Qualité de L'huile de Coton
Qualité de L'huile de Coton
Qualité de L'huile de Coton
UNITÉ D FORMATION ET DE
RECHERCHE EN SCIENCE ET
TECHNIQUE
(UFR/Sn
Présenté par:
DRABO Emile
DEDICACE
REMERCIEMENTS
La réussite de nos activités et la rédaction du présent document ont été l'œuvre des
efforts conjugués de plusieurs personnes à qui nous adressons de plein cœur tous nos sincères
remerciements.
Nos remerciements vont particulièrement:
.; au Docteur Jacques KABORE, notre Directeur de mémoire pour ses apports multiples
à l'établissement du document;
.; à Monsieur Issa SANOU, Responsable qualité de HSF, notre Maître de stage pour ses
nombreuses aides financières, morales, mais aussi pour ses bonnes formations
professionnelles et pratiques;
.; à Monsieur Siaka BARRO, Directeur général de HSF de nous avoir accepté dans sa
société dans le cadre de notre stage de fin de cycle;
.; à Monsieur Moumouni BARRO, Chef d'usine pour sa clémence, ses encouragements,
ses conseils, son partage d'expériences professionnelles;
.; à Monsieur Daouda BARRO, Comptable à HSF, pour ses conseils et ses
encouragements ;
.; au Professeur Sado TRAORE, Directeur du l'Unité de Formation et de Recherche en
Sciences et Techniques (UFRlST) pour sa détermination à la bonne formation des
étudiants;
.; au Docteur Paulin OUOBA, Directeur Adjoint de l'Unité de Formation et de
Recherche en Sciences et Techniques;
.; au Docteur Lassina OUATTARA, Responsable du Département de Génie-biologique,
pour nous avoir familiarisés aux manipulations de laboratoire;
.; à l'ensemble du corps professoral et administratif de l'Unité de Formation et de
Recherche en Sciences et Techniques, en particulier les enseignants de la filière
Génie-biologique;
.; à tous nos camarades étudiants pour leur bonne collaboration.
3
RESUME
L'huile raffinée de coton est un produit alimentaire utilisé au quotidien. Il est alors
important qu'elle soit de bonne qualité. C'est dans ce contexte que notre accueil à l'Huilerie
et Savonnerie du Faso nous a permis de détecter des problèmes, de chercher et trouver
certaines solutions, de les appliquer afin d'améliorer la qualité de l'Huile Fatim. En
appliquant le système HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point), nous avons constaté
que le point critique du diagramme de production de l'huile de coton était le raffinage. Après
quelques jours de suivi, nous avons remarqué que le problème de l'Huile Fatim découlait d'un
défaut de maîtrise du processus et du matériel de raffinage. En effet six (6) paramètres dont
trois chimiques et trois organoleptiques ont été ciblés. Le premier paramètre chimique était
l'indice d'acide qui a connu une amélioration par une prise de contrôle sur la neutralisation à
travers la quantité de soude, la température, le temps et sur la production d'huile brute en
jouant sur les graines. Ensuite, la teneur en savons a été améliorée par une maîtrise du
processus de lavage de l'huile neutre et des emballages récupérés. L'indice de peroxyde,
troisième paramètre chimique, a été amélioré après la création du vide du désodoriseur,
l'obtention de la température recommandée par le fabricant, le refroidissement nécessaire de
l'huile désodorisée. La mission sur la couleur a été réussie grâce à des modifications sur le
dispositif de mise sous vide, des contrôles permanents des points d'aspiration possible, la
maîtrise de la température et du mécanisme de décoloration, l'évaluation permanente de la
quantité de terre, une connaissance du temps de décoloration et des essais au laboratoire.
Notre apport à l'amélioration de l'odeur a consisté à la maîtrise de la décoloration, la création
du vide du désodoriseur et de la cuve de décoloration par de nombreuses modifications
réussies des dispositifs de mise sous vide, de l'obtention des températures recommandées, du
contrôle continu des points d'aspiration ou de fuite et des essais au laboratoire. L'aspect fut
amélioré par l'utilisation de la terre décolorante, la nouvelle méthode de filtration, l'atteinte
de la température demandée avant le polissage grâce au perfectionnement du système de
refroidissement.
Ces améliorations ont été faites suite à l'apparition progressive d'un certain nombre de
problèmes ou anormalités suivis de plusieurs tentatives de résolution. Elles ont conduit à un
réaménagement du diagramme de production notamment le processus de raffinage. Elles ont
permis d'obtenir une huile dont les paramètres ciblés répondent aux normes en vigueurs
(AOCS, ISO, AFNOR, FASONORM, ... ). Cependant des améliorations sont en cours et
d'autres encore sont à envisager.
