolidés représentent la suite des états financiers de la filiale sur le
plan juridique, à l’exception de sa structure de capital, les états financiers reflètent :
(a) les actifs et les passifs de la filiale sur le plan juridique (l’acquéreur sur le plan comptable)
comptabilisés et évalués à leur valeur comptable préalable au regroupement.
(b) les actifs et les passifs de la société mère sur le plan juridique (l’entreprise acquise sur le
plan comptable) comptabilisés et évalués selon la présente Norme.
(c) Les résultats non distribués et autres soldes de capitaux propres de la filiale sur le plan
juridique (l’acquéreur sur le plan comptable) avant le regroupement d'entreprises.
(d) le montant comptabilisé comme instruments de capitaux propres émis dans les états
financiers consolidés déterminé en ajoutant, aux capitaux propres émis de la filiale sur le
plan juridique (l’acquéreur sur le plan comptable) immédiatement avant le regroupement
d’entreprises, la juste valeur de la société mère sur le plan juridique (entreprise acquise sur le
plan comptable) déterminée selon la présente Norme. Toutefois, la structure des capitaux
propres (c.-à-d. le nombre et le type de parts de capitaux propres émises) reflète la structure
des capitaux propres de la société mère sur le plan juridique (l’entreprise acquise sur le plan
comptable), y compris les parts de capitaux propres émises par la société mère sur le plan
juridique pour effectuer le regroupement. En conséquence, la structure des capitaux propres
de la filiale sur le plan juridique (l’acquéreur sur le plan comptable) est retraitée en utilisant
le cours d’échange établi dans la convention d’acquisition en vue de refléter le nombre
d’actions de la société mère sur le plan juridique (l’entreprise acquise sur le plan comptable)
émises lors de l’acquisition inversée.
(e) la quote-part de la participation ne donnant pas le contrôle de la filiale sur le plan juridique
(l’acquéreur sur le plan comptable) dans la juste valeur antérieure au regroupement des
résultats non distribués et d’autres parts de capitaux propres, comme indiqué aux
paragraphes B23 et B24.

Participation ne donnant pas le contrôle


B23 Dans une acquisition inversée, certains des détenteurs de l’entreprise acquise sur le plan juridique
(l’acquéreur sur le plan comptable) pourraient ne pas échanger leurs titres contre ceux de la société
mère sur le plan juridique (l’entreprise acquise sur le plan comptable). Ces détenteurs sont traités
comme participation ne donnant pas le contrôle dans les états financiers consolidés après l’acquisition
inversée. Cela tient au fait que les détenteurs de l’entreprise acquise sur le plan juridique qui
n’échangent pas leurs parts de capitaux propres contre des parts de capitaux propres de l’acquéreur sur
le plan juridique n’ont une part d’intérêt que dans le résultat et l’actif net de l’entreprise acquise sur le
plan juridique, et non dans le résultat et l’actif net de l’entité regroupée. Inversement, même si
l’acquéreur sur le plan juridique est l’entreprise acquise sur le plan comptable, les détenteurs de
l’acquéreur sur le plan juridique ont une part d’intérêt dans le résultat et l’actif net de l’entité
regroupée.
B24 Les actifs et les passifs de l’entreprise acquise sur le plan juridique sont comptabilisés et évalués dans
les états financiers consolidés à leur valeur comptable préalable au regroupement (voir le paragraphe
B22(a)). En conséquence, dans une acquisition inversée, la participation ne donnant pas le contrôle
reflète la quote-part des actionnaires qui n’exercent pas le contrôle dans la valeur comptable préalable
au regroupement de l’actif net de l’entreprise acquise sur le plan juridique même si les participations
ne donnant pas le contrôle dans d’autres acquisitions sont évaluées à leur juste valeur à la date
d’acquisition.

Résultat par action


B25 Comme indiqué au paragraphe B22(d), la structure des capitaux propres qui figure dans les états
financiers consolidés préparés à la suite d’une acquisition inversée reflète la structure des capitaux
propres de l’acquéreur sur le plan juridique (l’entreprise acquise sur le plan comptable), y compris les
titres émis par l’acquéreur sur le plan juridique pour effectuer le regroupement d’entreprises.

© IASCF 17
B26 Pour le calcul du nombre moyen pondéré d’actions ordinaires en circulation (le dénominateur dans le
calcul du résultat par action) pendant la période au cours de laquelle l’acquisition inversée se produit :
(a) le nombre d’actions ordinaires en circulation entre l’ouverture de cette période et la date
d’acquisition doit être calculé sur la base du nombre moyen pondéré d’actions ordinaires de
l’entreprise acquise sur le plan juridique (l’acquéreur sur le plan comptable) émises pendant
la période multiplié par le cours d’échange prévu dans la convention de fusion ; et
(b) le nombre d’actions ordinaires en circulation entre la date d’acquisition et la fin de cette
période doit être le nombre d’actions ordinaires réel de l’acquéreur sur le plan juridique
(l’entreprise acquise sur le plan comptable) en circulation au cours de cette période.
B27 Le résultat de base par action pour chaque période comparative antérieure à la date d’acquisition
présentée dans les états financiers consolidés à la suite d’une acquisition inversée doit être calculé en
divisant :
(a) le résultat de l’entreprise acquise sur le plan juridique attribuable aux actionnaires ordinaires
pour chacune de ces périodes par
(b) le nombre moyen pondéré historique d’actions ordinaires de l’entreprise acquise sur le plan
juridique en circulation multiplié par le cours d’échange prévu dans la convention
d'acquisition.

Comptabiliser des actifs particuliers acquis et des passifs repris


(application des paragraphes 10 à 13)

Contrats de location simple


B28 L’acquéreur ne doit comptabiliser aucun actif ou passif lié à un contrat de location simple dans lequel
l’entreprise acquise apparaît en tant que locataire, à l'exception des cas prévus aux paragraphes B29 et
B30.
B29 L’acquéreur doit déterminer si les termes de chaque contrat de location simple où l'entreprise acquise
apparaît en tant que locataire sont favorables ou défavorables. L’acquéreur doit comptabiliser une
immobilisation incorporelle si les si les modalités d'un contrat de location simple sont favorables par
comparaison aux conditions de marché et un passif si les termes sont défavorables par comparaison
aux conditions de marché. Le paragraphe B42 fournit des indications en matière d'évaluation de la
juste valeur à la date d'acquisition d'actifs qui font l'objet de contrats de location simple où l'entreprise
acquise apparaît en tant que bailleur.
B30 Une immobilisation incorporelle identifiable peut être associée à un contrat de location simple, et elle
peut traduire la volonté d'intervenants du marché de valoriser le contrat de location même s'il est
conclu à des conditions de marché par exemple, la location de porte d'embarquement dans un aéroport
ou d'un point de vente au détail dans un espace commercial de premier choix pourrait procurer un
accès à un marché où d'autres avantages économiques futurs qui répondent à la définition
d'immobilisation incorporelle identifiable telle qu'une relation client par exemple. Dans une telle
situation, l'acquéreur doit comptabiliser l'immobilisation ou les immobilisations incorporelle(s)
identifiable(s) connexe(s) selon le paragraphe B31.

