Ingénierie Des Reseaux Mobiles
Ingénierie Des Reseaux Mobiles
Ingénierie Des Reseaux Mobiles
Ingénierie des réseaux cellulaires a pour objet d'introduire les éléments de base permettant
d'appréhender les techniques et méthodes mises en œuvre dans la vie d'un réseau cellulaire. Il
fait le lien entre les aspects théoriques constituant les fondements des systèmes de
communications cellulaires numériques et les aspects pratiques et réels auxquels sont
confrontées les équipes intervenant à différents niveaux.
Un réseau cellulaire est temporaire et doit donc être efficace rapidement. Son cycle comprend
six étapes :
• Etude technique et économique,
• Obtention de la licence,
• Déploiement,
• Densification du réseau
• Evolution du service et transition vers une nouvelle technologie.
Rappel sur le réseau GSM
L’architecture d’un système GSM se décompose en trois sous-systèmes :
Le sous-système exploitation Il contrôle les droits d’accès au réseau, les droits des
usagers et assure l’interface homme-machine d’exploitation. Il gère aussi le
maintien en conditions opérationnelles du réseau et la remontée des alarmes.
Rappel sur le réseau GSM
Rappel sur le réseau GSM===>LE SOUS-SYSTÈME RADIO
La BTS (Base Tranceiver Station) est un ensemble d’émetteurs-récepteurs radio (TRX), sans
grande intelligence. Elle gère la couche physique de l’interface air :
codage
Modulation
correction d’erreurs
mesures de signal radio
multiplexage
chiffrement du segment radio avec le mobile, pour garantir la confidentialité de la
communication en cas d’écoute hertzienne.
La zone de rayonnement de l’antenne de la BTS définit la cellule. Chaque TRX gère un canal
radio TDMA/8 qui peut supporter 8 communications. La BTS gère également l’interface et le
dialogue avec la BSC
Rappel sur le réseau GSM===>LE SOUS-SYSTÈME RADIO
BSC:
Chaque BTS est raccordée à une BSC, et une seule, au moyen d’une liaison filaire MIC.
Inversement, une BSC peut raccorder plusieurs BTS. Chaque BSC est également raccordée à un
MSC, et un seul. Contrairement à la BTS, la BSC est un organe intelligent.
Elle gère les ressources radio (allocation/désallocation de canal) au niveau des BTS en
fonction de l’établissement et de la libération des communications.
Elle exploite les mesures réalisées par les BTS, notamment la mesure du signal radio émis par
les mobiles. Cela permet d’asservir la puissance émise par le terminal en fonction de sa distance
à l’antenne (plus il est proche, moins sa puissance d’émission est importante), et également de
détecter la nécessité de faire un handover.
Elle assure également la concentration des communications sur interface avec le MSC.
Le monde téléphonique, généralement numérique, code la parole sur des circuits à 64 kbits/s (un
IT MIC supporte un seul circuit de phonie). Un tel débit n’est pas réaliste sur l’interface air et par
conséquent, la BSC gère également1 le transcodage de la parole 64kits/s de/vers un codage 16
kbits/s utilisé entre le BSC et la BTS, afin d’optimiser les liaisons MIC entre la BTS et la BSC (un IT
MIC supporte quatre circuits de phonie). Ce codage sera ensuite adapté par la BTS à 13 kbits/s
sur l’interface air.
Rappel sur le réseau GSM===>LE SOUS-SYSTÈME RÉSEAU
Le MSC est un commutateur radio qui gère l’ensemble des communications dans le réseau GSM :
Pour ces trois derniers types de communications, le MSC intègre une fonction de passerelle
(gateway) qui assure le passage du monde GSM à un monde externe. Chaque passerelle peut ne
pas être présente dans toutes les MSC du réseau.
Un MSC raccorde plusieurs BTS. Chaque MSC est également raccordée à un autre au moins,
réalisant ainsi un maillage des MSC dans le réseau GSM. Ceci permet tout d’abord de gérer les
communications entre des mobiles gérés par des BTS raccordées à des MSC différents, mais aussi,
dans le cas des communications vers d’autres réseaux, pour une MSC non équipée d’un gateway
de pouvoir transiter vers une MSC qui en dispose.
