Mad 191479
Mad 191479
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SECRETARIAT GENERAL
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DIRECTION GENERALE TECHNIQUE
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DIRECTION DU GENIE RURAL
STRATEGIE NATIONALE
DE MECANISATION
DE LA FILIERE RIZ
A MADAGASCAR
AVANT-PROPOS............................................................................................................................................ 3
SIGLES ET ABREVIATIONS....................................................................................................................... 4
DEFINITIONS ET CONCEPTS............................................................................................................................ 6
1-RESUME INTRODUCTIF................................................................................................................................. 8
2- LE CONTEXTE GENERAL............................................................................................................................. 9
3- LA MECANISATION A MADAGASCAR......................................................................................................... 12
3.1 Historique..................................................................................................................................................... 12
4.1 Vision........................................................................................................................................................... 16
4.2 Objectifs....................................................................................................................................................... 16
Appendices................................................................................................................................................ 26
2
AVANT-PROPOS
La riziculture tient une place prépondérante et stratégique dans l’économie rurale malgache. Elle occupe 1,3 millions hectares
de superficie et concerne plus de 2.000.000 de ménages ruraux. Cependant, l’analyse du secteur agricole montre que malgré
ce potentiel, le pays n’arrive pas à atteindre un niveau de sécurité alimentaire satisfaisant et durable.
L’une des causes principales de stagnation réside dans le faible niveau de mécanisation des exploitations agricoles familiales.
En effet, la grande majorité de ces dernières s’appuie encore fortement sur la main d’œuvre et utilise principalement des
matériels aratoires de base tels que l’angady, le coupe-coupe, la faucille, etc.
Déjà en 2007, le Ministère de l’Agriculture avait promu la mécanisation agricole à travers ses cinq piliers de la révolution verte.
Toutefois, la crise sociopolitique de 2009 a été à nouveau un facteur de ralentissement dans l’action.
Depuis 2010, un regain d’énergie émerge suite à la collaboration active avec la Coalition for African Rice Development
(CARD). Faisant suite à la Stratégie Nationale du Développement Rizicole (SNDR), la présente Stratégie Nationale de
Mécanisation Rizicole (SNMR) a été élaborée avec la participation des acteurs publics et privés du secteur. Cette démarche
constitue une étape indispensable dans la modernisation de l’agriculture du pays.
Cette Stratégie Nationale de Mécanisation Rizicole (SNMR) capitalise les différentes réflexions recueillies depuis le premier
atelier de relance du secteur en 2001 lequel a vu la participation de tous les acteurs de la chaîne de valeur de la filière riz,
jusqu’aux différents ateliers et échanges nationaux et internationaux tenus entretemps sur le sujet. Une démarche concertée
et participative a été adoptée pour une meilleure appropriation par toutes les parties prenantes, dont le secteur privé, les
organisations paysannes, les représentants des différents ministères touchés par le secteur.
La version provisoire de la SNMR a pu être formulée et validée au niveau national le 09 Janvier 2013, et la mise en œuvre
effective requiert l’engagement commun de l’Etat, du secteur privé, des ONG, des OPF et des partenaires techniques et
financiers.
La SNMR s’articule autour de trois axes stratégiques :
Le premier consiste à faciliter l’accès aux matériels agricoles, pour toutes les catégories d’exploitants agricoles, selon leur
taille et leur capacité financière.
Le second concerne le renforcement de la capacité d’offres d’équipements et de services de mécanisation agricole, en priorité
à travers le développement du secteur privé du machinisme agricole
Enfin, la stratégie promeut le renforcement des structures de l’Etat en charge de la mécanisation, pour pouvoir assumer les
fonctions régaliennes et mettre en place les mesures incitatives pour l’ensemble des acteurs du secteur.
Le document établit d’abord un état des lieux du secteur agricole en général et de la mécanisation rizicole en particulier, à
partir duquel la stratégie a été conçue. Il comprend en outre, un plan opérationnel de mise en œuvre pour permettre à tous
les partenaires techniques et financiers, d’identifier les points d’entrée respectifs de redynamisation de la mécanisation
agricole à Madagascar.
La présente Stratégie Nationale de Mécanisation Rizicole n’est pas une stratégie isolée. Elle est complémentaire aux autres
Stratégies agricoles, dans la mesure où sa finalité est de soutenir le secteur agricole et de lutter contre l’insécurité alimentaire.
Elle fait partie intégrante du PSAEP/CAADP.
Il s’agit ici d’un document officiel à l’usage du public, destiné à toutes les parties prenantes au développement à Madagascar.
Que chaque acteur concerné s’y retrouve et puisse mieux ajuster ses interventions afin de contribuer efficacement à la
modernisation de l’agriculture malgache !
3
SIGLES ET ABREVIATIONS
4
OEV Opération Engrais Voucher
OFMATA Office Malagasy du Tabac
ONG Organisation Non Gouvernementale
OPEA Opération pour la Promotion des Entrepreneurs Agricoles
OPMA Opération Petits Matériels Agricoles
OSMV Opération Semences de Maïs Voucher
PADR Plan d’Action pour le Développement Rural
PANSA Plan d’Action National pour la Sécurité Alimentaire
PAPRIZ Projet d’Amélioration de la Productivité Rizicole sur les Hautes Terres Centrales
PDDAA Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture en Afrique
PDR Politique de Développement Rizicole
PIB Produit Intérieur Brut
PNDR Programme National de Développement Rural
PPPP Partenariat Public-Privé-Producteur
PPRR Programme de Promotion des Revenus Ruraux
PROSPERER Programme de Soutien aux Pôles de Micro Entreprises Rurales et aux Economies Rurales
PSA Programme Sectoriel Agricole
PSDR Projet de Soutien au Développement Rural
RNA Recensement National Agricole
SEMA Service de l’Equipement et de la Mécanisation Agricole
SIDEMA Société Industrielle pour le Développement du Machinisme Agricole
SNDR Stratégie Nationale de Développement Rizicole
SNE Stratégie Nationale pour le Développement de l'utilisation de l'Engrais
SNFAR Stratégie Nationale de Formation Agricole et Rurale
SNMR Stratégie Nationale de la Mécanisation de la Filière Riz à Madagascar
SOMALAC Société Malgache d’Aménagement du Lac Alaotra
TAOBAVY Tao-zava-baventy vita amin’ny vy
TCP-MAG Technical Cooperation Program-Madagascar
TICAD Tokyo International Conference on African Development
TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée
UIM Unité d’intervention de la Motoculture
UPDR Unité de Politique de Développement Rural
URER Unités Régionales d’Expansion Rurale
ZIA Zone d’Investissement Agricole
ZPR Zone de Production Rizicole
5
DEFINITIONS ET CONCEPTS
Mécanisation agricole
« La mécanisation agricole est l’utilisation adéquate et rationnelle des matériels et des équipements mécanisés, qui renforce
l’efficacité des travaux humains et contribue au développement durable du monde rural. »
La mécanisation agricole recouvre la fabrication, la distribution, l’utilisation et la maintenance de tous les types d’outils,
d’instruments, de machines et de matériels employés pour mettre en valeur les ressources naturelles, en vue de couvrir les
besoins vitaux et socio-économiques de l’homme. Elle concerne différents stades dont en amont, au niveau même et en aval
de la production Agricole, de récolte et de transformation primaire des produits.
Elle fait appel à trois sources d’énergie : humaine, animale et mécanique correspondant à trois niveaux de technologie
agricole : outils manuels, traction animale et énergie mécanique.1
Machinisme
Le machinisme agricole est l’utilisation d’un matériel muni d’un moteur pour effectuer un travail déterminé.
Développement durable de la mécanisation
La notion de durabilité concerne la reproductibilité à long terme des systèmes productifs. Elle concerne l’aspect physique,
économique et environnemental.