4
SIGLES ET ABREVIATIONS
Points Critiques)
HSF: Huilerie et Savonnerie du Faso
IRSAT: Institut de Recherche en Sciences Appliquées et Technologiques
ISO: International Standards Organization (organisation International de
Normalisation)
Kg: Kilogramme
1: litre
LNSP: Laboratoire National de Santé Publique
mmHg: millimètre de mercure
N: Normalité
NBF 01- référence de la norme homologuée par FASONORM sur l'huile de coton
140-2009 : (spécifications) pendant le premier trimestre 2009. Elle est élaborée par le
réseau de Normalisation et Francophonie (RNF)
ppm: partie par million
SN Citee: Société Nouvelle Huilerie et Savonnerie Citec
SOFITEX: Société burkinabé des Fibres Textiles
5
SOMMAIRE
DEDICACE 1
REMERCIEMENTS 2
RESUME 3
SIGLES ET ABREVIATIONS 4
INTRODUCTION GENERALE 8
CHAPITRE 1 : LES GENERALITES 9
1. La description systématique du coton 9
II. L'écologie relative au coton 10
III. L'historique du coton Il
IV. Le coton au Burkina Il
CHAPITRE 2: LA PRODUCTION DE L'HUILE DE GRAINES DE COTON 12
1. La production de l'huile brute 12
II. Les connaissances sur le processus de raffinage de l'huile de coton 12
III. Composition de l'huile raffinée de coton 14
CHAPITRE 3 : LA STRUCTURE D'ACCUEIL 16
1. Son historique et son fonctionnement.. 16
II. Son organisation 17
1. L'Administration 17
1 •••••••••••••••••••••••••••••••• 1. 1. 1 •••• 1. 1 ••••••• l' ••• 1 ••••••••••••••••••••••••••• 1. 1 ••••
2. Le laboratoire 17
3. Le pressoir.....•...........•..•.•............•...........•.•.•.........................................•..............•.........17
4. La raffinerie 18
CHAPITRE 4 : LA METHODOLOGIE 19
1. Les Matériels 19
1. Les matériels de raffinage 19
2. Les matériels de laboratoire 19
II. Les Méthodes 20
1. Les méthodes de raffinage 20
a. Le processus de raffinage par l'ancien système 20
b. Processus de raffinage par le nouveau système avant les améliorations 23
2. Les méthodes d'analyse au laboratoire 25
a. La détenn.ination de l'odeur 25
b. La détermination de la couleur 25
c. La détenn.ination de l'aspect 26
III. Les améliorations 26
1. Les traces de savon 26
2. L'acidité 27
3. L'indice de peroxyde 29
4. La couleur 29
5. L'odeur 33
7
6. L' aspect 34
INTRODUCTION GENERALE
neutralisation les savons (ou soapstocks) sont séparés de 1'huile par décantation puis par
soutirage en ce moment le taux résiduel en savons est très élevé.
La neutralisation sert à éliminer ces composés susceptibles d'accélérer l'oxydation de
l'huile. L'équation chimique de la réaction de saponification s'écrit de la façon suivante:
Le Lavage élimine les substances alcalines (savons, excès de soude, ... ) ainsi que
diverses traces de métaux, de phospholipides et d'autres impuretés présents dans l'huile
neutre. Le lavage se fait à plusieurs étapes en fonction de la température et de la quantité de
l'eau. Si les traces de savons sont trop élevées, la décoloration devient inefficace. Un lavage
comprend: arrosage avec de l'eau chaude, malaxage, soutirage d'eau avec les impuretés.
Le séchage élimine le maximum d'eau contenue dans l'huile lavée.
Le blanchiment ou la décoloration consiste en l'utilisation d'un adsorbant pour fixer
les substances colorantes (pigments dissouts, ... ) et certaines impuretés mineures de l'huile.
En même temps qu'il enlève les substances colorées, il élimine les traces de savons, améliore
le goût et l'odeur du corps gras traité. Les adsorbants sont des argiles activées à l'aide d'un
acide pour accroître leur adsorbance. Outre les conditions de travail, une bonne décoloration
est fonction de la quantité de terre décolorante, de l'humidité de l'huile, des cires et du savon.
La Filtration élimine la terre utilisée pour la décoloration qui contiendrait les
pigments colorés, les traces de savons, les gommes et d'autres impuretés.
La désodorisation extrait les substances odoriférantes de 1'huile décolorée. Ces
substances sont des composés chimiques volatiles de concentration très faible dans l'huile.
Une partie de ces substances est éliminée en amont par la neutralisation et le blanchiment.
Dans la pratique on procède d'abord à une désaération de l'huile, ce qui permet de prévenir
l'oxydation et les phénomènes de polymérisation au cours de la montée en température.
Le refroidissement consiste àramener la température de 1'huile désodorisée à la
température ambiante. L'huile ainsi refroidie traversera des filtres presses pour être
débarrassée des traces de terre décolorante et d'autres impuretés.
14
progressIve des triglycérides, ont respectivement une ou deux fonctions alcools non
estérifiées. Les autres fonctions peuvent l'être par un même ou par deux acides gras différents
saturés ou non.
L'huile de graines de coton contient des tocophérols (vitamine E liposoluble) qui sont
des antioxydants naturels: ainsi s'explique sa stabilité et sa conservation à long terme. La
vitamine E ou a-tocophérol est la vitamine de la fertilité. En plus, elle est naturellement
hydrogénée en raison du taux d'acides oléique, palmitique et stéarique qu'elle contient. Elle
retarde aussi la progression de maladies rénales et intervient dans la prévention de
l'accumulation des triglycérides. Ses propriétés régénératrice, nourrissante, adoucissante et
assouplissante sont remarquables.
