Mad 191479

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MINISTERE DE L’AGRICULTURE

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SECRETARIAT GENERAL
---------------------------------
DIRECTION GENERALE TECHNIQUE
----------------------------------
DIRECTION DU GENIE RURAL

STRATEGIE NATIONALE
DE MECANISATION
DE LA FILIERE RIZ
A MADAGASCAR

Version approuvée en Conseil de Gouvernement le 19 mai 2015


1
SOMMAIRE

AVANT-PROPOS............................................................................................................................................ 3

SIGLES ET ABREVIATIONS....................................................................................................................... 4

DEFINITIONS ET CONCEPTS............................................................................................................................ 6

1-RESUME INTRODUCTIF................................................................................................................................. 8

2- LE CONTEXTE GENERAL............................................................................................................................. 9

2.1 La place du secteur agricole dans l’économie nationale........................................................................... 9

2.2 Le sous secteur rizicole dans l’Agriculture malgache................................................................................. 9

2.3 Le besoin de disposer d’une stratégie nationale spécifique...................................................................... 10

2.4 Le processus d’élaboration de la Stratégie Nationale de Mécanisation Rizicole (SNMR).......................... 10

3- LA MECANISATION A MADAGASCAR......................................................................................................... 12

3.1 Historique..................................................................................................................................................... 12

3.2 Etat des lieux............................................................................................................................................... 12

3.3 Diagnostic stratégique de la mécanisation de la filière riz.................. 14

3.4 Principaux avantages de la mécanisation rizicole....................................................................................... 15

3.5 Principales contraintes de la mécanisation rizicole..................................................................................... 15

4- LA STRATEGIE DE MECANISATION RIZICOLE............................................................................................ 16

4.1 Vision........................................................................................................................................................... 16

4.2 Objectifs....................................................................................................................................................... 16

4.3 Résultats attendus....................................................................................................................................... 16

4.4 Base stratégique pour l’élaboration du document et approche adoptée..................................................... 16

4.5 Scénario futur............................................................................................................................................. 17

4.6 Principaux axes stratégiques....................................................................................................................... 18

4.7 Acteurs parties prenantes et leurs rôles respectifs...................................................................................... 21

4.8 Risques à gérer........................................................................................................................................... 22

5- LA MISE EN ŒUVRE DE LA STRATEGIE..................................................................................................... 23

5.1 Les outils techniques.................................................................................................................................. 23

5.2 Les instruments politiques.......................................................................................................................... 24

5.3 Le Plan opérationnel global........................................................................................................................ 24

Appendices................................................................................................................................................ 26

2
AVANT-PROPOS

La riziculture tient une place prépondérante et stratégique dans l’économie rurale malgache. Elle occupe 1,3 millions hectares
de superficie et concerne plus de 2.000.000 de ménages ruraux. Cependant, l’analyse du secteur agricole montre que malgré
ce potentiel, le pays n’arrive pas à atteindre un niveau de sécurité alimentaire satisfaisant et durable.
L’une des causes principales de stagnation réside dans le faible niveau de mécanisation des exploitations agricoles familiales.
En effet, la grande majorité de ces dernières s’appuie encore fortement sur la main d’œuvre et utilise principalement des
matériels aratoires de base tels que l’angady, le coupe-coupe, la faucille, etc.
Déjà en 2007, le Ministère de l’Agriculture avait promu la mécanisation agricole à travers ses cinq piliers de la révolution verte.
Toutefois, la crise sociopolitique de 2009 a été à nouveau un facteur de ralentissement dans l’action.
Depuis 2010, un regain d’énergie émerge suite à la collaboration active avec la Coalition for African Rice Development
(CARD). Faisant suite à la Stratégie Nationale du Développement Rizicole (SNDR), la présente Stratégie Nationale de
Mécanisation Rizicole (SNMR) a été élaborée avec la participation des acteurs publics et privés du secteur. Cette démarche
constitue une étape indispensable dans la modernisation de l’agriculture du pays.
Cette Stratégie Nationale de Mécanisation Rizicole (SNMR) capitalise les différentes réflexions recueillies depuis le premier
atelier de relance du secteur en 2001 lequel a vu la participation de tous les acteurs de la chaîne de valeur de la filière riz,
jusqu’aux différents ateliers et échanges nationaux et internationaux tenus entretemps sur le sujet. Une démarche concertée
et participative a été adoptée pour une meilleure appropriation par toutes les parties prenantes, dont le secteur privé, les
organisations paysannes, les représentants des différents ministères touchés par le secteur.
La version provisoire de la SNMR a pu être formulée et validée au niveau national le 09 Janvier 2013, et la mise en œuvre
effective requiert l’engagement commun de l’Etat, du secteur privé, des ONG, des OPF et des partenaires techniques et
financiers.
La SNMR s’articule autour de trois axes stratégiques :
Le premier consiste à faciliter l’accès aux matériels agricoles, pour toutes les catégories d’exploitants agricoles, selon leur
taille et leur capacité financière.
Le second concerne le renforcement de la capacité d’offres d’équipements et de services de mécanisation agricole, en priorité
à travers le développement du secteur privé du machinisme agricole
Enfin, la stratégie promeut le renforcement des structures de l’Etat en charge de la mécanisation, pour pouvoir assumer les
fonctions régaliennes et mettre en place les mesures incitatives pour l’ensemble des acteurs du secteur.
Le document établit d’abord un état des lieux du secteur agricole en général et de la mécanisation rizicole en particulier, à
partir duquel la stratégie a été conçue. Il comprend en outre, un plan opérationnel de mise en œuvre pour permettre à tous
les partenaires techniques et financiers, d’identifier les points d’entrée respectifs de redynamisation de la mécanisation
agricole à Madagascar.
La présente Stratégie Nationale de Mécanisation Rizicole n’est pas une stratégie isolée. Elle est complémentaire aux autres
Stratégies agricoles, dans la mesure où sa finalité est de soutenir le secteur agricole et de lutter contre l’insécurité alimentaire.
Elle fait partie intégrante du PSAEP/CAADP.
Il s’agit ici d’un document officiel à l’usage du public, destiné à toutes les parties prenantes au développement à Madagascar.
Que chaque acteur concerné s’y retrouve et puisse mieux ajuster ses interventions afin de contribuer efficacement à la
modernisation de l’agriculture malgache !

3
SIGLES ET ABREVIATIONS

AAA Antok’Asa Eny Ambanivohitra


AD2M Appui au Développement du Menabe et du Melaky
AGRA Alliance pour la Révolution Verte en Afrique
AROPA Appui au Renforcement des Organisations Paysannes et des Services Agricoles
ASS Afrique Sub-Saharienne
BAD Banque Africaine de Développement
BDPA Bureau pour le Développement de la Production Agricole
BM Banque Mondiale
BNM Banque Nationale Malgache
CAADP Comprehensive Africa Agriculture Development Program
CAR Collectivités Autochtones Rurales
CARD Coalition for African Rice Development
CEAMP Centrale d’Equipement et de Modernisation du Paysannat
CENAM Centre National de l’Artisanat Malagasy
CFAMA Centre de Formation et d’Application du Machinisme Agricole
CFDT Compagnie Française pour le Développement des fibres Textiles
CNEEMA Centre National d’Etudes et d’Essais du Machinisme Agricole
COTONA Cotonnière d’Antsirabe
CPAA Centres Principaux d’Approvisionnement Agricole
CRA Centre du Riz pour l’Afrique
CRAM Collectivités Rurales Autochtones Modernisées
CUMA Coopérative d’Utilisation de Matériels Agricoles
DRDA Direction Régionale du Développement de l’Agriculture
DSNS Document de Stratégie Nationale Semencière
DTI Droits et Taxes à l’Importation
EPIC Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial
EPM Enquête Permanente auprès des Ménages
FAO Food and Agriculture Organization
FIDA Fonds International de Développement Agricole
FIF Fampitaovana ny Indostria sy ny Fambolena
FIFABE Fikambanana Fampandrosoana ny Lemak’I Betsiboka
GOPR Groupement des Opérations de Production Rizicole
GTC Groupes Thématiques Centraux
HASYMA Hasy Malagasy
IMF Institution Financière Mutualiste
JICA Japan International Cooperation Agency
KR2 Kennedy Round 2 (Don Japonais)
LP BVPI Lettre de Politique de Développement de Bassins Versants Périmètres Irrigués
LPDR Lettre de Politique de Développement Rural
LPF Lettre de Politique Foncière
LPSA Lettre de Politique de Sécurité Alimentaire
MA Matériel Agricole
MAFI Machinisme Agricole et Fabrication Industrielle
MAP Madagasikara Am-Perin’asa / Madagascar Action Plan
MinAgri Ministère de l’Agriculture
NEPAD New Partnership for Africa’s Development

4
OEV Opération Engrais Voucher
OFMATA Office Malagasy du Tabac
ONG Organisation Non Gouvernementale
OPEA Opération pour la Promotion des Entrepreneurs Agricoles
OPMA Opération Petits Matériels Agricoles
OSMV Opération Semences de Maïs Voucher
PADR Plan d’Action pour le Développement Rural
PANSA Plan d’Action National pour la Sécurité Alimentaire
PAPRIZ Projet d’Amélioration de la Productivité Rizicole sur les Hautes Terres Centrales
PDDAA Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture en Afrique
PDR Politique de Développement Rizicole
PIB Produit Intérieur Brut
PNDR Programme National de Développement Rural
PPPP Partenariat Public-Privé-Producteur
PPRR Programme de Promotion des Revenus Ruraux
PROSPERER Programme de Soutien aux Pôles de Micro Entreprises Rurales et aux Economies Rurales
PSA Programme Sectoriel Agricole
PSDR Projet de Soutien au Développement Rural
RNA Recensement National Agricole
SEMA Service de l’Equipement et de la Mécanisation Agricole
SIDEMA Société Industrielle pour le Développement du Machinisme Agricole
SNDR Stratégie Nationale de Développement Rizicole
SNE Stratégie Nationale pour le Développement de l'utilisation de l'Engrais
SNFAR Stratégie Nationale de Formation Agricole et Rurale
SNMR Stratégie Nationale de la Mécanisation de la Filière Riz à Madagascar
SOMALAC Société Malgache d’Aménagement du Lac Alaotra
TAOBAVY Tao-zava-baventy vita amin’ny vy
TCP-MAG Technical Cooperation Program-Madagascar
TICAD Tokyo International Conference on African Development
TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée
UIM Unité d’intervention de la Motoculture
UPDR Unité de Politique de Développement Rural
URER Unités Régionales d’Expansion Rurale
ZIA Zone d’Investissement Agricole
ZPR Zone de Production Rizicole

