Résumé Efforts Sur Une Poutre
Résumé Efforts Sur Une Poutre
Résumé Efforts Sur Une Poutre
3-1- Préliminaire p 36
3-2- Coefficient de répartition transversale (CRT) p 36
3-3- Détermination des sollicitations dans les poutres principales p 39
3-4- Sollicitations dues à la charge permanente p 39
3-5- Sollicitations dues à la charge AL. p 42
3-6- Sollicitations dues à la charge du trottoir. p 44
3-7- Sollicitations dues à la charge Bc. p 45
3-8- Sollicitations dues à la charge militaire. p 48
3-9- Sollicitations de calcul. p 50
3-10- Particularité du ferraillage des poutres principales. p 51
3-1- Préliminaire
Les tabliers des ponts à poutres sont des structures tri-dimensionnelles pour lesquelles
de nombreuses méthodes de calcul classique ont été proposées. En général, l'étude du tablier
est subdivisée en une étude dans le sens transversal et une étude d'une poutre dans le sens
longitudinal. La première étude donne un Coefficient de Répartition Transversale (CRT),
dont on le multipliera avec les sollicitations (globales) retrouvées dans le sens longitudinal
pour obtenir les sollicitations (moyennes) d'une poutre. Ainsi, on obtient le principe suivant:
Sollicitation moyenne = CRT x Sollicitation globale
Par sollicitation, on se réfère à un moment fléchissant ou à un effort tranchant. Pour
déterminer les sollicitations globales, on fait souvent appel aux lignes d'influences puisqu'on
peut avoir des charges mobiles. C'est le sujet traité dans le premier chapitre. Dans le prochain
paragraphe et en annexe, on présente l’étude de la répartition transversale dans un pont à
poutres, puis on termine avec le calcul des sollicitations globales et moyennes.
3-2-1- Introduction
Le rôle principale des entretoises est de répartir les efforts entre les poutres
principales. Dans l'absence des entretoises, c'est le hourdis qui joue le rôle d'entretoisement.
Ainsi, pour déterminer les efforts dans une poutre, on doit tenir compte de la répartition
transversale des surcharges et ceci à travers un coefficient correctif appelé Coefficient de
Répartition Transversale "CRT". Celui-ci montre la portion des surcharges transmise sur la
poutre considérée.
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 36
Les tabliers des ponts à poutres sont des structures tri-dimensionnelles pour lesquelles
de nombreuses méthodes de calcul ont été proposées. Ces méthodes sont classées en deux
familles, selon que la section transversale peut être considéré comme étant indéformable
(Figure 1) ou déformable (Figure 2).
Entretoise intermédiaire
hourdis
Le cas d’une section transversale indéormable est adapté aux tabliers dotés
d'entretoises suffisamment rigides (avec entretoises intermédiaires nombreux et rapprochées).
Dans ce cas on utilise:
-la méthode des entretoises rigides, connue sous le nom de la méthode de Courbon, appliquée
aux ponts en béton armé (ponts à poutres, pont à caisson), 1940.[1-3]
-la méthode de torsion uniforme (voir Calgaro et Virlogeux) [4], appliquée surtout pour les
ponts métalliques ou mixtes.
Lorsque le tablier ne comporte pas d'entretoises rigides (sans entretoises
intermédiaires ou avec entretoises d'espacement large), la section transversale est considérée
comme étant déformable (Figure 2). Dans ce cas, le comportement mécanique de tels tabliers
s'écarte de celui résultant de l'application de la méthode classique de la résistance des
matériaux. On utilise, alors, l'une des méthodes suivantes:
-Méthode de Guyon-Massonnet [5-8], basée sur un modèle de grillage de poutres,
appliquée aussi bien pour les ponts à poutres multiples sous-chaussées que pour les ponts
dalles.
-Méthode de Cart-Fauchart [4,9], appelée aussi méthode de matrice-transfert de
flexion transversale, basée sur des sections entre nervures et hourdis, appliquée aux tabliers à
nervures.