La conservation des ressources naturelles (couvert végétal, sol, ressources hydriques) constituent la base de l’activité
agricole. Le développement de la mécanisation est durable s’il ne contribue pas à la dégradation des ressources naturelles.
La reproductibilité des mécanismes économiques qui régissent le fonctionnement des systèmes de production. Un système
de production agricole est durable économiquement si les agriculteurs, et les autres acteurs avec lesquels ils échangent,
tirent de leurs activités un revenu qui leur permet de maintenir les dites activités. En ce sens, une forme de mécanisation est
économiquement durable si les agriculteurs peuvent l’acheter ou la louer et la maintenir en état aux prix du marché ainsi que
renouveler l’achat d’équipement lorsque celui-ci a dépassé sa durée de vie économique.
La définition de la durabilité économique suppose l’existence d’un marché, lieu où s’échangent les biens et services et où
s’élaborent les prix. Elle est contraire à l’idée des prix administrés.
Exploitation agricole
L’exploitation agricole est une unité technico-économique de production agricole comprenant toutes les terres utilisées
entièrement ou en partie pour la production agricole et qui, soumise à une direction unique, est exploitée par une personne
seule ou avec d’autres personnes, indépendamment du titre de possession, du statut juridique, de la taille et de
l’emplacement. Elle comprend les terres exploitées en propriété ou à bail ainsi que les terres effectivement exploitées par la
direction en vertu de tout autre type d’accord. Les parcelles, possédées mais données à bail à d’autres personnes, ne font
pas partie de l’exploitation. Enfin, elle inclut aussi tous les animaux qui s’y trouvent. L’exploitation agricole est prise au sens
large et concerne l’agriculture, l’élevage et la pêche traditionnelle.
Exploitant
L’exploitant est la personne qui, à la fois, décide de la mise en culture, de la récolte et de la vente des produits, de la date et
du lieu de vente des animaux et de l’effectif à écouler. C’est donc la personne responsable de la bonne marche de l’exploitation
agricole, ou « Chef d’exploitation ». Généralement dans les exploitations agricoles traditionnelles, l’exploitant est le chef du
ménage agricole.
La Note-cadre de Stratégie de Services aux Agriculteurs (SSA) renvoie à l’existence de trois catégories d’Exploitant Agricole
Familial ou EAF, dont les EAF tournés vers le marché (type1), les EAF en situation d’auto suffisance alimentaire (type 2) et
les EAF conjoncturellement ou chroniquement déficitaires en riz (type 3).
Décortiquerie
La décortiquerie est une unité de traitement du paddy en riz, utilisant des machines simples qui peuvent traiter jusqu’à 1000
kg de paddy par heure.
1R.C GIFFORD (1988). Mécanisation agricole et développement : directives pour l’élaboration d’une stratégie. Bulletin des services agricoles N° 45.FAO,
Rome, 77p.
6
Ses activités doivent rester au niveau prestations de services au public. Actuellement, les décortiqueries utilisent de plus en
plus des dépailleurs, ce qui augmente le rendement et la qualité des produits.
Rizerie
La rizerie est une usine de traitement du paddy en riz (avec ou sans autres traitements comme le blanchiment ou l’étuvage),
utilisant des machines plus performantes qui peuvent traiter plus de 1000 kg de paddy par heure. Outre les prestations de
services, leurs activités s’étendent sur le stockage du paddy et la vente des produits après opération.
7
1- RESUME INTRODUCTIF
La sécurité alimentaire est une préoccupation majeure de tous les pays en développement, notamment en raison d’un taux
de croissance démographique qui demeure élevé par rapport au taux de croissance économique qui se trouve compromis
par une faible performance du secteur agricole.
L’Agriculture joue en effet à plusieurs égards un rôle important dans l’économie nationale. Ainsi, il est crucial de passer d’une
agriculture de subsistance à une production commerciale qui ferait plus augmenter les revenus des producteurs et améliorer
le niveau de vie de la population. Parmi les facteurs de production qui permettent d’y parvenir, la mécanisation s’avère un
facteur incontournable tant pour augmenter la productivité que pour mettre en valeur les énormes potentialités en terre et en
eau dans le pays.
De façon générale, la mécanisation accroît la capacité humaine, entraînant une amélioration de la productivité grâce à des
opérations plus rationnelles et optimisées, allant du stade de semis jusqu’à la mise en marché en passant par la préservation
des récoltes. Elle réduit également la pénibilité du travail, faisant de l’agriculture une activité attrayante et rentable.
Ainsi, à Madagascar, il est plus que temps de relancer la mécanisation agricole et rehausser le niveau d’équipement des
producteurs de toutes les catégories.
A cette fin, il faut surmonter les problématiques de la mécanisation rizicole concernant divers aspects : fiscalité, financement,
disponibilité et adéquation des matériels agricoles et de post-récolte, l’entretien et la maintenance, l’approvisionnement et la
distribution, l’environnement socio-économique, la recherche, la formation, la vulgarisation et les aspects fonciers, dus à
l’inexistence de stratégie spécifique à la mécanisation
Et une manière pour réussir le développement de la mécanisation est l’élaboration d’une stratégie qui manquait depuis la
colonisation jusqu’à nos jours. Elle permet également de réduire les risques d’échec. Ceci n’est pas une fin en soi, l’objectif
est d’atteindre la sécurité alimentaire, voire de disposer de surplus de production rizicole pour la commercialisation.
A travers la mise en œuvre de la présente stratégie, il est escompté de disposer :
- D’agriculteurs suffisamment équipés et formés,
- D’un secteur privé comme fer de lance de la mécanisation,
- D’une administration forte, à même d’instaurer un environnement politique, institutionnel, et économique favorable.
D’où les principaux axes stratégiques qui suivent :
Axe stratégique 1 : Amélioration de l’accès des utilisateurs aux équipements agricoles
Axe stratégique 2 : Appui au secteur privé œuvrant dans le domaine de la mécanisation rizicole (fabricants,
importateurs, distributeurs, prestataires de service, transformateurs)
Axe stratégique 3 : Appuis institutionnels et socio-économiques de l’Etat dans le domaine de la mécanisation agricole
Ce document présente dans une première partie le contexte du secteur agricole dans lequel évolue la mécanisation, dans la
deuxième partie la stratégie nationale de mécanisation rizicole. Un Plan opérationnel global ainsi que des appendices sont
joints en complément.
8
2- LE CONTEXTE GENERAL
2 Madagascar : Vers un agenda de relance économique (Partie Relance de l’Agriculture) – Juin 2010
3 Recensement national agricole RNA 2004 - 2005
4 Recensement national agricole RNA 2004 - 2005
9
A terme, le vaste potentiel du secteur rizicole à Madagascar doit être valorisé pour devenir un moteur de croissance et de
lutte contre la pauvreté. Ceci peut être fait en aidant d’abord les producteurs malgaches à conquérir le vaste marché local et
éventuellement à se positionner comme des fournisseurs pour la sous-région, et même au-delà.
L’accomplissement de ce programme ambitieux nécessitera un effort multidimensionnel incluant des interventions
coordonnées dans plusieurs domaines :
- Le développement et la maintenance des infrastructures d’irrigation,
- L’adoption des technologies améliorées de production telles que semences, bonnes pratiques agricoles, engrais…),
- Le développement de la mécanisation rizicole,
- L’amélioration de l’accès au marché en étendant le réseau national routier et ferroviaire,
- L’appui au développement des chaines modernes d’approvisionnement pour les intrants et les extrants,
- L’extension de la capacité de stockage surtout la chaine de valeur,
- L’identification des opportunités d’exportation et le respect des normes requises, et
- L’amélioration de l’accès aux financements.
Ainsi, la mécanisation rizicole est l’un des facteurs dont l’utilisation raisonnée contribue à améliorer la production et la
productivité agricole; d’où la nécessité d’élaborer et de mettre en œuvre une stratégie y afférente.
