Doctorat en Sciences: Spécialité: Génie Électrique Option: Electrotechnique
Doctorat en Sciences: Spécialité: Génie Électrique Option: Electrotechnique
Doctorat en Sciences: Spécialité: Génie Électrique Option: Electrotechnique
Doctorat en Sciences
Spécialité: Génie électrique
Option: ELECTROTECHNIQUE
Présentée par :
BESSOUS Noureddine
Tout d’abord, je remercie Dieu de m'avoir béni. Chaque jour que Dieu fasse réussir
toutes nos entreprises, je le remercie de me donner la force et la détermination de poursuivre
ce travail.
– Monsieur Said DRID, Professeur à l’université de Batna, pour avoir accepté d’être
rapporteur, pour ses commentaires et remarques constructives, ainsi que pour son grand
intérêt pour notre travail.
– Monsieur Mohamed Said NAIT SAID, Professeur à l’université de Batna, d’avoir accepté
d’être parmi le jury en tant qu’examinateur, d’avoir porté autant d’intérêt à nos travaux à
travers ses questions pertinentes sur notre approches et de nos résultats.
- Madame Métera BIA (Ma chère mère), pour ses conseils, son soutien et ses
encouragements tout au long de mes études. Ses qualités humaines m’ont permis de
terminer ce travail.
- Monsieur Mohamed SAHRAOUI, Maître de conférences à l’université de Mohamed
khider, Biskra, pour ses aides et ses conseils dans de nombreux points qui nous ont
aidés à structurer ce travail.
- Monsieur Salim SBAA, Maître de conférences à l’université de Mohamed khider,
Biskra, pour son soutien et ses conseils concernant l’amélioration de ce travail.
J’adresse également une pensée toute particulière aux enseignants, chercheurs et étudiants
qui m’ont appris à aimer la science, la recherche pendant mes études et ma recherche
scientifique.
Je voudrais remercier mon épouse (Z. TLIBA), qui a partagé ma vie au quotidien, qui m’a
soutenu et supporté durant cette thèse. J’admire sa patience et sa bonté.
Mes pensées vont également à ma famille : mes parents, mes frères, mes sœurs et mes
filles (ARIDJ et DJOUMANA).
Je voudrais également remercier mes amis et mes collègues qui m’ont encouragé et suivi
depuis longtemps.
Enfin, que ceux qui se sentent oubliés de prés ou de loin, trouvent dans cette phrase ma
profonde gratitude et mes remerciements pour l’aide et le soutien apporté durant ces années.
Noureddine BESSOUS
ملخص األطروحة
إنو من غير الممكن تصور الحياة اليوم من دون آالت (ماكينا ت) كيربائية و من جممة ىذه اآلالت
نذكر الدورانية ،ىذه األخيرة التي ليا األثر الكبير لمعديد من المنتجات و األشغال ،لتكون متواجدة في
عديد من المجاالت.
إن عممية صيانة ىذه اآلالت تؤدي إلى الربح في الوقت و المال ،لذا فإن عممية التشخيص الكتشاف
العيوب (الخالل) في وقت مبكر أضحت ضرورة حتمية.
إن تشخيص أي عيب (خمل) قبل تحولو إلى عطل يتم بعدة تقنيات ،و األكثر استعماال في الجانب
العممي اليوم ىي تقنية تحميل اإلشارات االىت اززية ،إذ تعتمد في األساس عمى التحميل الطيفي بتحويالت
'فوريي'.
إال أن مجال البحث اليوم يتنافس و يتسارع ألجل إيجاد طريقة أكثر نجاعة الكتشاف العيوب في
اآلالت الدوارة ،و نذكر منيا عمى سبيل الذكر ال الحصر :تقنية التحميل الطيفي إلشارة تيار الجزء
الساكن ،و في نفس السياق نذكر تقنية التحويل إلى مويجات متقطعة أو إلى حزمة مويجات مرتكزة في
دراستيا عمى ذات التيار الكيربائي.
إن اليدف من دراستنا ىذه ىو المقارنة بين الطرق التالية :طريقة تحميل التيار الكيربائي بتقنية التحميل
الطيفي (فوريي) و تقنية التحويل إلى مويجات متقطعة و كذا طريقة تحميل اإلشارة االىت اززية قصد
الوصول إلى قرار فيصل يقود إلى تشخيص محكم.
ىذه الدراسة طرحت نموذج خاص و جديد لخمل المدحرجات ،و ىو األول من نوعو الذي سمح لنا
بإجراء المحاكاة الرقمية لو ،و تثمينا لذلك أنجزنا العمل التطبيقي (التجريبي) قصد محاكاة و مقارنة العمل
الرياضي (التحميمي) مع التجريبي.
في ىذا العمل كذلك ،و بخصوص تقنية التحويل إلى مويجات متقطعة ،اقترحنا مؤشر جديد لمعيوب،
و ىو ما يساعد عمى تحميل اإلشارات بصورة أدق (كميا و وصفيا).
لقد قمنا بتشخيص العيوب التالية تجريبيا بمختمف الطرق المذكورة آنفا ،و ىذه العيوب ىي :انكسار
قضبان الجزء الدوار ،عدم تمركز الجزء الدوار و كذا خمل المدحرجات.
عمى شكل قفص السنجاب، الكلمات المفتاحية :اآلالت (الماكينا ت) الدورانية ،اآلالت غير المتزامنة
التشخيص ،تحويل 'فوريي' ،الطيف ،التحويل إلى المويجات المتقطعة ،انكسار القضبان ،عدم تمركز
الجزء الدوار ،المدحرجات ،التحميل االىتزازي.
Résumé de la thèse
Il est impossible d'imaginer notre vie d'aujourd'hui sans machines électriques (tournantes),
ces dernières qui ont un impact significatif pour la plupart des produits et des œuvres, d'être
présentés dans de nombreux domaines.
L'objectif de cette étude est de faire une comparaison entre les méthodes d’analyses du
courant : MCSA-FFT, MCSA-DWT et la méthode d’analyse vibratoire afin d'accéder à une
décision précieuse.
Cette étude a d'abord porté sur le développement d'un nouveau modèle dédié au défaut de
roulement. Ce dernier nous a permis de faire la simulation numérique. Dans l'appréciation
d’accomplir et justifier les résultats théorique, nous avons présenté des résultats
expérimentaux pour faire la comparaison avec l’étude analytique (MCSA-FFT).
It is impossible to imagine our lives today without electrical machines (rotating), they have
a significant impact for most products and works, to be present in many areas.
The process of monitoring of rotating machinery leading to a profit in time and money, so
the diagnostic process is to detect the faults at an early date, has become an imperative.
Fault diagnosis before its conversion to a malfunction is carried out in various techniques,
and the most widely used practically today is the technical of analysis of vibration signals,
because it is mainly based on the spectral analysis (FFT) of vibration images.
However, researchers today are in competition and accelerate in order to find a more
effective way to detect the faults in rotating machinery, and among these techniques, we
mention, but not limited to: the motor current signature analysis (MCSA) by the fast Fourier
transform and analysis of the same current, but by the discrete wavelet transform (MCSA-
DWT).
The objective of this study is to make a comparison between the current analysis methods
(MCSA-FFT and MCSA-DWT) and the vibration analysis method to access a valuable
decision.
This study initially focused on the development of a new model dedicated to rolling
element bearing faults; this allowed us to make a numerical simulation. In appreciation, we
have presented the experimental results.
In this study, and regarding to the MCSA-DWT method, we have proposed a new indicator
which helps to analyze the signals by a more precise manner (quantitatively and
qualitatively).
We have studied the broken rotor bars, the rotor eccentricity and rolling bearing faults by
various techniques mentioned above, and also, our study of different faults was performed
experimentally.
I.1 INTRODUCTION 6
I.2 ETUDE STATISTIQUE 6
1) Rotor 8
1) Roulements à billes 8
2) Stator 8
I.3 LES DEFAILLANCES DE LA MACHINE ASYNCHRONE 9
I.3.1 Défauts statoriques 10
I.3.1.1 Les courts-circuits 10
I.3.1.1.1 Exemple : (Les décharges partielles) 10
I.3.1.1.2 Court-circuit entre phases 11
I.3.1.1.3 Court-circuit entre spire 12
I.3.1.1.4 Circuit ouvert sur une phase 13
I.3.1.1.5 Court-circuit avec le bâti (la carcasse) 13
I.3.1.2 Les défauts combinés : CC-encoches 13
I.3.2 Défauts rotoriques 14
I.3.2.1 Défauts de barres 14
I.3.2.2 Ruptures d’anneaux 16
I.3.2.3 Dissymétrie du rotor (excentricité) 17
I.3.3 Défauts de roulement 20
I.3.3.1 L’usure 22
I.3.3.2 Le piquetage 22
I.3.3.3 Le grippage 22
I.3.3.4 Jeu de roulement 23
I.3.3.5 La corrosion 23
I.3.3.6 Les contraintes mécaniques 23
I.3.3.7 La lubrification 24
I.4 SYNTHESE DES DEFAUTS DE ROULEMENT 24
I.4.1 Analyse de fréquences des défauts de roulements 24
I.4.1.1 Equation théorique (analytique) 24
I.4.1.2 Modulation de la fréquence du signal 26
I.4.1.3 Règles empiriques 26
Table des matières
II.1 INTRODUCTION 34
II.2 LA METHODE DE MCSA 34
II.3 PRESENTATION ET REALISATION DU BANC D'ESSAI 35
II.3.1 Schéma synoptique général de l’ensemble 36
II.3.2 Premier banc d’essais 37
II.3.3 Deuxième banc d’essais 37
II.4 RESULTATS EXPERIMENTAUX DE RUPTURE DE BARRES 38
II.5 ANALYSE DU DEFAUT D’EXCENTRICITE ROTORIQUE 51
II.5.1 Résultats expérimentaux dédiés à l’excentricité statique 52
II.5.2 Analyse spectrale du courant statorique avec excentricité 53
statique
II.5.3 Analyse spectrale du courant statorique avec excentricité 61
dynamique
II.6 CONCLUSION 71
III.1 INTRODUCTION 73
III.2 ANALYSE DU DEFAUT DE ROULEMENT 73
ANALYTIQUEMENT
III.2.1 Simulation numérique de défauts des roulements 74
III.2.2 Contraintes de charges avec un défaut dans la bague externe 75
III.2.3 Développement de la fonction de la perméance 76
III.2.4 Discussion des études antérieures 79
III.2.5 Calcul de l’inductance mutuelle stator-rotor 80
III.2.6 Simulation da MAS en présence de DBE 83
III.3 ANALYSE DU DEFAUT DE ROULEMENT 88
EXPERIMENTALEMENT
III.3.1 Résultats expérimentaux dédiés au défaut de la bague 88
extérieure du roulement
III.3.2 Résultats expérimentaux dédiés au défaut de la bague intérieure 95
du roulement
III.4 CONCLUSION 99
Table des matières
ix
Liste des figures
x
Liste des figures
xi
Liste des figures
xii
Liste des figures
Figure V.17. Spectre d‟un signal vibratoire pour un défaut d‟ES (s=0.032), 20-80 159
Hz.
Figure V.18. Spectre d‟un signal de vibrations pour une ES alentour de 2fs pour 159
s=0.032.
Figure V.19. Spectre d‟un signal vibratoire pour un défaut d‟ES aux alentours la 161
fréquence RBPF; « (a) et (b) : 550-800 Hz „à vide‟», « (c) et (d) : 550-800 Hz „en
charge‟».
Figure V.20. Spectre d‟un signal vibratoire pour un défaut d‟ED (s=0.004), 0-200 163
Hz.
Figure V.21. Spectre d‟un signal vibratoire pour un défaut d‟ED (s=0.004), 0-100 163
Hz.
Figure V.22. Spectre d‟un signal vibratoire pour différentes plages de fréquences 164
(ED, s=0.004).
Figure V.23. Bande latérale de kfr alentour de RBPF pour un défaut d‟ED 165
(s=0.004).
Figure V.24. Spectre d‟un signal vibratoire pour un défaut d‟ED (s=0.032), « (a) et 166
(b) : 0-200 Hz ».
Figure V.25. Spectre d‟un signal vibratoire pour un défaut d‟ED (s=0.032), 0-100 166
Hz.
Figure V.26. Bande latérale de kfr alentour de RBPF pour un défaut d‟ED 167
(s=0.032).
Figure V.27. Signal vibratoire en fonction du temps pour un MAS défectueux 169
(BE,s=0.004).
Figure V.28. Différentes plages des fréquences du spectre d‟un signal vibratoire 170
(BE, s=0.004).
Figure V.29. Spectre d‟un signal vibratoire ; (a) et (b) : 0-100 Hz, (c) et (d) : 100- 171
200 Hz, (e) et (f) : 200-400 Hz (BE, s=0.004).
Figure V.30. Signal vibratoire en fonction du temps pour un MAS défectueux (BE, 172
s=0.032).
Figure V.31. Différentes plages des fréquences du spectre d‟un signal vibratoire 173
(BE, s=0.032).
Figure V.32. Présentation des fréquences de bandes latérales alentours de k×fbe 174
dans le spectre du signal vibratoire (BE, s=0.032).
Figure V.29. Présentation des fréquences de bandes latérales alentours de k×fbe 175
dans le spectre du signal vibratoire (BE, s=0.032).
Figure V.30. Signal vibratoire en fonction du temps „BI‟ ; (a) : à vide, (b) : en 177
charge.
Figure V.31. Différentes plages des fréquences du spectre d‟un signal vibratoire 177
(BI, s=0.004).
Figure V.32. Spectre d‟un signal vibratoire aux alentours de différentes plages 178
fréquentielles (BI, s=0.004).
Figure V.29. Présentation des fréquences caractéristiques et latérales pour 180
différentes plages des fréquences dans le spectre d‟un signal vibratoire (BI,
s=0.032).
xiii
Liste des tableaux
Tableau II.1. Récapitulation des raies dans le spectre du courant statorique (1BC). 45
Tableau II.2. Récapitulation des raies induites dans les enroulements statoriques 49
(2BC, s=3.2%).
Tableau II.3 Récapitulation des raies induites dans les enroulements statoriques 50
(1BC+2BC).
Tableau II. 4. Récapitulation des harmoniques théoriques et pratiques (δs=45%). 60
Tableau II. 5. Récapitulation des harmoniques théoriques et pratiques (δd=30%). 70
ix
Liste des tableaux
Tableau V.1. Valeurs théoriques et pratiques des harmoniques dans le spectre d’un 152
signal vibratoire (2BC, s=0.034, fr=24.15Hz).
Tableau V.2. Valeurs théoriques et pratiques de quelques harmoniques du signal 155
vibratoire (ES, s=0.004).
Tableau V.3. Valeurs théoriques et pratiques de quelques harmoniques du signal 158
vibratoire (ES, s=0.032).
Tableau V.4. Résumé de quelques valeurs théoriques et pratiques des harmoniques 160
causés par le défaut d’ES dans le spectre d’un signal vibratoire (s=0.032).
Tableau V.5. Bilan d’amplitudes caractéristiques du défaut d’ES autour de RBPF. 162
Tableau V.6. Récapitulation de quelques harmoniques théoriques et pratiques dans 172
le spectre d’un signal vibratoire (BE, s=0.004).
Tableau V.7. Récapitulation de quelques harmoniques théoriques et pratiques dans 176
le spectre d’un signal vibratoire (BE, s=0.032).
Tableau V.8. Récapitulation de quelques harmoniques théoriques et pratiques dans 179
le spectre d’un signal vibratoire (BI, s=0.004).
Tableau V.9. Récapitulation de quelques harmoniques théoriques et pratiques dans 181
le spectre d’un signal vibratoire (BI, s=0.032).
Tableau V.10. Récapitulation des avantages et des inconvénients de la MCSA et la 189
MVSA.
x
Liste des symboles et abréviations
xi
Liste des symboles et abréviations
xii
Liste des symboles et abréviations
xiii
INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale
Introduction générale
La machine asynchrone à cage (machine à induction) est aujourd’hui très appréciée dans
les milieux industriels pour sa qualité de robustesse, la quasi-absence d’entretien, l’avantage
d’être alimentée directement par le réseau triphasé, son prix d’achat est moins élevé à
puissance donnée par rapport à la machine à courant continu et la machine synchrone ; grâce
aux progrès de l’électronique, elle est utilisée dans les applications nécessitent une vitesse
variable, en faisant appel à plusieurs types de commandes. La machine asynchrone est
apparaît, maintenant, comme un élément de base des actionneurs électriques performants dans
des endroits les plus divers, tels que : éolienne, les applications militaires, la propulsion
électrique des véhicules, de tramway et de trains de grandes vitesses, voire même de bateaux
de croisières.
Cependant, comme toute autre machine, elle peut être affectée par une faiblesse indésirable
aux moments inattendus. Les raisons de ces faiblesses sont nombreuses, telles que, problèmes
de charge, mauvaises conditions de travail, problèmes d'installation et de fabrication, etc.
Avec les progrès dans le processus des systèmes de contrôle, la phase de la surveillance est
assez primordiale afin d’assurer le bon fonctionnement des machines asynchrones. Le
diagnostic est une partie de la surveillance qui a pour objectif de détecter et isoler les défauts
dans les machines asynchrones d’une manière précoce [CAS03]. Autrement, lorsque les
défauts ne sont pas détectés à l'avance, ils peuvent entraîner des pertes importantes, ainsi
qu’ils peuvent provoquer une menace pour la fiabilité et la sécurité dans le fonctionnement
de la machine tournante.
Récemment, la détection et l’isolation des défauts (FDI : Fault Detection and isolation) est
devenu un souci majeur pour de nombreux chercheurs orientés aux applications de l'ingénierie
[SAL13]. Les deux principaux objectifs des processus de la FDI sont la décision précieuse sur
l’état de la machine pour localiser le défaut et l’élimination du problème. Cette stratégie de
diagnostic a comme rôle d'améliorer le contrôle, de réduire les coûts de maintenance,
d'augmenter la disponibilité et la fiabilité, d’éviter les temps d'arrêt non planifiés, et
d'améliorer l'efficacité opérationnelle des systèmes.
De façon générale, dans un moteur asynchrone peut se développer un défaut interne ou un
défaut externe. En se référant à l'origine, un défaut peut être mécanique ou électrique. Il peut
être classifié comme un défaut statorique ou rotorique et autres défauts qui sont associés aux
pièces mobiles comme les roulements. Plus précisément, les défauts de la MAS peuvent se
2
Introduction générale
trouver aux roulements, au stator et au rotor, qui se traduisent, généralement par une vibration
mécanique [BELH14].
Les vibrations sont omniprésentes dans la plupart des machines électriques. Les machines
tournantes vibrent pour plusieurs raisons comme : défauts d’équilibrage et d’alignement et les
imperfections des paliers, les cassures partielles ou totales des barres rotoriques, les
problèmes aux roulements, et l’excentricité. Généralement, les vibrations diminuent la durée
de vie de l’équipement et dans les cas extrêmes peuvent endommager celui-ci ou même
provoquer des défaillances catastrophiques.
Pour cela, plusieurs méthodes ont été proposées pour la détection des défauts et le
diagnostic, mais la plupart des méthodes nécessitent une bonne connaissance et un savoir-
faire pour les appliquer avec succès.
Les approches doivent être plus simples afin de permettre aux utilisateurs (opérateurs) ayant
une connaissance basique sur le système, de le surveiller afin d’analyser l'état de défaut et de
prendre des décisions fiables.
L’observation de phénomènes vibratoires est une technique largement utilisé dans
l’industrie, notamment pour la surveillance des composants sensibles, comme les roulements
à billes, les engrenages ou les rotors. L’analyse vibratoire permet de dénoter et de détecter les
problèmes dans les machines tournantes.
La procédure de l’analyse des signatures vibratoires du moteur (ASVM ou MVSA en
Anglais), consiste à détecter l’apparition d’un défaut sans démontage de la machine en
prélevant l’image vibratoire à l’aide d’un capteur de vibration. Dans la plupart des cas, le
traitement des signaux vibratoires s’effectue par l’analyse du contenu spectral.
Le même principe d’analyse vibratoire (spectre), est appliqué au courant statorique de la
machine asynchrone. Cette technique se basant sur l’analyse des signatures du courant
statorique (ASCS ou MCSA en Anglais) en utilisant la transformée de Fourier rapide (TFR ou
FFT en Anglais), est actuellement en concurrence avec la méthode de MVSA.
La richesse d’informations dans le courant statorique, permet de l’exploiter par différentes
techniques. Parmi elles, on trouve la transformée en ondelettes discrètes (TOD ou en Anglais
DWT), qui est dernièrement très utilisée sous plusieurs formes, surtout, dans l’aspect de
filtrage.
Pour toutes ces raisons, et pour bénéficier des avantages que procurent ces approches, nous
posons la question sur la méthode la plus efficace au diagnostic des machines asynchrones.
L'objectif de cette étude est de faire une comparaison entre la méthode d’analyse du courant
par MCSA-FFT, MCSA-DWT et MVSA afin d'accéder à une décision précieuse.
3
Introduction générale
Cette étude vise tout d'abord à présenter un nouveau modèle analytique adéquat au
traitement des différents défauts de roulement. Ce dernier nous a permis de faire une
simulation numérique. Dans l'appréciation d’accomplir et justifier les résultats théorique, nous
avons présenté des résultats expérimentaux pour les simuler et les comparer avec l’étude
analytique.
En plus, notre travail traite différents défauts par la technique de la MCSA-DWT, mais avec
un nouvel aspect qui se base sur l’erreur quadratique moyenne.
Dans le premier chapitre, nous allons rappeler le contexte de notre étude : une
synthèse très générale de la problématique pour rendre compte de l’étude menée, nous
présenterons d’abord, à travers une analyse bibliographique, l’état de la recherche dans
ce domaine.
Le deuxième chapitre sera consacré aux analyses des défauts rotoriques: rupture de
barres et excentricité (statique et dynamique) par la technique de la MCSA.
Le troisième chapitre regroupera le nouveau modèle analytique de simulation
concernant le défaut mécanique (roulement). Nous allons dans ce chapitre faire une
validation expérimentale des défauts du roulement qui nous permettra de confirmer
nos résultats de simulation en se basant sur la méthode de la MCSA.
La technique de la transformée en ondelettes discrètes (MCSA-DWT) sera appliquée
dans le quatrième chapitre pour les trois défauts cités auparavant.
Le cinquième chapitre sera consacré à l’étude des défauts de la machine asynchrone
par l’analyse vibratoire (MVSA). Et afin de bien tirer profit des résultats obtenus, nous
consacrerons une partie dans ce chapitre à une discussion détaillée des différentes
techniques appliquées dans ce travail.
Une conclusion générale donnera une synthèse du travail effectué, et résumera les principaux
résultats obtenus, ainsi que les perspectives envisagées pour d’éventuelles améliorations.
4
CHAPITRE I
I.1 INTRODUCTION
Les équipements de surveillance des machines sont des matériels qui assurent l'entretien
et la maintenance des machines. La surveillance des machines permet de vérifier la compatibilité
matérielle et le taux de consommation afin de garantir une utilisation optimale des ressources. La
surveillance des équipements industriels a pour objet également d’observer l'état d'un dispositif,
dans le but de faire face aux aléas d'un système au cours de la phase d'exploitation [BES07]. Bien
que le diagnostic est une partie de la surveillance, sa définition adoptée par les instances
internationales de normalisation, est la suivante : « Le diagnostic est l’identification de la cause
probable de la (ou des) défaillance(s) à l’aide d’un raisonnement logique fondé sur un ensemble
d’informations provenant d’une inspection, d’un contrôle ou d’un test». [LAL04]. Le mot
diagnostic peut avoir plusieurs interprétations selon le contexte et le domaine d’application.
En général, lorsqu’on parle de diagnostic des défauts, on se réfère à la procédure de
détection et d’isolation de ces derniers, que l’on retrouve souvent sous le nom : FDI (Fault
Detection and Isolation). Le rôle d’une telle procédure est de fournir une information sur
l’apparition d’un défaut et sa provenance le plus rapidement possible. Les méthodes de détection
et de localisation des défauts ont connu un essor considérable depuis le début des années 70
[ISH79], [HAR82], [CAM86], [KLI88], [ELK92], [PEN94]. En effet, de nombreux chercheurs
ont investi dans ce domaine proposant alors diverses approches et techniques répondant à la
diversité des applications [ARK96], [TRZ00], [BEN03], [JES14], [MUS16], [BES16-1].
Dans ce chapitre, nous allons décrire l’état de l’art de défauts concernant le système
étudié, dans notre cas, qui est la machine asynchrone triphasée à cage d'écureuil (MAS). Nous
allons effectuer une introduction à l’état de l’art du diagnostic des défauts dans les systèmes
physiques. L’intérêt portera essentiellement sur le problème de détection et d’isolation des
défauts.
Dans la littérature, des statistiques ont été émises concernant les défauts qui peuvent
affecter la machine. La classification se fait selon des critères précis mais différents pour chaque
auteur, comme par exemple le critère des variations dues à l’amélioration des isolants.
6
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
Pour [MEL99], le partage se fera comme suit : 50% pour les défauts statoriques, 20%
comme défauts rotoriques, 20% sont des défauts mécaniques et 10% autres.
Pour [CAS02], (voir figure I-1) plus de 50% de défauts affectent les roulements, environ
16% comme des défauts localisés au stator, 5% apparaîtront au rotor et 2.5% seront des défauts
de l’axe et d’accouplement.
D’après l’article de [RAZ03], on trouve une répartition des défauts que peut rencontrer la
machine de la manière suivante:
Les défauts statoriques : 40%, les défauts rotoriques pour presque 20 %, les pannes de
types mécaniques pour près de 20 % et autres pour environ 10%.
Les statistiques, présentées par [EPR85] et [LU04], les destinent quant à eux, pour 40 à
50% comme étant des défauts de roulement, 30-40% pour des défauts statoriques et enfin pour 5
à 10% de défauts rotoriques.
De manière plus spécifique, au niveau du stator, on prend à titre d’exemple, la répartition
donnée par la figure (I-2) [RAI00].
7
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
L’étude précédente permet de classer les défauts suivant leur localisation [KLI96]:
1) Rotor
o Rupture de barreaux (Cassures partielles ou totales des barres).
o Cassure de l’anneau de court-circuit de la cage (Cassures partielles ou
totales des anneaux).
o Excentricité statique ou dynamique.
o Défaut du circuit magnétique (ruptures de tôles).
2) Roulements à billes
o Trous dans les gorges de roulement intérieures et extérieures.
o Ondulation de leur surface de roulement.
o Attaque des billes.
o Corrosion due à l’eau.
o Défaut de graissage, problème du à la température.
o Décollement, effritement de surface, provoquée par une surcharge.
3) Stator
8
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
Parmi les méthodes les plus utilisées, nous citerons l'analyse du courant statorique et
l’analyse vibratoire. Ces dernières sont l’objectif de notre travail ; nous allons mettre en lumière
une étude comparative en présence des défauts.
La première (basée sur le courant du stator) dépend de la distribution de champ dans l'entrefer et
son influence sur les courants statoriques, elle porte l’abréviation ASCM ou ASCS (Analyse les
Signatures de Courant du Moteur ‘ou du Stator’, ou en anglais Motor Current Sigature Analysis
‘MCSA’).