Immobilisations incorporelles
B31 L'acquéreur doit comptabiliser séparément du goodwill les immobilisations incorporelles identifiables
acquises lors d’un regroupement d’entreprises. Une immobilisation incorporelle est identifiable si elle
respecte soit le critère de séparabilité soit le critère légal-contractuel.
B32 Une immobilisation incorporelle qui respecte le critère légal-contractuel est identifiable même si
l'immobilisation n'est pas transférable ou séparable de l'entreprise acquise ou encore d'autres droits et
obligations. Par exemple :
(a) une entreprise acquise loue une usine de fabrication au titre d'un contrat de location simple
dont les termes sont favorables par comparaison aux conditions du marché. Les termes du

18 © IASCF
contrat de location interdisaient explicitement le transfert du contrat de location (que ce soit
par une vente par une sous-location). Le montant à concurrence duquel les termes du contrat
de location sont favorables par comparaison aux termes de transactions de marché courantes
pour des éléments identiques ou similaires est une immobilisation incorporelle qui répond au
critère légal-contractuel autorisant une comptabilisation distincte du goodwill, même si
l'acquéreur ne peut céder ou transférer le contrat de location.
(b) une entreprise acquise détient et exploite une centrale nucléaire. La licence d’exploitation de
cette centrale électrique est une immobilisation incorporelle qui répond au critère légal-
contractuel autorisant une comptabilisation séparée du goodwill, même si l'acquéreur ne peut
la céder ou la transférer séparément de la centrale électrique acquise. Un acquéreur peut
comptabiliser la juste valeur de la licence d'exploitation et la juste valeur de la centrale
électrique comme un actif unique à pour les besoins de l’information financière si les durées
d'utilité des deux actifs sont similaires.
(c) une entreprise acquise détient un brevet technologique. Elle a concédé ce brevet à des tiers
pour leur usage exclusif en dehors du marché national, il perçoit en échange un pourcentage
spécifié des produits futurs des activités ordinaires à l'étranger. Le brevet technologique et le
contrat de licence correspondant remplissent tous deux le critère légal-contractuel autorisant
la comptabilisation distincte du goodwill même s'il ne serait pas pratique de céder ou
d'échanger séparément le brevet et le contrat de licence correspondant.
B33 Le critère de séparabilité signifie qu’une immobilisation incorporelle acquise est susceptible d’être
séparée ou dissociée de l’entreprise acquise et d’être vendue, cédée, concédée par licence, louée ou
échangée, soit individuellement, soit en même temps qu’un contrat, un actif identifiable ou un passif
liés ; Une immobilisation incorporelle que l'acquéreur serait susceptible de vendre, de concéder par
licence ou encore d'échanger contre quelque chose de valeur remplit le critère de séparabilité même si
l'acquéreur n'a pas l'intention de la vendre, de la concéder par licence ou de l’échanger. Une
immobilisation incorporelle acquise remplit le critère de séparabilité s'il existe des preuves de
transactions d'échange de ce type d'actifs ou d'actifs de type similaire, même si ces transactions sont
peu fréquentes et indépendamment du fait que l'acquéreur y soit impliqué. Par exemple, des listes de
clients et des listes d'abonnés sont fréquemment concédées par licence et elles remplissent donc le
critère de séparabilité. Même si une entreprise acquise estime que ses listes de clients présentent des
caractéristiques différentes de celles d'autres listes de clients, le fait que des listes de clients soient
fréquemment concédées par licence signifie généralement que la liste de clients acquise répond au
critère de séparabilité. Cependant, une liste de clients acquise lors d’un regroupement d’entreprises ne
satisferait pas au critère de séparabilité si les conditions de confidentialité ou autres conditions
contractuelles interdisaient à une entité de vendre, de louer ou d’échanger par ailleurs des informations
sur ses clients.
B34 Une immobilisation incorporelle qui n'est pas individuellement séparable de l'entreprise acquise ou de
l'entité regroupée répond aux critères de séparabilité si elle est séparable en association avec un
contrat, un actif identifiable ou un passif lié. Par exemple :
(a) des intervenants de marché échangent des dépôts et les immobilisations incorporelles liées
que représente la relation avec le déposant dans des transactions d'échange observables. En
conséquence, l'acquéreur doit comptabiliser l'immobilisation incorporelle que représente la
relation avec le déposant séparément du goodwill.
(b) une entreprise acquise détient une marque de fabrique déposée et une expertise technique
documentée mais non brevetée utilisée pour fabriquer le produit portant ce nom de marque.
Pour transférer la propriété d'une marque de fabrique, le détenteur doit également transférer
tout ce qui est nécessaire pour permettre au nouveau détenteur de produire un produit ou un
service qu'il est impossible de distinguer de celui produit par le détenteur précédent. Puisque
l'expertise technique non brevetée doit être séparée de l'entreprise acquise ou de l'entité
regroupée et vendue si la marque de fabrique correspondante est vendue, elle remplit le
critère de séparabilité.

Droits recouvrés
B35 Dans le cadre d'un regroupement d'entreprises, un acquéreur peut recouvrer un droit qu'il avait
antérieurement accordé à l'entreprise acquise, d'utiliser un ou plusieurs actifs comptabilisés ou non

© IASCF 19
comptabilisés de l'acquéreur. Des exemples de tels droits sont notamment le droit d'utiliser le nom
commercial de l'acquéreur en vertu d'un contrat de franchise ou le droit d'utiliser la technologie de
l'acquéreur en vertu d'un contrat de licence de technologie. Un droit recouvré est une immobilisation
incorporelle identifiable que l'acquéreur comptabilise séparément du goodwill. Le paragraphe 29
fournit les indications sur l'évaluation d'un droit recouvré et le paragraphe 55 fournit des indications
sur la comptabilisation ultérieure d’un droit recouvré.
B36 Si les termes du contrat donnant naissance à un droit recouvré sont favorables ou défavorables par
comparaison aux termes de transactions de marché courantes pour les mêmes éléments ou pour des
éléments similaires, l'acquéreur doit comptabiliser un profit ou une perte sur règlement. Le paragraphe
B52 fournit des indications pour l'évaluation de ce profit ou de cette perte sur règlement.

