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Chapitre I

Situation de l’élevage
Bovin en Algérie

1
1.1. Evolution du cheptel national
L’élevage en Algérie concerne principalement les ovins, les caprins, les bovins et les
camelins. Les effectifs recensés durant les vingt dernières années sont représentés dans le
tableau 1.
Tableau 1. Evolution du cheptel (milliers de têtes).

Années 1990 1995 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2010

Bovins 1 393 1267 1 580 1 595 1 613 1 572 1 561 1 614 1 586 1650

Ovins 17697 17 302 17 989 17 616 17 299 17 588 17 503 18 293 18 909 20 000

Caprins 2 472 2 780 3 062 3 027 3 129 3 281 3 325 3 451 3 590 3 800

Cameline 123 126 220 235 246 245 250 273 269 290

Total 21685 21475 22851 22473 22287 22686 22639 23631 24354 25740

(Source : FAO 2012).

Les ovins prédominent et représentent 78% de l’effectif global avec plus de 17 millions de
tête dont 10 million de brebis. L’élevage caprin vient en seconde position 15% comprenant
58% de chèvres. L’effectif des bovins reste faible avec 1 ,6 à l, 7 millions de têtes (6% de
l’effectif global) dont 58% sont des vaches laitières (Figure 1). L’élevage bovin reste
cantonné dans le Nord du pays avec quelques incursions dans les autres régions. Les parcours
steppiques sont le domaine de prédilection de l’élevage ovin et caprin avec plus de 90% des
effectifs qui y vivent entraînant une surexploitation de ces pâturages (Nedjraoui, 2012).

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Figure 01 : Répartition du cheptel national par espèces (N edjraoui, 2012)

1.2. Evolution du cheptel bovin en Algérie


L’effectif du bovin laitier moderne (BLM) est passé de 254 mille têtes en 2000 à 223 mille
têtes en‘2007; les effectifs du bovin laitier local (BLL) et du bovin laitier amélioré (BLA)
sont passés de 743 mille têtes à 656 mille têtes de 2000 à 2007 (Tableau 2).

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Tableau 2. Evolution des effectifs bovins durant la période 2000-2007.

Années Total Total BLM BLL+BLA BLM/Total BLL+BLA/


Bovins Vache (Milliers (Milliers de de Vaches Total des
(Milliers (Milliers de têtes ) têtes ) (%) Vache
de têtes ) de têtes ) (%)

2000 1595 997 254 743 25,5 74,5


2001 1613 1 008 267 741 26,5 73,5
2002 1511 842 205 637 24,3 75,6
2003 1539 882 223 659 25,3 74,7
2004 1549 853 210 643 24,6 75,4
2005 1584 850 213 637 25,1 74,9
2006 1614 743 217 526 29,2 70,8
2007 1657 879 223 656 25,4 74,6
(BLA : bovin laitier amélioré, BLL : bovin’ laitier local, BLM : bovin laitier moderne).
(Source : MADR 2007).

La structure des élevages en Algérie varie selon les zones agro écologiques, l’agriculture est
dominée par l’élevage bovin (72%) dans la zone tell littoral, par l’association ovin- bovin
dans les zones céréalières et sublittoral, les ovins en zones steppiques (75%)
Le cheptel bovin est concentré spécialement dans la région de l’Est qui prédomine avec
environ 59 % de l’effectif bovin national suivie de Centre et de l’Ouest avec respectivement
22 % et 14 %, et en fin vient le Sud avec seulement 5% (Figure 2). (Adem et Ferrah 2002).

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Figure 02 : Répartition régionale du cheptel bovin en Algérie (MADR, 2010).

1.2.1. Races bovines exploitées


Le cheptel est constitué de trois groupes de races :
1.2.1.1. Races locales
Le cheptel des races locales représente 48% du cheptel national mais n'assure que 20% de la
Production (Bencharif, 2001). Comparée aux races sélectionnées étrangères, la population
bovine locale produit peu de lait (3 à 4 litres par jour) pendant 6 mois soit en moyenne 595 kg
par lactation (Yahiaoui, 2008).
Selon Feliachi et al (2003), le bovin local appartiendrait à un seul et même, groupe dénommé
Brune de l’Atlas.
Le bovin local est souvent cité comme exemple pour sa rusticité qui s’explique par :
- Sa résistance aux conditions climatiques difficiles (chaleur, froid, sécheresse, . . . etc.)
- Son aptitude à valoriser des aliments médiocres. Le bovin local a la capacité de consommer
en abondance et de transformer les fourrages grossiers de faible qualité nutritionnelle.
- Son aptitude à la marche en terrains difficiles, sa résistance aux parasites et aux maladies,
surtout la résistance aux insectes piqueurs, vecteurs de maladies.
Les populations qui composent la Brune de l’Atlas se différencient nettement du point de vue
phénotypique. On distingue principalement :

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 La Guelmoise à pelage gris foncé, vivant en zones forestières
 La Cheurfa à pelage gris claire presque blanchâtre, vit en bordure des forêts et se
rencontre dans les régions de Jijel et de Guelma.
 La Sétifienne à robe noirâtre uniforme, elle présente une bonne conformation. Sa
taille et son poids varient selon la région où elle vit. La queue est de couleur noire,
longue et traîne parfois sur le sol (Feliachi et al, 2003).
 La Chélifienne se caractérise par une robe fauve, une tète courte, des cornes en
crochets, des orbites saillantes entourées de lunettes ‘marron foncé’ et une longue
queue noire qui touche le sol.
Il existe d’autres populations mais avec des effectifs plus réduits telles que :
 La Kabyle et la Chaouia qui s'apparentent respectivement aux populations
Guelmoise et Guelmoise-Cheurfa, et les populations de l'Ouest localisées dans les
montagnes de Tlemcen et de Saida, les quelles ont subi des croisements avec une
race ibérique (Gredaal, 2002).
1.2.1.2. Races hautes productrices
Appelées, Bovins Laitiers Modernes (BLM), ces animaux sont constitués de races importées
principalement de pays d'Europe, dont l'introduction avait débuté avec la colonisation du pays
(Eddebbarh, 1989).
Ces animaux représentent 9 à 10% de l'effectif national, et assurent environ 40% de la
production totale de lait de vache (Bencharif, 2001). Le potentiel génétique de ces animaux
n'est pas toujours pleinement valorisé, en raison des conditions d'élevage et d'encadrement
(Eddebbarh, 1989 ; Ferah, 2000 ; Bencharif 2001). La plupart des races bovines importées et
introduite en Algérie sont destinées en premier lieu à la production laitière et secondairement
pour la production de viande. Parmi ces races on peut citer :
1.2.1.2.1. Normande
Elle est originaire de la Normandie et reste localisée surtout dans le grand ouest de la France.
C’est une race de grande taille avec l.40m de hauteur au garrot. Une vache qui pèse de 700 à
800kg, un taureau de 1000 à 1200 kg. Sa robe est dite tricolore ; elle comprend des poils
blonds, bringés et blancs. La tête blanche avec des lunettes autour des yeux et un mufle
tacheté (Babo, 2000).
Elle est de type laitier avec néanmoins de bonne aptitude pour la production de viande. Son
lait présente de bonnes aptitudes à la transformation fromagère : taux protéique élevé, bon
rendement fromager, bonnes qualités sensorielles (Cauty et al, 2003).

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1.2.1.2.2. Montbéliarde
Cette race est issue de la population de pie rouge continentale (Fournier, 2006). C’est une race
de grande taille avec l.40m de hauteur au garrot. Une vache pèse de 650 à 750 kg, un taureau
de 1000 à 1200 kg. La robe est pie rouge soutenu aux taches bien délimitées ; par contre la
tête, le ventre et les membres restent blancs.La montbéliarde est une grande laitière avant tout
mais conserve des qualités d’élevage et des qualités bouchères. La production laitière
moyenne d’une vache est de plus de 6700 kg, son lait est de grande qualité fromagère, on y
relève une teneur remarquable en protéines (Babo, 2000).
1. 2.1.2.3. Prim’holshtein ou la Holstein

Cette race à dimension mondiale est originaire des Pays-Bas et de l’Allemagne. Sa robe est
pie noire et rarement pie rouge. C’est un animal de grand format avec un type laitier très
marqué : poitrine profonde, bassin horizontal à légèrement incliné ; muscles longilignes et peu
épais, mamelle bien accrochée haute, avec des trayons bien implantés. Elle est à l’origine de
plus de 80% de lait produit en France (Cauty et al, 2003).

Elle pèse environ 700 kg, elle a de 1.35 m au garrot. La production est de 8600 litres
de lait par lactation (Fournier, 2006). D’après Cauty et Perreau (2003), le taux butyreux du
lait de la pie noir et de 4% et le taux protéique est de 3.l%.

1.2.1.2.4. Brune des Alpes

La race brune est originaire des Alpes suisses. C’est une race de grande taille au squelette
puissant avec une hauteur au garrot de l’ordre de 1.40 m. Le poids d’une vache adulte varie
entre 600 et 750 kg alors que celui d’un taureau est compris entre 900 et 1200 kg (Babo,
2000).

Sa robe est uniforme de couleur gris souris argenté. C’est une race à une spécialisation
laitière marquée, avec un fort TP et un bon TB. Bien que ses pics de lactation soient moins
élevés que ses concurrentes, elle présente de très bonne persistances. Par conséquent les
courbes de lactation sont très plates et le niveau de production reste plus stable (Cauty et al,
2003).

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1.2.1.2.5. Tarentaise ou Tarine

C’est une race de taille moyenne, pas plus de 1.30 m au garrot. Une vache pèse en moyenne
550 kg, un taureau 800 kg. La robe est unie de couleur fauve, celle du taureau est plus foncée.
Cette race particulière donne du bon lait et de la bonne viande. Une vache fournit plus de
4600 kg de lait avec un taux butyreux de 3.6%, (Babo, 2000).

Elle se caractérise par une longévité, fécondité, facilité de vêlage, endurance et


résistance aux conditions de vie les plus rude et la sécheresse (Chevallier, 1996).

1.2.1.2.6. Simmental

Le nom de Simmental veut dire vallée de Simmen, une vache fournit près de 5900 kg d’un lait
à fort taux butyreux près de 3.9 % (Babo, 2000).La robe de la Simmental varie du brun clair
(jaunâtre) au rouge foncé, avec la tête et le toupillon blancs. Des marques blanches se
remarquent plus fréquemment au niveau du ventre et aux membres, mais aussi au niveau des
épaule.La race Simmental est caractérisée par sa grande taille. Ainsi, le poids des taureaux
adultes oscille entre 1140 et 1400 kg, alors que le poids des femelles adultes varie entre 620 et
900 kg. La maturité sexuelle des femelles est assez hâtive. Elles sont fertiles, démontrent de
bonnes aptitudes maternelles et une très forte production laitière (Cauty et al, 2003).

1.2.1.3. Races améliorées ou mixtes


Ce cheptel que l'on désigne sous le vocable de Bovin Local Amélioré (BLA), recouvre les
divers peuplements bovins, issus de multiples croisements, entre la race locale Brune de
l'Atlas et ses variantes d'une part, et diverses races importées d'Europe (Pie Rouge, Tarentaise,
Brune des Alpes et Frisonne Pie Noire), d'autre part. (Yakhlef, 1989). Ces animaux
constituent 42% à 43% de l'ensemble du troupeau national, et assure 40% environs de la
production (Bencharif, 2001).
Ces produits existent dans l’ensemble des régions d’élevage bovin et sont élevés au
sein de troupeaux regroupant des animaux métissés ou en mélange avec des animaux de races
pures : ce type de matériel animal ainsi que son extension est encore peu connu ; il est
fréquent d’observer dans une même localité un gradient de format et de types génétiques,
exprimant une forte hétérogénéité du matériel génétique, difficilement identifiable sur le plan
origine raciale (Feliachi et al, 2003).

