Relativité Restreinte

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RELRESMEM_memento 23/04/2015 10:14 Page1

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Loïc Villain
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Les notions de base de la relativité restreinte en moins de 140 pages ! 1
Une présentation synthétique de la relativité restreinte qui commence
par faire le point sur l'état des connaissances physiques au moment
de sa naissance (notamment en revenant sur la relativité galiléenne

Relativité restreinte
et l'électromagnétisme de Maxwell) afin de mieux en comprendre les
origines, puis se concentre sur ses postulats, ses conséquences
directes (en cinématique, dynamique, électromagnétisme, physique
des particules, etc.) et son expression moderne (en termes de géométrie

Relativité restreinte
spatio-temporelle).

Docteur en physique théorique de l'Université Paris VII dans le domaine


des objets astrophysiques compacts, Loïc Villain est Maître de Conférences
à l'Université François Rabelais de Tours et chercheur au LMPT (Laboratoire
de Mathématiques et Physique Théorique).

Loïc Villain
Conception graphique : Primo&Primo

ISBN : 978-2-8041-9076-7

9782804190767
RELRESMEM
Relativité
restreinte
Disponibles dans la même collection :

Mémentos sciences Biologie


J.-L. Aymeric et G. Lefranc, Immunologie humaine
J.-F. Bodart, Embryologie expérimentale
N. Ferry et V. Nguyên-Truster, La reproduction des vertébrés
S. Galas, S. Descamps, A.-M. Martinez, Le cycle cellulaire
P. Hilber, Physiologie animale
S. Meyer-Rogge, Biochimie métabolique
R. Vincent, Génétique moléculaire
R. Vincent et S. Gaudriault, Génomique

Mémentos sciences Physique


C. Aslangul, Mécanique quantique
R. Taillet, Optique géométrique
R. Taillet, Thermodynamique
R. Taillet, Optique ondulatoire
R. Taillet, Électromagnétisme
L. Villain, Mécanique du point

Mémentos sciences Chimie


N. Rabasso, Chimie organique
Relativité restreinte
Loïc Villain
Pour toute information sur notre fonds et les nouveautés dans votre
domaine de spécialisation, consultez notre site web : www.deboecksuperieur.com

© DB SUP s.a., 2015


Fond Jean Pâques, 4 – B-1348 Louvain-la-Neuve

Tous droits réservés pour tous pays.


Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par
photocopie) partiellement ou totalement le présent ouvrage, de le stocker dans une
banque de données ou de le communiquer au public, sous quelque forme et de quelque
manière que ce soit.

Imprimé en Belgique

Dépôt légal :
Bibliothèque nationale, Paris : mai 2015
Bibliothèque royale de Belgique, Bruxelles : 2015/0074/092 ISBN 978-2-8041-9076-7
Light thinks it travels faster than anything but it is wrong. No matter
how fast light travels, it finds the darkness has always got there first, and
is waiting for it.

Terry Pratchett (1948–2015), Reaper Man

Avant-propos
Cet ouvrage a pour but de rappeler les fondements de la relativité
restreinte, en couvrant les notions qui peuvent être abordées dans
un cours introductif du 1er ou du 2e cycle universitaire (L1, L2, L3
et M1), des classes préparatoires aux grandes écoles ou des écoles
d’ingénieurs. Il a été écrit pour fournir un outil de révision et ne
pourra en aucun cas se substituer au cours ou à des ouvrages plus
approfondis, même si un effort a été fait pour expliquer en détail cer-
tains concepts ou calculs avec une approche moderne de la théorie
d’Einstein.

Les mots-clés sont expliqués directement dans le texte : ils sont


indiqués en gras et répertoriés dans l’index.

Plusieurs chapitres se terminent par des « Focus », des complé-


ments qui permettent de préciser un sujet ou de l’illustrer dans les
grandes lignes.

Je remercie Amaury pour sa relecture minutieuse et ses remar-


ques pertinentes, Ania pour sa patience, Gisèle, Claude et Richard
pour leurs aides logistiques, Kevin pour ses commentaires pointilleux,
mes collègues du Département de Physique de l’Université de Tours
pour leurs encouragements, ainsi que Florence et Fabrice des éditions
De Boeck qui ont su attendre avec sympathie ce mémento, malgré la
dilatation temporelle non-relativiste qui a affecté sa remise.

Loïc Villain.

v
Table des matières

Avant-propos v

1 Introduction 1

2 Mécanique classique et relativité galiléenne 4


2.1 Observateurs et référentiels . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.2 Temps absolu et universel . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.3 Espace absolu et euclidien . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.4 Cinématique et dynamique . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.5 Principe de relativité de Galilée . . . . . . . . . . . . . 19
Focus 1 : Groupe des rotations . . . . . . . . . . . . . . . . 20

3 Optique corpusculaire et ondulatoire 23


3.1 Vitesse de la lumière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.2 Aberration stellaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.3 Expérience d’Arago . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.4 Optique ondulatoire et éther luminifère . . . . . . . . 27
3.5 Effet Doppler-Fizeau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

