Ingénierie Des Reseaux Mobiles

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Introduction

Ingénierie des réseaux cellulaires a pour objet d'introduire les éléments de base permettant
d'appréhender les techniques et méthodes mises en œuvre dans la vie d'un réseau cellulaire. Il
fait le lien entre les aspects théoriques constituant les fondements des systèmes de
communications cellulaires numériques et les aspects pratiques et réels auxquels sont
confrontées les équipes intervenant à différents niveaux.
Un réseau cellulaire est temporaire et doit donc être efficace rapidement. Son cycle comprend
six étapes :
• Etude technique et économique,
• Obtention de la licence,
• Déploiement,
• Densification du réseau
• Evolution du service et transition vers une nouvelle technologie.
Rappel sur le réseau GSM
L’architecture d’un système GSM se décompose en trois sous-systèmes :

Le sous-système radio (BSS) Il gère la partie radio des communications et se


compose d’émetteurs-récepteurs radio (BTS) contrôlés par une BSC.

Le sous-système réseau (NSS) Il gère le traitement des appels, la mobilité et


l’acheminement de/vers les réseaux filaires. Il se compose de commutateurs radio
(MCS) et d’un certain nombre de bases de données HLR et VLR.

Le sous-système exploitation Il contrôle les droits d’accès au réseau, les droits des
usagers et assure l’interface homme-machine d’exploitation. Il gère aussi le
maintien en conditions opérationnelles du réseau et la remontée des alarmes.
Rappel sur le réseau GSM
Rappel sur le réseau GSM===>LE SOUS-SYSTÈME RADIO
La BTS (Base Tranceiver Station) est un ensemble d’émetteurs-récepteurs radio (TRX), sans
grande intelligence. Elle gère la couche physique de l’interface air :

codage
Modulation
correction d’erreurs
mesures de signal radio
multiplexage
chiffrement du segment radio avec le mobile, pour garantir la confidentialité de la
communication en cas d’écoute hertzienne.

La zone de rayonnement de l’antenne de la BTS définit la cellule. Chaque TRX gère un canal
radio TDMA/8 qui peut supporter 8 communications. La BTS gère également l’interface et le
dialogue avec la BSC
Rappel sur le réseau GSM===>LE SOUS-SYSTÈME RADIO
BSC:

Chaque BTS est raccordée à une BSC, et une seule, au moyen d’une liaison filaire MIC.
Inversement, une BSC peut raccorder plusieurs BTS. Chaque BSC est également raccordée à un
MSC, et un seul. Contrairement à la BTS, la BSC est un organe intelligent.

Elle gère les ressources radio (allocation/désallocation de canal) au niveau des BTS en
fonction de l’établissement et de la libération des communications.
Elle exploite les mesures réalisées par les BTS, notamment la mesure du signal radio émis par
les mobiles. Cela permet d’asservir la puissance émise par le terminal en fonction de sa distance
à l’antenne (plus il est proche, moins sa puissance d’émission est importante), et également de
détecter la nécessité de faire un handover.
Elle assure également la concentration des communications sur interface avec le MSC.
Le monde téléphonique, généralement numérique, code la parole sur des circuits à 64 kbits/s (un
IT MIC supporte un seul circuit de phonie). Un tel débit n’est pas réaliste sur l’interface air et par
conséquent, la BSC gère également1 le transcodage de la parole 64kits/s de/vers un codage 16
kbits/s utilisé entre le BSC et la BTS, afin d’optimiser les liaisons MIC entre la BTS et la BSC (un IT
MIC supporte quatre circuits de phonie). Ce codage sera ensuite adapté par la BTS à 13 kbits/s
sur l’interface air.
Rappel sur le réseau GSM===>LE SOUS-SYSTÈME RÉSEAU

Le MSC est un commutateur radio qui gère l’ensemble des communications dans le réseau GSM :

Communications entre mobiles


Communications de/vers le réseau téléphonique
Communications de/vers d’autres réseaux GSM
Communications de/vers des réseaux de transmission de données

Pour ces trois derniers types de communications, le MSC intègre une fonction de passerelle
(gateway) qui assure le passage du monde GSM à un monde externe. Chaque passerelle peut ne
pas être présente dans toutes les MSC du réseau.
Un MSC raccorde plusieurs BTS. Chaque MSC est également raccordée à un autre au moins,
réalisant ainsi un maillage des MSC dans le réseau GSM. Ceci permet tout d’abord de gérer les
communications entre des mobiles gérés par des BTS raccordées à des MSC différents, mais aussi,
dans le cas des communications vers d’autres réseaux, pour une MSC non équipée d’un gateway
de pouvoir transiter vers une MSC qui en dispose.