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1.3. Systèmes de production bovine
L'élevage en Algérie ne constitue pas un ensemble homogène (Yakhlef, 1989), donc selon les
types d’élevages on peut distinguer trois grands systèmes de production bovine :
1.3.1. Système « extensif »
Le bovin conduit par ce système, est localisé dans les régions montagneuses et son
alimentation est basée sur le pâturage (Adem, 2002). Ce système de production bovine en
extensif occupe une place importante dans l'économie familiale et nationale (Yakhlef, 1989).
Cet élevage est caractérisé par un très faible niveau d’investissement et d’utilisation
d’intrants alimentaires et vétérinaires.
Il est basé sur un système traditionnel de transhumance entre les parcours d'altitude et les
zones de plaines. Il concerne les races locales et les races croisées et correspond à la majorité
du cheptel national (Feliachi et al, 2003). Le système extensif est orienté vers la production de
viande (78% de la production nationale), il assure également 40% de la production laitière
nationale (Nedjraoui, 2001).
1.3.2. Système « semi intensif »
Il est marqué par un niveau d’investissement souvent assez faible en bâtiments et équipements
d’élevage et par un recours plus important à des intrants alimentaires et vétérinaires que dans
le cas des systèmes extensifs. Les animaux moins dépendants des ressources naturelles et de
l’espace que ceux qui sont élevés dans un système extensif ne s’éloignent pas du lieu de
production. Ce système est localisé dans l'Est et le Centre du pays, dans les régions de
piémonts. Il concerne le bovin croisé (local avec importé) (Adem, 2002). Ce système est à
tendance viande mais fournit une production laitière non négligeable destinée à
l’autoconsommation et parfois, un surplus est dégagé pour la vente aux riverains. Jugés
médiocres en comparaison avec les types génétiques importés, ces animaux valorisent seuls
ou conjointement avec l'ovin et le caprin, les sous-produits des cultures et les espaces non
exploités. Ces élevages sont familiaux, avec des troupeaux de petite taille (Feliachi et al,
2003).
La majeure partie de leur alimentation est issue des pâturages sur jachère, des parcours
et des résidus de récoltes et comme compléments, du foin, de la paille et du concentré (Adem,
2002). Le recours aux soins et aux produits vétérinaires est assez rare. (Feliachi et al, 2003).

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1.3.3. Système «intensif »
Il est caractérisé par un haut niveau d’investissement en infrastructures d’élevage, une
utilisation importante d’intrants alimentaires et vétérinaires. Les animaux ne dépendent que
peu de ressources naturelles. L’élevage est conduit comme une véritable entreprise. La
conduite de ce système montre clairement la tendance mixte des élevages. En effet, les jeunes
sont dans la majorité des cas gardés jusqu'à 2 ans et au-delà, le sevrage est tardif,
l'insémination artificielle n'est pas une pratique courante et les performances de production et
de reproduction sont loin des aptitudes du matériel génétique utilisé. Les troupeaux sont
généralement d'effectifs moyens à réduits et entretenus par une main d'œuvre familiale.
L'alimentation est à base de foin et de paille achetés. Un complément en concentré est
régulièrement apporté. Les fourrages verts sont assez rarement disponibles car dans la
majorité des élevages bovins, l'exploitation ne dispose pas ou dispose de très peu de terres
(Feliachi et al, 2003).
Ce type de système fait appel à une grande consommation d'aliments, une importante
utilisation des produits vétérinaires ainsi qu'à des équipements pour le logement des animaux
(Adem, 2002).
Le système intensif concerne principalement les races améliorées. Ce type d’élevage
orienté vers la production laitière est localisé essentiellement dans les zones littorales. La
taille des troupeaux est relativement faible 6 à 8 vaches laitières par exploitation. Le système
intensif représente 30% de l’effectif bovin et assure près de 20 % de la production bovine
nationale (Nedjraoui, 2001).
1.4. Productions bovines en Algérie
1.4.1. Production de viande
La filière des viandes rouges en Algérie, reposent globalement sur les élevages bovins et
ovins ainsi que, marginalement, sur des élevages camelins et caprins dont les niveaux de
production restent modestes (Gredaal, 2002). De ce fait, la production de viandes rouges
provient essentiellement des élevages extensifs ovins (56 %) et bovins (34 %) (Élevage
caprin, 8 %, et camelin, 2 %) (Nedjraoui, 2001). La production de viande rouge (y compris les
abattages non contrôlés) est de 300 460 tonnes en 2003 contre 290 760 tonnes en 2002
(Chambre de commerce et de l’industrie, 2004). L'élevage bovin en Algérie n'arrive pas à
satisfaire les besoins de la population en viande, de plus en plus croissants. En 2005, la
production de viande bovine a été de, 450 000 tonnes, ce qui est nettement inférieur à la
demande. (Agoune, 2004).

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1.4.2. Production laitière
La production laitière est un secteur stratégique de la politique agricole algérienne, parce que
le lait et ses dérivées sont des produits ayant une place importante dans le modèle de
consommation algérien (Bourbia, 1998).
La production laitière moyenne annuelle est environ de 1 milliard de litres dont 60% provient
de l’élevage bovin, 26% de lait de brebis et 13% de lait de chèvre. La production laitière
cameline n’est pas prise en compte (Nedjraoui 2003).
Il faut aussi noter que l'Algérien consomme en réalité plus qu'il en produit. Environ
65% de sa consommation en lait et dérivés proviennent de l'importation (Cherfaoui, 2003). De
ce fait, l'A1gérie demeure encore un des principaux importateurs mondiaux de lait
(Alibenamara, 2001) : huit fois plus que le Maroc (Tableau 3). Cette situation place
l'A1gérie au troisième rang mondial en matière d'importation de laits et produits laitiers, après
l’ltalie et le Mexique (Amellal, 1995).
TabIeau3: Évolution des niveaux d'importation en lait dans les pays du Maghreb.
Année Algérie Maroc Tunisie
T éq. Lait kg/hab/an T éq. Lait kg/hab/an T éq. Lait kg/hab/an
1992 1 721 437 66,2 298 319 12,6 236 242 24,2

1994 1 880 468 72,3 311 327 12,9 142 976 15,0

1996 1 618 486 62,7 301 432 12,3 145 674 15,4

1998 1 786 790 65,5 209 262 9,4 72 089 7,5

2000 1 814 625 66,0 245 256 10,2 63 125 6,4

2002 1 765 482 65,1 250 145 10,4 71 452 7,0

T éq.lait : tonne équivalent lait. kg/hab/an : kilogramme par habitant par an)
(Source : FAO (2003).In : Sraïri et al. 2007)

11
1.5. Ressources fourragères en Algérie
Selon Nedjraoui (2012), les terres consacrées à la production fourragère couvrent 33 millions
d’hectares répartis entre les prairies naturelles (0,l%), les cultures fourragères (l,6%), la
jachère (l0,6%) et les pacages et parcours (87,7%).
D'après Hamadache (2001) et Gredaal (2002), les ressources fourragères en Algérie se
composent principalement de chaumes de céréales, de végétation des jachères pâturées, des
parcours steppiques, de forêts, de maquis et de peu de fourrages cultivés (Tableau 4).
Tableau 4 : Les ressources fourragères en Algérie.

Sources fourragères Superficie (millions Productivité Observations


d’ha) moyenne (UF l ha)

Parcours steppiques 15 à 20 100 Plus ou moins dégradés

Forêts Plus de 3 150 -


Chaumes de céréales Moins de 3 300 Nécessité
d’amélioration de la
qualité des chaumes

Végétation Moins de 2 250 Nécessité d’orienter la


végétation

Fourrages cultivés Moins de 0,5 1000à1200 Orge, avoine, luzerne,


trèfle, sorgho, et vesce
avoine

Prairies permanentes Moins de 0,3 - Nécessité d’une prise


en charge

(Source : Gredaal 2002)

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Selon Nouad (2001), la satisfaction des besoins du cheptel provient essentiellement
des pacages et parcours et des dérivées de céréales (86%), les cultures fourragères participent
à hauteur de 13% dans le rationnement du cheptel national. Les besoins sont de très loin
beaucoup plus importants. (En 2000, les besoins pour le cheptel étaient estimés à 7,6 milliard
d'UF; les disponibilités fourragères et l’aliment de bétail ne représentaient que 6,8 milliard
d’UF soit un déficit de plus de 0,8 milliard d’UF) (Kherzat, 2006).

13
Chapitre 2 :
Les maladies bovines

14
2.1 .Maladies nutritionnelles et métaboliques

La symbiose microflore/ruminant est très profitable à la santé, à la productivité laitière ainsi


qu’à la qualité du lait. Cependant elle exige un apport en glucides fermentescible et en
protéine alimentaires en quantité suffisantes, égalisées, simultanées, en continu (Wolter,
1997).

Ces variations liées à l’aliment sont amplifiées par les variations de situation de
l’organisme animale : adaptation aux fluctuations thermiques de l’environnement, des besoins
consécutifs au changement brutaux de stade physiologique (début de lactation), états
pathologique chroniques. Ces phénomènes se répercutent plutôt par des troubles
’’métaboliques’’ que par des troubles proprement nutritionnels. Les éleveurs savent bien
qu’une alimentation mal raisonnée peut s’avérer potentiellement dangereuse sur le plan de la
santé du cheptel (Barret, 2005).

2.1.1. Fièvre de lait

La fièvre de lait ou coma vitulaire, est un trouble métabolique qui apparait le plus souvent 24
heures après le vêlage (Blood et al, 1979).

2.1.1.1. Définition

Elle peut être définie comme une névrose humorale dont l’hypocalcémie représente la
dominante métabolique (Ghoribi, 2005). Elle concerne principalement les vaches laitière
haute productrices plus souvent à partir de la troisième ou de la quatrième lactation et
pratiquement jamais chez les primipares (Meschy, 1995).

Elle est caractérise par une dépression plus au moins marqué des fonctions motrices
sensorielles et végétatives (Belkhiri, 2000).

Elle affecte environ 5% de vaches laitières, mais sa fréquence varie de 1.4 à 10.8%
(Hanzen, 1996). Elle atteint un seuil de moins de 6% qui est acceptable dans les élevages bien
gérés (Laraichi, 2000).

2.1.1.2. Causes

La cause de cette mobilisation insuffisante du calcium a été étudiée, et plusieurs hypothèses


sont proposées :

15
 La parathormone et vitamine D est la production insuffisante d’hormone Calciotropes
en début de lactation. La production insuffisante de calcitonine anormale en début de
lactation qui provoque une inhibition chronique de la résorption osseuse et un
affaiblissement de la capacité de mobilisation minérale à partir de l’os (Payne, 1983).
 Un défaut de réponse des tissus cibles (os, intestin) et le nombre de récepteur
spécifique de la vitamine D diminue sensiblement avec l’âge (Meschy, 1995).
2.1.1.3. Symptômes

La vache peut être anxieuse, avoir une perte de l’appétit, une diminution d’urination et de la
défection (Meschy, 1995). Tombe facilement et une fois à terre, ces nombre postérieurs sont
tenu raides (Blood et al, 1979).Les extrémités froides, la température rectale peut être en
dessous de la normale, le rythme cardiaque peut être accéléré (Gibbon et al, 1970).

2.1.1.4. Prévention et prophylaxie

Une injection intraveineuse de 10.5g de gluconate de calcium (ou de phosphocalcium)


(Berchi, 2006), remonte immédiatement le taux de calcium dans le sang.

2.1.2. Acidose du rumen

L’acidose est un trouble métabolique, que l’on peut retrouver chez l’ensemble des bovins en
production (Barret, 2005).

Le PH du rumen résulte des quantités d’acide fermentaire terminent de la digestion des


glucides, d’ammoniac et des substances tampons. L’acide lactique est produit dans le rumen
en plus grand quantité il ne se transforme plus en acide propionique. C’est l’état d’acidose du
rumen (Gourreau, 2000).

16
2.1.2.1. Symptômes

Il existe deux formes d’acidose, aigue et chronique.

La forme aiguë apparait souvent chez les animaux qui consomment des grandes quantités
d’amidon ou des sucres solubles (Fruits, céréale, pomme de terre …) sans transition
alimentaire. En assiste dans ce cas à une perte d’appétit et à une anorexie, des signe de
faiblesse est du fatigue. C’est le traitement n’intervient pas rapidement le passage de l’acide
lactique dans le sang peut entrainer le coma et la mort de l’animal. Pour la forme chronique,
un déséquilibre alimentaire permanent on est l’origine. Cette forme résulte souvent d’une
ration trop riche en glucide rapidement fermentescible et pauvre en fibre, provoquant une
moindre mastication et salivation, une baisse de production, une appétit faible et irrégulier,
une diarrhée avec une couleur brun- jeune mole ou liquide et une odeur aigrelette.( Barret,
2005).

