2015-03 - Chartre MOE-AIMP

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Charte maitrise

d’oeuvre
infrastructures
Jean-Luc Moudenc
Président de Toulouse Métropole
Maire de Toulouse

Patrick Veyrunes
Président de l’AIMP

Philippe Frey
Délégué Régional Syntec-Ingénierie Midi-Pyrénées

Frédéric Goderel
Président CINOV Midi-Pyrénées
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 3

Préambule: LES OBJECTIFS DE LA CHARTE

Toulouse Métropole a souhaité préciser, à l’intérieur du cadre réglementaire en vigueur et sous la


forme d’un document d’intention, les modalités pratiques des relations de la maîtrise d’ouvrage pu-
blique avec la maîtrise d’œuvre privée pour les opérations concernant les infrastructures publiques.
Réalisée en concertation avec l’Association des Ingénieurs de Midi-Pyrénées (AIMP), cette Charte
constitue un guide des bonnes pratiques qui seront appliquées dans la généralité des opérations,
la maîtrise d’ouvrage conservant la liberté de les adapter dans certains cas spécifiques.

L’objectif de ce document d’intention est multiple :


■■ constituer un guide pour l’élaboration d’un programme, préalablement au lancement
d’une consultation de Maîtrise d’œuvre
■■ rappeler sous forme synthétique les obligations de publicités, seuils et délais des pro-
cédures les plus courantes pour les marchés de Maîtrise d’œuvre en infrastructure,
ainsi que le déroulement de ces procédures
■■ donner des pistes concrètes pour aider la Maîtrise d’ouvrage dans le processus de
sélection des candidatures et des offres de Maîtrise d’œuvre
■■ rappeler les rôles et interventions de la Maîtrise d’ouvrage et de la Maîtrise d’œuvre
dans les différentes phases de l’exécution d’un marché de Maîtrise d’œuvre
■■ Plus globalement améliorer la qualité des prestations en réponse aux besoins des
Maîtres d’ouvrages, certaines pistes d’optimisation potentielle étant pré-identifiées,
par exemple :
➡■Les difficultés trop souvent rencontrées pour faire procéder aux finitions néces-
saires à l’achèvement des chantiers,
➡■Les réponses que peut apporter la Maîtrise d’œuvre en fonction des exigences
exprimées en termes de développement durable,
➡■L’anticipation des dérives financières susceptibles d’apparaître en phase travaux,
➡■Les moyens de favoriser l’incitation aux économies dans le coût global d’une
opération.
Les maîtres d’ouvrage et l’Association des Ingénieurs de Midi-Pyrénées conviennent de se réunir
sur proposition de l’un d’entre eux, pour procéder au suivi et s’il en est besoin adapter cette Charte
aux éventuels changements réglementaires à venir, ou pour en améliorer certaines dispositions le
cas échéant.

La charte est élaborée en référence aux documents suivants :


■■ Loi MOP (mise à jour du 28 janvier 2011)
■■ Contrat guide de marché public de Maîtrise d’œuvre (infrastructures), version 1.3 édition
Septembre 2012 élaboré par la MIQCP, la CICF, la FFP, le CNOA, l’UNSFA et l’UNTEC
■■ Fiches pratiques n°1 à 5 élaborées à destination des collectivités par l’AMF (Associa-
tion des Maires de France) et l’IDDRIM (Institut des Routes, des Rues et des Infras-
tructures pour la mobilité), édition Novembre 2012
■■ Guide et Recommandations sur le prix dans les Marchés Publics (Ministère de l’Eco-
nomie et des Finances – Direction des Affaires Juridiques – Mars 2013 / Version 1.1
d’avril 2013)
■■ Comment contracter la meilleure prestation d’Ingénierie (Editions Syntec – Ingénierie,
Février 2009)
■■ Charte Maîtrise d’ouvrage / Maîtrise d’œuvre des bâtiments publics, édition de Juin
2011 visée par Messieurs les Présidents du Grand Toulouse, du CROAMP et de l’AIMP
■■ Code des Marchés Publics, modifié par le décret n°2011-1000 du 25 Août 2011

La présente édition a reçu le soutien des représentations professionnelles régionales


de la Fédération CINOV et du SYNTEC - Ingénierie.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 5

SOMMAIRE

Partie 1. Les obligations des parties au marché de maîtrise d’œuvre

1.1 les obligations du maître d’ouvrage

1.2 les obligations du maître d’œuvre

Partie 2. Publicité, sélection des candidatures et jugement des offres

2.1 Délégations, seuils et délais de publicité selon les procédures

2.2 La sélection des candidatures


2.2.1 Cas n°1 : Procédure ne limitant pas le nombre de candidats
2.2.2 Cas n°2 : Procédure limitant le nombre de candidats

2.3 Le jugement des offres


2.3.1 Critères de jugement des offres
2.3.2 Pièces à demander aux candidats
2.3.3 Pistes proposées pour conduire l’analyse des offres
2.3.4 Systèmes de notation proposés
2.3.5 Traitement des offres anormalement basses

Partie 3. Les procédures

3.1 La procédure adaptée (Article 28 ou 146 du CMP)

3.2 Les procédures formalisées


3.2.1 Le concours
3.2.2 L’appel d’offres ouvert (Articles57-58-59 ou 160-161 du CMP)
3.2.3 L’appel d’offres restreint
3.2.4 La procédure négociée (Article 35 ou 168 du CMP)

Partie 4. L’execution du marché de maitrise d’œuvre

4.1 La mission témoin

4.2 Les éléments de mission hors « mission témoin »

4.3 Les éléments de mission complémentaire d’assistance


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CHARTE MAITRISE D’OEUVRE

SOMMAIRE (suite)

Annexes :

Annexe 1
La démarche de programmation / questionnaire guide

Annexe 2
Calcul des coûts journaliers par catégories de personnel

Annexe 3
Détail des prestations contenues dans les missions témoins

Annexe 4
Detail des prestations contenues dans les missions complémentaires

Annexe 5
Eléments et plages de complexités définis par la loi MOP et taux
indicatifs de la mission témoin

Annexe 6
Exemples de tableaux de suivi et de prévision des coûts de travaux
et de maitrise d’œuvre

Annexe 7
Exemple de cadre de décomposition des temps passés et des coûts

Annexe 8
Les ordres de service dans les marchés publics de travaux
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 7

Partie 1 : LES OBLIGATIONS DES PARTIES AU MARCHE


DE MAITRISE D’oeUVRE

1.1 Les obligations du maître d’ouvrage

Le maître d’ouvrage est la personne morale pour laquelle l’ouvrage est construit.

L’article 2 de la loi n° 85-704 relative à la maîtrise d’ouvrage publique et à ses rapports avec la
maîtrise d’œuvre privée (dite loi MOP) définit les prérogatives et les obligations de la maîtrise
d’ouvrage.

Après s’être assuré de la faisabilité et de l’opportunité de l’opération envisagée, le maître d’ouvrage :

■■ en détermine la localisation ;
■■ en établit le programme ;
■■ en évalue le montant de l’enveloppe financière prévisionnelle, en s’appuyant sur une
approche budgétaire de l’ensemble des dépenses, plus particulièrement sur le budget
alloué pour la Maîtrise d’œuvre, paramètre essentiel représentatif du niveau de presta-
tion attendu par le Maître d’ouvrage ;
■■ en assure le financement ;
■■ envisage le mode de dévolution des marchés de travaux pour encadrer la mission de
Maîtrise d’œuvre ;
■■ définit la mission de maîtrise d’œuvre, y compris les missions complémentaires ;
■■ désigne un interlocuteur unique pour faire la synthèse des avis, demandes et besoins
du maître d’ouvrage, et être l’interlocuteur privilégié de la maîtrise d’œuvre ;
■■ définit les obligations du Maître d’œuvre en matière d’insertion professionnelle des
publics éloignés de l’emploi ;
■■ précise les prescriptions particulières éventuellement applicables.

Le programme est une pièce contractuelle entre le maître d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre. Il est
le document de référence qui permet de définir la mission du maître d’œuvre ; il est l’expression
de la commande d’ingénierie.

Le contrat guide propose une liste de 20 questions que l’on doit se poser pour définir le besoin,
établir un programme, rédiger un contrat efficace et retenir in fine un maître d’œuvre compétent.

Cette liste ne prétend pas être exhaustive, mais balaie cependant les thèmes les plus récurrents et
communs qui doivent nourrir la réflexion d’un maître de l’ouvrage, préalablement à la consultation
des maîtres d’œuvre.
Elle a servi de trame à la rédaction du « questionnaire guide », dont nous nous sommes inspirés
pour l’élaboration de la présente.

L’ensemble de ces questions devrait avoir reçu une réponse satisfaisante avant d’engager la consulta-
tion de la maîtrise d’œuvre, et avoir conduit préalablement à celle-ci à la rédaction du programme de
l’opération, qui doit préciser :

1. Le besoin identifié du maître d’ouvrage


2. Le but de l’opération
3. Le périmètre de l’opération
4. Le cadre général de l’opération
5. Les personnes à associer à l’opération
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CHARTE MAITRISE D’OEUVRE

6. Les utilisateurs et exploitants de l’opération


7. L’évaluation du montant prévisionnel des travaux
8. Les hypothèses de dimensionnement (données d’entrées exprimées selon
la nature du projet)
9. Les cibles de développement durable recherchées par le MOA
10. Le calendrier prévisionnel
11. Les contraintes financières et échéances liées aux subventions et budgets
12. Coactivité dans le périmètre de l’opération ou à proximité immédiate,
exigences éventuelles de coordination (interventions concessionnaires,
chantiers privés, plusieurs entreprises dans le cas d’allotissement, …)
13. Les compétences et spécificités souhaitées ou imposées par le MOA
14. L’organisation souhaitée par le MOA
15. La structure du MOA

L’annexe 1 illustre et développe les 15 points ci-dessus, pour guider la Maîtrise d’ouvrage lors de
l’élaboration de son programme.

Cas particuliers des accords-cadres et marchés à bons de commande

Ce type de marché ne permettant pas, au stade de la consultation, de quantifier et d’identifier les pres-
tations attendues aussi précisément que pour un appel d’offre spécifique, il est recommandé :

■■ d’établir un programme-cadre aussi précis que possible ;


■■ d’essayer de cerner les besoins de la manière la plus réaliste possible : à minima
indiquer au cahier des charges de la consultation de maîtrise d’œuvre les montants
réalisés au cours des années précédentes, le cas échéant en rappelant les particularités
contextuelles ;
■■ d’introduire des éléments de prise en compte de la complexité des opérations dans les
cahiers des charges :
➡■ pour les marchés à bons de commande :
- soit une grille classifiant les différentes opérations selon un
niveau ou coefficient de complexité prédéfini par le MOA.
- soit une définition des critères objectifs de détermination des
coefficients de complexité prédéfinis par le MOA.
➡■ pour les accords-cadres, le programme et les spécifications des missions
étant définis dans le cadre des consultations pour attribution des marchés
subséquents, il est admis que les coefficients de complexité puissent être
négociés dans le cadre de celles-ci.

1.2 Les obligations du maître d’œuvre

Le maître d’œuvre est une personne, ou un groupement de personnes, de droit privé.

Il a pour mission d’apporter une réponse technique et économique au programme, le cas échéant
urbaine et paysagère selon les objectifs recherchés. Le maître d’œuvre doit au travers de son projet
respecter le programme de l’opération. Ce projet doit s’inscrire dans le montant de l’enveloppe
financière prévisionnelle arrêtée par le maître d’ouvrage.

Le Maître d’œuvre, à chaque stade de sa mission, alerte le Maître d’ouvrage sur les éventuelles
évolutions financières dues à des modifications de prestations, ou à des évolutions de programme.

Le maître d’œuvre s’emploie, dans le cadre de son obligation de moyens, à mettre en œuvre les
solutions adéquates pour obtenir les performances techniques attendues. Il s’attache à limiter
l’impact environnemental du projet, à privilégier une approche en coût global et des solutions
garantissant la sureté, la sécurité et le confort des usagers.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 9

La bonne exécution des prestations de maîtrise d’œuvre dépendant essentiellement des personnes
nommément désignées pour réaliser le projet, il est souhaitable que la composition des équipes
reste stable tout au long du marché. Le Maître d’œuvre s’engage donc à mettre en œuvre tout au
long de l’opération les moyens humains proposés dans le cadre de son offre, notamment sur la
disponibilité du Chef de Projet.

Le maître d’ouvrage souhaite que le recours à la sous-traitance soit parfaitement transparent. En


effet, il convient de rappeler que la déclaration d’un sous-traitant au maître d’ouvrage est obli-
gatoire. Il est convenu que le maître d’œuvre qui a l’intention de sous-traiter doit en informer le
maître d’ouvrage dans les meilleurs délais.

En cours d’exécution des travaux, le Maître d’œuvre veille au bon déroulement du chantier et
notamment au respect des règles de sécurité (en lien avec le coordonnateur SPS, dès la phase de
conception), et des prescriptions relatives à la lutte contre le travail dissimulé.

Le Maître d’œuvre est force de proposition pour que le chantier soit entièrement achevé dans des
délais raisonnables.

Il assiste le Maître d’ouvrage pendant la période de parfait achèvement, notamment en cas de


désordre signalé par ce dernier.
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CHARTE MAITRISE D’OEUVRE

Partie 2 : PUBLICITE, SELECTION DES CANDIDATURES ET


JUGEMENT DES OFFRES

2.1 Délégations, seuils et délais de publicité selon les procédures

Les informations sur les seuils d’obligations de publicité, les seuils des procédures formalisées et
les délais correspondantes sont disponibles sur le site de la Direction des Affaires Juridiques du
Ministère des Finances : http://www.economie.gouv.fr/daj/.

2.2 La sélection des candidatures

La sélection des candidatures sera effectuée dans le respect des principes fondamentaux du
Code des marchés publics et/ou de l’ordonnance du 6 Juin 2005, selon les critères suivants :
compétences, références, moyens.

Le règlement de la consultation précisera le dossier à produire à l’appui des candidatures (en sus
des justifications administratives classiques), en cohérence avec l’importance, la complexité,
et les spécificités de l’opération (les principaux éléments de programme doivent être communi-
qués dès le stade de la candidature).

2.2.1 Cas n°1 : Procédure ne limitant pas le nombre de candidats

En application de l’article 45 du Code des Marchés Publics, le MOA pourra demander les renseignements
ou documents ci-après :

Pour l’examen des compétences :

■■ Indication des titres d’études et professionnels de l’opérateur économique et/ou des


cadres de l’entreprise, et notamment des responsables de prestation de services ou de
conduite des travaux de même nature que celle du marché.
■■ Certificats de qualifications professionnelles. Le MOA, dans ce cas, précise que la
preuve de la capacité du candidat peut être apportée par tout moyen, notamment par
des certificats d’identité professionnelle ou des références de travaux attestant de la
compétence de l’opérateur économique à réaliser la prestation pour laquelle il se porte
candidat.
■■ Selon la nature de l’opération et de la mission confiée au Maître d’œuvre, il pourra
être demandé au candidat de justifier de sa capacité juridique, en vertu de la loi n°
71-1130 du 31 décembre 1971, modifiée par les lois du 31 décembre 1990 et du 7
avril 1997, précisées par les arrêtés du 19 décembre 2000 et du 1er décembre 2003.

Pour l’examen des références :

■■ Présentation d’une liste des principaux services effectués au cours des trois dernières
années, indiquant le montant, la date et le destinataire public ou privé. Les prestations
de services sont prouvées par des attestations du destinataire ou, à défaut, par une
déclaration de l’opérateur économique.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 11

Pour l’examen des moyens :

■■ Déclaration concernant le chiffre d’affaires global et le chiffre d’affaires concernant


les services objet du marché, réalisés au cours des trois derniers exercices disponibles,
■■ Déclaration appropriée de banques ou preuve d’une assurance pour les risques profes-
sionnels,
■■ Bilans ou extraits de bilans, concernant les trois dernières années, des opérateurs
économiques pour lesquels l’établissement des bilans est obligatoire en vertu de la loi,
■■ Déclaration indiquant les effectifs moyens annuels du candidat et l’importance du
personnel d’encadrement pour chacune des trois dernières années,
■■ Description de l’équipement technique.

Tous les candidats présentant des compétences, références et moyens en adéquation avec
l’opération sont admissibles.

2.2.2 Cas n°2 : Procédure limitant le nombre de candidats

Le contrat guide de marché public de maîtrise d’œuvre infrastructures, élaboré sous l’égide de la Mis-
sion Interministérielle pour la qualité des Constructions Publiques, publié pour la première fois au Moni-
teur du 23 septembre 2011, recommande de limiter le nombre de candidat admis à remettre une offre :

« Étant considéré que fixer un nombre maximal de candidats à un niveau raisonnable entraîne des
effets vertueux sur les offres des prestataires : elles s’y investissent davantage et le font d’autant
plus qu’elles estiment sérieuses leurs chances de succès. »

Dans cet esprit et dans le respect du code des marchés publics, le nombre de candidat ne sera
cependant pas inférieur à 5 (sauf insuffisance du nombre de candidats satisfaisant aux critères
de sélection).

Le principe de limiter le nombre de candidats conduit à établir une sélection sur la base d’une
appréciation en cohérence avec les critères définis au paragraphe 2.2.

Pour mieux différencier les candidatures, en faciliter l’analyse et le classement, le MOA pourra définir
un cadre à renseigner par les candidats pour justifier de leurs compétences, références et moyens.

Il pourra par exemple être demandé aux candidats, dans le Règlement de la Consultation :

Pour l’examen des compétences :

■■ Indication des titres d’études et professionnels de l’opérateur économique et/ou des


cadres de l’entreprise, et notamment des responsables de prestation de services ou de
conduite des travaux de même nature que celle du marché.
■■ Certificats de qualifications professionnelles. Le MOA, dans ce cas, précise que la
preuve de la capacité du candidat peut être apportée par tout moyen, notamment par
des certificats d’identité professionnelle ou des références de travaux attestant de la
compétence de l’opérateur économique à réaliser la prestation pour laquelle il se porte
candidat.
■■ Selon la nature de l’opération et de la mission confiée au Maître d’œuvre, il pourra
être demandé au candidat de justifier de sa capacité juridique, en vertu de la loi n°
71-1130 du 31 décembre 1971, modifiée par les lois du 31 décembre 1990 et du 7
avril 1997, précisées par les arrêtés du 19 décembre 2000 et du 1er décembre 2003.
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CHARTE MAITRISE D’OEUVRE

Pour l’examen des références :

■■ Les références les plus significatives et les plus récentes de maîtrise d’œuvre d’infras-
tructure (5 références maximum), pour des opérations d’importance ou de complexité
équivalente, en détaillant pour chacune d’elles le nom du maître d’ouvrage, l’impor-
tance et la complexité de l’opération, l’année de sa réalisation, la mission effectuée.

Chacune de ces références sera présentée sous forme d’une page de format A4 ou A3 maximum.
Pour les références présentées, le candidat mettra autant que possible en évidence la participa-
tion de ses personnels pour réaliser les missions concernées.

Pour l’examen des moyens :

■■ Déclaration concernant le chiffre d’affaires global et le chiffre d’affaires concernant


les services objet du marché, réalisés au cours des trois derniers exercices disponibles,
■■ Déclaration appropriée de banques ou preuve d’une assurance pour les risques profes-
sionnels,
■■ Bilans ou extraits de bilans, concernant les trois dernières années, des opérateurs
économiques pour lesquels l’établissement des bilans est obligatoire en vertu de la loi,
■■ Déclaration indiquant les effectifs moyens annuels du candidat et l’importance du
personnel d’encadrement pour chacune des trois dernières années,
■■ Description de l’équipement technique.

Pour classer les candidatures, le MOA formulera une appréciation qualitative des dossiers en
examinant les compétences, références et moyens les plus adaptés à l’opération.

Il ne s’agira donc pas nécessairement d’établir un classement des candidats présentant le plus
grand nombre de références, ou les chiffres d’affaires et moyens les plus importants.

2.3 Le jugement des offres

2.3.1 Critères de jugement des offres

Le jugement des offres sera effectué dans le respect des principes fondamentaux du Code des marchés
publics selon un ensemble de critères (et éventuellement sous-critères) déterminés par le Maître d’ou-
vrage en fonction des enjeux du projet. La bonne gestion des deniers publics suppose que l’acheteur ana-
lyse le rapport qualité/prix des prestations. Il est proposé la trame ci-dessous (à adapter au cas par cas) :

Critère 1 : Organisation et moyens :


■■ Moyens humains affectés à la mission
■■ Organisation de l’équipe de la Maîtrise d’œuvre en phases études et travaux
■■ Moyens matériels et logiciels affectés à la mission
Critère 2 : Réponses aux besoins
■■ Perception de l’opération au travers de la reformulation des objectifs du
programme
■■ Relation avec le maître de l’ouvrage en phases études et travaux
Celle-ci pourra être estimée au travers des échanges menés lors de la phase de
négociation s’il y en a une
■■ Méthodologie de travail pour mener à bien la mission en réponse aux contraintes
et échéances du programme
Critère 3 : Prix
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 13

Le Règlement de la Consultation précise la pondération des critères et le cas échéant des sous-
critères retenus par le Maître d’ouvrage. Il est rappelé que la pondération doit être en relation
avec la complexité de l’opération, la précision du cahier des charges, les attentes du Maître
d’ouvrage.

