MEMOIRE
MEMOIRE
MEMOIRE
Une entreprise est une entité qui produit de la Valeur Ajoutée pour un
marché donné. Plusieurs acteurs sont intéressés par sa performance à
savoir: les actionnaires, les dirigeants et les tiers, dont les institutions de
crédit, l’administration fiscale, les clients, les fournisseurs, les salariés, etc.
Or, il se trouve que les comptes annuels sont établis par les personnes
mêmes que l’on cherche à contrôler, à savoir les dirigeants de l’entreprise.
Un doute peut ainsi planer sur la sincérité des informations qu’ils diffusent.
L’importance de disposer de données fiables sur les comptes annuels
explique alors l’apparition de moyens pour vérifier les états de synthèse
produits par les dirigeants.
1
Ainsi de nos jours, la faillite de certaines entreprises a d’une part propulsé
les cabinets d’audit sur le devant de la scène et remis en cause leur rôle et
d’autre part, conduit à s’interroger sur la qualité des travaux des auditeurs.
2
REVUE DE LA LITTERATURE
Fondement théorique
Au plan théorique, la mission d’audit légal peut être inscrite au cœur d’une
relation d’agence. Or ce type de relation pose problème du fait de la
divergence d’intérêt et de l’asymétrie d’information entre les deux parties.
Ainsi dans le cadre de la théorie positive de l’agence, l’audit légal permet
de résoudre les problèmes de l’agence existant entre les différents acteurs,
notamment le dirigeant et l’actionnaire.
En effet, l’auditeur joue un rôle important dans notre économie en tant que
gardien de confiance : il a pour rôle de valider la fiabilité de l’information
financière émise par l’entreprise à destination des investisseurs. La
spécificité de la relation d’agence est d’établir une asymétrie d’information
entre les différents intervenants.
11
Ce t e d’aide à la da tio des t a aux u i e sitai es, U i e sit d’Otta a su
« www.sass.uottawa.ca/redaction »
3
annuels de l’entreprise est un moyen de contrôle, dans la mesure où les
états financiers constituent une synthèse de l’activité de l’entreprise.2
Or, il se trouve que les comptes annuels sont établis par les personnes
mêmes que l’on cherche à contrôler, à savoir les dirigeants de l’entreprise.
Un doute peut ainsi planer sur la sincérité des informations qu’ils diffusent.
L’importance de disposer de données fiables sur les comptes annuels
explique alors l’apparition de moyens pour vérifier les états de synthèse
produits par les dirigeants.
L’audit est une démarche cohérente de contrôle qui conduit à délivrer une
opinion sur ce qui en fait l’objet, par rapport au référentiel applicable.3
A cet effet, plusieurs ouvrages ont été publiés dans les différents domaines
de l’audit légal. Cette littérature est surtout véhiculée par les professionnels
de l’audit qui désirent partager les compétences et expériences acquises
dans l’exercice du métier d’audit ; Elle est aussi véhiculée par les
organisations professionnelles d’audit qui désirent donner à leurs
adhérents des guides et repères dans l’exercice de leurs missions.
2
Cf Introduction
Séduisant TAZ-MBODI « Cours de l’audit o pta le et fi a er », www.cerdi.org
3
4
Nous avons recensé certains auteurs et montré à travers les études qu’ils
ont faites, les différents facteurs afférant aux enjeux de la mission de
Commissariat aux Comptes ou de l’audit légal.
C’est dans la deuxième moitié du XIX siècle que les entreprises ont pris
l’habitude de soumettre leurs comptes à la vérification d’experts étrangers à
l’entreprise.
Etant donné que les cabinets d’audit se trouvent dans une relation d’agence
entre les parties prenantes liées à l’activité d’audit, et qu’ils doivent
répondre en même temps aux attentes diverses de ces parties prenantes
tout en assurant la qualité d’audit, Viet Ha VU5 a essayé de proposer un
concept de performance pour les cabinets d’audit, en choisissant l’approche
stakeholders. Conformément à cette approche, avant de comprendre la
performance d’un cabinet d’audit, il faut savoir pour qui les auditeurs
travaillent, à quel titre et quelles sont les attentes de leurs parties prenantes
principales. Ainsi les stakeholders font partie du nœud de contrat que
constitue l’entreprise. Les dirigeants sont au centre de ce nœud et sont donc
en relation contractuelle avec l’ensemble des partenaires ; leur rôle est de
prendre des décisions stratégiques conformément aux intérêts de
l’ensemble des stakeholders.
Dans ce même ordre d’idée, Elisabeth BERTIN6 pense que les auditeurs
assument un rôle central dans des relations sociales complexes, multi
personnelles, multidimensionnelles, et peuvent se trouver au cœur de
4
Elisabeth BERTIN (réflexion sur la compétence en audit)
5
Viet HA VU ( u o ept de pe fo a e des a i ets d’audit l gal : approche stakeholders)
5
nombreux conflits d’intérêts et dilemmes éthiques. Il est donc indispensable
de se pencher sur la qualité de la mission d’audit.
La notion de qualité de l’audit forme une réelle base de réflexion pour les
chercheurs.
7
Géraldine HOTTEGINDRE ( un mauvais auditeur : dépendant et /ou incompétent ? Etude exploratoire des
motifs de condamnation des commissaires aux comptes)
8
Lionel C. NIKIEMA (2001) : Mémoire de fin de cycle/CESAG : Audit international et contrôle
6
De plus, la qualité de l’audit dépend comme l’a souligné Olivier
CHARPATEAU9, du niveau d’éthique de l’auditeur ainsi que de sa capacité
à révéler une erreur.
