2015-03 - Chartre MOE-AIMP
2015-03 - Chartre MOE-AIMP
2015-03 - Chartre MOE-AIMP
d’oeuvre
infrastructures
Jean-Luc Moudenc
Président de Toulouse Métropole
Maire de Toulouse
Patrick Veyrunes
Président de l’AIMP
Philippe Frey
Délégué Régional Syntec-Ingénierie Midi-Pyrénées
Frédéric Goderel
Président CINOV Midi-Pyrénées
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 3
SOMMAIRE
SOMMAIRE (suite)
Annexes :
Annexe 1
La démarche de programmation / questionnaire guide
Annexe 2
Calcul des coûts journaliers par catégories de personnel
Annexe 3
Détail des prestations contenues dans les missions témoins
Annexe 4
Detail des prestations contenues dans les missions complémentaires
Annexe 5
Eléments et plages de complexités définis par la loi MOP et taux
indicatifs de la mission témoin
Annexe 6
Exemples de tableaux de suivi et de prévision des coûts de travaux
et de maitrise d’œuvre
Annexe 7
Exemple de cadre de décomposition des temps passés et des coûts
Annexe 8
Les ordres de service dans les marchés publics de travaux
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 7
Le maître d’ouvrage est la personne morale pour laquelle l’ouvrage est construit.
L’article 2 de la loi n° 85-704 relative à la maîtrise d’ouvrage publique et à ses rapports avec la
maîtrise d’œuvre privée (dite loi MOP) définit les prérogatives et les obligations de la maîtrise
d’ouvrage.
■■ en détermine la localisation ;
■■ en établit le programme ;
■■ en évalue le montant de l’enveloppe financière prévisionnelle, en s’appuyant sur une
approche budgétaire de l’ensemble des dépenses, plus particulièrement sur le budget
alloué pour la Maîtrise d’œuvre, paramètre essentiel représentatif du niveau de presta-
tion attendu par le Maître d’ouvrage ;
■■ en assure le financement ;
■■ envisage le mode de dévolution des marchés de travaux pour encadrer la mission de
Maîtrise d’œuvre ;
■■ définit la mission de maîtrise d’œuvre, y compris les missions complémentaires ;
■■ désigne un interlocuteur unique pour faire la synthèse des avis, demandes et besoins
du maître d’ouvrage, et être l’interlocuteur privilégié de la maîtrise d’œuvre ;
■■ définit les obligations du Maître d’œuvre en matière d’insertion professionnelle des
publics éloignés de l’emploi ;
■■ précise les prescriptions particulières éventuellement applicables.
Le programme est une pièce contractuelle entre le maître d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre. Il est
le document de référence qui permet de définir la mission du maître d’œuvre ; il est l’expression
de la commande d’ingénierie.
Le contrat guide propose une liste de 20 questions que l’on doit se poser pour définir le besoin,
établir un programme, rédiger un contrat efficace et retenir in fine un maître d’œuvre compétent.
Cette liste ne prétend pas être exhaustive, mais balaie cependant les thèmes les plus récurrents et
communs qui doivent nourrir la réflexion d’un maître de l’ouvrage, préalablement à la consultation
des maîtres d’œuvre.
Elle a servi de trame à la rédaction du « questionnaire guide », dont nous nous sommes inspirés
pour l’élaboration de la présente.
L’ensemble de ces questions devrait avoir reçu une réponse satisfaisante avant d’engager la consulta-
tion de la maîtrise d’œuvre, et avoir conduit préalablement à celle-ci à la rédaction du programme de
l’opération, qui doit préciser :
L’annexe 1 illustre et développe les 15 points ci-dessus, pour guider la Maîtrise d’ouvrage lors de
l’élaboration de son programme.
Ce type de marché ne permettant pas, au stade de la consultation, de quantifier et d’identifier les pres-
tations attendues aussi précisément que pour un appel d’offre spécifique, il est recommandé :
Il a pour mission d’apporter une réponse technique et économique au programme, le cas échéant
urbaine et paysagère selon les objectifs recherchés. Le maître d’œuvre doit au travers de son projet
respecter le programme de l’opération. Ce projet doit s’inscrire dans le montant de l’enveloppe
financière prévisionnelle arrêtée par le maître d’ouvrage.
Le Maître d’œuvre, à chaque stade de sa mission, alerte le Maître d’ouvrage sur les éventuelles
évolutions financières dues à des modifications de prestations, ou à des évolutions de programme.
Le maître d’œuvre s’emploie, dans le cadre de son obligation de moyens, à mettre en œuvre les
solutions adéquates pour obtenir les performances techniques attendues. Il s’attache à limiter
l’impact environnemental du projet, à privilégier une approche en coût global et des solutions
garantissant la sureté, la sécurité et le confort des usagers.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 9
La bonne exécution des prestations de maîtrise d’œuvre dépendant essentiellement des personnes
nommément désignées pour réaliser le projet, il est souhaitable que la composition des équipes
reste stable tout au long du marché. Le Maître d’œuvre s’engage donc à mettre en œuvre tout au
long de l’opération les moyens humains proposés dans le cadre de son offre, notamment sur la
disponibilité du Chef de Projet.
En cours d’exécution des travaux, le Maître d’œuvre veille au bon déroulement du chantier et
notamment au respect des règles de sécurité (en lien avec le coordonnateur SPS, dès la phase de
conception), et des prescriptions relatives à la lutte contre le travail dissimulé.
Le Maître d’œuvre est force de proposition pour que le chantier soit entièrement achevé dans des
délais raisonnables.
Les informations sur les seuils d’obligations de publicité, les seuils des procédures formalisées et
les délais correspondantes sont disponibles sur le site de la Direction des Affaires Juridiques du
Ministère des Finances : http://www.economie.gouv.fr/daj/.
La sélection des candidatures sera effectuée dans le respect des principes fondamentaux du
Code des marchés publics et/ou de l’ordonnance du 6 Juin 2005, selon les critères suivants :
compétences, références, moyens.
Le règlement de la consultation précisera le dossier à produire à l’appui des candidatures (en sus
des justifications administratives classiques), en cohérence avec l’importance, la complexité,
et les spécificités de l’opération (les principaux éléments de programme doivent être communi-
qués dès le stade de la candidature).
En application de l’article 45 du Code des Marchés Publics, le MOA pourra demander les renseignements
ou documents ci-après :
■■ Présentation d’une liste des principaux services effectués au cours des trois dernières
années, indiquant le montant, la date et le destinataire public ou privé. Les prestations
de services sont prouvées par des attestations du destinataire ou, à défaut, par une
déclaration de l’opérateur économique.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 11
Tous les candidats présentant des compétences, références et moyens en adéquation avec
l’opération sont admissibles.
Le contrat guide de marché public de maîtrise d’œuvre infrastructures, élaboré sous l’égide de la Mis-
sion Interministérielle pour la qualité des Constructions Publiques, publié pour la première fois au Moni-
teur du 23 septembre 2011, recommande de limiter le nombre de candidat admis à remettre une offre :
« Étant considéré que fixer un nombre maximal de candidats à un niveau raisonnable entraîne des
effets vertueux sur les offres des prestataires : elles s’y investissent davantage et le font d’autant
plus qu’elles estiment sérieuses leurs chances de succès. »
Dans cet esprit et dans le respect du code des marchés publics, le nombre de candidat ne sera
cependant pas inférieur à 5 (sauf insuffisance du nombre de candidats satisfaisant aux critères
de sélection).
Le principe de limiter le nombre de candidats conduit à établir une sélection sur la base d’une
appréciation en cohérence avec les critères définis au paragraphe 2.2.
Pour mieux différencier les candidatures, en faciliter l’analyse et le classement, le MOA pourra définir
un cadre à renseigner par les candidats pour justifier de leurs compétences, références et moyens.
Il pourra par exemple être demandé aux candidats, dans le Règlement de la Consultation :
■■ Les références les plus significatives et les plus récentes de maîtrise d’œuvre d’infras-
tructure (5 références maximum), pour des opérations d’importance ou de complexité
équivalente, en détaillant pour chacune d’elles le nom du maître d’ouvrage, l’impor-
tance et la complexité de l’opération, l’année de sa réalisation, la mission effectuée.
Chacune de ces références sera présentée sous forme d’une page de format A4 ou A3 maximum.
Pour les références présentées, le candidat mettra autant que possible en évidence la participa-
tion de ses personnels pour réaliser les missions concernées.
Pour classer les candidatures, le MOA formulera une appréciation qualitative des dossiers en
examinant les compétences, références et moyens les plus adaptés à l’opération.
Il ne s’agira donc pas nécessairement d’établir un classement des candidats présentant le plus
grand nombre de références, ou les chiffres d’affaires et moyens les plus importants.
Le jugement des offres sera effectué dans le respect des principes fondamentaux du Code des marchés
publics selon un ensemble de critères (et éventuellement sous-critères) déterminés par le Maître d’ou-
vrage en fonction des enjeux du projet. La bonne gestion des deniers publics suppose que l’acheteur ana-
lyse le rapport qualité/prix des prestations. Il est proposé la trame ci-dessous (à adapter au cas par cas) :
Le Règlement de la Consultation précise la pondération des critères et le cas échéant des sous-
critères retenus par le Maître d’ouvrage. Il est rappelé que la pondération doit être en relation
avec la complexité de l’opération, la précision du cahier des charges, les attentes du Maître
d’ouvrage.
Le Règlement de la Consultation précisera les pièces spécifiques à produire par les candidats à l’appui
de leur offre, en cohérence avec les critères de jugement retenus par le Maître d’ouvrage, notamment :
■■ Une note précisant l’organisation et les moyens spécifiques proposés pour la mission,
ainsi que les dispositions adoptées pour répondre aux besoins du Maître d’ouvrage.
Ce dernier a toute latitude de préciser le cadre du rendu (contenu, forme, nombre de
pages maximum éventuel, …), ou bien de laisser une plus grande liberté d’expression
aux candidats pour mieux différencier les offres.
■■ Une décomposition justificative du prix de la prestation en détaillant les coûts unitaires
journaliers et temps affectés par tâche et par intervenant (cf. cadre-type en Annexe 7)
Si un coefficient de complexité est demandé (cf. Annexe 5), le maître d’œuvre justifiera sa
proposition dans une note appropriée.
(*) Outre le non-respect des engagements qui ont permis de procéder à l’attribution du Marché,
le remplacement du Chef de Projet en cours d’opération peut avoir des incidences techniques
et financières importantes pour le Maître d’ouvrage, notamment dans le cas de projet longs ou
complexes. En pratique, le Maître d’ouvrage, en connaissance de l’historique de l’opération, sera
contraint de mobiliser des moyens importants pour suppléer aux carences du nouveau Chef de
Projet pendant un certain temps.
■■ Les pénalités susceptibles d’être appliquées en cas d’affectation du Chef de Projet par
le titulaire à une autre opération ;
■■ La nécessité d’agrément par le Maître d’ouvrage du nouveau Chef de Projet proposé en
remplacement ;
■■ La faculté du Maître d’ouvrage de résilier le marché si le titulaire n’était pas en mesure de
proposer un Chef de Projet de qualité équivalente ou suffisante pour terminer l’opération.
