Physique Mesoscopique Des Electrons Et Des Photons French (PDFDrive) PDF
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Physique mésoscopique
des électrons
et des photons
S A V O I R S A C T U E L S
EDP Sciences/CNRS ÉDITIONS
Illustration de couverture : Intensité réfléchie (albédo) par un échantillon de
billes de polystyréne, obtenue en moyennant sur la position des billes. Elle
est maximale au centre, c’est-à-dire dans la direction de rétrodiffusion. La
courbe donne la dépendance angulaire de l’intensité. Elle présente le cône
caractéristique de la rétrodiffusion cohérente (Photo courtoisement fournie
par Georg Maret).
@ 2004, EDP Sciences, 17, avenue du Hoggar, BP 112, Parc d’activités de Courtabœuf,
91944 Les Ulis Cedex A
et
C N R S EDITIONS, 15, rue Malebranche, 75005 Paris.
Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés réservés
pour tous pays. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque
procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation
de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les
reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utili-
sation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique
ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L. 122-4, L. 122-5
et L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle). Des photocopies payantes peuvent être
réalisées avec l’accord de l’éditeur. S’adresser au : Centre français d’exploitation du droit
de copie, 3, rue Hautefeuille, 75006 Paris. Tél. : O 1 43 26 95 35.
Remerciements
Nous tenons à exprimer nos remerciements à tous ceux qui, à divers titres,
nous ont aidés dans la réalisation de cet ouvrage, par des discussions, des cri-
tiques ou des encouragements : O. Assaf, H. Bouchiat, J. Cayssol, C. Cohen-
Tannoudji, N. Dupuis, D. Estève, A. Georges, S. Guéron, B. Huard, M. Kouch-
nir, R. Maynard, F. Piéchon, H. Pothier, B. Reulet, B. Shapiro, D. Ullmo, B.
van Tiggelen, J. Vidal, E. Wolf. Nous souhaitons exprimer tout particulère-
ment notre reconnaissance à C. Texier pour ses innombrables commentaires,
réflexions, suggestions, corrections qui ont considérablement amélioré la qua-
lité de cet ouvrage. Merci aussi à G. Bazalitsky qui a réalisé la plupart des
figures avec beaucoup de dévouement et à Y. Dufour pour l’impression des
multiples versions préliminaires. Les moments de doute ne nous ont pas été
épargnés au cours de ces cinq dernières années et le soutien d’Anne-Marie et
de Tirza nous a alors été très précieux.
Avertissements
0 Dans l’essentiel de cet ouvrage on utilise le système d’unités internatio-
nales (MKSA), sauf dans le chapitre 13. La constante de Planck Fi est prise
généralement égale à 1en particulier dans tout le chapitre 4. Dans les chapitres
où nous pensons qu’il est important de la rétablir, nous l’avons indiqué en tête
de chapitre. Afin d’alléger les notations, elle n’est parfois rétablie que de façon
incomplète dans une même formule, en particulier lorsque la correspondance
entre échelles de fréquence et d’énergie est évidente.
0 Nous avons souvent été confrontés au problème des notations, qu’il n’est
pas toujours évident de garder cohérentes dans un livre qui contient plusieurs
domaines habituellement traités séparément.
O Nous avons choisi de ne pas faire une bibliographie exhaustive, mais
de citer des articles, soit pour leur interêt pédagogique, soit parce qu’ils pré-
sentent un aspect particulier développé dans cet ouvrage (par exemple une
question traitée en exercice).
Table des matières
Avant-propos iii
Équation de Helmholtz . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.1.3 D’autres équations d’ondes . . . . . . . . . . . . . . . . 38
2.2 Modèles de désordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.2.1 Le modèle gaussien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
2.2.2 Impuretés localisées : le modèle d’Edwards . . . . . . . 44
2.2.3 Le modèle d’Anderson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Compléments du chapitre 2
C2.1 Théorie des collisions élastiques et diffusion simple . . . . . . . 49
C2.1.1 Forme asymptotique des solutions . . . . . . . . . . . . 50
C2.1.2 Section efficace et flux diffusé . . . . . . . . . . . . . . . 51
C2.1.3 Théorème optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
C2.1.4 Approximation de Born . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
...
Vlll Physique mésoscopique des électrons et des photons
3 Théorie de perturbation 79
3.1 Fonctions de Green . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
3.1.1 Fonction de Green de l’équation de Schrodinger . . . . 81
3.1.2 Fonction de Green de l’équation de Helmholtz . . . . . 87
3.2 Développement de diffusion multiple . . . . . . . . . . . . . . . 89
3.2.1 Équation de Dyson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
3.2.2 Self-énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
3.3 Fonction de Green et densité d’états moyennes . . . . . . . . . 96
Complément du chapitre 3
C3.1 Corrélations à courte portée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
Compléments du chapitre 4
C4.1 Diffiison et cooperon dans l’espace réciproque . . . . . . . . . . 126
C4.1.1 Po(q,w) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126
C4.1.2 Le diffuson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
C4.1.3 Le cooperon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
C4.2 Boîtes de Hikanii et croisement de diffusons . . . . . . . . . . . 133
C4.2.1 Les boîtcs de Hikariii . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
C4.2.2 Norrrialisation et coefficient de diffusion . . . . . . . . . 138
C4.2.3 Croisement de deux diffusons . . . . . . . . . . . . . . . 141
C4.3 Collisions anisotropes et libre parcours moyen dc transport . . 146
C4.4 Corrélation des fonctions de Green diagonales . . . . . . . . . . 153
C4.5 Autres fonctions de corrélation . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158
C4.5.1 Corrélations de fonctions de Grccn retardées . . . . . . 158
C4.5.2 Uric identité dc Ward . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160
C4.5.3 Corrélations dc fonctions d’ondes . . . . . . . . . . . . 161
Table des matières ix
Compléments du chapitre 5
C5.1 Validité de l’approximation de diffusion pour un milieu infini 183
C5.2 Équation de transfert radiatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . .186
C5.2.1 Intensité totale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186
C5.2.2 Intensité diffusée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
C5.2.3 Conditions aux limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190
C5.2.4 Tranche éclairée par une source étendue . . . . . . . . . 193
C5.2.5 Milieu semi-infini éclairé par un faisceau collimaté . . . 194
C5.3 Diffusion multiple dans un milieu fini . . . . . . . . . . . . . . . 196
C5.3.1 Diffusion multiple dans un demi-espace :
le problème de Milne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196
C5.3.2 Diffusion dans un milieu fini . . . . . . . . . . . . . . . 200
C5.4 Déterminant spectral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202
C5.5 Diffusion dans un domaine de forme quelconque -
Développement de Weyl . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205
C5.6 Diffusion sur des graphes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208
C5.6.1 Déterminant spectral sur un graphe . . . . . . . . . . . 208
C5.6.2 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211
C5.6.3 Thermodynamique, transport et déterminant spectral 214
6 Déphasages 215
6.1 Déphasage et diffusion multiple . . . . . . . . . . . . . . . . . .215
6.1.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215
6.1.2 Mécanismes de déphasage : introduction . . . . . . . . 216
6.1.3 Le mode de Goldstone . . . . . . . . . . . . . . . . . .219
6.2 Champ magnétique et cooperon . . . . . . . . . . . . . . . . . .220
X Physique mésoscopique des électrons et des photons
Compléments du chapitre 6
(26.1 Effet Aharonov-Bohm dans un plan infini . . . . . . . . . . . . 262
C6.2 Représentation fonctionnelle de l’équation de diffusion . . . . . 265
C6.2.1 Représentation fonctionnelle . . . . . . . . . . . . . . . 265
C6.2.2 Lois contraintes pour le mouvement brownien
et champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266
C6.3 Le cooperon dans un champ dépendant du temps . . . . . . . . 270
C6.4 Couplage spin-orbite et impuretés magnétiques :
un point de vue heuristique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 275
C6.4.1 Couplage spin-orbite . . . . . . . . . . . . . . . . . . .275
C6.4.2 Impuretés magnétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 278
C6.5 Collisions photons-atomes froids . . . . . . . . . . . . . . . . . 281
C6.5.1 Potentiel d’interaction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 281
C6.5.2 Diffuson et cooperon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 282
Compléments du chapitre 7
C7.1 Formules de Kubo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 318
C7.1.1 Conductivité et dissipation . . . . . . . . . . . . . . . . 318
C7.1.2 Fonction de réponse densité-densité . . . . . . . . . . . 323
C7.2 Conductance et transmission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 325
C7.2.1 Introduction - Formule de Landauer . . . . . . . . . . . 325
C7.2.2 De Kubo à Landauer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 328
C7.2.3 Transmission et conductance moyennes . . . . . . . . . 330
C7.2.4 Conditions aux limites et adaptation d’impédance . . . 333
C7.2.5 Correction de localisation faible dans le formalisme
de Landauer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 335
C7.2.6 Formalisme de Landauer pour les ondes . . . . . . . . . 336
C7.3 Conductivité dans l’espace réel . . . . . . . . . . . . . . . . . . 338
C7.4 Correction de localisation faible et collisions anisotropes . . . . 340
Complément du chapitre 9
C9.1 Mouvement collectif des diffuseurs . . . . . . . . . . . . . . . . 393
Complément du chapitre 10
C1O.l La transition GOE-GUE . . . . . . 423
...
?Cible des matières Xlll
Compléments du chapitre 11
C11.1 Fluctuations universelles de conductance
et collisions anisotropes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 451
C11.2 Fluctuations de conductance dans le formalisme
de Landauer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 454
Compléments du chapitre 12
C12.1 Corrélation spatiale de l’intensité . . . . . . . . . . . . . . . . 489
C12.1.1 Corrélations à courte portée . . . . . . . . . . . . . . 490
C12.1.2 Corrélations à longue portée . . . . . . . . . . . . . . 492
xiv Physique mésoscopique des électrons et des photons
C o m p l é m e n t s du chapitre 13
C13.1 Potentiel coulombien écranté en géométrie confinée . . . . . . 545
C13.2 Temps de vie en l’absence de désordre . . . . . . . . . . . . . 548
Complément du chapitre 14
C14.1 Courant moyen dans l’ensemble canonique . . . . . . . . . . . 581
15 Formulaire 583
15.1 Densité d’états et conductance . . . . . . . . . . . . . . . . . . 583
15.2 Transformées de Fourier - Définitions . . . . . . . . . . . . . . . 584
15.3 Probabilité P ( T ,T ‘ , w) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 584
15.4 Divers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 586
15.5 Formules de Poisson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 592
15.6 Dépendances en température . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 593
Bibliographie 595
Index 619
Sujets développés. Les lignes représentent les liens logiques
entre les chapitres.
'
i
2 - Équations d'onde
I 3 - Fonctions de Green I
12 - Corrélationsde speckle
Introduction :
physique mésoscopique
‘Ces tavelures ressemblent à celles observées sur la lumière émise par un laser faiblement
cohérent, mais elles sont de nature différente. I1 s’agit ici de fluctuations spatiales statiques
dues à l’inhomogénéité du milieu diffusant.
1.1 Interférence et désordre 3
>
O
O
O
L L
confiné dans le tore [5]. Le champ magnétique est donc nul sur le trajet des
électrons. I1 s’agit là toutefois d’une expérience effectuée dans le vide et les
électrons ne subissent pas de collision avant d’interférer. Afin de mettre en
évidence une éventuelle cohérence de phase dans les métaux, où les électrons
subissent des collisions multiples, Richard Webb et ses collaborateurs (1983)
ont mesuré la résistance d’un anneau d’or [6]. Dans ce montage schématisé
sur la figure 1.6, des électrons incidents sont contraints à passer par les deux
branches de l’anneau qui constituent l’équivalent des deux trous d’Young,
pour être ensuite collectés dans le second brin.
“On voit sur la figure 1.7que la modulation n’est pas exactement périodique. Ceci est dû
au fait que l’anneau n’est pas unidirnensionriel et que les trajectoires de diffusion rriultiplc
au sein d’mie même branche peuvent être aussi modulées par le clianip magnétique qui
pénètre daris l’anneau lui-même. C’est l’origine du pic à basse fréquence de la figure 1.7.b.
1.3 Cohérence d e phase et effet du désordre 9
et notée L4, joue un rôle essentiel dans la description des effets cohérents dans
les systèmes complexes.
Afin de mieux comprendre la nature de cette longueur, il est intéressant
d’aborder brièvement certaines notions liées à la cohérence quantique Si ‘.
on considère un ensemble de particules quantiques contenues dans une boîte
cubique de côté L en dimension d, les états quantiques possibles sont décrits
par une superposition cohérente de fonctions d’onde de telle sorte que l’état
quantique du système soit un état cohérent s’étendant sur l’ensemble du vo-
lume Ld. On connaît plusieurs exemples pour lesquels la cohérence quantique
s’étend jusqu’à l’échelle macroscopique : supraconductivité, suprafluidité, gaz
d’électrons libres à température nulle, états cohérents du champ de photons,
etc.
Pour le gaz d’électrons à température finie, cette cohérence disparaît à
l’échelle macroscopique. I1 est alors possible de décrire les grandeurs physiques
comme par exemple le transport électrique ou thermique au moyen d’une ap-
proche essentiellement classique. La suppression de la cohérence quantique
résulte de phénomènes liés à l’existence de processus incohérents et irréver-
sibles provenant du couplage des électrons avec leur environnement. Celui-ci
est constitué de degrés de liberté avec lesquels les électrons sont en interac-
tion : excitations thermiques du réseau atomique (phonons), impuretés ayant
des degrés de liberté internes, interaction avec les autres électrons, etc. Cette
irréversibilité est une source de décohérence pour les électrons et sa descrip-
tion est un problème difficile que nous aborderons dans les chapitres 6 et 13.
La longueur de cohérence de phase L4 définit de manière générique la perte
de cohérence de phase liée à ces processus irréversibles.
Toutes ces considérations ne sont en rien reliées à l’existence d’un désordre
statique tel que celui décrit dans les deux sections précédentes (variation d’in-
dice en optique, impuretés statiques telles que lacunes ou impuretés de sub-
stitution). Ce désordre ne détruit pas la cohérence de phase et n’introduit
donc aucune irréversibilité. Par contre, les symétries éventuelles du système
quantique disparaissent de telle sorte qu’il n’est plus possible de trouver de
bons nombres quantiques propres à sa description. Par conséquent, chaque
observable d’un milieu quantique aléatoire dépend de la distribution spéci-
fique du potentiel de désordre. En moyenne, il est possible de caractériser le
potentiel de désordre au moyen d’une longueur caractéristique : le labre par-
cours moyen élastique 1, qui représente la distance moyenne parcourue par un
paquet d’ondes entre deux évènements de collision sans changement d’énergie
(voir chapitres 2 et 3).
4La plupart des notions discutées ici utilisent le language de la mécanique quantique.
Elles se transposent plus ou moins directement au cas de la propagation des ondes électro-
magnétiques.
10 Chap. 1 : Introduction
température, ces deux longueurs peuvent différer par plusieurs ordres de gran-
deur, de telle sorte qu’un électron peut se propager dans un milieu désordonné
sur des longueurs très grandes devant le libre parcours moyen élastique 1, tout
en gardant sa cohérence de phase, tant que la longueur de sa trajectoire n’ex-
cède pas L4. La perte de cohérence de phase n’est donc pas reliée à l’existence
d’un potentiel aléatoire aussi fort soit-il mais correspond à d’autres types de
mécanismes. I1 peut sembler paradoxal que cette distinction entre l’effet du
désordre élastique et celui associé aux processus irréversibles de relaxation
de la phase ait été mise en évidence dans le cas relativement non trivial du
transport dans un métal où les électrons ont des interactions complexes avec
leur environnement. Mais cette même distinction s’applique à la propagation
des ondes électromagnétiques dans des milieux turbides, dans le régime de
diffusion multiple cohérente, où on peut distinguer, par exemple, les effets
d’une longueur d’absorption finie dc ceux liés au libre parcours moyen I,.
avec
r1 + r, +r b “ ’ +ry+r, r2
r2 + r, + r., . . . + r b + r , + r1 .
L’identité des trajectoires impose en particulier de prendre dans la rela-
tion (1.6) r1 = r:i et r:! = 7-4 pour le premier processus (rnênie scns) et
r1 = 7-4 et r2 : pour le second (sens opposés). Ces deux processus sont
donc caractérisés par la rnênic irit,ensit(ià condition toutefois que le système
soit invariant par renversement du sens du temps. Le rôle joué par &te sy-
métrie sera étudié en detail au chapitre 6. De plus, le second processus donne
lieu, d’après la relation (1.6), & iin déphasage supplémentaire de telle sorte
que finalenient les deux seules contributions non nulles cn rrioycnne donnent :
de la << théorze des matrzces aléutozres )) dont les grandes lignes sont exposées
dans le chapitre 10.
Bien entendu, un milieu complexe n’est décrit par ces comportements uni-
versels que dans des cas limites. L’approximation de diffusion permet, d’une
part, de retrouver certains résultats de la théorie des matrices aléatoires et,
d’autre part, d’identifier les corrections à ce régime universel. Ces corréla-
tions spectrales sont très sensibles à la perte de cohérence de phase. Elles
dépendent donc de L+ et sont caractéristiques du régime mésoscopique. On
peut les mettre en évidence sur le comportement de quantités thermodyna-
miques comme l’aimantation ou les courants permanents qui constituent la
r6ponse orbitale des électrons à un champ magnétique appliqué. Ceci sera
l’objet du chapitre 14.
C’est le cas par exemple de l’intensité lumineuse considérée dans la section 1.4.
La combinaison d’amplitudes (1.11)permet de définir << lu probabalaté de dif-
fusion quantique B , dont le rôle est essentiel pour caractériser les propriétes
physiques des milieux désordonnés. Cette probabilité décrit l’évolution d’un
paquet d’onde entre deux points r et r’ et s’écrit comme le produit de deux
amplitudes complexes appelées aussi propagateurs ou fonctions de Green.
En notant P ( r ,r’) la probabilité moyenne, on a
a>:,
7Dans cette introduction, nous ne cherchons pas à établir des expressions exactes pour
les différentes quantités physiques mais simplement à préciser leur structure en fonction des
trajectoires de collisions multiples. On omet donc les variables temps ou fréquence lorsque
ça n’est pas indispensable. Pour des définitions plus précises, on se reportera aux chapitres 3
et 4.
18 Chap. 1 : Introduction
a;
r’
pour laquelle i #j :
(1.13)
j i#j
(1.14)
montre dans la section suivante que les termes d’interférence de la relation (1.13)
ne disparaissent pas complètement et sont à l’origine de la plupart des effets quantiques
décrits dans cet ouvrage.
1.7 Probabilité classique et Croisements quantiques 19
R
Z(t)= (1.17)
(47rDt)dlZ
TO = L~/D (1.18)
appelé temps de Thouless. I1 représente le temps mis pour diffuser d’un bord
à l’autre de l’échantillon. Si t < TO, on a une diffusion libre, décrite par la
relation (1.17) où l’effet des bords ne se fait pas sentir. Si par contre t > T D ,
tout le volume mis à la disposition de la marche au hasard est exploré, on
est dans le régime dit ergodzque et Z ( t ) 2 1. 011associe généralement à TO
l’énergie caractéristique E, = h / r ~appelée
, énergie d e Thouless.
libre parcours moyen élastique 1,. Nous verrons que le volume associé à un
croisement en dimension d est de l’ordre de A d p l l e . Ceci peut s’interpréter
en attribuant à un diffuson l’objet constitué de deux trajectoires appariées
~
(1.19)
conductance :
PX(Q) = Ju 711
dpx(t)
1
-
9
. (1.20)
FIG.1.14 Le croisement d’un diffuson avec lui-même (b) engen,dre une correction
~
(1.21)
(1.22)
S’il existe un processus qui vient briser cette invariance, alors la correction
de localisation faible disparaît. Cet appariement de trajectoires conjuguées l 2
par renversement du sens du temps est appelé un cooperon.
Cet appariement ressemble tout à fait à celui décrit dans la section 1.4
et sur la figure 1.10.b’ qui correspond à des amplitudes de diffusion mul-
tiple a j ( r 1 ,r 2 ) et a;, ( T I , r 2 ) conjuguées par renversement du sens du temps.
L’invariance par renversement du sens du temps implique que U ~ (Y, T T’) =
a j ( r , r ’ )de sorte que le produit de ces deux amplitudes est égal au produit
de deux amplitudes se propageant dans la même direction et contribue à l’in-
tensité moyenne. Considérons un milieu désordonné semi-infini et une onde
plane incidente dans la direction k et émergente le long de k’. L’intensité
moyenne réfléchie I ( k , k’) (appelée aussi albédo moyen) dépend, en vertu de
la relation (1.8)’ de l’angle entre les directions k et k’. Elle est de la forme
(1.23)
1211faudra éviter la confusion entre <( trajectoire conjuguée par renversement du sens du
temps », décrite par l’amplitude a3, ( P , P ’ ) , et (< amplitude complexe conjuguée >) u ; ( P , P ’ ) .
L’invariance par renversement du sens du temps se traduit par U ~ T ( T , P ’ )= u * ( P ’ ,P ) .
24 Chap. 1 : Introduction
(1.24)
oh 6 X b = l a b - 1.
Les fluctuations de speckle, pour une direction d’incidence
8 , donnée, sont décrites par la quantité Cabab = e / T 2dont on montre
qu’elle est égale à 1, c’est-à-dire
7,2b=212 (1.25)
Ce résultat, qui constitue la loi de Rayleigh, décrit l’aspect le plus <( visible )>
d’une figure de speckle, à savoir son aspect granulaire avec des fluctuations
relatives de l’ordre de l’unité.
Contrairement à une probabilité (conductance ou intensité moyennes), une
fonction de corrélation telle que (1.24) est constituée du produit de quatre
amplztudes complexes (fig. 1.15.a). En moyennant sur le désordre, les seules
contributions importantes sont obtenues en appariant ces amplitudes de ma-
nière à faire apparaître des diffusons ou des cooperons. En négligeant, dans
un premier temps, la possibilité de croisement quantique de deux diffusons,
on obtient deux possibilités représentées sur les figures 1.15. b,c. La première
est le produit des deux intensités moyennes ?;ab et z ‘ b ‘ . La seconde donne la
contribution principale à la fonction de corrélation (1.24). On la note (1)
Elle n’est non nulle que pour 8, - s u t = s b - sb’ et elle décroît exponentielle-
ment en fonction de kl8, - s a lI/L, c’est-à-dire sur une très petite ouverture
angulaire.
I1 est aussi possible d’apparier les amplitudes en intercalant un ou plusieurs
croisements quantiques. I1 en résulte des corrcctions en puissances de l / g à
la fonction de corriilation angulaire. La première d’entre elles, notée C(b),b,,
comporte un seul croasement et est donnée par la figure 1.15.d. On note que
la présence du croisement impose des contraintes lors du réappariement des
amplitudes et donne donc lieu à une dépendance angulaire différente. On mon-
trera dans la section 12.4.2 que Caba,b,
(2) a une dépendance angulaire qui décroît
en loi de puissance de LISa - su,I/L, au lieu d’une décroissance exponentielle.
Elle a cependant un poids l / g < 1 par rapport au terme sans croisement.
La contribution Caba,b,
(3) comportant deux croisements est schématisée sur
la figure 1.15.e. I1 découle de cette structure à deux croisements que cette
contribution n’a pas de dépendance angulaire, c’est-à-dire qu’elle donne un
fond continu de corrélation qui s’étend sans décroissance sur l’ensemble du
milieu. Ce résultat est tout à fait caractéristique de la diffusion multiple co-
hérente, c’est-à-dire de l’effet conjugué des croisements de phase et de leur
propagation à longue portée à l’aide des diffusons. En moyennant la fonc-
tion de corrélation angulaire totale sur toutes les directions d’incidence ct
d’émergence des ondes, seul subsiste cette dernière contribution qui constitue
l’analogue pour les ondes des fluctuations universelles de conductance.
1.8 Les objectifs 25
FIG. 1.15 - (a) La fonction de corrélation angulaire d'une figure de speckle est
construite à partir du produit de quatre amplitudes complexes a3 correspondant à
quatre ondes planes incidentes selon Sa et Sa, et émergentes selon S b et S ~ J Les.
contributions principales sont obtenues e n appariant les amplitudes deux à deux afin
de faire apparaître des diffusons. O n obtient ainsi les contributions (b) et (c). La
contribution (c) qui correspond à la fonction de corrélation C(bl,b, a une décrois-
sance angulaire exponentielle. (d) Contribution contenant un croisement quantique
et (e) deux croisements quantiques. Dans ce dernier cas, on note que la fonction de
corrélatzon correspondante n'a pas de dépendance angulaire.
tout comme pour les corrélations angulaires de speckle, on peut montrer que
le terme sans Croisement quantique correspond à G2. La contribution à un
croisement s’annule du fait de la sommation sur les directions émergentes. Par
contre, le terme à deux croisements quantiques n’a pas de structure angulaire
(fig. 1.15.e) et il donne pour la variance 6G2 une correction proportionnelle à
GCL/g2= (e2/h)2,c’est-à-dire universelle.
