Cours ETK

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Université Abdelmalek Essaadi

Faculté des Sciences et Techniques


Tanger
Département Génie Electrique

Module : Electrotechnique
& Machines Electriques

Réseaux Electriques
1. & Transformateurs

Préparé par : M. EL MRABET 


A l’usage des étudiants
de la filière ing EEA

Année universitaire 2019/2020


Table des matières

Chapitre1 : Rappels sur les réseaux monophasés...………………….…...…1


I- Etude cinétique………………..……………………………...……….…....…1
II- Etude énergétique…………...……………………………………….………..7
III- Applications……………………………………………………..….………..14
IV- Exercices…..……………………………………………………….…..…….17

Chapitre2 : Systèmes triphasés équilibrés…...………………………….……18


I- Production des courants triphasés...………..…………………………………18
II- Distribution en triphasé équilibré……….……………………………………20
III- Etude énergétique…………………………………………………………….23
IV- Intérêt des systèmes triphasés………………………………………………...28
V- Exercices…..………………………………………………………………….29

Chapitre3 : Circuits magnétiques.………………………………….…….……..31


I- Rappels et définitions………………………………………………………...31
II- Etude des circuits magnétiques parfaits……………………………………...33
III- Circuits magnétiques en alternatif……………………………………………35
IV- Exercices…..…………………………………………………………………40

Chapitre4 : Transformateurs monophasés.…...……………………...………42


I- Introduction…………………………………………………………….…….42
II- Equation de fonctionnement………………………………………………….44
III- Transformateur parfait………………………………………………………..45
IV- Transformateur réel..…………………………………………………………47
V- Mise en parallèle des transformateurs………………………………….….…51
VI- Mise sous tension d’un transformateur..……………………………………..55
VII- Exercices……………………………………………………………………..57

Chapitre5 : Transformateurs triphasés…...……………………………...….…59


I- Introduction…………………………………………………………………..59
II- Transformateur triphasé……………………………………………………...62
III- Fonctionnement en régime équilibré…………………………………………67
IV- Marche en parallèle des transformateurs triphasés …………………………..68
V- Fonctionnement en régime déséquilibré ……………………………………..70
VI- Protection des transformateurs……………………………………………….73
VII- Exercices…………………………………………………………………. …74

Chapitre6 : Transformateurs spéciaux…...……………………………………76


I- Autotransformateurs………………………………………………………….76
II- Transformateurs de mesures …………………………………………………77
Chapitre 1

COURANTS MONOPHASES

I- ETUDE CINETIQUE
I-1 Caractéristiques d’un signal
I-2-1 Définitions
o Signal périodique : Une grandeur (tension, courant ….) est périodique si sa valeur
instantanée u(t) est telle que : u(t) = u(t+T)
T est la période en s ; f sa fréquence f = 1 / T

o Elle est dite alternative si u(t) change de signe au moins deux fois par période.

Signal périodique

o Une grandeur est dite sinusoïdale si son expression en fonction du temps s’écrit :
u(t)= Um cos(t+)
Um : amplitude
 : pulsation, égale à  = 2f = 2 / T
 : phase initiale (ou phase à l’origine)
t+ = phase instantanée

I-2-2 valeur efficace d’un signal périodique


Une grandeur périodique est caractérisée par sa valeur efficace : c’est la racine carré du
carré moyen ( valeur quadratique moyenne); soit u(t) = u (t+T)
la valeur efficace de u est définie par :
1 T 2
T 0
Ueff  (u 2 ) moy  u dt

I-2-3 valeur moyenne d’un signal périodique


La valeur moyenne d’un signal périodique est définie par :
1 T
Umoy   udt
T 0
Moyennes et valeurs efficaces des signaux élémentaires

Type de signal Valeur moyenne Valeur efficace


u
E t Umoy = 0 Ueff = E

Carré symétrique
u

E t Umoy = E / 2 Ueff = E / 2

Carré positif
u

t Umoy = 0 Ueff = Umax / 2

Alternatif sinusoïdal
u

t Umoy = Umax /  Ueff = Umax / 

Redressé simple
alternance
u

t Umoy = 2 Umax /  Ueff = Umax / 2


Redressé double
alternance


Remarque :
 Les appareils de mesures ( voltmètres, ampèremètres….) indiquent toujours la
valeur efficace de la grandeur à mesurer.
 Les appareils ferromagnétiques et électrodynamiques sont utilisables quelque
soit le signal tandis que Les appareils magnétoélectriques sont utilisables seul en
sinusoïdal.
 Les grandeurs instantanées sont toujours indiquées en minuscule.
I-2 Représentation vectorielle / notation complexe
I-2-1 Diagramme de Fresnel
La valeur instantanée d’une grandeur sinusoïdale est la projection sur un axe fixe d’un
vecteur tournant à la vitesse angulaire 
x

=t+

Donc à toute grandeur sinusoïdale x(t) = X 2 cos(t + ) on associe le vecteur X de


module X (valeur efficace de x) et d’argument  (phase à l’origine de x)

Le diagramme de Fresnel consiste à associe au courant i et à la tension u qui le crée des


vecteurs dont :
- Les modules sont égaux aux valeurs efficaces de ceux-ci
- Les arguments sont égaux aux phases à l’origine

Donc le tracé complet du diagramme de Fresnel comporte :


- Une direction de référence
- Une échelle pour les vecteurs tensions
- Une échelle pour les vecteurs courants

Exemple :
Soit u = U 2 cost
i = I 2 cos(t + )
Les vecteurs associés à u et i sont notés respectivement U
et I
t

i u
I

le déphasage de i et u est =2t


/T
I-2-2 Notation complexe
Dans
U I le plan

de Fresnel muni
d’un repère x, y ; les
vecteurs et ont
pour composantes :
x U

I U cosu , U sinu
u I cosi , I sini
i y

Dans le plan complexe muni du repère complexe , , Les vecteurs tension et courant s’écrivent :

U = U cosu + j U sinu = U (cosu + j sinu) = U eju


I = I cosi + j I sini = I (cosi + j sini ) = I eji
U et I sont les complexes associés respectivement à u et i.

I-3 Propriétés des grandeurs sinusoïdales


I-3-1 Addition – Soustraction
La somme (ou la différence ) de deux grandeurs sinusoïdales de même pulsation (même fréquence) est
une grandeur sinusoïdal ayant la même pulsation que ces grandeurs.

Exemple1

i2 Si u est sinusoïdale alors i1 et i2 sont aussi


i i1 sinusoïdaux et de même fréquence que u.
u Le courant i = i1 + i2 est aussi sinusoïdal et
de même fréquence que i1 et i2

Donc i = I 2 cos(t + )

La détermination de I et  peut se faire par plusieurs méthodes ( méthode complexe, vectoriel,


boucherot…)
Si :
i1 = I1 cos(t + 1)
I2 i2 = I2 cos(t + 2)
alors
2 I I 1  I1 cos1 + j I1 sin1
 I 2  I2 cos2 + j I2 sin2

1 I
I1
1
par identification on obtient :
I cos = I1 cos1 + I2 cos2
I sin = I1 sin1 + I2 sin2
D’où on en déduit I et 
Exemple 2
i u = ul + uc + ur
si i est sinusoïdal alors ul , uc et ur sont
ul uc ur sinusoïdales.
u
Et donc u est sinusoïdale
u = U 2 cos(t + u)

La détermination de U et u se fait de la même façon que précédemment.

I-3-2 Dérivation – Intégration


La dérivation ou l’intégration d’une grandeur sinusoïdale est grandeur sinusoïdale de même pulsation
(fréquence).

di
Si i = I 2 cos(t + ) alors = I 2 cos(t +  +/2)
dt
 2
 idt =

cos(t +  -/2)

Donc :
 dériver revient à multiplier la valeur efficace par  et à déphaser en avant de /2
 Intégrer revient deviser la valeur efficace par  et à déphaser en arrière de /2

Si i est représenté par le complexe 


Alors di/dt est représenté par le complexe j 
Et  idt est représenté par le complexe –j  /

I-4 Impédances
Un circuit est linéaire si les valeurs des éléments qui le constituent sont indépendant du
courant qui le traverse et de la tension à ses bornes .
Et on définit son impédance par le quotient de la tension à ses bornes par le courant qui
U
le traverse. Z 
I
U
On définit aussi l’impédance complexe par :  

Résistance pure :
U
R R avec U : tension efficace, et I courant efficace.
IR
R

IR
UR
I UR
UR est en phaseI avec

Inductance pure :
UL
On note Xl  L.w  la réactance de l’inductance avec L l’inductance en Henry et 
IL
la pulsation en rad/s (=2f).
UL
L
  90
IL
UL
IL
Z L  jX L

IL est en quadrature arrière par rapport à UL

Capacité pure :
1 Uc
On note Xc   la réactance de la capacité avec C le condensateur et  la
C.w Ic
pulsation en rad/s (=2  f) .

C
Ic
Ic +
UC   90
Uc

Z c   jX c

Iest
c en quadrature avance par rapport à Uc

Circuit R, L, C série :

L C
R
L’équation du circuit s’écrit :
I
UR UL UC di 1
dt C 
t : u  Ri  L  idt (1)
U

l’équation (1) traduite en complexe devient :


1
U  RI  jLI  I  ZI
jC
1
où Z  R  j ( L  )
C
Z impédance complexe du circuit.

Trois cas peuvent se présenter :


1er cas : UL > UC le circuit est Inductif (L > 1/C) UL
UC

>0 U

I
UR

2éme cas : UL < UC le circuit est Capacitif (L < 1/C)


UL

<0 UR
I
UC
U

3éme cas : UL = UC le circuit est Résistif (L = 1/C)

UL
UC
=0 U UR
I

Quelque soit le cas on retrouve :

U2 = UR2 + (UL - UC)2 ou encore Z2 = R2 + (XL - XC)2


X X
tan   L C
R

Note :La résonance est obtenue lorsque UL = UC et donc pour LCw2 = 1. Dans ce cas
particulier (3éme cas), on obtient un circuit où seule la résistance est importante, on peut
négliger le reste.
II- ETUDE ENERGETIQUE
II-1 puissance
II-1-1 puissance instantanée
la puissance instantanée transmise par la ligne est le produit des
valeurs de l’intensité du courant i(t) et de la tension v(t) à l’instant
considéré

p = u(t) i(t)

II-1-2 Puissance active


la puissance P, absorbée par un récepteur parcouru par un courant i sous l’effet d’une
tension aux bornes u, est la valeur moyenne de la puissance instantanée u(t) i(t).

1 T ( unité : le
 uidt
P = ( u(t) i(t) )moy = watt
T 0
W)

1 T
P = (u(t) i(t) )moy =
T
 0
uidt
En sinusoïdal
Si u(t) = U 2 cos( t +u)
i(t) = I 2 cos( t +i)
alors p = 2 UI cos( t +u ) cos( t +i)
p = UI cos(u - i ) + UI cos(2 t +u +i)

on obtient donc pour la puissance active P :


T
P = 1/T  0
pdt  P = UI cos(u - i) ou

P = UI cos

Avec  = u - i est le déphasage de i par rapport à u

En remarque que : p = P + UI cos(2 t +u +i )


Le terme Pf = UI cos(2 t +u +i ) est appelé puissance fluctuante
Pf : c’est la puissance qui oscille à la pulsation 2, grandeur sinusoïdale correspondant
à une énergie oscillant entre générateur et récepteur.

II-1-3 Puissance apparente


La puissance apparente est définie comme étant le produit des valeurs efficaces du courant et de la tension.

S=UI (unité : volt-


ampere VA)
il ne faut confondre la puissance apparente S avec la puissance P, la puissance apparente c’est une
puissance de dimensionnement, elle est utilisée dans le calcul des lignes, transformateurs, appareils de protection
et de mesure…

II-1-4 facteur de puissance


on appelle facteur de puissance le quotient de la puissance par la puissance apparente
f=P/S
en régime sinusoïdal,
le facteur de puissance est égal à f = P / S = cos

II-1-5 Puissance réactive


En régime sinusoïdal, on définit, outre la puissance P et la puissance apparente S, la
puissance réactive par :

Q = UI sin (unité : volt-ampère réactif VAR)

o Q est positif lorsque i est en retard par rapport à u (u - i >0 ) : circuit inductif.
o Q est négatif lorsque i est en avance par rapport à u (u - i <0 ) : circuit capacitif.

II-2 Puissance complexe


On défini la puissance complexe S par :

S = U . I* * est le complexe conjugué du 


 complexe associé à i ;  = I eji
U complexe associé à u ; U = U eju

On obtient donc:
S = U eju x I eji =U I ej(u -i) = U I ej (  = u - i )
= U I ( cos + j sin ) = U I cos + j U I sin
S=P+jQ

La puissance active est la partie réelle de S , La puissance réactive est sa partie


imaginaire et la puissance apparente est le module de S .
Supposons une source V débite, sur un récepteur d’impédance  = R + j X, un courant I

On a : V = Z I ou I = Y V (  = 1 /  = G +j B )

On obtient donc pour la puissance :

S = V I* = Z I I* = Z I2 = R I2 + j X I2

 P = R I2
Ou encore;
Q = X I2
S = V I* = V Y* V* = Y* V2 = G V2 + j BV2

 P = G V2
Q = B V2

Exemple
o Circuit RLC série :
R 1/jc jl
I l’impédance du circuit est :
Z = R + j (L - 1 / C)
V
Les puissances absorbées par le circuit
sont : P = R I2
et Q = (L - 1 / C) I2

o Circuit RLC parallèle :

L’admittance du circuit est :


I
Y = 1/R + j ( C - 1/L )
Les puissances mises en jeu sont :
V R jl 1/jc P = V2 / R
Et Q = V2 / ( C - 1/L )

II-3 Association d’impédances (théorème de Boucherot)


II-3-1 Association série
I

U1 Z1 I

U
U2 Z2
 U Z

Un Zn

U  U 1  U 2  ....  U n
Z I  Z 1 I  Z 2 I  ....  Z n I
Z  Z 1  Z 2  ....  Z n
Z : impédance équivalente.
U I *  U 1 I *  U 2 I *  ....  U n I *
S  S 1  S 2  ...............  S n
P  jQ  P1  jQ 1  P2  jQ 2  ...  Pn  jQ n
 P  P1  P2  ....  Pn
 Théorème de Boucherot
Q  Q 1  Q 2  ...  Q n
Les puissances actives et réactives s’ajoutent algébriquement.
II-3-2 Association parallèle
I
I1 I2 In I
U Z1 Z2 Zn  U Z

I  I 1  I 2  ........  I n
Y U  Y1 U  Y2 U  ....  Yn U
Y  Y1  Y2  ...........  Yn

avec Y : admittance équivalente


U I *  U I 1*  U I 2*  ....  U I n*
aussi S  S 1  S 2  ...............  S n
P  jQ  P1  jQ 1  P2  jQ 2  ...  Pn  jQ n

 P  P1  P2  ....  Pn
 Théorème de Boucherot
Q  Q 1  Q 2  ...  Q n
Les puissances actives et réactives s’ajoutent algébriquement

II-4 Développement en série de Fourier


II-4-1 Définition
Toute fonction périodique de période T, donc telle que
x(t) = x( t +T) f = 1/T est la fréquence,  = 2f la pulsation,
peut être décomposée en une somme comprenant :
- un terme constant (la moyenne)
- un terme sinusoïdal de fréquence f (le fondamental)
- une suite, limitée ou non, de termes sinusoïdaux de fréquence multiple entier de f (les
harmoniques)

x = X0 + X1m sin(t + 1) + X2m sin(2t + 2) + ... + Xpm sin(pt + p)

p désignant le rang de l’harmonique


Xpm son amplitude
p son déphasage lu à l’échelle de sa pulsation propre p
Pour faciliter les calcules, on écrit souvent :

x = X0 + A1sint + B1cost + A2sin2t + B2cos2t + … + Apsin pt + Bpcos pt

où Ak  Bk  X km
2 2
et Bk / Ak = tg k

On calcule le terme constant, égal à la valeur moyenne, et les compotes des termes
sinusoïdaux par :

 xdt
T
1
X0 
T 0

 
T
2 2 T
Ak  xsin(k t )dt Bk  x cos(k t )dt
T 0 T 0

II-4-2 Relation entre valeur efficace, puissance et développement en série de


Fourier

valeur efficace :

1 T 2 1 1
T 0
X eff  x dt    ...   ...
2 2 2
X 0
2 X 1m
2 X pm

X eff   X 1  ...  X p  ...


2 2 2
X 0

La valeur efficace d’une grandeur périodique est la racine carrée de


la somme des carrés du terme constant et des valeurs efficaces
des divers termes sinusoïdaux du développement en série de
Fourier.

Puissance :
Soit u = U0 + U1m sin(t + 1) + U2m sin(2t + 2) + ... + Upm sin(pt + p)
et i = I0 +I1m sin(t + 1) + I2m sin(2t + 2) + ... + Ipm sin(pt + p)

La puissance P a pour valeur :

T
P = 1/T  uidt
0

= U0 I0 + 1/2U1m I1m cos 1 + 1/2U2m I2m cos 2 + … + 1/2Upm Ipm cos p


avec k = k - k le déphasage lu à l’échelle de la pulsation k

P = U0 I0 + U1 I1 cos 1 + U2 I2 cos 2 + … + Up Ip cos p


II-5 Signification des puissances
 La puissance active correspond à la puissance transportée entre les générateurs
et les récepteurs, physiquement elle est liée à la transformation d’énergie :
- mécanique électrique dans le cas des alternateurs
- électrique mécanique dans les moteurs
- électrique calorifique dans les récepteurs destinés à l’éclairage,
chauffage, fours …

On note que la notion du rendement est liée à la puissance active.

