Loi2004 036 Sur La Cour Suprême1637606847
Loi2004 036 Sur La Cour Suprême1637606847
Loi2004 036 Sur La Cour Suprême1637606847
Il s'agit notamment de :
Cependant, ladite ordonnance n'a prévu que les dispositions concernant leur
organisation et leur fonctionnement et n'a pas ainsi réglé les procédures
devant être appliquées.
I1 est aussi à noter que selon les dispositions de l'article 111 de la Constitution:
La présente organique qui comporte 436 articles est divisé en sept titres.
Le TITRE III, comportant 116 articles, est relatif au CONSEIL D'ETAT. I1 est aussi
composé de trois chapitres traitant respectivement de l'organisation, des
attributions et de la procédure.
Il exerce aussi un contrôle technique sur ces juridictions et est juge de certains
contentieux électoraux.
Les dispositions communes aux trois Cours composant la Cour Suprême sont
prévues dans les dispositions des 4 articles du TITRE VI.
TITRE PREMIER
DISPOSITIONS GENERALES
Article premier. La Cour Suprême a son siège à Antananarivo. Elle est chargée
de veiller au fonctionnement régulier des juridictions de l'ordre judiciaire,
administratif et financier.
1. la Cour de Cassation;
2. le Conseil d'Etat;
Ils sont respectivement nommés par décret pris en Conseil des Ministres sur
proposition du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice après consultation du
Conseil Supérieur de la Magistrature; les autres membres et les auditeurs sont
nommés par décret sur proposition du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice.
Article 4. Le Greffe de la Cour Suprême est dirigé par le Greffier en chef assisté
de trois adjoints affectés respectivement au greffe de chaque Cour composant
la Cour Suprême.
Les conflits sont portés devant l'Assemblée plénière présidée par le Premier
Président de la Cour Suprême et formée par le Président de la Cour de
Cassation et le Président du Conseil d'Etat, quatre Conseillers de la Cour de
Cassation, quatre Conseillers du Conseil d'Etat désignés respectivement par les
chefs de Cour concernés.
Elle est présidée conjointement par les chefs de la Cour Suprême. En cas
d'absence de ces derniers, elle est présidée selon le cas, par l'un des Vice
Présidents et l'un des chefs de Parquet des trois Cours dans le grade le plus
élevé.
Article 11. La Conférence des Chefs de Cour se réunit au moins deux fois par an
sur convocation et sous la présidence des chefs de la Cour Suprême.
Elle règle par délibération les matières dans lesquelles compétence lui est
donnée par ledit règlement.
1. un Service de la documentation;
TITRE II
DE LA COUR DE CASSATION
CHAPITRE PREMIER
ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
1. un Président de Chambre;
2. des Conseillers;
3. un Greffier de Chambre.
Article 18. Les Magistrats du siège de la Cour de Cassation sont affectés aux
différentes Chambres par le premier Président de la Cour Suprême sur
proposition du Vice-Président concerné et avis conforme du Procureur Général
de la Cour Suprême.
Article 21. La Cour de Cassation, toutes Chambres réunies, est présidée par son
Président. Elle comprend tous les Présidents de Chambre et au moins deux
conseillers de chaque Chambre.
CHAPITRE II
ATTRIBUTIONS
Article 24. La Cour de Cassation statue sur les pourvois formés en toute matière
contre les décisions définitives rendues en dernier ressort par les juridictions de
l'ordre judiciaire.
CHAPITRE III
DE LA PROCEDURE
SECTION PREMIERE
Sous Section 1
Article 25. Le pourvoi ne peut être formé que pour violation de la loi. La
violation des coutumes est assimilée à fa violation de la foi.
Article 26. La violation de la loi comprend notamment:
1. l'incompétence;
3. l'excès de pouvoir;
Article 27. Donnent également ouverture à -cassation les décisions rendues par
des juridictions irrégulièrement composées, auxquels cas la cassation profite
aux autres condamnés auxquels la décision attaquée fait grief. Lorsque
plusieurs audiences ont été consacrées à la même affaire, les juges ayant
concouru à la décision doivent avoir assisté à toutes les audiences.
Ces décisions sont également déclarées nulles si elles ont été rendues sans que
le Ministère Public, lorsqu'il doit être présent aux débats, ait été entendu.
Sous Section Il
Article 28. Outre les dispositions prévues aux articles 25, 26 et 27 en matière
pénale.
Sont nulles les décisions qui ont omis ou refusé de se prononcer sur une ou
plusieurs demandes des parties formulées ou constatées par écrit.
Sous-section III
Article 29. La Cour statue en cassation sur le rapport d'un conseiller, au vu des
conclusions écrites et motivées du Ministère Public développées oralement.
Article 30. Les arrêts sont motivés. Ils visent les textes dont il est fait
application et mentionnent obligatoirement:
2° les mémoires produits ainsi que l'énoncé des moyens invoqués et les
conclusions des parties;
3° les noms des Magistrats qui les ont rendus, le nom du rapporteur
étant spécifié;
Article 32. Les arrêts importants sont insérés dans un bulletin périodique.
Article 33. Les recours en cassation ne sont suspensifs que dans les cas
suivants:
4° en matière électorale;
5° en matière pénale.
Article 34. Après cassation, la Cour peut renvoyer l'affaire devant la juridiction
qui doit en connaître au fond.
Si la Cour admet le pourvoi formé pour incompétence, elle renvoie l'affaire
devant la juridiction compétente.
Si elle prononce la cassation pour autre cause, elle indique les dispositions qui
ont été violées et renvoie l'affaire soit devant la même juridiction autrement
composée, soit une autre juridiction de même ordre et de même degré.
Si le jugement ou l'arrêt est cassé pour contrariété avec une autre décision et
que celle-ci est maintenue, la cause est définitivement jugée et il n'y a pas lieu
à renvoi.
Article 35. Lorsque la cassation prononcée n'implique pas qu'il soit à nouveau
statué sur le fond, la Cour casse sans renvoi.
Il y a lieu encore à cassation sans renvoi lorsque, en matière civile, les faits tels
qu'ils ont été souverainement constatés et appréciés par les juges du fond
permettent d'appliquer la règle de droit appropriée.
II y a aussi lieu à cassation sans renvoi lorsqu'en matière pénale, ta peine qui a
été prononcée en application d'une fausse interprétation de la loi ou d'une
erreur de droit n'est pas supérieure à la peine légalement encourue. Cette
disposition ne s'applique que si le minimum et le maximum de la peine
résultant des dispositions qui auraient dû être appliquées sont identiques à
ceux des dispositions qui ont été appliquées.
Il y a lieu également à cassation sans renvoi lorsque les faits tels qu'ils ont été
retenus par les juges du fond ne constituent pas une infraction pénale.
Article 36. Lorsqu'une demande en cassation faite pour violation de la loi aura
été rejetée, la partie qui l'avait formée ne pourra plus se pourvoir en cassation
dans la même affaire.
Dans ce cas, la Cour statuera sans renvoi et sa décision n'aura aucun effet entre
les parties.
SECTION II
Sous Section 1
Article 41. L'acte de pourvoi est remis au greffe de la Cour de, Cassation en
autant d'exemplaires que de parties en cause.
Cette remise est constatée par la mention de sa date et le visa du Greffier sur
chaque exemplaire.
Mention de l’acte de pourvoi est portée sur le registre du pourvoi du greffe dès
paiement de la consignation prévue à l’article 42. Il en est délivré récépissé.
Article 42. Outre les frais de notification tels qu'ils sont fixés par décret le
demandeur est tenu de consigner au greffe de la cour une somme de 150000
de Fmg ou 30.000 Ariary au moment du dépôt de l'acte de pourvoi, faute de
quoi, elle ne sera pas enregistrée.
Le mémoire ampliatif est notifié par le Greffier dans les quinze jours, sous
peine d'une amende de 50 000 de Fmg ou 10 000 Ariary, au défendeur ou à son
conseil, s'il en a été constitué.
Article 47. Le défendeur a deux mois à compter de ladite remise du dit dépôt
pour produire son mémoire en défense.
Article 48. Aucun mémoire additionnel n'est admis. Les nouveaux moyens de
droit non invoqués dans le mémoire ampliatif sont irrecevables.
Article 49. Les délais portés au présent chapitre sont des délais francs.
Ces délais seront, en outre, augmentés à raison des distances dans les
conditions fixées par le Code de Procédure Ciivile.
Article 51. Lorsque l'affaire est en état, le rapporteur établit son rapport et
transmet le dossier au Ministère Public.
Article 52. Dès le dépôt par le Ministère Public de ses conclusions écrites et
motivées, le dossier est transmis au Président de la Cour de Cassation qui fixe
la date de l'audience.
Article 53. Les parties sont informées de la date d'audience, mais elles ne sont
pas tenues de comparaître. Un tableau des affaires appelées à l'audience est
affiché au greffe et à la porte de l'auditoire au moins trois jours avant.
Sous Section Il
Elle ne peut être examinée que si une amende de 100 000 de Fmg ou 20 000
Ariary a été consignée au greffe.
Dans le cas d'une réponse affirmative, celle-ci est portée par les soins du greffe
dans le délai de quinze jours à la connaissance du demandeur à l'incident.
Article 56. Dans les affaires urgentes, les délais prescrits aux articles 39, 46 et
47 ci-dessus sont réduits de moitié.
SECTION III
Des pouvoirs en matière pénale
Sous Section 1
Les pourvois sont irrecevables dans tous les cas de rejet d'une demande de
mise en liberté provisoire.
Article 59. La partie civile ne peut se pourvoir en cassation contre les arrêts de
la Chambre d'accusation que dans les cas suivants:
Sous Section Il
Article 60. le délai pour se pourvoir en cassation est de trois jours francs à
l'égard de toutes les parties.
