Senegal
Senegal
Senegal
RAPPORT NATIONAL
SUR
AU
SENEGAL
Avril 2003
Liste des abréviations
ANCAR Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural
COPLAIT Coopératives Laitières du Cap-Vert
CRZ Centre de Recherches Zootechniques
DIREL Direction de l’Elevage
EISMV Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires
EMAP Exploitation Maraîchère et Agropastorale de Pout
ENCR Ecole Nationale des Cadres Ruraux
ENSA Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie
FAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
GIE Groupement d’Intérêt Economique
IA Insémination Artificielle
ILRI Institut de Recherche Internationale sur l’Elevage
ISRA Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
LNERV Laboratoire National d’Elevage et de Recherches Vétérinaires
LPDE Lettre de Politique de Développement de l’Elevage
MAE Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage
MDE Maison des Eleveurs
ONG Organisations Non Gouvernementales
PIB Produit Intérieur Brut
RGA Ressources Génétiques Animales
SODEFITEX Société de Développement des Fibres Textiles
SPA Sous Produits Agricoles
SPAI Sous Produits Agro-industriels
TE Transfert d’Embryons
ii
Liste des participants à l’atelier de préparation du Rapport National sur l’Etat des
Ressources Zoogénétiques
iii
GROUPES DE TRAVAIL POUR ELABORATION DU RAPPORT NATIONAL DUR
LES RESSOURCES ZOOGENETIQUES
Groupe Ruminants
Mamadou Alassane Bâ
Racine Samba Sow (Coordonnateur)
Michel Seck
Cheickh Sall
Alphonse Sène (Ancar)
Germain G. Sawadogo
Malick Ndiaye
Ablaye Dieng
Kader Aka
Cheickh Ly
Soulèye Diouf
El Hadji Traoré
Groupe Volaille
El H. Fallou Guèye (Coordonnateur)
Missohou Ayao
El Hadji Traoré
Michel Gbaguidi
Alpha Bâ
Amadou Ndéné Faye
Groupe Equidés
Mame Nahé Diouf
Bassirou Fall (Coordonnateur)
Alphonse Sène (Ancar)
Ablaye Faye
Mamadou Coundel Diaw
Aly Sarr
Moussa Lô
Bouna Niang
Djibril Tine
Amadou Ndéné Faye
iv
Résumé
Les ressources génétiques animales utilisées pour la production alimentaire et l’agriculture au
Sénégal, sont diverses et variées. Au delà de leur importance numérique, elles contribuent
pour l’essentiel de la production nationale de viande et de lait du pays et représentent près de
95 % de la viande et près de 50 % du lait consommés. Les autres utilisations et fonctions des
RGA portent sur la fourniture de force de traction, de fumure et leur rôle d’épargne. A cela
s’ajoutent les fonctions sociales jouées par les animaux. Les différentes espèces animales
connaissent pour la plupart une croissance positive de leurs effectifs. Bien qu’on ne dispose
pas de données d’inventaire précises sur les effectifs des différentes races animales au sein
des espèces, les estimations faites sur la base de la distribution géographique des races,
montrent également, une évolution positive. Malgré cette diversité, les politiques et stratégies
d’élevage ont pendant longtemps privilégié les bovins au détriment des autres espèces
animales. Les espèces comme les petits ruminants et la volaille locale n’ont commencé à
intéresser les projets de développement que récemment. Pour répondre à la demande
croissante en produits animaux, les politiques et stratégies de développement de l’élevage
accordent un accent particulier à l’intensification des modes de production et à l’introduction
de races exotiques, pour relever les capacités de production des cheptels. Ces animaux
exotiques sont utilisés soit en race pure ou en croisement. Les animaux de race pure sont
exploités dans des systèmes de production intensifs qui nécessitent de lourds investissements,
ce qui limite leur utilisation par un nombre significatif d’éleveurs. L’introduction des gènes
exotiques au niveau des populations animales locales, grâce à l’insémination artificielle, s’est
développée ces dernières années sur l’espèce bovine pour améliorer la production laitière et
sur la volaille pour augmenter le format des poulets et la capacité de ponte. Cependant, ces
opérations de croisements manque d’objectif génétique clairement défini et de planification.
Si aujourd’hui, les effectifs concernés sont faibles, la diffusion incontrôlée de gènes exotiques
peut à terme, entraîner une érosion génétique au niveau des races locales et fragiliser les
systèmes de production. L’absence de politique clairement définie pour une gestion durable
des RGA grâce à une utilisation judicieuse qui exploite leur capacité d’adaptation et de
production dans les différents écosystèmes du pays, doit être corrigée. Pour cela, les
connaissances acquises sur les RGA devront être améliorées et une meilleure prise de
conscience des potentialités et des contributions effectives des races locales dans les
productions animales réalisée au niveau des producteurs, des décideurs et du public.
v
Table des Matières
vi
4.2. Etat de la mise en valeur des RGA 28
4.2.1. Contribution à la production alimentaire et agricole 28
4.2.2. Les stratégies d’amélioration génétique actuelles 29
4.2.2.1. La sélection en race pure 29
4.2.2.2. Les croisements 29
4.2.3. Les structures impliquées dans l’amélioration génétique 33
4.2.4. Difficultés rencontrées pour l’amélioration génétique 36
Références bibliographiques 47
vii
Partie 1. Etat des Ressources Génétiques dans le Secteur de l’Elevage
Le Sénégal est situé à l’extrémité Ouest du continent africain entre 12°00’ et 16°30’ de
latitude Nord et 11°30’ et 17°30’ de longitude Ouest. Il s’étend sur une superficie de 196 720
kilomètres carrés.
Le Sénégal est un pays relativement plat avec un relief constitué d’une vaste plaine et d’une
côte basse et sablonneuse. L’altitude ne dépasse pas souvent 40 mètres. Cependant quelques
points surélevés y sont rencontrés. A l’Ouest, les mamelles (anciens massifs volcaniques)
situés à proximité de Dakar, le massif de Ndiass et la falaise de Thiès atteignant une centaine
de mètres et au Sud-Est, les collines de Kédougou, qui constituent les contreforts du Fouta
Djallon, peuvent atteindre parfois plus de 500 mètres de haut.
Le réseau hydrographique est représenté essentiellement par le fleuve Sénégal (1 700 km), la
Gambie (850 km), le Sine Saloum (bras de mer de 130 km) et la Casamance, vaste estuaire
marin avec de nombreux affluents. Le fleuve Sénégal constitue la principale ressource
hydraulique du pays. Il alimente les nappes phréatiques et le lac de Guiers. Ce dernier est la
plus importante réserve d’eau du pays. D’importantes ressources souterraines sont disponibles
pour la mise en œuvre d’un vaste programme hydraulique.
1.1.2. Climat
1
1.1.3. Zones agro-écologiques
L’essentiel de cette population est concentrée dans les régions de Dakar (22%), Thiès (14%)
et Kaolack (12%). La région de Tambacounda regroupe environ 6% de la population sur le
tiers du territoire national. Une telle répartition résulte des courants migratoires nés de
l’urbanisation et des déséquilibres économiques et sociaux entre les régions. Des flux sont
également observés au plan international, dont l’intensité est mal connue, faute de statistiques.
2
Tableau 1.1 Population humaine du Sénégal
Année Total (millions) Rurale ou Agricole (%) Urbain ou Non-Agricole (%) Total
Les surfaces emblavées représentent environ 12% de la superficie totale du pays. Cette
agriculture est fortement tributaire des conditions pluviométriques, qui ne cessent de se
dégrader et des disponibilités en terres productives. Ces dernières connaissent de plus en plus
des problèmes d’érosion, de salinisation et de baisse de fertilité. L’essentiel de la production
agricole résulte des cultures pluviales, les superficies irriguées ne représentent que 4% des
surfaces cultivées. La production annuelle de céréales est estimée à près de 1 million de
tonnes.
En dehors des cultures de rente qui sont commercialisées, l’essentiel de la production est
destinée à la consommation locale.
La production annuelle des cultures maraîchères, essentiellement localisées dans la zone des
Niayes, est de 150 000 tonnes environ. Cette zone renferme également d’importants potentiels
fruitiers surtout d’agrumes améliorés.
L’arboriculture fruitière se développe bien dans le Sud et Sud-est du pays qui fournissent
l’essentiel des agrumes (oranges, citrons), des bananes et des mangues avec une production
annuelle estimée à 110 000 tonnes.
3
Tableau 1.2. Importance de l’élevage dans le produit intérieur brut du secteur agricole
(millions de $US)
Activité $US
(millions) Donnée de l'Année
Produits d'Elevage $280 2000
Autres Productions Agricoles $520 2000
Meilleure estimation pour la valeur
additionnelle de l'Elevage
Source : Estimation à partir World Development Indicators, 2002 et
Rapport sur Proposition de Stratégie Opérationnelle et Plan-Cadre
d’Actions du secteur Agricole, 2001.
La production nationale de viande (carcasse et abats) est estimée à environ 100.000 tonnes qui
sont essentiellement destinée au marché intérieur. Si les importations de viande sont quasi
nulles (720 tonnes), il convient des signaler que la consommation per capita a fortement
chutée au cours des trois dernières décennies puisqu’elle est passée de 20 kg/hab. en 1960 à
11,7 kg actuellement.
Les productions avicoles sont encore dominées par le système traditionnel, du fait de sa large
expansion en milieu rural. Toutefois l’aviculture moderne s’est considérablement développée
au cours de la dernière décennie principalement en périphérie des grands centres urbains et
totaliserait actuellement quelques 5 millions de sujets.
Les ressources foncières pour le secteur agricole couvrent une superficie de 8 millions
d’hectares. Le tableau 1.3. présente la répartition des terres entre les différentes utilisations
agricoles.