5
DEFINITIONS ET CONCEPTS
Mécanisation agricole
« La mécanisation agricole est l’utilisation adéquate et rationnelle des matériels et des équipements mécanisés, qui renforce
l’efficacité des travaux humains et contribue au développement durable du monde rural. »
La mécanisation agricole recouvre la fabrication, la distribution, l’utilisation et la maintenance de tous les types d’outils,
d’instruments, de machines et de matériels employés pour mettre en valeur les ressources naturelles, en vue de couvrir les
besoins vitaux et socio-économiques de l’homme. Elle concerne différents stades dont en amont, au niveau même et en aval
de la production Agricole, de récolte et de transformation primaire des produits.
Elle fait appel à trois sources d’énergie : humaine, animale et mécanique correspondant à trois niveaux de technologie
agricole : outils manuels, traction animale et énergie mécanique.1
Machinisme
Le machinisme agricole est l’utilisation d’un matériel muni d’un moteur pour effectuer un travail déterminé.
Développement durable de la mécanisation
La notion de durabilité concerne la reproductibilité à long terme des systèmes productifs. Elle concerne l’aspect physique,
économique et environnemental.
La conservation des ressources naturelles (couvert végétal, sol, ressources hydriques) constituent la base de l’activité
agricole. Le développement de la mécanisation est durable s’il ne contribue pas à la dégradation des ressources naturelles.
La reproductibilité des mécanismes économiques qui régissent le fonctionnement des systèmes de production. Un système
de production agricole est durable économiquement si les agriculteurs, et les autres acteurs avec lesquels ils échangent,
tirent de leurs activités un revenu qui leur permet de maintenir les dites activités. En ce sens, une forme de mécanisation est
économiquement durable si les agriculteurs peuvent l’acheter ou la louer et la maintenir en état aux prix du marché ainsi que
renouveler l’achat d’équipement lorsque celui-ci a dépassé sa durée de vie économique.
La définition de la durabilité économique suppose l’existence d’un marché, lieu où s’échangent les biens et services et où
s’élaborent les prix. Elle est contraire à l’idée des prix administrés.
Exploitation agricole
L’exploitation agricole est une unité technico-économique de production agricole comprenant toutes les terres utilisées
entièrement ou en partie pour la production agricole et qui, soumise à une direction unique, est exploitée par une personne
seule ou avec d’autres personnes, indépendamment du titre de possession, du statut juridique, de la taille et de
l’emplacement. Elle comprend les terres exploitées en propriété ou à bail ainsi que les terres effectivement exploitées par la
direction en vertu de tout autre type d’accord. Les parcelles, possédées mais données à bail à d’autres personnes, ne font
pas partie de l’exploitation. Enfin, elle inclut aussi tous les animaux qui s’y trouvent. L’exploitation agricole est prise au sens
large et concerne l’agriculture, l’élevage et la pêche traditionnelle.
Exploitant
L’exploitant est la personne qui, à la fois, décide de la mise en culture, de la récolte et de la vente des produits, de la date et
du lieu de vente des animaux et de l’effectif à écouler. C’est donc la personne responsable de la bonne marche de l’exploitation
agricole, ou « Chef d’exploitation ». Généralement dans les exploitations agricoles traditionnelles, l’exploitant est le chef du
ménage agricole.
La Note-cadre de Stratégie de Services aux Agriculteurs (SSA) renvoie à l’existence de trois catégories d’Exploitant Agricole
Familial ou EAF, dont les EAF tournés vers le marché (type1), les EAF en situation d’auto suffisance alimentaire (type 2) et
les EAF conjoncturellement ou chroniquement déficitaires en riz (type 3).
Décortiquerie
La décortiquerie est une unité de traitement du paddy en riz, utilisant des machines simples qui peuvent traiter jusqu’à 1000
kg de paddy par heure.

1R.C GIFFORD (1988). Mécanisation agricole et développement : directives pour l’élaboration d’une stratégie. Bulletin des services agricoles N° 45.FAO,
Rome, 77p.

6
Ses activités doivent rester au niveau prestations de services au public. Actuellement, les décortiqueries utilisent de plus en
plus des dépailleurs, ce qui augmente le rendement et la qualité des produits.
Rizerie
La rizerie est une usine de traitement du paddy en riz (avec ou sans autres traitements comme le blanchiment ou l’étuvage),
utilisant des machines plus performantes qui peuvent traiter plus de 1000 kg de paddy par heure. Outre les prestations de
services, leurs activités s’étendent sur le stockage du paddy et la vente des produits après opération.

7
1- RESUME INTRODUCTIF

La sécurité alimentaire est une préoccupation majeure de tous les pays en développement, notamment en raison d’un taux
de croissance démographique qui demeure élevé par rapport au taux de croissance économique qui se trouve compromis
par une faible performance du secteur agricole.
L’Agriculture joue en effet à plusieurs égards un rôle important dans l’économie nationale. Ainsi, il est crucial de passer d’une
agriculture de subsistance à une production commerciale qui ferait plus augmenter les revenus des producteurs et améliorer
le niveau de vie de la population. Parmi les facteurs de production qui permettent d’y parvenir, la mécanisation s’avère un
facteur incontournable tant pour augmenter la productivité que pour mettre en valeur les énormes potentialités en terre et en
eau dans le pays.
De façon générale, la mécanisation accroît la capacité humaine, entraînant une amélioration de la productivité grâce à des
opérations plus rationnelles et optimisées, allant du stade de semis jusqu’à la mise en marché en passant par la préservation
des récoltes. Elle réduit également la pénibilité du travail, faisant de l’agriculture une activité attrayante et rentable.
Ainsi, à Madagascar, il est plus que temps de relancer la mécanisation agricole et rehausser le niveau d’équipement des
producteurs de toutes les catégories.
A cette fin, il faut surmonter les problématiques de la mécanisation rizicole concernant divers aspects : fiscalité, financement,
disponibilité et adéquation des matériels agricoles et de post-récolte, l’entretien et la maintenance, l’approvisionnement et la
distribution, l’environnement socio-économique, la recherche, la formation, la vulgarisation et les aspects fonciers, dus à
l’inexistence de stratégie spécifique à la mécanisation
Et une manière pour réussir le développement de la mécanisation est l’élaboration d’une stratégie qui manquait depuis la
colonisation jusqu’à nos jours. Elle permet également de réduire les risques d’échec. Ceci n’est pas une fin en soi, l’objectif
est d’atteindre la sécurité alimentaire, voire de disposer de surplus de production rizicole pour la commercialisation.
A travers la mise en œuvre de la présente stratégie, il est escompté de disposer :
- D’agriculteurs suffisamment équipés et formés,
- D’un secteur privé comme fer de lance de la mécanisation,
- D’une administration forte, à même d’instaurer un environnement politique, institutionnel, et économique favorable.
D’où les principaux axes stratégiques qui suivent :
Axe stratégique 1 : Amélioration de l’accès des utilisateurs aux équipements agricoles
Axe stratégique 2 : Appui au secteur privé œuvrant dans le domaine de la mécanisation rizicole (fabricants,
importateurs, distributeurs, prestataires de service, transformateurs)
Axe stratégique 3 : Appuis institutionnels et socio-économiques de l’Etat dans le domaine de la mécanisation agricole
Ce document présente dans une première partie le contexte du secteur agricole dans lequel évolue la mécanisation, dans la
deuxième partie la stratégie nationale de mécanisation rizicole. Un Plan opérationnel global ainsi que des appendices sont
joints en complément.

8
2- LE CONTEXTE GENERAL

2.1 La place du secteur agricole dans l’économie nationale


Le secteur agricole (agriculture, élevage et pêche) est prépondérant dans l’économie nationale. En effet, il contribue pour
environ 26% du PIB et emploie environ 78% de la population active, soit le premier secteur d’activités à Madagascar2.
La superficie physique des exploitations agricoles est estimée à 2.083.590 ha3 dont 75% mécanisables. La faiblesse de la
productivité agricole à Madagascar peut être attribuée à de multiples causes: (i) l’utilisation de pratiques agricoles
traditionnelles et peu intensives (ii) la disponibilité limitée et le coût élevé des équipements et intrants améliorés (iii) le faible
recours au crédit pour la production (iv) la déficience des infrastructures de production, surtout des infrastructures d’irrigation,
ainsi que des aires de séchage et des magasins de stockage (v) le manque de maîtrise efficace de l’eau (vi) le faible capital
humain (vii) la diminution de la taille des exploitations (1,2 ha en 84/85 à 0,86 ha en 2004/05)4 et le morcellement des
exploitations au gré des héritages (viii) l’insécurité foncière (ix) et la dégradation des ressources naturelles.

2.2 Le sous secteur rizicole dans l’Agriculture malgache


La filière riz revêt pour Madagascar une importance incontestable tant dans la vie quotidienne et indissociable du contexte
socioculturel malgache, que sur le plan économique.
Tout d’abord, il s’agit de l’aliment de base pour la grande majorité de la population partout dans toute l’île, tant en milieu rural
qu’en milieu urbain (respectivement 138 kg/habitant/an et 118 kg/habitant/an - UPDR/FAO 1999-2000).
Ensuite, le riz est la première culture du pays tant en termes de superficie occupée, 1 283 560 ha en 2008, représentant 60%
des terres cultivées, que de production s’élevant à 3 914 175 tonnes de paddy en 2008. Environ 2 millions de ménages
pratiquent la riziculture irriguée. La culture est largement pratiquée dans presque toutes les régions, sauf dans l’extrême sud
et le sud-ouest de l’île qui présentent des conditions géologiques et climatiques moins favorables à la culture de riz. Il existe
trois types de riziculture : aquatique, pluviale et « tavy ».
Par ailleurs, la filière riz constitue la première activité économique de Madagascar en termes de volume, générant une valeur
ajoutée de 2661 milliards de Fmg en 1999. Pour la même année, elle contribue à hauteur de 12% au PIB en termes courants
et de 43% au PIB agricole (estimé à 27% du PIB global). En ce sens, les performances du secteur rizicole déterminent très
largement celles du secteur agricole et de manière significative celles de l’économie nationale.
Cependant, malgré les efforts des gouvernements successifs pour augmenter la productivité et la production agricole, le
secteur rizicole à Madagascar est resté statique pendant assez longtemps. Le rendement moyen du paddy reste faible, soit
à 2,8 t/ha (entre 2006 à 2008)5. La plupart du riz produit à Madagascar est destinée à la consommation
domestique/autoconsommation, seul le quart ou le tiers de la production de paddy est écoulé sur le marché. L'offre locale
n'arrive pas encore à satisfaire la demande/consommation nationale, le pays importe entre 100 000 t à 200 000 t de riz blanc
chaque année (192 160 t en 2011).
La filière riz est confrontée à diverses contraintes et obstacles, entre autres :
- l’enclavement de nombreuses zones de production (freinant les échanges et le progrès technique) et la dégradation
de l’environnement (déforestation et ensablement des rizières notamment);
- la défaillance de nombreux réseaux d’irrigation ne permettant pas une maîtrise de l’eau qui autoriserait des progrès
très nets de productivité;
- la faiblesse du niveau d’innovation technique dans les systèmes de production paysans, (pratique de techniques
traditionnelles, faible utilisation d’équipement et de matériels agricoles, d’engrais et de semences améliorées,..);
- la difficulté d’accès au financement ;
- la faible réactivité du paysan dont la stratégie est souvent guidée par la minimisation du risque, notamment pour les
producteurs en situation d’autosubsistance;
- la précarité des situations foncières qui annihile tout effort d’investissement.

2 Madagascar : Vers un agenda de relance économique (Partie Relance de l’Agriculture) – Juin 2010
3 Recensement national agricole RNA 2004 - 2005
4 Recensement national agricole RNA 2004 - 2005

5 Annuaire statistique Agricole (2005 à 2008)

9
A terme, le vaste potentiel du secteur rizicole à Madagascar doit être valorisé pour devenir un moteur de croissance et de
lutte contre la pauvreté. Ceci peut être fait en aidant d’abord les producteurs malgaches à conquérir le vaste marché local et
éventuellement à se positionner comme des fournisseurs pour la sous-région, et même au-delà.
L’accomplissement de ce programme ambitieux nécessitera un effort multidimensionnel incluant des interventions
coordonnées dans plusieurs domaines :
- Le développement et la maintenance des infrastructures d’irrigation,
- L’adoption des technologies améliorées de production telles que semences, bonnes pratiques agricoles, engrais…),
- Le développement de la mécanisation rizicole,
- L’amélioration de l’accès au marché en étendant le réseau national routier et ferroviaire,
- L’appui au développement des chaines modernes d’approvisionnement pour les intrants et les extrants,
- L’extension de la capacité de stockage surtout la chaine de valeur,
- L’identification des opportunités d’exportation et le respect des normes requises, et
- L’amélioration de l’accès aux financements.
Ainsi, la mécanisation rizicole est l’un des facteurs dont l’utilisation raisonnée contribue à améliorer la production et la
productivité agricole; d’où la nécessité d’élaborer et de mettre en œuvre une stratégie y afférente.