En réalité, l’induction magnétique dans l’entrefer n’est pas sinusoïdale, elle est en fonction
de différents paramètres, tels que la disposition du bobinage statorique et de la structure de la
cage rotorique dans le cas des moteurs à cage [ALG65], [HEL69], [CAM86], [VAS93],
[GHO05], [FAI16]. A cause de cette structure, il a été démontré, qu’en plus de l’harmonique
fondamental, apparaissent dans le spectre du courant statorique, des harmoniques dites
d’encoches rotoriques (RSHs), ayant pour fréquences [ALG65], [ISH84], [CAM86], [THO01]:
n
f RSHs b (1 s ) n s . f s (I. 1)
p
Avec, p est le nombre de paire de pôles, nb le nombre de barres, nωs l'ordre des harmoniques de
temps de la FMM (nωs=±1, ±3, ±5,…), et λ un entier positif. Pour λ=1 et nωs=1 on défini ce qui
est appelé " harmoniques d'espaces ou d'encoches principales " (PSHs).
La seconde, est la méthode d’analyse des signatures vibratoires du moteur (ASVM), qui est un
des moyens les plus utilisés dans l’industrie, par des équipements disponibles aux mesures des
signaux de vibration. L’ASVM a le rôle de suivre la santé des machines tournantes en
9
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
10
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
Entre spires
Ouverture de phase
Entre phases
Entre bobines
Bobine à la terre
11
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
Pour déceler ces défauts, plusieurs approches ont été mises en œuvre, par exemple
l'utilisation d'une bobine concentrique placée autour de l'arbre de la machine afin de capter, puis
analyser le flux axial de la machine. Ce type de défauts entraîne l’apparition d’une série
d’harmoniques dans le spectre du flux axial donné par [PEN94] :
n(1 s )
f st f s . k (I. 2)
p
avec k=1, 3 et n=1, 2, 3… (2p-1).
Parmi les auteurs à avoir utilisé cette technique, nous pouvons citer [GEN03], [BON92]
qui montrent que certains composants fréquentiels augmentent en amplitude, lorsque un défaut de
court-circuit apparaît. Cependant, ils pensent qu’il est difficile de préciser le pourcentage du
défaut, car les amplitudes des composants harmoniques sont également affectées par la saturation
magnétique des dents rotoriques ainsi que le déséquilibre d’alimentation [BOU01].
I.3.1.1.3 Court-circuit entre spire : Un court-circuit entre spire de même phase entraîne
une augmentation des courants statoriques dans la phase affectée [JOK00], [REF15], une légère
variation de l’amplitude sur les autres phases, modifie le facteur de puissance et amplifie les
courants dans le circuit rotorique. Ceci a pour conséquence, une augmentation de la température
au niveau du bobinage, et de ce fait, une dégradation accélérée des isolants, pouvant provoquer
un deuxième court-circuit [OND06], [ZOU10]. Il faut aussi prendre en compte que des spires en
court-circuit engendrent un couple résistant, dû aux courants induits par le flux d'excitation
circulant et les mutuelles de la machine en fonctionnement. Ce couple résistant est une valeur à
12
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
I.3.1.1.4 Circuit ouvert sur une phase : Les conséquences d’ouverture de phase sont
moins graves qu'un court circuit entre spires ou entre phases. Le courant ne peut pas circuler, et
ça ne pose donc pas de problème d'échauffement pouvant détériorer le reste de bobinage. De
même, un circuit ouvert ne crée pas de couple résistant lorsqu'un champ variable est appliqué à la
bobine.
I.3.1.1.5 Court-circuit avec le bâti (la carcasse) : Le bâti est raccordé généralement avec
une masse de terre. Si le bâti n’a pas d’importance dans la sécurité, il crée les effets capacitifs ; le
bâti prend alors le potentiel de l’enroulement en cas court-circuit. La sécurité des personnes est
donc soumise à un danger inattendu, et les dispositifs de protection sont nécessaires (disjoncteurs
de sécurité).
Les défauts répartis sur certaines ou toutes les dents statorique : La circonférence
intérieure de stator porte un nombre fixé par le constructeur, la qualité de matière du circuit
magnétique, type de charge et la vitesse du glissement du bobinage par la force de Laplace
exercée sur le faisceau de spires. Tous ces effets aux dents statorique, impose un phénomène
local, caractérisé par la déformation des lignes de champ dans la surface d’entrefer. Le problème
réside donc, dans une zone d’échange critique, qui assure la transformation d’une énergie
électrique à une énergie mécanique, et vice versa.
Les défauts de court-circuit (CC) au stator peuvent être distribués aux autres points,
comme les encoches statoriques. L’origine du problème électrique est un court-circuit, mais, il
peut dépasser le bobinage aux dents (circuit magnétique). La réparation du problème ne réside
pas au changement du bobinage, puisque la nouvelle structure ou la forme d’encoche ne prend
pas sa forme originale de l’état sain.
13
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
Ces problèmes engendrent principalement des défauts d’isolation, qui à leurs tours,
provoquent d’autres défauts inattendus dans la machine asynchrone.
La figure (I-7) représente deux types de court-circuit, à gauche un CC entre spires, au centre une
extension de défaut de CC entre spires aux encoches (dents).
Figure I.7. Détérioration d'isolation : CC entre spires (à gauche), extension aux encoches (au
centre) et une extension à la profondeur des encoches (à droite).
14
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
la résistance apparente du rotor d'un moteur augmente quand une barre ou une portion d’anneau
de court-circuit du rotor se casse [THO92], [BEL00], [ZOU05]. Ici, la résistance apparente du
rotor est celle qui est située dans le modèle électrique équilibré par phase d'un moteur
asynchrone à cage d’écureuil. Pour détecter les cassures des barres et des portions d’anneau de
court-circuit de la cage du rotor, des mesures de courant du stator, de tension du stator, la
fréquence d'excitation du stator, et la vitesse du rotor sont effectuées. Ces mesures sont traitées
par un estimateur de moindres carrés récursifs pour évaluer les états et les paramètres du
moteur. En particulier, on estime la résistance apparente du rotor et on la compare avec sa
valeur nominale pour détecter les défauts.
Plusieurs méthodes de diagnostics de défauts rotoriques par le traitement de signal ont été
le siège d'études de plusieurs auteurs [NAN00], [BEN98], [BEN03], [ZOU11] et [SAH15] qui
utilisent l'analyse spectrale de la signature du courant moteur, pour la détection des défauts dans
les barres rotoriques. Les défauts apparaissent aux fréquences selon la formule suivante:
fcb 1 2ks . f s (I. 3)
15
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
Le deuxième défaut est l'asymétrie du rotor qui perturbe la densité du flux dans l'entrefer
[FIL98], les fréquences des composantes spectrales de la densité du flux dans l'entrefer sont
données par : fra=fs(k (1-s)/p ±s).
avec k=1, 5, 7,…
Dans cet axe, de nombreux articles traitent ce genre de défaut, et nous rappelons parmi
ces articles: [FAI07], [KAR15], [BENO15] et [ISHK15].
Comme il est difficile de le détecter, ce défaut est généralement groupé, voir confondu,
avec la rupture de barres dans les études statistiques. Ces portions d’anneaux de court-circuit
véhiculent des courants plus importants que ceux des barres rotoriques. De ce fait, un mauvais
dimensionnement des anneaux, une détérioration des conditions de fonctionnement (température,
humidité,…) ou une surcharge de couple et donc de courants, peuvent entraîner leur cassure.
La rupture d’une portion d’anneau déséquilibre la répartition des courants dans les barres
rotoriques et de ce fait, engendre un effet de modulation d’amplitude sur les courants statoriques
similaire à celui provoqué par la cassure de barres.
16
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
Comme la cassure de barre, nous pouvons rappeler que [RIT94], [TOL95], [ZOU14], ont
fait des recherches importantes pour détecter la rupture d'une portion d'anneau
( f ca (1 2ks). f s ).
L’analyse vibratoire discute les signatures qui apparaissent au niveau de signaux de
vibration, et comme les autres défauts, la conséquence essentielle est représentée par l’asymétrie
du champ rotorique dû aux causes suivantes:
• Barres rotoriques cassées, fissurées, desserrées, …etc. ;
• Tôles ou spires de rotor en court-circuit ou défaut résistif sur les liaisons barres-anneaux ;
• Anneaux de court-circuit fissurés ou cassés.
Ces défauts peuvent être détectés dans le spectre vibratoire, par la mise en évidence de:
- Répartition asymétrique des bandes latérales espacées de deux fois la fréquence
d’alimentation, fdéfaut=2.fs.
- Fréquences d'encoches fbar (ou de barres) visibles, c-à-d. fbar = fr x nb.
- Fréquence principale d’alimentation avec bandes latérales espacées de la fréquence de
glissement, avec fglissement = 2fs/(p – fr).
17
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
Dans ce type d’excentricité, la position de l’épaisseur minimale de l’entrefer est fixe dans
l’espace. Elle peut être causée par l’ovalité de la partie intérieure du stator ou encore par le
mauvais positionnement du rotor ou du stator durant la phase de construction [BAB14].
L’excentricité dynamique : correspond à un centre de rotation du rotor diffère du
centre géométrique du stator mais, de plus, le centre du rotor tourne autour du centre géométrique
de ce stator [RAZ02], [BES16-2].
Dans ce type d’excentricité, le centre du rotor n’est pas en son centre de rotation et de ce fait la
position d’épaisseur minimale d’entrefer tourne avec le rotor. Parmi les causes de ce type
d’excentricité, on cite : la flexion de l’arbre du rotor, l’usure ou le défaut d’alignement du
roulement [BAB14].
L’excentricité mixte : est la plus fréquente, elle fait la combinaison des deux
excentricités précédemment citées.
(a) (b)
Le rotor peut être le siège d'autres défauts tels que l'excentricité, il est nécessaire de
signaler ici l’excentricité inclinée, cette dernière assure un entrefer variable spatialement et
constant dans chaque point bien déterminé, c.-à-d. le rotor ne porte qu’une seule position malgré
son inclinaison. Généralement, les effets et les dégâts dus à l’excentricité ont été l'objet d'études
de plusieurs travaux [DOR97], [CAM86], [FAI16].
Deux méthodes présentent la détection de défauts qui utilisent la signature du courant
moteur [BEN99], [OBA03], [BEN99], [LU04], [BEN99], [VER16] :
La première, par le contrôle du comportement du courant autour des fréquences d'encoches, et
les fréquences associées sont :
f slot enc f s [(k.Z nd )((1- s) / p) n ] (I. 6)
18
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
19
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
Les défauts les plus répandus à ces fréquences sont non seulement l’excentricité, mais aussi les
suivants [FIN99]:
• Excentricité statique, entrefer non constant sans défaut d’angle (concentrique uniquement) ;
• Déséquilibre de phase ;
• Défaut d’isolement ;
• Spires en court-circuit.
20
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
Le roulement de notre machine a une bague extérieure fixe en contact avec le stator, et
une bague intérieure tournante en contact avec le rotor. Par ailleurs, les billes sont en contact avec
les deux pistes des deux bagues.
La durée de vie normale d'un roulement sous une charge est déterminée par la durée de l’usage
et la fatigue des surfaces des éléments du roulement. La durée de vie a la notation L10 et se
compte par un nombre d’heures. L10 est calculée comme suit [PHI09]:
CR 6
.10
PR
L10 Lh h (I. 10)
60. f r
avec, CR est une constante caractéristique de roulement, PR : c’est la charge équivalente sur le
roulement.
Les défauts qui peuvent affecter le roulement sont nombreux, on peut décrire dans cette partie,
certain de ces défauts:
21
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
I.3.3.1 L’usure
Le glissement des différents éléments, progresse avec l’introduction de particules
contaminant au montage ou pendant le fonctionnement. Il est vrai que l'usure d'un
roulement à billes peut être une source de contamination.
I.3.3.2 Le piquetage
Ce phénomène important est créé par des arcs électriques qui traversent le roulement, ce
courant se traduit par des points de fusions, des stries circonférentielles, des micro-trous ou des
soudures. Le problème va donc s’aggraver en présence d’un refroidissement rapide, c.-à-d.
l’élément visé peut être exposé aux fissurations [BES16-4].
I.3.3.3 Le grippage
Le frottement métal-métal produit des échauffements, ces derniers font des
microsoudures. Le manque de lubrifiant, résulte le grippage. Selon le type, les dimensions et
l’application du roulement, la lubrification initiale est une opération indispensable, en particulier
quand il s’agit de roulements à faible bruit, haute précision ou de roulements de broche à hautes
vitesses. La lubrification des roulements à l’aide de graisses ou d’huiles empêchent tout contact
métallique direct entre les composants et la cage. La lubrification empêche par ailleurs les
infiltrations de corps étrangers dans les roulements et protège ces derniers contre la corrosion.
22
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
I.3.3.5 La corrosion
Des réactions chimiques à l’aide des paramètres atmosphériques d’humidité ou des acides
dans le roulement. Les composants oxydés modifient la qualité de lubrifiant, ce qui conduit à
l’apparition de rouille.
23
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
I.3.3.7 La lubrification
Le choix du type de lubrification dépend plus de l’application prévue que du type de
roulement. Dans de nombreuses applications, le lubrifiant a pour fonction principale, de réduire
les frottements et l’usure, l’effet des particules et le bruit. Les particules indésirables peuvent
endommager les surfaces et conduire à la dégradation rapide des éléments machines.
La présence de grains de sable (pollution) dans le lubrifiant provoque des pertes de cotes notables
aux premiers cycles de fonctionnement.
Les défauts dans les roulements à billes, sont l'une des raisons principales des défaillances
des entraînements électriques et la réduction de leur durée de vie [BES15-2], [BES16-1].
L'analyse et le traitement des grandeurs mesurables par l’analyse vibratoire ou par l’analyse des
courants statoriques occupe une place importante pour diagnostiquer les défauts des roulements
[BES15-3]. Les signaux vibratoires à analyser permettent de détecter la présence du défaut à
partir d’indications bien précises. L'analyse fréquentielle est l’une des méthodes les plus utilisées
pour l'identification de l'élément défaillant. Le roulement a des fréquences caractéristiques
générées par le défaut [SCH94], [STAC04-1], [STAC04-2], [FRO15], [PRU15], [BOUD16]. En
effet, des quatre éléments constitutifs du roulement, on trouve quatre fréquences caractéristiques.
Ces fréquences peuvent être fournies par le constructeur ou par une estimation théorique d’après
une considération cinématique [VAS93], [KLI97], ou par des logiciels spécialisés.
24
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
f r .N b Db
fbe 1 cos
2 Dm (I. 11)
f r .N b Db
fbi 1 cos (I. 12)
2 Dm
Défaut de la cage :
fr Db
fc 1 cos (I. 13)
2 Dm
Défaut de la bille :
f r Dm
2
Db
f bille 1 cos (I. 14)
2 Db Dm
25
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
Cependant, elles ne sont connues que pour un roulement neuf géométriquement parfait et
pour une vitesse de rotation donnée de la machine. Dûs à certains facteurs comme le
vieillissement des roulements et les fluctuations de la vitesse de rotation de la machine, les
fréquences caractéristiques actuelles peuvent dévier de celles théoriquement estimées [TAY94].
De plus, la présence des fréquences caractéristiques dépend de plusieurs facteurs comme : le type
du défaut lui-même et la répartition de la charge [ONG00], [OCA01], [BES15-3], [BES16-4].
Parfois, le défaut peut aussi persister sans générer la fréquence caractéristique associée [HAR14].
On cite maintenant d’autres règles intéressantes qui expliquent le déplacement ou
l’approximation des fréquences caractéristiques du défaut de roulement.
f r .N b Db
fbi Mod 1 cos f m (I. 15)
2 Dm
- Défaut sur la bille :
f r Dm
2
Db
f bille Mod 1 cos f m (I. 16)
2 Db Dm
26
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
- Bague intérieure :
fbi 0, 6.Nb . f r (I. 18)
- Cage :
f c 0, 4. f r (I. 19)
Bille :
1, 2
fbille f r . 0, 2.Nb (I. 23)
Nb
Il existe une dispersion [ARQ99] entre les fréquences des défauts des roulements calculés
avec les formules théoriques et expérimentales développées.
27
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
asynchrone est de la série 6206 à gorge profonde, c.-à-d. α presque 00 pour une charge radiale, et
les dimensions dont nous avons besoin sont:
Db=9,5 mm, Dm=46 mm, Nb=9 billes.
Bague intérieure :
fbi 0, 60326.Nb . f r 0, 6.Nb . f r
Cage :
f c 0,3967. f r 0, 4. f r
Bille :
fbille 2,31779. f r 2,32. f r
Bague intérieure :
1, 2
fbi Nb . f r . 0,5 0, 6333.Nb . f r 0, 64.Nb . f r 0, 6.N b . f r
N b
Cage :
1, 2
f c f r . 0,5 0,3666. f r 0,37. f r 0, 4. f r
Nb
Bille :
1, 2
fbille f r . 0, 2.Nb 1, 666. f f 1, 67. f f 2,32. f f
Nb
28
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
D’après ce calcul, nous confirmons qu’il y a une dispersion des fréquences entre les
valeurs analytiques et expérimentales proposées. Il est clair que cette dispersion peut nous
conduire à une divergence au niveau des résultats. La différence a été remarquée pour toutes les
fréquences, et précisément à la fréquence de la bille. Tout écart, même infime, influe sur les
placements des fréquences caractéristiques. D'autant plus que la machine a une vitesse
pratiquement non constante, c.-à-d. un glissement qui se déplace. Pour cette raison, la fréquence
de rotation du rotor fr sera également changée, cette dernière fait donc le changement des
fréquences caractéristiques de roulement à cause de l’intégration de celle-ci aux formules des
fréquences.
Une autre notation, plus utilisée dans la littérature pour les fréquences caractéristiques de
roulement, est la suivante :
• BPFO : la fréquence de passage des billes (ou rouleaux) sur la couronne externe pour un défaut
sur la couronne externe (Ball Pass Frequency of Outer ring);
• BPFI : la fréquence de passage des billes (ou rouleaux) sur la couronne interne pour un défaut
sur la couronne interne (Ball Pass Frequency of Inner ring);
• BSF: la fréquence de rotation des billes (ou rouleaux) pour un défaut sur l'élément roulant (Ball
Spin Frequency) ;
Plusieurs chercheurs ont tracé pour objectif, la détection de défauts de roulements dans la
machine asynchrone par l’analyse des signatures de courant statorique (ASCS ou MCSA en
Anglais) [LN03], [BES16-2], [SAI17-2], [DON16]. Les défauts de roulements entraînent des
oscillations du couple de charge à des fréquences caractéristiques du roulement [KLI97]. A cause
de ces oscillations du couple de charge, on trouve des modulations aux courants de phase. Ces
modulations de phase se manifestent dans le domaine fréquentiel par l’apparition d’une série
d’harmoniques dans le spectre du courant qui sont utilisées pour la détection des défauts de
roulements. Les fréquences caractéristiques du défaut de roulement dans le spectre du courant,
sont définies par la formule suivante :
f caract f s k. fv (I. 24)
où, fv est la fréquence caractéristique de vibration (fv= fbe , fbi , fc ou fbille) et k=1, 2, 3, ...etc.
29
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
Avant d’étudier les détailles de diagnostic des différents défauts, nous proposons de
résumer toutes les fréquences caractéristiques de chaque défaut au tableau (I.1).
Tableau I.1. Synthèse des signatures des défauts.
Type de défaut Signaux et signatures
Courants statoriques Vibrations
f cb (1 2kg ). f s f r 2.s. f s
k (1 s )
ou f cb (1 s ) s . f s ou 2 . f s
Cassure de barres p p
et (k/p=1,5,7,11,…)
Statique :
kn
f ES b (1 s) n s . f s
Excentricité: p Statique :
- Statique Dynamique : 2.f s ou k .f r f s
- Dynamique kn n Dynamique :
f ED b d (1 s ) n s . f s
- Mixte f r 2.s. f s ou f r
p
Mixte :
f mix f s kf r
Bague extérieure :
Bague extérieure : fbevib k. fbe 0, 4.k.Nb . f r
Roulement : f c be f s k . fbe Bague intérieure :
-Bague extérieure Bague intérieure : fbi vib k . fbi 0, 6.k .Nb . f r
-Bague intérieure f c bi f s k . fbi ou fbi vib fbi k . f r
-Cage
Cage : Cage :
-Bille
f c cage f s k . f cage fcagevib k. fcage 0, 4.k. f r
Bille : Bille :
f c bille f s k . fbille f bille vib k . fbille 2,32.k . f f
Désalignement k .(1 s ) f r et 2. f r
f désal 1
p
. fs
30
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
Les critères de sélection des défauts étudiés se basent sur les causes suivantes :
1- Pourcentage et statistique d'occurrence importante;
2- Phénomène électromagnétique directement ou indirectement touché ;
3- L'impact sur le rendement et la puissance de la machine;
4- Conséquences du défaut sur la machine, les équipements, l’environnement et l’être
humain ;
5- Objectif de notre application ;
6- Multi-symptômes du défaut;
7- La mise au point de modèle en présence du défaut.
Les points essentiels de la sélection des méthodes étudiées sont les suivants :
1- Statistique d’utilisation (d’après la littérature) ;
2- Réaction du défaut aux grandeurs exploitées ;
3- Savoir utiliser les applications de chaque technique ;
4- Connaissance, compréhension, compétence et possibilité de développement des
méthodes;
5- Etude de la correspondance des méthodes avec le modèle proposé ;
6- Intérêt d’aboutir à un choix judicieux ;
7- Contribution au diagnostic des machines électriques.
D'après ces points, nous allons mettre plus particulièrement la lumière sur les méthodes de
diagnostic suivantes :
- Analyse des signatures de courant statorique en utilisant la FFT « ASCS-FFT ou MCSA-
FFT» ;
31
CHAPITRE I. Contexte et état de l’art de la surveillance des machines asynchrones
I.7 CONCLSION
32
CHAPITRE II
II.1 INTRODUCTION
Les défauts qui apparaissent dans les machines électriques ont des causes variées. La
rupture des barres dans les moteurs a fait l’objet de nombreux travaux. D’autres recherches
ont suivi dans la même voie, où ont été étudiées dans le diagnostic d’autres défauts de la
machine (désalignement entre la machine et la charge, les courts circuits statoriques, usure des
paliers,…). L'excentricité est l’une des principales causes de défaillance des entraînements
électriques. L'apparition de l'excentricité crée des vibrations :
o elles sont à l’origine d’une partie du bruit rayonné par cette machine et sont
donc indésirables pour les utilisateurs situés à leur proximité ;
o elles peuvent être transmises aux structures avoisinantes et accélèrent la
détérioration ou le vieillissement de la machine électrique ;
o elles peuvent également endommager les machines tournantes elles-mêmes ;
o elles sont considérées comme une source de dangers écologique et économique.
Il est certain que la non uniformité de l’entrefer est causée par l’excentricité ; cette
dernière est due dans la plupart des cas à un défaut de roulement.
Les machines électriques, particulièrement les machines asynchrones, jouent de nos
jours un rôle important dans toutes les applications industrielles. L’assurance de la
disponibilité et la sûreté de fonctionnement de celles-ci sont fondamentales. Il est donc
nécessaire de développer des systèmes, permettant de surveiller et de diagnostiquer l’état de
santé de ces dispositifs.
La méthode d’analyse de signature du courant statorique (ASCS) ou du courant de
moteur (ASCM) sous l’abréviation Anglaise MCSA est la plus utilisées.
Dans ce chapitre, nous allons essayer d’exploiter les résultats expérimentaux des machines
défectueuses, ayant pour objectif d’apporter un bon diagnostic en utilisant la méthode de
MCSA.
Remarque : Dans ce chapitre, tout ce qui est simulé en bleu désigne l’état sain et tout ce
qui est en rouge désigne l’état défectueux.
Parmi tout les signaux utilisables, le courant statorique s'est avéré être l'un des plus
intéressant, car il est facile à mesurer et nous permet de détecter les défauts électriques, y
compris les défauts purement mécaniques [KLI92], [SCH95], [BEN99], [THO01], [BES15-
34
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
2]. Cette méthode qui est connue sous le nom "Motor Current Signature Analysis" (MCSA),
se base sur les phénomènes électromagnétiques qui se transforment, par influence à une
information dans le courant statorique. Les défauts de la machine asynchrone se traduisent
dans le spectre du courant statorique par :
L'apparition des raies spectrales dont les fréquences sont directement liées à la
fréquence de rotation de la machine, aux paramètres physiques de la machine (nombre
de barres rotoriques et nombre des paires de pôles).
La modification de l'amplitude des raies spectrales, déjà présents dans le spectre du
courant. La surveillance via le courant statorique, nécessite une bonne connaissance
des défauts et de leurs signatures. Elles sont utilisées pour le moment dans le contexte
de machines alimentées par le réseau et pour la recherche de fréquences
caractéristiques de défauts [MER06].
Une analyse spectrale du courant statorique (à l'aide de la transformée de Fourier rapide
‘FFT’) a permis de mettre en évidence, la présence d’harmoniques caractérisant les défauts de
la MAS [BES07], [BES15-2], [BES16-2], [BES16-3], [BES16-4].
Plusieurs techniques peuvent traiter le signal du courant statorique afin d’extraire un
ensemble d’informations en se basant sur la signature de celles-ci.
Notre objectif est de détecter, localiser ou bien identifier les défauts dès leur apparition
dans les MAS. Autrement dit, nous proposons des méthodes d'aide à la décision, avec
précision sur le type du défaut afin de bien diagnostiquer les MAS.
Nous allons discuter et analyser les défauts par des méthodes de diagnostic actuellement
appliquées à la machine asynchrone afin d’aboutir à un choix judicieux.
35
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
bancs d’essais de moteurs asynchrones, dont les paramètres sont présentés dans l’annexe.
Parmi les grandeurs mesurées, on cite : les courants, les tensions, les signaux de vibration et le
couple. Ces grandeurs sont mesurées, éventuellement acquises et mémorisées.
Les capteurs sont les moyens les plus importants pour accomplir les tests. Si le choix
de ces capteurs n’est pas adapté, le reste du traitement ne pourra pas donner de bonne mesure
ou aider à prendre la bonne décision. Un capteur peut être défini comme un convertisseur
d’une grandeur physique en un signal électrique.
Le banc est constitué d'une machine asynchrone de test accouplée à une charge (frein).
Ces tests expérimentaux nous ont permis d'effectuer les analyses sur les défauts électriques et
mécaniques afin de faire la validation avec certains algorithmes de diagnostic.
L’élaboration du banc de test exige plusieurs machines de même type sous différents états tels
que, moteur sain, avec barres cassées, rotor excentrique, défauts de roulement, court-circuit
statorique et autres.
Charge
MAS (Frein)
Courants-Tensions Couple
Système d’acquisition
« Carte+PC »
Capteurs de Vibrations
Figure II.1. Schéma de principe de l'acquisition des signaux.
36
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
Le bon choix de la résolution fréquentielle, permet de séparer les composantes les plus
proches du fondamental. Notre acquisition des données a été effectuée par une fréquence
d’échantillonnage de 10Khz ou de 12.8 Khz et un temps d’acquisition de 10 s. Ceci nous
amène à obtenir une très bonne résolution fréquentielle de ∆f = ±0.1Hz.
37
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
Nous allons présenter une analyse complète de trois défauts : cassures de barres,
excentricité et les défauts de roulement en se basant sur les résultats expérimentaux obtenus à
partir des bancs d’essais.
Figure II.4. Photographie des rotors de la MAS de 3 kW pour un état sain (à gauche), une
barre cassée (au centre), deux barres cassées (à droite).
38
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
Le courant électrique d’une phase statorique du MAS est représenté dans la figure (II-
5) sous un défaut de 01 BC pour les deux conditions, à vide et en charge. La figure (II-7)
montre le spectre du courant statorique pour un fonctionnement à vide des deux machines :
l’une saine et l’autre défectueuse avec une barre cassée (01 BC).
Il est important de noter que les fréquences qui correspondent aux ordres : 5, 7, 11, 13,
17, 19, 23, 25, … (6k±1) ; ont les fréquences (6k±1)fs. Ces harmoniques sont connus sous le
nom des harmoniques de la force magnétomotrice (FMM). On explique ses apparitions par
l’existence de la rupture de barres rotorique avec un glissement s. La formule ci-après montre
bien les valeurs des autres fréquences appelées : fréquences de bande latérale (FBL).