4
Globalement, les terres réservées à l’agriculture n’ont pas beaucoup évolué entre 1990 et
1999. Les superficies totales tournent autour de 8 millions d’hectares.
On note globalement que les superficies emblavées pour les cultures vivrières et les cultures
de rente (arachide) ont légèrement diminué entre 1990 et 1999. De même, les forêts accusent
un taux de réduction de 80 000 ha par an. Quant aux terres de parcours, la tendance est à la
diminution. Les nouvelles demandes de terres de cultures suite à l’épuisement des champs qui
étaient exploités, sont souvent satisfaites en affectant des terres situées dans les zones de
parcours aux cultures. Le tableau 1.4 présente l’utilisation des terres pour l’élevage.
Les terres réservées à l’élevage sont dans une large mesure dominées par les zones de
parcours pour le bétail (pâturages naturels et forêts). Les pâturages naturels sont sous une
tenure de type étatique ou communautaire. La plupart des terres en milieu rural sont régies par
la loi sur le domaine national qui confère aux communautés rurales la gestion de ces terres.
Les forêts sont gérées directement par l’Etat. Les domaines privés dont les activités portent
sur les production animales sont surtout localisés dans la zone des Niayes et concernent les
fermes d’aviculture semi-industrielle et les fermes laitières exploitant des races exotiques. Les
superficies occupées par ces exploitations sont négligeables comparativement aux terres
réservées aux pâturages naturels (tableau 1.5).
5
1.5. Les exploitations agricoles
6
On peut noter que les petits ruminants, la volaille et les équidés sont les espèces qui sont
détenus par une proportion plus importante de ménages ruraux. En effet, 79 % des ménages
possèdent des petits ruminants, 72 % des volailles et 69 % des équidés (chevaux et ânes).
Pour les bovins, malgré l’importance de leurs effectifs, seulement 36 % des ménages en
possèdent. L’espèce porcine quant à elle est présente dans 1,4 % des ménages (Ministère de
l’Agriculture, 1999).
7
Chapitre 2 : Etat des systèmes de production
L’activité avicole en milieu rural est pratiquée par toutes les ethnies, avec une prédominance
des enfants et des femmes qui peut varier selon les régions. Au Sénégal on trouve selon les
régions 5 à 20 poules en moyenne par exploitation avec une prédominance des poussins,
suivis des poules et des coqs.
L’aviculture moderne ou système d’exploitation intensive (ou semi - intensive) est le plus
souvent pratiquée par des salariés et des personnes des professions libérales ou exerçant dans
le tertiaire, qui engagent des fermiers pour s’occuper de la gestion de leurs fermes. Ce
système de production reste concentré autour des grandes villes comme Dakar. Il repose sur
l’exploitation de souches sélectionnées dont l’élevage demande que des conditions
d’alimentation et de santé particulières soient réunies pour une bonne production.
8
Actuellement, la filière avicole moderne se professionnalise de plus en plus ; c’est à dire qu’il
y a aujourd’hui une catégorie de personnes qui se forment et se consacrent entièrement aux
activités avicoles intensives. L’aviculture dite moderne représente seulement 20% des
effectifs de volailles, soit 4,5 millions à 4,8 millions de poulets de chair élevés par an et entre
700 000 à 1 000 000 mises en place de poules pondeuses par an.
L'élevage porcin est de type essentiellement familial et est rencontré dans les communautés
chrétiennes. Ainsi, il est pratiqué en Basse Casamance par les Diolas et dans le Bassin
Arachidier par les Sérères. En Basse Casamance, l'élevage est aux mains des femmes qui
détiennent 51% (milieu urbain) à 60 % (milieu rural) du cheptel. On distingue les élevages
naisseurs-engraisseurs qui sont majoritaires (93% en Basse Casamance, 32% dans le bassin
arachidier), engraisseurs et naisseurs. Dans ce dernier cas, il s'agit souvent d'éleveurs
d'animaux de race améliorée qui fournissent les élevages en porcelets futurs reproducteurs.
Au Sénégal, les systèmes de production à faible niveau d’intrants sont majoritaires, ils
caractérisent le monde rural. La quasi-totalité des chevaux (environ 99, 5 %) et la totalité des
ânes et mulets (le terme est utilisé indifféremment pour le mâle et la femelle) sont élevés dans
les systèmes agricoles ruraux à faible niveau d’intrants dans les zones nord et centrale du
pays. Dans ces zones, le nombre d’équins est fortement corrélé à la surface agricole emblavée
par le producteur (Diouf, 1997).
L’utilisation des chevaux dans la traction pour les travaux agricoles et pour le transport fait
que leur mode d’alimentation fait appel aux sous-produits agricoles comme les fanes
d’arachide et à une complémentation alimentaire en mil ou sorgho. Quant aux ânes, ils sont
souvent laissés à eux-mêmes pour la recherche de leur alimentation même s’ils sont utilisés
dans les cultures et le transport.
9
La distribution des types de système de production pour les différentes espèces animales est
présentée au tableau 2.1. La classification des systèmes de production est faite en fonction des
niveaux d’intrants utilisés pour la production :
o Système de production à haut niveau d’intrants: un système de production où tous
les intrants pouvant être limitants en termes de quantité, pour la production animale,
peuvent être gérés pour assurer des niveaux élevés de survie des animaux, de
reproduction et de production. La production est limitée principalement par les
décisions en matière de gestion.
o Système de production à niveau d’intrants moyen: un système de production où la
gestion des ressources disponibles a la portée de surmonter les effets négatifs de
l’environnement, bien qu’il soit commun pour un ou plusieurs facteurs de limiter la
production, la survie ou la reproduction d’une manière sérieuse.
o Système de production à faible niveau d’intrants: un système de production où un
ou plusieurs intrants limitants en terme de quantité impose une pression sévère
continue ou variable sur les animaux, résultant à de faible taux de survie, de
reproduction ou de niveau de production. La production et les risques de production
sont exposés à des influences majeures qui peuvent être en dehors des capacités
humaines de contrôle.
L’élevage joue un rôle important dans l’alimentation des populations par la fourniture de lait
et de viande et dans la production agricole par l’apport de fumier et de force de traction. Il
joue également un rôle d’épargne pour le financement de la production agricole (achat de
semences et d’autres intrants agricoles) et a une fonction sociale en maintenant et en
renforçant les liens de parenté et de clans (prêts et dons d’animaux). Enfin, l’élevage
contribue à la génération de devis à travers l’exportation de produits comme les cuirs et
peaux. Le tableau 2.2. présente les produits animaux fournis par les différentes espèces
exploitées.
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Tableau 2.2 Principales productions animales primaires
Viande (t) Lait (t) Oeufs ('000) Fibre (t) Peaux (No.)
Espèces 1990 2000 1990 2000 1990 2000 1990 2000 1990 2000
Bovins 43200 52600 98600 105000 341000 384000
Moutons 15900 29700 11600 14800 810000 1035000
Chèvres 10800 15100 895000 1250000
Chameaux 60 60
Chevaux 70 27
Porcs 2800 6700
Poules 7700 30300 120000 250000
Les causes de cette reprise des importations pourraient être le fait, entre autres :
• de la cherté relative de la viande locale en raison de la faiblesse de l’offre
d’animaux ;
• des difficultés que connaît présentement la filière avicole : cherté des intrants
(aliments et produits vétérinaires importés) et des matériels d’investissement et
d’exploitation;
• de la faiblesse relative de la demande en viande due à la dégradation du
pouvoir d’achat de beaucoup de consommateurs qui peuvent, dans une certaine
mesure, accéder aux viandes importées fortement subventionnées ;
• des prix relativement bas des viandes importées, notamment de la viande de
volailles.
11
2.2.2. La production de lait
La production nationale de lait est estimée à 135 millions de litres. Elle provient
essentiellement des bovins (78%) ; les caprins et les ovins fournissent le reste avec pour
chaque espèce 11 %.
La faiblesse de la production nationale par rapport à la demande de lait et le coût élevé des
importations, ont conduit les pouvoirs publics à se lancer dans un programme de croisement
entre races exotiques laitières et races locales par le biais de l’insémination artificielle. Ces
actions initiées au milieu des années 1990’s au niveau du Bassin arachidier et de la Vallée du
Fleuve, et amplifiées à partir de 1999 sur l’ensemble du pays, devraient permettre dans
l’avenir, de disposer d’une population de vaches métisses appréciable susceptible d’améliorer
significativement la production nationale de lait.
Les données sur la production sont peu précises. Les estimations contenues dans les
statistiques de la FAO (FAO-STAT, 2001) font état d’une production en année 2000 de 9600
tonnes de cuirs (bovins) et 5125 tonnes de peaux (ovins et caprins). L’évolution de la
production de cuirs et peaux entre 1990 et 2000, suit à peu près celle de la population animale
(Tableau 3). Les exportations de cuirs et peaux sont estimées à 4500 tonnes en 2001 et les
importations à 42 tonnes.
12
2.2.5. Les autres produits et services fournis par les animaux domestiques
En dehors des produits alimentaires (lait et viande), les animaux offrent différentes
utilisations :
• force de traction dans les travaux champêtres et le transport : les équidés sont les plus
utilisés. Les bovins de trait sont estimés à 150000 têtes avec 96 % des effectifs
localisés dans la moitié Sud du pays : régions de Kaolack, Fatick, Tambacounda et
Kolda (Ministère de l’Agricole, 1999). La lourdeur des sols et la présence de
glossines, vecteur de la trypanosomiase a empêché pendant longtemps le
développement de l’élevage des équidés dans cette zone. Ceux-ci ont vu leur
population augmenter ces dernières années dans la partie Sud du pays suite aux cycles
de sécheresse et l’extension des déboisements pour l’agriculture.