4 Électromagnétisme et éther 33
4.1 Éther : de Maxwell à Lorentz et Poincaré . . . . . . . 33
4.2 Einstein et la relativité restreinte . . . . . . . . . . . . 39
Focus 2 : Expérience de Michelson et Morley . . . . . . . . 41

vi
TABLE DES MATIÈRES

5 Cinématique relativiste 43
5.1 Relativité et transformations de Lorentz . . . . . . . . 43
5.2 Contraction des longueurs . . . . . . . . . . . . . . . . 46
5.3 Dilatation des durées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
5.4 Effet Doppler-Fizeau relativiste . . . . . . . . . . . . . 49
5.5 Composition des vitesses et invariance de c . . . . . . 50
Focus 3 : Transformations de Lorentz et invariance de c . . 53
Focus 4 : Contraction des longueurs et rotation . . . . . . . 55
Focus 5 : Paradoxe des jumeaux . . . . . . . . . . . . . . . 56
Focus 6 : Muons et expérience de Rossi et Hall . . . . . . . 57

6 Dynamique relativiste 59
6.1 Particules massives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
6.2 Particules de masse nulle . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
6.3 Particules et physique des hautes énergies . . . . . . . 67
Focus 7 : Instabilité du neutron et radioactivité β . . . . . . 72
Focus 8 : Chaîne pp et énergie solaire . . . . . . . . . . . . 73
Focus 9 : Annihilation et référentiel barycentrique . . . . . 74
Focus 10 : Effet Compton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76

7 Formulation de Minkowski 78
7.1 Transformations de Lorentz et rotations . . . . . . . . 78
7.2 Groupes de Lorentz et de Poincaré . . . . . . . . . . . 82
7.3 Intervalle et diagramme spatio-temporels . . . . . . . . 85
7.4 Quadrivecteurs et notation indicielle . . . . . . . . . . 93
Focus 11 : Symétries discrètes CPT . . . . . . . . . . . . . . 100
Focus 12 : Composantes covariantes, covecteurs et tenseurs 101

8 Cinématique et dynamique minkowskiennes 104


8.1 Perspective spatio-temporelle et durée propre . . . . . 104
8.2 Quadrivitesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
8.3 Quadri-accélération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
8.4 Effet Doppler-Fizeau et quadrivecteur d’onde . . . . . 113
8.5 Quadri-impulsion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
8.6 Quadri-force . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
8.7 Lagrangiens et hamiltoniens . . . . . . . . . . . . . . . 118

vii
TABLE DES MATIÈRES

9 Électromagnétisme relativiste 120


9.1 Opérateur quadri-nabla . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
9.2 Charge électrique et quadri-courant . . . . . . . . . . . 122
9.3 Quadri-potentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
9.4 Tenseur de Faraday et équations de Maxwell . . . . . 124
9.5 Effet d’une transformation de Lorentz . . . . . . . . . 125
9.6 Force de Lorentz et interaction avec la matière . . . . 126

Références 128

Index 129

viii
Chapitre 1
Introduction
Née au début du xxe siècle, la relativité restreinte fut l’une des
deux grandes révolutions que connut la physique de cette période avec
la physique quantique. Bien qu’en apparence moins « dérangeante »
pour le sens commun que cette dernière, elle invite néanmoins à une
remise à plat complète de tous les concepts de la physique, de l’espace
au temps, en passant par la masse et l’énergie.

Paradoxalement, la relativité restreinte est extrêmement célèbre


— en général même les non-physicien(ne)s ont entendu parler de la
formule E = mc2 et de la notion de relativité « du temps » — tout en
étant aussi une théorie souvent imparfaitement comprise, comme l’il-
lustrent par exemple certaines erreurs que l’on peut rencontrer dans
des ouvrages de physique de Terminale S actuels.

L’une des principales raisons pour lesquelles son interprétation


peut générer des contresens ou des paradoxes est qu’elle est issue
des travaux de Lorentz, Poincaré et Einstein qui la considéraient
soit comme une théorie classique d’un milieu hypothétique complexe
nommé l’éther, soit comme une sorte de modification de la physique
newtonienne. Or, la formulation qu’en proposa peu après Minkowski
mit en évidence que son langage naturel est quadri-dimensionnel et
géométrique, nécessitant un renoncement radical aux idées d’espace
et de temps pensés comme des sortes de scènes où se jouent les événe-
ments.

Ce mémento a pour objectif premier de résumer les notions clés


que l’on peut rencontrer dans un cours introductif à la relativité res-
treinte. Reposant sur un plan traditionnel, il se divise en trois parties
qui peuvent être lues indépendamment les unes des autres : la pre-
mière fait une sorte de bilan, à l’aube du xxe siècle, des domaines

1
Chapitre 1 : Introduction

de la physique qui jouèrent dans l’émergence de la théorie d’Einstein.


Le chapitre 2 revient ainsi sur la dynamique, des lois de Newton
au principe de Galilée, avec toutefois un regard « post-newtonien »
sur certains aspects. Les deux chapitres suivants, un peu plus his-
toriques, survolent les théories de l’optique (chapitre 3) et de l’électro-
magnétisme (chapitre 4), essayant au passage d’expliquer l’origine
de certaines controverses injustifiées en ce qui concerne l’histoire de
la relativité restreinte et le rôle joué par Einstein dans celle-ci. Le
chapitre 4 se conclut d’ailleurs par un aperçu du contenu des articles
d’Einstein de 1905 qui fondèrent sa théorie et dresse une liste de su-
jets abordés dans les chapitres suivants.