Le tableau ci-après, propose d’une part une liste de critères et sous-critères (à adapter par le
MOA), d’autre part une liste de questions à se poser pour chacun d’entre eux afin de conduire
l’analyse.
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CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Critères de jugement des offres Pistes pour conduire l’analyse des offres
1. Organisation et moyens : Le maître de l’ouvrage apprécie la qualité des points suivants :
■■Moyens humains affectés à la ■■Moyens humains affectés à la mission
mission ➡■Quelle offre présente les compétences les plus complètes et les
plus adaptées ? Le maître d’ouvrage pourra lister les compétences
qu’il estime nécessaires et pertinentes.
Identifier dans les CV les références en adéquation avec des opérations
similaires.
L’expérience des intervenants proposés est-elle pertinente (compé-
tences inattendues proposant effectivement un plus pour l’opération) ?
➡■La dimension de l’équipe est-elle cohérente avec l’importance de
l’opération, et les délais impartis ?
Essayer d’identifier le nombre d’intervenants réellement nécessaire à
l’exécution de la mission.
➡■Y-a-t-il cohérence entre la qualité des intervenants et les coûts
proposés ?
■■Organisation de l’équipe de ■■Organisation de l’équipe de maîtrise d’œuvre en phases études et
maîtrise d’œuvre en phases travaux
études et travaux ➡■L’organisation proposée est-elle claire, pertinente et fonctionnelle ?
Examinée au travers de l’organigramme, de l’articulation proposée entre
les différents intervenants.
■■Moyens matériels et logiciels ■■Moyens matériels et logiciels affectés à la mission
affectés à la mission ➡■Quelle offre présente les moyens les plus complets et les plus
adaptés en phase études et travaux ? Le maître d’ouvrage pourra
lister les moyens qu’il estime nécessaires et pertinents.
Essayer d’identifier, parmi les moyens proposés, les moyens véritable-
ment nécessaires pour les différentes phases de la mission, et de ne pas
prendre en compte ce qui ne semble pas en rapport avec l’opération.
2. Réponses aux besoins : Le maître de l’ouvrage juge la pertinence des propositions faites en ré-
ponse au programme de l’opération, ses objectifs et ses contraintes, en
appréciant la qualité des points suivants :
■■Perception de l’opération au ■■Perception de l’opération au travers de la reformulation des objectifs
travers de la reformulation du programme
des objectifs du programme Veiller à ce que ce chapitre ne soit pas simplement une copie du
cahier des charges, mais bien un travail de synthèse des enjeux
■■Relation avec le maître de démontrant que le candidat les a bien compris et s’est approprié
l’ouvrage en phases études le projet
et travaux. ■■Relation avec le maître de l’ouvrage en phases études et travaux.
■■Celle-ci pourra être estimée Qui sera (ont) l’(les) interlocuteurs(s) privilégié(s) du maître d’ouvrage en
au travers des échanges me- phases études ? En phases travaux ? Fréquences des réunions ? Supports
nés lors de la phase de négo- de communication ? Approche qualitative des relations proposées par le
ciation s’il y en a une candidat ?
Celle-ci pourra être complétée au travers des échanges menés lors de
la phase de négociation s’il y en a une.
■■Méthodologie de travail pour ■■Méthode de travail pour mener à bien la mission en réponse aux
mener à bien la mission en contraintes et échéances du programme
réponse aux contraintes et Méthodologie adaptée au projet déclinée pour les différents élé-
échéances du programme ments de mission.
L’évaluation des temps passés est-elle cohérente avec la méthodo-
logie proposée ?
3. Prix ■■Notation des offres au moyen d’une formule mathématique adaptée
(cf. 2.3.4)
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 15
Les offres conformes sont notées critère par critère selon la méthode retenue par le Maître d’ou-
vrage, en veillant à l’appréciation au regard des besoins réels : un dépassement des exigences du
cahier des charges ne doit pas systématiquement conduire à l’attribution de la meilleure note pour
un critère donné (par exemple : prestation supplémentaire non indispensable, qui n’améliore pas
la réponse aux besoins).
Il est précisé que le Maître d’ouvrage peut prévoir une note éliminatoire, sur un ou plusieurs cri-
tères ou sous-critères, sous réserve qu’elle porte sur un élément important de la prestation (une
note éliminatoire sur un point mineur ne doit pas conduire, à elle seule, à l’élimination définitive
d’une offre). En tout état de cause, la note éliminatoire et les conditions de son application doivent
figurer dans les documents de la consultation.
(1) CE, 21 mai 2010, commune d’Ajaccio
(2) CE, 31 mars 2010, collectivité territoriale de Corse, n°334279
La notation doit être accompagnée d’un commentaire justifiant la note, ces éléments étant com-
municables.
Chaque critère et sous-critère pourra être noté selon un barème correspondant à une appréciation
qualitative.
Notation du prix
Les offres de prix doivent être comparées entre elles et non par rapport à l’estimation de prix effec-
tuée par l’acheteur.
Les offres jugées anormalement basses, sous réserve d’avoir respecté la procédure de demande de
justifications prévue pour celles-ci (cf. 2.3.5), doivent être préalablement rejetées, pour préserver
la loyauté de la concurrence et ne pas risquer de mettre en péril la bonne exécution du marché
(une offre anormalement basse étant susceptible de l’emporter malgré une offre technique faible).
La note maximale est attribuée à la meilleure offre financière.
Cas particuliers
■■ Dans le cas d’un marché à bons de commande ou d’un accord cadre, il pourra être uti-
lisé un devis type ou une ou deux simulations, communiqués ou pas dans le dossier de
consultation. La règle de comparaison des prix doit dans tous les cas être affichée dans
les documents de mise en concurrence. Comme indiqué en 1.1, la communication aux
candidats (dans le cadre du DCE, à titre indicatif) de la liste des Opérations et mon-
tants réalisés les années précédentes peut constituer pour eux une aide à l’élaboration
de leur offre financière.
■■ Pour comparer les offres de prix dans un marché à tranches, la règle de base est de
faire porter l’analyse sur l’ensemble des tranches, fermes et conditionnelles. Lorsque
l’acheteur public peut déterminer la probabilité qu’ont les tranches de se réaliser, il
peut introduire dans sa notation la probabilité d’occurrence de la manière suivante :
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CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Note globale
La note globale de chaque candidat est formée par la somme des notes pondérées qu’il a obtenu
pour chaque critère (cf. exemple en Annexe 8).
Pour faciliter cet examen, le Maître d’ouvrage peut joindre au cahier des charges un cadre de dé-
composition des temps passés et coûts, à renseigner par les candidats (voir exemple en Annexe 7).
Ce tableau peut utilement servir de cadre au Maître d’ouvrage pour établir sa propre estimation du
coût de la mission.
Pour apprécier la cohérence du prix de l’offre par rapport aux autres offres reçues, il peut être éta-
bli une formule d’identification des offres potentiellement anormalement basses, calculée à partir
des prix de l’ensemble des offres.
Etape 1 Calcul de la moyenne des offres acceptables (M1), sans tenir compte
de l’offre la moins élevée et la plus élevée
Etape 2 Elimination des offres d’un montant supérieur à 1,2 * M1 (20 % au-
dessus de M1)
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 17
Nota : Le droit communautaire ne s’oppose pas en principe à ce qu’un critère mathématique soit
utilisé aux fins de déterminer quelles offres apparaissent anormalement basses, pour autant que
l’exigence d’une vérification contradictoire des offres soit respectée (CJCE 27 novembre 2001,
Impresa Lombardini, fichiers AMF SpA, C-285/99 et C-286/99).
« Si une offre parait anormalement basse, le pouvoir adjudicateur peut la rejeter par décision
motivée après avoir demandé par écrit les précisions qu’il juge utiles et vérifié les justifications
fournies » (article 55 et 142 du Code des marchés publics).
Pour cela, l’article 55 du code des marchés publics liste cinq exemples de justifications fournies par le
candidat qui peuvent être prises en considération par le pouvoir adjudicateur :
■■ les modes de fabrication des produits, les modalités de la prestation des services, les
procédés de construction,
■■ les conditions exceptionnellement favorables dont dispose le candidat pour exécuter
les travaux, pour fournir les produits ou pour réaliser les prestations de services,
■■ l’originalité de l’offre,
■■ les dispositions relatives aux conditions de travail en vigueur là où la prestation est
réalisée,
■■ l’obtention éventuelle d’une aide d’Etat par le candidat.
A la suite de l’analyse des réponses du ou des candidats, le pouvoir adjudicateur est tenu de rejeter
une offre lorsque les explications qu’il a demandées et qui lui ont été fournies ne permettent
pas d’établir le caractère économiquement viable de cette offre, sous peine de méconnaître les
principes de la commande publique rappelés à l’article 1er du code des marchés publics (TA Lyon,
ord. 24 février 2010, Société Isobase, n°1000573, et TA Lille 25/11/2011, Sté Nouvelle SAEE,
n°0800408).
Sources principales :
IDRRIM & AMF – Novembre 2012
Direction des affaires juridiques – Avril 2012
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CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 19
■■ de type restreinte : procédure à deux tours, avec sélection préalable d’un nombre limité
de candidats. Il est recommandé de retenir 5 candidats au moins, sauf insuffisance du
nombre de candidats satisfaisants aux critères de sélection
■■ de type ouverte : procédure à un seul tour, tous les candidats remettent un dossier de
candidature et une offre.
Dans le cas où la procédure limite le nombre de candidats admis à remettre une offre (procédure
à 2 tours de type restreinte), le pouvoir adjudicateur ou l’entité adjudicatrice effectue une analyse
des candidatures présentées suivant les modalités de l’article 2.2. A l’issue de cette analyse
le pouvoir adjudicateur élabore la liste du ou des candidat(s) admis à présenter une offre. Les
candidats non retenus sont informés du rejet de leur candidature.
Le maître de l’ouvrage invite les candidats sélectionnés à remettre une proposition sur la base du
cahier des charges et analyse les offres présentées suivant les modalités de l’article 2.3.
Si la procédure est de type ouverte, le pouvoir adjudicateur ou l’entité adjudicatrice effectue une
analyse des candidatures et des offres présentées suivant les modalités des articles 2.2 et 2.3.
La négociation
La négociation s’engage sur la base de la première analyse des propositions remises par les entre-
prises, pour aboutir à l’offre définitive.
La négociation doit porter sur l’ensemble des critères de jugement de l’offre et ne saurait se
résumer à une discussion sur le prix.
3.2.1 Le concours
Cette procédure restreinte (étape de présélection des candidatures sur compétences, références
et moyens) doit être mise en œuvre lorsque le choix de la maîtrise d’œuvre nécessite de s’opérer à
partir de projets (esquisses) qui seront remis dans le cadre de la procédure de consultation. Dans
ce cas, il est prévu la constitution d’un jury (composé tel que le prévoit l’article 24 du CMP) avec
des « personnes compétentes » qui procèdent à l’analyse des candidatures et des projets remis
dans le cadre de la procédure.