2.3 Le besoin de disposer d’une stratégie nationale spécifique


Madagascar dispose déjà de plusieurs documents de politique et stratégies, conçus pour faire développer le secteur agricole
de manière durable. Toutefois, il faut mentionner expressément celui de la Stratégie Nationale de Développement Rizicole
ou SNDR auquel le présent document s’aligne en contenu, ainsi que le PSAEP/CAADP qui constitue désormais le nouveau
référentiel pour le développement du secteur Agricole.
2.4 Le processus d’élaboration de la Stratégie Nationale de Mécanisation Rizicole (SNMR)
2.4.1 Rappel de l’initiative / du processus CARD

La Coalition pour le Développement du Riz en Afrique (CARD) est une initiative lancée en 2008, à l’occasion de la quatrième
conférence internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD). Elle a été promue par l’Agence Japonaise de
Coopération Internationale (JICA), le NEPAD, l’Alliance pour la Révolution Verte en Afrique (AGRA) et d’autres institutions.
L’objectif est de doubler la production rizicole en Afrique Subsaharienne, passant de 14 millions de tonnes en 2008 à 28
millions de tonnes en 2018.
Actuellement, la CARD apporte son assistance à 23 pays africains au Sud du Sahara, répartis en 2 groupes, Madagascar
faisant partie du groupe 1.
Certaines réalisations peuvent déjà être citées suite à l’initiative CARD :
- L’élaboration de la Stratégie Nationale de Développement Rizicole (SNDR) ;
- L’établissement de la Matrice des besoins et des ressources ainsi que le « gap » qui en découle ;
- L’identification des projets prioritaires ;
- L’élaboration de neuf notes conceptuelles ;
- La mise en œuvre progressive des interventions prioritaires par le biais du Gouvernement et des Partenaires au
développement.
En 2012, l’accent a été mis sur le développement du sous secteur « mécanisation rizicole ». Un atelier régional y ayant trait
a été tenu au Kenya en fin février 2012. Le but en est que chaque pays puisse élaborer un Document de Stratégie pour le
développement de la mécanisation rizicole.

2.4.2 Processus d’élaboration de la Stratégie Nationale de Mécanisation Rizicole

Madagascar s’est engagé à mettre en œuvre de la Feuille de route qui consiste à divers points ci-après :
- La mise en place d’un Groupe de Travail pour diriger le processus ;
- La tenue de diverses réunions / semaines de travail en vue d’élaborer les premiers éléments de « Pistes politiques
et techniques » de ladite Stratégie ;
- L’organisation de l’Atelier de lancement du processus réunissant les différents acteurs de la chaîne de mécanisation ;
- L’organisation de divers travaux de groupe par un Task force élargi ;
10
- L’interview des acteurs concernés par la mécanisation agricole ;
- La participation au deuxième atelier régional (Kenya) ;
- La rédaction proprement dite de la Stratégie ;
- La validation du Document.
Globalement, la méthodologie adoptée pour l’élaboration de ce document de stratégie est:
Participative: le document a été élaboré de manière globale et participative notamment par la consultation périodique des
membres de Task Force élargi et par la réalisation d’interviews auprès des autres acteurs de la mécanisation.
Cohérente: la stratégie est axée sur la mise en adéquation des demandes et des offres en mécanisation agricole et la prise
en compte des appuis institutionnels.
Elle a également mis l’accent sur la capitalisation des documents existants au niveau national (GTC 2001, Ateliers 2006 et
2010,...) et la revue des expériences au niveau international.
Du point de vue dispositif / modalité organisationnelle, un Groupe de Travail a été créé initialement, ayant pour missions:
- De piloter et guider le processus d’élaboration de la Stratégie,
- D’organiser, gérer et animer les mécanismes de validation des étapes de la Stratégie.
Une task force élargi a été mise en place à la suite de l’Atelier de lancement, répartie en 4 groupes thématiques:
- Mise en adéquation des besoins,
- Organisation du secteur mécanisation: importation, fabrication, réparation et maintenance,
- Diffusion et acquisition par les riziculteurs,
- Environnement favorable et mesures d’accompagnement.

11
3- LA MECANISATION A MADAGASCAR

3.1 Historique
Les interventions pour le développement de la mécanisation agricole à Madagascar remontent à l’époque de la royauté,
s’étaient intensifiées pendant la période coloniale, avaient pris une place de plus en plus importante à partir de l’indépendance
mais avaient décliné depuis 1987.
3.2 Etat des lieux
Le niveau d’équipement des riziculteurs malgaches est faible.
Type de matériel % Type de matériel %
Tracteur avec accessoires 0,2 Houe rotative/sarcleuse 14,4
Motoculteur + accessoires 0,1 Pulvérisateur 3,5
Charrette 26,4 Angady/pelle/pioche 97,3
Charrue à bœufs 33,0 Faucille/ coupe coupe 92,0
Herse à bœufs 28,8
Source : Enquête Filière Riz FA0/UPDR 2000

Matériels de labour
L’utilisation de matériels agricoles et autres équipements aratoires reste encore peu développée à Madagascar, ce qui
confirme le côté très traditionnel et peu intensif de l'agriculture malgache.
Les petits matériels manuels restent les outils les plus usités dans les exploitations agricoles. En effet, 97.3 % des exploitations
agricoles possèdent un « angady ». En d’autres termes, la force humaine représente la principale source d’énergie6pour les
travaux agricoles.
Concernant les matériels de labour à traction animale, près de 33% des exploitations agricoles ont une charrue à bœufs et
28,8% une herse à bœufs.
L’utilisation de gros matériels agricoles est restreinte aux rares grandes exploitations qui n’opèrent que dans quelques zones,
dont les greniers à riz (Alaotra, Marovoay et dans le Moyen Ouest).
La motorisation agricole est d’un très faible pourcentage : 0.1 % pour le motoculteur et 0.2% pour le tracteur avec accessoires.
Matériels d’entretien
La faible possession de houe sarcleuse - 14.4% des exploitations, montre la faiblesse de la pratique du système de riziculture
améliorée ou intensive (SRA, SRI), qui nécessite la mise en ligne des plants lors du repiquage.
Le faible taux de possession de pulvérisateur manuel - 3.5% des exploitations, témoigne du faible taux d’utilisation de
pesticides.
Matériels de récolte
La faucille reste prédominante, à hauteur de 92% des exploitations.
Actuellement, le projet PAPRIZ initie les agriculteurs à utiliser des batteuses à pédale et des vanneuses pour diminuer les
pertes à la récolte mais le coût en est encore hors de portée des agriculteurs malgaches.
Le Ministère de l’Agriculture a commencé à vulgariser les faucheuses automotrices dans les Régions d’Analamanga et de
Boeny, à travers des démonstrations sur place lors des récoltes, ou par l’organisation ou la participation à diverses
manifestations sur la mécanisation agricole (foires, FIER Mada, journée de l’ESSA…..).

6En Afrique Subsaharienne, la force humaine prend en charge la culture d’environ 65 % de la totalité de la région à récolter, avec 25 % labouré à l’aide d’animaux de trait
et l0 % seulement à l’aide de tracteurs, contre respectivement 30, 30 et 40 % en Asie.(Comment relever les défis auxquels sont confrontés l’approvisionnement en intrants
de la mécanisation agricole et le traitement des produits agricoles – Délibérations d’un atelier de travail de la FAO – 5 et 6 Septembre 2006)

12
Post-récolte
Le pilonnage est encore employé pour 23 000 tonnes de paddy au niveau des producteurs. Avec un rendement de 60 à 69%,
il représente une activité appréciée malgré des coûts importants (Coût/kg de 27.4 Ar) s’il est fait hors du ménage7.
Pour les matériels de transformation motorisés, les exploitations agricoles font plus d’acquisition de décortiqueuse et de
broyeur, surtout dans la province d’Antananarivo, avec respectivement 80% et 60% par rapport à l’ensemble des matériels
recensés pour les deux types. La capacité d’usinage varie entre 50kg à 3t/heure.
L’utilisation de rizeries et décortiqueries rentre dans le cadre des mesures diminuant les pertes après récolte. Les capacités
couramment utilisées sont: pour la rizerie, 1.500 kg de paddy/heure et pour la décortiquerie, 300 kg de paddy/heure.
Initialement, l’arrêté n°2290/88 du 05 Mai 1988 portait organisation de la rizerie et de la décortiquerie. Depuis 1992, c’était le
service du Machinisme Agricole, de la Direction du Génie Rural au Ministère de l’Agriculture, qui s’occupait de cette activité.
A partir de 2007, l’arrêté n° 17645/2007 du 16 Octobre 2007, stipule que dorénavant ce sont les régions qui délivrent les
autorisations d’installation.
La participation du secteur privé est insuffisante car il ne prend pas encore suffisamment de risques considérant la capacité
actuelle d’absorption des producteurs
Le marché de matériels agricoles motorisés est encore limité vu leurs prix hors de portée du pouvoir d’achat des
producteurs. Ils concernent surtout les tracteurs à deux ou à quatre roues motrices avec charrues, pulvériseurs, et remorques
et dont la puissance varie de 60 à 80 CV. Les autres équipements comme les pulvérisateurs, épandeurs de fumiers,
distributeurs d’engrais sont rares. Quelle que soit l’origine de fabrication, le prix d’un tracteur sans équipement se situe aux
environs de 30 000 USD. Les importateurs ne sont pas nombreux non plus, de 8 à 10 sociétés dont la plupart se trouvent
dans la capitale, juste deux ou trois ont des représentations dans certaines régions.
La vente de tracteurs a diminué8 : de 1973 à 1987, en moyenne 350 tracteurs de 60 à 80 CV par an, à actuellement environ
100 tracteurs.
Quelques chiffres sur la disponibilité / l’accessibilité des équipements motorisés sont donnés à titre d’illustration :
Concernant les tracteurs à 2 roues motrices (motoculteurs), environ 10 entreprises d’importation9 sont concernées, la taille
du marché s’élève à 1000 motoculteurs soit 2.000.000 USD / an et les prix de vente se présentent comme suit :
Puissance 10 CV 13 CV 15 CV 18 CV
Prix (US $) 1 300 1 700 1 750 2 150
à 1 900 à 1 950

Pour les tracteurs à 4 roues motrices (80-82CV), 8 sociétés d’importation sont concernées10, la taille du marché est de 100
tracteurs / an soit 3 000 000 US$.
L’accès aux équipements motorisés se caractérise par un coût de location à 20 US$ / heure, un taux d’intérêt s’élevant à 14%
pour l‘acquisition et un droit et taxe à l’importation à 105%.
La production locale fournit l’essentiel des demandes en petits matériels agricoles (bêches, pelles, charrues, herses,
sarcleuses, charrettes…) par des artisans locaux ou des fabricants industriels spécialisés.
A titre d’exemple, la zone d’Arivonimamo s’est spécialisée dans la fabrication de charrues, sarcleuses, herses, qui sont ensuite
envoyées dans toute l’île. Des fabricants existent dans les régions, sauf à Melaky où aucun fabricant ni importateur de
matériels opère. La fabrication de charrettes se fait au niveau communal, parfois même au village. L’utilisation de la charrette,
pour le transport des produits agricoles et des personnes, est très répandue. Pour les Hautes Terres centrales, la charrette
n’est utilisée que pour le transport des produits (agricoles ou autres) et du fumier, ratique dans laquelle se spécialisent certains
ménages (une charrette des Hautes Terres centrales peut transporter jusqu’à 750 kg).

7 Etude Filière Riz UPDR/FAO - 2000.


8 En 2000, le nombre de tracteurs utilisés dans la production agricole était de 221.000 en ASS contre 6000000 en Asie (Source : Comment relever les défis….)
9Hong yang, MECAMA, MADECASSE, AGRIVET, AGROBP, UNIVERSAL IMPORT, MTM, INTERAUTO/TECMACO,CONTINENTAL AUTO, GUILLEMAN ….)
10 MATERAUTO, SODIREX, SOCIETE FRAISE, SOCIMEX, SYSTEC, TRIUMPH, HUANG YANG, AXIUS

13
Les réparations des matériels agricoles se font au niveau local, lors des marchés hebdomadaires dans les chefs-lieux de
la plupart des communes rurales. Des artisans se sont spécialisés dans ces réparations.
Les réparations et la maintenance des matériels motorisés par des mécaniciens se font au niveau des chefs-lieux de
districts. Cependant, la fourniture de pièces de rechange fait parfois défaut, et nécessite de se déplacer dans les chefs-lieux
de province pour s’en procurer.