• production de fumier : les déjections des animaux sont recyclés au niveau des
champs de culture. Le parcage nocturne des bovins des bovins sur les parcelles en
saison sèche est une techniques les plus anciennement utilisées. La stabulation pour
améliorer la conduite du bétail et la production de fumier de qualité fait l’objet d’une
promotion de plus en plus importante dans toutes les zones du pays.
• épargne : les animaux jouent un rôle d’épargne très important pour les pasteurs et les
agro-pasteurs. Le bétail sert à couvrir les dépenses importantes comme pour certains
frais d’hospitalisation, de mariage, pèlerinage, etc. Il joue également un rôle dans le
financement des campagnes agricoles par la génération de ressources financières pour
acheter les intrants agricoles (semences, engrais, pesticides) et de nourriture pour la
soudure.
• rôle social : les animaux permettent à travers les dons et prêts de maintenir et
développer les liens entre les membres d’une même communauté et de communautés
différentes (échanges céréales et animaux au niveau du Djoloff entre Wolofs et Peuls).
Les systèmes de production existant traditionnellement dans les différentes zones agro-
écologiques ont dû s’adapter aux nouvelles conditions du milieu (réduction des parcours
naturels, diminution de la pluviométrie, demande urbaine plus importante et plus
exigeante…). Les politiques de développement ont permis pour certaines espèces, le
développement de systèmes de production plus intensifiés utilisant de nouvelles races ou
souches (aviculture semi-industrielle, production laitière intensive et semi-intensive).
Cependant, mis à part l’aviculture, les unités de production ou les effectifs d’animaux dans
ces systèmes de production intensifiés sont aujourd’hui pas encore importants. Toutefois, avec
les efforts qui sont menés, on pourrait s’attendre dans les prochaines années, à un
développement significatif de l’intensification de l’élevage avec l’utilisation de génotypes
nouveaux. Le tableau 2.3. présente l’évolution des systèmes de production pour les différentes
espèces animales exploitées au Sénégal.
13
Tableau 2.3 Changements dans la distribution des systèmes
de production durant les 20 dernières années
Systèmes de production
Espèces Faible niveau Niveau moyen Haut niveau
d'intrants d'intrants d'intrants
Bovins - ++ +
Moutons - ++ 0
Chèvres 0 0 0
Chameaux 0 0 0
Chevaux - + 0
Anes 0 0 0
Porcs 0 0 -
Poules - + ++
-- = diminue fortement, - = diminue, 0 = stable, + = augmente, ++ = augmente fortement.
Dans la Vallée du Fleuve Sénégal, le développement des cultures irrigués s’est opéré avec une
très faible intégration de l’élevage dans les exploitations agricoles. Si jadis, la zone du Walo
constituait les parcours de saison sèche pour une bonne partie du cheptel de la zone sylvo-
pastorale, la mise en place des périmètres irrigués s’est traduite par l’exclusion du bétail de la
zone. Celui-ci reste aujourd’hui confiné toute l’année dans le Diéri augmentant ainsi la
pression sur les parcours naturels.
Dans le Bassin arachidier, le système extensif est confronté à la diminution des terres de
parcours suite à l’extension des cultures et la réduction, voire la disparition, des jachères.
Dans le Nord bassin arachidier, toute l’espace est aujourd’hui exploité par les cultures. Les
jachères ont pratiquement disparues. Le bétail, en particulier les bovins transhument alors
durant la saison des pluies dans le Sud de la zone sylvo-pastorale. Les petits ruminants et
singulièrement les chèvres sont devenues les espèces qui se sont les mieux adaptées au
nouveau contexte agro-écologique.
Dans la partie Sud du bassin, si quelques parcours existent encore comme par exemple dans le
département de Kaffrine, la pression sur les terres par les cultures continue à s’accroître.
Au Sénégal Oriental et en Casamance, les parcours naturels sont encore appréciables pour
supporter des effectifs animaux en constante progression. Le système extensif restera encore
pour longtemps le système dominant.
14
Dans les différentes zones agro-écologiques du pays, le système d’élevage extensif est appelé
à évoluer vers un mode d’exploitation basé sur la recherche d’un équilibre entre les effectifs
animaux et les ressources alimentaires disponibles. Ainsi, dans la zone sylvo-pastorale, le
système d’élevage extensif devra davantage s’insérer dans un système de gestion de
l’écosystème pastoral.
L’association de l’élevage extensif, dans la zone sylvo-pastorale, avec les systèmes intégrés
de la Vallée et du Bassin arachidier engagés dans des dynamiques d’intensification à travers
l’embouche, permettra de trouver un débouché aux surplus d’animaux dans la zone pastorale.
Le modèle de stratification des productions animales devra alors être revu pour que
l’ensemble des acteurs impliqués dans cette intégration puissent y trouver des avantages réels.
Dans la partie Sud du bassin arachidier, la pluviométrie demeure suffisante pour permettre des
cultures avec des rendements corrects. L’existence de résidus de récolte et de SPA a permis
ces dernières années, l’émergence de l’embouche bovine et ovine. Les possibilités
d’intensification de la production laitière sont réelles si l’utilisation des ressources
alimentaires est mieux rationalisée. L’intégration des activités d’élevage avec celles de
l’agriculture devra être plus poussée.
15
étables fumières pour la stabulation des bœufs de trait, des animaux en embouche et des
vaches laitières. Ce système initié par la SODEFITEX constitue un modèle d’intégration de
l’élevage dans le système de cultures par la valorisation des résidus de récoltes et par la
production de fumier pour la fertilisation des terres.
Les activités de production de laitière ont progressé grâce à la mise en place des unités de
transformation du lait au niveau des centres urbains (Tamba, Vélingara, Kolda et Sédhiou).
Ces unités de collecte et de transformation du lait constituent des débouchés sûrs pour les
producteurs et offrent parfois des services comme l’approvisionnement en intrants
alimentaires et vétérinaires. Le développement de ce système d’étables autour des centres
urbains en une ceinture laitière constitue une évolution intéressante pour l’amélioration de la
production laitière mais celle-ci doit se faire en tenant compte des possibilités de
commercialisation du lait. En effet, les villes dans cette zone sont des localités de taille
moyenne avec une demande et un pouvoir d’achat assez limités (environ 300 litres de lait par
jour selon les transformateurs interrogés). De plus en hivernage, la production venant de
l’élevage extensif, concurrence fortement les unités de transformation.
La production intensive de lait avec l’utilisation de races exotiques a connu des résultats très
mitigés. Les petites exploitations qui avaient démarré ce système de production dans le cadre
du projet de développement laitier dans les Niayes, ont fait faillite par défaut de rigueur dans
l’organisation de la coopérative (COPLAIT). Ces petites unités ont cédé leur place à des
fermes laitières de type industriel avec des investissements très importants en infrastructures
et en animaux. La rareté de l’espace ne permet la production locale de fourrages cultivés
qu’en quantité limitée. L’alimentation des vaches étant alors assurée en grande partie par
l’achat de résidus de récolte (paille de riz) et de SPA et SPAI.
Depuis quelques années, des actions de croisement en vue de développer la production laitière
en milieu rural par introduction de sangs exotiques à travers des programmes d’insémination
artificielle sont entreprises. Les animaux métis produits vont engendrer le développement de
systèmes de production intensifiés avec une pratique de la stabulation permanente et
l’introduction des cultures fourragères pour l’alimentation des animaux.
Le système extensif rural est resté pratiquement inchangé depuis toujours, caractérisé par sa
faible productivité : un poids adulte de 1,5 kg atteint entre 6 et 8 mois, 6 à 15 œufs pondus 3 à
4 fois dans l’année. Aucun soin particulier n’est apporté ni à l’alimentation ni à l’habitat et le
cheptel est pratiquement détruit chaque année par des épizooties meurtrières telle que la
maladie de Newcastle ; c’est pourquoi l’effectif estimé entre 13 et 14 millions de sujets soit
80% de l’effectif total de volaille, est resté pratiquement statique. Cependant, depuis deux ans
(année 2000), l’Etat essaye de promouvoir une campagne de vaccination de masse contre les
principales maladies infectieuses (Newcastle). En outre, des initiatives sont prises par certains
projets de développement et visant à introduire des coqs raceurs pour améliorer le format de la
16
poule locale et le taux de ponte. Ces actions sont accompagnées par des mesures tendant à
améliorer l’habitat, l’alimentation et la santé (vaccination contre la maladie de Newcastle).
Le système dit moderne (semi intensif ou même intensif dans certains cas) est essentiellement
concentré dans la région des Niayes, autour de Dakar, Thiès et Saint-Louis. Il existe quelques
initiatives dans les autres villes de l’intérieur, mais les résultats d’exploitation sont moins
bons. Le développement de ce système, grâce à des investissements importants consentis par
des opérateurs privés, a permis d’asseoir une industrie de production de poussins d’un jour
pour satisfaire à la demande nationale (seulement à 4 à 5 % des poussins d’un jour sont
aujourd’hui importés).
Cette activité, qui concerne l’élevage des races exotiques dans des conditions acceptables,
enregistre de bonnes performances qui sont parfois voisines de celles obtenues dans les pays
tempérés : un poids moyen de 1,5 à 2 kg en 45 jours d’élevage pour les poulets de chair, une
ponte annuelle d’environ 260 œufs par poule. La production d’œufs par l’aviculture moderne
assure une part importante de la consommation d’œufs au Sénégal qui est estimée à environ
22 à 25 œufs per capita par an.