PROBLEMATIQUE
9
Olivier CHARPATEAU (Ethique de l’auditeu et apa it à le u e e eu : comparaison des auditeurs
financiers et opérationnels)
10
Jea ette BENNECIB (p opositio d’u od le de l’effi a it du o-commissariat aux comptes dans les
sociétés anonymes côtées françaises)
11
Youssef Hakam, M oi e, flexio su la st at gie d’audit fi a ie à la lu i e des ou elles te h ologies.
7
Dans un contexte économique de plus en plus difficile et où les scandales
financiers se sont révélés de plus en plus nombreux, comment pouvons-
nous cerner et expliquer les spécificités de la mission de Commissariat aux
Comptes ou de l’audit légal ? : Quelle est sa finalité, mais également quels
sont ses risques et ses limites?
OBJECTIF GENERAL
OBJECTIFS SPECIFIQUES
Afin de mener à bien cette étude, nous nous sommes fixés deux (2) objectifs
spécifiques :
HYPOTHESES DE RECHERCHES
8
- Il se pourrait que le commissariat aux comptes contribue
efficacement à garantir la fiabilité de l’information comptable et
financière.
- Il est probable que le commissariat aux comptes puisse comporter
des limites.
METHODOLOGIE
9
PREMIERE PARTIE
10
Au cœur de la communication financière, les états financiers sont le moyen
d'information et de perception essentiel des actionnaires et des tiers tels que
les banquiers, l'administration fiscale, les fournisseurs, etc...
C’est dans ce contexte que pour satisfaire les besoins des utilisateurs
économiques, fournir une information financière de qualité, et contribuer à
la résolution des problèmes d’agence, le commissaire aux comptes fait
usage d’un certain nombre de techniques et adopte une méthodologie bien
précise.
11
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LA MISSION DU
COMMISSARIAT AUX COMPTES
Nous avons retenu ces organismes du fait de leur influence réelle sur la
profession d’audit en Afrique noire francophone dont la République
Centrafricaine.
12
avant J.C avaient déjà compris l’utilité d’établir une information objective
entre partenaires économiques. Le fameux code d’Hammourabi ne se
contentait pas de définir des lois commerciales et sociales générales, mais
mentionnait également l’obligation d’utiliser un plan comptable et de
respecter des normes de présentation afin d’établir un support fiable de
communication financière. Plus tard dès le IIIe siècle avant J.C., les
gouverneurs romains ont nommé des questeurs chargés de contrôler les
comptabilités de toutes les provinces. C’est à cette époque que provient
l’origine du terme « audit », dérivé du latin audire qui veut dire « écouter ».
Les questeurs rendaient en effet compte de leur mission devant une
assemblée constituée d’ « auditeurs ».12
Par la suite, ce n’est qu’à partir du XIXe siècle que les pratiques de
contrôle des comptes se sont développées de manière systématique. Ce
développement s’est effectué selon trois grandes phases historiques13 :
12
Thèse de Doctorat « Le o po te e t au t a ail des olla o ateu s de a i ets d’audit fi a ie : une
approche par le contrat psychologique », Olivier HERRBACH
13
Mémoire, « Essai de pla ifi atio d’u e issio d’audit sui a t l’app o he pa les is ues (le cas de la
CENAME) », Jean NGAN
13
1.2. D fi itio p opos e pa l’OEC de F a e
La définition de l’audit proposée par la CNCC est celle extraite des normes
de rapport du commissaire aux comptes. Le modèle de rapport donne la
définition suivante de l’audit financier : « […] Un audit consiste à examiner
par sondage, des éléments probants justifiant les données contenues dans
ces comptes. Il consiste également à apprécier les principes comptables
suivis et les estimations significatives retenues par l’arrêté des comptes et à
apprécier leurs présentations d’ensemble. […] »
La définition proposée par l’IFAC nous semble la plus complète car elle
précise non seulement la finalité de l’audit financier externe mais explicite
également les moyens et techniques auxquels l’auditeur recourt dans
l’exercice de sa mission. En effet, selon l’IFAC : « une mission d’audit des
états financiers a pour objectifs de permettre à l’auditeur d’exprimer une
opinion selon laquelle les états financiers ont été établis, dans tous leurs
aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable identifié ».
14
Thèse de Doctorat « Le o po te e t au t a ail des olla o ateu s de a i ets d’audit fi a ie : une
approche par le contrat psychologique », Olivier HERRBACH
14
2. Objectifs du commissariat aux comptes
Il convient par ailleurs de bien délimiter ce que nous entendons par audit
financier. L’audit financier regroupe plusieurs activités parmi lesquels on a
ce que l’on appelle « le commissariat aux comptes » ou audit « externe
légal », c'est-à-dire un contrôle obligatoire des comptes annuels réalisé par
une personne indépendante. En cela, il se distingue de l’audit « externe
contractuel » et de l’audit « interne » de la manière suivante :
- L’audit externe légal est une activité obligatoire dont les modalités
d’intervention, la finalité et la périodicité sont déterminées par des
critères légaux et règlementaires ;
- L’audit externe contractuel est effectué sur demande de l’entreprise
ou d’un client et les modalités d’intervention sont déterminées avec le
client, en fonction de ses besoins. Par exemple, lors du rachat d’une
entreprise par une autre, l’acheteur peut demander un audit des
comptes de la société rachetée ;
- L’audit interne est réalisé par un service d’une entreprise. Il effectue
ses travaux selon les orientations définies par la direction de
l’entreprise. En outre, il dépasse la stricte dimension comptable et
financière pour s’étendre à l’ensemble des fonctions de l’entreprise.
