Hypothèse Documentaire

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Hypothèse documentaire

Présentation stemmatique de l'hypothèse documentaire ;


* contient l'essentiel du Lévitique ; † contient l'essentiel du Deutéronome ; ǂ contient les livres de Josué, des Juges, de Samuel
(I et II), des Rois (I et II).

L’hypothèse documentaire est une hypothèse aujourd'hui abandonnée qui affirme que les cinq
premiers livres de l'Ancien Testament, formant le Pentateuque ou Torah, ont pour origine quatre
sources différentes : le document jahviste, le document élohiste, le document deutéronomiste et
le document sacerdotal. Cette hypothèse a été systématisée au XIX  siècle par e

les biblistes allemands Charles-Henri Graf (1815-1869) et Julius Wellhausen (1844-1918), dont les


conclusions sont connues sous le nom de « système de Graf-Wellhausen ».
Ce système n'est pas la première hypothèse documentaire. Auparavant, Henning Bernhard
Witter (de) (1683-1715), Jean Astruc (1684-1766) puis Édouard Reuss (1804-1891) en avaient déjà
formulé un équivalent.
Le système de Graf-Wellhausen a dominé dans les milieux de l'exégèse biblique jusqu'aux années
1970, époque à laquelle il a été remis en question par plusieurs chercheurs et, quoique encore
défendu par certains d'entre eux, est devenu caduc sans qu'une nouvelle approche exégétique
rencontre pour autant le consensus. S'appuyant sur l'état des textes et leur date probable de
composition, la recherche actuelle privilégie deux autres hypothèses : d'une part, la « théorie des
fragments », qui postule la mise en forme de plusieurs traditions différentes, à des dates variables ;
d'autre part, la « théorie des compléments », selon laquelle des textes initiaux ont subi diverses
modifications ou interpolations. Elle tend à discerner deux grands groupes rédactionnels : l'école
deutéronomiste et l'école sacerdotale.

Premières hypothèses documentaires[modifier | modifier le code]


Jean Astruc (1684-1766).

Du XVI  siècle au XVIII  siècle[modifier | modifier le code]


e e

À partir du XVI  siècle, plusieurs auteurs formulent l'hypothèse que le Pentateuque (ou Torah) est
e

l'œuvre de plusieurs rédacteurs : Karlstadt (1520), Hobbes (Léviathan, 1651) et Spinoza (Tractatus


theologico-politicus, 1670). Pour Spinoza, le Pentateuque forme un ensemble organique avec
les Livres historiques (de Josué à Deuxième Livre des Rois) et ne saurait donc être antérieur à la fin
du royaume de Juda, rapportée en 2Rois1. D'autres critiques vont dans un sens comparable : Richard
Simon avec son Histoire critique du Vieux Testament (1678), Henning Bernhard Witter (de)2, qui
écrit en 1711 que Moïse a ressemblé plusieurs sources pour rédiger le Pentateuque, et Jean
Astruc (1684-1766), médecin de Louis XV et auteur de Conjectures sur les mémoires originaux dont
il paraoit que Moyse s'est servi pour composer le Livre de la Genèse (1753).
Il s'agit pour ces auteurs de rendre compte des doublets, contradictions internes et autres ruptures à
l'intérieur du texte biblique. Plusieurs d'entre eux contestent la tradition qui attribue la rédaction du
Pentateuque au seul Moïse, mais tel n'est pas le cas d'Astruc, dont l'ouvrage est au
contraire apologétique et entend démontrer l'authenticité mosaïque 1. Pour ce faire, Astruc discerne
deux sources qu'aurait utilisées Moïse : le « mémoire A », où Dieu est appelé « Elohim » et qui
commence en Gn 1, et le « mémoire B », où Dieu est appelé « YHWH » et qui commence en Gn
2:41.
La double dénomination de Dieu à l'intérieur du Pentateuque est en effet au cœur de la
problématique. Elle se situe à la racine de l'hypothèse documentaire, tout comme elle provoquera
l'un des principaux débats parmi les chercheurs des années 1960 et 1970.
Postérité de la thèse de Jean Astruc[modifier | modifier le code]
L'exégèse du XIX  siècle s'inspire des Conjectures d'Astruc, mais sans en retenir l'intention
e

apologétique, pour tenter d'élaborer un modèle diachronique apte à expliquer l'inclusion dans le