Les systèmes de production dits traditionnels restent toujours dominants. Les modèles de
production intensive avec utilisation de races exotiques sélectionnées, initiés par certains
exploitants n’ont pas pu se développer. Cependant, des introductions de sang exotiques
particulièrement du sang de Large White sont effectuées au niveau de la race locale pour en
améliorer le format. Ces produits métissés sont exploités dans des systèmes de production qui
font recours à une utilisation d’intrants plus ou moins importante.
Des changements importants sont apparus dans l’utilisation et la gestion des équidés. Il s’agit
de :
• Des équidés surtout des asins qui commencent à être élevés dans la zone sud
du pays qui leur est jadis proscrite. Ceci a été possible à cause de la baisse
pluviométrique enregistrée ces dernières années et de la déforestation.
• Les chevaux sont de plus en plus utilisés pour le transport urbain en saison
sèche. Cette nouvelle activité est lucrative pour le producteur et permet
d’assurer l’alimentation de l’étalon durant cette période.
17
alimentaire est le problème majeur de l’élevage en général. Les causes sont
multiples : la disparition de la jachère, l’accroissement des surfaces emblavées,
l’absence de stocks alimentaires au niveau de l’exploitation, la diminution et la
dégradation des pâturages.
• Dans les petites exploitations rurales surtout dans le Centre Nord du bassin
arachidier, les contraintes alimentaires conditionnent le choix de l’espèce et le
sexe de l’animal dans l’exploitation (Diouf, 1997). C’est ainsi que l’étalon a un
coût d’entretien plus élevé que la jument qui est suivi à son tour par l’âne.
Aussi, une autre stratégie du producteur est de vendre son équin lorsque les
réserves alimentaires de l’exploitation diminuent en saison sèche pour en
acquérir un autre un peu avant les travaux champêtres.
Bien que certaines maladies aient été éradiquées (peste bovine) ou sont en voie de l’être (péri-
pneumonie contagieuse bovine), les maladies infectieuses et les parasitoses restent toujours
une préoccupation.
Si l’on en juge par le nombre de foyers déclarés durant les 5 dernières années, la peste des
petits ruminants constitue la principale pathologie qui frappe le bétail actuellement. Les foyers
déclarés pour la maladie de Newcastle concernent uniquement les élevages intensifs
puisqu’en aviculture traditionnelle les épidémies ne font pas l’objet de déclarations, malgré
l’importance de leurs impacts.
Pour les bovins, des maladies nouvelles ou en progression (dermatose nodulaire et fièvre
aphteuse) sont signalées depuis quelques années. En outre la Fièvre de la Vallée du Rift est en
recrudescence dans la Vallée du Fleuve et a été signalée récemment dans la zone du barrage de
l’Anambé (région de Kolda).
Au niveau des porcins, la peste porcine africaine constitue une contrainte sanitaire majeure
qui induit un manque à gagner certain et réduit les opportunités d'amélioration génétique.
Pour les équidés, la peste équine, reste toujours une menace pour les chevaux.
L’intensification des productions animales devra tenir compte du degré de prévalence des
maladies animales dans les différentes zones agro-écologiques. En particulier, l’amélioration
génétique par l’introduction de gènes exotiques ne devrait être envisagée que dans les
systèmes de production pouvant assurer une certaine maîtrise du contrôle de ces affections.
18
l’agriculture et l’élevage ; les meilleures zones de pâturages sont mises en cultures,
laissant au bétail les zones marginales.
Sur le plan du financement du sous-secteur de l’élevage, on note une faiblesse des crédits
alloués. Le volume des investissements consacrés à l’élevage ne représente en moyenne que
3% des investissements consacrés au secteur agricole. Pour les crédits bancaires, les
professionnels de l’Elevage n’ont réellement commencé à en bénéficier qu’avec la naissance
des GIE d’éleveurs vers la fin des années 1980’s. Le système de crédit est resté très longtemps
inadapté au contexte de l’élevage.
La plupart des infrastructures d’élevage ont été mises en place pendant la période coloniale.
Depuis lors, aucun investissement significatif n’a été fait dans le sous-secteur. Les
installations de transformation des produits animaux comme les abattoirs sont vétustes. Les
forages pastoraux datent des années 1950 ; ils tombent fréquemment en panne et la prise en
charge de leur entretien reste problématique bien que leur gestion ait été déléguée aux
communautés locales.
2.5. Types d’exploitation des différentes espèces en fonction des systèmes de production
La plupart des espèces animales sont élevées dans de petites exploitations de type familial.
Les produits animaux (lait, viande, force de traction) sont dans une large mesure mis sur le
marché. L’autoconsommation, mis à part le lait, est faible. Même le fumier fait parfois l’objet
de transactions sous forme de contrat de parcage : séjour sur un champ pour exploiter les
résidus de récolte contre fumure. Les tableaux 2.4, 2.5, 2.6, 2.7, 2.8, 2.9 et 2.10 présentent la
répartition des bovins, ovins, caprins, équins, asins, porcins et volailles suivant le type
d’exploitation.
19
Tableau 2.4 Type d’exploitation d’élevage par système de production pour les bovins (%)
Systèmes de Production
Type d'exploitation Faible Niveau Haut niveau Total
niveau moyen d'intrants
d'intrants d'intrants
Subsistance 95 5 100
Petite exploitation familiale 70 30 100
Petite exploitation commerciale 70 30 100
Grande exploitation commerciale 100 100
Tableau 2.5 Type d’exploitation d’élevage par système de production pour les moutons (%)
Systèmes de Production
Type d'exploitation Faible Niveau Haut niveau Total
niveau moyen d'intrants
d'intrants d'intrants
Subsistance 90 10 100
Petite exploitation familiale 70 25 5 100
Petite exploitation commerciale 60 40 100
Grande exploitation commerciale 0
Tableau 2.6 Type d’exploitation d’élevage par système de production pour les chèvres (%)
Systèmes de Production
Type d'exploitation Faible Niveau Haut niveau Total
niveau moyen d'intrants
d'intrants d'intrants
Tableau 2.7 Type d’exploitation d’élevage par système de production pour les chevaux (%)
Systèmes de Production
Type d'exploitation Faible Niveau Haut niveau Total
niveau moyen d'intrants
d'intrants d'intrants
Subsistance 0
Petite exploitation familiale 45 50 5 100
Petite exploitation commerciale 95 5 100
Grande exploitation commerciale 0
20
Tableau 2.8 Type d’exploitation d’élevage par système de production pour les ânes (%)
Systèmes de Production
Type d'exploitation Faible Niveau Haut niveau Total
niveau moyen d'intrants
d'intrants d'intrants
Tableau 2.9 Type d’exploitation d’élevage par système de production pour les porcins (%)
Systèmes de Production
Type d'exploitation Faible Niveau Haut niveau Total
niveau moyen d'intrants
d'intrants d'intrants
Tableau 2.10 Type d’exploitation d’élevage par système de production pour les poules (%)
Systèmes de Production
Type d'exploitation Faible Niveau Haut niveau Total
niveau moyen d'intrants
d'intrants d'intrants
Subsistance 90 10 100
Petite exploitation familiale 50 50 100
Petite exploitation commerciale 30 70 100
Grande exploitation commerciale 100 100
Au niveau des différentes espèces animales, les niveau d’intrants utilisés sont généralement
faibles à moyen. Les systèmes de production extensifs qui sont dominants au niveau de
l’élevage au Sénégal, sont caractéristiques des élevage de subsistance et de la petite
exploitation familiale. Cependant, on constate une tendance de plus en plus marquée au
niveau des systèmes agro-pastoraux, vers un développement de l’intégration entre les activités
agricoles et d’élevage à travers une intensification des productions grâce à une utilisation plus
importante des résidus de récoltes et des sous-produits agricoles.
21
Chapître 3. Etat de la diversité génétique des espèces animales
Le cheptel Sénégalais est relativement important et très diversifié. Au cours des dernières
décennies, les cycles de sécheresse qu’a connu le pays et les changements dans
l’environnement socio-économique (accroissement de la population et développement de
l’urbanisation) ont entraîné une redistribution des effectifs animaux en particulier des
ruminants et l’introduction de nouvelles races exploitées dans des systèmes de production
intensifiés.
Les bovins
Le cheptel bovin est composé de deux types génétiques dominants: le taurin Ndama en zone
Sud et le zébu Gobra en zone sahélienne. Dans la zone de transition entre le Nord et le Sud,
on trouve un métis entre le zébu Gobra et le taurin Ndama : le Djakoré.
Le zébu Gobra est un animal de race très homogène, bien adapté aux conditions difficiles de
la zone sahélienne. C’est un bovin de grande taille : 1,30 à 1,40 m au garrot. La robe est
généralement blanche, mais quelques fois rayée de noir, plus rarement rouge pie et froment.
C’est un bon animal boucher avec un rendement en viande de 48 à 52 % et une excellente
propension à l’engraissement (jusqu’à 1 kg/jour). Son potentiel laitier est convenable puisque
pouvant atteindre 500 à 600 kg de lait par lactation. Le poids vif des adultes approche 450 kg
pour les mâles et 350 kg pour les femelles .
Le taurin Ndama occupe la partie Sud et Sud-Est du pays. C’est un animal de petit format
trypanotolérant et bien adapté à ce milieu semi-humide. Son potentiel boucher est appréciable
avec en embouche des gains de poids pouvant atteindre 800 grammes par jour. La production
laitière est cependant faible 0,5 à 1 litre par jour pour une durée de lactation moyenne de 6
mois.
Dans le Bassin arachidier et au Sénégal Oriental, on retrouve une population métisse plus ou
moins stabilisée appelée Djakoré, provenant du croisement entre la N’dama et le Gobra.