La Coalition pour le Développement du Riz en Afrique (CARD) est une initiative lancée en 2008, à l’occasion de la quatrième
conférence internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD). Elle a été promue par l’Agence Japonaise de
Coopération Internationale (JICA), le NEPAD, l’Alliance pour la Révolution Verte en Afrique (AGRA) et d’autres institutions.
L’objectif est de doubler la production rizicole en Afrique Subsaharienne, passant de 14 millions de tonnes en 2008 à 28
millions de tonnes en 2018.
Actuellement, la CARD apporte son assistance à 23 pays africains au Sud du Sahara, répartis en 2 groupes, Madagascar
faisant partie du groupe 1.
Certaines réalisations peuvent déjà être citées suite à l’initiative CARD :
- L’élaboration de la Stratégie Nationale de Développement Rizicole (SNDR) ;
- L’établissement de la Matrice des besoins et des ressources ainsi que le « gap » qui en découle ;
- L’identification des projets prioritaires ;
- L’élaboration de neuf notes conceptuelles ;
- La mise en œuvre progressive des interventions prioritaires par le biais du Gouvernement et des Partenaires au
développement.
En 2012, l’accent a été mis sur le développement du sous secteur « mécanisation rizicole ». Un atelier régional y ayant trait
a été tenu au Kenya en fin février 2012. Le but en est que chaque pays puisse élaborer un Document de Stratégie pour le
développement de la mécanisation rizicole.
Madagascar s’est engagé à mettre en œuvre de la Feuille de route qui consiste à divers points ci-après :
- La mise en place d’un Groupe de Travail pour diriger le processus ;
- La tenue de diverses réunions / semaines de travail en vue d’élaborer les premiers éléments de « Pistes politiques
et techniques » de ladite Stratégie ;
- L’organisation de l’Atelier de lancement du processus réunissant les différents acteurs de la chaîne de mécanisation ;
- L’organisation de divers travaux de groupe par un Task force élargi ;
10
- L’interview des acteurs concernés par la mécanisation agricole ;
- La participation au deuxième atelier régional (Kenya) ;
- La rédaction proprement dite de la Stratégie ;
- La validation du Document.
Globalement, la méthodologie adoptée pour l’élaboration de ce document de stratégie est:
Participative: le document a été élaboré de manière globale et participative notamment par la consultation périodique des
membres de Task Force élargi et par la réalisation d’interviews auprès des autres acteurs de la mécanisation.
Cohérente: la stratégie est axée sur la mise en adéquation des demandes et des offres en mécanisation agricole et la prise
en compte des appuis institutionnels.
Elle a également mis l’accent sur la capitalisation des documents existants au niveau national (GTC 2001, Ateliers 2006 et
2010,...) et la revue des expériences au niveau international.
Du point de vue dispositif / modalité organisationnelle, un Groupe de Travail a été créé initialement, ayant pour missions:
- De piloter et guider le processus d’élaboration de la Stratégie,
- D’organiser, gérer et animer les mécanismes de validation des étapes de la Stratégie.
Une task force élargi a été mise en place à la suite de l’Atelier de lancement, répartie en 4 groupes thématiques:
- Mise en adéquation des besoins,
- Organisation du secteur mécanisation: importation, fabrication, réparation et maintenance,
- Diffusion et acquisition par les riziculteurs,
- Environnement favorable et mesures d’accompagnement.
11
3- LA MECANISATION A MADAGASCAR
3.1 Historique
Les interventions pour le développement de la mécanisation agricole à Madagascar remontent à l’époque de la royauté,
s’étaient intensifiées pendant la période coloniale, avaient pris une place de plus en plus importante à partir de l’indépendance
mais avaient décliné depuis 1987.
3.2 Etat des lieux
Le niveau d’équipement des riziculteurs malgaches est faible.
Type de matériel % Type de matériel %
Tracteur avec accessoires 0,2 Houe rotative/sarcleuse 14,4
Motoculteur + accessoires 0,1 Pulvérisateur 3,5
Charrette 26,4 Angady/pelle/pioche 97,3
Charrue à bœufs 33,0 Faucille/ coupe coupe 92,0
Herse à bœufs 28,8
Source : Enquête Filière Riz FA0/UPDR 2000
Matériels de labour
L’utilisation de matériels agricoles et autres équipements aratoires reste encore peu développée à Madagascar, ce qui
confirme le côté très traditionnel et peu intensif de l'agriculture malgache.
Les petits matériels manuels restent les outils les plus usités dans les exploitations agricoles. En effet, 97.3 % des exploitations
agricoles possèdent un « angady ». En d’autres termes, la force humaine représente la principale source d’énergie6pour les
travaux agricoles.
Concernant les matériels de labour à traction animale, près de 33% des exploitations agricoles ont une charrue à bœufs et
28,8% une herse à bœufs.
L’utilisation de gros matériels agricoles est restreinte aux rares grandes exploitations qui n’opèrent que dans quelques zones,
dont les greniers à riz (Alaotra, Marovoay et dans le Moyen Ouest).
La motorisation agricole est d’un très faible pourcentage : 0.1 % pour le motoculteur et 0.2% pour le tracteur avec accessoires.
Matériels d’entretien
La faible possession de houe sarcleuse - 14.4% des exploitations, montre la faiblesse de la pratique du système de riziculture
améliorée ou intensive (SRA, SRI), qui nécessite la mise en ligne des plants lors du repiquage.
Le faible taux de possession de pulvérisateur manuel - 3.5% des exploitations, témoigne du faible taux d’utilisation de
pesticides.
Matériels de récolte
La faucille reste prédominante, à hauteur de 92% des exploitations.
Actuellement, le projet PAPRIZ initie les agriculteurs à utiliser des batteuses à pédale et des vanneuses pour diminuer les
pertes à la récolte mais le coût en est encore hors de portée des agriculteurs malgaches.
Le Ministère de l’Agriculture a commencé à vulgariser les faucheuses automotrices dans les Régions d’Analamanga et de
Boeny, à travers des démonstrations sur place lors des récoltes, ou par l’organisation ou la participation à diverses
manifestations sur la mécanisation agricole (foires, FIER Mada, journée de l’ESSA…..).
6En Afrique Subsaharienne, la force humaine prend en charge la culture d’environ 65 % de la totalité de la région à récolter, avec 25 % labouré à l’aide d’animaux de trait
et l0 % seulement à l’aide de tracteurs, contre respectivement 30, 30 et 40 % en Asie.(Comment relever les défis auxquels sont confrontés l’approvisionnement en intrants
de la mécanisation agricole et le traitement des produits agricoles – Délibérations d’un atelier de travail de la FAO – 5 et 6 Septembre 2006)
12
Post-récolte
Le pilonnage est encore employé pour 23 000 tonnes de paddy au niveau des producteurs. Avec un rendement de 60 à 69%,
il représente une activité appréciée malgré des coûts importants (Coût/kg de 27.4 Ar) s’il est fait hors du ménage7.
Pour les matériels de transformation motorisés, les exploitations agricoles font plus d’acquisition de décortiqueuse et de
broyeur, surtout dans la province d’Antananarivo, avec respectivement 80% et 60% par rapport à l’ensemble des matériels
recensés pour les deux types. La capacité d’usinage varie entre 50kg à 3t/heure.
L’utilisation de rizeries et décortiqueries rentre dans le cadre des mesures diminuant les pertes après récolte. Les capacités
couramment utilisées sont: pour la rizerie, 1.500 kg de paddy/heure et pour la décortiquerie, 300 kg de paddy/heure.
Initialement, l’arrêté n°2290/88 du 05 Mai 1988 portait organisation de la rizerie et de la décortiquerie. Depuis 1992, c’était le
service du Machinisme Agricole, de la Direction du Génie Rural au Ministère de l’Agriculture, qui s’occupait de cette activité.
A partir de 2007, l’arrêté n° 17645/2007 du 16 Octobre 2007, stipule que dorénavant ce sont les régions qui délivrent les
autorisations d’installation.
