24.la Mémoire 26062015

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24.

MEMOIRE ET MEMORISATION

1. DEFINITIONS .................................................................................................................................. 297


1.1. Mémoire sensorielle ou perceptive .......................................................................................... 297
1.2. Mémoire à court terme ou de travail (MCT) ............................................................................. 297
1.3. Mémoire à long terme (MLT).................................................................................................... 298
1.3.1 La mémoire explicite .............................................................................................................. 298
1.3.1.a La mémoire sémantique...................................................................................................... 298
1.3.1.b La mémoire épisodique ....................................................................................................... 299
1.3.2 La mémoire implicite .............................................................................................................. 299
1.3.2.a La mémoire procédurale ..................................................................................................... 299
1.4. Oubli ......................................................................................................................................... 299
1.5. Processus de récupération ...................................................................................................... 300
2. METHODES ET CONSEILS PRATIQUES ..................................................................................... 302

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24. MEMOIRE ET MEMORISATION

1. DEFINITIONS
La mémoire repose sur un « ensemble de systèmes biologiques et psychologiques qui
permettent le codage, le stockage et la récupération des informations. La mémoire est composée de
nombreux modules reliés par des systèmes de communication ». Chaque module a un
fonctionnement à court terme et un fonctionnement à long terme. Elle dépend fortement de l’état
psychologique et du niveau de stress.

1.1. Mémoire sensorielle ou perceptive


Elle dépend des modalités sensorielles, notamment de la vue pour l’espèce humaine.
Cette mémoire fonctionne beaucoup à l’insu de l’individu. Elle permet de retenir des images ou des
bruits sans s’en rendre compte. Ces aspects sont éphémères sauf s’ils sont recodés verbalement (« la
cerise est rouge »). On parle de code sensoriel (visuel, auditif), de mémoire verbale (mot écrit ou
entendu) et de mémoire imagée (dessin). Les « deux grandes autoroutes de la mémoire sont le mot et
l’image ». Quand nous voyons, entendons ou ressentons quelque chose, pour la retenir, il faut la
mettre en mots et/ou en images (schémas).
Il faut oublier pour ne pas être esclave de ses sensations.

1.2. Mémoire à court terme ou de travail (MCT)


C'est une mémoire temporaire, mémoire du présent qui stocke les connaissances sur la
situation en cours. Elle est limitée en durée (quelques secondes) et en taille (7+/-2 informations).
Elle est très fragile et sensible aux interruptions, en général, on retient les premiers et derniers mots.
Il est possible de grouper l'information avec l'entraînement et de se la répéter pour la conserver (à
condition de ne pas être interrompu).
Elle permet de retenir des informations pendant quelques secondes, voire quelques
dizaines de secondes. Nous la sollicitons en permanence à chaque instant, par exemple pour retenir
un numéro de téléphone le temps de le noter. Dans la plupart des cas, les mécanismes
neurobiologiques associés à la mémoire de travail ne permettent pas le stockage à long terme de ce
type d’informations : leur souvenir est vite oublié. Néanmoins, il existe des interactions entre le
système de mémoire de travail et ceux de la mémoire à long terme. Elles permettent la
mémorisation de certains événements et, ainsi, de se remémorer des souvenirs anciens face à
certaines situations présentes, afin de mieux s’adapter.

Exemple : quand un professeur de maths explique un problème les élèves utilisent leur
mémoire à court terme (ce qu’ils entendent à un moment précis) mais aussi des informations stockées
en mémoire à long terme leur permettant de comprendre (donc de mémoriser).

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1.3. Mémoire à long terme (MLT)
Elle stocke les savoirs sous forme de connaissances descriptives, de règles et de
schéma (procédures mentales).
Elle est presque illimitée en durée et en taille. Elle dure quelques minutes à toute une vie.

Cependant, toutes les informations ne sont pas accessibles avec la même facilité. Il faut souvent
utiliser des astuces pour retrouver l'information stockée : associations d'idées, moyens
mnémotechniques, etc. Ces procédures freinent l'utilisation de la mémoire en temps réel et pour
contourner cette contrainte, le seul moyen consiste à pré-activer la connaissance. C'est le rôle des
répétitions, des révisions, des briefings, de la Répétition Mentale, de la Pré-Activation Mentale. En fait
pratiquement rien ne s'oublie, on ne sait seulement pas retrouver l'information.