3.3 Diagnostic stratégique sur la mécanisation de la filière riz

FORCES FAIBLESSES
- Prépondérance de la riziculture dans l’économie - Absence d’une stratégie validée en mécanisation
nationale agricole, donnant des orientations ou lignes directrices
- Existence de la SNDR servant de références pour l’intervention des différents
- Prise en compte de la mécanisation dans le PSAEP/ acteurs
CAADP - Absence de coordination des interventions
- Historique à capitaliser car susceptible de booster - Insuffisance de données, informations et communication
l’agriculture mécanisée et avec nombreuses expériences - Insuffisance de savoir-faire de technique généralisée par
constructives insuffisance de centres de formation
- Existence de foyers de besoins de par le faible niveau - Inexistence de normes conduisant au non maîtrise de la
d’utilisation de matériels actuellement qualité des matériels agricoles fabriqués localement et
- Existence des projets en riziculture apportant des importés, mis sur le marché local et disponible pour les
innovations dans la pratique des techniques améliorées utilisateurs
qui nécessitent l’utilisation adéquate de matériels - Présence insuffisante du Secteur privé
agricoles, et de la formation des artisans locaux d’approvisionnement sur certains maillons de chaînes de
- Promotion et mise en œuvre des projets d’extension de la mécanisation (réparation, maintenance, SAV, entretien,
terrains agricoles mécanisables (OPEA, ZIA) distribution)
- Situation fiscale non adéquate pour faciliter l’acquisition
des matières premières nécessaires à la fabrication des
petits matériels agricoles dans le but de réduire le coût de
vente aux paysans

OPPORTUNITES MENACES
- Développement de la Mécanisation faisant partie des - Vulnérabilité de la riziculture face aux impacts du
priorités du CARD changement climatique
- Intention de développer le secteur privé par - Dégradation progressive de l’environnement
désengagement de l’Etat en matière de service et de - Faible niveau d’instruction des utilisateurs et des artisans
production, y compris en matière de matériels agricoles contraignant l’appropriation des techniques améliorées et
- Implication directe du Secteur privé dans l’élaboration de des nouvelles technologies
la présente stratégie - Vol de bœufs important contraignant l’utilisation des
- Initiative déjà prise dans le domaine de l’allègement fiscal matériels agricoles attelés
et douanier pour la détaxation des matériels agricoles - Contraintes foncières (petitesse des parcelles et des
importés (motoculteurs, tracteurs) exploitations, topographie)
- Existence d’ONG opérationnelles œuvrant dans le - Pauvreté des EAF devant utiliser des matériels agricoles
domaine de renforcement de capacité et de vulgarisation limitant ainsi la capacité de l’offre (consommateur à faible
des matériels agricoles pour créer des besoins au niveau capacité de consommation entraîne inévitablement à la
local. dégression des secteurs d’approvisionnement en amont)
- Existence du centre de formation agricole et machinisme - Situation politique instable ne permettant pas des
agricole performant à Madagascar, tel que CFAMA, investissements sécurisés du secteur privé.
pouvant appuyer la formation de fabricants de matériels
et cautionner la fabrication sous contrat,
de matériels agricoles de qualité

Le présent tableau résume les résultats de l’analyse des Forces, Faiblesses, opportunités et menaces (SWOT), de la
mécanisation pour la filière Riz. L’analyse des acteurs a complété cette analyse SWOT et a abouti à la précision des rôles
des différents acteurs (cf. § 4.7) dans la mise en œuvre concrète de cette stratégie.

14
3.4 Principaux avantages de la mécanisation rizicole
- La mécanisation n’est pas une fin en soi mais un moyen de développement de la filière rizicole. En effet, la
mécanisation qui est un des facteurs de la production rizicole, pour être efficace dans l’augmentation de la
productivité, doit agir avec les autres facteurs de production : engrais, semences, produits phytosanitaires, eau, sol,
travail.
- La mécanisation rizicole permet également à l’agriculteur d’intervenir en temps opportun, profitant des conditions
favorables pour le développement des cultures et par conséquent conduisant à une amélioration des rendements.
- Plusieurs études à travers le monde ont démontré le rôle de la technologie sur le rendement des cultures. Dans la
zone Office du Niger (Mali), le motoculteur a permis d’atteindre des objectifs de production de riz de 6 t/ha contre 3
à 4 t/ha sans motoculteur (Stratégie de Mécanisation agricole au Mali, 2002).
- Par ailleurs, de nombreuses tâches agricoles sont moins pénibles et beaucoup plus rapides grâce aux machines :
plantation, traitements phytosanitaires, récolte, transport et surtout travail de préparation du sol, qui reste un frein
majeur à l’extension des surfaces cultivées.
- La mécanisation permet également de limiter les risques dans un contexte de changements climatiques et l’extension
des superficies rizicoles.
- A Madagascar comme les femmes et les enfants participent beaucoup aux travaux rizicoles, la petite mécanisation
pourrait les soulager de tâches longues et fastidieuses, libérant du temps pour d’autres usages ou d’autres activités
plus rémunératrices.
- La mécanisation rizicole entraîne aussi le développement d’autres secteurs comme celui du commerce, de l’industrie
et de l’artisanat. Elle crée des emplois variés (vendeurs et revendeurs, mécaniciens, artisans…) pour les ruraux
souhaitant se reconvertir et permet de redynamiser le secteur privé sous condition d’un environnement favorable.
3.5 Principales contraintes de la mécanisation rizicole
Les contraintes d’ordre institutionnel concernent :
- L’absence d’une stratégie de mécanisation, d’une structure idoine assurant la coordination et la mise en synergie de
l’ensemble des intervenants dans le secteur
- L’insuffisance de base de données sur la mécanisation rizicole (offres et besoins,…)
- L’insuffisance de la recherche/développement sur la mécanisation rizicole liée tant à des problèmes de priorité en
matière de recherche qu’à des problèmes de manque de chercheurs spécialisés et des moyens limités de
financement des programmes de recherche
- L’absence de contrôle, de test et de certification des équipements d’importation, permettant la disponibilité de
matériels de mauvaise qualité, entraînant à son tour de mauvais résultats aux usagers
- l’insuffisance de personnel et de moyens pour assurer la vulgarisation de matériels même les plus simples
- L’accès difficile au financement tant pour les fabricants que les utilisateurs en raison, de la faible couverture
géographique des institutions financières, des taux d’intérêt élevés et de la lourdeur des formalités
- L’insuffisance (et parfois l’inexistence) de formation à différents niveaux : paysans, forgerons, fabricants,…mais aussi
de techniciens supérieurs spécialisés
- Les carences en écoles de dressage de zébus, obstacle important à la diffusion de la culture attelée
S’agissant de l’offre de matériels agricoles (fabricants, importateurs, distributeurs, services après-vente), les facteurs de
blocages se situent au niveau de :
- L’approvisionnement en matières premières, de leur coût élevé et parfois de leur mauvaise qualité
- La faible couverture géographique des réseaux de distribution des matériels (disponibilité limitée sur le marché local)
- Le manque d’appui des recherches effectuées par les artisans/fabricants chercheurs
- L’inadéquation de la fiscalité (taxes à l’importation) sur les équipements et matières premières rendant leur coût
élevé pour une majorité des fabricants
- L’insuffisance du savoir commercial et de la connaissance technique des machines agricoles.
En ce qui concerne les demandes des producteurs en matériels agricoles, les contraintes sont :
- La faiblesse de leur pouvoir d’achat rendant difficile la modernisation de leur exploitation,
- Le coût élevé des matériels agricoles,
- L’analphabétisme et le faible niveau d’instruction de la grande partie de la population rurale limitant l’accès à
l’information technique et les performances des exploitations,
- L’insécurité (vol de bœufs) dans certaines zones décourageant la traction animale.
Les problèmes fonciers (exiguïté des parcelles et des exploitations, topographie) rendent difficile l’accès aux parcelles et
la mécanisation motorisée.

15
4- LA STRATEGIE DE MECANISATION RIZICOLE

4.1 Vision
La vision en Mécanisation agricole pour Madagascar est :
’’En 2025, la riziculture malgache est modernisée et performante, grâce à la promotion de la mécanisation agricole
dans le cadre de partenariat public et privé bien coordonné’’.

4.2 Objectifs
Les objectifs globaux sont de :
- Contribuer au triplement de la production de riz en 2018
- Contribuer à l’amélioration qualitative des conditions de vie et des revenus des acteurs de la mécanisation rizicole
- Contribuer à la gestion durable des ressources naturelles (conservation du sol)

Les objectifs spécifiques sont au nombre de trois :


- OS1. Améliorer le niveau d’équipement des producteurs rizicoles
- OS2. Renforcer le secteur privé sur toute la chaine de mécanisation rizicole
- OS3. Créer un environnement favorable au développement de la mécanisation rizicole

4.3 Résultats attendus


- R 1 : Les riziculteurs de type EAF 1, EAF 2, EAF 3 et autres grands producteurs rizicoles sont équipés de matériels
adéquats à un niveau qui leur est accessible.
- R 2 : Le secteur privé concerné est renforcé dans ses capacités à promouvoir la chaîne de mécanisation rizicole
dans toutes les principales zones de production déterminées.
- R 3 : Un environnement favorable au développement de la mécanisation rizicole est instauré à Madagascar.

Un producteur de riz suffisamment équipé, pourra générer, d’une manière durable, un revenu lui permettant d’investir dans
divers domaines dont les facteurs de production et en particulier les équipements agricoles. Pour cela il doit disposer du
savoir-faire nécessaire, avoir les équipements requis et de qualité.
Un secteur privé dynamique sera en mesure de proposer et vendre continuellement aux producteurs les équipements
nécessaires, et fournir le service de maintenance et après-vente requis. Pour cela, il doit disposer de la qualification
nécessaire pour assurer un travail de qualité, disposer de moyens essentiels et opérer dans un environnement de compétition
où ses différentes activités seraient rentables sans souffrir d’une concurrence déloyale.
L’Etat instaure un environnement institutionnel et économique favorable au développement de la mécanisation. Pour
cela, il doit pouvoir assumer ses fonctions régaliennes en la matière mais aussi promouvoir le secteur privé, veiller à parvenir
à accroître le niveau d’équipement des agriculteurs, donner les orientations idoines et soutenir les programmes de mise en
œuvre par des dispositions institutionnelles, des incitations et des moyens appropriés.

4.4 Base stratégique pour l’élaboration du document et approche adoptée


La finalité de cette stratégie est de s’assurer de la contribution effective et continue de chaque catégorie d’acteurs de
la chaîne de valeur de la mécanisation, en créant un environnement favorable à l’obtention durable d’un profit
équitable pour chacun de ces acteurs.

16
Pour cela, les principes qui ont guidé son élaboration sont :
(i) l’identification de tous les blocages à la motivation (intéressement pérenne) de chacune de ces catégories d’acteurs
à assumer ses rôles (cf. Rôles des différents Acteurs);
(ii) la mise en place d’un environnement favorable et incitatif à l’endroit :
- du secteur privé pour son implication forte et croissante dans le sous-secteur de la mécanisation et,
- des agriculteurs, pour une adoption et utilisation optimale de matériels agricoles adéquats et efficients.
(iii) un montage institutionnel (juridique, structurel) convenable pour la mise en œuvre de la stratégie, incluant tous les
acteurs transversaux et verticaux, de la chaîne de la mécanisation rizicole.
L’approche préconisée sera à la fois : Participative, Ciblée, Holistique, par Spécialisation, par Pole et Partenariale.
Participative : la réussite de tout le processus qui suivra l’élaboration de cette stratégie dépendra du niveau
d’appropriation et du dynamisme de chaque groupe et catégorie d’acteurs.
Ciblée : La stratégie tiendra compte de la typologie des producteurs (EAF 1, 2 et 3, et autres catégories de
producteurs dont coopératives,…)
Holistique : L’intégration de tous les facteurs et variables susceptibles d’influencer le développement du sous-
secteur ainsi que la prise en compte de tous les aspects interdisciplinaires (multiples usages/application) de la mécanisation
seront fondamentales pour une performance durable de ce sous-secteur.
Spécialisation (par chaîne de la mécanisation) : Le respect des rôles et mandats spécifiques à chaque groupe
d’acteurs sera important, pour éviter toute confusion néfaste pouvant freiner le développement et la diffusion de la
mécanisation aux différents maillons de la chaîne de mécanisation.
Par Pôle : Il s’agit d’introduire un facteur d’accélération du processus, avec des pôles qui feront effet d’entrainement
Les grandes entreprises agricoles seront aussi ciblées dans ce sens.
Partenariale dans le sens d’un Partenariat – Public – Privé + Producteur (4P) : Ceux du Secteur privé étant
considérés parmi les acteurs-clés de cette stratégie, la production et la diffusion de matériels agricoles, de manière durable,
dépendront surtout d’eux. L’approche partenariale entre les principaux groupes d’acteurs dans le sens d’un réel et efficace
Partenariat-Public-Privé-Producteur, et promouvant une approche par la demande (« demand-driven »), sera essentielle pour
la réussite de la mise en œuvre de cette stratégie.