La deuxième partie est composée des chapitres 5 et 6 qui intro-


duisent la relativité restreinte proprement dite. L’approche adop-
tée est assez semblable à celle d’Einstein, qualifiée ici de « quasi-
newtonienne », mais avec, dès le début, l’ambition d’essayer de dévier
rapidement vers le formalisme spatio-temporel. Y sont exposés les
principes de la cinématique et de la dynamique relativistes, ainsi
que diverses applications et conséquences — de la contraction des
longueurs au paradoxe des jumeaux en passant par l’effet Doppler-
Fizeau relativiste —, certains de ces thèmes faisant l’objet de plusieurs
Focus en fin de chapitres.

La troisième partie se veut plus en accord avec la vision de la


physique moderne. Le chapitre 7 présente le formalisme dit de Min-
kowski dans lequel (. . .) l’espace en lui-même et le temps en lui-même
sont condamnés à s’évanouir comme des ombres, et seule pourra pré-
tendre à une existence indépendante une espèce d’union de l’un et de
l’autre. Dans un premier temps, l’analogie entre les changements de
référentiel et les rotations est soulignée, afin que ressorte le caractère
naturel du concept d’espace-temps. Une fois ce rapprochement effec-
tué au sein du groupe de Lorentz, ce dernier est étudié un peu plus
en détails, avec un point de vue qui ouvre vers certains domaines de
la physique actuelle. Le reste du chapitre s’intéresse aux principales
propriétés géométriques de l’espace-temps de Minkowski, ainsi qu’aux

2
objets géométriques les plus simples qui vont de pair. Afin de limiter
les difficultés mathématiques, la notation indicielle est introduite en
quantité raisonnable, un Focus offrant cependant une très brève ou-
verture plus abstraite aux formes linéaires, tenseurs, etc.

Le chapitre 8 reprend la majeure partie des phénomènes vus dans


les chapitres 5 et 6 en termes d’espace-temps et définit les quadri-
vecteurs les plus importants de la cinématique et de la dynamique
relativistes (quadri-vitesse, quadri-accélération, etc.). Le chapitre 9
conclut quant à lui ce mémento par un portrait succinct de l’électro-
magnétisme quadri-dimensionnel, qui est aussi l’opportunité d’in-
troduire quelques notions élémentaires de théorie des champs rela-
tivistes.

3
Chapitre 2
Mécanique classique et
relativité galiléenne
Née au xviie siècle des travaux de Galilée (1564–1642) et d’Isaac
Newton (1643–1727), la mécanique classique fut la première descrip-
tion quantitative et unifiée des mondes terrestre et céleste. Au fil des
siècles, elle eut le temps de faire ses preuves, expliquant et prédisant
de nombreux phénomènes, que ce soit le comportement d’une toupie
ou celui d’un fluide, l’existence de Neptune ou encore la forme de
la Terre. À la fin du xixe siècle, il pouvait donc être difficile d’ima-
giner qu’elle était sur le point d’être profondément remise en cause,
et il fallut l’audace d’Einstein (1879–1955) pour oser en particulier
renoncer aux hypothèses de Newton concernant l’espace et le temps.
Ce chapitre a pour objectif de résumer les principaux postulats de la
mécanique classique — des lois de Newton au principe de relativité
de Galilée — afin de donner les grandes lignes d’une clef de voûte
de la physique de la fin du xixe siècle. Pour faciliter la transition
avec la relativité restreinte, sujet de ce mémento, certains concepts y
sont toutefois présentés d’une façon qui les rend adaptés autant à la
physique classique que relativiste.

2.1 Observateurs et référentiels


L’étude de tout phénomène physique passe nécessairement par la
prescription d’un référentiel par rapport auquel on le décrit. On
peut visualiser un référentiel comme un ensemble de points, fictifs
ou matériels, immobiles les uns par rapport aux autres et qui ser-
vent à repérer le système et son évolution 1 . À un référentiel donné,

1. Une illustration pratique en physique newtonienne est celle d’un solide


rigide, idéalisé ou réel.

4
2.1 Observateurs et référentiels

on associe en général un observateur, voire un ensemble d’obser-


vateurs, immobile(s) par rapport à celui-ci. Un observateur est un
être conceptuel capable de mesurer toute grandeur physique, notam-
ment des distances et des durées, sans autres limitations que celles
qui découlent des lois de la nature.

Remarque 1 Par abus de langage, on confond souvent l’observateur


et le référentiel dans lequel il est immobile.

Les phénomènes observés ont lieu quelque part à un certain mo-


ment. Un événement est un phénomène idéalisé de durée nulle et qui
a lieu sur une région spatiale d’étendue nulle. Pour le caractériser à la
fois spatialement et temporellement, il suffit donc de 4 nombres, dits
coordonnées. L’un de ces nombres, la coordonnée temporelle,
ou date, précise quand l’événement s’est produit, et les trois coor-
données spatiales spécifient de manière univoque où. Une conven-
tion par laquelle chaque point de l’espace ou d’un référentiel se voit
attribuer un et un seul triplet de coordonnées est un système de
coordonnées spatiales. On parle de système de coordonnées
spatio-temporelles quand il s’agit d’un quadruplet de coordonnées
pour repérer les événements dans l’espace et dans le temps.

Remarque 2 Un événement est un point dans un espace à quatre


dimensions, l’espace-temps, notion cruciale pour la relativité res-
treinte mais également dans certaines approches de la physique clas-
sique.