Pentateuque de sources autonomes, rédigées à des époques diverses et en fonction d'idéologies
différentes1. Deux théories font alors leur apparition : celle des fragments, suivie par celle des
compléments. Cependant, en l'état, elles sont loin de répondre à toutes les questions et se voient
bientôt reléguées au profit de l'hypothèse documentaire de Reuss, et surtout de Graf et Wellhausen 1.

Le système de Graf-Wellhausen[modifier | modifier le code]


Julius Wellhausen (1844-1918).

Les prémices[modifier | modifier le code]


Édouard Reuss (1804-1891) estime que le Pentateuque a eu pour sources trois ou quatre
documents où il distingue nettement la législation sacerdotale (Exode 25-40, Nombres 1-
10, Lévitique et quelques textes narratifs).
Charles-Henri Graf (1815-1869), élève de Reuss, démontre que ni le Deutéronome, ni les Livres
prophétiques, ni les Livres historiques (de Josué à 2Rois) ne connaissent la législation sacerdotale
exposée dans la Torah. De ce fait, le document de législation sacerdotale doit être daté de l'époque
postexilique. Sa théorie, systématisée par Julius Wellhausen (1844-1918) et désormais connue sous
le nom de « système de Graf-Wellhausen », postule que l'élaboration du Tanakh est le produit de
traditions théologiques antérieures et a commencé avant que le monothéisme ne soit réellement
établi chez les Hébreux. Elle suppose l'existence de quatre documents enchevêtrés ou juxtaposés
dans la Torah actuelle.
Les quatre documents[modifier | modifier le code]
Selon l'hypothèse de Wellhausen, le Pentateuque provient de la combinaison de quatre documents
rédigés de façon autonome et publiés tels quels. Chacun peut être l'œuvre d'un ou de plusieurs
auteurs se fondant sur différentes sources écrites ou orales 3. Chacun des quatre documents reflète
une évolution de la foi de ses rédacteurs par rapport à leurs prédécesseurs 4. Le système
wellhausenien distingue :

1. Le document jahviste (J), de l'allemand Jahvist, où le Dieu d'Israël est


nommé Jahwe (YHWH). Sa fixation (orale ou écrite) aurait eu lieu
à Jérusalem au X  siècle av. J.-C., sous le règne de Salomon3.
e

2. Le document élohiste (E), où le Dieu d'Israël est nommé Elohim. Sa fixation aurait été


faite dans le royaume du Nord à la fin du IX  siècle av. J.-C. ou au VII  siècle av. J.-C.3.
e e

3. L'historiographie deutéronomiste (D) ou 2e loi, composée par un législateur de


Jérusalem sous le règne du roi Josias à la fin du VII  siècle av. J.-C.3.
e

4. Le document sacerdotal (P), des mots allemands Priestercodex ou Priesterschrift, écrit


par des prêtres de Jérusalem pendant l'Exil à Babylone (582-538) au VI  siècle av. J.-
e

C.3.
Selon le système wellhausenien, le document J est rédigé en premier, puis E arrive à Jérusalem
après la chute de la ville de Samarie en 7223. Il est fusionné à J, et cet ensemble forme le
« document jéhoviste » (JE)3. L'ordre indiqué par Wellhausen donne la séquence J, E, D, P. Si le
document sacerdotal est placé en dernier par l'auteur, qui le date de l'exil à Babylone ou même de
l'époque perse, c'est parce que la loi sacerdotale est absente des Livres historiques et des prophètes
préexiliques5. Sa chronologie est donc la suivante : J et E, souvent regroupés en JE et datant de la
période monarchique, puis D le Deutéronome primitif datant de la fin du VII  siècle av. J.-C. et enfin P
e

avec les rituels et les lois sacerdotales5.