 La puissance apparente ou puissance de dimensionnement sert à fixer les


sections dans les lignes de transport et de distribution ainsi que celle des circuits
magnétiques et des bobines des différentes machines, elle permet aussi le réglage des
appareils de protections.

 La puissance réactive traduit les échanges d’énergie à valeur moyenne nulle


entre une source et une inductance ou une capacité ( signifie que les récepteurs mettent
en jeu des phénomènes d’accumulation d’énergie électrostatique et électromagnétique )

II-6 Mesure de puissance


Un wattmètre est un appareil, qui permet de mesurer la puissance active, contenant au
moins deux bobines : une bobine fixe en gros fil parcourue par le courant i et une bobine
mobile en fil fin mise en série avec une très forte résistance non inductive, l’ensemble (
bobine en fil fin + résistance) est dérivé sur la tension.

I
A

W
V Z

Schéma de principe d’un montage permettant la mesure de La


puissance monophasé absorbé par le récepteur d’impédance Z

la déviation W du wattmètre est proportionnelle à la valeur moyenne du v.i soit :


W = ( v.i)moy = V I cos = Pactive

La puissance apparente est donnée par : S = V.I


La puissance réactive est calculée a partir de S et P par : Q 2  S 2  P 2
III- APPLICATIONS
III-1 Chute de tension dans une ligne alimentant un circuit inductif
On considère le circuit où le récepteur d’impédance Z  R  jX est alimenté par
l’intermédiaire d’une ligne d’impédance z  r  jx
I z

U U Z

 U   (R  jX)I
On a : 
U  (R  r )  j( X  x)I

U R2  X2
 < 1 chute de tension.
U (R  r ) 2  ( X  x) 2
On caractérise le récepteur par le courant I qu’il absorbe et par le cosinus de son
déphasage arrière et on évalue la chute de tension dans la ligne.
On a un circuit série donc U  origine des phases:

U
 jxI
 U rI
I
par projection sur U  et j U  on trouve :
UCos  U   rICos  xISin  (1)

 USin=0-rISin+xICos (2)
on obtient U  (1) 2  ( 2 ) 2
en général  est faible  Cos  1
U = U - U’  r.I.Cos + x.I.Sin
Si P’ et Q’ désignent respectivement la puissance active et la puissance réactive du
récepteur, on obtient la chute de tension par :
P Q
U = r x
U U
ce qui montre que plus fortes sont les puissance P’ et Q’ consommées, plus forte sera la chute
de tension.
Il est possible de réduire, voir annuler, la chute de tension dans la ligne en branchant
un condensateur aux bornes du récepteur
z
I I Ic
U U Z C

Les nouvelles puissances consommées au bout de la ligne sont P’ et Q’+Qc avec :


1 2
Qc  U I c  CU  2   Ic
C
U I   P  2  (Q   Qc ) 2
P  2  (Q   Qc ) 2
I 
U
Les puissances débitées par la source sont :
r

P   rI  2  P   2 P  2  (Q   Qc ) 2
U
 (3)

x

Q   Qc  xI  2  Q   Qc  2 P  2  (Q   Qc ) 2
U
 (4)

UI  (3) 2  ( 4) 2
Les puissances apparentes U’I’ et UI’ doivent être égales si l’on veut U’= U  U =
0
P  2  (Q   Qc ) 2  (3) 2  (4) 2
r 2  x2 2 r  x
2 2
 (Q   Q ) 2
 2 x (Q   Q )  ( P   2rP )  0
U 2 U 2
c c

équation qui permet de calculer Q’+ Qc donc C connaissant r, x, P’, Q’, U’ et


.

III-2 Compensation de l’énergie réactive


Une installation est caractérisée par sa puissance active (ou courant) et son facteur de puissance.

Or on a : P = UIcos

Donc à puissance active constante, si on augmente le facteur de puissance cos , le courant appelé par

l’installation diminue.

L’amélioration du facteur de puissance optimise le dimensionnement des transformateurs et des câbles. Elle

réduit également les pertes en ligne et les chutes de tension.

L’installation des condensateurs en parallèle avec l’installation permet de diminuer, voir supprimer, l’énergie

réactive transportée, donc de diminuer les chutes de tension en ligne.


I I
I I Ic
U Z U Z C

Pa ; cos ( Q = Pa.tg) Pa ; cos’ ( Q’ = Q + Qc = Pa.tg’)

Le fait d’installer un condensateur générateur de l’énergie réactive est un moyen simple, souple et vite amorti
de s’assurer d’un bon facteur de puissance. Cela s’appelle compenser l’installation.
Diagramme des puissances
Pa
’
 S’ Q’
Q
S
Qc

Schéma de principe de la compensation

Qc = Q – Q’ or Q = Pa.tg et Q’ = Pa.tg’
Qc = Pa (tg - tg’)
D’autre part Qc = CU²
D’où on en déduit la valeur C du condensateur.

Diagramme des courants


Ia
’
 I’ Ir’
Ir
I
Ic

Représentation graphique à partir des courants

Avant compensation :
Ir = I sin
Ia = I cos
Apres compensation :
Ir’ = Ir – Ic = I’ sin’
Ia’ = Ia = I’ cos’

D’où on en déduit Ic et par suite la valeur C du condensateur


Exercice
Exercice 1
Tracer le diagramme vectoriel et calculer les valeurs efficaces de toutes les grandeurs (tensions et

courants) pour le circuit, alimenté par une tension sinusoïdale v(t), suivant :

i L R

R = 10
ul ur L = 5
v C uc R
1/c = 10
V = 110V

L R
Exercice 2
Soit un récepteur, qui alimenté sous une tension sinusoïdale v(t) absorbe un courant i(t) dont la
forme est représentée par la figure ci-dessous :

Vmax v
I i
Calculer :
- La valeur efficace du courant
- La puissance active absorbée
- Le facteur de puissance. T T t

Exercice 3
Un récepteur monophasé alimenté sous une tension 220V- 50Hz absorbe
une puissance de 4.4kW avec un facteur de puissance 0.8Ar.
1- Calculer le courant absorbé par l’installation et donner son expression instantanée.
2- Calculer la valeur du condensateur à brancher en parallèle avec l’installation pour améliorer sa
facteur de puissance à 1.
3- Une charge d’impédance Z = R + jX est branchée en parallèle avec l’installation précédante
(récepteur + condensateur), la nouvelle valeur du courant est I2 = 42A avec un facteur de
puissance égal à 0.9Ar.
Calculer le courant dans la charge et identifier son impédance Z
Exercice 4
On considère le circuit suivant :
I I2

V = 220 Z1 Z2

On donne : V = 220 V ; I = 20 A ; cos = 0.8Ar


Z1 est une inductance pure X1 = 27.5 ohms. Z2 = R2 + jX2
1 - On demande de calculer la valeur efficace de I2, le facteur de puissance de la charge Z2,
la valeur de R2 et de X2.
2 - Déterminer les expressions instantanées des courants i1( t ) , i2( t ).
3 - Déterminer les puissances active et réactive absorbées par le circuit.
4 - Déterminer la valeur du condensateur C à mettre en parallèle avec le circuit pour avoir un facteur
de puissance global égal à 0.9Ar.
Chapitre 2

SYSTEMES TRIPHASES EQUILIBRES

I- Production des courants triphasés

I.2 Introduction
Définition
On appelle système triphasé équilibré trois grandeurs sinusoïdales de même
fréquence, même amplitude et déphasées de 2/3 les unes
par rapport aux autres. Selon le sens de déphasage, on
distingue deux types :
- système triphasé équilibré direct
- système triphasé équilibré indirect (inverse)
Système triphasé équilibré direct
Dans un système à succession directe, les tensions V1, V2 et V3 passent par leurs
maximums, successivement dans cet ordre.
V1 (t) = V 2 cost V(t)
V2 (t) = V 2 cos(t - 2/3) V1 V2 V3
V3 (t) = V 2 cos(t - 4/3)

La somme de trois grandeurs


Sinusoïdales formant un système
triphasé équilibré est nulle
Courbes des valeurs instantanées.
cost + cos(t - 2/3) + cos(t - 4/3) =0
Système triphasé équilibré inverse
Dans un système à succession inverse, les tensions V2 et V3 sont échangées.
V1 (t) = V 2 cost
V2 (t) = V 2 cos(t - 4/3)
V3 (t) = V 2 cos(t - 2/3)
Représentation d’un système triphasé équilibré
Si la tension v1 est représentée par le complexe V1 , alors v2 est représentée par le
complexe V2 de même module que V1 et déphasé de 2  3 (120°), dans le sens
trigonométrique par rapport à V1 .
v3 est représentée par le complexe V3 de même module que V2 ( V1 )et déphasé de
2  3 (120°), dans le sens trigonométrique par rapport à V2 .

Diagramme vectoriel des tensions :


V3

120°
V1
120°

120°
On remarque que V1 + V2 + V3 =0
V2

Opérateur rotation
Il est commande d’introduire le nombre complexe a, l’une des racine cubique de l’unité.
1 3
a = ej2/3 =   j
2 2
propriété :
a³ =1 , a² = a-1
1 + a + a² = 0
1 – a = 3 e-j/6
1 – a² = 3 ej/6
avec ces notation, un système triphasé équilibré s’écrit :
V1 = V1
V2 = a² V1
V3 = a V1
I-2 Production d’un système triphasé de tension
Considérons maintenant trois bobines identiques, décalées entre elles de 2  3 (120°)

dans l’espace et soumises au même champ d’induction B .
1
1

2’
N
3’

N S
S
3 2

3 2
1’


Choisissons l’instant t = 0 au moment où B et ox (l’axe de la bobine 1) sont
colinéaires. La f.e.m induite dans la bobine 1 sera donc prise comme origine des phases :
e1 = Em Sint
Il est claire que la f.e.m. induite dans la bobine 2 sera déphasée par rapport à celle
induite dans la phase 1 de 2/3 ou 120°, celle induite dans la phase 3 de 240° ou 4/3 par
rapport à la phase 1.
e1 = Em Sint
e2 = Em Sin(t-2/3)
e3 = Em Sin(t-4/3)= Em Sin(t+2/3)
Les trois f.e.m. ainsi obtenues constituent un système triphasé équilibré.

I.3- Production de courants triphasés équilibrés


Relions les trois tensions précédentes à trois récepteurs identiques d’impédance
Z.
E1 i1 E2 i2 E3 i3

e1 e2 e3
Z Z Z
S1 S2 S3
Si  est le déphasage introduit par l’impédance Z , l’expression des valeurs instantanées
des trois courants est :

i1  I m Sin (t   )

 2
i2  I m Sin (t    )
 3
 4
i2  I m Sin (t    3 )
E
avec Im = m
Z
Les courants constituent un système triphasé équilibré.

II- Distribution en courants triphasés

II-1- L’installation triphasée


Elle comprend un générateur, une ligne de distribution et des récepteurs.
 Le générateur : comporte trois bornes accessibles (éventuellement quatre si le
neutre est sortie) entre lesquelles existent des tensions de même fréquence. Pour un
système équilibré, ces tensions ont la même valeur efficace et sont déphasées l’une par
rapport à la suivante de 2 3 . Si l’une des conditions n’est pas remplie, le système est
déséquilibré.
 Ligne de distribution : c’est un ensemble de trois fils conducteurs de même
section, pour un montage sans neutre. On peut adjoindre un fil neutre de section,
généralement, plus faible si la borne neutre est sortie coté générateur et coté récepteur.
 Le récepteur : lorsqu’il est équilibré, est formé de trois impédances égales en
modules et en arguments.
Il existe deux types de montages :
 montage étoile ;
 montage triangle.
II-2- Couplage étoile()
Ph1

e1 Z

Neutre

e3 Z Z
Ph2
e2

Ph3

Si on réunit les trois fils du retour, on obtient un fil unique parcouru par la somme des
trois courants. Ici i1 + i2 + i3 = 0 (système équilibré) et le courant qui y passe est nul. On peut,
donc, supprimer ce fil.
i1
1 A

e1 Z
U12 U31
N N’
e3
Z Z
3 e2 C B
i2
2
i3 U23

Montrons que si les trois récepteurs ne sont pas identiques il y aura un courant
dans le fil commun qu’on ne peut supprimer. La
distribution sera faite, alors, avec quatre fils. Les trois fils
principaux sont appelés fils de phase, le quatrième est
appelé fil neutre ou neutre.
Les tensions V1, V2 et V3 entre phase et neutre sont appelées tensions de phases ou
tensions simples. On définit les tensions entre phases ou tensions composées par :
 U12 la tension entre la phase 1et la phase 2 ;
 U23 la tension entre la phase 2et la phase 3 ;
 U31 la tension entre la phase 3et la phase 1.
  
Où U 12  V1  V2 …

 -V2
V3
U 12

/6

V1


V2
 
U 12 est en avance de /6 par rapport à V1
le module U12 = 2V1Cos/6 = 3V1
finalement U 12  3V1 e j 6
on trouve des relations entre : U 23 et V2 et U 31 et V3
U  3V
REMARQUE :
V = 127V  U = 220V
V = 220V  U = 380V
V = 380V  U = 660V
On désigne généralement par I la valeur efficace des courants dans les fils de phases ou les courants

de lignes et par J la valeur des courants dans les phases des récepteurs (une phase du récepteur est la partie de

celui-ci comprise entre N’A, N’B et N’C). Dans le cas du montage étoile, on a :

I = J et U  3V

II-3- Couplage triangle()


J3
S3
E1 J1
e3 e1 Z Z

E3 S1 J1 Z
S2 E2
e2 J2 J2
J3
On remarque qu’on ne change rien au fonctionnement du système en reliant E3 à S1, en
effet, on ne crée aucune nouvelle maille dans le circuit.
De même, on peut connecter E1 à S2. En fin, comme e1+e2+e3=0, les points E2 et S3
sont au même potentiel, on peut donc les relier sans perturber le fonctionnement du système.
1 I1=J1-J3 1’
V3 J1
V1 Z Z
V2 J3
3 I2=J2-J1 Z 3’
2 2’ J2

I3=J3-J2

On voit immédiatement que chaque phase du récepteur est soumise à la tension


composée, quant au courant, on a : J3
i1 = j1 - j3
i2 = j2 - j1
i3 = j3 - j2
ou encore :
/6 J1

J2 I1
 J3
  
I1  J 1  J 3
  
I2  J 2  J 1
  
I3  J 3  J 2
 
I1 est en retard de /6 par rapport à J 1 , en module :
I1 = 2J1Cos/6
I1 = 3 J1
On trouve des relations analogues entre I2, J2 et I3, J3.
Donc, pour le montage triangle :

j
I1  3J 1e 6

I  3J UV
II-4- Equivalence étoile-triangle
Un montage mixte (générateur en  et récepteur en  ou vice-versa) peut toujours être remplacé par

un montage étoile ou un montage triangle pour le récepteur ou générateur sans que rien ne soit modifié ni aux

tensions composées ni aux courants de lignes.

En effet : si un récepteur en  a une impédance Z il faut attribuer au récepteur en  une impédance

z telle que : Z = 3 z .

Z =R z = R/3
Z = L z = L/3
Z = 1/C z = 1/3C
A
A
Z/3
Z
Z
Z
 Z/3 Z/3
B
B
C C

III- Etude énergétique

III-1- Expression des puissances


En triphasé, quand on parle de puissances, il s’agit en fait de puissances relatives à
l’ensemble des trois phases.
On considère un récepteur triphasé quelconque alimenté par un système de tension
triphasé v1, v2, v3, absorbe les courants i1, i2, i3 (courants de lignes)
V1 i1

V2 i2
R
V2 i3

N
On définit la puissance instantanée p par :
p = v1 i1 + v2 i2 + v3 i3
les tensions vk et les courants ik sont les grandeurs instantanées

1 T
la puissance active est défini par : P = ( p )moy =
T
 0
p(t )dt
Si les tensions et les courants sont sinusoïdaux, les puissances active P et réactive Q sont données par :

P = V1I1cos1 + V2I2cos2 + V3I3cos3


Q = V1I1 sin1 + V2I2 sin2 + V3I3 sin3

Où k est le déphasage de Ik par rapport à Vk . (k = vk - ik)

Si en plus les systèmes de tensions et de courants sont équilibrés :

V1 = V2 = V3 = V I3
V3
I1 = I2 = I3 = I
k =  (k=1, 2, 3) 

les puissances ont pour valeurs : V1



P = 3 V I cos
Q = 3 V I sin I1
I2 
V2

Cas d’un montage étoile


I
1
J

V
U
N

2
3
La puissance absorbée par phase est VJCos.

La puissance totale absorbée est 3VJCos.