La main-d’œuvre assemblée et autre éléments qui ne sont pas identifiables


B37 L'acquéreur intègre au goodwill la valeur d'une immobilisation incorporelle acquise qui n'est pas
identifiable à la date d'acquisition. Par exemple, un acquéreur peut attribuer une valeur à l'existence
d'une main-d’œuvre assemblée, qui est un ensemble existant de salariés grâce auxquels l'acquéreur
peut continuer d'exploiter une entreprise acquise à compter de la date d'acquisition. Une main-d’œuvre
assemblée ne représente pas le capital intellectuel de la main-d’œuvre compétente c’est-à-dire les
connaissances et l'expérience (souvent spécialisées) que les salariés d'une entreprise acquise apportent
à leur travail. Puisque la main-d’œuvre assemblée n'est pas un actif identifiable à comptabiliser
séparément du goodwill, aucune valeur qui y serait attribuée n'est intégrée dans le goodwill.
B38 L'acquéreur intègre également au goodwill la valeur attribuée aux éléments qui ne répondent pas aux
conditions d'un actif à la date d'acquisition. Par exemple, l'acquéreur pourrait attribuer une valeur aux
contrats potentiels que l'entreprise acquise négocie avec des clients potentiels à la date d'acquisition
étant donné que ces contrats potentiels ne sont pas eux-mêmes des actifs à la date d'acquisition,
l'acquéreur ne les comptabilise pas séparément du goodwill. En conséquence, l'acquéreur ne doit pas
effectuer un reclassement ultérieur en diminuant le goodwill de la valeur de ces contrats afin de tenir
compte d’événements qui surviennent après la date d'acquisition. Cependant, l'acquéreur doit évaluer
les faits et les circonstances qui entourent les événements intervenant peu après l'acquisition pour
déterminer si une immobilisation incorporelle comptabilisable séparément existait à la date
d'acquisition.
B39 Après la comptabilisation initiale, un acquéreur comptabilise les immobilisations incorporelles
acquises lors d’un regroupement d'entreprises selon les dispositions de IAS 38 Immobilisations
incorporelles. Cependant, comme indiqué au paragraphe 3 de IAS 38, le mode de comptabilisation de
certaines immobilisations incorporelles acquises après la comptabilisation initiale est prescrit par
d'autres IFRS.
B40 Les critères du caractère identifiable déterminent si une immobilisation incorporelle est comptabilisée
séparément du goodwill. Cependant, les critères n’indiquent pas comment évaluer la juste valeur d'une
immobilisation incorporelle et ne limitent pas les hypothèses utilisées pour l'estimation de la juste
valeur d'une immobilisation incorporelle. Par exemple, l'acquéreur doit prendre en considération les
mêmes hypothèses que les intervenants du marché, comme des attentes de renouvellements futurs de
contrats, pour évaluer la juste valeur. Il n'est pas nécessaire que les renouvellements eux-mêmes
répondent aux critères du caractère identifiable. (Toutefois, voir le paragraphe 29, qui établit une
exception aux principes d'évaluation de la juste valeur pour les droits recouvrés comptabilisés lors d'un
regroupement d'entreprises.) Les paragraphes 36 et 37 de IAS 38 fournissent des indications qui
permettent de déterminer si les immobilisations incorporelles doivent être regroupées dans une seule
unité de compte avec d'autres immobilisations incorporelles ou corporelles.

20 © IASCF
Évaluer la juste valeur d'actifs identifiables particuliers et une
participation ne donnant pas le contrôle dans une entreprise acquise
(mise en application des paragraphes 18 et 19)

Actifs assortis de flux de trésorerie incertains (réductions de


valeur)
B41 L'acquéreur ne doit pas comptabiliser une réduction de valeur séparée à la date d'acquisition pour des
actifs acquis lors d'un regroupement d'entreprises qui sont évalués à leur juste valeur à la date
acquisition au motif que les effets de l’incertitude quant à leur flux de trésorerie futurs seraient inclus
dans l'évaluation de la juste valeur. Par exemple, puisque la présente Norme impose à l'acquéreur
d'évaluer les créances acquises, y compris les prêts, à leur juste valeur à la date d'acquisition,
l'acquéreur ne comptabilise pas une réduction de valeur séparée pour les flux de trésorerie contractuels
qui sont présumés irrécouvrables à cette date.

Actifs qui font l'objet de contrats de location simple dans


lesquels l'entreprise acquise apparaît en tant que bailleur
B42 Lorsqu'il évalue la juste valeur à la date d'acquisition d'un actif tel qu'un immeuble ou un brevet qui
fait l'objet d'un contrat de location simple dans lequel l'entreprise acquise apparaît en tant que bailleur,
l'acquéreur doit prendre en compte les termes du contrat de location. En d'autres termes, l'acquéreur ne
comptabilise pas un actif ou un passif séparé si les termes d'un contrat de location simple sont
favorables ou défavorables par rapport aux conditions du marché, comme le paragraphe B29 l'impose
pour des contrats de location dans lesquels l’entreprise acquise est le locataire.

Actifs que l'acquéreur entend soit ne pas utiliser, soit utiliser


d'une manière différente de celle dont d'autres intervenants du
marché les utiliseraient
B43 Il se peut que l'acquéreur, pour des raisons concurrentielles ou autres, ait l'intention de ne pas utiliser
un actif acquis, comme une immobilisation incorporelle en recherche et développement, par exemple,
ou qu'il ait l'intention d'utiliser l'actif d'une manière différente de celle dont d'autres intervenants du
marché l’utiliseraient. L'acquéreur doit toutefois évaluer l'actif à la juste valeur déterminée
conformément à son utilisation par d'autres intervenants du marché.

Participation ne donnant pas le contrôle dans une entreprise


acquise
B44 La présente Norme autorise l'acquéreur à évaluer une participation ne donnant pas le contrôle dans
l'entreprise acquise à sa juste valeur à la date d'acquisition. Parfois, un acquéreur sera capable d'évaluer
la juste valeur à la date d'acquisition d'une participation ne donnant pas le contrôle sur la base des
cours observées sur un marché actif pour les actions non détenues par l'acquéreur. Dans d'autres
situations, toutefois, un cours observé sur un marché actif pour les actions ne sera pas disponible. Dans
ce cas, l'acquéreur doit mesurer la juste valeur de la participation ne donnant pas le contrôle en utilisant
d'autres techniques de valorisation.
B45 La juste valeur par action de la participation de l'acquéreur d'une entreprise acquise et celle de la
participation ne donnant pas le contrôle, peuvent différer. La principale différence sera probablement
l'inclusion d'une prime de contrôle dans la juste valeur par action de la participation de l’acquéreur
dans l'entreprise acquise ou, à l'inverse, l'inclusion d'une décote pour absence de contrôle (également
appelée décote minoritaire) dans la juste valeur par action de la participation ne donnant pas le
contrôle.

© IASCF 21
Évaluer le goodwill ou le profit résultant d’une acquisition à des
conditions avantageuses

Évaluer la juste valeur à la date d'acquisition de la participation


de l'acquéreur d'une entreprise acquise en utilisant des
techniques de valorisation (mise en application du paragraphe
33)
B46 Lors d'un regroupement d'entreprises réalisé sans transfert de contrepartie, l'acquéreur doit substituer la
juste valeur à la date d'acquisition de sa participation dans l'entreprise acquise à la juste valeur à la date
d'acquisition de la contrepartie transférée afin d'évaluer le goodwill ou le profit réalisé sur une
acquisition à des conditions avantageuses (voir les paragraphes 32 à 34). L'acquéreur doit évaluer la
juste valeur à la date d'acquisition de sa participation dans l'entreprise acquise en utilisant une ou
plusieurs techniques de valorisation appropriées aux circonstances et pour lesquelles les données sont
disponibles en quantité suffisante. S’il utilise plusieurs techniques de valorisation, l'acquéreur doit
évaluer les résultats de ces techniques en prenant en compte la pertinence et la fiabilité des
informations utilisées et de la portée des données disponibles.