La participation du secteur privé est insuffisante car il ne prend pas encore suffisamment de risques considérant la capacité
actuelle d’absorption des producteurs
Le marché de matériels agricoles motorisés est encore limité vu leurs prix hors de portée du pouvoir d’achat des
producteurs. Ils concernent surtout les tracteurs à deux ou à quatre roues motrices avec charrues, pulvériseurs, et remorques
et dont la puissance varie de 60 à 80 CV. Les autres équipements comme les pulvérisateurs, épandeurs de fumiers,
distributeurs d’engrais sont rares. Quelle que soit l’origine de fabrication, le prix d’un tracteur sans équipement se situe aux
environs de 30 000 USD. Les importateurs ne sont pas nombreux non plus, de 8 à 10 sociétés dont la plupart se trouvent
dans la capitale, juste deux ou trois ont des représentations dans certaines régions.
La vente de tracteurs a diminué8 : de 1973 à 1987, en moyenne 350 tracteurs de 60 à 80 CV par an, à actuellement environ
100 tracteurs.
Quelques chiffres sur la disponibilité / l’accessibilité des équipements motorisés sont donnés à titre d’illustration :
Concernant les tracteurs à 2 roues motrices (motoculteurs), environ 10 entreprises d’importation9 sont concernées, la taille
du marché s’élève à 1000 motoculteurs soit 2.000.000 USD / an et les prix de vente se présentent comme suit :
Puissance 10 CV 13 CV 15 CV 18 CV
Prix (US $) 1 300 1 700 1 750 2 150
à 1 900 à 1 950
Pour les tracteurs à 4 roues motrices (80-82CV), 8 sociétés d’importation sont concernées10, la taille du marché est de 100
tracteurs / an soit 3 000 000 US$.
L’accès aux équipements motorisés se caractérise par un coût de location à 20 US$ / heure, un taux d’intérêt s’élevant à 14%
pour l‘acquisition et un droit et taxe à l’importation à 105%.
La production locale fournit l’essentiel des demandes en petits matériels agricoles (bêches, pelles, charrues, herses,
sarcleuses, charrettes…) par des artisans locaux ou des fabricants industriels spécialisés.
A titre d’exemple, la zone d’Arivonimamo s’est spécialisée dans la fabrication de charrues, sarcleuses, herses, qui sont ensuite
envoyées dans toute l’île. Des fabricants existent dans les régions, sauf à Melaky où aucun fabricant ni importateur de
matériels opère. La fabrication de charrettes se fait au niveau communal, parfois même au village. L’utilisation de la charrette,
pour le transport des produits agricoles et des personnes, est très répandue. Pour les Hautes Terres centrales, la charrette
n’est utilisée que pour le transport des produits (agricoles ou autres) et du fumier, ratique dans laquelle se spécialisent certains
ménages (une charrette des Hautes Terres centrales peut transporter jusqu’à 750 kg).
13
Les réparations des matériels agricoles se font au niveau local, lors des marchés hebdomadaires dans les chefs-lieux de
la plupart des communes rurales. Des artisans se sont spécialisés dans ces réparations.
Les réparations et la maintenance des matériels motorisés par des mécaniciens se font au niveau des chefs-lieux de
districts. Cependant, la fourniture de pièces de rechange fait parfois défaut, et nécessite de se déplacer dans les chefs-lieux
de province pour s’en procurer.
FORCES FAIBLESSES
- Prépondérance de la riziculture dans l’économie - Absence d’une stratégie validée en mécanisation
nationale agricole, donnant des orientations ou lignes directrices
- Existence de la SNDR servant de références pour l’intervention des différents
- Prise en compte de la mécanisation dans le PSAEP/ acteurs
CAADP - Absence de coordination des interventions
- Historique à capitaliser car susceptible de booster - Insuffisance de données, informations et communication
l’agriculture mécanisée et avec nombreuses expériences - Insuffisance de savoir-faire de technique généralisée par
constructives insuffisance de centres de formation
- Existence de foyers de besoins de par le faible niveau - Inexistence de normes conduisant au non maîtrise de la
d’utilisation de matériels actuellement qualité des matériels agricoles fabriqués localement et
- Existence des projets en riziculture apportant des importés, mis sur le marché local et disponible pour les
innovations dans la pratique des techniques améliorées utilisateurs
qui nécessitent l’utilisation adéquate de matériels - Présence insuffisante du Secteur privé
agricoles, et de la formation des artisans locaux d’approvisionnement sur certains maillons de chaînes de
- Promotion et mise en œuvre des projets d’extension de la mécanisation (réparation, maintenance, SAV, entretien,
terrains agricoles mécanisables (OPEA, ZIA) distribution)
- Situation fiscale non adéquate pour faciliter l’acquisition
des matières premières nécessaires à la fabrication des
petits matériels agricoles dans le but de réduire le coût de
vente aux paysans
OPPORTUNITES MENACES
- Développement de la Mécanisation faisant partie des - Vulnérabilité de la riziculture face aux impacts du
priorités du CARD changement climatique
- Intention de développer le secteur privé par - Dégradation progressive de l’environnement
désengagement de l’Etat en matière de service et de - Faible niveau d’instruction des utilisateurs et des artisans
production, y compris en matière de matériels agricoles contraignant l’appropriation des techniques améliorées et
- Implication directe du Secteur privé dans l’élaboration de des nouvelles technologies
la présente stratégie - Vol de bœufs important contraignant l’utilisation des
- Initiative déjà prise dans le domaine de l’allègement fiscal matériels agricoles attelés
et douanier pour la détaxation des matériels agricoles - Contraintes foncières (petitesse des parcelles et des
importés (motoculteurs, tracteurs) exploitations, topographie)
- Existence d’ONG opérationnelles œuvrant dans le - Pauvreté des EAF devant utiliser des matériels agricoles
domaine de renforcement de capacité et de vulgarisation limitant ainsi la capacité de l’offre (consommateur à faible
des matériels agricoles pour créer des besoins au niveau capacité de consommation entraîne inévitablement à la
local. dégression des secteurs d’approvisionnement en amont)
- Existence du centre de formation agricole et machinisme - Situation politique instable ne permettant pas des
agricole performant à Madagascar, tel que CFAMA, investissements sécurisés du secteur privé.
pouvant appuyer la formation de fabricants de matériels
et cautionner la fabrication sous contrat,
de matériels agricoles de qualité
Le présent tableau résume les résultats de l’analyse des Forces, Faiblesses, opportunités et menaces (SWOT), de la
mécanisation pour la filière Riz. L’analyse des acteurs a complété cette analyse SWOT et a abouti à la précision des rôles
des différents acteurs (cf. § 4.7) dans la mise en œuvre concrète de cette stratégie.
14
3.4 Principaux avantages de la mécanisation rizicole
- La mécanisation n’est pas une fin en soi mais un moyen de développement de la filière rizicole. En effet, la
mécanisation qui est un des facteurs de la production rizicole, pour être efficace dans l’augmentation de la
productivité, doit agir avec les autres facteurs de production : engrais, semences, produits phytosanitaires, eau, sol,
travail.
- La mécanisation rizicole permet également à l’agriculteur d’intervenir en temps opportun, profitant des conditions
favorables pour le développement des cultures et par conséquent conduisant à une amélioration des rendements.
- Plusieurs études à travers le monde ont démontré le rôle de la technologie sur le rendement des cultures. Dans la
zone Office du Niger (Mali), le motoculteur a permis d’atteindre des objectifs de production de riz de 6 t/ha contre 3
à 4 t/ha sans motoculteur (Stratégie de Mécanisation agricole au Mali, 2002).
- Par ailleurs, de nombreuses tâches agricoles sont moins pénibles et beaucoup plus rapides grâce aux machines :
plantation, traitements phytosanitaires, récolte, transport et surtout travail de préparation du sol, qui reste un frein
majeur à l’extension des surfaces cultivées.