16
2. Le laboratoire
Les activités du laboratoire sont assurées par un responsable qualité. Le responsable
qualité est chargé de contrôler la qualité des produits entrants jusqu'aux produits sortants de la
société; autrement dit, des graines de coton jusqu'à l'huile raffinée et au tourteau. En effet, il
doit être capable d'effectuer des analyses sur les graines, les pieds de presse, les tourteaux,
l'huile brute, l'huile neutre, l'huile lavée, l'huile décolorée, l'huile désodorisée et même
l'huile conditionnée.Après les analyses, le responsable du laboratoire interprète les résultats et
donne les directives pour d'éventuelles corrections ou améliorations. Le produit fini ne doit
être commercialisé qu'après autorisation du responsable qualité. Le laboratoire est donc le
cerveau de la chaîne de production. Il reçoit des stagiaires et nous y avons été dans le cadre de
notre stage.
3. Le pressoir
Il est sous la commande du Chef d'usine et bénéficie du plus grand nombre d'ouvriers
regroupant des mécaniciens, des soudeurs, des électriciens et de nombreux journaliers. Il
comprend deux (2) élévateurs débouchant sur un distributeur de graines, 7presses, des
18
bascules électriques pour la pesée des sacs de tourteaux, des machines électriques pour coudre
ces sacs et des espaces de stockage de l'aliment de bétail.L'extraction de l'huile brute se fait
au pressoir qui est essentiellement composé de 3 grands bâtiments: un magasin de stockage
de graines à presser où sont les élévateurs, un magasin de stockage d'aliment bétail et le
pressoir proprement dit. En plus du magasin de stockage, nous avons 5 aires de stockage de
graines d'une capacité d'accueil avoisinant 1320 tonnes.
4. La raffinerie
C'est le local le plus important de l'entreprise. On y trouve des tanks, des cuves, des
bacs, des pompes etle local de conditionnement. La porte du laboratoire débouche directement
dans l'atelier de raffinage pour faciliter la collaboration. La raffinerie transforme l'huile brute
en huile raffinée. A côté de la raffinerie, se trouvent les emballages qui sont: soit neufs,soit
récupérés sur le marché. Les derniers subissent un processus de nettoyage interne et externe à
chaud avec de la soude, puis ils sont rincés. L'atelier est ravitaillé en eau chaude et en vapeur
grâce à 3 chaudières dont 2 anciennes et une nouvelle plus performante. Les eaux froides sont
obtenues par l'activité de 2 aéro-refroidisseurs installés sur des bassins.
Un chef raffineur et 3 aides raffineurs s'occupent du raffinage, 2 agents sont chargés
du conditionnement de l'huile, 2 autres s'occupent de la propreté de l'atelier, 3 ouvners
travaillent au niveau des chaudières.
19
Chapitre 4 : La Méthodologie
1. Les Matériels
1. Les matériels de raffinage
Un grand nombre d'instruments est utilisé lors du raffinage. Les plus importants sont:
• Les aéro-refroidisseurs: l'ancien refroidisseur met en contact l'eau chaude et l'air
ambiant. Le nouveau refroidisseur est formé de deux aéro-refroidisseurs très efficaces. Tous
deux interviennent dans le refroidissement de l'huile. Le nouveau sert aussi dans la création
du vide.
• Les chaudières: trois chaudières dont deux anciennes et une nouvelle qui peut être
alimentée par du combustible liquide (gasoil) ou solide (bois, coques, ...), ravitaillent la
raffinerie, le pressoir et le nettoyage des emballages en vapeur et en eau chaude.
• Les tanks: ils comprennent un tank de décantation d'huile brute, un tank de stockage
d'huile décolorée et un autre le plus volumineux réservé au stockage d'huile raffinée.
• Les cuves: la cuve de neutralisation, la cuve de lavage, la cuve de séchage-
décoloration-désodorisation,la cuve de refroidissement, la cuve de séchage-décoloration, la
cuve de désodorisation-refroidissement, ...
• Les bacs: le bac à soude; le bac à eau chaude; les bacs d'eaux usées; les bacs du filtre
Niagara.
• Les filtres: le filtre Niagara; deux filtres presses; deux filtres poches
• Les pompes: sonttrès utilisées pour faire passer les fluides d'un milieu à un autre.
Notons aussi la présence d'un local de conditionnement d'huile finie, très bien équipé avec un
conditionnement semi-programmable.
Certains matériels de raffinage sont présentés en annexe.
Des réactifs et d'autres substances sont aussi utilisés: les échantillons d'huile, l'eau de
robinet, l'éthanol, la phénolphtaléine, la solution de soude (NaOH), la solution d'acide
acétique/ chloroforme, la solution d'iodure de potassium (KI), la solution de thiosulfate de
sodium (Na2S203, 5H20), la solution d'amidon, l'acétone, la solution d'acide chlorhydrique,
le bleu de bromophénol.
