Compte Rendu D'exposition - Émilie Gibert
Compte Rendu D'exposition - Émilie Gibert
Compte Rendu D'exposition - Émilie Gibert
Bonne lecture !
PS : Si jamais vous voulez lire l’intégralité du carnet (en dehors d’un
contexte de notation ou pt bonus), je me ferais un plaisir de vous l’envoyer
et de pouvoir le partager avec quelqu’un.
THE SOCIAL DILEMMA
documentaire Netflix
Scandale, incivilité, manque de confiance
(en soi et en l’autre), solitude, aliénation,
polarisation, hacking,
populisme, détournement… Nous le
savons tous, il s’agit de défauts issus de
notre utilisation d’internet qui sont en
pleine explosion. La seule chose qui est à
la racine de tous les problèmes causés par
internet est l’espèce humaine. Les GAFA
(Google, Apple, Facebook,
Amazon) ne font qu’exacerber ces vices
déjà présents dans notre société.
Par exemple, depuis l’apparition des réseaux sociaux, le taux
d’hospitalisation pour automutilation a triplé chez les pré adoles-
cents aux US. Le taux de suicide à également augmenté de 151%
entre les années 2000 et 2010. La génération dite génération Z est
en effet la plus touchée par les effets du numérique puisqu’il s’agit
des premiers adolescents à être sur les réseaux sociaux depuis le
collège. Certaines études ont prouvé que de très gros
changements ont eu lieu en une seule génération (moins de pas-
sage de permis, baisse du taux d’obtention de diplômes, moins de
relations amoureuses et moins d’interactions en général…).
expression du goût
rareté
sensibilité
conscience environnementale
sophistication virtuose
minimalisme
luxe du rien
art de voyager
rapport à la spiritualité
savoir-faire
histoire
effervescence décorative
« à la française »
dorures et parures
marques
temps de production
n’ont fait
ons ne
Dans la première salle, le spectateur est confrontée à la perle d’Abu
Dhabi, la plus ancienne du monde. L’ordre est chronologique. Leeloo
et moi observons les trésors antiques notamment celui de Boscoreale.
Mais ce n’est pas ce qui nous fascine. C’est tellement ancien, je res-
sens comme un sentiment de détachement, ces milliers d’années
paraissent si abstraits. Je suis plus touchée par le nombre d’objets
radicalement différents que le musée présente. Le luxe est un élément
fondamental dans l’histoire des objets. C’est ce qui permet au designer
d’accéder à une certaine liberté d’expérimentations. Souvent, celui-ci a
carte blanche, c’est ce qui lui permet de découvrir de nouveaux ho-
rizons, d’orienter son travail dans une direction différente. Ce qui me
frappe, c’est l’ouverture du salon des boiseries pour l’occasion. C’est
un évènement à Paris. C’est tellement rare. C’est la principale raison de
ma venue, et nous y arrivons enfin. Le salon est immense. Grandiose.
J’ai du mal à le qualifier. Je n’avais jamais rien vu de tel. En réalité
je n’avais jamais vu en vrai d’espace entier conservé dans le style
Arts-Décos. C’est un chef d’oeuvre du décor européen. Nous parcou-
rons d’autres salles en enfilades qui utilisent des mises en scènes simi-
laires à la collection permanente du musée. C’est un peu dommage.
Finalement, nous entrons dans la dernière pièce, au milieu, il
y a une robe somptueuse, brodée d’or, époustouflante. Mais
notre regard est tout de suite attiré par le fond de la salle.
Derrière une robe de Pierre Cardin, nous le voyons. Le Graal
de notre professeure d’Analyse Méthodique du Design pen-
dant nos 3 années de lycée. Celui que nous avons dessiné
des centaines de fois. Celui que nous n’aurions jamais imagi-
né approcher en vrai. On nous en a tant parlé. Jamais nous
n’aurions cru le rencontrer, dans un musée. C’est un objet,
fonctionnel qui plus est. Il nous a toujours semblé inacces-
sible, réservé à des intérieurs dont nous ne faisons pas partie.
Et il est là. Le banc Fallen Tree de Benjamin Graindorge. Nous
nous regardons, et nous prenons un selfie pour l’envoyer à
cette professeure qui nous en a tant vanté les principes.
C’est étrange de le voir en vrai, après l’avoir tant étudié. Il est
plus grand que je ne l’imaginais. Et l’arbre est plus impression-
nant, plus spacieux. Ce banc est chargé de souvenirs alors
que nous le découvrons à peine. Je comprends enfin la force
de cette création.
Des traces archéologiques à l’époque
contemporain, cette exposition embrasse
l’évolution du luxe et ses multiples facettes.
Chaque oeuvre, chaque ensemble évoque un
épisode clé de l’histoire et permet d’aborder
des sujets prédominants dans nos sociétés
contemporaines.
En 2020, le luxe c’est montrer les
échos et les battements du monde,
c’est prendre conscience du
vivant, c’est respecter le monde
animal, c’est renouveler les
inspirations, valoriser les métiers
d’art, collaborer entre créateurs.
En 2020, le luxe c’est aussi parcou-
rir d’autres réalités du temps
présent comme la question de
l’appropriation culturelle, comme
l’envie de mettre fin à la posses-
sion matérielle en transmettant
un objet, en le réparant, comme
remplacer la course à la produc-
tion par l’expérience de la liber-
té de mouvement, de l’espace et
du temps, comme l’aspiration à
se forger un luxe plus personnel.
Force est de constater que celui-ci
s’est implanté dans notre quoti-
dien, qu’on le veuille ou non, qu’on
y aspire ou qu’on le critique.