Généralement, les harmoniques du courant statorique de fréquence (6k ±1)fs sont
modulés en amplitude à la fréquence 2(6k ±1)sfs par l’expression suivante [DEL03], [KLI88],
[KLI92], [DOU03], [LEB11] :
Cette formule a été vérifiée dans notre étude par des bandes latérales présentées dans
la figure (II-7). On va voir un autre indicateur du défaut de la rupture des barres qui est
représenté par des bandes latérales autour des harmoniques d’encoches rotoriques (RSHs).
Ces fréquences sont attachées avec les RSHs et espacées de 2sfs ; on conclut, donc, à la
formule suivante :
f cb RSH 2ksf s (II. 2)
Ou bien,
kn (1 s )
f cb b 2ks . f s knb . f r f s 2ks. f s (II. 3)
p
On remarque que les composants harmoniques du courant statorique ne sont pas
influencés par le changement de l’état de la MAS à vide pour une barre cassée. Dans ce cas,
les fréquences supplémentaires causées par la rupture de barre sont encore presque invisibles ;
ceci est dû à la valeur du glissement pour un fonctionnement à vide proche de zéro.
On peut voir les composantes de fréquence à fs-fr, fs+fr , fs+2fr , etc. qui sont déjà
présentes dans le spectre de la machine saine due à l’excentricité mixte. Ces séries des
fréquences caractéristiques sont décries par la formule (I.9).
En outre, des fréquences dues à la saturation sont apparues au spectre des résultats
expérimentaux. Ces fréquences ont des raies importantes et remarquables.
f sat 3kf s k est impair (II. 4)
39
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
(a)
-5
3 3.05 3.1 Temps (s) 3.15 3.2 3.25
10
Courant isa(t) (A)
Sain 75%
5 1BC 75%
0
-5
(b)
-10
3 3.05 3.1 Temps (s) 3.15 3.2 3.25
Courant isa(t) (A)
-5
(c)
3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8
Temps (s)
Figure II.5. Le courant statorique en fonction du temps (1BC) ; (a) : 0% de la charge, (b) :
75% de la charge, (c) : Phénomène du battement (s=3.6%).
Une fréquence a été trouvée dans le spectre de la MAS pour les deux états du moteur
(sain et défectueux) ; c’est la composante de double de la fréquence d’alimentation 100 Hz, la
formule générale est :
f doub s f100 Hz 2 f s (II. 5)
40
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
20ms
50 Hz
125
100 Hz 250 Hz Hz
0
Etat sain
Amplitude (dB)
1 BC
-50
(a)
-100
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Fréquence (Hz)
0
(b)
-20
Amplitude (dB)
-40
-60
-80
-100
-120
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Fréquence (Hz)
0
f -f f +f f +2f f +3f
s r s r s r s r (c)
-20
Amplitude (dB)
X: 25 X: 74.9 X: 99.8
-40 Y: -50.39 Y: -48.86 Y: -50.69
X: 124.8
-60 Y: -70.39
-80
-100
-120
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Fréquence (Hz)
41
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
0
(d)
-20
Amplitude (dB)
-70
-120
200 250 300 350 400
Fréquence (Hz)
0
(e)
-20
Amplitude (dB)
X: 249.9 5f
Y: -23.73 s 7f X: 349.8
s Y: -32.92
-70
-120
200 250 300 350 400
Fréquence (Hz)
0
(f)
-20
Amplitude (dB)
-70
-120
600 620 640 660 680 700 720 740 760 780 800
Fréquence (Hz)
0
f +23f f +24f f f +28f f
s r s r FMM s r sat (g)
-20
Amplitude (dB)
-120
600 620 640 660 680 700 720 740 760 780 800
Fréquence (Hz)
Figure II.7. Spectre du courant statorique (1BC, à vide) ; (a): Bande : 0-1000Hz, (b) et (c) :
Basses fréquences, (d) et (e) : Alentours des PSHs, (f) et (g) : Alentours des 5 et 7.
42
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
1 BC 75%
-50
-100
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Fréquence (Hz)
0
(b)
Amplitude (dB)
-50
-100
X: 150 sat
X: 25.9 X: 98.5 Y: -47.66
Y: -54.5 Y: -55.64 X: 100
-50 Y: -70
X: 74.1
Y: -57.47
-100
-70
-120
200 220 240 260 280 300 320 340 360 380 400
Fréquence (Hz)
0
(5-2s)f =246.5Hz X: 250 5f (7-2s)f 7f (e)
s Y: -27.95 s (7-4s)f s X: 350 s
-20 s
(5+2s)f
Amplitude (dB)
Y: -38.83
X: 243.1 s
Y: -57.93 X: 339.6 (7+4s)f
(5-4s)f (5+4s)f s
s
X: 253.4
s (7-6s)f Y: -66.68
Y: -73.88 s
-70 X: 356.8
Y: -92.03
X: 256.9
Y: -84.97
-120
200 220 240 260 280 300 320 340 360 380 400
Fréquence (Hz)
43
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
0
(f)
-20
Amplitude (dB)
-70
-120
600 620 640 660 680 700 720 740 760 780 800
Fréquence (Hz)
0
L-PSH (g)
-20 X: 625.8
Amplitude (dB)
-120
600 620 640 660 680 700 720 740 760 780 800
Fréquence (Hz)
Figure II.8. Spectre du courant statorique (s=3.6%, 1BC) ; (a) : 0-1000Hz, (b) et (c) : 0-
200Hz, (d) et (e): 200-400Hz, (f) et (g): 600-800Hz.
0
(a)
Amplitude (dB)
-50
-100
20 30 40 50 60 70 80
Fréquence (Hz)
0
(1-2s)f (1+2s)f (b)
Amplitude (dB)
s X: 46.6 X: 53.4 s
(1-4s)f Y: -43.42 Y: -42.54
s X: 43.1 X: 56.9 (1+4s)f
Y: -59.23 Y: -58.32 s
-50 (1-6s)f (1+6s)f
s s
-100
20 30 40 50 60 70 80
Fréquence (Hz)
44
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
0
(c)
Amplitude (dB) -50
-100
600 605 610 615 620 625 630 635 640 645 650
Fréquence (Hz)
0
L-PSH-4sf L-PSH-2sf L-PSH X: 625.8 L-PSH+2sf L-PSH+4sf (d)
Amplitude (dB)
s s s s
Y: -42.7
X: 622.4
L-PSH-6sf X: 629.3
X: 632.7
-50 s Y: -62.86 Y: -65.31
Y: -71.23 X: 636.2 L-PSH+6sf
X: 615.5 X: 618.9 Y: -80.21 s
Y: -90.66 Y: -90.86
-100
600 605 610 615 620 625 630 635 640 645 650
Fréquence (Hz)
Figure II.9. Spectre du courant statorique (s=3.6%, 1BC) ; (a) et (b): 20-800Hz, (c) et (d):
600-650Hz.
Tableau II.1. Récapitulation des raies dans le spectre du courant statorique (1BC).
Formules des Valeurs Valeurs Amplitude Amplitude
fréquences théoriques expérimentales «état sain » pour 1BC
caractéristiques (Hz) (Hz) (dB) (dB)
(1-2s)fs 46.4 Hz 46.6 Hz -61.7 -43.42
(1+2s)fs 53.6 Hz 53.4 Hz -59.67 -42.54
5fs 250 Hz 250 Hz -23.91 -27.95
(5-2s)fs 246.4 Hz 246.5 Hz -65.15 -63.36
(5+2s)fs 253.6 Hz 253.4 Hz -83.2 -73.88
7fs 350 Hz 350 Hz -31.51 -38.83
(7-4s)fs 342.8 Hz 343.1 Hz -77.46 -66.23
(7+4s)fs 257.2 Hz 356.8 Hz -100.4 -92.03
RSH1( ) L PSH 624.8 Hz 625.8 Hz -43.55 -42.7
45
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
10
Courant isa(t) (A)
-5
-10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)
46
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
0
sain
Amplitude (dB)
(a)
1 BC
(1-2ks)f (1+2ks)f 2 BC
-50 s s
-100
20 30 40 50 60 70 80
Fréquence (Hz)
0
L-PSH (2BC) sain
Amplitude (dB)
(b) X: 626.1
Y: -42.12 1 BC
2 BC
-50 L-PSH-2ksf
s
L-PSH+2ksf
s
-100
600 605 610 615 620 625 630 635 640 645 650
Fréquence (Hz)
0 0
sain sain
(c) 5f (d)
s 1 BC 7f 1 BC
-20 2 BC -20 s 2 BC
Amplitude (dB)
Amplitude (dB)
-40 -40
(5-2ks)f (5+2ks)f (7-2ks)f (7+2ks)f
s s s s
-60 -60
-80 -80
-100 -100
230 240 250 260 270 330 340 350 360 370
Fréquence (Hz) Fréquence (Hz)
Figure II.11. Spectre du courant statorique (MAS sain, 1BC et 2BC) ; (a) : Autour du
fondamental, (b) : Autour de L-PSH, (c) : Autour de 5, (d) : Autour de 7.
Un autre facteur important qui entre en jeu, est le pourcentage de la charge appliquée à la
sortie du MAS. Plusieurs représentations fréquentielles du courant statorique ont été
effectuées afin de calculer l’amplitude. Le glissement dans ce cas sera changé
systématiquement ; et les positions des harmoniques seront déplacées.
La sévérité de la cassure de barres peut provoquer aussi des déplacements des raies
harmoniques, même avec des valeurs faibles. Il est important d’indiquer la valeur du
glissement qui peut être calculé par plusieurs méthodes. Parmi elles, les fréquences
caractéristiques de l’excentricité mixte autour de la fréquence fondamentale sont fs-fr et fs+fr.
Ces dernières, donnent les valeurs du glissement s=0.032 et s=0.036 respectivement. On
remarque aux alentours des PSHs, l’influence de nombre des barres cassées sur ses valeurs.
Les valeurs logiques des glissements sont dues à la variation de la vitesse en régime
permanent qui impose quelques marges de différences entre les résultats théoriques et
47
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
pratiques. La figure ci-dessous montre les FBL autour de l’harmonique fondamental pour
deux barres cassées.
0
(1-2ks)f (1+2ks)f
s s
-20 X: 46.6 X: 53.4
f (-) f (+)
Amplitude (dB)
Y: -37.15 Y: -36.97
MIX MIX
-40 X: 25.8
X: 56.7
X: 74.1
X: 43.2 Y: -56.66
Y: -59.83 Y: -61.23 Y: -60.24
-60
-80
-100
0 25 50 75 100
Fréquence (Hz)
48
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
Tableau II.2 Récapitulation des raies induites dans les enroulements statoriques (2BC,
s=3.2%).
Formules des Valeurs Valeurs Amplitude Amplitude
fréquences théoriques expérimentales «état sain » pour 2BC
caractéristiques (Hz) (Hz) (dB) (dB)
(1-2s)fs 46.8 Hz 46.6 Hz -61.7 -37.15
(1+2s)fs 53.2 Hz 53.4 Hz -59.67 -36.97
5fs 250 Hz 249.9 Hz -23.91 -22.72
(5-2s)fs 246.8 Hz 246.5 Hz -65.15 -55.03
(5+2s)fs 253.2 Hz 253.4 Hz -83.2 -58.64
7fs 350 Hz 349.9 Hz -31.51 -33.57
(7-2s)fs 346.8 Hz 346.5 Hz -72.53 -52.56
(7+2s)fs 353.2 Hz 353.3 Hz -90.46 -76.71
(7-4s)fs 343.6 Hz 343.1 Hz -77.46 -56.46
(7+4s)fs 356.4 Hz 356.7 Hz -100.4 -80.97
RSH1( ) L PSH 627.6 Hz 626.1 Hz -43.55 -42.12
49
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
Tableau II.3 Récapitulation des raies induites dans les enroulements statoriques (1BC+2BC).
Fréquences caractéristiques Amplitude pour 1BC (dB) Amplitude pour 2BC (dB)
Après avoir décrit les effets qui peuvent survenir suite à une rupture de barres ; notre
étude montre la bonne correspondance et l’exactitude en comparant avec la littérature. Toutes
les formules, le déplacement des harmoniques et le degré de sévérité du défaut de la rupture
de barres sont vérifiés.
En présence du défaut en régime permanent, le système inverse de courant au rotor
produit la composante oscillatoire de pulsation 2sωs [FIL92].
On a constaté, l'apparition d’harmoniques de fréquences lié à 2ksfs dans le spectre du
courant statorique. On a remarqué également que le spectre du courant donne des
informations plus claires et plus visibles par une série des FBL aux alentours de la
fondamentale, les (6k±1)fs et les RSHs.
50
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
On peut signaler aussi qu’il est possible d'observer les oscillations dans la vitesse ou
dans le couple de pulsation 2sωs d'origine purement mécanique [FIL92].
Une analyse spectrale par la transformée de Fourier rapide a été appliquée sur le signal
du courant statorique afin de déterminer le contenu fréquentielle du courant et par conséquent
de trouver les harmoniques caractéristiques des cassures de barres qui conduisent à un
diagnostic efficace.
51
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
52
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
53
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
nb 2. p.3.(m n) r
(II. 6)
avec, m ± n =0, 1, 2, 3,...; r =0 ou 1.
En effet, cette proposition est vérifiée pour notre machine, c'est-à-dire :
nb 2. p.3.(m n) r 28 2.(2).3.(2) 1 28
Dans ce cas et selon Nandi et al. , les PSHs sont apparaissent seules.
nb 2. p.3.(m n) r d (II. 7)
54
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
0
Etat sain (a)
-20
ES
Amplitude (dB) -40
-60
-80
-100
-120
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Fréquence (Hz)
0
-20 (b)
Amplitude (dB)
-40
-60
-80
-100
-120
0 50 Frequency (Hz) 100 150
0
f -f f +f f =f +2f f +3f
s r s r 100Hz s r s r (c)
-20 X: 25.1 X: 75
Amplitude (dB)
Y: -42.38 Y: -42.4
X: 100.1
-40 Y: -58.84 X: 106.1 X: 124.8
Y: -64.96 Y: -63.04
-60
-80
-100
-120
0 50 Frequency (Hz) 100 150
0
(d)
Amplitude (dB)
-50
-100
X: 250.1 ES
-80 Y: -18.09 -20 -40
-50 X: 175 -40 7f -60
3f +f Y: -71.46 149 150 151 -60 s
s r -80 -80
245 250 255 345 350 355
-100
55
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
0
(f)
-20
Amplitude (dB) -40
-60
-80
-100
-120
500 550 600 650 700 750
Fréquence (Hz)
0
|3f -n f | (g) f =750Hz
s br sat
-20 X: 550.1 X: 648.5
Amplitude (dB)
Figure II.14. Spectre du courant statorique avec un degré d’excentricité statique δs=45%
(s=0.004, à vide); (a) : 0-1000 Hz, (b) et (c) : Autour du fondamental, (d) et (e) : Autour de 5
et 7, (f) et (g) : Autour des PSHs.
56
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
-56.4 dB pour un état normal. Par conséquent, ils portent les valeurs -39.54 dB et -48.44 dB
pour le moteur avec un défaut d’ES.
0
Etat sain
-20 (a)
Amplitude (dB)
ES
-40
-60
-80
-100
-120
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Fréquence (Hz)
0
(b)
-20
Amplitude (dB)
-40
-60
-80
-100
0 50 Fréquence (Hz) 100 150
0
f -f f +f f +2f (c)
s r s r s r
-20
Amplitude (dB)
-40 X: 25.8
X: 74.2 X: 98.2
Y: -59.97 Y: -61.04 X: 105.3
Y: -63.96 Y: -67.3
-60
-80
-100
0 50 Fréquence (Hz) 100 150
0
(d)
-20
Amplitude (dB)
-40
-60
-80
-100
150 200 250 300 350 400 450
Fréquence (Hz)
0
3f
s |9f ±n f | 5fs 5f +f
s r
|7f ±n f |
s br 7f (e)
s br X: 350 s
-20 X: 150 Y: -34.51
Amplitude (dB)
Y: -40.59 3f +f
s r X: 250
-40 X: 228.6 Y: -24.17 X: 328.6 |5f ±n f | X: 428.6
Y: -65.79 X: 274.2 Y: -66.6 s br Y: -66.65
-60 X: 174.2 Y: -74.51 X: 374.2
Y: -82.24 7f +f
s r Y: -85.6
-80
-100
150 200 250 300 350 400 450
Fréquence (Hz)
57
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
0
(f)
-20
Amplitude (dB) -40
-60
-80
-100
500 550 600 650 700 750
Fréquence (Hz)
0
|3f ±n f | |f -n f |=L-PSH f (g)
s br s br FMM
-20 X: 628.6
Amplitude (dB)
X: 550 f
X: 528.6 Y: -39.54
Y: -47.86
Y: -43.99 X: 650 sat
-40 Y: -51.65
-60 X: 728.6
11f |f +n f |=U-PSH Y: -48.44
s s br
-80
-100
500 550 600 650 700 750
Fréquence (Hz)
Figure II.15. Spectre du courant statorique avec un degré d’excentricité statique δs=45%
(s=0.032); (a) : 0-1000 Hz, (b) et (c) : Autour du fondamental, (d) et (e) : Autour de 5 et 7, (f)
et (g) : Autour des PSHs.
Dans le cas d’une excentricité du rotor, nous notons l'apparition de nouvelles composantes
des harmoniques, au contenu spectral du courant statorique qui caractérisent ce défaut. Ces
harmoniques (fréquences) dépendent du nombre des paires de pôles et le nombre des barres
rotoriques. Ces fréquences peuvent être décrites par la relation (I.7).
Les deux types de défauts se conjuguent souvent en même temps ; nous l’appelons donc,
l’excentricité mixte. Le contenu spectral du courant statorique a des harmoniques additionnels
causés par l’excentricité mixte. La formule qui montre l’existence de cette excentricité
est (I.9).
Les figures (II-14), (II-15) montrent le spectre du courant statorique pour des bandes
fréquentielles différentes. Un zoom effectué dans chaque zone (autour de la fréquence
fondamentale, autour des RSHs, …etc.) nous a amené à un bon diagnostic.
On peut clairement remarquer les fréquences dues à l’excentricité mixte (à vide), et pour
k=1, on trouve fs+fr=74.9 Hz et fs-fr=25.1 Hz.
Dans cette partie, nous avons présenté les différents essais expérimentaux (à vide et en
charge) d’excentricité statique. Le courant statorique nous a permis de vérifier (d’après son
spectre) les harmoniques des défauts.
58
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
knb
f es 1 s . f s fes () 647.2 Hz
p
knb
f es 1 s . f s fes () 547.2 Hz
p
De même, nous avons vérifié les fréquences supplémentaires dans le cas où la machine
asynchrone fonctionne à 75% de la charge ; les fréquences caractéristiques sont:
knb
f es 1 s . f s fes () 627.6 Hz
p
knb
f es 1 s . f s fes () 527.6 Hz
p
Nous avons remarqué dans cette étude une bonne correspondance des résultats
expérimentaux avec la vérification théorique. Cependant, nous avons une autre formule des
harmoniques dues aux encoches rotoriques (fher=fRSHs) qui assure l’égalité avec la formule des
fréquences caractéristiques en cas d’excentricité statique.
knb 1 s
f her . f s
p
Cette similarité (égalité), nous conduit de parler de l’existence d’une ambigüité entre les
fréquences (inconvénient).
59
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
Par conséquent, si la machine asynchrone possède les deux PSHs (comme dans notre cas),
cela provoque la création d’autres composantes fréquentielles d'ordres supérieurs 3, 5, 7, etc.
Ces fréquences ont généralement des amplitudes importantes. D'après le spectre présenté
dans la figure (II-14), on peut vérifier les harmoniques les plus importants aux ordres 3 et 5
comme suit:
knb
f RSH 1 0.032 3 . f s 527.6 Hz
p
3
knb
f RSH 1 0.032 3 . f s 827.6 Hz
p
3
knb
f RSH 1 0.032 5 . f s 427.6 Hz
p
5
knb
f RSH 1 0.032 5 . f s 927.6 Hz
p
5
Les figures (II-14) et (II-15) montrent clairement qu’aucune fréquence additionnelle ne peut
surgir suite au défaut d’excentricité statique, cependant, on a constaté une modification dans
les amplitudes d’harmoniques d’encoches rotoriques (RSHs).
Le tableau (II.4) résume quelques valeurs des harmoniques et les évolutions de leurs
amplitudes pour une excentricité statique.
60
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
-50
-60
-70
-80
200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Harmoniques (RSHs)
Figure II.16. Evolution d’amplitude en fonction des RSHs (δs=45%) avec 75% de charge
nominale (s=0.032).
61
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
-20
(a) Etat sain
-40 ED
Amplitude (dB)
-60
-80
-100
-120
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Fréquence (Hz)
-20
X: 97.9
X: 100 (b)
-40 Y: -48.43
Amplitude (dB)
Y: -55.23
-60
-80
-100
-120
0 50 Fréquence (Hz) 100 150
-20
f -f f +f f f +3f (c)
X: 25
s r s r X: 74.9 100Hz s r
-40 Y: -50.81 Y: -51.48
Amplitude (dB)
X: 99.8 X: 124.9
Y: -61.94 Y: -64.3
-60
-80 X: 105.6
Y: -70.88
-100
-120
0 50 Fréquence (Hz) 100 150
-20
(d)
Amplitude (dB)
-40
-60
-80
-100
-120
150 200 250 300 350 400 450
Fréquence (Hz)
-20
3f 3f +f X: 249.7 5f X: 349.6 7f (e)
s s r s s
Amplitude (dB)
62
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
-20
(f)
Amplitude (dB) -40
-60
-80
-100
-120
500 550 600 650 700 750
Fréquence (Hz)
-20 X: 549.4
|3f -n f | Y: -43.5 |f -n f |=L-PSH (g)
Amplitude (dB)
s br X: 547.9 s br X: 649.3
-40 X: 647.7
Y: -55.1 Y: -54.47
Y: -58.96 |f +n f |=U-PSH X: 747.7
-60 s br
X: 493.8 Y: -41.99
Y: -86.39
-80
-100
-120
500 550 600 650 700 750
Fréquence (Hz)
Figure II.17. Spectre du courant statorique à vide avec un degré d’excentricité dynamique
δd=30% (s=0.004); (a) : 0-1000 Hz, (b) et (c) : Autour du fondamental, (d) et (e) : Autour de 5
et 7, (f) et (g) : Autour des PSHs.
63
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
D’autre part, le contenu spectral du courant statorique est généralement sensible à toute
variation extérieure ou intérieure. Notre remarque réside à suivre le comportement des RSHs
et les harmoniques d’ordre (6k±1), ses affectations ont plusieurs formes telles que :
amplitudes, apparition des nouvelles BL, déplacement, …etc. Le suivie des composantes
supplémentaires demande une étude attentive et précise, surtout, pour les résultats
expérimentaux. Les phénomènes qui entrent en jeu pratiquement, sont nombreux, avec un
ensemble de groupes de séries d’harmoniques. Les amplitudes des ordres avancés
d’harmoniques ont une valeur très faible avec l’augmentation de celles-ci ; mais la quantité et
la variété des fréquences additionnelles est difficile à distinguer.
0
(a) Etat sain
-20
ED
Amplitude (dB)
-40
-60
-80
-100
-120
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Fréquence (Hz)
0
(b)
-20
Amplitude (dB)
-40
-60
-80
-100
0 50 Fréquence (Hz) 100 150
0
f -f f +f f +2f
s r s r s r (c)
-20
Amplitude (dB)
-80
-100
0 50 Fréquence (Hz) 100 150
64
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
0
(d)
Amplitude (dB)
-50
-100
150 200 250 300 350 400 450
Fréquence (Hz)
0 X: 250
3f 5f Y: -25.6 |5f ±n f | (e)
s s 7f X: 350
s br
s 5f +6f
Amplitude (dB)
X: 150 Y: -35.47
|7f ±n f | s r
Y: -44.93 s br
X: 225.3 X: 325.4 X: 425.4
-50 Y: -66.48 Y: -67.07 X: 394.4 Y: -66.24
|9f ±n f | Y: -74.36
s br
-100
150 200 250 300 350 400 450
Fréquence (Hz)
0
(f)
inexistant ? faible amplitude ?
Amplitude (dB)
? ? ?
-50
-100
500 550 600 650 700 750
Fréquence (Hz)
0
RSH RSH =|f -n f | RSH =f +n f |f +n f |+2sf
s s s br X: 625.4 s s br s br s (g)
7f +6f Y: -33.96
Amplitude (dB)
Figure II.18. Spectre du courant statorique en charge avec un degré d’excentricité dynamique
δd=30% (s=0.035); (a) : 0-1000 Hz, (b) et (c) : Autour du fondamental, (d) et (e) : Autour de 5
et 7, (f) et (g) : Autour des PSHs.
On remarque dans la figure (II-18-g) et autour des RSHs les fréquences de bandes
latérales (FBL). Cet indice n’a pas été trouvé en dehors de défaut d’excentricité, il vérifie les
valeurs des harmoniques sur la gauche et à la droite par la quantité ±2skfs. Pour clarifier le
phénomène, on a représenté un zoom aux alentours de quelques fréquences illustratives dans
la figure (II-19). La question qui se pose ici, est-ce-que l’on peut considérer ces indicateurs
comme une signature d’existence du défaut d’ED ?
65
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
0
f Etat sain
(a) RSHi
-20 ED
f +2sf
Amplitude (dB)
X: 525.4
Y: -46.49 RSHi s
-40 f -2sf f +4sf
RSHi s RSHi s
fRSHi+6sfs
-60
-80
-100
515 520 525 530 535
Fréquence (Hz)
0
(b) Etat sain
L-PSH X: 625.4
-20 L-PSH-2sf Y: -33.96
ED
s
Amplitude (dB)
-40 L-PSH+2sf
s
X: 621.9
Y: -63.43 L-PSH+4sf
s
-60
X: 628.9
-80 Y: -66.38
X: 632.4
-100 Y: -82.56
X: 725.4
Y: -46.37 s
-40
-80
-100
715 720 725 730 735
Fréquence (Hz)
Figure II.19. FBL pour un degré d’excentricité statique δd=30% (s=0.035); (a) : Autour de
525.4 Hz, (b) : Autour de L-PSH, (c) : Autour de U-PSHs.
66
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
Ce second travail consiste à utiliser une expression liant l’excentricité dynamique à celle de
l’équation (I.7) ou les formules résumées au tableau (I.1). La vérification ou la détection d’une
information du défaut doit être extraite du spectre pour les deux cas de la machine (sans et avec
défaut).
Les figures (II-17) et (II-18) montrent clairement des fréquences supplémentaires causées
par ce défaut comme les FBL autour des RSHs ou autres qui n’ont pas une explication
physique.
Les valeurs des fréquences caractéristiques sont vérifiées avec la formule (I.9) comme suit:
Les résultats expérimentaux obtenus sont en concordance avec la théorie. Nous pouvons
dire que ces résultats sont des indicateurs de défauts d’excentricité dynamique. On voit même
une augmentation d’amplitude de quelques pics à cause du défaut.
Cependant, nous soulevons le problème de cette étude par une ambigüité avec d’autres
fréquences comme les fréquences f s kf r de l’excentricité mixte ou autres. Il est admissible
67
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
aussi qu’une excentricité dynamique pure ne peut exister seule, et qu’il y’existe toujours avec
un certain degré d’excentricité statique résiduelle qui nous amène au troisième type
d’excentricité.