-Méthode de Lacroix [10], basée sur la théorie des poutres croisées.
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 37
-Méthode des coupures (de Abdunnur) [11], basé sur une coupure au milieu du
hourdis.
-Méthode de Eugène [10] des ponts à poutres élastiquements liées, basée aussi sur une
coupure dans le sens longitudinal du pont et au centre du hourdis.
-Méthodes des ossatures plissées [4] (voir Calgaro et Virlogeux), basée sur la
schématisation du tablier par plusieurs voiles.
La liste des méthodes citées n'est pas exhaustive. Mais en pratique, dans le cas de
tablier rigide, on utilise la méthode de Courbon. Dans le cas contraire, c'est la méthode de
Guyon-Massonnet qui est la plus utilisée.
Cette méthode suppose que les déformations des entretoises sont négligeables vis-à-
vis des déformations des poutres, c.à.d., les entretoises présentent une rigidité infinie. Ceci
peut être obtenue lorsque:
-les entretoises sont suffisamment nombreux (≥3) et rapprochées (a ≈ 4m)
-La largeur du pont est très inférieure à sa longueur (Lr/Lc ≤ 0,5).
-Les entretoises ont une hauteur comparable à celle des poutres.
Notons que dans le cas de pont à poutres avec entretoises intermédiaires, ces conditions sont
généralement réalisées en pratique.
Lorsque la rigidité torsionnelle des éléments d'un pont ne peut être négligée, la section
transversale du pont est considérée comme étant déformable; c'est alors qu'on utilise la
méthode de Guyon-Massonnet (développée originalement par Guyon [5] en 1946 et mise
sous forme de tableaux numériques par Massonnet [6-8] en 1954). Cette méthode est une
méthode de calcul des dalles ou de réseaux de poutres.
Voici les deux principes fondamentaux de la méthode:
- Le premier principe fondamental est de substituer au pont réel un pont à structure
continue qui a même rigidités moyennes à la flexion et à la torsion que l'ouvrage réel.
- Le deuxième principe est d'analyser de façon approchée l'effet de la répartition
transversale des charges en admettant que cette répartition est la même que si la distribution
des charges selon l'axe du pont était sinusoïdale et de la forme:
⎛πx⎞
p' = p sin⎜ L ⎟
⎝ ⎠
p: constante;
L: portée du pont.
Les calculs peuvent être affinés en développant la charge en série de Fourier, en fonction de
l'abscisse longitudinale.
Comme, de nos jours les ponts à poutres ne sont pas dotés d’entretoises intermédiaires, nous
présentons Les détails de calcul d'après cette méthode dans l'annexe 1 avec les tables
correspondantes de Guyon-Massonnet présentées dans l'annexe 2.
Le CRT est déterminée pour la poutre de rive et pour la poutre intermédiaire. Ensuite, en
comparant les valeurs des CRT, y compris les différentes paramètres (a1, LAL, bc), nous
retenons les valeurs des CRT les plus grandes. Ça sera une poutre modèle avec un les valeurs
maximales des CRT. Ainsi, nous calculons une seule poutre et tous les poutres auront le
même ferraillage pour éviter le risque d’erreurs lors de la mise ne œuvre.
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 38
3-3- Détermination des sollicitations dans les poutres principales
Les poutres principales sont soumises à la charge permanente et aux surcharges (voir
règles de chargement dans le chapitre 2). En ce qui concerne les charges à caractères
normales, la charge Bc est en général la plus défavorable du système B. Il reste à comparer
les effets de la charge Al et Bc, ensuite les cumuler à la charge du trottoir s'il en existe. Le
résultat est à comparer avec les charges à caractères particuliers s'ils sont données. le principe
est toujours le même, c.à.d.,
(
M = Mper + Sup M Al + M tr , M Bc + M tr , M Mc + M tr , M Ex )
On effectue l'évaluation des sollicitations aux sections critiques et à d'autres sections
intermédiaires à l'ELU et à l'ELS. Cette reconnaissance de la répartition des sollicitations
nous permet de faire l'arrêt des barres pour les moments fléchissants et de changer
l'espacement des étriers pour l'effort tranchant. Pour cela on détermine couramment les
sollicitations aux sections suivantes:
x=Lc/2; x=Lc/4; x=Lc/6; x=Lc/8; et x=0.