« Pour les marchés de maîtrise d’œuvre d’un montant égal ou supérieur aux seuils de
procédure formalisée définis à l’article 26 du code des marchés publics, le pouvoir
adjudicateur n’est pas tenu de recourir au concours de maîtrise d’œuvre dans les cas
suivants :
2° Pour l’attribution d’un marché de maîtrise d’œuvre relatif à des ouvrages réalisés à
titre de recherche, d’essai ou d’expérimentation ;
3° Pour l’attribution d’un marché de maîtrise d’œuvre qui ne confie aucune mission de
conception au titulaire ;
4° Pour l’attribution d’un marché de maîtrise d’œuvre relatif à des ouvrages d’infrastructures.
a) Soit la procédure négociée si les conditions de l’article 35 du code des marchés pu-
blics sont remplies. En cas de publicité et de mise en concurrence, la mise en concur-
rence peut être limitée à l’examen des compétences, références et moyens humains et
matériels des candidats. Le pouvoir adjudicateur, après avis du jury tel que défini au
I de l’article 24 du code des marchés publics, dresse la liste des candidats admis à
négocier, dont le nombre ne peut être inférieur à trois sauf si le nombre de candidats
n’est pas suffisant. Le pouvoir adjudicateur engage les négociations. Au terme de ces
négociations, le marché est attribué ;
Un avis d’appel public à la concurrence est publié dans les conditions prévues à l’article 40 du
code des marchés publics.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 21
■■ Un règlement de la consultation,
■■ Le programme de l’opération et ses annexes éventuelles (études antérieures,…),
■■ Un projet de marché (AE + CCAP + CCTP, et leurs annexes).
Avant de procéder à l’examen des candidatures, le pouvoir adjudicateur qui constate que des
pièces dont la production était réclamée sont absentes ou incomplètes, peut demander aux can-
didats de compléter leur dossier conformément aux dispositions du I de l’article 52 du code des
marchés publics.
Le pouvoir adjudicateur ou l’entité adjudicatrice effectue ensuite une analyse des candidatures
présentées suivant les modalités de l’article 2.2.
A l’issue de cette analyse, le pouvoir adjudicateur élimine les candidatures qui ne peuvent être
admises.
Les offres inappropriées au sens du 3° du II de l’article 35 ainsi que les offres irrégulières ou
inacceptables au sens du 1° du I de l’article 35 sont éliminées.
Il ne peut y avoir de négociation avec les candidats. Il est seulement possible de demander aux
candidats de préciser ou de compléter la teneur de leur offre.
Après classement des offres finales conformément au III de l’article 53, l’offre la plus avantageuse
est choisie en application du ou des critères annoncés dans l’avis d’appel public à la concurrence
ou dans le règlement de la consultation.
Si le candidat dont l’offre a été retenue ne peut produire les attestations et certificats mentionnés
aux I et II de l’article 46, son offre est rejetée et il est procédé conformément au III du même
article, en l’occurrence au choix du candidat classé second.
Lorsque le candidat, dont l’offre a été retenue, produit les attestations et certificats mentionnés à
l’alinéa précédent, les candidats dont l’offre n’a pas été retenue sont informés du rejet de celle-ci
conformément au I de l’article 80.
Un avis d’appel public à la concurrence est publié dans les conditions prévues à l’article 40
(ou 150).
Le pouvoir adjudicateur peut décider de limiter le nombre de candidats qui seront admis à présen-
ter une offre. Il mentionne cette décision dans l’avis d’appel public à la concurrence. Il fixe dans
cet avis un nombre minimum de candidats admis à présenter une offre et peut également fixer un
nombre maximum. Ce nombre minimum ne peut être inférieur à cinq.
Lorsque le nombre de candidats satisfaisant aux critères de sélection des candidatures est infé-
rieur au nombre minimum, le pouvoir adjudicateur peut continuer la procédure avec les seuls
candidats sélectionnés.
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CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Avant de procéder à l’examen des candidatures, le pouvoir adjudicateur qui constate que des pièces
dont la production était réclamée sont absentes ou incomplètes, peut demander aux candidats de
compléter leur dossier conformément aux dispositions du I de l’article 52.
Le pouvoir adjudicateur ou l’entité adjudicatrice effectue ensuite une analyse des candidatures
présentées suivant les modalités de l’article 2.2.
La liste des candidats autorisés à présenter une offre en application des dispositions de l’article
52 est établie au vu des seuls renseignements relatifs aux candidatures.
Une lettre de consultation conforme à l’article 62 (ou 163) du code des marchés publics est
envoyée simultanément à tous les candidats sélectionnés.
■■ Un règlement de la consultation,
■■ Le programme de l’opération et ses annexes éventuelles (études antérieures,…),
■■ Un projet de marché (AE + CCAP + CCTP, et leurs annexes).
Les offres inappropriées au sens du 3° du II de l’article 35 ainsi que les offres irrégulières ou inac-
ceptables au sens du 1° du I de l’article 35 sont éliminées (sauf pour les entités adjudicatrices
– cf. article 164).
Il ne peut y avoir de négociation avec les candidats. Il est seulement possible de demander aux
candidats de préciser ou de compléter la teneur de leur offre.
Après classement des offres finales conformément au III de l’article 53, l’offre économiquement la
plus avantageuse est choisie en application du ou des critères annoncés dans l’avis d’appel public
à la concurrence ou dans le règlement de la consultation.
Si le candidat dont l’offre a été retenue ne peut produire les attestations et certificats mentionnés
aux I et II de l’article 46, son offre est rejetée et il est procédé conformément au III du même
article, en l’occurrence au choix du candidat classé second.
Lorsque le candidat dont l’offre a été retenue produit les attestations et certificats mentionnés à
l’alinéa précédent, les candidats dont l’offre n’a pas été retenue sont informés du rejet de celle-ci
conformément au I de l’article 80.
L’article 35 du code des marchés publics, notamment pour les ouvrages d’infrastructures, précise
les cas bien spécifiques dans lesquels la procédure négociée peut être employée.
Elle sera en pratique d’application peu courante pour les pouvoirs adjudicateurs qui devront en cas
d’utilisation se conformer aux articles 65 et 66 du CMP.
Les conditions d’utilisation étant plus souples pour les entités adjudicatrices ; celles-ci pourront
l’utiliser plus fréquemment en application des articles 165, 166 et 168 du CMP.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 23
Le contenu de la mission de maîtrise d’œuvre est défini par la loi n° 85-704 du 12 juillet 1985
relative à la maîtrise d’ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d’œuvre privée (Loi
MOP) et plus précisément par le décret n° 93-1268 section 2 du 29 novembre 1993 complété
par l’arrêté du 21 décembre 1993 précisant les modalités techniques d’exécution des éléments
de mission de maîtrise d’œuvre.
Constituent la mission témoin de maîtrise d’œuvre les éléments de mission suivants : AVP, PRO,
ACT, VISA, DET, et AOR.
La Loi MOP définit par ailleurs des éléments de mission « hors mission témoin » de maîtrise
d’œuvre qui peuvent être confiés au Maître d’œuvre en fonction du contexte de l’opération : EP,
DIAG, EXE, OPC.
La Loi MOP établit enfin que des éléments de mission complémentaire d’assistance, qui ne sont
pas compris dans les éléments de mission de maîtrise d’œuvre, peuvent être confiés par le maître
de l’ouvrage au maître d’œuvre.
La mission témoin
[AVP] Etudes d’avant-projet
[PRO] Etudes de projet
[ACT] Assistance passation contrats de travaux
[VISA] VISA des études d’exécution
[DET] Direction de l’exécution des contrats de travaux
Assistance lors des réceptions et pendant l’année de garantie
[AOR]
de parfait achèvement
Les prestations contenues dans cette mission témoin sont détaillées en annexe 3.
En complément des prestations contenues dans la mission témoin, le maître de l’ouvrage peut
confier au maître d’œuvre certains des éléments de mission ci-après, qui donnent lieu à une
rémunération complémentaire.
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CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Les prestations contenues dans ces éléments de mission « hors mission témoin » sont détaillées
en annexe 4.
L’arrêté du 21 décembre 1993 précise que ne sont pas compris dans les éléments de mission de
maîtrise d’œuvre « les éléments de mission complémentaires d’assistance, et notamment :
Commentaire : il est souhaitable que le cahier des charges précise clairement les attentes
particulières de la Maîtrise d’Ouvrage. Il est convenu qu’une présence permanente consti-
tue une prestation spécifique à part entière, tandis qu’une fréquence de passage minimale
imposée par le Maître d’Ouvrage constitue une simple spécificité de la mission DET qui
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 25
doit être identifiée dans le cahier des charges de cet élément de mission. L’AIMP souligne
que le respect de la fréquence minimale de passage doit être contrôlé en cours d’exécution
et son non-respect doit être sanctionné par une pénalité identifiée dans le CCAP,
Commentaire : Il est convenu que le MOE doit toutefois apporter, en relatif, des éléments
d’appréciation du coût d’exploitation et de maintenance à chaque fois qu’il propose le
recours à des solutions techniques innovantes ou sortant du cadre des habitudes du Maître
d’ouvrage. Le Maître d’œuvre est par ailleurs tenu de prendre en compte la pertinence de
l’aménagement en termes d’entretien.
■■ l’assistance au maître de l’ouvrage pour l’insertion des arts plastiques dans l’opération,
■■ l’établissement des spécifications techniques des marchés de travaux topographiques
et de reconnaissance géologique et géotechnique,
Commentaire : toutefois, dans le cas de litiges amiables avec des tiers concernant les
travaux réalisés sous la responsabilité du MOE, celui-ci est tenu d’apporter son éclairage
au Maître d’ouvrage et de lui fournir les éléments en sa possession qui lui permettront de
se défendre.
Lorsque ces missions complémentaires ne sont pas confiées par le maître de l’ouvrage au maître
d’œuvre, ce dernier doit, néanmoins, au titre de son obligation de conseil, attirer l’attention du
maître de l’ouvrage sur la nécessité de prendre en compte les préoccupations correspondantes
lorsque cela est nécessaire à la cohérence de l’opération.
Toulouse Métropole souhaite systématiquement intégrer, dans la mission confiée au Maître d’œuvre,
les éléments de missions complémentaires d’assistance qui sont nécessaires à la bonne exécution
de la mission de maîtrise d’œuvre. Les prestations attendues devront être bien identifiées et
clairement définies au cahier des charges du marché. Chacune d’entre elle fera l’objet d’une ligne
spécifique, insérée dans l’élément de mission témoin adéquat, dans le cadre de décomposition des
temps passés et des coûts que le Maître d’œuvre devra renseigner (voir Annexe 7). Les éléments
de mission complémentaire sont préidentifiés en Annexes 3 et 4.