U
Or V = et J = I donc
3
P  3UICos .
Cas d’un montage triangle 1 I

V J
U

2
3
La puissance absorbée par phase est VJCos.
La puissance absorbée totale est 3VJCos.
I
Or V = U et J = donc
3
P  3UICos
CONCLUSION :
Dans le cas d’un système triphasé équilibré, l’expression des puissances consommées :
 Puissance active consommée :
P = 3 V I cos = 3 U I cos

 puissance réactive consommée :


Q = 3 V I sin = 3 U I sin

 Puissance apparente :
S  3VI  3UI
Remarque :

En triphasé équilibré, la puissance fluctuante est nulle.

III-2- Mesure des puissances


III-2-1- Principe du Wattmètre
C’est un appareil qui mesure la valeur moyenne de u(t).i(t). Pour cela, il faut lui
fournir deux informations : le courant et la tension. Le
wattmètre électrodynamique comporte deux enroulements,
un enroulement fixe qui reçoit le courant qu’il faut
connecter en série avec le récepteur et un enroulement
mobile qu’il faut connecter aux bornes du récepteur.
La mesure de la puissance active consommée par un récepteur monophasé se fait ainsi :

i
W

R
u

III-2-2- Application à la mesure de puissance triphasée


Il existe plusieurs méthodes pour mesurer P et Q, les plus couramment utilisées sont la
méthode des trois wattmètres, celle des deux wattmètres et celle de Boucherot.
 METHODE DES TROIS WATTMETRES
 Ligne à quatre fils :
On a vu que la puissance active transmise par une ligne s’exprime :
P = V1.I1.Cos1 + V2.I2.Cos2 + V3.I3.Cos3.
si on dispose sur la ligne trois wattmètres comme indiqué sur la figure suivante :
I1
W1 1
V1 I2
W2 2
V2 I3
W3 3
V3
n
Les indications de ces appareils sont :
 W1 = V1.I1.Cos1 ;
 W2 = V2.I2.Cos2 ;
 W3 = V3.I3.Cos3.
La puissance active cherchée est donc donnée par la somme algébrique :
P = W1 + W2 + W3
Dans le cas d’un fonctionnement équilibré, il vient :
W1 = W2 = W3 = V.I.Cos.
d’où P = 3.W1
et un seul wattmètre suffit.
 Ligne à trois fils :
On cherche toujours la puissance active. Si nous disposons de trois wattmètres
comme le montre la figure suivante :
I1
W1 1
V’1 I2
W2 2
V’2 I3
3
W3
V’3 O
Vo
n

On voit que la puissance apparente complexe peut encore s’écrire :


S  ( Vo  V1 )I 1*  ( Vo  V2 )I *2  ( Vo  V3 )I *3
 V1 .I 1*  V2 .I 2*  V3 .I 3*  Vo ( I 1*  I 2*  I 3* )
 V1 .I 1*  V2 .I 2*  V3 .I 3*
car I1 + I2 + I3 = 0 (ligne à trois fils).
La puissance cherchée, partie réelle de S , est donc :
P = V’1.I1.Cos1 + V’2.I2.Cos2 + V’3.I3.Cos3.
d’où la valeur cherchée est :
P = W1 + W2 + W3

 METHODE DES DEUX WATTMETRES


Pour toute liaison triphasée, équilibrée ou non, en régime sinusoïdal ou non, la
puissance instantanée s’écrit :
p = v1i1 + v2i2 + v3i3
si iN = i1 + i2 + i3 = 0 (système équilibré ou déséquilibré trois fils, sans neutre)
p = v1i1 + v2i2 + v3i3
= v1i1 + v2i2 + v3(-i1-i2)
= (v1-v3)i1+(v2-v3)i2
= u13 i1 + u23 i2
P = <p> = < u13 i1> + < u23 i2>
Si on fait passer i1 dans le circuit courant d’un wattmètre et si on applique u13 à ses
bornes, il indique W1 = < u13 i1>. De même, un second wattmètre parcouru par i2 et alimenté
sous u23 donne W2 = < u23 i2>. Donc :
I1
W1 1
U13 I2
W2 2 P = W1 + W2
U23
3

Si les courants et les tensions sont équilibrés et sinusoïdaux :


 
W1  U 13 I 1 Cos(U 13 , I1 ) 
  V3
W2  U 23 I 2 Cos(U 23 , I2 )

I3
  
 W1  U.I.Cos( 6  ) V1
  
W2  U.I.Cos(  )  
 6 I2 I1
/6 -  
/6 U 13
On retrouve :  +
W1 + W2 = 3U.I.Cos  P V2
Q 
W1 - W2 = U .I .Sin  U 23
3

donc : P = W1 + W2 système équilibré ou déséquilibré sans neutre


Q= 3 (W1 - W2) système équilibré en courant et en tension

Q 3 ( W1  W2 ) 3 (1  k ) W2
ainsi : tg    k=
P W1  W2 1k W1
1 1k
Cos  
1  tg  2 1  k  k 2
2

 W1 et W2 sont des mesures algébriques.


 La lecture pouvant avoir un sens quelconque. Il faut prévoir un inverseur.
Signe de W1 et W2 pour un récepteur triphasé équilibré :

 -/2 -/3 -/6 0 -/6 /3 /2


Cos 0 0.5Av 1 0.5Ar 0
W1 - 0 + + +
W2 W2=2W1 W1=2W2
+ + + 0 -
W1=-W2 W1  W2 W1=W2 W1  W2 W1=-W2
On remarque que W1 et W2 sont de signes contraires pour un circuit fortement inductif
ou fortement capacitif.
 METHODE DE BOUCHEROT
Dans le cas d’une ligne équilibrée en tension et en courant, on sait qu’alors la
puissance réactive transmise par la ligne s’exprime :
Q = 3 U.I.Sin = 3.V.I.Sin = 3.V1.I1.Sin1.
Comme le wattmètre effectue le produit scalaire des vecteurs de Fresnel associés aux
grandeurs appliquées à ses bornes, on peut songer à faire apparaître sin en appliquant au
wattmètre deux grandeurs déphasées d’un angle , complémentaire de . C’est le cas du
montage proposé par la figure suivante ( Boucherot): I1
W 1

2
U23 
V3 
Le wattmètre, traversé par l’intensité 3
I3
I 1 , a son circuit tension alimenté par U 23
tension composée en quadrature arrière 
sur V1 . V1
D’où l’indication du wattmètre :   
I2 I1 
W = U 23 I1Cos =/2- U 13
Où  est le déphasage entre I1 et U23 
V2
Or  = /2 - 
on obtient donc : 
U 23
W = U 23 I 1 Cos  U.I.Cos(   2)  U.I.Sin

La valeur mesurée correspond, à 3 près, à la puissance réactive transmise par


la ligne :
Q = 3 U.I.Sin = 3 W

IV- Intérêt des systèmes triphasés


Les systèmes triphasés s’avèrent plus avantageux sur les autres systèmes au
niveau de la production, du transport et de la distribution
(utilisation) de l’énergie électrique.
 Les systèmes triphasés permettent de produire des champs magnétiques tournant à
partir de dispositifs fixes, propriété extrêmement importante, elle permet de construire des
machines simples, efficaces et robustes (asynchrone).
 Les machines triphasées à courant alternatif ont une puissance allant de 1.5 à 2 fois la
puissance d’une machine monophasée de même masse, donc de même coût. En plus, en
régime équilibré, les machines présentent un couple mécanique (moteur ou résistant) de
moment (couple) constant, d’où un meilleur fonctionnement (réduction des vibrations, des
résonances,...) et un meilleur rendement (la puissance fluctuante est nulle en triphasé).
 Au niveau de la distribution, les systèmes triphasés permettent le transport d’une
puissance donnée avec une masse de métal plus faible qu’en monophasé (gain en cuivre).
 Au niveau de l’utilisation, les systèmes triphasés permettent d’avoir deux tensions : la
tension simple ou la tension composée.
EXERCICE
Exercice1
Un récepteur triphasé alimenté avec un système de tension triphasé équilibré 220/380V–
50Hz. Le récepteur est constitué des éléments suivants :
 Un four électrique (triphasé, 3fils) de puissance égale à 2000W
 Un moteur asynchrone dont la plaque signalétique porte les indications : 380/660V-
50Hz, 15kW, cos = 0.7,  = 0.8.
 15 tubes fluorescents répartis sur les 3 phases ; les caractéristiques de chaque tube sont
les suivantes : 60W, 220V, cos =0.6
1- Quel couplage doit-on adopter pour le moteur ?
2- Donner le schéma de l’installation.
3- Calculer les puissances active et réactive absorbées par l’installation.
4- Calculer, avec 2 méthodes différentes, le courant global absorbé par l’installation.
5- Calculer la batterie des condensateurs, montés en étoile, à brancher en parallèle sur
l’installation pour améliorer le facteur de puissance à 1.
6- Calculer la batterie des condensateurs, montés en triangle, à brancher en parallèle sur
l’installation pour améliorer le facteur de puissance à 1. Conclure pour le choix du
couplage des condensateurs.
7- Donner l’impédance équivalente de l’installation avec et sans condensateurs.

Exercice2
On considère le récepteur triphasé suivant :
1
Le récepteur est alimenté par un I1
I0
système triphasé équilibré 220/380V- Ic

50Hz. U C

On donne :
R = 10 L
L = 5 R
2

3
1- Calculer la valeur de C pour que le facteur de puissance du récepteur soit égale à 1.
2- Donner les valeurs des courants I0, Ic et I1.
3- Calculer les puissances active et réactive absorbées par le récepteur.
4- Sur l’installation précédante, on branche une résistance de valeur 38 entre les phases 1 et
2 et un condensateur de valeur 160 F entre les phases 2 et 3.
Calculer les nouvelles valeurs des courants de lignes.
5- La puissance de l’installation est mesurée par la méthode des 3 wattmètres. Donner
l’indication des 3 wattmètres ; en déduire les puissances active et réactive absorbées
Exercice3
Un réseau triphasé 220/380V - 50Hz alimente une installation électrique triphasé
constituée de :
 un moteur asynchrone triphasé à cage dont les caractéristiques :
10KW, 220/380V, cos= 0.8 ; =0.9
 Une plaque chauffante (triphasée) à résistances de puissance 7 KW.
 Deux lampes à néon de caractéristiques : 2500W, 220V, cos= 0.6 (caractéristiques de
chaque lampe), une lampe est branchée sur la phase 1 , la deuxième sur la phase 2.
1- Calculer les courants I1, I2 et I3 dans les lignes de l’installation.
2- Calculer les puissances active et réactive absorbé par l’installation.
3- La puissance est mesurée par la méthode de trois wattmètres ; donner l’indication de
chaque wattmètre.
4- La méthode de deux wattmètres est elle valable pour mesurer la puissance de
l’installation ? justifier votre réponse.

Exercice 4
Un réseau électrique triphasé 220/380V-50 Hz alimente un atelier qui comporte:

 6 lampes sur lesquelles on peut lire 220V; 150W; Cos = 1;


 Un moteur asynchrone triphasé dont la plaque signalétique porte les indications:
220/380V; 5kW;  = 0.9; Cos = 0.6;
 Un moteur asynchrone triphasé dont la plaque signalétique porte les indications:
380/660V; 10kW;  = 0.8; Cos = 0.8;
 Trois bobines montées en triangle consommant une puissance réactive de 3.5kvar sous
un facteur de puissance de 0.3.
1- Faire le bilan de puissance active et réactive.
2- En déduire le courant de ligne absorbé par l'atelier ainsi que le facteur de puissance global.
3- On veut relever le facteur de puissance à 0.9Av. calculer les batteries de condensateur,
montées en triangle, à mettre en parallèle sur l'installation pour avoir ce facteur de
puissance.
4- La puissance totale de l'installation a été mesurée par la méthode des deux wattmètres,
quelle est l'indication des deux wattmètres avant et après compensation de l'énergie
réactive?
Exercice 5: L
I1 R C
On considère un récepteur triphasé équilibré
RLC monté en étoile
(figure ci-contre) avec: L C
I2 R
R = 6.88; L = 5; C = 0.1-1.
1- Calculer le courant de ligne absorbé par le récepteur
ainsi que le facteur de puissance. L R C
I3
2- Faire un bilan de puissance active et réactive.
3- La puissance étant mesurée par la méthode des deux
wattmètres. Quelle est l'indication des deux
wattmètres?
4- On insère une résistance R  38 entre les phases 1 et 2 et une inductance L  10
entre les phases 2 et 3.
4-1- Calculer les nouvelles valeurs des courants de lignes I1 , I2 et I3 .
4-2- Calculer les puissances active et réactive totales mises en jeu.
4-3- Donner les nouvelles indications des deux wattmètres.
4-4- Vérifier que Pt  W1  W2 et Qt  3 W1  W2  . Conclure
Chapitre 3

CIRCUITS MAGNETIQUES

I- RAPPELS ET DEFINITIONS
I-1- Matériaux magnétiques
Ce sont des matériaux ferromagnétiques susceptibles d’acquérir une aimantation
(magnétisation) macroscopique importante sous l’action d’un champ magnétique (même
faible).
Les matériaux magnétiques sont caractérisés par leurs courbes d’aimantation
(magnétisation) B = f(H).
 B : l’induction magnétique.
 H : champ magnétique.
Pour un matériau non magnétique (l’air par exemple) : B = 0 H
0 = 4 10-7H/m : perméabilité du vide
Donc, la courbe d’aimantation est une droite de pente 0.
Pour un matériau magnétique, B = f(H) comporte deux zones :
B
- une zone linéaire caractérisée par une perméabilité magnétique   = Cte
H
- une zone de saturation ( n’est constante) .

  Cte

H
Quand on parle de la perméabilité r d’un matériau, il s’agit de sa valeur dans la zone
linéaire, on définit la perméabilité relative par r tel que  = 0 r

La perméabilité relative r du matériau varie de 20 à 105 et jusqu'à 106 pour des


matériaux dits hypermagnétiques.
En plus de la non linéarité due à la saturation, la courbe B = f(H) présente une autre non
linéarité due à l’hystérésis.
En effet, en faisant décroître H à des valeurs négatives et en la rappelant à sa valeur
initiale, on décrit une nouvelle courbe. Après un nombre de cycles, la courbe B=f(H) se
stabilise autour du point O. B
Bmax

-Hc H
Hc

-Bmax

Les matériaux magnétiques se classent en deux grandes familles :


 matériaux magnétiques doux ;
 matériaux magnétiques durs .
Les premiers sont facilement aimantés et présentent des pertes par hystérésis faibles.
Parmi ces matériaux doux (utilisés dans la construction des transformateurs et des machines
tournantes), on trouve :
 les tôles siliciées utilisées dans les circuits traversées par un flux alternatif (3 à
4% de silicium) ;
 fonte grise utilisée dans la confection des jantes rotoriques dans les alternateurs
et la réalisation des couronnes statoriques des machines à courant continu ;
 l’acier forgé...
Les seconds nécessitent un champ élevé pour être aimantés. Mais une fois ce champ
appliqué, s’acquiert une aimantation rémanente, permanente et durable. Cette propriété
permet de réaliser des aimants permanents utilisés comme inducteurs de machines synchrones
ou de machines à courant continu à faible puissance.

I-2- Théorèmes fondamentaux


I-2-a- Théorème d’Ampère
 
La circulation du champ magnétique H le long d’une courbe fermée H.d l est égale à
la somme algébrique des courants qu’elle embrasse :
 
H.d l =  I
I-2-b- Théorème de conservation du flux
Le flux de l’induction magnétique B sortant d’une surface fermée S est nul :
 
S .dS  0
B
REMARQUE :
Le flux est la grandeur conservative des circuits magnétiques. Il joue le rôle analogue à
celui d’un courant dans les circuits électriques.
I-3- Définition d’un circuit magnétique
D’une manière générale, un circuit magnétique est le volume où se referment toutes les
lignes du champ magnétique. Dans le cas d’un transformateur, le circuit magnétique est
fermé, dans le cas d’une machine tournante, il comprend deux parties essentielles : stator,
rotor et l’entrefer qui les sépare.

II- ETUDE DES CIRCUITS MAGNETIQUES PARFAITS


Ce sont des matériaux magnétiques où le flux est totalement confiné à l’intérieur.

II-1- Circuit magnétique linéaire (non saturé)


Considérons un circuit magnétique de forme torique de perméabilité magnétique r >>1,
sur lequel sont entourées n spires parcourues par un courant i. Considérons le cas le plus
fréquent ou le flux de la section droite est faible devant le flux moyen du tore.
Le théorème d’Ampère appliqué à une ligne de
champ () donne : S
I l
 
 H.d l  n.I  H.l  n.I n spires

On néglige le cycle d’hystérésis, supposant le matériau décrit par sa courbe de première


aimantation ; en plus le circuit et linéaire :
B = .H  = Cte
le flux magnétique à travers la section S est :
 
  S B.dS  B.S  .H.S
1
H 
.S
l
  nI
.S
l l
on pose  = , analogue à R = (résistance d’un conducteur), la réluctance du circuit
.S .S
magnétique (H-1).
 = n.I s’appelle force magnéto-motrice f.m.m (analogue à la f.e.m) et s’exprime en
At, donc :  = n.I = . ( est analogue au courant)
c’est la loi d’Ohm pour les circuits magnétiques ou loi d’Hopkinson.