Le premier rôle du MSC est la gestion des communications :

Réservation de canal radio,


Identification et authentification de l’usager (appel sortant)
Localisation de l’usager (appel entrant),
Rappel sur le réseau GSM===>LE SOUS-SYSTÈME RÉSEAU
Acheminement vers le demandé
Allocation des ressources filaires
Taxation des appels et des services de données.

Sa seconde grande fonction est la gestion de la mobilité :


Gestion des inscriptions
Gestion du handover,
Gestion de la localisation.
Chaque MSC communique avec les deux bases de données HLR et VLR.
Rappel sur le réseau GSM===>LE SOUS-SYSTÈME RÉSEAU
Le HLR (Home Location Register) est une base de données qui centralise les caractéristiques et
les informations de localisation des usagers du réseau GSM. Le HLR est théoriquement unique,
mais sur de gros réseaux il peut être fractionné sur plusieurs unités. Il contient :

Le numéro IMSI d’identification internationale de l’usager.


Ce numéro est interne du réseau et non connu de l’usager.
Il est composé de trois champs :
MCC (Mobile Country Code): code pays (ex. 614 pour le Niger) sur 3 chiffres
MNC (Mobile Network Code ) : code réseau qui identifie l’opérateur dans le
pays (ex. 04 pour Zamani) sur 2 ou 3 chiffres selon les pays
MSIN (Mobile Subscriber Identification Number): numéro de l’usager dans le
réseau sur 10 chiffres ou moins.
Ce numéro peut selon les réseaux être précédé de 2 chiffres qui désignent le
HLR de l’usager.
Rappel sur le réseau GSM===>LE SOUS-SYSTÈME RÉSEAU
Le numéro de téléphone international de l’usager MSISDN, par exemple 227 9 xx xx xxx.
Le profil de l’usager, c'est-à-dire le type d’abonnement souscrit, droit aux appels internationaux,
droit à certains services supplémentaires.

Le HLR (Home Location Register) est une base de données qui centralise les caractéristiques et
les informations de localisation des usagers du réseau GSM. Le HLR est théoriquement unique,
mais sur de gros réseaux il peut être fractionné sur plusieurs unités. Il contient :

Le numéro IMSI d’identification internationale de l’usager.


Ce numéro est interne du réseau et non connu de l’usager.
Il est composé de trois champs :
MCC : code pays (ex. 614 pour le Niger) sur 3 chiffres
MNC : code réseau qui identifie l’opérateur dans le pays (ex. 04 pour Zamani)
sur 2 ou 3 chiffres selon les pays
MSIN : numéro de l’usager dans le réseau sur 10 chiffres ou moins.
Ce numéro peut selon les réseaux être précédé de 2 chiffres qui désignent le
HLR de l’usager.
Le numéro de téléphone international de l’usager MSISDN, par exemple 227 9 xx xx xxx.
Le profil de l’usager, c'est-à-dire le type d’abonnement souscrit, droit aux appels internationaux,
droit à certains services supplémentaires.
Le numéro du VLR où l’usager est localisé
Rappel sur le réseau GSM===>LE SOUS-SYSTÈME RÉSEAU
Le VLR (Visited Location Register) est présent dans une zone géographique donnée, gérée par
un MSC.
Le MSC est raccordé au VLR qui le supporte.
Chaque VLR peut communiquer avec le HLR des autres MSCs. Il contient les mêmes types
d’informations que le HLR, mais cette fois relatives aux mobiles physiquement présents dans la
zone géographique contrôlée par le MSC. En plus, il contient pour chaque mobile :
Un identifiant temporaire TMSI (Temporary Mobile Subscriber Identities) qui sera utilisé à
la place de son numéro IMSI, tout le temps qu’il restera sous contrôle du même VLR,
La localisation complète (zone de localisation).