2. pour le prévenu qui a demandé à être jugé en son absence dans les
conditions prévues à l'article 479 du Code de Procédure Pénale;
3. pour le prévenu qui n'a pas comparu dans les cas prévus à l'article 370
du Code de Procédure Pénale;
Le délai de pourvoi contre les arrêts ou les jugements par défaut ne court, à
l'égard du contrevenant, prévenu ou de l'accusé, que du jour où ils ne sont plus
susceptibles d'opposition. A l'égard du ministère public, le délai court à
compter de l'expiration du délai de dix jours qui suit la signification de la
décision rendue par défaut au contrevenant, prévenu ou de l'accusé.
Article 62. Pendant les délais de recours en cassation et, s'il y a eu recours,
jusqu'au prononcé de l'arrêt de la Cour de Cassation, il est sursis à l'exécution
de la décision entreprise sauf en ce qui concerne les condamnations civiles.
Article 63. La déclaration peut être faite par un avocat ou par un représentant
muni d'un pouvoir spécial en la forme authentique ou authentifiée. En ce cas,
le pouvoir y sera annexé.
Elle est inscrite sur un registre spécial. Le registre est publiC et toute personne
peut s'en faire délivrer extrait.
Article 65. Le pourvoi est notifié aux autres parties par lettre du Greffier avec
accusé de réception dans le délai de trois jours.
Dans tous les cas, le mémoire doit être accompagné d'autant de copies qu'il y
a de parties en cause.
Article 71. Les mémoires contiennent les moyens de cassation et visent les
textes de la loi dont la violation est invoquée.
Ils sont rédigés sur timbre, sauf si le demandeur est condamné à une peine
criminelle.
Ils doivent être déposés dans le délai imparti. La date de ce dépôt sera notifiée
par le greffe aux parties.
Article 72. Tout mémoire est, dans les trois jours de son dépôt, notifié aux
autres parties ou leur avocat par le Greffier qui l'a reçu. La notification est faite
par lettre recommandée avec accusé de réception sous peine de l'amende
prévue à l'article 73.
Le défendeur dispose d'un délai de deux mois pour déposer son mémoire en
réplique.
Sous Section III
Article 73. Sous peine d'une amende civile de 50 000 de Fmg ou 10 000 Ariary
prononcée par la Cour de Cassation, le Greffier de la juridiction qui a rendu la
décision, dans le délai maximum de un mois à dater de la déclaration de
pourvoi, côte et paraphe les pièces du dossier, auquel il joint une expédition de
la décision attaquée, une expédition de l'acte de pourvoi et, s'il y a lieu, le
mémoire du demandeur. Du tout, il dresse inventaire.
Article 74. Lorsque le dossier est ainsi en état, ledit Greffier le remet au
Magistrat du Ministère Public de la juridiction visée à l'article précédent, qui
l'adresse immédiatement au Chef du Parquet général de la Cour de Cassation.
Celui-ci le transmet après ses conclusions, au greffe de la Cour de Cassation.
Article 75. La Cour de Cassation doit statuer d'urgence lorsque le pourvoi _st
formé contre un arrêt ayant prononcé une peine supérieure aux travaux forcés
à temps.
Sous Section IV
Article 78. Sous réserve des dispositions de l'article 77, l'arrêt de rejet
condamne le demandeur à l'amende et aux dépens.
Sauf décision contraire de la Cour de Cassation, la partie qui se désiste n'est pas
tenue à l'amende et l'arrêt lui donnant acte de son désistement est enregistré
gratis.
Article 79. lorsque la Cour de Cassation annule une décision à caractère pénale,
elle renvoie le procès et les parties devant la juridiction autrement composée
ou devant une juridiction de même ordre et degré que celle qui a rendu la
décision annulée.
Article 82. L'arrêt qui a rejeté le pourvoi ou prononcé la cassation sans renvoi,
est délivré, dans les huit jours, au chef du parquet général de la Cour de
Cassation, par extrait signé du Greffier lequel extrait est adressé au Magistrat
chargé du ministère public près la cour ou le tribunal qui a rendu l'arrêt ou le
jugement attaqué.
Article 83. Lorsque le pourvoi a été rejeté, la partie qui l'avait formé ne peut
plus se pourvoir en cassation contre le même arrêt ou jugement.
SECTION IV
De la cour de cassation, toutes chambres
réunies
Article 84. Lorsque, après cassation d'un premier jugement ou arrêt rendu dans
la même affaire et entre les mêmes parties procédant en la même qualité, le
second jugement ou arrêt est attaqué par les mêmes moyens que le premier,
ce pourvoi saisit la Cour toutes Chambres réunies, laquelle, en cas de cassation
évoque et statue au fond.
Cette saisine doit intervenir dans les deux mois du prononcé de la décision et a
pour effet de suspendre l'exécution de celle-ci.
Lorsqu'un tel moyen est invoqué, le pourvoi saisit la Gourde Cassation toutes
Chambres réunies qui statue suivant la procédure d'urgence. En cas
d'annulation, elle statue au fond et sa décision a effet à l'égard des parties.
Les pourvois visés au présent article et à l'article précédent sont formés par le
Procureur Général de la Cour Suprême sur ordre du Ministre de la Justice, et
dans le délai de trois ans à compter du prononcé de la décision attaquée. Ils
sont notifiés à toutes les parties par la greffe de la Cour Suprême.
Article 88. La Cour de Cassation toutes Chambres réunies est présidée par le
premier Président de la Cour Suprême ou, en cas d'empêchement de celui-ci,
par le Président de la Cour de Cassation.
SECTION V
Des attributions particulières
Sous Section 1
De la révision
1. au Ministre de la Justice;
La Cour Suprême sera saisie soit d'office, soit sur la réclamation des parties
indiquant un des trois premiers cas soit par le chef de son parquet général en
vertu de "ordre expresse que le Ministre de la Justice leur aura donné. Toute
demande en révision émanant des parties doit être adressée au Ministre de la
Justice.
Article 91. Si l'affaire n'est pas en état, la Cour se prononce sur la recevabilité
en la forme de la demande et procède directement ou par commission
rogatoire adressée à toute autorité habilité à procéder à toutes enquêtes sur le
fond, confrontations, reconnaissances d'identité et moyens propres à mettre la
vérité en évidence.
Si l'affaire est en état, la Cour l'examine au fond. Elle rejette la demande si elle
l'estime mal fondée. Si, au contraire, elle l'estime fondée, elle annule la
condamnation prononcée et évoque au fond.
Les parents d'un degré plus éloigné ne peuvent exercer ce droit qu'autant qu'ils
justifient d'un préjudice matériel résultant pour eux de la condamnation.
Article 93. Les frais de l'instance en révision sont avancés par le Trésor à partir
de la transmission de la demande à la Cour de Cassation.
Si la révision est rejetée, l'arrêt met à la charge du condamné ou s'il y a lieu des
demandeurs en révision les frais avancés par le trésor.
Sous Section II
La requête aux fins de renvoi peut être présentée soit par le chef du parquet
général près la Cour de Cassation, soit par le Ministère Public établi près la
juridiction saisie, soit par l'inculpé, soit par la partie civile.
La requête doit être signifiée ou notifiée à toutes les parties intéressées qui ont
un délai de dix jours pour déposer un mémoire au greffe de la Cour de
Cassation. Elle doit être également notifiée pour information à la juridiction
visée dans la requête.
La présentation de la requête n'a point d'effet suspensif à moins qu'il n'en soit
autrement décidé par ordonnance motivée du Premier Président de la Cour
Suprême après avis des Présidents de Chambre et du Procureur Général près la
Cour Suprême.
Article 96. Le renvoi peut être également ordonné aussi bien pour la mise en
mouvement de l'action publique que pour tous les actes qui en sont
postérieurs, pour cause de sûreté publique ou dans l'intérêt d'une meilleure
administration de la justice par la Chambre criminelle de la Cour de Cassation,
mais seulement à la requête du Procureur Général près la dite Cour.
Article 97. Tout arrêt qui statue sur une demande en renvoi pour l'une des
causes précitées sera signifié ou notifié aux parties intéressées et à la
juridiction dessaisie pour information et transmission du dossier au Procureur
Général de la Cour de Cassation.
Article 98. L'arrêt qui a rejeté une demande en renvoi pour sûreté publique
n'exclut pas une nouvelle demande en renvoi fondée sur des faits survenus
postérieurement.
Article 99. Lorsqu'en suite d'un renvoi d'une juridiction à une autre, un
condamné à une peine privative de liberté est détenu au siège de la juridiction
qui a prononcé la condamnation, définitive ou non, le procureur de la
République, le juge d'instruction, les tribunaux et la cour d'appel de ce lieu de
détention auront compétence, en dehors des règles prescrites par les articles
158 et 183 du Code de Procédure Pénale pour connaître de toutes les
infractions qui pourront lui être imputées quelle qu'en soit les lieux de
commission.
Article 103. Hors les cas prévus aux articles 101 et 102, tous conflits de
compétence entre les juridictions de l'ordre judiciaire sont portés devant la
Cour de Cassation laquelle est saisie par requête du ministère public, de
l'inculpé ou de la partie civile.
La présentation de la requête n'a pas d'effet suspensif à moins qu'il n'en soit
autrement ordonné par la juridiction chargée de régler de juges. Celle-ci peut
prescrire l'apport de toutes les procédures utiles, et statuer sur tous actes faits
par la juridiction qu'elle dessaisit.
Sous Section IV
Article 105. Les prises à parties sont jugées conformément aux dispositions
prévues en la matière par le Code de Procédure Civile.
CHAPITRE IV
DU CONTROLE DES ACTIVITES DES
JURIDICTIONS
Article 106. Le contrôle exercé par la Cour de Cassation sur les juridictions
d'appel et d'instance a pour but de vérifier l'observation par ces juridictions
des textes qui régissent leur fonctionnement, et le respect par chaque
Magistrat du siège des règles de procédure et de fond applicables ainsi que de
ses obligations professionnelles et déontologiques.