Si par ailleurs le maître d’ouvrage souhaite confier au maître d’œuvre un ou plusieurs éléments
de mission complémentaires d’assistance, nécessaires à l’opération mais pouvant être sans
inconvénient dissociés de la mission de maîtrise d’œuvre, ces prestations devront être bien
identifiées et clairement définies au cahier des charges du marché. Elles donneront lieu à des
rémunérations supplémentaires spécifiques, dissociées des éléments de mission témoin, et
identifiées à l’Acte d’engagement.
annexes
Annexe 1
La démarche de programmation / questionnaire guide
Annexe 2
Calcul des coûts journaliers par catégories de personnel
Annexe 3
Détail des prestations contenues dans les missions témoins
Annexe 4
Detail des prestations contenues dans les missions complémentaires
Annexe 5
Eléments et plages de complexités définis par la loi mop et taux
indicatifs de la mission témoin
Annexe 6
Exemples de tableaux de suivi et de prévision des coûts de travaux
et de maitrise d’œuvre
Annexe 7
Exemple de cadre de décomposition des temps passés et des coûts
Annexe 8
Les ordres de service dans les marchés publics de travaux
28
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Démarche générale
(Infrastructures, travaux, énergie – mai 2014)
■■ La commande
Elle émane de sources très diverses : d’une demande d’usagers, d’une opportunité d’accompagne-
ment d’un équipement, d’une urbanisation ou de développement économique d’un quartier, de
la création d’une nouvelle liaison, de l’arrivée de nouveaux transports en commun ou enfin, d’une
nécessité d’amélioration de l’accessibilité
■■ La définition du besoin
Elle passe par l’examen préalable des contraintes, des dysfonctionnements, du recensement des
problèmes soulevés par la population (usagers, riverains, commerçants), des contraintes liées à la
propreté, la sécurité, la sûreté, l’entretien, mais aussi les exigences en matière de tranquillité, de
confort et de qualité de vie (nuisances de tous types).
■■ L’analyse de la valeur
Elle conduit à envisager toutes les possibilités pouvant permettre de répondre à la commande.
Pour cela, il est nécessaire d’établir une grille multicritères précisant la liste exhaustive des
fonctionnalités et des usages.
En priorisant certains critères, en privilégiant certains points, il est possible de mettre en exergue
des familles de réponse.
■■ Le pré-programme
Il doit faire ressortir plusieurs solutions avec des options : il s’agit de recenser dans un tableau
récapitulatif tous les avantages et les inconvénients de manière à constituer une aide à la décision
pour élaborer le programme.
■■ Le programme
Il ressort de l’identification du besoin, de l’examen de la faisabilité et des possibilités de
financement.
Il rappelle la commande, il propose la solution et les options retenues.
Il précise également l’enveloppe financière.
■■ 2/ But de l’opération :
Quels sont les objectifs poursuivis par le maître d’ouvrage ? (résumer les principaux objectifs, les
cibles auxquelles doit satisfaire le futur ouvrage une fois mis en service, les corrections qu’il doit
apporter par rapport à la situation actuelle s’il s’agit d’une rénovation ou d’une requalification…)
■■ 3/ Périmètre de l’opération :
Définir succinctement par tout moyen quel est le périmètre d’intervention, en faisant référence
si possible à des plans de situation et extraits cadastraux ou topographe, ou extraits de plans de
récolement de l’existant …
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 29
Annexe 1 (suite)
■■ 8/ Hypothèse de dimensionnement :
Il s’agit de donner les éléments de compréhension au futur prestataire sur les éléments connus du
maître de l’ouvrage qui vont participer au dimensionnement de l’ouvrage :
➡■Etudes préalables disponibles en lien avec l’opération : citer l’ensemble des études
préalables dont dispose le maître de l’ouvrage et qui participent au programme de l’opération.
En fournir une liste soigneuse et exhaustive, en stipulant leur libellé exact, leur date, le
prestataire qui les a réalisées, de quelle manière elles sont mises à disposition lors de la
consultation de maîtrise d’œuvre.
➡■Pistes à explorer lors du déroulement du projet, les optimisations : indiquer les évolutions
souhaitées par le maître de l’ouvrage sur la base de ces études, et qui n’auraient pas encore
été prises en compte. Décrire les points sur lesquels le maître de l’ouvrage a une ambi-
tion particulière, les optimisations qu’il souhaite voir spécifiquement développées dans la
conception de l’ouvrage.
➡■Cibles sociales : indications éventuelles concernant les renseignements dont doit tenir compte
la conception de l’ouvrage dans le rôle social qu’il sera amené à remplir (pour qui est-il destiné,
mixité sociale à favoriser, équilibre à retrouver ou installer de par la vocation de l’ouvrage…)
➡■Cibles environnementales : donner s’il y a lieu toute indication utile sur les degrés d’ambi-
tion, les éléments d’intégration du futur ouvrage dans son environnement, les moyens dont
usera le maître de l’ouvrage pour contrôler l’atteinte de ses ambitions [référence à des labels
ou démarche particulière (exemple démarche HQE, …)]
Il s’agit de décrire le calendrier global de l’opération, tel qu’il peut être apprécié au stade de la
programmation.
Annexe 1 (suite)
d’œuvre est estimée à …… mois (durée prévisible entre le début d’exécution du marché et
la fin d’exécution des prestations objet du présent contrat).
➡■Calendrier d’étude : il s’agit de fournir des indications globales concernant des démarrages
d’étude, les dates de consultation souhaitées.
■■ 11/ Les contraintes financières et les échéances liées aux subventions et budgets :
Si le financement de l’opération passe par des subventions dont les règles d’octroi peuvent avoir une
influence sur l’opération, ou si des contraintes budgétaires sont à prendre en compte, le préciser.
Détailler les contraintes générées par d’autres intervenants, ou de l’activité actuellement présente
sur le site, ces deux facteurs générant des coactivités lors des travaux.
Nature et description des travaux qui seront gérés dans le même périmètre ou à proximité immédiate,
mais qui ne font pas l’objet du futur contrat de maîtrise d’œuvre (travaux gérés par des promoteurs,
par des concessionnaires, travaux confiés séparément par le maître d’ouvrage à d’autres maître
d’ouvrage ou maître d’œuvre, régies d’électrification ou d’éclairage…) : détailler ces travaux si vous
les connaissez, afin de permettre au futur maître d’œuvre d’apprécier les besoins de coordination.
Compte tenu de ce qui précède, détailler les compétences que le maître d’œuvre doit apporter pour
répondre aux objectifs du programme, ainsi que les attentes spécifiques éventuelles du maître
d’ouvrage (niveau de précision des études, fréquences des réunions et de la présence requise sur
le chantier, …).
Le maître d’ouvrage pourra notamment préciser le nombre et le rythme de réunions qu’il souhaite
éventuellement imposer, ainsi que l’articulation des prestations entre les intervenants liés pendant
le déroulement de l’opération (Maître d’œuvre, prestataire, OPC, coordonnateur SPS, …).
L’essentiel des coûts des missions d’ingénierie est lié aux temps passés par catégorie de personnel
pour l’accomplissement des prestations.
Aussi, l’analyse du prix et de l’adéquation des moyens proposés par le candidat pour mener à bien
la mission doit donc être menée à travers l’examen :
➡■des temps passés prévisionnels par catégorie de personnel prévus pour chaque tâche par le candidat,
➡■des coût unitaires horaires ou journaliers mis en avant par le candidat, dont il est important que le
Maître d’Ouvrage s’assure de la cohérence avec les niveaux de qualification et d’expérience requis pour
mener à bien les prestations.
La présente annexe a pour objet de fournir aux Maîtres d’Ouvrages des éléments de référence leur
permettant d’analyser les coûts unitaires par catégorie de personnel proposés par les candidats.
Ce tableau reprend par ailleurs les niveaux de rémunération brute publiés en janvier 2013 par le
magazine du Moniteur des Travaux Publics qui mène chaque année une enquête sur les niveaux de
rémunération pratiqués dans la profession de l’ingénierie et des bureaux d’études.
La masse salariale productive constitue le principal poste de dépenses des sociétés d’ingénierie
et bureaux d’études.
Il ressort des éléments diffusés par la Chambre de l’Ingénierie et du Conseil de France (CICF) en
octobre 2010 dans le cadre de la « Solution pour l’évaluation des offres de prestations intellec-
tuelles » que la masse salariale brute productive non chargée représenterait statistiquement de
l’ordre de 38% des postes de dépense des sociétés d’ingénierie.
Une enquête menée auprès d’un échantillon d’adhérents de l’AIMP dans le cadre de l’élaboration
de la présente charte a permis de confirmer que la masse salariale brute des personnels productifs
représente de 36 à 42 % de l’ensemble des charges des sociétés d’ingénierie de la région.
A titre d’information, la part relative des principaux postes de charge des sociétés peut s’illustrer
de la façon suivante :
Frais de locaux
8%
Loyers, charges, frais d’entretien, mobilier, énergie, télécom, etc
Outils de production
6%
Informatique, bureautique, logiciels, outils, matériel édition, etc …
Assurances professionnelles
Multirisque, Responsabilité Civile Professionnelle, Responsabilité Civile 4%
Décennale, …
Source : enquête menée en décembre 2012 auprès d’un échantillon d’adhérents de l’AIMP dans le cadre de l’élaboration de la présente
charte
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 35
Annexe 2 (suite)
Outre les salaires et les différents postes de charge des sociétés d’ingénierie, l’évaluation des coûts
de revient journalier de chaque catégorie de personnel productif nécessite de prendre en compte
la part de temps « non affectable aux dossiers » de ces personnels.
Ces temps non affectables correspondent aux temps passés dans les actions de formation conti-
nue, de veille technologique, de recherche et développement, de réponse aux appels d’offre,
d’action commerciale, de gestion et maintenance des outils de production, …
La part de temps « non affectable » est variable selon les catégories de personnel. L’enquête
menée auprès d’un échantillon d’adhérents de l’AIMP dans le cadre de l’élaboration de la présente
charte a permis d’établir les ratios suivants :
Projeteur confirmé 5%
Projeteur junior 5%
Le prix de revient journalier correspondant aux niveaux de rémunération évoqués plus haut en
fonction de l’expérience des personnels productifs peut être évalué sur les hypothèses :
➡■De poids relatif de 38% de la masse salariale brute non chargée dans les charges de la société
d’ingénierie
Il est à noter que les coûts exprimés dans le tableau ci-dessus sont des prix de revient journaliers
couvrant l’ensemble des dépenses de la société d’ingénierie mais ne comprenant pas de bénéfice
ni l’impôt sur le bénéfice des sociétés.
36
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
■■ Le détail des prestations à réaliser par le Maître d’œuvre, selon le contrat « guide »
version 1.3 du 18 septembre 2012, partie 3 : CCTP.
■■ La liste indicative des documents à remettre par le maître d’œuvre, selon le contrat
« guide » évoqué ci-dessus.