On peut remarquer que, comme pour la correction de localisation faible,
la variance bG2 dépend aussi de la distribution des boucles. Ici les boucles
sont formées par deux croisements (fig. 1.15.e). Pour une boucle de longueur
u t , le choix de la position relative des deux croisements introduit un facteur
supplémentaire X“’ut/O E t / ( g . r o ) dans l’intégrale (1.21). On en déduit
(1.26)
0 Déphasages (chap. 6)
Les effets d’interférence discutés précédemment résultent de l’existence
de croisements quantiques. Ils dépendent de la cohérence du système onde-
diffuseur et ils peuvent être modifiés en présence de déphasages. Ceux-ci sont
liés aux degrés de liberté additionnels que nous pouvons répartir en trois
classes et dont nous donnons quelques exemples :
0 champ extérieur : champ magnétique uniforme, flux Aharonov-Bohm ;
0 degrés de liberté associés à l’onde qui diffuse : spin de l’électron et
polarisation des photons ;
0 degrés de liberté des diffuseurs : impuretés magnétiques, environnement
(1.28)
j
(1.30)
(1.32)
\ I
Lorsqu’elle est bien diagnostiquée, une source de déphasage n’est pas né-
cessairement une nuisance mais elle peut être mise à profit afin d’étudier les
propriétés du milieu diffusant. Ainsi, dans le cas de la diffusion des ondes
électromagnétiques, il est possible, en mesurant la fonction de corrélation du
champ électromagnétique à des temps différents, d’utiliser avantageusement
la diffusion multiple cohérente afin d’en déduire des informations sur la dy-
namique des diffuseurs caractérisée par une échelle de temps r b . En effet, la
vitesse des diffuseurs étant très inférieure à celle de l’onde, on peut, en en-
voyant des impulsions lumineuses à des temps différents O et T , réaliser des
figures de speckle correspondant à des réalisations différentes du potentiel
aléatoire. Les trajectoires appariées explorent alors des configurations diffé-
rentes séparées par le temps T . I1 en résulte un déphasage qui dépend du
mouvement des diffuseurs pendant l’intervalle de temps T . La fonction de
corrélation temporelle du champ électrique E en un point r (avec une source
en T O ) est de la forme
où la moyenne est prise à la fois sur les configurations et sur le mouvement des
diffuseurs. Elle s’exprime en fonction de la probabilité classique (du diffuson)
1.8 Les objectifs 29
selon
(1.34)
(1.35)
qui contient les appariements de deux trajectoires fermées mais dont les points
de départ sont différents. Afin de les laisser appariées, l’intégration sur un des
points de départ fait apparaître la longueur Li de chaque boucle de diffu-
sion multiple. On obtient ainsi une structure assez proche de la probabilité
classique (1.14) :
(1.37)
Z ( t ) mais à t Z ( t ) :
C2 ( E )= -
7r2 J‘
O
dt-sin2 ):( . (1.39)
Pour des énergies inférieures à l’énergie de Thouless E,, c’est-à-dire pour des
temps supérieurs à T D , on est dans le régime ergodique et Z ( t ) = 1. À partir
de (1.39)’ on obtient
2 i 2 ( ~c() I n E . (1.40)
On retrouve ainsi le comportement de la rigidité spectrale décrit par la théo-
rae des matraces aléatoms. Dans la limite inverse, lorsque E >> E,, c’est-
à-dire t << T D , Z ( t ) dépend de la dimension d’espace d à travers la rela-
tion (1.17)’ ce qui donne pour la fluctuation le comportement non universel
E 2 ( E ) O: (E/Ec)d12. On voit ainsi le rôle joué par la diffusion sur les pro-
priétés spectrales. I1 est donc en principe possible de déterminer l’énergie de
Thouless et le coefficient de diffusion à partir des corrélations spectrales. On
doit donc pouvoir distinguer un bon d’un mauvais conducteur simplement en
considérant leurs propriétés spectrales.
tp(t,B)dt . (1.41)
(1.43)
1.8 Les objectifs 31
(1.45)
6E,, O( U
I drdt1dF2Pc.(r, T , €1 - € 2 ) . (1.46)
(1.47)
(1.48)
ou encore
Cette correction, appelée anomalie de densité d’états, est une signature impor-
tante de l’interaction électronique. À travers la probabilité Z ( t ) ,elle dépend
de la dimension d’espace et donc de la géométrie de l’échantillon.
(1.50)
/ r '
diffuson cooperon
(2.2)
V xE = iwB
V xH = -iwD
où les champs sont reliés par D = CEet B = pOH. On peut récrire la seconde
équation de Maxwell sous la forme
V x H =-iwtE +J (2.7)
où on fait apparaître un terme de courant J = - i w G t ( r ) E lié aux fluctuations
de constante diélectrique et qui donne naissance aux ondes diffusées. Des
relations précédentes, on déduit la forme de l’équation d’onde satisfaite par le
champ électrique E :
t w2
-V2E + V(V.E)- --E
c2
W2&(T)
Eo
= --E
€0 c2
.
0 Ondes de gravité
Considérons la surface d’un liquide incompressible dans le champ de pe-
santeur terrestre. À l’équilibre, cette surface est plane. Une perturbation de
cet état d’équilibre se propage sous forme d’une onde. La fréquence caracté-
ristique de cette onde dépend du champ de pesanteur d’où le nom d’onde de
gravité. La nature de cette onde dépend aussi de la profondeur du liquide [17]
et on distingue deux régimes, suivant que celle-ci est grande ou petite, par rap-
port à la longueur d’onde. Dans le premier cas, que nous n’étudierons pas, la
propagation est indépendante des détails du fond du bassin. Par contre, dans
le cas d’une faible profondeur, la structure du fond du bassin joue le rôle d’un
potentiel. Celui-ci peut être périodique, auquel cas on observe des réflexions
de Bragg pour le coefficient de transmission des ondes. S’il est aléatoire, il
donne lieu à de la diffusion multiple cohérente.
Afin de déterminer l’équation de propagation de ces ondes, on part de
l’équation d’Euler pour le champ de vitesse v d’un fluide incompressible de
densité p dans le champ do pesanteur terrestre g
dV 1
-
at
+ (v.V)v = --v P + g
P
(2.10)
et
(2.12)
dv dh
-+g-=O (2.14)
at ax
À ces relations il convient d’ajouter la relation de continuité :
dh d
- + -(hü)
at dx
=O (2.15)
(2.16)
qui décrit les ondes de gravité à une dimension. Leur comportement est piloté
par la constante g et la hauteur du liquide. Rappelons que pour un fond plat
ho(x) = ho, et (2.16) se réduit alors à l’équation d’onde habituelle avec la
vitesse c = Jgho.
La structure de (2.16) est différente de celle des équations de Schrodinger
ou de Helmholtz. Ici, le terme de dérivée spatiale fait intervenir le {< poten-
tiel B ho(.) qui peut s’interpréter comme un module de rigidité aléatoire dans
l’équation d’onde d’un fil soumis à une tension. L’influence d’un fond aléa-
toire sur la propagation des ondes de gravité a été étudiée expérimentalement
en détail [18]. Les effets observés s’interprètent qualitativement au moyen
40 Chap. 2 : Équations d’onde dans les milieux aléatoires
des concepts que l’on va développer. I1 est à noter cependant que l’équation
d’onde (2.16) ne se prête pas aisément, du fait de sa structure, au calcul per-
turbatif de diffusion multiple. Par contre, les ondes de gravité ont, par rapport
aux ondes quantiques, l’avantage de se prêter à une mesure absolue de leur
amplitude et de leur phase. Ainsi, il a été possible de trouver pour les ondes de
gravité l’analogue d’un flux Aharonov-Bohm, c’est-à-dire un tourbillon irro-
tationnel (comme une vidange de baignoire), et de mettre expérimentalement
en évidence des structures de dislocation de la phase de l’onde de gravité tout
à fait inaccessibles en mécanique quantique [19].
0 Ondes acoustiques
Les ondes acoustiques dans les fluides compressibles (gaz ou liquides) ré-
sultent du mouvement vibratoire de faible amplitude. Une perturbation en-
traîne en tout point du fluide une succession de compressions et de dilatations
supposées adiabatiques. En l’absence de gravité et en linéarisant l’équation
d’Euler (2.10)’ on obtient [17]
au 1
- + -vp
at Po
=O (2.17)
(2.19)
qui est l’équation du son pour la pression. La vitesse c est donnée par c2 =
( $ ) S . On obtient la même équation d’onde pour la vitesse ou la densité.
Pour une onde monochromatique, cette équation est analogue à l’équation de
Helmholtz (2.9) pour les ondes électromagnétiques scalaires ou à l’équation
de Schrodinger. D’un point de vue purement théorique, il n’y a donc pas de
différence entre ces ondes (acoustiques, électromagnétiques, électroniques) qui
ont le même comportement en présence de désordre. Par contre, du point de
vue expérimental les différences sont essentielles. I1 est par exemple possible
de mesurer directement la phase d’une onde sonore alors que ceci est délicat
en optique et impossible en mécanique quantique. L’acoustique présente donc
des avantages certains qui ont été exploités pour l’étude des effets de cohérence
2.2 Modèles de désordre 41
en soit un vaste sujet qui ne sera pas abordé dans cet ouvrage. On pourra
consulter à ce propos les références [30]. La réalisation d’hétérojonctions très
pures a été déterminante pour l’observation de l’effet Hall quantique fraction-
naire [31].
Un désordre statique correspond à une situation pour laquelle les électrons
sont diffusés élastiquement, c’est-à-dire sans changement d’énergie. Une telle
modélisation ne décrit pas les processus de diffusion inélastiques responsables
de la perte de cohérence de phase. Dans le reste de ce chapitre on ne consi-
dèrera que le problème élastique pour lequel l’hamiltonien complet du gaz
d’électrons est décrit par la relation (2.2).
Malgré son apparente simplicité, il n’existe pas de solution exacte pour la
diagonalisation de l’hamiltonien E , mis à part certains cas particuliers à une
dimension [32,33]. En principe, pour une configuration donnée du désordre,
c’est-à-dire pour une réalisation du potentiel V ( r ) ,la diagonalisation de E
est un problème à une particule conduisant à un ensemble complet d’états
propres orthonormés qn(r) de valeur propre en. Nous ne discuterons pas la
possibilité d’apparition d’ktats liés du potentiel.
probabilité normalisée
P [ v ( T )D
1
] V ( T ) = -exp[
2 - a
I d r ~ [ ~ (D
r )V](]~ ) (2.20)
où (. . ) = S . . . P [ V ( r ) ] D V ( r )Le
. développement de @ [ g ] en puissances successives
(2.23)
(2.24)
et vérifient :
P [ V ( r )D
2
1
] V ( r ) = -exp[ --
's
2
drdr'V(r)A(r- r')V(r')]D V ( r ) (2.27)
Pour ce modèle, seul le second cumulant est non nul. Le modèle gaussien est
donc caractérisé par
( V ( r ) )= 0 (2.30)
) B ( r - r’)
( V ( r ) V ( r ’ )=
) B S(T
( V ( r ) V ( r ’ )= - Y’) (2.31)
N,
V ( r )= Cu(?- -‘ j ) . (2.33)
j=l
P(V)DV = JJ d3
r
R
Nt
(2.34)
j=l
et
(2.35)
(2.36)
(2.37)
(2.38)
(V(7-1)) = n2
J’ drv(r - T I )
( V ( î l ) V ( î ,...
) V ( î , ) ) , = 72,
J d î ~ ( -î T I )...W(T - în) . (2.39)
J’
( V ( î ) V ( î ’ ) )=, B ( î - î’) = n2 d î ” t ( î ” - î)u(î” - î’) . (2.40)
(2.41)
(2.43)
z
où li) est une orbitale centrée sur l’atome i, état propre de l’hamiltonien d’un
atome seul. On suppose que les recouvrements entre orbitales atomiques sont
suffisamment faibles ((ili’)= S,,,), de sorte que les fonctions d’onde &, sont
normalisées. L’hamiltonieri est caractérisé par ses éléments de matrice dans la
base li). Pour un milieu désordonné, l’élément diagonal t L= (i1’Ftli)représente
l’énergie aléatoire du site correspondant à l’atome i, tandis que les éléments
de matrice (il’Ftlj)= t,, décrivent le saut du site i au site j .
Le désordre est ici décrit par l’énergie aléatoire t, sur chacun des sites.
L’hamiltonien de ce modèle introduit par Anderson en 1958 [35] s’écrit,
‘ ~ =t - Ct,,u,+,,
+Ct,u,+a, . (2.45)
Z J 2
2.2 Modèles de désordre 47
(€2) =O
(2.46)
‘H(Ak)/k)
= t(k)lk)
sont des ondes de Bloch. En présence d’un champ magnétique, l’hamiltonien est
remplacé par un hamiltonien effectif
+
‘H(6k e A ( r ) )
où, par analogie avec le cas d’une particule libre, on a remplacé tilc par tik + eA.
La justification de cette opération, appelée substitution de Peierls, est difficile. Cette
substitution a été discutée en particulier par Peierls, Kohn, Wannier [37,38]. Elle est
48 Chap. 2 :Équations d’onde dans les milieux aléatoires
certainement justifiée tant que le champ est suffisamment faible pour que la longueur
magnétique ZB, définie par 1; = h / ( e B ) ,reste grande devant le pas a du réseau, ce
qui dans un métal reste vrai pour les champs expérimentalement accessibles.
Cette substitution, qui revient à remplacer l’opérateur de translation eik.r par
e i k . r - i g S,’A.dl
, conduit à remplacer l’hamiltonien, dans sa version (( seconde quan-
tification )) par la forme invariante de jauge (2.47).
C2.1 Théorie des collisions élastiques et diffusion simple 49
(A + G) si(T) = 4 T ) s i ( T ) (2.49)
qui satisfont à la condition aux limites
(2.50)
(2.54)
on obtient :
(2.55)
2Pour plus de détails sur les fonctions de Green, on se reportera ti la section 3.1
50 Chap. 2 : Équations d’onde dans les milieux aléatoires
(2.58)
(2.59)
(2.60)
FIG.2.1 - Onde dzffusée après une interaction avec le potentiel au point r ’ . Dans
qui a les dimensions d’une longueur. Le module IC0 du vecteur d’onde k étant
conservé dans une collision élastique, l’amplitude de diffusion ne dépend que
de IC0 = 1- 1 = Ik’I et de l’angle de diffusion 8 entre les directions k et k’
(fig. 2.2) soit f ( k ,k’) = f ( l c 0 ,e).
L’expression (2.60) de l’amplitude de diffu-
sion a été définie pour l’équation de Helmholtz. Pour l’équation de Schrodinger
avec un potentiel .u(r), elle s’écrit :
f ( k , k ’ )= - (2.61)
a, = - lim f ( k , k ’ ) (2.62)
ko+O
soit encore
a, = 47r Jdr’.u(r’)+(r’)
- . (2.63)
F = Im
J dS.$*(r)V$(r) . (2.66)
52 Chap. 2 :Équations d’onde dans les milieux aléatoires
FIG.2.2 - Digusion par un potentiel localisé. Le flux total F = F,,, +Fout + F, qui
traverse la surface S est nul. Puisque Fi,, = s k . d S = O, Fout + F, doit s’annuler.
Ce résultat constitue le théorème optique.
de sorte que la section efficace différentielle de diffusion sous l’angle 8 est égale
au carré du module de l’amplitude de diffusion :
(2.70)
u = 2~
LT .(e) sin 8d8 (2.71)
qui est donc reliée, d’après (2.69), au flux total Fout diffusé dans toutes les
directions :
Fout = IC0 u . (2.72)
Dans la limite de basse énergie, l’amplitude de diffusion n’a pas de structure
angulaire et la section efficace totale s’écrit en fonction de la longueur de
diffusion (2.62) :
u = 4 ~ a2 , . (2.73)
On définit également la section efficace de transport O* qui mesure le flux
projeté sur la direction de l’onde incidente, soit
soit
F, = 2rk0 ln o,(O)sinOdO (2.76)
avec
.,(O) + [ 1
= ~ ( 1cosO)Re f ( k ~ , 0 ) e 2 k o r ( 1 - c o s o.) (2.77)
Cette fonction oscille très rapidement en fonction de l’angle O. Sa contribution
au terme d’interférence Fs ne provient que d’une fenêtre angulaire de largeur
proportionnelle à l/&. Cette contribution dite << terme d’ombre B repré-
sente la diminution due à la diffusion du flux dans la direction du vecteur
d’onde incident. Pour calculer cette contribution, on effectue une intégration
par parties après avoir posé x = cos O. I1 vient
[
F, = Re 4i7rf(ko, O) - 2i7reikor
J: dxe-ZkoTX
(f(h0’ x) + ( 1 + x ) f ’ ( k o ,x)
(2.78)
11
L’intégrale qui apparaît dans le second membre de cette relation tend vers
zéro dans la limite kor + ca.I1 reste donc :
F, = -47rImf(ko, 0 = O) . (2.79)
(2.81)
/!bout) = . (2.82)
L’état incident IS)zn) = lk) est un état propre de l’hamiltonien libre ‘HO = -A,
d’énergie E = k i , soit
‘H0lS)in) = ElS)zn) ’ (2.83)
De même, la fonction d’onde émergente est un état propre (stationnaire)
+
de l’hamiltonien total ‘H = ‘HO 21 avec la même énergie, soit
À l’infini, les deux états IS)in) et ne diffèrent que par l’onde diffusée,
dont l’amplitude tend vers zéro. Par conséquent, les deux fonctions d’onde sont
identiques à un déphasage près. En soustrayant les relations (2.83) et (2.84)
et en se servant de la définition (2.82) de la matrice S , on obtient
us = ( E xO)(sn)
- - (2.85)
1 s = n +G ~ ~ S
s = n + G o ~. (2.88)
(2.90)
(2.94)
1
-V(k - IC’) (2.96)
47r
Ces relations se simplifient encore dans le cas où le potentiel w(r) est central,
puisque l’amplitude de diffusion et donc la section efficace ne dépendent plus
que du module Ik - k‘l. En introduisant le vecteur q = k - k’ de norme
q = 2kosin(û/2), où est l’angle entre les directions k et k’, on obtient
(2.98)
(2.101)
(2.102)
58 Chap. 2 :Équations d’onde dans les milieux aléatoires
Une limite particulièrement simple et très utile est celle de basse énergie
ou de grande longueur d’onde, qui correspond à X >> ro où r-0 est la portée
du potentiel ~ ( r Dans
). ce cas, le facteur de phase dans la relation (2.96)
disparaît. L’amplitude de diffusion et la section efficace différentielle n’ont
plus de dépendance angulaire. La diffusion est isotrope :
(2.103)
et
(2.104)
(2.106)
C2.1 Théorie des collisions élastiques et diffusionsimple 59
Toute énergie
/Basse énergie II
Il
II
I koa << 1
- Il
Diff. isotrope a, =a -
tanh Ka
Ka
FIG. 2.5 - Ce tableau récapitule les résultats discutés dans ce complément pour
Le potentiel 6
Pour décrire la limite de basse énergie où la portée du potentiel est petite
devant la longueur d’onde, on remplace souvent le potentiel de diffusion v(r)
par un potentiel << delta )) voS(r) , obtenu en faisant tendre UOvers l’infini et a
vers O, en gardant constant le produit vo = v(r)dr = 47ra3Uo/3. La section
efficace à l’approximation de Born devient
(2.107)
7Dans ces deux câs la longueur T O est à préciser et dépend de la physique du processus
de collision. Pour le potentiel sphérique, Tg = a.
60 Chap. 2 :Équations d’onde dans les milieux aléatoires
Remarque
Si le potentiel 6 a une section efficace nulle, il existe une autre façon de définir
correctement un potentiel de portée nulle. C’est le pseudepotentiel défini par [44]:
I1 est aisé de montrer que cette expression correspond à un potentiel de portée nulle
et de section efficace totale donnée par (2.107). On ne considèrera pas ce potentiel
dans cet ouvrage.
C2.2 Théorème de réciprocité 61
f(k,k’) = j ( - k ’ , - k ) . (2.110)
Cette relation constitue le théorème de réczprocité [45]. Elle exprime que l’am-
plitude de diffusion reste inchangée lorsqu’on intervertit les états initiaux et
finaux ainsi que les directions de propagation. La relation précédente se géné-
ralise au cas où d’autres degrés de liberté sont présents. Ainsi, si nous prenons
l’exemple d’une onde électromagnétique de polarisation 2, l’invariance dans
le renversement du sens du temps se traduit par [46] :
f(k,2,{ m } k’,
; Ê’, {m’})=
( - l ) x a ( m k m - ) f ( - k ’ , 2’*,{-m’};- k , S * , {-m}) . (2.113)
Dans une opération de renversement du sens du temps, il faut donc non seule-
ment changer la direction des vecteurs d’onde et les vecteurs polarisation
mais aussi le signe des nombres quantiques magnétiques. Les deux premières
opérations peuvent aisément être contrôlées expérimentalement, par contre la
troisième à savoir {m’}= {-m} n’est généralement pas réalisée dans un gaz
atomique, brisant ainsi la condition de réciprocité [47].
8Pour e final », le Petit Robert admet sans remarque particulière le pluriel en (( als n ou
en <( aux ». Grevisse (Le bon usage) précise : <( Hanse (Nouveau dictionnaire des dificultés
d u français moderne) ne donnait en 1983 que le pluriel finals. Depuis 1983, il laisse le
choix entre finals et finaux. Ce dernier se répand de plus en plus, notamment chez les
grammairiens n.
62 Chap. 2 : Equations d’onde dans les milieux aléatoires
{ m }+ {m’} = + {-m}
{-m’}
+
k,Ê
0 -k,Ê*
c
FIG.2.6 - Description du théorème de réczprocité pour la diffusion de photons (k,Ê)
par des atomes, e n présence d’une dégérescence Zeeman des niveaux atomiques.
un brouillard absorbant.
64 Chap. 2 : Équations d’onde dans les milieux aléatoires
AD+kiD=-VxVXP . (2.117)
La polarisation P ( r ) = D ( r ) - ~ o E ( r=
) b t ( r ) E ( r )agit donc comme un
terme de source pour le champ D . La solution de l’équation d’onde (2.117)
s’écrit, comme pour (2.52)’ à l’aide de la fonction de Green libre
C2.3 Diffusion de la lumière 65
G o ( T , T ’(2.54)
) :
(2.118)
(2.119)
(2.120)
(2.121)
(2.122)
(2.123)
(2.126)
On n’a pas tenu compte du fait que dans le diélectrique, le champ interne
n’est pas égal au champ extérieur. Pour le cas d’une sphère homogène, ceci
conduit à remplacer P = ( E - E O ) E ~ la formule de Clausius-Mosotti [51]
par
(2.127)
si bien que
(2.128)
(2.129)
où le paramètre de taille x = koa est petit. Le facteur d’efficacité est donc petit
devant la section efficace géométrique ce qui traduit le fait que la diffusion
Rayleigh est peu efficace.
C2.3 Diffusion de la lumière 67
où q = IIC - k’I = 2lco sin8/2 et où O est l’angle entre les directions incidente et
émergente. On constate que la section efficace devient de plus en plus anisotrope
quand la longueur d’onde diminue et devient de l’ordre de la taille de l’objet diffuseur
(fig. 2.4). L’amplitude de diffusion a la forme
a0
f ( k , k ’ , Ê i )= --s(k-IC’)k’
47r x (IC’ x Ê2) (2.131)
(2.132)
et
(2.134)
68 Chap. 2 :Équations d’onde dans les milieux aléatoires
0.0 I
0.0
’’
I
2.0
I
4.0
I
6.0
I
8.0
k0 a
Notons enfin que le régime de Mie ne peut pas être décrit à l’aide du
modèle gaussien pour lequel les diffuseurs ont une section efficace qui tend
vers zéro.
’Un gaz d’atomes froids pour lequel on peut négliger l’effet Doppler associé à la vitesse
des atomes correspond bien a u régime que l’on souhaite étudier.
‘“Rappelons que la section efficace Rayleigh (2.126) est proportionelle à Ap4.
70 Chap. 2 : Équations d’onde dans les milieux aléatoires
Iml 5 J et lmel 5 Je. L’interaction dipolaire induit des transitions entre les
+
états propres de l’hamiltonien non couplé Ha, Hray décrivant l’atome et le
rayonnement. On distingue deux types de transition suivant que la diffusion
d’un photon se fait sans changement d’état interne (diffusion Rayleigh) ou
avec un changement d’état interne permis par les règles de selection, c’est-à-
dire vers un nombre quantique magnétique différent (diffusion Raman). I1 est
à noter cependant. que dans les deux cas on a toujours à faire à une diffusion
élastique. Les états élémentaires possibles du système couplé atome-photon
sont de la forme IJm, O) (état sans photon) ou IJm, kÊ) (état à un photon
d’impulsion k et de polarisation Ê) ll.
La diffusion d’un photon par un atome est décrite au moyen de l’opéra-
teur de collision 7 défini à partir de (2.88). En tronquant au second ordre le
+
développement de perturbation, on obtient 7 = V VGoV où V = - d . E .
Le processus de diffusion correspond à l’absorption par l’atome d’un pho-
) à l’émission d’un photon ( k ’ , î ’ ) dans un mode vide
ton incident ( k 2 , Ê 2 et
du champ 12. I1 est donc donné par le terme d’ordre 2 en V . L’amplitude
7f2 associée s’exprime à partir des élements de matrice de V obtenus par un
développement en modes dans une boîte de volume R :
(J,m,,Old.EIJm,,k,Ê,) = -i
E -eZIC“r(Jeme~d.îz~Jm2) . (2.135)
1
(2.136)
q w - wo)
( J m f k, ’ î ’ / d . E I J e m e ,O )
“La polarisation est un vecteur unitaire situé dans le plan perpendiculaire au vecteur IC.
Elle peut être linéaire ou circulaire. On la décrit par le vecteur complexe 2.
”On considère ici le problème à un seul photon dans le mode laser. Notre description
n’est valable que dans la limite d’un petit nombre de photons incidents où l’on peut négliger
les effets de saturation de l’intensité réémise ainsi que de pompage optique.