Considérations particulières pour l'application de la méthode


d'acquisition aux regroupements d'entités mutuelles (mise en
application du paragraphe 33)
B47 Lors du regroupement de deux entités mutuelles, il est possible que la juste valeur de la participation
ou des intérêts des sociétaires dans l'entreprise acquise (ou la juste valeur de l'entreprise acquise)
puisse être évaluée avec plus de fiabilité que la juste valeur des intérêts des sociétaires transférés par
l'acquéreur. Dans ce cas, le paragraphe 33 impose à l’acquéreur de déterminer le montant du goodwill
en utilisant la juste valeur, à la date d’acquisition, des participations de l’entreprise acquise plutôt que
la juste valeur à la date d’acquisition des participations de l’acquéreur transférées au titre de
contrepartie. En outre, lors du regroupement d'entités mutuelles, l'acquéreur doit comptabiliser l'actif
net de l'entreprise acquise comme une augmentation directe du capital social ou des capitaux propres
dans son état de situation financière, et non comme une augmentation des résultats non distribués, ce
qui est cohérent avec la manière dont d'autres types d'entités appliquent la méthode de l'acquisition.
B48 Malgré leurs nombreuses similitudes avec d'autres entreprises, les entités mutuelles présentent des
caractéristiques distinctes essentiellement dues à la double qualité de clients et de détenteurs qu'ont
leurs sociétaires. Les sociétaires d'entités mutuelles s'attendent généralement à recevoir des avantages
liés à leur adhésion, généralement sous la forme de réduction sur les frais facturés pour les biens et
services ou de ristournes. La quote-part de ristournes attribuées à chaque sociétaire est généralement
basée sur le volume d'affaires que celui-ci a réalisé avec l'entité mutuelle au cours de l'année.
B49 Une évaluation à la juste valeur d'une entité mutuelle doit intégrer les hypothèses que les intervenants
de marché adopteraient à propos des avantages futurs réservés aux sociétaires ainsi que toute autre
hypothèse pertinente que les intervenants de marché adopteraient à propos de l'entité mutuelle. Ainsi, il
est possible d'utiliser un modèle d'analyse des flux de trésorerie estimés pour déterminer la juste valeur
d'une entité mutuelle. Les flux de trésorerie utilisés comme donnée dans le modèle doivent être basés
sur les flux de trésorerie attendus de l'entité mutuelle, diminués vraisemblablement du montant des
avantages accordés aux sociétaires, comme les réductions sur les frais facturés pour les biens et les
services.

22 © IASCF
Déterminer ce qui fait partie d’une transaction de regroupement
d'entreprises (mise en application des paragraphes 51 et 52)
B50 L'acquéreur doit prendre en considération les critères suivants, qui ne sont ni mutuellement exclusifs ni
individuellement concluants, pour déterminer si une transaction fait partie de l'échange portant sur
l'entreprise acquise ou au contraire si la transaction est distincte du regroupement d'entreprises.
(a) les motifs de la transaction - la compréhension des raisons qui ont conduit les parties au
regroupement (l'acquéreur et l'entreprise acquise ainsi que leurs détenteurs, administrateurs
et gestionnaires - ainsi que leurs mandataires) à conclure une transaction ou un accord
particulier pourrait donner des indications permettant de savoir si elle fait partie de la
contrepartie transférée, des actifs acquis ou des passifs repris. Par exemple, si une
transaction est conclue principalement au profit de l’acquéreur ou de l’entité regroupée,
plutôt que principalement au profit de l’entreprise acquise ou de ses anciens détenteurs avant
le regroupement, cette portion du prix de la transaction payé (et tout actif ou passif lié) est
moins susceptible de faire partie de l’échange pratiqué contre l’entreprise acquise. De même,
l'acquéreur doit comptabiliser cette quote-part séparément du regroupement d'entreprises.
(b) qui a lancé la transaction - comprendre qui a lancé la transaction peut également donner
des indications quant à savoir si elle fait partie de l'échange contre l'entreprise acquise. Par
exemple, une transaction ou un autre événement lancé par l'acquéreur peut être entrepris aux
fins de fournir des avantages économiques futurs à l'acquéreur ou à l'entité regroupée,
l'entreprise acquise ou ses anciens détenteurs avant le regroupement ne recevant que peu ou
pas d'avantages. D'un autre côté, une transaction ou un accord lancé par l'entreprise acquise
ou ses anciens détenteurs est moins susceptible d'être à l'avantage de l'acquéreur ou de
l'entité regroupée et davantage susceptible de faire partie de la transaction de regroupement
d'entreprises.
(c) le timing de la transaction - le timing de la transaction peut également donner des
indications quant à savoir si elle fait partie de l'échange contre l'entreprise acquise. Par
exemple, une transaction entre l'acquéreur et l'entreprise acquise qui se déroule pendant les
négociations des termes d'un regroupement d'entreprises peut avoir été conclue en prévision
du regroupement d'entreprises afin de procurer des avantages économiques futurs à
l'acquéreur ou à l'entité regroupée. Si c'est le cas, l'entreprise acquise ou ses anciens
détenteurs avant le regroupement d'entreprises sont susceptibles de recevoir peu ou pas
d’avantages de la transaction, à l'exception des avantages qu'elles recevront en tant que
partie de l'entité regroupée.

Règlement effectif d'une relation préexistante entre l'acquéreur


et l'entreprise acquise dans un regroupement d'entreprises
(mise en application du paragraphe 52(a))
B51 L’acquéreur et l'entreprise acquise peuvent entretenir une relation qui existait avant qu'ils n'envisagent
le regroupement d'entreprises, appelée « relation préexistante ». Une relation préexistante entre
l'acquéreur est l'entreprise acquise peut-être contractuelle (par exemple un fournisseur et un client, ou
un concédant de licence et un bénéficiaire de licence) non contractuelle (par exemple défenderesse est
demanderesse).
B52 Si le regroupement d'entreprises règle en fait une relation préexistante, l'acquéreur comptabilise un
profit ou une perte évalués comme suit :
(a) pour une relation préexistante non contractuelle (telle qu'une procédure judiciaire), la juste
valeur.
(b) pour une relation préexistante contractuelle le plus faible des montants (i) et (ii) suivants :
(i) le montant à hauteur duquel le contrat est favorable ou défavorable au regard de
l'acquéreur par comparaison aux termes de transactions de marché courantes pour
les mêmes éléments ou pour des éléments similaires. (Un contrat défavorable et un
contrat qui était favorable en termes de conditions courantes de marché. Il n'est
pas nécessairement un contrat déficitaire, dans lequel les coûts inévitables de

© IASCF 23
satisfaire aux obligations contractuelles sont supérieurs aux avantages
économiques que l’on s’attend à recevoir du contrat.)
(ii) le montant d'éventuelles clauses de règlement figurant dans le contrat en faveur de
la partie pour qui le contrat est défavorable.
Si le montant (ii) est inférieur au montant (i), l'écart est intégré dans le cadre de la
comptabilisation du regroupement d'entreprises..
Le montant de profit ou de perte comptabilisée peut dépendre partiellement du fait que l'acquéreur aura
ou non comptabilisé antérieurement un actif ou un passif correspondant, et le profit ou la perte
présenté(e) pourront alors différer du montant calculé en appliquant les dispositions ci-dessus.
B53 Une relation préexistante peut être un contrat que l'acquéreur comptabilise comme un droit recouvré.
Si le contrat contient des termes qui sont favorables ou défavorables en comparaison de la tarification
de transactions courantes du marché pour des éléments identiques ou similaires, l'acquéreur
comptabilise, séparément du regroupement d'entreprises, un profit ou une perte pour le règlement
effectif de ce contrat, évalué selon le paragraphe B52.