D’une manière générale, les agro-éleveurs de cette zone de transition ont tendance à métisser
leurs taurins de taille modeste par des zébus de plus grande taille venant du Nord. Les
objectifs sont d’une part la production de viande et, d’autre part, la fourniture d’animaux pour
la traction bovine.
Les ovins
Les ovins appartiennent eux aussi à deux grands groupes : les moutons de type Djalonké dans
la partie Sud du Sénégal, et les moutons Peul-peul dans la zone au Nord de l’isohyète 600
mm.
Le mouton Djalonké est un animal rustique et trypanotolérant, mais son format est réduit
(poids adulte 25-30 kg) et sa croissance relativement médiocre. Par contre, la brebis est
précoce et relativement prolifique lorsqu’elle est bien alimentée. Son poil est ras et de couleur
généralement pie noire.
22
Les ovins de race Peul-peul sont plus grands de taille (0,70-0,75 m), mais sont relativement
légers (35 à 40 kg). Le pelage est ras, de couleur pie noire. Ils possèdent une bonne aptitude
bouchère avec des rendements voisins de 50%. Ils répondent assez bien à l’engraissement et
peuvent atteindre jusqu’à 80 kg pour les mâles de trois ans (moutons de case).
On trouve également des moutons de race Touabire (ou Maure à poils ras) dont le format est
plus grand et les poids plus lourds. Ils sont recherchés pour leurs caractères extérieurs
(couleur de la robe, cornes, taille) très prisés par les populations pour le sacrifice de la
Tabaski. Ces attributs du Touabire font qu’il est utilisé en croisement avec la race Peul Peul.
Les animaux métis, qui en résultent, portent le nom de Waralé.
Les caprins
Dans la partie Nord et Centrale du pays, les caprins appartiennent essentiellement à la race
dite «du Sahel ». Ce sont des animaux d’assez grande taille (0,70-0,80 m), mais leur poids est
plutôt léger (25 kg pour la femelle ; 30 à 35 kg pour les mâles). Le pelage est assez
homogène, court et de couleur dominante blanche. Outre la viande, les chèvres fournissent un
peu de lait : environ 70 kg pour une lactation moyenne de 120 jours. La prolificité des chèvres
est moyenne, variant suivant les conditions d’alimentation entre 110 et 130%.
Dans les zones septentrionale et orientale sud, on trouve les chèvres Guinéennes,
trypanotolérantes. Leur petit format est compensé par une bonne prolificité. Le poids des
femelles adultes tourne autour de 20 kg. La prolificité est de 150 %.
Les poules
Le poulet local est de petite taille, très rustique, à la chair bien appréciée. Les effectifs sont
estimés à 18 millions de sujets. La couleur de plumage les plus rencontrées sont le fauve
uniforme, le blanc et le mille-fleur. Les sujets à cou nu ne représentent que 2 % de la
population et ceux à plumage frisé 1 %. (Missohou et al. 1999). Le pois des adulte tourne
autour de 1 kg et celui des œufs 40 g. .
Les équidés
Il s’agit des races autochtones décrites par Larrat (1947) : le Fleuve ou Narugor, le Mpar, le
Mbayar et le Foutanké (issu du croisement d’une jument Mbayar et d’un étalon fleuve). De
nos jours, il est difficile de parler de pureté raciale à cause des importants brassages qui sont
survenus entre ces différentes races. Concernant l’espèce asine qui est représentée par l’âne
commun (Equus africanus africanus), aucune étude de caractérisation n’a été effectuée.
Ce groupe des Equidés compte la quasi-totalité de la population équine et la totalité des asins
du Sénégal. Cette population est en augmentation malgré les faibles efforts des producteurs.
Pour l’élevage des chevaux on note un taux de reproduction faible dans certaines zones ainsi
qu’ un taux de mortalité élevé pour les jeunes.
Les porcins
La race locale est la plus répandue et représente la majorité voire la quasi-totalité des animaux
en élevage porcin. Elle est de type longiligne, haute sur pattes avec une hauteur au garrot de
0,4 à 0,6 m et de poids vif de moins de 75 kg (Doutressouille, 1947). La tête est longue, les
oreilles sont petites et horizontales, le corps ogival, la robe est blanche avec des tâches noires
plus ou moins grandes.
23
Les performances zootechniques de la race locale sont faibles. L'âge à la première mise bas
varie entre 13 et 16,5 mois pour un nombre de mises bas/an par truie de 1,81. La taille de la
portée est de 7,5 mais la mortalité des porcelets est très élevée avant le sevrage.
Les races de zébus tropicaux comme le Sahiwal, le Red Sindhi et le Guzérat ont été
introduites au Sénégal durant les années 1960’s dans le but de les croiser avec le zébu local
Gobra pour en augmenter le format et les qualités laitières. Dans les stratégies de
développement de la production de lait, des races laitières tempérées ont été importées :
Montbéliards, Jersiais, Holstein. Très récemment, les races Gir et Girolando sont importées
du Brésil.
Au niveau des ovins, des races des pays limitrophes comme le Bali Bali et le Ladume, sont
d’introduction récente dans le pays par certains opérateurs privés pour améliorer le format des
moutons et leur caractère extérieur en vue de répondre aux exigences d’un certain segment de
la demande de moutons de Tabaski.
Il n’y a cependant pas une véritable séparation dans l’élevage de ces différentes souches, on
peut retrouver chez un même éleveur plusieurs de ces souches regroupées au sein d’un même
élevage. Si l’effectif des poulets de chair semble se stabiliser entre 4 millions et 4,8 millions ;
celui des poules pondeuses connaît une progression et se situe aujourd’hui à environ 1,3
millions, sans pour autant que l’on puisse déterminer avec exactitude la prédominance de telle
ou telle souche.
Au niveau des chevaux, des Pur-sang arabe, Pur-sang anglo-arabe et barbe sont introduits et
utilisées pour l’amélioration génétique du cheval de race autochtone. La population locale de
petite taille est en nette diminution à cause de la pratique de l’insémination artificielle au
Haras de Dahra et de la pratique de la monte par des haras privés possédant des étalons
importés. Très récemment, des Poney et des Selles français sont importés et utilisés dans les
sports équestres. Toutefois, leur nombre est assez limité.
Chez les porcins, la principale race introduite au Sénégal est la race Large-White qui est un
animal de grand format à robe blanche et aux oreilles dressées, originaire du Comté de York
en Angleterre et qui, du fait de ses grandes facultés d'adaptation à différentes conditions
d'élevage s'est répandu dans le monde entier. Au Sénégal, son introduction est assez
ancienne. Du fait de l'arrêt de cette politique d'apport de sang étranger, les reproducteurs
actuellement disponibles, en nombre décroissant, se reproduisent en consanguinité ou, plus
couramment, reçoivent du sang de la race locale.
24
3.1.3. Races constamment importées
Les races constamment importées appartiennent en majorité à l’espèce bovine et aux poules.
Au niveau des bovins, les introductions sont faites pour la plupart sous forme de semences et
concernent les races laitières tempérées qui sont utilisées dans des croisements avec les races
locales.
Au niveau des poules, les souches hybrides utilisées dans l’aviculture semi-intensive et
intensive, sont régulièrement introduites sous forme d’œufs fécondés ou de poussins d’un
jour.
C’est surtout au niveau du petit élevage : aviculture et cuniculiculture, qu’on peut trouver des
espèces dont la contribution à la production alimentaire pourrait être plus importante. Il s’agit
des canards, des pintades, des pigeons et des lapins.
Le tableau 3.1. résume l’état de la diversité génétique au niveau des différentes espèces
animales domestiques exploitées au Sénégal. .
Nombre de races
Total actuel En danger Largement Autres Disparues
utilisée durant les 50
dernières
années
Espèces L E L E L E L E L E
Bovins 3 5 0 1 3 0
Moutons 4 2 0 0 4 2
Chèvres 2 1 1 2 0
Chameaux 1 0 0 0 1
Chevaux 4 3 1 0 3
Anes 1 0 0 0 1
Porcs 1 1 0 1 1
Poules 1 11 0 0 1 11
• L = Adaptées localement ou Native; E = Exotique (d’introduction récente et Constamment importée).
• Races en danger sont celles avec un nombre total de femelles et de mâles en reproduction inférieur,
respectivement à 1.000 et 20; ou si la taille de la population est inférieure à 1200 et en diminution.
Les espèces locales présentes ne sont pas pour le moment menacées. Elles fournissent
l’essentiel des produits animaux. Les changements dans la demande et les politiques et
stratégies mises en œuvre pour répondre à cela (recherche de races à haut potentiel de
production sans tenir compte des conditions du milieu d’exploitation), pourraient à terme
entraîner une marginalisation et une dilution des races locales et leur fragilisation pouvant
déboucher sur des risques réels de disparition.
25
Les connaissances sur les ressources zoogénétiques sont inégales suivant les espèces. Les
bovins, ovins et caprins constituent les espèces locales les plus étudiées et sur lesquelles des
tentatives d’amélioration génétique ont été entreprises. Le tableau 3.2. présente les domaines
de connaissances acquises sur les espèces animales domestiques exploitées et le nombre de
races concernées au sein de chaque espèce.
Tableau 3.2 Nombre de races pour lesquelles la caractérisation a été faite (Nombre de
races)
Bovins 3 3 3 2 1
Moutons 3 3 3
Chèvres 2 2 2
Chevaux 4 4
Anes
Porcs 2 2
Poules 1 1
Les effectifs actuels des principales espèces de ruminants sont présentés dans le tableau 3.3.