Pour les fréquences au voisinage des harmoniques d’encoches principales, les composantes
trouvées, dans le cas d’une excentricité purement dynamique, se reproduisent comme le
montre la figure (II-19). Nous avons remarqué une création d’autres fréquences caractérisant
l’excentricité dynamique, pour nd=1 dans l’équation (I.7).
Mais, il faut indiquer le chevauchement avec les RSHs dans le cas où le glissement s≈0
(fonctionnement à vide). De la formule (I.9), on déduit la concordance avec la relation (I.7)
pour une excentricité purement dynamique.
Plusieurs valeurs ici entrent en jeu, dans le calcul des fréquences caractéristiques du défaut
d’excentricité dynamique ou mixte. Dans ce cas, on parle d’une confusion intéressante entre les
valeurs des harmoniques.
Le second problème réside dans une autre série d’harmoniques qui relient l’ensemble des
fréquences qui caractérisent l’excentricité dynamique et les fréquences dues aux harmoniques
d’encoches rotoriques (RSHs).
Les harmoniques d’encoches rotoriques sont données par la relation suivante [BES16-2]:
1 s
f RSHs knb . f s
p
et pour une excentricité dynamique, on écrit :
1 s 1 s
f exc dyn knb nd . fs
p p
Dans le premier cas, la machine fonctionne à vide, c.-à-d. s≈0, donc :
knb n
f exc dyn d . f s
p p
ou bien,
knb
f exc dyn ndRSH . f s (II. 8)
p
avec,
nd
ndRSH (II. 9)
p
68
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
nd
ndRSH 3,5, 7,... (II. 10)
p
1 s
f s knb nd fs
p
où,
1 s
f exc dyn f s k ' fs fs k ' fr (II. 12)
p
Le chevauchement est plus clair maintenant entre les valeurs des harmoniques qui
caractérisent chaque défaut. On dit aussi qu’il y a une ambigüité et difficulté de détection de
défaut d’excentricité dynamique en présence d’un autre degré d’excentricité statique. Alors,
les deux excentricités produisent une excentricité mixte qui a une autre série de fréquences.
En outre, et en se basant sur la règle de [NAN11], l'apparition des PSHs dans le
spectre du courant statorique dépend essentiellement du nombre de paires des pôles et du
nombre de barres rotoriques. Dans ce cas, et en suivant la logique de la proposition, on ne
trouve jamais les harmoniques caractéristiques de l’ED pour cette MAS qui a un nb=28.
Le tableau ci-dessous résume quelques fréquences caractéristiques.
69
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
L’évolution de l’amplitude des RSHs pour un défaut d’excentricité purement dynamique est
présentée dans la figure (II-20).
-30
-40
Amplitude (dB)
-50
-60
-80
200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Harmoniques (RSHs)
Les résultats expérimentaux présentés dans cette partie ont été obtenus en appliquant
la technique d’analyse du courant statorique (MCSA-FFT). On rappelle ici que le traitement
des données permet de détecter les défauts d’excentricités statiques et dynamiques.
70
CHAPITRE II. Analyse des défauts rotoriques par la méthode de la MCSA
Une vérification avec les formules théoriques a été faite avec succès. Cette technique de
détection impose son efficacité aux plusieurs défauts (cassure de barre par exemple) d’après le
contenu spectral du courant. Cependant, et pour notre cas on a trouvé une concordance
logique, mais avec une ambiguïté remarquable aux autres fréquences. Ce que ne nous permet
pas de déterminer précisément le type du défaut.
Une nouvelle méthode de surveillance ou un autre schéma bien orienté de MCSA est
nécessaire afin de détecter le défaut d’excentricité statique ou dynamique. Une démarche
proposée se base sur l’analyse du courant pour l’amplitude des harmoniques des RSHs ou bien
des fréquences d’ordre 3, 5, 7, …etc.
Les résultats obtenus ont montré que le fait de prendre en compte le courant statorique
présente une source riche de plusieurs informations importantes.
II.6 CONCLUSION
L’analyse spectrale du courant statorique (MCSA) est l’une des techniques les
plus utilisées pour le diagnostic des défauts des machines électriques. Les principaux
avantages résident dans la facilité de mesure et la possibilité d’une détection en ligne des
défauts. L'intérêt croissant pour le MCSA est dû à son importance dans l’industrie avec la
disponibilité des outils informatiques avancés. Cette méthode se base sur une analyse précise
de spectre du courant ; le but donc, est de détecter des nouvelles raies qui généralement sont
considérées comme des indicateurs du défaut.
Néanmoins, cette technique a des problèmes sérieux, parmi lesquels on cite :
- Certains types de défauts peuvent produire des raies semblables aux harmoniques à
l’état sain.
- Le chevauchement entre quelques harmoniques du défaut provoque une ambigüité.
- La difficulté de faire une détection précise pour certain défauts, comme nous l’avons
vu pour l’ES pure ou l’ED pure.
Pourtant, le défaut du roulement crée l’excentricité rotorique ; mais sa détection par la MCSA
impose d’autres fréquences caractéristiques. Ce défaut mécanique fera l’intérêt du prochain
chapitre.
71
CHAPITRE III
III.1 INTRODUCTION
Les méthodes de diagnostic sont classées en deux grandes catégories, celles qui utilisent
un modèle analytique du système et celles qui se dispensent de ce modèle. L‟approche
analytique est plutôt inspirée par les automaticiens, alors que la communauté du génie
électrique préfère s‟intéresser à des méthodes plus heuristiques [TRI11].
Notre étude s‟intéresse au développement d‟un nouveau modèle analytique dédié au
diagnostic des défauts de roulement. Dans ce chapitre, nous allons exploiter les résultats
expérimentaux pour analyser les défauts de roulement en se basant sur la méthode de la
MCSA. La validation du modèle analytique développé sera effectuée pour confirmer
l‟exactitude de celle-ci.
Remarque : Dans ce chapitre, tout ce qui est simulé en bleu désigne l‟état sain et tout ce
qui est en rouge désigne l‟état défectueux.
73
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
Les défauts de la bague extérieure sont les défauts que l‟on retrouve le plus,
spécialement dans la zone où la charge est radiale. Le deuxième défaut parmi les plus
courants est le défaut de la bague intérieure [ANT04], [BES15-1], [BES16-4].
Le diagnostic des défauts de roulement est l‟un des sujets actuels pour plusieurs
chercheurs [BES16-1], [BES15-1], [BES15-3], [LEI15], [ELB15], [YUA15]. Les techniques
les plus courantes sont celles à base du modèle de la machine, ou à base du traitement de
signal. Plusieurs techniques, telles que le spectrogramme temps-fréquence, l‟analyse
spectrale, la décomposition en ondelettes, la décomposition en bandes d‟octaves, et l‟analyse
cyclostationnaire qui aident au diagnostic des défauts de roulements.
Dans cette partie, nous allons nous intéresser aux composantes fréquentielles dans le
spectre du courant statorique en cas du défaut de roulement ; on va faire une analyse spectrale
du courant statorique qui est souvent utilisé pour les signaux stationnaires.
74
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
75
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
proposition se base sur un petit trou (eg. écaillage, fissure, …) dans la bague extérieure qui se
transforme par un mauvais contact des billes pendant le fonctionnement de la machine (figure
III-1). Le chemin de roulement se trouve alors endommagé, le roulement perd rapidement de
ses propriétés initiales, et n'est donc plus en mesure d'assurer son service surtout en état de
fonctionnement où se trouve les contraintes [BES15-1], [BES16-4].
avec,
fo est la fréquence caractéristique du défaut de la bague extérieure.
k est un nombre entier.
Le type de contrainte doit être radial, axial ou mixte; Le problème posé par
ce phénomène de fatigue est son aspect aléatoire, rend l'étude difficile [BES15-1]. La figure
(III-2) illustre l‟influence de la charge appliquée de type purement radial.
76
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
nouveau schéma de la bille à la proximité du trou. Ces formes montrent les étapes pour
conclure à une forme simplifiée et adéquate avec notre modèle [BES16-4].
Figure III.3. Schéma d‟une bille autour d‟un petit trou dans la bague extérieure.
Nous allons utiliser la forme triangulaire; le modèle a une profondeur (δg0) et une
largeur (α). Les dimensions du triangle dépendent de la sévérité des piqûres, pour cette raison,
nous pouvons représenter notre signal d‟entrefer en fonction de 'g0' dans la figure (III-4).
g(t)
-α α
g0
δg0
g(t) Tc=1/fo
g0
t
1/fo
Figure III.4. Forme du signal triangulaire en présence d‟un défaut de la bague extérieure
(DBE).
avec,
go est la valeur d‟entrefer à l‟état sain.
g est la fonction d‟entrefer en fonction du temps.
α est la largeur de petit trou.
L'entrefer d'une machine asynchrone défectueuse, au niveau du défaut de roulement,
sera systématiquement changé; cette modification montrera des nouveaux pics importants
dans le spectre du courant statorique et une vibration indésirable pour les utilisateurs.
Le défaut de roulement est l‟une des principales causes de l‟excentricité, telles que, un
DBE se traduit par une excentricité statique (ES); et un défaut dans la bague intérieure (DBI)
se traduit par une excentricité dynamique (ED) [BES15-1], [BES16-4].
77
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
t nTc
g ( , r ) g 0 . 1 cos( (t )) tri (III. 1)
n
où Tc =1/fc est la période caractéristique du défaut de roulement donnée par les formules
(I.11), (I.12), (I.13) et (I.14) ; δ est le degré d'excentricité statique ou dynamique, α est la
largeur du trou, et ѱ(t) est définie comme suit [BES16-4]:
0 Pour un DBE
(t ) r t Pour un DBI (III. 2)
t Pour un DB
cage
t
repT tri cos (2n 1)2 f c t (III. 3)
Tc n 0 4(2n 1)
c 2
La nouvelle fonction d‟entrefer peut s‟écrire donc, sous la forme suivante [BES16-4]:
1
g ( ,r ) g0 . 1 cos( (t ))
2
cos (2 n 1)2 f c t (III. 5)
T
c 16 n 0 (2 n 1)
78
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
où, 0 (III. 8)
g0
Le rapport 1/(1-x) est approximé pour des petites variations d'entrefer au terme du
premier degré de son développement en série polynomiale, comme suit :
1
1 x x 2 ... 1 x, pour x 1 (III. 9)
1 x
On combine les équations (III.7) avec (III.9), on trouve l'expression de la fonction de
la perméance comme suit:
t nTc
( , r ) 0 . 1 cos( (t )) tri (III. 10)
n
ou,
1
( ,r ) 0 . 1 cos( (t ))
Tc 16 n 0 (2n 1)2
cos (2 n 1)2 f c t (III. 11)
et pour notre cas du DBE, on écrit :
1
( , r ) 0 . 1 s cos( )
Tc 16 n 0 (2n 1)2
cos (2 n 1)2 f c
t (III. 12)
Pour le terme à gauche: „m‟ représente le nombre de coups de chaque bille; mais,
l‟indice de la somme „l‟ (à droite) ne représente pas cette situation physique ; „l‟ dans ce cas,
est un indice qui vérifie l'égalité mathématique seulement.
La seconde raison, indique que l'équation (III.13) ne permet pas de s'arrêter à une
valeur de l‟indice spécifique. D'autre part, le nombre cl=fc ( l ) qui est multiplié par „cos‟
ou „sin‟ possède une valeur considérable, tel que, les coefficients ne tendent pas vers zéro,
79
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
rl 4 N t K bh r 2 1
Lsqri ( r ) 0 2 sin hp. cos hp( r 0 q (i ) r )
g 0 p h 1 h . p 2 3p 2
2 Nt K bh 1 2
co s . sin ( hp 1). r cos ( hp 1) r ( hp 1)(i ) r hp( 0 q )
p h 1 h.(hp 1) 2 2 3p
2 Nt K bh 1 2
co s . sin ( hp 1). r cos ( hp 1) r ( hp 1)(i ) r hp( 0 q )
p h 1 h.(hp 1) 2 2 3p
s 2 N t
. cos(c r )
16 p
K r 1 2
h.(hpbh 1) sin (hp 1). cos ( hp 1) r ( hp 1)(i ) r hp( 0 q )
h 1 2 2 3p
s 2 N t
. cos(c r )
16 p
K r 1 2
h.(hpbh 1) sin (hp 1). cos ( hp 1) r ( hp 1)(i ) r hp( 0 q )
h 1 2 2 3p
2 Nt
s . cos (2n 1)c r
p n 1 4 2n 1
2
K r 1 2
h.(hpbh 1) sin (hp 1). cos ( hp 1) r ( hp 1)(i ) r hp ( 0 q )
h 1 2 2 3p
2 Nt
s . cos (2n 1)c r
p n 1 4 2n 1
2
K 1 2
h.(hpbh 1) sin (hp 1). 2r cos ( hp 1) r ( hp 1)(i 2 ) r hp( 0 q 3 p )
h 1
(III. 14)
avec,
co . f c et c 0.4 N b
Tc
r : Le rayon moyen de la machine.
80
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
l : La longueur de la machine.
p : Le nombre de paire de pôle.
Nt : Le nombre de spire en série par phase.
K bh : Le coefficient de bobinage.
π
θ0 = (Ne - 1+Q)
Ns
81
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
-4
x 10
1.3 1.3
-0.5 1.2
1.2
1.1
-1 1.1
0.3 0.4 0.5
(a)
3.5 4
-1.5
0 1 2 3 4 5 6 7
Position (rad)
-4
x 10
Inductances mutuelles Lsar1 (H)
1.5
Alfa=1mm
1 Alfa=2mm
Alfa=3mm
-4
0.5 x 10 -4 Alfa=4mm
x 10
0 1.4 1.2
1.1
-0.5 1.3 1
-1 1.2 3.5 3.6 3.7 (b)
0.4 0.6
-1.5
0 1 2 3 4 5 6 7
Position (rad)
Figure III.5. Evolution des inductances mutuelles stator-rotor ; (a): Lsr=f(δs),
α=constant=1mm, (b): Lsr=f(α), δs =constant=20%.
-4
x 10
1.5
Inductances mutuelles (H)
Lsar1
1 Lsbr1
Lscr1
0.5
-0.5
-1
-1.5
0 1 2 3 4 5 6 7
Position (rad)
Figure III.6. Inductances mutuelles entre les phases a, b, c et une maille rotorique pour α=0.1
mm et δs =20%.
82
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
1499.8
1000 1000
1499.7
500
500
1499.6
0 6.97 6.98 6.99 7 7.01 7.02 7.03
0 0.1 0.2 0.3
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)
100
100 (b)
80
0.5
Couple (N.m)
60 50 0
40 -0.5
20 0 6.96 6.98 7 7.02 7.04
0 0.1 0.2 0.3
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)
50
isa(t) (c)
Courant statorique (A)
isb(t)
isc(t)
10
0
-10
6.985 6.99 6.995 7 7.005 7.01 7.015 7.02
-50
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)
83
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
1500
Vitesse (tr/min)
(a)
1500
1000 1415.2
1000
1415
500
500 1414.8
0 8.99 9 9.01 9.02 9.03
0 0.1 0.2 0.3
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)
80
80 22 (b)
60 60
Couple (N.m)
40 20
20
40 0
18
0 0.1 0.2 0.3 8.99 8.995 9 9.005
20
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)
50
isa(t) (c)
Courant statorique (A)
isb(t)
25 isc(t)
-25 10
0
-10
8.99 8.995 9 9.005 9.01
-50
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)
Les résultats de simulation, nous amènent à vérifier plusieurs points essentiels qui
contribuent au diagnostic des machines asynchrones.
On essaye dans cette partie de vérifier nos résultats par la méthode de MCSA;
conformément à l'équation (I.24) qui s‟intéresse au calcul des fréquences caractéristiques des
défauts de roulement. Avant tout, on calcule la valeur de fr qui est pour les deux
fonctionnements comme suit:
fr
1 s . f 24.995
à vide
s
p 23.583 en ch arg e
Les harmoniques d‟encoches rotoriques (HERs ou RSHs « rotor slot harmonics » en
Anglais) peuvent être calculés théoriquement par le tableau suivant:
84
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
fcaract be3 f s 0.4 Nb (2) f r 129.964Hz fcaract be3 f s 0.4 Nb (2) f r 119.797 Hz
f caract be4 f s 0.4 Nb (2) f r 229.964 Hz f caract be4 f s 0.4 Nb (2) f r 219.797 Hz
En outre, le spectre du courant statorique est montré sur la figure (III-9) et la figure
(III-10) en comparant les résultats avec ceux qui sont indiquées au tableau (III.2), on trouve
une excellente concordance avec la représentation spectrale du courant. Un accord complet
avec l‟expérimentation d‟après la littérature tout en utilisant la même machine [BES15-2],
[BES16-1], [BES16-4].
85
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
0
Aucune fréquence additionnelle (a)
-20
Amplitude (dB)
-40
-60
-80
X: 39.8
Y: -43.12 -75
-40
140 160 180 200 220
X: 129.8 X: 140.1 X: 230
-41 Y: -64.98 Y: -64.36 Y: -65.47
-60 -42
-43
-44
-45
-80
35 40 45
0 50 100 150 200 250 300
Fréquence (Hz)
0
RSH (-) RSH (+)
2
-20 1 -85 Aucune fréquence additionnelle
X: 649.9 (c)
Y: -41.37 -90
Amplitude (dB)
-40 X: 1450
-95 Y: -59.8
-60 740 760 780 800 820 840
-80
-100
-120
600 700 800 900 1000 1100 1200 1300 1400 1500
Fréquence (Hz)
0
-85 X: 739.9 RSH (+)
RSH (-) Y: -88.4 2
-20 1
X: 829.6
X: 649.9
-90 Y: -92.85
(d)
Y: -41.4
Amplitude (dB)
-40 X: 1450
-95 Y: -59.12
-60
740 760 780 800 820 840
-80
-100
-120
600 700 800 900 1000 1100 1200 1300 1400 1500
Fréquence (Hz)
Figure III.9. Spectre du courant statorique par simulation “fonctionnement à vide” ; (a) et
(b) Bande: 0-300 Hz, (c) et (d) Bande: 550-1500Hz.
86
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
0
Aucune fréquence additionnelle (a)
-20
Amplitude (dB)
-40
-60
-80
0 50 100 150 200 250 300
Fréquence (Hz)
0
-60 (b)
-20
-80
Amplitude (dB)
X: 34.8
100 150 200 250
-40 Y: -45.97
X: 119.9
Y: -57.75 X: 134.7
Y: -62.96 X: 219.6
-60 Y: -67.97
-45
-80 -50
33 35 37
0 50 100 150 200 250 300
Fréquence (Hz)
-30
RSH (-)
1 Aucune fréquence additionnelle (c)
-40
X: 610.3
Amplitude (dB)
Y: -39.69
-50 X: 1371
Y: -57.58
-60
RSH (+)
2
-70
-80
-90
600 700 800 900 1000 1100 1200 1300 1400 1500
Fréquence (Hz)
-20
-75
RSH (-) (d)
1
-40 -80
Amplitude (dB)
X: 610.3 X: 1371
Y: -39.88 Y: -57.31
-60 -85
700 720 740 760 780
X: 695.3 X: 780.1
RSH (+)
2
Y: -79.87 Y: -80.53
-80
-100
600 700 800 900 1000 1100 1200 1300 1400 1500
Fréquence (Hz)
Figure III.10. Spectre du courant statorique par simulation “fonctionnement en charge” ; (a)
et (b) Bande: 0-300 Hz, (c) et (d) Bande: 550-1500Hz.
87
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
La MCSA-FFT, est utilisée pour tester l'efficacité du nouveau modèle sous un défaut
dans la bague externe (DBE). Nous avons comparé les résultats de simulation et le contenu
spectral du courant statorique afin d‟examiner l‟exactitude et les indicateurs du défaut. La
comparaison entre les valeurs théoriques des fréquences caractéristiques dans le tableau (III.2)
et les valeurs trouvées par simulation montre une bonne correspondance.
Afin de confirmer l‟exactitude et l‟aptitude de notre modèle analytique vis-à-vis des
défauts de la machine asynchrone ; une présentation détaillée des résultats expérimentaux sera
présentée par la suite.
88
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
-30 Sain
-50
-70
-90
-110
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Fréquence (Hz)
0
-10 f -f f +f BE f +f (b)
f -f s be s r s be
s r f -2f
Amplitude (dB)
-50 107.4
X: 40 X: 140
Y: -70.6 X: 130 Y: -70.98
-70 Y: -80.91
-90
0 50 100 150
Fréquence (Hz)
0
-10 3f BE (c)
s 5f
s 5f -6f
Amplitude (dB)
Sain f +2f s be
-30 7f -8f s be 9f -8f
s be 7f -6f s be
s be
-50 9f -7f =180Hz
s be 11f -7f =280Hz
s be
-70 X: 189.8 X: 229.9 X: 289.7
X: 170.2 X: 270.1
Y: -86.36 Y: -89.23 Y: -87.69
Y: -90.83 Y: -91.82
-90
140 160 180 200 220 240 260 280 300
Fréquence (Hz)
89
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
0
-10 11f BE (d)
s
Amplitude (dB) -30 Sain
-70 X: 599.6
Y: -85.45 X: 679.8
Y: -95.89
-90
580 600 620 640 660 680 700 720 740 760
Fréquence (Hz)
Figure III.12. Spectre du courant statorique pour différentes bandes fréquentielles (défaut de
la BE, s≈0) (a) : 0-1000Hz, (b) : 0-150Hz, (c) : 140-300 Hz, (d) : 450-600 Hz, (e) : Autour
des PSHs.
0
BE (a)
Amplitude (dB)
Sain
-50
-100
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Fréquence (Hz)
0
9f -5f 7f -5f BE (b)
-20 s be f -f s be
Amplitude (dB)
s be Sain
-40 f +f
X: 17.7
X: 82.3
s be
Y: -62.73 X: 36 X: 136
Y: -67.68
-60 Y: -73.16 Y: -72.29
-80
-100
0 50 100 150
Fréquence (Hz)
0
13f -5f BE (c)
-20 s be
Amplitude (dB)
Sain
-40 X: 217.6
3f -5f
Y: -62.16 s be
-60
X: 282.2
-80 Y: -90.74
-100
140 160 180 200 220 240 260 280 300
Fréquence (Hz)
90
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
0
19f -5f
7f -10f s be 3f -8f BE (d)
-20 s be s be
Amplitude (dB)
X: 517.4 9f +6f Sain
s r
Y: -47.07
-40 X: 593.5
7f +6f X: 493.6 X: 541.2 3f +5f Y: -57.87
s r Y: -66.83 X: 512.8 Y: -66.93 s be
-60
Y: -76.82
X: 582
-80 Y: -89.04
-100
450 500 550 600
Fréquence (Hz)
0
11f +6f 23f -5f BE (e)
21f -5f 5f -8f s r s be
-20 9fs-10fbe s be X: 617.3 s be Sain
Amplitude (dB)
Figure III.13. Spectre du courant statorique pour différentes bandes fréquentielles (défaut de
la BE, s=0.04) (a) : 0-1000Hz, (b) : 0-150Hz, (c) : 140-300 Hz, (d) : 450-600 Hz, (e) : Autour
des PSHs.
91
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
f s fbe 40 40 -70.6
92
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
0
Manque des fréquences du défaut de la BE (Etat sain) (a)
-20
Amplitude (dB)
-40
-60
-80
-100
1000 1050 1100 1150 1200 1250 1300 1350 1400 1450 1500
Fréquence (Hz)
0
Fréquences causées par le défaut de la BE (b)
-20
Amplitude (dB)
On peut présenter d‟autres fréquences causées par ce défaut dans le tableau (III.4) suivant :
93
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
Notre étude a remarqué la série des fréquences additionnelles qui ont des amplitudes
sévères le long d‟ordre d‟harmonique ; ces fréquences sont dues à l‟excentricité mixte qui
s‟écrivent par :
f Exc Mix f s kf r (III. 16)
Cette étude est une première approche dans la validation des fréquences caractérisant
le défaut de roulement sur un plan d‟un nouveau modèle analytique simulé précédemment. En
effet ces résultats expérimentaux sont très conformes avec notre simulation présentée
auparavant.
Dans cette partie nous avons présenté un modèle de simulation de la machine
asynchrone en absence et en présence d‟un défaut mécanique (défaut de roulement). Une
approche analytique a été faite avec un défaut de la BE. On a montré, clairement, l‟influence
d‟un défaut mécanique (BE) sur les grandeurs électriques et mécaniques.
94
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
95
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
1000] Hz. Les fréquences dues à l‟excentricité mixte sont toujours présentes en concordance
avec la formule (I.9), on cite parmi elles, fs-fr=26.2 Hz et fs+fr=73.9 Hz.
0
BI (a)
Amplitude (dB)
Sain
-50
-100
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Fréquence (Hz)
0
3f -f f -f BI f +f
s bi s bi 21f -9f s bi (b)
s bi
Amplitude (dB)
Sain
X: 84.6 X: 184.6
-50 X: 15.4
Y: -63.26 X: 115.4 5f -f
Y: -68.3 s bi X: 159.6 Y: -66.42
Y: -74 Y: -76.79
-100
0 50 100 150 200
Fréquence (Hz)
0
BI (c)
f +2f 23f -5f
Amplitude (dB)
f -2f s bi s bi Sain
s bi
-50
X: 319.1 X: 394.5
X: 219.1 X: 494.5
Y: -81.9 X: 328.8 Y: -78.5
Y: -85.7 Y: -82.94
Y: -88.04
-100
200 250 300 350 400 450 500
Fréquence (Hz)
0
BI (d)
13f -f
Amplitude (dB)
s bi Sain 17f -f
s bi
L-PSH
-50 U-PSH
X: 548.5
X: 648.5 X: 713.9
X: 513.2 Y: -55.72
Y: -60.17 Y: -93.07
Y: -94.19
-100
500 550 600 650 700 750
Fréquence (Hz)
Figure III.16. Spectre du courant statorique pour différentes bandes fréquentielles (défaut de
la BI, s=0.004) (a) : 0-1000Hz, (b) : 0-200Hz, (c) : 200-500 Hz, (d) : 500-760 Hz.
96
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
À partir de ce tableau, on peut dire que les bandes fréquentielles que nous avons
analysées, sont susceptibles d‟apporter des informations sur l‟existence du défaut de la BI.
Le glissement joue un rôle important pour les calculs des harmoniques, il dépend,
systématiquement, par la variation de la charge. La figure (III-17) représente le spectre du
courant sous un fonctionnement en charge, dont le glissement est égal à 0.048. Elle montre
qu‟autour de l‟harmonique fondamental, existe d‟autres harmoniques particuliers du spectre
pouvant confirmer qu‟il y a un défaut de roulement de la BI. Les valeurs calculées de ces
harmoniques sont :
97
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
0
BI
(a)
Amplitude (dB)
Sain
-50
-100
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Fréquence (Hz)
0
3f -f f -f BI f +f (b)
s bi s bi s bi
Amplitude (dB)
Sain
X: 21.5 X: 78.6 5f -f X: 178.6
-50 Y: -64.53 Y: -66.2
s bi Y: -65.54
X: 121.5
Y: -64.31
-100
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Fréquence (Hz)
0
f -2f 23f -11f f +2f BI (c)
s bi
Amplitude (dB)
s bi s bi Sain
X: 493.7
-50 Y: -65.56
X: 394.4
X: 307.2
X: 207.3 X: 262.8 Y: -81.18
Y: -86.05
Y: -94.03 Y: -91.45
-100
200 250 300 350 400 450 500
Fréquence (Hz)
0
3f -n f L-PSH BI (d)
s br X: 617.6
Amplitude (dB)
-100
500 550 600 650 700 750
Fréquence (Hz)
Figure III.17. Spectre du courant statorique pour différentes bandes fréquentielles (défaut de
la BI, s=0.048) (a) : 0-1000Hz, (b) : 0-200Hz, (c) : 200-500 Hz, (d) : 500-750 Hz.