C2.3 Diffusion de la lumière 71
+ (Jrnild.&ilJ,rn,)
-fiw
(J,rn,ld.S’*IJrnf)
- bo
] . (2.138)
(2.141)
Où
(2.142)
est la densité d’états des photons dans un volume R et par unité d’angle solide.
La section efficace différentielle c(kt,k’,î i ) pour une polarisation finale
Ê’ quelconque est obtenue en divisant W par le flux de photons c / o et en
sommant sur ICs polarisations finales 2’, soit
(2.143)
IS.XI2 = x.x*
- (O.X)(O.X*) (2.144)
21k
(2.145)
72 Chap. 2 :Équations d’onde dans les milieux aléatoires
a=-
ai k4
(2.146)
67r
de sorte qu’on peut récrire la section efficace différentielle (2.143) sous la forme
(2.147)
(2.148)
(2.149)
De même, la lumière polarisée circulairement peut être analysée dans les ca-
naux d’hélicité conservée ( h II h) ou d’hélicité renversée ( h i h). I1 est alors
utile de garder l’expression de la section efficace en fonction des polarisations
entrante et sortante :
(2.151)
avec les contraintes ki IÊi et k’ i Ê’. Enfin, on note que la section efficace
différentielle dépend des polarisations entrante et sortante mais pas des direc-
tions incidente ki et émergente k’. Cela s’exprime par le fait que la section
efficace de transport (2.74) est égale à la section efficace totale : O* = o. En
ce sens, la diffusion Rayleigh est isotrope. Cette conclusion reste vraie pour
la diffusion résonnante par des atomes ayant des niveaux d’énergie dégénérés.
Exercice 2.4 : Montrer que pour la diffusion Rayleigh non résonnante, la section
efficace différentielle (2.151) dans la direction de rétrodiffusion IC’ = -IC, est non
nulle dans les canaux (1 II 1 ) et ( h Ih ) et qu’elle s’annule dans les canaux (1 I 1 ) et
( h II h).
Pour une polarisation linéaire, le produit scalaire 2,.2’* est nul dans le canal (1 Il).
Pour une polarisation circulaire, le canal d’hélicité conservée ( h I( h ) correspond à
une polarisation émergente 2’ = Êt. En effet, l’hélicité est définie par rapport à la
direction de propagation et donc le canal ( h II h ) correspond à un sens de rotation
opposé à celui de 2%.De la relation (2.149) on déduit que 2i.2” = Ê,.Êi = O . D’après
la relation (2.141), la probabilité de transition est nulle.
Par contre dans le canal d’hélicité renversée ( h I h ) , on a, en rétrodiffusion, 2’ = 2%
et donc Ê,.Ê’* = Ê i . 2 : = 1.
Exercice 2.5 : Montrer que, pour une onde incidente IC, non polarisée, la lumière
diffusée dans la direction IC’ I ICi est polarisée linéairement.
Pour cela, on somme la relation (2.151) sur les polarisations incidentes et on uti-
lise (2.144) pour montrer que l’intensité émise dépend de la polarisation émergente
comme 1 - 12’.b,12. L’intensité est donc nulle si Ê’ II Li, c’est-à-dire si IC’ IIC,. Une
lumière initialement dépolarisée donne lieu, dans les directions perpendiculaires à la
direction d’incidence, à un faisceau complètement polarisé. Ce résultat s’applique à
la diffusion de la lumière solaire par l’atmosphère. I1 permet aux navigateurs de re-
pérer la direction du soleil même si celui-ci est caché par des nuages. I1 est cependant
nécessaire d’avoir un coin de ciel bleu afin d’éviter la diffusion de Mie pour laquelle
ces conclusions sont incorrectes. I1 semblerait que ce fait ait été connu des vikings.
C’est la conclusion à laquelle sont arrivés les archéologues après avoir trouvé dans
des tombes des morceaux de cordiérite qui est un cristal polariseur naturel.
O La diffusion résonnante
On considère maintenant le cas de la diffusion résonnante d’un photon par
un atome et on cherche à determiner l’élément de matrice 7fi de l’opérateur
de collision. Une première difficulté provient de ce qu’à la résonance, w = W O ,
74 Chap. 2 : Équations d’onde dans les milieux aléatoires
l’amplitude (2.138) diverge. En fait, cette divergence est levée car le niveau
excité Je a une durée de vie finie liée à son interaction avec les fluctuations du
champ électromagnétique. Un atome dans l’état excité Je peut donc se désex-
citer par émission spontanée vers le fondamental J . En resommant toutes les
amplitudes de transition correspondant à l’émission et à la réabsorption d’un
photon par l’atome dans son état excité du fait de son interaction avec les
fluctuations du vide [55],on fait apparaître la largeur J? du niveau excité qui
mesure le taux d’émission spontanée 13. L’amplitude de diffusion correspon-
dante se déduit de (2.138) et se met sous la forme
eo = ez
ê*i =
1
F-(êz
Jz * iêY) (2.153)
Puisque seuls les d, sont des opérateurs, ce sont leurs éléments de matrices
qui interviennent dans l’amplitude Ifa. Or, en vertu du théorème de Wigner-
Eckart, un élément de matrice quelconque d’une composante TJk) d’un opé-
rateur tensoriel S ( k )d’ordre IC évalué pour des états propres du moment an-
gulaire est donné par [56,57]
(2.155)
I3L’interaction avec les fluctuations du vide donne lieu aussi à un déplacement de l’éner-
gie de l’état excité (déplacement de Lamb) que nous incluons dans la définition de wg.
1 4 ~terme
e Jm est purement conventionnel.
C2.3 Diffusion de la lumière 75
(2.156)
(2.158)
Pour avoir la section efficace différentielle, il faut diviser par le flux incident
de photons c/R et, en utilisant (2.141) et (2.152), on obtient
L’expression (2.142) de la densité d’états des photons par unité d’angle solide
permet finalement d’écrire
(2.165)
(2.167)
15Cet opérateur ne peut pas agir sur les états I J m ) puisqu’ii est intercalé entre les
opérateurs d . S , qui font passer l’atome du fondamental dans son état excité.
I6Avant de prendre la moyenne sur la distribution des états internes, il y a une direction
privilégiée donnée par le dipole atoniique. La section efficace totale dépend alors de la
projection de la polarisation incidente 2% le long de cette direction.
C2.3 Diffusion de la lumière 77
(2.168)
où A J J =
~ ix. On voit sur cette expression que la section eficace totale
ne dépend pas de la structure interne des niveaux atomiques, c’est-à-dire de
leur dégénerescence (mis à part le facteur constant A J J ~Les
) . quantités phy-
siques qui s’en déduisent, comme l’indice optique ou le libre parcours moyen
élastique, ne dépendent pas non plus de la structure interne des niveaux ato-
miques.
Par contre, la section eficace différentielle (2.160) a une structure plus
riche. En moyennant (2.160) sur la distribution statistique des états Zeeman
IJrni), on obtient, en utilisant (2.168) :
qui est un tenseur d’ordre 4 qui dépend clairement de la structure interne des
niveaux atomiques. Afin de calculer la moyenne ((d.r;)(d.2’)(d.î’*)(d.2z))int
à l’aide d’une matrice densité scalaire, on doit d’abord décomposer ce tenseur
en composantes irréductibles [47,58,59]. Notons simplement ici le résultat
en essayant de le justifier. La trace doit être invariante par rotation et ne
doit donc dépendre que des produits scalaires entre les vecteurs polarisation
(&, 2’,2:’ 2’*).Plus précisément, on peut écrire la section efficace différentielle
sous la forme
(2.170)
Théorie de perturbation
relation qui est aussi valable pour le cas de l’équation de Helmholtz (2.9) ‘.
Dans certains cas, la section efficace peut se calculer au moyen d’un modèle
microscopique. Par exemple, pour décrire la diffusion multiple de la lumière
par des suspensions, on prend pour la section efficace de Rayleigh étudiée
dans le complément C2.3. Le modèle gaussien apparaît donc comme un modèle
eflectzf qui dépend du paramètre 7, lequel peut être relié à des paramètres
physiques qu’il est éventuellement possible de contrôler expérimentalement.
On montrera dans le complément C4.3 que lorsque le potentiel a une portée
finie, il apparaît un autre temps caractéristique appelé temps de transport et
noté r*.
1 2n
- =- B ( k - k’)b(€k- E k , )
Te Q kr
Exercice 3.1 : En utilisant la règle d’or de Fermi, montrer que le temps de vie élas-
tique T~ pour le modèle d’Anderson (section 2.2.3) avec une distribution de potentiel
rectangulaire se met sous la forme O: W 2 / t .
Te
~ ( r ,t~
) =, (rleëixtlri)= 4i(ri)4n(r)e-it-t (3.8)
n
5Ainsi définie, G R ( v , T
, ) se lit de gauche à droite (fig. 3.1). Cette convention n’est pas la
plus habituelle. C’est cependant celle que nous adopterons dans tout cet ouvrage. Elle est
mieux adaptée à la description des expériences de diffusion ou de transport, où la source
est en général représentée à gauche et le détecteur à droite.
82 Chap. 3 : Théorie de perturbation
GR(r,r’)
r \
/
r‘
FIG.3.1 ~Convention choisie dans cet ouvrage pour la représentation des fonctions
de Green. O n a GA( T I , T ) = G R ( r T, I ) * .
temps t = O vers l’état IT-) à un temps t dont le signe n’est pas précisé. Si on
veut décrire l’évolution d’un état créé au temps t = O vers les temps positifs
ou négatifs, on est amené à définir les opérateurs
GR(t)= -iO(t)eëifit
GA(t)= iû(-t)eëifit (3.9)
dont les représentations spatiales correspondent aux fonctions de Green re-
tardée GR et avancée G A
(3.10)
n
(3.11)
(3.12)
(3.13)
G = 8, + êovG (3.16)
qui se prête au développement itératif que l’on considèrera dans la section 3.2.
(3.20)
(3.21)
Remarque importante
On notera
G H ( v , ~ -GA(.,.’)
‘)
I m G R ( r ,T’) = (r’lImGRlr) = (3.22)
22
1 et non pas
i1 I m G R ( r , r ’ )=
GR(^, T’) - G R ( v ,T’)* - G R ( v ,T’) - G A ( ï ’ ,T )
(3.23)
i
22 22
1
84 Chap. 3 : Théorie de perturbation
(3.25)
(3.26)
1 1
= p p - - i7r6(x) (3.27)
x + io X
permet d’écrire
p,(r,r’)= --ImGR(r,r’,E)
1 = --(r’(ImG
1 ^ RIr)
7r 7T
i
= - [ G R ( rT, ’ , E ) - G A ( r T
, ’, E ) ] (3.28)
27r
ainsi que
‘ R
p , ( ~ )= --ImG ( r ,T , E ) (3.29)
7T
(3.30)
G R ’ A ( k a , k ,=
~ )( k (.GR , A ( ~ ) l k i ). (3.31)
3.1 Fonctions de Green 85
GRIA(k,E) =
.I’ GRIA(T,E)eëik,rdr
(3.33)
(3.35)
(3.36)
RA m m kIeik’R
Go’ ( T ~ , T , E=
) --
2i.rr2R S_, dkl(k’ - k iO)(k’ + k f io)
(3.37)
(3.39)
On vérifie bien que, à trois dimensions, la densité d’états (sans spin) donnée
par la relation (3.30) est égale à
PO(€) = - (3.40)
(3.41)
(3.44)
La fonction de Green libre GO(TO,T , ko) est donc solution de l’équation diffé-
rentielle
+
(A, ko) Go(ri, r , ko) = S(r - r i ) (3.47)
et elle s’obtient de manière similaire à (3.38) :
(3.48)
RA a fikoR
Go ’ ( r i ,T , ko) = ?-e (3.49)
2ko
à une dimension. Notons finalement que sa transformée de Fourier est égale à
(3.50)
de sorte que
PO(W) =
2kO
-a
CImG:(k, ko)
k
(3.53)
En présence de désordre,
ou encore
v =
2kO
--ImTrG
TC
I
qu’il est intéressant de comparer à la relation (3.33) pour l’équation de Schro-
(3.55)
Exercice 3.6 : Montrer que, pour l’équation de Helmholtz libre, la densité de modes
à trois dimensions s’écrit
(3.56)
(3.57)
J
de telle sorte que les solutions de (3.57) s’écrivent sous une forme permettant
de séparer la contribution de la source de celle du désordre
G ( r ,r ’ ) = Go(r,r ’ ) +
s driGo(r,r i ) V ( r i ) G o ( r ir, ’ )
+ / +
drldr2B(r1 - rz)Go(r,r l ) G o ( r l ,T I ) G o ( Tr ’~) , . . . (3.63)
(3.64)
6Pour alléger les notations et lorsqu’aucune confusion n’est possible, on omet l’énergie E
(ou la fréquence) à laquelle sont calculées les fonctions de Green.
7Dorénavant la moyenne sur le potentiel aléatoire sera dénotée par - au lieu de (...)
comme dans le chapitre 2.
90 Chap. 3 : Théorie de perturbation
r r r r, r’ r rl r, r’ r rl r, r3r’
sur le désordre.
..
!!
.. ...
Z ....
. Z.
- ..... ..... .. ...
... ...
G Go .. .. .. .... .. ..
*=-+ ’: -! + -:
r .r.!..! ..
......
..
.. ..
.
X x
...
::e.
. . ..
::*.
.
...--.x .. .*.
*. .
..e-
.: . .;.. . ....
+ :
:’ :* + ..- -.. + :-. + ...
(3.65)
(3.69)
3.2.2 Self-énergie
Le calcul de la self-énergie est en principe un problème difficile puisque
celle-ci contient une infinité de termes. Le premier , E ) , s’écrit (fig. 3.4)
1
CF’A(k,E ) =- B ( k - k’)G,RIA(k’) . (3.70)
a k’
(3.71)
92 Chap. 3 : Théorie de perturbation
ImEf(k, E ) = -7rpo(~)(B(ko,
S - S’))SI (3.72)
où on a introduit la moyenne angulaire (. . . ) de B. La self-énergie définit un
temps caractéristique re dit temps de collision élastique moyen tel que
I I
1
- = -ImEf(k, E ) = npo(e)ye Schrodinger (3.73)
2r e
où on note
7,= ( B ( k-IC’)) . (3.74)
Ce temps, déjà obtenu par la règle d’or de Fermi (3.2), est le temps de vie
moyen d’un état propre de vecteur d’onde IC et d’énergie E . Dans le modèle
gaussien, il est indépendant du vecteur d’onde. L’existence d’une partie imagi-
naire finie pour la self-énergie implique que la densité d’états proportionnelle
à la partie imaginaire de la fonction de Green (relation 3.30) est constituée
d’une série de lorentziennes chacune d’elles décrivant un état d’énergie élargi
d’une quantité proportionnelle à 1/27,.
ce qui définit le temps de collision total rtot en présence de ces nouveaux mécanismes
(p. 234). Tout autre mécanisme de collision peut ainsi être pris en compte par une
contribution supplémentaire à la self-énergie. Ces contributions sont additives dans
la mesure où les degrés de libertés sont découplés les uns des autres (règle de Mat-
thiessen).
Le couplage à des degrés de liberté dynamiques peut aussi être incorporé de façon
phénoménologique à la fonction de Green à une particule, en justifiant d’un élargis-
sement dû au couplage à ces degrés de liberté que sont les phonons, d’une part et
les autres électrons d’autre part. L’interaction électron-phonon n’est pas décrite dans
cet ouvrage (on pourra consulter [65]). L’interaction coulombienne entre électrons
(chap. 13) donne aussi lieu à l’apparition d’un nouveau temps caractéristique T ~ ~ .
Schrodinger Helmholtz
1 =-1m~R
- L - - L I ~ c R
2re 1, - k0
ImCR = - ~ y , p o ImCR = -e
1 4n
Te = a?rpoT, Te = le
Dans les exercices qui suivent on considère (sauf mention explicite) un bruit blanc.
d ~ i d ~ z G f ( ~ , ~-
i )~z)Gf(~i,~z)b(~i
b(~ - T ’ ) G ~ ( TT’ )~ (3.80)
,
soit
94 Chap. 3 : Théorie de perturbation
K po e32koR
C,”(T, T I , E ) = --- ~ (3.81)
4 r,2 k2R3
ImCF(k, E) = -n2 ?
!! - 1 Sc0 dRsin kRsin3koR - r 2 PO min (1, F) .
*
~ , kki
2 0 R2 2 rzk;
La correction est finie en dimension d = 3. Par contre elle diverge à d = 1 et elle est
marginale (logarithmique) à d = 2. On en conclut que pour d 2 2, tous les termes
d’ordre supérieur dans la self-énergie sont négligeables devant Cl (k,E) dans la limite
kol, >> 1. Par contre, cela n’est plus vrai à d = 1. Dans ce cas, il existe une méthode
systématique pour resommer les diagrammes [SS].
Exercice 3.10 : Montrer que ImEF représenté sur la figure 3.4 est une correction
d’ordre l/koZe à la self-énergie.
( B ( q ) )= 4 7 w a (3.85)
3.2 Développement de diffusionmultiple 95
= nia (3.86)
I1 est donc possible de relier le libre parcours moyen 1, à des quantités phy-
siques en utilisant dans la relation (3.86) l’expression de la section efficace
obtenue par la théorie des collisions simples. Par exemple, dans le cas de la
diffusion de la lumière par des suspensions denses de diffuseurs, on utilise la
relation (3.86) en prenant pour u la section efficace calculée pour un diffuseur
unique (compléments C2.1 et C2.3). De la dépendance de a en fonction de la
longueur d’onde A, on déduit le comportement de le(A).
Remarque
On utilisera régulièrement le terme impureté n ou << centre diffuseur >> pour décrire
les évènements de collisions. La distance moyenne entre deux collisions successives
sur ces << impuretés B est le libre parcours moyen 1, et non pas n,l’d qui d’ailleurs
est nulle pour le modèle gaussien.
nzuo / d r i G o ( r , r i ) G o ( r i , r i ) G o ( r i ,r i ) G o ( r i , r ’ )
et qu’il s’annule dans la limite d’un potentiel gaussien pour lequel 210 -t O avec n,wi
constant.
96 Chap. 3 : Théorie de perturbation
-R A 1
G ’ ( k , ~=) . . (3.87)
E - E(-) f&
-R A
G ’ ( r i ,T , E ) est la transformée de Fourier de (3.87). Pour une relation de
dispersion quadratique ~ ( k=) k2/2rn, elle s’écrit
-R A m e f i k R e - R 121,
G ’ ( T ~ , T , E=
) -
2rR
(3.88)
(3.90)
on obtient
1 efikoR
G
-R ’A ( ~ i , ~ , k o ) e -R/21e (3.91)
4.rr R
où R = IT - r i / . Ces deux dernières expressions de la fonction de Green
moyenne ont été obtenues dans l’hypothèse d’un milieu infini et invariant par
translation. En fait, il suffit que la taille caractéristique L du milieu soit très
supérieure à I , pour que l’on puisse utiliser les expressions précédentes.
À partir de l’expression (3.87) de la fonction de Green moyenne, on déduit
la densité d’états moyenne :
3.3 Fonction de Green et densité d’états moyennes - 97
(3.93)
On constate ainsi que la densité d’états moyenne est très peu affectée par le
désordre et que la correction est d’ordre l/kZe à deux dimensions, et d’ordre
1/(kZ,J2 à trois dimensions (voir exercice 3.12). On prendra donc dans la suite
-
P(6) = PO(€)-
(3.94)
avec R = I T - T’I
98 Chap. 3 : Théorie de perturbation
-- ImE:(r,T’) Schrodinger
TPO
dR)= (3.96)
47T -R
- -ImG, (T,T ’ ) Helmholtz
k0
(3.97)
Dans ce cas, on vérifie que, dans la limite kol, >> 1 et à toute dimension, on a
(3.99)
~ f t ( k ) ~ P (=k -)2 7 , 1 m ~ 3 k ) .
100 Chap. 3 : Théorie de perturbation
+
(n m - 2)! n+m-2
(3.107)
( n - l)!(m - l ) !
(3.108)
(3.110)
f2,’(0)= -ire
f2,2(o)= 2z2
4.1 Définition
A partir de l’équation de Schrodinger, on cherche à déterminer la proba-
bilité de trouver une particule d’énergie €0 au point r2 à l’instant t , si elle
a été placée initialement en r1 à t = 0. Pour cela, on considère l’évolution
temporelle d’un état initial noté et représenté par un paquet d’ondes
centré en r1 et d’énergie moyenne E O . Ce paquet d’ondes se décompose sur les
fonctions propres orthonormées I & ) de l’hamiltonien (2.1). On considère un
paquet d’ondes gaussien dont la largeur en énergie est notée uE:
de sorte que
s)T1 (Y) = ( r l q ! ~
=~A~C) ( ~ I ~ , ) ( ~ , / r i ) e - ( ‘ ~ - ‘ ~. ) ’ / ~(4.2)
~.a
n
Normalisation
La condition ( r ) 1 2 d r = 1 de normalisation de la fonction d’onde s’écrit :
~2 cJ
n,n’
~ n ( T ) ~ ~ ( r i ) ~ ~ , ( ~ ) ~ n , ( r l ) e - ( ~ ~ - ~ o ) z= .
/ 41 ~ ~ ~ - ( ~ n ~ - ~ o ) 2 / 4
-L
( ~ 2 1 - 2 ~1@v1
‘ )e(t)= e(t)C ( ~ 2 1 4 n( +) n l+vl
n
n
4.1 Définition 105
+
On suppose maintenant que le produit G R ( r l ,r2, E :)GA(r2, TI,E - ):
dépend peu de l’énergie E , ce qui est le cas si la densité d’états autour de
l’énergie €0 varie peu. Ce produit peut donc être sorti de l’intégrale. Enfin on
suppose que la fréquence w est petite devant la largeur ae du paquet d’ondes.
Dans ce cas,
avec
’Des expressions équivalentes de la probabilité ont été proposées. On pourra, par exemple
consulter la référence [69].
106 Chap. 4 : Probabilité de diffusion quantique
ou
s P ( r ,r’,t)dr‘ = 1 (4.10)
.I P ( r lr’,w)dr’ =-
W
i
avec =k f 2.
Exercice 4.1 : Vérifier la normalisation de P .
Montrer que la probabilité P ( r ,T ’ , w ) définie par la relation (4.9) est normalisée, c’est-
à-dire qu’elle obéit à (4.11). Pour cela, on remplace les fonctions de Green dans (4.9)
par leur expression et on obtient :
s
-
P ( T >E )
P(r,r’,w)dT’ = -
(E0 - E + i O ) ( E O - E - w - 20)dc
où p ( r , E ) = P O . L’intégrale restante conduit à la normalisation (4.11).
6(R - u t )
P ( r ,T I , t ) = (4.15)
4rR2
Cette probabilité décrit le mouvement balistique de la particule à la vitesse
w. Pour une énergie fixée, le module u de la vitesse étant fixé, la particule a
parcouru une distance R = ut en l’absence de collision. Cette distance étant
parcourue dans une direction quelconque, la probabilité décroît comme 1/R2.
Plus généralement, à d dimensions, elle décroît comme 1/Rd-l.
4Nous avons choisi cette dénomination qui est celle couramment utilisée pour le calcul
de la conductivité classique à cette approximation (voir aussi le chap. 7).
108 Chap. 4 : Probabilité de diffusion quantique
ou encore
6( R - vt)e-t/re
Po(?-,T ’ , t ) = (4.18)
4nR2
avec R = Ir - ~ ’ 1 . La probabilité qu’une particule ne subisse pas de collision
décroît donc exponentiellement avec la distance. Ainsi, la probabilité totale
qu’une particule n’ait pas eu de collision avant le temps t décroît exponentiel-
lement avec le temps :
(4.19)
IJ Po(?-,T I , w)dd = ~
Te
1 - iwr,
On montrera dans la section 7.2.1 que cette probabilité integrée est propor-
(4.20)
’Dans le chapitre 3, nous avons noté /CO le vecteur de l’onde diffusée. Dorénavant, nous
le notons k .
4.4 Propagation classique : approximation du diffuson 109
FIG.4.1 - Trajectoires typiques décrites par les fonctions de Green G R (traits pleins)
et G A (tirets). Ces deux trajectoires sont orientées avec la convention de la figure 3.1
et représentent la propagation de r à r ’ .
FIG. 4.3 - Les trajectoires ayant des séquences de collisions identiques contribuent
à la moyenne GRGA.
(4.23)
où l’intégrale sur les points T I et r2 revient à sommer sur tous les processus
de diffusion possibles. L’équation (4.23) est illustrée par la figure 4.4.
et (b) représentent des trajectoires de diffusion multiple avec cinq collisions. Les
figures (c) et (d) représentent la probabilité P ~ ( T , T ’ , w )
obtenue e n itérant à l’in-
fini une suite de séquences de collasions. Le facteur de structure î, représente la
somme des processus de diffusion multiple qui relient les centres diffuseurs T I et
7 - 2 . Les figures (c) et (d) montrent que la probabilité Pd a la structure d’un produit
P,(T,T/,W) = 2TpO
s P ~ ~ ~ , ~ ~ , ~ ~ ~ ,(4.25)
~ ~ ~ , T
.
8 +
...
+ 8.
-
Chap. 4 :Probabilité de diffusionquantique
..
. .
... ...
. .
8. 8. + ...
...
... ...
. & 4 >-I>
‘I ‘2 ‘I rl ‘2 ‘I ‘2
= + +
.
FIG. 4.5 - Représentation diagrammatique de l’équation d’itération donnant le
facteur de structure ï w ( r lr, z ) . Cette quantité est appelée diffuson ou diagramme
e n échelle.