Tableau 3.3. Estimation des effectifs des principales races d’espèces animales
domestiques
26
Les races locales de bovins connaissent une évolution positive nette en particulier pour les
petits ruminants. Quant aux bovins, si chez les Ndama on note des taux de croît qui dépassent
1%, par contre chez le zébu Gobra le taux de croissance est inférieur à 0,5%. Au niveau des
races introduites, il est difficile de dégager une tendance nette de l’évolution des effectifs
d’animaux. Par exemple, les importations de Montbéliards ont été importantes dans les années
1980’s pour être ensuite laissées au profit des Jerseyaises dans les années 1990’s. En outre
beaucoup de fermes exploitant des races exotiques ont depuis cessé d’exister.
Depuis quelques années, on note des essais de croisement entre les races locales et les races
exotiques pour améliorer la production laitière. Le nombre de vaches inséminées par an se
situe entre 3000 et 5000 têtes. Bien qu’il soit difficile de dégager une croissance chiffrée du
nombre de vaches inséminées par an, il est permis de penser qu’elles vont continuer en se
développant. L’introduction de ces gènes dans les populations de races locales peut avoir une
incidence négative sur les races locales si une stratégie de croisement raisonnée qui tienne
compte de la nécessité de conserver les races locales n’est pas mise en place.
Au niveau des ovins, les effectifs des différentes races locales sont en nette progression depuis
plusieurs années. Les introductions de races à partir de pays limitrophes (Bali Bali et Ladume)
pour leur élevage en race pure ou pour des opérations de croisement continuent ; mais restent
surtout localisées au niveau des élevages urbains et péri-urbains.
Pour la volaille, des essais d’amélioration de la poule locale par introduction de coqs raceurs
ont été menés, sans grand succès, en raison d’un manque de suivi et d’un véritable plan
d’amélioration génétique.
L’insémination artificielle équine avec de la semence de chevaux de sang (Pur sang anglais,
anglo-arabe et barbe) introduite depuis plusieurs décennies se poursuit au niveau du haras de
Dahra. Bien que les effectifs de juments inséminées par an restent modestes, l’introduction de
sang au niveau de la population locale est notable dans les zones aux alentours du CRZ de
Dahra. L’intérêt économique des produits croisés utilisés dans les courses hippiques (prix très
attractifs) fait que la recherche de sang exotique constitue une demande toujours renouvelée
des populations.
27
Chapitre 4 : Etat de l'utilisation des ressources génétiques animales (R G A)
On ne peut pas dire à proprement parlé, qu’il existe pour les différentes espèces animales, une
stratégie de conservation définie, mis à part une collection de semences faite sur les races
Gobra et Ndama et déposée au niveau de la banque de semences de Hanovre en Allemagne.
Les programmes de sélection en race pure des bovins Gobra et Ndama reposant sur un noyau
maintenu en station (CRZ de Kolda et de Dahra) peuvent également servir dans une stratégie
de conservation de race.
Un programme de conservation des races locales est une priorité car celles-ci sont rustiques et
demandent des coûts d’entretien faibles comparativement aux races exotiques et, ceci est
d’autant plus nécessaire que les contraintes alimentaires et sanitaires sont encore très
importantes. En outre, les activités d’insémination artificielle au niveau des bovins, si elles ne
sont pas intégrées dans des programmes de croisement raisonnés avec des objectifs bien
précisés et localisés dans des zones bien déterminées, risquent de nuire à la diversité
génétique actuelle de l’espèce bovine.
Les différentes espèces animales exploitées fournissent différents produits alimentaires (lait,
viande) et services (force de traction pour le transport et les travaux agricoles, fumier,
récréation, etc.). Chaque espèce animale fournit en général différents produits et services
d’importance inégale. Cependant, nous ne disposons pas d’études précises portant sur
l’évaluation des valeurs économiques relatives de ces différents produits et services. Les
espèces animales exploitées contribuent différemment à la production alimentaire et aux
services fournis par les animaux (tableau 4.1).
Tableau 4.1 Importance relative des espèces dans les produits et services fournis par
les animaux (%)
Gestion
du Environ
Espèces Lait Viande Œufs Fibre Peaux risque Fumier Traction Cultures Récréation Fuel Plumes nement
Bovins 80 45 60 75 10 100
Buffles
Moutons 10 15 20 10
Chèvres 10 10 20 8
Chevaux 2 60 100
Anes 30
Porcs 5
Poules 25 100 5
28
4.2.2. Les stratégies d’amélioration génétique actuelles
Elles portent sur la sélection et le croisement qui fait généralement recours à des races
exotiques.
Les programmes de sélection ont été initiées dès le début des années 1960’s sur le zébu Gobra
et durant les années 1970’s sur le taurin Ndama. Au niveau des ovins, des programmes de
sélection ont porté sur les races Peul Peul, Touabire et Djallonké. Ces activités de sélection
sont effectuées à partir d’un noyau d’animaux élevés en station au niveau des centres de
recherches zootechniques de Dahra et de Kolda.
Il s’agit d’une sélection massale basée sur les performances de croissance (poids à âge type).
Les veaux sont sélectionnés au sevrage, et à 18 mois avant de subir un testage de croissance
entre 18 et 24 mois pour entrer dans le lot des futurs géniteurs. Les mâles ayant eu les
meilleures notes sont retenues comme taureaux de remplacement au niveau du noyau. Au
niveau des femelles, la sélection a lieu au sevrage et à l’âge de mise en reproduction (24
mois). Les meilleures génisses sont retenues comme femelles de remplacement.
Après plusieurs années de fonctionnement de ce schéma, une évaluation critique a révélé que
la taille des noyaux de sélection ne permettait de mettre à la disposition des producteurs qu’un
nombre limité de géniteurs par an. Ainsi, l’impact au niveau de l’élevage et de la production
était très peu visible. En outre, l’objectif visé par cette sélection sur les races locales bovines
était l’amélioration des performances de croissance, donc de la production de viande. Le lait,
bien que représentant un objectif de production important pour les éleveurs n’était pas pris en
compte dans ces programmes. Un nouveau schéma fut conçu et qui intègre les troupeaux
villageois dans le dispositif de sélection dans le cadre d’un système à noyau ouvert. Les
critères de sélection des femelles incluent maintenant la production de lait.
Comme chez les bovins, c’est la sélection massale basée sur les performances de croissance
qui a été utilisée. Une attention a été également donnée aux caractères extérieurs comme la
couleur de la robe (faveur pour les robes à dominante blanche) et la présence des cornes pour
répondre aux exigences des populations pour les fêtes religieuses comme la tabaski.
Ces programmes ont du être arrêtés du fait que les géniteurs qui étaient produits devenaient de
moins en moins concurrentiels par rapport aux béliers produits chez certains éleveurs qui
opéraient des croisements avec des races de grand format comme le Bali Bali ou le Ladume.
29
4.2.2.2. Les croisements
Le petit format des races locales et la faiblesse de leur productivité par rapport aux données
publiées sur les races tempérées, ainsi que le faible impact des programmes de sélection en
race pure ont conduit les décideurs à souvent considérer le croisement comme la stratégie à
privilégier en matière en matière d’amélioration génétique pour améliorer rapidement les
productions animales et changer les modes d’élevage. Ainsi, presque chez toutes les espèces
animales, il y a eu des tentatives et des essais d’introduction de gènes exotiques.
Les résultats obtenus lors de ces essais de croisement montraient une très faible différence
entre les performances des métis et celles de la race Gobra. Ils furent arrêtés et une nouvelle
stratégie de développement de la production laitière reposant sur la mise en place d’un modèle
de production intensive de lait fut élaborée. Un noyau de Montbéliardes fut implanté dans les
Niayes en zone péri-urbaine de Dakar. Les résultats encourageants obtenus en station ont
conduit à la diffusion de ces animaux au niveau d’exploitants privés. Mais très vite, les limites
d’un tel modèle sont apparues : lourdeur des investissements qui ne permettait pas une
diffusion large du modèle, alimentation basée sur les sous-produits agro-industriels du fait de
la rareté des terres dans les Niayes pour faire des cultures fourragères, coûts des facteurs de
production élevés, fragilité des animaux qui nécessite des soins sanitaires très rapprochés.
Face à cette situation, une stratégie d’introduction de gènes exotiques laitiers en milieu rural
fut adoptée. Des essais d’insémination artificielle avec de la semence de races laitières
(Montbéliard et Holstein) sont effectués au niveau de projets de développement de l’élevage.
Les résultats obtenus et l’engouement suscité par les populations pour les produits issus de
l’insémination artificielle, ont emmené les pouvoirs publics à mettre en place en 1999, un
programme d’insémination artificielle qui couvre l’étendue du territoire national.
30
Au niveau des équidés
Un programme d’amélioration génétique équine a été mis en œuvre depuis 1952 par le
gouvernement. Il a eu un impact significatif sur les chevaux de selle (ce terme se réfère à
l’utilisation du cheval pour les loisirs) considérant les bons résultats des chevaux améliorés
dans les compétitions hippiques. Ce programme qui s’est servi comme outil l’insémination
artificielle au niveau du Haras national et, dans une moindre mesure de la monte naturelle
connaît des manquements liés à l’absence d’un budget de fonctionnement pérenne, ce qui
influe sur le taux de renouvellement des étalons et des équipements, à l’organisation (étendue
de la zone d’action, ressources humaines insuffisantes), à l’absence de données sur les
chevaux améliorés (pas de schéma de sélection, aucune évaluation de la valeur génétique).
Ces lacunes font que le programme se résume à une série de croisements non-structurés. La
recherche a été impliquée au début du processus pour l’élaboration et la validation des
technologies. De nos jours, les organisations paysannes font partie du comité de gestion du
Haras.