Quelques matériels de laboratoire sont présentés en annexe.
l'espace inter tissulaire vers les plaques dont la surface cramponnée empêche le colmatage des
tissus et facilite du même coup l'écoulement de l'huile. La filtration s'effectue sur toute la
surface des tissus sous la pression de la pompe. L'huile est collectée à la partie inférieure des
plaques et coule vers l'extérieur par des têtes de robinet. A la sortie, l'huile s'écoule dans un
canal qui débouche sur une conduite vers le tank de stockage-conditionnement. La figure 1 ci-
après résume le processus de raffinage par l'ancien système.
22
Huile brute
j-
lavée
r---'----
refroidissement
filtration 1
Résidus
Stockage-
conditionnement
!Huile brute
60° à Dégommage-
70°C, acide, ea neutralisation
u, soude, enviro Savons
n 3heures 1
noirs, colorants, eau, mucil
Huile neutre ages
eau à 60° à 1 •
80°C, pendant 6 à - - - - - + l lavage
f-'
Filtration par
filtre Niagara
1-----------i~1 pigments, terre, trac
es de savon ,cires
1500 à 160°C sous 0 à
100mmHg. 60° à 90°C
« acide
gras, odeur, pigment
Filtration par filtre s volatiles»
presse
!--------.:~
Traces de terre, de
savon, de pigmentes
50° à 70°C ..:.....------+1~1 refroidissement
Huile
désodorisée
- r.__-,
Fil tratlOn ou
polissage par filtre
- -l'PÎOI========---
. ~l
~
.
cires
« Huile
raffinée»
_t.._ ---,
Stockage-
conditionnement
a. La détermination de l'odeur
C'est un paramètre organoleptique qui se détecte par l'odorat. L'huile raffinée de
graines de coton de bonne qualité a une odeur caractéristique très faible. Toute autre odeur
différente de celle-ci présente dans l'huile, indique un défaut de qualité. Elle doit être exempte
d'odeur étrangère et de toute autre rancidité.
L'analyse sensorielle de l'odeur comme celle de la couleur nécessite au moins 5 personnes
non enrhumées. Chacune d'entre elles cherchera à sentir à plusieurs reprises afin de donner
son appréciation. Il n'y a pas de valeurs pour quantifier un tel paramètre en ce qui concerne
notre méthode d'analyse. Les appréciations peuvent être différentes mais con'lergem
généralement vers le même résultat puisque le degré d'odorat varie d'une personne à une
autre. Enfin, le laboratoire donne une appréciation finale.
Cette analyse joue un rôle important dans la production. Elle permet non seulement de
détecter les odeurs qui se sont développées lors du raffinage, mais aussi de signaler le degré
d'efficacité du dispositif et du procédé de désodorisation.
b. La détermination de la couleur
L'analyse est basée sur une méthode sensorielle. Le résultat de toutes les observations
donne une idée approximative de la couleur de l'huile. Des échantillons sont prélevés,
observés et appréciés.
Le principe de cette analyse sensorielle est la détection des couleurs: jaune or, rouge,
brune, noire ou étrangère. La détection de cette couleur facilite la découverte des
disfonctionnements de certaines étapes du raffinage à savoir la neutralisation, le lavage et la
décoloration. La couleur influence beaucoup le client puisque c'est l'un des paramètres de
référence pour les commerçants. Le paramètre de couleur de l'huile lavée nous guide dans
certaines opérations, dont la détermination de la quantité de terre décolorante à utiliser. En
effet, plus l'huile est colorée rouge, plus la quantité de terre à utiliser est élevée.
26
c. La détermination de l'aspect
L'aspect est l'un des paramètres organoleptiques fondamentaux de l'huile raffinée de
coton. Il se détermine par la vue comme la couleur. L'huile raffinée doit être exempte de
corps étrangers tels que les particules en suspension, les substances troublantes, et doit
présenter un bon éclat. Cette analyse est basée sur une méthode sensorielle qui s'intéresse à la
fluidité, à la transparence, à la limpidité et à la brillance. La fluidité s'apprécie par apport à
l'écoulement de l'huile. La transparence et la brillance quant à elles s'observent à la lumière.
Aussi la limpidité se détermine minutieusement à la lumière. Les observations peuvent se
faire à plusieurs reprises et même pendant des heures voir des jours. Il est très important de
déterminer l'aspect car cet aspect permet d'évaluer l'efficacité du système de refroidissement,
de filtration et de séchage.
2. L'acidité
Il est nécessaire de déterminer l'acidité qui pennettra de calculer la quantité de soude
nécessaire pour la neutralisation. Le premier problème rencontré sur l'acidité était lié à un lot
28
de mauvaises graines. Parmi ces graines on pouvait trouver des graines humides, pourries,
moisies. L'huile brute qui en sortait était très noire et dégageait une odeur désagréable. La
teneur en huile de ces graines était faible puisqu'il ne coulait qu'une petite quantité.