D‟après les calculs théoriques obtenus dans le tableau ci-dessous, on peut dire que les
fréquences obtenues expérimentalement démontrent l‟existence du défaut de la bague
intérieure. Ces harmoniques sont plus ou moins lisibles vu l‟ampleur du défaut réalisé (un
petit trou).
98
CHAPITRE III. Analyse des défauts de roulements par la méthode de la MCSA
Nous avons utilisé dans cette étude spécialisée la méthode d'analyse spectrale du
courant statorique (MCSA-FFT) pour détecter les défauts dans les bagues (externe et interne)
du roulement de la machine asynchrone. Les résultats qui ont été obtenus sont suffisamment
acceptables pour l‟analyse des deux défauts (BE et BI). Les signatures, aussi, sont claires au
long du spectre, et surtout, autour de la fréquence fondamentale.
III.4 CONCLUSION
Les tests expérimentaux du défaut mécanique (roulement) nous ont permis de comparer
puis valider la simulation du modèle analytique développé précédemment. Cette constatation
s'explique en partie par le fait que le courant statorique est sensible à la sévérité du défaut.
La MCSA ne permet pas de faire une représentation en temps-fréquence ; comme elle ne
peut pas étudier les phénomènes du régime transitoire ou les signaux non-stationnaires causés
par une charge variable.
Pour ces raisons, nous consacrerons une analyse de signatures du courant statorique par la
méthode de la transformée en ondelettes discrètes (ASCS-TOD) pour différents défauts. Cette
technique qui a l‟abréviation Anglaise MCSA-DWT (Discrete Wavelet Transform) est le
principal objectif du quatrième chapitre.
99
CHAPITRE IV
IV.1 INTRODUCTION
101
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
Les méthodes usuelles, pour extraire une fraction du signal bruité ou un ensemble des
harmoniques, sont des filtres afin d’annuler et de conserver la partie la plus intéressante du
signal. La méthode de la TOD est l’une des techniques appliquées actuellement au domaine
de détection des défauts dans les MAS. Dernièrement, cette technique et ses dérivées ont le
fait l’objet d’un nombre important de recherches [YAH12], [ATT15], [BES15-3], [BES16],
[YAN16].
La notion d’analyse fréquentielle ne peut être que locale en temps. L’analyse temps-
fréquence a toujours été une faveur en traitement du signal. Les signaux transitoires ou non
stationnaires qui évoluent dans le temps d’une façon imprévisible ne peuvent plus être
représentés visiblement. La TOD nous conduit d’une superposition d’ondes (sinusoïdes de
durée infinie) à une superposition d’ondelettes (ondes de courte durée).
(t )dt 0
(IV. 2)
On note la conjuguée de ; la transformée en ondelettes d’une fonction f(t) est
écrit par :
1
t b
CWT a 2
f (t ) *
a
dt (IV. 3)
Cette transformée est dite la transformée en ondelettes continue TOC (CWT : Continuous
Wavelets Transform), car c’est une fonction continue de paramètres de dilatation et de
translation, on verra que ces paramètres peuvent être discrétisés dont laquelle on obtient la
transformée en ondelettes discrètes.
102
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
Fréquence
ou Echelle
Temps
Figure IV.1. Echelle de décomposition par la TO.
103
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
deux paramètres continus) en une représentation discrètes (par une série, ou une suite à deux
paramètres). La DWT utilise un facteur d’échelle et une translation discrétisée. En remplaçant
respectivement a et b par 2j et k.2j dans (IV.3), avec ( j, k ) Z , l’expression devient donc,
[BUR97]:
j
(t ) 2
j
DWT 2 2 *
t k dt (IV. 4)
Soit φ la fonction échelle. Elle doit être dans L2 et ayant une moyenne non nulle. On
trouve plus de détails sur la théorie de la TOD dans : [BENZ05], [AOU09], [YAH12].
On voit que la TOD et la TOC peuvent être les implémentées pratiquement sur tout
système numérique (digital) (PC carte, carte DSP, micro-processeur …etc.); mais on aura
pour la TOC un lourd calcul provenant de la nature continue du facteur d’échelle et de la
translation.
On note par CAj et CDj respectivement le niveau des coefficients d’approximation et
de détails de f à la jième résolution.
Pour passer d’un niveau d’approximation au niveau inférieur, il suffit de calculer une
convolution discrète du signal discret avec des filtres passe bas et passe haut h et g
respectivement lors d’une décomposition par ondelettes.
Filtre
A D
104
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
coefficient sur deux, on obtient alors un algorithme en cascade qui permet d’obtenir tous les
niveaux de résolution inférieure au niveau de départ par itérations.
On peut définir d’après le schéma ci-dessus un autre type d’ondelettes, c’est les
paquets d’ondelettes qui ont été développés comme un outil efficace de codage et de
compression. Dans l’analyse en ondelettes, un signal est décomposé en approximation et
détail ; l’approximation est alors elle-même coupée en approximation et détail de deuxième-
niveau, et le processus sera répété. Pour l’analyse en paquet d’ondelettes, les détails aussi
bien que les approximations peuvent être décomposés [KAH98], [AHM13], [JAI15],
[VIS15].
On rappelle qu’au contraire de l’analyse par la transformée de Fourier ; la transformée
en ondelettes permet d’étudier la régularité locale (ponctuelle) d’une fonction. Cette dernière
a la possibilité de faire une reconstruction du signal dans le sens inverse.
En pratique, le choix de l’ondelette n’est pas crucial, en effet on cherche une ondelette
qui offre un bon compromis entre la résolution temporelle et fréquentielle, un tel choix
dépend beaucoup de l’objectif du sujet proposé. Des critères supplémentaires tels que la
régularité, la symétrie, une décroissance rapide à l’infini peuvent être nécessaires [BENT06].
Les familles les plus usuelles des ondelettes mères, utilisées pour le calcul de la
transformée en ondelette, des signaux analysés, sont : Haar, Daubechies, Symlets, Coiflets,
Chapeau mexicain, biorthogonales, Meyer, Battle et Lemarié, gaussiènnes, Morlet, Shannon
complexes.
105
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
Il faut noter que chaque type a une abréviation dans le code Matlab. Des tests ont été
réalisés par [BES16-1] pour différents ordres et types d’ondelette mère nous amène à prendre
le choix de Daubechies (Db44) pour toutes les analyses concernant cette partie d’application.
Pour avoir des indications plus claires des défauts, on peut ajouter 1 ou 2 à la formule
précédente, comme [ANT06]:
fe
log
N SA int f s 1 ou 2
log 2
[BES15-3] et [BES16-1] ont bien expliqué la cause du choix de ce seuil d’arrêt. Le seuil
d’arrêt pour une fréquence d’échantillonnage fe=12.8kHz est calculé comme suit :
12800
log 50
N SA int 1 8 1 9 Niveaux
log 2
L'indicateur du défaut peut se trouver dans n’importe quel niveau et détail. Les bandes
fréquentielles (BF) de tel di sont considérées comme une orientation à la zone de détection
importante. Le tableau (IV.1) montre les bandes fréquentielles de chaque niveau.
106
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
Un autre indicateur du défaut, est l’énergie des détails, on peut calculer l’énergie
associée à chaque niveau de décomposition. La valeur propre d'énergie de chaque détail
selon la bande de fréquence est définie par :
N 2
Ej d j (n)
(IV. 6)
n 1
Tel que j est le niveau de décomposition, et N est le nombre total d'échantillons dans le signal.
107
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
n
( X 1,i X 2,i )2
EQM i 1 (IV. 7)
n
Cet indicateur est utilisé pour tout détail di afin de déterminer la bande fréquentielle
d’une part, et d’autre pour la détermination du détail dominant dans le nouveau signal.
Il est important de signaler à la racine de l'erreur quadratique moyenne (REQM ou RMSE :
root mean square error) et l'erreur quadratique moyenne normalisée (EQMN ou NMSE :
normalized root mean square error) qui sont utilisées comme d’autres comparateurs entre les
signaux. Notre analyse des défauts sera basée sur l’EQM pour les signaux des détails ou les
approximations. La ressemblance des signaux est vérifiée pour une valeur d’EQM qui tend
vers zéro.
L’approche est basée sur l’évaluation d'énergie liée aux niveaux de décomposition de
la TOD, on fait le diagnostic de défaut de trois manières. En premier lieu, l'information de
décomposition des niveaux est exempte de bruit et par conséquent peut être bien interprétée
pour la validation de cette méthode ; un dispositif expérimental basé sur une MAS à cage
d’écureuil triphasée avec un système d’acquisition a permis d’acquérir les trois courants
statoriques en même instant. En second lieu, l'évaluation du glissement (charge) est nécessaire
pour la localisation des harmoniques liés aux défauts. Et en dernier lieu, l’introduction du
nouvel indicateur (EQM) traite la différence entre les signaux d’une manière quantitative et
qualitative.
Le développement des systèmes de surveillance pour les machines tournantes n'est pas
seulement pour détecter les défaillances, mais aussi pour la façon dont ces défaillances
peuvent être rapidement détectées. Le but de cette partie, est de présenter une étude
expérimentale de la cassure de barres dans le moteur à induction, sous différentes conditions
de charge qui se base sur une analyse de la transformée en ondelettes discrètes.
Généralement, la TOD peut être appliquée au domaine du diagnostic des défauts de la
MAS par l’exploitation des signaux électriques ou vibratoires.
Notre approche est basée sur l'extraction des signatures à partir du signal du courant
statorique. Les différents degrés de sévérité du défaut (1BC ou 2BC) et les conditions de
charge mécanique (à vide et en charge) seront prises en considération.
108
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
-10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
a9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
0.02
0
-0.02
0.9 0.95 1 1.05 1.1 1.15 1.2 1.25 1.3 1.35 1.4
d9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
5
d8
-5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
10
d7
-10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
d6
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
109
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
d5 0
-1
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.2
d4
-0.2
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.1
d3
-0.1
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.02
d2
-0.02
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.05
d1
-0.05
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)
-10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
a9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
d9
0
0.05
0
-0.05
-0.5 8.5 8.55 8.6 8.65 8.7 8.75 8.8 8.85 8.9 8.95 9
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
110
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
10
d8 0
-10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
10
d7
-10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.2
d6
-0.2
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
d5
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.2
d4
-0.2
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.2
d3
-0.2
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.02
d2
-0.02
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.05
d1
-0.05
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)
Figure IV.5. Analyse par TOD d’une phase statorique is pour un fonctionnement en
charge (1BC) : sain (en bleu), défectueux (en rouge).
111
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
10
is(t) 0
-10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
a9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
d9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
5
d8
-5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
10
d7
-10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)
Figure IV.6. Analyse par TOD d’une phase statorique is en fonctionnement à vide (2BC) :
sain (en bleu), défectueux (en rouge).
112
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
10
is(t) 0
-10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
a9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
d9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
10
d8
-10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
10
d7
-10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)
Figure IV.7. Analyse par TOD d’une phase statorique is pour un fonctionnement en
charge (2BC) : sain (en bleu), défectueux (en rouge).
113
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
Les signaux les plus touchés sont d7 et d8 qui correspondent aux bandes [50-100Hz]
et [25-50Hz] respectivement ; et cela explique la bande latérale autour de la fréquence
fondamentale au spectre du courant statorique (fs±2kfs).
Le calcul de l’énergie, dans chaque niveau de décomposition, est l’un des
indicateurs important qui confirme deux indices très intéressants :
- L’existence du défaut par l’augmentation ou la diminution de celle-ci.
- De viser le niveau important qui a la contribution immense, donc de nous guider à
la bande fréquentielle responsable (BFR).
Les figures (IV-8) et (IV-9) montrent l’énergie dans chaque niveau de détail pour
1BC. Les figures (IV-10) et (IV-11) représentent les énergies des détails pour un défaut de
deux ruptures de barres (2BC-sévérité). On voit clairement l’effet du défaut de cassure de
barre sur l’énergie emmagasinée dans les niveaux 7 et 8, cette augmentation diffère selon la
sévérité du défaut et de la charge du moteur. On remarque aussi que l’énergie du détail 5 a été
influencée par les conditions des essais.
5
x 10
15
Sain
1BC
4
10 x 10
Energie (J)
5
1
0
1 2 3 4 5 6
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Niveaux des détails
Figure IV.8. Variation de l’énergie des détails pour un fonctionnement à vide.
6
x 10
5
Sain
4 1BC
4
x 10
Energie (J)
3
3
2
2
1
1
0
1 2 3 4 5 6
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Niveaux des détails
Figure IV.9. Variation de l’énergie des détails pour un fonctionnement en charge.
114
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
6
x 10
2.5
Sain
2BC
2
4
x 10
4
Energie (J)
1.5
3
1 2
1
0.5
0
1 2 3 4 5 6
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Niveaux des détails
Figure IV.10. Variation de l’énergie des détails pour un fonctionnement à vide.
6
x 10
3
Sain
2.5 2BC
4
x 10
2 3
Energie (J)
1.5 2
1
1
0.5
0
1 2 3 4 5 6
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Niveaux des détails
Figure IV.11. Variation de l’énergie des détails pour un fonctionnement en charge.
Les détails et les approximations portent des informations sur l’existence du défaut
(sans précision le type du défaut) de la cassure de barre. On introduit, maintenant, un nouvel
indicateur pour assurer par calcul mathématique tout changement sur les signaux à analyser.
Le facteur ‘EQM’ a été calculé pour tout détail et l’approximation a9 afin de nous amener à
une décision judicieuse pour toute contribution de chaque signal (détail ou approximée).
Les tableaux ci-dessous résument tout le calcul de l’EQM pour les détails di avec un
choix arbitraire de l’étude qualitative sur l’état des signaux.
On propose les règles qualitatives suivantes pour désigner la dégrée de ressemblance :
1- Ressemblance présente : EQM=0.
2- Ressemblance presque présente : EQM=x×10-3 ou x×10-4 ou x×10-5 ou …
3- Moins d’absence de Ressemblance : EQM=0,00x.
4- Absence de Ressemblance : EQM=0,0x (pour x<6).
5- Grande absence de Ressemblance : EQM=0,00x (pour x> 6 ou x=6).
115
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
Tableau IV.2 Tableau récapitulatif des EQMs pour 1BC (fonctionnement à vide).
EQM (di, a9) Valeur de l’EQM Ressemblance
EQM-d1 4.0144×10-05 Presque présente
EQM-d2 5.1614×10-05 Presque présente
EQM-d3 9.4710×10-04 Presque présente
EQM-d4 0.0050 Moins d’absence
EQM-d5 0.1684 Absence
EQM-d6 0.0034 Moins d’absence
EQM-d7 0.6203 Grande absence
EQM-d8 0.9378 Grande absence
EQM-d9 0.0011 Moins d’absence
EQM-a9 0.0064 Moins d’absence
Tableau IV.3 Tableau récapitulatif des EQMs pour 1BC (fonctionnement en charge).
EQM (di, a9) Valeur de l’EQM Ressemblance
EQM-d1 3.9660×10-05 Presque présente
EQM-d2 4.9488×10-05 Presque présente
EQM-d3 0.0022 Moins d’absence
EQM-d4 0.0090 Moins d’absence
EQM-d5 0.1246 Absence
EQM-d6 0.0066 Moins d’absence
EQM-d7 13.4238 Grande absence
EQM-d8 56.4244 Grande absence
EQM-d9 0.0099 Moins d’absence
EQM-a9 0.0598 Absence
116
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
1 60
(a): Fonct. à vide (b): Fonct. en charge
50
0.8
40
0.6 0.1
EQM
EQM
30
0.4 0.05
20
0.2 10 0
0 1 2 3 4 5 6
0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Les détails Les détails
117
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
10
is(t) 0
-10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
a9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
d9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
5
d8
-5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
5
d7
-5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)
Figure IV.13. Analyse par TOD d’une phase statorique is pour un fonctionnement à vide
(ES) : sain (en bleu), défectueux (en rouge).
6
x 10
3
Sain
2.5 ES
4
x 10
3
2
Energie (J)
1.5 2
1 1
0.5
0
1 2 3 4 5 6
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Niveaux des détails
Figure IV.14. Variation de l’énergie des détails pour un fonctionnement à vide (ES).
118
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
10
is(t) 0
-10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
a9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
d9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
5
d8
-5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
10
d7
-10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)
Figure IV.15. Analyse par TOD d’une phase statorique is pour un fonctionnement en
charge (ES) : sain (en bleu), défectueux (en rouge).
6
x 10
4
Sain
ES
3 4
x 10
2.5
Energie (J)
2
2
1.5
1
1 0.5
0
1 2 3 4 5 6
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Niveaux des détails
119
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
changée par rapport à celui dans le cas de la machine saine ; cette variation dans les signaux
d7, d8, d9 et a9 est due à l’effet du défaut d’ES. Les bandes de fréquence correspondantes
sont liées aux détails et l’approximation touchés par la présence du défaut d’excentricité
statique.
Ainsi, on remarque qu’il y a des différences plus claires au niveau des détails d7 et d8
qui se traduisent par les énergies de celles-ci. Il faut noter aussi que l’énergie du détail d5 est
affectée par l’existence du défaut.
Concernant l’EQM de chaque niveau qui assure une information décisive pour toute
contribution de détail. Les tableaux (IV.4) et (IV-5) représentent les différentes valeurs de
l’EQM pour chaque niveau et pour les deux fonctionnements de la MAS (à vide et en charge).
120
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
Les valeurs dans les tableaux précédents montrent bien que les d7 et d8 ont une
influence importante lorsqu’on le compare avec l’état sain. L’EQM indique, donc, d’une part
l’existence du défaut et d’autre part les BFRs. La figure (IV-17) montre un résumé sur
l’évolution de l’EQM en fonction des détails.
1 60
(a): Fonct. à vide (b): Fonct. en charge
50
0.8
40
0.6 0.1
EQM
EQM
30
0.4 0.05
20
0.2 10 0
0 2 4 6
0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Les détails Les détails
121
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
-10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
a9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
d9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
5
d8
-5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
10
d7
-10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)
Figure IV.18. Analyse par TOD d’une phase statorique is pour un fonctionnement à vide
(ED) : sain (en bleu), défectueux (en rouge).
6
x 10
2
Sain
ED
4
1.5 x 10
3
Energie (J)
2
1
0.5
0
1 2 3 4 5 6
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Niveaux des détails
Figure IV.19. Variation de l’énergie des détails pour un fonctionnement à vide (ED).
122
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
10
is(t)
0
-10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
a9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
d9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
10
d8
-10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
10
d7
-10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)
Figure IV.20. Analyse par TOD d’une phase statorique is pour un fonctionnement en charge
(ED) : sain (en bleu), défectueux (en rouge).
6
x 10
3.5
Sain
3 ED
4
x 10
2.5 2.5
Energie (J)
2 2
1.5
1.5
1
1
0.5
0.5 0
1 2 3 4 5 6
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Niveaux des détails
L’extraction des signaux de chaque niveau, est considérée comme une source très
riche en informations dans le cas d’un défaut par rapport à celui d’une machine sans défaut.
Après la différentiation, l’EQM nous amène d’obtenir la décision correcte sur l’état
des signaux défectueux par rapport aux signaux de l’état sain.
123
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
124
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
60 40
(a): Fonct. à vide (b): Fonct. en charge
50
0.2 30 0.2
40
EQM
0.15
EQM
30 20
0.1 0.1
20 0.05
10
10 0 0
0 1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6
0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Les détails Les détails
Comparons les signaux de détail et d’approximation obtenus pour les machines avec
défauts, on voit que l’amplitude des coefficients d7, d8 et d5 est plus sensible par rapport aux
autres. Cette variation de l’amplitude dans les signaux d5, d7 et d8 est due à l’effet que, les
bandes de fréquences correspondantes sont affectées par le défaut.
125
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
10
is(t)
0
-10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
a9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
d9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
5
d8
-5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
10
d7
-10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)
8
2
6
1
4
0
2 1 2 3 4 5 6
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Niveaux des détails
Figure IV.24. Evolution de l’énergie des détails pour un fonctionnement à vide (BE).
126
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
10
is(t)
0
-10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
a9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
d9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
10
d8
-10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
10
d7
-10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)
2
2
1.5
1.5
1
1
0.5
0.5 0
1 2 3 4 5 6
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Niveaux des détails
Comme la plupart des études qui utilisent la TOD, le diagnostic du défaut est basé sur
l’observation et la comparaison entre les niveaux de décomposition, qui contiennent
l’information du défaut pour différentes machines à diagnostiquer. Notre proposition qui
s'intéresse au calcul de l'EQM, a pour objectif d’éviter toute opposition ou chevauchement des
127
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
avis humains sur l’évolution visuelle des signaux. Les tableaux (IV.8) et (IV.9) montrent le
calcul de cet indicateur en présence du défaut de la BE.
128
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
EQM
EQM
30
0.1
10 0.1
20
5 0 10 0
0 1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6
0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Les détails Les détails
129
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
10
is(t)
0
-10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
a9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
d9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
5
d8
-5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
10
d7
-10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)
1.5
2
1
1
0.5 0
1 2 3 4 5 6
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Niveaux des détails
Figure IV.29. Evolution de l’énergie des détails pour un fonctionnement à vide (BI).
130
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
10
is(t)
0
-10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
a9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5
d9
-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
10
d8
-10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
10
d7
-10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)
2 2
1.5
1.5
1
1
0.5
0.5 0
1 2 3 4 5 6
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Niveaux des détails
131
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
de l’EQM est montré dans les deux tableaux ci-dessous. La figure (IV-32) donne un résumé
illustratif sur l’évolution de cette erreur en fonction de niveaux des détails.
132
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
10 60
(a): Fonct. à vide (b): Fonct. en charge
8 0.2 50
0.2
40
6
EQM
EQM
0.1 30
0.1
4
20
2 0 10 0
0 1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6
0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Les détails Les détails
IV.7 CONCLUSION
En raison des inconvénients de l'analyse par FFT, il est nécessaire de trouver des
méthodes supplémentaires pour l'analyse de la non-stationnarité et de détecter les défauts
d’après un signal de test. Les informations importantes dans les signaux stationnaires ou non
stationnaires, peuvent être exploitées avec souplesse par la transformée en ondelettes (TO).
Le rythme d’accélération, pour l’application de la transformée en ondelettes dans le
domaine du diagnostic des MAS, se progresse d’une manière incroyable.
Dans cette partie nous avons présenté l'application de la TOD ou l’analyse de la MCSA
par DWT pour traiter le diagnostic des défauts de la MAS. Un nouvel indicateur a été
introduit dans cette étude, c’est l’erreur quadratique moyenne (EQM ou MSE en Anglais) qui
représente une bonne contribution pour la décision finale dans notre analyse des défauts.
L'analyse expérimentale montre le changement dans le comportement du signal du courant
statorique du à l'état défectueux progressif.
Cette technique est largement sensible aux défauts, elle découvre aisément l’existence du
défaut mais ne le précise pas. Cet inconvénient, impose d’autres propositions intéressantes
pour exploiter les analyses riches de cette méthode (détails, énergies, …etc.). Il est plus
133
CHAPITRE IV. Analyse des défauts par la méthode de la TOD
intéressant, donc, de construire des ondelettes adaptées qui peuvent donner des résultats
numériques plus satisfaisants que les ondelettes classiques.
L’analyse vibratoire est un moyen largement utilisé pour suivre la santé des machines
tournantes en fonctionnement. Cela s’inscrit dans le cadre de notre étude qui sera l’objectif du
chapitre suivant.
134
CHAPITRE V
V.1 INTRODUCTION
Il est difficile, aujourd'hui, d'imaginer le monde sans moteurs électriques. Les utilisations
continues et la large exploitation des moteurs électriques dans différents domaines assurent la
nécessité de leur existence. Nous sommes de plus en plus exigeants en ce qui concerne la
qualité acoustique de ces moteurs. Les fabricants de moteurs et d'autres équipements ont
besoin de plus en plus, d'avoir une compétence étendue dans le traitement des vibrations et du
bruit [FIN13]. Par conséquent, la concurrence aux marchés a pour objectif d’avoir un tel
savoir-faire des moteurs silencieux.
Jusqu'à présent, il n'y a pas eu d’approche dans l'analyse et l'élimination définitive des
vibrations et des bruits. La vibration est considérée comme l’une des sources importantes pour
réaliser la surveillance [GRA00].
L'analyse vibratoire des machines tournantes est aujourd'hui très utilisée par les industriels,
pour diagnostiquer des défauts. L'identification du problème permet de mettre en place des
actions curatives comme un réglage ou le remplacement d'une pièce défectueuse avant la
panne de la machine. L’analyse des signatures de vibration du moteur électrique (ASVM) ou
sous l’abréviation Anglaise MVSA (Motor Vibration Signature Analysis) est l’un des moyens
utilisés pour suivre la santé des machines tournantes en fonctionnement.
Notre objectif, est d’étudier le diagnostic du défaut de la CB, ES, ED et le défaut de
roulement en se basant sur la technique de MVSA ; c'est-à-dire, en analysant les images
vibratoires induites par ces défauts. La connaissance de ces images vibratoires et de la
cinématique de la machine, nous permettra de formuler une décision judicieuse.
Remarque : Dans ce chapitre, tout ce qui est simulé en bleu désigne l’état sain et tout ce
qui est en rouge désigne l’état défectueux.
V.2 DEFINITIONS
Les machines asynchrones sont constituées d’un ensemble d’éléments, raccordés entre eux.
Un défaut se trouvant au niveau de l’un de ces éléments peut transmettre sa vibration aux
autres éléments. La vibration est la variation dans le temps de l’intensité d’une grandeur
caractéristique du mouvement ou de la position d’un système mécanique, lorsque l’intensité
oscille autour d’une certaine valeur de référence. On peut dire qu’un corps est en vibration
lorsqu’il y a un mouvement oscillatoire autour d’une position d’équilibre ou de référence.
Les différents éléments de la MAS : bâti, roulements, bobinage, accouplements, arbre,
paliers, etc. peuvent être caractérisés, en particulier sur le plan vibratoire, par des formes de
136
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
138
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
Ces paramètres sont des informations qu’il faut les connaître avec la meilleure précision
possible.
Pour obtenir la vitesse et le déplacement à partir d’une accélération, il faut intégrer une et
deux fois le signal de sortie de l’accéléromètre. C’est précisément pour cela que le choix d’un
accéléromètre est très important. Les variations d’amplitude et le décalage peuvent conduire à
des erreurs importantes, après intégration (ou inversement par dérivation).
Le choix de l’unité n’est pas indifférent, il dépend, essentiellement, de la bande
fréquentielle de chaque capteur. Les mesures en accélération sont à privilégier
(0<F<20000 Hz), les mesures en vitesse (réservées aux basses fréquences F<1000 Hz)
et en déplacement (très basses fréquences F<100Hz) [THO12].
Toutefois, l'accélération est celle qui permet de mettre en évidence les phénomènes
vibratoires dont les fréquences sont les plus élevées.
Pour ces raisons, on choisit ici, de représenter l’analyse des signaux vibratoires de la
machine asynchrone sur la base d’une accélération, afin de pouvoir caractériser les effets des
défauts sur une plage fréquentielle la plus large possible.
139
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
Compte tenu des deux points précédents concernant la bande passante, on doit s’assurer
en choisissant un accéléromètre et son mode de fixation, que la gamme de fréquence
(bande passante) de l’ensemble accéléromètre plus fixation, couvre la gamme de fréquence de
mesure désirée.
140
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
141
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
Idéalement, le bruit et les vibrations sont plus réduits, lorsqu’on les élimine à leurs
racines. Cependant, dans les moteurs électriques, les forces et les couples sont nécessaires, ils
142
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
143
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
expérimentale consiste à relever les signaux de vibrations sur les trois plans suivants : RV,
RH et sur le plan axial.