Article 109. Les Magistrats, chargés de mission, sont désignés par le premier
Président de la Cour Suprême.
Article 111. Le contrôle effectué donne lieu à l'établissement d'un rapport dans
lequel sont relevées les carences, les lenteurs et les imperfections éventuelles,
pour ensuite en dégager les causes et en situer la responsabilité.
Article 112. Le premier Président de la Cour Suprême peut saisir le Ministre de,
la Justice de toute proposition relative à la suite qui pourrait être donnée au
rapport.
Article 114. Les chefs de Cour d'Appel et les chefs de juridiction adressent au
Ministre de la Justice et aux chefs de la Cour Suprême un rapport d'activité
établi annuellement.
Article 115. Outre les pouvoirs qui lui sont reconnus par l'article 40 du statut de
la Magistrature, le premier Président de la Cour Suprême formule chaque
année une appréciation générale sur l'activité de chaque Magistrat du siège.
A cet effet, les premiers Présidents de cour d'appel lui adressent, en temps
utile, les feuilles de notation dûment remplies conformément aux dispositions
du paragraphe 3 du même article.
CHAPITRE V
DU CONTROLE DES ACTIVITES DU
MINISTERE PUBLIC ET DE LA POLICE
JUDICIAIRE
Article 119. Outre les pouvoirs qui lui sont reconnus par l'article 40 du statut de
la Magistrature, le Procureur Général de la Cour Suprême formule chaque
année une appréciation générale sur l'activité de chaque Magistrat du parquet.
A cet effet, les procureurs généraux de cour d'appel lui adressent, en temps
utile, les feuilles de notation dament remplies conformément aux dispositions
du paragraphe 4 du même article.
Article 120. Lorsque le Procureur Général de la Cour Suprême a connaissance
d'un acte violant la loi commis par un auxiliaire de justice ou par une personne
chargée de la police judiciaire, il doit aviser le Procureur Général près la cour
d'appel compétent pour application des dispositions des articles 155 et
suivants du Code de Procédure Pénale.
TITRE III
DU CONSEIL D'ETAT
CHAPITRE PREMIER
ORGANISATION
Ils sont choisis parmi les Magistrats les plus anciens dans le grade le plus élevé
de l'ordre administratif en poste à la Cour Suprême.
Article 122. Le Conseil d'Etat est composé de Chambres dont le nombre est fixé
par le règlement intérieur.
1. un Président de Chambre;
2. des conseillers;
3. des auditeurs;
Article 124. Les Magistrats du siège du Conseil d'Etat sont répartis dans les
différentes Chambres par le Premier Président de la Cour Suprême sur
proposition conforme du Vice Président concerné et après avis du Procureur
Général de la Cour Suprême.
3. les auditeurs.
CHAPITRE II
ATTRIBUTIONS
Il statue en appel ou en cassation sur les décisions rendues par les juridictions
administratives dans les provinces autonomes;
Il peut être consulté par le Premier Ministre et par les Gouverneurs des
Provinces Autonomes et procéder à des études sur des textes de loi et sur
l'organisation, le fonctionnement ou les missions des services publics.
CHAPITRE III
PROCEDURE
SECTION PREMIERE
En matière contentieuse
Sous Section 1
Paragraphe 1
Article 131. les requêtes sont inscrites à leur arrivée sur le registre d'ordre tenu
au greffe. Elles sont en outre marquées du timbre à date, ainsi que toutes les
pièces qui y sont jointes.
Article 134. Les requêtes et pièces jointes doivent être accompagnées d'autant
de copies certifiées conformes par le requérant qu'il y a de parties en cause.
.
Lorsque aucune copie n'est produite ou lorsque le nombre de copies n'est pas
égal à celui des parties ayant un intérêt distinct, auxquelles le Président de
Chambre en aurait ordonné la communication, le demandeur est invité par le
Greffier de Chambre à produire les copies nécessaires.
De la représentation
Paragraphe 3
Article 137.
3° Les délais inférieurs à trois mois, prévus par des textes spéciaux, devront
être mentionnés dans la notification de la décision.
4° Le silence gardé pendant plus de quatre mois sur une réclamation par
l'autorité compétente vaut une décision de rejet. Cette décision implicite ouvre
le délai du recours contentieux de trois mois.
8° Les dispositions du présent article ne dérogent pas aux textes ayant introduit
des délais spéciaux d'une autre durée.
Article 139. Les délais du recours contentieux prévus ci-dessus sont augmentés,
s'il y a lieu, des délais de distance dans les conditions fixées par l'article 129 du
Code de Procédure Civile.
Paragraphe 4
De l'Instruction
Si la mise en demeure reste sans effet, la juridiction statue. Dans ce cas, si c'est
la partie défenderesse qui n'a pas observé le délai, elle sera réputée avoir
acquiescé aux faits exposés dans le recours; lorsque c'est le demandeur, la
juridiction appréciera selon les circonstances si cette inobservation implique de
sa part désistement.
Article 145. Les mémoires en défense sont déposés au greffe dans les
conditions fixées par les articles 130 et suivants de la présente loi et dans les
délais impartis par le Président de Chambre.
Ils sont notifiés au domicile du demandeur dans la même forme que les
requêtes introductives d'instance.
Article 146. Dans le délai suivant la notification des mémoires en défense fixée
par le Président de Chambre, conformément aux dispositions de l'article ci-
dessus, le demandeur peut déposer un mémoire en réponse, le défendeur peut
alors produire un mémoire en réplique ou de nouvelles observations en
défense dans le délai qui lui sera imparti dans les conditions sus-énoncées.
Ces deux actes sont déposés et notifiés comme les mémoires en défense.
Une mise en demeure pourra exceptionnellement être adressée à la partie qui
n'aura pas observé le délai dans les conditions et sous la sanction prévue à
l'article 141.
Article 147. Les mises en cause ou les appels en garantie sont introduits ou
notifiés dans la même forme que les demandes principales et peuvent être
ordonnés d'office par la juridiction.
Article 149. Lorsque l'affaire est en état d'être jugée, le rapporteur rédige un
rapport. Le dossier avec le rapport est remis au Président de Chambre qui le
transmet immédiatement au Commissaire de la Loi en vue de son enrôlement.
Paragraphe 5
Des audiences
Article 151. Les audiences du Conseil d'État sont publiques, sauf en ce qui
concerne les réclamations relatives aux impôts et taxes accessoires.
Article 153. Les parties peuvent présenter des observations orales à l'appui de
leurs conclusions écrites.
Le Commissaire de la Loi formule ses conclusions orales sur toutes les affaires
inscrites au rôle de l'audience. Lesdites conclusions clôturent l'instruction du
dossier.
Sous Section II
Paragraphe 1
Des expertises
Article 155. la Cour peut, soit d'office soit sur la demande de l'une des parties,
ordonner, avant dire droit, qu'il sera procédé à une expertise sur les points
déterminés par sa décision.
Article 156. La Cour décide, suivant la nature et les circonstances de l'affaire, si
l'expertise sera faite par un ou par trois experts.
Dans te premier cas, l'expert est désigné par la Cour à moins que les parties ne
s'accordent pour te faire.
Si l'expertise doit être confiée à trois experts, l'un d'eux est nommé, par la
Cour, et chacune des parties est appelée à désigner le sien.
Article 157. Lorsque les parties n'auront pas désigné d'avance leurs experts,
elles devront le faire dans le délai de huit jours à partir de la notification de la
décision ordonnant l'expertise, faute de quoi la désignation sera faite d'office
par la Cour.
La Cour fixe, en outre, le délai dans lequel les experts sont tenus de déposer
leur rapport au greffe.
Article 159. L'expert désigné peut être récusé par l'une des partie.
Article 160. Le Greffier adresse aux experts une expédition de la décision qui
les a nommés et l'invite, s'il y a lieu, à comparaître devant la Cour à l'effet de
prêter serment.
Article 161. Les parties sont averties par le ou les experts des jour et heure
auxquels il sera procédé à l'expertise.
Cet avis leur est adressé dix jours au moins à l'avance par lettre recommandée.
Article 162. Dans le cas où un expert n'accepte pas la mission qui lui est
confiée, il en est désigné un autre à sa place.
Article 163. S'il Y a plusieurs experts, ils procèdent ensemble aux opérations
découlant de leur mission et dressent un seul rapport. Dans le cas où ils sont
d'avis différents, ils indiquent l'opinion de chacun d'eux et les motifs à l'appui.
Article 164. Les observations faites par les parties au cours des opérations
doivent être consignées dans le rapport.
Article 166. Les experts joignent à leur rapport un état de leurs vacations, frais
et honoraires.
La liquidation de ces frais et la taxe sont faites par le Président de la Chambre
conformément au tarif civil et après la décision sur le fond. Avis en est donné
aux experts et aux parties, qui peuvent les contester dans le délai de huit jours
devant la Cour.
Paragraphe 2
Il est dressé un procès-verbal, lequel est déposé pendant huit jours au greffe de
la Chambre concernée.
Les frais de visite des lieux sont compris dans les dépens de l'instance.
Paragraphe 3
Des en quêtes
Article 170. la Cour peut, soit sur demande des parties soit d'office, ordonner
une enquête sur les faits dont la constatation lui paraît utile à l'instruction de
l'affaire. L'arrêt qui ordonne l'enquête indique les faits sur lesquels elle doit
porter et décide, suivant les cas, si elle aura lieu soit devant la Cour en
audience publique, soit devant le Magistrat qui sera désigné par elle à cet effet.
Article 171. Ne peuvent être entendus comme témoins les parents ou alliés en
ligne directe de l'une des parties ou leurs conjoints.