Il existe plusieurs complication de l’acidose : les abcès hépatique, entérostomie et la


fourbure (Gourreau, 2000).

2.1.2.2. Prévention et prophylaxie

La prévention de l’acidose est une nécessité dans tous les types de production à risque.

Elle consiste à éviter les baisses durables de pH du rumen. Pour cela, il faut :

 Associer aux aliments rapidement mastiqué, des aliments à mastication plus longue ;
 Tenir compte à l’importance relative de l’amidon et des glucides du concentré ;
 Faire une transition alimentaire sur deux semaines pour que la flore du rumen s’adapte
au nouveau aliment ;
 Fractionner la distribution des concentrés pour régulariser le PH du rumen (Gourreau,
2000).
2.1.2.3. Traitement
 Mélanger une substance tampon à la ration : bicarbonate de sodium, distribué à raison
de 200g à 250g par vache par jour. Dans le concentré, le bicarbonate ne doit pas
dépasser25g par kg, avec éviter l'utilisation en la semaine précédant la mise bas ni la
semaine qui la suit car il peut favoriser la fièvre vitulaire ;
 Si le traitement de l'acidose aigue implique nécessairement le recours au vétérinaire
Injection intraveineuse et en grande quantité, d’une solution alcaline ;

17
 Vider le contenu du rumen par opération chirurgicale (ruminotomie) (Gourreau,
2000).
2.1.3. Acétonémie

L'acétonémie est une perturbation métabolique qui apparaît chez les vaches laitières surtout
du début jusqu'au pic de la lactation. L'animal mobilisera alors ses réserves graisseuses ce qui
conduira à une libération des "corps cétoniques". Les corps cétoniques pourront s'accumuler
dans le sang et deviendront alors toxique pour l'animal (Gourreau, 2000).

2.1.3.1. Symptômes

Ils se caractérisent seulement par une baisse de la production et des troubles du comportement
alimentaires .Une odeur caractéristique d'acétone peuvent être parfois décelée dans le lait. La
vache malade guérit dans 80% des cas après un fort amaigrissement au cours duquel sa
production de lait diminue fortement et durablement (Gourreau, 2000). Dans la phasefinale,
l’animal peut présenter des spasmes puis la mort peut survenir rapidement (Barret, 2005).

2.1.3.2. Prévention et traitement

La prévention de l’acétonémie consiste d'abord à limiter la mobilisation de réserves


corporelles. Pour cela, il faudra nourrir les vaches en production avec des fourrages très
ingestibles et très digestibles. Ces fourrages de qualité bien conservés pour couvrir le
maximum des besoins de production au d’émarge de la lactation (Gourreau, 2000).

Le traitement consiste souvent en un apport de monopropylènno-glyolet de propionate de


sodium. La consultation d'un vétérinaire est conseillée (Barret, 2005).

2.1.4. Indigestion

L’indigestion bovine est une question complexe, parce qu'il en existe bien des types
"Indigestion simple, indigestion avec surcharge (caillette, feuillet), indigestion avec
tympanisme et avec toxémie". (Fox, 1970).

2.1.4.1. Causes

Les principales causes de l’indigestion sont :

- La suralimentation et les aliments gâtés ;

18
- L’ingestion de produit non alimentaires "placenta, boue, bois";

- Les légumineuses jeunes sont ordinairement les causes les plus fréquentes d’indigestion.

Les traitements des indigestions sont nombreux et variées «l’objectif principal du traitement
est de rétablir les contractions du rumen et d'évacuer le tube digestif» (Fox, 1970).

2.1.5. Météorisation

Les fermentations digestives dues aux micro-organismes dans la panse (rumen) produisent de
grandes quantités de gaz (ammoniac, gaz carbonique, méthane) (Vallet, 2000). Ilya deux
formes de météorisation "gazeuse et spumeuse" (Fox, 1979).

Les gaz s’accumulent dans la partie supérieure du rumen et ne peuvent pas s’évacuer. Las
météorisation se traduit par un gonflement anormal du flanc gauche. Mais dans la
météorisation gazeuse, l'apparition est brutale et dramatique, L'animal reste debout, inquiet,
les mouvements respiratoires sont accélérés.

La lutte contre les météorisations comprend :

- Des aspects alimentaires : il faut respecter les transitions alimentaires notamment au passage
de la stabulation hivernale au pâturage.

- Des aspects climatiques : il vaut mieux retarder le pâturage le matin.

Selon Vallet, (2000), dès que l'on observe la météorisation, il faut évacuer rapidement les gaz,
à l'aide d'une sonde œsophagienne. On peut utiliser, comme agents anti-moussants libérant les
gaz, les produits suivants :

- Formol : 50 ml dans 2 litres d’eau.

- L’huile de paraffine ou l’huile de table : un demi-litre mélangé à un demi-litre d’eau

2.1.6. Corps étranger « Réticulite traumatique »

Du fait de la taille de leur pharynx, les bovins sont susceptibles d'ingérer des substances non
alimentaires en même temps que les végétaux. S'il s'agit d'objets très denses, ils tombent
directement dans le premier des 4 estomacs, qui sont une sorte de poche, placée en avant du

19
Rumen : le réseau (Vallet, 2000). Les corps ingéré, habituellement des courts morceaux de fil
de fer ou un clou (Gibbons, 1970).

Les symptômes apparaissent rapidement après l'ingestion, l'animal cesse de manger et de


ruminer, météorise légèrement, a le dos vouté. Le vétérinaire confirme la présence de corps
étranger à l'aide d'un détecteur électromagnétique de métaux.

Les symptômes locaux sont exacerbés et les symptômes généraux sont alarmants : perte
brutale d'appétit, chute de la production chez vaches laitières et légère hyperthermie à 39.5
ou40C°.Le traitement est simple et efficace, si la détection rapide après l'ingestion de l'objet
métallique est faite (Vallet, 2000).

20
2.2.Maladies respiratoires
2.2.1. Rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR)
2.2.1.1 Définition

Maladie infectieuse virale des bovins, qui se manifeste sous différentes formes : Forme
respiratoire (IBR) et forme génitale (IPV/IBP).

L’IBR : infection bénigne à grave des voies respiratoires supérieures pouvant conduire à
un avortement chez les vaches gestantes et principalement à une entérite ou une
encéphalite chez les veaux. Elle peut se manifester sous d'autres formes telles une
conjonctivite, une métrite, une mammite ou une dermatite.

L'IPV/IBP : maladie génitale bénigne se manifestant par l'apparition de vésicules dans les
régions génitales (IBP : balan posthite infectieuse ; IPV : vulvo-vaginite pustuleuse
infectieuse) (Habimana, 2008).

2.2.1.2. Causes, symptômes, facteurs de risque

L’IBR est due à une herpevirus, le BHV1 la plupart des animaux sont porteurs sains du
virus sans être malades. Les bovins touchés présentent une forte hyperthermie (41°C).
(Vallet, 2000).

Le plus souvent, les signes locaux sont des lésions ulcéreuses et nécrotiques de la
langue, de la cavité buccale et du nez, puis du larynx et de la trachée, avec une salivation
très abondante. L’animal perd l’appétit et ses productions sont fortement diminuées. En
cas de complications, le poumon peut être atteint (pneumonie). La mort, qui survient en
quelques jours, peut concerner 10 à 30 % des animaux du lot touché. Toutefois, le nombre
du cheptel concerné par les manifestations cliniques de l’infection est très faible. D’autres
formes, plus rares, sont néanmoins observées avortements entre le 4 et le 7mois de
gestation, lésions de l’œil.La transmission se fait surtout par contact direct entre un animal
excréteur et un animal sensible l’introduction, dans un élevage, d’un animal porteur ou,
pire, d’un bovin excréteur qui s’est infecté pendant son transfert, constitue donc le risque
majeur de contamination d’un élevage sain (Touratier, 2000).

21
2.2.1.3. Disposition général de lutte

Pour prémunir un troupeau sain contre l’introduction du virus, il existe un certain nombre
de mesures : il s’agit d’abord du contrôle sanguin à la suite de son achat avant être
introduits dans le cheptel que des animaux son séronégatifs. Dans les cheptels infectés, il
est possible d’envisager, suivant l’intérêt commercial et économique, un assainissement.
Le contrôle des animaux se fera par sérologie. Lorsque la proportion d’animaux infectés
est élevée, on pourra vacciner tous les animaux des tranches d’âge touchées à l’aide d’un
vaccin. Mais il faut le répéter tous les 6 mois. La vaccination vise alors à éviter la ré-
excrétion du virus par les porteurs latents. Elle concerne donc les animaux séropositifs.
L’opportunité et les modalités d’un assainissement doivent être étudiées avec le
vétérinaire de l’exploitation (Gourreau, 2008).

2.2.2. Bronchopneumonies bovines


2.2.2.1. Étiologies
Les bronchopneumonies sont d’origine multifactorielle. Elles résultent d’une combinaison
complexe entre l’hôte, l’environnement et des agents infectieux .Deux types d’agents
pathogènes principaux interviennent, des virus et des bactéries. (Vallet, 2000).

De nombreuses études ont explorées les différents facteurs infectieux et les facteurs de
risque intervenant dans le développement des bronchopneumonies. Une revue de la
littérature (Janzen 1991) indique que 71% des publications ayant pour sujet cette maladie
concernent l’étiologie et la pathophysiologie. Les relations entre les différents facteurs de
risque sont complexes. Les facteurs de risque diminuent la capacité de défense des
animaux et les rendent plus sensibles aux effets néfastes des agents infectieux. On
distingue deux types de facteurs de risque : les facteurs environnementaux, comme la
température élevée, l’humidité, le taux d’ammoniaque élevé ou une mauvaise ventilation,
et les facteurs d’origine animale, comme l’âge (les plus jeunes animaux étant plus à
risque),le défaut de transfert d’immunité passive par le colostrum ou le stress.

22
2.2.2.2. Disposition général de lutte
Le dispositif général de lutte contre les broncho-pneumonies infectieuses enzootiques de
mise en lots vise à éviter l'affaiblissement de l'organisme pour empêcher le démarrage de
la phase virale initiale, dans le cas où, malgré cela, elle se manifeste, à bloquer la phase
ultérieure de complications bactériennes. Il comporte des mesures zootechniques et
environnementales, ainsi qu'une métaphylaxie. (vallet, 2000).

2.2.2.3. Mesures zootechniques et environnementales


Pour favoriser la résistance des animaux, sont mis en œuvre quatre groupes de mesures
zootechniques et environnementales portant sur le choix des animaux, leur transport, la
constitution d'une bande unique et la qualité de l'air Il faut être particulièrement vigilant
pour appliquer de façon complémentaire celles qui sont indispensables à l'élevage. (Vallet,
2000).

23
2.3. Troubles de système nerveux
2.3.1. Nécrose du Cortex Cérébral (NCC)
2.3.1.1. Définition

La polioencéphalomalacie (PEM) est rencontrée chez les bovins, sous une forme
sporadique ou enzootique. Elle est caractérisée, cliniquement, par des troubles nerveux
apparaissant brutalement (ataxie locomotrice, amaurose, tremblements et opisthotonos)et,
du point de vue anatomo-pathologique, par un œdème cérébral associe à une nécrose du
cortex cérébral (polioencéphalomalacie) (Brugere-picoux, 1988).

2.3.1.2. Diagnostic
La suspicion diagnostique repose sur les données cliniques et les circonstances
d’apparition.

La guérison est obtenue par l’administration de vitamineB1.Les examens de


laboratoire ne sont pas utilisé en pratique courante et, pour certains d’entre eux, ne
fournissent que des arguments indirects de carence en thiamine (Schelcher, 2008).

2.3.1.3. Symptômes
Les symptômes nerveux s'installent soit progressivement, soit brutalement. Ils se
marquent par une difficulté locomotrice, une démarche mal assurée, l'animal peut buter
sur le moindre relief du sol. Cette ataxie kinétique est en relation directe avec l'atteinte
corticale. L’animal peut être trouvé en position de décubitus latéral, en opisthotonos
complet. Parfois, la tête est ramenée sur le côté pour être déjetée fortement en arrière,
l'animal pouvant se cogner violemment sur le sol, ce qui entraîne un traumatisme des
orbites. Ces mouvements sont répétés sans cesse pendant tout le temps de l'évolution.
Certaines formes sont beaucoup plus discrètes. L'animal peut rester figé, en amaurose,
seul un mouvement discret de relever de la tête peut être perçu et orienter le diagnostic.
L'évolution de la maladie est apyrétique. La mort survient en plus de 24 h à cinq - six
jours (Poncelet, 2004).