15
Ainsi, dans la cadre de ce mémoire, les termes d’audit et d’auditeur se
limiteront au domaine de l’audit externe légal ou commissariat aux
comptes.
15
Séduisant TAZ-MBODI, Synthèse Audit Comptable et Financier
16
Bruno LEBON, Rapport de stage, KPMG Dublin FS Audit
16
pour les biens qui figurent dans les états financiers. Les dettes
doivent refléter toutes les obligations de la société.
En outre, L’audit n’est pas mené d’une manière subjective selon le vouloir
et la disponibilité du professionnel, mais selon une démarche précise
conformément à des normes professionnelles.
17
publier sous son autorité des normes de haute qualité pour la mission
d’audit ainsi que des recommandations et des normes de contrôle qualité
pour une application mondiale.
17
A ti le de l’A te U ifo e de l’OHADA elatif au D oit des So i t s o e iales et du GIE
18
A ti le de l’A te U ifo e de l’OHADA elatif au D oit des So i t s o e iales et du GIE
18
Pour les autres SARL ne remplissant pas ces critères, la nomination d’un
CAC est facultative.
19
Arti le 9 de l’A te U ifo e de l’OHADA elatif au D oit des So i t s o e iales et du GIE
19
Section 2 : la ise e œuv e du o issa iat aux o ptes
Les étapes et les techniques d’audit légal sont communes, voire identiques à
tous les auditeurs légaux du monde.
20
Floris Pesqué Rapport de stage- PWC, Bordeaux
20
- 1957 Coopers & Lybrand International est créé par l’association de
Cooper Brothers & Co(Royaume-Uni) avec Lybrand, Ross Bros &
Montgomery(Etats-Unis) et Mc Donald, Currie & Co (Canada) ;
- 1997 Coopers & Lybrand et Price Waterhouse annoncent leur projet
de rapprochement ;
- 1998 Lancement de PricewaterhouseCoopers.
21
Ro ai QUINIOU, appo t de stage de fi d’ tude- commissariat aux comptes chez Deloitte
21
International qui, allié au cabinet japonais, devient Deloitte Ross Tohmatsu
puis finalement Deloitte Touche Tohmatsu (DTT).
Deloitte est présent dans 140 pays et compte près de 170 000 collaborateurs
à travers le monde.
Ernst & Young est un cabinet détenu par des associés, composé d’experts
de l’audit, du droit et de la finance.
Les origines d'Ernst & Young22 remontent aux années 1890, alors que les
entreprises américaines n'étaient souvent que de petites affaires. Les
dirigeants-propriétaires conservaient leur information financière et
limitaient l'accès à leurs livres de comptes. L'impôt sur le revenu et les
normes comptables n'existaient pas et il n'y avait pas encore de profession
comptable.
Des Ecossais, qui furent les premiers à considérer la comptabilité comme
une profession, furent envoyés aux Etats-Unis pour s'occuper des
investissements anglais.
L'un d'entre eux, du nom d'Arthur Young, ouvrit un bureau de
comptabilité en 1894 à Chicago avec un capital de 500 $. En 1906, la société
devint Arthur Young & Company.
22
Laure BERGARA- rapport de stage de fi d’ tude- ERNST&YOUNG
22
service du management. Et il commença à pratiquer ce qui était
appelé à devenir le conseil en management.
- 1924 : Ernst & Ernst se rapproche de la firme britannique Whinney,
Smith & Whinney.
- 1929 : Ouverture du premier bureau en France.
- 1948 : Arthur Young s'éteint à l'âge de 84 ans ; quelques mois plus
tard, A.C. Ernst décède à l'âge de 66 ans.
- 1957 : Arthur Young & Co est le premier des Big Eight à nommer une
femme associée.
- 1979 : Ernst & Ernst formalise son association avec Whinney, Murray
& Co pour devenir une organisation internationale appelée Ernst &
Whinney.
- 1989: Ernst & Whinney fusionne avec Arthur Young pour créer Ernst
& Young.
- 1995 : Ernst & Young fusionne avec Kenneth Leventhal & Co aux
Etats-Unis, la firme leader de services professionnels dans le secteur
de l'immobilier.
- 2002 : Ernst & Young et Andersen France se rapprochent sur les
métiers de l'audit, du corporate finance et du juridique et fiscal.
Présent dans 134 pays, Ernst & Young offre à ses clients un réseau global de
services intégrés au sein d'équipes pluridisciplinaires et internationales,
capables de s'adapter aux spécificités locales.
- American
- Central Europe
- Continental Western Europe Area (CWEA)
- Far East (South East Asia)
- Japan
- Northern Europe Middle East India Africa (NEMIA)
- Oceania
La stratégie d’Ernst & Young est d’être mondial par l’intermédiaire de
zones intégrées. En effet, la structure par zone permet à Ernst & Young
d’agir et de travailler dans le monde entier, tout en maintenant une
proximité avec le client.
23
1.4. Qui est KPMG ?
KPMG, SA est présent dans 148 pays dans le monde, et compte près de
100 000 collaborateurs.
23
Romain MUNIER- Rapport de stage KPMG Audit
24
- 1986 : signature au plan mondial du protocole de fusion entre KMG
et Peat Marwick International pour constituer le réseau KPMG.
- 2000 : KPMG se sépare de ses activités consulting grands comptes.
- 2002 : FIDAL, le cabinet français d’avocats quitte KPMG et se sépare
physiquement de KPMG, SA. Cette décision est prise pour répondre
aux attentes de la loi de sécurité financière.