Après prélèvement et dosage de cette huile brute, l'indice d'acide était de 21,4 mg de
KOHl g d'huile alors que la valeur maximale était fixée à 8 mg de KOHl g d'huile. La société
Le premier échantillon du tableau 1 est prélevé de l'huile brute des graines de Diébougou qui
se trouve dans une zone humide. Le deuxième échantillon du tableau 1 correspond au
mélange des graines de Diébougou et des graines de l'une des aires de stockage bien
protégées depuis décembre. Le troisième échantillon du tableau 1 est issu des graines de
Dédougou et de Koudougou. Ces graines sont des semences donc de meilleure qualité, mais
ce serait la durée de conservation qui aurait augmenté l'acidité. Le dernier provient des
graines de la dernière aire de stockage. Ce sont les premières graines stockées dans de bonnes
29
conditions maiS elles y sont restées pendant longtemps et auraient subi des réactions
chimiques.
3. L'indice de peroxyde
L'indice de peroxyde est aussi un paramètre sérieux à prendre en compte parce qu'il
est un indice de stabilité. Cette stabilité de l'huile ne peut être confirmée que si l'huile a été
soumise à une désodorisation réunissant certaines conditions: température de chauffage =
180° à 200° C; mise sous vide = -700 à -760 mmHg; température de refroidissement = 40° à
50° C.
Avant les améliorations il n'y avait pas de vide à aucun niveau de la production. La
température de désodorisation de l'ancien système était située entre 135° et 145° C sans le
vide. Celle du refroidissement était entre 60° et 90° C. Aussi avec le nouveau système au
départ, il n'y avait pas de vide. La température de chauffage est comprise entre 150° à 160° C
et celle du refroidissement va de 40° à 70° C. Après les améliorations avec le nouveau
système le chauffage était de155° à l70°C, 40° à 65° C pour le refroidissement sous -700 à -
740 mmHg. Seule la température de chauffage est restée éloigner de ses valeurs ciblées.
Le but des améliorations dans le cas de l'indice de peroxyde est d'éviter l'oxydation
de l'huile. En effet le vide extrait tout l'air (oxygène) de la cuve. Quant au refroidissement, il
ramène toutes les molécules du corps gras à l'état stable. En ce moment, la mise au contact de
l'huile avec l'air n'est plus très risquée puisque les molécules sont déjà stables et l'oxydation
est possible mais lente.
4. La couleur
Dès le début des travaux il est apparu une couleur indésirable de l'huile. La couleur de
l'huile brute de coton est liée à des pigments colorants responsables des couleurs rouges,
jaunes, noires, brunes,... Elle dépend de la qualité des graines et, en fonction de cette couleur,
le processus de raffinage est modelé, surtout la phase de décoloration. En principe, la
neutralisation devrait éliminer la couleur noire, le lavage enlève la couleur brune et la
décoloration éliminerait le rouge, les traces du noir et du brun tout en laissant du jaune or. La
couleur recherchée est alors le jaune or, mais une couleur jaune brune se présentait.
Lors de la recherche des sources du problème, il a été trouvé que:
~ Les graines (en provenance de Diébougou et de Banfora) étaient à près du quart,
moisies ou pourries et dégageaient une odeur anormale;
30
a. Le vide
Le dispositif de mise sous vide de la cuve de séchage-décoloration a subi des
modifications. En effet, le ballon a été déplacé.L'entrée et la sortie de la pompe à vide ont été
pennutées. Le malaxeur, les joints, les vannes ont connu des apports techniques. Des essais
ont été effectués avec et sans huile.
Tableau 2: l'évolution du vide de la cuve de décoloration
Les observations qualifiées d'instable dans le tableau 2 sont les cas où l'aiguille du
vacuomètre n'avait pas de position déterminée. Elle chute ou remonte de façon incontrôlée
Ceci serait lié à des fuites ou à des aspirations anonnales qui empêchaient du même coup
l'atteinte du vide. Les valeurs stables correspondent aux opérations lors desquelles l'aiguille
reste autour d'un point donné pendant des heures même après arrêt de la pompe à vide
puisqu'il n'y a pas d'aspiration ni de fuite. C'est-à-dire que les vannes, les points de soudure
et les joints ont été bien contrôlés et réparés ou remplacés. Le problème du vide de
décoloration est alors résolu.
échantillons 1 2 3 4 5 6 7 8 9
TooQ_ ambiante 60 70 90
100 140
80 -120 130
Jaune
Jaune Jaune
Jaune Jaune Jaune Jaune or un Jaune Jaune
couleur légèrement or
rouge or or or peu brune brune
rouge brune
brune
dans 1'huile lavée-séchée. Après 100° C, le mélange huile-terre bout, puis noircit. Après
filtration, l'huile était jaune brune. Ce serait la haute température qui provoquerait une
réaction entre la terre et l'huile en présence d'air.
échantillons A B C D E F G H
Proportion
en terre 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 2 2,4
%)
Jaune or Jaune
Jaune Jaune
couleurs un peu Jaune or Jaune or Jaune or Jaune très
rouge claire
rouge claire
5. L'odeur
Une odeur désagréable très forte se dégageait de l'huile finie en conditionnement.