Au niveau de la volaille
Des programmes d’introduction de coqs ‘’raceurs’’ sont initiés par les projets étatiques ou par
des ONG’s en vue d’améliorer les performances de l’aviculture traditionnelle. Ces
programmes sont souvent accompagnés de mesures tendant à améliorer l’habitat, la santé et
l’alimentation des poulets. Les souches exploitées dans les élevages intensifs de volaille sont
utilisées.
31
Le tableau 4.3. présente les outils utilisées dans les stratégies d’amélioration génétique et le
nombre de races concernées.
Tableau 4.3 Nombre de races avec stratégies d’amélioration génétique et les outils
utilisées (No. de races)
Stratégies Outils
Espèces Objectifs d'amélioration
d'amélioration génétique
génétique Définie Définie Identification Contrôle de IA TE Evaluation
et mise individuelle performances Génétique
en œuvre
Bovins 2 2 2 2 2 2 1
Moutons 3 3 3 3 3
Chèvres
Chameaux
Chevaux
Anes
Porcs
Poules
IA= Insémination artificielle ; TE=Transfert d’embryons
Tableau 4.4 Etat des connaissances des technologies / méthodologies utilisées dans les
stratégies d’amélioration génétique (% d’utilisation)
Utilisée pour:
Technologie ou Méthodologie Recherche Eleveurs
Construction index de sélection à 100 0
plusieurs caractères
Outils d'optimisation de schémas 100 0
d'amélioration génétique
Base de données électronique en 100 0
relation avec schémas de contrôle de
performances
32
4.2.3. Les structures impliquées dans l’amélioration génétique
En dehors des éleveurs, les structures impliquées dans la conception et la mise en œuvre des
programmes d’amélioration génétique sont :
Les rôles respectifs des différentes parties prenantes au développement et à la mise en œuvre
des programmes d’amélioration génétique, de même que les préférences en matière de races
animales et les besoins prioritaires relatifs aux outils utilisés sont présentées dans les tableaux
4.5., 4.6., 4.7. et 4.8.
Tableau 4.5 Rôle des parties prenantes dans la mise en œuvre des outils pour le
développement des RGA
33
Tableau 4.6 Implication des parties prenantes dans les activités relatives au
développement des RGA
Gouvernement de 4 3 4 4 4
l'Etat
Gouvernement
local
Associations de
races
Compagnies
privées
Recherche 4 4 3 4 3
ONG 2 2 3 2 3
1=aucune ; 2 = peu ; 3 =régulier ; 4 = plus ; 5 = élevé.
Tableau 4.7 Préférence des parties prenantes pour les ressources génétiques animales
Besoins
Technologie Connaissances Formation Ressources Organisation des
financières éleveurs
Contrôle des performances 4 5 5 5
Evaluation génétique 5 4 3 2
IA / TE 4 4 4 3
Techniques moléculaires 4 4 4 2
Techniques organisation sélection 5 5 4 5
1=aucune ; 2 = peu ; 3 =moyenne ; 4 = plus ; 5 = haute.
34
4.2.4. Difficultés rencontrées pour l’amélioration génétique
Les lacunes et difficultés rencontrées par les programme d’amélioration génétique peuvent
être résumées comme suit:
35
Chapitre 5 : Etat de la conservation des R G A
Mis à part des opérations de collecte de semences sur les races bovines Gobra et Ndama
menées à la fin des années 1980’s dans le cadre d’un programme de conservation des races de
la FAO, aucune initiative de conservation de races à proprement parlé n’est entreprise au
Sénégal.
Tableau 5.1 Nombre actuel de races dans des programmes de conservation établis
Tableau 5.2 Nombre actuel de races recevant des incitations et pour lesquelles divers
outils pour la gestion de programmes de conservation ex situ sont utilisés.
Incitations Outils
Espèces Gouv. ONG Marché Stockage Stockage Stockage In vivo Système de
semence* embryons ADN / Tissue suivi
Bovins 2
Moutons
Chèvres
Chameaux
Chevaux
Anes
Porcs
Poules
* Le stockage de semences était faite dans le cadre de la mise en place d’une banque de gènes pour les races
Gobra et Ndama.
36
Chapitre 6 : Etat de l’élaboration de politiques et des arrangements institutionnels pour les
RGA.
Les politiques d’élevage mis en œuvre ont pendant longtemps donné une priorité au
développement de l’élevage bovin avec un accent particulier mis sur la lutte contre les
grandes épizooties comme la peste bovine et la péripneumonie. Aujourd’hui, si les bovins
restent toujours l’espèce qui reçoit le plus d’attention dans les actions de développement, on
note une diversification dans les espèces animales. Les espèces à cycle court comme les ovins
et la les poules sont de plus en plus considérées dans les programmes de développement des
productions animales.
Tableau 6.1. Effets des politiques existantes et des instruments législatifs sur
l’utilisation (usage et développement) des RGA
Bovins 3 4 2 4
Moutons 2 3 2 4
Chèvres 1 3 1 3
Chevaux 3 1 3
Anes 1 2 1 2
Porcs 3 3 2 3
Poules 4 2 3 3
1= aucune ; 2 = peu ; 3 = moyen ; 4 = plus ; 5 = grand
Les politiques actuelles accordent une importance au développement des systèmes intensifs.
En fonction des espèces, les politiques et stratégies mises en œuvre donnent une attention
particulière à l’utilisation de races exotiques soit en élevage en race pure ou en croisement
avec les races locales. C’est le cas des bovins pour la production de lait, des ovins, des
chevaux et des poules (tableau 6.2.)
37
Tableau 6.2. Le degré d’attention des politiques actuelles pour les activités relatives à
l’utilisation (usage et développement) des RGA
Activités
Espèces Utilisation de races Utilisation de races Formation, Organisation des
exotiques adaptées localement recherche et éleveurs / producteurs
vulgarisation
Bovins 4 4 4 3
Moutons 4 4 3 3
Chèvres 3 4 2 3
Chevaux 4 3 2 3
Anes 1 4 1 1
Porcs 3 4 2 3
Poules 4 3 3 3
1 = aucune, 2 = peu, 3 = moyen, 4 = plus, 5 = fort
Tableau 6.3 Besoins prioritaires pour permettre l’élaboration des politiques de RGA.
Besoins Requis
Tableau 6.4 Les priorités pour les besoins futurs en matière d’élaboration de politiques
pour l’utilisation (usage te développement) des RGA
Elaboration de politique relative à
38
Partie 2 : Changement de la demande nationale en produits d’élevage
Chapitre 1. Revue des politiques, évolution de la demande future et impact sur les RGA
Les politiques d’élevage menées au Sénégal ont été toujours axées sur l’intensification des
productions animales. Les programmes et projets qui ont été mis en place ont tenté de changer
les modes de conduite du cheptel en vulgarisant des techniques ‘’modernes’’ d’élevage
(vaccinations, hydraulique pastorale, protection des pâturages, réserves fourragères,
complémentation protéique et minérale) en vue d’augmenter la productivité. Ces actions,
visant à améliorer les facteurs de production ont été parfois accompagnées par des tentatives
d’amélioration du patrimoine génétique du cheptel.
Les actions menées dans le cadre de la santé animale par le contrôle des grandes épizooties
(peste bovine et péripneumonie) qui décimaient le bétail, ont permis des augmentations
considérables des animaux en particulier des ruminants. Toutefois, il est constaté que, malgré
les efforts déployés dans le sens de l’intensification de l’élevage, les systèmes de production
restent encore dominés par un mode extensif. Les introductions de races étrangères en élevage
en race pure ou pour des croisements, sont toujours concentrées dans certaines niches comme
les Niayes (élevage avicoles et laitiers intensifs) ou dans des ranches (race Guzérats de la
Société EMAP à Doli).
Les programmes de sélection sur les races locales bovines et ovines, n’ont pas donné les
résultats escomptés. Pour les bovins, le programme est mis en veilleuse en attendant de
pouvoir mettre en place une nouvelle stratégie basée sur les systèmes à noyau ouvert. Pour les
ovins, il a été abandonné.
Pour la viande, mis à part la volaille, la production nationale est fournie par les races locales
ou par des importations d’animaux venant des pays limitrophes comme c’est le cas pour les
moutons à l’occasion des fêtes de Tabaski. Pour la volaille, l’aviculture industrielle qui utilise
des souches exotiques produit près du tiers de la production de viande de volaille.
L’augmentation constatée dans la contribution de la volaille à l’offre nationale de viande entre
1990 et 2000 (de 11 à 25 %) est en grande partie due au développement de l’aviculture
industrielle. On devrait s’attendre dans les années à venir à un renforcement de ce secteur
dont les possibilités de développement sont encore importantes.
Pour la viande de ruminants, les systèmes extensifs resteront encore dominants dans les
années à venir. Les races locales mieux adaptées dans ces conditions d’élevage, continueront
de fournir l’essentiel de la production. Il est bon de noter que les races locales présentent des
aptitudes bouchères appréciables et répondent de manière efficiente à l’engraissement.
39
C’est dans le domaine de la production laitière où les stratégies définies au Sénégal vont faire
recours à l’importation de races laitières exotiques ou au croisement entre les races locales
avec des races laitières. L’importation d’animaux laitiers et leur exploitation en race pure sera
limitée dans certaines niches et pour certains types d’opérateurs compte tenu des exigences
liées à ce mode de production intensif (importants capitaux à investir, races peu adaptées et
nécessitant un environnement approprié et une technicité particulière). Par contre,
l’introduction non organisée de gènes exotiques dans les élevages peut avoir comme
conséquence, la réduction des capacités d’adaptation des animaux pouvant même conduire à
une baisse de la productivité.