Le signal temporel sur un PRV pour un moteur sain et un autre défectueux (2BC, s=0 et
s=0.032) est représenté dans la figure (V-4). Nous prendrons soin de choisir dans la suite ce
plan radial vertical (PRV), pour l’analyser par la transformée de Fourier rapide.
0.05 (a)
Amplitude (g)
PRV Sain
-0.05
PRV 2BC
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1
Temps (s)
0.1
(b)
Amplitude (g)
0.05
Figure V.4. Signal temporel de vibration dans l’état sain et pour 2BC du MAS ; (a) :
fonctionnement à vide, (b) : fonctionnement en charge.
144
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
[FIN00] et [SIN03] ont discuté l’existence d’une fréquence liée au nombre des barres
rotoriques (fnb) dans le spectre des signaux vibratoires, et plus simplement appelée fréquence
d’encoches et égale à la fréquence de rotation multipliée par le nombre d’encoches du rotor.
telle que :
fnb= RBPF=nb.fr (V. 5)
ou, RBPF=676.2 Hz est la fréquence de passage de la barre rotorique, en anglais c’est : the
rotor bar pass frequency.
fcb=fnb±2fs (V. 6)
Cette relation est efficace pour un nombre de barres rotoriques nbϵ[16-60] ou plus.
Par conséquent, l’analyse des signaux vibratoires, ci-dessous, sera axée sur les équations et
les formules des fréquences caractéristiques du défaut de la rupture de barres, qui ont été
trouvées dans la littérature.
Le spectre du signal de vibration pour deux barres cassées et pour un fonctionnement du
moteur à vide est montré dans les figures (V-5) et (V-6).
Les fréquences caractéristiques ne sont pas apparues dans le spectre d’une manière claire, sauf
quelques fréquences et autres inexplicables indiquées par les cercles pointillés en vert sur la
figure (V-6-d). Un chevauchement a été également signalé dans la figure (V-5-b) entre la
fréquence de 5× et la fréquence de la formule [(1-s)/p+2]fs. Il est important de présenter une
autre série qui caractérise la CB, c’est 1×, 1.5×, 2×, 2.5×, 3×, etc… et parmi elles, on a trouvé
1×, 2×, 3×, 4×, 5×, 6×, 7× (même dans l’état sain). Ces fréquences de (k’/2).fr pour k’=2,3,4,…
sont plus proche l’une de l’autre, ce qui impose d’une part un chevauchement avec les bruits,
et d’autre part un problème d’une confusion avec d’autres défauts ou phénomènes naturels de
la machine, comme par exemple: défaut d’alignement (radial ou angulaire), défaut de serrage,
problème sur les pales, excentricité, etc.
Ceci indique l'existence des composantes de défaut du rotor fr±2sfs comme 70.3Hz,
79.3Hz, 209Hz, 214.1Hz, 258.9Hz, et autres. On trouve, dans le spectre du signal vibratoire,
plusieurs fréquences additionnelles comme : 517.6, 527.2, 536, 537.4, 552.1, 557.3, 569.4,
575, 582.3, 1022, 1154, 1184, 1256, 1380, 1453, 1637. Néanmoins, plusieurs fréquences ont
été disparues de l’état sain comme : 20.1, 35, 127, 189.4, 314.3, 319, 328.8, 783.3, 832.2,
850.1, 847.1, 909.9, 958.1, 966.7, 967.9, 981.7, 1008, 1013, 1028, 1043, 1053, 1058, 1186,
1188, 1216, 1218, 1278, 1377, 1440, 1490, …
La fréquence liée au nombre de barre RBPF=nb.fr=697.8Hz=28.fr est très claire avec ses
bandes latérales de RBPF±2kfs (figure V-6).
145
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
Cette fréquence dépond du nombre de barre rotorique qui est égal 28. Notre raisonnement
se base sur l’analyse des fréquences avec deux barres cassées (2BC), c'est-à-dire pour 26
barres. La fréquence qui correspond cette valeur est (nb-2).fr=646.8Hz=26.fr avec les bandes
latérales de (nb-2).fr±2kfs (figure V-6-b). On a trouvé cette nouvelle série d’harmoniques en
correspondances avec le multiple de fr.
40 X: 74.8
Amplitude (dB)
X: 149.9
X: 100 X: 124.9 X: 174.6
1×f X: 24.9 2× Y: 21.51
Y: 45.6 Y: 17.2 5× Y: 19.27 Y: 16.62
(a)
r
20 Y: 38.29 X: 49.9
Y: 29.11 3× 4× 6× 7×
0
-20
-40
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
40 f +2(114)sf X: 75.1 X: 124.9 X: 149.5 X: 174.5
Amplitude (dB)
r s Y: 23.04 (b)
1×f X: 49.8 Y: 19.44 X: 100 Y: 21.9 5×f =[(1-s)/p+2]fY: 19.43
r X: 24.9 Y: 12.28 X: 70.3 r s
20 Y: 40.71
Y: 36.37 Y: 4.334
2×f 4×f 6×f 7×
r 3×f r r
0 r
-20 X: 79.3
Y: -8.922 f +2(136)sf
r s
-40
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Fréquence (Hz)
X: 275
40 X: 224.5 Y: 31.91 12×
Amplitude (dB)
0
-20
-40
200 220 240 260 280 300 320 340 360 380 400
40 f +2(460)sf Fréquence (Hz)
f +2(697)sf f +2(921)sf
Amplitude (dB)
r s r s r s (d)
f +2(473)sf f +2(585)sf X: 347
X: 355.3
r s r s X: 303.6 Y: 11.68 X: 393.1
20
X: 209
Y: 2.669
Y: 7.615
Y: 2.143
Y: -2.172
0
X: 258.9
-20 X: 214.1
Y: -2.551
Y: -7.881 f +2(805)sf f +2(826)sf
r s r s
-40
200 220 240 260 280 300 320 340 360 380 400
Fréquence (Hz)
40 (e)
Amplitude (dB)
20
0
-20
-40
400 420 440 460 480 500 520 540 560 580 600
40 (nFréquence
-2)f -2f =22f
(Hz) X: 548.3 f +2(150)sf (f)
b r s r
Amplitude (dB)
Y: 20.88
r s X: 575
X: 536
20 f Y: 10.8
Y: 15.53
CB X: 598.1
X: 537.4 Y: 28.06
0 Y: 17.53
-20
f n f -2f
CB br s
-40
400 420 440 460 480 500 520 540 560 580 600
Fréquence (Hz)
Figure V.5. Spectre du signal vibratoire pour différentes plages de fréquences (2BC,
s=0.004) ; (a) et (b) :0-200Hz, (c) et (d) :200-400Hz, (e) et (f) :400-600Hz.
146
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
40 (a)
Amplitude (dB)
20
0
-20
-40
600 620 640 660 680 700 720 740 760 780 800
40 Fréquence (Hz)
(b)
Amplitude (dB)
(n -2)f =26f X: 646.8 RBPF=n f =28f (n -2)f +2f =30f X: 747.7 X: 772.9 X: 797.8
b r r Y: 13.54 br r b r s r Y: 13.4 Y: 11.66
20 X: 697.8
Y: 39.09
Y: 24.45 31f
0 r n f +2f
br s
-20
-40
600 620 640 660 680 700 720 740 760 780 800
Fréquence (Hz)
40
Amplitude (dB)
(c)
Fréquences disparues
20
0
-20
-40
1100 1120 1140 1160 1180 1200 1220 1240 1260 1280 1300
40 Fréquence (Hz)
(d)
Amplitude (dB)
Figure V.6. Spectre du signal vibratoire pour différentes plages de fréquences (2BC,
s=0.004) ; (a) et (b) :600-800 Hz, (c) et (d) :1100-1300 Hz.
147
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
50
Sain
2BC
40
Amplitude (dB)
30
20
10
0
100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Fréquence (Hz)
Tout défaut rotorique (par exemple, barres cassées ou défaut de liaison barres-anneaux) ou
toute variation dynamique d’entrefer va induire une modulation de l’amplitude et/ou de la
fréquence de rotation et de ses harmoniques [ALA09].
L’image vibratoire d’un tel défaut se traduit par l’apparition de bandes latérales autour des
premiers harmoniques, dont le pas correspond à la fréquence de glissement fg=s.fs/p
multipliée par deux fois le nombre p de paires de pôles, soit 2p.fg =2ksfs. L’observation de ce
dernier peut nécessiter l’utilisation d’un zoom puissant pour un glissement très faible (moteur
peu chargé). La figure (V-8) montre des pics de très faibles amplitudes dus aux bandes
latérales citées auparavant.
148
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
40 2×f X: 74.8
Amplitude (dB)
r 3× Y: 21.51 (a)
20 X: 49.9
Y: 29.11
0
-20
-40
40 50 60 70 80 90 100
40 f +2(136)sf
Amplitude (dB)
X: 75.1 r s
X: 49.8 f +2(114)sf =3f -2(12)sf 3×f Y: 19.44 (b)
Y: 12.28 r s r s X: 70.3 r
20 Y: 4.334
X: 79.3
0 Y: -8.922
-20
-40
40 50 60 70 80 90 100
Fréquence (Hz)
40
Amplitude (dB)
X: 149.5 r s
5×f Y: 21.9 6×f Y: 19.43
Y: 23.04 r s
(d)
r r X: 159.1
20 Y: 3.514 X: 184.1
7×f Y: -2.296
r
0
-20
-40
100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200
Fréquence (Hz)
149
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
Amplitude (dB)
r 3× Y: 22.14 s Y: 21.55 X: 144.9 (a)
X: 100 X: 169.1
Y: 14.67
20 X: 24.2 X: 72.5 Y: 9.723
X: 48.3
Y: 31.74
Y: 38.92
5× 7×
Y: 30.51 Y: 27.63
0 6×
-20
-40
0 20 X: 24.2 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Y: 36.21 X: 96.6
40 Y: 29.78 2f +2sf (b)
Amplitude (dB)
f +2sf 1×f s s
X: 20.8 r s r X: 103.4
20 Y: 8.416 Y: 7.532
X: 27.5 2f -2sf
Y: -5.731 s s
0 f -2sf
r s
-20
-40
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Fréquence (Hz)
X: 289.9
40 9×f 10×f 11×f 12×f (c)
Amplitude (dB)
r r r X: 265.7 Y: 28.28 r
X: 217.4 Y: 18.21 X: 314
Y: 11.67 X: 241.6 Y: 12.56 13×f
20 Y: 4.965 r
0
-20
-40
200 220 240 260 280 300 320 340 360 380 400
40 6+2(171)sf X: 386.4
(d)
Amplitude (dB)
s Y: 22.46
20
0
-20
-40
200 220 240 260 280 300 320 340 360 380 400
Fréquence (Hz)
40 (e)
Amplitude (dB)
20
0
-20
-40
400 420 440 460 480 500 520 540 560 580 600
X: 555.4
X: 576.2
40 X: 527.9 Y: 27.94 (f)
Amplitude (dB)
Figure V.9. Spectre d’un signal de vibration pour différentes plages de fréquences (2BC,
s=0.034) ; (a) et (b) :0-200Hz, (c) et (d) :200-400Hz, (e) et (f) :400-600Hz.
150
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
(a)
Amplitude (dB)
40 X: 628.1 X: 776.3
Y: 19.9 Y: 42.34
20
-20
600 620 640 660 680 700 720 740 760 780 800
X: 776.2
RBPF=n f =28f Y: 33.58 (b)
40
Amplitude (dB)
br r
X: 627.9 (n -2)f =26f RBPF+2f
Y: 20.8 b r r X: 676.2 s
Y: 37.27
20
-20
600 620 640 660 680 700 720 740 760 780 800
Fréquence (Hz)
Amplitude (dB)
40 X: 1160
47×f 48×f 50×f 51×f 52×f (c)
r r Y: 20.53 49×f r r r
r
20 X: 1135
X: 1184
X: 1208 X: 1256
Y: 3.677 Y: 3.269 Y: 1.859
Y: -0.4785
X: 1232
0 Y: -10.19
-20
1100 1120 1140 1160 1180 1200 1220 1240 1260 1280 1300
40
Amplitude (dB)
(d)
20
-20
1100 1120 1140 1160 1180 1200 1220 1240 1260 1280 1300
Fréquence (Hz)
Figure V.10. Spectre d’un signal de vibration pour différentes plages de fréquences (2BC,
s=0.034) ; (a) et (b) :600-800 Hz, (c) et (d) :1100-1300 Hz.
Comme expliqué dans la section précédente, les composantes du défaut fr±2sfs, RBPHs, et
autres, seront suivies dans les bandes de fréquences.
Il faut noter que la série des fréquences dues au nombre des barres rotoriques sont vérifiées
dans le spectre dans l’équation suivante :
fRBPF=RBPF±2kfs (V. 7)
Tous les signaux rapportés ont été enregistrés en régime permanent avec un glissement de
0.034. L'analyse des fréquences caractéristiques présentée sur les figures (V-9) et (V-10),
avec un moteur sain et un autre de deux barres cassées, montre les FBL dues au défaut de la
CB autour de fr. Les harmoniques espacés de 2sfs par rapport à la fréquence de rotation sont
observés (détectés) avec difficulté.
151
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
Tableau V.1. Valeurs théoriques et pratiques des harmoniques dans le spectre d’un signal
vibratoire (2BC, s=0.034, fr=24.15Hz).
Formules de Valeurs Valeurs Amplitude [dB]
fréquences (CB) théoriques [Hz] pratiques [Hz] sain 2BC
1 f r Relevée de l’exp. 24.15 30.51 36.21
2 fr Relevée de l’exp. 48.3 27.63* 32.03
3 fr Relevée de l’exp. 72.5 31.74 28.54*
f r 2sf s 27.55 27.5 / -5.73
f r 2sf s 20.75 20.8 / 8.41
f r 2(2) sf s 30.95 30.9 / -12.77
f r 2(2) sf s 17.35 16.9 / -13.45
RBPF 676.2 676.2 13.82 37.27
RBPF 2 f s 776.2 776.2 42.34 33.58
RBPF 2 f s 576.2 576.2 37.05 24.05
Enfin, l’image de vibrations donne des informations limitées sur l’existence du défaut de la
cassure des barres. Malgré cela, les indicateurs du défaut sont apparus en série des fréquences
des bandes latérales ; nous avons remarqué que ces derniers n’ont pas une amplitude
remarquable. De plus, la détection des fréquences caractéristiques de la CB a été remarquée
dans une plage de fréquences un peu avancées (0-500Hz) avec un nombre important des
fréquences qui ont été disparues comme : 183.4, 246.1, 280.1, 294.4, 304.4, 308.8, 318.3,
342.4, 348.6, 398,3, 405.3, 415.6, 597.2, ...
152
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
L’utilisation des signaux vibratoires a un sens mécanique, car on peut appréhender les
phénomènes dynamiques que l’on rencontre dans les systèmes en fonctionnement.
Lorsque ces défauts sont liés avec l’excentricité du stator, ils peuvent être observés de
manières différentes [ALA09]:
- aux basses fréquences, autour de deux fois la fréquence du courant d’alimentation;
- aux moyennes fréquences, autour de la fréquence de passage des encoches et de ses
harmoniques.
Il est ainsi possible de caractériser la plupart des défauts et mauvais fonctionnements, à
partir de la connaissance ou de la modélisation physique de ces phénomènes. Nous proposons
dans cette partie une présentation de l’excentricité rotorique traitée par la FFT.
153
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
50
1×f 2×f X: 74.8
X: 124.9 5×f X: 149.9
Amplitude (dB)
r r X: 174.6
r Y: 21.51 2×f X: 100
Y: 17.2 Y: 19.27 Y: 16.62
(a)
X: 24.9 s Y: 45.6
Y: 38.29 X: 49.9 6×f 7×f
Y: 29.11 3×f r r
0 r
-50
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
50 1×f
r (b)
Amplitude (dB)
-50
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Fréquence (Hz)
Figure V.11. Spectre d’un signal de vibrations pour une ES et s=0.004 « (a) et (b) : 0-200
Hz ».
1×f X: 74.8
Amplitude (dB)
40 r (a) X: 100
X: 24.9
2×f 3×f Y: 21.51
r r Y: 45.6
20 Y: 38.29 X: 49.9
Y: 29.11 2×f
0 s
-20
-40
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
40 Fréquence (Hz)
(b)
Amplitude (dB)
1×f
r
20
-20
-40
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
X: 94.5
X: 13.9 X: 63 Y: 36.24
40 Y: 27.32 X: 21 X: 60.8
Y: 30.47
(c)
Amplitude (dB)
X: 11 X: 31.5 X: 42
Y: 16.92 Y: 18.59 Y: 17.78 Y: 16.08 Y: 18.39
20 X: 69.6
X: 73.5
Y: 29.02 X: 91.8
X: 38.8 Y: 24.91 Y: 21.9
X: 35.9
0 X: 16.5
X: 27.9 Y: 11.31
Y: 15.37
X: 47.2
X: 59.7
Y: 9.631 Y: -18.58
Y: 5.883 Y: 4.154
-20
-40
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fréquence (Hz)
Figure V.12. Spectre d’un signal de vibrations pour une ES et s=0.004 « (a), (b) et (c) : 0-100
Hz».
154
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
-20
50 60 70 80 90 100X: 100
Y: 42.57
110 120 130 140 150
X: 74.8
Y: 34.45 Fréquence (Hz) 5f
Amplitude (dB)
40 (b) r
3f 2f =100Hz
r s
20 X: 129.9
Y: 24.16
0
-20
50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150
Fréquence (Hz)
Figure V.13. Spectre d’un signal de vibrations pour une ES alentour de 2fs pour s=0.004.
On a remarqué sur une plage de fréquences supérieures à 1000Hz et plus, des raies qui
indiquent le changement de l’état de la machine avec des amplitudes importantes. Ces
nouveaux indicateurs montrent bien que le moteur a rencontré un problème lorsqu’on le
155
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
compare avec le moteur sain. Malgré que la plupart de pics ont une explication mathématique
par l’équation (I. 7) ; ils restent d’autres indices représentés par des cercles pointillés qui n’ont
pas une formule caractéristique orientée au défaut d’ES (figure V-14). Cette analyse montre
bien l’influence du défaut d’excentricité statique sur le signal vibratoire en le comparant avec
la technique de la MCSA.
Amplitude (dB)
40 X: 573.6
Y: 25.47
(a)
23×f
r
20
-20
500 510 520 530 540 550 560 570 580 590 600
Fréquence (Hz) X: 577.7
(b)
Amplitude (dB)
40 Y: 29.46
f pour (10, 151)
i
20
-20
500 510 520 530 540 550 560 570 580 590 600
Fréquence (Hz)
X: 923.5
Y: 36.46
Amplitude (dB)
40 (c)
37×f
r
20
-20
900 910
X: 905.5
920 930 940
X: 943.6 950 960 970 980 990 1000
X: 976.4
Y: 36.12 Fréquence (Hz)
Y: 37.89
X: 954.1 Y: 34.28 (d)
Amplitude (dB)
40 Y: 28.06
X: 992.2
Y: 23.96
20
-20
900 910 920 930 940 950 960 970 980 990 1000
Fréquence (Hz)
Figure V.14. Différentes plages des fréquences du spectre d’un signal de vibrations pour une
ES et s=0.004 « (a), (b) : 500-600 Hz ; (c), (d) : 900-1000 Hz ».
Dans le cas d’un fonctionnement du moteur en charge ayant un glissement s=0.032, Tous
les harmoniques qui ont une relation avec le glissement seront déplacés. La figure (V-15)
représente le spectre du signal de vibrations ayant pour objectif de présenter les fréquences
supplémentaires dues au défaut d’excentricité statique.
156
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
50 3× X: 120.8
1×f 2× 4× 2fs×
Amplitude (dB)
r Y: 21.55 X: 144.9
X: 169.1 (a)
X: 100 Y: 14.67
X: 24.2 X: 48.3 X: 72.5 Y: 38.92 5×
Y: 9.723 7×
Y: 30.51 Y: 31.74 X: 96.6
0 Y: 27.63
Y: 22.14
6×
-50
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
50
Amplitude (dB)
(b)
-50
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Fréquence (Hz)
Figure V.15. Spectre d’un signal vibratoire pour un défaut d’ES (s=0.032), 0-200 Hz.
Afin d’identifier les harmoniques supplémentaires dans la figure ci-dessous, on fait un zoom
aux alentours la plage fréquentielle de 0 à 100 Hz. La figure (V-16) représente ces
harmoniques en valeurs.
50
1×f
r 2× 4×
Amplitude (dB)
3×
X: 24.2 X: 72.5
X: 48.3
Y: 30.51 Y: 31.74 X: 96.6
Y: 27.63
0 Y: 22.14
(a)
-50
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
50
Amplitude (dB)
(b)
-50
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
50 X: 71.3
X: 81.5
X: 91.7
X: 20.4 X: 40.8 X: 61.1 Y: 29.14 Y: 26.34
Amplitude (dB)
0 X: 30.6
Y: 10.25
(c)
-50
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fréquence (Hz)
Figure V.16. Spectre d’un signal vibratoire pour un défaut d’ES (s=0.032), 0-100 Hz.
157
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
D’après l’équation (I. 7), on peut résumer quelques valeurs avec leurs amplitudes dans le
tableau suivant :
Il est intéressant de montrer pour cette étude en charge (s=0.032) sous un défaut purement
statique (ES), que les fréquences caractéristiques indiquées dans les formules du tableau (I.1)
ne sont pas vérifiées totalement dans le spectre du signal de vibration. Le problème réside,
toujours, au chevauchement entre les fréquences de l’état sain et l’état défectueux, comme la
fréquence double de fondamentale 2×fs. Le suivie d’amplitudes des multiples de fr est une
solution pour détecter le défaut d’ES qui se base sur la comparaison d’amplitudes de 2×fr et
3×fr. Généralement, l’amplitude de 2×fr doit être diminuée et l’amplitude de 3×fr sera
augmentée à cause du défaut (figure V-17). De plus, nous avons remarqué que les raies
supplémentaires ont une amplitude importante pour signaler l’existence du défaut
d’excentricité. La présence d’harmoniques causés par l’ES est un indicateur important, mais
certains n’ont pas une explication mathématique comme : 20.4, 30.6, 91.7, ...
Le tableau (V.4) présente quelques valeurs caractéristiques, théoriques et autres pratiques
aves leurs amplitudes.
158
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
50
2× 3×
Amplitude (dB)
1×f (a)
r
X: 24.2 X: 48.3 X: 72.5
Y: 30.51 Y: 27.63 Y: 31.74
0
-50
20 30 40 50 60 70 80
50 X: 48.4
Amplitude (dB)
Y: 26.82 (b)
X: 24.2
Y: 38.56 X: 72.5
Y: 32.38
0
-50
20 30 40 50 60 70 80
Fréquence (Hz)
Figure V.17. Spectre d’un signal vibratoire pour un défaut d’ES (s=0.032), 20-80 Hz.
En outre, et selon la littérature, les images de signaux vibratoires des défauts de type variation
de courant statorique ou variation d’entrefer sont identiques avec la prépondérance d’une raie
dont la fréquence correspond au double de la fréquence du courant d’alimentation
(2fs=100Hz). De plus, l’amplitude de la fréquence double d’alimentation ne donne pas une
information judicieuse (figure V-18). On obtient deux valeurs d’amplitude plus proches l’une
à l’autre, telles que : l’amplitude de 2fs pour un état sain égale à 38.92 dB et l’amplitude de 2fs
pour une ES égale à 38.53 dB.
X: 100
Y: 38.92
Amplitude (dB)
40 X: 120.8
4f 5f (a)
3f r 2f =100Hz Y: 21.55
r
r X: 72.5 s
20 Y: 31.74 X: 96.6
Y: 22.14
0
-20
50 60 70 80 90 100X: 100 110 120 130 140 150
X: 72.5 X: 120.9
X: 96.7 Y: 38.53
Y: 34.11
Amplitude (dB)
40 Y: 32.38
Y: 29.31
3f 4f 2f 5f (b)
r r s r
20
-20
50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150
Fréquence (Hz)
Figure V.18. Spectre d’un signal de vibrations pour une ES alentour de 2fs pour s=0.032.
159
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
Tableau V.4. Résumé de quelques valeurs théoriques et pratiques des harmoniques causés
par le défaut d’ES dans le spectre d’un signal vibratoire (s=0.032).
160
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
X: 698.5
Amplitude (dB)
40 Y: 29.51 (a)
X: 598.5 RBPF-2f X: 798.5
Y: 16.45
s RBPF RBPF+2f Y: 41.66
20 s
-20 X: 697.7
550 X: 598.1 600 650 Y: 45.92 700 750 800
Y: 36.73 RBPF-2f Fréquence (Hz)
Amplitude (dB)
40 s (b) X: 797.7
RBPF Y: 47.33
20
0
RBPF+2f
-20 s
550 600 650 700 750 800
Fréquence (Hz)
RBPF-2f
Amplitude (dB)
40 s
X: 776.3 (c)
X: 576.4 RBPF X: 676.3 RBPF+2f Y: 42.34
Y: 37.05 Y: 13.9 s
20
40 s s
20
0
(d)
-20
550 600 650 700 750 800
Fréquence (Hz)
Figure V.19. Spectre d’un signal vibratoire pour un défaut d’ES aux alentours la fréquence
RBPF; « (a) et (b) : 550-800 Hz ‘à vide’», « (c) et (d) : 550-800 Hz ‘en charge’».
161
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
Remarque : notre étude qui se base sur l’analyse vibratoire pour le défaut d’excentricité
statique, a trouvé quelques harmoniques correspondant aux formules du tableau (I.1). Cette
équation montre l’ordre des harmoniques du temps, elle s’écrit comme suit :
f ES kf r f s (V. 8)
avec, k=1, 2, 3, ... ; et ν=1, 3, 5, 7, …
162
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
50
1×f 2× 3× X: 74.8 X: 124.9 5× X: 149.9
Amplitude (dB)
X: 174.6
r Y: 21.51 X: 100 Y: 17.2 Y: 19.27 Y: 16.62
(a)
X: 24.9 Y: 45.6 6×
Y: 38.29 X: 49.9
Y: 29.11 2×f 7×
0 s
-50
0 20 40 60 80 100X: 100
Y: 40.64
120 140 160 180 200
50 X: 74.7
X: 49.8 2×
Amplitude (dB)
Y: 24.3 (b)
X: 24.9 Y: 17.08 3×
Y: 39.48
0 1×f
r
-50
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Fréquence (Hz)
Figure V.20. Spectre d’un signal vibratoire pour un défaut d’ED (s=0.004), 0-200 Hz.
50 X: 74.8
Amplitude (dB)
-50
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
50 X: 74.8
1×f X: 49.8 2×
Amplitude (dB)
r Y: 17.08
Y: 24.11 (b)
X: 24.9
X: 64.8 3×
Y: 39.48
Y: 0.5833
0
-50
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fréquence (Hz)
Figure V.21. Spectre d’un signal vibratoire pour un défaut d’ED (s=0.004), 0-100 Hz.
On ne voit aucun harmonique caractéristique du défaut, sauf que fr=24.9Hz et ses multiples.
Pour tous les autres spectres étudiés dans ce travail, nous remarquons que sous un défaut
d’ED, l’amplitude de 2×fr et 3×fr change dans deux sens inverse comme la représentée dans la
figure (V-22-a et b). En outre, on a vu des pics très intéressants, surtout leurs amplitudes, qui
ont les valeurs : 64.8, 209.6, 222.9, 239.3, 259.5, 309.3, 334.2,… tout au long des plages
fréquentielles (figure V-22-c, d, e, et f).