La chronologie d'un processus[modifier | modifier le code]
Pour Wellhausen, l'hypothèse documentaire implique en effet une chronologie indissociable de
l'évolution de la religion des Hébreux 5. Son schéma lui a été fourni par ses recherches concernant
cinq institutions : les lieux de culte, les sacrifices, les fêtes, le clergé et la dîme. Il conclut que
chacune d'entre elles obéit à un même mouvement caractérisé par un pluralisme initial, suivi par une
centralisation et s'achevant par une ritualisation, ce qui le conforte dans « l'idée que la Loi n'est à
l'origine ni de l'Israël ancien, ni du Pentateuque, mais qu'elle devient le fondement du judaïsme à
partir de l'époque postexilique », comme le résume Thomas Römer4.
Wellhausen manifeste une préférence pour la période monarchique, celle de JE. On a pu y voir une
conséquence du romantisme allemand mais son admiration pour le Kaiser entre aussi en ligne de
compte ; ainsi a-t-il prononcé devant Guillaume Ier un discours où il comparait la naissance de la
monarchie israélite et celle de l'Empire allemand unifié par Bismarck4. Toujours est-il que sa
surévaluation de l'époque des rois l'incite à considérer la suite de l'histoire du peuple juif comme un
processus de décadence qui mènera selon lui au ritualisme et au légalisme, en particulier pendant la
période postexilique4.

Évolution de la théorie[modifier | modifier le code]


Hermann Gunkel[modifier | modifier le code]
La théorie de Graff-Wellhausen est bien évidemment débattue et en particulier se pose la question
des origines de chacun des documents - les auteurs sont ils des inventeurs, des rédacteurs ou
encore des collecteurs ? Ces questionnements sont un ferment d'évolution de la théorie et
notamment pour Hermann Gunkel (1862-1932). Influencé par l'école de l'histoire des religions et par
l'essor de l'archéologie mésopotamienne et assyrienne - c'est à cette époque que l'épopée de
Gilgamesh est découverte et traduite - Gunkel voit dans la Genèse, dont il a écrit un commentaire
célèbre, une collection de légendes qui se serait formée au fur et à mesure du temps à partir de
récits indépendants s'étoffant petit à petit et agrégeant éventuellement des traditions orales. Il est
aussi considéré comme l'un des fondateurs de l'école de l'histoire des formes selon laquelle la forme
d'un texte rend compte de la situation de communication et du contexte sociologique dans lequel il
est produit.
Martin Noth[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Historiographie deutéronomiste.
Martin Noth (1902-1968) se pose la question de l'étendue des sources : Pentateuque, Hexateuque
ou Tétrateuque ?
Gerhard von Rad[modifier | modifier le code]
Avec Gerhard von Rad (1901-1971), l'hypothèse documentaire trouve sa forme canonique, celle qui
rendra le mieux compte de la formation du Pentateuque jusque dans les années 1970. Selon Von
Rad, le Pentateuque est en fait un Hexateuque sur le plan de sa structure dans lequel le Jahviste
envisage une histoire du salut à partir du petit credo initial en Deutéronome 26, 5-9.

 Le Jahviste considère (Genèse 12, 1-3) que l'empire salomonien constitue l'aboutissement