Au niveau des équidés, dans la zone sylvo-pastorale, le cheval pourrait devenir un puissant
moyen d’amélioration des revenus et par conséquent un instrument de lutte contre la pauvreté.
En effet, la production et la vente de poulains demi-sang anglais a entraîné la formation de
revenus monétaires importants ayant permis de faire participer les ruraux aux circuits
commerciaux d’échange de biens et de services. Cette situation a favorisé la demande, par les
éleveurs du bassin arachidier, de Ourossogui et de la région de Thiès, de création de centres
de reproduction pour faire du cheval une spéculation agricole très rentable. A terme, cette
tendance vise à produire et à exporter vers les pays de la sous-région des chevaux améliorés.
L'élevage semi-intensif de porcins est en net recul par rapport à l’élevage traditionnel puisque
des élevages industriels ont aujourd'hui disparu. La regression de ce système d'élevage, grand
consommateur d'intrants à forte teneur en énergie et en protéines, pourrait se traduire par une
moindre dépendance du Sénégal de l'extérieur en maïs et en sons de céréales qui sont les
principaux intrants alimentaires d'importation.
Un plan d’action pour l’élevage a été préparé en 1998. Il prend en compte la stratégie du
secteur agricole en adoptant ses objectifs globaux qui sont la sécurité alimentaire,
l’amélioration du revenu des producteurs et la préservation de l’environnement. Les objectifs
du plan d’action de l’élevage visent les aspects suivants : (i) assurer une meilleure
compétitivité et productivité des filières animales par l’amélioration de l’alimentation, la
gestion des terroirs pastoraux, l’intensification des productions, la couverture sanitaire et la
promotion de l’insémination artificielle ; (ii) développer l’initiative privée par le renforcement
du rôle des vétérinaires privés et l’appui aux organisations professionnelles ; (iii) promouvoir
l’amélioration du système de crédit ; (iv) renforcer les infrastructures rurales par la
réhabilitation ou la construction d’ouvrages d’hydraulique pastorale, de pistes rurales, de
40
parcs de vaccination, de magasins de stockage, d’abattoirs et d’unités de transformation du
lait ; (v) garantir une gestion durables des ressources naturelles par la sécurisation foncière du
pastoralisme et l’élaboration de plan de gestion des espaces pastoraux ; (vi) le renforcement
du Ministère de tutelle.
Une lettre de politique de développement de l’élevage a été élaborée en juillet 1999 sur la
base du document “Plan d’action de l’élevage 1998-2003”, dont elle reprend les objectifs et
les orientations stratégiques.
En conformité avec les orientations de la politique économique et sociale du IXe plan, les
objectifs globaux du sous-secteur de l’élevage ont été définis comme suit dans la LPDE:
• Accroître de façon soutenue les productions animales en vue de contribuer de manière
spécifique à la réalisation de l’objectif de sécurité alimentaire.
• Améliorer le revenu des producteurs en élevage et lutter contre la pauvreté.
• Préserver les ressources naturelles
Ces objectifs sont cohérents avec les défis à relever à moyen terme et impliquent une
amélioration significative de la compétitivité du secteur élevage, avec toutes les implications
que cela suppose (investissement privé, professionnalisation des acteurs...).
Les objectifs spécifiques inscrits dans la LPDE portent sur les éléments suivants:
• Augmentation de la production globale de viande de 100 000 tonnes en 1997 à
144 600 tonnes en 2003 de façon à porter la consommation actuelle de 11,5kg/habitant
et par an à 14kg;
• Accroissement de la consommation d’œufs de 22 unités per capita à 30 unités en l’an
2003;
• Réduction de la facture laitière et augmentation de la consommation de lait de 27 l par
habitant et par an en 1997 à 35 l en 2003;
• Croissance de la production de miel (de 200 tonnes à 1000 tonnes) et de cire (de 50 à
150 tonnes);
• Développement de la filière équine grâce à l’amélioration génétique des races locales.
41
Ces objectifs de croissance très ambitieux doivent être revus en fonction des perspectives
réalistes de développement du secteur (voir paragraphe “quantification des objectifs”).
Pour atteindre ces objectifs, le Ministère de l’élevage a fixé les orientations stratégiques
suivantes:
• Rendre les différentes filières animales plus compétitives, plus productives et plus
diversifiées.
• Développer l’initiative privée et renforcer la professionnalisation des producteurs et
leurs organisations socioprofessionnelles.
• Adapter l’environnement financier aux besoins des producteurs privés qui investissent
pour l’intensification de l’élevage.
• Assurer la qualité des services fournis par l’Etat.
• Assurer une gestion saine des ressources naturelles pour un développement durable.
42
Partie 3 : Etat des capacités nationales à gérer les ressources génétiques animales
En termes de connaissances sur les ressources animales et les modes d’exploitation, un certain
nombre d’acquis existent au niveau des bovins, ovins, caprins, et du poulet. Les autres
espèces ont été très peu étudiées. Au niveau des espèces bovines, ovines et caprines, des
caractérisations phénotypiques ont été effectuées au niveau des différents systèmes de
production. Des études de caractérisation génétiques sont également effectuées en
collaboration avec l’ILRI. Les principaux systèmes de production existants dans le pays ont
également fait l’objet de description et de caractérisation.
Les institutions impliquées dans la génération des connaissances sur les ressources et leur
gestion sont :
D’autres structures interviennent dans la formation d’agents du développement rural dans les
domaines de la planification, de l’aménagement du territoire, de l’économie familiale, etc.
(Ecole Nationale d’Economie appliquée, Ecole Nationale des Monitrices Rurales).
43
Le LNERV dispose de laboratoires spécialisées en bactériologie, virologie, parasitologie,
chimie et nutrition animale. Les CRZ de Kolda et de Dahra dispose d’infrastructures et d’un
cheptel pour les expérimentations zootechniques (production de lait, viande, cultures
fourragères, reproduction, croisement, etc.). Au niveau de ces centres, des noyaux de
sélection de bovins et d’ovins de races locales sont maintenues depuis plusieurs décennies.
En outre, le LNERV abrite une unité de productions de vaccins (24 types) pour différentes
maladies des espèces animales domestiques.
Les Instituts universitaires tels que l’EISMV et l’ENSA, en plus de leurs activités de
formation mènent des opérations de recherche en santé et productions animales. Ces
institutions disposent également de laboratoires de nutrition, parasitologie, microbiologie,
hygiène et industrie des denrées alimentaires d’origine animale, pharmacie et toxicologie,
biochimie, physiologie, etc.
Différentes organisations des producteurs existent à travers le pays. Ces organisations peuvent
être d’une assise locale, régionale ou nationale. On peu citer parmi celles-ci :
• Les Maisons des Eleveurs (MDE) qui sont des structures régionales avec des
démembrement au niveau départemental et local.
• Le Conseil National de Concertation des Ruraux (CNCR) qui est une structure faîtière
composée de fédérations nationales de producteurs agricoles parmi lesquelles : la
Fédération Nationale des GIE d’Eleveurs et la Fédération Nationale des Coopératives
d’Eleveurs.
Les Privés :
Les structures privées spécialisées dans la distribution des intrants et dans la fournitures de
services comme les vétérinaires privés jouent également un rôle dans la couverture sanitaire
du cheptel.
44
Partie 4 : Identification des priorités pour la conservation et l’utilisation des RGA.
45
Partie 5 : Coopération Internationale dans le domaine des RGA et Autres Eléments à
considérer dans les Rapports Nationaux
La coopération entre les pays du Nord et ceux du Sud sera importante dans le cadre du
transfert de technologies en matière de conservation des RGA. Au niveau sous-régional, les
domaines de coopération pourront porter sur :
Des initiatives sont en cours au niveau de la sous-région pour la conservation in situ des races
trypanotolérantes entre la Gambie, la Guinée, le Mali et le Sénégal.
46
Références bibliographiques consultées.
Banque Mondiale, 2001. World Development Indicators, 2001.
Centre National d’Aviculture, 2002. Statistiques 2001 sur la filière avicole moderne. DIREL,
2002, 10 p.
Diop M, Fall A. et Niang S. 1993. Mise en place d’un programme d’amélioration génétique à
noyau ouvert sur le bétail Ndama au Sénégal : le dépistage des vaches dans les troupeaux
villageois. In ‘’L’amélioration génétique des bovins d’Afrique de l’Ouest’’. FAO, Etudes
Production et Santé Animales, 1993, n°110, 271-282.
Fall A., Diop M., Sandford J., Wissocq Y. J., Durkin J. et Trail J. C. M. 1982. Evaluation de
la productivité des bovins Ndama et des ovins Djallonké au CRZ de Kolda (Sénégal). CIPEA,
Rapport de Recherches, n° 3, 1982.
Faugère O., Faugère B., Merlin P., Dockes C. et Perrot C. 1988. L’élevage traditionnel des
petits ruminants dans la zone de Kolda. Référentiel technico-économique (données recueillies
dans 20 villages de 1984 à 1987). Programme PPR-ISRA/CIRAD-EMVT, Document de
travail n°1, 1988.
Faugère O., Faugère B., Merlin P., Dockes C. et Perrot C. 1989. L’élevage traditionnel des
petits ruminants dans la zone de Louga. Référentiel technico-économique (données recueillies
dans 20 villages de 1984 à 1988). Programme PPR-ISRA/CIRAD-EMVT, Document de
travail n°2, 1989.
Sow R. S., Denis J. P. Trail J. C. M., Thiongane P. I. Mbaye M. et Diallo I. 1998. Productivité
du zébu Gobra au CRZ de Dahra (Sénégal), ISRA Etudes et Documents, 1998, vol 1, n° 2.
47