2.3.2 Pièces à demander aux candidats

Le Règlement de la Consultation précisera les pièces spécifiques à produire par les candidats à l’appui
de leur offre, en cohérence avec les critères de jugement retenus par le Maître d’ouvrage, notamment :

■■ Une note précisant l’organisation et les moyens spécifiques proposés pour la mission,
ainsi que les dispositions adoptées pour répondre aux besoins du Maître d’ouvrage.
Ce dernier a toute latitude de préciser le cadre du rendu (contenu, forme, nombre de
pages maximum éventuel, …), ou bien de laisser une plus grande liberté d’expression
aux candidats pour mieux différencier les offres.
■■ Une décomposition justificative du prix de la prestation en détaillant les coûts unitaires
journaliers et temps affectés par tâche et par intervenant (cf. cadre-type en Annexe 7)

Si un coefficient de complexité est demandé (cf. Annexe 5), le maître d’œuvre justifiera sa
proposition dans une note appropriée.

Le Règlement de la Consultation peut également préciser que :

■■ Le Maître d’ouvrage examinera, dans le cadre de l’analyse des offres, la cohérence


entre la méthodologie, les temps passés, les coûts journaliers et moyens mis en œuvre.
■■ Une offre jugée incohérente, le cas échéant après demande de précisions, pourra être
écartée.
■■ Le Maître d’œuvre doit s’engager contractuellement sur les moyens proposés, notam-
ment la qualité du Chef de Projet, sous peine des sanctions prévues au CCAP (*).

(*) Outre le non-respect des engagements qui ont permis de procéder à l’attribution du Marché,
le remplacement du Chef de Projet en cours d’opération peut avoir des incidences techniques
et financières importantes pour le Maître d’ouvrage, notamment dans le cas de projet longs ou
complexes. En pratique, le Maître d’ouvrage, en connaissance de l’historique de l’opération, sera
contraint de mobiliser des moyens importants pour suppléer aux carences du nouveau Chef de
Projet pendant un certain temps.

Il sera donc légitime de prévoir au CCAP une clause précisant :

■■ Les pénalités susceptibles d’être appliquées en cas d’affectation du Chef de Projet par
le titulaire à une autre opération ;
■■ La nécessité d’agrément par le Maître d’ouvrage du nouveau Chef de Projet proposé en
remplacement ;
■■ La faculté du Maître d’ouvrage de résilier le marché si le titulaire n’était pas en mesure de
proposer un Chef de Projet de qualité équivalente ou suffisante pour terminer l’opération.

2.3.3 Pistes proposées pour conduire l’analyse des offres

Le tableau ci-après, propose d’une part une liste de critères et sous-critères (à adapter par le
MOA), d’autre part une liste de questions à se poser pour chacun d’entre eux afin de conduire
l’analyse.
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CHARTE MAITRISE D’OEUVRE

Critères de jugement des offres Pistes pour conduire l’analyse des offres
1. Organisation et moyens : Le maître de l’ouvrage apprécie la qualité des points suivants :
■■Moyens humains affectés à la ■■Moyens humains affectés à la mission
mission ➡■Quelle offre présente les compétences les plus complètes et les
plus adaptées ? Le maître d’ouvrage pourra lister les compétences
qu’il estime nécessaires et pertinentes.
Identifier dans les CV les références en adéquation avec des opérations
similaires.
L’expérience des intervenants proposés est-elle pertinente (compé-
tences inattendues proposant effectivement un plus pour l’opération) ?
➡■La dimension de l’équipe est-elle cohérente avec l’importance de
l’opération, et les délais impartis ?
Essayer d’identifier le nombre d’intervenants réellement nécessaire à
l’exécution de la mission.
➡■Y-a-t-il cohérence entre la qualité des intervenants et les coûts
proposés ?
■■Organisation de l’équipe de ■■Organisation de l’équipe de maîtrise d’œuvre en phases études et
maîtrise d’œuvre en phases travaux
études et travaux ➡■L’organisation proposée est-elle claire, pertinente et fonctionnelle ?
Examinée au travers de l’organigramme, de l’articulation proposée entre
les différents intervenants.
■■Moyens matériels et logiciels ■■Moyens matériels et logiciels affectés à la mission
affectés à la mission ➡■Quelle offre présente les moyens les plus complets et les plus
adaptés en phase études et travaux ? Le maître d’ouvrage pourra
lister les moyens qu’il estime nécessaires et pertinents.
Essayer d’identifier, parmi les moyens proposés, les moyens véritable-
ment nécessaires pour les différentes phases de la mission, et de ne pas
prendre en compte ce qui ne semble pas en rapport avec l’opération.
2. Réponses aux besoins : Le maître de l’ouvrage juge la pertinence des propositions faites en ré-
ponse au programme de l’opération, ses objectifs et ses contraintes, en
appréciant la qualité des points suivants :
■■Perception de l’opération au ■■Perception de l’opération au travers de la reformulation des objectifs
travers de la reformulation du programme
des objectifs du programme Veiller à ce que ce chapitre ne soit pas simplement une copie du
cahier des charges, mais bien un travail de synthèse des enjeux
■■Relation avec le maître de démontrant que le candidat les a bien compris et s’est approprié
l’ouvrage en phases études le projet
et travaux. ■■Relation avec le maître de l’ouvrage en phases études et travaux.
■■Celle-ci pourra être estimée Qui sera (ont) l’(les) interlocuteurs(s) privilégié(s) du maître d’ouvrage en
au travers des échanges me- phases études ? En phases travaux ? Fréquences des réunions ? Supports
nés lors de la phase de négo- de communication ? Approche qualitative des relations proposées par le
ciation s’il y en a une candidat ?
Celle-ci pourra être complétée au travers des échanges menés lors de
la phase de négociation s’il y en a une.
■■Méthodologie de travail pour ■■Méthode de travail pour mener à bien la mission en réponse aux
mener à bien la mission en contraintes et échéances du programme
réponse aux contraintes et Méthodologie adaptée au projet déclinée pour les différents élé-
échéances du programme ments de mission.
L’évaluation des temps passés est-elle cohérente avec la méthodo-
logie proposée ?
3. Prix ■■Notation des offres au moyen d’une formule mathématique adaptée
(cf. 2.3.4)
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 15

2.3.4 Systèmes de notation proposés

Le principe de transparence impose à l’acheteur d’adopter une méthode de notation compréhen-


sible et adaptée au marché. La méthode n’a pas à être communiquée dans l’avis ou le Règlement
de Consultation, ni lors d’une procédure formalisée (1), ni lors d’une procédure adaptée (2).
Il convient dans un premier temps d’éliminer les offres inappropriées, irrégulières ou inacceptables
(cf. Articles 35 et 53 du CMP).

Les offres conformes sont notées critère par critère selon la méthode retenue par le Maître d’ou-
vrage, en veillant à l’appréciation au regard des besoins réels : un dépassement des exigences du
cahier des charges ne doit pas systématiquement conduire à l’attribution de la meilleure note pour
un critère donné (par exemple : prestation supplémentaire non indispensable, qui n’améliore pas
la réponse aux besoins).

Il est précisé que le Maître d’ouvrage peut prévoir une note éliminatoire, sur un ou plusieurs cri-
tères ou sous-critères, sous réserve qu’elle porte sur un élément important de la prestation (une
note éliminatoire sur un point mineur ne doit pas conduire, à elle seule, à l’élimination définitive
d’une offre). En tout état de cause, la note éliminatoire et les conditions de son application doivent
figurer dans les documents de la consultation.
(1) CE, 21 mai 2010, commune d’Ajaccio
(2) CE, 31 mars 2010, collectivité territoriale de Corse, n°334279

Notation des critères et sous-critères autres que le prix

La notation doit être accompagnée d’un commentaire justifiant la note, ces éléments étant com-
municables.

Chaque critère et sous-critère pourra être noté selon un barème correspondant à une appréciation
qualitative.

Notation du prix

Les offres de prix doivent être comparées entre elles et non par rapport à l’estimation de prix effec-
tuée par l’acheteur.

Les offres jugées anormalement basses, sous réserve d’avoir respecté la procédure de demande de
justifications prévue pour celles-ci (cf. 2.3.5), doivent être préalablement rejetées, pour préserver
la loyauté de la concurrence et ne pas risquer de mettre en péril la bonne exécution du marché
(une offre anormalement basse étant susceptible de l’emporter malgré une offre technique faible).
La note maximale est attribuée à la meilleure offre financière.

Il ne peut y avoir de note négative ou de note supérieure à la note maximum.

Cas particuliers

■■ Dans le cas d’un marché à bons de commande ou d’un accord cadre, il pourra être uti-
lisé un devis type ou une ou deux simulations, communiqués ou pas dans le dossier de
consultation. La règle de comparaison des prix doit dans tous les cas être affichée dans
les documents de mise en concurrence. Comme indiqué en 1.1, la communication aux
candidats (dans le cadre du DCE, à titre indicatif) de la liste des Opérations et mon-
tants réalisés les années précédentes peut constituer pour eux une aide à l’élaboration
de leur offre financière.
■■ Pour comparer les offres de prix dans un marché à tranches, la règle de base est de
faire porter l’analyse sur l’ensemble des tranches, fermes et conditionnelles. Lorsque
l’acheteur public peut déterminer la probabilité qu’ont les tranches de se réaliser, il
peut introduire dans sa notation la probabilité d’occurrence de la manière suivante :
16
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE

1. Déterminer les probabilités de réalisation des tranches,


2. Noter critère par critère les offres sur les différentes tranches,
3. Utiliser les probabilités de réalisation obtenue en 1 pour obtenir, critère
par critère, une note « probable »,
4. Utiliser les pondérations sur ces notes « probables » pour obtenir une
note globale.

Il est dans ce cas recommandé aux acheteurs d’indiquer, dans le Règlement


de Consultation (RC), les probabilités de réalisation pressenties (et signaler
si elles sont prises en compte dans la notation), les candidats pourront ainsi
élaborer leurs prix en fonction d’une probabilité quantifiée et non d’une simple
possibilité.

Note globale

La note globale de chaque candidat est formée par la somme des notes pondérées qu’il a obtenu
pour chaque critère (cf. exemple en Annexe 8).

2.3.5 Traitement des offres anormalement basses

Au sens de la Circulaire du 14 Février 2012 relative au guide de bonnes pratiques en matière


de marchés publics, « une offre peut être qualifiée d’anormalement basse si son prix ne corres-
pond pas à une réalité économique ». Une offre anormalement basse est à rejeter car elle est de
nature à compromettre la bonne exécution du marché et nuit à la compétition loyale entre les
candidats.

Indicateurs pour détecter une offre paraissant anormalement basse :

1. Incohérence du prix de l’offre par rapport aux estimations du Maître


d’ouvrage
2. Incohérence du prix de l’offre par rapport aux autres offres reçues
3. Incohérence avec les taux horaires ou journaliers habituellement appli-
qués sur des marchés similaires conclus par d’autres maîtres d’ouvrages
4. Incohérence par rapport au temps de travail envisagé et à la composition
de l’équipe de travail dédiée
5. Incohérence du prix de l’offre et des moyens mis en œuvre par rapport aux
prescriptions du marché (Programme)
6. Incohérence au vu des obligations sociales qui s’imposent aux soumis-
sionnaires

Pour faciliter cet examen, le Maître d’ouvrage peut joindre au cahier des charges un cadre de dé-
composition des temps passés et coûts, à renseigner par les candidats (voir exemple en Annexe 7).
Ce tableau peut utilement servir de cadre au Maître d’ouvrage pour établir sa propre estimation du
coût de la mission.

Pour apprécier la cohérence du prix de l’offre par rapport aux autres offres reçues, il peut être éta-
bli une formule d’identification des offres potentiellement anormalement basses, calculée à partir
des prix de l’ensemble des offres.

La méthode suivante (dite de la « double moyenne ») est couramment utilisée, si un nombre


suffisant d’offres est disponible, cinq par exemple :

Etape 1 Calcul de la moyenne des offres acceptables (M1), sans tenir compte
de l’offre la moins élevée et la plus élevée
Etape 2 Elimination des offres d’un montant supérieur à 1,2 * M1 (20 % au-
dessus de M1)
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 17

Etape 3 Calcul de la moyenne des offres non éliminées (M2)


Etape 4 Les offres dont le montant est inférieur à 0,85 * M2 (15 % au-des-
sous de M2) sont identifiées comme potentiellement anormalement
basses

Nota : Le droit communautaire ne s’oppose pas en principe à ce qu’un critère mathématique soit
utilisé aux fins de déterminer quelles offres apparaissent anormalement basses, pour autant que
l’exigence d’une vérification contradictoire des offres soit respectée (CJCE 27 novembre 2001,
Impresa Lombardini, fichiers AMF SpA, C-285/99 et C-286/99).

Comment traiter une offre suspectée d’être anormalement basse :

« Si une offre parait anormalement basse, le pouvoir adjudicateur peut la rejeter par décision
motivée après avoir demandé par écrit les précisions qu’il juge utiles et vérifié les justifications
fournies  » (article 55 et 142 du Code des marchés publics).

Autrement dit, le pouvoir adjudicateur doit :

■■ demander des explications écrites au candidat et en analyser la pertinence,


■■ décider de l’admission ou de rejet de l’offre en cause.

Pour cela, l’article 55 du code des marchés publics liste cinq exemples de justifications fournies par le
candidat qui peuvent être prises en considération par le pouvoir adjudicateur :

■■ les modes de fabrication des produits, les modalités de la prestation des services, les
procédés de construction,
■■ les conditions exceptionnellement favorables dont dispose le candidat pour exécuter
les travaux, pour fournir les produits ou pour réaliser les prestations de services,
■■ l’originalité de l’offre,
■■ les dispositions relatives aux conditions de travail en vigueur là où la prestation est
réalisée,
■■ l’obtention éventuelle d’une aide d’Etat par le candidat.

A la suite de l’analyse des réponses du ou des candidats, le pouvoir adjudicateur est tenu de rejeter
une offre lorsque les explications qu’il a demandées et qui lui ont été fournies ne permettent
pas d’établir le caractère économiquement viable de cette offre, sous peine de méconnaître les
principes de la commande publique rappelés à l’article 1er du code des marchés publics (TA Lyon,
ord. 24 février 2010, Société Isobase, n°1000573, et TA Lille 25/11/2011, Sté Nouvelle SAEE,
n°0800408).

Nota : Si le candidat s’abstient de répondre à la demande d’explication, le pouvoir adjudicateur est


admis à exclure l’offre du candidat (CAA Bordeaux, 17/11/2009, SICTOM Nord, n°08BX01571).

Sources principales :
IDRRIM & AMF – Novembre 2012
Direction des affaires juridiques – Avril 2012
18
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 19

Partie 3 : LES PROCEDURES

3.1 La procédure adaptée (Article 28 ou 146 du CMP)

La procédure adaptée pourra être :

■■ de type restreinte : procédure à deux tours, avec sélection préalable d’un nombre limité
de candidats. Il est recommandé de retenir 5 candidats au moins, sauf insuffisance du
nombre de candidats satisfaisants aux critères de sélection

■■ de type ouverte : procédure à un seul tour, tous les candidats remettent un dossier de
candidature et une offre.

Le dossier de consultation devra comprendre :

■■ Un règlement de la consultation, qui spécifiera notamment qu’une négociation pourra


être engagée, et le nombre de candidats admis à négocier :
➡■ Si la procédure est restreinte, la négociation sera engagée avec l’ensemble
des candidats ayant remis une offre,
➡■Si la procédure est de type ouvert (admission à négocier d’une sélection de
candidats ayant produit une offre), le nombre de candidats admis à négocier
pourra être compris entre 3 et 5, sauf insuffisance d’un nombre d’offres satis-
faisantes.

■■ Le programme de l’opération et ses annexes éventuelles (études antérieures,…)

■■ Un projet de marché (AE + CCAP + CCTP, ou CCP unique)

Dans le cas où la procédure limite le nombre de candidats admis à remettre une offre (procédure
à 2 tours de type restreinte), le pouvoir adjudicateur ou l’entité adjudicatrice effectue une analyse
des candidatures présentées suivant les modalités de l’article 2.2. A l’issue de cette analyse
le pouvoir adjudicateur élabore la liste du ou des candidat(s) admis à présenter une offre. Les
candidats non retenus sont informés du rejet de leur candidature.
Le maître de l’ouvrage invite les candidats sélectionnés à remettre une proposition sur la base du
cahier des charges et analyse les offres présentées suivant les modalités de l’article 2.3.

Si la procédure est de type ouverte, le pouvoir adjudicateur ou l’entité adjudicatrice effectue une
analyse des candidatures et des offres présentées suivant les modalités des articles 2.2 et 2.3.

La négociation

La négociation s’engage sur la base de la première analyse des propositions remises par les entre-
prises, pour aboutir à l’offre définitive.

La négociation doit porter sur l’ensemble des critères de jugement de l’offre et ne saurait se
résumer à une discussion sur le prix.

La négociation portera en particulier sur le contenu de la mission de maîtrise d’œuvre, ses


conditions d’exécution et les honoraires correspondants.

Le jugement des offres définitives

Voir chapitre 2.3.


20
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE

3.2 Les procédures formalisées

3.2.1 Le concours

Cette procédure restreinte (étape de présélection des candidatures sur compétences, références
et moyens) doit être mise en œuvre lorsque le choix de la maîtrise d’œuvre nécessite de s’opérer à
partir de projets (esquisses) qui seront remis dans le cadre de la procédure de consultation. Dans
ce cas, il est prévu la constitution d’un jury (composé tel que le prévoit l’article 24 du CMP) avec
des « personnes compétentes » qui procèdent à l’analyse des candidatures et des projets remis
dans le cadre de la procédure.

L’article 74 du code des marchés publics précise :

« Pour les marchés de maîtrise d’œuvre d’un montant égal ou supérieur aux seuils de
procédure formalisée définis à l’article 26 du code des marchés publics, le pouvoir
adjudicateur n’est pas tenu de recourir au concours de maîtrise d’œuvre dans les cas
suivants :

1° Pour l’attribution d’un marché de maîtrise d’œuvre relatif à la réutilisation ou à la


réhabilitation d’ouvrages existants ;

2° Pour l’attribution d’un marché de maîtrise d’œuvre relatif à des ouvrages réalisés à
titre de recherche, d’essai ou d’expérimentation ;

3° Pour l’attribution d’un marché de maîtrise d’œuvre qui ne confie aucune mission de
conception au titulaire ;

4° Pour l’attribution d’un marché de maîtrise d’œuvre relatif à des ouvrages d’infrastructures.

Si le pouvoir adjudicateur ne retient pas la procédure du concours, la procédure appli-


cable est :

a) Soit la procédure négociée si les conditions de l’article 35 du code des marchés pu-
blics sont remplies. En cas de publicité et de mise en concurrence, la mise en concur-
rence peut être limitée à l’examen des compétences, références et moyens humains et
matériels des candidats. Le pouvoir adjudicateur, après avis du jury tel que défini au
I de l’article 24 du code des marchés publics, dresse la liste des candidats admis à
négocier, dont le nombre ne peut être inférieur à trois sauf si le nombre de candidats
n’est pas suffisant. Le pouvoir adjudicateur engage les négociations. Au terme de ces
négociations, le marché est attribué ;

b) Soit la procédure de l’appel d’offres si les conditions de l’article 35 du code des


marchés publics ne sont pas remplies. Dans ce cas, un jury composé dans les condi-
tions définies au I de l’article 24 du code des marchés publics émet un avis motivé sur
les candidatures et sur les offres. »

3.2.2 L’appel d’offres ouvert (Articles57-58-59 ou 160-161 du CMP)

Un avis d’appel public à la concurrence est publié dans les conditions prévues à l’article 40 du
code des marchés publics.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 21

Le dossier de consultation doit comprendre :

■■ Un règlement de la consultation,
■■ Le programme de l’opération et ses annexes éventuelles (études antérieures,…),
■■ Un projet de marché (AE + CCAP + CCTP, et leurs annexes).

Avant de procéder à l’examen des candidatures, le pouvoir adjudicateur qui constate que des
pièces dont la production était réclamée sont absentes ou incomplètes, peut demander aux can-
didats de compléter leur dossier conformément aux dispositions du I de l’article 52 du code des
marchés publics.