des promesses et du projet de YHWH.
 L'idéologie du Jahviste dit que la promesse faite à Abraham concerne la Grande Nation, la
bénédiction et la possession du pays tel que réalisée sous le règne de Salomon
 Le Grand Nom (Genèse 12, 2) est celui accordé à David en 2 Samuel 7,9.
Von Rad estime nécessaire d'entreprendre le même travail sur les autres sources. La ligne directrice
de Von Rad est proche de la théologie dialectique sous l'influence de Karl Barth
L'hypothèse documentaire en 1960[modifier | modifier le code]
Aux alentours de 1960, l'hypothèse documentaire s'énonce sous une forme différente de celle de ses
débuts et plutôt comme ceci :
Source
Date Étendue Textes clefs Théologie
documentaire
De Genèse 2,4 à Josué Genèse 12, 1-3 ; Justification de l'empire
930 (époque
Document J 24 (alternative : fin Exode 19, 3 et davidique ; Dieu accomplit ses promesses et
de Salomon)
perdue) suivants accompagne l'homme.
La crainte de Dieu entraîne un
De Genèse 15 à ? (en
Document E 850-750 Genèse 20-22 comportement éthique. Cette rédaction est
discussion)
proche des livres prophétiques.
Théologie de l'Alliance, du Dieu unique,
Document D 750-620 Deutéronome 5-30 Deutéronome 6, 4-3
du monothéisme exclusif
Genèse 1 à
Souveraineté et sainteté de YHWH,
Deutéronome 34 Genèse 1, Genèse
Document P 550 importance des institutions, médiation
(alternative : fin en 17, Exode 6
sacerdotale
Josué)

Critique et abandon[modifier | modifier le code]


Bien qu'il soit contesté par certains milieux religieux fondamentalistes 6, le système de Graf-
Wellhausen domine dans les milieux de l'exégèse biblique jusqu'aux années 19707.
Des recherches publiées autour de 1975 contestent l'hypothèse documentaire, mettant en évidence
la cohabitation et la contemporanéité de certaines conceptions et écoles, la spécificité du
Pentateuque (ce modèle n'explique pas sa composition en cinq livres), l'absence de reconstruction
de la source élohiste8. Ce sont les ouvrages suivants, qui ont redonné du dynamisme à l’hypothèse
des fragments :

 John Van Seters, Abraham in Tradition and History New Haven/Londres 1975 (« Abraham


dans la tradition et dans l'histoire »).
 Hans Heinrich Schmid (en), Le soi-disant yahwiste.
 Rolf Rendtorff, Das überlieferungsgechichtliche Problem des Pentateuch Berlin, 1975
(« Le problème de la transmission des traditions du Pentateuque »)9. Pour lui, plusieurs
sous-unités ont constitué des traditions écrites indépendantes avant d’être rassemblées.
Pour ces auteurs, les résultats de la critique littéraire et notre connaissance de l'antiquité sont trop
faibles pour assurer une théorie explicative complète de la rédaction biblique. En tout état de cause,
même si plusieurs différences caractérisent ces travaux 10, il en résulte un effondrement de la théorie
documentaire ouvrant la voie à la cohabitation de plusieurs approches dont aucune ne rassemble
une majorité de chercheurs11.
L'idée de quatre documents indépendants et parallèles est abandonnée par la plupart des exégètes.
Néanmoins, certaines hypothèses de la théorie documentaire restent valables : distinction entre
textes sacerdotaux P et non sacerdotaux non-P, statut particulier du livre du Deutéronome,
importance du travail rédactionnel dans la mise en commun des différents ensembles littéraires,
aucun écrit attesté datant de l'époque perse 12.
À partir de la fin du XX  siècle cohabitent ainsi une « théorie des deux sources » avec datation tardive
e

à la période exilique, une théorie dite « compositionnelle et conflictuelle » dans la mesure où elle
postule un dialogue conflictuel, également à la période exilique, entre deux écoles, deutéronomique
(D) et sacerdotale (P)13, et la théorie documentaire « traditionnelle »11. S'appuyant sur l'état des textes
et leur date probable de composition, la recherche actuelle développe également deux autres
hypothèses : d'une part, la « théorie des fragments », qui postule la mise en forme de plusieurs
traditions différentes, à des dates variables ; d'autre part, la « théorie des compléments », selon
laquelle des textes initiaux ont subi diverses modifications ou interpolations 14. Elle tend à discerner
deux grands groupes rédactionnels : l'école deutéronomiste et l'école sacerdotale 14.
Les années 2000 voient l'apparition d'une « hypothèse néo-documentaire » (neo-documentary
hypothesis) ou « nouvelle théorie documentaire » rassemblant des chercheurs
(« neodocumentarians ») essentiellement américains et israéliens 15 tels Baruch Schwartz ou Joel S.
Baden16.