Article 172. les témoins défaillants sont condamnés par la Cour ou par le
Magistrat délégué à une amende qui ne pourra excéder 50 000 Fmg ou 10.000
Ariary. En cas de récidive, ils sont condamnés à une amende qui ne peut
excéder 100 000 Fmg ou 20.000 Ariary et le Président ou le Magistrat délégué
peut décerner contre eux un mandat d'amener.
Article 173. Les témoins sont entendus séparément, tant en présence qu'en
l'absence des parties, après avoir été avertis des peines encourues pour faux
témoignage. Chaque témoin, avant d'être entendu, décline ses nom, prénoms,
profession, âge et demeure, s'il est parent ou allié en ligne directe ou conjoint
de l'une des parties, s'il est domestique ou serviteur de l'une d'elles. Il fait, à
peine de nullité, le serment de dire la vérité.
Les individus qui n'ont pas l'âge de 18 ans ne sont pas admis à prêter serment
et ne peuvent être entendus qu'à titre de renseignements.
Article 175. Dans le cas où l'enquête est confiée à un délégué, il est dressé
dans la même forme un procès-verbal qui indique, en outre, le lieu de
l'enquête.
Dès sa réception, les parties sont averties par une lettre qu'elles peuvent en
prendre connaissance au greffe dans un délai de huit jours.
Article 178. La preuve contraire est de droit. La Cour ou son délégué détermine
les délais dans lesquels la contre-enquête sera commencée. Les règles ci-dessus
fixées s'appliquent à la contre-enquête.
Article 179. Si les témoins entendus requièrent la taxe, la taxe est fixée par le
Président ou l'enquêteur conformément au tarif civi1.
Article 180. Lorsque la Cour a ordonné une enquête avant de statuer sur la
validité des opérations électorales qui sont contestées devant elle, le délai dans
lequel elle doit statuer sur la réclamation est fixé par les textes relatifs à ces
élections.
En cette matière, les enquêtes sont faites sans frais et sans citation, et les
témoins ne peuvent requérir taxe.
Paragraphe 4
De l'Interrogatoire
Article 181. la Cour peut, soit d'office, soit sur demande des parties, ordonner
que les parties ou l'une d'elles seront interrogées, soit en audience publique,
soit en Chambre du Conseil, soit en tout autre lieu qu'elle indique.
Paragraphe 5
De la vérification d'écritures
Article 182. La Cour peut ordonner, soit d'office, soit sur demande des parties,
une vérification d'écritures en présence du Président ou de l'un des membres
de la Cour désignée à cet effet.
Paragraphe 6
De l'inscription de faux
Article 183. La partie qui veut s'inscrire en faux contre une pièce produite dans
l'instance, le déclare par une requête adressée à la Cour.
Celle-ci fixe le délai dans lequel la partie qui a produit cette pièce est tenue de
déclarer si elle entend s'en servir.
Des Incidents
Paragraphe 1
Article 184. Sont applicables aux demandes incidentes les règles établies par la
présente loi pour les demandes principales.
Article 185. Les demandes incidentes seront jugées par préalable. Toutefois, la
Cour peut, s'il y a lieu, ordonner qu'elles seront jointes au principal pour y être
statué par la même décision.
Paragraphe 2
Article 186. Le recours contre une décision administrative n'en suspend pas
l'exécution s'il n'en est autrement ordonné par la Cour à titre exceptionnel.
Les conclusions à fin de sursis doivent être:
1. expresses;
L'arrêt de la Cour est notifié aux parties en cause ainsi qu'à l'auteur de la
décision dans le délai de 24 heures.
Paragraphe 3
De l'Intervention
Article 190. Toute personne qui y a intérêt peut intervenir dans l'instance
engagée.
Cette intervention est formée par requête qui contient les moyens et les
conclusions, dont il est donné copie ainsi que les pièces justificatives. Elle est
notifiée aux parties en la forme prescrite pour les demandes principales.
Paragraphe 4 Du désistement
Article 191. Le désistement peut être fait par simple déclaration signée de la
partie intéressée ou de son mandataire et déposée au greffe.
Les frais du procès sont alors mis à la charge de l'une des parties par le
Président de la Chambre concernée.
Paragraphe 5
Des récusations
Article 192. Les récusations peuvent être faites pour les causes admises et
selon la procédure en vigueur devant les tribunaux civils.
Sous Section IV
Article 193. La Cour délibère hors la présence des parties. Elle prend ses arrêts
à la majorité des voix de la formation de jugement.
Article 194. Les arrêts sont motivés. Ils mentionnent qu'il a été statué en
audience publique ou non publique et rendus contradictoirement ou non. Ils
contiennent les noms et conclusions des parties, le visa des pièces principales
et des dispositions législatives et réglementaires dont il est fait application, les
mentions que les parties ou leurs mandataires et le Commissaire de la loi ont
été entendus, les motifs de la décision et les noms des membres qui y ont
concouru.
Les arrêts sont portés sur un registre tenu spécialement à cet effet et paraphés
par le Président, le rapporteur et le Greffier.
Article 196. La minute des décisions de la Cour est conservée au greffe pour
chaque affaire, avec la correspondance et les pièces relatives à l'instruction.
Les pièces qui appartiennent aux parties leur sont remises sur récépissé à
moins que la Cour n'ait ordonné que quelques unes de ces pièces resteraient
annexées à la décision.
Lorsque la notification doit être faite à l'Etat, l'expédition doit, dans tous les
cas, être adressée au Ministre dont dépend l'administration intéressée.
Article 199. Tous les arrêts rendus par la Cour sont dispensés du droit
d'Enregistrement.
Sous Section V
Paragraphe 1
De l'opposition
Article 200. Les arrêts non contradictoires du Conseil d'État peuvent être
attaqués par voie d'opposition. L'opposition doit être formée dans le délai d'un
mois à compter de la notification de l'arrêt.
Article 201. Sont considérés comme contradictoires les arrêts rendus sur les
requêtes ou mémoires en défense des parties, alors même que les parties ou
leurs mandataires n'auraient pas présenté d'observations orales à l'audience.
Article 203. L'opposition est présentée par déclaration écrite reçue au greffe le
la Chambre qui a statué.
Paragraphe 2
De l'appel et de la cassation
Article 206. Le Conseil d'État statue en appel ou en cassation selon les cas
prévus par la législation en vigueur sur les décisions rendues par les tribunaux
administratifs et les organismes administratifs à caractère juridictionnel.
Article 207. L'appel ou le pourvoi en cassation doit être formé dans un délai de
15 jours francs à compter de la notification ou de la signification du jugement
ou de la décision attaquée à personne ou à domicile élu, à peine de forclusion.
Article 208. En matière de sursis, l'appel doit être interjeté dans un délai de
trois jours francs à compter de la notification ou de la signification du jugement
attaqué.
Article 209. L'appel est formé par déclaration écrite et enregistré au greffe de la
juridiction qui a statué. Le pourvoi en cassation est déposé dans les mêmes
formes au greffe du Conseil d'État.
Article 215. Toute partie peut intervenir en appel ou en cassation par simples
conclusions dès lors qu'elle justifie d'un droit lésé par le jugement attaqué.
De la tierce opposition
Article 217. Toute personne peut former tierce opposition à une décision qui
préjudicie à ses droits et lors de laquelle ni elle ni celle qu'elle représente n'ont
été appelées.
Article 218. La tierce opposition est formée suivant les règh3s établies pour les
requêtes introductives d'instance.
Article 219. Le délai pour l'exercer est de trente jours francs à compter de la
date à laquelle le tiers opposant a eu connaissance de la décision lui faisant
grief.
Elle ne peut pas être exercée passé le délai de quatre ans après le prononcé de
la décision.
Article 220. la tierce opposition n'a d'effet qu'à l'égard et au profit du tiers
opposant. La décision attaquée conserve l'autorité de la chose jugée entre les
parties primitives sur tous les points qui ne préjudicient pas au tiers opposant.
Elle n'a pas d'effet suspensif.
La partie dont la tierce opposition est rejetée est condamnée à une amende qui
ne peut excéder 200 000 Fmg ou 40.000 Ariary, sans préjudice de dommages-
intérêts éventuels.
Paragraphe 4
Du recours en révision
Article 223. Le recours en révision est introduit par requête dans le délai d'un
mois où soit le faux, soit le dol ont été reconnus ou les pièces découvertes.
Paragraphe 5
Ce recours doit être présenté dans les mêmes formes que celles dans lesquelles
est introduite la requête initiale. Il doit être déposé dans le délai d'un mois qui
court du jour de la signification ou de la notification de la décision dont la
rectification est demandée.
Paragraphe 6
Du recours en interprétation
Article 225. Le recours en interprétation, qui consiste à demander le sens et la
portée d'une décision rendue par toute juridiction administrative, est introduit
dans les mêmes formes que les requêtes introductives d'instance.
Sous Section VI
Des dépens
Article 226. Toute partie qui succombe est condamnée aux dépens.
Article 227. La liquidation des dépens est faite, s'il y a lieu, par la décision qui
statue sur le litige.
Article 228. Si l’état des dépens n'est pas soumis en temps utile il la Cour, ta
liquidation est faite par ordonnance du Président de Chambre.
Article 229. L'arrêt est notifié par ta voie du greffe à toutes tes parties, sans
préjudice pour celles-ci du droit de signification par huissier.
Article 230. La décision juridictionnelle rendue en dernier ressort ou celle qui
n'est plus susceptible de voie de recours emporte force de chose jugée.
S'agissant des arrêts condamnant les parties privées, les huissiers à ce requis
seront chargés de pourvoir à l'exécution desdits arrêts.
Article 232. Si le jugement ou l'arrêt n'est pas exécuté par la partie qui a
succombé dans l'instance, l'autre partie peut revenir devant le Conseil d'État
pour obtenir des dommages-intérêts et ce, jusqu'à l'exécution de la décision
juridictionnelle en cause.
SECTION II
En matière consultative
Article 234. L'avis ainsi émis ne lie en aucun cas le Conseil d'État clans ses
attributions contentieuses.