Remarque 3 La première mention du fait que le temps peut être


considéré comme une quatrième dimension semble due à Jean Le
Rond d’Alembert (1717–1783) dans L’Encyclopédie.

Remarque 4 À un référentiel peuvent naturellement être associés


une infinité de systèmes de coordonnées spatiales ou spatio-temporel-
les. En revanche, la donnée de l’un d’entre eux détermine de manière
unique le référentiel.

5
Chapitre 2 : Mécanique classique et relativité galiléenne

2.2 Temps absolu et universel


Les principaux postulats de la mécanique formulée par Newton
concernent l’existence d’un temps et d’un espace absolus. Le
terme absolu signifie deux choses à la fois : d’une part, l’espace et
le temps sont les mêmes pour tous les observateurs, et d’autre part,
ils ne sont pas affectés par la présence d’énergie ou de matière. Le
premier aspect fut remis en cause par la Relativité Restreinte, il sera
donc abordé par la suite, et le second, par la Relativité Générale.

En physique newtonienne, si, pour un observateur, deux événe-


ments ne sont pas simultanés, tous les observateurs s’accordent sur
la durée qui les sépare. Mathématiquement, cela se traduit par le
fait que si les observateurs, liés aux référentiels R et R0 , repèrent
un événement P par les coordonnées respectives (tP , xP , yP , zP ) et
(t0P , x0P , yP0 , zP0 ), et un autre événement Q par (tQ , xQ , yQ , zQ ) et
(t0Q , x0Q , yQ0
, zQ0
), alors
- ils mesurent la même durée entre P et Q : tP − tQ = t0P − t0Q ;
- s’ils choisissent le même événement comme origine de leurs ca-
lendriers et travaillent avec la même unité de temps, pour tout
événement de coordonnées (t, x, y, z) dans R et (t0 , x0 , y 0 , z 0 )
dans R0 , on a t = t0 .
Remarque 5 En pratique, on traduit en général implicitement l’hy-
pothèse de l’existence d’un temps universel en considérant que tous les
observateurs utilisent la même coordonnée temporelle t. Il ne s’agit
donc pas ici d’une simple convention, mais bien d’une véritable hy-
pothèse physique selon laquelle ils peuvent faire un tel choix, un pos-
tulat qui sera réfuté par la relativité d’Einstein.
Remarque 6 Dans un système de coordonnées donné, la coordonnée
temporelle d’un événement coïncide avec la durée écoulée entre le mo-
ment où l’événement qui a été choisi comme origine temporelle s’est
produit, et l’instant où l’événement étudié a lieu. Cette égalité ne doit
pas masquer le fait que la notion de durée, reliée à celle de différence
de coordonnées temporelles, est plus fondamentale : les durées sont
des grandeurs mesurables, contrairement aux coordonnées.

6
2.3 Espace absolu et euclidien

Remarque 7 Une conséquence de ce qui précède est le caractère uni-


versel et absolu de la simultanéité et de l’ordre chronologique en
physique classique : selon Newton, si deux événements ont lieu au
même instant ou dans un ordre temporel précis pour un observateur,
il en est de même pour tous les observateurs.

2.3 Espace absolu et euclidien


En ce qui concerne l’espace, Newton postule que tous les évé-
nements se produisent dans une sorte de scène tridimensionnelle im-
muable dont la géométrie est décrite par les règles d’Euclide, l’espace
absolu (euclidien) ou le référentiel absolu. Ainsi, si l’on considère
deux événements P et Q simultanés associés à des coordonnées spa-
tiales supposées cartésiennes, la distance qui les sépare est la même
pour tous les observateurs et s’écrit

(xP − xQ )2 + (yP − yQ )2 + (zP − zQ )2 =


(x0P − x0Q )2 + (yP0 − yQ
0 2
) + (zP0 − zQ
0 2
) . (2.1)

Remarque 8 Cette égalité peut être violée si les deux événements


ne sont pas simultanés. Pour le constater, il suffit de choisir l’un des
référentiels de telle manière que les deux événements y ont lieu au
même endroit, et un autre, en mouvement par rapport au premier,
où ce n’est pas le cas.

Remarque 9 Selon Newton, les « étoiles fixes » permettent de se


représenter l’espace absolu car elles y sont immobiles.

Remarque 10 Du fait de la structure affine dont est doté l’espace


euclidien, une fois une origine spatiale choisie, on peut de manière
équivalente repérer un point de l’espace M à l’aide de ses coordonnées
−−→
spatiales ou du vecteur position OM associé. Ce vecteur, souvent
noté ~r, peut lui-même être caractérisé par ses composantes dans une
base, par exemple ~r = x ~ex + y ~ey + z ~ez , dans la base cartésienne
usuelle. Une origine et une base, ou encore trois axes non-coplanaires,
constituent un repère (spatial). Par abus de langage, on assimile

7
Chapitre 2 : Mécanique classique et relativité galiléenne

parfois un repère à un observateur situé à chaque instant à l’origine de


celui-ci, et sans rotation par rapport aux vecteurs de la base associée.
Remarque 11 De même que les coordonnées temporelles (cf. la re-
marque 6), les coordonnées spatiales n’ont pas un sens physique en
soi, mais elles en acquièrent un si on les relie à des grandeurs mesu-
rables, autrement dit à des distances ou à des angles. Par exemple,
la coordonnée cartésienne x du point M de la figure 2.1 indique la
distance entre le projeté orthogonal de M sur l’axe Ox, noté Mx , et
le point O, ainsi que la position relative de M et du plan yOz. Sur
la figure, M est en avant de ce plan, ce qui signifie que x est positif
et égal à la distance OMx . Les points, l’axe et le plan mentionnés
étant fixés, ces deux « grandeurs géométriques » sont les mêmes quel
que soit le système de coordonnées choisi. Cette description, qui lie
géométrie, invariance et notion de mesure, peut sembler accessoire
en physique classique, mais elle s’avère fondamentale dans le cadre
relativiste où la géométrie est le « langage naturel ».