- La mécanisation permet également de limiter les risques dans un contexte de changements climatiques et l’extension
des superficies rizicoles.
- A Madagascar comme les femmes et les enfants participent beaucoup aux travaux rizicoles, la petite mécanisation
pourrait les soulager de tâches longues et fastidieuses, libérant du temps pour d’autres usages ou d’autres activités
plus rémunératrices.
- La mécanisation rizicole entraîne aussi le développement d’autres secteurs comme celui du commerce, de l’industrie
et de l’artisanat. Elle crée des emplois variés (vendeurs et revendeurs, mécaniciens, artisans…) pour les ruraux
souhaitant se reconvertir et permet de redynamiser le secteur privé sous condition d’un environnement favorable.
3.5 Principales contraintes de la mécanisation rizicole
Les contraintes d’ordre institutionnel concernent :
- L’absence d’une stratégie de mécanisation, d’une structure idoine assurant la coordination et la mise en synergie de
l’ensemble des intervenants dans le secteur
- L’insuffisance de base de données sur la mécanisation rizicole (offres et besoins,…)
- L’insuffisance de la recherche/développement sur la mécanisation rizicole liée tant à des problèmes de priorité en
matière de recherche qu’à des problèmes de manque de chercheurs spécialisés et des moyens limités de
financement des programmes de recherche
- L’absence de contrôle, de test et de certification des équipements d’importation, permettant la disponibilité de
matériels de mauvaise qualité, entraînant à son tour de mauvais résultats aux usagers
- l’insuffisance de personnel et de moyens pour assurer la vulgarisation de matériels même les plus simples
- L’accès difficile au financement tant pour les fabricants que les utilisateurs en raison, de la faible couverture
géographique des institutions financières, des taux d’intérêt élevés et de la lourdeur des formalités
- L’insuffisance (et parfois l’inexistence) de formation à différents niveaux : paysans, forgerons, fabricants,…mais aussi
de techniciens supérieurs spécialisés
- Les carences en écoles de dressage de zébus, obstacle important à la diffusion de la culture attelée
S’agissant de l’offre de matériels agricoles (fabricants, importateurs, distributeurs, services après-vente), les facteurs de
blocages se situent au niveau de :
- L’approvisionnement en matières premières, de leur coût élevé et parfois de leur mauvaise qualité
- La faible couverture géographique des réseaux de distribution des matériels (disponibilité limitée sur le marché local)
- Le manque d’appui des recherches effectuées par les artisans/fabricants chercheurs
- L’inadéquation de la fiscalité (taxes à l’importation) sur les équipements et matières premières rendant leur coût
élevé pour une majorité des fabricants
- L’insuffisance du savoir commercial et de la connaissance technique des machines agricoles.
En ce qui concerne les demandes des producteurs en matériels agricoles, les contraintes sont :
- La faiblesse de leur pouvoir d’achat rendant difficile la modernisation de leur exploitation,
- Le coût élevé des matériels agricoles,
- L’analphabétisme et le faible niveau d’instruction de la grande partie de la population rurale limitant l’accès à
l’information technique et les performances des exploitations,
- L’insécurité (vol de bœufs) dans certaines zones décourageant la traction animale.
Les problèmes fonciers (exiguïté des parcelles et des exploitations, topographie) rendent difficile l’accès aux parcelles et
la mécanisation motorisée.
15
4- LA STRATEGIE DE MECANISATION RIZICOLE
4.1 Vision
La vision en Mécanisation agricole pour Madagascar est :
’’En 2025, la riziculture malgache est modernisée et performante, grâce à la promotion de la mécanisation agricole
dans le cadre de partenariat public et privé bien coordonné’’.
4.2 Objectifs
Les objectifs globaux sont de :
- Contribuer au triplement de la production de riz en 2018
- Contribuer à l’amélioration qualitative des conditions de vie et des revenus des acteurs de la mécanisation rizicole
- Contribuer à la gestion durable des ressources naturelles (conservation du sol)
Un producteur de riz suffisamment équipé, pourra générer, d’une manière durable, un revenu lui permettant d’investir dans
divers domaines dont les facteurs de production et en particulier les équipements agricoles. Pour cela il doit disposer du
savoir-faire nécessaire, avoir les équipements requis et de qualité.
Un secteur privé dynamique sera en mesure de proposer et vendre continuellement aux producteurs les équipements
nécessaires, et fournir le service de maintenance et après-vente requis. Pour cela, il doit disposer de la qualification
nécessaire pour assurer un travail de qualité, disposer de moyens essentiels et opérer dans un environnement de compétition
où ses différentes activités seraient rentables sans souffrir d’une concurrence déloyale.
L’Etat instaure un environnement institutionnel et économique favorable au développement de la mécanisation. Pour
cela, il doit pouvoir assumer ses fonctions régaliennes en la matière mais aussi promouvoir le secteur privé, veiller à parvenir
à accroître le niveau d’équipement des agriculteurs, donner les orientations idoines et soutenir les programmes de mise en
œuvre par des dispositions institutionnelles, des incitations et des moyens appropriés.
16
Pour cela, les principes qui ont guidé son élaboration sont :
(i) l’identification de tous les blocages à la motivation (intéressement pérenne) de chacune de ces catégories d’acteurs
à assumer ses rôles (cf. Rôles des différents Acteurs);
(ii) la mise en place d’un environnement favorable et incitatif à l’endroit :
- du secteur privé pour son implication forte et croissante dans le sous-secteur de la mécanisation et,
- des agriculteurs, pour une adoption et utilisation optimale de matériels agricoles adéquats et efficients.
(iii) un montage institutionnel (juridique, structurel) convenable pour la mise en œuvre de la stratégie, incluant tous les
acteurs transversaux et verticaux, de la chaîne de la mécanisation rizicole.
L’approche préconisée sera à la fois : Participative, Ciblée, Holistique, par Spécialisation, par Pole et Partenariale.
Participative : la réussite de tout le processus qui suivra l’élaboration de cette stratégie dépendra du niveau
d’appropriation et du dynamisme de chaque groupe et catégorie d’acteurs.
Ciblée : La stratégie tiendra compte de la typologie des producteurs (EAF 1, 2 et 3, et autres catégories de
producteurs dont coopératives,…)
Holistique : L’intégration de tous les facteurs et variables susceptibles d’influencer le développement du sous-
secteur ainsi que la prise en compte de tous les aspects interdisciplinaires (multiples usages/application) de la mécanisation
seront fondamentales pour une performance durable de ce sous-secteur.
Spécialisation (par chaîne de la mécanisation) : Le respect des rôles et mandats spécifiques à chaque groupe
d’acteurs sera important, pour éviter toute confusion néfaste pouvant freiner le développement et la diffusion de la
mécanisation aux différents maillons de la chaîne de mécanisation.
Par Pôle : Il s’agit d’introduire un facteur d’accélération du processus, avec des pôles qui feront effet d’entrainement
Les grandes entreprises agricoles seront aussi ciblées dans ce sens.
Partenariale dans le sens d’un Partenariat – Public – Privé + Producteur (4P) : Ceux du Secteur privé étant
considérés parmi les acteurs-clés de cette stratégie, la production et la diffusion de matériels agricoles, de manière durable,
dépendront surtout d’eux. L’approche partenariale entre les principaux groupes d’acteurs dans le sens d’un réel et efficace
Partenariat-Public-Privé-Producteur, et promouvant une approche par la demande (« demand-driven »), sera essentielle pour
la réussite de la mise en œuvre de cette stratégie.