II-2- Association de circuits magnétiques linéaires


II-2-a- Association série
En pratique, les circuits magnétiques ne sont pas homogènes et présentent plusieurs
éléments en série de sections, de longueurs et de perméabilités magnétiques différentes.
Considérons, par exemple, un circuit magnétique constitué de trois éléments en série de
longueurs l1, l2 et l3 de sections S1, S2 et S3 de perméabilités magnétiques 1, 2 et 3. Soient
H1, H2 et H3 les champs respectifs et B1, B2 et B3 les inductions respectives.
Théorème d’Ampère :
l2
H1l1 + H2l2 + H3l3 = n.I
Théorème de conservation du flux : S2
 = 1 = 2 = 3   = B1S1 = B2S2 = B3 S3 l3
  = 1H1S1 = 2H2S2 = 3H3S3
S1 S3
 l1 l l 
  2  3   n.I
 1S 1 2 S 2 3S 3 
(1 + 2 + 3)  = n.I =  l1

 = 1 + 2 + 3
L’association de plusieurs circuits magnétiques en série est équivalente à un circuit
magnétique dont la réluctance est la somme des réluctances relatives aux circuits.
APPLICATION A UN CIRCUIT PRESENTANT UN ENTREFER :
Soit un circuit rectangulaire constitué d’un matériau de perméabilité relative r=1000 de
longueur l = 1m de section S, présentant un entrefer e = 1mm.

S’

S
S

Entrefer réel
S’ = S avec  > 1

On suppose que les lignes du champ ne débordent pas trop(S  S’).


 = 1 + 2
l e
1 = 2 =
0 r S 0 S
1 l
  1  1 = 2
2 r e
Un millimètre d’air à une même réluctance qu’un mètre de fer. Il faudra, donc, utiliser
une f.m.m aussi grande pour faire passer le même flux dans 1mm d’air que dans 1m de fer.
1 = 2
B1S = B2S
B1 = B2
 H2 = rH1 = 1000.H1
L’intérêt de ménager des entrefers est la possibilité d’obtenir des valeurs très élevées
des champs magnétiques.

II-2-b- Association parallèle


1
  1  2  3 (1) A
 2 B
VA - VB = 11 = 22 = 33
L’équation (1) donne : 3
VA  VB VA  VB VA  VB VA  VB
  
 1 2 3
1 1 1 1
  
 1 2 3
P = P1 + P2 + P3
La perméance d’un circuit composé de plusieurs circuits en parallèle est égale à la
somme des perméances (analogue à la mise en parallèle des résistances).

III- CIRCUITS MAGNETIQUES EN ALTERNATIF


On va limiter notre étude au cas le plus fréquent : circuit magnétique placé à l’intérieur
d’un enroulement de N spires alimenté avec une tension alternative

v(t) = V 2 cost

III-1 Inductances
i1
IV-1- Inductance propre
 1
Considérons un circuit magnétique parfait n1 ’
de réluctance ’ sur lequel est monté un
bobinage de n1 spires :
n 1 .i 1  1

Par définition l’inductance propre du bobinage monté sur le circuit magnétique est :
n 1 . 1 n 12
L1  
i1 
IV-1-2- Inductance principale, inductance des fuites partielles et inductance
mutuelles
En réalité, le flux  1 est composé d’un flux principal 1 qui traverse le circuit
magnétique et un flux de fuites dues aux lignes d’induction qui se referment dans l’air.

i1  1
l’inductance principale du bobinage 1 est : 1
n  n2 n1  f1
L 1p  1 1  1
i1 
l’inductance de fuites partielles du bobinage 1 est :
n 1  f1 n 12
l 1  L 1f    1   1   f1
i1  f1
Soit un deuxième bobinage ouvert, on définit l’inductance mutuelle des bobinages 1 et 2
par :
n 21 n 1n 2
M 
i1 
L1p = L1 - l1
L2p = L2 - l2
M2 = L1p.L2p =( L1 - l1)( L2 - l2)

III-2 Formule de boucherot


En première approximation, on suppose que la 
i
résistance de la bobine est négligeable et que le
circuit magnétique et sans fuites :
Donc u = -e = n d/dt u n 

Si on alimente la bobine avec une tension


sinusoïdale u = U 2 cost
Le flux est donc égal :
U 2 U 2
= sin t la valeur maximale de ce flux est égale à : max =
n n
avec  = 2f et max = Bmax S
la relation précédente s’écrit : U = 4.44 n f Bmax S Formule de Boucherot

u, 
b, 

u
t3 t
t4
t1 t2

h, i

Régime non linéaire


t1 u, i
La tension u est sinusoïdale mais il n’en est t2
pas de même pour le courant i traversant la bobine t3
qui est périodique. L’analyse spectrale de i montre
que les harmoniques du courant qui s’ajoutent au t4
fondamental sont de rang impair et ont des
amplitudes faibles devant I1 :
i = I1 2 cos(t-1) + I3 2 cos(t-3) + I5 2 cos(t-5)+….

Adopter un modèle linéaire pour le circuit


magnétique revient à négliger les harmoniques du t
courant.

III-3 Pertes fer


III-1-1 Pertes par hystérésis
L’aimantation du matériau absorbe de l’énergie, l’aimantation n’est pas réversible, donc
l’énergie n’est que partiellement restituée lors de la désaimantation, une partie se dissipe sous
forme de chaleur dans le matériau, ce sont les pertes par hystérésis.
On démontre qu’un échantillon de matériau magnétique soumis à une variation d’induction tel
qu’il décrit un cycle d’hystérésis complet absorbe une énergie égale à l’aire du cycle multiplié
par le volume de l’échantillon : Energie =A.V
Donc, si le cycle est décrit f fois par seconde (induction sinusoïdale de fréquence f) les
pertes d’énergie par seconde c.à.d la puissance dissipée est égale à :
PH = f.A.V

L’aire du cycle étant proportionnel à Bmax , où  constante voisine de 2
on aura :

PH = kH.f.V. Bmax formule de Steinmetz
kH coefficient qui dépend de la nature du matériau.
V : volume du circuit magnétique en m³
F : fréquence en Hz
Bmax : l’induction max en T
PH : pertes par hystérésis en W

III-1-2 Pertes par courant de Foucault


Le courant alternatif engendre un flux alternatif dans le matériau, ce flux crée dans la
matière des courants induits appelés courants  de Foucault provoquant un échauffement.
  dB
L’équation de Maxwell rot J   établit une relation entre une induction variable
dt 
dans le temps et une densité de courant dans un milieu conducteur. B
J : densité de courant A/m2 
 : conductivité J
Il découle de ce phénomène des
pertes par courant de Foucault Pf : on e
démontre aussi que Pf est proportionnelle

au carré de la fréquence, au carré de rotJ
l’induction maximale, au carré de
l’épaisseur et au volume :
Pf = k f .V.f 2 .B max
2
.e 2
on voit, donc, l’intérêt à diviser la masse du circuit magnétique de telle sorte que les
lignes de champ suivent les tôles sans passer de l’une à l’autre. Les circuits sont dits
feuilletés, ils sont réalisés par empilement de tôles de 0.5mm isolées par un vernis.
REMARQUE :
La présence de l’isolation des tôles engendre une section mécanique Sm supérieure à la
section réelle du fer.
S = k.Sm k < 1 (0.8  k  0.95)
k coefficient de foisonnement ou de remplissage.

III-3- Pertes fer


On appelle pertes fer la somme des pertes par hystérésis et par courant de Foucault :

Pfer = PH + Pf = kH.f.V. Bmax + k f .V.f 2 .B max
2
.e 2
On définit la qualité de tôles utilisées dans le circuit magnétique comme étant les pertes
massiques à la fréquence de 50Hz et une induction maximale de 1T.
Les pertes fer sont, donc, calculées avec une très bonne précision pour une induction
Bmax et une fréquence f par la formule :
2
B   f 
Pfer = M q  max   
 1   50 
M : masse de tôles constituant le circuit magnétique en Kg
q : qualité de la tôle utilisée en W/Kg
Bmax : l’induction max en T
f : fréquence en Hz
La tôle la plus utilisée dans le marché a une qualité de 0.5W/kg à 3.5W/kg .

III-4 Modélisation

u,  b, 


u

t3 t4 t h, i
t1 t2

Régime linéaire t1
u, i

t2

t3
On suppose que le circuit magnétique est
parfait (pas de fuite de flux donc l’inductance de
fuite est négligeable) , non saturé, et que la t4
résistance de la bobine est négligeable.
Si on alimente avec une tension u sinusoïdale,
alors Les grandeurs e, i, b, h,  sont sinusoïdales
donc à ces grandeurs on associé les vecteurs
d’un diagramme de Fresnel :
En tenant compte des relations :
ni d
h et u  e  n
l dt t

E Ia U

Ir I

B H


Diagramme de Fresnel
La puissance absorbé est égale à :
P = U I cos = U Ia
Lorsque les pertes joules joule sont négligeables
(résistance de la bobine nulle), P correspond aux
pertes ferromagnétiques.
Le schéma électrique équivalent choisi I
associe en parallèle : Ia Ir
 Une bobine d’inductance L et de
résistance nulle traversée par la composante U Rf L
réactive Ir du courant : L est l’inductance
réelle de la bobine (l’inductance propre)
 Une résistance Rf traversée par la Schéma équivalent simplifié
composante active Ia du courant et qui
prend en compte de la puissance dissipée
P U²
dans le fer : P = 
Ia ² P
Cas général
En réalité, la bobine a une résistance r et le circuit magnétique présente toujours des
fuites magnétiques dont on doit tenir en compte dans le modèle équivalent :
La résistance r induit une chute de tension ohmique dans la bobine, donc on la place en
série avec l’ensemble (L, Rf)
Le flux total ’ engendré par la bobine peut être considéré comme la somme du flux
dans le circuit magnétique  et d’un flux de fuite f correspondant à des lignes de champ
qui se ferment dans l’air : ’ =  + f
Au flux  correspond l’inductance L : L =d/di
Au flux f correspond l’inductance l : l = df/di
Le modèle simplifié doit être compléter par la mise en série avec l’ensemble (L, Rf) de
l’inductance l et de la résistance r.
r l I U
Ia Ir
Ia
Ir jLI
U Rf L U’
U’
rI
I

Schéma électrique équivalent complet Diagramme de Fresnel correspondant


EXERCICE
Exercice1
Une bobine torique comporte 100 spires, elle entoure un anneau ferromagnétique de
section droite constante S = 10cm², de longueur moyenne l=20cm et de perméabilité relative
 r  2000 . Calculer l'inductance de cette bobine.
Exercice2
La tension appliquée aux bornes d'une bobine de 1000 spires entourant un circuit
magnétique parfait de section droite constante S=20cm² et u  220 2Cost  . La fréquence
est f = 50Hz, la résistance de la bobine est supposée négligeable.
Quelle est la valeur maximale du champ magnétique à l'intérieur du circuit
magnétique?
Exercice3
Le circuit magnétique de la figure ci-contre a une
section S = 20 cm2 et la longueur de la ligne de I
champ moyenne est l = 40 cm. Avec un entrefer e
d’épaisseur e = 1 cm, le circuit fonctionne en N
régime linéaire pour des courants dont l’intensité
I varie entre 0 et 10A ; dans ces conditions la
perméabilité de circuit magnétique est de 1500.
Les pertes de flux sont supposées négligeables.
1- Calculer :
- La force magnétomotrice totale nécessaire à la magnétisation du circuit afin d’obtenir
un champ magnétique B = 1.0 T le long de la ligne moyenne de champ.
- Le nombre de spire à placer sur le circuit magnétique de manière à obtenir ce champ
de 1.0 T avec un courant magnétisant de 10A.
2- La bobine est maintenant soumise à une tension sinusoïdale de fréquence f =50Hz.
Calculer sa valeur efficace nécessaire à l’obtention d’un champ magnétisant maximal
égale à 1.0 T.
Exercice4
On considère le circuit magnétique suivant :

Le circuit magnétique est constitué des tôles de perméabilité relative r = 1000 et de


masse volumique  =7800 kg/m3 .
La bobine, alimentée par une source de tension sinusoidale10 kVeff / 50 Hz, absorbe une
puissance de 730 W ; la valeur de l’induction est Bmax = 1.1 T.
La résistance de l’enroulement est supposée négligeable.
1- Quelle est la qualité des tôles constituant le circuit magnétique ?
2- Calculer le nombre de spires de la bobine.
3- Calculer l’excitation magnétique Hf dans le circuit magnétique.
4- Calculer le courant absorbé par la bobine ainsi que le facteur de puissance cos.
q
Vérifier que cos = 0r
f
5- un entrefer parasite d’épaisseur e = 1mm est crée dans le circuit magnétique.
On appelle i’ l’augmentation du courant
Calculer I’eff .
V.e
Vérifier que I’eff =
oNS
Exercice5
Un circuit magnétique canalise un flux magnétique  = 75 10-3wb la réluctance du
circuit magnétique est   20 kA wb .
1- Quelle est la f.m.m qui crée ce flux?
2- Quelle est l'intensité I du courant traversant les 500 spires de l'enroulement qui entoure le
circuit magnétique?
3- Le circuit magnétique est torique, de rayon moyen r = 10cm. Quelle est l'excitation
magnétique H à l'intérieur du circuit?
4- La section droite du circuit magnétique est S = 10dm², calculer:
 Le champ magnétique B à l'intérieur du circuit.
 La perméabilité relative du matériau constituant le circuit.
EXERCICE6
Un contacteur est composé d'une armature fixe portant une bobine de 1000 spires et
une armature mobile. Elles sont séparées par un entrefer d'épaisseur e = 1mm. Lorsque la
bobine est alimentée par un courant continu, les armatures sont soumises à une force
d'attraction qui en première approximation s'écrit:
I

2
F  2B S
2 0
où B induction dans le fer, S
section du circuit magnétique de b+e
r=1000.
e a = 2cm

b = 5cm
1- On désire une force d'attraction F = 50N. quelle doit être la valeur:
 du champ magnétique dans l'entrefer?
 de l'excitation magnétique dans les armatures?
 De la f.m.m totale?
 De l'intensité du courant dans la bobine?
2- Les armatures sont "collées" (i.e sans entrefer), quelle est la force de maintien qui s'exerce
sur l'armature mobile lorsque la bobine est traversée par le courant déterminé
précédemment, sachant que le fer se sature à 1.6T?
3- Quelle est l'intensité du courant permettant de réduire cette force de maintien à 400N?
Chapitre 4

TRANSFORMATEURS MONOPHASES

I- INTRODUCTION
Le transformateur est une machine électrique statique qui permet de modifier, en
alternatif, l’amplitude de certaines grandeurs (tension et courant) sans changer leur
fréquence. Il assure la transmission de puissance avec un excellent rendement.

I-1 Construction
Un transformateur est constitué d’un circuit ferromagnétique fermé portant au moins
deux enroulements sans liaison conductrice :
 Le circuit magnétique, traversé par un champ magnétique variable, est le siège des
pertes ferromagnétiques (pertes par courants de Foucault et pertes par hystérisis) ; pour
réduire ces pertes on utilise un circuit magnétique en acier au silicium feuilleté.
 Un des enroulements, nommé primaire, est alimenté par une source de tension
alternative sinusoïdale, un flux magnétique forcé par cette alimentation s’établit, donc, dans la
carcasse magnétique. Les autres bobines voient apparaître entre leurs bornes des f.e.m
induites (loi de Lenz) ; si on les fait débiter dans des récepteurs, elles sont traversées par des
courants qui tendent à réduire la f.e.m totale, donc le flux, comme le flux est forcé par la
tension d’alimentation, le primaire va appeler un courant permettant de maintenir sa valeur
nominale. Le primaire module, donc, les valeurs de l’intensité et de la puissance appelées sur
la source en fonction des courants et des puissances fournis par les enroulements dits
secondaires.


i1 i2

Source  V1 V2 Récepteur

Pratiquement les circuit magnétiques utilisés pour la construction des transformateurs


monophasés sont de la forme :
Circuit magn.
feuilleté
I1

V1

e
Remarque :
- Il faut réduire les entrefers (entre culasse et noyaux) au minimum pour augmenter
les performances du transformateur.
- Pour les transformateurs de fortes puissances, les pertes magnétiques et les pertes
par effet joule élèvent la température du transformateur ; pour éviter la détérioration
des isolants et la vieillissement rapide, ces transformateurs possèdent un système de
refroidissement (refroidissement à huile isolant ou par dissipation thermique à l’aide
des radiateurs).

 V2 > V1 le transformateur est dit Elévateur, ou survolteur ;


 V2 < V1 le transformateur est dit Abaisseur, ou dévolteur ;
 V2 = V1 le transformateur est dit Isolateur.