D'autre part, la connaissance ne reste pas telle qu'on l'a déposée. La mémoire à long terme est active:
- elle recompose les connaissances en permanence ;
- elle réorganise les connaissances entre elles et
- crée alors de nouvelles connaissances qui sont des synthèses pratiques des
concepts stockés. On parle de mémoire prototypique (ex : on peut visualiser la forme
d'un véhicule sans que cette forme corresponde tout à fait à un véhicule précis). Ce
résumé d'information est créé automatiquement par notre mémoire.

1.3.1 La mémoire explicite ou déclarative


Elle est consciente, illimité. Elle représente le savoir général servant à décrire et expliquer les objets et
phénomènes du monde (ex : description d'une arme, définitions de la loi de la pesanteur).

1.3.1.a Mémoire sémantique


Relative aux concepts, au sens des informations. Mémoire abstraite permettant la liaison
entre les images et les mots dégagés du contexte affectif. C’est celle qui résiste le plus à l’oubli et qui
a probablement la plus grande capacité, sorte de dictionnaire interne.

Elle ressemble à une bibliothèque sophistiquée à 2 classements : un thématique et un associatif.


- Classement thématique en grands domaines (animaux, plantes, vêtements,
ustensiles). Le classement de la mémoire sémantique commence dès l’enfance d’où
certaines erreurs (baleine et dauphin dans poissons, or mammifères).
- Classement associatif : apparemment plus désordonné mais très astucieux.
Correspond à un assemblage de mots : ex : table et manger, chaud et froid, miel et
abeille, loup et agneau. Quand on dit un mot d’autres sont pré-activés d’où certaines
erreurs ou lapsus. Ex : dit « blanc, blanc, blanc » « que boit la vache ? », réponse :
« du lait » car association blanc + vache = lait.

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Dans la littérature on reconnait également la mémoire lexicale qui contient le vocabulaire et intégre
diverses caractéristiques de la morphologie des mots : orthographique (visuo-graphique), phonémique
(auditive / phonétique), articulatoire (prononciation) et motrice (entraînement à l’écriture). La mémoire
lexicale est considérée comme séparée de la mémoire sémantique mais lui est intimement reliée.

1.3.1.b Mémoire épisodique


Enregistrement individualisé d’une information dans son contexte spécifique
d’apparition (mariage, examen…). C’est le souvenir du contexte, des dates, lieux qui nous sont
propres. C’est l’histoire personnelle et seuls les souvenirs les plus intenses persistent.
Elle nous permet également de nous projeter dans le futur.

1.3.2 La mémoire implicite


Elle est inconsciente, illimité. Elle représente le savoir-faire, le comment.

1.3.2.a Mémoire procédurale


Mémoire des habitudes motrices et cognitives, du savoir-faire (faire du vélo, nager, jouer
d’un instrument…). Ces automatismes bien consolidés par des milliers de répétitions sont solides et
ne s’oublient pratiquement pas. Cependant la performance diminue avec le manque d’entraînement
pour des apprentissages plus sophistiqués (piano, conduire une voiture, piloter un avion).
Les connaissances procédurales servent à agir. Elles sont apprises sous forme de règles (si X
alors Y) permettant des raisonnements logiques. Les manuels et les cours présentent les
connaissances sous cette forme.
Mais plus l'expertise se développe, plus le travail est répété, plus ces connaissances se
regroupent en schémas d'action, véritables procédures mentales permettant de fonctionner de
manière automatique pour les actions répétitives.

1.4. Oubli

L’oubli est l’incapacité à récupérer des informations en mémoire. Les causes sont diverses :
absence de codage, manque d’indices de récupération ou défaut de répétition. L’oubli est normal et
nécessaire (en dehors des cas pathologiques) pour éliminer les informations inutiles.

Lorsque l'information s'arrête, nous en retrouvons tout de suite +/- 75%

24 h après la prise d'information, nous perdons les informations de façon spectaculaire: il nous reste à
peine 20% dès la fin de la première semaine.

Ex : Courbe de l’oubli d’EBBINGHAUS : 50% au bout d’une heure, + de 80% au bout d’un mois. Cette
courbe montre sans pitié que nous apprenons très vite mais aussi que nous oublions très vite. Mais
plus on apprend, plus vite on apprend.