4.5 Scénario futur


Le scénario futur à envisager sera :
Pour les EAF de types 2 et 311 : Le développement et l’intensification de l’utilisation de matériels attelés/motorisés
(petite mécanisation) dans les exploitations agricoles depuis le travail du sol jusqu’à la récolte
Pour les EAF de type 112 : La motorisation intermédiaire (moyenne mécanisation), notamment l’utilisation de
motoculteurs et mini-tracteurs constituant de plus en plus une réponse à l’intensification de la riziculture irriguée (exploitations
agricoles moyennes de 10 à 20 ha). Dans cette optique, toute la technologie relative à la transformation (batteuses et
décortiqueries) et l’exhaure d’eau (pompes à pédale et motopompes) est appelée à se développer dans les années à venir.
Pour les EAF de type 1 : La grande motorisation qui concernera les producteurs disposant de superficies justifiant
ce type d’équipements ou pour les grandes exploitations.
Le développement des coopératives CUMA est à poursuivre dans le cadre de ces différentes catégories d’exploitations.

11Les EAF en situation d’auto-suffisance alimentaire (type 2) qui dégagent périodiquement des surplus agricoles autre que le riz (la taille des rizières est comprise entre
0,5 et 1 hectare). Ces exploitations disposent généralement de quelques têtes de zébus qui leur permettent de fumer les parcelles. Ce type d’EAF n’est également pas
confronté aux problèmes de « soudure ». Elles mobilisent occasionnellement de la main d’œuvre extérieure
Les EAF conjoncturellement ou chroniquement déficitaires en riz (type 3), de petite taille (inférieure à 1 ha), dont certaines disposent de quelques parcelles de rizière
(de taille comprise entre 25 et 50 ares), qui sont confrontées régulièrement à des problèmes de soudure, car elles sont obligées de vendre une partie de leur riz à la récolte
en particulier pour rembourser des emprunts (ces EAF sont chroniquement endettées). Ces déficits sont compensés soit par des prestations occasionnelles de travail
extérieur, soit par la diversification d’activité (artisanat, cultures de contre saison …). Ces exploitations ne disposent pas de gros bétail.
12LesEAF tournées vers le marché (type 1) qui vendent une part importante de leur production (en particulier de riz), qui investissent dans leurs activités et qui capitalisent
(achat de bétail de terre, d’équipements motorisés, …). Ces EAF, gérées par des exploitants alphabétisés (dont des cadres « reconvertis ») recourent régulièrement à la
main d’œuvre extérieure ;

17
Par ailleurs, l’évolution de la fabrication des matériels est envisagée en scénarios sur un horizon de 3, 10 et après 10 ans (cf.
paragr. 5.1.1).

4.6 Principaux axes stratégiques


La stratégie de mécanisation rizicole repose sur trois axes principaux :
AxeStratégique1 : Amélioration de l’accès des utilisateurs aux équipements agricoles
AxeStratégique2 : Appui au secteur privé œuvrant dans le domaine de la mécanisation rizicole (fabricants,
importateurs, distributeurs, prestataires de service, transformateurs)

AxeStratégique3 : Appui institutionnel et socio-économique de l’Etat


Le tableau ci-après présente les positionnements des différents acteurs et groupe d’acteurs de la chaine de valeur de la filière
Riz, considérant leur fonctions respectives et par rapport à ces 3 axes stratégiques.
Pour chaque axe stratégique, les activités et résultats attendus par sa mise en œuvre sont données ci-après.
4.6.1 Axe Stratégique 1 : Amélioration de l’accès des utilisateurs aux équipements agricoles (Demandes)

Objectif: Faciliter l’accès aux équipements agricoles en tenant compte de la situation socio-économique des utilisateurs.
Résultat attendu : Equipements disponibles en quantité suffisante et de qualité adéquate aux besoins des agriculteurs en
tenant compte des conditions socio-économiques.
Groupes d’activités :
Sur les demandes en matériels
- Structurer les demandes
- Elaborer et mettre en œuvre une campagne d’incitation à la création des besoins (masse critique/ZPR)
- Renforcer la sensibilisation des OP utilisateurs
Sur l’utilisation de matériels
- Promouvoir les associations d’utilisateurs en matière de location ou d’acquisition de matériels agricoles :
- Inciter et faciliter la mutualisation : l’acquisition et l'utilisation des matériels par groupe
- Promouvoir la location de matériels agricoles
- Promouvoir l’émergence des prestataires en location, location-vente ou location gérance
Sur l’acquisition de matériels
- Maintenir les subventions pour faciliter l’acquisition de matériels agricoles mais concevoir et appliquer un système
de subvention adéquat
Sur les crédits d’acquisition de matériels ou de matières premières
- Faciliter l’accès aux crédits et au financement
- Mettre en place des systèmes de cautions solidaires
- Appliquer le système de fonds de garantie
- Etudier la faisabilité des prêts à des conditions douces (procédures simples, …)
- Diversifier les produits des IMF sur les matériels agricoles (mise en place de système de paiement sur récolte, …)
- Encourager l'ouverture d’institutions financières dans les diverses localités surtout dans les zones de production
rizicole déterminées.
Sur la diffusion de matériels
- Assurer la diffusion des matériels agricoles
- Classer les méthodes de diffusion et d'acquisition suivant la taille des exploitations
- Elaborer des outils de diffusion par confection des maquettes à l’échelle de matériels agricoles
- Préciser dans l’abaque les informations sur la nature du sol, la météo… suivant la région ou la localité d’intervention
- Renforcer la diffusion des résultats de recherches déjà effectués au niveau des universités par des moyens
disponibles auprès des producteurs.
- Appuyer les organisations relais (paysans modèles, ..)

18
Sur les relations de partenariat
- Promouvoir les partenariats entre privé-privé
- Renforcer les relations entre utilisateurs et diffuseurs (ONG, …)

4.6.2 Axe Stratégique 2 : Appui au secteur privé œuvrant dans le domaine de la mécanisation rizicole
(fabricants, importateurs, distributeurs, prestataires de service, transformateurs)

L’appui de l’Etat doit permettre l’émergence/ le développement d’entreprises privées dans le domaine de la mécanisation
rizicole (importation, fabrication, distribution, maintenance de matériels agricoles), qui soient dynamiques et aptes à satisfaire
la demande des agriculteurs et/ou à susciter leurs besoins. L’Etat ne devrait pas poursuivre les importations directes de
matériels agricoles au détriment du secteur privé.
Le secteur privé assurera la fonction de fabricant, d’importateur et de distributeur des matériels agricoles. Le secteur privé
pourra bénéficier, dans un temps limité, de l’appui aux investissements initiaux.
Objectif: Mobiliser le secteur privé d’approvisionnement pour satisfaire les besoins quantitatifs, qualitatifs et appropriés aux
utilisateurs, en matière d’équipements agricoles.
Résultat attendu : Secteur privé très dynamique impliqué pour le développement de la mécanisation rizicole.
Groupes d’activités :
Sur les accès aux financements
- Faciliter l'accès aux ressources financières
- Adapter les systèmes de financement et de crédit pour les acteurs du secteur
- Assurer la garantie de paiement
- Mettre en place du permis d’importateur
Sur l’offre et la distribution des Matériels Agricoles
- Promouvoir l'émergence des distributeurs pour une couverture nationale
- Mettre en place de Comité d’éthique sous l’égide du Ministère du Commerce
- Créer une centrale d’achat de matériels agricoles au niveau des communes, districts, régions
- Favoriser l'émergence / Mettre en place des distributeurs et concessionnaires au niveau régional
- Dynamiser le réseau des fabricants et des prestataires de services
Sur la fabrication des Matériels Agricoles
- Réduire le coût de fabrication des équipements agricoles
- Mettre en place un système de licence (carte fiscale pour les fabricants)
- Mettre en place des unités d’assemblage de matériel de production, de silo et de mini fonderie
- Promouvoir l'association des fabricants pouvant assurer une demande suffisante
- Promouvoir les prestataires en maintenance
Sur les aspects de transformation
- Professionnaliser le réseau de transformateurs
- Développer les technologies de post-récolte
- Promouvoir les normes de qualité du Riz

4.6.3 Axe Stratégique N°3 : Appuis institutionnels et socio-économiques de l’Etat dans le domaine de la
mécanisation agricole

Objectif : Instaurer un environnement institutionnel et socio-économique favorable au développement des acteurs de la


chaine de valeur
Résultat attendu : Les conditions favorables au développement du domaine de la mécanisation agricole sont en place pour
mieux impliquer le secteur privé.
Groupes d’activités :
Sur les aspects études et recherche

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- Etudier la mise en adéquation des matériels agricoles (suivant la taille des exploitations, les conditions pédologiques,
climatologiques, socio-économiques, environnementales)
- Effectuer des études techniques : situation de référence de la mécanisation agricole ; inventaire des matériels
agricoles et des acteurs de la chaîne de valeur ; dimensionnement des matériels
- Instaurer des bases de données en matériels agricoles et en exploitation mécanisable
- Développer un système de recherche appliquée en machinisme agricole
- Développer les informations et conseils sur les matériels agricoles
Sur les structures et les mandats
- Mettre en place un organe national et des mécanismes de coordination des actions et des dispositifs de suivi-
évaluation de la mécanisation agricole
- Mettre en place une plateforme des acteurs en mécanisation agricole
- Renforcer le système d’informations et de suivi-évaluation pour la mise à jour périodique des bases de données
- Améliorer la communication et la diffusion des informations
- Etendre les missions du service responsable et habiliter à assurer le contrôle, la certification, l’homologation et
l’élaboration de normes des matériels agricoles
- Mettre en place une structure permanente de recherche sur la mécanisation agricole
- Réhabiliter, moderniser, créer et agréer des structures de formation en mécanisation agricole
Sur les normes et la règlementation
- Renforcer le service responsable en matière de test et certification, de suivi et de contrôle
- Réviser et élaborer des normes
- Diffuser les mesures relatives au test, à l’évaluation, à la certification et aux normes (standards)
- Faciliter l’appropriation des normes par les fabricants et importateurs
- Elaborer un cahier de charge pour les importateurs, fabricants locaux et internationaux (SAV, qualité, garage/atelier,
unité de maintenance au niveau local, la garantie et la provision en pièces de rechange)
- Appliquer les textes sur la protection des propriétés intellectuelles envers les matériels agricoles
Sur la promotion d’utilisation
- Promouvoir l’installation d’opérateurs privés agricoles pour un essor de l’agriculture mécanisée tournée vers le
marché
- Mettre à jour et appliquer le Code des investissements
- Relancer les ZIA (Zones d’Investissement Agricole)
Sur la fiscalité
- Réviser et appliquer des mesures fiscales et cohérentes pour chaque catégorie d’acteurs
- Procéder aux allègements fiscaux pour les entreprises, personnes physiques ou morales, œuvrant dans le domaine
de la mécanisation rizicole
- Maintenir l’exonération de TVA et réduire les DTI sur les matières premières, les machines et les pièces de rechange
Sur les renforcements de capacité
- Renforcer les moyens humains, matériels et financiers, de la structure chargée de la mécanisation agricole au sein
du département Agriculture
- Renforcer la capacité en ressources humaines et en infrastructures pour les différents groupes d’acteurs de la chaîne
de valeur
- Assurer la formation des acteurs prioritaires
- Relancer la formation en dressage de bœufs de trait dans les zones propices à la culture attelée
- Assurer l’intégration du secteur de mécanisation rizicole dans les Fonds existant pour le développement agricole
- Appuyer les structures publiques en charge du suivi-évaluation de la mise en œuvre de la stratégie

Mesures d’accompagnement prioritaires (facteurs limitant) :


- Renforcer la sécurisation foncière. Promouvoir l'immatriculation foncière (BIF, Service Topographique)
- Elaborer et mettre en œuvre un programme d'appui au regroupement des parcelles par des mesures spéciales de
motivation (compensation, troc, rachat,…)
- Introduire des moyens de dépistage pour les animaux de trait
- Renforcer la sécurité en milieu rural

20
4.7 Acteurs et parties prenantes - leurs rôles respectifs

4.7.1 Missions de l’Etat


L’Etat devrait assurer les missions suivantes :
Orientation : élaboration de la politique agricole ; création d’un environnement politique, économique, fiscal,
juridique/réglementaire, …sécurisant les investissements et favorisant la mécanisation agricole/rizicole
Contrôle : mise en place de mécanismes fiables de contrôle de qualité des matériels agricoles (importés ou fabriqués
localement) – test et certification des matériels agricoles
Appui-conseil : transfert de compétences aux bénéficiaires en leur donnant tous les conseils techniques nécessaires à
l’adoption des nouvelles technologies13
Recherche-développement :
- Accompagner le secteur privé dans les actions de production et d’amélioration de la productivité dans le domaine de
mécanisation agricole/rizicole
- Mettre au point (adaptation, proposition) des matériels répondant aux besoins des agriculteurs, et prenant en compte les
questions de durabilité des exploitations : protection et fertilité des sols....
Suivi-évaluation : Concevoir et mettre en pratique des outils efficaces de suivi-évaluation de l’ensemble des activités liées à
la mécanisation agricole/rizicole
Autres missions : Recherche de financement (offres et demandes en mécanisation agricole), gestion des accords bilatéraux
et multilatéraux, développement des infrastructures (équipement rural,…) ; coordination ; Elaboration de projets.