Figure 2.1 – Le point Mx est le projeté orthogonal de M sur l’axe Ox. Sur cette
figure, le vecteur ~ex pointe vers nous, alors que les vecteurs ~ey , ~ez ainsi que le
segment M Mx sont parallèles au plan de la feuille.

Remarque 12 En adoptant la notation indicielle selon laquelle


x1 = x, x2 = y, x3 = z et ~ei = ~exi , etc., on peut réécrire
3
X
~r = xi ~ei = xi ~ei ,
i=1

8
2.4 Cinématique et dynamique

où, dans la deuxième égalité, on a utilisé la convention d’Einstein


qui stipule que tout indice répété, une fois en position supérieure et
une fois en position inférieure, sous-entend une sommation. On a
ainsi les égalités
−−→
kOM k2 = OM 2 = k~rk2 = r2 = xi xi ,

si l’on pose pour tout i ∈ [1, 2, 3], xi = xi .

2.4 Cinématique et dynamique


Une autre hypothèse importante de Newton est l’existence d’une
famille d’observateurs pour lesquels le principe d’inertie, dit aussi
principe de Galilée ou première loi de la dynamique, est va-
lable. Ce principe énonce que, dans le référentiel associé à un tel
observateur, la vitesse du centre de masse de tout système isolé ou
pseudo-isolé 2 est constante.

Remarque 13 Les observateurs pour lesquels ce principe s’applique


sont naturellement nommés observateurs galiléens ou inertiels,
et il en est de même des référentiels qu’on leur associe.

Remarque 14 Quand on décrit les conséquences du principe d’iner-


tie, on distingue parfois deux possibilités pour le mouvement du centre
de masse, en précisant que soit il reste immobile, soit il a une trajec-
toire rectiligne uniforme.

Remarque 15 Dans un référentiel inertiel, et si l’on utilise un sys-


tème de coordonnées cartésiennes et la base associée, les équations
du mouvement d’une particule libre s’écrivent
d 2 xi
= 0, (2.2)
dt2
avec i ∈ [1, 2, 3].
2. C’est-à-dire tout système qui n’est soumis à aucune action extérieure ou bien
sur lequel agissent un ensemble d’actions qui se compensent. Selon la modélisation
choisie, ces actions seront associées à des forces ou à des potentiels d’interaction.

9
Chapitre 2 : Mécanique classique et relativité galiléenne

Remarque 16 La mécanique newtonienne porte, dans sa version


élémentaire, sur des points matériels, des corps idéalisés dont le
volume et la structure interne sont négligeables, et qui peuvent ainsi
être assimilés à leur centre de masse. Par la suite, ce terme et celui
de particule sont considérés synonymes.

Une propriété cruciale des observateurs inertiels, qui reste valable


en relativité restreinte, est qu’ils sont tous en translation rectiligne
uniforme les uns par rapport aux autres. Il n’y a donc ni accélération
relative de leurs origines, ni rotation relative de leurs bases.

Remarque 17 Pour Newton, les référentiels inertiels sont les ré-


férentiels en mouvement rectiligne uniforme par rapport à l’espace
absolu, c’est-à-dire aux étoiles fixes.

Remarque 18 Dans tout référentiel inertiel, l’origine du repère d’un


observateur inertiel quelconque, par exemple la position de son centre
de masse, a par conséquent des coordonnées cartésiennes qui véri-
fient également les équations du mouvement (2.2). C’est pourquoi,
par souci de simplicité, on utilise en général des systèmes de coor-
données et des bases cartésiennes pour étudier les situations qui font
intervenir plusieurs référentiels inertiels en mouvement relatif. Sauf
indication contraire, ce sera toujours le cas par la suite et l’on assi-
milera en outre tout observateur à son centre de masse.

Si l’on note ~u la vitesse relative du référentiel inertiel R0 par


rapport au référentiel inertiel R, la formule d’addition des vitesses
pour deux référentiels en translation relative, qui exprime la vitesse
d’un point M dans R en fonction de celle dans R0 , s’écrit

~v (M )|R = ~v (M )|R0 + ~u . (2.3)

Étant donnés deux observateurs inertiels en mouvement relatif à


la vitesse ~u, on choisit souvent leurs référentiels respectifs en confi-
guration standard (voir la figure 2.2), c’est-à-dire tels que
i) les origines sont confondues à l’instant initial ;

10
2.4 Cinématique et dynamique

Figure 2.2 – Repère (O0 , ~ex0 , ~ey0 , ~ez0 ) en translation rectiligne uniforme à la
vitesse ~
u et en configuration standard par rapport au repère (O, ~ex , ~ey , ~ez ) : les
vecteurs de base coïncident, la vitesse ~ u est colinéaire à ~ex et, à l’instant initial,
les deux origines étaient confondues.