11Les EAF en situation d’auto-suffisance alimentaire (type 2) qui dégagent périodiquement des surplus agricoles autre que le riz (la taille des rizières est comprise entre
0,5 et 1 hectare). Ces exploitations disposent généralement de quelques têtes de zébus qui leur permettent de fumer les parcelles. Ce type d’EAF n’est également pas
confronté aux problèmes de « soudure ». Elles mobilisent occasionnellement de la main d’œuvre extérieure
Les EAF conjoncturellement ou chroniquement déficitaires en riz (type 3), de petite taille (inférieure à 1 ha), dont certaines disposent de quelques parcelles de rizière
(de taille comprise entre 25 et 50 ares), qui sont confrontées régulièrement à des problèmes de soudure, car elles sont obligées de vendre une partie de leur riz à la récolte
en particulier pour rembourser des emprunts (ces EAF sont chroniquement endettées). Ces déficits sont compensés soit par des prestations occasionnelles de travail
extérieur, soit par la diversification d’activité (artisanat, cultures de contre saison …). Ces exploitations ne disposent pas de gros bétail.
12LesEAF tournées vers le marché (type 1) qui vendent une part importante de leur production (en particulier de riz), qui investissent dans leurs activités et qui capitalisent
(achat de bétail de terre, d’équipements motorisés, …). Ces EAF, gérées par des exploitants alphabétisés (dont des cadres « reconvertis ») recourent régulièrement à la
main d’œuvre extérieure ;
17
Par ailleurs, l’évolution de la fabrication des matériels est envisagée en scénarios sur un horizon de 3, 10 et après 10 ans (cf.
paragr. 5.1.1).
Objectif: Faciliter l’accès aux équipements agricoles en tenant compte de la situation socio-économique des utilisateurs.
Résultat attendu : Equipements disponibles en quantité suffisante et de qualité adéquate aux besoins des agriculteurs en
tenant compte des conditions socio-économiques.
Groupes d’activités :
Sur les demandes en matériels
- Structurer les demandes
- Elaborer et mettre en œuvre une campagne d’incitation à la création des besoins (masse critique/ZPR)
- Renforcer la sensibilisation des OP utilisateurs
Sur l’utilisation de matériels
- Promouvoir les associations d’utilisateurs en matière de location ou d’acquisition de matériels agricoles :
- Inciter et faciliter la mutualisation : l’acquisition et l'utilisation des matériels par groupe
- Promouvoir la location de matériels agricoles
- Promouvoir l’émergence des prestataires en location, location-vente ou location gérance
Sur l’acquisition de matériels
- Maintenir les subventions pour faciliter l’acquisition de matériels agricoles mais concevoir et appliquer un système
de subvention adéquat
Sur les crédits d’acquisition de matériels ou de matières premières
- Faciliter l’accès aux crédits et au financement
- Mettre en place des systèmes de cautions solidaires
- Appliquer le système de fonds de garantie
- Etudier la faisabilité des prêts à des conditions douces (procédures simples, …)
- Diversifier les produits des IMF sur les matériels agricoles (mise en place de système de paiement sur récolte, …)
- Encourager l'ouverture d’institutions financières dans les diverses localités surtout dans les zones de production
rizicole déterminées.
Sur la diffusion de matériels
- Assurer la diffusion des matériels agricoles
- Classer les méthodes de diffusion et d'acquisition suivant la taille des exploitations
- Elaborer des outils de diffusion par confection des maquettes à l’échelle de matériels agricoles
- Préciser dans l’abaque les informations sur la nature du sol, la météo… suivant la région ou la localité d’intervention
- Renforcer la diffusion des résultats de recherches déjà effectués au niveau des universités par des moyens
disponibles auprès des producteurs.
- Appuyer les organisations relais (paysans modèles, ..)
18
Sur les relations de partenariat
- Promouvoir les partenariats entre privé-privé
- Renforcer les relations entre utilisateurs et diffuseurs (ONG, …)
4.6.2 Axe Stratégique 2 : Appui au secteur privé œuvrant dans le domaine de la mécanisation rizicole
(fabricants, importateurs, distributeurs, prestataires de service, transformateurs)
L’appui de l’Etat doit permettre l’émergence/ le développement d’entreprises privées dans le domaine de la mécanisation
rizicole (importation, fabrication, distribution, maintenance de matériels agricoles), qui soient dynamiques et aptes à satisfaire
la demande des agriculteurs et/ou à susciter leurs besoins. L’Etat ne devrait pas poursuivre les importations directes de
matériels agricoles au détriment du secteur privé.
Le secteur privé assurera la fonction de fabricant, d’importateur et de distributeur des matériels agricoles. Le secteur privé
pourra bénéficier, dans un temps limité, de l’appui aux investissements initiaux.
Objectif: Mobiliser le secteur privé d’approvisionnement pour satisfaire les besoins quantitatifs, qualitatifs et appropriés aux
utilisateurs, en matière d’équipements agricoles.
Résultat attendu : Secteur privé très dynamique impliqué pour le développement de la mécanisation rizicole.
Groupes d’activités :
Sur les accès aux financements
- Faciliter l'accès aux ressources financières
- Adapter les systèmes de financement et de crédit pour les acteurs du secteur
- Assurer la garantie de paiement
- Mettre en place du permis d’importateur
Sur l’offre et la distribution des Matériels Agricoles
- Promouvoir l'émergence des distributeurs pour une couverture nationale
- Mettre en place de Comité d’éthique sous l’égide du Ministère du Commerce
- Créer une centrale d’achat de matériels agricoles au niveau des communes, districts, régions
- Favoriser l'émergence / Mettre en place des distributeurs et concessionnaires au niveau régional
- Dynamiser le réseau des fabricants et des prestataires de services
Sur la fabrication des Matériels Agricoles
- Réduire le coût de fabrication des équipements agricoles
- Mettre en place un système de licence (carte fiscale pour les fabricants)
- Mettre en place des unités d’assemblage de matériel de production, de silo et de mini fonderie
- Promouvoir l'association des fabricants pouvant assurer une demande suffisante
- Promouvoir les prestataires en maintenance
Sur les aspects de transformation
- Professionnaliser le réseau de transformateurs
- Développer les technologies de post-récolte
- Promouvoir les normes de qualité du Riz
4.6.3 Axe Stratégique N°3 : Appuis institutionnels et socio-économiques de l’Etat dans le domaine de la
mécanisation agricole
19
- Etudier la mise en adéquation des matériels agricoles (suivant la taille des exploitations, les conditions pédologiques,
climatologiques, socio-économiques, environnementales)
- Effectuer des études techniques : situation de référence de la mécanisation agricole ; inventaire des matériels
agricoles et des acteurs de la chaîne de valeur ; dimensionnement des matériels
- Instaurer des bases de données en matériels agricoles et en exploitation mécanisable
- Développer un système de recherche appliquée en machinisme agricole
- Développer les informations et conseils sur les matériels agricoles
Sur les structures et les mandats
- Mettre en place un organe national et des mécanismes de coordination des actions et des dispositifs de suivi-
évaluation de la mécanisation agricole
- Mettre en place une plateforme des acteurs en mécanisation agricole
- Renforcer le système d’informations et de suivi-évaluation pour la mise à jour périodique des bases de données
- Améliorer la communication et la diffusion des informations
- Etendre les missions du service responsable et habiliter à assurer le contrôle, la certification, l’homologation et
l’élaboration de normes des matériels agricoles
- Mettre en place une structure permanente de recherche sur la mécanisation agricole
- Réhabiliter, moderniser, créer et agréer des structures de formation en mécanisation agricole
Sur les normes et la règlementation
- Renforcer le service responsable en matière de test et certification, de suivi et de contrôle