En pratique, un espacement d’un pas régulier est choisi (L/10 ou 1 m ou 2 m par exemple).
Si l'étude transversale est effectuée d'après Courbon-bras de levier, Il suffit de calculer
les moments fléchissants dans la poutre de rive et les efforts tranchants dans la poutre de rive
et de sa poutre adjacente.
Si l'étude transversale est effectuée d'après Guyon-Massonnet, on calcule les moments
fléchissants et les efforts tranchants dans la poutre de rive (transversalement de rive) et la
poutre centrale .
Longitudinalement, le schéma statique de ces poutres est le même, la seule différence
réside dans le coefficient de répartition transversale.
hp
bp
¾ Le hourdis, gd:
gd = hd . b0 .γBA.
b0
hd
b0 b0
Figure 4 : Section transversale du hourdis.
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 39
¾ La superstructure ou équipements, gst (étanchéité, couche de roulement, trottoir,
garde-corps, corniches, etc):
gst = gétch + gcroul+ gtr + gg.c.+ gcor + …
L’étanchéité est généralement prise à 3 cm d’épaisseur ( γet= 22 kN/m3). La couche de
roulement d’épaisseur généralement de 7 cm d’épaisseur (γrl= 22 kN/m3). Le poids du trottoir
est estimé à travers sa surface et sa masse volumique (remplie de béton à 25 kN/m3). Les
gardes corps sont évalués selon le modèle. Les plus courants de type S8 est de poids linéaire
de 0,3 kN/ml alors que le type BN4 (barrière employé comme garde corps) est de poids
linéaire de 0,65 kN/ml. Pour les autres éléments en BA tel que la corniche, il est suffit de
déterminer le volume de l’élément considéré et d’utiliser la masse volumique du BA (γBA= 25
kN/m3).
Les charges de la superstructure sont majorées pour des incertitudes de leur poids (Gmax).
Ainsi, l’étanchéité est majorée par 1,2 ; la couche de roulement de 1,4 et pour les autres
éléments (trottoirs, corniches, bordures, …) de 1,05.
¾ En total, on évalue la charge permanente gper= gp+gd + gst. Alors que la charge
d’entretoise sur appui n’intervient qu’aux appuis de la poutre de manière concentrée Ge. Elle
n’est pas considérée pour le calcul des moments fléchissants et n’est considérée que pour les
efforts tranchants sur les appuis (réactions d’appui).
b0 b0
Long.
be
9 Répartition transversale
La charge permanente est répartie de manière égale. Donc le CRT est ηper = 1.
La charge permanente est une charge répartie sur toute la poutre. Pour déterminer les
sollicitations dues à cette charge, on n'a pas besoin d'utiliser le principe des lignes d'influence.
Le problème se réduit à déterminer les sollicitations d'une charge répartie sur toute une poutre
sur appui simple.
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 40
g
A B
Lc/2
Lc
"M"
g Lc2/8
.
Figure 6: Diagramme des moments fléchissants sous l'effet de la charge permanente
n x
= γG . gper. 2 (Lc- x)
per
Mx
2
M Lc/ 2 = γG . gper . Lc
per n per
= M0,5.
8
2
3 . Lc 3 per
= γG . gper .
per n
M Lc/ 4 = 4 M0,5.
4 .8
2
per γ n 5 . Lc 5 per
M Lc / 6 = G . gper. = 9 M0,5.