Accord de paiements éventuels à des salariés ou à des


actionnaires vendeurs (mise en application du paragraphe
52(b))
B54 Le fait que des accords de paiements éventuels à des salariés ou à des actionnaires vendeurs
constituent une contrepartie éventuelle lors du regroupement d'entreprises ou au contraire une
transaction séparée dépend de la nature des accords. Comprendre pour quels motifs la convention
d'acquisition comprend une disposition relative à des paiements éventuels, qui a lancé l'accord et à quel
moment les parties ont conclu l'accord peut s'avérer utile pour apprécier sa nature.
B55 S'il n'apparaît pas clairement si un accord de paiements aux salariés ou aux actionnaires vendeurs fait
partie de l'échange contre l'entreprise acquise ou constitue une transaction séparée du regroupement
d'entreprises, l'acquéreur doit tenir compte des indicateurs suivants :
(a) Poursuite de la relation d'emploi — les modalités de la poursuite de la relation d'emploi par
les actionnaires vendeurs qui deviennent des dirigeants principaux peuvent constituer un
indicateur de la substance d'un accord de contrepartie éventuelle. Les termes régissant la
poursuite de la relation d'emploi peuvent être intégrés dans un contrat d'emploi, un contrat
d'acquisition ou dans tout autre document. Un accord de contrepartie éventuelle qui
interrompt automatiquement les paiements en cas de cessation de l'emploi constitue une
rémunération pour des services postérieurs au regroupement. Des accords dans lesquels les
paiements éventuels ne sont pas affectés par la cessation de l'emploi peuvent indiquer que
les paiements éventuels constituent une contrepartie supplémentaire plutôt qu'une
rémunération.
(b) Durée de la poursuite de la relation d'emploi — Si la période d'emploi obligatoire coïncide
avec la période des paiements éventuels ou est plus longue, ce fait peut indiquer que les
paiements éventuels constituent en réalité une rémunération.
(c) Niveau de rémunération — Des situations dans lesquelles la rémunération d'un salarié autre
que les paiements éventuels se situe à un niveau raisonnable par comparaison à celui d'autres
dirigeants principaux dans l'entité regroupée peuvent indiquer que les paiements éventuels
constituent une contrepartie supplémentaire plutôt qu'une rémunération.
(d) Paiements supplémentaires aux salariés — Si les actionnaires vendeurs qui ne deviennent
pas des salariés reçoivent des paiements éventuels inférieurs, par action, à ceux des
actionnaires vendeurs qui deviennent des salariés de l'entité regroupée, ce fait peut indiquer
que le montant supplémentaire de paiements éventuels aux actionnaires vendeurs qui
deviennent des salariés constitue une rémunération.
(e) Nombre d'actions détenues — Le nombre relatif d'actions détenues par les actionnaires
vendeurs qui restent des dirigeants principaux peut constituer un indicateur de la substance
d'un accord de contrepartie éventuelle. Par exemple, si les actionnaires vendeurs qui
détenaient la quasi-totalité des actions de l'entreprise acquise sont maintenus à titre de

24 © IASCF
dirigeants principaux, ce fait peut indiquer que l'accord constitue, en réalité, un accord
d'intéressement visant à fournir une rémunération pour des services postérieurs au
regroupement. À l'inverse, si les actionnaires vendeurs qui sont maintenus à titre de
dirigeants principaux ne détenaient qu'un petit nombre d'actions de l'entreprise acquise et si
tous les actionnaires vendeurs reçoivent le même montant de contrepartie éventuelle par
action, ce fait peut indiquer que les paiements éventuels constituent une contrepartie
supplémentaire. Il y a lieu de tenir compte également des participations antérieures à
l'acquisition détenues par des parties liées aux actionnaires vendeurs qui sont maintenus en
tant que leurs dirigeants principaux, tels que des membres de la famille.
(f) Liens avec la valorisation — si la contrepartie initiale transférée à la date d'acquisition est
basée sur le bas de la fourchette de valorisation de l'entreprise acquise et si la formule
éventuelle fait référence à cette approche de valorisation, ce fait peut indiquer que les
paiements éventuels constituent une contrepartie supplémentaire. À l'inverse, si la formule
du paiement éventuel concorde avec les accords d'intéressement antérieurs, ce fait peut
suggérer que la substance de l'accord consiste à fournir une rémunération.
(g) La formule de calcul de la contrepartie — La formule utilisée pour déterminer le paiement
éventuel peut être utile pour évaluer la substance de l'accord. Par exemple, si un paiement
éventuel est déterminé d'après un multiple du résultat, cela peut indiquer que l'obligation
constitue une contrepartie supplémentaire dans le regroupement d'entreprises et que la
formule vise à établir ou à vérifier la juste valeur de l'entreprise acquise. En revanche, un
paiement éventuel qui est un pourcentage spécifié des résultats peut indiquer que l'obligation
à l'égard des salariés constitue un accord d'intéressement destiné à rémunérer les salariés
pour des services rendus.
(h) Autres accords et questions — Les termes d'autres accords pris avec les actionnaires
vendeurs (tels que les accords de non-concurrence, les contrats non entièrement exécutés, les
contrats de conseil et les contrats de location immobilière) ainsi que le traitement au titre de
l’impôt sur le résultat de paiements éventuels peuvent indiquer que des paiements éventuels
sont attribuables à ce quelque chose d'autre qu'une contrepartie en faveur de l'entreprise
acquise. Par exemple, dans le cadre de l'acquisition, l'acquéreur pourrait conclure un contrat
de bail immobilier avec un actionnaire vendeur important. Si les paiements au titre de la
location spécifiés dans le contrat de bail sont sensiblement inférieurs au prix du marché, tout
ou partie des paiements éventuels au bailleur (l'actionnaire vendeur) requis par un accord
séparé de paiements éventuels pourrait, en réalité, constituer des paiements pour l'utilisation
de l’immeuble loué que l'acquéreur devrait comptabiliser séparément dans ses états
financiers postérieurs au regroupement. En revanche, si le contrat de location prévoit des
paiements qui sont compatibles avec les conditions de marché et pour l’immeuble loué,
l’accord de paiements éventuels à l’actionnaire vendeur pourrait constituer une contrepartie
éventuelle dans le regroupement d'entreprises.