- Réviser et élaborer des normes
- Diffuser les mesures relatives au test, à l’évaluation, à la certification et aux normes (standards)
- Faciliter l’appropriation des normes par les fabricants et importateurs
- Elaborer un cahier de charge pour les importateurs, fabricants locaux et internationaux (SAV, qualité, garage/atelier,
unité de maintenance au niveau local, la garantie et la provision en pièces de rechange)
- Appliquer les textes sur la protection des propriétés intellectuelles envers les matériels agricoles
Sur la promotion d’utilisation
- Promouvoir l’installation d’opérateurs privés agricoles pour un essor de l’agriculture mécanisée tournée vers le
marché
- Mettre à jour et appliquer le Code des investissements
- Relancer les ZIA (Zones d’Investissement Agricole)
Sur la fiscalité
- Réviser et appliquer des mesures fiscales et cohérentes pour chaque catégorie d’acteurs
- Procéder aux allègements fiscaux pour les entreprises, personnes physiques ou morales, œuvrant dans le domaine
de la mécanisation rizicole
- Maintenir l’exonération de TVA et réduire les DTI sur les matières premières, les machines et les pièces de rechange
Sur les renforcements de capacité
- Renforcer les moyens humains, matériels et financiers, de la structure chargée de la mécanisation agricole au sein
du département Agriculture
- Renforcer la capacité en ressources humaines et en infrastructures pour les différents groupes d’acteurs de la chaîne
de valeur
- Assurer la formation des acteurs prioritaires
- Relancer la formation en dressage de bœufs de trait dans les zones propices à la culture attelée
- Assurer l’intégration du secteur de mécanisation rizicole dans les Fonds existant pour le développement agricole
- Appuyer les structures publiques en charge du suivi-évaluation de la mise en œuvre de la stratégie
20
4.7 Acteurs et parties prenantes - leurs rôles respectifs
13 Issu de l’’’Atelier en conseils agricoles tenu au centre Diantana à Antsirabe en janvier 2013’’
21
- Concurrence libre, loyale et dynamique cherchant à satisfaire la demande des producteurs et se rapprochant d’eux
(marketing dans les campagnes)
- Démarche plus entreprenante et dynamique dans les services de travaux agricoles et de production agricole
- Ouverture accrue à l’innovation technologique et au contrôle de qualité
- S’informer des avantages de la mécanisation agricole et informer ses pairs ou son association sur les performances
susceptibles d’être ainsi atteintes
- Se former pour la bonne utilisation des matériels acquis
- Acquérir (capacité financière), utiliser et entretenir les matériels agricoles
- Accepter les formules d’utilisation commune de matériels agricoles le cas échéant
- Assurer les maintenances légères des matériels agricoles
- Assurer la gestion d’une exploitation mécanisée
- Procéder au renouvellement du parc matériel conseillé par les techniciens
- Procéder à une mécanisation progressive des autres cultures après celle du riz promue en priorité
- Mieux contribuer à la productivité rizicole voire à la prospérité de l’économie locale, régionale et nationale
- Contribuer à la mise à disposition des ressources financières et techniques permettant d’atteindre les objectifs dans
le domaine de la mécanisation rizicole, suivant le Programme Sectoriel Agricole en vigueur
- Contribuer à identifier les différentes opportunités dans le sens de l’harmonisation et de l’alignement de leur
assistance aux actions du gouvernement
- S’engager de manière constructive dans le dialogue politique sur le thème de la mécanisation rizicole
- Appuyer le système de suivi-évaluation des actions en mécanisation rizicole et y participer
- Faciliter la gestion des assistances techniques et financières.
22
5- LA MISE EN ŒUVRE DE LA STRATEGIE
La mise en œuvre des axes stratégiques se répartit en trois aspects complémentaires que sont :
Les outils techniques
Les instruments politiques
Le plan opérationnel global
Les outils techniques déterminent une orientation globale des instruments politiques et les mesures nécessaires relatives à
ces outils.
Pour Madagascar le choix d’appliquer les 3 types de mécanisation : manuelle, attelée et motorisée est toujours maintenue.
La taille et la topologie des exploitations ont montré que 55 % des exploitations ont moins de 75 ares, 30% plus de 100 ares
et 1% plus de 500 ares pour le riz irrigué.
La planification prévisionnelle des matériels à fabriquer localement suivant les différents travaux, depuis la préparation du sol
jusqu’au post récolte pour le riz pluvial et le riz irrigué, aussi bien pour les matériels manuel et attelé que pour les matériels
motorisés, se présente comme suit :
Dans 3 ans: semoirs et charrues pour culture attelée, sarcleuses manuelles, sarcleuses munies de moteur, pulvérisateurs,
poudreuses, pompes à eau, batteuses à moteur, vanneuses motorisées, décortiqueuses
Dans 10 ans: motoculteurs, repiqueuses, faucheuses automotrices, décortiqueuses de 300 kg, séchoirs utilisant des balles
de riz comme source d’énergie.
Au delà de 10 ans: tracteurs à quatre roues, et accessoires : charrues, cultivateurs, rotavator ou pulvériseurs, remorques
épandeuses, pulvérisateurs, semoirs en ligne et monograins avec localisateurs d’engrais, sarcleuses ; moissonneuses-
batteuses, rizeries de 500 kg.
5.1.2 Test et certification nécessaire correspondant à chaque type de mécanisation
Il y a lieu de rappeler que le CNEEMA avait existé depuis 1964, le texte y relatif ayant été amendé par le Décret 72/450 en
1972. Il s’agissait d’une structure chargée des tests et certifications, qui a été dissoute en 1987 suite à la libéralisation des
importations. Ainsi, il n’y eut plus depuis de structure spécifique dédiée à cet égard. D’où certains matériels importés ou de
fabrication locale, de qualité non satisfaisante, se trouvant sur le marché.
Ainsi la réglementation en matière de test de qualité, contrôle et certification fait défaut et aucune opération dans ce sens
n’est menée actuellement. Il faut réinstaurer une telle fonction régalienne qui procure une assurance sur la qualité des
matériels proposés aux utilisateurs.
5.1.3 L’identification technique des machines appropriées au système de production rizicole et autres
critères14
Pour éviter d’éventuelles inadéquations aux systèmes de production rizicole, surtout pour les matériels motorisés, il est
indispensable de s’assurer de l’adaptation des matériels à mettre à disposition sur place.
Sur la base de l’analyse, les équipements appropriés suivants sont proposés en motorisation:
- Pour le labour: 10 CV / 50 CV / 80 CV (irrigué / pluvial)
- Pour la récolte: 20 /40 CV / 80 CV (irrigué/pluvial)
- Pour la transformation (décortiqueuse) : 300- 400 Kg
Pour le labour et la récolte ce sont les matériels qui répondent à la taille des exploitations et les conditions pédologiques,
trouvable sur le marché.
23
5.1.4 Renforcements de capacité nécessaires
24
Les tableaux de l’appendice 1 sont exploités pour l’identification et la formulation des Projets/programmes de mécanisation
pour la mise en œuvre de la Stratégie, suivant le cheminement ci-apres :
Axes Stratégiques
Instruments Politiques
Activités/Groupe
d’Activités
Projets/Programmes
Composantes des Projets/
Programmes :
Sous-Composantes
Volets
- Les projets d’appui aux Utilisateurs de MA et au Secteur privé. Appui au choix optimal des MA, accès à des
MA de qualité et durable par les 3 catégories d’EAF, disponibilité (diffusion, financement, …), organisation et
structuration (CUMA, fournisseurs,…), etc.
- Les Projets de Renforcement de capacité. Les cibles sont représentées par les 3 groupes d’acteurs : Etat,
Utilisateurs des MA, le Secteur privé dont les artisans, réparateurs, … et en particulier la mise en place de centre
de formation sur le machinisme agricole dans les régions, etc.
D’autres projets transversaux ou spécifiques à un axe stratégique peuvent être relevés à travers les tableaux de l’appendice
1.