Le pouvoir adjudicateur ou l’entité adjudicatrice effectue ensuite une analyse des candidatures
présentées suivant les modalités de l’article 2.2.

A l’issue de cette analyse, le pouvoir adjudicateur élimine les candidatures qui ne peuvent être
admises.

Jugement des offres et attribution du marché

Voir chapitre 2.3.

Les offres inappropriées au sens du 3° du II de l’article 35 ainsi que les offres irrégulières ou
inacceptables au sens du 1° du I de l’article 35 sont éliminées.

Il ne peut y avoir de négociation avec les candidats. Il est seulement possible de demander aux
candidats de préciser ou de compléter la teneur de leur offre.

Après classement des offres finales conformément au III de l’article 53, l’offre la plus avantageuse
est choisie en application du ou des critères annoncés dans l’avis d’appel public à la concurrence
ou dans le règlement de la consultation.

Si le candidat dont l’offre a été retenue ne peut produire les attestations et certificats mentionnés
aux I et II de l’article 46, son offre est rejetée et il est procédé conformément au III du même
article, en l’occurrence au choix du candidat classé second.

Lorsque le candidat, dont l’offre a été retenue, produit les attestations et certificats mentionnés à
l’alinéa précédent, les candidats dont l’offre n’a pas été retenue sont informés du rejet de celle-ci
conformément au I de l’article 80.

Le marché est notifié et un avis d’attribution est publié.

3.2.3 L’appel d’offres restreint

Un avis d’appel public à la concurrence est publié dans les conditions prévues à l’article 40
(ou 150).
Le pouvoir adjudicateur peut décider de limiter le nombre de candidats qui seront admis à présen-
ter une offre. Il mentionne cette décision dans l’avis d’appel public à la concurrence. Il fixe dans
cet avis un nombre minimum de candidats admis à présenter une offre et peut également fixer un
nombre maximum. Ce nombre minimum ne peut être inférieur à cinq.

Lorsque le nombre de candidats satisfaisant aux critères de sélection des candidatures est infé-
rieur au nombre minimum, le pouvoir adjudicateur peut continuer la procédure avec les seuls
candidats sélectionnés.
22
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE

Avant de procéder à l’examen des candidatures, le pouvoir adjudicateur qui constate que des pièces
dont la production était réclamée sont absentes ou incomplètes, peut demander aux candidats de
compléter leur dossier conformément aux dispositions du I de l’article 52.
Le pouvoir adjudicateur ou l’entité adjudicatrice effectue ensuite une analyse des candidatures
présentées suivant les modalités de l’article 2.2.

La liste des candidats autorisés à présenter une offre en application des dispositions de l’article
52 est établie au vu des seuls renseignements relatifs aux candidatures.

Les candidats non retenus en sont informés conformément au I de l’article 80.

Une lettre de consultation conforme à l’article 62 (ou 163) du code des marchés publics est
envoyée simultanément à tous les candidats sélectionnés.

Le dossier de consultation doit comprendre :

■■ Un règlement de la consultation,
■■ Le programme de l’opération et ses annexes éventuelles (études antérieures,…),
■■ Un projet de marché (AE + CCAP + CCTP, et leurs annexes).

Jugement des offres et attribution du marché

Voir chapitre 2.3.

Les offres inappropriées au sens du 3° du II de l’article 35 ainsi que les offres irrégulières ou inac-
ceptables au sens du 1° du I de l’article 35 sont éliminées (sauf pour les entités adjudicatrices
– cf. article 164).

Il ne peut y avoir de négociation avec les candidats. Il est seulement possible de demander aux
candidats de préciser ou de compléter la teneur de leur offre.

Après classement des offres finales conformément au III de l’article 53, l’offre économiquement la
plus avantageuse est choisie en application du ou des critères annoncés dans l’avis d’appel public
à la concurrence ou dans le règlement de la consultation.

Si le candidat dont l’offre a été retenue ne peut produire les attestations et certificats mentionnés
aux I et II de l’article 46, son offre est rejetée et il est procédé conformément au III du même
article, en l’occurrence au choix du candidat classé second.

Lorsque le candidat dont l’offre a été retenue produit les attestations et certificats mentionnés à
l’alinéa précédent, les candidats dont l’offre n’a pas été retenue sont informés du rejet de celle-ci
conformément au I de l’article 80.

Le marché est notifié et un avis d’attribution est publié.

3.2.4 La procédure négociée (Article 35 ou 168 du CMP)

L’article 35 du code des marchés publics, notamment pour les ouvrages d’infrastructures, précise
les cas bien spécifiques dans lesquels la procédure négociée peut être employée.

Elle sera en pratique d’application peu courante pour les pouvoirs adjudicateurs qui devront en cas
d’utilisation se conformer aux articles 65 et 66 du CMP.

Les conditions d’utilisation étant plus souples pour les entités adjudicatrices ; celles-ci pourront
l’utiliser plus fréquemment en application des articles 165, 166 et 168 du CMP.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 23

Partie 4 : L’EXECUTION DU MARCHE DE MAITRISE D’oeUVRE

Le contenu de la mission de maîtrise d’œuvre est défini par la loi n° 85-704 du 12 juillet 1985
relative à la maîtrise d’ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d’œuvre privée (Loi
MOP) et plus précisément par le décret n° 93-1268 section 2 du 29 novembre 1993 complété
par l’arrêté du 21 décembre 1993 précisant les modalités techniques d’exécution des éléments
de mission de maîtrise d’œuvre.

Constituent la mission témoin de maîtrise d’œuvre les éléments de mission suivants : AVP, PRO,
ACT, VISA, DET, et AOR.

La Loi MOP définit par ailleurs des éléments de mission « hors mission témoin » de maîtrise
d’œuvre qui peuvent être confiés au Maître d’œuvre en fonction du contexte de l’opération : EP,
DIAG, EXE, OPC.

La Loi MOP établit enfin que des éléments de mission complémentaire d’assistance, qui ne sont
pas compris dans les éléments de mission de maîtrise d’œuvre, peuvent être confiés par le maître
de l’ouvrage au maître d’œuvre.

4.1 La mission témoin

La mission « témoin » correspond aux éléments de mission suivants :

La mission témoin
[AVP] Etudes d’avant-projet
[PRO] Etudes de projet
[ACT] Assistance passation contrats de travaux
[VISA] VISA des études d’exécution
[DET] Direction de l’exécution des contrats de travaux
Assistance lors des réceptions et pendant l’année de garantie
[AOR]
de parfait achèvement

Les prestations contenues dans cette mission témoin sont détaillées en annexe 3.

4.2 Les éléments de mission hors « mission témoin »

En complément des prestations contenues dans la mission témoin, le maître de l’ouvrage peut
confier au maître d’œuvre certains des éléments de mission ci-après, qui donnent lieu à une
rémunération complémentaire.
24
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE

Elements de mission Dans quel but ?


[EP] - Etudes préliminaires Compléter, préciser et confirmer le programme (permettre au Maître
d’ouvrage de retenir une solution parmi les alternatives envisageables,
l’enveloppe financière, etc.) dans le cadre de projets neufs
[DIAG] - Etudes de diagnostic Compléter, préciser et confirmer le programme (permettre au Maître
d’ouvrage de retenir une solution parmi les alternatives envisageables,
l’enveloppe financière, etc.) dans le cadre de projets existants
[EXE] - Etudes d’exécution Garder la Maîtrise de tous les détails de l’exécution dans le respect de
la conception générale
[OPC] – Ordonnancement, coor- Mission nécessaire lorsqu’il y a plusieurs lots au niveau des entreprises
dination et pilotage du chantier de travaux

Les prestations contenues dans ces éléments de mission « hors mission témoin » sont détaillées
en annexe 4.

4.3 Les éléments de mission complémentaire d’assistance

L’arrêté du 21 décembre 1993 précise que ne sont pas compris dans les éléments de mission de
maîtrise d’œuvre « les éléments de mission complémentaires d’assistance, et notamment :

■■ l’assistance au maître de l’ouvrage pour mettre en œuvre la consultation et l’informa-


tion des usagers ou du public,
■■ la coordination ou la participation à la coordination des actions effectuées par les
intervenants extérieurs à la maîtrise d’œuvre, lorsqu’elle est nécessaire en supplément
de la mission d’OPC du chantier,
■■ les évaluations environnementales des différentes variantes envisagées, la proposition
sur la variante retenue des mesures propres à réduire les impacts du projet sur
l’environnement,
■■ l’établissement de dossiers complémentaires, autres que ceux qui l’ont été au stade
des études d’avant-projet, notamment l’étude d’impact, exigés pour autoriser la réali-
sation de l’ouvrage, et l’assistance au maître de l’ouvrage pour la présentation de ces
dossiers,

Commentaire : par interprétation, les dossiers complémentaires sont notamment, outre


l’étude d’impact : les dossiers loi sur l’eau, les dossiers d’enquête parcellaire, les dossiers
de mise en compatibilité des documents d’urbanisme, les dossiers de demandes d’abat-
tage d’arbre, les audits de conception AVP/PRO, le DESC, …,

■■ l’établissement, pendant les études et/ou la période de préparation des travaux, en


concertation avec le maître de l’ouvrage et les différents intervenants concernés, du
schéma directeur de la qualité,
■■ la vérification des notes de calcul de l’entrepreneur et la vérification lorsque le maître
d’œuvre n’est pas chargé de la direction du ou des contrats de travaux, que les
documents d’exécution établis par le ou les entrepreneurs ne comportent pas d’erreur
décelable par un homme de l’art,
■■ le suivi particulier de la mise en œuvre de certains éléments d’ouvrages, nécessitant
une présence permanente, et la tenue d’un journal de chantier,

Commentaire : il est souhaitable que le cahier des charges précise clairement les attentes
particulières de la Maîtrise d’Ouvrage. Il est convenu qu’une présence permanente consti-
tue une prestation spécifique à part entière, tandis qu’une fréquence de passage minimale
imposée par le Maître d’Ouvrage constitue une simple spécificité de la mission DET qui
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 25

doit être identifiée dans le cahier des charges de cet élément de mission. L’AIMP souligne
que le respect de la fréquence minimale de passage doit être contrôlé en cours d’exécution
et son non-respect doit être sanctionné par une pénalité identifiée dans le CCAP,

■■ la détermination des coûts d’exploitation et de maintenance, la justification des choix


architecturaux et techniques par l’analyse du coût global de l’ouvrage en proposant
éventuellement la mise en place d’un système de gestion,

Commentaire : Il est convenu que le MOE doit toutefois apporter, en relatif, des éléments
d’appréciation du coût d’exploitation et de maintenance à chaque fois qu’il propose le
recours à des solutions techniques innovantes ou sortant du cadre des habitudes du Maître
d’ouvrage. Le Maître d’œuvre est par ailleurs tenu de prendre en compte la pertinence de
l’aménagement en termes d’entretien.

■■ l’assistance au maître de l’ouvrage pour l’insertion des arts plastiques dans l’opération,
■■ l’établissement des spécifications techniques des marchés de travaux topographiques
et de reconnaissance géologique et géotechnique,

Commentaire : en revanche la définition du besoin « général » en topographie, géotech-


nique et géologie fait partie de la mission du MOE,

■■ la réalisation d’un bilan environnemental du projet,


■■ l’assistance au maître de l’ouvrage pour les opérations de mise en service,
■■ l’assistance au maître de l’ouvrage par des missions d’expertise en cas de litige avec
des tiers,

Commentaire : toutefois, dans le cas de litiges amiables avec des tiers concernant les
travaux réalisés sous la responsabilité du MOE, celui-ci est tenu d’apporter son éclairage
au Maître d’ouvrage et de lui fournir les éléments en sa possession qui lui permettront de
se défendre.

Lorsque ces missions complémentaires ne sont pas confiées par le maître de l’ouvrage au maître
d’œuvre, ce dernier doit, néanmoins, au titre de son obligation de conseil, attirer l’attention du
maître de l’ouvrage sur la nécessité de prendre en compte les préoccupations correspondantes
lorsque cela est nécessaire à la cohérence de l’opération.

Toulouse Métropole souhaite systématiquement intégrer, dans la mission confiée au Maître d’œuvre,
les éléments de missions complémentaires d’assistance qui sont nécessaires à la bonne exécution
de la mission de maîtrise d’œuvre. Les prestations attendues devront être bien identifiées et
clairement définies au cahier des charges du marché. Chacune d’entre elle fera l’objet d’une ligne
spécifique, insérée dans l’élément de mission témoin adéquat, dans le cadre de décomposition des
temps passés et des coûts que le Maître d’œuvre devra renseigner (voir Annexe 7). Les éléments
de mission complémentaire sont préidentifiés en Annexes 3 et 4.

Si par ailleurs le maître d’ouvrage souhaite confier au maître d’œuvre un ou plusieurs éléments
de mission complémentaires d’assistance, nécessaires à l’opération mais pouvant être sans
inconvénient dissociés de la mission de maîtrise d’œuvre, ces prestations devront être bien
identifiées et clairement définies au cahier des charges du marché. Elles donneront lieu à des
rémunérations supplémentaires spécifiques, dissociées des éléments de mission témoin, et
identifiées à l’Acte d’engagement.

L’analyse des offres de maîtrise d’œuvre s’en trouvera ainsi facilitée.


CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 27

annexes

Annexe 1
La démarche de programmation / questionnaire guide

Annexe 2
Calcul des coûts journaliers par catégories de personnel

Annexe 3
Détail des prestations contenues dans les missions témoins

Annexe 4
Detail des prestations contenues dans les missions complémentaires

Annexe 5
Eléments et plages de complexités définis par la loi mop et taux
indicatifs de la mission témoin

Annexe 6
Exemples de tableaux de suivi et de prévision des coûts de travaux
et de maitrise d’œuvre

Annexe 7
Exemple de cadre de décomposition des temps passés et des coûts

Annexe 8
Les ordres de service dans les marchés publics de travaux
28
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE

Annexe 1 La démarche de programmation / questionnaire guide

Démarche générale
(Infrastructures, travaux, énergie – mai 2014)

■■ La commande
Elle émane de sources très diverses : d’une demande d’usagers, d’une opportunité d’accompagne-
ment d’un équipement, d’une urbanisation ou de développement économique d’un quartier, de
la création d’une nouvelle liaison, de l’arrivée de nouveaux transports en commun ou enfin, d’une
nécessité d’amélioration de l’accessibilité

■■ La définition du besoin
Elle passe par l’examen préalable des contraintes, des dysfonctionnements, du recensement des
problèmes soulevés par la population (usagers, riverains, commerçants), des contraintes liées à la
propreté, la sécurité, la sûreté, l’entretien, mais aussi les exigences en matière de tranquillité, de
confort et de qualité de vie (nuisances de tous types).

■■ L’analyse de la valeur
Elle conduit à envisager toutes les possibilités pouvant permettre de répondre à la commande.
Pour cela, il est nécessaire d’établir une grille multicritères précisant la liste exhaustive des
fonctionnalités et des usages.
En priorisant certains critères, en privilégiant certains points, il est possible de mettre en exergue
des familles de réponse.

■■ Le pré-programme
Il doit faire ressortir plusieurs solutions avec des options : il s’agit de recenser dans un tableau
récapitulatif tous les avantages et les inconvénients de manière à constituer une aide à la décision
pour élaborer le programme.

■■ Le programme
Il ressort de l’identification du besoin, de l’examen de la faisabilité et des possibilités de
financement.
Il rappelle la commande, il propose la solution et les options retenues.
Il précise également l’enveloppe financière.

Questionnaire guide de la démarche de programmation

■■ 1/ Besoin du maître de l’ouvrage :


Expliquer pourquoi vous lancez cette opération dans sa globalité, à quoi celle-ci fait suite, ou
pourquoi celle-ci est déclenchée.

■■ 2/ But de l’opération :
Quels sont les objectifs poursuivis par le maître d’ouvrage ? (résumer les principaux objectifs, les
cibles auxquelles doit satisfaire le futur ouvrage une fois mis en service, les corrections qu’il doit
apporter par rapport à la situation actuelle s’il s’agit d’une rénovation ou d’une requalification…)

■■ 3/ Périmètre de l’opération :
Définir succinctement par tout moyen quel est le périmètre d’intervention, en faisant référence
si possible à des plans de situation et extraits cadastraux ou topographe, ou extraits de plans de
récolement de l’existant …
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 29

Annexe 1 (suite)

■■ 4/ Cadre général de l’opération :


Répondre aux questions suivantes :
➡■Cadre réglementaire de l’opération : résumer les différentes exigences ou contraintes ré-
glementaires qui pèsent sur l’opération, issues de règles d’urbanisme, environnementales…
➡■Autres exigences et contraintes de l’opération : expliciter les exigences ou contraintes
connues du maître de l’ouvrage et à prendre en compte par le futur concepteur (contrainte
foncière par exemple). Il est également souhaitable de préciser les prescriptions ou chartes
applicables, éventuellement propres au Maître d’Ouvrage, avec date de validité ou indice de
révision.
➡■Niveau de qualité (matériaux, mobilier urbain, éclairage, mise en valeur du patrimoine de
l’environnement urbain et du paysage …)
➡■Mode de dévolution des travaux, allotissement, décomposition en tranches, procédures,
types de marché (à prix unitaires ou forfaitaires), forme éventuelle des négociations, …

L’allotissement devra, dans le respect de la règlementation et des contraintes techniques, favoriser


l’accès des PME à la commande publique.

■■ 5/ Personnes à associer à l’opération :


Riverains, commerçants, propriétaires… : en dresser une liste indicative, en précisant le degré
d’importance de ces intervenants pour l’opération et la manière de les associer à l’opération :
une concertation est-elle nécessaire ? (préciser les modalités éventuelles)
une préconcertation a-t-elle eu lieu ? (en communiquer les résultats).

■■ 6/ Utilisateurs et exploitants de l’opération :


Détailler qui seront les utilisateurs de l’ouvrage, bien vérifier que les besoins qui en résultent ont
été pris en compte.
Nommer les personnes qui bien que ne faisant pas partie du maître de l’ouvrage, sont à associer
à la conception de l’ouvrage car concernées par les objectifs à atteindre à la mise en service ou
lors de l’exploitation. Il s’agira classiquement des concessionnaires des ouvrages, des sociétés de
transport en commun amenées à utiliser les infrastructures créées, des exploitants des futures
installations…

■■ 7/ L’approche budgétaire de l’opération :


(Attention au soin apporté au cadrage budgétaire, source d’évolution forte du futur contrat et de
contentieux potentiels)

Enveloppe prévisionnelle allouée à l’opération  distinguer plusieurs paramètres :

➡■Enveloppe prévisionnelle globale de l’opération ; c’est le budget, toutes dépenses


confondues, que le maître de l’ouvrage a prévu d’allouer à l’opération, y compris les études,
les travaux, les acquisitions foncières…

➡■Part affectée aux travaux de l’enveloppe prévisionnelle ; c’est l’évaluation du montant


prévisible des travaux objet du contrat de Maîtrise d’œuvre. C’est le coût prévisionnel qui sert
de base à l’engagement du maître d’œuvre, et en référence duquel est bâtie la proposition de
rémunération de l’équipe de maîtrise d’œuvre.

➡■Part affectée à la maîtrise d’œuvre. Le budget pourra être évalué :


− Soit par estimation des temps passés en rapport avec les coûts journaliers,
et en cohérence avec les spécificités de la mission ; voir point 13
ci-après et annexes 2 (calcul des coûts journaliers) et 7 (exemple de cadre
de décomposition des temps passés et des coûts) de la présente charte.
Il est en effet recommandé que le MOA estime la rémunération du MOE par
rapport à une analyse prévisionnelle des temps à consacrer aux éléments de
mission.
− soit selon les bases de la loi MOP à partir du montant des travaux et du taux de
complexité (annexe 5 : extrait de la loi MOP).
30
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 1 (suite)

■■ 8/ Hypothèse de dimensionnement :

Il s’agit de donner les éléments de compréhension au futur prestataire sur les éléments connus du
maître de l’ouvrage qui vont participer au dimensionnement de l’ouvrage :

➡■Choix de dimensionnement retenus par le maître d’ouvrage : donner les éléments de


base qui ont été déterminés par le maître de l’ouvrage comme des points d’entrée auxquels
l’ouvrage doit satisfaire (débit d’effluent ou de trafic, surface offerte aux usagers, SHON à
conserver, performance énergétique, etc.)

➡■Etudes préalables disponibles en lien avec l’opération : citer l’ensemble des études
préalables dont dispose le maître de l’ouvrage et qui participent au programme de l’opération.
En fournir une liste soigneuse et exhaustive, en stipulant leur libellé exact, leur date, le
prestataire qui les a réalisées, de quelle manière elles sont mises à disposition lors de la
consultation de maîtrise d’œuvre.