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Si on étudie un sujet à fond, une seule fois, sans révision, il est impossible de retenir à long terme.
Après quelques jours, notre taux de rétention dégringole.
Cela explique aussi pourquoi les étudiants qui s’y prennent à la dernière minute peuvent réussir un
examen le lendemain ou le surlendemain. Et pourquoi ils ont du mal à construire leur savoir d’une
année académique à l’autre : ils oublient la majeure partie de la matière vue très rapidement…

1.5. Processus de récupération


Processus par lequel une information est recherchée en mémoire et restituée. On distingue
trois grandes catégories de récupération : le rappel, le rappel indicé et la reconnaissance.
- Rappel : récupération sans indice spécifique : rappel oral ou écrit des examens.
- Rappel indicé : récupération avec indices spécifiques, indices alphabétiques
(phrase-clé), sémantiques, imagés (album photo, schémas)
- Reconnaissance : mode de récupération le plus efficace. Consiste à présenter
l’information cible parmi des pièges (QCM).

Pour mémoriser, un seul mot: REACTIVER!

Et c’est ici qu’intervient la théorie des répétitions espacées.


Cette théorie suppose que, lorsque nous étudions quelque chose de neuf, nous en retenons la
majeure partie pendant un temps très court. Ensuite, nous oublions, comme le montre la courbe
d’Ebbinghaus, ci-dessus.

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Mais, la bonne nouvelle, c’est que si nous revoyons la matière juste au moment où nous allons
l’oublier, nous prolongeons le temps de rétention et nous transférons ces nouvelles connaissances
dans la mémoire à long terme.

Il est convenu de dire qu'il faut repasser dans sa tête l'information :


après 10 minutes, c'est-à-dire pendant le cours. La courbe monte légèrement (cf schéma ci-dessous),
nous retrouvons un peu plus d'informations car les neurones se réorganisent en réseaux. Mais, après
ce pic si rien n'est fait, la quantité d'information retrouvée va décroître.

avant la fin de la journée: le soir après le cours


c'est-à-dire 2X avant d'aller dormir! Le reste est mis aux oubliettes, perdu ou refoulé (voir théorie de
l'inconscient).

Pendant le sommeil, le cerveau fait le tri et ne conserve que ce qui a été "vécu mentalement" 2X.
Mais ce n'est pas fini, pour passer à la mémoire à long terme, il faudra encore réactiver en évoquant
mentalement 3 fois au cours des 6 premiers mois.

Tout ce qui a été vécu mentalement seulement une fois est jeté aux oubliettes. Si nous repensons,
dans notre tête, à ce que nous voulons garder, le cerveau met l'information de côté pendant une
semaine. Comme s'il mettait un post-it dessus : "à garder pendant une semaine". Au bout d'une
semaine, si nous n'avons pas fait revivre mentalement l'information, elle est reléguée aux oubliettes,
autrement, elle est mise de côté pendant un mois. Comme s'il rajoutait un post-it : "à garder pendant
un mois". Dans le mois écoulé, même chose. Si nous faisons revivre cette information, elle sera
gardée six mois, etc. Repenser mentalement à ce que nous désirons garder, le faire revivre,
autrement dit l'évoquer, cela s'appelle une reprise mentale ou une réactivation.

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Le langage courant connaît la réactivation. Craignons-nous d'oublier quelque chose et nous
demandons à un proche de nous faire penser à… Ne lui demande-t-on pas de nous faire évoquer ce
que nous voulons garder à l'esprit ?... Cette courbe de la mémoire indique également que le meilleur
moment pour réactiver est dans les dix minutes qui suivent l'information.

Nous retrouvons ici une attitude adoptée par beaucoup de "bons" élèves sans forcément en être
conscient : lorsqu'ils quittent un cours, ils savent ce qui s'y est passé, ce qu'ils y ont appris. Ils ont déjà
fait la 1ère réactivation. Arrivés chez eux, ils repensent à ce qu'ils ont fait dans la journée et en relisant
leurs cours, ils approfondissent cette 2ème réactivation. Le week-end, s'avançant dans le travail, ils
font sans vraiment le savoir une 3ème réactivation… Ils réussissent mieux car ils se servent mieux,
sans le savoir, de leur cerveau… Mais attention, la réactivation se fait bien de tête : vous pouvez très
bien relire un cours tout en pensant à autre chose. Dans ce cas, vous ne réactivez RIEN ! Bien. Et si
vous commenciez dès maintenant à réactiver votre journée ? ;-) Frédéric C. Rava-Reny