Plusieurs causes ont été proposées:
* Les graines, les débris, les produits utilisés, le processus de décoloration;
* L'inefficacité de la désodorisation : peut-être que la température, le vide et le temps ne
sont pas respectés. Il est possible qu'il y ait un défaut d'installation de tout le dispositif
de désodorisation.
Le premier constat a été fait sur l'huile lavée. Cette huile n'avait pas d'odeur anormale
donc les graines n'auraient pas d'effet sur cette odeur. Ensuite, la soude et l'acide de la
neutralisation sont éliminés avant et pendant le lavage. Mais les processus de décoloration et
de désodorisation comportent des défauts. En effet, c'est à partir de la décoloration que
l'odeur apparaissait. C'est après les modifications faites lors de l'amélioration de la couleur,
que l'odeur s'est suffisamment améliorée. Ce qui se laissait sentir est l'odeur naturelle d'huile
de coton à éliminer par la désodorisation. Pour ce faire, des recherches sur les paramètres de
désodorisation ont permis de recueillir les réponses suivantes:
• KASSAMBA (2002) : température = 180° à 274° C sous vide -1 à -6 mmHg avec une
quantité de vapeur de 15 à 1OOKgI tonne d'huile;
• R. ABOUTAYEB (2011) : température = 220° à 260 0 C sous vide pendant 2 heures;
• Maison GOYUM India: température = 160° à 165° C sous un vide de -760 mmHg;
• Huilerie Loudoun : température = 160° C sous vide -760mmHg ;
• SN Citec : température = 200°C sous un vide situé entre -600 et -760 mmHg.
34
Plus la pression de la vapeurest forte, plus le vide est poussé. Les défauts de vide sont
aussi liés aux aspirations d'air au niveau des vannes, des coudes, des brides, des joints et des
points de soudure. L'eau retrouvée dans le ballon acide gras provient de l'aspiration d'eau des
condenseurs vers le ballon sous l'effet du vide de la cuve. C'est après un contrôle permanent
et beaucoup de réparations que le vide du désodoriseur a été obtenu. Mais, la température
reste loin de 200°C.
6. L'aspect
Le lundi 24 - 06 - 2013, il a été détecté une sortie d'huile de caractéristiques
anormales au niveau du filtre presse. Cette huile avait presque les mêmes caractéristiques que
l'huile lavée. A la suite d'un contrôle, il se trouvait que l'huile lavée se mélangeait à l'huile
refroidie pour être filtrée. Ce mélange a été recyclé et des directives ont été données aux
raffineurs: s'assurer que toutes les vannes non concernées par le transfert sont bien fermées et
vérifier que seules les vannes concernées sont ouvertes. Ce qui facilite la résolution de ce
problème est le système d'installation des conduites d'huiles dans la raffinerie. A toutes les
étapes, un recyclage est possible même entre l'ancienne installation et la nouvelle.
35
Huile brute
60° à
70 e, acide, oude. eau
0
Vapeur d'eau
,----1
huile
chée
Huile désodorisée
,-----..:- -
!
Filtration par le filtre
presse
!==-~~ . Traces de terre, gommes
refroidissement
_l_
polissage 1
..--!---------+III\ CIres
Huile raffinée
indice d'acide
0,45 , 1 - - la (mg
i
1
0,4 de
~ ~~ KOH/g
~
...
0,35 d'huile
~ il
0,3 Il ~I"- 1
~
~
1
!
~ - Linéaire
.
,
0,25 (Ia(mg
~
0,2 V !
i
1
de
i! ~~ ~~ KOH/g
0,15 "'" ~ Il d'huile)
0,1
,i 1
0,05 i 1 1
i 1
1
,
1 no de lots
o 1 1 1
11 13 19 27 110 132 136 152 157 163 169 176 182 184 187
Toutes les valeurs du tableau 6 sont inférieures à 0,6 mg de KOHl g d'huile donc elles
sont conformes. De l'échantillon du lot Il à celui du lot 28 la valeur moyenne de l'indice
d'acide se situe autour de 0,33 mg de KOHl g d'huile. Cette valeur moyenne est proche de
39
0,26 en partant du lot 107 au lot 120. Ces valeurs moyennes sont obtenues avant toute
amélioration. Du 03 au 16/06/2013 nous avons obtenu une valeur moyenne d'environ 0,29 mg
de KOHl g d'huile,mais à partir du lot 157, toutes les valeurs sont restées en bas de 0,2 mg de
KOHl g d'huile.
Le premier et le deuxième groupe ont des valeurs assez élevées en indice d'acide. Ce
fait était lié à des défauts d'estimation de la quantité d'huile brute: la quantité d'huile brute
dépassait la quantité utilisée pour effectuer les calculs. En ce moment, la quantité de soude
devenait insuffisante pour neutraliser au maximum les acides gras libres.
Le troisième groupe correspond à la période de tentative d'amélioration. C'est
pourquoi on remarque un grand écart entre les valeurs.