Exemple de tableau à insérer au programme :


Entreprises Lieu de
Documents Dates Format Joint à la consultation
/ BE consultation
 oui  non
 oui  non

➡■Pistes à explorer lors du déroulement du projet, les optimisations : indiquer les évolutions
souhaitées par le maître de l’ouvrage sur la base de ces études, et qui n’auraient pas encore
été prises en compte. Décrire les points sur lesquels le maître de l’ouvrage a une ambi-
tion particulière, les optimisations qu’il souhaite voir spécifiquement développées dans la
conception de l’ouvrage.

■■ 9/ Les cibles de développement durable recherchées par le MOA :

➡■Cibles sociales : indications éventuelles concernant les renseignements dont doit tenir compte
la conception de l’ouvrage dans le rôle social qu’il sera amené à remplir (pour qui est-il destiné,
mixité sociale à favoriser, équilibre à retrouver ou installer de par la vocation de l’ouvrage…)

➡■Cibles environnementales : donner s’il y a lieu toute indication utile sur les degrés d’ambi-
tion, les éléments d’intégration du futur ouvrage dans son environnement, les moyens dont
usera le maître de l’ouvrage pour contrôler l’atteinte de ses ambitions [référence à des labels
ou démarche particulière (exemple démarche HQE, …)]

➡■Cibles économiques : aborder la notion de coût global, quelle sera la responsabilité du


futur concepteur dans les coûts d’exploitation, les coûts indirects du projet ? Comment
quantifier ces éléments et permettre au maître de l’ouvrage une démarche globale de coûts,
au-delà du simple coût des études.

■■ 10/ Le calendrier prévisionnel :

Il s’agit de décrire le calendrier global de l’opération, tel qu’il peut être apprécié au stade de la
programmation.

➡■Calendrier global de la prestation : date entre le début de la mission et la livraison de


l’ouvrage, augmentée de l’année de garantie de parfait achèvement (ou de la prestation
intellectuelle objet du marché si mission partielle) ; c’est donc la date jusqu’à laquelle le
futur contrat sera actif. La durée globale prévisionnelle d’exécution du marché de maîtrise
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 31

Annexe 1 (suite)

d’œuvre est estimée à …… mois (durée prévisible entre le début d’exécution du marché et
la fin d’exécution des prestations objet du présent contrat).

➡■Calendrier d’étude : il s’agit de fournir des indications globales concernant des démarrages
d’étude, les dates de consultation souhaitées.

➡■Calendrier de validation et concertation : détailler les périodes neutralisées que le maître


d’ouvrage envisage pour valider les études, communiquer sur le projet, effectuer une concer-
tation auprès de la population ou des usagers.

➡■Calendrier de réalisation : détailler les souhaits et contraintes attachées à la réalisation


des travaux (coordination avec un autre ouvrage, délai maxi de neutralisation de l’ouvrage
ou d’interruption des circulations, date de livraison impérative…). Faire apparaître claire-
ment toutes les contraintes extérieures au projet d’aménagement : livraison d’équipements
publics, de bâtiments d’opérations privées, interventions de concessionnaires …

➡■Calendrier de livraison et commercialisation : donner les indications éventuelles sur


la livraison de l’ouvrage par phases, les prises de possession anticipées envisagées ou
nécessaires, les contraintes et délais attachés à une commercialisation en rapport avec
l’ouvrage. Le cas échéant, préciser les procédures de mise à disposition anticipée de certains
ouvrages ou espaces.

Exemple de tableau synthétique pouvant être joint au programme :


Date prévisionnelle Date prévisionnelle
Tableau synthétique de la mission
de début de fin
Démarrage de la mission
Période de conception
Période de concertation / validation
Période de gestion des démarches administratives
et autorisations
Période de consultation des entreprises
Période de réalisation
Période de livraison / commercialisation

■■ 11/ Les contraintes financières et les échéances liées aux subventions et budgets :

Si le financement de l’opération passe par des subventions dont les règles d’octroi peuvent avoir une
influence sur l’opération, ou si des contraintes budgétaires sont à prendre en compte, le préciser.

■■ 12/ Coactivité dans le périmètre de l’opération ou a proximité immédiate, exigences


éventuelles de coordination :

Détailler les contraintes générées par d’autres intervenants, ou de l’activité actuellement présente
sur le site, ces deux facteurs générant des coactivités lors des travaux.

Nature et description des travaux qui seront gérés dans le même périmètre ou à proximité immédiate,
mais qui ne font pas l’objet du futur contrat de maîtrise d’œuvre (travaux gérés par des promoteurs,
par des concessionnaires, travaux confiés séparément par le maître d’ouvrage à d’autres maître
d’ouvrage ou maître d’œuvre, régies d’électrification ou d’éclairage…) : détailler ces travaux si vous
les connaissez, afin de permettre au futur maître d’œuvre d’apprécier les besoins de coordination.

Le MOA précisera notamment si la coordination est confiée à un prestataire extérieur (y compris


DESC éventuel) ou au Maître d’œuvre.
32
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 1 (suite)

■■ 13/ Les compétences et spécificités souhaitées ou imposées par le MOA :

Compte tenu de ce qui précède, détailler les compétences que le maître d’œuvre doit apporter pour
répondre aux objectifs du programme, ainsi que les attentes spécifiques éventuelles du maître
d’ouvrage (niveau de précision des études, fréquences des réunions et de la présence requise sur
le chantier, …).

■■ 14/ L’organisation souhaitée par le MOA :

Le maître d’ouvrage pourra notamment préciser le nombre et le rythme de réunions qu’il souhaite
éventuellement imposer, ainsi que l’articulation des prestations entre les intervenants liés pendant
le déroulement de l’opération (Maître d’œuvre, prestataire, OPC, coordonnateur SPS, …).

■■ 15/ La structure du MOA :

Détailler le cheminement de l’information, l’existence éventuelle de comités de pilotage, les


principaux interlocuteurs au quotidien du maître d’œuvre et leur rôle respectif.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 33

Annexe 2 Calcul des coûts journaliers par catégorie de personnel

Eléments d’appréciation des coûts unitaires par catégorie


de personnel

L’essentiel des coûts des missions d’ingénierie est lié aux temps passés par catégorie de personnel
pour l’accomplissement des prestations.

Aussi, l’analyse du prix et de l’adéquation des moyens proposés par le candidat pour mener à bien
la mission doit donc être menée à travers l’examen :

➡■des temps passés prévisionnels par catégorie de personnel prévus pour chaque tâche par le candidat,

➡■des coût unitaires horaires ou journaliers mis en avant par le candidat, dont il est important que le
Maître d’Ouvrage s’assure de la cohérence avec les niveaux de qualification et d’expérience requis pour
mener à bien les prestations.

La présente annexe a pour objet de fournir aux Maîtres d’Ouvrages des éléments de référence leur
permettant d’analyser les coûts unitaires par catégorie de personnel proposés par les candidats.

■■ 1/ Salaires moyens de référence par catégorie de personnel

La Convention Collective Nationale applicable au Personnel des Bureaux d’Études Techniques,


des Cabinets d’Ingénieurs-Conseils et des Sociétés de Conseils fixe les niveaux minimum de
rémunération des différentes catégories de personnel Cadre et non Cadre.

La rémunération minimale brute conventionnelle (telle qu’elle ressort de l’avenant du 21 octobre


2011 à la CCN) des principales catégories de personnel « productif » usuellement rencontrées
dans une offre d’ingénierie est synthétisée dans le tableau ci-dessous.

Ce tableau reprend par ailleurs les niveaux de rémunération brute publiés en janvier 2013 par le
magazine du Moniteur des Travaux Publics qui mène chaque année une enquête sur les niveaux de
rémunération pratiqués dans la profession de l’ingénierie et des bureaux d’études.

Salaire brut moyen enquête Le


Salaire brut minimum conventionnel (1)
Moniteur 2013(2) selon expérience
Position Coéficient Salaire 10 ans
Statut Débutant 5 ans exp.
minimum minimum annuel exp.
Ingénieur Chef de Projet cadre 3,1 170 40 600 € 42 000 € 47 500 €

Ingénieur confirmé cadre 2,3 150 36 000 € 37 500 € 44 000 €

Ingénieur junior cadre 1,2 100 24 000 € 30 500 €

Projeteur confirmé etam 3,3 500 26 900 € 29 500 € 34 000 €

Projeteur junior etam 3,1 400 23 500 € 24 000 €


(1) Avenant du 21 octobre 2011 à la Convention Collective Nationale applicable au Personnel des Bureaux d’Études Techniques, des
Cabinets d’Ingénieurs-Conseils et des Sociétés de Conseils
(2) Le Moniteur des Travaux Publics du 18 janvier 2013
34
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 2 (suite)

■■ 2/ Part de la masse salariale productive dans les coûts d’ingénierie

La masse salariale productive constitue le principal poste de dépenses des sociétés d’ingénierie
et bureaux d’études.
Il ressort des éléments diffusés par la Chambre de l’Ingénierie et du Conseil de France (CICF) en
octobre 2010 dans le cadre de la « Solution pour l’évaluation des offres de prestations intellec-
tuelles » que la masse salariale brute productive non chargée représenterait statistiquement de
l’ordre de 38% des postes de dépense des sociétés d’ingénierie.

Une enquête menée auprès d’un échantillon d’adhérents de l’AIMP dans le cadre de l’élaboration
de la présente charte a permis de confirmer que la masse salariale brute des personnels productifs
représente de 36 à 42 % de l’ensemble des charges des sociétés d’ingénierie de la région.

A titre d’information, la part relative des principaux postes de charge des sociétés peut s’illustrer
de la façon suivante :

% des charges totales


Poste de charges
de l’entreprise

Masse salariale productive


Personnels productifs uniquement : ingénieurs, assistants ingénieurs,
techniciens, projeteurs. Les salaires des personnels non productifs 38%
(secretariat, direction, commercial, compta, … sont comptabilisés dans
les Frais Généraux)

Charges sur Masse salariale productive


18%
Charges patronales sur les salaires des personnels productifs

Frais de locaux
8%
Loyers, charges, frais d’entretien, mobilier, énergie, télécom, etc

Outils de production
6%
Informatique, bureautique, logiciels, outils, matériel édition, etc …

Assurances professionnelles
Multirisque, Responsabilité Civile Professionnelle, Responsabilité Civile 4%
Décennale, …

Frais de déplacement y compris parc véhicules


Coût complet du parc de véhicules, y compris assurance et carburant ; frais 4%
d’hotellerie ; frais transports en commun ; …

Impots et taxes (hors impôt sur bénéfice des sociétés) 3%

Frais généraux : coût des personnels non productifs, de direction et de


gestion, et autres frais divers
Masse salariale non productive et frais associés (charges, déplacements,
19%
etc …)
Tous autres frais : Frais de formation, frais administratifs, fournitures, frais
financiers, frais juridiques, frais de siège, de groupe, …

Total des charges 100%

Source : enquête menée en décembre 2012 auprès d’un échantillon d’adhérents de l’AIMP dans le cadre de l’élaboration de la présente
charte
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 35

Annexe 2 (suite)

■■ 3/ Coût de revient journalier des personnels productifs

Outre les salaires et les différents postes de charge des sociétés d’ingénierie, l’évaluation des coûts
de revient journalier de chaque catégorie de personnel productif nécessite de prendre en compte
la part de temps « non affectable aux dossiers » de ces personnels.

Ces temps non affectables correspondent aux temps passés dans les actions de formation conti-
nue, de veille technologique, de recherche et développement, de réponse aux appels d’offre,
d’action commerciale, de gestion et maintenance des outils de production, …

La part de temps « non affectable » est variable selon les catégories de personnel. L’enquête
menée auprès d’un échantillon d’adhérents de l’AIMP dans le cadre de l’élaboration de la présente
charte a permis d’établir les ratios suivants :

Catégorie de personnel % de temps non vendable

Ingénieur Chef de Projet 20%

Ingénieur confirmé 15%

Ingénieur junior 10%

Projeteur confirmé 5%

Projeteur junior 5%

Le prix de revient journalier correspondant aux niveaux de rémunération évoqués plus haut en
fonction de l’expérience des personnels productifs peut être évalué sur les hypothèses :

➡■De poids relatif de 38% de la masse salariale brute non chargée dans les charges de la société
d’ingénierie

➡■De part de temps « non affectable » mentionnée dans le tableau ci-dessus.

Les valeurs correspondantes sont synthétisées dans le tableau ci-dessous :

Rémunération de référence Prix de revient journalier


selon expérience HT correspondant

Débutant 5 ans 10 ans Débutant 5 ans 10 ans

Ingénieur Chef de Projet 42 000 € 47 500 € 680 € 770 €

Ingénieur 30 500 € 37 500 € 44 000 € 440 € 570 € 670 €

Projeteur 24 000 € 29 500 € 34 000 € 310 € 380 € 440 €

Il est à noter que les coûts exprimés dans le tableau ci-dessus sont des prix de revient journaliers
couvrant l’ensemble des dépenses de la société d’ingénierie mais ne comprenant pas de bénéfice
ni l’impôt sur le bénéfice des sociétés.
36
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE

Annexe 3 Détail des prestations contenues dans les missions témoins

Préambule : présentation du contenu des élèments de mission temoin

Pour chaque élément de mission TEMOIN, la présentation qui suit propose :

■■ Le détail des prestations à réaliser par le Maître d’œuvre, selon le contrat « guide »
version 1.3 du 18 septembre 2012, partie 3 : CCTP.

■■ Les éléments de mission complémentaires d’assistance que Toulouse Métropole sou-


haite confier au Maître d’œuvre, lorsqu’ils sont nécessaires à la bonne exécution de la
mission. Ils seront identifiés et leur contenu clairement précisé au cahier des charges.
Ces prestations feront l’objet d’une ligne spécifique dans le cadre de décomposition
des temps passés et des coûts joint au DCE et à renseigner par le Maître d’œuvre (cf.
exemple en Annexe 7).

■■ Les éléments de mission complémentaires d’assistance, nécessaires à l’opération mais


pouvant être sans inconvénient dissociés de la mission de maîtrise d’œuvre, que le
Maître d’ouvrage peut éventuellement confier au Maître d’œuvre sous réserve de les
identifier et d’en préciser clairement le contenu au cahier des charges.
Celles-ci feront de préférence l’objet d’une rémunération spécifique identifiée à l’Acte
d’engagement, en particulier celles pouvant être facilement détachables de la presta-
tion de base ainsi que les plus substantielles. L’analyse des offres de Maîtrise d’œuvre
s’en trouvera ainsi facilitée.

■■ La liste indicative des documents à remettre par le maître d’œuvre, selon le contrat
« guide » évoqué ci-dessus.

■■ Les documents à remettre par le maître d’ouvrage.


CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 37

Annexe 3 (suite)

AVP – Etudes d’avant projet

Les études d’avant-projet, fondées sur la solution retenue et le programme précise à l’issue des études
préliminaires ou de diagnostic approuvées par le maître de l’ouvrage, ont pour objet de :
■■Confirmer la faisabilité de la solution retenue compte tenu des études et reconnaissances complé-
mentaires et en particulier de celles du sous-sol éventuellement effectuées,
■■Préciser la solution retenue, déterminer ses principales caractéristiques, la répartition des ouvrages
et leurs liaisons, contrôler les relations fonctionnelles de tous les éléments majeurs du programme,
■■Proposer une implantation topographique des principaux ouvrages,
■■Vérifier la compatibilité de la solution retenue avec les contraintes du programme et du site ainsi
qu’avec les différentes réglementations, notamment celles relatives à l’hygiène, à la sécurité, et le
confort des usagers,
■■Apprécier, le cas échéant, la volumétrie, l’aspect extérieur des ouvrages, et les aménagements paysa-
gers ainsi que les ouvrages annexes à envisager,
■■Proposer, le cas échéant, une décomposition en tranches de réalisation, signaler les aléas de réalisa-
Prestations définies tion normalement prévisibles, notamment en ce qui concerne le sous-sol et les réseaux souterrains,
par le contrat-guide et préciser la durée de cette réalisation,
■■Permettre au maître de l’ouvrage de prendre ou de confirmer la décision de réaliser le projet, d’en
arrêter définitivement le programme ainsi que certains choix d’équipements en fonction des coûts
d’investissement, d’exploitation et de maintenance, d’en fixer les phases de réalisation et de déter-
miner les moyens nécessaires, notamment financiers,
■■Etablir l’estimation du coût prévisionnel des travaux, en distinguant les dépenses par partie de l’ou-
vrage et nature de travaux, et en indiquant l’incertitude qui y est attachée compte-tenu des bases
d’estimation utilisées,
■■Permettre l’établissement du forfait de rémunération dans les conditions prévues par le contrat de
maîtrise d’œuvre.
Les études d’avant-projet comprennent également l’établissement des dossiers à déposer, le cas échéant,
en vue de l’obtention du permis de construire ou d’aménager et autres autorisations administratives
nécessaires et qui relèvent de la compétence de la maitrise d’œuvre, ainsi que l’assistance du maître de
l’ouvrage au cours de leur instruction.

Eléments de mission ■■l'établissement des spécifications techniques des marchés de travaux topographiques et de recon-
complémentaires naissance géologique et géotechnique (selon le niveau requis à chaque élément de mission, en
d’assistance à confier application des normes en vigueur),
au maître d’œuvre ■■la détermination ou l’analyse comparative des coûts d'exploitation et de maintenance, pour justifier
lorsqu’elles sont les choix architecturaux et techniques,
nécessaires à la ■■l’analyse des DT effectuées auprès du Guichet Unique pour le compte du Maître d’ouvrage et l’infor-
bonne execution de la mation du besoin éventuel d’investigation complémentaire en cas de présence de réseaux de classe
mission (voir préam- B et/ou C.
bule annexe 3)

Les prestations supplémentaires les plus courantes sont :


■■Etudes de déplacement et de circulation,
■■La réalisation de travaux topographiques et de reconnaissance géologique et géotechnique,
■■Enquêtes de branchement auprès des riverains,
Autres éléments ■■Les études paysagères spécifiques,
de missions ■■L’assistance au maître de l’ouvrage pour mettre en œuvre la consultation et l’information des usagers
complémentaires ou du public (par exemple réunions publiques en soirée, préparation de documents spécifiques type
éventuelles (car vue aérienne, image 3D, …),
détachables sans ■■L’assistance au maître de l’ouvrage pour l’insertion des arts plastiques dans l’opération,
inconvénient de la ■■L’élaboration des dossiers de mise en compatibilité des documents d’urbanisme,
mission de maitrise ■■L’élaboration du dossier Loi sur l’eau (Autorisation ou déclaration) et l’assistance du maître d’ouvrage
d’œuvre) susceptibles dans la procédure,
de faire l’objet ■■Les études hydrauliques dépassant le périmètre de l’opération et/ou spécifiques (modélisations infor-
d’une rémuneration matiques,…),
specifique identifiée à ■■Les études acoustiques, air et santé,
l’acte d’engagement ■■La réalisation d’un bilan environnemental du projet,
■■Etude d’impact, dossier cas par cas et dossier d’Utilité Publique,
■■Dossier de demande de subvention,
■■L’élaboration du dossier nécessaire à la consultation du référent Sûreté du Département par le MOA
sur la nécessité ou pas de réaliser une étude de sûreté et de sécurité publique.
38
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 3 (suite)

AVP – Etudes d’avant projet (suite)

Dossier graphique des plans et coupes de l’avant-projet, en distinguant

■■Un plan général d’implantation des ouvrages, de détermination des caractéristiques géométriques de
ceux-ci, permettant également de visualiser les emprises de l’ouvrage et maîtrises foncières nécessaires,
■■Un plan de synthèse définissant les emprises nécessaires à l’ouvrage, publiques ou privées, les ser-
vitudes,
■■Un plan d’aménagement définissant les traitements de surface proposés, ainsi que l’altimétrie géné-
rale de l’aménagement,
■■Une vue en plan des réseaux, par type de réseaux secs et humides, définissant les ouvrages de collecte
et les ouvrages de transfert, le dimensionnement des réseaux et leur profondeur par rapport à l’amé-
nagement, le positionnement des ouvrages visibles en surface (bornes, coffrets, mâts d’éclairage,…),
■■Les profils en travers principaux et coupes types permettant de définir les structures de l’ouvrage et
les sols supports,
■■Les profils en long permettant de caractériser les ouvrages linéaires gravitaires, les ouvrages de relè-
vement éventuels.

