Les Groupes Sanguins
Les Groupes Sanguins
Les Groupes Sanguins
:
Même si la composition du sang est la même pour tous les êtres humains, les différents
éléments qui le composent portent à leur surface des marques d’identité individuelle. Il
s’agit d’antigènes qui se trouvent sur les cellules du sang - érythrocytes (globules rouges),
leucocytes (globules blancs), thrombocytes (plaquettes) - et de certaines protéines du
plasma comme les immunoglobulines. Ils varient d’une personne à l’autre et définissent
entre autres les groupes sanguins. Il existe ainsi plusieurs dizaines de systèmes antigéniques
(Kell, Duffy, Kidd, etc.) permettant de caractériser les cellules sanguines, dont plus de vingt
pour les seuls globules rouges. Les plus importants pour la transfusion sont les systèmes ABO
et Rhésus, qui déterminent la compatibilité sanguine entre deux individus.
http://www.cscq.ch/SiteCSCQ/FichierPDF_FR/FT-Systeme-ABO-Rhesus.pdf
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1638621305000054
3. ABO :
Le système ABO permet de déterminer quatre groupes sanguins selon la présence ou non
de deux antigènes, A et B, à la surface des globules rouges. Les humains, selon qu’ils
possèdent l’antigène A, l’antigène B, les deux ou aucun des deux, sont ainsi classés dans le
groupe sanguin respectif A, B, AB ou O. Les anticorps anti-A ou anti-B sont des anticorps
naturels de type IgM, acquis dès les premiers jours de vie, en dehors des épisodes
transfusionnels ou de la grossesse. Lorsque les globules rouges n’expriment pas les
antigènes A ou B, des anticorps contre ces antigènes sont produits par l’individu.
Ces groupes sont déterminants pour les transfusions. Car si, par exemple, les anticorps anti-
A du receveur se fixent sur les antigènes A des globules rouges du donneur, ils provoquent
l’agglutination de ces cellules, voire leur destruction (hémolyse). Cela entraîne l’échec de la
transfusion et, dans certains cas, des réactions cliniques très graves. C’est pourquoi, lors
d’une transfusion, la compatibilité entre groupes sanguins doit absolument être respectée.
4/ Rhésus (RHD) :
Le système RHD détermine quant à lui, la présence ou l’absence de l’antigène D sur les
globules rouges. S’il est présent, l’individu est Rhésus D positif (+) ; s’il est absent, l’individu
est Rhésus D négatif (-). Les anticorps anti-RHD sont des anticorps irréguliers de type IgG,
acquis à l’occasion d’un épisode transfusionnel ou d’une grossesse. Lorsque les globules
rouges n’expriment pas l’antigène D, des anticorps contre cet antigène peuvent être
produits par l’individu dans le cas d’exposition :
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1246782011001509
6/. Le groupage ABO-RHD :
Pour définir à quel groupe ABO appartient un individu, il existe deux techniques
complémentaires : l’épreuve globulaire et l’épreuve sérique. Cela pour éviter toute erreur
transfusionnelle. Pour définir le RHD, seule la technique globulaire est utilisée. a) Epreuve
globulaire (test de BETH-VINCENT) Cette épreuve consiste à mettre en évidence les
antigènes à la surface des globules rouges du patient à l'aide d'anticorps spécifiques par
agglutination des globules rouges (hémagglutination) afin de déterminer le groupe sanguin
du patient. b) Epreuve sérique (test de SIMONIN) Cette épreuve consiste à mettre en
évidence les anticorps contenus dans le plasma du patient à l'aide de globules rouges de
groupe sanguins connus, également par hémagglutination.
7/. Conclusion :
Le statut immunologique particulier des globules rouges et l’importance de la réaction
humorale que certains antigènes érythrocytaires peuvent induire sont à l’origine de diverses
situations pathologiques plus ou moins graves. La connaissance de la physiologie de cette
réponse anti-érythrocytaire permet aujourd’hui de prendre en charge au mieux ces
situations, en particulier par la prévention du risque d’allo-immunisation Rhésus chez les
mères Rh− et du risque immunologique transfusionnel.
https://planet-vie.ens.fr/thematiques/sante/groupes-sanguins-et-consequences-medicales