Cependant, le dernier groupe, c'est-à-dire du lot 157 à 190, donne des valeurs
relativement basses. Les estimations, les mesures, les calculs et la technique de neutralisation
sont maîtrisés à tel point que les concentrations en moles d'hydroxyde de sodium et en moles
d'acides gras libres se rapprochaient. La courbe linéaire de la figure 4 montre que les valeurs
moyennes ont régressé de 0,35 à 0,15 mg de KOHl g d'huile.Soulignons que ces résultats ont
été obtenus après analyse des huiles finies produites par l'ancien système ou par le nouveau
système.
proportion (0,4 % à 0,6 %). Cette quantité ne pourrait pas éliminer la totalité des traces de
savons. En plus, les bidons n'étaient pas rigoureusement rincés.
C'est après un temps d'observation, de recherche de solution et d'améliorationque les
échantillons des lots 135 et 136 ont été négatifs au test de savon.
Du lot 145 au lot 153, les analyses révèlent une présence de traces de savons dans les
huiles. Le lot 153 du 16/07/2013 a été analysé par trois (03) laboratoires: le laboratoire de
l'entreprise (où nous avons travaillé), le LNSP/Ouagadougou et le laboratoire du Département
de Technologie Alimentaire (DTA) de l'IRSAT/ Bobo. Les résultats des deux premiers
laboratoires sont très proches tandis que celui obtenu par le dernier est très éloignés des deux
autres. Cette différence serait causée par un défaut de réactif (la solution préparée de vert
d'acétone) du côté de l'IRSAT.
Du lot 155 au lot 164 les échantillons sont négatifs au test de savons tant avec l'ancien
qu'avec le nouveau système. Le nombre de lavage est maintenant suffisant, la température de
l'eau est respectée de telle sorte que sans la terre de bons résultats sont obtenus. Tous ces
échantillons étaient prélevés avant tout conditionnement.
Les échantillons représentatifs du lot 165 au lot 178 présentent des teneurs en savon
relativement élevées. Ce qui est déplorable est l'apparition de trois (03) valeurs non
conformes. Ces échantillons ont été prélevés dans les bidons, c'est-à-dire après
conditionnement. Toutes ces valeurs sont liées non seulement aux traces de savons contenues
dans les bidons, mais aussi l'applicationd'un processus de lavage inadapté (le lavage sans
agitation). C'est après résolution de ces deux problèmes que les échantillons des lots 179 à
190 ont été négatifs lors de la détermination de la teneur en savons. Le résultat « néant»
signifie que la teneur en savons est si faible qu'elle ne peut pas être dosée.
Ip (meq/Kg dhuile)
7
3
~~ ....1--' \
1\
'\if
Ir\
'1.1'
... r--
,,/ ~ , 1 "
-Linéaire
(Ip
2 (meq/Kg
d'huile))
1
o
-NM~~~OO~~ooOO-N~O~NMN~~~O
--------NN-NNMM~~~~OOOOoooo~
'f""""'l'f""""'l'f""""'l'f""""'l'f""""'l'f""""'l'f""""'l'f""""'l'f""""'l'f""""'l'f""""'l'f""""'l ................
Tous ces résultats dans le tableau 8 sont conformes aux normes citées puisque les
valeurs des indices de peroxyde sont toutes inférieurs à 10 meq d'Oz/ Kg d'huile. Les
données enregistrées avant le 03/06/2013 correspondent aux lots produits par l'ancien système
avant toute amélioration. Dans ce groupe d'échantillons, les valeurs sont situées entre 2,7 et
5,8 meq d'Oz / Kg d'huile. Malgré l'absence du vide dans le désodoriseur,les valeurs
indiquaient une certaine stabilité des huiles.La température de désodorisation était insuffisante
(130 0 à 140 0 C au lieu de 180 0 à 200 0 C) pour créer une instabilité de ces huiles. Aussi les lots
156 à 182 ont été produits par l'ancien système et présentent des résultats semblables aux
précédents; ils sont obtenus dans les mêmes conditions. Le lot 145 donne la valeur la plus
élevée en indice de peroxyde. Cela s'expliquerait par le fait qu'il a le plus été au contact avec
l'air à une température assez élevée (plus de 85 0 C à la filtration au filtre presse). La
température et l'oxygène intluencent beaucoup l'indice de peroxyde.Les lots 183, 184, 185 et
190 ont été produits par le nouveau système où le vide du désodoriseur était poussé mais la
température était insuffisante. Les valeurs correspondantes se rapprochent les unes des autres.
Le dernier lot a rencontré un problème de refroidissement et a été filtré à 85 0 C, puis envoyé
en deuxième refroidissement. Par contre, le lot 187 résulte de l'ancien système, maissa valeur
est voisine de celle des précédents. La courbe des moyennes (linéaire) montre une faible
diminution des valeurs de 4,2 à 4 meq d'Oz/ Kg d'huile.
Si la température atteignait 200 0 C et le vide était poussé, tout l'oxygène, les acides
gras nocifs et d'autres substances volatiles s'en iraient lors de la désodorisation et l'indice de
peroxyde s'annulerait simplement parce qu'il n'y a plus d'oxygène disponible pour une
éventuelle oxydation. C'est pourquoi il faudrait refroidir suffisamment l'huile avant de la
mettre au contact de l'air.