2. METHODES ET CONSEILS PRATIQUES


Nous commencerons par présenter à titre anecdotique la méthode des lieux de SIMONIDE,
utilisée par exemple dans le spectacle. C’est la plus ancienne (V° s. av J-C) et elle a évolué avec les
époques.
Ex : lieu = magasins d’une rue à relier avec une liste de mots
Fleuriste, pharmacie, boulangerie, boucherie, épicerie / parapluie, orange, religieuse, cheval, barre ;
Parapluie = gros bouquet de fleurs
Orange = boite de médicament orange
Religieuse = gâteau
Cheval = boucherie chevaline

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Barre = de chocolat, vendue à l’épicerie.
Au moment du rappel, refaire les magasins.

Ex : liste de chiffres ;
Mettre un chiffre par pièce dans une maison et pour le rappel, parcourir les pièces dans le même
ordre pour retrouver les chiffres.

Il est plus facile dans une liste de mots de se souvenir des mots rares que des mots familiers
car les mots rares font partie d’un seul épisode alors que les mots courants font partie d’un grand
nombre d’épisodes qui se mélangent (cf. feuilleton : on se souvient de la robe de mariée de l’épisode
mariage, pas des vêtements habituels portés dans plusieurs épisodes).

Les (premiers) souvenirs sont rattachés à des émotions fortes (plaisir, joie, fierté, honte,
humiliation), ex : première remise de prix, première médaille, premier amour… On se rappelle mieux
d’événements liés à des émotions négatives, cependant, dans ce cas, la mémoire du détail est
mauvaise  mauvais apprentissage  ne pas créer de traumatisme pour apprendre (pédagogie par
l’erreur) : « je me suis fais peur : on se souvient de la peur mais on n’a pas mémorisé pour autant
comment faire une vrille et cela peut générer des troubles psychologiques, des comportements
inadaptés (stress négatif), une démotivation ( abandon)

En fait, on apprend et retient mieux les choses qui plaisent pour deux raisons
essentiellement : l’émotion vécue et l’intérêt présenté.
Il est donc préférable de faire apprendre dans un climat positif sans pour autant donner
systématiquement des récompenses (CF cours sur la motivation).
L’intérêt pour un thème fera qu’on le travaillera plus et on est d’autant plus intéressé que l’on
connaît déjà celui-ci. Donc l’intérêt (et la mémorisation) se développe avec les connaissances donc le
travail. Ainsi on peut très bien ne pas apprécier une matière nouvelle et avoir tendance à ne pas la
travailler mais au fur et à mesure que l’on acquière des connaissances dans cette matière, l’intérêt
peut apparaître. (Il faut parfois se « forcer » au début et « l’appétit vient en mangeant »). L’intérêt
dépend également du sentiment d’autodétermination.

On n’apprend pas en dormant, mais le sommeil (paradoxal) est indispensable pour consolider
1
les apprentissages de la journée . Une leçon s’apprend mieux le soir avant de dormir, c’est un fait !
Des expériences de rappel d’informations montrent que le fait de dormir améliore la mémorisation,
et ce d’autant plus que la durée du sommeil est longue. A l’inverse, des privations de sommeil (moins
de quatre ou cinq heures par nuit) sont associées à des troubles de la mémoire et des difficultés
d’apprentissage.

Faut-il comprendre ou apprendre par cœur ?

1
Se reporter au chapitre « sommeil ».

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Il vaut mieux comprendre puisque la mémoire sémantique est la plus résistante.
Ex d’exercice : lire un texte en cherchant des synonymes pour certains mots soulignés oblige à faire
une analyse sémantique donc à comprendre. L’analyse lexicale (corriger les fautes d’orthographe)
donne un rappel moins bon.
Donc, pour apprendre un texte, il faut comprendre afin de construire et enrichir sa bibliothèque
sémantique mais également apprendre par cœur pour construire et enrichir sa bibliothèque lexicale
(qui permettra de trouver des synonymes). (Ne pas supprimer le par cœur, ce n’est pas si bête !) .