L’AUC (AUthentication Center) est l’unité qui authentifie les mobiles et qui détient toutes
leurs clés d’authentification. Il est associé au HLR.
Le MSC s’adresse à lui lors d’une demande d’inscription pour valider l’accès du mobile au
réseau. Il contient aussi les algorithmes d’authentification et de chiffrement utilisés par le
réseau
Rappel sur le réseau GSM===>LE SOUS-SYSTÈME EXPLOITATION
L’OMC ET LE NMC:

Leur rôle est de contrôler les performances et l’utilisation du système et d’ouvrir une
interface homme machine à l’opérateur responsable de l’exploitation du réseau.
Le NMC (Network Management Center) opère de manière centralisée. L’OMC (Operation
and Maintenance Center) effectue une supervision locale des équipements.
Parmi les principales fonctions d’administration, citons :

La déclaration des abonnés et des terminaux


La facturation
L’observation de trafic et détection des surcharges
La configuration des équipements et des logiciels du réseau
La remontée des alarmes
etc…………

L’EIR (Equipment Identity Register) est la base de données des abonnés. Elle est consultée
pour s’assurer de la légitimité d’un mobile. C’est en particulier dans l’EIR que sont identifiés
les mobiles volés et interdits d’accès au réseau.
Rappel sur le réseau GSM===>LE SOUS-SYSTÈME EXPLOITATION
LES TERMINAUX

La carte SIM:

C’est elle qui personnalise le mobile en fixant son numéro d’annuaire (MSISDN) et son
identifiant (IMSI). Elle contient aussi des tas d’autres choses comme le code PIN de
verrouillage du mobile et un espace de stockage pour l’annuaire, les messages, etc….
Une fonction moins connue de la carte SIM est la sécurité. Il est évident qu’on ne
communique pas « en clair » sur un réseau GSM et que les communications sont cryptées
entre les mobiles et les relais. Les éléments cryptographiques (clés, algorithmes) sont stockés
sur la carte SIM
Réseau GSM===>LES CANAUX LOGIQUES
Sur une paire de fréquences, un slot particulier parmi huit est alloué à une
communication téléphonique. Cette paire de slots forme un canal physique duplex
correspondant à un circuit téléphonique. Ce canal physique forme alors une base à deux
canaux logiques : le canal de trafic TCH ( Trafic CHannel ) qui transporte la voix numérisée à
plein/demi-débit ou des données à faible débit (2,4 kbits/s) et le canal de contrôle SACCH
(Slow Associated Control CHannel) qui gère les appel et assure une QoS satisfaisante.

Ces fonctions de contrôle ne requièrent pas un débit comparable à celui de la voix ou des
données et ne se voient pas allouer un canal physique plein mais moins d’un slot par trame :
des structures multitrames apparaissent. Une telle structure est définie par une succession
d’un slot donné sur des trames TDMA successives . Un ensemble de slots dans une multitrame
va permettre de transporter les information de contrôle et de signalisation avec une
périodicité bien définie et forme un canal logique.
Réseau GSM===>LES CANAUX LOGIQUES
Réseau GSM===>LES CANAUX LOGIQUES
Les canaux dédiés:
Ils fournissent une ressource réservée à un MS. Le mobile se voit attribuer une paire de slots
dans laquelle il est seul à émettre et recevoir.

Canal de trafic TCH ( ):


Ils permettent de transmettre la parole (à 13 Kbits/s) ou des données jusqu'à 12 Kbits.
Canal de contrôle dédié autonome SDCCH ( ):
Il est alloué aux phases d'établissement de communications et à la transmission de courts
messages alphanumériques.

Canal de contrôle lent associé SACCH ( ):


Il est associé aux canaux TCH et SDCCH afin de les contrôler car la liaison radio est
fluctuante. Il supporte les informations suivantes:
Compensation du délai de propagation TA.
Contrôle de la puissance d'émission du mobile.
Rapatriement des mesures effectuées par le MS sur les BTS voisines.
Le SACCH permet d'écouler différents types de contrôle ou de signalisation. Cependant, son
débit est faible (380 bits/s). Il ne convient donc pas aux actions qui doivent être faites
rapidement (ex: Hand Over).
Réseau GSM===>LES CANAUX LOGIQUES
Canal de contrôle rapide associé FACCH ( ):
Lorsque le canal alloué est un TCH, on suspend en cas d'urgence la transmission des
informations usagers et on récupère la capacité libérée afin d'écouler la signalisation. On
obtient ainsi un nouveau canal de signalisation.