Représentation normalisée des transformateurs

i1 i2 i2
i1

V1 n1 n2 V2 V1 V2

n1 n2

I-2 Convention de signes


 On choisit un sens positif des lignes d’induction, donc du flux .
 On en déduit le sens des courants primaire et secondaire, en appliquant la règle du
tire-bouchon.
 Le sens positif des tensions est défini en adoptant la convention récepteur pour le
primaire et générateur pour le secondaire.
 Les f.e.m e1 et e2 induites dans les enroulements primaires et secondaires sont
orientés dans le même sens que les courants i1 et i2.
 Les grandeurs relatives au primaire seront affectées de l’indice 1 et celles du
secondaire de l’indice 2.
S

i1 i2

f1
V1 E1 n1 f2 n E2 V2
2

Avec ces convention : e1 = -n1 d1/dt et e2 = -n2 d2/dt


Avec 1 =  + f1 et 2 =  + f2
II- Equations de fonctionnement
Avec les conventions ci-dessus, les équations électriques du transformateur s’écrivent :

 d1
v1  r1i1  n1 dt
 d 2
v 2  r2 i2  n2
 dt

Or 1 =  + f1 et 2 =  + f2

 di 1 d
 v1  r1i 1  l 1 dt  e 1 e1  n 1
dt
 di d
v 2  e 2  r2 i 2  l 2 2 e2   n 2
 dt dt

l1 et l2 sont les inductances de fuites respectivement du primaire et du secondaire.


l1 i1 = n1 f1 et l2 i2 = n2 f2

les ampères tours n1i1 et n2 i2 sont comptés en flux additif, ce qui donne pour la relation
d’ampère :
n 1 i 1  n 2 i 2  
A vide, on obtient :
 di10 d
 v1  r1i10  l1  e1 e1  n1
 dt dt
 d
v 20  e2 e 2  n2
 dt

 n1i10   10
Le flux dans le circuit magnétique étant imposé par la tension d’alimentation primaire
Donc, les flux à vide 10 et en charge  sont approximativement identiques.
n1 i1 + n2 i2 = ni i10
En régime sinusoïdal
Les équations de fonctionnement du transformateur s’écrivent :
V1  r1 I 1  jl 1 I 1  E 1 E 1   jn 1 

 V2  E 2  r2 I 2  jl 2 I 2 E 2   jn 2 
 n I  n I      n I
 1 1 2 2 10 1 10
III- Transformateur parfait

III-1 définitions
Dans un transformateur parfait, on néglige :
- Les pertes par effet Joule dans les enroulements( r1 et r2 négligeables).
- Les pertes ferromagnétiques (caractéristique b(h) est assimilée à un segment de
droite passant par l’origine des axes).
- La réluctance du circuit magnétique R = 0 (il n’y a pas de fuites magnétiques
1=2=)
Un transformateur parfait ne présente ni pertes ni fuites magnétiques.

Dans le cas d'un transformateur parfait, les chutes de tension sont nulles. Les équations
s'écrivent alors sous la forme:

 V1   E 1 V2  mV1

 V2  E 2  I 1  m I 2
n I  n I  0 n
 1 1 2 2 avec m  2
 n1
l’équation écrite en instantanée donne :
v1 = -e1 = n1 d/dt
V 2
en sinusoïdal, v1 = V1 2 cost  = 1 cos(t   / 2)
n1
On retrouve la Formule de Boucherot : V1 = 4.44 n1 f S Bmax

III-2 Schémas équivalents


Le schéma équivalent d’un transformateur parfait est donné par :
I1  mI 2 TP I2

V1 E1 E2 V2  mV1

m
Ou encore
I1  mI 2 TP I2

V1 V2  mV1

Le diagramme de Fresnel d’un transformateur parfait est le suivant :


1

1 1 2
2
2
Dans un transformateur parfait, il y a conservation de puissances active, réactive et
apparente.
Le rendement d’un transformateur parfait est égal à 1
III-3 Propriétés
 IMPEDANCE RAMENEE AU PRIMAIRE
I1 TP I2

V1 V2 Z2
-m
Impédance vue par V1 ? (impédance ramenée au primaire)
V1  V2 1 V Z
Z1   2 2  22
I1 m( mI 1 ) m I 2 m
d'où le schéma équivalent suivant:
I1 TP

Z2
V1
m2
-m
 IMPEDANCE RAMENEE AU SECONDAIRE
Z1 I1 TP I2

 V2 V2 Z2
V1
m
-m
V
V1  Z 1 I 1  2
m
 mV1  mZ1 I 1  V2
 mV1  m 2 Z1 I 2  V2 Impédance Z1 ramenée
au secondaire
I1 TP
m 2 Z1 I2

V1  mV1 V2 Z2

-m
IV- Transformateur réel
IV-1 Bilan énergétique
La puissance utile Pu d’un transformateur est la puissance P2 disponible au secondaire,
la puissance absorbée Pa est la puissance P1 reçue par le primaire ; Pour un transformateur
réel, la puissance P1 est supérieure à la puissance P2, la différence P1–P2 représente l’ensemble
des pertes qui sont :
 Pertes par effet Joule dans les enroulements (on les appelle pertes cuivre)
 Pertes ferromagnétiques ou pertes fer (pertes par hystérésis et par courant de
Foucault) ; elles sont proportionnelles à la fréquence et à la valeur maximale de l’induction
magnétique.
Pfer = M q Bmax² (f/50)
Si la valeur efficace de la tension au primaire est constante, les pertes fer sont
constantes, elles ne dépendent pas du point de fonctionnement du transformateur.

IV-2 Rendement

réseau P1 P2 charge
Transfor
mateur
P2 P2
 
P1 P2   Pertes
 Pertes  Pj  Pfer  rt 2 I 22  Pfer
P2  V2 I 2 Cos2
V2 I 2 Cos 2
d'où 
V2 I 2 Cos 2  rt 2 I 22  Pfer
à Cos donné, l'allure du rendement en fonction du courant de sortie est la suivante:

Cos1

Cos2 < Cos1

Ie I2
(I2) passe par un maximum
d
 0  rt 2 I 22  Pfer
dI 2
Le rendement passe par le maximum pour un courant I2 qui réalise Pj = Pfer.
Pfer
 Ie  (charge économique)
rt 2
La charge économique (où le rendement est maximum) se situe autour des ¾ de la
charge nominale du transformateur.
Pour les transformateurs de distribution, I2 varie dans une large gamme(généralement
entre 60% à 90% de la valeur nominale). Donc ; en moyenne, on reste autour du
fonctionnement optimum.
Détermination du rendement d'un transformateur
Il existe deux possibilités pour mesure le rendement d'un transformateur:
 Mesure directe des puissances P1 et P2 .
 Mesure indirecte : cette méthode consiste à déterminer les pertes fer par un essai à
vide et les pertes dans le cuivre avec un essai en court-circuit. (méthode des pertes
séparées). Cette méthode est plus précise que la première et permet de calculer le
rendement du transformateur en un point de fonctionnement quelconque.
Essai à vide

I10 I2  0
W A

V1 V V20

Puissance absorbée à vide:


P0  V1 I 10 Cos10  Pj0  Pfer
I 10  1 à 5% I1n or 2
r1 I 10  10 4 à 10 3 r1 I 12n
d'où P0 = Pfer
Essai en court-circuit

I 1cc
A W

V1 V I 2cc

P1cc  V1ccI 1ccCos1cc


P1cc  Pfer  Pj  Pj  rt 2 I 22 cc
V1cc est la tension de court-circuit correspondant au courant nominal. Elle est de
quelque pour-cent de V1n , or Pfer sont proportionnelles à la tension  les pertes fer en court-
circuit sont négligeables.
L'équation de fonctionnement:  mV1  V2  Z t 2 I 2 , en court-circuit devient:
 mV1cc  Z t 2 I 2 cc .

 mV1cc
jx t 2 I 2cc
 cc

rt 2 I 2cc Triangle de court-circuit


cc, argument de Z t 2 , angle de court-circuit ou triangle de kapp
mVcc 2  
 rt22  x 2t2 I 22 cc
mV1cc
Z t2 
I 2 cc
On retrouve: P1cc  V1ccI 1ccCoscc ; x t 2  rt 2 tg cc et P1cc  rt 2 I 22 cc

IV-3 Schéma équivalent d’un transformateur réel


V2 I
Pour un transformateur parfait on a:  m et 1  m alors que pour un
V1 I2
I V
transformateur réel on a 1 diffère de m de 1 à 5% et 1 diffère de m de 5 à 15%. Compte
I2 V2
tenu de ces ordres de grandeurs,

 V1  r1 I 1  jl1I 1  E1
 E1   jn 1  
V2  E 2  r2 I 2  jl 2I 2   E 2  mE1
 n I  n I  n I 10 E 2   jn 2  
 1 1 2 2 1

I1 r1 l1 TP l2 r2 I2
-mI2
I10
V1  mV1 V2 Charge

-m

Hypothèse Kapp
Pour un fonctionnement proche du régime nominale, le courant à vide est négligeable
devant le courant I1 , dans ce cas le schéma équivalent du transformateur se réduit à :

I1 r1 l1 TP l2 r2 I2
-mI2

V1  mV1 V2 Charge

-m

Ou encore :
I1 Zt 2 I2
TP

V1  mV1 V2 Z2

-m

Z t 2  r2  jl 2   m 2 (r1  jl 1 )
Z t 2  (r2  m 2 r1 )  j(l 2   m 2 l 1 )
Z t 2  rt 2  jx t 2 impédance totale du transformateur ramenée au secondaire
IV-4 Diagramme de Kapp, chute de tension

Zt2 I2
B
V20
O  A H C
2 V2 jx t 2 I 2
I2 rt 2 I 2

L'écart entre V2 et V20 varie généralement de 5 à 15%   est toujours très petit.
 la chute de tension est donnée par l’expression : V = V20 – V2
V = AC (C intersection du cercle de centre O et de rayon OB avec l'horizontale).
 petit  C est pratiquement confondu avec H (projection de B sur l'horizontale).
V = AC # AH = rt 2 I 2 Cos  x t 2 I 2 Sin
V # (rt 2 Cos  x t 2 Sin)I 2

En effet:
B

A /2 - 
H

jx t 2 I 2
rt 2 I 2

V = AH = rt 2 I 2 Cos  x t 2 I 2 Sin

La caractéristique en charge du transformateur est la fonction U2 = f (I2 , Cos2) pour


une tension d’alimentation fixe.
On obtient deux courbes : U2 = f (I2 ) à Cos2 = cste et U2 = f (Cos2) à I2 = cste

U2
Cos2 AV

Cos2 =1

Cos2 AR

I2

V- Mise en parallèle
Allure des transformateurs
des caractéristiques U2 = f (I2) à Cos2 = cste
Lorsque la puissance consommée
par un utilisateur augmente et que le
transformateur qui l'alimente atteint sa
limite, on peut coupler sur ce dernier un
T1 second transformateur en parallèle. Par
ailleurs, en distribution, au lieu d'un
transformateur dimensionné pour la
pointe maximale de consommation, donc
souvent très en dessous de son
fonctionnement nominal (rendement
T2

médiocre) on peut disposer de plusieurs transformateurs en parallèle fonctionnant au


voisinage de leur conditions nominales.
La mise en parallèle doit être effectuée au primaire et au secondaire sous les conditions
suivantes:
 Même tensions primaires et secondaires;
 Même tension de court-circuit ucc en pu (ramenée à la tension nominale);
 Identité des indices horaires (pour les transformateurs triphasés);
 Le fonctionnement devient idéal si les impédances de court-circuit ont le même argument.
REMARQUE: Notion de grandeurs réduites
Grandeurs nominales: Toute machine est caractérisée par un ensemble de grandeurs
nominales. Ce sont les limites fixées par le constructeur au delà desquelles le bon
fonctionnement de l'appareil n'est pas garanti.
Pour un transformateur les constructeurs donnent comme grandeurs nominales: fn, U1n,
U2n, I1n, I2n ou fn, U1n, U2n, Sn.
Pour comparer des machines de puissances et tensions différentes, on utilise des
paramètres adimensionnels (sans dimension) qui sont obtenus en divisant les grandeurs
physiques par des grandeurs de référence issues des grandeurs nominales. C'est ce qu'on
appelle les grandeurs réduites.
Grandeurs de référence de base
 Référence de tension: Vn tension nominale.
 Référence de courant: In courant nominal.
 Référence de puissance: Sn = Vn In.
V
 Impédance de référence: Zn = n .
In
Grandeurs réduites: exprimées en pu (per unit) et notées en minuscule:
V
 Tension réduite: v 
Vn
I
 Courant réduit: i 
In
Z
 Impédance réduite: z 
Zn

Equation de Kapp en grandeurs réduites:


V2 V Zt I2
V2  mV1  Z t 2 I 2   m 1  2
V2 n V2 n V2 n
V1 V1n Z t2 I2
v 2  m 
V1n V2 n V2n I 2n
I 2n
V2 n
on considère l'approximation: m 
V1n
alors, on obtient: v 2   v1  zt 2 i 2
En grandeurs réduites:
 Le rapport de transformation est égal à 1;

 v 2 cc  z t 2 i 2 n  z t 2 z t 2  z t 1  v cc

V-1- Mise en parallèle dans le cas idéal


Les courants fournis par les différents transformateurs s'additionnent arithmétiquement
et chaque transformateur fournit uneipuissance
2j
z tproportionnelle
2
à sa puissance nominale.

v1 v2

 mV1  V2
I2 j 
Zt2 j
n n
1
I 2   I 2 j  ( mV1  V2 )
j 1 j 1 Z t 2 j
n
1
I 2  ( mV1  V2 )
j1
V2 nj
zt2 j
I 2 nj
 mV1  V2 n
I2 
V2 n z t 2
 I 2 nj
j 1

 mV1  V2
I2 j  I 2 nj
V2 n z t 2
I2 j I 2 nj
 n
I2
 I 2 nj
j1

V2 I 2 j V2 n I 2 nj
 n
V2 I 2
 V2 n I 2 nj
j1
Sj S nj

S Sn
APPLICATION NUMERIQUE: deux transformateurs identiques en parallèle, tel que:
Sn1 = 300kVA; Sn2 = 600kVA. Lorsque les deux transformateurs fournissent 800kVA, quelle
est la puissance fournie par chacun?
300
S 1  800  267 kVA
300  600
600
S 2  800  533kVA
300  600

V-2- Influence d'un écart sur le rapport de transformation


Z
TA
A

V1  m A V1
K

ZB Ic
TB

V1  m B V1

A la fermeture de K, du fait que mAV1  mBV1, il y a circulation d'un courant Ic entre les
deux transformateurs:
 m B V1  m A V1 m A V1  m 
Ic    1  B 
ZA  Z B ZA  Z B  mA 

APPLICATION NUMERIQUE: deux transformateurs A et B de même ucc = 0.05pu et même cc;


mB
 1.05 . Déterminer ic en grandeur réduite.
mA
Ic m A V1  m 
ic    1  B 
I 2 nB V V   mA 
z t 2  nA  nB I 2 nB
 I 2 nA I 2 nB 
m A V1  m  1  m 
ic   1  B    1  B 
I  mA  I  mA
z t 2 V2 n  2 nB  1   z t 2  2 nB  1   
 I 2 nA   I 2 nA 
1  mB 
Si A et B sont de même puissance alors i c    1  .
2z t 2  m A 
mB
 1.05 ic = 0.5pu
mA
mB
 1.02 ic = 0.2pu
mA
En pratique, on ne tolère pas un écart supérieur à 0.5% ou 1% maximum entre les
rapports de transformation.
mB
 1.005
mA

V-3- Influence d'un écart sur les tensions de court-circuit


Les transformateurs en parallèle ont les mêmes tensions aux primaires et secondaires,
mêmes cc et des tensions de court-circuit ucc différentes.
 mV1  V2
I2 j 
Zt2 j

I 2   mV1  V2 
n
1
j 1 Z t 2 j

V2 n V
Zt2 j  zt2 j  v ccje jcc 2 n
I 2 nj I 2 nj
1 I 2 nj
I2 j Z t2 j v ccj
 
I2 n
1
n I 2 nj
 Z t2 j  v ccj
j1 j1

S nj
Sj V2 I 2 j v ccj
 
S V2 I 2 n S nj
 v ccj
j1
Sj S nj 1

S v ccj S nj
 v ccj

APPLICATION NUMERIQUE: soient trois transformateurs:


T1 Sn1 = 630kVA vcc1 = 5.5%
T2 Sn2 = 400kVA vcc2 = 5.7%
T3 Sn3 = 160kVA vcc3 = 4.8%

Pour une puissance maximale transférée (S = 630 + 400 + 160kVA), quelle est la part
de chaque transformateur?
3
S   S i  630  400  160  1190kVA
i 1
1190 630 1190 630
S1    625kVA
630 400 160 5.5 218 5 .5
 
5.5 5.7 4.8
400
S 2  5.46  383.2kVA
5.7
160
S 3  5.46  182kVA supérieure à 160kVA car vcc3 est faible.
4.8
On constate que le transformateur T3 qui présente la tension de court-circuit la plus
faible est surchargé. En pratique, on évite de coupler des transformateurs dont l'écart entre les
tensions de court-circuit extrême dépasse 10%.

V-4- Influence d'un écart des cc


Soient des transformateurs de mêmes tensions primaires et secondaires et de mêmes
tensions de court-circuit et des cc différents.

iA
v2
iB
i2

n n
cc différent  I 2   I 2 j  S   S j
j1 j 1

On évite de mettre en parallèle des transformateurs dont les cc sont différents.
xt
tg cc  2 est une fonction qui dépend de la taille du transformateur c.à.d de sa puissance.
rt 2
On ne couple en général que des transformateurs dont le rapport des puissances est compris
entre 0.5 et 2.

VI- Mise sous tension d'un transformateur


La mise sous tension d'un transformateur, même à vide, peut s'accompagner d'un
courant transitoire de valeur grande ou très grande par rapport au courant nominal. Ce courant
amorti, peut durer plusieurs périodes et peut engendrer le déclenchement des dispositifs de
protection.