ii) les vecteurs de base sont identiques, ou, de manière équivalente,


les axes associés aux référentiels sont parallèles ;
iii) la vitesse ~vR0 /R = ~u est colinéaire avec la droite Ox qui est
confondue avec O0 x0 , si bien que ~vR0 /R = ~u = u ~ex .
On peut alors écrire la relation qui relie les coordonnées carté-
siennes d’un même événement P dans les deux référentiels inertiels, ce
que l’on nomme la transformation de Galilée en configuration
standard,
t = t0
x = x0 + u t0
. (2.4)
y = y0
z = z0
Par symétrie, les coordonnées primées s’expriment en fonction des
non-primées grâce à une relation similaire, mais dans laquelle on a
remplacé u par −u, soit t0 = t, x0 = x − ut, y 0 = y et z 0 = z.

Remarque 19 À l’aide de la notation indicielle, une transformation


de Galilée dans laquelle les axes sont alignés, les origines coïnci-
dent mais la vitesse ~u, de composantes ui , a une direction quelconque
s’écrit
t = t0 et xi = x0i + ui t0 , (2.5)

11
Chapitre 2 : Mécanique classique et relativité galiléenne

−−→
ou sous forme vectorielle ~r = ~r 0 + ~u t , si l’on pose ~r = OM et

− −→
~r 0 = O0 M , avec M le point de l’espace où a lieu l’événement P .

Remarque 20 Les transformations de Galilée forment un groupe :


un ensemble d’objets abstraits muni d’une loi de composition interne
associative et telle qu’il existe un « élément neutre » pour la loi, ainsi
qu’un « inverse » pour chaque élément du groupe. En effet :
1. si l’on procède à deux transformations de Galilée successives, le
résultat est une transformation de Galilée ;
2. une transformation de Galilée de vitesse nulle est la transfor-
mation identité et donc l’élément neutre du groupe ;
3. l’inverse d’une transformation de vitesse ~u est la transformation
de vitesse opposée −~u, puisque leur composition a pour résultat
la transformation identité.

Remarque 21 Le groupe de Galilée est en général défini comme


le groupe obtenu en ajoutant aux transformations de Galilée les rota-
tions spatiales statiques 3 et les translations spatiales ou temporelles,
autrement dit les changements d’origine des coordonnées d’espace ou
de temps. Sous l’action d’un élément quelconque de ce groupe, les
coordonnées d’un événement P sont modifiées en

t = t0 + t0 et xi = Ri j x0j + ui t0 + xi0 , (2.6)

où t0 et les xi0 sont des constantes correspondant au changement


d’origine spatio-temporelle, alors que les coefficients Ri j sont asso-
ciées à une matrice de rotation qui agit sur les coordonnées spatiales
cartésiennes (voir Focus 1). On peut vérifier que tous les éléments du
groupe de Galilée laissent invariants l’intervalle temporel entre deux
événements ∆t, ainsi que la distance spatiale entre événements simul-
tanés (2.1). On peut d’ailleurs définir le groupe de Galilée de cette
façon : il s’agit de l’ensemble des transformations des coordonnées
spatio-temporelles sous lesquelles ces grandeurs sont invariantes.
3. indépendantes du temps.

12
INDEX

collision, 67 contravariante, 79
élastique, 68 généralisées, 18
inélastique, 68 spatiale(s), 5
composante(s), 7 système de, 5
covariante, 99, 101 temporelle(s), 5
Compton corpusculaire (théorie), 24
diffusion, 76 corpuscule, 24
longueur d’onde de, 76 dualité onde-, 66
cône cosmique (rayonnement), 57
de causalité, 87 Coulomb (jauge de), 35
du futur, 87 courant (densité de), 34, 36, 122
de lumière, 87 covariance, 14
configuration(s) covecteur, 101
espace des, 18 CPT, 100
standard, 10, 38, 44 création de paire, 68
conjugué (moment), 18, 65
date, 5
conservation
de Broglie (relation de), 66
de l’énergie, 61
décalage
équation de, 34, 122
vers le rouge, 31
de l’impulsion, 15, 59
spectral, 31
conservative (force), 16 défaut de masse, 70
constante degré de liberté, 16
de Boltzmann, 71 densité
de Newton, 71 de charge, 34, 36, 122
de Planck, 76 de courant, 34, 36, 122
de Planck réduite, 71 désintégration, 68
solaire, 73 diagramme d’espace-temps, 86, 105
contraction diffusion Compton, 76
des longueurs, 42, 46, 55, 105 dilatation des durées, 48, 58, 106
de Lorentz–FitzGerald, 42 dimension, 5
contravariante(s) disponible (énergie), 69
base, 101 distance
coordonnées, 79 euclidienne, 80
convention spatio-temporelle, 81
d’Einstein, 9 Doppler–Fizeau (effet), 30, 49, 115
de signature, 84 dual, 101
de sommation, 9 dualité onde-corpuscule, 66
coordonnée(s), 5 durée(s), 6