Le spectre du signal vibratoire est riche en informations dans les deux conditions de
fonctionnement (sain et avec défaut), et cela explique l’existence du défaut.
163
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
50 X: 74.8
3×
Amplitude (dB)
2× Y: 21.51 (a)
X: 24.9
Y: 38.29 X: 49.9
1×f Y: 29.11
r
0
-50
20 30 40 50 60 70 80
50 X: 74.8
X: 49.8 2× diminue
Amplitude (dB)
Y: 17.08
Y: 24.11 (b)
X: 24.9
Y: 39.48 3× augmente
1×f
r
0
-50
20 30 40 50 60 70 80
Fréquence (Hz)
50 X: 224.5
9×f 11× X: 274.4
Amplitude (dB)
-50
200 210 220 230 240 250 260 270 280 290 300
50
Amplitude (dB)
-50
200 210 220 230 240 250 260 270 280 290 300
Fréquence (Hz)
50 X: 374.8
13×f 15×
Amplitude (dB)
-50
300 310 320 330 340 350 360 370 380 390 400
50 X: 334.2
X: 384
X: 369.4
Amplitude (dB)
-50
300 310 320 330 340 350 360 370 380 390 400
Fréquence (Hz)
Figure V.22. Spectre d’un signal vibratoire pour différentes plages de fréquences (ED,
s=0.004).
164
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
L’image vibratoire pour le défaut de type excentricité dynamique d’entrefer est caractérisée
aussi par de nombreuses bandes latérales situées de part et d’autre de la fréquence RBPF
[ALA09], dont le pas correspond à la fréquence de rotation de l’arbre fr (figure V-23).
On a obtenu cette série pour les deux états de la machine asynchrone qui explique, soit
l’existence naturelle de l’excentricité dynamique dans le moteur sain, ou bien la détection du
défaut peut être analysée en se basant sur l’amplitude de chaque harmonique.
D’après la figure (V-23), on remarque que certains amplitudes augmentes et autres
diminues comme les harmoniques 598 Hz et 622.6 Hz successivement. Il est important de
noter la fréquence RBPF+3 fr=772.7 Hz avec son amplitude de 18.46 dB qui est existé seule.
50 X: 698.5
X: 573.6 X: 623.5 X: 673.6
Y: 29.51 RBPF
Amplitude (dB)
-50 X: 572.8
550 Y: 42.53 X: 598 600 650 700 750 800
50 Y: 35.17
X: 722.6
X: 697.6 X: 747.8 X: 772.7
RBPF
Amplitude (dB)
31f ×
0 r
f (b)
r
-50
550 600 650 700 750 800
Fréquence (Hz)
Figure V.23. Bande latérale de kfr alentour de RBPF pour un défaut d’ED (s=0.004).
Par la même stratégie, on charge le moteur qui assure un glissement s=0.032 (fr=24.2Hz).
Ce fonctionnement crée une variation de la vitesse, ce qui conduit donc, à un changement du
signal de vibration. Le spectre de la figure (V-24) représente les nouvelles signatures pour un
fonctionnement à 75% de la charge.
165
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
50 4×
1×f 2× 3× 2×f 5× X: 120.8
Amplitude (dB)
r s Y: 21.55 X: 144.9 (a)
X: 169.1
X: 100 Y: 14.67
X: 24.2 X: 48.3 X: 72.5 Y: 38.92
6× Y: 9.723
7×
Y: 30.51 Y: 31.74 X: 96.6
Y: 27.63
0 Y: 22.14
-50
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
X: 72.3
50 X: 48.2 2× Y: 31.48 3×
Amplitude (dB)
0 1×fr
-50
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Fréquence (Hz)
Figure V.24. Spectre d’un signal vibratoire pour un défaut d’ED (s=0.032), « (a) et (b) : 0-
200 Hz ».
Pour clarifier les fréquences additionnelles, on fait un zoom de 0 à 100 Hz. La figure ci-
dessous illustre les harmoniques dues à l’excentricité dynamique.
50
1×f 2× 3× 4×
Amplitude (dB)
r (a)
X: 24.2 X: 48.3 X: 72.5
Y: 30.51 Y: 31.74 X: 96.6
Y: 27.63
0 Y: 22.14
-50
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
50
Amplitude (dB)
1×f X: 24.1
(b)
r X: 38.7 X: 57.8 X: 62.8 X: 81.9
Y: 43.96
Y: 1.798 Y: 3.425 Y: 3.135 Y: 0.6286
0
-50
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fréquence (Hz)
Figure V.25. Spectre d’un signal vibratoire pour un défaut d’ED (s=0.032), 0-100 Hz.
166
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
Lorsqu’on veut utiliser l’indicateur du défaut de l’excentricité dynamique représenté par les
bandes latérales autour de la fréquence RBPF. On fait un zoom dans la plage fréquentielle de
550 Hz-800 Hz comme le montre la figure (V-26).
X: 576.4
50 Y: 37.05 X: 652.2
X: 628.1 RBPF+2f
Amplitude (dB)
(a)
-50 X: 575.1
550 600 650 700 750 800
Y: 41.58
50 X: 675.1 X: 699.2
X: 651 RBPF
Amplitude (dB)
Equivalent à f (b)
-50 r
550 600 650 700 750 800
Fréquence (Hz)
Figure V.26. Bande latérale de kfr alentour de RBPF pour un défaut d’ED (s=0.032).
167
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
168
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
3k . fbe 2k . fbi
k . fbe 9k . f cage (V. 9)
2k . f 27k . f
bi cage
0.2
Amplitude (g)
0.1
0
-0.1
BE
-0.2
Sain
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1
Temps (s)
Figure V.27. Signal vibratoire en fonction du temps pour un MAS défectueux (BE,s=0.004).
169
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
50
Amplitude (dB)
0
(a)
-50
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
50
Amplitude (dB)
(b)
-50
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Fréquence (Hz)
50
1×f 2× 3× X: 74.8 2×f 5× X: 124.9 6× X: 174.6
Amplitude (dB)
r be
be
X: 24.9
Y: 34.88
(d)
-50
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Fréquence (Hz)
X: 115.1 X: 180.3
X: 90.2 Y: 43.06 X: 155.4 Y: 45.29
50 Y: 34.32 Y: 36.94
1×f X: 65.2
r Y: 23.32
Amplitude (dB)
X: 24.9 X: 105.6
Y: 34.88 Y: 31.85 X: 164.9
Y: 26.37 X: 170.8
0 Y: 19.09
(e)
-50
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Fréquence (Hz)
Figure V.28. Différentes plages des fréquences du spectre d’un signal vibratoire (BE,
s=0.004).
Pour bien clarifier les indices du défaut, nous présentons un zoom pour différentes plages de
fréquences. La figure (V-29) montre les fréquences dues au défaut de la bague extérieure avec
ses amplitudes.
170
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
50 X: 74.8
3×
Amplitude (dB)
1×f 2× Y: 21.51
r X: 24.9
Y: 38.29 X: 49.9
Y: 29.11
0
(a)
-50
0 10 20 30 40 50 60 70 80 X: 90.2 90 100
50 X: 65.2 Y: 34.32
1×f 1×f -2f 1×fbe-fr
Amplitude (dB)
r be r Y: 23.32
X: 40.3
X: 24.9
Y: 4.004
1×fbe
Y: 34.88
0
(b)
-50
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fréquence (Hz)
50
5×f 6× X: 149.9 7×
Amplitude (dB)
X: 124.9 X: 174.6
r Y: 19.27 X: 179.6
Y: 17.2 Y: 16.62 Y: 12.12
(c)
-50 X: 115.1 X: 180.3
100
X: 105.6 110 Y:120
43.06 130 140 150
X: 155.4 160 170 180Y: 45.29 190 200
50 1×f +f
Y: 36.94 X: 164.9
Y: 31.85 2×f -f Y: 26.37X: 170.8 3×f -4f X: 195.7
Amplitude (dB)
be r be r Y: 19.09 be r Y: 21.77
2×f
be
X: 130.5
0 Y: 22.42
(e)
-50 X: 295.4 X: 345.2
X: 385.6
200 X: 220.7
X:220
230.2 240
X: 245.6 260 280
X: 255.1 X: 285.9 300
Y: 39.03
320 340 360 380
Y: 45.69 400
50 Y: 31.83Y: 32.74 Y: 31.03 Y: 32.71Y: 32.53
Y: 37.67
Amplitude (dB)
X: 205.2 X: 310.8
Y: 38.94 Y: 39.85
171
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
0.2 BE
Amplitude (g)
Sain
0.1
0
-0.1
-0.2
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1
Temps (s)
Figure V.30. Signal vibratoire en fonction du temps pour un MAS défectueux (BE, s=0.032).
172
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
50
Amplitude (dB)
0
(a)
-50
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
50
Amplitude (dB)
(b)
-50
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Fréquence (Hz)
50 3× X: 96.6 X: 120.8
1×f 4× 6×
Amplitude (dB)
r
2× Y: 22.14 Y: 21.55 X: 144.9 7× X: 169.1 X: 173.9 (c)
Y: 14.67 Y: 12.05
Y: 9.723
X: 24.2 X: 72.5
Y: 30.51
X: 48.3
Y: 31.74
5×
Y: 27.63
0
X: 87.3
Y: -1.367
-50 X: 175
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
Y: 45.2 200
50
1×f 1×f X: 87.5
Amplitude (dB)
r be Y: 19.18
X: 24.2
Y: 36.99
2×f (d)
be
-50
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Fréquence (Hz)
X: 150.8
50 Y: 36.9 X: 184.3
1×f 1×f X: 102.5 X: 126.6 X: 160.1 Y: 31.28
r X: 63.3 be X: 87.5 Y: 23.04 Y: 23.16 Y: 25.81
Amplitude (dB)
X: 78.3 X: 165.3
0 X: 39.1 Y: 14.97
Y: 12.3
Y: 4.991
(e)
-50
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Fréquence (Hz)
Figure V.31. Différentes plages des fréquences du spectre d’un signal vibratoire (BE,
s=0.032).
173
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
50 X: 96.6
Amplitude (dB)
1×f 2× 3× 4× Y: 22.14 (a)
r X: 72.5
X: 24.2 X: 48.3
Y: 30.51 Y: 27.63 Y: 31.74
0
X: 87.3
Y: -1.367
-50
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
50
1×f -2f 1×f -f X: 63.3 X: 87.5
Amplitude (dB)
1×f be r be r Y: 17.26
X: 78.3 Y: 19.18
r X: 24.2 X: 39.1 Y: 12.3
Y: 36.99 Y: 4.991
2×f -4f
be r
1×fbe (b)
-50
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fréquence (Hz)
50 X: 120.8
Amplitude (dB)
X: 144.9
5×f Y: 21.55 6× Y: 14.67 7× X: 169.1 (c)
r Y: 9.723
-50 X: 175
100 110 120 130 140 150 X: 150.8160 170 Y:180
45.2 190X:
X: 184.3
199.2
Y: 40.29
200
50 X: 102.5 2×f -2f X: 126.7 Y: 36.9 X: 160.1
Y: 31.28
2×f -f
Amplitude (dB)
be r Y: 25.81
Y: 23.04 Y: 23 be r
2×f
be
X: 165.3
0 Y: 14.97
2×f -3f
be r 1×f +3f 3×f -4f 1×f +4f
be r
2×f +f (d)
be r be r be r
-50
100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200
Fréquence (Hz)
50 X: 289.9
Amplitude (dB)
2×f
-50 X: 310.9 be X: 398.4
X: 335.1 X: 365
200 220 240
X: 223.4 260 280 300 Y:320
44.96 340
Y: 42.46 360 380
Y: 40.41 Y: 42.82
400
50
X: 208.4 Y: 33.62 X: 238.3
X: 271.8
Y: 28.13
Amplitude (dB)
Y: 26.78
Y: 21.25
X: 247.6 X: 296
Y: 33.7 Y: 29.95
0
4×f +f
be r
1×f +5f 2×f +2f 3×f -f 2×f +3f 2×f +4f 2×f +5f 3×f +2f 3×f +3f
be r be r
5×f -f (f)
be r be r be r be r be r be r be r
-50
200 220 240 260 280 300 320 340 360 380 400
Fréquence (Hz)
Figure V.32. Présentation des fréquences de bandes latérales alentours de k×fbe dans le
spectre du signal vibratoire (BE, s=0.032).
174
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
Toutes les fréquences montrées dans la figure (V-31-e) sont reliées avec la formule (V. 10).
Le tableau ci-après résume quelques exemples de calcul pour ces fréquences caractéristiques.
D’après cette analyse, nous avons trouvé les mêmes remarques de l’état du fonctionnement à
vide pour les valeurs des FBL aux alentours des fréquences caractéristiques du défaut de
roulement. En outre, le spectre du signal vibratoire est riche en harmoniques pour des plages
de fréquences un peu plus avancées (fréquences supérieures) ; la figure (V-32) montre bien
ces deux points intéressants. Le tableau (V-7) résume un ensemble d’harmoniques
caractérisant le défaut de la BE.
Lorsqu’on admet une marge d’amplitude plus de 0dB, on trouve d’après la figure (V-33)
l’apparition des fréquences significatives au défaut de roulement.
Amplitude (dB)
40 1×f 2× (a)
r
X: 96.6
3× 4× Y: 22.14
X: 24.2 X: 72.5
20 X: 48.3 Y: 31.74
Y: 30.51
Y: 27.63
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
1×f
Amplitude (dB)
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fréquence (Hz)
Amplitude (dB)
40 (c)
5×f X: 120.8
6× 7×
r Y: 21.55 X: 144.9
Y: 14.67 X: 169.1
20 Y: 9.723
0 X: 175
100 110 120 130 140 150 160 170 Y:180
45.2 190X: 199.2 200
X: 150.8
2×f -3f 2×f -2f 2×f -f 1×f +3f Y: 40.29
Amplitude (dB)
be r be r be r Y: 36.9 be r X: 184.3
40 X: 160.1 2×f Y: 31.28
X: 102.5 X: 126.7
Y: 25.81 be
Y: 23.04 Y: 23 1×f +4f
3×f -4f be r
be r
20 (d)
2×f +f
be r
X: 165.3
Y: 14.97
0
100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200
Fréquence (Hz)
Figure V.33. Présentation des fréquences de bandes latérales alentours de k×fbe dans le
spectre du signal vibratoire (BE, s=0.032).
175
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
176
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
1
(a)
Amplitude (g)
0.5
-0.5 BI
Sain
-1
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1
Temps (s)
1
(b)
Amplitude (g)
0.5
-0.5 BI
Sain
-1
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1
Temps (s)
Figure V.34. Signal vibratoire en fonction du temps ‘BI’ ; (a) : à vide, (b) : en charge.
50
Amplitude (dB)
(a)
-50
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
50
Amplitude (dB)
(b)
-50
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Fréquence (Hz)
50 X: 74.8
1×f 3× 2×f X: 149.9
Amplitude (dB)
X: 124.9 6× X: 174.6
r 2× Y: 21.51 s X: 100 5× Y: 17.2 Y: 19.27 7× Y: 16.62
X: 24.9 Y: 45.6
Y: 38.29 X: 49.9
Y: 29.11
0
(c)
X: 109
-50 Y: 49.01
X: 158.9
0 20 40 60 80 100 120 140Y: 44.17 160 180X: 183.8
200
50 X: 168.2 Y: 29.2
1×f -3f X: 84.1 1×f -f
Amplitude (dB)
Figure V.35. Différentes plages des fréquences du spectre d’un signal vibratoire (BI,
s=0.004).
177
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
On fait un zoom aux alentours de différentes plages fréquentielles afin de bien visualiser les
harmoniques supplémentaires dus au défaut de la bague interne. Ce zoom du spectre est
présenté dans la figure (V-36).
60
5×f 3×
Amplitude (dB)
r 6×f 7× (a)
X: 134.3 r
40 X: 124.9 X: 149.9 X: 174.6
X: 109.4 Y: 22.63 Y: 19.27
Y: 17.2 Y: 16.62
Y: 13.35 X: 159.3
20 Y: 3.813
0
-20 X: 134
100 110
X: 109 120 130 140
Y: 52.39
150X: 158.9 160 170 180 190 200
60 Y: 49.01
1×f -f Y: 44.17 2×f -3f
Amplitude (dB)
bi r 1×f +f X: 183.8 bi r
bi r X: 168.2
X: 193.1
40 Y: 29.2 Y: 26.44
1×f Y: 22.78
bi 2×f -4f 1×f +2f
20 bi r bi r
0
(b)
-20
100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200
Fréquence (Hz)
Amplitude (dB)
60 (c)
9×f 10× 11× X: 275
r X: 224.5 Y: 31.91
40
Y: 20.32 X: 249.5
Y: 11.31
20
0
-20
200 210 220 230 240 250 260 270 280 290 300
X: 243
60 2×f -2f
Amplitude (dB)
178
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
179
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
50
Amplitude (dB)
(a)
-50
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
50
Amplitude (dB)
(b)
-50
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Fréquence (Hz)
50 X: 120.8
1×f 2× 2×f
Amplitude (dB)
r 3× 4× s Y: 21.55 X: 144.9
X: 169.1 (c)
X: 100 Y: 14.67
X: 72.5 Y: 9.723
X: 24.2 X: 48.3 Y: 38.92
Y: 30.51 Y: 27.63
Y: 31.74 X: 96.6 5× 6×
0 Y: 22.14 X: 193.2
Y: 13.51
-50
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
50
Amplitude (dB)
X: 24.2
X: 9.7 Y: 33.5
Y: -7.546
0
(d)
-50
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Fréquence (Hz)
X: 105.6
60
1×f -5f 1×f -f Y: 42.98 1×f 1×f +2f X: 177.9
bi r bi r bi X: 129.7 bi r Y: 33.67
40 1×f -2f X: 81.4 Y: 54.03 X: 153.8
Amplitude (dB)
bi r Y: 16.74 Y: 44.54
20
X: 9.7
Y: -7.546
0 X: 57.3
Y: 8.451
X: 33.2
-20 Y: -3.718
1×f +f (e)
1×f -3f bi r
-40 1×f -4f bi r
bi r
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Fréquence (Hz)
Figure V.37. Présentation des fréquences caractéristiques et latérales pour différentes plages
des fréquences dans le spectre d’un signal vibratoire (BI, s=0.032).
Le défaut de roulement est dominant dans l’industrie d’un pourcentage important. Notre
analyse confirme la détection d’une partie intéressante au diagnostic des machines tournantes.
Les résultats obtenus assurent la précision des valeurs de fréquences caractéristiques dans le
180
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
spectre du signal vibratoire pour le défaut de la bague interne. Les fréquences additionnelles
du défaut de la bague intérieure sont nombreuses tout au long du spectre.
Dans le tableau (V.9), on présente quelques calculs théoriques et pratiques pour certaines
valeurs des harmoniques du défaut de la bague interne.
Nous avons étudié le cas d’un roulement à billes, pour des conditions de fonctionnement
différentes (à vide et en charge), c’est à dire pour différentes valeurs de vitesses de rotation.
Le défaut dans la bague extérieure a donné de bons indices dans le spectre des signaux
vibratoires. Les mêmes résultats positifs ont été obtenus pour un défaut dans la bague
intérieure du roulement. Ce qui explique l’efficacité de la méthode de MVSA pour le
diagnostic du défaut de roulement.
L’observation des phénomènes vibratoires est une technique largement utilisée dans
l’industrie, notamment pour la surveillance des composants sensibles ou stratégiques d’un
système, par exemple les roulements à billes, les engrenages ou les rotors.
Le diagnostic vibratoire des machines tournantes, est basé sur la connaissance des images
vibratoires où se manifestent les défauts, afin de regrouper et de déterminer le seuil de la
181
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
décision finale. Cette partie a traité la détection des défauts de la rupture de barres rotoriques,
l’excentricité (ES, ED) et le défaut de roulement (BE, BI) en utilisant la méthode de MVSA
pour des conditions de fonctionnement variables (à vide et en charge).
La technique vibratoire a donné dans cette étude, de bons indicateurs sur les défauts
analysés, et surtout pour les défauts de roulement et d’excentricité statique et dynamique.
Pour cette raison, la MVSA est privilégiée jusqu’à maintenant dans l’utilisation industrielle
pour la détection des défauts (surtout les défauts mécaniques) dans les machines tournantes.
Malheureusement, la fiabilité des résultats est fortement liée à la position précise des
accéléromètres sur les paliers d’une part, et la richesse des signaux vibratoires aux bruits
(problème de bruit) d’autre part.
Ainsi, nous pouvons dire qu’à travers ce travail, il existe d’autres moyens de diagnostic
pratique grâce à de simples outils. La recherche a besoin de développer d’autres techniques
qui permettront de séparer et/ou d’éliminer les chevauchements entre les différents
symptômes des défauts.
182
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
Certains défauts dans les machines tournantes sont caractérisés par des phénomènes
physiques, se traduisant par des perturbations différentes sur les signaux à traiter; c'est le
cas dans les défauts de la rupture de barres, excentricité et le roulement.
L’existence de ces défauts peut être de faibles ou fortes amplitudes lorsque le défaut est
naissant. Le défaut évolue rapidement, surtout, pour un fonctionnement intensif de la machine
(charge variable). Pour cette raison, il est nécessaire de les détecter à une phase précoce ; pour
pouvoir éviter des dégâts, il faut planifier une maintenance efficace et sécuriser le système
d’utilisation. Les techniques de détection des défauts qui se basent sur l'analyse spectrale de
Fourier, ont démontré les meilleures performances dans le diagnostic.
La MVSA-FFT est aujourd'hui très utilisée dans l’industrie pour diagnostiquer les défauts
des machines tournantes. Durant les trois dernières décennies, cette technique est
concurrencée dans le milieu industriel.
La technique des ondelettes est utilisée dans plusieurs domaines. Dernièrement, elle a été
utilisée pour détecter les défauts dans les machines tournantes. La détection est basée sur un
fait, quel que soit le défaut qui induit une variation de la FMM de l’entrefer, il se traduit par
des composantes supplémentaires dans les courants statoriques. La technique est validée pour
des signaux expérimentaux obtenus à partir de la MAS. Les résultats, obtenus dans une
certaine mesure, génèrent des avantages et des inconvénients.
183
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
chaque défaut. Néanmoins, le sujet est ouvert pour cette technique afin de déterminer,
précisément, le type du défaut (inconvénient).
3- La MVSA a été appliquée afin de détecter les signatures du défaut de la rupture de
barres. Cette technique a donné de bons résultats, surtout, aux harmoniques
supérieurs ; et malgré la littérature qui diverge sur l’apparition des harmoniques
latérales autour de fr (inexistants). Il est important de noter ici, que pour un glissement
s≈0, les fréquences caractéristiques n’apparaissent pas clairement, et les harmoniques
d’ordre 1×, 2×, … crée une confusion avec d’autres défauts, comme le défaut
d’alignement. De plus, l’amplitude des raies pour les deux fonctionnements est un
handicap sérieux pour cette technique.
Deuxièmement : l’excentration du rotor:
1- La technique de la MCSA-FFT souffre d’un manque, pour trouver quelques
indicateurs décisifs aux défauts d’ES ou bien de l’ED pour plusieurs types des MAS.
La condition imposée à l’avance pour l’existence ou non des fréquences
supplémentaires du défaut d’excentricité, est un problème à résoudre. L’ES rencontre
un problème d’ambigüité entre les harmoniques qui caractérisent le défaut et les
harmoniques des RSHs. En outre, les fréquences caractéristiques du défaut d’ED, ont
un chevauchement avec les RSHs et les harmoniques de l’excentricité mixte [BES16-
3].
2- Contrairement à la méthode de la MCSA-FFT, la technique de l’analyse vibratoire est
efficace pour la détection des deux types de défauts d’excentricité (défaut
mécanique). Les signatures, pour une excentricité statique pure, montrent bien
l’existence du défaut d’ES seul. Une richesse d’informations pour le défaut d’ED,
telles que, la variation remarquable d’amplitude de quelques raies et un ensemble des
fréquences additionnelles causées par ce défaut (ED) qui provoque des pics très
intéressants.
Troisièmement : le roulement:
1- D’après les résultats, présentés au chapitre 3 qui se basent sur l’analyse spectrale du
courant statorique, les indices sont en concordance avec les formules théoriques tout
au long des différentes plages fréquentielles. Le défaut de la bague externe ou interne
a été détecté clairement par cette méthode.
2- La technique de la MVSA-FFT a donné des signatures bien précises pour les deux
défauts du roulement (BE et BI). Les pics sont en concordance avec les relations qui
caractérisent ce défaut mécanique. Cependant, il est important de noter la présence
184
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
8- Chaque essai de mesures doit être effectué en des points précis et toujours les mêmes.
9- Un phénomène mécanique peut donner des images vibratoires différentes,
sensiblement en fonction du point de mesure.
10- Pour avoir une image complète des vibrations (en trois dimensions), il faut prendre les
mesures selon trois directions perpendiculaires et sur chaque palier de la machine
surveillée : deux directions radiales (horizontale et verticale) et une direction axiale.
11- A certains moments, le réseau électrique est pollué naturellement, il faut, donc,
prendre en considération ce phénomène expérimentalement.
12- La construction de la machine joue un rôle important dans l’apparition ou la
disparition de quelques harmoniques, comme le type de bobinage.
13- L'attraction magnétique déséquilibrée modifie le comportement vibratoire du système.
14- Un pic important a deux fois la fréquence du courant d’alimentation (100 Hz) ; et afin
de bien l’identifier, il est parfois nécessaire de faire un zoom sur cette fréquence pour
la différencier de la 2ème fréquence fondamentale ou de l’excentricité mixte, ou encore
du 4×fr pour le signal vibratoire.
15- L’ambigüité est une mauvaise contrainte que rencontre l’analyse spectrale pour
quelques défauts.
16- Pour le grand nombre de raies spectrales dont les éléments se produisent pendant le
fonctionnement normal (stationnaire), il peut être difficile de les détecter avec un
changement dans le régime de fonctionnement (non-stationnaire).
17- La modulation du signal de vibration dans le début de fissures et de fatigue des
éléments mécaniques, produit souvent des bandes latérales qui s'étendent sur une
large gamme de fréquences de faibles amplitudes. Dans ces circonstances, le niveau de
bruit de fond dans le spectre peut facilement masquer la présence de bandes latérales,
et les défauts mécaniques dans le système peuvent passer inaperçus.
18- Lorsque le signal n’est pas quasi périodique dans le temps, la transformée de Fourier
n’est plus applicable. Il faut alors recourir à un autre outil mathématique comme : la
transformée en ondelettes (TO).
Généralement, les capteurs sont utilisés pour surveiller les machines tournantes. Leurs
évolutions permettent d’alerter le technicien d’une dégradation du fonctionnement et de
désigner l’élément défectueux. Ils sont utilisés lorsque l’on détecte une anomalie. Cette
anomalie est souvent une évolution jugée importante d’après sa signature.
Le diagnostic du défaut détecté demande, souvent une précision complémentaire, pour
prendre une décision judicieuse.
186
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
Jusqu'à présent, il n'y a pas eu d’approche fixe dans l'analyse des défauts des machines
asynchrones. Le sujet est ouvert pour implémenter et proposer toute technique adéquate au
diagnostic des MAS. D’un autre coté, la vibration est, aujourd’hui, considérée comme l’une
des sources importantes pour réaliser le diagnostic industriel. Les signaux vibratoires sont,
dernièrement, exploités par plusieurs techniques comme la TO. De nos jours, les signaux
vibratoires peinent à diagnostiquer autrement les défauts dans les machines électriques.
La connaissance de la machine (type de bobinage, type de fonctionnement, position des
barres, alimentation …) permet de déterminer les fréquences caractéristiques du défaut.
Les techniques de traitement de signal nécessitent un suivi et un calcul bien précis aux
indicateurs de celles-ci.