Remarque
La structure de la probabilité P d résulte de la sommation d’une infinité de séquences
de collisions. Ces séquences s’interprêtent comme une succession d’évènements indé-
pendants séparés par des propagations balistiques classiques. Définissons la probabi-
lité w(R)d3R pour que deux collisions successives soient distantes de R = I T - r’l :
(4.27)
X W ( T , Ti)‘ ‘ .W ( T n ,T I ) . (4.28)
La probabilité Pd ne contient aucune information sur la phase et s’exprime unique-
ment à partir de quantités classiques.
4.4 Propagation classique : approximation du diffuson 113
P ( T ,T ' , W ) = P ~ ( T
T ' ,, W ) + P ( T ,T " , w ) P ~ ( TT"',, w ) d ~ " (4.29)
7C:rtte propriété apparaît encore pliis ciaircrnent en trarisfoririée tir Fourier (voir corn-
pli.rnent C4.3).
114 Chap. 4 : Probabilité de diffusion quantique
L’intégrale du terme linéaire en gradient ainsi que les termes croisés dans la
contribution quadratique s’annulent par symétrie, de telle sorte que l’équation
intégrale (4.26) devient :
S Po(r”,7-2, w)dr” = ~
‘Te
1 - iwr,
-
- .,(1 + iwr,) (4.32)
8Dans le complément C5.1, on montre que le régime diffusif est très rapidement atteint,
pour des distances de l’ordre de I,.
parle aussi d’approximation de dzffusion, qui est plus restrictive que 1’approximatzon
du diffuson décrite dans la section 4.4.
4.5 Approximation de diffusion 115
(4.35)
pd(T, = 2 T p 0 r u ( r ,T I )
J ~ , ( r ,w ) ~ 0 ( +r 42d, r l d r 2 . (4.36)
(4.37)
(4.38)
Remarque
r1 r2
Remarque
Le chapitre 5 est consacré à l’étude des solutions de l’équation de diffusion pour
certaines géométries. Une solution particulièrement utile de (4.38) est celle corres-
pondant à un milieu infini tridimensionnel. À fréquence nulle, elle s’écrit :
1
Pd(î>T’,W= O ) = ~ (4.39)
4rDR
où R = Ir - r’(.De même, on utilisera la solution de Fourier de (4.38) qui s’écrit
(4.40)
Or. il cxistc au moins une autre contribution qui n’a pas bt,b prise eri
compte et qui cst à l’origine de pliénoniCries physiques importants. Pour la
met tre cri kvidence, considbrons le prodiiit de deux fonct,ions de Green décri-
vant dciix trajectoires identiques inais parcourues d a n s des csens e.cactement
opposés comme ctllcs représentées sur la figiirc 4.7. b. Les factcurs de pliase
kC,V associbs à, cliaciiiie de ces dcux t,rajcctoires (voir la relation 4.21) sont
identiques i1 çon.diti0n que le systènie soit in,variaat par renversem,en!t dii, s m s
d u temps. Daris <:ecas. la fonction dc Grccn possède la propribt,b :
Un tcl processus pour lcqiicl les deiix trajectoircs sont prcoiirues dans des
suis opposés est, pcrmis par le théorCnic d t réciprocit,é et il doit donc aiissi
contribuer & la probabilité. Conirne on le voit sur les figures 4.7.b.c, ( m i n’est,
118 Chap. 4 : Probabilité de diffusion quantique
rigoureusement possible que si r = r’. Par contre, pour r # r’, les deux tra-
jectoires sont déphasées (fig. 4 . 7 . 4 . Dans quelle mesure peuvent elles encore
contribuer à la probabilité ?
..,‘,1
.
.
A
. ..--
r2
YI r2 ,
r : .. .. .. .. .. - r’
.. .. .. .. ..
r;(rl,Ta)= y,b(rl - +
r 2 ) 7,
s r:(rl, )G, ( r i [r, 2 ) ~ f - ~ ( + ’ ,
-
(4.43)
qu’il est utile de comparer à l’équation intégrale (4.24) pour rw(rl,
r2).
rt: .. .. ..
.. .. .. .. ..
.
s + $..
.
* * *
. . .
8. + . . .
. ... ... ...
+ ...
Lf- 4 ;<- 4+- 4
-R
Comme le produit
-R
G, ( r , ‘~p)cf-~(r,
est 7‘2) égal au produit
G, (Y, T Z ) G ~ - ~r )( .Tle~ facteur
, de structure q , ( r l ,r2) est identique à
Lorsque r = r’, le terme entre crochets est fl.’(0) donné par la table 3.8 et
est égal à 1. Puisque rk = ru,on obtient
La probabzlzté d e retour à l’orzgzne est donc doublée par rapport à son expres-
sion classique Pd ( r, r ,w ) .
Lorsque r # r’. le terme entre crochets est la fonction f’,’( r - r’) à courte
portée dont on montre (3.104) qu’elle est égale à g ( R ) définie par (3.96). On
en dCduit :
76
X<(r,r’,w) = -g2(r - r ’ ) ï k ( r , r ) . (4.46)
Yc
À trois dimensions et dans la limite kl, > 1. la probübilite X , ( r ,r’, w ) est
égale à l5
(4.47)
Cette contribution est donc négligeable pour des distances R = Ir - r’I su-
périeures au libre parcours moyen I,. En résilnié, les deux contributions du
diffuson et du cooperon sont représentées sur la figure 4.10.
I1 seniblcrait que. & cause de cette nouvelle contribution, la probabilit,é
tot,ale ne soit plus riornialisCe. On montre dans la section C4.2.2 qu‘il cxist,c
d’autres corrections qui rcstaiirent ccttc nornialisatiori.
‘“En toute rigueur, le premier terme de l’equation intégrale (4.43) devrait contenir deux
impuretés, puisque le terme à une irripiirete est, déjà pris en compte par le diffuson (voir
figs. 4.5 et 4.9). Ce terme, qui est, égal à y e 6 ( r i T Z ) n’existe pas ei longue distance. On a
~
choisi de l’insérer d a m le factcur de structure rk afin que celui-ci coincide avec rd lorsque
le système est invariant par rmversmierit d u sens du temps. Voir aussi la riote 19, p. 130.
‘“Voir la. riote 5, p. 108.
4.6 Propagation cohérente : le cooperon 121
Remarque importante :
Le cooperon n’est pas solution d’une équation de diffusion.
La fonction X c ( r ,T ‘ ,w ) est piquée autour de r’ 2 r . Elle n’est donc pas solution d’une
équation de diffusion. Par contre rk, tout comme ru, est solution d’une équation de
diffusion. On définit une probabilité PC(r, d , w ) par
Te
T ’ , u )= -I?(,:.
pC(r, r’) (4.48)
ye
qui est l’analogue de Pd et qui est solution d’une équation de diffusion. Elle est reliée
à X c ( r , r ’ , w )par
X c ( r ,T ’ , U ) = Pc(r,
r,w)g2(r - T I ) (4.49)
s X c ( T ,T I , w ) d d = X c ( T ,T , w)-
par :
s X c ( T ,T I , w)dr’ = X c ( T ,T , w ) JO 03
g2(R)dR (4.51)
s X c ( T ,T I , w ) d d = X c ( T ,T ,w)-
n-Po
‘Te
(4.52)
122 Chap. 4 : Probabilité de diffusion quantique
Te
X c ( T ,T ' , w)= --Pc(T, T, w ) 6 ( r - Y') (4.53)
7rPo
point r est l7 :
(4.54)
L’intensité moyenne
-
a la même structure que la probabilité P introduite en (4.9) mais qu’il nous
faut adapter au cas de l’équation de Helmholtz, soit
471
P ( r ,T ’ ) = -GF(r,
c r’)G!(r’, r )
où les deux fonctions de Green sont prises à la même fréquence. Plus généra-
(4.56)
(4.57)
Cette fonction de corrélation n’est pas directement reliée à la probabilité
P ( r ,T ’ , w),car elle fait intervenir trois points au lieu de deux.
En négligeant les corrélations entre fonctions d’onde, comme on l’a fait
dans la section 4.3, on obtient l’équivalent de la contribution de Drude-
Boltzmann (4.17)’ c’est-à-dire l’intensité du rayonnement qui n’aurait pas
subi de collision jusqu’à une distance R de la source :
(4.58)
(4.59)
I7Dans cette relation, la normalisation a été choisie afin que l’intensité obéisse à une
équation de Laplace avec une source dont l’amplitude est égale ii l’unité (relation 4.66).
Voir aussi la note 3, p. 345.
124 Chap. 4 : Probabilité de diffusion quantique
Remarque
6quatioris précédentes correspondent nu cas d’une source localisre spntialerncnt,
t-à-dire rtiprbscritéc par line fonction 6. Les relations (4.60) et (‘1.61) peuvent se
gbnéraliser au cas d’une source
-
qiielconqiie décrit? par une fonction j(r).Dans ce cas,
cornine on l’a vu en (3.58)-713, ( r )n’est plus sirriplerricxit ime forictiori de Green, mais
elle est donnée par
I
-
y’,(r)= dr’j(r’)G<(r’.r). (4.62)
(4.63)
qui est l’équivalent de la relation (4.37). Par ailleurs, dans cette limite, la
relation (4.24) conduit à l’équation de diffusion pour ï, équivalent de (4.34)
Ye
r ) = -S(T
-DA,r(To, - TO) , (4.64)
Te
D = clL . (4.65)
d
A l’aide de (4.63)’ et puisque = 41r/le, on obtient également une équation
de diffusion pour l’intensité :
1
I d ( R) = ~
(4.67)
4lrDR
avec R = Ir - TOI.
126 Chap. 4 : Probabilité de diffusion quantique
C4.1.1 Po(Q,
O)
(4.68)
On définit aussi
(4.69)
de sorte que
(4.70)
1 1 1
Po(4,w) = . (4.71)
~
Dans la limite diffusive où ql, << 1, on a q << IC. On peut donc linéariser la
relation de dispersion ~ ( -kq ) !Y € ( I C ) - v.q avec v = k/m. En introduisant
la densité d'états p o ( t ) , qui est supposée ne pas avoir d'accident autour de t,
on obtient :
dw
' (4.73)
1 - iWT, + iv.qr,
où w = ( k ,q ) est l'angle solide normalisé déterminé par les deux vecteurs q et
k . Dans la limite diffusive ql, << 1 et w-r, << 1, on développe le dénominateur
et, en utilisant les relations Jdwv.q = O et J d z ~ ( v . q )=~
2 2
y
où 'u est la
C4.1 Diffuson et cooperon dans l’espace réciproque 127
(4.74)
(4.75)
(4.77)
C4.1.2 Le diffuson
L’équation intégrale (4.24) pour rwest difficile à résoudre dans l’espace
réel et on n’a pu le faire que dans la limite de variations lentes. Dans l’espace
réciproque; cette équation intégrale s’exprime comme la somme d’une série
géométrique, ce qui conduit à une expression simple de la probabilité P d va-
lable au-delà de l’approximation de diffusion. Dans un milieu invariant par
translation, la transformée de Fourier rW(q) de rw(r, r ’ ) ,solution de l’équa-
tion intégrale (4.24)’ est donnée par
(4.81)
128 Chap. 4 : Probabilité de diffusionquantique
Cette équation a la structure représentée sur la figure 4.14. Sous cette forme,
I',(q) se factorise et s'écrit
(4.82)
où Po(q,w) est donné par (4.68). Par ailleurs, l'équation (4.25) devient :
où &(IC, q , w)est défini par (4.69). Dans cette équation le facteur de structure
ne dépend ni de IC, ni de IC'. Les sommes se factorisent donc et font apparaître
la probabilité Po(ql w).On obtient alors :
(4.84)
ce qui mène à
(4.85)
C4.1 Diffuson et cooperon dans 1 ’espace réciproque 129
(4.86)
(4.88)
I I
dont les transformées de Fornier sont bien solutions dcs équations de dif-
fiisioii (4.34) et (4.38). Notons par aillciirs que, dans la limitc diffiisivc
P ( q , w ) E P<,(q.w)de sorte quc la proba.bilit6 totale cst aussi solution de
1’6qiintiori de diff’iwion (4.38).
C4.1.3 Le cooperon
Oii vient de voir qiic le diffusai Pf!(q>UJ) a iinc st,ructurc itkrative sirriplc.
Oil peut se dcrnarider ce qu’il en est porn IC coopcrori X , . ( q ,w ) . La t,rarisfor-
niatiori de Foiirier dc 1’6qiiation iiitkgralc (4.42) donne :
2.irPo
x,(q,w) = Cp,,(k.,q.w)P,,(l~’.q.w)r:,(~:+k’) (4.90)
W k.k‘
130 Chap. 4 : Probabilité de diffusion quantique
(4.94)
19En toute rigueur, puisque le premier terme de rk contient deux impuretés, îk est
égal à
(4.92)
Les expressions (4.92) et (4.93) sont identiques dans la limite diffusive. Voir aussi la note 14,
p. 120.
C4.1 Diffuson et cooperon dans l’espace réciproque 131
La somme sur k est égale à 47rpo7-,3 (voir la table 3.8 et la relation 3.106). Eu
utilisant (4.94), on obtient
(4.96)
(4.98)
dont nous allons montrer qu'il forment une combinaison particulière. Notons
d'abord la symétrie
T 2 , n,
H(C)(rl, 7'4) = H ' B ) ( T 2 ,T 3 , T4, T I ) . (4.100)
r4
H H'A' H'B'
'('C'est la dérmrriiriation CouiaIririimt utilisée; rriais elles ont aussi été iritrodiiit,es daris
l a référcrice 1761.
134 Chap. 4 : Probabilité de diffusion quantique
et
-27rpo72 Schrodinger
1
H ( B )= H ( C )= - [f'q))]
= (4.104)
Ye Helmholtz
(4.105)
(4.106)
21Les expressions écrites pour les ondes le sont en trois dimensions. Elles sont aussi
utilisables pour les tlectrons. Par contre, les expressions écrites pour les électrons et qui
font intervenir la densité d'états po sont valables en toute dimension. Par ailleurs, voir la
note 5, p. 108.
C4.2 Boîtes de Hikami et croisement de diffusons 135
(4.110)
1
(4.111)
(4.112)
de sorte que
(4.113)
(4.114)
et que si R << 1,
H( ( )?---- 1 x Si(2lcR) (4.115)
B, ye 161c21, R
où Si est la fonction sinus intégral.
En déduire que
(4.116)
Exercice 4.6 : Vérifier que le diagramme de la figure 4.17 est d’ordre l / k L par
rapport à ceux de la figure 4.16.
car la somme porte sur le produit de deux fonctions de Green avancées (voir l’exer-
cice 3.15).
En déduire une règle systématique pour la valeur d’un tel diagramme en fonction du
nombre n de lignes d’impuretés pour n 2 2.
136 Chap. 4 : Probabilité de diffusionquantique
q2 q2
q4 94
FIG. 4.18 - Paramétrzsatzon des fonctzons de Green choasze pour le calcul d e
H ( " ) ( { q , H et de H ' B ' ( { 4 , H .
, = 6c 4,,0
H ( A ) ( { q1) 1GIz(k)G;l(k+42)GP(k+42+9.,)G~(k-ql)
k
(4.118)
(4.119)
"Dans les développcriimts (4.121) et (4.128), il existe aussi iin terme d'ordre q'??:(k)'
qui doririe unc contribution A H beaucoup plus faiblc. d'ordre l/!&.
C4.2 Boîtes de Hikami et croisement de diffusons 137
I1 reste
H @ )({ q J ) = 2
Ye
[- 1+"3 (4; +4;+43+44
12
-ql 4 4 -q,.qd] flkqi,o . (4.123)
) 2 T 22 [ l - ~l 2( 4 : + * ~ + 4 3 2 + 4 4 + ~ l . ~ ~ + ~ 2 . ~ 4 ~. ](4.125)
H ( A ) ( { q z }= ~~~qi<u
Ye
En sommant ces trois contributions, les termes constants disparaissent. En
utilisant la contrainte Ci qi = O et la relation
/ \ 2
où h4 = 1 , 2 ~ , 2 / ( 3=
~ ~27~poD~:.
) On peut faire le même calcul pour les ondes 23
et on obtient la même expression (4.127) avec
15
h4 = 27~poD~: pour les électrons, et hq = 2 pour les ondes .
48xk2
I I
(4.129)
2 3 P o ~ des
r ondes, le développement des fonctions de Green s'écrit
-
G ( k + q) = G ( k )+ 2k.q + 4 ( k . ~ G~ ()k~) 3 . (4.128)
138 Chap. 4 : Probabilité de diffusion quantique
(4.130)
Identifier les diagrammes qui interviennent dans le calcul d’une boîte de Hikami heza-
gonale (notée Ifs) et, en s’aidant des références [77,78],montrer que
1
X C ( T , T ’ , W ) = --H(A)(T - (4.132)
2TPO
4 4
H(q=O)=
s H(R)dR=O .
Le diagramme de la figure 4.19.a est égal à (4.96). C’est bien celui qui permet
de doubler la probabilité de retour à l’origine. Mais cette contribution étant
constante à petit q , la probabilité n’est plus conservée. Par contre, en habillant
la boîte de Hikami, on remplace ce diagramme par celui de la figure 4.19.b qui
est égal à :
+ + ...
(4.138)
(4.139)
D’=D 1- [ = D [l-tx Q
.
-i,w +1DQ2 (4.140)
Ainsi la prise en coinptc dii cooperon à tous Ics ordres de perturhat,ion conduit
& une rkluctiori d u coefficient, dc diffusion. Ce ph6nornène appelé Zoculj,sation
furible conduit à une rédiiction de la conductiviti: (voir la section 7.4).
La rcriorni~~lisRtiori
(4.140) du cocfficicnt de diffusion corrcspond au régime
tlc faible désordrc kl,, >> 1. On n’a r nu dans IC développement pcrturbatif
qu’unc. sciilc classe de diagraninics et, il n‘y a pas de raison u pr%ori, de s‘cri
tcnir là. Par exeniplc, Ics cooperons de la figure 4.20 poiirraiciit eux-inCnics
Ptrc habillés par des diffusons. Ainsi Vollliardt et Wolfe 1791 ont, @t,éairicn6s
h kcrirc une équation d’aiit,o-<:oliCrciice pour le coefficient de diffiisiori D ( w )
reiiornialisk
(4.141)
C4.2 Boîtes de Hikami et croisement de diffusons 141
(4.142)
241i faut prendre garde à ne pas confondre ces croisements (( quantiques n avec les croi-
sements d’une marche au hasard classique.
2 5 0 n rappelle que la densité d’états en dimension d est proportionnelle à
1
PO ~
hJivXd-1 .
142 Chap. 4 : Probabilité de diffusion quantique
(4.143)
(4.144)
La boîte de Hikami représentée sur la figure 4.22 relie quatre diffusons ca-
ractérisés par les paramètres qi et wi, avec les conditions Ciqi = O et
w 1 + wg = w2 +
Wq.
I 2 I 2
3 4 4 3
(4.146)
admettent le développement :
-
+ + + +
G E p U ( k 4)= G ( k ) (v.4 w) G ( ! c ) ~(v.q)2G ( ~ +c ) ~ (4.147)
(4.150)
28Cette fonction 6 peut conduire à des divergences qui sont discutées dans les réfé-
rences [78,80,81]. Par exemple, lorsque la boîte de Hikami connecte un diffuson ou un
cooperon faisant une boucle, certains termes de (4.149) produisent des divergences. La pro-
cédure proposée en [SO] évite l’apparition de ces divergences et conduit au résultat (4.151,
4.152), adapté au cas où les gradients opèrent en des points placés loin des sources, c’est-
à-dire sur des diffusons qui ont leur source à l’extérieur du milieu diffusif. Ceux-ci sont
appelés diffusons externes [78].
C4.2 Boîtes de Hikami et croisement de diffusons 145
On veut généraliser ces résultats au cas d’un potentiel gaussien mais dont la
fonction de corrélation a maintenant une portée finie (V(r)V(r’)) = B(r-7”).
Pour le modèle d’Edwards, cela correspond à un potentiel d’impureté w(r)de
portée finie. Si celle-ci est de l’ordre de la longueur d’onde A0 = 27r/k, la
diffusion devient anisotrope (voir fig. 2.4). La section efficace de diffusion par
une impureté calculée à l’approximation de Born, dépend alors de l’angle 13
entre les directions incidente et émergente (2.101) et s’écrit, pour le cas de
l’équation de Schrodinger et en rétablissant h :
m2
U ( k ’ 0 )= - 2 ( k - k/) . (4.153)
7rh4
1
- = 27rpo(B(k - k’)) (4.155)
Te
ainsi que = nig,de telle sorte que la fonction de Green moyenne ne dépend
que de la moyenne angulaire du potentiel de diffusion à une impureté.
impuretés, lorsque les collisions sont soit isotropes (a), soit anisotropes (b). Pour des
collisions isotropes, les temps re et r* sont égaux. Pour des collisions anisotropes, il
faut plusieurs collisions pour perdre la mémoire de la direction incidente : le temps r*
est plus grand que re. Pour des suspensions collotdales, leur rapport peut-être de
l’ordre de 10’.
T ~ , T ;=
) S(T, - T ~ ) S ( T-
; T ; ) B ( T-
~T:)
+ /&i+r,(rl, T, I )G,
-R ( T ~T,; ) E ; - , ( T ~ , T ) q r 2 - T;) . (4.156)
(4.158)
k k’ k k‘ k k” k‘
(4.168)
Cette expression fait apparaître une nouvelle échelle de temps T* définie par
1
-=~TPO(Y
-~71) (4.169)
T*
3011suffit d’une part de moyenner l’expression (4.164) sur S’, d’autre part de la multiplier
par S‘ puis de la moyenner sur S’. On rappelle que
A.B A
((S.A)( S . B ) ) d = - (8 ( ; . A ) ) ,= - .
d d
C4.3 Collisions anisotropes et libre parcours... 151
c'est-à-dire
Ye 1
ru(4)= - . (4.171)
re -aw + D*q2
où
(4.172)
(4.178)
152 Chap. 4 : Probabilité de diffusion quantique
^ I
fusion anisotrope, avec S = k / k et S’ = k / k . Elle généralise la représentation 4.14
pour la diffusion isotrope.
Pour un potentiel de portée finie ou, de façon équivalente, pour des diffuseurs
anisotropes, le diffuson P d est caractérisé par un coefficient de diffusion qui
dépend du temps de transport T * . Par contre, il est à noter que la contribution
de Drude-Boltzmann Po(g,w ) , qui décrit la probabilité qu’une particule ne
subisse pas de collision, ne dépend que du seul temps de collision élastique 7,.
La terminologie temps de transport pour T* ne doit pas prêter à confusion.
Ce temps intervient naturellement dans les propriétés de transport comme la
conductivité électrique (sections 7.2.2 et 7.2.3). Mais nous venons de voir qu’il
intervient aussi dans la probabilité de diffusion quantique, c’est-à-dire dans
la propagation d’un paquet d’onde. De fait, le temps T* intervient également
dans les propriétés thermodynamiques et spectrales.
Exercice 4.8 : Calculer les libres parcours moyens 1, et I * , pour le modèle d’Edwards
avec des impuretés décrites par un potentiel sphérique d’amplitude iY0 et de portée
a. Utiliser pour cela l’expression pour u(û) de la section C2.1.4 :
1*
_ -
-
u
_ -
-
s,“ 0(0) sin ûdû (4.179)
le O* J:u(û)(l -cosû)sinûdû
Montrer les expressions asymptotiques :
I*
- +1 + -2( k a ) 2 si ka << 1
1, 15
+ (ka)2/in[4e~-1ka] si ka >1 (4.180)
(4.183)
(4.184)
On obtient ainsi ce résultat important qui s’avèrera très utile, qu’une fonction
de corrélation diagonale, a priori indépendante de la probabilité Pd, peut en
154 Chap. 4 : Probabilité de diffusionquantique
fait lui être reliée. De même, la figure 4.27.c montre qu’il existe une seconde
contribution due au cooperon, donnée par
(4.185)
Le second terme décrit des trajectoires de diffusion parcourues dans des sens
opposés (figs. 4.27.d)
En introduisant la fonction f 2 > ldéfinie par la relation (3.105), elle se met sous
la forme3’
(4.189)
La quantité f 2 > l ( O ) , donnée dans la table 3.8 et par la relation (3.107), est
égale à -ire.
Ainsi, à l’approximation de diffusion, la fonction de corrélation K?) ap-
paraît comme le produit de quatre quantités distinctes, représentées sur la
figure 4.28 : deux facteurs de structure rU(r,r’) qui décrivent la diffusion
entre r et T ’ , et deux << boîtes >> qui décrivent comment les points libres sont
reliés aux impuretés. Dans le régime diffusif, le facteur de structure I?, est
proportionnel à la probabilité Pd (relation 4.37), de sorte que :
K c ( T ,T I , w)= 2 7 r p o g 2 ( R ) P c ( r ,T , w ) + Pc(T,
T’W)P,(T’, T, w) (4.194)
(4.195)
2
où ImG est l'opérateur défini par (3.21). Pour cela, on considère Ad produit
ImGnImGn. En utilisant la relation (3.21), on voit que- ce produit-
contient en
plus du terme GRGAdéjà étudié, des termes du type GRGR et GAGA.Afin
d'étudier ces autres termes, on peut effectuer un développement itératif du
~
n(GR:R)<<Tr(:RG.4) . (4.196)
De même, Tr
[-
On en déduit que Tr (GR)'"
[(F)'"] O. E
1= O et que Tr
Par conséquent, dans la trace du produit
- -
ImGRImGR, les termes du type GRGR et GAGA sont négligeables, d'où la
relation (4.195). Dans la limite kl, >> 1, on a aussi la relation
(4.197)
- ~--
puisque dans cette limite GRGR = GR GR et GAGA GA G A . Le symbole
~~
(4.200)
Ces deux termes sont identiques dans la limite kl, >> 1. Cela revient à remplacer
dans l’intégrale le terme sin2 kR par sa moyenne 1/2.
ainsi que celle de la densité d’états locale (3.25) à des points différents :
(4.202)
p , ( r , r ’ ) p E p w (rr)’ , = -Re[P(r,
Po r’,w)- Po(r,r’,w)] . (4.203)
7r
Po
[Pd(r,r ’ , w ) + g 2 ( R ) X C ( r , w ) ]
C
P,(T, r ’ ) ~ ~ - r~)( =
r ’-Re
7r, (4.204)
S’il y a invariance par renversement du sens du temps, les deux termes entre
crochet sont égaux.