Annexe 3 (suite)
Les études d’avant-projet, fondées sur la solution retenue et le programme précise à l’issue des études
préliminaires ou de diagnostic approuvées par le maître de l’ouvrage, ont pour objet de :
■■Confirmer la faisabilité de la solution retenue compte tenu des études et reconnaissances complé-
mentaires et en particulier de celles du sous-sol éventuellement effectuées,
■■Préciser la solution retenue, déterminer ses principales caractéristiques, la répartition des ouvrages
et leurs liaisons, contrôler les relations fonctionnelles de tous les éléments majeurs du programme,
■■Proposer une implantation topographique des principaux ouvrages,
■■Vérifier la compatibilité de la solution retenue avec les contraintes du programme et du site ainsi
qu’avec les différentes réglementations, notamment celles relatives à l’hygiène, à la sécurité, et le
confort des usagers,
■■Apprécier, le cas échéant, la volumétrie, l’aspect extérieur des ouvrages, et les aménagements paysa-
gers ainsi que les ouvrages annexes à envisager,
■■Proposer, le cas échéant, une décomposition en tranches de réalisation, signaler les aléas de réalisa-
Prestations définies tion normalement prévisibles, notamment en ce qui concerne le sous-sol et les réseaux souterrains,
par le contrat-guide et préciser la durée de cette réalisation,
■■Permettre au maître de l’ouvrage de prendre ou de confirmer la décision de réaliser le projet, d’en
arrêter définitivement le programme ainsi que certains choix d’équipements en fonction des coûts
d’investissement, d’exploitation et de maintenance, d’en fixer les phases de réalisation et de déter-
miner les moyens nécessaires, notamment financiers,
■■Etablir l’estimation du coût prévisionnel des travaux, en distinguant les dépenses par partie de l’ou-
vrage et nature de travaux, et en indiquant l’incertitude qui y est attachée compte-tenu des bases
d’estimation utilisées,
■■Permettre l’établissement du forfait de rémunération dans les conditions prévues par le contrat de
maîtrise d’œuvre.
Les études d’avant-projet comprennent également l’établissement des dossiers à déposer, le cas échéant,
en vue de l’obtention du permis de construire ou d’aménager et autres autorisations administratives
nécessaires et qui relèvent de la compétence de la maitrise d’œuvre, ainsi que l’assistance du maître de
l’ouvrage au cours de leur instruction.
Eléments de mission ■■l'établissement des spécifications techniques des marchés de travaux topographiques et de recon-
complémentaires naissance géologique et géotechnique (selon le niveau requis à chaque élément de mission, en
d’assistance à confier application des normes en vigueur),
au maître d’œuvre ■■la détermination ou l’analyse comparative des coûts d'exploitation et de maintenance, pour justifier
lorsqu’elles sont les choix architecturaux et techniques,
nécessaires à la ■■l’analyse des DT effectuées auprès du Guichet Unique pour le compte du Maître d’ouvrage et l’infor-
bonne execution de la mation du besoin éventuel d’investigation complémentaire en cas de présence de réseaux de classe
mission (voir préam- B et/ou C.
bule annexe 3)
■■Un plan général d’implantation des ouvrages, de détermination des caractéristiques géométriques de
ceux-ci, permettant également de visualiser les emprises de l’ouvrage et maîtrises foncières nécessaires,
■■Un plan de synthèse définissant les emprises nécessaires à l’ouvrage, publiques ou privées, les ser-
vitudes,
■■Un plan d’aménagement définissant les traitements de surface proposés, ainsi que l’altimétrie géné-
rale de l’aménagement,
■■Une vue en plan des réseaux, par type de réseaux secs et humides, définissant les ouvrages de collecte
et les ouvrages de transfert, le dimensionnement des réseaux et leur profondeur par rapport à l’amé-
nagement, le positionnement des ouvrages visibles en surface (bornes, coffrets, mâts d’éclairage,…),
■■Les profils en travers principaux et coupes types permettant de définir les structures de l’ouvrage et
les sols supports,
■■Les profils en long permettant de caractériser les ouvrages linéaires gravitaires, les ouvrages de relè-
vement éventuels.
Liste indicative des ■■Une notice présentant les choix techniques et architecturaux de l’ouvrage, les cibles d’insertion dans
documents à remettre l’environnement,
par le maître d’œuvre ■■La justification des conformités règlementaires de l’ouvrage,
■■La justification des choix faits en réponse au programme et aux cibles d’optimisation du Maître de
l’ouvrage,
■■Les notes de dimensionnement permettant de justifier les caractéristiques géométriques et fonctionnelles
de l’ouvrage : diamètres, structures de chaussées, types de revêtements, puissances…
■■Le cahier des « dessins de l’ouvrage », permettant la définition plus précise de parties d’ouvrage,
la liste proposée ci-contre ■■Toute esquisse ou coupe de principe permettant de justifier l’intégration des ouvrages par rapport à
constitue dans la plupart des l’existant,
cas les documents à fournir. ■■Le cahier des charges sommaire des études complémentaires à engager pour préciser les inconnues et/
Elle devra être adaptée voire
complétée pour chaque ou aléas,
opération. ■■L’ensemble des PV de réunions avec le maître de l’ouvrage,
NB : le nombre d’exemplaires ■■Le dossier de gestion des concessionnaires, définissant les interactions de l’ouvrage avec les réseaux
doit être précisé dans le existants et projetés
CCAP. Le contenu des
documents à remettre est
■■Les éléments d’appréciation du coût d’exploitation et de maintenance en cas de recours à des solutions
à adapter en fonction du techniques innovantes ou sortant du cadre des habitudes du Maître d’ouvrage (matériaux nouveaux, …),
contenu et de l’envergure ■■Planning des travaux (selon la nature de l’opération) : il s’agira à ce stade d’indiquer le délai global et le
géographique de la mission. cas échéant de préciser les principaux jalons du planning.
L’échelle des documents
(couramment 1/500eme) et
le nombre de planches sont
Dossier des estimations, comprenant :
également à adapter au
périmètre géographique de
la mission.
■■Un métré sommaire par parties principales d’ouvrages (réseaux, revêtements,…),
■■Un plan sommaire de « mouvement des terres », définissant les cubatures liées au projet, la prove-
nance et destination finale des matériaux,
■■Une estimation décomposée suivant les types d’ouvrages, accompagnée d’une approche des coûts
d’exploitation et maintenance, si demandée par le Maître d’ouvrage.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 39
Annexe 3 (suite)
En début de mission
En fin de mission
■■Validation de l’AVP,
■■Dépôt des dossiers de demandes d’autorisation administrative, présentation au vote de l’assemblée
délibérante si nécessaire, …
40
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 3 (suite)
a) Les études de projet, fondées sur le programme arrêté et les études d’avant-projet approuvées par le
Maître d’Ouvrage, définissent la conception générale de l’ouvrage. Elles ont pour objet de :
■■Préciser la solution d’ensemble au niveau de chacun des ouvrages d’infrastructure qu’elle implique,
■■Confirmer les choix techniques, architecturaux et paysagers et préciser la nature et la qualité des
matériaux et équipements et les conditions de leur mise en œuvre,
■■Fixer, avec toute la précision nécessaire, les caractéristiques et dimensions des différents ouvrages
de la solution d’ensemble ainsi que leurs implantations topographiques, en vue de leur exécution,
■■Vérifier la compatibilité de la solution retenue avec les contraintes du programme et du site ainsi
qu’avec les différentes réglementations, notamment celles relatives à l’hygiène, à la sécurité, et le
confort des usagers,
■■Vérifier, au moyen de notes de calculs appropriées, que la stabilité et la résistance des ouvrages est
assurée dans les conditions d’exploitation auxquelles ils pourront être soumis,
■■Etablir les études hydrauliques nécessaires à la réalisation du projet (hors modélisation physique et
numérique et approche macroscopique de type schéma directeur, qui doivent être si nécessaires des
données d’entrée du programme),
Prestations définies ■■Préciser les tracés des alimentations et évacuations de tous les fluides ainsi que des réseaux sou-
par le contrat-guide terrains existants et, en fonction du mode de dévolution des travaux, coordonner les informations et
contraintes nécessaires à l’organisation spatiale des ouvrages,
■■Préciser les dispositions générales et les spécifications techniques des équipements répondant aux
besoins de l’exploitation,
■■Etablir un coût prévisionnel des travaux décomposés en éléments techniquement homogènes,
■■Permettre au maître de l’ouvrage d’arrêter le coût prévisionnel de la solution d’ensemble ou, le cas
échéant, de chaque tranche de réalisation, et d’évaluer les coûts d’exploitation et de maintenance,
■■Permettre au maître de l’ouvrage de fixer l’échéancier d’exécution et d’arrêter s’il y a lieu l’allotissement.
b) En outre, lorsque, après mise en concurrence sur la base de l’avant-projet ou sur la base des études de
projet, une variante respectant les conditions minimales stipulées dans le dossier de consultation a été
proposée par le ou les entrepreneurs et acceptée par le maître de l’ouvrage, les études de projet doivent
être complétées pour :
■■Assurer la cohérence de toutes les dispositions avec les avant-projets ainsi qu’avec les dispositions
découlant, le cas échéant, d’un permis de construire ou d’aménager modifié,
■■Etablir la synthèse des plans et spécifications émanant d’une part de l’avant-projet définitif établi par
le maître d’œuvre et d’autre part des propositions de l’entrepreneur.
Eléments de mission ■■L’établissement des spécifications techniques des marchés de travaux topographiques et de recon-
complémentaires naissance géologique et géotechnique (selon le niveau requis à chaque élément de mission, en
d’assistance à confier application des normes en vigueur),
au maître d’œuvre ■■La détermination ou l’analyse comparative des coûts d’exploitation et de maintenance, pour justifier
lorsqu’elles sont les choix architecturaux et techniques,
nécessaires à la ■■Consultation ABF et/ou DRAC (site classé),
bonne execution de la ■■Dossier d’abattage d’arbres.
mission (voir préam-
bule annexe 3)
(1) Le MOA doit préciser dans le programme si l’OPC est confié au MOE ou pas, et définir la mission précisément (voir Annexe 4)
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 41
Annexe 3 (suite)
■■Un plan général d’implantation des ouvrages, de détermination des caractéristiques géométriques de ceux-
ci, permettant précisément de visualiser les emprises de l’ouvrage ainsi que les emprises nécessaires à
sa réalisation. Ce plan contiendra l’ensemble des axes précis, et la définition de l’ensemble des profils en
travers particuliers de l’ouvrage,
■■Le cahier des profils en travers particuliers permettant de définir en tous points les structures, épaisseurs
et dimensions de l’ouvrage,
■■Un plan de synthèse définissant précisément les emprises nécessaires à l’ouvrage, publiques ou privées,
les servitudes et maîtrises foncières nécessaires, avec indication des surfaces concernées,
■■Un plan d’aménagement définissant les traitements de surface proposés, ainsi que l’altimétrie générale
précise de l’aménagement,
■■Une palette de choix et de propositions des traitements architecturaux, la définition de l’ensemble des
points relatifs à la qualité du projet,
■■Les coupes et perspectives permettant de justifier l’intégration du projet, la définition du parti architectural
et paysager,
■■Une vue en plan des réseaux, pour chaque type de réseaux secs et humides, définissant les ouvrages de
collecte et les ouvrages de transfert, le dimensionnement des réseaux, les cotes fonctionnelles de radier
et de surface des ouvrages, le positionnement précis et l’implantation des ouvrages visibles en surface
(bornes, coffrets, mâts d’éclairage,…),
■■Les profils en travers types et coupes types permettant de définir les structures de l’ouvrage et les sols
supports, en faisant référence aux études géotechniques,
■■Les profils en long permettant de caractériser les ouvrages linéaires gravitaires, les ouvrages de relèvement
éventuels, avec indication de l’ensemble des réseaux et ouvrages annexes interceptés par le projet, et de
Liste indicative des leur dimension et profondeur estimée,
documents à remettre ■■Document graphique précisant les zones disponibles pour l’installation de chantier et les possibilités de
par le maître d’œuvre branchements recensées.