Remarque: Lorsque le canal alloué est un SDCCH, comme ce dernier peut écouler tous les
types de signalisation, on n'introduit pas le FACCH.

Les canaux de diffusion:


Ils permettent à chaque mobile d'accrocher au système local en acquérant les paramètres
nécessaire.
Canal de correction de fréquence FCCH ( ):
Il permet de transmettre des informations au MS afin de synchroniser son synthétiseur aux
fréquence de travail de la BTS dont il dépend.
Il est présent uniquement sur le slot 0 d'une trame TDMA et est émis dans les trames 0, 10,
20, 30 et 40 d'une multitrame 51.
Canal de synchronisation SCH ( ):
Il permet au mobile d'identifier la BTS, de calculer le numéro FN de trame dans
l'hypertrame et de se synchroniser sur la BTS.
Il est présent uniquement sur le slot 0 d'une trame TDMA. Il est toujours situé après le
burst FCCH.
Réseau GSM===>LES CANAUX LOGIQUES
Le BCCH contient des informations déterminant les règles d'accès à la cellule:
Niveau minimal de signal exigé.
Numéro de zone de localisation de cellule (LA); 2 diffusions/s.
Paramètres RACH qui donnent les règles d'accès aléatoire; 4 diffusions/s.
Fréquences des BCCH voisins.
Contrôle des puissances d'émission des mobiles.

Les canaux de contrôle communs CCCH:


Ils sont réservés pour les opérations de gestion des communications (établissement,
allocation de canaux de trafic). La norme GSM spécifie 3 canaux communs:

Canal d'accès aléatoire RACCH ( ):


Il permet au mobile de signaler au BTS qu'il désire effectuer une opération sur le réseau.
Canal de paging PCH ( ):
Il permet de diffuser l'identité d'un mobile. En effet, lorsque l'infrastructure veut
communiquer avec un MS (appel, message court, authentification), elle diffuse l'identité du
mobile sur un ensemble de cellules.
Remarque: Il est possible d'appeler en diffusion jusqu'à 4 mobiles dans le même message
en utilisant l'identité temporaire TMSI qui est plus courte que l'IMSI.
Rappel sur le réseau GSM===>LES CANAUX LOGIQUES
Canal d'allocation de ressource AGCH ( ):
Il est utilisé pour l'allocation d'un canal dédié à un mobile. Le message d'allocation
contient la description complète du canal de signalisation utilisé: Numéro de porteuse et
numéro de slot utilisé; il contient également le paramètre TA.

Canal de transmission radio à partir d'une cellule CBCH ( ):


Il permet aux usagers présents dans la cellule des informations spécifiques (informations
routières, météo).
Rappel sur le réseau GSM===>LES CANAUX LOGIQUES
Rappel sur le réseau GSM===>LES CANAUX LOGIQUES
Rappel sur le réseau GSM===>LES CANAUX LOGIQUES
Organisation des trames pour le multiplexage des canaux logiques:
Quel que soit son état, un mobile travaille toujours avec plusieurs canaux logiques. On
pourrait utiliser un canal physique pour chacune de ces taches. Ce serait gâcher de la
ressource radio; en effet, les différents canaux ne nécessitent pas un débit comparable à
celui de la parole codée.
Sur son canal physique, le mobile va donc trouver un multiplex de canaux logiques
correspondant à son activité.
-en veille: Ecoute de la BTS par les canaux FCCH+SCH+BCCH+CCCH

-en établissement d'un communication: Emission-Réception sur les canaux SDCCH+SACCH

-en communication: Emission-Réception sur les canaux TCH+SACCH ou FACCH


Rappel sur le réseau GSM===>LES CANAUX LOGIQUES

La trame TDMA: 8 slots, TTDMA=4.615 ms


La multitrame: de 2 types possibles suivant le type de canaux à transporter:

Multitrame 26: 26 trames TDMA, TMULT26=120 ms


Elle sert au transport des canaux de trafic TCH et de leurs canaux de contrôle SACCH et
FACCH. Le slot 25 n'est pas utilisé, il sera utilisé par un canal SACCH en half rate.

Multitrame 51: 51 trames TDMA ,TMULT51=235,365 ms


Elle sert au transport des autres canaux de contrôle: Canaux de diffusion (FCCH, SCH,
BCCH) et aux canaux communs (RACH, PCH, AGCH, CBCH).