0 À partir de la relation (4.197) et de la définition (4.181) de la fonction de
corrélation K ( r ,T ’ , w ) , la fonction de correlation p c ( ~ ) p e - u ( ~ de
’ ) cla densité
d’états locale s’écrit
C I
/&(T)Pc-u(T’) = SW:T ’ , w ) . (4.206)
I I
(4.207)
qui comprend donc une contribution à courte portée et une contribution à
longue portée. I1 convient aussi de rajouter la contribution des cooperons
(4.208)
i(>
Tr GPG: =--TrGfl (4.212)
(4.213)
En utilisant (3.25), on fait apparaître la fonction de corrélation de la densité
d’états locale p E ( r ) p E + , ( r ’ )donnée par (4.207). Par conséquent,
Propriétés de l’équation
de diffusion
5.1 Introduction
Dans le chapitre 4, on a établi des expressions générales pour la probabilité
de diffusion quantique Pd(r,r’,w) et pour le facteur de structure rw(r,r’).
Ces quantités, solutions des équations intégrales (4.24) et (4.25), permettent
de décrire tous les phénomènes physiques étudiés dans cet ouvrage. I1 est donc
nécessaire de détailler ces solutions pour les géométries habituellement ren-
contrées. De plus, nous avons montré que pour un milieu infini et dans le
régime des variations lentes, Pd et rwsont solutions d’une équation de diffu-
sion. On étudie ici les solutions de cette équation pour certaines géométries.
La validité de l’équation de diffusion sera discutée pour les cas d’un milieu
infini et d’un milieu semi-infini dans les compléments C5.1 et C5.3.
On s’intéresse particulièrement à la transformée de Laplace P7(r,r’) de
la probabilité P ( r ,r’,t ) . Elle mesure la somme des contributions à la proba-
bilité des trajectoires de diffusion reliant les points r et T ’ pour des temps
inférieurs à l/y.Dans le cas de la diffusion multiple des ondes électromagné-
tiques, Pr(r,r’) représente l’intensité en un point r’ émise par une source
située en r . Dans les systèmes électroniques, c’est la probabilité de retour à
l’origine Pr(r,r ) qui joue un rôle essentiel et qui permet de définir un temps
caractéristique, le temps de récurrence. Celui-ci décrit le temps intégré passé
autour d’un point donné quelconque du milieu. I1 dépend de la dimensionnalité
d’espace et de la géométrie du système.
Pour un système de taille finie, typiquement un cube d’arête L , il apparaît
une nouvelle échelle de temps caractéristique TD définie par L2 = DTD. Elle
sépare les régimes de temps court où le rôle des conditions aux limites peut être
négligé, des régimes de temps long où la sensibilité à ces conditions devient
essentielle. Dans le cas particulier des électrons, on associe à TO l’énergie
E, = ~ / T Dappelée énergae de Thouless.
164 Chap. 5 : Propriétés de l’équation de diffusion
- D A $ n ( r ) = ETLSITI(T) ’ (5.4)
Z ( t ) = TreDtA (5.6)
où A est l’opérateur laplacien. Le calcul de Z ( t )pour la diffusion dans l’espace
libre est simple et sera présenté dans la section 5.3. Pour la diffusion dans
un domaine fini, il n’y a pas toujours d’expression analytique simple pour
Z ( t ) . I1 est cependant possible d’obtenir des développements asymptotiques
(complément C5.4). Dans la suite, on appellera le plus souvent cette quantité,
la probabilité intégrée de retour à l’origine. La forme (5.4) de l’équation aux
valeurs propres est celle de l’équation de Schrodinger d’une particule libre de
masse m = h/(LD). Par conséquent, Z ( t ) peut aussi s’interpréter comme la
fonction de partition associée à cette équation de Schrodinger, où le temps
jouerait le rôle de l’inverse de la température. Cette remarque nous permettra
d’utiliser certaines solutions connues de l’équation de Schrodinger afin de les
transposer au cas de la diffusion.
2Les valeurs propres E , sont homogènes à l’inverse d’un temps. Malgré tout on parlera
souvent d’énergie pour désigner ces valeurs propres de l’équation de diffusion.
”Ceci n’est pas toujours exact s t r i c t o sensu et nous en verrons un contre-exemple dans
le complément C6.1.
166 Chap. 5 : Propriétés de l’équation de diffusion
(5.9)
(5.10)
(5.11)
(5.12)
on a
où y = i / ~est
7(T, w,y) =
JT Pr(T,T’)dT’
(5.14)
(5.15)
Le temps de récurrence est donc le temps total passé par la particule autour de
son point de départ. I1 ne prend en compte que la contribution des trajectoires
diffusives dont la longueur développée est inférieure à l,ry/Te. Le temps de
récurrence peut éventuellement diverger lorsque l’on prend en compte toutes
les trajectoires, c’est-à-dire lorsque T~ + 00 5 . Nous en verrons un exemple
dans la section suivante à propos de la diffusion libre en dimension d 5 2.
Pour conclure cette section, insistons à nouveau sur le fait que le temps
de vie T~ a été introduit ici de façon formelle comme intermédiaire de calcul.
I P ( q ,t ) = o ( t ) e - D Q Z t (5.17)
(5.18)
P(r,r’,t)= 1 e-lr-r‘12/4Dt
(5.19)
(47rDt)@
(
e i q . R ( t ) )= e - D q 2 t (5.21)
(5.24)
(5.25)
P,( 3 ) ( 0 , r ) = -e-v/LT
1 , P,( 2’ ( 0 , r ) = - ~1 o ( r / ~ , ) , P,( 1 ) ( 0 , r ) = %e-r/~T
47rDr 27rD 20
(5.26)
où L , = JKest la longueur de diffusion associée. À trois dimensions cette proba-
bilité converge dans la limite y 4 O et on retrouve le résultat bien connu
1 .
P(O,r,w = O) = ~ (5.27)
47rDIrl
OÀ partir de P,(O, r ) ,on obtient par l’intégrale (5.13), le temps ~ ~ (passé
7 ) dans un
volume 2i = AdRd autour de l’origine. Dans la limite R < L,, il s’écrit
R2 R2 L
.(“’(y) = - , .(2’(y) = - lnbJ , .(”(y) = L, R
~ (5.28)
20 20 I, D
où b 1,747. On voit que, à d = 3, la particule passe un temps fini dans un volume
fini autour de l’origine. Par contre, à d = 1, ce temps est infini dans la limite d’un
temps de vie infini et il diverge comme fi.Le cas d = 2 est marginal avec une
divergence logarithmique en fonction de r,.
(5.29)
On obtient alors
(5.30)
(5.31)
(5.32)
r*peut être compris comme le réseau réciproque d’un réseau réel qui serait
l’ensemble des points y de coordonnkes yi = A m i . En appliquant la formule
JD
de sommation de Poisson (15.95)’ on obtient
(5.33)
peut vérifier que les entiers ni ainsi définis décrivent les valeurs propres du moment
angulaire associées à chacun des anneaux de longueur Li.
172 Chap. 5 : Propriétés de l’équation de diffusion
piE --=-
’Cette expression de ‘TO est celle utilisée dans la littérature. I1 est à noter qu’elle ne fait
pas intervenir la dimensionnalité d’espace d qui apparaît cependant dans (5.20).
‘“Dans les chapitres où on prend ti = 1, on gardera la même notation pour l’énergie et
la fréquence de Thouless : E, = D / L 2 .
5.5 Diffusion dans les systèmes finis 173
que les électrons ne peuvent sortir de l’échantillon. Pour les ondes, cela
décrit une paroi r6jIéchissante.
0 Condition de Dirichlet. La probabilité s’annule sur les bords :
0’ Remarque
1
Notons que les sens physiques des conditions de Neumann et Dirichlet sont ici inverses
i de ce qu’elles sont pour une équation de Schrodinger où un système isolé est limité
par une barrière de potentiel infinie, ce qui correspond à la condition de Dirichlet.
Remarque
I1 n’y a a priori aucune raison pour que les conditions aux limites imposées à
l’équation de diffusion se déduisent simplement de celles de l’équation intégrale ini-
tiale (4.25) pour la probabilité de diffusion quantique P ( T ,T ’ , t ) . On verra que la
résolution de cette équation à l’approximation de diffusion conduit à prendre une
condition aux limites mixte (complément C5.3) :
P ( T , T / t, ) - Z O r Z . V , , P ( T , T / , t)l,tEan =O (5.38)
où zo est une longueur reliée au libre parcours moyen.
~ ( t=) . (5.39)
n
Pour un système isolé, les conditions aux limites de Neumann (5.36) im-
pliquent que l’état fondamental de l’équation de diffusion est d’énergie nulle
c’est-à-dire Eo = O. Lorsque le temps t tend vers l’infini, la probabilité (5.39)
est contrôlée par le comportement du mode de plus basse énergie. Comme
celui-ci est nul, la probabilité tend vers 1. Ce résultat exprime simplement
que, du fait des parois réfléchissantes, la particule ne peut pas sortir du vo-
lume R. Dans un système fini, la particule repasse donc nécessairement une
infinité de fois près de son point de départ. Ceci définit le régime ergodique.
La diffusion est donc récurrente et, si la particule a un temps de vie fini, le
temps de récurrence diverge comme T-,. Le comportement de la probabilité de
174 Chap. 5 : Propriétés de l’équation de diffusion
“On suppose le mouvement diffusif dans les trois directions, c’est-&dire I,, > l e , avec un
coefficient de diffusion isotrope qui reflète l’isotropie du problème au niveau microscopique.
5.6 Diffusion unidimensionnelle 175
La figure 5.1 résume ces différentes situations pour le cas d’un système
initialement bidimensionnel.
anisotrope. (a) Aux temps courts t << 72’ la diffusion est isotrope. (b) Pour u n temps
comparable à 72’ la diffusion est modifiée par les effets des bords perpendiculaires à
la direction y et finalement elle devient unidimensionnelle (c) pour t >> 72’.
(5.42)
Inversement on a
t)=
P ( z ,z’, 1 d2p P ( p ,z , z!, t ) . (5.43)
I2La diffusion est unidimensionnelle mais les séquences de collisions multiples microsco-
piques sont toujours tridimensionnelles.
176 Chap. 5 : Propriétés de l’équation de diffusion
P ( ~ Lz , ,z’, t ) =
I d2peikL.PP ( P , z , 2’’ t ) . (5.44)
(5.46)
(5.47)
(5.49)
(5.52)
est absorbée par les contacts. Les solutions de l’équation (5.4) compatibles
avec la contrainte (5.37) sont $ ( z ) = m s i n q z où z est la coordonnée
le long du fil et les modes propres sont q = n r / L avec n = 1 , 2 , 3 , . . . La
probabilité est donc :
2 z z‘
~ ( zz’,, t ) = - e-T2Ecn2t sin nr- sin nr- (5.53)
n>û
L L
(5.54)
ou encore
L, cûsh(L - z - ) / L y - cûsh(L - z+)/L,
Pr(z,z’)
=- (5.56)
20 sinh L/ L,
avec
1
z, = min(z, z’) =
2
- +
( z z’ - ( z - z’l)
1
zM = max(z, z’) = - ( z z’
2
+ +
Iz - 2’1) (5.57)
P+)(z,z)I zm
-(1
ZM
-)
= - (5.58)
D L
Cette convergence est due au fait que les bords absorbants suppriment les
longues trajectoires. Le temps de récurrence T R ( Z , Y ) = 2Z,P,(z, z ) dépend
de la position z sur le fil. Comme le montre la figure 5.2, il est nul sur les
5.6 Diffusion unidimensionnelle 179
0.5
0.4
O O G 0.2 0.4
Z
0.6 0.8 1
(5.59)
Z ( t ) = 1 + c e - .ir2E,n2t (5.60)
n>O
et diffère de l’expression (5.54) obtenue pour les conditions aux limites absor-
bantes par un terme constant correspondant au mode zéro. Contrairement au
180 Chap. 5 : Propriétés de l’équation de diffusion
0 t.
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
2
Dans la limite L >> L,, les trajectoires sont coupées à L,. On vérifie qu’au
centre du fil, c’est-à-dire loin des bords, les conditions aux limites ne jouent
pas de rôle appréciable et on retrouve donc les résultats (5.30) du fil infini :
Exercice 5.4 : Montrer que, pour un fil isolé de longueur L L,, le temps de
récurrence au bord est le double de sa valeur au centre.
(5.64)
(5.65)
La transformée de Laplace
(5.66)
1 ( z + z’
zm = -
P ( z , z’) = - - ( z - z’l) . (5.67)
D 2 0
De même, pour le cas d’un bord réfléchissant, on obtient, à partir de la rela-
tion (5.59),
e-Dq2t
P ( z ,z’, t ) = - cos qz cos qz’dq (5.68)
ou encore
P ( z , z ’ , t )= ~ e - ( ~ - z ‘ ) 2 / 4 D t+ e - ( z + t ‘ ) 2 / 4 D t
1 (5.69)
(5.70)
L’intégrale se récrit :
P(z,z’) = -
47rD L d2p ( J p 2
1
+(z - 2’)2
-
Jp2
1
+ (z+ z’)2
(5.72)
(5.73)
+
Le signe correspond aux conditions aux limites de bord dur et le signe -
correspond aux parois absorbantes. La forme obtenue s’interprète simplement
comme la diffusion à partir d’une infinité d’images de charge positive situées au
+
points d’abscisse z 2mL et d’images situées aux points d’abscisse - z 2mL. +
Selon la condition aux limites choisie, ce deuxième ensemble d’images possède
des charges positives ou négatives.
C5.1 Validité de l’approximation de diffusion ... 183
(5.74)
avec 1, = we. On calcule l’intégrale par la méthode des résidus. Pour cela,
on utilise la représentation : arctanlc = In -. & Les singularités de l’inté-
grande sont, d’une part, un pôle à l’origine provenant de la racine de l’équation
arctanql, = ql, et, d’autre part, deux coupures le long de l’axe imaginaire al-
lant de q = ill, jusqu’à q = ZCO et de q = -ille jusqu’à q = -zoo.
On peut donc évaluer l’intégrale (5.75) en utilisant le contour représenté
sur la figure 5.4 et en prenant ensuite la limite Q 4 CO. Pour avoir la contri-
bution du pôle en zéro, on développe l’intégrande autour de q = O, soit
arctan 1 ,
arcta!qLe CY 3 / q l e . La contribution de ce pôle à l’intégrale est 3 z x / l , . La
1------
Yle
contribution de la coupure est donnée par l’intégrale
FIG.5.4 ~ Contour utilisé dans le plan complexe pour le calcul de l’intégrale (5.75).
184 Chap. 5 : Propriétés d e l’équation d e diffusion
x x+1
+ -4x2 (
7r2+in -
x+l
(5.77)
(5.78)
(5.79)
où la fonction ~ ( y est
) définie par
(5.80)
et où f(x) est définie par (5.77). Cette fonction, représentée sur la figure 5.5,
décroît exponentiellement avec le libre parcours moyen élastique 1,. On en
O
-0.025
-0.05
h
-”
-.-0.1
L
-0.075
v
8 -0.125
-0.15
-0.175 1
0.5 1 1.5 2 2.5 3
r Il,
FIG. 5.5 - Comportement de la fonction û ( r / l e ) donnant l’amplitude relative
47r 4
P ( S ,s ’ , q ) = -
4
G E ( k s + -,IC’&’
2
+ !)GA(k’s’ 2,
- ICs -
4
-)
2
(5.81)
k,k‘
où la somme ne porte que sur les modules de k et k’. D’après la relation (4.12),
la probabilité P ( q ) s’exprime comme
(5.83)
[
P ( S , S ’ , q )= r e f ( S , q ) 6g,sf + -(P(S”,S’,q)B(S’’
1
Yere
-;)“,I . (5.85)
Définissons maintenant
P(S’q ) = (P(i’5’’q ) ) g . (5.86)
Sa transformée de Fourier P(.?,T)apparaît souvent dans la littérature sous
le nom d’intensité spécifique [86]. Elle est notée I ( S ,r ) .L’intensité l5 I ( T= )
( I ( S ,T ) ) ; n’est autre que la probabilité P(r0,r ) pour une source située en T O .
On définit aussi le courant J ( T )appelé (( flux d’énergie >> (ou aussi flux de
photons) par
J(T)= c( SI(?-,S ) ) . (5.87)
s
L’étude de l’intensité spécifique constitue le point de départ de la théorie
du transport. Celle-ci s’est révélée être une approche particulièrement féconde
pour l’étude de la propagation des ondes électromagnétiques à travers l’atmo-
sphère [86-891 ou certains milieux turbides. Le développement de cette théorie
résulte du fait qu’il est généralement difficile d’obtenir la solution des équa-
tions de Maxwell dans un milieu diffusant, en dehors de la limite des grandes
dilutions.
Pour obtenir l’équation à laquelle obéit l’intensité spécifique I ( S ,T ) ’ il
suffit de prendre la moyenne angulaire de la relation (5.85)’ soit
150n note ici I ( r ) l’intensité totale moyennée sur le désordre définie par la relation (4.55).
+
C’est la somme de deux contributions (cf. 4.60), I ( r ) = I o ( r ) I~(T),associées à Drude-
Boltzmann et au diffuson.
188 Chap. 5 : Propriétés de l’équation de diffusion
1
S.VI,(S,r ) = --Io(& r ) . (5.92)
1,
avec maintenant deux termes source. Le premier, noté & ( S , r . ) , est lib à une
source située à l’intérieur du milieu désordonné et le second, ~ o ( S , rest ),
engendre par l’intensité propagative incidente. Ce second terme est relie à la
composante de Drude-Boltzmann l o ( S . r ) :
1
€“(S’T) = -(Io(S’,r.) p ( S - S’))” (5.94)
1, S’
C5.2 Équation de transfert radiatif 189
de sorte que
(5.96)
ou encore
7
(5.97)
( ( S - S f ) S ’ ) - , = 8 ( p ( 8 - S’)S.S‘ (5.101)
S
on obtient
obtient l6
divJd(r) +c
= c ( ~ ( 5T , ) ) ~ - & ( T ) (5.103)
1,
qui exprime la conservation du flux. En multipliant les deux membres
de (5.102) par S, en prenant la moyenne angulaire et en utilisant (5.95), on
montre que
qui est à comparer à l’équation (4.66)’ et qui la généralise au cas d’une source
non ponctuelle et anisotrope.
Finalement, il est utile d’insérer (5.104) dans (5.99)’ afin d’obtenir le dé-
veloppement angulaire de l’intensité spécifique diffusée I d ( S , r ) :
I d ( S , T ) = & ( r )- Z*S.V&(r)+ -
c (I: )
- - 1 2.Jg(r) + 3z*c
(5.106)
(5.110)
par une onde plane (éventuellement collimatée). O n mesure les coeficients de ré-
flexion et de transmission dans une direction @.L’intensité I d n’est n o n nulle qu’a
l’intérieur de la tranche.
18Ces relations sont à comparer avec (4.58) qui correspond à une source ponctuelle. Ici,
la source est une onde plane.
192 Chap. 5 : Propriétés de i’équation de diffusion
(5.112)
(5.113)
(5.114)
(5.115)
avec
2.1+R
zo = - 1 ~ (5.116)
3 1-R
C5.2 Équation de transfert radiatif 193
(5.117)
Les moyennes angulaires sont effectuées sur le demi-espace z > O. A d est le volume
de la sphère de rayon unité (15.2). En dimension 2, ( s z ) = 2/7r et ( s z ) = 112, de sorte
que zo = ~ / 4 .
(5.119)
(5.120)
(5.121)
IO 5
I d ( Z = 0) = - et Id(-k’O) = -Io (5.122)
27r 47r
194 Chap. 5 :Propriétés de l’équation de diffusion
0 Transmission
À partir de l’intensité spécifique en z = L , on obtient le coefficient de
transmission dans une direction 8, défini par
(5.123)
0 Réflexion
À partir de l’intensité spécifique en z = O, on obtient le coefficient de
réflexion dans une direction O
(5.126)
(5.127)
- KWI
3 dz r=O
+ 27r
-
r* 1
--1
1,
Fo(p) = O . (5.129)
C5.2 Équation de transfert radiatif 195
Iy’”(-Z) = -2 ‘I2 5
d p I d ( p , z = O) = -10
47r
. (5.133)
196 Chap. 5 : Propriétés de l’équation de diffusion
(5.134)
Le premier terme est négligeable dès que les points r1 et r2 sont distants
de plus de I,. On le néglige donc en supposant le point 7-2 situé à l’infini à
l’intérieur du milieu. Pour la géométrie d’un milieu semi-infini défini par le
demi-espace z 2 O, la probabilité P(r1,r2) = P ( z l , z 2 ) ne dépend pas de
la projection p du vecteur (TI - r2) sur le plan z = O. Ainsi, en plaçant la
coordonnée 22 à l’infini, l’équation (5.134) devient
(5.135)
(5.136)
C5.3 Diffusion multiple dans un milieu fini 197
(5.137)
E,(%) = 1 02
dt-
e-rt
t”
. (5.138)
P ( % )+ z + z o (5.140)
2-00
20 = 0,71044609.. . . (5.141)
Ici on calcule cette longueur zo à l’aide d’une méthode variationnelle, qui per-
met aiissi d’obtenir line expression de P ( z ) , valable pour tout z.Definissons
(5.143)
Cette relation peut s’obtenir à partir d’un calcul exact [93] qui résulte du
théorème suivant,. La solution de l’équation intégrale
et ainsi,
(5.149)
20Les intégrales utiles pour les calculs développés dans ce complément se trouvent dans
le formulaire, p. 588.
C5.3 Diffusion multiple dans un milieu fini 199
JlQ) =
a + $X(ln 2 - 1)+ $ p - &( 1-In 2) +P($ - g) g g In 2 2)
+p( - -
(+ - + X + ip(21n2 - i ) ) 2
(5.152)
En minimisant par rapport à X et à p, on obtient X = 0,342895 et p =
0,315870. En reportant ces valeurs dans .F(Q), on obtient Fmirl= 2,23584 et
de la relation (5.149), on déduit la valeur zo = 0,710445. Finalement P ( z )
s’obtient à partir de Q ( z ) :
-1 - 0.5 O 0.5 1
(5.154)
P(z,z’)Iz=-z” = O . (5.155)
La description basée sur l’équation de transfert radiatif permet d’obtenir zo =
2/3 I* (voir la relation 5.113). L’autre description basée sur la solution exacte
du problème de Milne donne zo P 0,7101, mais elle n’est valable que pour des
collisions isotropes.
De ces deux approches, il ressort la conclusion suivante : Afin de calcu-
ler la probabilité P dans un milieu diffusant comportant des bords, on peut
considérer les solutions de l’équation de diffusion (5.14) avec la condition aux
limites de Dirichlet mais en imposant à la probabilité de s’annuler non pas sur
l’interface mais à une distance finie zo à l’extérieur du milieu diffusant. Cette
approche permet en fait d’obtenir assez facilement des expressions quantita-
tives et aisément interprétables en faisant l’économie de la recherche souvent
fastidieuse des solutions de l’équation de transfert radiatif. Nous illustrons
cette approche sur deux exemples qui s’avèreront particulièrement iitiles.
0 Milieu semi-infini
La solution obtenue pour l’équation de diffusion dans un demi-espace cor-
respondait au cas d’une source située en z’ + m. On admettra que si z et
z’ sont tous les deux situés à distance finie. la probabilité P ( z , z ’ ) est obte-
nue à l’aide de la relation (5.67) correspondant à la condition aux limites de
C5.3 Diffusion multiple dans un milieu fini 201
(5.156)
+
où z, = min(z,z’), z+ = z z’ et z- = ( z - z’l. De même, dans le cas où
il existe une longueur de déphasage finie L,, on remplace la transformée de
Laplace P,(z, z’) de la relation (5.66) par
(5.157)
tenir par la méthode des images (voir section 5.7) mais en prenant le plan
décalé z = -zo comme plan de symétrie.
I I
(5.158)
+
s’annule lorsque z ou z’ sont égaux à -zo ou à L zo. Par la même substitu-
tion, pour le cas où la longueur de déphasage L, est finie, la relation (5.55)
devient 22
L, sinh(z,
P,(z, z I ) = -
+ zo)/L, +
sinh(L zo - ZM)/L,
. (5.159)
D +
sinh(L 2zo)/L,
sous la forme
d
= -inS(y) . (5.163)
87
Le déterminant S(y) est appelé déterminant spectral associé à l’équation de
I .