Article 235. En application de l'alinéa 5 de l'article 129 de la présente loi et en
matière d'études sur des textes de loi sur l'organisation, le fonctionnement et
les missions de service public, le Conseil d'État est saisi dans les mêmes
conditions que celles visées à l'article 129 alinéa 7 ci-dessus.
En cas de besoin et selon les matières, des experts peuvent être désignés pour
compléter ce Comité.
TITRE IV
DES CONFLITS DE COMPETENCE ENTRE LES
JURIDICTIONS JUDICIAIRES ET
ADMINISTRATIVES
CHAPITRE PREMIER
PROCEDURE APPLICABLE AUX CONFLITS
D'ATTRIBUTION POSITIFS
Article 238. Après que le tribunal a statué sur le déclinatoire et dans les cinq
jours qui suivent le jugement ou l'arrêt, le procureur de la république, ou le
Procureur Général, adresse à l'autorité administrative par pli recommandé avec
avis de réception, la copie de ses réquisitions et du jugement rendu sur la
compétence.
Les dates de l'envoi et de la réception sont inscrites sur un registre ouvert pour
cet objet.
Le Procureur Général près la Cour Suprême, sans délai, transmet à son tour ces
documents au Greffier en chef de la cour, qui les enregistre.
Article 243. Dans les cinq jours de l'arrivée au greffe de la Cour Suprême, les
arrêtés de conflits et les pièces sont communiqués sous bordereau au Ministre
dans les attributions duquel se trouve placé le service auquel se rapporte le
conflit. La date de cette communication est inscrite au livre d'enregistrement
des conflits.
Dans la quinzaine suivant la communication, le Ministre doit fournir les
observations et les documents qu'il juge utiles sur la question de compétence
et rétablir au greffe de la Cour les pièces communiquées. Le délai de quinzaine
peut toutefois être prorogé à titre exceptionnel, par décision du premier
Président sur demande du Ministre.
Article 244. Les parties, ou leurs Avocats, sont autorisés à prendre au greffe
communication des pièces et des observations du Ministre, sans déplacement,
dans le délai de dix jours suivant leur rétablissement et leur production. Après
quoi, le dossier est transmis par le Greffier en chef au rapporteur désigné par le
premier Président.
Lorsqu'elle juge que les conclusions visées par l'arrêté de conflit n'étaient pas
de la compétence des tribunaux de l'ordre judiciaire, elle confirme l'arrêté et
déclare nuls et non avenus le jugement rejetant le déclinatoire de compétence
et l'assignation introductive d'instance.
Article 246. Le conflit d'attribution ne peut jamais être élevé sur l'action
publique en matière criminelle.
Dans ce dernier cas, le conflit ne peut être élevé que sur la question
préjudicielle.
Article 247. Le conflit d'attribution ne peut jamais être élevé après des
jugements rendus en dernier ressort ou acquiescés, ni après des arrêts
définitifs.
CHAPITRE II
Article 248. L'Assemblée plénière est saisie par acte introductif d'instance de
toute partie intéressée:
2- lorsque une des Chambres ayant été saisie, l'une des parties ou le
Commissaire Général de la Loi ou son représentant formule des
conclusions contestant la compétence des juridiction de l'ordre
administratif;
3- lorsque lui sont déférées les décisions définitives sur le fond rendues
par les tribunaux judiciaires et les tribunaux administratifs, dans les
instances introduites simultanément ou successivement devant les deux
ordres de juridictions pour des litiges portant sur le même objet, quand
ces décisions présentent contrariété conduisant à un déni de justice.
Article 249. Lorsque l'affaire intéresse l'administration, alors que celle-ci n'est
pas en cause, le recours peut être formé par le Ministre dans les attributions
duquel se trouve placé le service public que l'affaire concerne.
Article 250. Le recours peut être exercé par le Ministre de la Justice, lorsque la
déclaration d'incompétence émane, d'une part, de la juridiction administrative
et, d'autre part, d'un tribunal judiciaire statuant en matière de simple police
ou correctionnelle.
Article 251. Les requêtes et, ultérieurement, les mémoires en défense, doivent
contenir élection de domicile au lieu de résidence de la Cour Suprême.
Article 252. Dans les cinq jours de l'enregistrement des recours au greffe de la
Cour Suprême et sur un exposé sommaire du rapporteur désigné, le premier
Président ordonne leur communication aux parties intéressées et fixe, eu égard
aux circonstances de l'affaire et aux distances, le délai qui leur est accordé pur
fournir leurs défenses.
Dans ce même délai, les parties intéressées et les Ministres peuvent prendre
communication des productions de pièces au greffe de la Cour, sans
déplacement.
Article 254. Le Greffier en chef de la Cour adresse à la partie qui n'a pas produit
dans le délai à elle imparti une mise en demeure d'avoir à le faire dans le délai
de dix jours; un nouveau dernier délai peut être accordé par le premier
Président au cas d'empêchement reconnu justifié.
Si la mise en demeure reste sans effet ou si le dernier délai assigné n'est pas
observé, l'assemblée plénière de la Cour statue. Elle peut alors tenir pour
constants les faits non déniés.
Article 255. Lorsque sur les recours dont elle est saisie en application de l'article
248 ci-dessus, la Cour constate qu'il y a un conflit négatif, elle annule le
jugement ou l'arrêt de la juridiction qui s'est déclarée à tort incompétente et
renvoie les parties devant cette juridiction.
CHAPITRE III
ADMINISTRATIF, LORSQU'ELLES
PRESENTENT CONTRARIETE
Article 257. Les articles 248 et 249 et 251 à 254 ci-dessus, sont applicables aux
recours formés par application du présent chapitre.
Article 258. Sur les litiges qui lui sont déférés en vertu du présent chapitre,
l'Assemblée plénière de la Cour Suprême juge au fond à l'égard de toutes les
parties en cause; elle statue également sur les dépens des instances
poursuivies devant les deux ordres de juridictions.
CHAPITRE IV
Les parties sont en même temps avisées par les soins du secrétaire, ou du
Greffier de la juridiction qui a ordonné le renvoi, par lettre recommandée avec
avis de réception, de cette transmission, qui saisit la juridiction des conflits.
Article 260. Dans les cinq jours de l'enregistrement des pièces au greffe de la
Cour Suprême et sur un exposé sommaire du rapporteur désigné, le premier
Président ordonne la communication aux parties de la décision de renvoi qui a
saisi la Cour et fixe le délai qui leur est accordé pour fournir leurs conclusions
sur les questions de compétence, avec tous documents qu'elles estimeraient
utiles.
Les parties peuvent prendre ou faire prendre communication des productions
au greffe de la Cour, sans déplacement, dans le même délai que celui fixé pour
leurs conclusions.
Les dispositions des articles 251 et 254 ci-dessus, relatives aux conflits négatifs,
sont applicables à la procédure des conflits sur renvois, objet du présent
chapitre.
Article 261. Notification des conclusions produites par chacune des parties est
immédiatement faite à toutes les autres parties. Après quoi, le dossier est
transmis par le Greffier en chef au rapporteur désigné par le premier Président.
Lorsque, par contre, elle juge que la juridiction auteur du renvoi est
compétente pour connaître de l'action ou de l'exception qui en est l'objet, elle
prononce l'annulation de la décision, du jugement ou de l'arrêt de la juridiction
qui a ordonné le renvoi, qui se trouve alors à nouvelle saisie et devant laquelle
la procédure est normalement reprise et poursuivie.
CHAPITRE PREMIER
ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
Article 264. La Cour des Comptes est dirigée par le Président et le Commissaire
Général du Trésor Public. Ils sont choisis parmi les Magistrats 'es plus anciens
dans le grade le plus élevé de l’ordre financier en poste à la Cour Suprême.
Il répartit les travaux entre les Présidents de Chambre de la Cour des Comptes.
Il définit les fonctions des assistants de vérification prévus à "article 292 ci-
dessous de la présente loi.
II arrête les rôles d'audience de la Cour des Comptes après avis du Commissaire
Général du Trésor Public.
Il présente des conclusions écrites sur les rapports qui lui sont tous
obligatoirement communiqués, avec pièces à l'appui.
Article 267. La Cour des Comptes est composée de Chambres dont le nombre
est fixé par le règlement intérieur.
1. un Président de Chambre;
2. des conseillers;
3. des auditeurs.
Article 268. Les Magistrats du siège de la Cour des Comptes sont répartis par
Chambre par le Premier Président de la Cour Suprême sur proposition
conforme du Vice- Président concerné et après avis du Procureur Général de la
Cour Suprême.
Le cas échéant, elle est complétée par un Conseiller d'une autre Chambre par
ordonnance du Président de la Cour des Comptes. Les autres membres peuvent
participer aux débats.
Article 271. La Cour des Comptes, siégeant toutes Chambres réunies, est
composée:
1- du Président;
3- des Conseillers.
CHAPITRE II
ATTRIBUTIONS
Article 276. La Cour des Comptes juge en premier et dernier ressort les
comptes des comptables principaux:
A cet effet, elle vérifie la régularité des recettes et des dépenses décrites dans
lesdits Comptes.
Article 277. Elle statue en appel sur les décisions rendues parles juridictions
financières dans les Provinces Autonomes ou les organismes administratifs à
caractère juridictionnel.
Article 278. La Cour des Comptes contrôle l'exécution des lois de finances.
Article 279. La Cour des Comptes contrôle également l'exécution des budgets
des Provinces Autonomes.
Article 282. La Cour des Comptes contrôle les comptes et la gestion des
entreprises publiques.
2. les sociétés de droit privé dans les lesquelles l'Etat et des Provinces
Autonomes ou les établissements publics du ressort de la Cour des
Comptes détiennent séparément ou conjointement plus de 50% du
capital social;
Elle peut aussi effectuer des études d'ordre économique et financier ou donner
son avis sur des projets de textes relatifs aux Finances publiques.
