Togo Decret 2022 01 Caution Garantie Loyer Bail
Togo Decret 2022 01 Caution Garantie Loyer Bail
Togo Decret 2022 01 Caution Garantie Loyer Bail
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Togo
Art.2.- Les dispositions du présent décret s’appliquent uniquement aux baux à usage
d’habitation.
Bail : un contrat de louage par lequel l’une des parties appelée bailleur s’engage,
moyennant un prix que l’autre partie appelée preneur s’oblige à payer, à procurer à
celle-ci, pendant une durée déterminée ou indéterminée, la jouissance d’un bien ;
Bailleur ou propriétaire : une personne qui donne à bail le bien immeuble dont elle est
propriétaire ;
Caution bancaire pour location : un contrat par lequel une banque, qualifiée alors de
caution, s’engage à l’égard d’un bailleur à exécuter les obligations du locataire au cas où
celui-ci ne les exécuterait pas lui-même ;
Congé : un acte unilatéral par lequel l’une des parties au bail d’habitation notifie à l’autre
partie son intention de mettre fin au bail ;
Dépôt de caution : la somme que doit verser le locataire à l’entrée dans les lieux loués
pour garantir les éventuelles créances du bailleur, notamment les réparations dues aux
dégradations commises en fin de bail ;
Grosses réparations : les grosses réparations constituent une remise en état des
éléments porteurs concourant à la stabilité et à la solidité de l’édifice ainsi que les
éléments qui assurent le clos. Il s’agit notamment des gros murs, des murs de
soutènement, des murs de clôture, des voûtes, des poutres, des toitures, des fosses
septiques et des puisards ;
Locataire ou preneur : une personne qui reçoit la jouissance d’un immeuble en vertu
d’un contrat de bail ;
Loyer : le prix que paie le preneur dans le contrat de bail en contrepartie de la jouissance
de l’immeuble ou de l’appartement loué ;
Policé d’assurance : une assurance qui couvre les risques associés à la location et les
charges locatives du locataire envers le propriétaire, notamment les loyers et les
dégradations commises sur l’immeuble loué ;
Préavis : un délai de prévenance qu’une des deux parties au bail d’habitation doit
respecter lorsqu’elle souhaite mettre fin audit bail. C’est la durée qui s’écoule entre la
notification et le terme effectif du bail ;
Art.4.- Le montant de la caution ne peut excéder une somme correspondant à trois mois
de loyer.
La caution peut être couverte par une police d’assurance souscrite par le locataire ou par
une caution bancaire.
Lorsque les obligations locatives sont couvertes par une police d’assurance ou par une
caution bancaire, celle-ci se substitue au dépôt de caution.
Art.5.- Le dépôt de la caution entre les mains du bailleur ne produit pas d’intérêt au
bénéfice du locataire.
Art.6.- En cas de résiliation du bail ou de fin du bail, la caution est restituée au locataire
contre quittance dans un délai maximum d’un mois à compter de la date de restitution
des clés après remise en état des lieux, déduction faite, le cas échéant, des charges
locatives dues au bailleur et des sommes y relatives dont celui-ci est tenu, sous réserve
qu’elles soient dûment justifiées. Ces charges locatives incluent notamment le paiement
des factures d’eau, d’électricité, de téléphone, d’internet, les frais d’entretien des forages
et de vidange des fosses septiques.
Art.7.- En cas de transfert de droit de propriété à titre gratuit ou onéreux des locaux
loués, la restitution du dépôt de caution incombe au nouveau bailleur.
Art.8.- La garantie de loyer ne peut excéder une somme correspondant à trois mois de
loyer.
Art.9.- Lorsque les obligations locatives sont couvertes par une police d’assurance ou
par une caution bancaire, celle-ci se substitue au dépôt de caution et de la garantie de
loyer.
Lorsqu’il est conclu pour une durée déterminée, il peut être renouvelé par tacite
reconduction.
Le loyer est révisable tous les trois ans dans une fourchette ne dépassant pas 10 % du
loyer en cours.
Art.11.- Tout contrat de bail sous seing privé ou notarié est soumis au paiement des
droits d’enregistrement conformément aux dispositions du Code général des impôts.