+
où A, = E, y. Cette fonction est bien définie pour toute valeur de s telle
que la série converge. En utilisant l’égalité
(5.165)
et l’intégrale
(5.166)
C5.4 Déterminant spectrai 203
(5.167)
(5.171)
(5.172)
(5.174)
De (5.169)’ on déduit qu’il existe une singularité dans la densité des modes
de diffusion :
p(E) =CS(E) . (5.175)
C5.5 Diffusion dans un domaine de forme quelconque ... 205
P ( T ,T , t ) = ~
4rDt 1 (5.176)
(5.177)
où S est la surface du plan et L est la longueur du bord. Ces relations sont correctes
aux temps courts, tels que Dt < min(S, L 2 ) , ce qui justifie alors de parler de plan
semi-infini.
a (5.178)
(5.179)
1)ët”l
Z ( t ) = C(21+ (5.181)
1 =O
T. Akkermans). b) Descen-
deur (ou huat ,v) utalas6 pour
les descentes e n rappel (photo
G Montambaux)
208 Chap. 5 : Propriétés de l’équation de diffusion
(5.183)
(5.184)
la somme est prise sur les m, nœuds voisins du nœud a. Les éléments non
diagonaux sont
1
(5.185)
si les nœuds Q et p sont connectés par un lien. Ils sont nuls autrement.
V-E
24Le préfacteur y 2 est d’origine topologique. I1 correspond à un terme constant
additify dans la probabilité de retour à l’origine Z ( t ) (voir le complément C5.5).
C5.6 Diffusion sur des graphes 209
1 0,
dy P Y ( l l , Y) = - ln S ( Y )
87
(5.186)
sur chaque lien noté (a@).Pour une source placée en un point quelconque y
du graphe, on obtient :
(5.191)
de sorte que :
(5.193)
En éliminant P,(y, y) du système (5.190)' on déduit Pr(a,y) :
et une expression similaire pour P,(b, p). Les (V - 2) équations restantes sont
inchangées. On obtient donc maintenant un système V x V pour les variables
(5.195)
(5.196)
(5.197)
-v
-= 27-
d cothv (5.199)
sinh’v 87
cosh v a 1
-71- = 2y--, (5.200)
sinh2 77 ’ dy sinh v
En sommant sur tous les liens du graphe et en utilisant les identités :
d
qcothv = 27- lnsinhq , (5.203)
87
on déduit que l’intégrale s
rd t e-YtZ(t) = sgraphe
dy PY(y,y) donnée par la
relation (5.161) se simplifie considérablement et se met sous la forme
V-E d
2 x I n s i n h v a b+ -2 7 + trh4-l-M.
dr (5.204)
(ab)
(5.205)
C5.6.2 Exemples
On présente les expressions du déterminant spectral pour quelques géo-
métries simples [103]. Dans chaque cas, il suffit d’obtenir le déterminant de
la matrice h4 définie par (5.184, 5.185), donné par le produit de ses valeurs
propres.
O Fil isolé de longueur L :
(5.207)
b L b L
S(y) = sinh -sinh - + 2 ~ 0 s h - (cosh-COS^) . (5.209)
L, L, L, L,
Anneau de circonférence L relié à un bras de longueur b connecté à un
réservoir :
b . L b L
S(y) = cosh -sinh - + 2 sinh - (cosh cos O ) .-- (5.2 10)
L, L, L, L,
0 Anneau de circonférence L = N1 relié à N bras de longueur b (ensemble
isolé) :
S(7) = n{
N-1
k=O
b 1
sinh -sinh -
L, L,
+ 2 cosh -
1
cos( - ( O
N
+ 27&)])} .
(5.211)
C5.6 Diffusion sur des graphes 213
1=2a
~ ( y=) 2u
(“’)
N N
(k)
k=l{
sirill [?cosh2 (e) + sinh2 (t) - 4cos2(û/2)]
(5.212)
k=l
0 Réseau carré :
On considère enfin une grille formée de N 2 mailles carrées de côté a , en
présence d’un champ perpendiculaire, dans la limite N 4 00.Le déterminant
spectral est relié aux solutions du problème de liaisons fortes sur un réseau
carré sous champ magnétique, popularisé par Hofstadter [104]. Pour un flux 4
par maille tel que = p / q où q + 00, il s’écrit sous la forme simple [lo31 :
‘
S(y) = -
N2
4 a=1
[?
sinh (4 cosh
a
L, -
(5.215)
(5.2 17)
(5.2 18)
(5.219)
(5.220)
I1 convient toutefois d’être prudent. Ces relations ne sont pas a priori utili-
sables sur des réseaux. En effet, la conductivité est une fonction locale qui
dépend de la position sur le réseau. Pour obtenir la conductance entre deux
contacts sur ce réseau, il faut convenablement combiner les contributions des
différents fils en suivant les lois de Kirchhoff [105]. Dans ce cas, la correction
de localisation faible ou les fluctuations de conductance ne peuvent pas être
écrites simplement en fonction du déterminant spectral.
Les relations (5.219, 5.220) sont toutefois utilisables pour des géométries
simples comme le fil ou l’anneau, ou pour des réseaux réguliers infinis, comme
le réseau carré où tous les fils jouent des rôles identiques. Par exemple, pour
le fil et l’anneau, on retrouve simplement les résultats (7.61) et (7.88), à l’aide
des expressions (5.207) et (5.208).
Chapitre 6
Déphasages
6.1.1 Généralités
Le diffuson et le cooperon font intervenir le produit de deux séquences
de collisions multiples passant par les mêmes diffuseurs, soit dans le même
ordre (diffuson), soit dans un ordre inversé (cooperon). Ces deux séquences
sont décrites par deux amplitudes complexes conjuguées. Pour le diffuson, ces
deux amplitudes correspondent à la même séquence de collisions de telle sorte
que la phase totale disparaît pour laisser place à un objet classique. Pour le
cooperon, les deux amplitudes correspondent à des séquences renversées l’une
par rapport à l’autre. S’il y a invariance par renversement du sens du temps,
les facteurs de structure associés au diffuson et au cooperon sont égaux.
Certains mécanismes peuvent donner lieu à l’apparition d’une phase re-
lative Aqb(t) entre les deux amplitudes complexes formant le diffuson ou le
cooperon. De tels mécanismes impliquent que ces amplitudes soient affectées
différemment lors d’une séquence de collisions multiples sur les mêmes diffu-
seurs, donnant ainsi lieu à un déphasage Aqb(t). Dans ce chapitre, on montre
qu’un déphasage affecte la probabilité de diffusion quantique moyenne par un
facteur global, de sorte qu’en sommant sur toutes les séquences de collision
multiples, on se ramène à des expressions du type
Les processus de déphasage peuvent aussi bien affecter le diffuson que le co-
operon. Ceci peut sembler paradoxal car le diffuson associé à la probabilité
P~(T T ’ ,, t ) est une quantité classique liée à la conservation du nombre de par-
ticules ou de l’énergie (normalisation de la probabilité, p. 129). Dans cette
définition du diffuson, les deux amplitudes complexes qui le constituent cor-
respondent à une même réalisation du potentiel de désordre. On peut cepen-
dant imaginer l’appariement de deux amplitudes complexes appartement à
des configurations distinctes du désordre, ou mettant en jeu des paramètres
extérieurs différents. On obticnt alors une quantité ayant encore la structure
du diffuson mais pouvant inclure un déphasage. Ce type de diffuson ne corres-
pond donc plus au mode de Goldstone décrivant la conservation du nombre
de particules ou de l’énergie.
r(T, =YeqT-TI)
où W O ( T ” , T ’ ) = Po(r”,
+ s Tl’)wo(T’l, Tr)dT/‘ (6.4)
‘Ce comportement n’est pas nécessairement exponentiel. Ce peut être plus généralement
une fonction f(t/T,), voir par exemple la section 13.7.3 et l’exercice 13.13.
2Afin d’alléger les notations, on omet d’écrire la fréquence w .
6.1 Déphasage et diffusionmultiple 217
Dans la limite des variations lentes (41, << 1), l’équation intégrale (6.4)
est équivalente à une équation de diffusion. Dans cette limite, le développe-
ment (4.74) :
W ” ( 4 ) 2 1 - Dq%, (6.7)
conduit à
lés par l’expérimentateur. C’est le cas de la diffusion multiple par des parti-
cules en mouvement. On peut alors définir un nouveau diffuson en appariant
deux séquences de collisions multiples correspondant à des diffuseurs dont les
positions sont prises à des temps différents, 0 et T , c’est-à-dire appartenant à
des configurations différentes de désordre. La position des diffuseurs n’étant
en général pas connue, il faut moyenner sur celle-ci le déphasage entre les deux
amplitudes appariées. On montre (section 6.7) que l’on peut alors définir un
nouveau pas élémentaire de la forme
( W ( T i ,7‘i+l))S = b(T)wo(r2, T % + l ) (6.11)
où le paramètre b = (eiA+) < 1, est la moyenne du déphasage associé au pas
élémentaire et dépend du déplacement des impuretés pendant l’intervalle de
temps T . Dans l’équation (6.lo), l’intégrale est simplement multipliée par b
et le facteur de structure, en transformée de Fourier, obéit à :
218 Chap. 6 : Déphasages
soit encore
(6.13)
(6.14)
(6.15)
r u p , y b ( q ) = r e baO,-yJ + x r a p . p ( q )b p v , y b w ( q ) . (6.17)
P>V
(6.18)
(6.19)
plement sous la forme d’un vertex local d’interaction. C’est par exemple le
cas pour le cooperon dans un champ dépendant du temps. Nous y revenons
dans le complément C6.3.
3Sauf en présence d’absorption, auquel cas il est atténué puisque l’énergie ou le nombre
de particules ne sont plus conservés.
6.2 Champ magnétique et cooperon 221
fi2
Y
,‘ = --(V
2m
+ -i eA ) 2 + V ( T )
rl
(6.22)
avec
p(r,r ’ )= -a 1‘ A.dZ (6.24)
-R,A
où GElA(r,r’) = G, ( r ,r’,B = O) est la fonction de Green en champ nul.
La circulation du potentiel vecteur est calculée le long du segment ( r , ~ ’ ) .
Dans cette approximation, le potentiel vecteur ne peut changer de manière
appréciable que sur des distances très supérieures au libre parcours moyen
I , qui contrôle la décroissance de la fonction de Green moyenne. L’approxi-
mation eikonale est aussi utilisée pour décrire l’effet du champ magnétique
sur un supraconducteur de type II, une situation pour laquelle on néglige
habituellement les effets liés à la quantification de Landau [108].
En présence du champ magnétique la fonction de Green moyenne n’est
plus invariante par translation et le formalisme dans l’espace réel développé
dans les sections 4.4 et 4.6 est bien adapté.
Étudions d’abord le cas du diffuson Pd. Celui-ci ne nécessite pour son calcul
que les combinaisons du type c;(r,
T ’ , B)?$-w(r’,r , B ) qui apparaissent dans
les relations (4.23) et (4.24). À l’approximation eikonale, ce produit reste
indépendant du champ puisque les termes de phase se compensent :
GE(
-R ~ , rB)??f-,(r’,r,
’, B ) = G,“(r,rI )G,-W(r’,r)
-A . (6.25)
222 Chap. 6 : Déphasages
Donc dans cette limite, c’est-à-dire lorsqu’on néglige la courbure des trajec-
toires électroniques, les contributions de Drude-Boltzmann Po et de diffusion
classique sont indépendantes du champ ‘.
Par contre pour le cooperon, la combinaison élémentaire des fonctions de
Green moyennées qui apparaît dans (4.43) est $ ( r , r’,B)??~-,(T,
r’,B ) . En
-R -A
présence du champ, ce produit n’est plus égal à GE( T , T ’ ) G ~ - , ( TT’ ,) , mais à :
-R /-A
= G, ( T ,r ) G ~ - , ( T /~, ) e ~ ~ p ( ~ > ~ ‘ )
= 2.irpoPo(r, T ’ , . (6.26)
I1 apparaît donc un facteur de phase double de celui qui affecte la fonction
de Green moyenne. Ceci provient du fait que chacune des deux trajectoires
électroniques joignant les points T et r’ donne un facteur de phase de même
signe. Ce facteur 2 est essentiel pour la compréhension des effets du champ
magnétique sur les propriétés de transport électronique (voir par exemple
la section 7.6.3). L’équation intégrale (4.43) pour le facteur de structure
associé au cooperon dépend de la phase et devient :
r;(r1,r2)
=YeqT1 -Ta) +-
7
re
. ”~~2)dr”
r:(~~,T”)~~(T”,~~,W)e~~~(~
(6.27)
I1 est donc différent de donné par (4.26). À l’approximation de diffusion,
c’est-à-dire pour des variations spatiales lentes, on peut linéariser cette équa-
tion. La relation
411 est cependant important de noter qu’il y a des situations particulières (remarque
de la p. 224, sections 11.4.4 et 14.2.3) pour lesquelles le diffuson peut dépendre du champ
appliqué.
6.2 Champ magnétique et cooperon 223
Remarque importante
Le cooperon X, n’est pas solution d’une équation de diffusion (puisqu’il est nul dès
que IT - T’ I > l e ) . Dans la section 4.6, on a défini la quantité Pc par
Te
P ~ ( ~ , ~=’- r, i (~T ), T ’ ) . (6.33)
ye
D’après (6.29), P, est solution de l’équation de diffusion covariante
dont on prendra la solution pour T’ = T afin d’en déduire X c ( ~T,, w)= P C ( r ,T, w ) .
Remarque
où ( O ( T , T ’ )=
-R
-2 sr A.dl et
r’
-A
cp’(~, T’) = -2 sr’A’.dZ. Par contre, les combinaisons
de la forme G, ( T , T ’ , B ) G , - u ( ~ T, ’ ,B’) qui constituent le cooperon contiennent un
facteur de phase lié à la somme des phases cp et cp’ :
G,
-R ( T ,T ’ , B ) G ~ - , ( TY’,
, B’) =G ~(T
T’)G~-,(T,
, T ’ ) e ~ [ ~ ( r , r ’ ) + ~ ’ ( r , r ’ ) ] (6.37)
Le diffuson dépend des champs magnétiques B et B’, sauf ci ceux-ci sont égaux,
auquel cas on retrouve l’équation différentielle (6.34) pour le cooperon.
(6.40)
BS/40 (6.41)
&(t,B)= .
sinh(4?rBDt/q!1~)
(6.42)
(6.43)
(6.44)
GNoter que malgré l’utilisation de la même notation, E,, on décrit une énergie dans le
cas de l’équation de Schrodinger et une fréquence dans celui de la diffusion.
226 Chap. 6 : Déphasages
(6.46)
P ( A , t )= -
40 -03
w c o s (ZBA) dB
conduit à
7r 1
P(d,t ) = ~
(6.47)
4Dt cosh2
Cette distribution est connue sous le nom de loi de Lévy des aires algébriques.
Exercice 6.1 : Vérifier que, pour la loi de Lévy des aires algébriques (6.47), on a
(A) = O et que l’aire typique varie linéairement avec le temps :
Z ( t ,B) = S
[ -
4 ~ i t sinh(4~BDt/40)
+ 1 (6.48)
6.4.1 L’anneau
4
A = -eo (6.49)
L
où qh est le flux magnétique à travers l’anneau. Puisque le potentiel vecteur
est constant, le champ magnétique est nul. I1 n’y a donc plus de force de
c’est-à-dire
47r2
E, = D-(n - 2 p )2 = 4.ir2Ec(n- 2 ~ ) ~ (6.52)
L2
où cp = 4/40. L’entier n E 2Z est le moment angulaire (voir section 5.6.1) et
E, = D / L 2 est la fréquence de Thouless (5.35). Le noyau de la chaleur pour
le cooperon s’écrit donc :
(6.53)
n=-m
Chaque harmonique
P ( m , t )= ~ e-m2L2/4Dt
(6.55)
&GE
de ce développement représente la probabilité de retour à l’origine après m
tours autour de l’anneau (section 5.6.1). I1 est donc possible de mettre 2,sous
la forme (6.1) soit
z,(t,4) = ~ ( t( e )i m p ) . (6.56)
Cette formulation est tout à fait analogue à la représentation (6.46) du co-
operon pour un champ magnétique uniforme en fonction de la distribution
des aires algébriques P(d, t ) . La quantité qui est ici couplée au flux magné-
tique est le nombre de tours. I1 est possible d’obtenir ce résultat à partir de la
représentation fonctionnelle de la diffusion (section C6.2.2) en exprimant la
contrainte que dans la loi de diffusion le nombre de tours est fixé. Le nombre
typique de tours effectués après un temps t est :
2Dt t
(m2(t))= - = 2 - (6.57)
L2 70
6.4 Probabilité de retour à l’origine pour un Aux ... 229
(6.59)
6.4.2 Le cylindre
Un autre cas important est celui d’un cylindre de périmètre L , d’épaisseur
a et de hauteur L , traversé par une ligne de flux (fig. 6.3). On suppose que
a < L , L,, de sorte que la diffusion puisse être considérée comme bidimension-
nelle et que la probabilité n’ait pas de dépendance radiale. De plus, puisque
a << L , le potentiel vecteur n’a qu’une composante azimuthale constante dans
l’anneau :
A=-4 ee . (6.62)
L
Dans la direction 5 , c’est-à-dire le long de l’anneau, les conditions aux limites
périodiques impliquent qa = % ( n- 2p) avec n E Z, comme pour l’anneau.
230 Chap. 6 : Déphasages
n
0
-0.2
tw2 0.8
1
Dans les deux autres directions y et z , les modes sont quantifiés par les condi-
tions aux limites de Neumann (section 5.5.2) : qn = Fnz où n, E N. De plus,
seul le mode qy = O contribue dans la direction radiale y, puisque la diffusion
y est uniforme.
Les valeurs propres de l’équation de diffusion (6.34) sont alors données par
(6.63)
6.5 Couplage spin-orbite et impuretés magnétiques 231
(6.64)
O Cylindre court : L , < L,. Dès que t > L z / D , on a une diffusion uni-
forme le long de z , la première somme est dominée par le mode n, = O
et on retrouve le cas de l’anneau (6.54).
sDans l’argument simple qui conduit à (6.66), il manque un facteur 1/2 dont l’origine
provient de la précession de Thomas.
232 Chap. 6 : Déphasages
(6.68)
k ’JS.Zcxp
( k ~ ~ l ’ F t ~ l= p) (6.70)
qui ne dépend pas des vecteurs d’onde puisque l’interaction correspondante
est locale. En regroupant ces éléments de matrice on obtient :
I I
911 n’y aucune raison pour que les densités d’impuretés statiques, d’impuretés à fort cou-
plage spin-orbite (numéro atomique grand) et d’impuretés magnétiques soient identiques.
On garde cependant la même notation n, pour chacune d’elles. Cela est sans grande im-
portance puisque l’on se place dans le cadre du modèle gaussien, c’est-à-dire dans la limite
où la densité nt tend vers l’infini et le potentiel vers zéro.
6.5 Couplage spin-orbite et impuretés magnétiques 233
R e m a r q u e : T h é o r è m e de réciprocité
O Couplage spin-orbite
En présence de couplage spin-orbite, le théorème de réciprocité énoncé en (2.112)
pour le cas de la diffusion simple, s’écrit, pour un électron de spin u [114] :
O I m p u r e t é s magnétiques
Les spins { S j } constituent des degrés de liberté internes des diffuseurs et c’est main-
tenant l’ensemble (électron +
diffuseurs) qui doit obéir au principe de réciprocité.
Pour un électron de spin a , le théorème de réciprocité, énoncé en (2.113) pour le cas
de la diffusion simple, s’écrit [114] :
=
Tdil.(k,u,{s,};k’,a’,{S,}’)
(-l)‘~u’(-l)cJ~s~~s~~Treu(-IC’,
-e’,{-,Y;}; -le, -u, {-Sj}) . (6.75)
Les amplitudes associées aux processus direct et inverse sont égales si
Tüzr(k0, {Sj};k’,u’,($1) = T r e u ( k 6,{ S j } ;IC’,u’,CS:}) (6.76)
c’est-à-dire lorsque
k‘ = -le u’ = -u s; = -s, . (6.77)
I1 faut donc que les signes de tous les spins soient changés. Cette condition ne peut pas
être réalisée pour une configuration donnée des diffuseurs. Les amplitudes associées
aux deux trajectoires ne peuvent donc pas être identiques : le couplage aux impuretés
magnétiques brise l’invariance par renversement du sens du temps.
- 1= - + 1- + - 1 1
(6.79)
Ttot Te ~ S O rni
avec lo
k k‘ k k’ k
(6.82)
(6.83)
(s2)
= -A.B
((s.A)(s.B)) (6.80)
3
avec
(6.84)
(6.85)
(6.86)
a Y 6 0 a Y 6 0
... ... ...
rtt“ ... ... ...
p-r”
. . . . . .
a Y a y a U Y
ys:“).( = Ye b@+)
,P,Y6 (6.92)
(6.93)
Les coefficients sont différents selon que l’on considère des diffusons
(ou des cooperons) associés à une m ê m e configuration (pour le calcul d’une
quantité physique moyenne) ou à des configurations différentes (pour le calcul
de fluctuations) de désordre :
Moyenne Fluctuations
A(C ) -
- Ym - A(C) - YS0
37, 3%
On note que pour les fluctuations, les deux trajectoires constitutives du diffu-
son ou du cooperon ne sont pas reliées par des lignes d’impuretés magnétiques,
238 Chap. 6 : Déphasages
0 Équation intégrale
Le facteur de structure obtenu par itération du vertex élémentaire d'inter-
action dépend maintenant de quatre états de spin. On le note I'ap,yb(q) où
les indices (a,@et (76) décrivent respectivement les états de spin initiaux et
finaux. L'équation intégrale pour le diffuson et pour le cooperon dans l'espace
réciproque (4.81 et 4.91) se généralise sous la forme
(6.95)
(6.96)
12Afin d'alléger les notations, on choisit de faire le calcul à fréquence nulle. Par ailleurs,
lorsqu'il n'y a pas ambiguïté, on ne précise pas l'indice ( d ) ou (c) pour le diffuson ou le
cooperon. On rappelle que G t ( q - k) = G t (k - q ) .
6.5 Couplage spin-or bi t e et impuretés magnétiques 239
1 not Ye 2
. (6.102)
w ( q ) = -Po(q) e -(i - Dq2rtot) = -(1 - Dq rtot)
Te Te Ytot
0 Diagonalisation
Afin de résoudre l’équation intégrale (6.100), il faut la diagonaliser. Pour
cela, il faut d’abord diagonaliser le tenseur b afin d’obtenir une équation iri-
tégrale dans chaque sous-espace associé à chaque valeur propre bJ du vertex
élémentaire :
r J ( 4 )= Ye b J f r J ( 4 ) b J w(q) . (6.103)
À l’aide de (6.102), on obtient les modes propres
(6.104)
avec
(6.105)
ou encore
(6.106)
6.5.4 Le diffuson
La diagonalisation de la matrice (6.97) qui décrit le vertex élémentaire
se fait dans la base singulet-triplet. Elle permet d’obtenir les deux valeurs
propres
bt) = 1+ 3 A ( 4
(dl = 1 - A(‘=) . (6.107)
b,
La première, non dégénérée, correspond au vecteur propre
(6.108)
IT2) = (6.109)
-
pond, non pas à l’addition de deux spins, mais à l’addition d’un spin et d’un
autre avec une conjugaison complexe 1 3 . À l’aide des coefficients de change-
ment de base, on obtient pour bmB,,,
( 4 la décomposition suivante :
(6.110)
( 4 , on
Étant donnees les valeurs propres (6.107) du vertex élémentaire bap,y6
obtient, à l’aide de (6.106), les temps caractéristiques pour le diffuson et le
cooperon dans les canaux singulet et triplet. Selon que les trajectoires appa-
riées correspondent à des configurations de désordre identiques ou différentes,
les coefficients prennent des valeurs différentes (6.94). Ainsi, dans la
limite où les effets du spin-orbite et des impuretés magnétiques sont faibles,
c’est-à-dire pour rtotP re,les temps caractéristiques sont donnés par :
Moyenne Fluctuations
(6.111)
I 1 4 4
+-3Tm
1 ---
$1 - 37,,
(6.114)
6.5.5 Le cooperon
Pour diagonaliser le facteur de structure associé au cooperon, on cherche
d’abord les valeurs propres du vertex élémentaire d’interaction b$,,6, c’est-à-
242 Chap. 6 : Déphasages
dire que l’on diagonalise la matrice (6.98)’ ce qui se fait dans la base singulet-
triplet,
1
IS) = -(I + -) - I - +)I
Jz
(6.115)
(6.117)
états J sont 2.1 1 fois dégénérés Ainsi, pour le spin, l’état J = O est non dégenéré
(singulet) et l’état J = 1 est trois fois dégénéré (triplet) Le changement de base est
2 de la forme
1
(6.119)
J m=-J
où les coefficients CAYm, = ( j j m i m z I J m ) sont les coefficients de Clebsh-Gordan.
: Dans le cas présent, b J , ne dépend pas de m Pour décrire la diffusion multiple
d’une onde polarisée, on aura à résoudre le même genre d’équation intégrale maib
avec 3 = 1, ce qui conduira à trois valeurs possibles de J J = O non dégénéré, J = 1
! de dégénérescence 3 et J = 2 de dégénérescence 5 (voir la section 6 6)
Fluctuations
(6.121)
14La constante de diffusion (6.101) est néanmoins modifiée par le couplage spin-orbite.