9 .8
7
= γG . gper. = 16 M0,5.
per n per
M Lc /8
= γG . gper ( Lc − x)
per n
Tx x≠0
2
x = 0 Tap = γG . gper Lc + GE
per n
2
T Lc/8 = γG . gper
per n 3. Lc
8
T Lc/ 4 = γG . gper Lc
per n
4
per
T Lc/ 2 = 0.
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 41
3-5- Sollicitations dues à la charge Al.
3-5-1 Rappels:
a) valeur de la charge
360
AL = 2,3 + L + 12 en kN/m2.
L : Longueur chargée longitudinalement; en m.
La RDM nous apprend que les moments fléchissants Mi et les efforts tranchants Ti sont
proportionnels à la réaction de la poutre Ri. Donc, on doit multiplier ces sollicitations par le
CRT. Celui-ci, ηAl, est déterminée d'après la méthode de Courbon (et bras de levier) si la
section transversale est considérée comme indéformable ( cas des ponts avec entretoises
intermédiaires). Par contre, pour les sections transversales déformable (ponts sans entretoises
intermédiaires), le CRT ηAl est déterminée d'après la méthode de Guyon-Massonnet. Ici, on
ne traitera que le cas où le CRT est déterminée par la méthode de Guyon-Massonnet (c.à.d.)
le cas où il n'y a que des entretoises à l'extrémité des poutres principales. Ce coefficient est
présenté dans l’annexe de ce chapitre.
Dans ce cas, aussi, l'utilisation de la ligne d'influence peut être remplacer par le
diagramme des moments, puisque le cas le plus défavorable revient à charger toute la
longueur de la poutre Lc.
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 42
qAL
A B
Lc/2
Lc
"M"
qAL . Lc2/8
Figure 8: Distribution des moments fléchissants sous l'effet de la charge AL.
Al Lc 2
x=Lc/2 MLc/2 = γQ1 . ηAl . qAl . 8 .
Al 3.Lc
x=Lc/4 MLc/4 = γQ1 . ηAl . qAl . 32 .
Al 7.Lc2
x=Lc/8 MLc/8 = γQ1 . ηAl . qAl . 128 .
A B
x Lc - x
Lc
qAL
1- x
Lc Li "Tx"
ω’AL
Figure 9: Effort tranchant dans la section x sous l'effet de la charge Al.
Al ⎛ 360 ⎞
qx = a1 . a2 .⎜2,3 + (Lc -x) + 12⎟ . LAL en kN/m.
⎝ ⎠
1 x (Lc− x)2
ω’Al = 2 . (1 - Lc) . (Lc- x) = 2 . Lc
= γ . ηAL . q
Al AL
Tx Q1 x .ωAL .
En particulier,
Al Lc ⎛ 360 ⎞
Tap = γQ1 . ηAl . qx . 2 . avec qx = a1 . a2 .⎜2,3 + ( Lc+ 12)⎟ . LAL
AL Al
pour x=0
⎝ ⎠
Lc AL Al Lc ⎛ 360 ⎞
pour x= 2 TLc/2 = γQ1 . ηAl . qx . 8 . avec qx = a1 . a2 .⎜2,3 + ( 0,5 Lc + 12)⎟ . LAL
Al
⎝ ⎠
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 43
3-6- Sollicitations dues à la charge du trottoir
3-6-1- Rappels
a)Valeur de la charge.
Les efforts tranchants se calculent à l'aide de leur ligne d'influence. La charge qtr est
constante. Elle est placée de manière la plus défavorable.
A B
x (Lc – x)
Lc
q tr
1- x
Lc
Li "Tx"
ω tr
Figure 10: Effort tranchant sous l'effet de la charge qtr
dans le cas où le CRT est donnée par la méthode de Guyon-Massonnet.