CHAPITRE III
DE LA PROCEDURE
SECTION PREMIERE
Des règles générales de procédure
Article 286. Le Président de la Cour des Comptes est assisté par un Greffier en
chef qui assure le fonctionnement du Greffe et des services administratifs de la
Cour des Comptes.
Le Commissaire Général du Trésor Public donne son avis sur l'inscription des
affaires en état au rôle d'audience préparé par le Président de la Cour des
Comptes.
Il donne son avis sur les programmes de vérification que le Président de la Cour
des Comptes et les Présidents de Chambre se proposent d'établir.
Il répartit les travaux entre les Commissaires du Trésor Public selon leurs
domaines de compétence.
Article 289. La Cour des Comptes siégeant toutes Chambres réunies est saisie,
soit par le Président, sur proposition d'un Président de Chambre, soit par le
Commissaire Général du Trésor Public aux fins:
Article 291. Les vérifications et l'examen des affaires sont confiés aux Chambres
selon leurs compétences respectives.
Article 293. Les rapporteurs procèdent, sur pièces et sur place aux vérifications
et instructions qui leur sont confiées. Celles-ci comportent, en tant que de
besoin, toutes demandes de renseignements, enquêtes ou expertises.
Article 294. La Cour des Comptes peut recourir pour des enquêtes de caractère
technique à l'assistance d'experts désignés par le Président. S'il s'agit d'agents
publics, il informe leurs départements de rattachement.
Article 295. Les ordonnateurs, les comptables, les dirigeants des organismes
vérifiés et les représentants et agents de l'Etat, des Provinces Autonomes et
des collectivités territoriales décentralisées sont tenus de communiquer sur
leur demande aux rapporteurs tous documents et de fournir tous
renseignements relatifs à la gestion des services ou organismes soumis au
contrôle de la Cour des Comptes.
Les rapporteurs ont accès à tous immeubles, locaux et propriétés dont sont
propriétaires, locataires et occupants l'Etat et les Provinces autonomes ou les
autres personnes morales de droit public et organismes soumis au contrôle de
la Cour des Comptes; ils peuvent procéder à la vérification des fournitures,
matériels, travaux et constructions.
SECTION II
De la procédure en matière
de contrôle juridictionnel
Paragraphe 1
Article 301. Les comptes affirmés sincères et véritables sous les peines de droit,
datés et signés par les comptables, sont présentés à la Cour en fin d'exercice
dans les formes et délais prescrits par les règlements.
Ces comptes doivent être en état d'examen et appuyés des pièces générales
correspondantes. Après la présentation du compte, il ne peut y être apporté
aucun changement Les pièces justificatives s'y rapportant sont envoyées
trimestriellement encours de gestion à la Cour des Comptes. Nonobstant le
défaut de production de comptes de gestion dans le délai imparti, la Cour des
Comptes peut procéder d'office au jugement des comptes à partir des pièces
justificatives. Toutefois, décharge ne peut être accordée au comptable qu'après
constatation de l'exacte reprise du reliquat au compte suivant, conformément
à l'article 312 ci-dessous.
Article 302. Nul ne peut compter pour autrui, si ce n'est à titre d'héritiers ou
d'ayants cause, de mandataires ou de commis d'office nommés par
l'Administration. Le compte est toujours rendu au nom du titulaire de l’emploi.
Article 303. En cas de défaut de comptable, le compte ne peut être signé que
par ses héritiers ou par un fondé de pouvoirs habilité. Un commis d'office est
nommé par le Commissaire Général du Trésor Public sur proposition du
Ministre chargé des Finances aux lieu et place du comptable ou de ses héritiers
ou du fondé de pouvoirs. Il peut signer et présenter le compte à leur place.
Article 304. Sauf décisions contraires prises pour des cas individuels, les
comptables remplacés en cours d'années ou d'exercice sont dispensés de
rendre un compte séparé de leur gestion.
Il est établi un compte unique des opérations de l'année ou de l'exercice qui est
préparé et mis en état d'examen par le comptable en fonction au 31 décembre
ou à la clôture de l'exercice.
Paragraphe 2
Article 306. Le Président de Chambre répartit les dossiers et comptes entre les
conseillers-rapporteurs qu'il désigne; ceux-ci procèdent à la vérification des
comptes en reprenant la dernière ligne du compte précédent et en examinant
les pièces de recettes et de dépenses de la gestion et les justifications qui y
sont annexées.
Article 307. Sur présentation d'un ordre de mission du Président de la Cour des
Comptes, les conseillers rapporteurs peuvent recueillir auprès des
administrations ou organismes concernés, tous renseignements nécessaires à
leur enquête et obtenir communication de tous documents, y compris, ceux à
caractère fiscal.
L'ordre de mission délivré qui aura une période de validité limitée, devra
spécifier nettement l'objet de l'enquête.
A cet effet, les régies du secret professionnel ne sont pas opposables aux
Magistrats de la Cour des Comptes, porteur d'un ordre de mission du Président
de la Cour des Comptes, ce dernier devant néanmoins en aviser le Chef de
département intéressé. Si aucune disposition légale n'interdit la
communication d'information et des pièces pouvant éclairer l'instruction des
conseillers rapporteurs, celles-ci doivent leur être présentées à leur demande.
Le fait de faire obstacle, de quelque façon que ce soit, à l'exercice des pouvoirs
attribués au Conseillers rapporteurs de la Cour des Comptes est passible
d'amende de 1 million à 10 millions de francs malagasy ou 200.000 à 2.000.000
Ariary prononcées par la Cour des Comptes.
Article 308. l'instruction terminée, les Conseillers rapporteurs transmettent le
dossier et leur rapport appuyé des pièces justificatives et frappé
d'observations, au Président de la Cour des Comptes qui le communique
obligatoirement au Commissaire Général du Trésor Public, puis réunit la Cour
aux fins de jugement.
Article 311. Les débats de la Cour des Comptes ne sont pas publics. L'arrêt
définitif est rendu en audience publique.
Article 312. Dans l'arrêt provisoire, la Cour peut également fixer le reliquat en
fin de gestion et faire obligation au comptable d'en prendre charge au compte
de la gestion suivante. Il arrête, lorsque le compte comprend de telles
opérations, te montant des recettes et dépenses effectuées durant la période
complémentaire du dernier exercice en jugement et constate la conformité des
résultats présentés par le compte du comptable et le compte de l'ordonnateur.
Article 313. Les comptables disposent d'un délai de deux mois pour répondre
aux injonctions prononcées par l'arrêt provisoire, à compter de sa notification.
Article 316. Si les réponses produites par le comptable ne sont pas jugées
satisfaisantes, la Cour confirme par un arrêt définitif, partiellement ou
totalement, les charges qu'elle avait prononcées.
Article 317. La Cour établit par ses arrêts définitifs si les comptables sont
quittes, en avance ou en débet.
Dans les deux premiers cas, elfe prononce leur décharge définitive, et si les
comptables ont cessé leurs fonctions, elle rend un arrêt de quitus qui donne
main-levée de toutes les sûretés garanties grevant leurs biens personnels au
profit du Trésor Public.
Dans le troisième cas, elle les condamne à solder leur débet. Au vu de l'arrêt de
débet, le Ministre chargé des Finances met en jeu la responsabilité du
comptable et, le cas échéant, les garanties correspondantes.
Article 318. Si dans l'examen des comptes, la Cour relève des faux ou des
concussions ou toute autre malversation, elle en informe le Commissariat
Général du trésor Public qui peut saisir les juridictions compétentes.
Paragraphe 3
De la gestion de fait
Les gestions de fait entraînent les mêmes obligations et responsabilités que les
gestions patentes et régulièrement décrites.
Article 320. Les Ministres, les représentants légaux des Provinces Autonomes et
établissements publics sont tenus de signaler au Ministre chargé des Finances,
toute gestion de fait qu'ils découvrent dans leurs services respectifs. La même
obligation incombe aux autorités de tutelle desdits établissements.
Article 321. En ce qui concerne les gestions de fait, le Ministre chargé des
Finances apprécie s'il est possible et s'il convient d'en intégrer les opérations
dans la comptabilité d'un comptable patent.
Si cette intégration n'est pas décidée ou si son exécution s'avère impossible, les
Ministre chargé des Finances défère la gestion de fait au Commissaire Général
du Trésor Public qui apprécie l'opportunité de la poursuite.
Article 322. Sur saisine du Commissaire Général du Trésor Public, la Cour des
comptes statue sur l'acte introductif d'instance émanant du Ministre chargé
des Finances.
Si elle y fait droit, elle rend un arrêt provisoire de déclaration de gestion de fait.
Dans le cas contraire, elle rend un arrêt de rejet.
Si l'intéressé produit son compte sans aucune réserve, la Cour des comptes
confirme, par arrêt définitif, la déclaration de gestion de fait et statue sur le
compte.
S'il conteste l'arrêt provisoire, la Cour des comptes examine les moyens
invoqués et, lorsqu'il maintien, à titre définitif, la déclaration de gestion de fait,
il renouvelle l'injonction de rendre compte dans le même délai que ci-dessus.
Si, à l'expiration de ce délai, le comptable de fait n'a pas produit son compte, la
Cour des comptes peut le condamner â l'amende visée â l'article 333 ci-
dessous.
Puis, il peut demander, en tant que de besoin, qu'un commis d'office soit
nommé pour produire le compte aux lieu et place du comptable de fait
défaillant et à ses frais.
Article 325. Si plusieurs personnes ont participé en même temps à une gestion
de fait, elles sont déclarées conjointement et solidairement comptables de fait
et ne produisent qu'un seul compte.
Néanmoins, suivant les opérations auxquelles chacune d'elles ont pris part, il
peut être décidé que la solidarité portera sur tout ou partie des opérations de
la gestion de fait.