Pour comparer entre les méthodes de diagnostic, il faut aborder les caractéristiques de
chacune. Notre cas présente un principe d’analyse qui est le même que pour la MCSA-FFT et
la MVSA-FFT. La TFR (FFT) a été appliquée soigneusement sur le signal du courant
statorique ; et sur la même stratégie de travail, on a exploité un signal vibratoire pour détecter
les trois défauts.
Avant de mettre un point final à cette étude, nous rappelons quelques contraintes de chaque
méthode [PHI09].
- La plage de fréquences vibratoires du défaut permet de choisir le capteur de vibration
et son mode de fixation.
- L’enregistrement de l’amplitude vibratoire d’une machine, en fonction de la
fréquence, est souvent difficile pour déterminer le type du défaut.
- L’installation des capteurs de vibrations, demande une grande précision (capteur bien
fixé).
- L’amplitude des harmoniques dans le spectre des signaux vibratoires, est
généralement faible.
- De nombreux défauts sont impliqués aux mêmes fréquences, surtout dans le spectre du
signal vibratoire (alignement, excentricité, …).
- Le niveau de bruit est gênant pour les signaux vibratoires.
- L’ambigüité et le chevauchement entre les valeurs des harmoniques sont un problème
qui rencontrent les deux méthodes (MCSA-FFT et MVSA-FFT).
187
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
188
CHAPITRE V. Analyses vibratoires des défauts de la MAS
V.9 CONCLUSION
exact du défaut dans certains cas, à cause du manque d'informations qui regroupent les mêmes
formules et les mêmes symptômes. Par conséquent, même dans des conditions difficiles en
raison de la commande (onduleur) et pour une charge variable, le défaut peut encore être
caché entre les autres plages de fréquences. La MCSA-DWT joue un rôle primordial au
diagnostic des défauts à condition que ses points négatifs puissent être améliorés.
D'autres recherches se concentrent aujourd’hui, sur les grandeurs des signatures actuelles
(courant ou vibration) afin de traiter les défauts dans les machines asynchrones par différentes
stratégies et/ou conditions de charge variables.
190
CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale
Conclusion générale
Dans le milieu industriel, les systèmes de production sont de plus en plus complexes et ne
peuvent être exempts de perturbations ou de défaillances. Ces défauts influent sur la qualité
du produit, et peuvent provoquer un arrêt immédiat d’une machine. Le diagnostic de défauts
de ces machines, s’appuie essentiellement sur la surveillance de symptômes liés à différentes
conditions de dégradation. Ces symptômes peuvent être tirés et extraits de diverses sources
d’informations, parmi lesquelles, l’analyse vibratoire qui occupe une place prépondérante
dans l’industrie.
L'objectif de ce travail est de contribuer à la surveillance et la bonne évaluation de l'état de
fonctionnement des moteurs industriels, comme les moteurs asynchrones. Le diagnostic des
défauts de ces moteurs, est considéré comme une étape primordiale dans l’industrie. Pour
cette raison, on assiste à une concurrence entre chercheurs pour élaborer une meilleure
technique, c’est un sujet d’actualité. Les méthodes appliquées au domaine de diagnostic des
machines tournantes sont nombreuses. Parmi elles, la méthode d’analyse des signatures du
courant statorique en utilisant la transformée de Fourier rapide et la méthode de l’analyse
vibratoire. La plupart des techniques de diagnostic de défaut sont destinées à identifier les
défauts d’une manière précise. Cette étude présente deux techniques de détection de défaut
permettant de sélectionner la méthode la plus appropriée en fonction du résultat recherché.
Tout d’abord, nous avons présenté un nouveau modèle analytique orienté vers la simulation
des défauts du roulement. Ce modèle a été testé et comparé avec les résultats expérimentaux.
Notre modèle montre clairement la précision des calculs d’après le spectre du courant
statorique qui présente les nouveaux harmoniques caractéristiques au défaut de la bague
extérieure du roulement.
Après avoir constaté depuis plusieurs années, une forte exploitation de l’intensité du courant
statorique pour déceler les défauts dans les machines tournantes, on en conclue que cette
technique est très simple et facile d’intégration au système de la surveillance. Cette méthode
se base sur l’apparition des fréquences caractéristiques du défaut dans le spectre du courant
statorique.
La transformée en ondelettes (TO) est l’une des méthodes les plus sensibles aux défauts des
machines tournantes.
L’analyse vibratoire est une technique d’investigation de plus en plus utilisée dans
l’industrie dans le cadre de la maintenance des machines tournantes. Cependant, le champ
192
Conclusion générale
d’investigation offert par cette technique, ne couvre pas la totalité des défauts
susceptibles d’affecter une machine tournante.
Par contre, les relations sont beaucoup plus directes liant les variations instantanées de
l’intensité du courant statorique avec celles du couple et de la vitesse de rotation. Une étude
d’investigation des défauts a été réalisée expérimentalement afin de les comparer entre les
trois méthodes.
La méthode de la MCSA-FFT n’est pas en mesure de détecter tous les défauts de la
machines asynchrones de façon définitive. L’excentricité statique pure ou dynamique pure est
un défaut à détecter pour de nombreux moteurs. Par contre, les signatures de ces défauts
mécaniques apparaissent dans le spectre du signal vibratoire. De plus, le problème de
chevauchement entre quelques fréquences est considéré comme un obstacle pour prendre une
décision finale sur l’état de la machine.
En termes de sensibilité et au début de la révélation de défaut, toutes les méthodes temps-
fréquence étaient plus fiables et descriptive pour indiquer les symptômes du défaut. En raison
de la capacité commune d'illustrer à la fois le temps et l'information de fréquence, ainsi que
dotées d'un système de localisation temps-fréquence, il y a une amélioration de la sensibilité
de ces techniques pour la détection précoce des défauts.
Parmi les méthodes temps-fréquence, la transformée en ondelettes discrètes, non seulement
plus rapide grâce à l’outil informatique, mais aussi plus à même de révéler des symptômes de
défaut à un stade plus précoce. Cette technique est très efficace et très sensible à tous les
défauts étudiés dans cette thèse. La MCSA-DWT a l’avantage, également, d’être utiliser en
régime non-stationnaire. Parmi les inconvénients de cette dernière, est la difficulté d’identifier
d’une manière précise le type du défaut.
La mesure des vibrations est largement utilisée pour le diagnostic de l'état des machines
tournantes; mais parfois la mesure directe peut être difficile et coûteuse dans les régions
éloignées ou difficiles d'accès, dans des environnements difficiles et où il est onéreux
d'installer des capteurs à proximité de la machine. En plus, la MVSA est sensible aux défauts
mécaniques lorsque l’on la compare avec sa sensibilité aux défauts électriques. Par
conséquent, des approches alternatives concernant cette technique ont pour objectif de la
remplacer ou de l’améliorer.
Bien qu’il n’existe à ce jour aucun outil spécialement conçu à cet effet traitant directement
et définitivement tous les défauts de la machine asynchrone. Les outils actuels de diagnostic
essayent de combiner simultanément facilité et précision.
193
Conclusion générale
194
ANNEXES (A et B)
ANNEXES
ANNEXE A
Puissance 3KW
Nombre de paires de pôles 2
Nombre d’encoches statoriques 36
Nombre de barres rotoriques 28
Moment d’inertie 6.2 x10-3 Kg.m2
Puissance 4 KW
Nombre de paires de pôles 2
Nombre d’encoches statoriques 36
Nombre de barres rotoriques 28
Epaisseur de l’entrefer 0.456438 mm
Rayon moyen de l’entrefer 63.2968 mm
Nombre de spires en série par phase 90
Longueur de la machine 0.1024128 m
Moment d’inertie 0.023 Kg.m2
Résistance d’une phase statorique 3.5332 Ω
Résistance d’une barre rotorique 68.34x10-5 Ω
Inductance de fuite d’une barre rotorique 0.28x10-6 H
Résistance d’un segment d’anneau de court-circuit 1.56x10-6 Ω
Inductance de fuite d’un segment d’anneau de court-circuit 0.28x10-6 H
196
ANNEXES
ANNEXE B
1. Le modèle multi-enroulements
Dans le cadre du diagnostic de la machine, les objectifs d’un modèle de simulation sont
cependant différents, ce qui a motivé la mise au point de nouveaux modèles, spécifiquement
dédiés à la simulation des défauts [FIL94], [SCHA99], [TOL96], [BES15-1], [BES16-4]
mettant comme hypothèses simplificatrices les suivantes :
o L’effet d’extrémité des têtes des bobines est négligé ;
o Les pertes fer sont négligées et tous les effets d’ordre capacitif ;
o La saturation du circuit magnétique est négligée ;
o Le stator est considéré comme lisse et l’entrefer constant (l’effet des encoches est
négligé) ;
o La linéarité du circuit magnétiques tout en négligeant les effets pelliculaires.
Un modèle dédié à la machine a pour nombreux objectifs, il nous amène à :
Déterminer les performances de cette machine ;
Etudier les paramètres de la machine ;
Faire une correspondance entre la pratique et la théorie.
Vérifier la réponse de la machine (sans et avec commande) ;
Evaluer les interactions avec le système: onduleur, système de refroidissement, etc.
Faire la conception de la machine ;
Intégrer le aux cartes d’acquisitions pratiques ;
Diagnostiquer la machine ;
Faciliter les tâches (donc, gagner du temps).
…etc.
Donc la modélisation des machines électriques est une étape aussi bien pour le concepteur.
Elle permet aussi d’observer et d’analyser des différentes évolutions de ses grandeurs
électromécaniques.
Dans notre étude, nous utiliserons la méthode des circuits électriques, pour simuler le
fonctionnement de la machine asynchrone. En effet, le calcul de ces inductances par une
décomposition en séries de Fourier nécessite une connaissance précise du bobinage de la
machine.
197
ANNEXES
La photographie de la figure (1) montre bien l’insertion réelle de bobinage (des enroulements)
sur les encoches de la machine d’essai de type AZAZGA.
Le type du rotor est à cage d’écureuil. La barre et la portion d'anneau sont représentés par des
résistances et des inductances, Rb, Re (ou Ra) et Lb, Le (ou La) respectivement (figure 2).
Le Re Le Le Re Le Re Le Re
Re
Rb Rb Rb Rb
I r (k 1) I rk I r (k 1)
Lb Lb Lb Lb
Le
Re Le Re Le Re Le Re Le Re
Ie
Figure 2. Circuit équivalent du rotor à cage d’écureuil.
Rb , Lb, Re et Le: représentent respectivement la résistance d’une barre, l’inductance de fuite
198
ANNEXES
d
c
θr
a
b
3. Inductances mutuelles entre une phase 'q ' et une maille k (état sain)
L’inductance mutuelle entre la qème phase et la kème maille est obtenue à l’aide de
l’intégrale suivante :
μ 0 rl 2π
n rk ( , θ r )N q (
' '
L kq L sr )d ' (1)
g0 0
Après transformation dans un repère lié au rotor pour la fonction d’enroulement d’une
phase ' q' du stator, on obtient :
199
ANNEXES
2N t K bh 2π (2)
N q ( ' )
pπ
h 1 h
cos[h.p(θ r ' θ 0 q.
3p
)]
avec,
4μ 0 rl N t K bh hpα r
Mh sin( )
g0 P2π h 2 2
φ’ φ
θr
r
O’
R o δg
200
ANNEXES
Exemple : On considère l’effet des encoches statoriques seulement, dans ce cas le rotor est
considéré lisse comme la représente la figure (5), et la formule de la perméance est donnée
par [BRU97] :
Phs ( s ) P0 Phs .cos(hs .N sp . s ) (4)
hs 1
Tel que, θs et Nsp sont la position angulaire par rapport à l’axe de référence statorique et le
nombre d’encoche par paire de pôles au stator.
avec,
1 1 Hs
P0 0 . (5)
g0 H s g0
Hs sin(hs .rds . )
Phs 20 . (6)
g 0 .( g 0 H s ) hs
s
Et rd c’est le rapport de denture statorique donné par :
Lsd
rds (7)
Lsenc Lsd
Lsd et Lsenc sont les largeurs respectivement d’une dent statorique et d’une encoche.
Stator
Rotor g0
sθ
Lsenc
Lsd
Hs
201
ANNEXES
Vers l’entrefer
Cale
Capote
Isolant
d’encoche
Conducteurs
(a) (b)
Figure 6. Encoche à une seule couche, (a) : encoche semi-trapézoïdale, (b) : encoche
rectangulaire.
g ( ) g 0 . 1 s cos d cos( r ) (8)
Le calcul de l’inverse de cette fonction est une opération exigée afin de reformuler des
différentes inductances.
1
g 1 ( , r ) (9)
g 0 .(1 s cos d cos( r ))
[JOR81] a développé une autre approximation de la perméance par une série de polynômes de
Taylor.
4.2 Deuxième approximation de la perméance
L’inverse de la fonction d’entrefer de l’équation (9) s’écrit [CAM86], [FAI02],
[NAN02]:
202
ANNEXES
1
g 1 ( , r ) (11)
g 0 .(1 cos( ' r ))
avec,
et
d sin( r )
r' arctan( ) (13)
s d cos( r )
Cependant, une résolution analytique doit impérativement faire appel à une expression
approximative en effectuant un développement en série de Fourier.
Nous avons constaté qu’un parfait résultat sera obtenu en s’arrêtant au troisième terme, tel
que :
g 1 ( , r ) P0 P1 cos( r' ) P2 cos(2.( r' )) (14)
avec,
1
P0 , (15)
g0 1 2
1 1 2
P1 2.P0 . , (16)
2
1 1 2
P2 2.P0 . (17)
Malgré que cette approche soit la plus proche à la fonction réelle de la perméance,
cependant, le problème réside seulement à la simulation de l’excentricité mixte (vitesse,
courant, …etc.) où, le dénominateur contient une complexité de superposition de l’angle ‘θr’.
4.3 Troisième approximation de la perméance
Le développement en série de Fourier de donne la formule suivante [FRO68],
[FRO69], [JOR81], [FRÜ82]:
1
g 1 ( ) ( 0 1 cos ......) (18)
g0
avec,
1 1 1 2
0 , 1 2 (19)
1 2 1 2
et
203
ANNEXES
Pour des valeurs de δ<0.7, les amplitudes des termes Λi d’ordre supérieur par rapport
aux deux premiers termes sont négligeables, par conséquent nous ne tenons compte que des
deux premiers termes. Pour la valeur limite (δ<0.7), les deux premiers termes peuvent être
approximés comme suit :
1
0 , 1 (20)
1 / 2 2
1 2 / 2
Plusieurs auteurs ont exploité ces formules afin d’élaborer un modèle adéquat dédié au
diagnostic [CAM86], [TOL96], [DOR97], [NAN02], [FAI02], [BES07], [BES15-1].
Après une étude comparative entre les formules citées, et d’après un calcul un peu
long par toutes les approximations de la perméance orienté aux inductances à un état
défectueux de la MAS ; Nous avons décidé de présenter dans ce qui suit le calcul qui a été
réalisé tout en se basant sur la première approximation de la perméance.
2 Nt
Kbh 2 Kb1.Nt 2
M( ,θ r )
p
.cos hp 0 q s
p
cos 0 q (21)
h 1 h 3 p 3p
2 Nt
Kbh 2
M( ,θ r )
p
.cos hp 0 q (22)
h 1 h 3 p
αr 2 1 α 1 (23)
n rk ( ' ) sin(m r )cos m ' (k )α r
2π π m1 m 2 2
D’après le calcul nous présentons l’approche de la fonction d’enroulement modifiée
(AFEM) comme :
2 1 α 1 α 1
M rk ( )
'
sin(m r )cos m ' (k )α r s sin r cos r (k )α r
π m1 m 2 2 2 2
(24)
204
ANNEXES
-7 -7
x 10 x 10
-0.5 0
-1.5 -1
ES=0%
-2 ES=10% -1.5
ES=20%
ES=30% (a) (b)
-2.5 -2
0 1 2 3 4 5 6 7 0 1 2 3 4 5 6 7
Position (rad) Position (rad)
Figure 7. L'évolution des mutuelles rotoriques en fonction de δs, (a) : Lr27r28 et (b) : Lr1r5.
0 rL 2N t K bh α 1 2
s ( ) sin((hp 1) r ) cos ( hp 1)( k ) r hp( r 0 q ) r
g0 πp h 1 h(hp 1) 2 2 3p
0 rL 2N t K bh α 1 2
s ( ) sin((hp 1) r ) cos (hp 1)(k ) r hp( r 0 q ) r
g0 πp h 1 h(hp 1) 2 2 3p
(25)
-4
x 10
2
SE=0%
1.5
SE=10%
Inductance mutelle Lsar1 (H)
1 SE=20%
SE=30%
0.5
-0.5
-1
-1.5
-2
0 1 2 3 4 5 6 7
Position (rad)
Figure 8. Evolution des inductances mutuelles stator-rotor (Lsar1).
205
ANNEXES
-4
x 10
2
Lsar1: SE=30%
-1
-2
0 1 2 3 4 5 6 7
Position (rad)
Figure 9. Les inductances mutuelles stator-rotor pour les phases ' a', ' b' et ' c', avec la maille
‘1’ pour δs =30%.
-3
x 10
1
Lsar1: Saine
Inductance mutelle Stator-Rotor (H)
-0.5
-1
0 1 2 3 4 5 6 7
Position (rad)
Figure 10. Evolution de la dérivée de l'inductance mutuelle Lsar1 pour δs=30%.
La règle d’existence (d’apparition) des RSHs ou non selon l’équation (II.6) est vérifiée
pour une ES seule. En outre, nous avons remarqué que ce défaut se traduit par un déplacement
des RSHs en fonction du degré d’ES (δs). La figure (11) illustre le spectre du courant et
l’évolution de L-PSH pour différente valeur de δs.
206
ANNEXES
0
Harmonique fondamental f =50 Hz
(a)
Amplitude (dB) -20 s
-40
-60
-80
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
Fréquence (Hz)
0
(b)
Amplitude (dB)
-60
-80
0 100 200 300 400 500 600 700
Fréquence (Hz)
-30
ds=10%, L-PSHs =611.29 Hz (c)
X: 612.6
Y: -41.21
-40 ds=15%, L-PSHs =611.78 Hz
Amplitude (dB)
-70
600 610 620 630 640 650
Fréquence (Hz)
Figure 11. Le spectre du courant statorique avec une excentricité de δs=20% ; (a) : Bande de
0-500Hz, (b) : Bande de 0-700Hz, (c) : Evolution de L-PSH en fonction de δs.
207
ANNEXES
perméance). L’étape de calcul les fonctions des enroulements du stator ou du rotor est
indispensable. En suivant les mêmes procédures de travail on trouve les fonctions
d’enroulement modifiées statorique et rotorique selon le nombre de paires de pôles.
2 Nt
Kbh 2 Kb1.Nt 2
M( ,θ r )
p
.cos hp 0 q d
p
cos 0 q (26)
h 1 h 3 p 3p
2 Nt
Kbh 2
M( ,θ r )
p
.cos hp 0 q (27)
h 1 h 3 p
αr 2 1 α 1 (28)
n rk ( ' ) sin(m r )cos m ' (k )α r
2π π m1 m 2 2
et l’AFEM se trouve comme suit :
2 1 α 1 α 1
M rk ( ' )
π m1 m
sin(m r )cos m ' (k )α r d sin r cos r (k )α r
2 2 2 2
(29)
-6
x 10
Inductance de magnétisation rotorique (H)
1.8
ED=0%
ED=10%
1.7 ED=20%
ED=30%
1.6
1.5
1.4
0 1 2 3 4 5 6 7
Position (rad)
Figure 12. L'inductance de magnétisation d’une maille rotorique (Lrm).
208
ANNEXES
-7 -7
x 10 x 10
2 2
-1 -1
-2 -2
(b) (b)
-3 -3
0 1 2 3 4 5 6 7 0 1 2 3 4 5 6 7
Position (rad) Position (rad)
Figure 13. L'évolution des mutuelles rotoriques en fonction de δd, (a) : Lr27r28 et (b) : Lr1r5.
0 rL 2N t K bh α 1 2
d ( ) sin((hp 1) r ) cos (hp 1)( k ) r hp( r 0 q )
g0 πp h 1 h(hp 1) 2 2 3p
0 rL 2N t K bh α 1 2
d ( ) sin((hp 1) r ) cos (hp 1)(k ) r hp( r 0 q )
g0 πp h 1 h(hp 1) 2 2 3p
(30)
-4
x 10
2
DE=0%
1.5
DE=10%
Inductance mutelle Lsar1 (H)
1 DE=20%
DE=30%
0.5
-0.5
-1
-1.5
-2
0 1 2 3 4 5 6 7
Position (rad)
Figure 14. Evolution des inductances mutuelles stator-rotor (Lsar1).
209
ANNEXES
-4
x 10
2
-1
-2
0 1 2 3 4 5 6 7
Position (rad)
Figure 15. Les inductances mutuelles stator-rotor pour les phases ' a', ' b' et ' c', avec la maille
‘1’ pour δd =30%.
La figure (16) montre bien l’évolution de la première dérivée de l’inductance mutuelle
stator-rotor avec δd.
-3
x 10
1
Lsar1: Saine
Inductance mutelle Stator-Rotor (H)
-0.5
-1
0 1 2 3 4 5 6 7
Position (rad)
Figure 16. Evolution de la dérivée de l'inductance mutuelle Lsar1 pour δd=30%.
La vérification de quelques fréquences qui caractérisent ce défaut a été effectué pour une
bande fréquentielles de 600 Hz à 3000 Hz (figure 17). On note que les fréquences du défaut
sont résumées dans le tableau (1) ne sont pas apparaît pour une ED seule ; cela explique la
règle proposée par Nandi et al. [NAN11].
210
ANNEXES
0
Harmonique fondamental f =50 Hz
s
Amplitude (dB)
-20
X: 612.2
Y: -42.14
-40 L-PSH=PSH1=612.2 Hz
-60
-80
0 100 200 300 400 500 600 700
Fréquence (Hz)
Figure 17. Le spectre du courant statorique avec une excentricité de δd=20%.
-40
X: 612.2
RSHs
Y: -42.14
-50 X: 2599
Y: -56.5
Amplitude (dB)
X: 1374
Y: -60.16
-60
X: 2037
X: 1937
Y: -71.08
Y: -72.79
-70
-80
-90
1000 1500 2000 2500 3000
Fréquence (Hz)
Figure 16. Le spectre du courant statorique avec une excentricité de δd=20% : Bande de 600-
3000Hz.
Un indice important concernant le mouvement des RSHs dû aux différents degrés
d’ED ; la figure (17) montre ces déplacements (évolutions) dû à l’excentricité dynamique.
Cette dernière est la première cause qui fait le changement du glissement.
0
dd=10%, L-PSHs =611.29 Hz
X: 612.2
dd=20%, L-PSHs =612.2 H
Y: -42.14
-40 dd=25%, L-PSHs =612.9 H
dd=30%, L-PSHs =613.83 H
-60
-80
600 610 620 630 640 650
Fréquence (Hz)
Figure 18. Evolution de L-PSH pour différentes valeurs du degré d’excentricité dynamique.
211
ANNEXES
kn n Harmonique
f exc dyn b d (1 g ) n s . f s avec, k=1 et nωs=1
p
Pour nd=1 Introuvable
Pour nd=2 Introuvable
Pour nd=3 Introuvable
Pour nd=4 Introuvable
Donc, et selon la règle d’existence des harmoniques qui caractérisent le défaut d’ED ; les
fréquences de la formules (I.7) seront existées. La simulation nous aide à vérifier ces
composants fréquentiels sans considérer les changements des paramètres de la machines, mais
par un autre nombre de barres qui introduit aux équations de notre modèle.
La figure (19) montre clairement l’apparition de la fréquence caractéristique du défaut
d’ED au spectre du courant pour un glissement s=0.055, cette fréquence est calculée comme
suit :
k nb nd 1. 27 1
f exc dyn 1 s ns . f s 1 0.0555 1 .50 611.15 Hz
p 2
Il est clair aussi que la formule (I.7) orientée aux calculs des PSHs n’est pas vérifiée.
Dans ce cas, on dit que les PSHs sont introuvables [NAN11]. Réellement, le spectre de la figure
(19) ne contient que les fréquences caractéristiques du défaut d’excentricité dynamique.
0
-20 fexcdyn=611.15 Hz
Amplitude (dB)
X: 611.3
-40 Y: -50.26
-60
-80
-100
0 100 200 300 400 500 600 700
Fréquence (Hz)
Figure 19. Spectre du courant statorique pour un nombre de barres « nb=27 et δd=20% ».
212
ANNEXES
0 rL 2N t K bh α 1 2
s ( ) sin((hp 1) r ) cos ( hp 1)( k ) r ( hp 1)( r 0 q )
g0 πp h 1 h(hp 1) 2 2 3p
0 rL 2N t K bh α 1 2
s ( ) sin((hp 1) r ) cos ( hp 1)( k ) r ( hp 1)( r 0 q )
g0 πp h 1 h(hp 1) 2 2 3p
0 rL 2N t K bh α 1 2
d ( ) sin((hp 1) r ) cos (hp 1)( k ) r hp( r 0 q )
g0 πp h 1 h(hp 1) 2 2 3p
0 rL 2N t K bh α 1 2
d ( ) sin((hp 1) r ) cos (hp 1)(k ) r hp( r 0 q ) (31)
g0 πp h 1 h(hp 1) 2 2 3p
On voit dans la figure (20) l’allure des différentes inductances mutuelles stator-rotor avec ses
premières dérivées et leurs évolutions en fonction des degrés d’excentricités combinés.
213
ANNEXES
-4
x 10
2
-1
(a)
-2
0 1 2 3 4 5 6 7
Position (rad)
-3
x 10
1
Inductance mutelle Lsr (H)
saine:ds=dd=0%
saine dérivée: ds=dd=0%
0.5 Lsr : ds=30%-dd=10%
Lsr dérivée: ds=30%-dd=10%
-0.5
(b)
-1
0 1 2 3 4 5 6 7
Position (rad)
Figure 20. Evolution de l'inductance mutuelle Lsar1 ; (a) : Lsr=f(δs, δd), (b) : Dérivée de Lsr.
Le spectre du courant statorique représenté dans la figure (21) montre bien la validité du
calcul des inductances concernant le défaut d’EM. Les valeurs théoriques correspond
l’excentricité mixte de la formule (I.9) a été vérifiées par une série de fréquence de |fs ± kfr|.
La figure (22) représente le spectre du courant et précisément les bandes latérales autour
des RSHs ; ceux-ci peuvent représenter un indicateur important pour la détection du défaut
d’EM. Il faut signaler aussi que cet indicateur n’est pas le seul utilisé pour la détection de
l’excentricité aux machines asynchrones.
214
ANNEXES
0
X: 26.4 f -f
Y: -14.47 s r f +f
s r
Amplitude (dB) -20 X: 73.6
f -2f Y: -28.74
s r f +2f
s r
X: 2.3
Y: -41.18 X: 97.4
-40 Y: -46.13
-60
0 50 100 150
Fréquence (Hz)
Figure 21. Le spectre du courant statorique autour du fondamental pour δs=15% et δd=15%.
-40
X: 611.7 Bandes latérales autour des RSHs
Amplitude (dB)
Y: -41.94
-50 X: 1373
Y: -57.17
X: 2597
-60 X: 2035 Y: -64.18
X: 1935 Y: -67.04
Y: -69.91
-70
-80
500 1000 1500 2000 2500 3000
Fréquence (Hz)
Figure 22. Bandes latérales autour des RSHs sous une excentricité mixte (δs=15% et
δd=15%).
Le tableau (2) résume les valeurs des fréquences caractéristiques dû à l’excentricité mixte.
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