1 x (Lc− x)2
ωtr = 2 . (1 - Lc) . (Lc - x) = 2 . Lc
Lc
Tap = γQ1 . ηtr . qtr . 2 .
tr
En particulier, pour x = 0
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 44
3-7- Sollicitations dues à la charge Bc
3-7-1 Rappel
a) Valeur de la charge
P P P/2 P P P/2
1,5 4,5 m 4,5 m 1,5 4,5 m P = 12 t
= 120 kN
b) Coefficient bc
On doit multiplier la valeur de la charge par le coefficient bc qui dépend du nombre de
file et de la classe du pont (d’après le CRT).
0,4 0,6
δB = 1 + 1 + 0,2 L + G
1+ 4 S
L: longueur de la travée = Lc.
G: Poids total de cette travée.
S: Poids total le plus élevé du système B placé sur la travée (en tenant compte du bc et bt).
(x≠Lc/2) ;
Dans ce cas, les moments sont calculés à l'aide de leur lignes d'influence (Li) dans la
section considérée en plaçant la charge Bc dans le sens longitudinal de manière la plus
défavorable. La Li des moments est une ligne brisée formée de segments de droites. Il en
résulte que la position la plus défavorable du convoi comporte probablement la présence d'un
essieu au droit de la section considérée.
Les essieux arrières sont les plus chargées et les plus rapprochés. Nous avons intérêt dans
le but de trouver le cas le plus défavorable à mettre ces essieux à côté de l’ordonnée
maximale de la ligne d’influence. Pour cela deux positions sont possibles : soit le dernier
essieux sur l’ordonnée maximale soit l’avant dernier essieu. On essaye ces deux positions en
déterminant la somme des produits de ∑ Pi . yi .pour chaque position.
1ère disposition :
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 45
A B
x Lc - x
Lc
P P P/2 P P
Li "Mx"
yi
(Lc − x)
x
Lc
Figure 12 : Détermination des moments fléchissants sous l’effet de la charge Bc
pour la première disposition.
2ème disposition :
A B
x Lc - x
Lc
P P P/2 P P
Li "Mx"
yi
(Lc − x)
x
Lc
Figure 13 : Détermination des moments fléchissants sous l’effet de la charge Bc
pour la deuxième disposition.
Pour ces deux dispositions, nous déterminons les yi sur les lignes d’influences tel expliqué
dans le chapitre1. Ensuite, nous cherchons le cas le plus défavorable entre les deux
dispositions.
∑ Pi yi = Sup [(∑ Pi yi)1ère disp, (∑ Pi yi)2ème disp]
Théorème de Barré:
"Le moment fléchissant est maximum au droit d'un essieu lorsque cet essieu et la
résultante générale du convoi se trouvent dans des sections symétriques par
rapport au milieu de la poutre."
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 46
Une étude, basée sur ce théorème, a été faite pour le convoi réglementaire Bc [1,12]. Les
dispositions les plus défavorable des essieux pour différentes longueurs de travées et les
expressions des moments maximaux correspondants sont données dans le tableau N°1 pour le
cas de travée indépendante [1,12].
Pδ P
2,56 < Lc < 9,19 0,375 0,281
M= P (0,50 Lc + Lc -
0,75)
δ
PP
9,19 < Lc < 11,75 P/2 0,15 0,056
M= P (0,625 Lc + Lc -
1,875)
Pδ P
11,75 < Lc < 17,44 P/2 P/2 0,375 0,422
M = P (0,75 Lc + Lc -
3,375)
P Pδ P
P/2 P/2
17,44 < Lc < 18,38 0,844 2,848
M= P (Lc + Lc - 7,875)
PPδ PP
P/2 P/2
18,38 < Lc 14,878
1,725 M = P(1,25 Lc + Lc -
13,125)
Pour une approximation assez suffisante pour la pratique on suppose que ces moments
sont obtenus pour la mi-travée, c.à.d., à x= Lc /2. Ainsi, on a:
Bc
M Lc /2 = γQ1 . ηBc . δB . bc .Mmax.