Le HLR (Home Location Register) est une base de données qui centralise les caractéristiques et
les informations de localisation des usagers du réseau GSM. Le HLR est théoriquement unique,
mais sur de gros réseaux il peut être fractionné sur plusieurs unités. Il contient :
L’AUC (AUthentication Center) est l’unité qui authentifie les mobiles et qui détient toutes
leurs clés d’authentification. Il est associé au HLR.
Le MSC s’adresse à lui lors d’une demande d’inscription pour valider l’accès du mobile au
réseau. Il contient aussi les algorithmes d’authentification et de chiffrement utilisés par le
réseau
Rappel sur le réseau GSM===>LE SOUS-SYSTÈME EXPLOITATION
L’OMC ET LE NMC:
Leur rôle est de contrôler les performances et l’utilisation du système et d’ouvrir une
interface homme machine à l’opérateur responsable de l’exploitation du réseau.
Le NMC (Network Management Center) opère de manière centralisée. L’OMC (Operation
and Maintenance Center) effectue une supervision locale des équipements.
Parmi les principales fonctions d’administration, citons :
L’EIR (Equipment Identity Register) est la base de données des abonnés. Elle est consultée
pour s’assurer de la légitimité d’un mobile. C’est en particulier dans l’EIR que sont identifiés
les mobiles volés et interdits d’accès au réseau.
Rappel sur le réseau GSM===>LE SOUS-SYSTÈME EXPLOITATION
LES TERMINAUX
La carte SIM:
C’est elle qui personnalise le mobile en fixant son numéro d’annuaire (MSISDN) et son
identifiant (IMSI). Elle contient aussi des tas d’autres choses comme le code PIN de
verrouillage du mobile et un espace de stockage pour l’annuaire, les messages, etc….
Une fonction moins connue de la carte SIM est la sécurité. Il est évident qu’on ne
communique pas « en clair » sur un réseau GSM et que les communications sont cryptées
entre les mobiles et les relais. Les éléments cryptographiques (clés, algorithmes) sont stockés
sur la carte SIM
Réseau GSM===>LES CANAUX LOGIQUES
Sur une paire de fréquences, un slot particulier parmi huit est alloué à une
communication téléphonique. Cette paire de slots forme un canal physique duplex
correspondant à un circuit téléphonique. Ce canal physique forme alors une base à deux
canaux logiques : le canal de trafic TCH ( Trafic CHannel ) qui transporte la voix numérisée à
plein/demi-débit ou des données à faible débit (2,4 kbits/s) et le canal de contrôle SACCH
(Slow Associated Control CHannel) qui gère les appel et assure une QoS satisfaisante.
Ces fonctions de contrôle ne requièrent pas un débit comparable à celui de la voix ou des
données et ne se voient pas allouer un canal physique plein mais moins d’un slot par trame :
des structures multitrames apparaissent. Une telle structure est définie par une succession
d’un slot donné sur des trames TDMA successives . Un ensemble de slots dans une multitrame
va permettre de transporter les information de contrôle et de signalisation avec une
périodicité bien définie et forme un canal logique.
Réseau GSM===>LES CANAUX LOGIQUES
Réseau GSM===>LES CANAUX LOGIQUES
Les canaux dédiés:
Ils fournissent une ressource réservée à un MS. Le mobile se voit attribuer une paire de slots
dans laquelle il est seul à émettre et recevoir.
Remarque: Lorsque le canal alloué est un SDCCH, comme ce dernier peut écouler tous les
types de signalisation, on n'introduit pas le FACCH.
Une zone rurale supporte un trafic plus faible qu’une zone urbaine dense, c’est l’évidence
même. Pour densifier le trafic sur les zones urbaines, on sera amené à définir des cellules de
petite taille (quelques centaines de mètres au maximum), tandis qu’en zone rurale, on
utilisera de plus grandes cellules, suffisantes pour écouler le trafic (jusqu’à plusieurs dizaines
de kilomètres), optimisant ainsi le nombre de BTS.
Les BTS représentent une part importante du coût de déploiement d’un réseau GSM. La
densification par multiplication des BTS n’est pas forcément la méthode la plus économique.
Une solution couramment mise en place est la sectorisation qui consiste à couvrir une cellule
par trois antennes directionnelles couvrant chacune un secteur de 120° et utilisant chacune
un tiers des canaux physiques alloués à la BTS. Outre la réduction du nombre de BTS (et de
sites), cette configuration a le double avantage de réduire le risque d’interférences et de
diminuer le nombre de handovers. De plus, si une densification d’une zone est nécessaire sur
un réseau déjà installé, cette méthode ne remet pas en cause l’ingénierie radio
INGENIERIE CELLULAIRE
IMPLÉMENTATION DES RELAIS :
Il faut pour commencer repérer des endroits où pourraient être installés les relais et faire
quelques hypothèses.