130
INDEX

dilatation des, 48, 58, 106 espace, 90


propre, 49 absolu, 7
dynamique des configurations, 18
lois de la, 9 euclidien, 7
principe fondamental de la, genre, 86
13 des phases, 18
relativiste, 60 espace-temps, 5, 78
diagramme d’, 86
effet de Minkowski, 81
Doppler–Fizeau, 30, 49, 115 éther, 27
Lampa-Terrell-Penrose, 47 déplacements d’, 34
Einstein (convention d’), 9 entraînement de l’, 28
élastique (collision), 68 vent d’, 41
électrique étoiles fixes, 7
champ, 124 euclidien(ne)
potentiel, 34 distance, 80
électromagnétique(s) espace, 7
champ, 33, 44, 60 métrique, 97
ondes, 33, 35 Euler–Lagrange (équations de), 16,
électron-volt, 70 118
énergie eV, 70
cinétique, 16 événement(s), 5
conservation de l’, 61 simultanés, 7
disponible, 69 expérience
de liaison, 70 d’Arago, 26
mécanique, 16 de Fizeau, 30
potentielle, 16 de Michelson et Morley, 41
de réaction, 69 extensive, 68
relativiste, 61
au repos, 61 facteur de Lorentz, 38, 45
de seuil, 69 Faraday (tenseur de), 124
entraînement de l’éther, 28 feuille d’univers, 90
équation(s) fission, 70
de conservation, 34, 122 Fizeau
d’Euler–Lagrange, 16, 118 effet, voir effet Doppler–Fizeau
de Hamilton, 18 expérience de, 30
de Maxwell, 34, 125 focalisation relativiste, 53
d’onde, 36 force, 14
équivalence masse-énergie, 61 conservative, 16

131
INDEX

de Lorentz, 36, 126 Higgs


pseudo, 15 boson de, 71
puissance d’une, 16 mécanisme de, 67
formalisme de Dirac, 103 hyperboles invariantes, 105
forme linéaire, 101
fusion, 70 impulsion, 14
futur, 87 conservation de l’, 15, 59
cône du, 87 relativiste, 59
indice optique, 24, 29
Galilée indicielle (notation), 8, 93
groupe de, 12, 20, 35 inélastique (collision), 68
principe de, 9 inertie, 63
transformation de, 11 principe d’, 9
galiléen (observateur), 9 inertiel(les)
générale (relativité), 6 base, 94
généralisées (coordonnées), 18 observateur, 9
genre, 86, 92, 98 référentiel, 9
espace, 86 interaction faible, 100
lumière, 86 interférences, 28
temps, 86 interprétation
géodésique, 108 active, 13
géométrie hyperbolique, 89 passive, 13
gluon, 66 intervalle
gradient, 16 infinitésimal, 92
grandeur invariant, 12, 81
absolue, 14 nul, 86
propre, 14 spatio-temporel, 80, 85
relative, 14 invariance, 14, 20, 40, 43, 53, 80
gravitation quantique, 71 de jauge, 35
graviton, 67 invariant(es)
groupe, 12 hyperboles, 105
compact, 85 intervalle, 12, 81
de Galilée, 12, 20, 35 masse, 116
de Lorentz, 45, 82 inversion
de Poincaré, 45, 82 spatiale, 22, 84
des rotations, 20 du temps, 84
isolé
Hamilton (équations de), 18 corps, 60
hamiltonien, 18, 65, 118, 126 système, 9

132
INDEX

ITER, 70 orthochrone, 84
Lorenz (jauge de), 35, 123
jauge lumière
changement de, 35, 123 cône de, 87
choix de, 35 genre, 86
de Coulomb, 35 vitesse de la, 24
invariance de, 35
de Lorenz, 35, 123 magnétique
transverse, 35 champ, 37, 124
jumeaux (paradoxes des), 56, 106 potentiel, 34
masse, 13, 59
ket, 103 centre de, 9
défaut de, 70
lagrangien, 17, 65, 118, 126 -énergie
Lampa-Terrell-Penrose (effet), 47 équivalence, 61
laplacien, 36 invariante, 116
Legendre (transformation de), 18 longitudinale, 62
LHC, 71 nulle, 65
liaison (énergie de), 70 relativiste, 62
liberté (degré de), 16 au repos, 62
ligne d’univers, 90 du Soleil, 73
local (temps), 38 matériel (point), 10
lois (de la dynamique), 9 matrice (de rotation), 12, 81
longitudinale (masse), 62 Maxwell (équations de), 34, 125
longueur(s) mécanique
contraction des, 42, 46, 55, analytique, 16
105 énergie, 16
d’onde, 114 nouvelle, 39
d’onde de Compton, 76 métrique
au repos, 46 euclidienne, 97
Lorentz de Minkowski, 96
facteur de, 38, 45 Michelson et Morley (expérience
–FitzGerald (contraction de), de), 41
42 Minkowski
force de, 36, 126 espace-temps de, 81
groupe de, 45, 82 formulation de, 78
invariance de, 84 métrique de, 96
transformation de, 38, 39, 44, moment conjugué, 18, 65
53, 78, 83 muon, 57