- 2005 : Rapprochement de KPMG, SA et de Salustro Reydel.
Etablissement
Orientation et Contrôle des Examen des
Appréciation du d’un rapport de
planification de comptes comptes
contrôle interne certification : le
la mission AUDIT annuels
rapport général
Dans les lignes qui suivent, nous aborderons ces différents travaux; et pour
cela, nous allons nous référer à la démarche utilisée par les Big Four.
24
Guillaume GREENHILL, Rappo t de stage de fi d’ tude à KPMG
25 ème
Manuel de Gestion (Volume1), Coordonateur Général-Armand DAYAN, 2 Edition ELLIPSES/AUF
25
conséquent, cette décision doit être mûrement réfléchie. Pour ce faire,
l’auditeur doit donc :
- Evaluer l’intégrité du client (est-il exposé à de grands risques
légaux) ;
- Communiquer avec l’ancien commissaire aux comptes afin de
connaître les raisons du non renouvellement du mandat de celui-ci ;
- Identifier les risques associés à l’engagement avec le client.
Les considérations éthiques impliquent par ailleurs que :
- La mission envisagée par le commissaire aux comptes ne lui fait pas
perdre son indépendance ;
- Il dispose de la compétence nécessaire pour mener à bien cette
mission ;
- Il dispose du personnel et du temps nécessaire. En effet, les membres
de l’équipe intervenant sur une mission font l’objet d’une hiérarchie
extrêmement précise. Elle vous est présentée dans le schéma ci-
dessous:
Associé
(commissaire
aux comptes)
Manager Manager
26
Camille MALASSIS, M oi e de stage de fi d’ tude
26
2.2. La planification de la mission
La mise en place de l’audit requiert la planification des procédures à suivre
pour mener à bien l’audit. La planification de l’audit est habituellement
réalisée trois à six mois avant la clôture des comptes de l’entité.
Pour mettre en place la planification de l’audit, les auditeurs doivent :
- Acquérir une connaissance générale de l’entreprise et de son
environnement avec pour objectif d’identifier les risques propres à
cette entreprise ;
- Connaître les normes comptables et les pratiques appliquées par
l’entreprise ; en bref l’organisation comptable de l’entreprise ;
- Identifier les risques et évaluer les niveaux de contrôles opérés dans
l’entreprise.
27
Cette mission donne également matière à compléter les programmes de
travail : en effet au vue des faiblesses et des points forts des procédures, les
auditeurs savent sur quels contrôles ils devront insister.
De même, bien que chaque cabinet d’audit utilise pour chaque poste
comptable une répartition et un classement qui lui est propre, on peut en
citer quelques grands ensembles incontournables :
27
Cf, Chapitre 1 : les o je tifs d’audit- les asse tio s d’audit
28
Le cycle des immobilisations
Le cycle de la banque
Enfin, on analyse l’ancienneté des écritures. En effet les chèques n’ont une
validité que de un an. Il faut donc contrôler qu’il n’y pas de chèques en ERB
dont l’antériorité est supérieur à un an, si tel est le cas, la société doit le
passer en perte ou en gain selon le cas.
Une des missions des auditeurs est également d’assister les salariés
d’une entreprise cliente lors de l’inventaire physique. La plupart des
inventaires ont lieu (pour les clôtures au 31/12) durant les derniers jours du
30
mois de décembre ou les premiers du mois de janvier afin d’éviter qu’il n’y
ait trop d’entrées ou de sorties de stock.
Une des dernières taches à effectuer avant l’intervention finale est l’envoi
des confirmations directes auprès des tiers appelées « circularisations ».
L’envoi de ces courriers doit être fait par la direction de la société cliente
(auditée) avant l’intervention afin que lors du final les réponses des tiers
puissent être exploitées. La sélection est faite à partir des balances
auxiliaires fournisseurs et clients concernant ces deux types de tiers, à partir
de la balance N-1 ou N pour les banques, et à partir du compte
« honoraires » pour les avocats.
Les fournisseurs : c’est une confirmation ouverte qui est faite : on leur
demande en fait de joindre un extrait grand livre du client chez eux.
Les clients : c’est une confirmation fermée qui est faite : on leur
demande de confirmer leur solde chez l’entreprise auditée
Les banques : il leur est demandé de donner le solde de tous les
comptes bancaires de la société à la date de clôture de l’exercice ; la
31
liste des personnes de la société autorisées à signer ; ainsi que tous les
engagements de la société (garanties ; nantissements….)
Les avocats : il leur est demandé de préciser si la société a des litiges en
cours ou si elle en a eu lors de l’exercice écoulé.
La circularisation est une des premières preuves d’audit. C’est une des
plus fortes car elle émane des tiers. Elle permet de s’assurer qu’il n’y est pas
de risque de fraude.
Maintenant nous allons voir toute la phase qui suit le contrôle des comptes,
c'est-à-dire la finalisation du dossier et la rédaction du rapport général.
28 ème
Manuel de gestion (Volume 1)-Coordonnateur Général Armand DAYAN, 2 Edition ELLIPSES/AUF
32
Ainsi le rapport général et le rapport spécial doivent être rendus au
minimum 15 jours avant la date de l’Assemblée Générale. Avant la
rédaction du rapport général, plusieurs vérifications spécifiques doivent
être menées après l’intervention : notamment celle du bilan, du compte de
résultat, et de l’annexe définitifs (puisque ceux-ci sont inclus dans le
rapport général) ; et celle du rapport de gestion, puisque celui-ci est
présenté lors de l’Assemblée Générale.