25
APPENDICES
26
Appendice 1 : Plan opérationnel global
Axe Stratégique N°1 : Amélioration de l’accès aux utilisateurs en équipements agricoles (Demande)
MINAGRI, MFB,
Mettre en place des systèmes de cautions solidaires Sensibilisation des producteurs CT
UTILISATEURS
MINAGRI, CHAMBRE DE
- Information, sensibilisation des ONG
Promouvoir les partenariats entre privé-privé CT COMMERCE SECTEUR
Faciliter l’accès aux crédits et au - Appui de l'Etat
PRIVE
financement
Etudier la faisabilité des Prêts à des conditions - Etude de faisabilité
CT MinAgri, Min Finance
douces (procédures simples, …) - Mise en application
Diversifier les produits des IMF sur les matériels
- Etude de diversification des produits MINAGRI,MFB, IMF,TTN,
agricoles (mise en place de système de paiement sur CT
- Mise en application DRDR,
récolte, …)
- Sensibilisation et informations des IF
Procéder à l'ouverture des autres institutions IMF, APMF, autres IF, TTN,
- Renforcer les sécurités MT
financières dans les diverses localités OPF, MinFin…...
- Ouverture
Promouvoir les associations
MINAGRI, IMF,
d’utilisateurs en matière de location Faciliter l’acquisition et l'utilisation des matériels par
Promouvoir le système CUMA CT UTILISATEURS, TTN,
ou d’acquisition de matériels groupés
SECTEUR PRIVE
agricoles
- Identifier les vrais besoins et le prix et la
méthode d'acquisition pour les agriculteurs
pour ne pas défavoriser le secteur privé
MINAGRI, DIVERS PROJETS,
Concevoir et appliquer un système Maintenir les subventions pour faciliter les '- Poursuite des opérations de matériels
CT / MT SECTEUR PRIVE, PTF,
de subvention adéquat acquisitions de matériels agricoles agricoles à prix subventionné
UTILISATEURS, MFB
'- Promotion de nouveaux matériels
agricoles par la subvention à l’achat en
phase de vulgarisation
27
INSTRUMENTS DE POLITIQUE ACTIVITES SOUS ACTIVITES ECHEANCE RESPONSABLES
Elaboration et mise en œuvre d’une campagne Réalisation de campagnes de MINAGRI, DIVERS PROJETS
d’incitation à la création des besoins (masse démonstrations des matériels améliorés et CT OU PROGRAMMES, Min
critique/ZPR) adaptés COM,
28
INSTRUMENTS DE POLITIQUE ACTIVITES SOUS ACTIVITES ECHEANCE RESPONSABLES
Axe Stratégique N°2 : Appui du secteur privé œuvrant dans le domaine de la mécanisation rizicole (fabricants, importateurs, distributeurs, prestataire de service,
transformateurs
29
INSTRUMENTS DE POLITIQUE ACTIVITES SOUS ACTIVITES ECHEANCE RESPONSABLES
garantie…etc.)
'- Mise en place de série de motivations
dans les zones éloignées et les zones
rurales (plafonds de crédits plus élevés,
liens fonctionnels avec le gouvernement,
prêts à des conditions douces, formation,
assurance, enregistrement / système de
licence)
'- Création de nouveaux produits IMF
30
INSTRUMENTS DE POLITIQUE ACTIVITES SOUS ACTIVITES ECHEANCE RESPONSABLES
Inventaire des ateliers locaux et recueil
des besoins principaux.
MINAGRI, DIVERS PROJETS,
Promouvoir l'association des fabricants pouvant Appui à l'émergence des ateliers locaux à
MT SECTEUR PRIVE, VPMAT, IF,
assurer une demande suffisante accéder à des conditions abordables et
VPM Eco…
des taux spéciaux auprès des IMF
Constitution d'associations de fabricants
Motiver les prestataires en termes
d'infrastructures (terrain, électricité,
MINAGRI, DIVERS PROJETS,
machines à louer, prêts pour
Promouvoir les prestataires en maintenance MT SECTEUR PRIVE, VPMAT, IF,
l’équipement),
VPM Eco…
Elaboration de cahier de charges (pm.)
Mise en application
Créer un central d’achat de matières premières au Identification des besoins SP, Fabricants, MinAgri, Divers
MT
niveau des communes, districts, régions Mise en place d'un central projets, CCI
Axe Stratégique N°3 : Appuis institutionnels et socio-économiques de l’Etat dans le domaine de la mécanisation agricole
32
INSTRUMENTS DE POLITIQUE ACTIVITES SOUS ACTIVITES ECHEANCE RESPONSABLES
33
INSTRUMENTS DE POLITIQUE ACTIVITES SOUS ACTIVITES ECHEANCE RESPONSABLES
34
INSTRUMENTS DE POLITIQUE ACTIVITES SOUS ACTIVITES ECHEANCE RESPONSABLES
de recherche
'- Elaboration d'un projet de Vulgarisation
de nouveaux matériels (comme pour le
cas de PAPRIZ) mais dans les 22 Régions
'- Incitation des producteurs à l'acquisition
de nouvelles technologies
35
INSTRUMENTS DE POLITIQUE ACTIVITES SOUS ACTIVITES ECHEANCE RESPONSABLES
'- Création d'études supérieures
spécialisées en machinisme agricole
'- Application des Textes en vigueur sur la
capacité requise des formateurs au niveau
des institutions privées (ressources
humaines)
'- Formation des formateurs par la
collaboration avec les instituts étrangers
'- Décentralisation des centres de
formation pour mécanicien
Intégration du secteur de
Faire une étude de faisabilité MT - CT(en
mécanisation rizicole dans les Fonds MINAGRI, MIN FINANCE
Mettre en application les conclusions de l’étude permanence)
existant en matière agricole
Appui des structures de l'Etat pour le Renforcer les moyens matériels, humains et - Identification des besoins
DSEC / DGR, MINAGRI
suivi de la mise en œuvre de la financiers de la structure chargée de la mécanisation '- Acquisition des moyens matériels et Activité
(Structure chargée de la
stratégie agricole au sein du MINAGRI financiers et recrutement des ressources permanente
Mécanisation)
humaines
36
INSTRUMENTS DE POLITIQUE ACTIVITES SOUS ACTIVITES ECHEANCE RESPONSABLES
MIN INTERIEUR,
Mise en place de postes avancées de la MT (en
Renforcer la sécurité en milieu rural SECRETARIAT D'ETAT A LA
gendarmerie permanence)
GENDARMERIE
37
Appendice 2 : Rôles détaillés des intervenants dans la chaîne de mécanisation
Agents importateurs Assurer la qualité des produits, avec des garanties sur les produits exportés
Approvisionnement fiable/ sur de pièces de rechanges
Disposer de stocks adéquats pour assurer un approvisionnement rapide
Assurer les travaux d’assemblage local
Effectuer les procédures douanières
Respectueux des délais de fourniture
Capacité dans la maintenance des matériels et machines Agricoles
Financiers Octroyer des prêts à des taux abordables et avec remboursement sur le long
terme aux utilisateurs
Développer des produits spécifiques (prêt) pour le secteur privé local
(négociants, revendeurs, fournisseurs) travaillant dans le secteur de
mécanisation
Prestataires de services en matière de Assurer une bonne qualité du décorticage ou de tout autre transformation à des
transformation prix raisonnables et dans des sites accessibles aux riziculteurs
Avoir une capacité de traitement/transformation suffisante
Implantation des prestataires dans des sites accessibles aux riziculteurs
38
Intervenants dans la chaine de Rôles et Capacités
mécanisation
Utilisateurs d’animaux de trait Prendre soin des animaux de traction : dressage, alimentation, santé animale
Fournir des services relatifs à des opérations agricoles aux riziculteurs
Importateurs de matières premières Fourniture de bonnes matières premières pour la mécanisation, aux fabricants
destinées pour la fabrication des et réparateurs de MA
matériels agricoles (Acier, Fer, …)
Opérateurs de machines Conduire les machines agricoles et effectuer les petits dépannages
Effectuer des démonstrations des capacités et caractéristiques des
matériels/machines agricole dans les ZPR
Capacité à bien conduire et entretenir les machines
39