Droits de l'acquéreur à un paiement fondé sur des actions


échangées en remplacement des droits détenus par les
salariés de l'entreprise acquise (en application du paragraphe
52(b))
B56 Un acquéreur peut échanger ses droits à un paiement fondé sur des actions (droit de remplacement) en
remplacement des droits détenus par les salariés de l'entreprise acquise. Les échanges d'options sur
actions ou d'autres droits à un paiement fondé sur des actions dans le cadre d'un regroupement
d'entreprises sont comptabilisés comme des modifications de droits à un paiement fondé sur des
actions selon IFRS 2 Paiement fondé sur des actions. Si l'acquéreur est tenu de remplacer les droits
attribués par l'entreprise acquise, tout ou partie de la valeur, basée sur le marché, des droits de
remplacement de l’acquéreur sera intégré dans la valeur de la contrepartie transférée lors du
regroupement d'entreprises. L’acquéreur est tenu de remplacer les droits attribués par l’entreprise
acquise si l’entreprise acquise ou ses salariés ont la capacité d'imposer la mise en œuvre du
remplacement. Par exemple, en application de cette disposition, l’acquéreur est tenu de remplacer les
droits attribués par l'entreprise acquise si le remplacement est exigé par :

© IASCF 25
(a) les termes de la convention d'acquisition ;
(b) les termes des droits attribués par l'entreprise acquise ; ou
(c) le droit ou la réglementation applicable.
Dans certaines situations, les droits attribués par l'entreprise acquise peuvent expirer à la suite du
regroupement d'entreprises. Si l'acquéreur remplace ces droits alors même qu'il n'est pas obligé de le
faire, la totalité de la valeur basée sur le marché, des droits de remplacement sera comptabilisée en tant
que coût de rémunération dans les états financiers postérieurs au regroupement. En d'autres termes, la
valeur basée sur le marché de ces droits ne sera en rien intégrée à la valeur de la contrepartie transférée
lors du regroupement d'entreprises.
B57 Pour déterminer la quote-part d'un droit de remplacement qui fait partie de la contrepartie transférée en
échange de l'entreprise acquise et la quote-part qui constitue une rémunération pour les services
postérieurs au regroupement, l'acquéreur doit évaluer à compter de la date d’acquisition, tant les droits
de remplacement qu’il a octroyés que les droits attribués par l'entreprise acquise, selon IFRS 2. La
quote-part de la valeur basée sur le marché du droit de remplacement qui fait partie de la contrepartie
transférée en échange de l'entreprise acquise est égale à la quote-part des droits octroyés par
l'entreprise acquise qui est attribuable aux services antérieurs au regroupement.
B58 La quote-part du droit de remplacement attribuable aux services antérieurs au regroupement équivaut à
la valeur, basée sur le marché, des droits attribués par l'entreprise acquise, multiplié par le ratio de la
partie de la période d’acquisition écoulé sur soit la plus longue de la période d’acquisition totale et de
la période d’acquisition originale des droits attribués par l’entreprise acquise. La période d’acquisition
est la période pendant laquelle toutes les conditions d’acquisition des droits doivent être remplies. Les
conditions d’acquisition sont définies dans IFRS 2.
B59 La part d’un droit de remplacement non acquis attribuable à des services postérieurs au regroupement,
et dès lors comptabilisée en charge de rémunération dans les états financiers postérieurs au
regroupement, est égale à la valeur totale, basée sur le marché, du droit de remplacement, déduction
faite du montant attribué pour le service antérieur au regroupement. Dès lors, l’acquéreur attribue au
service postérieur au regroupement tout excédent de la valeur basée sur le marché du droit de
remplacement par rapport à la valeur basée sur le marché des droits attribués par l’entreprise acquise,
et comptabilise cet excédent en charge de rémunération dans les états financiers postérieurs au
regroupement. L’acquéreur doit attribuer une quote-part d’un droit de remplacement au service
postérieur au regroupement s’il requiert un service postérieur au regroupement, indépendamment du
fait que les salariés ont ou non fourni l'ensemble du service requis pour que leurs droits auprès de
l'entreprise acquise soient acquis avant la date d'acquisition.
B60 La quote-part d’un droit de remplacement non acquis attribuable à des services antérieurs au
regroupement, de même que la part attribuable au service postérieur au regroupement, doit refléter la
meilleure estimation disponible du nombre de droits de remplacement dont l’acquisition est attendue.
Par exemple, si la valeur basée sur le marché de la quote-part d’un droit de remplacement attribué au
service antérieur au regroupement s'élève à 100 UM et que l'acquéreur s'attend à ce que 95 pour cent
seulement de ce droit sera acquis, le montant inclus en contrepartie transférée dans le regroupement
d'entreprises s'élève à 95 UM. Les changements dans le nombre estimé de droits de remplacement dont
l'acquisition est attendue se reflètent dans le coût de rémunération des périodes au cours desquelles les
changements ou les renonciations surviennent, et non en tant qu’ajustement de la contrepartie
transférée lors du regroupement d’entreprises. De même, les effets d’autres événements, tels que les
modifications ou le résultat ultime des droits assortis de conditions de performance qui surviennent
après la date d’acquisition sont comptabilisés selon IFRS 2 lors de l’établissement du coût de
rémunération pour la période au cours de laquelle un événement survient.
B61 Les mêmes dispositions relatives à la détermination des quotes-parts d’un droit de remplacement
attribuable au service antérieur au regroupement et postérieur au regroupement s’appliquent,
indépendamment du fait qu’un droit de remplacement est classé en tant que passif ou qu’instrument de
capitaux propres selon les dispositions de IFRS 2. Tous les changements dans la valeur basée sur le
marché des droits classés en tant que passifs après la date d’acquisition ainsi que les effets d’impôt liés
sont comptabilisés dans les états financiers de l’acquéreur postérieurs au regroupement, pendant la ou
les période(s) au cours de laquelle ou desquelles les changements surviennent.
B62 Les effets d’impôt liés aux droits de remplacement de paiements fondés sur des actions doivent être
comptabilisés selon les dispositions de IAS 12 Impôts sur le résultat.

26 © IASCF
Autres IFRS qui fournissent des indications sur l’évaluation et la
comptabilisation ultérieures (mise en application du paragraphe 54)
B63 D’autres IFRS qui fournissent des indications sur l’évaluation et la comptabilisation ultérieures d'actifs
acquis et de passifs repris ou encourus lors d'un regroupement d'entreprises sont par exemple :
(a) IAS 38 prescrit la comptabilisation des immobilisations incorporelles acquises lors d’un
regroupement d’entreprises. L’acquéreur évalue le goodwill au montant comptabilisé à la
date d'acquisition, après déduction du cumul des pertes de valeur. IAS 36 Dépréciation
d'actifs prescrit la comptabilisation de perte de valeur.
(b) IFRS 4 Contrats d'assurance fournit des indications sur la comptabilisation ultérieure d'un
contrat d'assurance acquis lors d'un regroupement d'entreprises.
(c) IAS 12 prescrit la comptabilisation ultérieure d'actifs d'impôt différé (y compris des actifs
d'impôt différé non comptabilisés) et des passifs acquis lors d'un regroupement d'entreprises.
(d) IFRS 2 fournit des indications sur l'évaluation et la comptabilisation ultérieures de la quote-
part des droits de remplacement à paiement fondés sur des actions émis par un acquéreur,
qui est attribuable aux services futurs des salariés.
(e) IAS 27 (amendée en 2008) fournit des indications sur la comptabilisation de changements
dans la participation d'une société mère dans une filiale après en avoir obtenu le contrôle.