4.7.2 Rôles du Secteur privé (Offres)

Fabrication, importation, distribution et maintenance


- Fabrication / importation de matériels agricoles, de qualité correspondant aux besoins et adaptée aux conditions du
milieu agricole/rizicole (adéquation de l’offre et de la demande)
- Vente de matériels agricoles importés ou fabriqués localement avec un service après-vente rapproché
- Maintenance des matériels agricoles ; garantie et provision de pièces de rechange
Facilitation de l’acquisition des matériels
- Promotion de la location-vente en concurrence avec les contrats de crédit à moyen terme
- Investissement pour la fabrication, la distribution des matériels
- Investissement accru dans les industries du secteur agricole (métallurgie, fabrication d’équipement)
- Octroi de crédits aux paysans ou organisations professionnelles organisées et réellement motivées pour l’acquisition
et l’utilisation rationnelle de matériels à travers les institutions financières
- Développement des circuits de crédits et formation des utilisateurs.
Contribution à la Vulgarisation et la recherche-développement :
- Recherche et réalisation pour pouvoir fabriquer des matériels de plus en plus performants, mais en harmonie avec
l’évolution intellectuelle et technique des agriculteurs (professionnalisation)
Autres :
- Organisation et spécialisation des privés pour éviter la dispersion des efforts de développement et des moyens, afin
de faciliter l’aide en leur faveur structuration Incitation à la mise en place d’organisations professionnelles et
partenaires avec des OPA, des ONG ou d’autres structures de développement
- Mise en place d’une structure organisationnelle jouant le rôle d’interlocuteur vis-à-vis du gouvernement et des
bailleurs de fonds.

13 Issu de l’’’Atelier en conseils agricoles tenu au centre Diantana à Antsirabe en janvier 2013’’

21
- Concurrence libre, loyale et dynamique cherchant à satisfaire la demande des producteurs et se rapprochant d’eux
(marketing dans les campagnes)
- Démarche plus entreprenante et dynamique dans les services de travaux agricoles et de production agricole
- Ouverture accrue à l’innovation technologique et au contrôle de qualité

4.7.3 Rôles des producteurs (demandes)

- S’informer des avantages de la mécanisation agricole et informer ses pairs ou son association sur les performances
susceptibles d’être ainsi atteintes
- Se former pour la bonne utilisation des matériels acquis
- Acquérir (capacité financière), utiliser et entretenir les matériels agricoles
- Accepter les formules d’utilisation commune de matériels agricoles le cas échéant
- Assurer les maintenances légères des matériels agricoles
- Assurer la gestion d’une exploitation mécanisée
- Procéder au renouvellement du parc matériel conseillé par les techniciens
- Procéder à une mécanisation progressive des autres cultures après celle du riz promue en priorité
- Mieux contribuer à la productivité rizicole voire à la prospérité de l’économie locale, régionale et nationale

4.7.4 Rôles des partenaires au développement

- Contribuer à la mise à disposition des ressources financières et techniques permettant d’atteindre les objectifs dans
le domaine de la mécanisation rizicole, suivant le Programme Sectoriel Agricole en vigueur
- Contribuer à identifier les différentes opportunités dans le sens de l’harmonisation et de l’alignement de leur
assistance aux actions du gouvernement
- S’engager de manière constructive dans le dialogue politique sur le thème de la mécanisation rizicole
- Appuyer le système de suivi-évaluation des actions en mécanisation rizicole et y participer
- Faciliter la gestion des assistances techniques et financières.

4.8 Risques à gérer


La mise en œuvre de la stratégie devrait tenir compte des points ci-après :
- La préservation du sol : l’utilisation raisonnée de matériels agricoles (respect des pentes, courbes de niveau, nombre
de passe de labour, matériels appropriés) empêche la dégradation de l’environnement en particulier le tassement,
le compactage et l’érosion.
- La lenteur et la lourdeur administratives des procédures d’homologation et de certification des matériels agricoles.
- Les limites de capacité de fabrication locale considérant les normes exigées à juste titre, des matériels agricoles.
- L’augmentation des prix des matériels, aux normes, qui rend encore difficile l’acquisition par les riziculteurs vu leur
pouvoir d’achat.
- La disparition sur le marché des petits artisans suite à leur incapacité financière et technique de se professionnaliser
(licence, équipements de fabrication pour le respect des normes, accès aux matières premières requises, etc.)
- La diminution des ressources de l’Etat en raison de l’application des mesures fiscales et douanières cohérentes.

22
5- LA MISE EN ŒUVRE DE LA STRATEGIE
La mise en œuvre des axes stratégiques se répartit en trois aspects complémentaires que sont :
 Les outils techniques
 Les instruments politiques
 Le plan opérationnel global
Les outils techniques déterminent une orientation globale des instruments politiques et les mesures nécessaires relatives à
ces outils.

5.1 Les outils techniques


5.1.1 Identification des matériels à fabriquer localement en 3 ans, 10 ans et au-delà de 10 ans (planification
prévisionnelle)

Pour Madagascar le choix d’appliquer les 3 types de mécanisation : manuelle, attelée et motorisée est toujours maintenue.
La taille et la topologie des exploitations ont montré que 55 % des exploitations ont moins de 75 ares, 30% plus de 100 ares
et 1% plus de 500 ares pour le riz irrigué.
La planification prévisionnelle des matériels à fabriquer localement suivant les différents travaux, depuis la préparation du sol
jusqu’au post récolte pour le riz pluvial et le riz irrigué, aussi bien pour les matériels manuel et attelé que pour les matériels
motorisés, se présente comme suit :
Dans 3 ans: semoirs et charrues pour culture attelée, sarcleuses manuelles, sarcleuses munies de moteur, pulvérisateurs,
poudreuses, pompes à eau, batteuses à moteur, vanneuses motorisées, décortiqueuses
Dans 10 ans: motoculteurs, repiqueuses, faucheuses automotrices, décortiqueuses de 300 kg, séchoirs utilisant des balles
de riz comme source d’énergie.
Au delà de 10 ans: tracteurs à quatre roues, et accessoires : charrues, cultivateurs, rotavator ou pulvériseurs, remorques
épandeuses, pulvérisateurs, semoirs en ligne et monograins avec localisateurs d’engrais, sarcleuses ; moissonneuses-
batteuses, rizeries de 500 kg.
5.1.2 Test et certification nécessaire correspondant à chaque type de mécanisation

Il y a lieu de rappeler que le CNEEMA avait existé depuis 1964, le texte y relatif ayant été amendé par le Décret 72/450 en
1972. Il s’agissait d’une structure chargée des tests et certifications, qui a été dissoute en 1987 suite à la libéralisation des
importations. Ainsi, il n’y eut plus depuis de structure spécifique dédiée à cet égard. D’où certains matériels importés ou de
fabrication locale, de qualité non satisfaisante, se trouvant sur le marché.
Ainsi la réglementation en matière de test de qualité, contrôle et certification fait défaut et aucune opération dans ce sens
n’est menée actuellement. Il faut réinstaurer une telle fonction régalienne qui procure une assurance sur la qualité des
matériels proposés aux utilisateurs.
5.1.3 L’identification technique des machines appropriées au système de production rizicole et autres
critères14

Pour éviter d’éventuelles inadéquations aux systèmes de production rizicole, surtout pour les matériels motorisés, il est
indispensable de s’assurer de l’adaptation des matériels à mettre à disposition sur place.
Sur la base de l’analyse, les équipements appropriés suivants sont proposés en motorisation:
- Pour le labour: 10 CV / 50 CV / 80 CV (irrigué / pluvial)
- Pour la récolte: 20 /40 CV / 80 CV (irrigué/pluvial)
- Pour la transformation (décortiqueuse) : 300- 400 Kg
Pour le labour et la récolte ce sont les matériels qui répondent à la taille des exploitations et les conditions pédologiques,
trouvable sur le marché.

14 Taille de l’exploitation, pédologie, les conditions socio-économiques

23
5.1.4 Renforcements de capacité nécessaires

Les renforcements de capacité, sont les suivants :


Producteurs
- Formation en maintenance de base, bonne utilisation et conduite des matériels, règles de sécurité au travail
- Gestion de l’unité de production (technique et financière)
Fabricants locaux
- Renforcement des capacités technique et financière : normes et qualité, travaux de forge et des métaux, gestion
d’entreprise.
- Renforcement de compétence en marketing, gestion administrative
Importateurs
- Renforcement de capacités en matière de service après-vente et de procédures de marchés publics (respect des
cahiers de charges).
Prestataires et opérateurs de services
- Gestion et maintenance du matériel, service après-vente
Techniciens et autres cadres spécialisés
- Personnels chargés des tests et certifications : formation de conducteurs et de mécaniciens certifiés
- Formation d’ingénieurs spécialisés, de cadres et des moniteurs en machinisme agricole.

5.2 Les instruments politiques


Ce sont les instruments politiques nécessaires à court terme :
- L’extension et le renforcement des missions du service responsable pour assurer le contrôle, la certification,
l’homologation et l’élaboration des normes des matériels agricoles (cf. Annexe, Note Conceptuelle)
- L’étude sur l’intégration du domaine de mécanisation rizicole dans les fonds de développement agricole
- Le soutien à un large usage de matériels et équipements agricoles (mettre les moyens à la portée des acteurs)
- L’allègement des mesures fiscales et douanières concernant surtout les matières premières, les équipements de
fabrication, les éléments nécessaires pour les usines de montage, et les pièces de rechange.
- La révision du code des investissements encourageant le commerce des machines agricoles
- Le recrutement de personnel spécialisé en mécanisation aux différents niveaux stratégiques et le renforcement de
capacités des catégories d’acteurs prioritaires.
- L’accès au crédit et au financement pour les producteurs et le secteur privé.

5.3 Le Plan opérationnel global


Ce plan présente les activités proposées pour concrétiser la stratégie, déclinée en axes stratégiques et suivant des prévisions
sur le court, moyen et long terme. Les rôles des différents intervenants dans le secteur y sont aussi précisés.
L’opérationnalisation de la stratégie sera progressive avec des activités à court terme (CT) dans une durée de 1 à 3 ans, à
moyen terme (MT) correspondant à une durée de 3 à 5 ans ou à long terme (LT), au-delà de 5 ans. Elle sera appliquée en
priorité dans des pôles de production rizicole (PPR) définis dans la SNDR révisée. Toutefois conformément à son approche
ciblée, l’appui à l’accès aux matériels agricoles différeront suivants les catégories d’exploitation (EAF) d’une part, et d’autre
part les zones hors PPR feront l’objet d’appui spécifique mais moins dense.
Deux projets prioritaires ont été identifiés, dont les notes conceptuelles sont jointes en annexe. Il appartient à la Cellule de
Mise en œuvre et de Suivi de la SNMR d’élaborer les notes conceptuelles des projets, basés sur les groupes d’activités,
visant à mettre en œuvre chaque axe stratégique.