Dossier technique de l’ouvrage, comportant :

Liste indicative des ■■Une notice présentant les choix techniques et architecturaux de l’ouvrage, les cibles d’insertion dans
documents à remettre l’environnement,
par le maître d’œuvre ■■La justification des conformités règlementaires de l’ouvrage,
■■La justification des choix faits en réponse au programme et aux cibles d’optimisation du Maître de
l’ouvrage,
■■Les notes de dimensionnement permettant de justifier les caractéristiques géométriques et fonctionnelles
de l’ouvrage : diamètres, structures de chaussées, types de revêtements, puissances…
■■Le cahier des « dessins de l’ouvrage », permettant la définition plus précise de parties d’ouvrage,
la liste proposée ci-contre ■■Toute esquisse ou coupe de principe permettant de justifier l’intégration des ouvrages par rapport à
constitue dans la plupart des l’existant,
cas les documents à fournir. ■■Le cahier des charges sommaire des études complémentaires à engager pour préciser les inconnues et/
Elle devra être adaptée voire
complétée pour chaque ou aléas,
opération. ■■L’ensemble des PV de réunions avec le maître de l’ouvrage,
NB : le nombre d’exemplaires ■■Le dossier de gestion des concessionnaires, définissant les interactions de l’ouvrage avec les réseaux
doit être précisé dans le existants et projetés
CCAP. Le contenu des
documents à remettre est
■■Les éléments d’appréciation du coût d’exploitation et de maintenance en cas de recours à des solutions
à adapter en fonction du techniques innovantes ou sortant du cadre des habitudes du Maître d’ouvrage (matériaux nouveaux, …),
contenu et de l’envergure ■■Planning des travaux (selon la nature de l’opération) : il s’agira à ce stade d’indiquer le délai global et le
géographique de la mission. cas échéant de préciser les principaux jalons du planning.
L’échelle des documents
(couramment 1/500eme) et
le nombre de planches sont
Dossier des estimations, comprenant :
également à adapter au
périmètre géographique de
la mission.
■■Un métré sommaire par parties principales d’ouvrages (réseaux, revêtements,…),
■■Un plan sommaire de « mouvement des terres », définissant les cubatures liées au projet, la prove-
nance et destination finale des matériaux,
■■Une estimation décomposée suivant les types d’ouvrages, accompagnée d’une approche des coûts
d’exploitation et maintenance, si demandée par le Maître d’ouvrage.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 39

Annexe 3 (suite)

AVP – Etudes d’avant projet (suite)

En début de mission

■■Enquête et Plans des réseaux et des voiries des concessionnaires et du MOA,


■■Plans de circulation des transports en commun pouvant avoir un impact sur le projet, et éventuelle-
ment les projets de dessertes,
■■Dans le cadre d’un projet intégré dans un projet existant, tous les éléments d’ordre technique permet-
tant d’assurer une continuité structurelle,
➡■Plan d’aménagement, POS, PLU, définition des zones, …
■■Contraintes environnementales : toute contrainte connue tant sur le plan de la faune, de la flore, ou
des bâtiments classés au patrimoine national,
■■Contraintes du sous-sol : toute contrainte connue, comme la présence de sources, de sols pollués
ou décharges, de tourbières, d’excavations souterraines comme des grottes, des anciennes carrières,
des abris souterrains,
■■Etudes géotechniques, relevés topographiques,
■■Chartes et guides techniques applicables,
Documents à ■■Tout autre élément nécessaire à l’étude qui n’aurait pas été fourni dans le cadre du programme.
remettre par le maître
d’ouvrage
En cours de mission

■■Enquêtes de branchement auprès des riverains,


■■Définition des éventuels éléments de mission complémentaires à confier à la Maîtrise d’œuvre,
■■Etablissement de l’avenant en cas de modification du programme,
■■Etablissement de l’avenant fixant le coût définitif et la rémunération correspondante,
■■Choix des modalités de consultation et de l’allotissement proposé par le MOE,
■■Valider et engager les études annexes nécessaires au projet.

En fin de mission

■■Validation de l’AVP,
■■Dépôt des dossiers de demandes d’autorisation administrative, présentation au vote de l’assemblée
délibérante si nécessaire, …
40
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 3 (suite)

PRO – Etudes de projet

a) Les études de projet, fondées sur le programme arrêté et les études d’avant-projet approuvées par le
Maître d’Ouvrage, définissent la conception générale de l’ouvrage. Elles ont pour objet de :

■■Préciser la solution d’ensemble au niveau de chacun des ouvrages d’infrastructure qu’elle implique,
■■Confirmer les choix techniques, architecturaux et paysagers et préciser la nature et la qualité des
matériaux et équipements et les conditions de leur mise en œuvre,
■■Fixer, avec toute la précision nécessaire, les caractéristiques et dimensions des différents ouvrages
de la solution d’ensemble ainsi que leurs implantations topographiques, en vue de leur exécution,
■■Vérifier la compatibilité de la solution retenue avec les contraintes du programme et du site ainsi
qu’avec les différentes réglementations, notamment celles relatives à l’hygiène, à la sécurité, et le
confort des usagers,
■■Vérifier, au moyen de notes de calculs appropriées, que la stabilité et la résistance des ouvrages est
assurée dans les conditions d’exploitation auxquelles ils pourront être soumis,
■■Etablir les études hydrauliques nécessaires à la réalisation du projet (hors modélisation physique et
numérique et approche macroscopique de type schéma directeur, qui doivent être si nécessaires des
données d’entrée du programme),
Prestations définies ■■Préciser les tracés des alimentations et évacuations de tous les fluides ainsi que des réseaux sou-
par le contrat-guide terrains existants et, en fonction du mode de dévolution des travaux, coordonner les informations et
contraintes nécessaires à l’organisation spatiale des ouvrages,
■■Préciser les dispositions générales et les spécifications techniques des équipements répondant aux
besoins de l’exploitation,
■■Etablir un coût prévisionnel des travaux décomposés en éléments techniquement homogènes,
■■Permettre au maître de l’ouvrage d’arrêter le coût prévisionnel de la solution d’ensemble ou, le cas
échéant, de chaque tranche de réalisation, et d’évaluer les coûts d’exploitation et de maintenance,
■■Permettre au maître de l’ouvrage de fixer l’échéancier d’exécution et d’arrêter s’il y a lieu l’allotissement.

b) En outre, lorsque, après mise en concurrence sur la base de l’avant-projet ou sur la base des études de
projet, une variante respectant les conditions minimales stipulées dans le dossier de consultation a été
proposée par le ou les entrepreneurs et acceptée par le maître de l’ouvrage, les études de projet doivent
être complétées pour :

■■Assurer la cohérence de toutes les dispositions avec les avant-projets ainsi qu’avec les dispositions
découlant, le cas échéant, d’un permis de construire ou d’aménager modifié,
■■Etablir la synthèse des plans et spécifications émanant d’une part de l’avant-projet définitif établi par
le maître d’œuvre et d’autre part des propositions de l’entrepreneur.
Eléments de mission ■■L’établissement des spécifications techniques des marchés de travaux topographiques et de recon-
complémentaires naissance géologique et géotechnique (selon le niveau requis à chaque élément de mission, en
d’assistance à confier application des normes en vigueur),
au maître d’œuvre ■■La détermination ou l’analyse comparative des coûts d’exploitation et de maintenance, pour justifier
lorsqu’elles sont les choix architecturaux et techniques,
nécessaires à la ■■Consultation ABF et/ou DRAC (site classé),
bonne execution de la ■■Dossier d’abattage d’arbres.
mission (voir préam-
bule annexe 3)

Autres éléments Les prestations supplémentaires les plus courantes sont :


de missions
complémentaires ■■Celles indiquées en phase AVP, le cas échéant réalisables en phase PRO ou à mettre à jour,
éventuelles (car ■■L’assistance à la commercialisation des îlots d’une opération d’aménagement (fiches de lots, suivi
détachables sans des permis de construire des lots, etc.),
inconvénient de la ■■La coordination ou la participation à la coordination des actions effectuées par les intervenants exté-
mission de maitrise rieurs à la maîtrise d’œuvre, lorsqu’elle est nécessaire – A noter que cette mission peut également
d’œuvre) susceptibles être confiée dans le cadre de l’OPC (1),
de faire l’objet ■■Elaboration du DESC (Dossier d’Exploitation sous chantier) – A noter que cette mission peut égale-
d’une rémuneration ment être confiée dans le cadre de l’OPC (1).
specifique identifiée à
l’acte d’engagement

(1) Le MOA doit préciser dans le programme si l’OPC est confié au MOE ou pas, et définir la mission précisément (voir Annexe 4)
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 41

Annexe 3 (suite)

PRO – Etudes de projet (suite)

Dossier graphique des plans et coupes de l’avant-projet, en distinguant

■■Un plan général d’implantation des ouvrages, de détermination des caractéristiques géométriques de ceux-
ci, permettant précisément de visualiser les emprises de l’ouvrage ainsi que les emprises nécessaires à
sa réalisation. Ce plan contiendra l’ensemble des axes précis, et la définition de l’ensemble des profils en
travers particuliers de l’ouvrage,
■■Le cahier des profils en travers particuliers permettant de définir en tous points les structures, épaisseurs
et dimensions de l’ouvrage,
■■Un plan de synthèse définissant précisément les emprises nécessaires à l’ouvrage, publiques ou privées,
les servitudes et maîtrises foncières nécessaires, avec indication des surfaces concernées,
■■Un plan d’aménagement définissant les traitements de surface proposés, ainsi que l’altimétrie générale
précise de l’aménagement,
■■Une palette de choix et de propositions des traitements architecturaux, la définition de l’ensemble des
points relatifs à la qualité du projet,
■■Les coupes et perspectives permettant de justifier l’intégration du projet, la définition du parti architectural
et paysager,
■■Une vue en plan des réseaux, pour chaque type de réseaux secs et humides, définissant les ouvrages de
collecte et les ouvrages de transfert, le dimensionnement des réseaux, les cotes fonctionnelles de radier
et de surface des ouvrages, le positionnement précis et l’implantation des ouvrages visibles en surface
(bornes, coffrets, mâts d’éclairage,…),
■■Les profils en travers types et coupes types permettant de définir les structures de l’ouvrage et les sols
supports, en faisant référence aux études géotechniques,
■■Les profils en long permettant de caractériser les ouvrages linéaires gravitaires, les ouvrages de relèvement
éventuels, avec indication de l’ensemble des réseaux et ouvrages annexes interceptés par le projet, et de
Liste indicative des leur dimension et profondeur estimée,
documents à remettre ■■Document graphique précisant les zones disponibles pour l’installation de chantier et les possibilités de
par le maître d’œuvre branchements recensées.

Dossier technique de l’ouvrage, comportant :

■■Une notice présentant les choix techniques et architecturaux de l’ouvrage,


■■La justification des conformités règlementaires de l’ouvrage,
■■L’évolution par rapport à l’Avant-projet en réponse aux cibles d’optimisation du Maître de l’ouvrage,
■■Les notes de dimensionnement permettant de définir précisément les caractéristiques géométriques et
la liste proposée ci-contre fonctionnelles de l’ouvrage : diamètres, structures de chaussées, types de revêtements, puissances…,
constitue dans la plupart des ■■Le cahier des « dessins de l’ouvrage », permettant la définition plus précise de parties d’ouvrage, cotées
cas les documents à fournir.
Elle devra être adaptée voire
en dimensions et épaisseurs,
complétée pour chaque opé- ■■Le résumé de l’ensemble des études annexes ayant servi au dimensionnement des ouvrages (géotechnique,
ration. calculs de débit…),
NB : le nombre d’exem- ■■Une « note d’exploitation sous chantier » précisant dans quelles conditions de gestion de l’espace public
plaires doit être précisé au et de maintien de son utilisation va travailler l’entrepreneur : ce dossier servira utilement de base à
CCAP. Le contenu des docu-
ments à remettre est à adap- l’entrepreneur pour expliciter ses conditions de phasage et de gestion des nuisances apportées par le
ter en fonction du contenu et chantier à la collectivité,
de l’envergure géographique ■■Les calculs justificatifs de dimensionnement de la puissance des ouvrages (études d’éclairement, calcul
de la mission. L’échelle
des documents (1/500ème,
de consommations et pertes de charges…).
1/200ème, 1/100ème, 1/50ème)
et le nombre de planches Dossier des estimations, comprenant :
sont également à adapter au
périmètre géographique de
la mission. ■■Un métré détaillé par parties principales d’ouvrages (réseaux, revêtements,…),
■■Une approche des « mouvements de terres » : il s’agit d’évaluer les principales cubatures et d’anticiper
la réflexion sur les provenances, destinations, lieux de stockages, transports … afin d’identifier les
nuisances, clarifier les enjeux, réfléchir aux postes d’optimisation, orienter s’il y a lieu les choix
techniques, en amont du DCE et de la communication éventuelle avec les riverains,
■■Une estimation décomposée suivant les types d’ouvrages, avec indication des quantités élémentaires
et majorations pour incertitudes, accompagnée d’une approche des coûts d’exploitation et
maintenance, si demandée par le Maître d’ouvrage,
■■Un justificatif de l’évolution entre l’estimation Projet du Maitre d’œuvre, le coût prévisionnel des
travaux validé par le Maitre de l’ouvrage (issus de l’AVP), les pistes d’optimisation ayant été explorées
et les principales incertitudes, les aléas prévisibles en phase d’exécution et de chantier.
42
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 3 (suite)

PRO – Etudes de projet (suite)

Dossier des annexes, comprenant :

■■Les études annexes utiles à « l’intelligence du dossier », permettant de fournir les renseignements
qui ont servi de base au projet. Celles-ci se limiteront dans la mesure du possible aux extraits
suffisants pour la compréhension du dossier,
■■L’ensemble des contacts et procès verbaux des réunions avec le Maître de l’ouvrage et les
concessionnaires associés.

Planning prévisionnel des travaux

En début de mission

■■Diffusion de l’autorisation de construire ou de réaliser l’infrastructure,


■■Transmission des documents d’arpentage, de bornage, et liste exhaustive des servitudes, de leurs
bénéficiaires et de leurs implantations.

En cours de mission
Documents à
remettre par le maître ■■Valider les choix définitifs architecturaux et techniques,
d’ouvrage ■■Organiser avec la Maîtrise d’œuvre les plannings des réunions du projet,
■■Valider toute fiche de modification par rapport au programme précédemment arrêté.

En fin de mission

■■Validation du PRO,
■■Etablissement des avenants associés à toute fiche de modification.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 43

Annexe 3 (suite)

ACT – Passation du ou des contrats de travaux

L’assistance apportée au maître de l’ouvrage pour la passation du ou des contrats de travaux, sur la base
des études qu’il a approuvées, a pour objet de :

■■Préparer la consultation des entreprises de manière telle que celles-ci puissent présenter leurs offres
en toute connaissance de cause, sur la base d’un dossier constitué des pièces administratives et
techniques prévues au contrat ainsi que des pièces élaborées par la maîtrise d’œuvre correspondant
à l’étape de la conception choisie par le maître de l’ouvrage pour cette consultation. Le dossier est
différent selon que la dévolution est prévue par marchés séparés ou à des entreprises groupées ou à
l’entreprise générale,
■■Analyser les offres des entreprises et, s’il y a lieu, les variantes à ces offres, procéder à la vérification
Prestations définies
de la conformité des réponses aux documents de la consultation, analyser les méthodes ou solutions
par le contrat-guide
techniques en s’assurant qu’elles sont assorties de toutes les justifications et avis techniques,
en vérifiant qu’elles ne comportent pas d’omissions, d’erreurs ou de contradictions normalement
décelables par un homme de l’art et établir un rapport d’analyse comparative proposant les offres
susceptibles d’être retenues, conformément aux critères de jugement des offres précisées dans le
règlement de la consultation ; la partie financière de l’analyse comporte une comparaison des offres
entre elles et avec le coût prévisionnel des travaux,
■■Préparer les mises au point nécessaires pour permettre la passation du ou des contrats de travaux
par le maître de l’ouvrage.

Le MOE participera aux Commissions d’Appel d’offres.

Eléments de mission ■■Préparer la synthèse des récépissés de DT (validité 3 mois) à joindre au DCE ainsi que des résultats
complémentaires des investigations complémentaires éventuelles (obligation d’inscrire des clauses particulières et
d’assistance à confier financières pour prévenir tout dommage dans le marché de travaux si incertitude sur la position des
au maître d’œuvre réseaux et choix de ne pas faire d’investigations complémentaires).
lorsqu’elles sont
nécessaires à la
bonne execution de la
mission (voir préam-
bule annexe 3)

Autres éléments Les prestations supplémentaires les plus courantes sont :


de missions
complémentaires
■■Les évaluations environnementales des différentes variantes envisagées, la proposition sur la variante
éventuelles (car
retenue des mesures propres à réduire les impacts du projet sur l’environnement.
détachables sans
inconvénient de la
mission de maitrise
d’œuvre) susceptibles
de faire l’objet
d’une rémuneration
specifique identifiée à
l’acte d’engagement
44
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 3 (suite)

ACT – Passation du ou des contrats de travaux (suite)

A) Phase de constitution du dossier de consultation des entreprises


Cette phase contient l’assistance du Maître de l’ouvrage dans l’élaboration des pièces administratives du
marché, ainsi que la fourniture des pièces techniques nécessaires :
■■Une grille de critères renseignant le CCAP (contenu des prix, contraintes à inclure dans les prix du
marché, index proposés pour les révisions de prix, limite des travaux dévolus à l’entrepreneur et
travaux connexes à prendre en compte,…). Le MOE proposera toutes dispositions pour inciter à la
finalisation des chantiers dans les délais,
■■Une grille de critères renseignant l’Acte d’engagement (tranches de travaux, conditions de délais
proposées…),
■■Les renseignements permettant au Maître de l’ouvrage d’établir l’AAPC,
■■Une proposition de grille de critères et système de pondération /notation établi suivant les enjeux de
l’ouvrage en matière de technicité, délais, contrôle des coûts…pour renseigner le RC établi par le
Maître de l’Ouvrage. Le maître d’œuvre s’efforcera de définir les variantes autorisées,
■■Une proposition de CCTP par lots de consultation,
■■Une estimation confidentielle de la maitrise d’œuvre, décomposée selon les lots techniques et les
tranches de travaux,
■■Un cadre de détail estimatif et un Bordereau des prix, ou un DPGF, décomposés selon les lots
techniques et les tranches de travaux,
■■L’extrait du dossier projet nécessaire à renseigner les entreprises pour présenter leurs candidatures
et leurs offres. Les CCTP et plans doivent être exhaustifs et précis pour éviter toute ambiguïté sur les
exigences du MOA, notamment dans le cas de marchés à prix forfaitaires. Les entreprises doivent être
en capacité d’estimer les ouvrages en intégrant les contraintes de réalisation et la qualité souhaitée.
Liste indicative des
documents à remettre NB : dans certains cas, le Maître de l’Ouvrage est amené à confier au Maître d’œuvre la rédaction des
par le maître d’œuvre pièces administratives de la consultation : règlement de la consultation, AAPC, CCAP et Acte d’engage-
ment. Ceci dépasse alors la définition de la mission ACT issue de la loi MOP, et met en jeu des problèmes
de responsabilité et de compétences qui rentrent dans le cadre de l’arrêté du 19 décembre 2000 modifié
le 1er décembre 2003, relatif à « la pratique du droit à titre accessoire ». Il convient alors que le maître
de l’ouvrage précise clairement les limites de prestations, et inclut dans ses demandes de compétence
des candidats les critères permettant de satisfaire aux conditions de pratique du droit à titre accessoire.
NB : le nombre d’exem-
plaires doit être précisé
au CCAP. Le contenu et B) Phase d’analyse des réponses des entreprises
l’échelle des documents à
remettre sont à adapter en La phase « Analyse des réponses » comporte l’analyse des candidatures, l’analyse des offres et
fonction du type de projet et éventuellement, l’établissement d’un dossier de consultation modifié : Une notice présentant les choix
de l’envergure géographique techniques et architecturaux de l’ouvrage, les cibles d’insertion dans l’environnement,
de la mission.
Les documents à remettre ■■Son appréciation sur la candidature ou l’offre en rapport avec les critères du règlement de consultation,
sont à décomposer suivant ■■Sa proposition de sélection des candidatures,
les différentes phases de la ■■Eventuellement, les éléments de prix qui apparaissent comme anormalement bas et les motifs de cette
mission ACT.
qualification ; le cas échéant, il demande et analyse les sous-détails de prix,
■■Sa proposition d’attribution du marché avec les options ou les variantes à retenir,
■■En cas de procédure négociée, le Maître d’œuvre prépare les questions à poser aux candidats et assiste le
Maître d’ouvrage lors des phases de négociation.

C) Phase de mise au point du marché de travaux


■■Une assistance au maître de l’ouvrage pour les mises au point du marché,
■■Si la consultation est déclarée infructueuse, le maître d’œuvre propose un dossier de consultation
modifié. Il peut donc comporter une reprise des études de projet pour les adapter au coût prévisionnel
validé par le Maître de l’Ouvrage.