244 Chap. 6 : Déphasages
Y 6 Y 6
(6.124)
avec
b(4
aa,pp =
+ so gap .spa
+ Ym3% +
(6.125)
(6.127)
1
aa,pp = r T L p + -(rs
r(4 - rT) . (6.128)
2
Ainsi, si on considère un faisceau électronique polarisé en spin, la probabilité
de rester dans le même canal est proportionnelle à
1
ro,acy
=p s +fT) (6.129)
(6.130)
On vérifie que
(6.131)
6.5.7 Le cooperon X,
Dans le cas du cooperon X , (section 4.6), on apparie deux trajectoires de
collisions multiples renversées dans le temps. La figure 6.7.b montre que les
deux séquences de spin sont inversées et que les vertex successifs d'interac-
tion sont corrélés. Le facteur de structure met donc en jeu une succession de
vertex d'interaction qui ne sont pas indépendants. Dans la limite des longues
séquences, on néglige cette corrélation et on suppose que les deux séquences
sont indépendantes. On peut alors sommer sur toutes les configurations de
spin intermédiaires pour obtenir le facteur de structure comme solution d'une
équation intégrale identique à celle du diffuson. La figure 6.7. b indique que le
cooperon X , est proportionnel à Ca À l'aide de (6.120), on obtient
(6.132)
3 1
X;0+7yw) - -
+ DQ2 + & + & + DQ2 + 5
1
(6.135)
6.5.8 Conclusion
Les résultats obtenus dans cette section mettent en relief l’existence de
deux quantités bien distinctes. D’une part, la probabilité classique corres-
pond à l’appariement de deux séquences affectées des mêmes valeurs du spin.
Des quantités comme la conductance moyenne sont construites à partir de
6.6 Polarisation des ondes électromagnétiques 247
p‘ = -- i l x (il x P) . (6.137)
P‘= M(i’)P où M ( i )=
248 Chap. 6 : Déphasages
L’invariance par renversement du temps, lorsqu’elle existe, se traduit pour une onde
électromagnétique de polarisation 2 par la relation (2.111) entre amplitudes coni-
plexes. Ceci constitue le théorème de réciprocité.
Pour une polarisation 2, de l’onde incidente, les amplitudes associées aux processus
direct et inverse sont égales si en vertu de (2.111), la polarisation finale Ê’ vérifie
Ë’ = Ê:. Dans le cas où la polarisation 2, est linéaire, ceci suppose que la lumière
émergente soit mesurée selon la même direction de polarisation (2 II I ) .
Lorsque la polarisation Ë, est circulaire, d’hélicité donnée, la condition 2’ = ST impose
de mesurer la lumière émergente dans le canal d’hélicité conservée ( h II h ) .
(6.142)
avec
(6.143)
..I
(. . .) représente la moyenne angulaire sur les directions de k . La prise en
compte de la polarisation réduit donc la section efficace d’un facteur 2/3, qui
n’est autre que la moyenne du terme sin2x dans la relation (2.126). On a
finalement
47r 3 3
lpol = - = - 1, Tpol = 5 T e . (6.144)
Ypol 2
(kai0)= O si a # / 3
( L u ) = 1/3
(iai&k6) = O si trois indices sont différents (6.146)
(k:,&$) = 1/15 si a #P
(&$y) = 1/5
250 Chap. 6 : Déphasages
que l’on peut récrire sous la forme condensée (en coordonnées cartésiennes) :
de sorte que
(6.148)
Tpo1 2 3
w ( q ) = --(I - Dq Tpoz) = -(I - Dq2Tpo1) (6.151)
Te 2
avec un nouveau coefficient de diffusion
1 1
D = -clPol = -c2Tpol . (6.152)
3 3
Pour résoudre cette équation intégrale, il faut d’abord diagonaliser le ten-
seur bap,,6, c’est-à-dire la matrice (6.149). Celle-ci a trois valeurs propres que
l’on peut classer selon les valeurs du spin total notées IC = 0, 1 ou 2 :
b(k=O) = 2/3
b(k=i) = 1/3
b(k=2) = 7/15 . (6.153)
6.6 Polarisation des ondes électromagnétiques 251
+
Leur dégénérescence est égale à 2k 1 c'est-à-dire respectivement 1,3 et 5.
Les vecteurs propres correspondant sont donnés par
(6.154)
55)
Ce tenseur est le produit de deux tenseurs d'ordre 2 construits dans un espace
de dimension 3 associé à la polarisation. I1 est donc réductible et se décomposc
en la somme de ses composantes irréductibles 3 @ 3 = 1 @ 3 @ 5 contenant
respectivement 1,3 et 5 éléments indépendants :
2
b,p,yb = (MayML36)= C b k T,p,y6
(k) ' (6.156)
k=O
Cette décomposition fait apparaître les trois tenseurs de base : scalaire, anti-
symétrique et symétrique de trace nulle :
(6.157)
252 Chap. 6 : Déphasages
(6.159)
(6.160)
rnB,76 = c
k=O
rk (k)
Ta/3,,s +
= roT(”) + r2T(’) , (6.162)
1 1 1
+ p0r2)6,p6,s+ 5(-r1+ r2)6,s6p,
rap,,&) = i(rl + WL,~OS -
(6.163
polarisation (fig. 6.9.a). Elle résulte donc d’un vertex élémentaire de la forme
baa,/3/3 = (6,o - k.&) (6,p - k.&) . (6.164)
Bien que ce tenseur soit également d’ordre 4, il suffit pour avoir ses modes
propres, de se ramener au sous-espace décrit par la matrice
(6.165)
(6.166)
Le mode î 2 est rapidement atténué, et il ne reste dans ces deux cas que la
contribution du mode scalaire î o réduit d’un tiers dans chaque canal du fait de
la dépolarisation de la lumière incidente. Par conséquent, 1’intensité mesurke
est la même dans tous les canaux de polarisation.
Notons que la conservation de la probabilité s’exprimc par
(6.169)
4
(6.172)
FIG.6.10 - Lors du mouvement des diffuseurs impliqués dans une séquence de col-
lisions multiples, 1 ’amplitude complexe de 1 ’onde est modifiée. Dans cette représenta-
tion, o n suppose que l’on peut ainsi déformer continûment la trajectoire, c’est-à-dire
, T N ( T ) appartiennent
que les configurations { r l ( O ) , . . ., T N ( O ) } et {ri(T),... } à
l’ensemble des configurations de désordre. Ceci résulte de l’hypothèse que l’ensemble
statistique des séquences de collisions est indépendant du temps.
décrit une moyenne prise à la fois sur tous les chemins de diffusion possibles
dans le milieu ainsi que sur le mouvement aléatoire des diffuseurs dont on
décrira plus loin les caractéristiques.
Rappelons que pour T = O, c’est-à-dire lorsque les configurations de dif-
fuseurs sont identiques, la fonction de corrélation (IE(T,0)l2) est reliée à l’in-
tensité, c’est-à-dire à la probabilité ‘s P(r0,T , w = O), par la relation (4.55)
(6.173)
( E ( TT
, ) E * ( rO))
, =
47r
/
O
w
)
P ( r 0 ,T , t ) (ez[@(t,T)-@(t,o)l
dt (6.174)
I8Ici P est donnée par l’expression générale (4.9) valable au-delà de l’approximation de
diffusion.
lgC’est une fonction de Green telle que celle donnée par la relation (4.21).
6.7 Déphasage associé au mouvement des diffuseurs 257
(6.175)
N = l CN
où la somme est prise sur toutes les trajectoires possibles, c’est-à-dire à la fois
sur toutes les longueurs des séquences de collisions et sur les positions pos-
sibles des diffuseurs. La fonction de corrélation ( E ( r T
, ) E * ( TO))
, peut donc
s’écrire 2o
N,N’CN,C,I ‘
2”Afin d’alléger les notations, nous ne spécifierons plus la position de la source en TO.
258 Chap. 6 : Déphasages
(6.182)
(6.186)
”On prendra garde à ne pas confondre la constante de diffusion Db des diffuseurs avec
la constante D qui décrit la diffusion des ondes.
6.7 Déphasage associé au mouvement des diffuseurs 259
(6.189)
(6.190)
(6.191)
G l ( r ,T ) = e
JZ (6.192)
des photons.
O Degrés de liberté des diffuseurs : spin des impuretés magnétiques, diffu-
”Selon la géométrie, l’effet du champ magnétique est très différent. Ainsi pour un an-
neau, le champ modifie le terme d’interférence mais ne le réduit pas. En revanche, dans
le cas d’un plan, le champ réduit le terme d’interférence à cause de la moyenne sur les
trajectoires de diffusion. Cette différence peut se décrire en terme de contraste, rapport des
contributions quantique et classique. On voit sur cet exemple que la notion de contraste est
indépendante de celle de décohérence.
6.8 Déphasage ou décohérence ? 261
4 *
A ( r )= -eo (6.196)
27rr
(6.197)
(6.202)
de plus
dv e2i.rrwm 1
dxeé"Il,l (x)= ~ (6.204)
47r2m2
25En utilisant (15.58), on vérifie que P , = o ( r o , r , t )est donné par son expression dans
l'espace libre (5.19).
26Dans un volume infini, chacune des deux fonctions diverge (5.23).
264 Chap. 6 : Déphasages
(6.205)
Compte tenu de l’expression (5.23) pour Z ( t ,O), on obtient finalement
(6.206)
Cette expression fait bien apparaître l’identité des deux spectres de fréquence
propres de l’équation de diffusion, excepté pour le mode zéro.
27Cette série de Fourier définit une fonction périodique de ‘p de période 1 qu’il suffit
donc d’évaluer pour O 5 cp 5 1.
y,
voir le complément C5.6
28Dans le cas d’un graphe fini, cette constante est égale à
pour les notations.
C6.2 Représentation fonctionnelle de l’équation de diffusion 265
[-ih-at d - -[Orl
h2
2m
- i-A(r’)I2]
4
h
G O ( rT, ’ , t ) = S(T - r’)S(t) (6.208)
G ~ ( TT ’,, t ) = 1 r(t)=r’
r(O)=r
D { T ) exp (; / U ’ W T ) (6.209)
D (Or, +
[ - T ‘ , t ) = S(T
P,(T,
où la charge de l’électron est notée -e. Cette solution peut s’écrire sous la
- r’)b(t) (6.211)
PC(T,T’,t)= 1 r(t)=r‘
r(û)=r
D { T } exp (- /U’ L ( ~ ) d r ) (6.212)
avec 29
r2
L ( T T, , t ) = -
40
+ i -2eh+ . A ( r ) . (6.213)
où $D{r} = dr s r(t)=r
D { r } désigne l’intégrale sur toutes les trajectoires
fermées et CO = r 2 / 4 D est le lagrangien libre. La fonction Z c ( t , B )se met
sous la forme :
(6.215)
(6.216)
P ( A ,t ) = ( @ [ -
A A ( t ) ] )= -
1
27r
1 eibd(eëZbd(t))db , (6.2 18)
(6.2 19)
(6.220)
7r 1
P ( A , t )= - (6.221)
4Dt cosh2 &
On obtient ainsi la loi de Lévy pour la distribution dcs aires à l'intérieur d'une
trajectoire brownienne de temps t .
30Et inversement
( e ë z 6 A ( t ) )= / .
P ( A ,t)eëtbbAdA
268 Chap. 6 : Déphasages
(6.224)
Ji
où û ( t ) = d ~ d Q / est d ~ l’angle balayé par la particule durant l’intervalle de
temps [O, t ] .La valeur moyenne (eëibB(t))est prise sur l’ensemble des trajec-
toires browniennes fermées. C’est la fonction caractéristique associée à la loi
contrainte : effectuer une trajectoire fermée avec un angle balayé O(t). Cette
fonction caractéristique est précisément celle qui intervient dans la probabi-
lité P ( t ,‘p) d’effectuer une trajectoire fermée en présence d’un flux Aharonov-
Bohm 4 = ~ $ 0 .En effet, on peut écrire l’intégrale curviligne du potentiel
vecteur sous la forme A d = & s,”
b ( 7 ) d ~En
. vertu de la relation (6.212);
la probabilité P ( t ,4) peut s’écrire à partir de la représentation fonctionnelle :
P ( t ,4 ) = 1 r(t)=ro
r(O)=ro
D { r } exp (- t .2
&d7 - 2i‘pû(t)
= P ( t ,$ = O)(e-2ivQ(t)) . (6.226)
(6.227)
(6.228)
(6.229)
310n peut généraliser sans difficulté ce calcul au cas où les extrémités de la trajectoire
brownienne sont distinctes.
270 Chap. 6 : Déphasages
.ti . t tf
Diffuson Cooperon
$(T,~ f
;I"
t , t, f ) = -- T ) - V ( r ( r )r ,) ] d ~ .
[T(T).A(T(T), (6.232)
32Les potentiels doivent varier lentement afin de satisfaire l'approximation eikonale pour
laquelle seule la phase des fonctions d'onde est modifiée.
272 Chap. 6 : Déphasages
33En toute rigueur, le premier terme de l’équation intégrale est le terme à deux impuretés
puisque que le terme local à une impureté est déjà inclus dans le diffuson. La choix arbitraire
d’inclure ici le terme à un impureté n’affecte pas la structure itérative non locale de r’. Voir
les notes 14, p. 120 et 19, p. 130.
C6.3 Le cooperon dans un champ dépendant d u temps 273
de sorte que
- -
q r ,T f ,t , tf) =
e f ’ ( [ V ( T ( T ) , T )V ( T ( T ) , ~ )T(T).[A(T(‘T),T)
f i t
- ]- + A ( T ( T ) , ~ ) ]. ) ~ T
(6.237)
e
- i p - f ,t f ) - V ( q ,t , ) ] )Pc(7-2,‘f, t,, tf) = S ( T f - .Mtf - tz) .
Dans ce cas, la probabilité garde la forme (6.212) 34 :
Pc(r,,‘f,tz,tf) = / r “ ” = r ’
r(tz)=rt
D { r } exp (- 1;L ( T ) ~ T ) (6.238)
;[ -D (O,,- Zay +U ( d )
1 F ( r ,T I , O, t ) = b ( r - r’)b(t)
bt = ‘4mc2
-(VV(Tt) x Tt) .
35L’écriture de l’intégrale d’un opérateur de spin n’est pas évidente. Elle est discutée
dans la référence [ 1131.
276 Chap. 6 :Déphasages
Pour décrire la propagation d’un électron qui reste dans l’état de spin / S O ) , il
faut considérer l’élément de matrice
La moyenne sur les directions de rotation que l’on supposera être des variables
aléatoires indépendantes et de distribution gaussienne est
(6.245)
1
- = 3aS0 . (6.248)
7 sO
RL+= Rt . (6.251)
(Qso(t))
=
Sf=*
(sfsol exp (-: ([.I t
dtbt.(?t + $)I2)) I.$+$) . (6.253)
+
(Sl(Z” ab)21s) =O
(Tal(? +a‘b)”Ta) = 8 . (6.255)
(6.256)
278 Chap. 6 : Déphasages
On voit que la cohérence de phase ne disparaît que lorsque les deux spins Z a et
Z b constituent un état triplet. L’état singulet n’est pas affecté par le couplage
spin-orbite. La probabilité de retour à l’origine l‘,(y, r , t ) est pondérée par le
facteur ( Q s o ( t ) ) .
(6.260)
sf=*
h-t = ht (6.264)
de sorte que
RLt = Ri (6.265)
brisant ainsi la réciprocité (voir la remarque de la p. 233).
Le calcul se déroule de manière analogue à celui du couplage spin-orbite
et Qm(t)peut se récrire
Q m ( t )=
sf=*
(sfsiITexp (-i 1 t
dt ht.(crt- nf)) Istsbf) .
(6.266)
280 Chap. 6 : Déphasages
(6.267)
= -4nf = 3x
r/2 ,
(6.270)
2io
b + ir/2
En utilisant la relation (6.141)’ M(k,)Ê, = E,, on peut écrire
.
2i(k2’k’,Ê,,Ê’*)= v,(JrnfI(;l.î’*)(d.M(k,)î,)IJm,)
(6.271)
Ceci nous permet de définir le tenseur d’ordre 2
uUa& vMuillJm,)* .
= l’Uol2(Jmfl& ~ 2 p M p a l J m , ) ( J m f lp&
P Y
(6.273)
Compte tenu de l’égalité (JmfI&duMupJJm,)* = (Jm,Id,&MupIJmf) et en
utilisant la relation de fermeture pour la transition atomique fermée, on déduit
pour le vertex élémentaire d’interaction B a p , r d correspondant à une densité
n, d’atomes, l’expression
^ - - -
où A J J =
~ m. La notation ( . . . ) k ? , i n t désigne la moyenne angulaire sur
k’ ainsi que la moyenne statistique sur les états Zeeman. On en déduit l’ex-
pression de Tat défini par
(6.276)
-
a
P
-7j-
A
@ -
$
Y
6
- w,
a
P
-
x
Y
s
+ w
a
P
; x
Y
s
+
a
wj
P
I + *l Y
s
FIG.6.16 - Structure du vertex élémentaire d’interaction b$,yO associé au diffuson,
pour u n couplage à des atomes ayant une structure interne. Le vertex élémentaire
b$>+ associé au cooperon est obtenu en permutant les indices /? et 6, c’est-à-dire
e n échangeant w2 et w3.Pour la diffusion Rayleigh par un dipole classique, seul le
premier terme subsiste.
- - - -
de matrice (Jm,Idpdsd,d, I Jrn,). On suppose que les sous-niveaux Zeeman
sont tous équiprobables, c’est-à-dire qu’ils sont décrits par une matrice den-
sité scalaire (voir la section C2.3.3). Dans ce cas, la moyenne statistique
((Jm,Idpdsd,d,IJrn,)),,t est invariante par rotation et ne dépend donc que
des produits scalaires entre les directions ( a ,B, ~ , 6 )On
. la note sous la forme :
^ _ _ _
((Jm
Idp~s~,dalJm&t = &Je (WlSa,hps + w Z ~ a 6 4 ?+, w36ap&d
(6.277)
qui est représentée schématiquement sur la figure 6.16. Les trois coefficients
w,( J , J e ) dépendent des caractéristiques de la transition atomique résonnante,
c’est-à-dire, en définitive, des moments cinétiques des états fondamental ( J ) et
excité ( J e ) .Le calcul complet est donné dans les références [136,137].I1 repose
sur l’application du théorème de Wigner-Eckart qui permet de décomposer le
tenseur B,p,,s en composantes irréductibles [119,138] dont on peut ensuite
prendre la moyenne statistique. On montre que
1
w1 = -(so - s a )
3
1
w2 = -(-SI
2
+ s2)
1
w3 = L(S1 + s2) (6.278)
(6.280)
où
C6.5 Collisions photons-atomes froids 285
Le vertex total (6.274) cst obtenu en multipliant les deux contributions (6.280)
et (6.285)’ soit
(6.287)
rk= %/Tat
(6.289)
Dq2 +$
Les temps d'atténuation 7-k s'obtiennent à partir de la relation (6.287)
pour le diffuson et pour le cooperon :
(6.290)
C L t (6.288)
C6.5 Collisions photons-atomes froids 287
k=O
1 1 1
= -(rl
2 3
B 6 r 2 ) ~ a p+4-(-rl
+ r 2 ) ~ n y+ ~-(ro -
2
6 + r2)6,6sp, .
(6.291)
(6.292)
(6.293)
Transport électronique
7.1 Introduction
Ce chapitre est consacré à l’étude de la conductivité électrique d’un métal
faiblement désordonné. La description générale du transport dans les métaux
est un problème important où les idées de cohérence et de diffusion multiple
jouent un rôle clé. Le but de ce chapitre est d’établir une expression de la
conductivité électrique moyenne et d’en étudier le comportement. On étu-
diera particulièrement les corrections quantiques à la conductivité moyenne,
corrections dont l’origine provient des trajectoires associées au cooperon. On
obtiendra alors une description de ce qui est appelé habituellement le do-
maine de la localisation faible. L’étude des moments d’ordre supérieurs de la
distribution de conductivité sera abordée dans le chapitre 11.
On considère la composante diagonale aZZ(w)le long d’une direction Ox
du tenseur de conductivité électrique crop, dont la dérivation est rappelée
dans le complément C7.1. Pour un gaz d’électrons dégénéré à température
T < TF = E F / ~ BaZZ(w)
, est donnée par son expression à T = O K
. .
ou 3, = -ep,/m est l’opérateur courant dans la direction Ox.Le facteur
s = 2 tient compte de la dégénérescence de spin. La fonction de Green est
donnée par la relation (3.13) ct l’hamiltonien ‘H par (2.1).
La relation ImGR = (GR - G A ) / 2 i fait apparaître les produits GRGA,
GRGR et GAGA.Dans le complément C4.5 on montre que les termes GRGR
et GAGA donnent des contributions négligeables. Leur moyenne est d’ordre
l/k& par rapport aux termes GRGA.Par ailleurs, au moyen d’une identité
de Ward (4.212), il est possible de relier le produit GRGR à GR. Ce terme
ne contribue ni aux effets d’interférence considérés dans ce chapitre, ni aux
fluctuations étudiées dans le chapitre 11. On garde finalement
e2ti3
a ( w ) = s- k,k; Re GF(k,k’)Gt-u(k’lk )
27rrn2R (7.4)
3 Remarque
La dépendance spatiale a(q,w)de la conductivité moyenne s’exprime par une relation
! analogue à (7.4) :
$3
B
$ Cependant, le facteur supplémentaire kzkL dans la conductivité ne permet générale-
’ ment pas d’obtenir une relation directe entre o ( q , w ) et P ( q , w ) .
3 0 n note E = E F sans préciser systématiquement l’énergie de Fermi sauf lorsque cela est
nécessaire.
7.1 Introduction 291
(7.11)
(7.13)
(s
où a est l’angle solide normalisé d a = 1) et où po est la densité d’états par
unité de volume et par direction de spin. La dépendance en énergie de kz est
régulière et on suppose que la densité d’états varie peu sur l’échelle d’énergie
h/r, autour de E F . Le produit pok: peut donc être extrait de l’intégrale. Par
ailleurs, la moyenne angulaire de k: donne k g / d . En calculant l’intégrale par la
méthode des résidus et en introduisant le coefficient de diffusion D = v f r e / d ,
on obtient finalement pour la conductivité à fréquence nulle 00 = ~ O ( W= O) :
a0 = se2po(tF)D (7.14)
7.2 Contribution incohérente à la conductivité 293
qui est la relation d’Einstein [140,141]. Pour des électrons libres, la densité
d’états s’exprime (à toute dimension d ) en fonction de la densité électronique
n Dar
(7.15)
ne2r,
IT()=- ’ (7.16)
m
À partir de l’expression (3.44) de la densité d’états, on peut aussi écrire la
conductivité sous la forme
d-1
uo = sAd-
h
(2nk ) 1, (7.17)
Xd/2
Où A d = r(d,2+l)
~ est le volume de la sphère unité en dimension d.
(7.18)
ou encore
dr’RePo(r,r’,w) (7.19)
m
ce qui, compte tenu de la relation (4.20)’ donne
ITO(W) =
ne2
--Re-
Te
. (7.20)
m 1 -iwr,
Enfin, la conductance moyenne est donnée par la loi d’Ohm
-
G = o ( ) L ~ - .~ (7.21)
g = 27rs- (7.25)
1 On notera que, dans la littérature, l’énergie de Thouless est arfois définie par E, =
8 h D / L 2 , de sorte que l’on rencontreaussi l’expression g = sa. 2
g
La conductance peut aussi s’interpréter comme une mesure de la sensibilité des ni-
1 veaux d’énergie d’un système isolé à un changement des conditions aux limites Ce
1 point de vue a été développé par Thouless [143].
(7.27)
(7.29)
avec P o ( k , q , w )= &G((k+)Gf-,(k-) et où I ‘ , ( 8 , s ’ , q ) est le facteur de
structure (4.157) qui dépend a priori du vecteur de diffusion q et des directions
d’incidence et d’émergence du processus de diffusion. Cette expression est
similaire à celle (4.83) obtenue pour P d ( q , w ) . Mais le produit IC,lck joue ici
un rôle crucial.
On note d’abord que la fonction Po est piquée autour de ICp. Puis, on
sépare les sommes sur les modules IC et IC’ et les intégrations angulaires.
296 Chap. 7 : Tkansport électronique
(7.34)
(7.35)
(7.38)
6’GR(k‘)GA(lc‘)r,(s‘,
6) (7.40)
(7.42)
mêmes trajectoires que celles décrites par le diffuson niais parcourues en sens
inverse l’une de l’autre (fig. 4.7). Le cooperon donne aussi une contribution à
la conductivité (7.4) qui s’écrit
(7.43)
et qui correspond au dernier diagramme de la figure 7.1. Notons la similitude
entre cette expression et celle (4.90) obtenue pour X,(q,w). La fonction rk =
ïuest donnée par (4.93) et dépend de k f k ’ . Contrairement au cas du diffuson,
la contribution du cooperon à la conductivité a une structure angulaire, même
si le potentiel de collision v ( k - k’) en est dépourvu. Cette contribution est
+
singulière et diverge dans la limite w + 0 et k k’ = O. Elle s’obtient donc
en sélectionnant les directions angulaires autour de la valeur particulière k =
-k‘. Par conséquent, le produit k,kk se moyenne à - k $ / d . On peut écrire
directement a,(w)en fonction de la probabilité de diffusion quantique Xc(q =
0, w)associée au cooperon
V2
a,(w)= - s e 2 p o F R e Xc(q = 0 , w ) . (7.44)
d
e2D 1
ac(w)= -s- (7.45)
7rhR
Q
O(W) = ~
e2D
a,(w)= -s-ReX,(r, T, w) . (7.48)
7rh
(7.49)
(7.50)
(7.51)
pas ici le déphasage associé aux degrés de liberté dynamiques comme le cou-
plage électron-phonon et l’interaction entre électrons qui sera étudiée dans le
chapitre 13 (voir la discussion de la section 6.8). Suivant que le déphasage
correspond à un processus déterministe ou non, on dira que l’on a affaire à
un temps de coupure T-, ou de cohérence de phase 74 (voir la table 6.11). On
peut ainsi récrire la correction (7.52) associée au cooperon sous la forme
(7.53)
(7.54)
(7.55)
(7.56)
(7.57)
Exercice 7.1 : Montrer que l’on peut récrire la conductivité (7.53)sous la forme
(7.58)
(7.59)
(7.60)
(7.61)
Ag+-! si L ~ » L
3 (7.62)
Ag + -s- L4 si L4 <L
L
(7.63)
1$ 52d
7r
leexp(-lcde)
2
. (7.65)
7.4 Le régime de localisation faible 305
Ainsi, même si k ~ 1 >,> 1, le calcul perturbatif devient incorrect dans le cas quasi-ld,
si la longueur du système est plus grande que Eld. À deux dimensions, cette longueur
reste très grande tant que k p l , > 1. À trois dimensions, elle peut être considérée
comme infinie dans la limite de faible désordre.