133
INDEX

musicales (bijections), 102 passive (interprétation), 13


perméabilité du vide, 34
naturelles (unités), 71 permittivité du vide, 34
neutrino, 67, 72 phase(s), 114
neutrinographie, 72 espace des, 18
neutron, 72 photon, 43, 66
Newton Planck
constante de, 71 constante de, 66, 76
lois de, 9 réduite, 71
Noether (théorème de), 59, 61 -Einstein (relation de), 66
notation indicielle, 8, 93 unités de, 71
nul(le) Poincaré, 38
intervalle, 86 groupe de, 45, 82
masse, 65 point (matériel), 10
position
observateur, 5
quadri-vecteur, 94
galiléen, 9
vecteur, 7
inertiel, 9
positon, 64, 74
onde(s)
positron, 64, 74
-corpuscule (dualité), 66
potentiel(les)
électromagnétiques, 33, 35
électrique, 34
équation d’, 36
front d’, 114 énergie, 16
quadri-vecteur d’, 115 magnétique, 34
ondulatoire (théorie), 27 pp (chaîne), 73
ordre chronologique, 7, 87 précession de Thomas, 83
origine principe
spatiale, 7 d’action-réaction, 15
spatio-temporelle, 94 de moindre action, 17
orthochrone (transformation), 84 fondamental de la dynamique,
13
paire (création de), 68 relativiste, 60
paradoxe des jumeaux, 56, 106 de Galilée, 9
parallaxe, 26 d’inertie, 9
parité, 84, 100 de relativité, 19, 39, 43, 84
particule, 10 privilégié (référentiel), 19
relativiste, 63 produit scalaire, 98
ultra-relativiste, 63 propre
passé, 87 accélération, 113

134
INDEX

durée, 49 énergie de, 69


grandeur, 14 redshift, 31
temps, 93 référentiel(s), 4
pseudo absolu, 7
euclidien, 81 du centre de masse, 69, 74
force, 15 en configuration standard, 10,
métrique, 98 38
norme, 98 inertiel, 9
puissance privilégié, 19
cinétique (théorème de la), relation
15 de de Broglie, 66
d’une force, 16 de Planck-Einstein, 66
pulsation, 114 relative
grandeur, 14
QCD, 100 vitesse, 10
quadri-accélération, 112 relativiste
quadri-courant, 122 focalisation, 53
quadri-divergence, 120 lagrangien, 118
quadri-flux, 123 masse, 62
quadri-force, 117 particule, 63
quadri-gradient, 120 relativité
quadri-impulsion, 115 générale, 6
quadri-nabla, 120 principe de, 19, 39, 43, 84
quadri-potentiel, 123 restreinte, 6, 40
quadri-vecteur, 96 renormalisation, 62
carré d’un, 98 repère, 7
d’onde, 115 repos
position, 94 énergie au, 61
quadrivitesse, 108 longueur au, 46
quantité de mouvement, 14 masse au, 62
conservation de la, 15, 59 restreinte (relativité), 6, 40
relativiste, 59 rotation(s), 12, 78
quark, 66 groupe des, 20
matrice de, 12, 81
radio-activité β, 72
rapidité, 79, 85 seuil (énergie de), 69
rayonnement cosmique, 57 signature, 84
rayons, 114 simultanés (événements), 7
réaction, 68 simultanéité, 7, 40

135
INDEX

solaire (constante), 73 ondulatoire, 27


Soleil (masse), 73 Thomas (précession de), 83
sommation (convention de), 9 tomographie par émission de posi-
spatial(es) tons, 64
coordonnée(s), 5 trajectoire, 9
origine, 7 transformation
spatio-temporel(les) de Galilée, 11
coordonnées, 5 de Legendre, 18
distance, 81 de Lorentz, 38, 39, 44, 53,
intervalle, 80, 85 78, 83
origine, 94 orthochrone, 84
spin-orbite (couplage), 83 transverse (jauge), 35
stationnaire travail, 15
action, 17 tube d’univers, 90
chemin, 17
structure affine, 7, 93 ultra-relativiste (particule), 63
symétries, 100 unités
symbole de Kronecker, 102 naturelles, 71
système de Planck, 71
de coordonnées, 5 univers
isolé, 9 feuille d’, 90
ligne d’, 90
tachyon, 116 tube d’, 90
temporelle (coordonnée), 5 universel (temps), 6
temps
absolu, 6 vent d’éther, 41
genre, 86 vide
inversion du, 84 perméabilité du, 34
local, 38 permittivité du, 34
propre, 93 violation de la parité, 100
universel, 6 vitesse
tenseur, 99 de la lumière, 24
de Faraday, 124 relative, 10
tétrade orthonormée, 99
théorème
de Noether, 59, 61
de la puissance cinétique, 15
théorie
corpusculaire, 24

136
RELRESMEM_memento 23/04/2015 10:14 Page1

méme to
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Loïc Villain
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Les notions de base de la relativité restreinte en moins de 140 pages ! 1
Une présentation synthétique de la relativité restreinte qui commence
par faire le point sur l'état des connaissances physiques au moment
de sa naissance (notamment en revenant sur la relativité galiléenne

Relativité restreinte
et l'électromagnétisme de Maxwell) afin de mieux en comprendre les
origines, puis se concentre sur ses postulats, ses conséquences
directes (en cinématique, dynamique, électromagnétisme, physique
des particules, etc.) et son expression moderne (en termes de géométrie

Relativité restreinte
spatio-temporelle).

Docteur en physique théorique de l'Université Paris VII dans le domaine


des objets astrophysiques compacts, Loïc Villain est Maître de Conférences
à l'Université François Rabelais de Tours et chercheur au LMPT (Laboratoire
de Mathématiques et Physique Théorique).

Loïc Villain
Conception graphique : Primo&Primo

ISBN : 978-2-8041-9076-7

9782804190767
RELRESMEM

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