Pour apprendre, il faut répéter. La mémoire n’est pas un magnétophone (lu et enregistré). Il
faut plusieurs essais pour retenir. La répétition (entraînement) est la base de la réussite (conduite
automobile, sport, arts, travail…). Répétition lexicale = par cœur ; répétition sémantique = répétition
des épisodes (lire plusieurs livres ou voir beaucoup de documentaires sur un même thème, dans ce
cas, on répète sans s’en rendre compte)  apprentissage multi-épisodique

Une séquence d’apprentissage comprend une phase lexicale + une phase sémantique. Deux
éléments sont fondamentaux pour apprendre :
* la répétition quelle que soit sa forme (par cœur, par épisodes) et
* le contrôle du rappel pour vérifier si c’est su ou pas.

Pour apprendre il faut « subvocaliser » = vocaliser silencieusement (articulation)


 inciter les enfants à lire à voix haute puis silencieusement pour aboutir à une subvocalisation
intériorisée à l'âge adulte.

Apprendre en musique ?
Bruits simples (circulation, aspirateur)  ne gênent pas trop
Musique pure  gêne peu
Paroles (chansons)   40% de l’efficacité de la mémorisation car
 double travail pour la mémoire lexicale : mots lus et paroles entendues
 si paroles en français la mémoire sémantique entre en jeu  diminue encore la
performance.

Apprendre en image ?
Les images facilitent l’apprentissage mais, elles doivent être verbalisables et transformées en mots
(transformation automatique, inconsciente), Ce sont les mots qui rendent les images efficaces. La
mémoire des images n’est pas « photographique ».

Quand les images sont familières (donc faciles à mettre en mots), il est plus facile d’apprendre sous
forme d’images que de mots. Mais il faut que ces images aient des propriétés d’organisation : un
schéma est mieux qu’un dessin surtout trop détaillé et surchargé (donc parfois un bon texte
permettant une mise en image mentale simplifiée par le lecteur vaut mieux qu’un dessin). Le schéma

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correspond à un plan de récupération : organisation imagée d’indices qui permettent de mettre de
l’ordre dans un document trop riche en informations.

La lecture est 3 fois plus efficace que la télévision car :


* Il est plus facile de prononcer un mot lu que de deviner l’orthographe d’un mot
entendu  écrire les mots compliqués d’un documentaire (conférences  Diapos).
* lecture = mode d’enregistrement autorégulé : on regarde plus longtemps (jusqu’à 4 fois) un
mot complexe ou non familier, ce qui permet une analyse en mémoire lexicale et sémantique.
Or à la télé, on ne peut pas revenir en arrière ou faire un arrêt sur image sur commande. Le
magnétoscope pourrait résoudre le problème mais, en fait le sujet ne sait ce qu’il a vraiment
compris, donc ne fait pas les retours en arrière nécessaires.
La mémoire à court terme est limitée, il faut donc faire des phrases courtes.

Procédés mnémotechniques
Ils sont efficaces si ce sont des plans de récupération, ces derniers étant essentiellement une
organisation d’indices de récupération qui permet de relier entre eux de nombreux indices. Ces plans
doivent tenir compte de la capacité de stockage de la MCT. Cependant, les indices ne permettent de
récupérer que des informations déjà en mémoire. Si ces informations n’existent pas les indices ne
sont pas efficaces. Donc, il ne suffit pas d’apprendre par cœur un plan, il faut apprendre le texte et
ceci de façon multi-épisodique.
* La catégorisation.
Ex : . Classer une liste de mots en catégories (fleurs, animaux…) ;
. Organiser un « arbre conceptuel » :

ANIMAL

nage
vole
a des écailles
OISEAU a des plumes POISSON

a des ailes

chante
rose
jaune
CANARI
AUTRUCHE REQUIN SAUMON

grosse dangereux

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Fractionner un texte en paragraphes avec titre et sous-titres. Comme MCT limitée, faire des
petites catégories mais pour un même texte maximum 7 paragraphes (le mieux serait 4).

* méthode basée sur le langage. La phrase est un bon moyen d’organisation en unissant
plusieurs mots. EX : garçon – avion = un garçon monte dans l’avion (subvocaliser la phrase)

* méthode basée sur l’image. Ex : oiseau – cigare = voir (ou dessiner) un oiseau fumant un
cigare comme dans une BD.

* la phrase-clé. Ex : « me voici tout mouillé, je suis un nageur pressé » = mercure, vénus,


terre, mars, jupiter, saturne, uranus, neptune, pluton. Cela marche si on a en mémoire le nom
des planètes.

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NOTES PERSONNELLES

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NOTES PERSONNELLES

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