MISE EN EVIDENCE
i

n
V=VmCos(t+)

: phase de la tension à l'instant de mise sous tension (t=0)


d d
v  ri  n n
dt dt
Vm
v  Vm Cost       Sint     Cte
n
V V
à t = 0:    r  m Sin  Cte  Cte   r  m Sin
n n
Vm
d'où  t   Sint     Sin    r
n
t    m Sint    Sin   r
Le terme  m Sin sera amorti après quelque périodes dans les n spires et dans
l'inductance de fuite (saturation). Le cas le plus défavorable correspond à     2 .
  
 v  Vm Cos t    Vm Sint 
 2    2

   t    m 1  Cost    r
En réalité, pour les pointes du flux, le fer du noyau se sature et une partie du flux passe
dans l'intervalle entre le noyau et le bobinage, donc, les pointes de courant sont d'autant moins
importantes que l'enroulement mis sous tension est plus loin du noyau. Les pertes fer du
circuit magnétique et les pertes cuivre de l'enroulement sont d'autant fortes que le terme
 r   m Sin s'amortit. Toutefois, le transitoire peut durer un nombre élevé de périodes
suffisant pour provoquer le fonctionnement des protections.
Exercice

Exercice 1
On veut construire un transformateur monophasé de caractéristiques : 1500 VA ;
380/220V – 50Hz.
Pour minimiser les fuites magnétiques on choisit un circuit magnétique en E I dont la forme
est donnée par la figure suivante :

i
c On donne :
u a = 3 cm
b = 3 cm
e
c = 15 cm
a

a b 2a b a

La qualité de la tôle utilisée est q = 1.6 W/Kg ; sa masse volumique est 7800 Kg/m3 .
L’induction Bmax dans le circuit magnétique est 1.2T ; la perméabilité relative du circuit
magnétique est r = 1000.
Pour dimensionner le circuit magnétique d’un transformateur,
Sn
on utilise la formule Sc = 2.5 10-2 où Sc : section du noyau du circuit magnétique en
f
m²; Sn : puissance apparente nominale en KVA; f : fréquence en Hz. La section brute est
généralement majorée de 10 %.
la chute de tension pour un transformateur de 1500W est de 4.4 %.
1- Calculer :
- Le nombre de spires primaire et secondaire.
- Les pertes à vide du transformateur.
- Le courant et le facteur de puissance à vide du transformateur.
2- Un entrefer parasitaire d’épaisseur e = 1mm est introduit entre les E et I du circuit
magnétique.
calculer les nouvelles valeurs de pertes, courant et facteur de puissance à vide.
Un transformateur est réalisé autour du circuit magnétique précédant (sans entrefer).
L’essai en court circuit (I2cc = I2n) a donné les résultats suivants :
V1cc = 12 V ; P1cc = 40 W
On suppose l’hypothèse de kapp est vérifiée.
3 – Donner le schéma équivalent du transformateur, calculer ses éléments.
4 – Le transformateur alimenté sous sa tension nominale est utilisé pour alimenter une charge
d’impédance Z = 20 – j30 
calculer :
- le courant I2 et la tension U2 au secondaire du transformateur
- le courant I1 et le facteur de puissance cos au primaire
- en déduire le rendement du transformateur

Exercice 2
Les essais suivants ont été effectués sur un transformateur monophasé:
 Alimentation en courant continu au primaire I1c = 10A; U1c = 5V.
 Essai à vide U1 = 220V; 50Hz; U20 = 44V; P10 = 80W; I10 = 1A.
 Essai en court-circuit U1cc = 40V; P1cc = 250W; I1cc = 20A.
Le transformateur est considéré comme parfait pour les courants lorsque ceux-ci ont
leurs valeurs nominales.
A- Essai à vide:
1- Déterminer le rapport de transformation.
2- En déduire le nombre de spires au secondaire si l'on compte 520 spires au primaire.
3- Vérifier que l'on peut négliger les pertes par effet joule lors de l'essai à vide.
B- Essai en court-circuit:
1- En admettant que les pertes fer sont proportionnelles au carré de la tension primaire,
montrer qu'elles sont négligeables par rapport aux autres pertes dans l'essai en court-circuit.
2- Représenter le schéma équivalent du transformateur en court-circuit ramené au
secondaire.
3- En déduire les valeurs de rt 2 et x t 2 .
C- Essai en charge:
Le transformateur, alimenté au primaire sous sa tension nominale, débite 100A au
secondaire avec un facteur de puissance de 0.9Ar.
1- Déterminer graphiquement la tension secondaire du transformateur. En déduire la
puissance délivrée par le secondaire.
2- Déterminer la puissance absorbée au primaire et le facteur de puissance primaire.
3- Déterminer la capacité du condensateur qui, placé en parallèle avec l'enroulement
primaire, relève le facteur de puissance de l'installation à 1.
Quelle est la valeur du courant dans la ligne qui alimente l'installation.

Exercice 3
La plaque signalétique d'un transformateur porte les indications suivantes:
Monophasé – 1.6kVA – 50Hz – 110/220V
Les résultats des essais sont les suivants:
 Essai à vide: U1 = 110V; U20 = 224V; P10 = 100W.
 Essai en court-circuit: U1cc = 7V; I2cc = 7.5A; P1cc = 95W.
1- avec l'hypothèse de Kapp, donner le schéma équivalent du transformateur ramené au
secondaire et calculer ses éléments.
2- Le transformateur est alimenté sous 80V, son secondaire alimente une charge qui
consomme un courant de 5A avec un facteur de puissance Cos2 = 0.8Ar.
2-1- Donner le diagramme vectoriel des tensions et des courants.
2-2- Calculer la tension secondaire.
2-3- Calculer le rendement du transformateur.
3- le transformateur débite sur une charge inductive (Cos2 = 0.8) et telle que le rendement
est maximal et égale à 90%. Le primaire est alimenté par la tension nominale. Quelle est
la valeur de la tension secondaire?
4- Quel courant doit débiter le secondaire du transformateur sur une charge résistive pour
avoir une chute de tension de 5%? Quel sera alors le facteur de puissance primaire?
Chapitre5

TRANSFORMATEURS TRIPHASES

I- INTRODUCTION
Du faite que tous les réseaux de transport et de distribution sont, presque toujours,
constitués de lignes triphasés ; Les transformateurs qui y sont installés sont évidement
triphasés. On peut les réaliser à partir d'unités monophasés (dans ce cas, l'étude précédemment
développée s'applique intégralement et la puissance totale est égale à la somme des puissances
des unités), mais ce type de réalisation est réservé aux très grandes puissances. Les
transformateurs triphasés usuels sont réalisés en unités triphasées. Les enroulements de phases
sont alors magnétiquement couplées.
I-1 Bobine triphasée

Constitution

1 2 3
V3 V2 V1

3 bobines identiques alimentées par un système triphasé V1 , V2 , V3 

V1 , V2 , V3  système triphasé  1 , 2 , 3  système triphasé


Système à flux libre (chaque flux possède son propre circuit magnétique).
Pour réduire le fer, on peut réaliser un seul circuit magnétique sous forme d'étoile ou de
triangle.

2 2
1
1
3 V2
3
V1

V3

Structure étoile Structure triangle


À flux libre À flux libre
Dans le cas d’un circuit magnétique à flux libre on a : t  1  2  3

1 2 3
flux forcé: (le flux homopolaire ne peut pas
se refermer dans le circuit magnétique).
Dans ce cas on a : 1   2   3  0

3 colonnes

L'intérêt de la présence des noyaux bobinés avec flux libre et flux forcé n'apparaît qu'en
régime déséquilibré. Des circuits magnétiques à flux libre permettent la présence de la
composante homopolaire du flux ce qui n'est pas le cas pour ceux à flux forcé.

I-2- Inductances propres – mutuelles – cycliques


Pour simplifier, on considère une structure symétrique.

1 2 
 A

3 V2
V1

V3
B

 réluctance d'une branche 

INDUCTANCE PROPRE D'UNE PHASE: inductance vue par une phase de l'inductance lorsqu'elle
est alimentée seule.
1
nI 1   1   2   1   3    2   3   2

1  2  3  0   nI 1  3  1
2
2
 2n
Ln 1 
I1 3 
INDUCTANCE MUTUELLE: déduite du flux induit par V1 dans le deuxième enroulement.
n 2 1 n2 L
M  
I1 3  2
INDUCTANCE CYCLIQUE: inductance apparente d'une phase lorsque les trois bobines sont
alimentées par un système triphasé équilibré.
( v 1 , v 2 , v 3 )
 systèmes équilibrés
(i 1 , i 2 , i 3 ) 
VA  VB  nI 1   1 
  n I 1  I 2  I 3    1   2   3   0
 nI 2   2 
 VA  VB
 nI 3   3 
 nI 1   1

 n I 2    2
nI  
 3 3

n 1 n 2 3
L=   L  LM
I1  2
REMARQUE: L'ordre de succession des phases n'intervient pas dans le raisonnement  L est
n2
la même pour un système direct et un système inverse  Ld = Li = .

Système déséquilibré = système direct + système inverse + système homopolaire
Vd  jLd I d  n2
L
 d  L i 
Vi  jLi I i  
Vh  jLh I h Lh inductance homopolaire

I-3- Inductance homopolaire


C'est l'inductance présentée par une phase lorsque la bobine est alimentée par un
système homopolaire de tensions.
FLUX LIBRE:
 
h h

nI h   h  3 h    3 h
h Vh
n h n2
Lh    Ld 3 h
Ih   3 Vh
(mais du même ordre de grandeur) 
Ih Vh

FLUX FORCE:
Ih h Ih h Ih h

Vh Vh Vh

air

 h   h   h  0   h  0 le flux homopolaire ne peut pas circuler dans le circuit


magnétique  le flux homopolaire est réduit au flux de fuite.
n2 n2
nI h    air  h L h   (air >> )
   air  air
 Lh << Ld
II- TRANSFORMATEUR TRIPHASE

II-1- Constitution
Un transformateur est constitué de trois noyaux (minimum : cas de flux forcé), et sur
chaque noyaux sont placés deux enroulements constituant le primaire et le secondaire de
chaque phase du transformateur triphasé.

A B C
IA
IB Ic
Enroulements primaires
VA n1 VB VC

Va n2 Vc
Enroulements secondaires
Vb

VA
Pour chaque phase (ou chaque unité) on obtient :

Va
Va n 2 Vb n 2 Vc n 2 Vc
 ;  ; 
VA n 1 VB n 1 VC n 1 VC Vb VB

A l'enroulement figurant sur chaque noyau (enroulement primaire) est associé un des
enroulements secondaires. Les extrémités des bobines primaires sont repérées par des lettres
majuscules A, B, C, celles des bobines secondaires par des lettres minuscules a, b, c.
SOIT LE 1IER NOYAU: la tension VA crée les ampère tours n 1 IA à l'origine du flux  A . Aux
bornes de la bobine secondaire apparaît, par conséquent, la tension Va avec les conventions
Va n 2
de signes utilisées en monophasé:  . Il en est de même pour les noyaux 2 et 3. On
VA n 1
obtient un système de tension secondaire en phase avec le système des tensions primaires et
dont le rapport des nombres de spires.

II-2- Couplage des enroulements


Les trois enroulements constituant le primaire (respectivement secondaire), peuvent être
couplés en étoile, triangle ou en zig-zag (zig-zag pour les enroulements fractionnés en deux
bobines).
Primaire: Y D Z
Secondaire: y d z
(Y ou y: étoile, D ou d: triangle, Z ou z: zigzag (suppose que l'enroulement est fractionné en
deux parties égales))
Avec ces notations, on obtient :
COUPLAGES POSSIBLES: COUPLAGES USUELS :
Yy Yd Yz Yy Yd Yz
Dy Dd Dz Dy Dd Zy
Zy Zd Zz.

EXEMPLE: Yzn.

VA VB VC n1 Primaire VA

Va
n2 2 Va  Va
Va Va Vb Vc
Vb
n
VC VB
Va Vb Vc
Vc

Va  Va  Vb

Vb  Vb  Vc Va  2 Va Cos   3Va
6
Vc  Vc  Va
2 Va n 2 V 3 n2
on obtient :   a 
VA n1 VA 2 n1

II-3- Choix des couplages


II-3-a- Influence des couplages sur le dimensionnement
FONCTIONNEMENT SOUS CONTRAINTES IDENTIQUES:
 Même induction  V proportionnelle au nombre de spires
 Même densité de courant  I proportionnelle à la section
COMPARAISON DE Y ET D: Même tension entre phases U et même courant de ligne.
Pour une bobine, on a:
I 1
 D  U,  section fois plus petite
3 3
U 1
 Y ,I mois de spires  même volume de cuivre.
3 3
COMPARAISON DE Y ET Z: Même tension entre phases U et même courant de ligne.
Dans les deux cas Y et Z, le courant de bobine est I.

VA VA VA VA

VA VA

VA  2 VA VA  3VA
2
Z doit avoir fois plus de spires que Y
3
II-3-b- Critères de choix
DIMENSIONNEMENT DES ENROULEMENTS: Au très hautes tensions, il est préférable de choisir
U
un montage Y, chaque bobine ne supportant que . Au très forts courants, il est préférable
3
I
de choisir un montage D, le courant par phase étant .
3
INCIDENCE DES DEFAUTS: Il faut éviter un couplage en D des sources de tension triphasées si
on n'est pas sûr que la somme des sources reste toujours nulle, ou alors, il faut disposer de
protections efficaces. Ce qui ne sera pas vérifié au secondaire d'un transformateur couplé en D
lors d'un déséquilibre au primaire.

FONCTIONNEMENT EN DESEQUILIBRE: Il faut éviter les mêmes couplages au primaire et au


secondaire pour limiter la transmission des déséquilibres des courants d'un côté à l'autre du
transformateur.

II-4- Rapport de transformation, indice horaire


II-4-a- Rapport de transformation
On appelle rapport de transformation d’un transformateur triphasé, le rapport des
valeurs des tensions secondaire et primaire de même définition (toutes deux simples ou toutes
deux composées) à vide :
V U
m  a 0  ab0
VA0 U AB 0

VA
Va 0 n 2
Yy: m  
VA 0 n 1

Va

U ab0 n
Dy: m   3 2
U AB 0 n1

Va 0 3 n2
Yz: m  
VA 0 2 n1
II-4-b- Indice horaire
Indique le déphasage entre les tensions simples correspondantes primaire et secondaire

à vide: Va0 / VA , Vb0 / VB , Vc0 / VC . Ce déphasage est toujours multiple de .
6

L'indice horaire est défini comme le rapport de ce déphasage par , c'est un nombre
6
entier  = 0, 1, 2, ...., 11 dans le sens des aiguilles d'une montre.
EXEMPLES 1:
* les tensions (à vide) primaires et secondaires prises par rapport à ces repères sont en phase
On part de VA  Va dans le sens des aiguilles d’une montre.
A

A B C
* * *

a b c Va
* * *
Vb

Vc
C B

L’indice horaire du transformateur


est 11
A
On note : Dy11
A B C
* * *
Vc

a b c
* * * Vb

Va
C B

C’est un transformateur Dy5

Rapport de transformation et indice horaire pour quelques couplages usuels :

n1
n1 n1 n1
A B C
A B C A B C
A B C a b c
a b c a b c
a b c
n2/2
n2 n2 n2

n2/2

n2 3.n2 n2 3 n2
Yd1, Dy11 , Yy0, Yz11 , .
3.n1 n1 n1 2 n1
III- FONCTIONNEMENT EN REGIME EQUILIBRE

A
1 2 3

1   2   3  0  A - B = 0  Chaque colonne est équivalente à une unité


monophasée. Chaque unité monophasée ou chaque colonne est équivalente à un
transformateur monophasé.
EQUATIONS D'UNE COLONNE:
Appliquons les conventions de signes d'un transformateur
monophasé.
n
IA 
( V2  V20  Z t 2 I 2 ; V20   2 V1 ) *
n1 n VA
 Va   Va0  Z t 2  I a 
1

n2 Ia
Va  Va0  Z t 2 I a ; Va 0  VA *
n1 n2
Va

SCHEMA EQUIVALENTE:
IA
*
VA n1 Va  Va 0  Z t 2 I a
n
Ia Va 0  2 VA
* n1
Va n2

Le schéma équivalent d’une phase du transformateur est :

IA Z t2 Ia
T.P
n2
VA VA Va
n1

 n2 
 
 n1 
SCHEMA MONOPHASE EQUIVALENT GLOBAL:
Pour établir un schéma monophasé équivalent on considère: la tension simple et le
courants de ligne.
zt2 I2
I1 T.P

V1 V2

m, 

Quelque soit le type de couplage, on ne considère que l'impédance équivalente z t 2 par


Z t2
phase (D: z t 2  , Y: z t 2  Z t 2 ).
3

VI- MARCHE EN PARALLELE DES TRANSFORMATEURS TRIPHASE


La marche en parallèle parfaite de plusieurs transformateurs est obtenue pour une
charge totale quelconque si les diagrammes de tensions et courants sont superposables, ce qui
exige des tensions de même amplitude et de même phase, des courant égaux en valeurs
relative, et des chutes tension ohmiques et inductives égales.
Même dans le cas des transformateurs identiques fabriqués ensemble, les deux dernières
conditions ne peuvent être rigoureusement respectées du fait des inévitables dispersions de
fabrication. Pour des transformateurs de construction et de puissance différentes réalisés
parfois à 10 ou 20 ans d’intervalle, les écarts peuvent être plus importants.
Une identité rigoureuse des caractéristiques n’est heureusement pas nécessaire pour
autoriser une marche en parallèle satisfaisante.
Ainsi les normes internationales indiquent-elles avec les conditions requises, les
tolérances admises. La norme U.T.E.C 52-100(annexe E) prescrit :
- Compatibilité de couplage.
- Egalité des rapports de transformation (à  0.5 % près)
- Egalité des tensions de court-circuit (à  10 % près)
- Garantie pour rapport de puissances entre 0.5 et 2 et pour la prise principale.