14,878
Exp: Lc = 19 m; L= Lc > 18,38m Mmax = P (1,25 Lc + Lc - 13,125)
Bc 14,878
M Lc /2 = γQ1 . ηBc . δB . bc .P (12,5 Lc + Lc - 13,125) avec P = 12t
La position la plus défavorable est évidente (2 essieux arrière sur le maximum de la ligne
d’influence, Li).
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 47
A B
x (Lc-x)
Lc
P P P/2 P P
1- x yi
Lc Li "Tx"
Bc
Tx = γQ1 . ηBc . δB . bc . ∑ Pi yi
3-8-1- Rappel
Nous étudions les charges Mc80 ou les charges Mc120 selon les cahiers des charges
de maître d’œuvre (selon l’importance de l’itinéraire ). La plupart des ponts actuels sont
plutôt calculé pour la charge de Mc 120.
a) Valeur de la charge
• Mc80
q = 147 kN/m q
• Mc120
q = 180 kN/m q
0,4 0,6
δMc = 1 + 1 + 0,2 L + G
1+ 4 S
L: longueur de la travée = Lc.
G: Poids total de cette travée.
S: Surcharge maximale de Mc correspondant placé sur la travée.
c) Coefficient de pondération des charges γQ1
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 48
Suivant le chapitre 2 γ = 1,35 à l'ELU
Q1
γ =1 à l'ELS
Q1
d) Coefficient de répartition transversale.
Le CRT ηMc est déterminée soit d'après la méthode de Guyon-Massonnet.
Les charges militaires étant une charge répartie. En utilisant les lignes d'influences, on
détermine les sollicitations en multipliant la charge par l'aire correspondante. Mais la
question qui reste à étudier est la suivante: Où placer la charge pour avoir l'effet le plus
défavorable? Ce qui revient à rechercher l'aire maximale de la ligne d'influence placée sous la
charge. En ce qui concerne les moments fléchissants, et pour une longueur modérée (ne
faisant pas intervenir un deuxième char) la charge est placée à une distante t de l'appui
gauche (voir figure 16).
Ainsi, on doit rechercher la valeur de t pour avoir l'aire ω maximale. Ceci est obtenu -
bien entendu- en dérivant la fonction ω par rapport à t et en égalisant la dérivée à zéro (dω/dt
= 0). C'est ainsi qu'on obtient la valeur suivante de t :
x
pour la charge de Mc80: t = Lc (Lc - 4,9) en m.
x
pour la charge de Mc120: t = Lc (Lc – 6,1) en m.
A B
x (Lc-x)
Lc
t 4,9 m
q
Li "Mx"
ω
x (Lc − x)
Lc
Figure 16: Détermination des moments fléchissants sous l'effet de la charge Mc 80
(le char est placé à une distance t de l'appui gauche
de manière à produire l'effet le plus défavorable).
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 49
3-8-3- Efforts tranchants
La recherche du cas le plus défavorable pour les efforts tranchants est plus simplifiée
car il suffit de positionner un char adjacent au sommet de la ligne d'influence (Fig. 17).
Éventuellement, on peut placer un deuxième char à 30,5 m.
A B
x (Lc – x)
Lc
4,9 m
q
1− x
Lc
Li "Tx"
ω’
Figure 17: Détermination des efforts tranchants sous l'effet de Mc80
Sous l'effet de Mc120, les efforts tranchants sont déterminés de manière analogue.
Remarque:
Pour les ponts de longueur importante (> 35 m), il y a lieu de prendre en compte l'effet du
2ème char. (surtout pour les efforts tranchants près de l'appui).
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 50
3-10- Particularité du ferraillage des poutres principales
Pour les ponts à poutres en béton Armé, la section de la poutre en T ou avec talon est
calculée à la flexion simple. Pour le béton, on prend un fc28 = 30 MPa. Le calcul du BA ce
fait d'après le règlement BAEL 91.