2.3.1.4. Traitement
Le traitement peut aussi être considéré comme un élément de diagnostic s’il intervient
précocement, en effet, à l’apparition des premiers signes nerveux, les lésions sont

24
réversibles par l’apport de vitamine B1, si la NCC est thiamine-dépendante. L’apport doit
être fait par voie intraveineuse. Si l’animal ne guérit pas, on est en droit de mettre en
cause une intervention trop tardive ou une intoxication. (Vallet, 2000).

2.3.1.5. Prévention
La prévention repose sur :

 La maitrise des facteurs d’acidose du rumen.


 Un apport suffisant de fourrages.
 L’étalement des apports de concentrés.
 La réalisation de transitions alimentaires progressives, notamment en période
de sevrage.

La supplémentation de la ration en vitamineB1 (3 à 5 mg /kg MS) peut être réalisée aux


périodes critique (sevrage, changement d’aliments) pour augmenter l’apport exogènes et
rendre ainsi le bovin moins tributaire des synthèses ruminales (Schelcher, 2008).

2.3.2. Rage
2.3.2.1. Définition

La rage se développe chez tous les mammifères, domestiques ou sauvages, mais aussi
chez l’homme : c’est une maladie infectieuse, contagieuse et virulente. Elle est due à la
multiplication dans les centres nerveux d’un Rhabdovirus neurotrope, le virus rabique.
Elle entraîne une encéphalomyélite mortelle dans quasiment ,100% des cas, et
s’accompagne généralement d’agressivité, d’excitation ou de paralysie. La période
d’incubation est très longue, parfois jusqu’à plusieurs années (Thevenot, 2003).

2.3.2.2. Etiologie

Le myxovirus rabique est un virus neurotrope vrai et il ne provoque de lésions que dans le
tissu nerveux. C’est l’un des plus gros virus connus et il est relativement fragile. Il est
sensible à la plupart des désinfectants ordinaires et il est détruit dans la salive desséchée
en quelques heures. Il peut être cultivé sur culture de tissu et sur embryons de poulet. Tous
animaux à sang chaud, sauf peut-être l’opossum, sont sensibles et l’on ne remarque pas de
variations de la sensibilité avec l’âge : des porcelets d’un jour ont contracté la maladie. La
question de l’immunité après infection naturelle ne se pose pas, mais l’immunité peut être
provoquée par la vaccination (Blood et Hendrson. ,1976).

25
2.3.2.3. Symptômes

Les symptômes de la rage sont très variés. En premier lieu, il est important de signaler que
les symptômes typiques peuvent être absents dans certains cas de rage bovine. Le premier
signe clinique est une dépression qui peut passé inaperçue, elle sera suivie d’une anorexie
avec une chute brutale de la lactation chez les vaches.

Les premiers signes qui permettent de suspecter la rage seront les suivant :

_ Troubles du comportement alimentaire : consommation de corps étrangers

_ Troubles du comportement : excitation sexuelle, hyperexcitabilité (bruits, lumière,


entrée d’une personne ou d’un chien dans l’étable), regard fixe, légère paralysie de la
mâchoire inférieure, spontanée et (fausse) hydrophobie (l’animal ne peut pas boire mais
ne refuse pas l’eau) (Brugere-picoux, 1988).

2.3.2.4. Traitement et prophylaxie

Aucun traitement ne peut être tenté après l’apparition des signes cliniques.
Immédiatement après la contamination, l’irrigation de la blessure avec une solution à 20%
de savon doux peut prévenir l’établissement de l’infection la vaccination après exposition
est généralement sans valeur chez les animaux, car la mort apparait avant que l’immunité
puisse atteindre un taux suffisant. L’euthanasie des sujets suspects doit être refusée,
particulièrement si un humain a été exposé à leur contact, car l’apparition de la maladie
animale est nécessaire pour établir le diagnostic. (Blood et Hendrson. ,1976).

2.3.3. Vache folle (ESB)

L’Encéphalopathie Spongiforme Bovine (ESB) fait partie de la famille des Encéphalopathies


Spongiformes Subaiguës Transmissibles (ESST), comme la tremblante des petits ruminants.
L’ESB a été découverte récemment mais a subi une forte médiatisation à cause de sa
propagation (Camalet, 2008).
2.3.3.1. Définition ESST
Les Encéphalopathies Spongiformes Subaiguës transmissibles (ESST) sont des maladies
neurodégénératives évoluant de manière chronique et connues chez au moins 12 espèces de
mammifères (Moutou et Savey, 1996 in Camalet, 2008). Elles touchent des groupes aussi
divers que les bovidés. La maladie est causée par un Agent Transmissible Non Conventionnel

26
(ATNC) dénommé prion (acronyme de Proteinaceous Infectious Only). Les ESST sont
caractérisées par une durée d’incubation particulièrement longue et des lésions spécifiques de
l’encéphale : dégénérescence neuronale, spongiose et amyloïdose. L’issue de la maladie est
toujours fatale (Camalet, 2008).
2.3.3.2. Causes
La souche responsable de la maladie bovine semble unique et très stable au cours du temps
(depuis 1986), et d'une espèce à l'autre C’est pourquoi l’hypothèse d'un Virus encore débattue.
La sensibilité génétique des individus joue également un grand rôle dans l'évolution des ESST
l'hypothèse d'une origine purement génétique de ces maladies est encore un sujet de
discussion (Moutou ,2000).
2.3.3.3. Symptômes
Sur le plan clinique, la maladie apparaît sur des bovins âgés de plus de 2 ans. Les cas sur des
individus un peu plus jeunes sont rares. inversement, des animaux de 9 ou 10 ans peuvent
encore développer l’ESB .ceci est à associer à la longue incubation reconnue de la maladie,
avoisinant 2 à 5 ans .Les premiers signes cliniques sont subtils et concernent essentiellement
des changements de comportement, difficiles à repérer pour toute autre personne que
l’éleveur, habitué à voir ses animaux quotidiennement. Ces signes peuvent commencer par
une baisse de production avec un appétit conservé, et se poursuivre par une attitude plus
difficile dans la salle de traite, des coups de pieds, une appréhension, une hypersensibilité aux
stimulations externes, un isolement de l’animal atteint du reste du troupeau (Moutou ,2008).

27
2.4. Maladies de l’appareille locomoteur
2.4.1. Pododermatite aseptique diffuse(Fourbure)
2.4.1.1. Définition
La fourbure est une affection Inflammatoire non infectieuse du pododerme. Multifactorielle,
complexe, ses causes ne sont pas encore totalement élucidées. Sa forme aigue est rare chez les
bovins. Elle se développe plutôt insidieusement et se manifeste surtout sous forme subaiguë
(boiterie légère) ou chronique (démarche sensible et déformation des onglons), sans liens
évidents entre les deux. Comme cette maladie cause d'emblée des lésions profondes du pied
contrairement au fourchet par exemple et se manifeste cliniquement tardivement, ses
capacités de guérison ne sont pas très bonnes. C'est une affection très répandue. Plutôt liée à
un système d’élevage intensif de vaches laitières à haut potentiel, ou de taurillons (Delacroix
,2008).
2.4.1.2. Facteurs favorisant la fourbure
Les facteurs de risques sont associés à l’habitat, l’alimentation, aux conditions de vêlage, à la
génétique. Ils sont souvent concomitants, synchrones et synergiques (Bonnefoy, 2002).
a) Facteurs de risques liés à l’habitat et à l’environnement
De fortes dénivellations et toutes les caractéristiques du bâtiment qui favorisent la station
debout prolongée et les piétinements augmentent les risques de forme subaiguë de la fourbure
: stalles courtes bordées par un caniveau, seuil de logettes élevé, forte pente de l’aire d‘attente,
marche devant l’auge, grille inadéquates, aires de couchage inconfortables. Les animaux sont
contraints à reporter leur poids du corps sur les onglons postérieurs durablement et/ou de
manière répétée : la surcharge des onglons postéro externes est gravement accrue. Les sols
glissants, les bétons rugueux, irréguliers ou neufs, non neutralisés, le rainurage trop large ou
trop profond sont aussi des facteurs favorisants (Bonnefoy, 2002 et Delacroix ,2008).
b) Facteurs de risque associés à l’alimentation
L’équilibre nutritionnel et la gestion des transitions sont les principales causes de la
Fourbure chez les bovins. L’inadéquation entre les sources énergétiques, azotées et la
proportion de fibres totales qui entrent dans la composition du régime est fréquemment
rencontrée dans les troupeaux de vaches laitières. L’alimentation des vaches taries doit
également faire l’objet de toutes les attentions, de même celle du troupeau de renouvellement,
dès la naissance (Bonnefoy, 2002).

28
c) Facteurs de risque associés aux conditions de vêlage, peripartum et
infections
Les femelles en peripartum sont soumises à des stress divers et des modifications
Physiologiques importantes. Les changements de ration, de lot, de bâtiment dans la période du
vêlage et le vêlage proprement dit sont des stress prédisposant de la fourbure. De plus, le non
délivrance, les mammites, les métrites sont autant de sources de sécrétion de toxines
vasomotrices qui sont résorbées et qui peuvent secondairement provoquer des fourbures.
Enfin, l’augmentation du poids sur les membres postérieurs et les modifications circulatoires
de fin de gestation (masse sanguine utérine, œdème mammaire) favorisent la genèse de la
fourbure (Delacroix ,2008).
Les modifications mécaniques de l’onglon externe des membres postérieurs s’intensifient
dans les 12 semaines qui suivent le vêlage. La modification physiologique la plus significative
est le déplacement de la troisième phalange par rapport à la corne de la sole aux alentours du
part. Les variations des taux d’œstrogènes et de relaxine, en particulier, favoriseraient une
augmentation de la laxité du tissu conjonctif et de l’appareil suspenseur. L’incidence
maximum des lésions reliées à la fourbure subclinique (bleimes de la sole et le long de la
ligne blanche, croissance rapide de la corne de la sole) est observée dans les cents premiers
jours après la mise bas, avec un pic entre 20 et 24 semaines post-partum, selon une étude sur
des vaches laitières de race frisonne âgées entre 10 et 24 mois (Bradley et al, 1989in
Grasmuck, 2005).
d) Facteurs liés à l’âge
La même étude démontrait que les lésions de fourbure subclinique étaient déjà présentes entre
5 et 10 mois d’âge, même peu graves (Bradley et al, 1989 in Grasmuck, 2005).
e) Prédispositions génétiques
La race frisonne serait plus sensible que les autres. L’héritabilité d’un gène autosome récessif
associé à la fourbure aiguë a été suspectée dans la race Jersey, au Zimbabwe. Il pourrait sauter
des générations, autant de femelles que de mâles pourraient être atteints, mais il manque des
données pour confirmer les modalités exactes de cette hérédité. L’héritabilité des sensibilités
aux maladies du pied des bovins est mal établie car ces maladies sont insuffisamment
enregistrées (Hoyer, 1991in Grasmuck, 2005).