■■Les études annexes utiles à « l’intelligence du dossier », permettant de fournir les renseignements
qui ont servi de base au projet. Celles-ci se limiteront dans la mesure du possible aux extraits
suffisants pour la compréhension du dossier,
■■L’ensemble des contacts et procès verbaux des réunions avec le Maître de l’ouvrage et les
concessionnaires associés.
En début de mission
En cours de mission
Documents à
remettre par le maître ■■Valider les choix définitifs architecturaux et techniques,
d’ouvrage ■■Organiser avec la Maîtrise d’œuvre les plannings des réunions du projet,
■■Valider toute fiche de modification par rapport au programme précédemment arrêté.
En fin de mission
■■Validation du PRO,
■■Etablissement des avenants associés à toute fiche de modification.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 43
Annexe 3 (suite)
L’assistance apportée au maître de l’ouvrage pour la passation du ou des contrats de travaux, sur la base
des études qu’il a approuvées, a pour objet de :
■■Préparer la consultation des entreprises de manière telle que celles-ci puissent présenter leurs offres
en toute connaissance de cause, sur la base d’un dossier constitué des pièces administratives et
techniques prévues au contrat ainsi que des pièces élaborées par la maîtrise d’œuvre correspondant
à l’étape de la conception choisie par le maître de l’ouvrage pour cette consultation. Le dossier est
différent selon que la dévolution est prévue par marchés séparés ou à des entreprises groupées ou à
l’entreprise générale,
■■Analyser les offres des entreprises et, s’il y a lieu, les variantes à ces offres, procéder à la vérification
Prestations définies
de la conformité des réponses aux documents de la consultation, analyser les méthodes ou solutions
par le contrat-guide
techniques en s’assurant qu’elles sont assorties de toutes les justifications et avis techniques,
en vérifiant qu’elles ne comportent pas d’omissions, d’erreurs ou de contradictions normalement
décelables par un homme de l’art et établir un rapport d’analyse comparative proposant les offres
susceptibles d’être retenues, conformément aux critères de jugement des offres précisées dans le
règlement de la consultation ; la partie financière de l’analyse comporte une comparaison des offres
entre elles et avec le coût prévisionnel des travaux,
■■Préparer les mises au point nécessaires pour permettre la passation du ou des contrats de travaux
par le maître de l’ouvrage.
Eléments de mission ■■Préparer la synthèse des récépissés de DT (validité 3 mois) à joindre au DCE ainsi que des résultats
complémentaires des investigations complémentaires éventuelles (obligation d’inscrire des clauses particulières et
d’assistance à confier financières pour prévenir tout dommage dans le marché de travaux si incertitude sur la position des
au maître d’œuvre réseaux et choix de ne pas faire d’investigations complémentaires).
lorsqu’elles sont
nécessaires à la
bonne execution de la
mission (voir préam-
bule annexe 3)
Annexe 3 (suite)
L’examen de la conformité au projet des études d’exécution et de synthèse faites par le ou les entrepre-
neurs ainsi que leur visa par le maître d’œuvre ont pour objet d’assurer au maître de l’ouvrage que les
documents établis par l’entrepreneur respectent les dispositions du projet établi par le maître d’œuvre.
Le cas échéant, le maître d’œuvre participe aux travaux de la cellule de synthèse.
Prestations définies NB : Cette mission est exclusive de la mission EXE : le maître de l’ouvrage doit faire un choix entre le
par le contrat-guide fait de confier une mission VISA (auquel cas l’entrepreneur devra produire les études d’exécution) ou
une mission EXE (auquel cas l’entrepreneur est tenu de se conformer aux plans fournis, valant exécution,
sans responsabilité de conception).
Dans certains cas, il pourra confier une partie des EXE à la maîtrise d’œuvre (EXE partielle). Les autres
EXE seront alors confiés aux entreprises et le maître d’œuvre aura pour mission de viser les études d’EXE
faites par les entreprises (VISA partiel).
■■S’assurer que les documents d’exécution ainsi que les ouvrages en cours de réalisation respectent
les études effectuées,
■■S’assurer que les documents à produire par le ou les entrepreneurs, en application du ou des contrats
de travaux, sont conformes aux dits contrats et ne comportent ni erreur, ni omission, ni contradiction
décelables par un homme de l’art,
■■S’assurer que l’exécution des travaux est conforme aux prescriptions du ou des contrats de travaux,
y compris, le cas échéant, en ce qui concerne l’application effective d’un schéma directeur de la
qualité, s’il en a été établi un ;
■■Délivrer tous ordres de service et établir tous procès-verbaux nécessaires à l’exécution du ou des
Prestations définies contrats de travaux ainsi que procéder aux constats contradictoires, organiser et diriger les réunions
par le contrat-guide de chantier,
■■Informer systématiquement le maître de l’ouvrage sur l’état d’avancement et de prévision des travaux
et dépenses, avec indication des évolutions notables,
■■Vérifier les attachements (métrés), les projets de décomptes mensuels ou les demandes d’avances
présentés par le ou les entrepreneurs, établir les états d’acomptes, vérifier le projet de décompte final
établi par l’entrepreneur, établir le décompte général,
■■Assurer l’animation de la réunion hebdomadaire de chantier ainsi que l’élaboration et l’envoi du
compte-rendu de réunion,
■■Donner un avis au maître de l’ouvrage sur les réserves éventuellement formulées par l’entrepreneur
en cours d’exécution des travaux et sur le décompte général, assister le maître de l’ouvrage en cas
de litige sur l’exécution ou le règlement des travaux, ainsi qu’instruire les mémoires de réclamation
de ou des entreprises.
Autres prestations Les prestations supplémentaires éventuelles les plus courantes sont :
complémentaires
éventuelles (car ■■La vérification des notes de calcul de l’entrepreneur et la vérification lorsque le maître d’œuvre n’est
détachables sans pas chargé de la direction du ou des contrats de travaux, que les documents d’exécution établis par
inconvénient de la le ou les entrepreneurs ne comportent pas d’erreur décelable par un homme de l’art,
mission de maitrise ■■La finalisation du DESC, en coordination avec les entreprises retenues – A noter que le DESC peut
d’œuvre) susceptibles également être confié à l’OPC (1),
de faire l’objet ■■La coordination ou la participation à la coordination des actions effectuées par les intervenants exté-
d’une rémunération rieurs à la maîtrise d’œuvre, lorsqu’elle est nécessaire – A noter que cette mission peut également
spécifique identifiée à être confiée à l’OPC.
l’acte d’engagement
(1) Le MOA doit préciser dans le programme si l’OPC est confié au MOE ou pas, et définir la mission précisément (voir Annexe 4)
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 47
Annexe 3 (suite)
■■Aspects financiers :
La Maîtrise d’œuvre contrôle l’état prévisionnel des dépenses établi par l’entrepreneur (Le cas échéant,
ce travail se fait en corrélation étroite avec l’entité chargée de la mission « OPC » qui, de ce fait, assure
l’établissement des calendriers d’exécution) et adresse au maître de l’ouvrage un récapitulatif des projets
de décomptes mis à jour des quantitatifs d’exécution.
■■Aspects administratifs
Annexe 3 (suite)
■■Etat des lieux (par huissier si nécessaire pour soigner tout recours des tiers pendant et après les
travaux) et bornage avant intervention,
■■Réponse aux questions et demandes de l’équipe de maîtrise d’œuvre sans donner de directives aux
entreprises,
■■Approbation des décisions intéressant l’ensemble du chantier,
■■Prise de connaissance des comptes rendus de chantier,
■■Organisation de la communication avec la maîtrise d’œuvre pour les prises de décision dépassant sa
Documents à
responsabilité,
remettre par le maître
■■Signature et transmission des OS à l’ensemble des intervenants, notamment ceux concernant une
d’ouvrage
évolution du marché concerné, afin de ne pas bloquer les opérations,
■■Application des pénalités proposées par la maîtrise d’œuvre ou par l’OPC,
■■Approbation des décomptes des intervenants et établissement des paiements,
■■Analyse des avis de la maîtrise d’œuvre sur des devis de travaux modificatifs et/ou supplémentaires
et des mémoires de réclamation des entreprises,
■■Rédaction des avenants aux marchés des entreprises et au marché de la maîtrise d’œuvre consécutifs
à l’analyse des demandes formulées.
50
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 3 (suite)
L’assistance apportée au maître de l’ouvrage lors des opérations de réception ainsi que pendant la
période de garantie de parfait achèvement a pour objet :
■■D’organiser les opérations préalables à la réception des travaux,
Prestations définies ■■D’assurer le suivi des réserves formulées lors de la réception des travaux jusqu’à leur levée complète,
par le contrat-guide ■■De procéder à l’examen des désordres signalés par le maître de l’ouvrage,
■■De constituer le dossier des ouvrages exécutés nécessaires à l’exploitation de l’ouvrage, à partir
des plans conformes à l’exécution remis par l’entrepreneur, des plans de récolement ainsi que des
notices de fonctionnement et des prescriptions de maintenance des fournisseurs d’éléments d’équi-
pements mis en œuvre.
Elèments de mission Les demandes de prestations spécifiques, comme par exemple l’assistance au Maître d’ouvrage pour la
complémentaires prise de possession anticipée des ouvrages, doivent être clairement spécifiées au programme pour être
d’assistance à confier intégrées à la mission de Maîtrise d’œuvre.
au maître d’œuvre
lorsqu’elles sont
nécessaires à la
bonne execution de la
mission (voir préam-
bule Annexe 3)
Annexe 3 (suite)
■■ Le détail des prestations à réaliser par le Maître d’œuvre, selon le contrat « guide »
version 1.3 du 18 septembre 2012, partie 3 : CCTP.
■■ La liste indicative des documents à remettre par le maître d’œuvre, selon le contrat
« guide » évoqué ci-dessus.
Annexe 4 (suite)
EP – Etudes préliminaires
Les études préliminaires, dans le cas d’une opération de construction neuve, première étape de la réponse
de la maîtrise d’œuvre aux objectifs, données, exigences et contraintes du programme, permettent au
maître de l’ouvrage d’arrêter le parti d’ensemble de l’ouvrage et ont pour objet de :
Liste indicative des ■■Dossier des plans et esquisses proposant le parti général de l’ouvrage, ses différentes composantes
documents à remettre architecturales et techniques,
par le maître d’œuvre ■■Comparatif entre les différentes solutions présentées, lien avec le programme du maître de l’ouvrage
et justificatif de la qualité des réponses au programme,
NB : le nombre d’exem- ■■Proposition des mises au point des évolutions de projet en optimisation au programme, dans le souci
plaires doit être précisé au de la qualité globale de réponse aux besoins du maître de l’ouvrage,
CCAP. Le contenu des docu-
ments à remettre est à adap-
■■Proposition des compléments d’étude à engager éventuellement pour assurer la faisabilité de
ter en fonction du contenu et l’opération.
de l’envergure géographique
de la mission.