Informations à fournir (mise en application des paragraphes 59 et 61)


B64 Pour remplir l’objectif du paragraphe 59, l’acquéreur doit fournir les informations suivantes pour
chaque regroupement d’entreprises survenu pendant la période de reporting :
(a) le nom et une description de l'entreprise acquise.
(b) la date d’acquisition.
(c) le pourcentage de participation acquis conférant des droits de vote.
(d) les motivations premières du regroupement d'entreprises et une description de la manière
dont l'acquéreur a obtenu le contrôle de l'entreprise acquise.
(e) une description qualitative des facteurs constituant le goodwill comptabilisé, tels que les
synergies attendues du regroupement des activités de l'entreprise acquise et de l'acquéreur,
des immobilisations incorporelles qui ne répondent pas aux critères de comptabilisation
séparée ou d'autres facteurs.
(f) la juste valeur à la date d'acquisition de la contrepartie totale transférée et la juste valeur à la
date d’acquisition de chaque catégorie principale de contrepartie, telle que :
(i) de la trésorerie ;
(ii) d'autres immobilisations corporelles ou incorporelles, y compris une entreprise ou
une filiale de l'acquéreur ;
(iii) des passifs encourus, par exemple un passif pour contrepartie éventuelle ; et
(iv) des participations de l'acquéreur, y compris le nombre d'instruments ou de parts
émis ou à émettre, ainsi que la méthode de détermination de la juste valeur de ces
instruments ou de ces parts.
(g) pour les accords de contrepartie éventuelle et les actifs compensatoires :
(i) le montant comptabilisé à la date d’acquisition ;
(ii) une description de l'accord et la base de détermination du montant du paiement ; et
(iii) une estimation de la fourchette des résultats (non actualisés) ou bien, s'il est
impossible d'estimer une fourchette, ce constat ainsi que les raisons pour
lesquelles il est impossible d'estimer une fourchette. Si le montant maximal du
paiement est illimité, l'acquéreur doit l'indiquer.

© IASCF 27
(h) pour les créances acquises :
(i) la juste valeur des créances ;
(ii) les montants contractuels bruts à recevoir ; et
(iii) la meilleure estimation, à la date d'acquisition, des flux de trésorerie contractuels
dont l'encaissement n'est pas attendu.
Les informations sont à fournir par grande catégorie de créances, telle que prêts, contrats de
location-financement directs et toute autre catégorie de créances.
(i) les montants comptabilisés à compter de la date d’acquisition pour chaque grande catégorie
d’actifs acquis et de passifs repris.
(j) pour chaque passif éventuel comptabilisé selon le paragraphe 23, l’information requise au
paragraphe 85 de IAS 37 Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels. Si un passif
éventuel n’est pas comptabilisé parce que sa juste valeur ne peut pas être évaluée de façon
fiable, l’acquéreur doit fournir :
(i) l’information prévue au paragraphe 86 de IAS 37 ; et
(ii) les raisons pour lesquelles le passif ne peut être évalué de façon fiable.
(k) le montant total du goodwill dont on s’attend à ce qu’il soit déductible fiscalement.
(l) pour les transactions qui sont comptabilisées séparément de l‘acquisition d’actifs et de la
prise en charge de passifs lors du regroupement d’entreprises selon le paragraphe 51 :
(i) une description de chaque transaction ;
(ii) la manière dont chaque acquéreur a comptabilisé chaque transaction ;
(iii) les montants comptabilisés pour chaque transaction et le poste des états financiers
dans lesquels chaque montant est comptabilisé ; et
(iv) si la transaction est le règlement effectif d'une relation préexistante, la méthode
utilisée pour déterminer le montant du règlement.
(m) les informations sur les transactions comptabilisées séparément visées au point (l) doivent
inclure le montant des coûts connexes à l'acquisition et, séparément, le montant de ces coûts
comptabilisés en charges ainsi que le ou les poste(s) de l'état du résultat global dans lesquels
ces charges sont comptabilisées. Le montant des éventuels coûts d'émission non
comptabilisés en tant que charges et la manière dont ils ont été comptabilisés doivent
également être fournis.
(n) dans une acquisition à des conditions avantageuses (voir les paragraphes 34 à 36) :
(i) le montant de tout profit comptabilisé selon le paragraphe 34 et le poste du compte
de résultat dans lequel cet excédent est comptabilisé; et
(ii) une description des raisons pour lesquelles la transaction a abouti à un profit.
(o) pour chaque regroupement d'entreprises où l'acquéreur détient une participation inférieure à
100 % dans l'entreprise acquise à la date d'acquisition :
(i) le montant de la participation ne donnant pas le contrôle dans l'entreprise acquise
comptabilisée à la date d'acquisition et la base d'évaluation de ce montant ; et
(ii) pour chaque participation ne donnant pas le contrôle dans une entreprise acquise
évaluée à la juste valeur, les techniques de valorisation et les principales variables
des modèles utilisés pour déterminer cette valeur.
(p) dans un regroupement d’entreprises réalisé par étapes :
(i) la juste valeur à la date d'acquisition de la participation dans l’entreprise acquise
détenue par l'acquéreur immédiatement avant la date d’acquisition ; et
(ii) le montant de tout profit ou perte comptabilisé à la suite de la réévaluation à la
juste valeur de la participation dans l’entreprise acquise détenue par l’acquéreur
avant le regroupement d’entreprises (voir paragraphe 42) et le poste de l’état de
résultat global dans lequel ce profit ou cette perte est comptabilisé(e).

28 © IASCF
(q) les informations suivantes :
(i) les montants des produits des activités ordinaires et des profits ou pertes de
l’entreprise acquise depuis la date d’acquisition inclus dans l’état consolidé du
résultat global pour la période de reporting ; et
(ii) le produit des activités ordinaires et le résultat de l’entité regroupée pour la
période de reporting courante comme si la date d’acquisition pour tous les
regroupements d’entreprises effectués pendant l’année avait été l’ouverture de la
période annuelle de reporting.
S’il est impraticable de fournir les informations visées par ce paragraphe, l’acquéreur doit
l’indiquer, et expliquer la raison pour laquelle fournir cette information est impraticable. La
présente Norme utilise le terme « impraticable » au même sens que dans IAS 8 Méthodes
comptables, changements d’estimations comptables et erreurs.
B65 Pour les regroupements d'entreprises qui, pris individuellement, ne sont pas significatifs, survenant
pendant la période de reporting et qui, pris collectivement, sont significatifs, l'acquéreur doit fournir,
sous forme cumulée, l'information requise par le paragraphe B64(e) à (q).
B66 Si la date d’acquisition d'un regroupement d'entreprises est postérieure à la fin de la période de
reporting mais antérieure à la date d'autorisation de publication des états financiers, l'acquéreur doit
fournir l'information requise par le paragraphe B64, sauf si la comptabilisation initiale pour le
regroupement d'entreprises est inachevée à la date d'approbation des états financiers. Dans cette
situation, l'acquéreur doit indiquer quelles informations n'ont pu être fournies et les raisons pour
lesquelles elles n'ont pas pu l'être.
B67 Pour remplir l’objectif du paragraphe 61, l’acquéreur doit fournir les informations suivantes pour
chaque regroupement d’entreprises significatif ou bien, de manière cumulée, pour les regroupements
d'entreprises qui, pris individuellement, ne sont pas significatifs et qui, pris collectivement, sont
significatifs :
(a) Si la comptabilisation initiale d’un regroupement d'entreprises est inachevée (voir
paragraphe 45) pour certains actifs, certains passifs, certaines participations ne donnant pas
le contrôle ou pour certains éléments de contrepartie et que les montants comptabilisés dans
les états financiers pour le regroupement d'entreprises n'ont donc été déterminés qu'à titre
provisoire :
(i) les raisons pour lesquelles la comptabilisation initiale du regroupement
d'entreprises est inachevée
(ii) les actifs, passifs, participations ou éléments de contrepartie pour lesquelles la
comptabilisation initiale est inachevée, et
(iii) la nature et le montant d'éventuels ajustements de la période d'évaluation et
pendant la période de reporting selon le paragraphe 49.
(b) pour chaque période de reporting postérieure à la date d'acquisition jusqu'au moment où
l'entité recouvre, cède ou perd le droit à un actif de contrepartie éventuelle, ou jusqu’au
moment où l'entité règle un passif de contrepartie éventuelle ou encore jusqu'au moment où
le passif est annulé ou expire :
(i) tout changement des montants comptabilisés, y compris toute différence survenant
lors du règlement ;
(ii) tout changement dans la fourchette des résultats (non actualisés) ainsi que les
raisons de ces changements ; et
(iii) les techniques de valorisation et les principales variables des modèles utilisés pour
évaluer la contrepartie éventuelle.
(c) pour les passifs éventuels comptabilisés lors d’un regroupement d'entreprises, l'acquéreur
doit fournir les informations requises par les paragraphes 84 et 85 de IAS 37 pour chaque
catégorie de provision.
(d) un rapprochement entre la valeur comptable du goodwill à l’ouverture et à la clôture de la
période, faisant apparaître séparément :