29
f) Parasitisme
Une affection parasitaire participe à l’affaiblissement de l’animal et de ses capacités
hépatiques : elle constitue alors un facteur favorisant de la fourbure mais ne peut induire seul
un épisode de fourbure (Bonnefoy, 2002).
2.4.1.3. Symptômes et évolution de la fourbure
Les symptômes et leur intensité diffèrent suivant la forme de la fourbure.
a. Symptômes de la fourbure aiguë
L’animal présente une hyperthermie souvent importante, de l’ordre de 39,5-40°C, couplée à
une augmentation des rythmes cardiaque et respiratoire et de l’anorexie. Il exprime une
douleur particulièrement intense : il refuse systématique tout déplacement, piétinements, reste
couché la plupart du temps, parfois en décubitus latéral complet. Le relever est extrêmement
laborieux et souvent associé à un passage par la position « en prière » (Bonnefoy, 2002).
b. Symptômes de la fourbure subclinique
Bien que l’installation des lésions de la fourbure subclinique s’installe indubitablement, les
symptômes sont absents. Seule une boiterie apparaît tardivement au stade des complications
de pododermatite septique, de cerise (l’ulcère de la sole provoque une boiterie beaucoup plus
sévère en pince qu’à l’endroit typique), lors de l’entrée d’un corps étranger dans la ligne
blanche, ou lors de l’infection des structures profondes du pied (Bonnefoy, 2002). Elle est
découverte à l’occasion d’un parage préventif : on observe des bleimes minimes diffuses dans
la corne de la sole et de la ligne blanche (Toussaint-Raven, 1992).
c. Symptômes de la fourbure chronique
D’évolution lente, la fourbure chronique est très fréquente chez la vache laitière. Les lésions
sont visibles avant l’apparition des symptômes qui sont, par définition, discrets ou absents.
L’animal présente progressivement des défauts d’aplombs liés à la pousse anarchique de la
corne, ou bien des complications septiques. Les vaches atteintes deviennent des non-valeurs
économiques. La posture d’une vache dont les onglons postéro-externes ont acquis la forme
caractéristique de la fourbure chronique correspond à des jarrets serrés, vue de derrière. Les
faces palmaires des deux membres semblent rapprochées et leurs faces dorsales s’écartent. A
l’échelle d’un seul membre, le poids du corps est reporté sur l’onglon interne. Un inconfort
marqué et une douleur s’ensuivent automatiquement et s’aggravent au fur et à mesure que les
lésions de complication se développent (Bonnefoy, 2002).

30
2.4.1.4. Disposition général de lutte
S’il y a plus de 10 à 15 % d’animaux atteints de fourbure dans le troupeau, un travail sur
l’ensemble de la conduite de l’élevage s’impose pour identifier les facteurs de risque qui lui
sont propres.
Il faut en général :
- Prévenir les risques d’acidose.
- Respecter les équilibres alimentaires et éviter les changements brutaux de régime
autour du vêlage,
- Bien négocier les mises en lot d’animaux au moment du vêlage,
- Soigner activement les maladies du péri-partum(métrites, mammites, non-délivrance)
- Améliorer le confort des bâtiments en hiérarchisant à court, moyen ou long terme ce
qu’il est possible de faire,
Effectuer un parage fonctionnel systématique 1 ou 2 fois par an sur l’ensemble du troupeau
(Delacroix ,2008).
2.4.2. Arthrites septiques
2.4.2.1. Définition
L’arthrite est une inflammation des membranes synoviales et des surfaces articulaires
provoquant une boiterie. Elle se caractérise par une réponse inflammatoire aiguë qui se met en
place après la contamination bactérienne. Elle est initiée par un afflux rapide de cellules
inflammatoires, une activation des synoviocytes et des choanocytes qui libèrent des
médiateurs de l’inflammation et diminuent la synthèse des protéoglycans et une augmentation
de l’activité des matrix métalloprotéines (MMP) (Arigan et al, 2000 in Sartelet, 2007).
Ce phénomène conduit à une diminution de la lubrification de l’articulation et à une
destruction progressive du cartilage puis de l’os sous-chondral menant à une arthrite septique
chronique (Francoz et al, 2005 in Sartelet, 2007). Le taux dans les exploitations reste
sporadique mais les pertes sont importantes. (Svensson et al, 2006in Sartelet, 2007).
2.4.2.2. Importance
Chez le bovin adulte, c’est une affection sporadique. L’infection est introduite dans
L’articulation soit directement par une blessure locale, soit à partir d’un processus Infectieux
au voisinage de la gaine digitale, soit suite à une pyohémie responsable de polyarthrite. Les
affections primaires seront des maladies podales telles que le fourchet, le panaris, la fourbure,
la ténosynovite, des traumatismes, des plaies de décubitus, des infections pulmonaires,

31
mammaires ou utérines, des maladies infectieuses générales ou une contamination septique à
l’occasion d’une arthrocentèse (Greenough , 1997).
L’arthrite inter phalangienne distale peut être rencontrée lors du syndrome de polyarthrite
chez le jeune veau à partir d’une infection omphalique primitive qui migre par voie
hématogène. L’arthrite du boulet est relativement rare. L’articulation est assez bien protégée
des traumatismes, en raison de l’épaisseur de la capsule articulaire, de la présence des tendons
et de leur gaine en faces postérieure et antérieure. Lorsque la cause est traumatique : c’est le
coup de fourche qui est la cause la plus fréquente (Greenough et al, 1995).
2.4.2.3. Etiologie
Le germe le plus souvent isolé dans les cas d’arthrite septique est Arcanobacteruim Pyogenes.
Fusobacterium nécrophore semble plus souvent associé aux lésions profondes et des
staphylocoques ou des streptocoques peuvent s’associer occasionnellement (Ravary-
Plumioen, 2008).
On trouve également certaines arthrites à mycoplasmes et à salmonelles chez le veau
(Delacroix, 2008). Le ou les agent(s) infectieux pénètre(nt) dans l’articulation inter-
phalangienne soit directement à la faveur d’un objet vulnérant contaminé (barbelés, bois,
clou…) qui pénètre dans l’articulation, soit secondairement à une infection locale ou
régionale, soit après une phase de pyohémie (Greenough,et Weaver, 1997).
2.4.2.4. Symptômes
Articulation enflée, très douloureuse, chaude ; suppression de l'appui, hyperthermie ; perte
d'appétit, fonte musculaire du membre atteint
La perte de poids est rapidement considérable Des complications cardiaques sont possibles
par pyohémie. (Vallet, 2000).
2.4.2.5. Disposition général de lutte
Les arthrites étant consécutives à un problème infectieux survenu dans les premières semaines
de vie du veau, il convient pour les prévenir de :
_ Désinfecter l’ombilic à la naissance
_ Donner du colostrum de qualité, très tôt
_ Maintenir les veaux dans un environnement propre, avec un renouvellement régulier de
paille
_ Traiter précocement toute infection ombilicale ou tout épisode de diarrhée (Ravay-
Plumioen, 2008).

32
2.4.3. Dermatite digitée
2.4.3.1. Définition
La dermatite digitée est une inflammation subaiguë, contagieuse et superficielle de la peau de
la couronne de l’onglon, surtout côté talon, ou de l’espace interdigital. L’étiologie est
multifactorielle et probablement infectieuse, mais encore inconnue (Gourreau et al, 2000 in
Grasmuck, 2005).

2.4.3.2. Signes cliniques et diagnostic


Le premier symptôme observé est la boiterie franche, sans inflammation visible du pied. La
boiterie est caractérisée par une hyper flexion des phalanges et dans les cas les plus graves,
par un appui sur la paroi dorsale des talons. (Delacroix, 2008).
2.4.3.3. Etiologie
La réponse au traitement antibiotique, l’analyse histopathologie, ainsi que les cultures de
micro-organismes faites à partir des prélèvements suggèrent que l’étiologie est bactérienne.
De nombreux micro-organismes anaérobies ou aérobies facultatifs ont été associés à la
dermatite digitée (Dopfer et al, 2011 in Thibaud, 2012).Elles colonisent l’épiderme jusqu’à la
profondeur du derme. Ces bactéries sont à l’origine d’une réponse humorale lors de lésions
actives (Gomez et al, 2012 in Thibaud, 2012).
2.4.3.4. Disposition général de lutte
Dès qu'un animal est atteint, passer l'ensemble des animaux au pédiluve, dans un bain de
formol à 10 % :
· 1 fois par semaine pendant 2 mois,
· Puis 1 fois par mois pendant 6 mois,
. Puis 1 fois tous les 3 mois pendant 2 ans.
Les animaux doivent stationner au moins une minute dans le bain.
Les animaux atteints d'ulcère de la sole ou de plaies profondes ne doivent pas être soumis à ce
traitement. Ne pas oublier que le formol n'est pas efficace il des températures inférieures à
12°C.
· nettoyer et désinfecter les sols de l'exploitation
Étant donné l'importance croissante de cette maladie, il serait utile de contrôler les animaux à
l'achat avant l’introduction dans le troupeau :
. Un contrôle minutieux des 4 pieds serait le minimum,
· Une mise en quarantaine, si elle- est possible, doit durer 3 semaines (Gourreau, 2000).

33
2.5. Troubles de Reproduction

Parmi les problèmes les plus délicats de la conduite d'un élevage de bovin figure au
premier rang la reproduction qui conditionne l'avenir de l’exploitation (Berchi ,2006).
Le maintien d'une fertilité optimale est d'une importance économique majeure aussi bien
dans les troupeaux laitiers que chez les bovins de boucherie. On ne peut obtenir un rendement
laitier optimal et une production de veaux optimale que si les vaches reproduisent
régulièrement et si des efforts considérables sont consacrés aux examens vétérinaires sur la
fertilité, aux mesures sanitaires, à la prévention des maladies et à l'optimisation de la nutrition.
Il est difficile de mettre en images la plupart de ces efforts. Les affections de l'appareil génital
mâle telles que les anomalies du pénis, du prépuce, du scrotum, de l'épididyme et des
vésicules séminales. Pour l'appareil génital femelle telles que des anomalies congénitales,
troubles ovariens, tumeurs du tractus génital femelle, dystocie, complications post-partum,
avortement et parturition prématurée (Blowey et al, 2006).
2.5.1. L'infertilité avec retours en chaleurs réguliers

La durée normale de l'intervalle entre les chaleurs successives chez la vache est de 18 à 23
jours, avec une moyenne de 21 jours .Désignant à l'origine les femelles non fécondées après 3
inséminations faites des cycles de durée normale (Rives, 1979).
Les retours en chaleurs sans allongement de la durée du cycle ont deux causes principales :
la non ovulation (follicule kystique) avec perte de l'ovocyte (qui affectent 5 à 8% des vaches
d'un troupeau) et la mort précoce d'embryon (au 16 eme jour qui suit la fécondation), qui
touche 15 à 20% des embryons et non-fécondation peut résulter de la mauvaise qualité de
l'ovocyte ou du spermatozoïde (mauvaise fertilité de male) (Hanzen et al, 1996). Alors que
les retours en chaleur sont réguliers et qu'il n'est pas eu ou peu de problèmes de métrite,
l'alimentation doit être immédiatement soupçonnée, la ration examinée et la consommation
contrôlée (Vallet et al, 2000).
2.5.1.1. Prévention et traitement

Les méthodes de prévention du repeat-breeding reposent sur :


 La bonne détection des chaleurs et la réalisation de l'insémination pendant la 2ème
moitié de leur manifestation ;
 Le contrôle de la semence du taureau en monte naturelle ;
 Le flushing doit être maintenu au moins 1 à 2 semaines après la première saillie ;

34
Ces mesures résolvent en grande majorité le problème, on recherchera ensuite d'éventuelles
maladies générales et l'application des mesures adéquates si nécessaire (Vallet et al, 2000).
2.5.2. Prolapsus Utérin

Le prolapsus utérin est une affection gynécologique fréquente chez les vaches âgées de plus
de cinq ans en fin de gestation, lors de relâchement des tissus vaginaux et d'augmentation de
la pression intra abdominale (Delphine, 2001 ; cité par Berchi, 2006).
Selon Berchi (2006), Les éléments prédisposant :
 L'âge : L’affection apparait surtout après trois ou quatre gestations.
 L'hérédité : Cette affection est observée le plus fréquemment chez les races à viande.
 Les facteurs alimentaires une ration trop riche en éléments fibreux peut provoquer une
augmentation du volume du rumen, avec augmentation de la pression intra
Abdominale et refoulement caudale des oranges abdominaux.
 Les facteurs médicaux Les cystites et les irritations vaginales et les malformations
périnéales ou vaginales.
 La pression exercée par l'utérus gravide, stabulation permanente sur court bâtis ou sur
bâtis trop incline de l'avant vers l'arrière
2.5.2.1. Symptômes
 Le prolapsus complet : c'est une éversion totale et permanente du vagin, du col,
de l'utérus et de la vessie qui forme une masse cylindrique oedémateuse
rougeâtre.
 Le prolapsus partiel : c'est un prolapsus vaginal qui a évolué pendant une
longue durée.
2.5.2.2. Traitement

Les réductions du prolapsus et le bouclage de la vulve suffisent généralement pour maintenir


l'utérus en place. Il est nécessaire d'envisager des traitements chirurgicaux au sein, Propre
lorsqu'on désire poursuivre la carrière reproductrice de l'animal.
2.5.3. Rétention placentaire