■■Fourniture des pièces administratives après consultation du MOE,


Documents à ■■Rédaction et envoi des publicités réglementaires,
remettre par le maître ■■Lancement des appels d’offres « travaux »,
d’ouvrage ■■Choix des entreprises et signature des marchés,
■■Notification des marchés par OS aux entreprises.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 45

Annexe 3 (suite)

VISA (des études d’exécution)

L’examen de la conformité au projet des études d’exécution et de synthèse faites par le ou les entrepre-
neurs ainsi que leur visa par le maître d’œuvre ont pour objet d’assurer au maître de l’ouvrage que les
documents établis par l’entrepreneur respectent les dispositions du projet établi par le maître d’œuvre.
Le cas échéant, le maître d’œuvre participe aux travaux de la cellule de synthèse.

Prestations définies NB : Cette mission est exclusive de la mission EXE : le maître de l’ouvrage doit faire un choix entre le
par le contrat-guide fait de confier une mission VISA (auquel cas l’entrepreneur devra produire les études d’exécution) ou
une mission EXE (auquel cas l’entrepreneur est tenu de se conformer aux plans fournis, valant exécution,
sans responsabilité de conception).
Dans certains cas, il pourra confier une partie des EXE à la maîtrise d’œuvre (EXE partielle). Les autres
EXE seront alors confiés aux entreprises et le maître d’œuvre aura pour mission de viser les études d’EXE
faites par les entreprises (VISA partiel).

Liste indicative des


■■La liste des plans visés par le maître d’œuvre, actualisée à l’avancement du chantier, avec la date de
documents à remettre
réception des plans à viser, la date du visa et les éléments permettant d’identifier les entreprises et
par le maître d’œuvre
personnes de la maîtrise d’œuvre concernées,
la liste proposée ci-contre ■■L’ensemble des notes, remarques et courriers relatifs à la mission VISA, permettant au maître de
constitue dans la plupart des l’ouvrage de garder un historique des remarques, modifications demandées et contrôles de confor-
cas les documents à fournir.
Elle devra être adaptée voire mité au projet. Ce document pourra utilement être intégré au DOE,
complétée pour chaque opé- ■■L’ensemble des fiches d’agrément de fournitures entrant dans la composition de l’ouvrage visée par
ration. le maître d’œuvre avec un tableau de synthèse de suivi,
NB : le nombre d’exem- ■■L’ensemble des fiches d’agrément des procédures d’exécution ainsi que le SOPAQ + SOGED avec les
plaires doit être précisé
au CCAP. Le contenu des
observations du maître d’œuvre ainsi qu’un tableau de synthèse de suivi.
documents à remettre est à
adapter en fonction du type
de projet et de l’envergure
géographique de la mission.
46
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 3 (suite)

DET – Direction de l’exécution des travaux

La direction de l’exécution du ou des contrats de travaux a pour objet de :

■■S’assurer que les documents d’exécution ainsi que les ouvrages en cours de réalisation respectent
les études effectuées,
■■S’assurer que les documents à produire par le ou les entrepreneurs, en application du ou des contrats
de travaux, sont conformes aux dits contrats et ne comportent ni erreur, ni omission, ni contradiction
décelables par un homme de l’art,
■■S’assurer que l’exécution des travaux est conforme aux prescriptions du ou des contrats de travaux,
y compris, le cas échéant, en ce qui concerne l’application effective d’un schéma directeur de la
qualité, s’il en a été établi un ;
■■Délivrer tous ordres de service et établir tous procès-verbaux nécessaires à l’exécution du ou des
Prestations définies contrats de travaux ainsi que procéder aux constats contradictoires, organiser et diriger les réunions
par le contrat-guide de chantier,
■■Informer systématiquement le maître de l’ouvrage sur l’état d’avancement et de prévision des travaux
et dépenses, avec indication des évolutions notables,
■■Vérifier les attachements (métrés), les projets de décomptes mensuels ou les demandes d’avances
présentés par le ou les entrepreneurs, établir les états d’acomptes, vérifier le projet de décompte final
établi par l’entrepreneur, établir le décompte général,
■■Assurer l’animation de la réunion hebdomadaire de chantier ainsi que l’élaboration et l’envoi du
compte-rendu de réunion,
■■Donner un avis au maître de l’ouvrage sur les réserves éventuellement formulées par l’entrepreneur
en cours d’exécution des travaux et sur le décompte général, assister le maître de l’ouvrage en cas
de litige sur l’exécution ou le règlement des travaux, ainsi qu’instruire les mémoires de réclamation
de ou des entreprises.

Autres prestations Les prestations supplémentaires éventuelles les plus courantes sont :
complémentaires
éventuelles (car ■■La vérification des notes de calcul de l’entrepreneur et la vérification lorsque le maître d’œuvre n’est
détachables sans pas chargé de la direction du ou des contrats de travaux, que les documents d’exécution établis par
inconvénient de la le ou les entrepreneurs ne comportent pas d’erreur décelable par un homme de l’art,
mission de maitrise ■■La finalisation du DESC, en coordination avec les entreprises retenues – A noter que le DESC peut
d’œuvre) susceptibles également être confié à l’OPC (1),
de faire l’objet ■■La coordination ou la participation à la coordination des actions effectuées par les intervenants exté-
d’une rémunération rieurs à la maîtrise d’œuvre, lorsqu’elle est nécessaire – A noter que cette mission peut également
spécifique identifiée à être confiée à l’OPC.
l’acte d’engagement

(1) Le MOA doit préciser dans le programme si l’OPC est confié au MOE ou pas, et définir la mission précisément (voir Annexe 4)
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 47

Annexe 3 (suite)

DET – Direction de l’exécution des travaux (suite)

A) Phase dite de « préparation »

■■Aspects techniques et organisationnels :


Pendant cette période, la Maîtrise d’œuvre veille au respect des obligations contractuelles résultant des
Marchés de travaux telles que la production des documents et matériels ou matériaux (échantillons,
prototypes…)
Le maître de l’ouvrage est destinataire de l’ensemble des PV de réunions et correspondances spécifiques,
et est convoqué aux épreuves d’essais qui conditionnent des choix dont il est porteur (échantillons de
revêtement, choix de mobiliers…).
Les documents sont établis suivant les caractéristiques de la mission DET, qui vise à une gestion
technique, administrative et financière du marché.

■■Aspects financiers :
La Maîtrise d’œuvre contrôle l’état prévisionnel des dépenses établi par l’entrepreneur (Le cas échéant,
ce travail se fait en corrélation étroite avec l’entité chargée de la mission « OPC » qui, de ce fait, assure
l’établissement des calendriers d’exécution) et adresse au maître de l’ouvrage un récapitulatif des projets
de décomptes mis à jour des quantitatifs d’exécution.

B) Phase d’exécution des travaux


Liste indicative des
documents / taches à La Maîtrise d’œuvre s’interdit d’apporter, en cours d’exécution, toutes modifications aux conditions des
réaliser par le maître Marchés signés par le Maître d’Ouvrage, sans l’autorisation écrite de ce dernier et sans la production de
d’œuvre documents justificatifs et vérification de l’homogénéité de l’ensemble du projet.
Elle doit donner toutes les instructions nécessaires à la parfaite réalisation des travaux de réalisation de
la liste proposée ci-contre
constitue dans la plupart des
l’ouvrage.
cas les documents à fournir. Le respect des objectifs doit entraîner, notamment, les interventions suivantes de la Maîtrise d’œuvre,
Elle devra être adaptée voire
justifiées par l’ensemble des correspondances, constats et procès-verbaux.
complétée pour chaque opé-
ration.

■■Aspects administratifs

Le Maître d’œuvre doit :


➡■S’assurer de la parfaite implantation des ouvrages avec les plans approuvés, tant en plan qu’en
NB : le nombre d’exem-
plaires doit être précisé au altimétrie, et ce tout au long des travaux,
CCAP. Le contenu des docu- ➡■Vérifier que toutes les démarches rendues contractuelles aux entreprises titulaires des Marchés
ments à remettre est à adap- ont bien été effectuées,
ter en fonction du contenu et
de l’envergure géographique
➡■S’assurer de l’agrément des sous-traitants par le maître d’ouvrage préalablement à leur intervention
de la mission. sur le chantier,
➡■Signaler au maître d’ouvrage, en relation avec le coordonnateur SPS tout manquement au respect
des règles de sécurité et des prescriptions relatives à la lutte contre le travail dissimulé,
➡■S’assurer que l’ensemble des entreprises intervenantes sur le chantier bénéficient d’une police
d’assurance en cours de validité et conforme aux exigences contractuelles,
➡■Participer, s’il y a lieu, au collège interentreprises d’hygiène et de sécurité constitué en application
du Code du Travail et à l’établissement du règlement intérieur,
➡■S’assurer de l’application du schéma directeur de la qualité, le cas échéant,
➡■Faire procéder à la mise en place du panneau de chantier, établi conformément à la réglementation
en vigueur,
➡■Préparer le dossier des ouvrages exécutés au fur et à mesure de l’exécution des travaux.

■■Ordre de service (voir Annexe 8)


➡■Fourniture des projets d’ordres de service prescrivant l’ouverture du chantier, signés par le Maître
d’Ouvrage et délivrés aux entreprises qui en accusent réception,
➡■Fourniture des projets d’Ordres de services et Avenants apportant des modifications aux dispositions
des Marchés de travaux, visés ensuite et signés par le Maître d’Ouvrage et délivrés aux entreprises qui
en accusent également réception.
48
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 3 (suite)

DET – Direction de l’exécution des travaux (suite)

■■Organisation – Réunions de chantier

La Maîtrise d’œuvre doit :


➡■S’assurer que les contacts nécessaires avec les avoisinants et acteurs locaux sont réalisés et sont
en phase avec l’organisation du chantier,
➡■S’assurer du respect du calendrier, tant dans l’avancement des travaux que dans les dates d’inter-
ventions des différentes entreprises, prescrire, s’il y a lieu, les pénalités provisoires pour retard,
➡■Organiser et diriger les réunions hebdomadaires de chantier – NOTA : Les demandes de presta-
tions spécifiques comme par exemple la présence quotidienne sur chantier avec tenue d’un registre
journal, doivent être clairement précisées dans le programme si elles sont nécessaires à la bonne
exécution de la mission de Maîtrise d’œuvre, afin d’être intégrée à celle-ci,
➡■Fourniture du compte-rendu écrit et précis de chacune de ces réunions et diffusion de celui-ci à
chaque intéressé et au Maître d’Ouvrage, au plus tard deux jours après la réunion,
➡■S’assurer, en cours d’exécution, par toutes inspections périodiques et inopinées nécessaires, de la
conformité des travaux aux prescriptions contractuelles, tout particulièrement en matière de qualité,
quantité, stockage des matériaux, délais et coût, ainsi que de la conformité de la réalisation des
ouvrages avec la réglementation applicable aux travaux objets du Marché, à leur date d’exécution et
de consigner, le cas échéant, ses remarques et observations dans le cahier de chantier lors de chaque
Liste indicative des visite inopinée,
documents / taches à ➡■Veiller à ce qu’y soient respectées les prescriptions administratives,
réaliser par le maître ➡■S’assurer du bon déroulement du contrôle interne prévu au marché et proposer si nécessaire
d’œuvre au maître d’ouvrage des contrôles externes permettant de s’assurer de la qualité ou conformité de
l’ouvrage,
la liste proposée ci-contre ➡■Prescrire tous les essais et analyse conformément aux spécifications techniques du Marché,
constitue dans la plupart des
cas les documents à fournir.
➡■Signaler au Maître d’Ouvrage toutes évolutions anormales sur l’état d’avancement et de prévision
Elle devra être adaptée voire des travaux et des dépenses,
complétée pour chaque opé- ➡■Prendre les initiatives nécessaires dans le cas où l’exécution n’est pas conforme au projet, aux
ration. dispositions contractuelles des Marchés et en rendre compte aussitôt au Maître d’Ouvrage.

■■Gestion financière des Marchés de travaux en cours d’exécution

Le Maître d’œuvre doit :


NB : le nombre d’exem- ➡■Tenir à jour l’état des dépenses, et des prévisions de dépenses, afin d’anticiper les risques de
plaires doit être précisé au dérive du coût des travaux et/ou de la Maîtrise d’œuvre, et d’en informer le Maître d’ouvrage. Des
CCAP. Le contenu des docu-
ments à remettre est à adap-
exemples de tableaux de suivi sont joints en Annexe 6,
ter en fonction du contenu et ➡■Vérifier l’avancement des situations des travaux et éventuellement des demandes d’acomptes sur
de l’envergure géographique approvisionnement et d’avances,
de la mission. ➡■Contrôler les demandes de travaux modificatifs et établissement d’avenants éventuels aux Marchés
de travaux, en vue de les soumettre à l’approbation et signature du Maître d’Ouvrage, y compris
participation aux Commissions d’Appel d’offres, sans attendre la fin du chantier,
➡■Proposer au Maître d’ouvrage les essais et contrôles extérieurs en cas de problème ou de résultat
douteux, à réaliser par un laboratoire extérieur agréé par le Maître d’ouvrage, pour vérifier la conformité,
➡■Proposer, le cas échéant, les provisions sur pénalités provisoires de retard à appliquer aux entreprises
en cours de chantier, conformément aux dispositions contractuelles régissant les Marchés.

■■Règlement des comptes

Le Maître d’œuvre doit :


➡■Vérifier les décomptes et mémoires de fin de travaux présentés par les entreprises, établir et
proposer au Maître d’Ouvrage le décompte définitif des pénalités de retard à appliquer éventuellement
aux entreprises, avec production d’un rapport justificatif, établir le projet de décompte final, l’état du
solde correspondant, ainsi que la récapitulation des acomptes déjà réglés,
➡■Donner son avis, le cas échéant, sur les mémoires de réclamation des entrepreneurs et assister le
Maître d’Ouvrage pour le règlement des litiges correspondants.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 49

Annexe 3 (suite)

DET – Direction de l’exécution des travaux (suite)

■■Etat des lieux (par huissier si nécessaire pour soigner tout recours des tiers pendant et après les
travaux) et bornage avant intervention,
■■Réponse aux questions et demandes de l’équipe de maîtrise d’œuvre sans donner de directives aux
entreprises,
■■Approbation des décisions intéressant l’ensemble du chantier,
■■Prise de connaissance des comptes rendus de chantier,
■■Organisation de la communication avec la maîtrise d’œuvre pour les prises de décision dépassant sa
Documents à
responsabilité,
remettre par le maître
■■Signature et transmission des OS à l’ensemble des intervenants, notamment ceux concernant une
d’ouvrage
évolution du marché concerné, afin de ne pas bloquer les opérations,
■■Application des pénalités proposées par la maîtrise d’œuvre ou par l’OPC,
■■Approbation des décomptes des intervenants et établissement des paiements,
■■Analyse des avis de la maîtrise d’œuvre sur des devis de travaux modificatifs et/ou supplémentaires
et des mémoires de réclamation des entreprises,
■■Rédaction des avenants aux marchés des entreprises et au marché de la maîtrise d’œuvre consécutifs
à l’analyse des demandes formulées.
50
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 3 (suite)

AOR – assistance aux opérations de réception

L’assistance apportée au maître de l’ouvrage lors des opérations de réception ainsi que pendant la
période de garantie de parfait achèvement a pour objet :
■■D’organiser les opérations préalables à la réception des travaux,
Prestations définies ■■D’assurer le suivi des réserves formulées lors de la réception des travaux jusqu’à leur levée complète,
par le contrat-guide ■■De procéder à l’examen des désordres signalés par le maître de l’ouvrage,
■■De constituer le dossier des ouvrages exécutés nécessaires à l’exploitation de l’ouvrage, à partir
des plans conformes à l’exécution remis par l’entrepreneur, des plans de récolement ainsi que des
notices de fonctionnement et des prescriptions de maintenance des fournisseurs d’éléments d’équi-
pements mis en œuvre.

Elèments de mission Les demandes de prestations spécifiques, comme par exemple l’assistance au Maître d’ouvrage pour la
complémentaires prise de possession anticipée des ouvrages, doivent être clairement spécifiées au programme pour être
d’assistance à confier intégrées à la mission de Maîtrise d’œuvre.
au maître d’œuvre
lorsqu’elles sont
nécessaires à la
bonne execution de la
mission (voir préam-
bule Annexe 3)

A/ Réception des ouvrages


La réception des ouvrages concerne chacune des entreprises titulaires d’un Marché, la mission de
Maîtrise d’œuvre consiste à procéder aux opérations préalables à la réception, c’est-à-dire :
■■Convoquer les entreprises aux opérations préalables à la réception des travaux. Il est précisé que dans
Liste indicative des le cadre des opérations préalables à la réception des travaux, le Maître d’œuvre aura également en
documents à remettre charge de convoquer préalablement (procédure en 2 phases) les concessionnaires et exploitants des
par le maître d’œuvre réseaux et ouvrages afin que ceux-ci les valident (propreté des réseaux EU et EP, manœuvrabilité des
organes de coupures, etc…). Le gestionnaire de la voirie devra également être présent,
■■Reconnaître la conformité des ouvrages exécutés avec les documents contractuels, par une visite
systématique et détaillée et établir la liste des réserves éventuelles,
■■Vérifier que les épreuves, analyses et essais, imposés par le Marché ont été exécutés par l’entreprise,
NB : le nombre d’exem- recueillir les procès-verbaux correspondants,
plaires doit être précisé
au CCAP. Le contenu et ■■Dresser le procès-verbal correspondant revêtu de sa signature et de celle de l’entrepreneur et l’adresser
l’échelle des documents à au Maître d’Ouvrage avec ses propositions concernant la réception,
remettre sont à adapter en ■■Faire connaître à l’entrepreneur, dans un délai de cinq jours suivant la date du procès-verbal, s’il a
fonction du type de projet et
de l’envergure géographique
ou non proposé au Maître d’Ouvrage la réception des ouvrages avec mention des réserves éventuelles,
de la mission. ■■Donner suite aux décisions prises par le Maître d’Ouvrage quant à la réception :
Les actions du maître ➡■Faire reprendre toutes les parties d’ouvrages n’ayant pas la qualité de finition requise et contrôler
d’œuvre et documents à re- leur bonne exécution. Le Maître d’œuvre portera une attention particulière au respect des délais
mettre au maître de l’ouvrage correspondants,
sont à organiser suivant les
différentes composantes de ➡■Proposer au Maître d’Ouvrage, en cas de carence des entreprises, les mises en demeure et actions
la mission AOR. prévues au cahier des charges des Marchés de travaux.
■■Assister, à la demande du Maître d’Ouvrage, aux visites de conformité, prescrire et diriger tous travaux
éventuellement nécessaires pour lever les remarques et observations formulées,
■■Remettre : la notice de fonctionnement des équipements, le carnet d’entretien, la proposition
des contrats d’entretien des installations avec la localisation des appareils et leurs spécifications
techniques.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 51

Annexe 3 (suite)

AOR – assistance aux opérations de réception (suite)

B/ Mission après réception


La Mission de Maîtrise d’œuvre se poursuit pendant la période de garantie de parfait achèvement pour
l’application des obligations contractuelles faites aux entreprises pendant cette période.
Liste indicative des
documents à remettre A ce titre, les tâches confiées à la Maîtrise d’œuvre s’énoncent notamment comme suit :
par le maître d’œuvre ■■Constater qu’il a été remédié aux imperfections et malfaçons et dresser le procès-verbal de levée de
réserves dans les mêmes conditions que le procès-verbal des opérations préalables à la réception,
■■Au cours du délai de garantie susvisé, constater les désordres qui apparaitraient pendant le dit délai.

NB : le nombre d’exem- C/ Dossier des ouvrages exécutés


plaires doit être précisé
au CCAP. Le contenu et Au titre du présent élément de mission, la Maîtrise d’œuvre remet au Maître d’Ouvrage les plans qu’elle
l’échelle des documents à a établis pour la conclusion des Marchés de travaux qui ont été modifiés.
remettre sont à adapter en
fonction du type de projet et De plus, la Maîtrise d’œuvre recueille auprès des entreprises et transmet au Maître d’Ouvrage tous les
de l’envergure géographique éléments dus au titre de leurs Marchés et notamment :
de la mission.
■■Les dossiers d’exécution des ouvrages s’ils ont été établis par celles-ci,
Les actions du maître
d’œuvre et documents à re- ■■Les notes de calculs,
mettre au maître de l’ouvrage ■■Les notices de fonctionnement et d’entretien des ouvrages permettant la mise en service et
sont à organiser suivant les l’exploitation des équipements,
différentes composantes de
la mission AOR.
■■Les certificats de garantie contractuelle,
■■Les attestations ou procès-verbaux d’essais et d’épreuves, d’analyses et de traitement,
Le maître d’œuvre intègre au DOE le DIUO établi par le coordonnateur SPS et validé par le maître
d’ouvrage.