Nous allons donc voir ci-dessous le détail de ces vérifications, ainsi que la
rédaction de la lettre d’affirmation et celle du rapport général et du rapport
spécial.
L’annexe fait partie intégrante des comptes annuels. Celle-ci décrit les
règles et les méthodes comptables utilisées pour établir le bilan et valoriser
les éléments du bilan. Elle doit systématiquement préciser s’il y a eu des
changements de méthode ou de réglementation. En outre elle apporte des
compléments d’informations relatifs au bilan et au compte de résultat
(tableau de variations des immobilisations, détail des charges à payer, des
créances et des dettes, le montant des engagements financiers et des
engagements hors bilan…)
Celui-ci est établi par la société : le plus souvent par le chef comptable. Il a
pour finalité de décrire l’essentiel de l’activité de l’exercice écoulé et de
proposer l’affectation du résultat.
33
Selon le type de sociétés (SA ; SARL ; …) les exigences différent. Le
commissaire aux comptes doit certifier ce document qui est présenté à
l’Assemblée générale. Il se doit de vérifier les chiffres, que ceux-ci
correspondent bien à la balance définitive certifiée par le CAC, et que toutes
les informations exigées y soient présentées. Pour cela le commissaire aux
comptes remplit également un guide de contrôle du rapport de gestion,
détaillé par type de sociétés. A l’aide de ce guide, il s’assure qu’aucune
information importante ne manque.
Elle est faite chaque année après l’intervention, et doit être retournée au
cabinet après avoir été signée par le dirigeant de la société.
34
Une certification sans réserve : cela répond à l'objectif initial de
l'auditeur, qui est de certifier que les comptes annuels sont réguliers,
sincères et donnent une image fidèle.
Une certification avec réserves : celles-ci s’expliquent par le fait que les
concepts de régularité, de sincérité et d’image fidèle ont un caractère
relatif. Et donc un désaccord sur un point comptable ou une
limitation dans l'entendue des travaux de contrôle ne permet pas à
l'auditeur d'exprimer une opinion sans réserve.
Un refus de certification : lorsque l'effet d'un désaccord ou d'une
limitation des travaux est tel que l'auditeur considère qu'une réserve
est insuffisante pour révéler le caractère trompeur ou incomplet de
l'information comptable. Il est également exprimé en cas
d’incertitudes très graves sur les comptes.
35
CHAPITRE 2 : LA THEORIE D’AGENCE ET L’AUDIT LEGAL
L'opinion de l'auditeur externe légal apparaît comme une garantie pour les
intervenants économiques (dirigeants, actionnaires, créanciers...) afin de les
aider à la résolution des conflits entre eux.
Avant de présenter les différents types des conflits présentés par la théorie
d'agence et ces sources, il fallait présenter en bref les conditions
d'application de cette théorie et ces hypothèses sous -jacents.
Selon cette théorie, l’homme est égoïste par nature, et les individus
poursuivent la plupart du temps, des objectifs divergents. En conséquence,
un acteur appelé agent dont les réalisations intéressent un autre acteur
qualifié de principal, risque toujours, s’il peut agir sans être vu, de trahir les
espoirs dont il fait l’objet. Il peut ne pas être capable d’accomplir ce qu’on
lui demande et laisser pourtant croire le contraire, ou ne pas vouloir faire
l’effort qu’on attend de sa part et feindre cependant de travailler durement.
36
I- Les o flits d’i t ts e t e les di igea ts et les
actionnaires
-Les dirigeants ont leurs capitaux humains investis dans la société, donc ils
sont beaucoup plus sensibles à la variabilité des résultats de la société.
-Le fait que l'horizon des dirigeants soit limité à leur présence dans
l'entreprise, va les amener à investir dans des projets moins risqués et plus
rentables à court terme.
Ajoutant ici que Charreaux30 indique que les dirigeants sont nécessairement
en conflit avec les actionnaires pour les raisons suivantes : l'essentiel de leur
patrimoine (le capital humain) est investi dans la firme, leur horizon
économique est limité à la durée de leur fonction, ils peuvent accroître leur
utilité par différents avantages en nature au détriment des propriétaires.
29
Michael Jensen, Article : « la th o ie positi e de l’age e et ses appli atio s à l’a hite tu e et à la
gouvernance des organisations »
30
G. CHARREAUX, Article : « Mode de contrôle des dirigeants et performance des firmes »
37
II- Les conflits d’intérêts entre les actionnaires et les
créanciers
Dans le cadre de la relation actionnaires et créanciers, on va considérer que
les actionnaires agissent à travers les dirigeants.
Selon Raffournier (1990), il est facile dans cette condition de montrer que
les créanciers et les actionnaires sont également dans une relation
contractuelle puisque, les premiers confient aux seconds des ressources en
échange d'une promesse de rémunération et de remboursement à
l'échéance.
Ainsi, plusieurs études ont été faites pour analyser les différents
mécanismes de détournements de richesse opérés par les actionnaires au
détriment de créanciers, on peut citer par exemple celle de Black (1976),
Fama&Miller (1972), Smith&Warner (1979).
- La politique de dividendes
38
- La politique d'endettement
La deuxième source de conflit trouve son origine dans le fait qu'un niveau
d'endettement excessif entraîne un risque de faillite qui incite les
actionnaires à entreprendre les projets d'investissements les plus risqués.
39
I- L’audit légal da s la solutio des o flits d’i t ts e t e
dirigeants et actionnaires
Ainsi, on voit que l’audit est d’une part utilisé par les dirigeants en tant que
signal leur permettant de montrer leur performance de gestion et leur
respect des principes et méthodes comptables généralement admis lors de
leur préparation des états financiers, et d’autre part l’audit constitue pour
les actionnaires un moyen pour contrôler les dirigeants.