Art.13.- Est réputée non écrite, toute clause abusive, notamment celle qui :
interdit au locataire de rechercher la responsabilité du bailleur ou qui exonère le
bailleur de toute responsabilité ;
interdit au locataire d’héberger des personnes ne vivant pas habituellement avec lui ;
prévoit que le locataire est automatiquement responsable des dégradations
constatées dans le logement.
Art.14.- Un état des lieux, établi contradictoirement par les parties lors de la remise et
de la restitution des clés ou, à défaut, partout professionnel légalement reconnu à cet
effet, à l’initiative de la partie la plus diligente et à frais partagés par moitié, est joint au
contrat.
S’il n’a pas été fait un état des lieux, le preneur est présumé les avoir reçus en bon état de
réparations locatives et doit, sauf preuve contraire, les rendre tels à la fin du bail.
Art.15.- Le bailleur est tenu de procéder à toutes les grosses réparations devenues
nécessaires et urgentes à ses frais dans les locaux donnés à bail.
Art.16.- Les parties peuvent convenir, par une clause expresse, des travaux que le
locataire peut exécuter ou peut faire exécuter et des modalités de l’imputation des
dépenses générées par ces travaux sur le loyer.
Art.17.- Lorsque le bailleur refuse d’assumer les grosses réparations qui lui incombent,
le preneur peut se faire autoriser par le juge des référés de la juridiction compétente, à
les exécuter conformément aux règles de l’art, pour le compte du bailleur. Dans ce cas, le
juge des référés, fixe le montant de ces réparations et les modalités de leur
remboursement.
Art.19.- En contrepartie de la jouissance des lieux loués, le preneur est tenu de payer le
loyer convenu entre les mains du bailleur ou de son représentant dûment mandaté.
Le locataire est tenu de payer le loyer même pendant la période de préavis ou de congé.
Le paiement du loyer s’effectue par tous moyens légaux contre quittance valable et
définitive.
Art.21.- Le preneur est tenu de répondre des dégradations provoquées de son chef, de
ses préposés ou des tiers et de toutes pertes qui surviennent pendant la durée du
contrat dans les locaux dont il a la jouissance exclusive.
Art.22.- Le preneur ne peut transformer les locaux et équipements loués sans l’accord
écrit du bailleur.
Toutefois, le bailleur peut exiger, aux frais du locataire, la remise immédiate des lieux en
l’état lorsque les transformations mettent en péril le bon fonctionnement des
équipements ou la sécurité du local.
Art.25.- Tout bailleur muni d’une grosse délivrée par un notaire et contenant une clause
prévoyant la résiliation de plein droit du contrat de location pour défaut de paiement du
Art.26.- Pour les contrats à durée indéterminée, le bailleur comme le preneur peuvent
résilier le bail après avoir notifié un congé de deux mois à l’autre partie.
Art.27.- Le bail ne prend pas fin par la cession des droits du bailleur sur les locaux
donnés à bail.
Dans ce cas, le nouveau propriétaire est substitué de plein droit dans les obligations de
l’ancien bailleur et doit poursuivre l’exécution du bail.
Art.28.- Le bail ne prend pas fin par le décès de l’une ou l’autre des parties.
En l’absence de toute demande dans le délai de deux mois, le bail est résilié de plein
droit.
Art.29.- Lorsque le bailleur se trouve dans l’obligation de reprendre les locaux pour des
raisons professionnelles ou familiales avant le terme du bail, il notifie un congé de deux
mois au locataire par écrit avec accusé de réception ou contre décharge.
Art.30.- Lorsqu’un congé pour cause de vente intervient avant le terme du bail, ce
dernier se poursuit avec le nouveau propriétaire à la demande écrite du locataire avec
accusé de réception ou contre décharge.
Art.31.- Tout contrat de bail d’habitation est conclu conformément au modèle de contrat
type établi par le ministère chargé de l’habitat.
Le modèle de contrat est disponible au ministère chargé de l’habitat, dans les mairies et
sur la page internet de ces institutions.
Art.32.- Tout bailleur qui exige un dépôt de caution ou une garantie de loyer supérieur à
celui fixé par le présent décret est passible d’une amende égale au double de la
majoration illicite.
Art.33.- Le présent décret s’applique dans une première phase dans le Grand Lomé. Un
décret en conseil des Ministres détermine les modalités de son application dans les
autres villes du pays après une évaluation.