■■Prononciation de la réception des travaux,


Documents à ■■Prononciation de la levée des réserves,
remettre par le maître ■■Prononciation du parfait achèvement de l’ouvrage,
d’ouvrage, actions du ■■S’assurer que le solde du marché de l’entreprise ne soit pas prononcé avant réception des DOE
MOA (Prévoir prix spécifique et pénalités de retard),
■■Associer l’exploitant dès la réception des ouvrages.
52
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE

Annexe 4 Détail des prestations contenues


dans les missions complémentaires EP, DIAG, EXE, OPC

Préambule : présentation du contenu des éléments de missions


complémentaires

Pour chaque élément de mission COMPLEMENTAIRE, la présentation qui suit propose :

■■ Le détail des prestations à réaliser par le Maître d’œuvre, selon le contrat « guide  »
version 1.3 du 18 septembre 2012, partie 3 : CCTP.

■■ Les éléments de mission complémentaires d’assistance que Toulouse Métropole sou-


haite confier au Maître d’œuvre, lorsqu’ils sont nécessaires à la bonne exécution de la
mission. Ils seront identifiés et leur contenu clairement précisé au cahier des charges.
Ces prestations feront l’objet d’une ligne spécifique dans le cadre de décomposition
des temps passés et des coûts joint au DCE et à renseigner par le Maître d’œuvre (cf.
exemple en Annexe 7).

■■ La liste indicative des documents à remettre par le maître d’œuvre, selon le contrat
«  guide » évoqué ci-dessus.

■■ Les documents à remettre par le maître d’ouvrage.


CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 53

Annexe 4 (suite)

EP – Etudes préliminaires

Les études préliminaires, dans le cas d’une opération de construction neuve, première étape de la réponse
de la maîtrise d’œuvre aux objectifs, données, exigences et contraintes du programme, permettent au
maître de l’ouvrage d’arrêter le parti d’ensemble de l’ouvrage et ont pour objet de :

■■Préciser les contraintes physiques, économiques et d’environnement conditionnant le projet, à partir


des documents de base remis par le maître de l’ouvrage, et se renseigner sur l’existence et l’implan-
tation des ouvrages et réseaux souterrains, subaquatiques et aériens susceptibles d’être rencontrés
Prestations définies à l’emplacement des travaux,
par le contrat-guide ■■Présenter une ou plusieurs solutions techniques, architecturales, d’implantation et d’insertion dans
le paysage pour les ouvrages concernés ainsi qu’une comparaison des différents éléments composant
ces solutions, assorties de délais de réalisation, et examiner leur compatibilité avec la partie affectée
aux travaux de l’enveloppe financière prévisionnelle de l’ouvrage retenue par le maître de l’ouvrage,
■■Vérifier la faisabilité de l’opération, au regard des différentes contraintes du programme et du site, et
proposer éventuellement la nature et l’importance des études et reconnaissances complémentaires
nécessaires,
■■Permettre de proposer éventuellement certaines mises au point du programme.

Liste indicative des ■■Dossier des plans et esquisses proposant le parti général de l’ouvrage, ses différentes composantes
documents à remettre architecturales et techniques,
par le maître d’œuvre ■■Comparatif entre les différentes solutions présentées, lien avec le programme du maître de l’ouvrage
et justificatif de la qualité des réponses au programme,
NB : le nombre d’exem- ■■Proposition des mises au point des évolutions de projet en optimisation au programme, dans le souci
plaires doit être précisé au de la qualité globale de réponse aux besoins du maître de l’ouvrage,
CCAP. Le contenu des docu-
ments à remettre est à adap-
■■Proposition des compléments d’étude à engager éventuellement pour assurer la faisabilité de
ter en fonction du contenu et l’opération.
de l’envergure géographique
de la mission.
54
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 4 (suite)

DIAG – Etudes diagnostic

Les études de diagnostic, dans le cas d’une opération de réutilisation ou de réhabilitation, permettent
de renseigner le maître de l’ouvrage sur l’état de l’ouvrage et sur la faisabilité de l’opération et ont pour
objet de :

■■Etablir un état des lieux. Le maître de l’ouvrage a la charge de remettre au maître d’œuvre tous les
renseignements en sa possession concernant l’ouvrage, son environnement, ses performances et
son fonctionnement. Le maître d’œuvre est chargé, s’il y a lieu, d’effectuer les relevés nécessaires à
l’établissement de cet état des lieux,
Prestations définies
■■Procéder à une analyse technique sur la résistance mécanique des structures en place et sur la
par le contrat-guide
conformité des équipements techniques aux normes et règlements en vigueur,
■■Permettre d’établir un programme fonctionnel d’utilisation de l’ouvrage ainsi qu’une estimation fi-
nancière et d’en déduire la faisabilité de l’opération,
■■Proposer, éventuellement, des méthodes de réparation ou de confortement assorties de délais de
réalisation et de mise en œuvre,
■■Proposer, éventuellement, des études et opérations complémentaires d’investigation des existants.
Les données et contraintes du programme sont à fournir par le maître de l’ouvrage dans les mêmes
conditions que celles définies pour les études préliminaires.

■■Etat des lieux portant sur l’ouvrage, sa conception, l’historique d’utilisation sa performance, son
Liste indicative des environnement et contraintes extérieures (foncière, urbanisme,…), son utilisation,
documents à remettre ■■Relevés de fonctionnement ou de performance à l’appui de l’état des lieux, carnets de relevé de
par le maître d’œuvre l’ouvrage
■■Analyse technique de la conformité de l’ouvrage aux normes et règlements en vigueur, analyse
de la qualité de la réponse qu’il offre aux besoins fonctionnels du maître de l’ouvrage (capacité,
adaptabilité…), analyse de la solidité structurelle et mécanique de l’ouvrage, de son vieillissement,
NB : le nombre d’exem- ■■Programme d’évolution ou d’adaptation de l’ouvrage, dans le souci de la qualité globale de réponse
plaires doit être précisé au aux besoins du maître de l’ouvrage ainsi que de la conformité règlementaire. Programme assorti
CCAP. Le contenu des docu-
ments à remettre est à adap- d’une faisabilité technique avec étude des méthodes d’adaptation, d’une estimation budgétaire et
ter en fonction du contenu et d’une étude de phasage et calendrier d’évolution, notamment si l’ouvrage doit conserver une qualité
de l’envergure géographique de service pendant travaux,
de la mission.
■■Proposition des compléments d’étude à engager éventuellement pour confirmer ou préciser le
diagnostic ou la faisabilité de l’opération.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 55

Annexe 4 (suite)

EXE - Etudes d’exécution

Les études d’exécution, pour l’ensemble des lots ou certains d’entre eux lorsque le contrat le précise,
fondées sur le projet approuvé par le maître de l’ouvrage, permettent la réalisation de l’ouvrage ; elles
ont pour objet pour l’ensemble de l’ouvrage ou pour les seuls lots concernés :

■■L’établissement de tous les plans d’exécution et spécifications à l’usage du chantier en cohérence


avec les plans de synthèse correspondants et définissant les travaux dans tous leurs détails, sans
nécessiter pour l’entrepreneur d’études complémentaires autres que celles concernant les plans
d’atelier et de chantier relatifs aux méthodes de réalisation, aux ouvrages provisoires et aux moyens
de chantier,
■■La réalisation des études de synthèse ayant pour objet d’assurer pendant la phase d’études d’exé-
Prestations définies cution la cohérence spatiale des éléments de l’ouvrage de tous les corps d’état, dans le respect des
par le contrat-guide dispositions architecturales, techniques, d’exploitation et de maintenance du projet et se traduisant
par les plans de synthèse qui représentent, au niveau du détail d’exécution, sur un même support,
l’implantation des éléments de l’ouvrage, des équipements et des installations,
■■L’établissement, sur la base des plans d’exécution, d’un devis quantitatif détaillé par lot ou corps
d’état,
■■L’établissement du phasage et du calendrier prévisionnel d’exécution des travaux par lot ou corps
d’état.

Lorsque le contrat précise que les documents pour l’exécution des ouvrages sont établis, partie par la
maîtrise d’œuvre, partie par les entreprises titulaires de certains lots, le présent élément de mission
comporte la mise en cohérence par la maîtrise d’œuvre des documents fournis par les entreprises.

■■Un dossier des plans techniques et architecturaux, actualisé et complété au cours de la mission,
Liste indicative des comprenant :
documents à remettre ➡■L’ensemble des plans d’exécutions, établis suivant les lots techniques d’ouvrage, permettant de
par le maître d’œuvre définir entièrement l’ouvrage quant à ses composantes techniques et/ou architecturales,
➡■L’ensemble des plans de synthèse permettant à chaque lot technique d’apprécier la cohérence
spatiale et de bâtir son phasage d’exécution en parfaite connaissance de la globalité de l’ouvrage,
➡■L’ensemble des croquis de détails et dessins d’ouvrage permettant de compléter les plans géné-
(la liste proposée ci-contre
raux, en particulier pour les petits ouvrages définis de façon forfaitaire, et de transmettre les inten-
constitue dans la plupart des tions architecturales et paysagères du concepteur,
cas les documents à fournir. ➡■Un sommaire du dossier de plans, actualisé, et bâti lots par lots, permettant à chaque entrepre-
Elle devra être adaptée voire neur exécutant d’accéder à l’ensemble des plans qui le concerne avec une certitude de validité des
complétée pour chaque opé-
ration). documents.
NB : le nombre d’exem- ■■Un dossier des détails estimatifs et quantitatifs, et/ou des DPGF actualisés suivant l’exécution. Ces
plaires doit être précisé quantitatifs, bâtis suivant une structure cohérente avec les lots du marché, comprendra l’ensemble
au CCAP. Le contenu et des éléments de métrés ou décompositions des prix forfaitaires permettant à l’entrepreneur d’établir
l’échelle des documents à
remettre sont à adapter en
sans risque d’erreur et sans travail supplémentaire important les quantitatifs de l’ouvrage,
fonction du type de projet et ■■La fourniture en préparation de chantier et la tenue à jour d’un calendrier prévisionnel d’exécution,
de l’envergure géographique renseigné par lots et secteurs géographiques, permettant à chaque entrepreneur de situer ses
de la mission. interventions dans le planning général de l’opération,
■■Un dossier de signalisation horizontale et verticale.
56
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 4 (suite)

OPC – Ordonnancement, pilotage et coordination du chantier

L’ordonnancement, la coordination et le pilotage du chantier qui ont pour objet :

■■Pour l’ordonnancement et la planification, d’analyser les tâches élémentaires portant sur les études
d’exécution et les travaux, de déterminer leurs enchaînements ainsi que leur chemin critique, par
des documents graphiques et de proposer des mesures visant au respect des délais d’exécution des
travaux et une répartition appropriée des éventuelles pénalités,
■■Pour la coordination, d’harmoniser dans le temps et dans l’espace, les actions des différents inter-
venants au stade des travaux et, le cas échéant, de présider le collège interentreprises d’hygiène et
de sécurité,
■■Pour le pilotage, de mettre en application, au stade des travaux et jusqu’à la levée des réserves dans
les délais impartis dans le ou les contrats de travaux, les diverses mesures d’organisation arrêtées au
titre de l’ordonnancement et de la coordination,

Commentaire :
A tout moment, si le titulaire, dans le cadre de la mission OPC, s’aperçoit d’un retard ou d’une mauvaise
coordination, il doit en référer au Maître d’Ouvrage dans les plus brefs délais, proposer des mesures pour
y remédier et le cas échéant l’application des pénalités prévues au marché pour inciter les entreprises à
mettre en place les moyens supplémentaires adaptés pour résorber les retards.
Prestations définies
par le contrat-guide Eléments de mission complémentaires d’assistance à confier a l’OPC lorsqu’elles sont nécessaires à la
bonne éxecution de la mission (voir préambule Annexe 4) :
■■La gestion de l’impact du chantier sur la vie de quartier en terme de desserte, de gestion des nui-
sances et l’identification du besoin de communication auprès des habitants,
■■Dossier d’exploitation sous chantier (DESC) conforme à l’annexe IV de la circulaire n°96-14 du 6
février 1996
■■Coordination des entreprises concessionnaires intervenant pour la modification, le remplacement ou
le renforcement de leurs réseaux,
■■Coordination des bureaux d’études techniques ou bureau de contrôle intervenant pour les vérifica-
tions, essais et contrôles géotechniques, topographiques, de pression ou d’étanchéité nécessaires à
la réception des ouvrages de génie civil ou de réseaux,
■■Assistance à la réalisation de documents de communication et participation aux réunions d’informa-
tion organisées par le Maître d’Ouvrage à destination des usagers et de la population.

NB : Cet élément de mission peut être confié au Maître d’œuvre ou à un prestataire extérieur. Dans ce
dernier cas, le prestataire OPC aura été désigné pour intervenir dès la phase AVP, ses prescriptions étant
susceptibles d’avoir un impact sur le coût de l’opération.
Dans ce cas, le programme précisera autant que possible l’articulation et les limites de prestation entre
la mission du maître d’œuvre et celle de l’OPC.

■■Planning global de l’opération, assorti de tous les documents graphiques permettant de justifier de
Liste indicative des l’organisation et l’enchainement des travaux, ainsi que du chemin critique à respecter pour la bonne
documents à remettre livraison de l’ouvrage (Phasage et cinématique des travaux, à une fréquence adaptée),
par le maître d’œuvre ■■Liste des études d’exécution sur lesquels s’appuie le planning précité,
■■Procès-verbaux et correspondance spécifique à l’organisation et l’harmonisation des actions des
différents intervenants,
NB : le nombre d’exemplaires
doit être précisé au CCAP.
■■Procès-verbaux et comptes rendus sur journal de chantier des interventions de pilotage,
Le contenu des documents mise en place et contrôle des mesures d’organisation arrêtées au titre de la mission.
à remettre est à adapter en Commentaire : les comptes-rendus sur journal de chantier mentionneront quotidiennement les
fonction du contenu et de effectifs, les ouvrages réalisés, les rendements, le matériel utilisé, les matériaux fournis, les incidents,
l’envergure géographique de
la mission.
accidents et dysfonctionnements, les remarques ou réclamations des riverains, commerçants et
usagers, les conditions météo.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 57

Annexe 5 Eléments et plages de complexités définis par la loi MOP et


taux indicatifs de la mission témoin
(Source loi Mop mise à jour du 28/01/2011)

Infrastructures
Tableau A : Eléments de complexité
A.1. Les éléments de complexité liés aux contraintes physiques du contexte et à l’insertion du projet dans l’environnement
■■1. Le site d’accueil

■■2. Sols et sous-sols particuliers

■■3. Localisation du site

■■4. Existence de risques

■■5. Environnement urbain ou naturel

A.2. Les éléments de complexité liés à la nature et à la spécificité du projet


■■1. Nature des technologies employées

■■2. Contraintes d’utilisation

■■3. Niveau de performances

■■4. Qualités esthétiques

■■5. Phasage des travaux

A.3. Les éléments de complexité liés aux exigences contractuelles


■■1. Contexte institutionnel

■■2. Déroulement des études

■■3. Qualité exigée

■■4. Qualités des données en vue du projet

■■5. Clauses contractuelles particulières

■■6. Importance du champ des variantes

■■7. Fractionnement des missions

■■8. Durée des prestations

Ce tableau est commenté ci-après.


58
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 5 (suite)

Infrastructures
Les éléments de complexité

L’examen conjoint entre le Maître d’ouvrage et l’équipe de maîtrise d’œuvre des éléments de com-
plexité pouvant influencer en qualité ou en quantité les études et les travaux d’infrastructure sera
très proche de celui qui a été proposé pour les ouvrages de bâtiment. Il sera néanmoins commenté,
ci-après, une liste de critères plus spécifiquement rencontrés dans le domaine des infrastructures.
Celle-ci peut être exhaustive. Il s’agit avant tout de promouvoir une libre discussion afin de cerner
au mieux la future mission de maîtrise d’œuvre.
S’adressant aux ouvrages neufs d’infrastructures, cette liste peut se décliner, comme pour le
bâtiment, en trois rubriques successives.

A.1. – Les éléments de complexité liés aux contraintes physiques du contexte et à l’insertion
du projet dans l’environnement

■■ 1. Le site d’accueil de l’ouvrage, s’il est par exemple de caractère accidenté, situé
en zone marécageuse ou inondable, pourra avoir une influence sur les études, la com-
plexité des ouvrages ou la conduite du chantier

■■ 2. On pourra rencontrer des sous-sols particuliers faisant naître un surcroît de


contraintes ayant des répercussions sur le contenu des études et la nature des travaux.

■■ 3. La localisation du site, ou des problèmes d’accessibilité (c’est par exemple le cas


de zones de haute montagne, ou les cas d’insularité), pourront entraîner des temps de
transport exceptionnels.

■■ 4. L’existence de risques (par exemple sismiques ou hydrauliques) ou de conditions


climatiques (exposition aux vents particulièrement défavorable) pourra entraîner une
augmentation des études.

■■ 5. L’environnement urbain ou naturel peut faire peser des contraintes fortes et en-
traîner un surcroit d’études notamment en matière d’insertion. Des exigences spéci-
fiques pourront être induites par la présence de zones de caractère écologique ou des
sites protégés.

A.2. – Les éléments de complexité liés à la nature du programme et à la spécificité du projet

■■ 1. La satisfaction du programme peut conduire à l’emploi de technologies


sophistiquées ou complexes. Par exemple en matière de structures, d’équipement ou
de performances particulières.
Le projet peut exiger, en outre, le recours à des techniques innovantes. Sur le plan
des études, il peut s’avérer nécessaire de recourir à des développements de calculs
justificatifs originaux ou même inusuels. Par ailleurs, il peut exister des interactions
importantes entre les technologies employées et (ou) les méthodes d’exécution et la
conception même des ouvrages (c’est par exemple le cas des contraintes fortes de
stabilité à la construction).

■■ 2. Des contraintes d’utilisation peuvent venir compliquer l’ouvrage et donc alourdir


les études. Leurs difficultés croîtront avec la multiplication des fonctions et les tech-
niques employées pour les satisfaire.

■■ 3. Niveau de performances : les grandes hauteurs, les grandes portées, les structures
ou les réseaux complexes, entraîneront des études spécifiques
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 59

Annexe 5 (suite)

■■ 4. L’approche esthétique des ouvrages, le niveau d’exigences architecturales que


l’on se donne, seront à prendre en compte lors de la négociation

■■ 5. Le phasage des travaux peut nécessiter d’être pris en compte dans la phase
conception. C’est notamment le cas des études de phasage nécessaires au maintien en
service d’un ouvrage pendant les travaux (exemple : travaux sous circulation)

A.3. – Les éléments de complexité liés « aux exigences contractuelles »

■■ 1. La complexité du contexte institutionnel, par exemple par multiplication des in-


terlocuteurs ou intervenants, peut rendre la tâche de l’équipe de maîtrise d’œuvre plus
délicate ou plus complexe.

■■ 2. Le déroulement des études pourra donner lieu à des mises au point successives
au-delà du cours normal. Des prises de décisions diffuses ou itératives, des circuits
d’approbation complexes, ou des procédures de validation peu claires, auront des ré-
percussions sur la qualité et la quantité des prestations exigées de l’équipe de maîtrise
d’œuvre.

■■ 3. Le maître d’ouvrage pourra imposer le recours à des procédures d’assurance qua-


lité qui lui seront spécifiques.

■■ 4. En cours d’étude, l’équipe de maîtrise d’œuvre pourra être confrontée à la néces-


sité de recueillir des données additionnelles, voire complexes.

■■ 5. Certains maîtres d’ouvrage pourront introduire des clauses contractuelles parti-


culières : ce sera par exemple l’exigence d’emploi d’outils CAO-DAO particuliers, la
partition en lots ou tranches correspondant à une demande particulière, ou des clauses
de résiliation ou d’incitations inusuelles. Les réunions par trop répétées et nombreuses
entraînent un alourdissement de la mission de maîtrise d’œuvre.

■■ 6. L’importance du champ des variantes : celles-ci peuvent être de deux ordres :

➡■Lors de la phase projet en vue de l’appel d’offres ;


➡■Lors de l’analyse du résultat de celui-ci

Dans ce dernier cas, l’adoption de variantes présentées par l’entreprise peut exiger une
reprise conséquente des études. Ces tâches, lorsqu’elles sortiront du cadre de l’article
23 du décret, devront donner lieu à une rémunération complémentaire.