40
II- L’audit légal da s la solutio des o flits d’i t ts e t e
actionnaires et créanciers
Cherchant à obtenir des crédits auprès des créanciers (dont notamment les
banques), les dirigeants et actionnaires dont les intérêts sont supposés
convergents, vont utiliser l'audit et notamment le rapport de l'auditeur
externe pour maximiser la valeur de leurs actions et augmenter la
crédibilité des états financiers qu'ils ont établis. Dans cette optique, Jensen
et Meckling (1976) avancent que, vu la préparation par les dirigeants de ces
informations pour d'autres utilisateurs, une entreprise a donc intérêt à
préparer les états financiers et à les faire certifier par un auditeur
indépendant.
41
DEUXIEME PARTIE
42
Le professionnalisme des auditeurs externes n'empêche pas l'existence de
certaines limites en ce qui concerne la portée des audits et ses résultats :
complexité des réglementations, importance de l'entité, masse et nombre
des documents, durée de l'audit, ....On ne peut donc pas s'étonner de la
survenance des crises financières, et du fait que les auditeurs n'aient rien
révélé, s'il n'entrait pas par ailleurs dans leurs compétences de le faire.
La question qui pourrait se poser avant de traiter cette partie est : à quel
point la République centrafricaine pourrait être concernée ?
43
CHAPITRE 1 : LA RESPONSABILITE DU COMMISSAIRE
AUX COMPTES
Les échecs ou les fautes des CAC conduisent à des pertes financières pour
les actionnaires et les tiers, mais peuvent également contribuer à un déclin
général de la confiance en l’économie de marché.
Ainsi pour l’IFAC, le terme "fraude" désigne un acte volontaire commis par
une ou plusieurs personnes faisant partie de la direction ou des employés,
ou par des tiers, qui aboutit à des états financiers erronés. Sont considérés
comme une fraude 32:
31
A ti le de l’A te U ifo e de l’OHADA elatif au D oit des so i t s o e iales et du GIE
32
www.ifac.org
44
- La manipulation, la falsification ou l’altération de la comptabilité ou
de documents ;
- Le détournement d’actifs ;
- La suppression ou l’omission de certaines opérations dans la
comptabilité ;
- L’enregistrement d’opérations sans fondement.
33
L’I stitut des V ifi ateu s I te es du Qu e : « la fraude et le vérificateur interne »
http://www.francophone.net/iviq/ivfraver.htm
34
www.aicpa.org
35
Hamid ERRIDA, Mémoire : « le commissariat aux comptes face aux risques de détournements et de
falsification des comptes »
45
des investisseurs qui ont été victimes de fraudes, ont remué l’opinion
publique vis-à vis des auditeurs.
En tant que membre d’une profession, le commissaire aux comptes est tenu
de se conformer aux règles professionnelles applicables aux praticiens du
contrôle légal. A ce titre, on peut distinguer deux types de responsabilités
du commissaire aux comptes : la responsabilité civile et la responsabilité
pénale.
36
Letter to members Bary Melancon, 24 Janvier 2002 http://www.aicpa.org/infor/letter_02_01.htm
37
Oumar SAMBE et Mamadou DIALLO, Le praticien-Comptable, Système Comptable OHADA
46
II- La responsabilité civile et pénale du commissaire aux comptes
La responsabilité civile des commissaires aux comptes est régie par le droit
commun. Les commissaires aux comptes sont responsables tant à l'égard de
la société qu'à l'égard des tiers et de l'ordre des conséquences
dommageables des négligences et fautes par eux commises dans l'exercice
de leurs fonctions.38
38
A ti le de l’A te U ifo e elatif au d oit des so i t s o e iales et du GIE
47
La définition de la faute disciplinaire est fournie par l'article R. 822-32 du
Code de commerce français qui énonce :
Par ailleurs, d’après l’Article 727 de l’Acte Uniforme relatif au droit des
sociétés commerciales et du Groupement d’Intérêt Economique, l’action en
responsabilité contre le commissaire aux comptes se prescrit par trois ans à
compter de la date du fait dommageable ; lorsque ce fait est qualifié de
crime, l’action se prescrit par dix ans.
48
I- Les scandales financiers
Au début des années 2000, une série de scandales financiers a entaché la
profession du commissariat aux comptes. Ce sont en partie les exigences
des actionnaires et la volonté de réaliser toujours plus de dividendes qui
sont responsables de ces scandales.
1.1. Enron
49
Le jour où la situation à commencer à se détériorer, le conglomérat a pu
compter sur un avocat de poids : l’ancien ministre des finances de
B.Clinton, Robert Rubin, devenu par la suite Président de Citigroup Bank.
En prêtant de grosses sommes d’argent à ENRON, R. Rubin influença au
maximum les agences de notation pour ne pas que la note attribuée à
ENRON se détériore afin de pouvoir rassurer les marchés et récupérer ses
prêts.
ENRON a alors connu un très fort succès, du fait d’une bonne notation et
de la parution des bulletins de santé financière excellents, bulletins alors
réalisés par le cabinet Arthur Andersen.
50
eux même au cœur du scandale. Ces implications posent le problème de
l’éthique et de la déontologie de l’auditeur externe.
1.2. Parmalat
51
Au delà des comportements individualistes et frauduleux à l’origine du
scandale, c’est un ensemble de mécanisme de surveillance et de contrôle
financiers qui ont fait défaut.