Article 327. Le compte de la gestion de fait doit être produit à la Cour des
comptes avec les pièces justificatives. Il est jugé comme les comptabilités
patentes. Les dépenses dont l'utilité publique n'a pas été reconnue sont
rejetées du compte.
Article 329. Les dispositions définitives des arrêts portant sur des gestions de
fait sont délibérées après l'audition, à leur demande, des personnes déclarées
comptables de fait
Paragraphe 4
Dispositions particulières
Paragraphe 5
Des amendes
Article 332. Tout comptable patent qui n'a pas présenté son compte ou qui n'a
pas transmis les pièces justificatives dans le délai prescrit par les règlements
peut être condamné par la Cour à une amende dont le montant par mois de
retard ne peut excéder celui de l'indemnité mensuelle de responsabilité devant
lui être allouée.
Article 333. Tout comptable patent qui n'a pas répondu aux injonctions
prononcées sur son compte dans le délai prescrit par l'article ci-dessus peut
être condamné par la Cour à une amende dont le montant par mois de retard
ne peut excéder la moitié du montant de l'indemnité mentionnée à l'article 332
ci-dessus.
Dans le cas d'une gestion de fait, si le délai prescrit par l'article 324 ci-dessus de
la présente loi n'a pas été respecté, le comptable peut également être
condamné à une amende dont le montant maximum est égal à la moitié du
montant de l'indemnité mensuelle de responsabilité allouée au comptable qui
aurait dû exécuter les opérations en cause.
Article 334. Sont également passibles des amendes prévues ci-dessus à raison
des retards qui leur sont personnellement imputables:
Article 335. Dans le cas où la gestion de fait n'a pas fait l'objet de poursuites
prévues par l'article 258 du Code Pénal, le comptable de fait peut être
condamné par la Cour des Comptes à une amende calculée suivant
l'importance et la durée de maniement des deniers et le montant ne peut
dépasser le total des sommes indûment maniées.
Article 336. En cas de condamnation à l'amende prévue aux articles 332 et 333
susvisés, l'arrêt provisoire impartit au comptable ou aux personnes citées à
l'article 325 ci-dessus, un délai de deux mois pour faire valoir leurs moyens et
les avertit qu'en l'absence de toute réponse dans ledit délai, il sera passé outre
et statué d'office à titre définitif.
Article 337. En ce qui concerne l'amende visée à l'Article 336 ci-dessus, la Cour
des Comptes, dans son arrêt de déclaration provisoire de gestion de fait,
sursoit à statuer sur l'application de la pénalité, il statue sur ce point, à titre
définitif, au terme de l'apurement de la gestion de fait.
Toutes ces amendes sont assimilées aux débets des comptables quant aux
modes de recouvrement, de poursuites et de remises.
Paragraphe 6
De la notification
Article 339. Les arrêts rendus sont transmis par le Greffier de la Cour des
Comptes au Ministre chargé des Finances aux fins de notification aux
intéressés.
Article 340. Les comptables adressent à la Cour des Comptes leurs réponses
aux arrêts provisoires par l'intermédiaire du Ministère chargé des Finances.
Article 341. Tout comptable sorti de fonctions est tenu, jusqu'à ce qu'il ait
obtenu sa libération définitive, de faire connaître, le cas échéant, son nouveau
domicile par lettre recommandée adressée au greffe de la Cour des Comptes.
La même obligation incombe aux héritiers du comptable.
Article 342. Si par suite de refus du comptable ou de ses héritiers ou pour toute
autre cause, la notification n'a pu atteindre son destinataire, le Greffier de la
Cour des Comptes adresse l'arrêt à la commune du dernier domicile connu ou
déclaré. Le représentant de l'Etat le fait notifier à personne par un agent public
qui en retire récépissé et en dresse procès-verbal dont copie est transmise à la
Cour des Comptes avec le récépissé.
Article 343. Si, dans l'exercice de cette mission, l'agent public ne trouve pas le
comptable, le Représentant de l'Etat sus mentionné informe le comptable par
un avis officiel affiché pendant un mois dans l'enceinte de ses bureaux qu'un
arrêt de la Cour des Comptes le concernant est déposé auprès de ses services
et lui sera remis contre récépissé.
Article 344. La notification des arrêts de la Cour des Comptes aux personnes
déclarées comptable de fait a lieu par lettre recommandée avec demande
d'accusé de réception, adressée par le Greffier de la Cour au dernier domicile
connu.
I1 peut être demandé à cet effet, tous renseignements utiles aux autorités
administratives du lieu de la gestion de fait et le cas échéant, aux autorités
dont relAve le comptable de fait.
Si, par suite de refus du comptable de fait ou pour tout autre cause, la
notification n'a pu atteindre son destinataire, elle sera faite au dernier domicile
connu suivant la procédure instituée aux articles 339 et 340 ci-dessus.
Paragraphe 7
Article 345. Les arrêts définitifs de la Cour des Comptes sont seuls revêtus de la
formule exécutoire suivante:
SECTION III
Sous section 1
De l'appel
Article 348. L'appel devant la Cour des Comptes est la seule voie de recours à
l'endroit:
Article 349. Les jugements rendus par le Tribunal financier peuvent être
attaqués dans leurs dispositions définitives par voie d'appel devant la Cour des
Comptes.
L'appel doit être formé dans le délai de deux mois à compter de la notification
du jugement .
L'appel n'a pas d'effet suspensif, sauf s'il en est autrement ordonné par la Cour
des comptes.
La requête doit contenir, à peine de nullité, l'exposé des faits et moyens, ainsi
que les conclusions du requérant. Elfe doit être accompagnée des documents
sur lesquels elle s'appuie et d'une copie du jugement attaqué.
Article 351. Le dossier du recours est transmis par le commissaire financier près
le Tribunal financier au Commissaire Général du Trésor Public.
Les comptes sur lesquels statuait le jugement attaqué peuvent être joints au
dossier du recours, en tout ou partie à l'initiative du Commissariat Financier
près le Tribunal Financier ou sur demande du Commissaire Général du Trésor
Public.
Article 352. Le Greffier du Tribunal Financier communique la requête aux
intéressés par lettre recommandée avec demande d'avis de réception dans les
quinze jours suivant le dépôt ou de la réception de la requête.
Article 354. Lorsqu'elle est saisie, la Cour statue par un arrêt de rejet si l'appel
est tardif ou irrégulièrement formé.
Article 356. L'arrêt est notifié au Commissaire Financier et aux intéressés par le
Greffier en Chef de la Cour des Comptes par l'intermédiaire du Greffier du
Tribunal Financier.
Article 360. Peuvent interjeter appel contre une décision rendue par le
Département chargé de la Comptabilité Publique dans le cadre de l'apurement
administratif des comptes:
L'appel doit être formé dans le délai de trois mois à compter de la notification
de la décision; il n'a pas d'effet suspensif sauf s'il en est autrement ordonné par
la Cour des Comptes.
Article 361. La requête en appel doit être déposée ou adressée en trois
exemplaires par lettre recommandée avec avis de réception au Greffe du
Tribunal financier du lieu d'implantation du poste comptable concerné.
Par ailleurs, elle est accompagnée des documents sur lesquels el1e s'appuie et
d'une copie de la décision.
Article 363. Dans un délai de trois mois, à partir de la notification, les intéressés
peuvent prendre connaissance au Greffe du Tribunal Financier, de l'ensemble
des pièces jointes au recours et produire leur mémoire en défense.
Article 368. Les dispositions de l'article 358 ci-dessus sont applicables aux
requêtes en appel à l'endroit des décisions rendues dans le cadre de
l'apurement administratif.
Sous section II
De la révision.
Article 370. La Cour des Comptes peut également procéder à la révision d'un
arrêt définitif pour erreur, omission, faux ou double emploi découverts
postérieurement audit arrêt:
Article 371. La requête en révision doit être déposée ou adressée par lettre
recommandée avec avis de réception au greffe de la Cour des comptes. Elle
doit comporter, sous peine d'irrecevabilité, l'exposé des faits et moyens
invoqués par le requérant et être accompagnée d'une copie de l'arrêt attaqué
et des justifications sur lesquelles elle se fonde. Deux copies doivent être
jointes au recours. Celui ci est notifié par le Commissariat du Trésor Public aux
autres intéressés qui disposent d'un délai de quinze jours pour produire un
mémoire.
La Cour des comptes statue par un arrêt unique sut la recevabilité du recours
et, s'il y a lieu sur le fond de l'affaire.
Article 372. La révision n'est possible que dans un délai de cinq ans à partir de
la date de l’arrêt. Toutefois, il peut être procédé à la révision passé ce délai
quand le compte a été arrêté sur production de fausses pièces.
Dans le cas contraire, comme dans celui où la requête a été formulée hors
délai, elle rend un arrêt de rejet.
Article 374. Le requérant dispose d'un délai de trois mois pour produire toutes
justifications supplémentaires nécessaires à la révision à compter de la
notification de l'arrêt de recevabilité le concernant.
Article 375. Après examen des réponses ou à défaut de réponses, après
l'expiration du délai susmentionné, la Cour statue au fond.
CHAPITRE IV
DE LA PROCEDURE EN MATIERE
DE CONTROLE ADMINISTRATIF
SECTION PREMIERE
Du contrôle de l'exécution des lois de
finances
Article 377. Dans le cadre du présent contrôle, le Ministre chargé des Finances
transmet à la Cour, le projet de loi de Règlement appuyé des documents
budgétaires et comptables prévus en la matière, au plus tard quatre mois avant
la date fixée pour le dépôt dudit projet sur les bureaux du Parlement.
SECTION II
Article 380. En outre, elle déclare après vérification, la conformité des écritures
de l'ordonnateur et celles du comptable d'une Province Autonome.
Article 384. Le contrôle s'effectue sur place à l'initiative de la Cour, sur la base
des documents comptables et pièces justificatives tenus par l'ordonnateur.