© IASCF 29
(i) la valeur brute et le cumul des pertes de valeur à l’ouverture de la période de
reporting ;
(ii) le goodwill complémentaire comptabilisé au cours de la période de reporting, à
l’exclusion du goodwill inclus dans un groupe d’actifs destiné à être cédé qui, lors
de l’acquisition, satisfait aux critères lui permettant d’être classé comme détenu en
vue de la vente selon IFRS 5 Actifs non courants détenus en vue de la vente et
activités abandonnées ;
(iii) les ajustements résultant de la comptabilisation ultérieure d’actifs d’impôt différé
pendant la période de reporting selon le paragraphe 67 ;
(iv) le goodwill inclus dans un groupe d’actifs destiné à être cédé, classé comme
détenu en vue de la vente selon IFRS 5, et le goodwill décomptabilisé pendant la
période de reporting sans avoir été inclus auparavant dans un groupe d’actifs
destiné à être cédé, classé comme détenu en vue de la vente ;
(v) les pertes de valeur comptabilisées pendant la période de reporting selon IAS 36 ;
(IAS 36 impose de fournir des informations sur les valeurs recouvrables et la perte
de valeur du goodwill en plus de cette disposition.)
(vi) les différences de change nettes générées pendant la période de reporting selon
IAS 21 Effets des variations des cours des monnaies étrangères ;
(vii) toutes autres variations de la valeur comptable au cours de la période de
reporting ; et
(viii) la valeur brute et le cumul des pertes de valeur à la clôture de la période de
reporting.
(e) le montant et une explication de tout profit ou perte comptabilisé au cours de la période de
reporting courante qui, simultanément :
(i) est lié aux actifs identifiables acquis ou aux passifs repris lors d’un regroupement
d’entreprises qui a été effectué pendant la période de reporting courante ou
pendant la période de reporting précédente ; et
(ii) est d’une taille, nature ou incidence telle que les informations fournies sont
pertinentes pour la compréhension des états financiers de l’entité regroupée.

Dispositions transitoires pour les regroupements d'entreprises


n'incluant que des entités mutuelles ou réalisés exclusivement par
contrat (mise en application du paragraphe 66)
B68 Le paragraphe 64 prévoit que la présente Norme s’applique à titre prospectif aux regroupements
d'entreprises pour lesquels la date d’acquisition est égale ou postérieure au début de la première
période annuelle de reporting ouverte à compter du 1er juillet 2009. Une application anticipée est
autorisée. Toutefois, une entité doit appliquer la présente Norme uniquement au début d’une période
annuelle de reporting ouverte à compter du 30 juin 2007. Si une entité applique la présente Norme
avant sa date d'entrée en vigueur, elle doit l’indiquer et appliquer simultanément IAS 27 (amendée en
2008).
B69 L'obligation d'appliquer la présente Norme à titre prospectif a l'effet suivant pour un regroupement
d'entreprises n’incluant que des entités mutuelles ou réalisé exclusivement par contrat si la date
d'acquisition pour ce regroupement d'entreprises est antérieure à la mise en application de la présente
Norme.
(a) Classification—une entité doit continuer de classifier les regroupements d'entreprises
antérieurs selon les méthodes comptables antérieures de l'entité pour de tels regroupements.
(b) Goodwill comptabilisé antérieurement—au commencement de la première période annuelle
d'application de la présente Norme, la valeur comptable du goodwill résultant de
regroupements d'entreprises précédents doit être sa valeur comptable à cette date
conformément aux méthodes comptables antérieures de l'entité. Pour déterminer ce montant,

30 © IASCF
l'entité doit éliminer la valeur comptable de tout amortissement cumulé de ce goodwill ainsi
que la réduction correspondante du goodwill. Aucun autre ajustement ne doit être effectué à
de la valeur comptable du goodwill.
(c) Goodwill antérieurement comptabilisé en déduction des capitaux propres—les méthodes
comptables antérieures de l'entité peuvent avoir entraîné la comptabilisation du goodwill issu
du regroupement d'entreprises précédent en déduction des capitaux propres. Dans cette
situation, l’entité ne doit pas comptabiliser ce goodwill en tant qu’actif au début de la
première période annuelle au cours de laquelle la présente Norme est appliquée. En outre,
l’entité ne doit pas comptabiliser en résultat une partie de ce goodwill lorsqu’elle se sépare
de la totalité ou d’une partie de l’entreprise à laquelle ce goodwill est lié ou lorsqu’une unité
génératrice de trésorerie à laquelle le goodwill est lié se déprécie.
(d) Comptabilisation ultérieure du goodwill—Depuis le commencement de la première période
annuelle d'application de la présente Norme, une entité doit cesser d’amortir le goodwill
résultant du regroupement d'entreprises précédent et doit effectuer un test de dépréciation du
goodwill selon IAS 36.
(e) Goodwill négatif antérieurement comptabilisé—Une entité qui a comptabilisé le
regroupement d’entreprises précédent en appliquant la méthode de l’acquisition peut avoir
comptabilisé un produit différé correspondant à l’excédent de sa quote-part dans la juste
valeur nette des actifs et des passifs identifiables de l’entreprise acquise par rapport au coût
de cette quote-part (parfois appelée goodwill négatif). Dans ce cas, une entité doit
décomptabiliser la valeur comptable de ce produit différé au début de la première période
annuelle au cours de laquelle la présente Norme est appliquée, avec un ajustement
correspondant du solde d’ouverture des résultats non distribués à cette date.

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