En effet l’ensemble des normes vise à couvrir tous les travaux que doit
entreprendre l’auditeur. Ce caractère normatif renforce la nature sincère et
fidèle des rapports émis, et permet de déceler rapidement si l’auditeur à
commis une faute durant la mission (omission de certains contrôles ou de
certains documents). De plus aux yeux des différents acteurs ces NEP
permettent de crédibiliser la mission d’audit et donc de renforcer la sécurité
des informations certifiées.
52
1.4. Les IFRS (International Financial Reporting Standards)
53
II- La déontologie et l’ thi ue
Si la profession du commissariat aux comptes est régie par un code de
déontologie, il est important de se pencher sur le problème de l’éthique
personnelle du commissaire aux comptes.
En effet ils ont eu pour but de servir des intérêts personnels par la fraude et
la manipulation au détriment d’autres personnes. Le principal problème de
la profession ne réside donc pas (uniquement) dans sa législation ou son
encadrement, mais bien dans l’éthique de ceux qui la pratiquent.
Par exemple, lors d’un contrôle de cut off, un collaborateur rencontre une
anomalie sur le cut off de 2 millions de Francs CFA. La marchandise avait
été comptabilisée comme vendue en N alors qu’elle n’a été livrée qu’en N+1
et le produit n’avait pas été comptabilisé en produit constaté d’avance. Le
commissaire aux comptes peut parfois dans ce cas décider de ne pas faire
passer l’ajustement car il n’y a pas de risque de fraude, la marchandise et le
55
produit avaient bien été réalisés sur N+1. Le commissaire aux comptes ne
prend bien sur pas de risque, étant donné qu’il n’y avait pas de risque de
fraude et qu’au niveau des impôts, dans tout les cas le bénéfice réalisé sur
cette vente aurait été payé soit en N soit en N+1 ; il arrive donc qu’il puisse
décider de laisser la présentation en l’état, même si elle ne respectait pas le
principe de séparation des exercices.
Ainsi on peut constater que le commissaire aux comptes doit garder un lien
de confiance avec son client. Pour ne pas froisser celui-ci, il faut faire
également attention aux ajustements que l’on porte.
Il peut ainsi paraitre délicat de faire passer des ajustements lorsque l’on
connait bien la société ?
39
A ti le de l’A te U ifo e de l’OHADA elatif au d oit des so i t s o e iales et du Groupement
d’I t t o o i ue
56
Du point de vue du Commissaire aux Comptes, une grosse société qu’il suit
depuis des années et qui lui rapporte d’importants honoraires, est toujours
plus intéressante que des petites sociétés ou des associations. Ainsi cette
relation créée sur la durée n’est elle pas en quelque sorte un intérêt pour les
deux parties ?
Ainsi les conflits d’intérêts entre les cabinets et les entreprises ont été à
l’origine de nombreux scandales financiers. Aujourd’hui, le commissaire
aux comptes doit donc éviter toute situation de conflits d’intérêts.
Ainsi, tout Commissaire aux Comptes qui se place dans une telle situation,
est soumis à de lourdes sanctions.
40
Brochure_Code de déontologie, www.cncc.com
57
2.2. Les risques d’audit
Le risque d’audit est le fait que l’auditeur externe exprime une opinion
incorrecte du fait d’erreurs significatives contenues dans les états financiers.
Ce risque d’audit se décompose en trois risques : le risque inhérent ; le
risque lié au contrôle interne et le risque de non détection.41
- Le risque inhérent
41
Séduisant TAZ-MBODI, Synthèse Audit Financier et Comptable
58
D’autres éléments contribuent à la qualité du contrôle interne : les moyens
de protections qui peuvent être directs (coffres…) ou indirects (limitation
du nombre de personnes ayant accès à certains biens ou à réaliser certaines
transactions ; un environnement informatique performant ; la qualité du
personnel ; la supervision du travail par le dirigeant lui-même pour les
petites entreprises.
Enfin il y a bien sur le risque que les travaux d’audit n’aient pas détecté les
erreurs.
En effet, les auditeurs utilisent comme technique, le sondage, ce qui fait que
tout ne peut être vu, bien que normalement toutes les opérations et les
soldes les plus significatifs doivent être contrôlés.
59
Ainsi nous avons pu voir que le commissariat aux comptes rencontre
toujours des limites et des risques, même si son utilité est d’autant plus
évidente de nos jours. Le risque de fraude ou d’erreurs au niveau des
états financiers n’est de nos jours toujours pas nul ; et ne le sera
probablement jamais.
60
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU QUESTIONNAIRE DES
RESPONSABLES COMPTABLES
61
II- Elaboration du questionnaire
Institut Universitaire de
(I.U.G.E)
62
Le questionnaire se compose de deux parties.
- 1 : Peu important ;
- 2 : Important ;
- 3 : Très important.
63
SECTION 2 : Dépouillement et résultats
Les réponses au questionnaire fournissent des informations sur les
dimensions de la performance considérées comme importantes pour le
responsable comptable mais également des informations intéressantes sur
les relations qu’il entretient avec le CAC, ainsi que sur leur degré de
satisfaction quant aux prestations fournies. Elles émanent d’une population
assez hétérogène.