Article 385. le contrôle est sanctionné par un rapport établi conformément aux
règles de procédure applicable devant la Cour des Comptes.
Article 386. Si la Cour des Comptes constate des irrégularités commises par
l'ordonnateur, ou relève des lacunes dans la réglementation ou des
insuffisances dans t'organisation administrative, financière et comptable, le
Président en réfère aux Supérieurs hiérarchiques ou aux Autorités de tutelle
afin d'y remédier.
Ils sont tenus, dans un délai de trois mois, de faire connaître à la Cour les
mesures prises.
Article 387. Les autorités intéressées sont tenues de répondre dans les trois
mois aux référés du Président de la Cour des comptes.
S'il n'y est pas répondu ou si la réponse n'est pas satisfaisante, la question
soulevée peut être portée à ta connaissance des autorités intéressées, par
référé du Président de la Cour des comptes ou note du Commissaire Général
du Trésor Public.
Article 389. Au cas où il aurait relevé dans ses réfères des fautes ou négligences
ayant compromis les intérêts financiers de l'Etat, le Président de la Cour des
comptes peut demander qu'une action disciplinaire soit engagée contre les
auteurs des fautes ou négligences par le Commissaire Général du Trésor Public.
SECTION IV
Du contrôle des actes budgétaires
des provinces autonomes
Article 390. Si le budget d'une Province Autonome n'est pas adopté au plus tard
trois mois après le début de l'exercice auquel il s'applique, la Cour des Comptes
procède au contrôle des actes budgétaires des Provinces Autonomes sur
saisine du Délégué Général du Gouvernement en cas:
1 - de défaut d'adoption du budget dans le délai prescrit;
Article 391. Lorsque le budget d'une Province autonome n'est pas voté en
équilibre réel, la Cour, saisie par le Délégué Général du Gouvernement, le
constate et propose à la Province Autonome, dans un délai de trente jours à
compter de la saisine, les mesures nécessaires au rétablissement de l'équilibre
budgétaire et demande à l'organe délibérant une nouvelle délibération.
Article 392. Lorsque la Cour est saisie d'une requête aux fins d'ordonner une
nouvelle délibération du Conseil Provincial pour rétablissement de l'équilibre
budgétaire, elle y donne droit et propose les mesures nécessaires dans un délai
d'un mois à compter de la saisine.
Article 394. Lorsque le budget d'une Province autonome à été réglé et rendu
exécutoire par le Délégué Général du Gouvernement, les budgets
supplémentaires afférents au même exercice sont transmis par le Délégué
Général du Gouvernement à la Cour des Comptes.
Article 395. Sont inscrites en priorité dans le budget de la Province autonome
les dépenses nécessaires à l’acquittement des dettes exigibles et les dépenses à
caractère obligatoire telles que prévues par la loi.
lorsqu'une des dépenses citées ci-dessus n'a pas été inscrite dans le budget de
la Province Autonome ou l'a été pour un montant insuffisant, et sur saisine du
Délégué Général du Gouvernement, du Conseil provincial ou de toute personne
y ayant intérêt, la Cour propose de procéder aux redressements nécessaires.
Article 397. Dans le cadre des marchés publics, lorsque des intérêts moratoires
ne sont pas mandatés en même temps que le principal, dont le montant
supérieur au seuil fixé par un texte réglementaire, le comptable assignataire de
la dépense en informe l'ordonnateur et le Directeur Général du Gouvernement
dans un délai de 10 jours suivant la réception de l'ordre de paiement.
Article 399. Toutefois si, dans le délai d'un mois dont il dispose, l'ordonnateur
notifie un refus d'exécution motivé par une insuffisance de crédits disponibles,
ou si, dans ce même délai, le Délégué Général du Gouvernement constate
cette insuffisance, celui-ci, dans un délai de quinze jours à compter de cette
notification ou de cette constatation, saisit la Cour des Comptes.
Article 400. Le Délégué Général du Gouvernement procède ensuite au
mandatement d'office dans les quinze jours suivant la réception de la
délibération inscrivant les crédits ou sa décision réglant le budget rectifié.
Article 401. Les Autorités provinciales peuvent sur leur demande présenter
oralement leurs observations devant la Cour lorsqu'elle est saisie dans le cadre
des dispositions de l'article 357 ci-dessus.
SECTION V
Article 402. Dans le cadre du contrôle des établissements publics, les états
financiers des entreprises visées à l'article précédent, établis conformément au
Plan Comptable Général et accompagnés de tous documents financiers et
comptables sont transmis à la Cour après savoir été approuvés par le Conseil
d'administration ou l'organe en tenant lieu.
Article 404. Les entreprises soumises au contrôle doivent conserver les pièces
justificatives de leurs opérations, pendant un délai de dix ans à compter de la
clôture de l’exercice, pour les nécessités du contrôle exercé par la Cour.
Article 405. Dans le cadre de son contrôle sur les organismes visés à l'article
411 ci-dessous, la Cour exprime un avis sur:
Dans un délai d'un mois, son dirigeant adresse, en réponse, un mémoire écrit
approuvé par le Président du Conseil d'administration et appuyé s'il y a lieu de
justifications.
Article 408. La Cour transmet le rapport définitif et les conclusions ainsi établis
aux Autorités de tutelle et à l'entreprise contrôlée.
Article 409. La Cour peut procéder au contrôle de performance des entreprises
publiques par secteur économique.
Article 411. Les organismes sus-visés sont tenus de conserver pendant dix ans
les pièces justificatives afférentes à leurs opérations financières pour les
nécessités des vérifications.
Article 412. Si, dans l'examen des comptes d'un organisme visé à l'article 411 ci-
dessus, la Cour relève des faux, des abus de biens sociaux ou toute autre
malversation, il en est rendu compte par le Premier Président de la Cour
Suprême au Ministre chargé des Finances et en réfère au Ministre de la Justice
qui fait poursuivre les auteurs devant la juridiction compétente.
SECTION VI
Article 414. Ces documents sont accompagnés des rapports établis par les
commissaires aux comptes, la commission de contrôle ou le fonctionnaire
chargé du contrôle financier, ainsi que du rapport annuel d'activité approuvé
par le Conseil d'Administration, chaque fois que ces rapports sont exigés par les
règlements propres à chaque organisme.
Article 417. La Cour arrête alors le rapport définitif dont les observations sont
communiquées au Ministre chargé des finances et au Ministre chargé du
travail, par référé du Premier Président de la Gour Suprême.
CHAPITRE V
DE LA PROCEDURE EN MATIERE
D'ASSISTANCE AUPARLEMENT,
AU GOUVERNEMENT ET AUX
PROVINCES AUTONOMES
Article 418. La Cour des Comptes peut procéder à des enquêtes ou à des
études en vue d'assister le Parlement, le Gouvernement ou les Conseils
Provinciaux dans le contrôle de l'exécution des lois de finances ou des budgets
des Provinces Autonomes dans les formes et conditions fixées ci-dessous.
Article 419. Dans le cadre de telles missions, la Cour est, selon le cas, saisie par:
Article 420. l'objet des missions dont la Cour est saisie doit porter sur les
observations qu'elle a formulées dans ses rapports établis dans le cadre du
contrôle évoqué à l'article 374 ci-dessus.
Article 422. Les rapports de mission ainsi établis sont adressés aux Chefs
d'institution intéressés.
Article 423. Les membres désignés par le Président de la Cour des Comptes
peuvent, à la demande du Ministre chargé des Finances ou d'un Conseil
Provincial, être associés aux travaux de commissions d'études concernant le
contrôle d'exécution des lois de finances ou du budget d'une Province
Autonome.
CHAPITRE VI
DU RAPPORT PUBLIC
Article 425. Le rapport public de la Cour des Comptes porte à la fois sur les
services, organismes et entreprises directement contrôlés par elle et sur les
Collectivités territoriales, Etablissements, Sociétés, Groupements et
Organismes qui relèvent de la compétence des Tribunaux Financiers.
Article 427. Le rapport de la Cour des Comptes auquel sont jointes les réponses
des Ministres et des représentants des Provinces Autonomes, des Collectivités
territoriales, des Etablissements, Sociétés, Groupements et Organismes
intéressés, est publié au Journal Officiel de la République de Madagascar.
Le délai de leur transmission à la Cour des Comptes est fixé à deux mois.
CHAPITRE VII
DISPOSITIONS DIVERSES ET TRANSITOIRES
CONCERNANT LA COUR DES COMPTES
Article 428. Il est versé aux Magistrats et au Personnel en service à la Cour des
Comptes une partie des débets et amendes prononcés dans le cadre du
contrôle des comptes selon les modalités fixées par décret.
Article 429. Les dossiers de procédure en instance devant la Chambre des
Comptes sont transférés soit à la Cour des Comptes, soit aux Tribunaux
Financiers conformément à leurs attributions respectives.
TITRE VI
DISPOSITIONS COMMUNES
Article 431. Les arrêts sont motivés. Ils visent les textes dont il est fait
application et mentionnent obligatoirement:
2. les mémoires produits ainsi que l'énoncé des moyens invoqués et les
conclusions des parties;
3. les noms des Magistrats qui les ont rendus, le nom du rapporteur
étant spécifié;
Mention y est faite, le cas échéant, qu'ils ont été rendus en audience publique.
Article 434. Lorsqu'une demande en cassation aura été rejetée, la partie qui
l'avait formée ne pourra plus se pourvoir en cassation dans la même affaire,
sous quelque prétexte et par quelque moyen que ce soit.
TITRE VII
DISPOSITIONS FINALES
Article 436. Les textes réglementaires préciseront, en tant que de besoin, les
modalités d'application de présente loi organique.
Article 437. La présente loi organique sera publiée au Journal officiel de la
République de Madagascar et sera exécutée comme loi de l'Etat.