La rétention placentaire (ou non-délivrance) est le non expulsion des membranes fœtales dans
les 24 heures suivant le vêlage. (Hanzen, 1996). L'équipe de Dohoo (1984) considèrent un
délai de 48 heures. Les causes de la rétention du délivre sont nombreuses et parfois plusieurs
peuvent se trouver simultanément chez un même animal (Berchi, 2006).
- Simple retard à l'évacuation du placenta ;

35
- Causes associées et prédisposant à la non-délivrance (la race, l'avortement, la naissance d'un
veau male, mort-né, la gémellité...).
2.5.3.1. Symptômes

Généralement, on constate une masse plus ou moins importante d'enveloppes foetales sortant
entre les lèvres vulvaires et on note des signes, des extrêmement variés : métrite, efforts
expulsif, troubles de l'état général, diminution d'appétit, hyperthermie, constipation ou
diarrhée (Berchi, 2006).
2.5.3.2. Traitement

- L'extraction manuelle doit être judicieusement entreprise, soigneusement préparée et


délicatement exécutée.
- Lorsque l'utérus est atone et que l'involution physiologique ne peut se faire, il faut envisager
l'emploi d'ocytocine, PGF2α (Ghoribi, 2005).
2.5.4. Métrite

L'infection utérine est une affection d'apparition lente et persistante qui dépend étroitement
des conditions dans lesquelles s'effectue la parturition (Rives, 1979, cité par Berchi 2006).
Il est classique de distinguer l'endométrite aigue se traduisant par des symptômes généraux et
locaux, de l'endométrite subaigüe qui se caractérise par des symptômes généraux (Hanzen et
al, 1999).
La fréquence des métrites varie suivant différent élément ; avec la saison, le caractère
dystocique du vêlage ou la manifestation des complications placentaire ou métabolique
(Hanzen et al, 1996).
2.5.4.1. Symptômes

Les symptômes généraux : Hyperthermie suivie parfois d'hypothermie signe d'une phase
d'intoxication Chute rapide de la production lactée, respiration rapide et superficielle (Berchi,
2006).
Les symptômes locaux: Les décharges utérines sont les principaux symptômes indiquant la
présence d'infection, ce type de métrite présente le plus souvent des efforts d'expulsion du
contenu utérin, formant un écoulement saigneux, brun, rougeâtre (Duverger, 1992 cité par
Berchi, 2006) qui devient blanc jaunâtre de consistance épaisse et l'utérus apparait d'un
volume important (Hanzen et al, 1996).

36
2.5.4.2. Prévention et traitement

Plus la détection de la métrite est précoce, plus le traitement est efficace. (Agoune, 2004).
L'efficacité thérapeutique varie largement selon le degré clinique de l'infection utérine. Il est -
donc nécessaire d'intervenir dans les délais de moins de 60 jours car les lésions utérines
récentes sont plus facilement curables que les anciennes.
Pour prévenir de cette maladie, les conditions suivant doivent être respecté :
 L'équilibre alimentaire en fin de gestation et en début de lactation ;
 L'hygiène de l'emplacement des vêlages ;
 L'observation des glaires évacuées et contrôle de l'involution utérine 30 jours post-
partum.

37
2.6. Affections de la mamelle et du trayon

La situation sanitaire dans les élevages et la prévalence des mammites bovines sont alarmant
(Guetarni et al, 2000 et Beroual, 2003).
2.6.1. Mammite

La mammite est synonyme "d'inflammation de la mamelle". Celle-ci est le plus souvent


consécutive à la multiplication dans le parenchyme mammaire d'une ou des plusieurs espèces
bactériennes (Dedert, 2001 ; cité par Beroual, 2003).
Les inflammations aseptiques, proportionnellement rares, résultent de traumatismes et leurs
conséquences sont mesurées (Beroual, 2003).
La mammite de la vache laitière est une affection complexe dans laquelle les
infections bactériennes, les traumatismes et les erreurs hygiéniques jouent des rôles
importants (Gibbons et al, 1970).
Chez les vaches, les infections mammaires se manifestent de deux façons :
- Par des mammites subcliniques ou inapparentes : aucun symptôme n'est visible.
L'inflammation due à l'infection s'accompagne essentiellement d'un afflux des cellules dans le
lait du quartier infecté (Faroult, 2000 ; cité par Beroual, 2003). Mais d'une diminution d‘ordre
de 10% de la production laitières (Hanzen, 2000).
- Par des mammites cliniques : avec des symptômes visibles, inflammation de la mamelle
et/ou modification de l'aspect de lait (Faroult, 2000 ; cité par Beroual, 2003).
Quelque fois coagulée, contenant des flocons ou des caillots, parfois du sang entièrement
décoloré du fait de l'extension de l'inflammation â la totalité du parenchyme glandulaire.
(Ravay-Plumioen, 2008).
Cinq espèces bactériennes sont responsables de 90% des infections. Selon les espèces
bactériennes en cause, les infections se manifesteront préférentiellement par des mammites
subcliniques ou cliniques.
ne s'agit cependant que de tendance, une mammite subclinique pouvant devenir clinique et
réciproquement (Faroult, 2000).
- Qu'elles soient d'environnement ou à réservoir mammaire, ces bactéries pénètrent dans les
quartiers à travers le canal du trayon. Trois mécanismes sont identifiés :
 La colonisation du canal du trayon lorsque le sphincter reste ouvert après la traite, puis
la multiplication des bactéries dans ce canal (entre les traites) ;

38
 L'impact en cours de traite (bactéries pathogènes franchissent en force le canal du
trayon, en cas d'entrée d'air intempestive par l'embouchure des manchons trayeur).
Le transfert des bactéries par les sondes et les embouts de seringue, à l'occasion de traitements
intra mammaires réalisés sans précautions d'hygiène (Faroult, 2000).
Schalm et al (1970), ont cité d'autres causes de l'infection qui sont :
- La descente du lait, et la vitesse de la traite
- Le lait résiduel, et la méthode de traite.
En fonction de l'intensité et la rapidité d'apparition des symptômes généraux et locaux, on
distingue quatre formes de mammite (suraigüe, aigue, subaiguë et chronique). -
2.6.1.1. Mammite suraiguë

C'est une inflammation très brutale de la mamelle, apparaissant dans les jours suivant le
vêlage. La mamelle est extrêmement congestionnée, douloureuse, chaude et volumineuse.
L'état général de l'animal est généralement très affecté ; on peut noter une fièvre et un
abattement profond. La sécrétion lactée est soit interrompue, soit très modifiée et présente
alors un aspect séreux, aqueux ou hémorragique (Radostits et al, 1997). Cette mammite est
due le plus souvent au Staphylococcus aureus (Beroual, 2003). Parfois à des bactéries
anaérobies du genre Clostridium (Clostridiumperfringens) (Schalm et al, 1970).
2.6.1.2. Mammite aiguë

C'est une inflammation brutale de la mamelle, ne s'accompagnant pas de signes généraux. Les
symptômes restent localisés au niveau de la mamelle qui apparait rouge, gonflée, douloureuse
et chaude. La production laitière quant à elle est modifiée en qualité et en quantité (Ravay-
Plumioen, 2008). Elle peut revêtir une forme caractéristique appelée "mammite d'été", due à
l'action conjuguée de plusieurs bactéries dont corynebacterium pyogènes transmis par des
mouches (Hanzen, 2000).

2.6.1.3. Mammite subaiguë

Dans ce cas, le lait présente de façon plus ou moins régulière des grumeaux dans les premiers
jets. Petit à petit, la sécrétion diminue mais sans risque d'inflammation, le quartier 1 s'indure
et finit par se tarir complètement. On note souvent, au cours de l'évolution de cette mammite,
l'apparition d'épisodes cliniques plus ou moins intenses traduisant une mammite aigue (Watts,
1988 ; cité par Beroual, 2003).

39
2.6.1.4. Mammite chronique

C'est une inflammation modérée mais persistante de la mamelle, évoluant lentement sur
plusieurs mois, voire plusieurs années (Schalm et al, 1970). Elle fait habituellement suite à
une mammite aigue, apparait d'emblée (Dedert, 2001). L'état général de l'animal n'est pas
affecté. Cette évolution chronique est la forme la plus caractéristique des infections dues aux
Streptocoque ou aux Staphylocoques (Beroual, 2003).

a. Traitement

D'une manière générale, il est recommandé de réaliser un traitement systémique, de façon à ce


que toutes les vaches bénéficient d'une protection en début de période sèche. Cette manière
permet le maintien de concentrations antibiotiques préventives pendant 6 à 8 semaines
(Faroult, 2000).

b. Prévention et prophylaxie

La mammite bovine n'est pas, du point de vue pratique, une maladie éradicable dans un
effectif ou une région donnée. De même, un nombre élevé de traitements. Selon Scimia
(1983) et Hanzen (2000), ne pourra jamais remplacer un plan de prévention bien adapté, soit :

- Un bon fonctionnement de la machine à traire ;


- Une hygiène et technique de traite correcte ;
- De bonnes conditions de logement ;
- Un trempage des trayons ;
- Traitement approprié des vaches en lactation ;
- Réforme des cas chroniques.

C'est pourquoi cette prophylaxie ne peut pas reposer que sur des mesures légales mais sur
l'adhésion volontaire des éleveurs à des programmes susceptibles de réduire l'incidence de la
maladie, en la maintenant à un niveau compatible avec la rentabilité de l'exploitation pour être
efficace un plan de prophylaxie dirigé contre les mammites doit entrainer : Un avantage
économique certain.(Beroual, 2003).

Les mesures de lutte contre les mammites sont de nature :

40
 Sanitaire, par la prévention permanente des nouvelles infections, elle consiste en
l'intensification de l'hygiène et de la technique de traite et la réforme des animaux
incurables.
 Médicale, par l'élimination des infections existantes, avec le traitement des animaux
atteints ou stimulation des moyens de défenses spécifiques ou non spécifiques
(Beroual, 2003).
2.6.2. Pseudo-Variole

Encore appelée pseudo-cowpox ou paravaccine, le pseudo variole est une infection


contagieuse, enzootiques, bénigne, spécifique aux bovins. Le virus responsable de cette
maladie peut infecter l'homme et engendrer une dermatite appelée nodule des trayeurs
(Gourreau, 2000).

En Europe, la pseudo-variole représente 80% des infections des trayons de la vache laitière.
Le virus pénètre dans une exploitation indemne, il affecte d’un jour ou l'autre la totalité des
animaux du troupeau, avec une morbidité de 5 à 10%, sa dissémination au sien de
l'exploitation se fait essentiellement au moment de la traite, manuelle ou non, l'affection peut
être transmise passivement par les mouches (Gourreau, 2000).

2.6.2.1. Symptômes

Deux formes d’évolution : la forme aigue et la forme chronique.

La forme aigue : la lésion initiale est un œdème localisé, douloureux, associé à un érythème
plus ou moins étendu, papule de couleur orange clair puis rouge.

La forme chronique : la lésion initiale est un érythème douloureux associé à une papule
aplatie qui se transforme rapidement en croûte jeune-grisâtre, molle et pelliculeuse. Ces
lésions, qui persistent plusieurs mois (Gourreau, 2000).

2.6.2.2. Traitement

Il n'est que symptomatique et fait appel à des antiseptique locaux (acide


dodécylbenzènesulfonique, iodophores, permanganate de potassium à 0.1, éosine aqueuse à
1% et des émollient) pour réduire l'incidence des blessures.(Gourreau, 2000).

41
2.6.2.3. Prévention et prophylaxie

Les animaux qui pénètrent pour la première fois dans l'exploitation doivent impérativement
subir une quarantaine avant d'être inclus dans le troupeau. Les mesures visant à éviter la
dissémination de la maladie sont essentiellement des mesures d'hygiène de la traite (trempage
du trayon) (Gourreau, 2000).

2.6.3. Thélilite Ulcérative Herpétique

Affection virale relativement fréquente de nos jours, la thélilite ulcérative herpétique des
bovins, se manifeste par l'apparition sur le trayon, des vésicules puis d'ulcères superficiels très
douloureux, entrainant fréquemment des mammites, dues à un herpès-virus.Son impact
économique est relativement important chez les bovins en lactation. Le taux de morbidité peut
alors atteindre plus de 90% du cheptel, et les mammites aggravées par des surinfections
bactériennes secondaires peuvent entrainer la perte du quartier (Gourreau, 2000).