54
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 4 (suite)
Les études de diagnostic, dans le cas d’une opération de réutilisation ou de réhabilitation, permettent
de renseigner le maître de l’ouvrage sur l’état de l’ouvrage et sur la faisabilité de l’opération et ont pour
objet de :
■■Etablir un état des lieux. Le maître de l’ouvrage a la charge de remettre au maître d’œuvre tous les
renseignements en sa possession concernant l’ouvrage, son environnement, ses performances et
son fonctionnement. Le maître d’œuvre est chargé, s’il y a lieu, d’effectuer les relevés nécessaires à
l’établissement de cet état des lieux,
Prestations définies
■■Procéder à une analyse technique sur la résistance mécanique des structures en place et sur la
par le contrat-guide
conformité des équipements techniques aux normes et règlements en vigueur,
■■Permettre d’établir un programme fonctionnel d’utilisation de l’ouvrage ainsi qu’une estimation fi-
nancière et d’en déduire la faisabilité de l’opération,
■■Proposer, éventuellement, des méthodes de réparation ou de confortement assorties de délais de
réalisation et de mise en œuvre,
■■Proposer, éventuellement, des études et opérations complémentaires d’investigation des existants.
Les données et contraintes du programme sont à fournir par le maître de l’ouvrage dans les mêmes
conditions que celles définies pour les études préliminaires.
■■Etat des lieux portant sur l’ouvrage, sa conception, l’historique d’utilisation sa performance, son
Liste indicative des environnement et contraintes extérieures (foncière, urbanisme,…), son utilisation,
documents à remettre ■■Relevés de fonctionnement ou de performance à l’appui de l’état des lieux, carnets de relevé de
par le maître d’œuvre l’ouvrage
■■Analyse technique de la conformité de l’ouvrage aux normes et règlements en vigueur, analyse
de la qualité de la réponse qu’il offre aux besoins fonctionnels du maître de l’ouvrage (capacité,
adaptabilité…), analyse de la solidité structurelle et mécanique de l’ouvrage, de son vieillissement,
NB : le nombre d’exem- ■■Programme d’évolution ou d’adaptation de l’ouvrage, dans le souci de la qualité globale de réponse
plaires doit être précisé au aux besoins du maître de l’ouvrage ainsi que de la conformité règlementaire. Programme assorti
CCAP. Le contenu des docu-
ments à remettre est à adap- d’une faisabilité technique avec étude des méthodes d’adaptation, d’une estimation budgétaire et
ter en fonction du contenu et d’une étude de phasage et calendrier d’évolution, notamment si l’ouvrage doit conserver une qualité
de l’envergure géographique de service pendant travaux,
de la mission.
■■Proposition des compléments d’étude à engager éventuellement pour confirmer ou préciser le
diagnostic ou la faisabilité de l’opération.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 55
Annexe 4 (suite)
Les études d’exécution, pour l’ensemble des lots ou certains d’entre eux lorsque le contrat le précise,
fondées sur le projet approuvé par le maître de l’ouvrage, permettent la réalisation de l’ouvrage ; elles
ont pour objet pour l’ensemble de l’ouvrage ou pour les seuls lots concernés :
Lorsque le contrat précise que les documents pour l’exécution des ouvrages sont établis, partie par la
maîtrise d’œuvre, partie par les entreprises titulaires de certains lots, le présent élément de mission
comporte la mise en cohérence par la maîtrise d’œuvre des documents fournis par les entreprises.
■■Un dossier des plans techniques et architecturaux, actualisé et complété au cours de la mission,
Liste indicative des comprenant :
documents à remettre ➡■L’ensemble des plans d’exécutions, établis suivant les lots techniques d’ouvrage, permettant de
par le maître d’œuvre définir entièrement l’ouvrage quant à ses composantes techniques et/ou architecturales,
➡■L’ensemble des plans de synthèse permettant à chaque lot technique d’apprécier la cohérence
spatiale et de bâtir son phasage d’exécution en parfaite connaissance de la globalité de l’ouvrage,
➡■L’ensemble des croquis de détails et dessins d’ouvrage permettant de compléter les plans géné-
(la liste proposée ci-contre
raux, en particulier pour les petits ouvrages définis de façon forfaitaire, et de transmettre les inten-
constitue dans la plupart des tions architecturales et paysagères du concepteur,
cas les documents à fournir. ➡■Un sommaire du dossier de plans, actualisé, et bâti lots par lots, permettant à chaque entrepre-
Elle devra être adaptée voire neur exécutant d’accéder à l’ensemble des plans qui le concerne avec une certitude de validité des
complétée pour chaque opé-
ration). documents.
NB : le nombre d’exem- ■■Un dossier des détails estimatifs et quantitatifs, et/ou des DPGF actualisés suivant l’exécution. Ces
plaires doit être précisé quantitatifs, bâtis suivant une structure cohérente avec les lots du marché, comprendra l’ensemble
au CCAP. Le contenu et des éléments de métrés ou décompositions des prix forfaitaires permettant à l’entrepreneur d’établir
l’échelle des documents à
remettre sont à adapter en
sans risque d’erreur et sans travail supplémentaire important les quantitatifs de l’ouvrage,
fonction du type de projet et ■■La fourniture en préparation de chantier et la tenue à jour d’un calendrier prévisionnel d’exécution,
de l’envergure géographique renseigné par lots et secteurs géographiques, permettant à chaque entrepreneur de situer ses
de la mission. interventions dans le planning général de l’opération,
■■Un dossier de signalisation horizontale et verticale.
56
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 4 (suite)
■■Pour l’ordonnancement et la planification, d’analyser les tâches élémentaires portant sur les études
d’exécution et les travaux, de déterminer leurs enchaînements ainsi que leur chemin critique, par
des documents graphiques et de proposer des mesures visant au respect des délais d’exécution des
travaux et une répartition appropriée des éventuelles pénalités,
■■Pour la coordination, d’harmoniser dans le temps et dans l’espace, les actions des différents inter-
venants au stade des travaux et, le cas échéant, de présider le collège interentreprises d’hygiène et
de sécurité,
■■Pour le pilotage, de mettre en application, au stade des travaux et jusqu’à la levée des réserves dans
les délais impartis dans le ou les contrats de travaux, les diverses mesures d’organisation arrêtées au
titre de l’ordonnancement et de la coordination,
Commentaire :
A tout moment, si le titulaire, dans le cadre de la mission OPC, s’aperçoit d’un retard ou d’une mauvaise
coordination, il doit en référer au Maître d’Ouvrage dans les plus brefs délais, proposer des mesures pour
y remédier et le cas échéant l’application des pénalités prévues au marché pour inciter les entreprises à
mettre en place les moyens supplémentaires adaptés pour résorber les retards.
Prestations définies
par le contrat-guide Eléments de mission complémentaires d’assistance à confier a l’OPC lorsqu’elles sont nécessaires à la
bonne éxecution de la mission (voir préambule Annexe 4) :
■■La gestion de l’impact du chantier sur la vie de quartier en terme de desserte, de gestion des nui-
sances et l’identification du besoin de communication auprès des habitants,
■■Dossier d’exploitation sous chantier (DESC) conforme à l’annexe IV de la circulaire n°96-14 du 6
février 1996
■■Coordination des entreprises concessionnaires intervenant pour la modification, le remplacement ou
le renforcement de leurs réseaux,
■■Coordination des bureaux d’études techniques ou bureau de contrôle intervenant pour les vérifica-
tions, essais et contrôles géotechniques, topographiques, de pression ou d’étanchéité nécessaires à
la réception des ouvrages de génie civil ou de réseaux,
■■Assistance à la réalisation de documents de communication et participation aux réunions d’informa-
tion organisées par le Maître d’Ouvrage à destination des usagers et de la population.
NB : Cet élément de mission peut être confié au Maître d’œuvre ou à un prestataire extérieur. Dans ce
dernier cas, le prestataire OPC aura été désigné pour intervenir dès la phase AVP, ses prescriptions étant
susceptibles d’avoir un impact sur le coût de l’opération.
Dans ce cas, le programme précisera autant que possible l’articulation et les limites de prestation entre
la mission du maître d’œuvre et celle de l’OPC.
■■Planning global de l’opération, assorti de tous les documents graphiques permettant de justifier de
Liste indicative des l’organisation et l’enchainement des travaux, ainsi que du chemin critique à respecter pour la bonne
documents à remettre livraison de l’ouvrage (Phasage et cinématique des travaux, à une fréquence adaptée),
par le maître d’œuvre ■■Liste des études d’exécution sur lesquels s’appuie le planning précité,
■■Procès-verbaux et correspondance spécifique à l’organisation et l’harmonisation des actions des
différents intervenants,
NB : le nombre d’exemplaires
doit être précisé au CCAP.
■■Procès-verbaux et comptes rendus sur journal de chantier des interventions de pilotage,
Le contenu des documents mise en place et contrôle des mesures d’organisation arrêtées au titre de la mission.
à remettre est à adapter en Commentaire : les comptes-rendus sur journal de chantier mentionneront quotidiennement les
fonction du contenu et de effectifs, les ouvrages réalisés, les rendements, le matériel utilisé, les matériaux fournis, les incidents,
l’envergure géographique de
la mission.
accidents et dysfonctionnements, les remarques ou réclamations des riverains, commerçants et
usagers, les conditions météo.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 57
Infrastructures
Tableau A : Eléments de complexité
A.1. Les éléments de complexité liés aux contraintes physiques du contexte et à l’insertion du projet dans l’environnement
■■1. Le site d’accueil
Infrastructures
Les éléments de complexité
L’examen conjoint entre le Maître d’ouvrage et l’équipe de maîtrise d’œuvre des éléments de com-
plexité pouvant influencer en qualité ou en quantité les études et les travaux d’infrastructure sera
très proche de celui qui a été proposé pour les ouvrages de bâtiment. Il sera néanmoins commenté,
ci-après, une liste de critères plus spécifiquement rencontrés dans le domaine des infrastructures.
Celle-ci peut être exhaustive. Il s’agit avant tout de promouvoir une libre discussion afin de cerner
au mieux la future mission de maîtrise d’œuvre.
S’adressant aux ouvrages neufs d’infrastructures, cette liste peut se décliner, comme pour le
bâtiment, en trois rubriques successives.
A.1. – Les éléments de complexité liés aux contraintes physiques du contexte et à l’insertion
du projet dans l’environnement
■■ 1. Le site d’accueil de l’ouvrage, s’il est par exemple de caractère accidenté, situé
en zone marécageuse ou inondable, pourra avoir une influence sur les études, la com-
plexité des ouvrages ou la conduite du chantier
■■ 5. L’environnement urbain ou naturel peut faire peser des contraintes fortes et en-
traîner un surcroit d’études notamment en matière d’insertion. Des exigences spéci-
fiques pourront être induites par la présence de zones de caractère écologique ou des
sites protégés.
■■ 3. Niveau de performances : les grandes hauteurs, les grandes portées, les structures
ou les réseaux complexes, entraîneront des études spécifiques
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 59
Annexe 5 (suite)
■■ 5. Le phasage des travaux peut nécessiter d’être pris en compte dans la phase
conception. C’est notamment le cas des études de phasage nécessaires au maintien en
service d’un ouvrage pendant les travaux (exemple : travaux sous circulation)
■■ 2. Le déroulement des études pourra donner lieu à des mises au point successives
au-delà du cours normal. Des prises de décisions diffuses ou itératives, des circuits
d’approbation complexes, ou des procédures de validation peu claires, auront des ré-
percussions sur la qualité et la quantité des prestations exigées de l’équipe de maîtrise
d’œuvre.
