CHAP XI Alternateur
CHAP XI Alternateur
CHAP XI Alternateur
ALTERNATEUR
Les alternateurs sont des générateurs de courant alternatif dont la plupart sont des machines très puissantes
en service dans les centrales thermiques ou hydrauliques. Elles produisent des f.é.m. alternatives sont par
induction, c.à.d. par déplacement relatif d’un circuit induit par rapport à un circuit inducteur.
Actuellement, pour les alternateurs de grande puissance, l’induit est fixe et l’inducteur mobile.
Certains alternateurs de petite puissance ont un inducteur fixe et un induit mobile, notamment ceux
utilisés en bout d’arbre comme excitatrice.
L’alternateur produit de la
puissance active et de la
Charge inductive puissance réactive :
L’alternateur est surexcité
L’alternateur produit de la
puissance active et absorbe
Charge capacitive de la puissance réactive :
L’alternateur est sous excité
L.I L.P
- Triangle OHB : L.I .cos E sin ; L.I .cos E sin
E E *U
Lorsque U,E ou Iex restent constantes, le sinus de l’angle θ est proportionnel à la puissance active.
On va considère un alternateur dont le stator est constitué d’une seule spire et le rotor est bipolaire, c.à.d,
p = 1. Comme le rotor tourne à une vitesse angulaire s 2 ns , la spire embrasse un flux φ(t) tel que :
t .cos .cos s t
d (t )
Puisque le flux est variable, il induit une f.é.m. e1(t) dans la spire : e1 (t ) s sin(s t )
dt
Or toute grandeur variable s’écrit sous la forme sinusoïdale : e1 (t ) E 1 2 sin t ,
s 2
valeur efficace (En identifiant membre a membre les deux équations) : E 1 ns
2 2
pulsation : 2 ns
fréquence : f
ns
2
III-2- Alternateur a rotor multipolaire
On considère encore une seule spire dans le stator mais avec un rotor multipolaire p≠1. L’expression du
flux embrassé par la spire est : t .cos p .cos p s t
d (t )
La f.é.m. e1(t) induite dans la spire : e1 (t ) p s sin( p s t )
dt
C’est une force électromotrice e1(t) est sinusoïdale de :
s 2
valeur efficace : E 1 p pn s
2 2
de pulsation : p s 2 pns
de fréquence : f pn
2
III-3- Alternateur a stator multipolaire
Un enroulement de l’induit (stator) soumis au champ magnétique tournant de l’entrefer est le siège d’une
f.é.m. e (t) de valeur efficace E :
N N 2
E E1 ( pn s ) pNn s E = 2,22 p N n s = 2,22 f N
2 2 2 2
Finalement : E = K p N ns Ф = K f N Ф = 2,22 kf . k b . f .N . Φ
Avec E : la valeur efficace de la f.é.m. induite simple d’un seul enroulement, pour calculer la f.é.m. de
l’alternateur triphasé : E ' 3.E
K = 2,22 kf kb : coefficient de Kapp de la machine synchrone (1,6 à 2,9)
J I ex (ou le complexe J correspondant) est associé au champ tournant créé par le courant circulant dans le rotor,
et non au courant continu J lui-même (ce qui n'aurait d'ailleurs aucun sens ). Il n'est relié à ce dernier que par sa
norme, égale à l'intensité du courant inducteur.
N.B.: En associant des nombres complexes aux vecteurs EV E0 et 0 , et en tenant compte de la relation qui lie
leurs normes, on peut traduire le premier diagramme de Fresnel par la relation EV jK .N . f .V
V- ALTERNATEUR EN CHARGE
L'état de l'alternateur est fixé par le point de fonctionnement P, qui dépend de deux paramètres variables
et trois paramètres constants P = f (V ; I ; n ; Ie ; )
V [V] : tension entre phase et neutre, I [A] : courant dans
un fil de phase, n [tr/s] : fréquence de rotation de
L’alternateur produit de la
puissance active et de la
Charge inductive puissance réactive :
L’alternateur est surexcité
V-4- Diagramme P Q S
Alternateur monophasé :
S = √3.U.I = P2 Q2 ;
Etant donné que seule la puissance active est prise en compte pour la facturation aux abonnés, les
alternateurs devront fonctionner avec un bon facteur de puissance.
Soit un alternateur de 9,9 MVA; 5500V; 50Hz.
P [MW] Q [MVar] Sn [MVA]
Cos φ = 1 9,9 0 9,9
Cos φ = 0,8 7,92 5,94 9,9
Cos φ = 0 0 9,9 9,9
Si cos φ = 0,8 et que l’alternateur débite une puissance active de 9,9 MW alors celui-ci sera surchargé car
: S’= (9,9)² + (5,94)² =11,545 MVA ce qui est supérieur à Sn = 9,9MVA
En charge, la f.é.m. est donc donnée pour une machine non saturée par la relation : Ech = Ev + Ei
Le phénomène est analogue à celui qui se produit dans les machines à courant continu, mais
diffèrent. Dans le cas de la machine à courant continu, le champ statorique présente un décalage
constant par rapport au champ rotorique et la réaction magnétique ne dépend donc que de l'intensité du
courant d'induit, ce qui permet de la compenser grâce à des enroulements auxiliaires.
Dans le cas des machines synchrones, par contre, la position du champ statorique dépend également
du déphasage existant entre les courants et les tensions. La compensation par "construction" n'est donc
pas possible, et il faut s'attendre a priori à des variations importantes de la tension aux bornes de la charge
lorsque celle-ci évolue.
Le champ Hstat créé par les courants statoriques, on lui associe le vecteur H stat , parallèle au vecteur I et
AB I CC1
X
X ( p, u ) . Lω est constant dans la zone non saturée et décroît dans la zone saturée
Zn
Hypothèse de Potier
Les coefficients α et λ sont constants et indépendants du courant I, de la tension U et de l’excitation J.
Jo=Ir : courant d'excitation résultant orthogonal à Er
VI-2-2- Détermination de α et λ
On procède par trois essais :
Essai à vide : Voir méthode de Behn-Echenburg
Essai en court-circuit : Voir méthode de Behn-Echenburg
Essai en charge purement inductive (ou en déwatté):l’alternateur débite dans des bobines
d’inductance réglable dont la résistance est faible par rapport à la réactance (on peut aussi utiliser
des moteurs asynchrones fonctionnant à vide) .L’intensité de charge est maintenue constante à la
valeur I que doit débiter l’alternateur ; On fait varier l’excitation J et on relève la tension U.
VI-2-3- Caractéristiques
a- Méthode de résolution
Pour déterminer α et λ, il suffit de connaître le triangle rectangle MPN :
a) Tracer la caractéristique à vide E(J),
b) Tracer la caractéristique en court- circuit, connaissant un point L de l’essai,
c) Déterminer un point (au-delà de son coude de saturation) de la caractéristique en débit réactif à
courant I constant donné et tension U donnée,
d) Déterminer un point de la caractéristique en court-circuit (OC = Jcc), donnant en court-circuit le
courant I imposé (ordonnée du point)
e) Tracer le triangle MQN comme suit : NQ=OC ; MQ // OT
f) Mesurer à l’échelle : PN = αI ; MP = λI
VII-3- Pertes
VII-3-5- Rendement
Le rendement d’un alternateur est donne comme suit :