2.6.3.1. Symptômes

La thélilite ulcérative herpétique des bovins se manifeste initialement par des vésicules
pleines de liquide observées au centre vers l'extrémité du trayon. Cette affection est si
douloureuse qu'il est souvent impossible de traire les vaches affectées, les veaux qui tètent les
vaches affectées peuvent développer des ulcères sur le mufle, la muqueuse buccale et la
langue, devenir fébriles et perdre du poids (Roger et al, 2006).

2.6.3.2. Traitement et Prévention

Il n'existe actuellement aucun traitement spécifique de cette affection (Gourreau, 2000).

- Une désinfection des trayons avec des antiseptiques iodophores aide à prévenir la
propagation.

- L'isolement des vaches affectées est inefficace (Roger et al ,2006).

42
43
Partie expérimentale

44
1. Objectif de travail

Le but de notre travail est de contribuer à la détermination des maladies qui touchent les
vaches importé installé et élevé en zone semi-aride, plus spécifiquement dans la région de
M’sila à l’aide d’un diagnostic pratique sur les maladies existantes.

2. Matériels et méthodes
2.1. Matériel

Dans notre travail on a utilisé un questionnaire pour réaliser une enquête auprès des
vétérinaires dans la wilaya de M’sila et on a utilisé aussi un registre de suivi de la ferme de
MEZRRIR qui contient le suivi sanitaire des vaches importés pendant l’année (2014).

45
2.2. Méthodes

Elaboration du sujet

Choix de la région d’étude

Recherche documentaire

Elaboration du questionnaire

Réalisation d’enquête et rassembler les informations

Suivi la ferme
Recherche Réalisation de
enquêté pendant
bibliographique l’enquête auprès
une année a partir
des vétérinaires
d’un registre

Exploitation et analyse des données d’enquête

Résultats et discussion

Conclusion

46
3. Présentation de la zone d’étude

3.1. Situation géographique et administrative

La wilaya de M’sila, occupe une position privilégiée dans la partie centrale de l’Algérie du
nord. Dans son ensemble, elle fait partie de la région des hauts plateaux du centre et s’étend
sur une superficie de 18 .175 Km2.

Elle est limitée au Nord par la wilaya de Bordj Bou Arreridj, au Nord –Est par la wilaya de
Sétif, à l’Est par la wilaya de Batna, au Sud par la wilaya de Djelfa, au Sud-Est par la wilaya
de Biskra à l’Ouest par la wilaya de Médéa, au Nord –Ouest par la wilaya de Bouira.

La wilaya de M’sila comprend 15 daïras qui regroupent 47 communes.

3.2. Milieu physique


a) Relief

De par sa situation géographique, dans le versant Sud des monts du Hodna, la wilaya de
M’sila est fortement soumise à l’influence du climat aride et semi-aride. Elle se présente
comme une région enclavée entre le contre forts des Atlas Tellien et Saharien. Elle comprend
trois zones agro-écologiques :

 La steppe (60%) du territoire et accueille l’essentiel de l’élevage ovin.


 La plaine de Hodna (33%) est consacrée principalement à l’agriculture (céréales,
arboriculture,….)
 Le piémont (7%) est réservé à l’agriculture de montagne (céréaliculture) et comporte
quelques massifs forestiers.
b) sols

Du Nord au Sud les grandes zones pédologiques se caractérisent par :

_ Une zone de montagne xérique ; ou les sols sont des minéraux bruts d’érosion en
association avec des sols bruns calcaires.

_ Une zone steppique de dépôts quaternaires anciens et moyens, les sols sont des groupes
sierozems sur croute calcaire à encroutement et à nodules calcaires.

47
_ Une zone steppique de dépôts alluviaux. Les sols sont surtout peu «évolués, d’apport
alluvial en différents degrés affectés par des sels.

_ Une zone subdésertique sableuse avec dunes de sable.

_ Une zone subdésertique sablo-caillouteuse qui comprend la partie septentrionale de l’Atlas


saharien.

c) climat

Le climat de la région de M’sila est de type continental à tendance aride contrasté avec une
saison sèche et chaude alternant avec une saison hivernale froide (gelées fréquentes).

 Pluviométrie :
Sur le plan pluviométrique, la zone la plus arrosée est située au nord ; elle reçoit
plus de 480 mm par an (Djebel EchChouk - Chott de Ouenougha) ; quant au reste du
territoire, la zone la plus sèche est située à l’extrême sud de la Wilaya et reçoit
moins de 200mm/an.
 Température :

Les températures estivales les plus élevées sont celles des mois de Juillet et Août, le mois le
plus chaud est le mois de Juillet avec une température moyenne de 33.9°C.

Les températures hivernales les plus basses sont celles des mois de Décembre, Janvier et
Février, la température moyenne la plus basse durant l’année 2012 est celle de mois de
Janvier avec une température moyenne de 8°C.

La température moyenne des maxima varie de 18.4°C (Janvier) et 46.2°C(Juillet), tandis que
la température moyenne des minima varie de -5°C (Février) à 20.8°C (Août).

3.3. Ressources hydriques

Le territoire de la wilaya de M’sila est un immense bassin versant qui reçoit le flux
pluvial grâce aux différents oueds qui sont alimentés à partir des bassins versant de la
wilaya et ceux des wilayas limitrophes particulièrement au nord (Bouira _ Bordj Bou
Arreridj). Ces Oueds ce jettent principalement au chott el Hodna.

48
 Potentialités en eaux souterraines :

Deux types de nappes sont connus à travers le territoire de la wilaya :

_ Nappe phréatique : peu exploitée car ces eaux sont très chargés et saumâtre.

_ Nappe profonde : captive du Hodna et d’Ain Rich.

 Potentialités en eau de surface :

Les potentialités en eau de surface sont estimées à 320 Hm3/AN, environ 90% de celles-
ci se perdent dans le chott du Hodna.

Tableau 5: les ressources hydrique dans la wilaya de m’sila.

Ressources hydriques Potentiel eau Observations


HM3/AN
Eaux de surface 320 Plus de 80% de ce volume est estimé
dans le nord de la wilaya
Eaux souterraines
_ Nappe Hodna 133 _ Nappe captive de qualité meilleure
_ Nappe Ain Rich 08 _ Nappe captive de qualité meilleure
Total wilaya 461
(Source : DSA de M’sila 2013)

Les principaux Oueds ayant des écoulements importants durant toute l’année sont ceux
originaires du nord de a wilaya. Pour le reste du territoire de la wilaya, le réseau
hydrographique est moins dense.

49
Tableau 6 : Principaux Oueds de M’sila

Cours d’eau Pluviométrie mm Bassin versant Apport annuel


Km2 moyen HM3
Oued K’Sob 300 1460 30 à 50
Oued L’Ham 250 6400 15 à 210
Soubella 250 186 11
M’Cif 250 4200 40
Lougmane 300 328 15
Medjedel 300 575 15
Oued Chair 250 2730 20
Oued Maitar - - 33
Oued Boussaada - - 08
(Source : DSA de M’sila 2013)

3.4. Production laitière

Tableau 7 : La production laitière dans la wilaya de M’sila 2010_2014

L’année Taux de
2010 2011 2012 2013 2014 croissance
%
Quantité produite 47108000 49700000 53717000 56455000 66465000 41
en (l)
Quantité collecté 4554000 10500000 24259414 27802143 28742791 531
en (l)
Nombre des 2790 5252 7128 7182 7215 143
vaches produisant
Nombre de 668 1032 1109 919 793 19
producteurs
entrepreneurs
(Source : DSA de M’sila 2013)

50
3.5. Production de viande rouge

Tableau 8 : Production de viande rouge dans la wilaya de M’sila 2009_2014

L’année Production (kg) Abattage


2009_2010 23350 2232
2010_2011 19920 2605
2011_2012 24170 3491
2012_2013 25020 4127
2013_2014 38940 4533
(Source : DSA de M’sila 2013)

3.6. Effectifs Bovine

Tableau 9 : Effectifs bovine dans la wilaya de M’sila 2010 _ 2014

Communes 2010 2011 2012 2013 2014


M’sila 700 700 1920 1820 1844
Magra 900 900 900 913 1289
OuledDerradj 800 800 700 667 987
H Dalaa 1000 1000 520 628 988
Chellal 250 250 420 425 262
Boussaada 3000 3500 2600 2085 2044
Khoubana 1500 1500 1630 1363 777
O Sidi Brahim 250 250 220 170 108
Sidi Ameur 950 950 970 1047 1430
Sidi Aissa 1300 1300 600 1057 2077
Ain El Hadjel 400 400 190 337 876
Ban Srour 350 350 200 297 479
Ain El Melh 350 350 250 505 646
Medjedel 150 150 525 428 689
DJ Messaad 70 70 185 127 153
TOTAL 26000 26800 26800 27650 32700
(Source : DSA de M’sila 2013)

51
3.7. Programme de vaccination

Tableau 10 : Le plan de vaccination concernant la wilaya de M’sila 2011_2014

Année Nombre des Nombre de cas Nombre des


animaux animaux
dépistés
Brucellose 2011 1800 13 11
2012 703 16 15
2013 485 11 11
2014 304 03 02
Tuberculose 2011 1800 39 37
2012 703 05 04
2013 485 _ _
2014 304 04 03
La rage 2011 2924
2012 6900
2013 8745
2014 9883
Fièvre aphteuse 2011 6946
2012 6900
2013 19080
2014 Cas d’urgence : 37530
2eme compagne : 14970
(Source : DSA de M’sila 2013

4. Présentation de la ferme enquêtée


4.1. Identification et localisation

La ferme de MEZRRIR situé dans la Commune de M’sila, Daira de M’sila , Wilaya de


M’sila. Elle occupe une superficie de 142 hectares avec 15 mains d’œuvre permanant (1
ingénieur, deux vétérinaires, un technicien et 11 employés), avec une main d’œuvre
saisonnière entre 4 et 10 employés.

52
4.2. Effectifs bovin

Les vaches sont importé de France et introduit dans la région de M’sila durent l’année 2014,
le cheptel est composé de deux race (46 vaches de la race Montbéliard, 108 vaches de la race
Prim Holstein). Les vaches sont en stabulation libre dans une étable équipée de logettes et
matelas et abreuvoir a niveau constant.

4.3. Alimentation
 Type de fourrage utilisé : foin d’avoine, luzerne vert, avoine vert, sorgho, orge en vert,
ensilage de maïs, paille. (Source : ferme sauf pour l’ensilage de maïs qu’est acheté)
 Type de concentré : granulé Vache Laitière 18% MAT (Source : unité de fabrication
d’aliment)
 Nombre de distribution de concentré : 2 fois/jour.
4.4. Hygiène et prophylaxie
 Aire de couchage est suffisante.
 Nombred’auge dans le bâtiment : 150
 Mode d’évacuation des eaux usées : fosse à lisier.

53
5. Résultats et discussions
5.1. Résultat des enquêtes avec les vétérinaires
5.1.1. Maladies

Tableau 12 : Les maladies les plus fréquentes durant l’année 2014 dans la wilaya

Maladie Nombre de cas malade Pourcentage


Pneumonie 1294 16.78
Mammite 1574 20.41
Métrites 1012 13 .12
Diarrhée 894 11.59
NCC 64 0.83
Arthrite 610 7.91
Acidose 241 3.12
Dystocie 10 0 .12
Hypocalcémie 236 3.06
Indigestion 217 2.81
Avortement 28 0.36
Maladies de podules 362 4.69
Hypodermose 15 0.19
Alcalose 06 0.07
Rétention placentaire 164 2.12
Brucellose 03 0.03
Maladies métaboliques 414 5.36
Divers troubles de reproduction 30 0 .38
Maladies parasitaires 425 5 .51
Theilériose 60 0.77
Fièvre aphteuse 05 0.06
Gale 50 0.64

54
Tableau 13 : Les maladies les plus fréquents par pourcentage

Les maladies Nombre de cas Pourcentage %


enregistré
Maladies métaboliques et digestifs 2008 26,04
Maladies de l’appareille locomoteur 972 12,60
Troubles de reproduction 1244 16,13
Troubles nerveuses 64 0,83
Maladies parasitaires 553 7 ,17
Maladies respiratoires 1294 16,78
Les affections de la mamelle 1575 20,42
Total 7710 100

Nous voyons sur le tableau 12 que les affections les plus importantes sont les mammites avec
un pourcentage de 20.41% suivi par la pneumonie avec 16 .78%, la métrite avec 13.12% et la
diarrhée avec 11,59%.