IV. La couleur
Des analyses sensorielles ont permis d'apprécier la couleur des échantillons de
différents lots. La couleur idéale recherchée est la couleur «jaune or ».
or: elle n'utilise que des graines de bonne qualité. Or dans la société d'accueil, des graines
de mauvaise qualité sont parfois traitées et c'est ce qui complique la tâche.
La couleur jaune or légèrement brune est un cas particulier. Elle est liée à un problème
de maîtrise du processus et de la technique de décoloration avec le nouveau système.
Beaucoup de paramètres rentrent en ligne de compte: la quantité de terre était faible, la
température de décoloration était dépassée, il n'y avait pas de vide, le mécanisme de
décoloration n'était pas maîtrisé, l'huile n'était pas séchée. Toutes ces conditions anormales
contribueraient à brunir le mélange et par conséquent l'huile finie. C'est après résolutions de
tous les défauts de décoloration que la couleur jaune or a été obtenue au niveau des lots 183,
184, 185 et 190 qui avaient une huile séchée de même couleur que celle du lot 187.
v. L'odeur
Pour être conforme, l'huile de coton doit être exempte d'odeur et de toute rancidité.
Tableau 10: les résultats d'évolution de l'odeur
Les odeurs ont connu une amélioration pendant notre étude. Elles sont regroupées
dans le tableau 10 où le numéro du lot indique l'échantillon représentatif du lot
correspondant.Les odeurs qualifiées de très forte proviennent du nouveau système où la
température de décoloration était très élevée en l'absence du vide. Des réactions se seraient
produites entre les molécules en présence pour dégager des odeurs désagréables puisque ces
odeurs ne se faisaient pas sentir dans l'huile lavée. En plus le désodoriseur ne fonctionnait pas
normalement.
46
Les odeurs fortes et assez fortes sont obtenues lors des améliorations du nouveau
système qui ont débouché sur l'obtention de l'odeur recherchée: l'odeur caractéristique de
l'huile de coton sentie au niveau des échantillons des lots 183 à 185 et 190. Mais cette odeur
recherchée a été obtenue avec l'ancien système après analyse sensorielle des échantillons des
lots 167 à 179. Ces huiles provenaient de graines de meilleure qualité. Depuis l'huile brute,
l'odeur était déjà normale et comme il n'y a pas une étape dans le processus qui pourrait
dégrader cette odeur (au contraire elle est améliorée), nous obtenons une huile presque
inodore; néanmoins une odeur très légère reste à éliminer. C'est-à-dire que si elle était
produite par le nouveau système après les améliorations, elle allait avoir une odeur très proche
de l'huile savor de la SN Citec qui provient uniquement de graines de coton de qualité
supérieure. Par conséquent, plus la graine est bonne, plus elle est facile à transformer et plus
elle donne de bonnes huiles. Les odeurs faibles sont des résultats des productions de l'ancien
système. Ce qui se faisait sentir devrait être éliminé par une bonne désodorisation.
VI. L'aspect
L'aspect idéal est exempt de corps étrangers.
Tableau 11: les résultats d'évolution de l'aspect
L'aspect trouble du lot 135 était lié au problème de manipulation lors de la filtration.
Le bon aspect est obtenu après un recyclage surveillé. Tous les aspects fluide, transparent,
brillant et limpide venaient du nouveau système qui comporte trois (03) filtrations et une
utilisation de terre décolorante. Ce système élimine efficacement les substances troublantes
(cires ou gommes) et les particules. L'aspect un peu trouble avec des particules en suspension
correspond à la période durant laquelle la poche du filtre de polissage était déchirée. En plus
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ces lots venaient de l'ancien système qui n'avait que cette seule étape de filtration. Aussi
l'huile était à une température de refroidissement assez élevée. Tout le contenu (particules,
cires, ...) de l'huile séchée se retrouve dans l'huile « raffinée ». Mais, au bout de 3 à 5 jours
de repos, toutes les particules et substances troublantes se sont déposées au fond du flacon ou
du bidon offrant ainsi à l'huile un très bon éclat; l'huile devient donc bien transparente,
brillante et limpide.
L'aspect « légèrement trouble» après refroidissement est lié aux difficultés de
refroidissement rencontrées avec l'ancien système. La température restait entre 50° et 90° C et
empêchait les cires de précipiter. Ces substances traversent alors le filtre poche, précipitent à
la température ambiante et troublent l'huile.
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CONCLUSION ET SUGGESTIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE
I. Les images
51
Il
1Réfërence client Huilerie et Savonnerie du Faso - 1
Décision 1
-----~ ..- ~
Le responsable qualité
52
rose persistante de même intensité que celle de l'alcool neutralisé. La coloration doit persister
30 secondes.
Le principe est basé sur une réaction acido-basique entre un acide faible et une base faible.
L'expression du résultat de l'acidité et l'indice d'acide est:
Equation de la réaction: R - COOH + NaOH
Acide gras + soude -------+~ savon + eau
.. 1 - 56,1.V .N - 1,99x28,2.V .N - 1 99 A
On a aUSSI. a- PE - PE - , .