24
Les tableaux de l’appendice 1 sont exploités pour l’identification et la formulation des Projets/programmes de mécanisation
pour la mise en œuvre de la Stratégie, suivant le cheminement ci-apres :

Axes Stratégiques

Instruments Politiques
Activités/Groupe
d’Activités

Projets/Programmes
 Composantes des Projets/
Programmes :
 Sous-Composantes
 Volets

On peut considérer 3 principaux types de Projets/programmes :


- Les projets d’appui à l’Etat et à ses structures. Les cibles sont les directions et services centraux et
décentralisés pour assumer efficacement leur role tels que décrits dans la stratégie : homologation, test et contrôle
des MA, Etude d’adéquation pour les différentes zones agro-écologiques, révision et aplication des textes
réglementaires, agrément, etc.

- Les projets d’appui aux Utilisateurs de MA et au Secteur privé. Appui au choix optimal des MA, accès à des
MA de qualité et durable par les 3 catégories d’EAF, disponibilité (diffusion, financement, …), organisation et
structuration (CUMA, fournisseurs,…), etc.

- Les Projets de Renforcement de capacité. Les cibles sont représentées par les 3 groupes d’acteurs : Etat,
Utilisateurs des MA, le Secteur privé dont les artisans, réparateurs, … et en particulier la mise en place de centre
de formation sur le machinisme agricole dans les régions, etc.
D’autres projets transversaux ou spécifiques à un axe stratégique peuvent être relevés à travers les tableaux de l’appendice
1.

25
APPENDICES

Appendice 1 : Plan opérationnel global

Appendice 2 : Rôles détaillés des intervenants dans la chaîne de mécanisation

26
Appendice 1 : Plan opérationnel global

INSTRUMENTS DE POLITIQUE ACTIVITES SOUS ACTIVITES ECHEANCE RESPONSABLES

Axe Stratégique N°1 : Amélioration de l’accès aux utilisateurs en équipements agricoles (Demande)

MINAGRI, MFB,
Mettre en place des systèmes de cautions solidaires Sensibilisation des producteurs CT
UTILISATEURS

Appliquer le système de fonds de garantie FRDA (à développer) CT MINAGRI, CSA, MFB

MINAGRI, CHAMBRE DE
- Information, sensibilisation des ONG
Promouvoir les partenariats entre privé-privé CT COMMERCE SECTEUR
Faciliter l’accès aux crédits et au - Appui de l'Etat
PRIVE
financement
Etudier la faisabilité des Prêts à des conditions - Etude de faisabilité
CT MinAgri, Min Finance
douces (procédures simples, …) - Mise en application
Diversifier les produits des IMF sur les matériels
- Etude de diversification des produits MINAGRI,MFB, IMF,TTN,
agricoles (mise en place de système de paiement sur CT
- Mise en application DRDR,
récolte, …)
- Sensibilisation et informations des IF
Procéder à l'ouverture des autres institutions IMF, APMF, autres IF, TTN,
- Renforcer les sécurités MT
financières dans les diverses localités OPF, MinFin…...
- Ouverture
Promouvoir les associations
MINAGRI, IMF,
d’utilisateurs en matière de location Faciliter l’acquisition et l'utilisation des matériels par
Promouvoir le système CUMA CT UTILISATEURS, TTN,
ou d’acquisition de matériels groupés
SECTEUR PRIVE
agricoles
- Identifier les vrais besoins et le prix et la
méthode d'acquisition pour les agriculteurs
pour ne pas défavoriser le secteur privé
MINAGRI, DIVERS PROJETS,
Concevoir et appliquer un système Maintenir les subventions pour faciliter les '- Poursuite des opérations de matériels
CT / MT SECTEUR PRIVE, PTF,
de subvention adéquat acquisitions de matériels agricoles agricoles à prix subventionné
UTILISATEURS, MFB
'- Promotion de nouveaux matériels
agricoles par la subvention à l’achat en
phase de vulgarisation

27
INSTRUMENTS DE POLITIQUE ACTIVITES SOUS ACTIVITES ECHEANCE RESPONSABLES

- Favoriser la concurrence des


"fournisseurs de service" de proximité,
Appel à manifestation des sociétés privés
Promouvoir la location de matériels Promotion de l’émergence des prestataires en
intéressés MINAGRI, SECTEUR PRIVE
agricoles location, location-vente ou location gérance
'- Appliquer le système de "boutique de
petits matériels" avec les produits phyto et
autres intrants

Elaboration et mise en œuvre d’une campagne Réalisation de campagnes de MINAGRI, DIVERS PROJETS
d’incitation à la création des besoins (masse démonstrations des matériels améliorés et CT OU PROGRAMMES, Min
critique/ZPR) adaptés COM,

Mise en place de site de démonstration,


parcelles d'essai,
Renforcement de la diffusion des résultats de Min AGRI, FOFIFA,
Appliquer le système "paysans relais" et
recherches déjà effectués au niveau de l’Université LT FABRICANTS, PROJETS DE
"technicien formateur"
Assurer la diffusion des matériels par des moyens disponibles auprès des paysans. Coordination entre technique diffusée et
MECANISATION
agricoles
son application

Renforcer le Système de communication MINAGRI (DSEC, DGR,


Renforcement des relations entre utilisateurs et
Mise à disposition de base de données CT UPDR, DRDRs, TOUS LES
diffuseurs (ONGs, …)
aux acteurs, ACTEURS DE LA CHAINE)

Inventaire et classification des MINAGRI (DSEC, DGR,


Classer les méthodes de diffusion et d'acquisition
exploitations au niveau régional, Priorité CT UPDR, DRDRs, TOUS LES
suivant la taille de l’exploitation
aux exploitations familiales (EAF) ACTEURS

Faire participer les OPB, OPR et OPF,


Assurer la diffusion des matériels MINAGRI, TTN, DRDRs,
Renforcer la sensibilisation des OP utilisateurs Utilisation des mass média ( radio, télé, CT
agricoles ONGs
affiches, plaquette, brochure,,,)

28
INSTRUMENTS DE POLITIQUE ACTIVITES SOUS ACTIVITES ECHEANCE RESPONSABLES

Confection de prototype simple , adapté


Elaborer des outils de diffusion par confection des MINAGRI, METEO,
Large diffusion aux fabricants et aux MT
maquettes à l’échelle de matériels agricoles UTILISATEURS
utilisateurs

Elaboration d'une carte pédologique et les


Pour l’abaque: préciser les informations sur la nature
cultures appropriées (Tenir compte de
du sol, la météo suivant la région ou la localité CT MINAGRI
l'étude du changement climatique pour le
d’intervention
calendrier cultural adéquat)

Identifier et former les Producteurs relais


Identifier les besoins des Producteurs
Répondre aux besoins des Producteurs et
Appuyer les organisations relais (paysans modèles, aux Producteurs relais OPB, OPR, OPF, TTN,
MT
..) Élaborer un plan de formation pour les MinAgri, CSA, SP…
Producteurs potentiels
Réaliser le renforcement de capacité
Encadrer et accompagner les Producteurs

Axe Stratégique N°2 : Appui du secteur privé œuvrant dans le domaine de la mécanisation rizicole (fabricants, importateurs, distributeurs, prestataire de service,
transformateurs

Inventaire des fabricants existant et des


matières premières nécessaires
Réduire le coût de fabrication des Mettre en place un Système de Licence (carte fiscale Conception (avec critères d'octroi: MinAgri, MinFinance,
CT - MT
équipements agricoles pour les fabricants) compétence technique, existence MinIndustrie
d'infrastructures, capacité financière)
Diffusion et Application

- Etude de facilités de crédit et de


Faciliter l'accès aux ressources Adapter les systèmes de financement et de crédit schémas de financement (fonds de MinAgri, MinFinance, IF, SP,
démarrage, fonds pour la création CT - MT
financières pour les acteurs du secteur ….
d’entreprises, prêts à des conditions
douces, prêts à deux étapes, fonds de

29
INSTRUMENTS DE POLITIQUE ACTIVITES SOUS ACTIVITES ECHEANCE RESPONSABLES
garantie…etc.)
'- Mise en place de série de motivations
dans les zones éloignées et les zones
rurales (plafonds de crédits plus élevés,
liens fonctionnels avec le gouvernement,
prêts à des conditions douces, formation,
assurance, enregistrement / système de
licence)
'- Création de nouveaux produits IMF

Surveillance de la tarification des MA


Mettre en place de Comité d’éthique sous l’égide du Min Commerce, MinAgri, SP,
Contrôle des mauvaises pratiques CT - MT
Ministère du Commerce TTN
commerciales.

Créer un central d’achat de matériels agricoles au Identification des besoins


Promouvoir l'émergence des niveau des communes, districts, régions (Central Mise en place d'un central de SP, Utilisateurs, MinAgri,
distributeurs pour une couverture d’achat de proximités genre boutique dans le projet MT
vulgarisation, fourniture des matériels de Divers projets, CCI
nationale FAO TCP MAG 3103). base au niveau local

Faciliter l'installation (financement,..)


Favoriser l'émergence / Mise en place des SP, Utilisateurs, MinAgri,
Assurer l'accès au service après vente MT
distributeurs et concessionnaires au niveau régional Divers projets, CCI
des matériels agricoles

Inventaire des importateurs existant


Promouvoir l'émergence des Secteurs privés (importateurs),
Conception (avec critères d'octroi)
distributeurs pour une couverture Mise en place du permis d'importateur CT MinAgri, Min Commerce Min
Diffusion
nationale Finance
Application

Motiver les fabricants en termes


d'infrastructures (terrain, électricité,
machines à louer, prêts pour MINAGRI, DIVERS PROJETS,
Dynamiser le réseau des fabricants Mettre en place des unités d’assemblage de matériel
l’approvisionnement), MT SECTEUR PRIVE, VPMAT, IF,
et des prestataires de services de production, de silo et de mini fonderie
Faciliter la procédure de demande VPM Eco…
d’autorisation, d’installation, d’acquisition,
de financement

30
INSTRUMENTS DE POLITIQUE ACTIVITES SOUS ACTIVITES ECHEANCE RESPONSABLES
Inventaire des ateliers locaux et recueil
des besoins principaux.
MINAGRI, DIVERS PROJETS,
Promouvoir l'association des fabricants pouvant Appui à l'émergence des ateliers locaux à
MT SECTEUR PRIVE, VPMAT, IF,
assurer une demande suffisante accéder à des conditions abordables et
VPM Eco…
des taux spéciaux auprès des IMF
Constitution d'associations de fabricants
Motiver les prestataires en termes
d'infrastructures (terrain, électricité,
MINAGRI, DIVERS PROJETS,
machines à louer, prêts pour
Promouvoir les prestataires en maintenance MT SECTEUR PRIVE, VPMAT, IF,
l’équipement),
VPM Eco…
Elaboration de cahier de charges (pm.)
Mise en application

Créer un central d’achat de matières premières au Identification des besoins SP, Fabricants, MinAgri, Divers
MT
niveau des communes, districts, régions Mise en place d'un central projets, CCI

Vulgarisation des textes en vigueur


(transformation)
Mettre en place un Système simplifié
Développer les technologies de post-récolte d'enregistrement des machines agricoles CT MINAGRI
Système de permis (licence) pour les
Professionnaliser le réseau de opérateurs de machines
transformateurs Organisation des opérateurs de machines

Recherche et Définition des normes


Promouvoir les Normes de qualité du Riz MT M. Agriculture, M. Commerce
Diffusion et application

Axe Stratégique N°3 : Appuis institutionnels et socio-économiques de l’Etat dans le domaine de la mécanisation agricole

Mise en adéquation des matériels Effectuer des études techniques:


- Détermination de l’Etat de référence de la Elaboration TDR MINAGRI, CABINET
agricoles par rapport aux conditions
mécanisation agricole Lancement de l'étude CT D'ETUDES, UTILISATEURS,
climatologiques et pédologiques des
- Inventaires des matériels agricoles et des acteurs Réalisation de l'étude SECTEURS PRIVES
zones à potentialité rizicole
de la chaîne de valeur
31
INSTRUMENTS DE POLITIQUE ACTIVITES SOUS ACTIVITES ECHEANCE RESPONSABLES
- Adéquation des matériels Validation des études
- Dimensionnement des matériels Exploitation des résultats de l'étude

- Elaboration des textes régissant l'organe


national
'- Etude de financement de l'organe de
coordination – et mise en place
Mise en place d'un mécanisme de proprement dite de l'organe (infrastructure,
coordination des actions, des personnel)
systèmes d'informations et du suivi- Mettre en place un organe national de coordination '- Coordination et animation du sous MINAGRI
évaluation relatives à la secteur de MA et opérationnalisation de
mécanisation agricole l'organe de coordination
'- Mise en place de plateforme de
mécanisation agricole (groupement des
importateurs, association d'utilisateurs,
etc.)