Dans ce dernier cas, l’adoption de variantes présentées par l’entreprise peut exiger une
reprise conséquente des études. Ces tâches, lorsqu’elles sortiront du cadre de l’article
23 du décret, devront donner lieu à une rémunération complémentaire.
■■ 8. La durée des prestations peut être inhabituellement courte ou longue. Les délais
prescrits pourront par exemple entraîner l’obligation de travailler les jours fériés ou en
dehors des horaires usuels.
60
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 5 (suite)
Infrastructures
Tableau B : Coefficient de complexité
Plages indicatives
Nature des ouvrages pour la détermination du coeffi-
cient de complexité
0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6
B.1 Le domaine des ouvrages linéaires
Routes et autoroutes
Pistes d’aérodromes
Voies ferrées
Autres infrastructures de transport mécanisé
Canaux et aménagement des cours d’eau
B.2 Le domaine des ouvrages de génie civil
Ouvrages d’art
Tunnels et ouvrages souterrains
Ouvrages de soutènement
Reprise en sous-œuvre
Réservoirs aériens et silos
Ouvrages hydrauliques et portuaires
Barrages
B.3 Ouvrages d’accompagnement à caractère industriel
Stations de pompage ou de ventilation
Stations de traitement et d’épuration
Ouvrages de contrôle, commande, régulation
B.4 Le domaine de l’aménagement urbain et réseaux
VRD primaires et secondaires
VRD tertiaires
Aménagement paysager et terrains de sport
Réseaux rigides
Réseaux souples
Annexe 5 (suite)
Infrastructures
Les plages de coefficient de complexité
De même que pour le bâtiment, il sera possible de situer l’ouvrage d’infrastructure à l’intérieur
d’une plage permettant de déterminer un coefficient de complexité qui viendra pondérer le taux
indicatif de référence. Par commodité, les ouvrages seront classés selon les quatre domaines
suivants :
Les plages de variation sont assez ouvertes. Le coefficient de complexité devra être négocié en
tenant compte :
■■ Du caractère plus ou moins modulaire et (ou) standardisé des ouvrages ou au contraire
de leur conception spécifique ;
■■ Il sera également tenu compte des difficultés liées aux fondations
Une mention particulière devra être faite pour les reprises en sous-œuvre, lesquelles nécessitent
une intervention particulièrement lourde de l’équipe de maîtrise d’œuvre.
Il s’agit essentiellement des stations de pompage et de ventilation (les usines de traitement étaient
considérées par la règlementation antérieure comme relevant du domaine de l’industrie, lequel n’a
pas été repris par la MOP). Leur intégration dans le domaine des infrastructures se traduira par un
coefficient généralement supérieur à la moyenne.
La rubrique « contrôle, commande, régulation » visera essentiellement les projets d’automatisa-
tion, d’instrumentation, de télétransmission ou de contrôle centralisé, appliqués à des ouvrages
existants ou à construire (ce sera le cas par exemple des systèmes de régulation du trafic routier,
de télésurveillance d’installations électromécaniques, ou de contrôle centralisé de systèmes de
distribution d’eau).
Le domaine des réseaux se caractérise pour le maître d’œuvre par un volume de tâches conditionné
par la densité de la desserte beaucoup plus que par la capacité des câbles ou canalisations ; par
conséquent un coefficient majorateur pourra être appliqué pour les projets comprenant un grand
nombre de petits ouvrages densément ramifiés par opposition aux ouvrages primaires tels que les
adductions ou collecteurs principaux qui se rapprochent des ouvrages linéaires.
L’encombrement du sous-sol et les contraintes topographiques seront également un facteur de
complexité important. Ce dernier jouera beaucoup pour certains réseaux (assainissement) mais
peu pour d’autres (électrification).
62
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 5 (suite)
Infrastructures
Tableau C :
Taux indicatif de référence pour une « mission témoin » en pourcentage du montant hors taxes des travaux
Taux indicatif
Montant HT des travaux en euros 2010
pour une « mission témoin » en 1994
7 830 000 8 65
Nota :
Ces valeurs du taux indicatif de référence correspondent, en 1994, à une « mission témoin » pour une opération de coefficient de
complexité moyenne de 1.
La mission comprend : les études d’avant-projet, les études de projet, l’assistance au maître d’ouvrage pour la passation du ou
des contrats de travaux, l’examen de la conformité au projet des études d’exécution et de synthèse, faites par les entreprises ainsi
que leur visa et la participation aux travaux de la cellule de synthèse, la direction de l’exécution des contrats de travaux ainsi que
l’assistance apportée au maître d’ouvrage lors des opérations de réception et pendant la période de garantie de parfait achèvement.
Les montants de travaux figurant dans cette réédition ont été convertis en euros et actualisés en 2010 proportionnellement à
l’indice TP01. Les taux ont été mis au point en 1994 et devraient être également actualisés pour tenir compte de l’augmentation
et de la complexification des missions de maîtrise d’œuvre d’une part et des gains de productivités d’autre part.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 63
Annexe 5 (suite)
Infrastructures
Tableau D :
Répartition indicative de la rémunération pour chaque élément de mission
Etudes préliminaires
A négocier selon le cas d’espèce
(ne font pas partie de la « mission témoin »)
Pourcentage indicatif
Element de mission
de rémunération de la « mission témoin »
Avant-projet 14 %
Projet 30 %
Phase conception 53 %
Visa 12 %
Phase travaux 47 %
Nota :
Pour une « mission témoin » = 100 %.
Les taux indiqués n’ont qu’une valeur d’ordre de grandeur et peuvent très sensiblement varier selon la nature et le volume des
opérations.
64
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
ETAT DE SUIVI DES PAIEMENTS MAITRISE D'ŒUVRE
TOTAUX MOE
DATE :
SIGNATURE
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 65
TITRE :
Direction Infrastructures, Travaux & Energies
ON :
Domaine Des Infrastructures
CONDUCTEUR D'OPERATION :
MAITRE D'ŒUVRE :
ENTREPRISE :
MONTANTS EN € TTC
1 2 3
MONTANT TOTAL
DES SITUATIONS
si
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 67
NOM DE L'OPERATION
Direction Infrastructures, Travaux & Energies
Domaine Des Infrastructures
0,00
2 000,00 2 500,00
3 000,00 1 000,00
5 000,00 5 000,00
0,00 1,00
0,00 1,00
0,00 1,00
0,00 1,00
0,00 1,00
0,00 1,00
0,00 1,00
Le tableau qui suit est un cadre que le maître d’ouvrage adaptera à chaque opération pour être
joint au dossier de consultation de maîtrise d’œuvre. Il précisera les spécificités de la mission,
notamment :
Ce cadre sera renseigné en temps passés estimés et coûts par l’ensemble des maîtres d’œuvres
candidats, ce qui facilitera l’analyse comparative des offres (cohérence des temps par rapport aux
missions demandées, cohérence des coûts journaliers, …) et constituera le cas échéant un premier
signe de détection des offres anormalement basses (voir 2.3.5 et Annexe 2).
Ce cadre, adapté par le Maître d’ouvrage avant consultation des maîtres d’œuvre, lui permettra
d’évaluer un budget de maîtrise d’œuvre en cohérence avec le programme.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 69
EXEMPLE DE TABLEAU DE DECOMPOSITION DU PRIX GLOBAL ET FORFAITAIRE - TEMPS PASSES PREVISIONNELS PAR CATEGORIE DE PERSONNEL
DOSSIER DE DECLARATION LOI SUR L'EAU 0,00 0,00 0,00 0,00 € 0,00 €
• …. 0,00 €
•… 0,00 €
• ….. 0,00 €
• …… 0,00 €
• 0,00 €
• 0,00 €
• 0,00 €
• 0,00 €
• 0,00 €
• 0,00 €
• 0,00 €
• 0,00 €
DOSSIER DE DECLARATION LOI SUR L'EAU 0,00 0,00 0,00 0,00 € 0,00 €
TOTAL ELEMENTS DE MISSION COMPLEMENTAIRES D'ASSISTANCE 0,00 0,00 0,00 0,00 € 0,00 €
70
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Un ordre de service est la décision du Maître d’œuvre qui précise les modalités d’exécution de tout
ou partie des prestations qui constituent l’objet du marché.
■■ Ils sont écrits ; signés par le maître d’œuvre, datés et numérotés. Le titulaire en accuse
réception datée.
■■ Lorsque le titulaire estime que les prescriptions d’un ordre de service appellent des
réserves de sa part, il doit, sous peine de forclusion, les notifier au maître d’œuvre,
dans un délai de 15 jours,
■■ Le titulaire se conforme strictement aux OS qui lui sont notifiés, que ceux-ci aient ou
non fait les besoins ou conditions d’utilisation auxquels les ouvrages font référence
pour des travaux excédant le dixième) et 46.2.1 (ordre de service tardif)
■■ Pour les prestations sous-traitées, les OS sont adressés au titulaire qui a seul qualité
pour présenter des réserves
■■ En cas de groupement, les OS sont adressés au mandataire qui a seul qualité pour
présenter des réserves
L e CCAG Travaux précise que tous les ordres de service sont signés par le maître d’œuvre.
On peut distinguer différents type d’ordres de service qui seront émis à destination des entreprises.
Certains peuvent avoir des incidences importantes sur l’exécution financière du marché.
Le CCAG « travaux » établit la liste d’un certain nombre d’ordres de service qui relèvent, sans
contestation possible, de l’autorité du Maître d’œuvre. Il s’agit, au sens strict du terme, des ordres
de service permettant la direction de l’exécution du contrat (marchés conclus entre le maître
d’ouvrage et les entreprises)
Par ces mesures, le maître d’œuvre ne modifie en aucune mesure les marchés de travaux mais se
contente de les faire exécuter au mieux par les entreprises.
D’autres ordres de service, peuvent être laissés à l’initiative du maître d’œuvre sans nécessiter une
décision préalable du Maître d’ouvrage :
Procédure : Le maître d’œuvre établit, date et signe l’ordre de service et le notifie à l’entrepreneur.
Une copie est systématiquement adressée au maître d’ouvrage.
Le CCAG « travaux » cite des ordres de service qui doivent être analysés comme la transmission
d’une décision du maître d’ouvrage par le maître d’œuvre. Dans ce cadre, le maître d’œuvre ne
peut, de son propre chef, prendre la responsabilité des « ordres » transmis aux entreprises, il ne
peut le faire qu’après que le maître d’ouvrage ait pris sa décision.
Toutefois le maître d’œuvre assume pour partie la responsabilité de la décision prise par le maître
d’ouvrage. Le maître d’œuvre pourrait voir engagée sa responsabilité sur le fondement de la
méconnaissance de son devoir de conseil.
Procédure : Conformément au CCAG « travaux » et sauf mention contraire stipulée dans le CCAP
« maîtrise d’œuvre » établi par le maître d’ouvrage, la double signature de ces ordres de service
par le maître d’œuvre et le représentant du maître d’ouvrage est OBLIGATOIRE.
Graphisme et impression : Imprimerie Toulouse Métropole - Janvier 2015