Notes et références[modifier | modifier le code]


1. ↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Thomas Römer, in Thomas Römer, Jean-Daniel Macchi et Christophe Nihan (dir.), Introduction
à l'Ancien Testament, Labor et Fides, 2009, p. 140-142.
2. ↑ « Witter, Henning Bernhard » [archive], in Das wissenschaftliche Bibellexikon im Internet  (de).
3. ↑ Revenir plus haut en :a b c d e f et g Pierre de Martin de Viviés, pss, « La rédaction du Pentateuque : hypothèses
contemporaines » [archive], 2013.
4. ↑ Revenir plus haut en :a b c et d Thomas Römer, in Thomas Römer, Jean-Daniel Macchi et Christophe Nihan (dir.), Introduction
à l'Ancien Testament, Labor et Fides, 2009, p. 143-148.
5. ↑ Revenir plus haut en :a b et c Thomas Römer, « L'exégèse et l'air du temps » [archive], Théolib 16, 2001.
6. ↑ Thomas Römer, « La formation du Pentateuque : histoire de la recherche », dans Thomas Römer, Jean-Daniel
Macchi et Christophe Nihan (dirs.), Introduction à l'Ancien Testament, Labor et Fides, 2009 (ISBN 978-2-8309-1368-
2), p. 149
7. ↑ Thomas Römer, « La formation du Pentateuque : histoire de la recherche », dans Thomas Römer, Jean-Daniel
Macchi et Christophe Nihan (dirs.), Introduction à l'Ancien Testament, Labor et Fides, 2009 (ISBN 978-2-8309-1368-
2), p. 143
8. ↑ Claus Westermann (en), BK 1/2, Neukirchen, 1981, p. 413.
9. ↑ Daniel Marguerat, La Bible en récits. L'exégèse biblique à l'heure du lecteur, Labor et Fides, 2003, p. 186.
10. ↑ Thomas Römer, « La formation du Pentateuque : histoire de la recherche », dans Thomas Römer, Jean-Daniel
Macchi et Christophe Nihan (dirs.), Introduction à l'Ancien Testament, Labor et Fides, 2009 (ISBN 978-2-8309-1368-
2), p. 153
11. ↑ Revenir plus haut en :a et b Thomas Römer, « La formation du Pentateuque : histoire de la recherche », dans Thomas Römer,
Jean-Daniel Macchi et Christophe Nihan (dirs.), Introduction à l'Ancien Testament, Labor et Fides, 2009 (ISBN 978-
2-8309-1368-2), p. 154
12. ↑ Félix García López, Comment lire le Pentateuque, Labor et Fides, 2005, p. 7.
13. ↑ Thomas Römer, « La formation du Pentateuque : histoire de la recherche », dans Thomas Römer, Jean-Daniel
Macchi et Christophe Nihan (dirs.), Introduction à l'Ancien Testament, Labor et Fides, 2009 (ISBN 978-2-8309-1368-
2), p. 154-155
14. ↑ Revenir plus haut en :a et b Philippe Gruson (dir.) et Michel Quesnel (dir.), La Bible et sa culture : Ancien Testament  : Jésus
et le Nouveau Testament, Desclée De Brouwer, 2011, 1184 p. (ISBN 978-2-220-02193-5, lire en ligne [archive]), pt
21
15. ↑ (en) Jason M. H. Gaines, The Poetic Priestly Source, Fortress Press, 2015, 400 p. (ISBN 978-1-4514-9436-5, lire
en ligne [archive]), p. 271
16. ↑ (en) David M. Carr, The Formation of the Hebrew Bible. A New Reconstruction, Oxford University
Press, 2011, p. 115.

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