- Sensibilisation de tous les acteurs


Mettre en place une plateforme de mécanisation
'- Elaboration des textes règlementaires MINAGRI, SECTEUR PRIVE
agricole
'- Mise en place de la plateforme

Mise en place Base de données sur tous


Mise en place d'un mécanisme de les acteurs de la chaine de valeur de la
coordination des actions, des mécanisation
Renforcer le système d’informations, suivi évaluation
systèmes d'informations et du suivi- Gestion et Valorisation de la base de CT DGR, CFAMA, DSEC,SAJC,…
interne
évaluation relatives à la données
mécanisation agricole Veille de prospection, anticipation et
prévision

Mise en place fonctionnel de siteweb


Renforcer la communication et la diffusion des
Séance d'information périodique DGR, DSEC
informations
Création de brochure, etc.

32
INSTRUMENTS DE POLITIQUE ACTIVITES SOUS ACTIVITES ECHEANCE RESPONSABLES

- Révision des textes sur la structure à


créer (organigramme, statut, mission,
Etendre les missions de structure mandat, …)
existante et les renforcer en vue '- Installation - mise en place
d’assurer le contrôle, la certification, d’infrastructures et équipements : études, DGR,CFAMA, SAJC, BNM,
Mettre en place d’une structure de test et certification,
l’homologation et l’élaboration des travaux de construction, acquisition des CT MinCommerce (qualité), Min
suivi et contrôle
normes des matériels agricoles matériels du centre Industrie,
'-'Recrutement des ressources humaines
et provision pour la formation
'- Etablissement et actualisation des
normes

Inventaire des matériels, des matières


premières nécessaires
DGR, CFAMA, SP, FOFIFA
Réviser et élaborer des normes Etudes des normes à appliquer CT
MinCOmmerce, …
Elaboration de la nomenclature des
matières premières à tester

- Sensibilisation, diffusion et information


des normes existantes MT (petits DGT, DGR, UPDR, CFAMA,
Etendre les missions de structure Diffuser les mesures relatives au test, à l’évaluation, '- Promotion de l'adoption et de matériels) DGPC, TTS, SECTEURS
existante et les renforcer en vue à la certification et aux normes (standards) l'application des normes LT (matériels PRIVES, ONG, OPF,
d’assurer le contrôle, la certification, '- Suivi et contrôle de l'application des motorisés) PROJETS/PROGRAMMES
l’homologation et l’élaboration des normes
normes des matériels agricoles
- Vulgarisation et démonstration des
Faciliter l’appropriation des normes par les fabricants DSEC, DGR, SECTEURS
matériels normés pour les fabricants et MT
et importateurs PRIVES, CSA
importateurs

Elaborer un cahier de charge pour les importateurs,


Elaboration de cahier de charges MinAgri, MinIndustrie, Min
fabricants locaux et internationaux (SAV, qualité,
Diffusion et application MT Finance (DGD), Min
garage /atelier, unité de maintenance au niveau local,
Suivi de l'application du cahier de charges Commerce, Secteurs privés.
la garantie et la provision en pièces de rechange)

33
INSTRUMENTS DE POLITIQUE ACTIVITES SOUS ACTIVITES ECHEANCE RESPONSABLES

- Recensement des fabricants locaux


Appliquer les textes sur la protection des propriétés
'- Sensibilisation: formalisation et dépôt de
intellectuelles sur les MA
marque

Révision et ratification de la loi (Code


EDBM, MinAgri, VPMAT,
Mettre à jour et appliquer le Code des d'investissement)
MT MinFinance, CCI, Parlement,
Investissements Publication et diffusion de ce code
Secteurs privés.
d’investissement

Promotion de l'installation des - Evaluation des points faibles et points


opérateurs privés agricole pour un forts des ZIA existants
essor de l'agriculture mécanisé '- Identification de ZIA
tourné vers le marché '-Implantation foncière
CT-MT en MinAgri, VPMAT (Domaines),
Relancer les ZIA '- Elaboration d'Arrêté de déclaration Zone
permanence MinFinance,
de réserve agricole
'- Elaboration de Cahiers de charge et
application avec les investisseurs
intéressés

Lobbying pour le maintien durable de


Maintenir l’exonération de la TVA et réduire le DTI sur
l'exonération TVA Secteurs privés, MINAGRI,
les matières premières, les machines et les pièces de CT-MT
Etude et application de la réduction de la MIN FINANCE
Révision et application des mesures rechange DTI
fiscales et cohérentes selon chaque
acteur
Procéder aux allègements fiscaux pour des
Etude sur les allègements fiscaux et les DGI, MINAGRI, MINFINANCE,
entreprises, personnes physiques ou morales, CT-MT -LT
procédures d'application DOUANES
œuvrant dans le domaine de la mécanisation rizicole

- Etude de la mise en place de la structure


Développement d'un système de de recherche
Mettre en place une structure permanente de '- Identification, priorisation et réalisation MINAGRI,FOFIFA,
recherche appliquée en machinisme CT-MT
recherche sur la mécanisation agricole des thématiques des recherches PROJET/PROGRAMMES
agricole
appliquées
'- Vulgarisation et diffusion des résultats

34
INSTRUMENTS DE POLITIQUE ACTIVITES SOUS ACTIVITES ECHEANCE RESPONSABLES
de recherche
'- Elaboration d'un projet de Vulgarisation
de nouveaux matériels (comme pour le
cas de PAPRIZ) mais dans les 22 Régions
'- Incitation des producteurs à l'acquisition
de nouvelles technologies

- Identification des modules avec plan de


formation pour tous les acteurs
'- Organisation des programmes de
formation
'- Harmonisation des formations des
acteurs MINAGRI, SECTEURS
Assurer la formation des acteurs MT - LT
'- Formation des formateurs PRIVES, MINETP
'- Formation des mécaniciens conducteurs
avec délivrance de permis
'- Développement des partenariats avec
des instituts étrangers de machinisme
agricole
Renforcement de capacité en
formation, en ressources humaines, - Identification des dresseurs de bœufs
en infrastructures de tous les acteurs Relancer la formation de dressage de bœufs de trait '- Organisation des séances de dressage CT -MT
MINELEVAGE, MINAGRI,
de la chaîne de valeur dans les zones propices '- Amélioration de la race des types de PROJETS/PROGRAMMES
bœufs de traits

- Révision de statut du CFAMA pour


étendre ses mandats pour la fabrication, la
maintenance et la réparation des matériels
agricoles et décentraliser la structure dans
Réhabiliter, moderniser, créer et agréer des les ZPR
'- Etat des lieux des centres de formation CT - MT MINAGRI, MINETP
structures de formation en mécanisation agricole
'- Appui aux nouveaux instituts (privés ou
semi privés)
'-Création d'institut dans le domaine du
machinisme agricole pour les prochains
formateurs,

35
INSTRUMENTS DE POLITIQUE ACTIVITES SOUS ACTIVITES ECHEANCE RESPONSABLES
'- Création d'études supérieures
spécialisées en machinisme agricole
'- Application des Textes en vigueur sur la
capacité requise des formateurs au niveau
des institutions privées (ressources
humaines)
'- Formation des formateurs par la
collaboration avec les instituts étrangers
'- Décentralisation des centres de
formation pour mécanicien

Intégration du secteur de
Faire une étude de faisabilité MT - CT(en
mécanisation rizicole dans les Fonds MINAGRI, MIN FINANCE
Mettre en application les conclusions de l’étude permanence)
existant en matière agricole

Appui des structures de l'Etat pour le Renforcer les moyens matériels, humains et - Identification des besoins
DSEC / DGR, MINAGRI
suivi de la mise en œuvre de la financiers de la structure chargée de la mécanisation '- Acquisition des moyens matériels et Activité
(Structure chargée de la
stratégie agricole au sein du MINAGRI financiers et recrutement des ressources permanente
Mécanisation)
humaines

Elaborer et mettre en œuvre un programme d'appui


Etudes de faisabilité de regroupement de
au regroupement des parcelles par des mesures MINAGRI, VPMAT,
parcelles et des mesures spéciales de MT
spéciales de motivation (compensation, troc, DOMAINES
motivation
rachat,…)
Sécurisation foncière
MINAGRI, VPMAT,
Promouvoir l'immatriculation foncière (BIF, Service
MT DOMAINES,
Topographique)
PROJETS/PROGRAMMES

Etude sur les moyens efficaces et


Introduire des moyens de dépistage pour les animaux MT (en MIN ELEVAGE, MIN
Sécurité rurale durables au dépistage des bœufs
de trait permanence) INTERIEUR
Application des résultats de l'étude

36
INSTRUMENTS DE POLITIQUE ACTIVITES SOUS ACTIVITES ECHEANCE RESPONSABLES

MIN INTERIEUR,
Mise en place de postes avancées de la MT (en
Renforcer la sécurité en milieu rural SECRETARIAT D'ETAT A LA
gendarmerie permanence)
GENDARMERIE

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Appendice 2 : Rôles détaillés des intervenants dans la chaîne de mécanisation

Intervenants dans la chaine de Rôles et Capacités


mécanisation

Fabricants internationaux Production de machines à cout abordable


Fabricants locaux Assurer la qualité des produits, avec des garanties sur les produits exportés
Approvisionnement fiable/ sur de pièces de rechanges
Capacité à répondre aux besoins réels des agriculteurs

Négociants / Distributeurs / Détaillants / Disposer de stocks de pièces détachées


Commerçants (incluant le transport)
Vente de produits de deuxième main
Capacité à répondre aux besoins réels des agriculteurs
Réparation et maintenance de machines importées
Formation des opérateurs
Crédit interne
Identification des besoins réels des agriculteurs en mécanisation
Bonne capacité en management et en affaires.
Respectueux des délais de fourniture

Agents importateurs Assurer la qualité des produits, avec des garanties sur les produits exportés
Approvisionnement fiable/ sur de pièces de rechanges
Disposer de stocks adéquats pour assurer un approvisionnement rapide
Assurer les travaux d’assemblage local
Effectuer les procédures douanières
Respectueux des délais de fourniture
Capacité dans la maintenance des matériels et machines Agricoles

Financiers Octroyer des prêts à des taux abordables et avec remboursement sur le long
terme aux utilisateurs
Développer des produits spécifiques (prêt) pour le secteur privé local
(négociants, revendeurs, fournisseurs) travaillant dans le secteur de
mécanisation

Clientèle des prestataires de services Disposer d’un réseau d’information


Assurer l’accès des producteurs aux services et à des couts raisonnables
Bonne capacité en management et en affaires

Prestataires de services en matière de Assurer une bonne qualité du décorticage ou de tout autre transformation à des
transformation prix raisonnables et dans des sites accessibles aux riziculteurs
Avoir une capacité de traitement/transformation suffisante
Implantation des prestataires dans des sites accessibles aux riziculteurs

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Intervenants dans la chaine de Rôles et Capacités
mécanisation

Utilisateurs d’animaux de trait Prendre soin des animaux de traction : dressage, alimentation, santé animale
Fournir des services relatifs à des opérations agricoles aux riziculteurs

Importateurs de matières premières Fourniture de bonnes matières premières pour la mécanisation, aux fabricants
destinées pour la fabrication des et réparateurs de MA
matériels agricoles (Acier, Fer, …)

Opérateurs de machines Conduire les machines agricoles et effectuer les petits dépannages
Effectuer des démonstrations des capacités et caractéristiques des
matériels/machines agricole dans les ZPR
Capacité à bien conduire et entretenir les machines

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