Une fois un emplacement projeté pour un relais, il faut en premier lieu déterminer sa
couverture, c'est à-dire évaluer l’espace géographique dans lequel le signal sera reçu
correctement par les mobiles. La portée d’un relais n’est pas une science exacte. Elle évolue
en fonction de la topographie du terrain, plus longue en milieu rural qu’en milieu urbain. Elle
est très dépendante de la topographie du terrain et des « accidents » ponctuels (arbres,
immeubles…).
Un certain nombre de sites sont présélectionnés pour couvrir une zone géographique
donnée. Comme il est hors de question de calculer à la main la couverture de chaque relais
(et de toute façon ce serait faux), on utilise un simulateur informatique qui travaille à partir
d’une cartographie précise – et à jour – de la région, des caractéristiques de puissance des
BTS, des caractéristiques et du tilt des antennes
INGENIERIE CELLULAIRE
PUISSANCE DE LA BTS:
Elle est établie en fonction d’un bilan de liaison qui prend en compte la puissance émise au
niveau de l’antenne, la sensibilité1 des équipements, le gain d’antenne, le gain en réception,
les différentes pertes, et ceci pour le sens montant et le sens descendant et qui donne
l’affaiblissement maximal autorisé sur la liaison.
On définit ainsi :
CAPACITÉ DE LA BTS
Ceci définit le nombre de canaux physiques (autrement dit d’IT TDMA) que devra
supporter la BTS et qui est lié au trafic que doit supporter la BTS. Celui-ci peut être
appréhendé en évaluant la population fixe, mais il faut également tenir compte de la
population de passage, en particulier dans des zones risquant d’attirer de nombreux
visiteurs, comme un stade ou les marchés hebdomadaires.
En milieu rural, on distingue le cas où l’environnement est totalement dégagé comme dans
un désert (affaiblissement Lro) ou bien semi-dégagé comme dans une campagne sympathique
(Lrqo)
INGENIERIE CELLULAIRE===> Modèles de propagation
Modèle Cost 231: (european Cooperation in the field of Scientific and Technical resaerch)
Le modèle COST 231-Hata s’applique aux fréquences comprises entre 1 500 et 2000 MHz
En milieu urbain, l’affaiblissement Lu exprimé en dB est donné par
En milieu rural les mêmes corrections que le modèle Hata sont appliquées
INGENIERIE CELLULAIRE===> Modèles de propagation
Bilan de liaison:
INGENIERIE CELLULAIRE===> Méthodes d’accès
En GSM, deux techniques de multiplexages sont mises en œuvre: le multiplexage
fréquentiel(FDMA) et le multiplexage temporel(TDMA)
Dans sa version à 900 MHz, la norme GSM occupe deux bandes de de 25MHz; l’une est utilisée
pour la voie montante (890,2-915MHZ), l’autre pour la voie descendante (935,2-960 MHz), il est
également défini que chaque porteuse de cellule possède une densité spectrale confinée dans
une bande de 200 KHz ce qui signifie que, théoriquement, o, peut disposer de 124 canaux.
Notons au passage que la bande de fréquences DCS-1800 étant plus large, elle peut contenir 374
CANAUX.
Aussi, si on indique par Fu les fréquences porteuses montantes et par Fd les fréquences porteuses
descendantes, les valeurs de fréquence porteuse valent
Où A trafic à écouler = λ.T (λ est le nombre d’évènements, T duré moyenne d’un évènement)
N le nombre de canaux disponibles
Pb le taux de blocage
INGENIERIE CELLULAIRE===> Concept Cellulaire
Le territoire est divisé en "cellules", desservies chacune par une station de base, l'ensemble de
ces cellules formant un seul réseau.
L’opérateur affecte une ou plusieurs fréquences à chaque station de base. Les mêmes canaux
de fréquence sont réutilisés dans plusieurs cellules selon la capacité du système à résister aux
interférences.
Couverture d’une cellule isolée:
Un motif cellulaire est l'ensemble des cellules dans lequel chaque fréquence de la bande est
utilisée une fois et une seule fois.