I- Dépouillement
Remarquons d’amblée que l’échantillon est hétérogène, si l’on considère :
64
Tableau N°3 : Répartition des enquêtés selon la taille de l'entreprise
Fréquence
Taille Effectif (%)
<10 2 5
<50 12 40
˃ 50 16 53
Total 30 100
Source : Notre enquête, Septembre 2013
Fréquence
Secteurs Effectif (%)
Banque-assurance 9 30
Services 11 35
Agriculture 0
Industrie 5 15
Immobilier 0 0
Autre 1: Transports fluviaux-Transit 1 3
Autre 2: BTP 2 5
Autre 3: Achat et exportation de
diamant 1 5
Autre 4: Production et distribution de
l'électricité 1 3
Total 30 100
Source : Notre enquête, Septembre 2013
Fréquence
Réponses Effectif (%)
Oui 13 43
Non 17 55
Total 30 100
Source : Notre enquête, Septembre 2013
65
Tableau N°6: Répartition des enquêtés selon leur connaissance de
l'organisation des cabinets de CAC
Fréquence
Réponses Effectif (%)
Pas du tout 0 0
Peu 6 20
Assez-bien 6 20
Bien 12 40
Très bien 6 20
Total 30 100
Source : Notre enquête, Septembre 2013
Fréquence
Mandats Effectif (%)
<3ans 2 5
3ans-5ans 6 20
5ans-10ans 7 23
˃ 10 ans 15 50
Total 30 100
Source : Notre enquête, Septembre 2013
Fréquence
Cabinets Effectif (%)
Internationaux 11 35
Nationaux 6 20
Régionaux 0 0
Internationaux et nationaux 12 40
Nationaux et régionaux 2 5
Internationaux et régionaux 0 0
Total 30 100
Source : Notre enquête, Septembre 2013
66
Tableau N°9: Répartition des enquêtés selon la satisfaction aux honoraires
du CAC
Tableau N°10: Répartition des enquêtés selon le recours au CAC pour une
obligation légale
Tableau N°11: Répartition des enquêtés selon le recours au CAC pour une
garantie de la fiabilité de l'information financière
Tableau N°12 : Répartition des enquêtés selon le recours au CAC pour une
détection de la fraude
67
Tableau N°13 : Répartition des enquêtés selon le recours au CAC pour des
conseils
Tableau N°15 : Répartition des enquêtés selon leur satisfaction envers les
services fournis par les CAC
68
Tableau N°17 : Répartition des enquêtés selon leur perception de l’impact
de la réputation d’un cabinet sur une mission d’audit légale
69
Tableau N°20 : Répartition des enquêtés selon leur perception du respect
des normes comptables dans le processus d’audit
70
II- Résultats
En effet, la plupart des enquêtés ont plus de 10 ans d’expérience dans leur
travail actuel (60%). Ils ont presque tous une formation comptable (95%), la
moitié d’entre eux ont une expérience dans l’audit légal.
Dans 50% des cas, les CAC ont effectué plus de deux mandats dans
l’entreprise auditée, et 23% ont effectué plus d’un mandat. Le
renouvellement du mandat des CAC peut créer des liens d’affinité entre
l’entreprise et les CAC et avoir par ailleurs un impact sur le processus
d’audit.
- Satisfaction des enquêtés envers les services fournis par les CAC :
Oui : 30/30, soit 100% ;
Non : 0/30, soit 0%
- Montant des honoraires :
Raisonnables : 2/30, soit 5%
Exagéré : 28/30, soit 95%
- Recours au CAC pour des missions obligatoires :
71
Oui : 26/30, soit 87% ;
Non : 4/30, soit 13%.
72
CONCLUSION GENERALE
Les cabinets d’audit font face à des enjeux de taille. D’une part, la
responsabilité pénale du cabinet est directement engagée au moment de la
certification des comptes. D’autre part, le commissaire aux comptes doit
sans cesse s’efforcer de trouver un compromis entre les heures
d’intervention facturées au client et le temps nécessaire à un audit de
qualité.
Tout au long de cette étude, nous avons pu constater que certaines qualités
sont absolument indispensables pour tout bon auditeur. Le niveau
d’expertise et de qualité requis lors des interventions nécessite d’abord des
connaissances techniques certaines et une excellente qualité d’organisation.
De même, la formalisation des travaux d’audit requiert un grand sens de
rigueur. La charge du travail rend nécessaire d’être impliqué(e), disponible
et surtout efficace.
73
Quatre réseaux de cabinets dominent actuellement le marché mondial de la
certification des comptes, et reçoivent pour cela le surnom de Big Four ou
Fat Four. Il s’agit dans l’ordre alphabétique de : Deloitte, Ernst&Young,
KPMG et PriceWaterhouseCoopers.
74
Il est important d’insister sur ce dernier point. La compétitivité d’un cabinet
d’audit, repose presque entièrement sur son image. S’il est vrai qu’un
cabinet peut être jugé incompétent alors qu’il jouit d’une bonne réputation,
il est par ailleurs impossible qu’un cabinet d’audit soit compétitif s’il jouit
d’une mauvaise réputation. Tout simplement parce qu’un cabinet qui n’a
pas une bonne réputation, n’a pas de clients.
Après l’affaire Enron, les états financiers des clients du cabinet Arthur
Andersen n’avaient plus de valeur, ce qui provoqua la faillite du célèbre
cabinet.
75
BIBLIOGRAPHIE
Sites Internet
www.deloitte.fr
www.kpmg.fr
www.pwc.fr
www.ey.fr
www.cncc.fr
www.experts-comptables.fr
www.ifac.org
www.memoireonline.com
Articles
Géraldine Hottegindre, « Un mauvais auditeur: dépendant et /ou
incompétent ? Etude exploratoire des motifs de condamnation des
76
Mémoires
Lionel Christyamba NIKIEMA, « Pratique des sondages en audit
77
Ouvrages
Oumar Sambé et Mamadou Diallo, Le praticien comptable-
78
ANNEXES
79