■■ 7. Le fractionnement des missions, notamment le partage des tâches entre plusieurs


maîtres d’œuvre à la demande du maître d’ouvrage, rendra plus onéreuse la prestation
de ceux-ci.
Dans le cas ou une seule mission élémentaire serait confiée à la maîtrise d’œuvre, la
rémunération de celle-ci devrait être majorée pour tenir compte du surcoût qu’induit
le caractère ponctuel de l’intervention. Ce sera notamment le cas de la seule passation
d’un contrat d’assistance au maître d’ouvrage pour les contrats de travaux.
En outre, quand un projet sera étudié et (ou) exécuté par tranches, la rémunération des
missions élémentaires ainsi fractionnées pourra être calculée par référence au montant
de chaque tranche. Cela s’applique en particulier à la supervision des travaux exécutés
par tranches annuelles.

■■ 8. La durée des prestations peut être inhabituellement courte ou longue. Les délais
prescrits pourront par exemple entraîner l’obligation de travailler les jours fériés ou en
dehors des horaires usuels.
60
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 5 (suite)

Infrastructures
Tableau B : Coefficient de complexité
Plages indicatives
Nature des ouvrages pour la détermination du coeffi-
cient de complexité
0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6
B.1 Le domaine des ouvrages linéaires
Routes et autoroutes
Pistes d’aérodromes
Voies ferrées
Autres infrastructures de transport mécanisé
Canaux et aménagement des cours d’eau
B.2 Le domaine des ouvrages de génie civil
Ouvrages d’art
Tunnels et ouvrages souterrains
Ouvrages de soutènement
Reprise en sous-œuvre
Réservoirs aériens et silos
Ouvrages hydrauliques et portuaires
Barrages
B.3 Ouvrages d’accompagnement à caractère industriel
Stations de pompage ou de ventilation
Stations de traitement et d’épuration
Ouvrages de contrôle, commande, régulation
B.4 Le domaine de l’aménagement urbain et réseaux
VRD primaires et secondaires
VRD tertiaires
Aménagement paysager et terrains de sport
Réseaux rigides
Réseaux souples

Ce tableau est commenté ci-après.


CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 61

Annexe 5 (suite)

Infrastructures
Les plages de coefficient de complexité

De même que pour le bâtiment, il sera possible de situer l’ouvrage d’infrastructure à l’intérieur
d’une plage permettant de déterminer un coefficient de complexité qui viendra pondérer le taux
indicatif de référence. Par commodité, les ouvrages seront classés selon les quatre domaines
suivants :

B.1. – Le domaine des ouvrages linéaires

Les critères déterminants pour apprécier la complexité seront :


■■ La densité d’occupation du site avant aménagement, par exemple en matière d’urbani-
sation ou de présence de réseaux existants ;
■■ Le caractère plus ou moins accidenté de la topographie ;
■■ L’homogénéité ou l’hétérogénéité des terrains en place.
Ce domaine des ouvrages linéaires ne recouvre pas la construction des ouvrages d’art qui leur sont
liés, tels que les franchissements ou les écluses dans le cas des canaux.

B.2. – Le domaine des ouvrages de génie civil

Les plages de variation sont assez ouvertes. Le coefficient de complexité devra être négocié en
tenant compte :
■■ Du caractère plus ou moins modulaire et (ou) standardisé des ouvrages ou au contraire
de leur conception spécifique ;
■■ Il sera également tenu compte des difficultés liées aux fondations

Une mention particulière devra être faite pour les reprises en sous-œuvre, lesquelles nécessitent
une intervention particulièrement lourde de l’équipe de maîtrise d’œuvre.

B.3. – Les ouvrages d’accompagnement à caractère industriel

Il s’agit essentiellement des stations de pompage et de ventilation (les usines de traitement étaient
considérées par la règlementation antérieure comme relevant du domaine de l’industrie, lequel n’a
pas été repris par la MOP). Leur intégration dans le domaine des infrastructures se traduira par un
coefficient généralement supérieur à la moyenne.
La rubrique « contrôle, commande, régulation » visera essentiellement les projets d’automatisa-
tion, d’instrumentation, de télétransmission ou de contrôle centralisé, appliqués à des ouvrages
existants ou à construire (ce sera le cas par exemple des systèmes de régulation du trafic routier,
de télésurveillance d’installations électromécaniques, ou de contrôle centralisé de systèmes de
distribution d’eau).

B.4. – Les domaines de l’aménagement urbain et des réseaux

Le domaine des réseaux se caractérise pour le maître d’œuvre par un volume de tâches conditionné
par la densité de la desserte beaucoup plus que par la capacité des câbles ou canalisations ; par
conséquent un coefficient majorateur pourra être appliqué pour les projets comprenant un grand
nombre de petits ouvrages densément ramifiés par opposition aux ouvrages primaires tels que les
adductions ou collecteurs principaux qui se rapprochent des ouvrages linéaires.
L’encombrement du sous-sol et les contraintes topographiques seront également un facteur de
complexité important. Ce dernier jouera beaucoup pour certains réseaux (assainissement) mais
peu pour d’autres (électrification).
62
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
Annexe 5 (suite)

Infrastructures
Tableau C :
Taux indicatif de référence pour une « mission témoin » en pourcentage du montant hors taxes des travaux

Taux indicatif
Montant HT des travaux en euros 2010
pour une « mission témoin » en 1994

783 000 12,25

1 040 000 11,55

1 300 000 11,05

1 570 000 10,70

1 830 000 10,45

2 090 000 10,20

2 350 000 10,05

2 610 000 9,90

3 910 000 9,35

5 220 000 9,00

6 520 000 8,80

7 830 000 8 65

9 130 000 8,50

10 400 000 8,40

11 700 000 8,35

13 000 000 8,30

19 600 000 8,05


26 100 000 7,90
39 100 000 7,75

52 200 000 7,65

65 200 000 7,55

78 300 000 7,50

91 300 000 7,46

104 000 000 7,43

117 000 000 7,41

130 000 000 7,40

261 000 000 7,30

1 300 000 000 7,10

Nota :
Ces valeurs du taux indicatif de référence correspondent, en 1994, à une « mission témoin » pour une opération de coefficient de
complexité moyenne de 1.
La mission comprend : les études d’avant-projet, les études de projet, l’assistance au maître d’ouvrage pour la passation du ou
des contrats de travaux, l’examen de la conformité au projet des études d’exécution et de synthèse, faites par les entreprises ainsi
que leur visa et la participation aux travaux de la cellule de synthèse, la direction de l’exécution des contrats de travaux ainsi que
l’assistance apportée au maître d’ouvrage lors des opérations de réception et pendant la période de garantie de parfait achèvement.
Les montants de travaux figurant dans cette réédition ont été convertis en euros et actualisés en 2010 proportionnellement à
l’indice TP01. Les taux ont été mis au point en 1994 et devraient être également actualisés pour tenir compte de l’augmentation
et de la complexification des missions de maîtrise d’œuvre d’une part et des gains de productivités d’autre part.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 63

Annexe 5 (suite)

Infrastructures
Tableau D :
Répartition indicative de la rémunération pour chaque élément de mission

Etudes préliminaires
A négocier selon le cas d’espèce
(ne font pas partie de la « mission témoin »)

Pourcentage indicatif
Element de mission
de rémunération de la « mission témoin »

Avant-projet 14 %

Projet 30 %

Assistance aux contrats de travaux 9%

Phase conception 53 %

Visa 12 %

Direction de l’execution des travaux 30 %

Assistance aux operations de reception 5%

Phase travaux 47 %

Nota :
Pour une « mission témoin » = 100 %.
Les taux indiqués n’ont qu’une valeur d’ordre de grandeur et peuvent très sensiblement varier selon la nature et le volume des
opérations.
64
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
ETAT DE SUIVI DES PAIEMENTS MAITRISE D'ŒUVRE

NOM DE L'OPERATION : MARCHE N° : TIT

SITUATION N° SERVICES URBAINS - DIRECTION :


CONDUCTEUR D'OPERATION :
Annexe 6 Exemples DATE DE REALISATION DES TRAVAUX :
de tableaux de suivi MAITRE D'ŒUVRE :
et de prévision des DONNEES DU MARCHE SITUATION EN
coûts de travaux et de MONTANTS
maitrise d’œuvre N° DESIGNATIONS DES MISSIONS % % D
INITIAUX
A MANDATAIRE
1 EP
2 AVP
3 PRO
4 ACT
5 DET
6 AOR
MISSIONS COMPLEMENTAIRES
7 X
8 Y
9 Z
10 T
TOTAUX
B COTRAITANT 1
1 EP
2 AVP
3 PRO
4 ACT
5 DET
6 AOR
MISSIONS COMPLEMENTAIRES
7 X
8 Y
9 Z
10 T
TOTAUX
C COTRAITANT 2
1 EP
2 AVP
3 PRO
4 ACT
5 DET
6 AOR
MISSIONS COMPLEMENTAIRES
7 X
8 Y
9 Z
10 T
TOTAUX
D COTRAITANT 3
1 EP
2 AVP
3 PRO
4 ACT
5 DET
6 AOR
MISSIONS COMPLEMENTAIRES
7 X
8 Y
9 Z
10 T
TOTAUX

TOTAUX MOE

DATE :

Le Maître d'œuvre (mandataire)

SIGNATURE
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 65

TITRE :
Direction Infrastructures, Travaux & Energies
ON :
Domaine Des Infrastructures

ION EN COURS SITUATIONS PRECEDENTES SITUATIONS CUMULEES PREVISIONNEL QUANTITES DELTA


ECARTS /
DEPENSES % DEPENSES % MONTANTS % MONTANTS
MONTANTS
66
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE
SITUATION N° 1

DATE DE REALISATION DES TRAVAUX :

MARCHE N° : TITRE DU MARCHE :


LOT N° : TITRE DU LOT :

SERVICES URBAINS - DIRECTION : Infrastructures, Travaux & Energies


DOMAINE Domaine des Infrastructures

CONDUCTEUR D'OPERATION :

MAITRE D'ŒUVRE :

ENTREPRISE :

DONNEES DU MARCHE SITUATION EN COURS SIT


PRIX MONTANTS
N° DESIGNATIONS DES TRAVAUX UNITES QUANTITES INITIALES QUANTITES MONTANTS QUA
UNITAIRES INITIAUX
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
0,00 0,00
MONTANT TOTAL HT 0,00 TOTAL HT 0,00 TOTAL

Taux TVA 19,60% TVA 0,00 TVA 0,00

MARCHE SITUATION EN COURS SIT


MONTANT TTC 0,00 TTC 0,00

MONTANTS EN € TTC
1 2 3

MONTANT TOTAL
DES SITUATIONS

Sous traitant 1 2 000,00


Sous traitant 2 3 000,00
Sous traitant 3 5 000,00
Sous traitant 4
Sous traitant 5
Sous traitant 6
Sous traitant 7
Sous traitant 8
Sous traitant 9
Sous traitant 10

ENTREPRISE TITULAIRE -10 000,00 0,00 0,00

si
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 67

NOM DE L'OPERATION
Direction Infrastructures, Travaux & Energies
Domaine Des Infrastructures

PREVISIONNEL COMPARAISON SITUATIONS


S SITUATION PRECEDENTE SITUATIONS CUMULEES
QUANTITES RECALEES CUMULEES/MARCHE
%
NTS QUANTITES MONTANTS QUANTITES MONTANTS QUANTITES MONTANTS ECARTS/QUANTITES ECARTS / MONTANTS
AVANCEMENT
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 TOTAL HT 0,00 TOTAL HT 0,00 0,00 0,00

0,00 TVA 0,00 TVA 0,00


Constat : dépassement des quantités sur deux prix ;
S SITUATION PRECEDENTE SITUATIONS CUMULEES % D'AVACEMENT CHANTIER
#DIV/0! conséquence dépassement prévisionnel du montant du
marché = nécessité de préparer un avenant ( URGENCE)
0,00 TTC 0,00 TTC 0,00 A la situation n° 1

REPARTITIONS ENTREPRISES / SOUS TRAITANTSSUIVANT LES SITUATIONS


MONTANT DECLARE
4 5 6 7 8 9 10 TOTAL
SUR DC4

0,00

2 000,00 2 500,00
3 000,00 1 000,00
5 000,00 5 000,00
0,00 1,00
0,00 1,00
0,00 1,00
0,00 1,00
0,00 1,00
0,00 1,00
0,00 1,00

0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 -10000

signatures entreprises - MOE - conducteur d'opération -


68
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE

Annexe 7 Exemple de cadre de décomposition


des temps passés et des coûts

Le tableau qui suit est un cadre que le maître d’ouvrage adaptera à chaque opération pour être
joint au dossier de consultation de maîtrise d’œuvre. Il précisera les spécificités de la mission,
notamment :

■■ Les éléments de mission complémentaires d’assistance qui sont nécessaires à la bonne


exécution de la mission de Maîtrise d’œuvre et donc intégrés dans les éléments de
mission témoin.

■■ Les autres éléments de mission complémentaires d’assistance, éventuellement confiés


au Maître d’œuvre.

Ce cadre sera renseigné en temps passés estimés et coûts par l’ensemble des maîtres d’œuvres
candidats, ce qui facilitera l’analyse comparative des offres (cohérence des temps par rapport aux
missions demandées, cohérence des coûts journaliers, …) et constituera le cas échéant un premier
signe de détection des offres anormalement basses (voir 2.3.5 et Annexe 2).

Ce cadre, adapté par le Maître d’ouvrage avant consultation des maîtres d’œuvre, lui permettra
d’évaluer un budget de maîtrise d’œuvre en cohérence avec le programme.
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 69

Charte AIMP - CUTM MOE infrastructures Cadre type de DPGF

EXEMPLE DE TABLEAU DE DECOMPOSITION DU PRIX GLOBAL ET FORFAITAIRE - TEMPS PASSES PREVISIONNELS PAR CATEGORIE DE PERSONNEL

ELEMENTS DE MISSION COMPLEMENTAIRES D'ASSISTANCE

TEMPS PASSES PREVISIONNELS (JOURS) Frais spécifiques


éventuels
Chef de Projet Ingénieur Projeteur SOUS-TOTAL HT

Prix de vente journalier - € - € - € (€ HT)

DOSSIER DE DECLARATION LOI SUR L'EAU 0,00 0,00 0,00 0,00 € 0,00 €

• Reconnaissances de terrain 0,00 €

• Collecte et analyse des données disponibles, enquêtes gestionnaires 0,00 €

• Elaboration du dossier 0,00 €

• …. 0,00 €

•… 0,00 €

• Réunions de travail et de présentation 0,00 €

ETUDE DE DEPLACEMENT ET CIRCULATION 0,00 0,00 0,00 0,00 € 0,00 €

• Collecte et analyse des données disponibles 0,00 €

• Enquêtes de circulation 0,00 €

• ….. 0,00 €

• …… 0,00 €

• Elaboration du rapport 0,00 €

• Réunions de travail et de présentation 0,00 €

…………… 0,00 0,00 0,00 0,00 € 0,00 €

• A compléter selon les besoins de l'opération 0,00 €

• 0,00 €

• 0,00 €

• 0,00 €

• 0,00 €

……….. 0,00 0,00 0,00 0,00 € 0,00 €

• 0,00 €

• 0,00 €

• 0,00 €

• 0,00 €

RECAPITULATIF ELEMENTS DE MISSION COMPLEMENTAIRES D'ASSISTANCE

DOSSIER DE DECLARATION LOI SUR L'EAU 0,00 0,00 0,00 0,00 € 0,00 €

ETUDE DE DEPLACEMENT ET CIRCULATION 0,00 0,00 0,00 0,00 € 0,00 €

…………… 0,00 0,00 0,00 0,00 € 0,00 €

……….. 0,00 0,00 0,00 0,00 € 0,00 €

TOTAL ELEMENTS DE MISSION COMPLEMENTAIRES D'ASSISTANCE 0,00 0,00 0,00 0,00 € 0,00 €
70
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE

Annexe 8 Les ordres de service dans les marchés publics de travaux

Un ordre de service est la décision du Maître d’œuvre qui précise les modalités d’exécution de tout
ou partie des prestations qui constituent l’objet du marché.

I – RAPPEL DE L’ARTICLE 3.8 DU CCAG TRAVAUX SUR LES


ORDRES DE SERVICE

■■ Ils sont écrits ; signés par le maître d’œuvre, datés et numérotés. Le titulaire en accuse
réception datée.
■■ Lorsque le titulaire estime que les prescriptions d’un ordre de service appellent des
réserves de sa part, il doit, sous peine de forclusion, les notifier au maître d’œuvre,
dans un délai de 15 jours,
■■ Le titulaire se conforme strictement aux OS qui lui sont notifiés, que ceux-ci aient ou
non fait les besoins ou conditions d’utilisation auxquels les ouvrages font référence
pour des travaux excédant le dixième) et 46.2.1 (ordre de service tardif)
■■ Pour les prestations sous-traitées, les OS sont adressés au titulaire qui a seul qualité
pour présenter des réserves
■■ En cas de groupement, les OS sont adressés au mandataire qui a seul qualité pour
présenter des réserves

II – LES DIFFERENTS TYPE D’ORDRES DE SERVICE

L e CCAG Travaux précise que tous les ordres de service sont signés par le maître d’œuvre.

On peut distinguer différents type d’ordres de service qui seront émis à destination des entreprises.
Certains peuvent avoir des incidences importantes sur l’exécution financière du marché.

Deux catégories peuvent être dissociées :

■■ Les ordres de service qui relèvent de l’autorité du maître d’œuvre,


■■ Les ordres de service clairement soumis à une décision expresse du maître d’ouvrage.

Les ordres de service relevant de la seule autorité du maître d’œuvre

Le CCAG « travaux » établit la liste d’un certain nombre d’ordres de service qui relèvent, sans
contestation possible, de l’autorité du Maître d’œuvre. Il s’agit, au sens strict du terme, des ordres
de service permettant la direction de l’exécution du contrat (marchés conclus entre le maître
d’ouvrage et les entreprises)

Le CCAG « travaux » cite notamment :

■■ La notification du plan général d’implantation des ouvrages (art. 27-1 du CCAG


« travaux », ou du procès-verbal de piquetage (art. 27-4 du CCAG « travaux ») ;
■■ La décision d’effectuer des mesures à prendre suite à des investigations complémentaires
(27-3.3) ;
■■ Mesures de nature à déceler un vice de construction (39.1) ;
■■ L’injonction de reprise d’ouvrage (art. 30 du CCAG « travaux ») ;
■■ La notification de l’état d’acompte (art. 13.2.2 du CCAG « travaux ») ;
CHARTE MAITRISE D’OEUVRE 71

Par ces mesures, le maître d’œuvre ne modifie en aucune mesure les marchés de travaux mais se
contente de les faire exécuter au mieux par les entreprises.

D’autres ordres de service, peuvent être laissés à l’initiative du maître d’œuvre sans nécessiter une
décision préalable du Maître d’ouvrage :

■■ La décision de suspension du délai d’exécution des travaux;


■■ La décision de reprise du délai d’exécution des travaux.

Procédure : Le maître d’œuvre établit, date et signe l’ordre de service et le notifie à l’entrepreneur.
Une copie est systématiquement adressée au maître d’ouvrage.

Les ordres de service soumis à une décision expresse du maître d’ouvrage

Le CCAG « travaux » cite des ordres de service qui doivent être analysés comme la transmission
d’une décision du maître d’ouvrage par le maître d’œuvre. Dans ce cadre, le maître d’œuvre ne
peut, de son propre chef, prendre la responsabilité des « ordres » transmis aux entreprises, il ne
peut le faire qu’après que le maître d’ouvrage ait pris sa décision.

Le CCAG « travaux »cite notamment :

■■ L’ordre de service fixant le démarrage de la période de préparation ou de commencement


des travaux (art. 19-1.1 du CCAG « travaux) ;
■■ Le lancement d’une tranche conditionnelle (art. 2-6 du CCAG « travaux ») ;
■■ La prolongation du délai d’exécution (art. 19-1 du CCAG « travaux »)
■■ La décision d’effectuer des travaux nouveaux (art. 14-1 du CCAG « travaux »)
■■ Situation de prix provisoire pour des travaux nouveaux (art. 14-1 et 14-3 + 23.3 du
CCAG) ;
■■ La décision de poursuivre (art. 15-2.2 du CCAG « travaux ») ;
■■ La notification du décompte général (art. 13-42 du CCAG « travaux ») ;

Toutefois le maître d’œuvre assume pour partie la responsabilité de la décision prise par le maître
d’ouvrage. Le maître d’œuvre pourrait voir engagée sa responsabilité sur le fondement de la
méconnaissance de son devoir de conseil.

Procédure : Conformément au CCAG « travaux » et sauf mention contraire stipulée dans le CCAP
« maîtrise d’œuvre » établi par le maître d’ouvrage, la double signature de ces ordres de service
par le maître d’œuvre et le représentant du maître d’ouvrage est OBLIGATOIRE.
Graphisme et impression : Imprimerie Toulouse Métropole - Janvier 2015

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