Nous procédons aux arrêts de barres. Cet arrêt est déterminé suivant le diagramme
enveloppe en le décalant de 0,8 hp. On détermine le moment résistant du groupe de barres
pour le quel on veut effectuer l’arrêt. Ce moment doit être supérieur au moment due au
charges appliquées (calculés). On ajoute une longueur de scellement.
La condition de fissuration est très préjudiciable si l'ouvrage est sur site très agressif
(sur mer ou en zone industrielle) sinon la fissuration est considérée comme préjudiciable.
Ainsi, les conditions d'enrobage sont:
• 3 cm dans le cas de fissuration préjudiciable
• 5 cm dans le cas de fissuration très préjudiciable.
Dans la plus part des tabliers des ponts, la fissuration est considérée comme
préjudiciable, c’est ainsi que les calculs se font uniquement en ELS.
Il est à noter qu'on laisse en attente les armature de la face supérieure (étrier) pour
constituer un mariage avec le hourdis. Les armatures longitudinales des poutres sont ainsi
introduites lors du ferraillage du hourdis.
Les poutres préfabriquées en Béton Armé posé par une grue sont dotées de crochets
nécessaire pour leur manutention lors du levage. Ainsi, la poutre doit être calculé aussi à ce
mode d'exécution. Le calcul se fait en considérant la poutre inversée appuyée sur les points
d'accrochage et soumise à l'effet de la charge permanente de la poutre elle-même (Fig. 18).
Inverser
gp
Figure 18: Schéma de principe de calcul d’une poutre au moment de son levage.
Si le leavge est procédé aux extrémités des poutres (par les trous de réservations de
l’acier inférieurs des entretoises), ce calcul n’est pas nécessaire.
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 51
Bibliographie relatif au Chapitre 1
[1] J. Courbon, "Application de la RDM au Calcul des Ponts", Dunod, Paris, 1950.
[2] J. Courbon, " la Résistance Des Matériaux ", Tome 1, 2è ed., Dunod, Paris, 1964.
[3] J. Courbon, "Calcul des Ponts à Poutres Multiples Solidarisées par des Entretoises",
Annales des Ponts et Chaussées, Nov-Déc 1940.
[4] J.A. Calgaro et M. Virlogeux, "Projet et Construction des Ponts: Analyse des Tabliers des
Ponts", Presses de l'ENPC, Paris, 1988.
[5] Y. Guyon, "Calcul des Ponts Larges à Poutres Multiples Solidarisées par des Entretoises",
Annales des Ponts et Chaussées de France, 1946. pp553-612.
[6] Ch. Massonnet, "Contribution au Calcul des Ponts à Poutres Multiples", Annales des
Travuax Publiques de Belgique. Juin, Oct et Déc 1950, pp374-424, 749-800, 927-964.
[7] Ch. Massonnet, "Compléments à la Méthode de Calcul des Ponts à Poutres Multiples",
Annales de l'ITBTP, N°169, Jan 1962, pp1-36.
[8] R. Bares et Ch. Massonnet, "le Calcul des Grillages de Poutres et Dalles Orthotropes",
Dunod, Paris 1966.
[9] J. Fauchart, "Exemples d'Etudes de Tabliers des Ponts Courants en Béton Précontraint,
Coulés sur Cintre", Annales de l'ITBTP, Mai 1968, pp 765-786.
[10] B. Archambeaud et F. Durand, " Ponts à Deux Poutres Reliées par un Hourdis:
Calcul Eugène, Ponts à Poutres Elastiquement Liées", Travail de Fin d'Etudes,
ENPC/SETRA, 1979.
[11] C. Abdunur, "Influence des Entretoises sur le Comportement d'un Pont à Poutres",
Bulletin de Liaison des Laboratoires des Ponts et Chaussées, N°95, Mai-Juin 1978,
pp33-50.
[12] Réunions des Ingénieurs, "Cours de Ponts", Collection des cours de l'Ecole chez soi, Ed.
Eyrolles, 1977.
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 52
Annexe
au
chapitre 3
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 53