Il y a quatre groupes de couplage :


- groupe I : indices horaire 0, 4, 8 (couplage : Yy, Dd, Dz)
- groupe II : indices horaire 6, 10, 12 (couplage : Yy, Dd, Dz)
- groupe III : indices horaire 1, 5 (couplage : Dy, Yz, Yd)
- groupe IV : indices horaire 7, 11 (couplage : Dy, Yz, Yd)

On ne peut coupler en parallèle que des transformateurs du même groupe ou


appartenant à des groupes compatibles (les groupes compatibles sont les groupes III et IV)
les tableaux suivants montrent les possibilités de couplage et les schémas de réalisation
pour des transformateurs d’indice horaire quelconque.

A B C A B C A B C
Groupe I
a b c a b c a b c

Indice horaire 0 4 8

Couplage en parallèle des


transformate
urs du
groupe I

A B C A B C A B C

a b c a b c a b c

Indice horaire 2 6 10

Couplage en parallèle des


transformate
urs du
groupe II

A B C A B C A B C A B C

a b c a b c a b c a b c

Indice horaire 1 5 7 11

Couplage en parallèle des


transformateurs des
groupes III et IV
V- FONCTIONNEMENT EN REGIME DESEQUILIBRE
On rencontre fréquemment des déséquilibres dans les réseaux triphasés:
 Charge déséquilibrée au secondaire des transformateurs de distribution.
 Défaut dissymétrie en un point quelconque du réseau.
Pour l'étude de ces régimes, on utilise les composantes symétriques. Pour cela, il faut établir
les schémas du transformateur pour les trois régimes (direct, inverse et homopolaire).
V-1- Schémas équivalents pour les régimes direct et inverse
(direct et inverse: systèmes triphasés équilibrés)
Pour les deux régimes, le transformateur présente:
 Le même rapport de transformation;
 La même impédance de court-circuit.
 le même schéma équivalent.
Vd  mVD  Zd I d
Zd  Z i  Z t2
Vi  mVI  Z i I i

V-2- Schéma équivalent pour le régime homopolaire


Le schéma équivalent dépend:
 Du type de couplage des enroulements (permet d'éviter la transmission des déséquilibres
des courants par le transformateur).
 De la nature du circuit magnétique (inductance magnétisante).
V-2-a- Influence des couplages
YNy: Ih
IH
IH Ih C

R
h
IH a
VH V r
H V
H Ih g
IH e
I h pas de courant homopolaire au secondaire.
I H est un courant magnétisant.
Le transformateur est équivalent à une bobine dont
l'impédance est réduite à l'impédance magnétisante qui
 VH ZH

dépend de la nature du circuit magnétique.

YNyn:
IH Ih
IH Ih C
h
IH
R
a
VH V r
H V
H Ih g
e
3I h
n 1 IH  n 2 Ih  0
même schéma qu'en régime équilibré
Zh  Zt2 Ih
IH

VH ZH mVH Vh

Z H est fonction de la nature du circuit magnétique.


YNd:
IH Ih
IH Ih C

IH
VH V
H V
H Ih
R
Par phase Vh  0  I h  0 que le neutre soit relié ou non. Donc ce cas est similaire
au YNy.
ZN AU PRIMAIRE, SECONDAIRE QUELCONQUE:
La f.m.m résultante par colonne
IH est nulle:

IH IH
IH
VH V VH Z 1  r1  jl 1 
H V
H

Z 1 très faible
V-2-b- Influence du circuit magnétique
Le circuit magnétique définit l'impédance magnétisante.
Pour un circuit composé de trois unité monophasées indépendantes LH = LO inductance
du régime équilibré.

Pour un circuit magnétique à flux libre:


LH < LO (même ordre de grandeur).

Pour un circuit à flux forcé, on a:


LH << LO (le flux homopolaire se referme dans l'air).

V-3- Exemple d'application

A a Ia
Transformateur
Va
B Z t2 b
VA
Zh Vb Z
VB C c
VC Vr Vc
Vr tension secondaire à vide.

On se propose de calculer I a  f Vr , Z , Z t 2 , Z h . 
 Vd  mVD  Z t 2 I d Vd  mVD  Z t 2 I d
 
 Vi  mVI  Z t 2 I i   Vi   Z t 2 I i
 V  mV  Z I  V  Z I
 h H t2 h  h t2 h

 I a   1 1 1  I d   Id   1 a a 2  I a 
   2
    1  
 Ib    1 a a  I i    I i    1 a 2 a  I b 
 I   1 a a 2  I   I  3  1 1 1  I 
 c   h   h   c 
I
I b  I c  0  Id  I i  I h  a
3
Va  Vd  Vi  Vh
Z I a  Vr  Z t 2 Id  Z t 2 I i  Z h I h
3Vr
 Ia 
3Z  2 Z t 2  Z h
3Z
Va  Vr
3Z  2 Z t 2  Z h
CAS DU COUPLAGE Dyn:
zt 2  j10%  z h  z t 2
z = j1000%  va = 99%; z = j100%  va = 90%

Z
Z t2 Va  Vr
Vr Z Va Z  Z t2

CAS D'UN COUPLAGE Yyn:


z t 2  j10% zh =?

IH Ih

Vh

I H  0  Vh  Z h I h  Z h  jLh 
a- transformateur à flux forcé: zh = j2000%
b- transformateur à flux libre: zh = j10000%
c- trois carcasse monophasées: zh = j50000%
avec z = j1000% a- va = 60%
b- va = 23%
c- va = 20%
VI- PROTECTION DES TRANSFORMATEURS
Interface entre deux réseaux (moyenne et basse tension par exemple), le transformateur
subit toutes les perturbations, aussi bien des réseaux situés en amont (coups de foudre,
coupures de lignes…) qu’en aval.
Les variations de température ambiante ou de la charge peuvent provoquer un
échauffement des enroulements susceptible de compromettre la durée de vie de l’appareil.
Les systèmes de protection sont :
 les appareils de protection contre les défauts situés en amont, généralement sur le
réseau du distributeur d’énergie (parafoudres et limiteurs des surtensions).
 Les cellules de protection par fusibles ou par disjoncteur contre les courts-circuits et
les surcharges.
 Les DGPT (détection gaz, température, pression) appareil spécifiques aux
transformateurs immergés,, ils ont pour mission non seulement de signaler toute
anomalie, mais aussi de donner l’alarme et de provoquer le déclenchement dès qu’ils
détectent un dégagement gazeux ou une élévation de température anormale du
diélectrique. (relais Buchholz)
 Les sondes PTC placées dans les enroulements BT des transformateurs Trihal. Elles
détectent des seuils de température pour donner l’alarme et provoquer le déclenchement.
EXERCICE
Exercice 1:
Les essais d'un transformateur triphasé d'isolement Yy0 (six bornes accessibles) ont
donné les résultats suivants:
 Essai à vide: U10 = 380V; U20 = 400V; P10 = 72W.
 Essai en court-circuit: U1cc = 19V; I2cc = 4.5A; P1cc = 81W.
1- Calculer pour une colonne:
 La résistance ramenée au secondaire rt 2 .
 L'impédance ramenée au secondaire Z t 2 .
 La réactance ramenée au secondaire x t 2 .
2- Le transformateur, alimenté au primaire sous 380V, débite sur un récepteur triphasé,
symétrique, inductif, de facteur de puissance 0.8, un courant I2 de 4.5A.
On demande:
2-1- La tension entre fils de ligne au secondaire.
2-2- Le rendement pour cette charge.
2-3- Pour quelle valeur efficace du courant débité, avec le même facteur de puissance
secondaire, le rendement serait-il maximal?
3- Le secondaire est maintenant chargé par trois résistances identiques R = 180 montées en
triangle. La tension d'alimentation du primaire est toujours U1=380V. quelles sont les
valeurs efficaces du courant en ligne et de la tension entre fils de lignes secondaires?
4- On couple en parallèle sur le transformateur précédent T1, un second transformateur T2,
Yy0.
Un essai à vide de T2 a donné U10 = 380V, U20 = 400V. la résistance et la réactance
ramenées au secondaire et relatives à une phase sont respectivement pour ce transformateur
T2: rt2  2 ; x t 2  3.3 .
4-1- L'ensemble débite sur un réseau équilibré de résistances. T1 débite le courant I2  4.5A .
Quelle est la valeur efficace I 2 du courant débité par T2?
4-2- Quelle est, alors, la valeur efficace du courant total fourni à la charge par l'ensemble des
deux transformateur? Que peut-on dire du facteur de puissance secondaire de chacun des
transformateurs?
4-3- Qu'aurait-il fallu faire pour rendre le couplage possible si l'indice horaire de T 2 était
N=4?
Exercice 2
Soit un transformateur triphasé dont la plaque signalétique porte les indications
suivantes:
Dy11; 50kVA; 22kV/380V; 50Hz.
On a effectué les essais de caractérisation pour ce transformateur dont les résultats sont
comme suit:
 Essai à vide: U1 = 22000V; U2 = 386V; P10 = 3000W.
 Essai en court-circuit: U1cc = 1900V; I2cc = 76A; P1cc = 4300W.
1- Sachant que l'induction maximale dans le circuit magnétique est de 1.1T, calculer les
nombres de spires primaire et secondaire.
2- Donner le schéma monophasé équivalent du transformateur et calculer ses éléments.
3- Le transformateur alimente une installation composée d'un moteur de 20kW dont le
rendement est de 0.8 et un facteur de puissance de 0.85, en parallèle avec trois bobines
couplées en étoile dont la résistance équivalente par phase est 10 et une inductance de
10mH.
3-1- Calculer le courant de ligne absorbé par cet installation.
3-2- Calculer la tension composée au secondaire.
3-3- En déduire les puissances au secondaire, au primaire et le rendement du transformateur.
4- On désire que l'installation précédente présente un facteur de puissance égal à 1, calculer
alors la valeur des condensateur, couplés en triangle, à brancher en parallèle avec
l'installation.
5- En considérant la résistance et la réactance par phase, calculer le nouveau courant de ligne
et la nouvelle tension secondaire composée.
6- On branche à présent en parallèle avec ce transformateur T1 un autre transformateur T2 de
puissance apparente 20kVA pour alimenter un récepteur de 65kVA. Pour le
transformateur T2, on a ZTt22  0.9ZTt21 .
6-1- Calculer la part de chaque transformateur dans cette association.
6-2- Calculer le courant de sortie de chaque transformateur, sachant que le récepteur absorbe
un courant de 90A.
6-3- Calculer la tension composée secondaire.
Chapitre5

TRANSFORMATEURS TRIPHASES

I- INTRODUCTION
Du faite que tous les réseaux de transport et de distribution sont, presque toujours,
constitués de lignes triphasés ; Les transformateurs qui y sont installés sont évidement
triphasés. On peut les réaliser à partir d'unités monophasés (dans ce cas, l'étude précédemment
développée s'applique intégralement et la puissance totale est égale à la somme des puissances
des unités), mais ce type de réalisation est réservé aux très grandes puissances. Les
transformateurs triphasés usuels sont réalisés en unités triphasées. Les enroulements de phases
sont alors magnétiquement couplées.
I-1 Bobine triphasée

Constitution

1 2 3
V3 V2 V1

3 bobines identiques alimentées par un système triphasé V1 , V2 , V3 

V1 , V2 , V3  système triphasé  1 , 2 , 3  système triphasé


Système à flux libre (chaque flux possède son propre circuit magnétique).
Pour réduire le fer, on peut réaliser un seul circuit magnétique sous forme d'étoile ou de
triangle.

2 2
1
1
3 V2
3
V1

V3

Structure étoile Structure triangle


À flux libre À flux libre
5 colonnes Cuirassé
Dans le cas d’un circuit magnétique à flux libre on a : t  1  2  3

1 2 3
flux forcé: (le flux homopolaire ne peut pas
se refermer dans le circuit magnétique).
Dans ce cas on a : 1   2   3  0

3 colonnes

L'intérêt de la présence des noyaux bobinés avec flux libre et flux forcé n'apparaît qu'en
régime déséquilibré. Des circuits magnétiques à flux libre permettent la présence de la
composante homopolaire du flux ce qui n'est pas le cas pour ceux à flux forcé.

I-2- Inductances propres – mutuelles – cycliques


Pour simplifier, on considère une structure symétrique.

1 2 
 A

3 V2
V1

V3
B

 réluctance d'une branche 

INDUCTANCE PROPRE D'UNE PHASE: inductance vue par une phase de l'inductance lorsqu'elle
est alimentée seule.
1
nI 1   1   2   1   3    2   3   2

1  2  3  0   nI 1  3  1
2
2
 2n
Ln 1 
I1 3 
INDUCTANCE MUTUELLE: déduite du flux induit par V1 dans le deuxième enroulement.
n 2 1 n2 L
M  
I1 3  2
INDUCTANCE CYCLIQUE: inductance apparente d'une phase lorsque les trois bobines sont
alimentées par un système triphasé équilibré.
( v 1 , v 2 , v 3 )
 systèmes équilibrés
(i 1 , i 2 , i 3 ) 
VA  VB  nI 1   1 
  n I 1  I 2  I 3    1   2   3   0
 nI 2   2 
 VA  VB
 nI 3   3 
 nI 1   1

 n I 2    2
nI  
 3 3

n 1 n 2 3
L=   L  LM
I1  2
REMARQUE: L'ordre de succession des phases n'intervient pas dans le raisonnement  L est
n2
la même pour un système direct et un système inverse  Ld = Li = .

Système déséquilibré = système direct + système inverse + système homopolaire
Vd  jLd I d  n2
L
 d  L i 
Vi  jLi I i  
Vh  jLh I h Lh inductance homopolaire

I-3- Inductance homopolaire


C'est l'inductance présentée par une phase lorsque la bobine est alimentée par un
système homopolaire de tensions.
FLUX LIBRE:
 
h h

nI h   h  3 h    3 h
h Vh
n h n2
Lh    Ld 3 h
Ih   3 Vh
(mais du même ordre de grandeur) 
Ih Vh

FLUX FORCE:
Ih h Ih h Ih h

Vh Vh Vh

air

 h   h   h  0   h  0 le flux homopolaire ne peut pas circuler dans le circuit


magnétique  le flux homopolaire est réduit au flux de fuite.
n2 n2
nI h    air  h L h   (air >> )
   air  air
 Lh << Ld
II- TRANSFORMATEUR TRIPHASE

II-1- Constitution
Un transformateur est constitué de trois noyaux (minimum : cas de flux forcé), et sur
chaque noyaux sont placés deux enroulements constituant le primaire et le secondaire de
chaque phase du transformateur triphasé.

A B C
IA
IB Ic
Enroulements primaires
VA n1 VB VC

Va n2 Vc
Enroulements secondaires
Vb

VA
Pour chaque phase (ou chaque unité) on obtient :

Va
Va n 2 Vb n 2 Vc n 2 Vc
 ;  ; 
VA n 1 VB n 1 VC n 1 VC Vb VB

A l'enroulement figurant sur chaque noyau (enroulement primaire) est associé un des
enroulements secondaires. Les extrémités des bobines primaires sont repérées par des lettres
majuscules A, B, C, celles des bobines secondaires par des lettres minuscules a, b, c.
SOIT LE 1IER NOYAU: la tension VA crée les ampère tours n 1 IA à l'origine du flux  A . Aux
bornes de la bobine secondaire apparaît, par conséquent, la tension Va avec les conventions
Va n 2
de signes utilisées en monophasé:  . Il en est de même pour les noyaux 2 et 3. On
VA n 1
obtient un système de tension secondaire en phase avec le système des tensions primaires et
dont le rapport des nombres de spires.

II-2- Couplage des enroulements


Les trois enroulements constituant le primaire (respectivement secondaire), peuvent être
couplés en étoile, triangle ou en zig-zag (zig-zag pour les enroulements fractionnés en deux
bobines).
Primaire: Y D Z
Secondaire: y d z
(Y ou y: étoile, D ou d: triangle, Z ou z: zigzag (suppose que l'enroulement est fractionné en
deux parties égales))
Avec ces notations, on obtient :
COUPLAGES POSSIBLES: COUPLAGES USUELS :
Yy Yd Yz Yy Yd Yz
Dy Dd Dz Dy Dd Zy
Zy Zd Zz.

EXEMPLE: Yzn.