La supertrame: 1326 trames TDMA; TSUPERTRAME=6.12 s


Dans chaque trame TDMA, on peut trouver des slots qui évoluent en multitrame 26 et
d'autres en multitrames 51. La structure de supertrame permet d'homogénéiser
l'organisation entre tous les slots d'une même trame TDMA. La supertrame se compose de
26 multitrames 51 ou de 51 multitrames 26.

L'hypertrame: 2048 supertrames; THYPERTRAME=3h28min53s760ms


La structure d'hypertrame dure 20482651=2715648 trames TDMA. Chaque trame TDMA
est repérée par un compteur FN dans l'hypertrame. Le compteur FN donne en quelques
sortes la base de temps propre de la BTS.
Rappel sur le réseau GSM===>LES CANAUX LOGIQUES
La norme GSM impose l'organisation du transport des slots sous forme d'une structure à 4
niveaux hiérarchiques de trames:
Rappel sur le réseau GSM===>LES CANAUX LOGIQUES
Rappel sur le réseau GSM===>LES CANAUX LOGIQUES
Exemples de configuration de BTS en mode Full Rate

une BTS avec 1 TRX : 8 TN (Time slot Number) = 7 communications


TN 0 pour le FCCH, SCH, BCCH, PCH, AGCH, RACH et 4 SDCCH et leurs SACCH
TN 1 à 7 : 1 TCH et son SACCH par slot

une BTS avec 4 TRX : 32 TN = 29 communications


TN 0 pour le FCCH, SCH, BCCH, PCH, AGCH, RACH .
2 TN : 8 SDCCH et leurs SACCH associés par slot
29 TN : TCH et son SACCH par slot

une BTS avec 12TRX : 96 TN = 87 communications


TN 0 pour le FCCH, SCH, BCCH, PCH, AGCH, RACH
TN 2 : BCCH, PCH, AGCH et RACH
TN 4 : BCCH, PCH, AGCH et RACH
TN 6 : BCCH, PCH, AGCH et RACH
5 TN : 8 SDCCH et leurs SACCH associés par slot
87 TN : TCH et son SACCH par slot
INGENIERIE CELLULAIRE
Taille des cellules:

Une zone rurale supporte un trafic plus faible qu’une zone urbaine dense, c’est l’évidence
même. Pour densifier le trafic sur les zones urbaines, on sera amené à définir des cellules de
petite taille (quelques centaines de mètres au maximum), tandis qu’en zone rurale, on
utilisera de plus grandes cellules, suffisantes pour écouler le trafic (jusqu’à plusieurs dizaines
de kilomètres), optimisant ainsi le nombre de BTS.

Les BTS représentent une part importante du coût de déploiement d’un réseau GSM. La
densification par multiplication des BTS n’est pas forcément la méthode la plus économique.
Une solution couramment mise en place est la sectorisation qui consiste à couvrir une cellule
par trois antennes directionnelles couvrant chacune un secteur de 120° et utilisant chacune
un tiers des canaux physiques alloués à la BTS. Outre la réduction du nombre de BTS (et de
sites), cette configuration a le double avantage de réduire le risque d’interférences et de
diminuer le nombre de handovers. De plus, si une densification d’une zone est nécessaire sur
un réseau déjà installé, cette méthode ne remet pas en cause l’ingénierie radio
INGENIERIE CELLULAIRE
IMPLÉMENTATION DES RELAIS :

Il faut pour commencer repérer des endroits où pourraient être installés les relais et faire
quelques hypothèses.
Une fois un emplacement projeté pour un relais, il faut en premier lieu déterminer sa
couverture, c'est à-dire évaluer l’espace géographique dans lequel le signal sera reçu
correctement par les mobiles. La portée d’un relais n’est pas une science exacte. Elle évolue
en fonction de la topographie du terrain, plus longue en milieu rural qu’en milieu urbain. Elle
est très dépendante de la topographie du terrain et des « accidents » ponctuels (arbres,
immeubles…).
Un certain nombre de sites sont présélectionnés pour couvrir une zone géographique
donnée. Comme il est hors de question de calculer à la main la couverture de chaque relais
(et de toute façon ce serait faux), on utilise un simulateur informatique qui travaille à partir
d’une cartographie précise – et à jour – de la région, des caractéristiques de puissance des
BTS, des caractéristiques et du tilt des antennes
INGENIERIE CELLULAIRE

La simulation va déterminer une carte de couverture où les différentes cellules


apparaissent en couleurs différenciées. Celle-ci met aussi en évidence les trous de
couverture.
INGENIERIE CELLULAIRE
CONFIGURATION DES RELAIS:

Deux éléments sont à déterminer : la puissance de la BTS et sa capacité.