Au point de vue groupe de maladie, nous remarquons que les maladies métaboliques et
digestifs sont en première position avec 26,04% (Surtout la diarrhée, l’hypocalcémie,
l’acidose l’indigestion). Suivi par les affections de la mamelle (les mammites) avec un
pourcentage de 20,42%. Dans le 3eme ordre on a les maladies respiratoires (pneumonie) et les
troubles de reproduction (métrite) avec 16% pour les deux. Puis on trouve les maladies de
l’appareille locomoteur (12 ,60%) et les maladies parasitaires (7,17%) et dans le dernier ordre
c’est les troubles nerveuses.

5.1.1.1. Mammite

Selon les vétérinaires, les affections les plus importantes sont les mammites avec un
pourcentage de 20.41%. Selon Guerin. et al, (2011) en France les mammites atteignent
environ 20 % des vaches. Ces pourcentages montrent bien que le taux d’affections des
mamelles chez les vaches laitières à M’sila est comparable a celui avancé dans la littérature
française. Il ne faut pas oublier que ces chiffres restent douteux pour plusieurs raisons,
l’absence de contrôle laitier qui se considère comme le meilleur suivi des mammites par
rapport aux statistiques que sont avancés par les vétérinaires enquêtées dans cette étude.

55
5.1.1.2. Métrite

Le pourcentage de la métrite dans la région de M’sila est de 13.12%, Alors qu’en France la
fréquence des métrites chez les vaches laitières Prim ’Holstein varie entre 10 et 30 % (Institut
d’élevage, 2008). Il faut souligner que les techniques utilisées pour la détection des métrites
restent des techniques de base, ce qui nous laisse pencher vers une mauvaise détection des
métrites.
5.1.1.3. Hypocalcémie

L’hypocalcémie affecte environ 5% des vaches laitières, elle dans l’intervalle lancé par
Hanzen en 1996 qui varie de 1,4 à 10,8%. D’après Laraichi, (2000), Elle atteint un objectif de
moins de 6 % qui est acceptable dans les élevages bien gérés.

L’hypocalcémie provient après 24 à 48h de vêlage, elle touché les vaches les plus âgées, les
races hautes productrices (vaches laitières), et le principal cause de l’hypocalcémie est
l’alimentation (Fourrage vert) et les pratiques d’alimentations dans chaque exploitation.

5.1.1.4. Indigestion
Le pourcentage d’Indigestion dans la région d’étude est de 2.81%. L’indigestion bovin est une
question complexe (Gibbon et al, 1970).On peut expliquer ces résultats, par la conduite
alimentaire des exploitations utilisés pour l’alimentation bovine hivernale de leurs troupeaux,
qui reposé uniquement sur la distribution des aliments grossiers et secs (Paille et foins).

5.1.1.5. Arthrite septique


Le pourcentage d’arthrite dans la région d’étude est de 7.91%. Selon Vallet (2000), l’arthrite
septique est une affection qui touche les jeunes animaux. On peut expliquer nos résultats par
l’effet des conditions climatiques (Détermination de température dans l’hiver), des conditions
du bâtiment (Qualité et quantité de litières), et par les conditions d’hygiène.

5.1.1.6. Avortement
En ce qui concerne les avortements, il est difficile d’en estimer le nombre annuel étant donné
que certains passent inaperçus et que d’autres ne sont pas déclarés. D’autant plus qu’au la
wilaya de Msila (0,36%) les démarches mises en place pour diagnostiquer l’origine d’un
avortement sont restreintes.

56
Selon Hanzen (2008) le taux d’avortements est de 2,5 % des gestations chez les vaches
laitières Prim’Holstein, la wilaya de M’sila se trouve avec un taux d’avortements clairement
moins que celui de la France.
Ce taux d’avortements peut être expliqué à la fois par des facteurs climatiques et des facteurs
infectieux, notamment par la présence de brucellose et autres maladies abortives.
L’absence de mesure obligatoire pour le diagnostic ne permet pas d’estimer l’importance
relative des différentes étiologies.

5.1.1.7. Boiteries
Les boiteries représente 4.69% des maladies dans la région de M’sila, Alors qu’en France,
selon Tocze (2006), la prévalence est de 8,4 % des vaches en étable entravée et de 27 % des
vaches en air paillée. Plusieurs facteurs permettent d’expliquer cette prévalence de boiteries :
 Les éleveurs n’embauchent pas suffisamment de personnel pour s’occuper des
animaux.
 Le sol n’est pas adéquat pour un élevage bovin, sachant que les éleveurs récupèrent
des bâtiments qui ne sont pas conçus à l’ origine commedes bâtiments d’élevage.
 Les pareurs ne sont pas assez qualifiés dans ce domaine.
 La ration alimentaire n’est pas adéquate pour les vaches.
 Il n y a pas assez de pareurs pour répondre à lademande importante des éleveurs.

57
5.1.2. Mortalités

Tableau 16 : Les mortalités enregistrées on association avec les causes

Daïra Vétérinaire Nombre de Cause de mortalité


mortalité
Sidi Aissa 1 100 Maladies métaboliques
2 22 Retard de traitement _ bovin non vacciné
3 15 Diarrhée _ métrite _ acidose
4 10 Métrite _ diarrhée – acidose
Boussaâda 1 70 Dystocie _ pneumonie _ corps étrangers
2 2 Déplacement de la caillette
3 15 Diarrhée _ retard de consultation
M’sila 1 10 Retard de consultation
2 20 Acidose _ pneumonie
3 15 Dystocie _ maladies métaboliques
Sidi Ameur 1 34 Mammite_ pneumonie _ dystocie_ maladies métaboliques _
diarrhée
2 4 Maladies métaboliques _ paralysie port partum
Ain El Hadjel 1 2 Acidose
2 9 Indigestion _ diarrhée
3 1 Métrite
Khattouti Sed 1 5 Acidose _ pneumonie
Eldjir 2 6 Acidose _ alcalose _ pneumonie
Ouled Sidi Brahim 1 5 Pneumonie _ fractures
Total 18 345

Sur les résultats exposés dans le tableau 16, nous remarquons que les causes des mortalités
sont différentes d’une daïra à l’autre et d’une région a l’autre, mais les maladies métaboliques
surtout l’acidose et la diarrhée sont les causes principales dans la plupart des cas. On aussi un
nombre assez important des troubles de reproduction comme la dystocie.

Le pourcentage de mortalités enregistré durant l’année 2014 est de 4,47%. Les vétérinaires
ont soulevé le problème du retard de consultation donc retard de l’intervention de vétérinaire,
ce qui réduit la chance de survie de l’animale malade.

58
5.1.3. Situation générale

Tableau 14 : Utilisation d’un registre de notifications des maladies et des médicaments

Oui Non
11 7
61% 39%

Sur les résultats exposés dans le tableau 14, nous remarquant que 61% des vétérinaires visitée
utilisent une registre écrit permanant des cas traités et des médicaments, et 39 % n’ont pas
utilisent un registre.

Tableau 15 : Les visites vétérinaires

Par appelle Périodique


14 4
78 % 22 %

Sur les résultats exposés dans le tableau15, nous voyons que les visites vétérinaires ne sont
périodiques que dans 22% des cas.

La plus par des vétérinaires ne se déplacent que en fonction de la demande de l’éleveur (78%
des vétérinaires sont intervenir après l’appelle de l’éleveur).

Tableau 17 : Plan de vaccination

Vaccin Nombre de vétérinaires déclaré


Antirabique 15
Anti aphteuse 17
Anti brucellique 4
Anti claveleuse 3
Anti charbon 3
Entérotoximie 3

59
Sur les résultats exposés dans le tableau17, nous remarquons que le plan de vaccination dans
la wilaya de M’sila repose sur l’utilisation des vaccins : antirabique, anti aphteuse chez la
plupart des éleveurs, avec des vaccins : anti brucellique, anti claveleuse, anti charbon et
Entérotoximie dans certains cas

D’après les registres d’inspection vétérinaire de la wilaya ; la rage, la fièvre aphteuse et la


brucellose sont les maladies les plus contagieuses et sont des maladies reconnu légalement
contagieuses (M .R.L.C).

5.2. Résultat d'études de registre de suivi de la ferme de MEZRRIR

Tableau 19 : Les cas malades et seins pendant l’année 2014

Nombre Pourcentage %
Les vaches non malades 52 33
Les vaches malades 101 64
Les vaches malades 1 fois 50 49.5
Les vaches malades 2 fois 29 29
Les vaches malades 3 fois 17 17
Les vaches malades 4fois 3 3
Les vaches malades plus de 4 fois 2 2
Nombre de mortalité 4 3
Total 157 100

Tableau 20: Les maladies bovines les plus fréquentes et leur pourcentages dans la
wilaya de M’sila

Maladie Nombre de cas Pourcentage


Mammite 41 31 ,5
Boiterie 50 38 ,46
Métrite 24 18 ,46
Pneumonie 9 6 ,92
Diarrhée 6 4,62

60
Nous remarquons que :

Les maladies les plus fréquentes chez les vaches importées introduites dans la région durant
l’année 2014 sont les boiteries avec 38,46% suivie par les mammites avec 31,5 % puis les
métrites 18,46% et les pneumonies avec 6,92% et en fin les diarrhées avec 4,62%.

Les mammites et les boiteries sont des maladies répétitifs apparaissent au moins 2 fois durant
l’année chez une vache malade. La mammite et la métrite sont des maladies toujours
apparaissent après le vêlage.

5.2.1. Mammite

Dans un troupeau laitier, la mammite est le principal problème d’élevage, qui touche tous les
régions. Le tableau 20 montre que le pourcentage d’infection par la mammite dans la région
étudiée durant l’année est de 20,41%, alors que dans la ferme étudiée est 31,5%.

D’après Gibbon et al (1970), la mammite peut se produire à tout moment, mais elle est plus
particulièrement fréquente au moment de parturition. Les principaux facteurs de manifestation
de mammite sont le climat et l’hygiène. Donc la dominance de contamination dans l’hiver
s’explique par la stabulation prolongée avec manque des pratiques d’hygiène.

5.2.2. Métrite

Parmi les problèmes les plus délicats de la conduite d’élevage de bovin c’est la métrite, c’est
une maladie très fréquente avec un pourcentage de 18,46% dans la ferme et de 13,12 % dans
la wilaya pendant l’année.

Nos résultats sont proches à ceux rapporté par Berchi (2006) de 2001 au 2005 qui a trouvée
des pourcentages de 18 ,47 %, 18,45 %, 26,31%, 24%, respectivement, sauf 2003 au il a
enregistrées 11,20%.

On peut expliquer ces résultats par l’effet des facteurs climatiques et d’ambiance
(température), le caractère dystocique du premier vêlage.

61
5.2.3. Boiterie

La boiterie est une « maladie » multifactorielle qui fait baisser le rendement global de
l'exploitation bovine. Les principales causes en sont :

· - Une production élevée

· - Une alimentation pauvre en structure, ne favorisant pas la rumination

· - La détention sur des sols trop durs avec peu ou pas de litière

· - Des soins inappropriés aux onglons

· - Un manque d'attention en élevage de la qualité des onglons

· - Un dépistage trop tardif des animaux boiteux

5.2.4. Broncho-pneumonie
Elle représente une valeur non négligeable de l’ensemble des pathologies 6.92%. On peut
corréler ce résultat à la nature climatique de l’année. D’après Gibbon(1970), la stabulation des
bovins dans les locaux à courant d’air humide, froid et mal ventilé, est un important facteur
prédisposant de la maladie de Broncho-pneumonie.

5.2.5. Diarrhée
Le pourcentage des diarrhées présentes 4.62% ceci explique que l’éleveur ne respecte pas les
règles d’hygiène avant et après le vêlage (nettoyage, vaccination) et les pratique alimentaire.

L’augmentation de diarrhée chez les vaches en printemps est dû au pâturage intensif


« alcalose » un excès d’azote, notamment d’azote soluble à l’occasion d’un lâcher à l’herbe
(faible teneur en MS) au moment de fin de l’hiver et début de printemps (Vallet ,2006) et fin
de printemps jusqu’à fin de l’hiver (un excès d’amidon, les grains de céréale) « acidose ».

62