VA VB VC n1 Primaire VA

Va
n2 2 Va  Va
Va Va Vb Vc
Vb
n
VC VB
Va Vb Vc
Vc

Va  Va  Vb

Vb  Vb  Vc Va  2 Va Cos   3Va
6
Vc  Vc  Va
2 Va n 2 V 3 n2
on obtient :   a 
VA n1 VA 2 n1

II-3- Choix des couplages


II-3-a- Influence des couplages sur le dimensionnement
FONCTIONNEMENT SOUS CONTRAINTES IDENTIQUES:
 Même induction  V proportionnelle au nombre de spires
 Même densité de courant  I proportionnelle à la section
COMPARAISON DE Y ET D: Même tension entre phases U et même courant de ligne.
Pour une bobine, on a:
I 1
 D  U,  section fois plus petite
3 3
U 1
 Y ,I mois de spires  même volume de cuivre.
3 3
COMPARAISON DE Y ET Z: Même tension entre phases U et même courant de ligne.
Dans les deux cas Y et Z, le courant de bobine est I.

VA VA VA VA

VA VA

VA  2 VA VA  3VA
2
Z doit avoir fois plus de spires que Y
3
II-3-b- Critères de choix
DIMENSIONNEMENT DES ENROULEMENTS: Au très hautes tensions, il est préférable de choisir
U
un montage Y, chaque bobine ne supportant que . Au très forts courants, il est préférable
3
I
de choisir un montage D, le courant par phase étant .
3
INCIDENCE DES DEFAUTS: Il faut éviter un couplage en D des sources de tension triphasées si
on n'est pas sûr que la somme des sources reste toujours nulle, ou alors, il faut disposer de
protections efficaces. Ce qui ne sera pas vérifié au secondaire d'un transformateur couplé en D
lors d'un déséquilibre au primaire.

FONCTIONNEMENT EN DESEQUILIBRE: Il faut éviter les mêmes couplages au primaire et au


secondaire pour limiter la transmission des déséquilibres des courants d'un côté à l'autre du
transformateur.

II-4- Rapport de transformation, indice horaire


II-4-a- Rapport de transformation
On appelle rapport de transformation d’un transformateur triphasé, le rapport des
valeurs des tensions secondaire et primaire de même définition (toutes deux simples ou toutes
deux composées) à vide :
V U
m  a 0  ab0
VA0 U AB 0

VA
Va 0 n 2
Yy: m  
VA 0 n 1

Va

U ab0 n
Dy: m   3 2
U AB 0 n1

Va 0 3 n2
Yz: m  
VA 0 2 n1
II-4-b- Indice horaire
Indique le déphasage entre les tensions simples correspondantes primaire et secondaire

à vide: Va0 / VA , Vb0 / VB , Vc0 / VC . Ce déphasage est toujours multiple de .
6

L'indice horaire est défini comme le rapport de ce déphasage par , c'est un nombre
6
entier  = 0, 1, 2, ...., 11 dans le sens des aiguilles d'une montre.
EXEMPLES 1:
* les tensions (à vide) primaires et secondaires prises par rapport à ces repères sont en phase
On part de VA  Va dans le sens des aiguilles d’une montre.
A

A B C
* * *

a b c Va
* * *
Vb

Vc
C B

L’indice horaire du transformateur


est 11
A
On note : Dy11
A B C
* * *
Vc

a b c
* * * Vb

Va
C B

C’est un transformateur Dy5

Rapport de transformation et indice horaire pour quelques couplages usuels :

n1
n1 n1 n1
A B C
A B C A B C
A B C a b c
a b c a b c
a b c
n2/2
n2 n2 n2

n2/2

n2 3.n2 n2 3 n2
Yd1, Dy11 , Yy0, Yz11 , .
3.n1 n1 n1 2 n1
III- FONCTIONNEMENT EN REGIME EQUILIBRE
A
1 2 3

1   2   3  0  A - B = 0  Chaque colonne est équivalente à une unité


monophasée. Chaque unité monophasée ou chaque colonne est équivalente à un
transformateur monophasé.
EQUATIONS D'UNE COLONNE:
Appliquons les conventions de signes d'un transformateur
monophasé.
n2
IA 
( V2  V20  Z t 2 I 2 ; V20   V1 ) *
n1 n VA
 Va   Va0  Z t 2  I a 
1

n2 Ia
Va  Va0  Z t 2 I a ; Va 0  VA *
n1 n2
Va

SCHEMA EQUIVALENTE:
IA
*
VA n1 Va  Va 0  Z t 2 I a
n
Ia Va 0  2 VA
* n1
Va n2

Le schéma équivalent d’une phase du transformateur est :

IA Z t2 Ia
T.P
n2
VA VA Va
n1

 n2 
 
 n1 
SCHEMA MONOPHASE EQUIVALENT GLOBAL:
Pour établir un schéma monophasé équivalent on considère: la tension simple et le
courants de ligne.
zt2 I2
I1 T.P

V1 V2

m, 

Quelque soit le type de couplage, on ne considère que l'impédance équivalente z t 2 par


Z t2
phase (D: z t 2  , Y: z t 2  Z t 2 ).
3

VI- MARCHE EN PARALLELE DES TRANSFORMATEURS TRIPHASE


La marche en parallèle parfaite de plusieurs transformateurs est obtenue pour une
charge totale quelconque si les diagrammes de tensions et courants sont superposables, ce qui
exige des tensions de même amplitude et de même phase, des courant égaux en valeurs
relative, et des chutes tension ohmiques et inductives égales.
Même dans le cas des transformateurs identiques fabriqués ensemble, les deux dernières
conditions ne peuvent être rigoureusement respectées du fait des inévitables dispersions de
fabrication. Pour des transformateurs de construction et de puissance différentes réalisés
parfois à 10 ou 20 ans d’intervalle, les écarts peuvent être plus importants.
Une identité rigoureuse des caractéristiques n’est heureusement pas nécessaire pour
autoriser une marche en parallèle satisfaisante.
Ainsi les normes internationales indiquent-elles avec les conditions requises, les
tolérances admises. La norme U.T.E.C 52-100(annexe E) prescrit :
- Compatibilité de couplage.
- Egalité des rapports de transformation (à  0.5 % près)
- Egalité des tensions de court-circuit (à  10 % près)
- Garantie pour rapport de puissances entre 0.5 et 2 et pour la prise principale.

Il y a quatre groupes de couplage :


- groupe I : indices horaire 0, 4, 8 (couplage : Yy, Dd, Dz)
- groupe II : indices horaire 6, 10, 12 (couplage : Yy, Dd, Dz)
- groupe III : indices horaire 1, 5 (couplage : Dy, Yz, Yd)
- groupe IV : indices horaire 7, 11 (couplage : Dy, Yz, Yd)

On ne peut coupler en parallèle que des transformateurs du même groupe ou


appartenant à des groupes compatibles (les groupes compatibles sont les groupes III et IV)
les tableaux suivants montrent les possibilités de couplage et les schémas de réalisation
pour des transformateurs d’indice horaire quelconque.

A B C A B C A B C
Groupe I
a b c a b c a b c

Indice horaire 0 4 8

Couplage en parallèle des


transformate
urs du
groupe I

A B C A B C A B C

a b c a b c a b c

Indice horaire 2 6 10

Couplage en parallèle des


transformate
urs du
groupe II

A B C A B C A B C A B C

a b c a b c a b c a b c

Indice horaire 1 5 7 11

Couplage en parallèle des


transformateurs des
groupes III et IV
V- FONCTIONNEMENT EN REGIME DESEQUILIBRE
On rencontre fréquemment des déséquilibres dans les réseaux triphasés:
 Charge déséquilibrée au secondaire des transformateurs de distribution.
 Défaut dissymétrie en un point quelconque du réseau.
Pour l'étude de ces régimes, on utilise les composantes symétriques. Pour cela, il faut établir
les schémas du transformateur pour les trois régimes (direct, inverse et homopolaire).
V-1- Schémas équivalents pour les régimes direct et inverse
(direct et inverse: systèmes triphasés équilibrés)
Pour les deux régimes, le transformateur présente:
 Le même rapport de transformation;
 La même impédance de court-circuit.
 le même schéma équivalent.
Vd  mVD  Zd I d
Zd  Z i  Z t2
Vi  mVI  Z i I i

V-2- Schéma équivalent pour le régime homopolaire


Le schéma équivalent dépend:
 Du type de couplage des enroulements (permet d'éviter la transmission des déséquilibres
des courants par le transformateur).
 De la nature du circuit magnétique (inductance magnétisante).
V-2-a- Influence des couplages
YNy: Ih
IH
IH Ih C

R
h
IH a
VH V r
H V
H Ih g
IH e
I h pas de courant homopolaire au secondaire.
I H est un courant magnétisant.
Le transformateur est équivalent à une bobine dont
l'impédance est réduite à l'impédance magnétisante qui
 VH ZH

dépend de la nature du circuit magnétique.

YNyn:
IH Ih
IH Ih C
h
IH
R
a
VH V r
H V
H Ih g
e
3I h
n 1 IH  n 2 Ih  0
même schéma qu'en régime équilibré
Zh  Zt2 Ih
IH

VH ZH mVH Vh

Z H est fonction de la nature du circuit magnétique.


YNd:
IH Ih
IH Ih C

IH
VH V
H V
H Ih
R
Par phase Vh  0  I h  0 que le neutre soit relié ou non. Donc ce cas est similaire
au YNy.
ZN AU PRIMAIRE, SECONDAIRE QUELCONQUE:
La f.m.m résultante par colonne
IH est nulle:

IH IH
IH
VH V VH Z 1  r1  jl 1 
H V
H

Z 1 très faible
V-2-b- Influence du circuit magnétique
Le circuit magnétique définit l'impédance magnétisante.
Pour un circuit composé de trois unité monophasées indépendantes LH = LO inductance
du régime équilibré.

Pour un circuit magnétique à flux libre:


LH < LO (même ordre de grandeur).

Pour un circuit à flux forcé, on a:


LH << LO (le flux homopolaire se referme dans l'air).
V-3- Exemple d'application

A a Ia
Transformateur
Va
B Z t2 b
VA
Zh Vb Z
VB C c
VC Vr Vc

Vr tension secondaire à vide.



On se propose de calculer I a  f Vr , Z , Z t 2 , Z h . 
 Vd  mVD  Z t 2 I d Vd  mVD  Z t 2 I d
 
 Vi  mVI  Z t 2 I i   Vi   Z t 2 I i
 V  mV  Z I  V  Z I
 h H t2 h  h t2 h

 I a   1 1 1  I d   Id   1 a a 2  I a 
   2
    1  
 Ib    1 a a  I i    I i    1 a 2 a  I b 
 I   1 a a 2  I   I  3  1 1 1  I 
 c   h   h   c 
I
I b  I c  0  Id  I i  I h  a
3
Va  Vd  Vi  Vh
Z I a  Vr  Z t 2 Id  Z t 2 I i  Z h I h
3Vr
 Ia 
3Z  2 Z t 2  Z h
3Z
Va  Vr
3Z  2 Z t 2  Z h
CAS DU COUPLAGE Dyn:
zt 2  j10%  z h  z t 2
z = j1000%  va = 99%; z = j100%  va = 90%

Z
Z t2 Va  Vr
Vr Z Va Z  Z t2
CAS D'UN COUPLAGE Yyn:
z t 2  j10% zh =?

IH Ih

Vh

I H  0  Vh  Z h I h  Z h  jLh 
d- transformateur à flux forcé: zh = j2000%
e- transformateur à flux libre: zh = j10000%
f- trois carcasse monophasées: zh = j50000%
avec z = j1000% a- va = 60%
b- va = 23%
c- va = 20%

VI- PROTECTION DES TRANSFORMATEURS


Interface entre deux réseaux (moyenne et basse tension par exemple), le transformateur
subit toutes les perturbations, aussi bien des réseaux situés en amont (coups de foudre,
coupures de lignes…) qu’en aval.
Les variations de température ambiante ou de la charge peuvent provoquer un
échauffement des enroulements susceptible de compromettre la durée de vie de l’appareil.
Les systèmes de protection sont :
 les appareils de protection contre les défauts situés en amont, généralement sur le
réseau du distributeur d’énergie (parafoudres et limiteurs des surtensions).
 Les cellules de protection par fusibles ou par disjoncteur contre les courts-circuits et
les surcharges.
 Les DGPT (détection gaz, température, pression) appareil spécifiques aux
transformateurs immergés,, ils ont pour mission non seulement de signaler toute
anomalie, mais aussi de donner l’alarme et de provoquer le déclenchement dès qu’ils
détectent un dégagement gazeux ou une élévation de température anormale du
diélectrique. (relais Buchholz)
 Les sondes PTC placées dans les enroulements BT des transformateurs Trihal. Elles
détectent des seuils de température pour donner l’alarme et provoquer le déclenchement.
EXERCICE
Exercice 1:
Les essais d'un transformateur triphasé d'isolement Yy0 (six bornes accessibles) ont
donné les résultats suivants:
 Essai à vide: U10 = 380V; U20 = 400V; P10 = 72W.
 Essai en court-circuit: U1cc = 19V; I2cc = 4.5A; P1cc = 81W.
5- Calculer pour une colonne:
 La résistance ramenée au secondaire rt 2 .
 L'impédance ramenée au secondaire Z t 2 .
 La réactance ramenée au secondaire x t 2 .
6- Le transformateur, alimenté au primaire sous 380V, débite sur un récepteur triphasé,
symétrique, inductif, de facteur de puissance 0.8, un courant I2 de 4.5A.
On demande:
2-1- La tension entre fils de ligne au secondaire.
2-2- Le rendement pour cette charge.
2-3- Pour quelle valeur efficace du courant débité, avec le même facteur de puissance
secondaire, le rendement serait-il maximal?
7- Le secondaire est maintenant chargé par trois résistances identiques R = 180 montées en
triangle. La tension d'alimentation du primaire est toujours U1=380V. quelles sont les
valeurs efficaces du courant en ligne et de la tension entre fils de lignes secondaires?
8- On couple en parallèle sur le transformateur précédent T1, un second transformateur T2,
Yy0.
Un essai à vide de T2 a donné U10 = 380V, U20 = 400V. la résistance et la réactance
ramenées au secondaire et relatives à une phase sont respectivement pour ce transformateur
T2: rt2  2 ; x t 2  3.3 .
4-1- L'ensemble débite sur un réseau équilibré de résistances. T1 débite le courant I2  4.5A .
Quelle est la valeur efficace I 2 du courant débité par T2?
4-2- Quelle est, alors, la valeur efficace du courant total fourni à la charge par l'ensemble des
deux transformateur? Que peut-on dire du facteur de puissance secondaire de chacun des
transformateurs?
4-3- Qu'aurait-il fallu faire pour rendre le couplage possible si l'indice horaire de T 2 était
N=4?
Exercice 2
o Soit un transformateur triphasé dont la plaque signalétique porte les indications
suivantes:
Dy11; 50kVA; 22kV/380V; 50Hz.
On a effectué les essais de caractérisation pour ce transformateur dont les résultats sont
comme suit:
 Essai à vide: U1 = 22000V; U2 = 386V; P10 = 3000W.
 Essai en court-circuit: U1cc = 1900V; I2cc = 76A; P1cc = 4300W.
7- Sachant que l'induction maximale dans le circuit magnétique est de 1.1T, calculer les
nombres de spires primaire et secondaire.
8- Donner le schéma monophasé équivalent du transformateur et calculer ses éléments.
9- Le transformateur alimente une installation composée d'un moteur de 20kW dont le
rendement est de 0.8 et un facteur de puissance de 0.85, en parallèle avec trois bobines
couplées en étoile dont la résistance équivalente par phase est 10 et une inductance de
10mH.
3-1- Calculer le courant de ligne absorbé par cet installation.
3-2- Calculer la tension composée au secondaire.
3-3- En déduire les puissances au secondaire, au primaire et le rendement du transformateur.
10- On désire que l'installation précédente présente un facteur de puissance égal à 1, calculer
alors la valeur des condensateur, couplés en triangle, à brancher en parallèle avec
l'installation.
11- En considérant la résistance et la réactance par phase, calculer le nouveau courant de ligne
et la nouvelle tension secondaire composée.
12- On branche à présent en parallèle avec ce transformateur T1 un autre transformateur T2 de
puissance apparente 20kVA pour alimenter un récepteur de 65kVA. Pour le
transformateur T2, on a ZTt22  0.9ZTt21 .
6-1- Calculer la part de chaque transformateur dans cette association.
6-2- Calculer le courant de sortie de chaque transformateur, sachant que le récepteur absorbe
un courant de 90A.
6-3- Calculer la tension composée secondaire.
Bibliographie

 J.-L. DALMASSO, Cours d’électrotechnique, 2er vol : traitement de l’énergie électrique,


(Collection DIA/BELIN)
 F. MILSANT , Cours d’électrotechnique, Machines électriques vol1 : transformateurs &
Réseaux électriques, (collection ELIPSES).
 Guy SEGUIER, Francis NOTELET , Electrotechnique industrielle, (Collection Lavoisier
Tech. & Doc. )
 Bernard HOCHART, Le transformateur de puissance, 2ème édition (Collection Lavoisier
Tech. & Doc. )
 André DUMAS, Electrotechnique de puissance et Electrotechnique, Problèmes corrigés
de BTS, IUT, maîtrise EEA (collection ELLIPSES)
 Cl TOUSSAINT et M LAVABRE, Cours d’Electrotechnique : (Collection DUNOD)
 J.-P.SIX et P. VANDEPLANQUE, Exercices et problèmes d’Electrotechnique
industrielle, énoncés et solutions (Collection Tech. & Doc.)

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