PUISSANCE DE LA BTS:

Elle est établie en fonction d’un bilan de liaison qui prend en compte la puissance émise au
niveau de l’antenne, la sensibilité1 des équipements, le gain d’antenne, le gain en réception,
les différentes pertes, et ceci pour le sens montant et le sens descendant et qui donne
l’affaiblissement maximal autorisé sur la liaison.
On définit ainsi :

Affaiblissement maximal dans le sens descendant = (puissance de la BTS – pertes de la BTS +


gain d’antenne BTS) - (sensibilité du mobile + pertes du mobile - gain d’antenne du mobile)

Affaiblissement maximal dans le sens montant = (puissance du mobile – pertes du mobile +


gain d’antenne mobile) – (sensibilité de la BTS + pertes de la BTS – gain d’antenne – gain en
réception)
Les deux valeurs trouvées doivent être identiques pour que le bilan de liaison soit équilibré.
C’est la garantie qu’en limite de cellule le mobile pourra être « entendu » de la BTS et
inversement.
INGENIERIE CELLULAIRE
NB :
Les pertes sont des pertes internes au mobile (câble) ou à la BTS (multiplexeur,
duplexeur, câble)
La puissance est celle développée au niveau de l’antenne (la PIRE).
Les gains en réception, au niveau de la BTS sont les gains en puissance apportés par
un amplificateur bas niveau et s’il y a lieu par la diversité d’antenne

CAPACITÉ DE LA BTS

Ceci définit le nombre de canaux physiques (autrement dit d’IT TDMA) que devra
supporter la BTS et qui est lié au trafic que doit supporter la BTS. Celui-ci peut être
appréhendé en évaluant la population fixe, mais il faut également tenir compte de la
population de passage, en particulier dans des zones risquant d’attirer de nombreux
visiteurs, comme un stade ou les marchés hebdomadaires.

Le calcul du trafic prend en compte le nombre de mobiles dans la cellule et la durée


moyenne de la communication. Les lois d’Erlang sont utilisées pour déterminer le nombre de
canaux radio TCH, auquel il faut ajouter un canal pour la voie balise. Bien sûr ce nombre doit
être un multiple de 8 car il est bien sûr impossible de n’allouer qu’un fragment d’une trame
TDMA.
INGENIERIE CELLULAIRE===> Modèles de propagation
En communication radio mobiles, le signaux radioélectriques reçus par les stations
comprennent un certain nombres de composantes. Un signal comporte éventuellement
l’onde émise en trajet direct mais également et surtout contributions sur la même
fréquence de toutes les ondes réfléchies et réfractés par l’environnement (immeuble, arbre,
montagne, etc….). Il est rare que l’émetteur et le récepteur soient en visibilité directe (ce
qui est une quasi nécessité dans le contexte des transmissions infrarouges par exemple). Un
récepteur ne reçoit très souvent qu’un ensemble d’ondes réfléchies correspondant à des <<
trajets multiples>>.
L e signal est donc affecté par de nombreuses distorsions possibles:
de fréquence (effet Doppler: mouvement des émetteurs-récepteurs et des différents
réflecteurs)
d’amplitude (évanouissement de Rayleigh ou fading dû aux trajets multiples)
De phase (dispersion des temps de propagation sur les trajets multiples)
Ces phénomènes sont déterminés si les différents trajets sont bien identifiés.
Cependant, ils fluctuent dans le temps et dépendant d’une multitude de paramètres qui ne
sont pas maitrisables. L’ environnement urbain évolue (construction ou destructions de
bâtiments), les véhicules et les personnes en déplacement ont également une influence. Il
n’est donc pas possible, connaissant la place et la puissance de l’émetteur, de prédire avec
précision le niveau de de champ reçu en un point donné. Les équations de propagation
utilisent donc des lois de probabilité pour intégrer une incertitude sur les prédictions.
INGENIERIE CELLULAIRE===> Modèles de propagation
INGENIERIE CELLULAIRE===> Modèles de propagation
INGENIERIE CELLULAIRE===> Modèles de propagation
En milieu suburbain, l’affaiblissement Lsu, exprimé en dB est donné en appliquant la formule
du milieu urbain affectée d’une correction:

En milieu rural, on distingue le cas où l’environnement est totalement dégagé comme dans
un désert (affaiblissement Lro) ou bien semi-dégagé comme dans une campagne sympathique
(Lrqo)
INGENIERIE CELLULAIRE===> Modèles de propagation
Modèle Cost 231: (european Cooperation in the field of Scientific and Technical resaerch)

Le modèle COST 231-Hata s’applique aux fréquences comprises entre 1 500 et 2000 MHz
En milieu urbain, l’affaiblissement Lu exprimé en dB est donné par

En milieu rural les mêmes corrections que le modèle Hata sont appliquées
INGENIERIE CELLULAIRE===> Modèles de propagation
Bilan de liaison:
INGENIERIE CELLULAIRE===> Méthodes d’accès
En GSM, deux techniques de multiplexages sont mises en œuvre: le multiplexage
fréquentiel(FDMA) et le multiplexage temporel(TDMA)

Dans sa version à 900 MHz, la norme GSM occupe deux bandes de de 25MHz; l’une est utilisée
pour la voie montante (890,2-915MHZ), l’autre pour la voie descendante (935,2-960 MHz), il est
également défini que chaque porteuse de cellule possède une densité spectrale confinée dans
une bande de 200 KHz ce qui signifie que, théoriquement, o, peut disposer de 124 canaux.
Notons au passage que la bande de fréquences DCS-1800 étant plus large, elle peut contenir 374
CANAUX.

Aussi, si on indique par Fu les fréquences porteuses montantes et par Fd les fréquences porteuses
descendantes, les valeurs de fréquence porteuse valent

Fu(n) = 890,2 + 0,2 *(n -1) MHz


Fd(n) = 935,2 +0,2 * (n-1) MHz où 1<= n<=124
INGENIERIE CELLULAIRE===> Méthodes d’accès
INGENIERIE CELLULAIRE===> Méthodes d’accès
Notion de Trafic
Les demandes de trafic suivent une loi de Poisson
Les intervalles de temps entre appels ne sont pas corrélés
Le nombre de canaux occupés est égal au nombre d’utilisateurs occupés

Le Trafic est caractérisé par le taux de blocage donné par:

Où A trafic à écouler = λ.T (λ est le nombre d’évènements, T duré moyenne d’un évènement)
N le nombre de canaux disponibles
Pb le taux de blocage
INGENIERIE CELLULAIRE===> Concept Cellulaire
Le territoire est divisé en "cellules", desservies chacune par une station de base, l'ensemble de
ces cellules formant un seul réseau.
L’opérateur affecte une ou plusieurs fréquences à chaque station de base. Les mêmes canaux
de fréquence sont réutilisés dans plusieurs cellules selon la capacité du système à résister aux
interférences.
Couverture d’une cellule isolée:

Dépend de la sensibilité (liée au rapport C/N tolérable)


Dépend de la puissance d’émission

Couverture d’un réseau:

Dépend du seuil C/I


Dépend de la distance de réutilisation (plus petite distance entre deux cellules de même
fréquence)
INGENIERIE CELLULAIRE===> Concept Cellulaire
Motif de réutilisation dans un réseau régulier

Un motif cellulaire est l'ensemble des cellules dans lequel chaque fréquence de la bande est
utilisée une fois et une seule fois.

Avec le modèle hexagonal


On peut montrer que les motifs optimaux sont de taille K tel que :

K=i2+ij+j2 avec i, j N i = 0 : forme de losange


i ≠ 0 : invariant par rotation de 120°
Distance de réutilisation
La plus proche distance de réutilisation d'une fréquence est alors :

où D est la distance de réutilisation R ,


le rayon d'une cellule (cercle circonscrit à l'hexagone
INGENIERIE CELLULAIRE===> Concept Cellulaire
INGENIERIE CELLULAIRE===> Concept Cellulaire
INGENIERIE CELLULAIRE===> Concept Cellulaire
Interférences entre cellules voisines réutilisant la même fréquence sur un modèle hexagonal.

Le rapport signal sur interférence est donnée par:

C : Puissance utile reçue


I : Puissance totale des interférences
N: Puissance du bruit
Cycle de vie d’un Site

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