L’existence d’une longueur de localisation finie exprime le fait que les états électro-
niques changent complètement de nature sur des échelles plus grandes que [. Les
fonctions d’ondes ne sont plus étendues mais localisées. Ainsi, pour un échantillon
plus grand que [, un nouveau comportement est observé pour le transport, qui dif-
fère de la loi d’Ohm. Mais il faut aussi que L+ soit plus grand que E , ce qui rend
ces effets difficilement observables. À trois dimensions, la longueur de localisation est
finie lorsque kFZ, devient petit ou de l’ordre de l’unité. Il existe alors une transition,
appelée transition d’Anderson, entre un régime où tous les états sont étendus et un
h régime où ils sont localisés. On n’abordera pas la physique de la localisation forte
dans cet ouvrage, mais on pourra consulter [144,150,151].
d=1 A o ( T ) OC -T-p12
d =2 A o ( T ) OC 1nT (7.66)
d=3 h ( T )OC TPI2 .
7La prise en cornptp ci? l’inkrartioii entre élo<:trorisdonne une contribution supplénieri-
taire à la conductivité qui varie comme 7’q-l pour d = 1 , 3 et comme 1nT pour d = 2.
Celle-ci ne dépend pas du champ magnétique (voir la section 13.5).
306 Chap. 7 : n a n s p o r t électronique
6
I
4
(7.67)
sLes effets discutés ici apparaissent en champ faible, c'est-à-dire dans une limite où on
a négligé la force de Lorentz, donc la courbure des trajectoires électroniques. Dans cette
limite, on ne peut pas retrouver la formule classique de Drude-Boltzmann qui, elle, prend
en compte explicitement l'effet de la force de Lorentz et qui s'écrit
pour la partie longitudinale, w c = e B / m étant la fréquence cyclotron. Ici (TO reste donc
inchangée.
7.5 Correction de localisation faible en champ magnétique 307
(7.68)
Aa(B) = -s-
e2D
7rfi 1 O0 B/$O
sinh47rBDtl40
(e-t/r4 - dt
tion 15.40) :
e2
Aa(B) = -s-
47r2fi fi )] (7.71)
I l
En champ nul, on retrouve bien l’expression (7.56) à d = 2. Puisque 00 ne
dépend pas du champ (note 8, p. 306), la magnétoconductivité a ( B )- a(0)
est la différence des corrections de localisation faible A a ( B ) - Aa(0) . En
utilisant les relations (7.56) à d = 2 et (7.71)’ la magnétoconductivité s’écrit :
I O
I U I
O 35 ._._.__-
H ikOel
(7.74)
(7.77)
B4+4Bs0/3)
B
+ iQ (k + ”)] (7.78)
(7.79)
(7.80)
dont on déduit
(7.82)
gOn note ici par El,++ la contribution des processus physiques donnant lieu à une valeur
finie de ~ d autres
, que la diffusion sur les impuretés magnétiques.
312 Chap. 7 : Transport électronique
où En sont les valeurs propres de l’équation de diffusion. Pour les différents cas étudiés
dans ce chapitre :
DQ’ champ nul
En-+ { 1 4eDB
(“+s)T champ uniforme (plan infini)
7.6.1 Anneau
On considère un anneau désordonné de périniètre L et de section S (sec-
tion 6.4.1). Une dépendance de la conductivité en fonction du flux ne peut pro-
venir que des trajectoires de diffusion faisant ail moins un tour complet autour
de l’anneau. Par conséquent, rious nous intéressons aux temps plus longs que le
temps de diffusion (temps de Thouless) transverse (section 5.5.4)’ c’est-à-dire
que l’anneau est unidimensionnel pour la diffusion si L >> &. En présence
7.6 Magnétorésistance associée à un Aux Aharonov-Bohm 313
(7.84)
où cp = 4/40 et
(7.87)
qui conduit à lo :
(7.88)
La conductance moyenne d’un anneau est donc une fonction périodique du flux
&.
4 de période $ = L’amplitude des oscillations décroît exponentiellement
avec le périmètre L de l’anneau et devient négligeable lorsque L > L4.
La périodicité 9 est une conséquence directe de la structure du cooperon.
En effet, l’équation de diffusion (6.34) à laquelle il obéit, décrit une charge
fictive (-2e) qui a son origine dans l’existence des deux trajectoires conjuguées
du cooperon.
I1 est difficile d’observer cet effet sur un seul anneau car celui-ci n’est
pas automoyennant. Cependant, des expériences effectuées sur des chaînes
d’anneaux [157] ont effectivement fait apparaître cette périodicité. Nous re-
viendrons sur le cas de l’anneau unique dans le chapitre 14 à propos du com-
portement de l’aimantation.
l0Dans le cas 4 = O, cette expression a déjà été obtenue pour le calcul du temps de
récurrence sur un anneau (5.51).
314 Chap. 7 : ll-ansport électronique
e2
dt = -s-Ko(mL/Lq) (7.89)
Tha
où Ko(z) est une fonction de Bessel modifiée [158] qui décroît exponentielle-
ment pour les grands arguments (15.64). Pour m # O, l’intégrale est donnée
par (15.59). Pour m = O, elle diverge aux temps courts et doit être bornée
inférieurement par le temps élastique 7, :
(7.90)
O 10203040506070
H (Oe)
de phase dépendant du champ B , donnée par (7.74) ll. L’accord entre les
résultats expérimentaux et la théorie est alors excellent. I1 y a d’autres ma-
nières de réaliser une moyenne d’ensemble, par exemple en considérant la
magnétoconductance de réseaux de fils unidimensionnels [ 161-1651.
llLe résultat de l’exercice 7 . 3 pour le fil quasi-ld s’applique pour le cylindre, puisque
la dimension I ne joue pas de rôle et que le périmètre L est beaucoup plus grand que
l’épaisseur a.
316 Chap. 7 : lkansport électronique
B ( r )= 4 b ( r ) ê , . (7.93)
(7.95)
barrière de Pb supraconducteur. Le champ B,ff est crée par les vortex induits dans
le supraconducteur de type-II. Les différentes courbes correspondent à différentes
températures. L'entier N est le nombre de quanta de flux magnétique. O n observe la
transition entre un comportement proportionnel à /BI à petit champ et à B2 à plus
fort champ (S.J. Bending et al., Phys. Rev. Lett. 65, 1060 (1990)). Pour plus de
détails sur cette géométrie, consulter 1168,1691.
E= et V x A = O . (7.98)
(7.99)
+
On peut généralement écrire p sous la forme p = po dp, où po est la matrice
densité à l’équilibre c’est-à-dire pour A = O. Pour décrire le cas d’un champ
électrique stationnaire, on considère un champ monochromatique oscillant à
la fréquence w , c’est-à-dire tel que E ( w ) = iwA(w),et en prenant la limite
w + O. Pour un système macroscopique, l’équation (7.99) donne lieu à un
régime transitoire infiniment long, c’est-à-dire sans relaxation, vers un régime
stationnaire. Une manière de résoudre ce problème consiste à introduire arti-
ficiellement dans (7.99) un terme de relaxation de la forme -iydp(t). Ceci a
pour conséquence d’introduire une échelle de temps h/y de relaxation expo-
nentielle. On prend finalement la limite y 4 O en supposant que le résultat
ne dépend pas de y.
(7.100)
À travers la loi d’Ohm, la conductivité mesure la dissipation par effet Joule dans
une résistance R = $ $ d’un fil de section S et de longueur L. I1 peut sembler
paradoxal que cette quantité décrive un effet irréversible de dissipation puisqu’elle
est proportionnelle au temps élastique T ~ .
En fait, la solution de ce paradoxe provient de la limite thermodynamique que l’on
1 prend habituellement. Pour s’en convaincre, considérons le cas bien connu [170] de la
chaîne de quadrupôles LC (c’est-à-dire formé d’une self L et d’une capacité C) en série
fermée sur un générateur placé à une extrémité de la chaîne. Chaque quadrupôle est un
élément purement réactif d’impédance imaginaire pure. Mais l’impédance équivalente
de la chaîne infinie acquiert (à basse fréquence w < 2 / a ) une partie réelle et donc
dissipative ! Ceci est une conséquence de la limite infinie. En effet, à fréquence finie,
l’impédance équivalente vue du générateur est une mesure des pertes liées au fait
qu’une partie de l’énergie se propage à l’infini. C’est cette même considération qui
s’applique au cas des collisions élastiques des électrons par le potentiel de désordre,
à savoir que la dissipation se fait dans les réservoirs considérés comme des systèmes
infinis.
(7.102)
320 Chap. 7 : n a n s p o r t électronique
e
3, = --
2m
+
( f i ( ? - ) p p fi(?-))
e2
3, = -- ( f i ( ~ ) A
2m
+
Ah(?-)) (7.105)
(7.107)
pour un champ électrique appliqué le long de Ox.La conductivité s’en déduit
et prend la forme
(7.108)
Afin de simplifier cette expression, on utilise la règle de somme suivante, dite
<< règle de somme f >>
C7.1 Formules de Kubo 321
2 l(QlPZlP)l2
fa0 = ; Ea tp
-
(7.110)
et l’expression du commutateur
(7.111)
(7.112)
ta - t p - iy fw
=1+ (7.113)
ea - tp - fw - iy ta - t p - fw - iy
On obtient finalement pour la conductivité l’expression
a,,(w) =-i
e2h f ( 4- f ( d I(.IPrIP>12 (7.114)
m2R t a - &p ta - €0 - tw - iy
aB
Re a,,(w) =
(7.118)
soit
Re a,,(w) =
(7.119)
ou encore
(7.120)
avec
(7.121)
(7.122)
(7.123)
(7.124)
l4II reste une dépendance en température liée au couplage aux autres degrés de libertés
décrit par le paramètre y = 5 / ~ 4 ( T pour
), les cas où le temps de cohérence de phase T$
dépend de la température.
C7.1 Formules de Kubo 323
(7.126)
(7.127)
avec
(7.128)
R
et,
(7.129)
(7.131)
-RR -AA d
ImQu ( q ) = -ImQu (q) = i n z p ( t ) (7.132)
(7.133)
324 Chap. 7 : Tkansport électronique
a= / dr‘a(r, r’) =
R
(7.136)
I = j ( r ) d p=
V
/ V
drdr’a(r,T ’ ) = -Ra
L2 (7.137)
“La relation (7.135) est valable pour toute distribution de champ électrique qui satisfait
à la condition aux limites fixée par la donnée du potentiel aux bornes de l’échantillon [13Y].
1 7 0 n se limite ici volontairement à une présentat,ion très simple de la relation entre
conductivité et conductance. Pour une description plus détaillée, on poiirra consulter [ 1391.
326 Chap. 7 : Bansport électronique
a b
O L
FIG.7.9 ~ Géométrie de guide d’onde utilisée dans le formalisme de Landauer. Le
conducteur désordonné de longueur finie L et de section S = Wdp’ est parfaitement
connecté à deux fils. Ceux-ci sont des guides d’onde propageant les ondes planes
électroniques incidentes, réfléchies et transmises.
(7.141)
Pour connaître le nombre de canaux, on considère que les électrons sont in-
+
jectés à l’énergie de Fermi, c’est-à-dire que k$ = k 2 1qI2 où k est la com-
posante longitudinale et q la composante transverse du vecteur d’onde. Les
“11 s’agit de la conductance de l’ensemble constitué par la barrière et les deux conduc-
teurs parfaits. Pour avoir la conductance de la barrière elle-même on considère que la
conductance totale est la conductance équivalente du terme de contact s< correspondant
à une parfaite adaptation d’inipédance et de la contribution de la barrière mises en série.
On obtient ainsi
(7.140)
Pour une discussion de ces deux expressions, on pourra consulter les références [174]. Ces
deux expressions donnent le même résultat dans le cas d’une barrière large pour laquelle
T«1.
C7.2 Conductance et transmission 327
G f b ( x x’)
, = G R ( q a ,q b ,x,x’) = -
S 7 d p d p ’ G R ( p , p’, x,x ’ ) e i ( q a . p - q b @ ’ ) .
(7.149)
Dans la géométrie d’un guide d’onde, les conditions aux limites dans les di-
rections transverses quantifient les vecteurs d’onde correspondants qa et qb et
permettent de définir le nombre de canaux (7.142). L’énergie 6 = &(IC2+lqI2)
est fixée à l’énergie de Fermi et IC est la composante longitudinale.
En intégrant sur les coordonnées transverses p et p’ et puisque d p e’9.p =
S6,,0, on obtient
“Il est inutile de mentionner la partie réelle puisque le produit des fonctions de Green
est réel à fréquence nulle.
’OLa transformée de Fourier inverse s’écrit :
et correspond au cas où les conditions aux limites dans la direction transverse sont pério-
diques, ce qu’on supposera ici. Plus généralement, on définit la fonction de Green :
G R ( f J , d , z , z ’=) G(P)c:k(z>z’)db(P’)
qa,qh
qarqb
(7.152)
on obtient
(7.153)
(7.155)
(7.157)
Va
où ka = ICF COSO, et pa = COSO, = - . (7.159)
VF
l I
(7.160)
(7.161)
ou encore 2 2 .
(7.162)
(7.163)
(7.165)
en particulier,
- e2 e2 M 1,
G = sh Tab = s---
h 3 L
. (7.167)
9, i q b
Ce résultat est 4 fois plus petit que la conductance de Drude (7.145). Ceci
provient du fait que les conditions aux limites de Dirichlet sont incompatibles
avec l’approximation de diffusion. Nous discutons ce point dans la section
suivante.
(7.169)
(7.170)
Cette expression doit être corrigée afin de prendre en compte correctement les condi-
Pz -
tions aux limites (voir section suivante). I1 faut alors effectuer le remplacement
PLZ + ZOlL.
(7.172)
C7.2 Conductance et transmission 333
alors que la conductance est essentiellement une quantité surfacique qui peut
s’écrire sous la forme
(7.173)
où les intégrales sont prises sur les deux interfaces de l’échantillon. Cette
expression, non démontrée ici, est équivalente à la relation de Landauer : elle
exprime essentiellement la conductance comme un coefficient de transmission
entre deux interfaces [139]. L’identité entre les deux relations (7.172) et (7.173)
résulte de la conservation du courant qui conduit à l’équation de diffusion
reliant les contributions à longue et à courte portée (remarque de la p. 291).
-
T -
ab - 4M(L
31,
+ 41,/3) (pa + i) (pb + i) (7.174)
+
Pour un conducteur suffisamment long, L 41,/3 P L. En sommant sur
les canaux de sortie, on obtient le coefficient de transmission pour un mode
(7.175)
(7.176)
qa>qb
(7.177)
où la valeur ~ / correspond
4 à la distance d’extrapolation zo à d = 2 (voir la rela-
tion 5.117) et où le nombre de canaux transverses est M = ICFW/A.En utilisant la
relation
(7.178)
montrer clue
(7.179)
et en déduire que
(7.180)
Le coefficient de réflexion Rai>d’un mode a vers un mode b peut être défini de façon
semblable au coefficient de transmission (7.152)
en dimensions 2 et 3
(7.185)
(7.186)
(7.189)
L’équation (7.156) est inchangée mais la fonction de Green est celle de l’équa-
tion de Helmholtz (3.49) :
(7.190)
de sorte que
(7.191)
(7.192)
(7.193)
Espace libre
Dans le cas des ondes, on considère aussi la géométrie d’un milieu éclairé
par une onde plane et qui transmet (ou réfléchit) à grande distance une onde
sphérique (chaps, 8, 9 et 12). On ne peut alors plus définir de canaux trans-
verses. Si la physique de la diffusion à travers le milieu désordonné est la
même, les conditions aux limites sont sensiblement différentes. On utilise alors
le coefficient de transmission l a b par unité d’angle solide tel que 24
(7.194)
Les vecteurs d’onde incident et transmis ne sont plus quantifiés comme pour
la géométrie d’un guide d’onde. En utilisant la relation (4.63) et la longueur
d’extrapolation zo = $1., on obtient
(7.196)
(7.197)
qui est différente de (7.176). La différence avec les expressions (7.174)’ (7.175)
et (7.176) n’est pas surprenante. Elle résulte essentiellement du fait que, pour
la géométrie du guide d’onde, il y a M canaux discrets tandis qu’en optique les
directions d’incidence et d’émergence sont des variables angulaires continues
définies entre O et 7 r . Nous reviendrons en détail sur cette description dans les
chapitres 8, 9 et 12.
338 Chap. 7 : lkansport électronique
.(W) = -s e2h3
27rm2R
// drdr’ Re ûzGF(r,r’)ûzrGfi-u(r’,r ) (7.198)
r r’
En introduisant la quantité
(7.201)
(7.202)
(7.208)
(i.S’B(8- S ‘ ) )
= = fp)
(Z) Ye
(7.209)
(7.210)
C7.4 Correction de localisation faible et collisions anisotropes 341
a ) diffusion isotrope
b) diffusion anisotrope
Ao* =
+
... .
' ..Y_..'..
Rétrodiffusion cohérente
de la lumière
8.1 Introduction
La cohérence de phase est à l’origine des effets d’interférence associés à
la correction de localisation faible. Cette cohérence a des effets tout aussi
importants en optique. Par ailleurs, toujours en optique, il est possible avec
un faisceau laser d’analyser la structure angulaire des ondes transmises et
réfléchies, ce que ne permet pas simplement l’électronique pour laquelle les
électrons sont injectés à partir d’un réservoir sans structure angulaire. On
étudie dans ce chapitre l’intensité réfléchie par un milieu diffusant et on montre
qu’elle a une structure angulaire qui résulte des effets cohérents décrits par
le cooperon. On montre aussi qu’il est possible d’analyser sélectivement la
contribution des chemins de diffusion multiple en fonction de leur longueur et
d’obtenir, en quelque sorte, une << spectroscopie )) du milieu diffusant.
Le problème de la diffusion des ondes dans un milieu désordonné a une
longue histoire. Dès le début du xxe siècle, une approche purement classique
dérivée de l’équation de Boltzmann a été proposée par Schuster [179] pour
décrire le transfert radiatif des ondes électromagnétiques à travers l’atmo-
sphère. Ce problème s’est ensuite étendu aux domaines connexes des milieux
turbulents, de la météorologie et des liquides.
Ce n’est que dans les années 1980 qu’il a été suggéré qu’il pouvait subsis-
ter des traces de la cohérence de phase en diffusion multiple dans un milieu
aléatoire. L’apparition de ces idées est certainement liée à un regain d’interêt
pour la diffusion multiple, initié par les progrès obtenus en théorie de la dif-
fusion en mécanique quantique [ 180-1821. Une description systématique des
effets cohérents mettant en évidence la contribution du cooperon à la pro-
babilité a initialement été proposée dans les références [183] et [184]. Cette
vision plus moderne s’est développée avec les premiers résultats experimen-
taux [185-1871. Ceux-ci ont donné lieu à de très nombreux travaux dont il
344 Chap. 8 : Rétrodiffusion cohérente de la lumière
serait difficile de dresser une liste exhaustive [188]. Nous en citerons un cer-
tain nombre dans ce chapitre. Toutefois, nous suivrons la démarche présentée
dans les références [189.190] et [191] ’.
Le domaine d’application de la diffusion multiple des ondes électromagné-
tiques est très vaste. Aussi, le phénomène de rétrodzffusaon cohérente que nous
allons étudier a de nombreuses applications qui ont été récemment dévelop-
pées. Nous n’allons pas les mentionner toutes mais en présenter une sélection
à la fin de ce chapitre.
On considère d’abord le cas d’une onde scalaire, puis celui d’une onde
polarisée. On définit et on étudie le coefficient de réflexion (l’albédo) d’un mi-
lieu semi-infini en fonction du diffuson et du cooperon. Puis, on étend ces
résultats au cas d’une absorption finie. Finalement. on prCsente une rcvue
assez détaillée des résultats expérimentaux qui démontrent de manière spec-
taculaire le succès des idées de diffusion multiple cohérente et ses nombreuses
applications.
lCette sélection n’est, bien entendu, en rien reliée à un quelconque critère de qualité.
Elle n’est que le reflet d’un choix visant à utiliser des références dont les notations sont, à
peu près, celles de cet ouvrage.
8.2 La géométrie de l’albédo 345
-
où F est le flux du vecteur de Poynting. Le flux incident étant donné par :
Fo =cSI~ , (8.2)
1 dF R2 I(RS,)
a($,) = -- = -~
FOdR S Io
‘On considère ici le cas d’une incidence normale. Pour une incidence quelconque, le flux
incident dépend du cosinus de l’angle entre la direction incidente et la normale à la surface.
3Dans la définition (4.54) la source du champ est une fonction 6 d’amplitude unité de
telle sorte que l’intensité n’a pas les dimensions d’une intensité lumineuse. Cela n’est pas
important puisque l’albédo est donné par le rapport de deux intensités.
346 Chap. 8 : Rétrodiffusion cohérente de la lumière
(8.5)
et l'intensité est donnée par I(R2,) = %I$)w,(se)12.Dans cette expression, les
points r et r' sont des points quelconques de l'interface tandis que les points
r, correspondent à des évènements de collision. CN = ( T I , 7-2, ...,r N ) est une
séquence de N collisions et CN/X est la longueur de la trajectoire associée,
en unités de la longueur d'onde X = F.
Le champ 7+!Iw, est donc une somme
sur toutes les séquences possibles de collisions multiples dans le demi-espace
z 2 O, pondérée par les facteurs de phase décrivant les deux ondes incidente
et émergente dans le demi-espace libre z 5 O.
Dans cette expression, dont la structure est représentée sur la figure 8.1,
1qi(r1)I2 est l’intensité moyenne au point r1 provenant directement de
la source et évaluée dans l’approximation à une seule collision. Le terme
IGR(r2,R)I2décrit, à cette même approximation, la propagation entre le der-
nier évènement de collision situé en T Z et un point R quelconque. Finalement,
r(r1,r2) est le facteur de structure associé au diffuson et solution de l’équa-
tion (4.24).
ad = - S
R2 s
drldr2e-/r1-r//l,r(r1,r 2 ) 1 F ( r 2~, 1 .1 ~ (8.8)
(8.10)
er2) .
Pd(Tli r 2 ) = zr(rl: (8.12)
(8.13)
ss
avec P d ( z l , z 2 ) = d2p Pd(p,21, z 2 ) . Pour la géométrie du milieu semi-infini,
la fonction Pd(p, z1,z2) dépend des coordonnées z1 et 22 ainsi que de la pro-
jection p du vecteur T I - ~2 sur le plan z = O.
Le calcul de l’albédo moyen se ramène donc à celui de la probabilité P d
dans un milieu semi-infini. On a montré (section C5.2.3) que, dans cette géo-
métrie, Pd est très bien décrite par la solution d’une équation de diffusion, à
condition de prendre la condition aux limites effective où Pd s’annule au point
de coordonnée -20 avec zo = ile
[194] 6 . La solution de l’équation de diffusion
stationnaire correspondante s’obtient par la méthode des images (section 5.7
et complément C5.3). Les images des points T I et ~2 doivent être prises par
rapport à un plan de coordonnée -zo, de sorte que la probabilité Pd(p,z 1 , z z )
s’écrit
(8.14)
L’intégration sur p fait apparaître la quantité (relation 5.156) :
(8.15)
(8.16)
Remarques
6La solution exacte du problème de Milne (complément C5.3) donne zo = 0,710 1,. Ce-
pendant cette valeur n’est pas consistante avec l’approximation de diffusion. Nous prendrons
la valeur zo = 2/31, obtenue dans cette approximation.
350 Chap. 8 : Rétrodiffusion cohérente de la lumière
A przorz, ce calcul de l’albédo moyen ne s’applique que pour des diffuseurs ISO-
tropes, c’est-à-dire lorsque le libre parcours moyen de transport 1* est égal à E , .
Pour des collisions anisotropes, il faut prendre en compte la dépendance angulaire
du facteur de structure (complément C4.3) L’albédo f f d devient
(8.18)
et finalement
La phase qui apparaît dans cette relation donne une dépendance angulaire
à la contribution du cooperon à l’albédo. I1 est important de noter la dis-
symétrie entre les facteurs d’atténuation exponentiels qui apparaissent dans
les relations (8.10) et (8.21). Dans la direction de rétrodifusion définie par
+
la condition 8% 8, = O, le facteur de phase disparaît et, comme p = 1, on
obtient
Q c ( e = O) = (Yd (8.22)
où B est l’angle, représenté sur la figure 8.2, entre les directions 8, et 8, des
ondes incidente et émergente. L’albédo total moyen a(B)= a d .,(O) +vérifie
8.3 Valeur moyenne de l’albédo 351
donc
(8.23)
+
où I C l = (ki k , ) l = k ( s , +;,)I est la projection sur le plan xOy du vecteur
+
IC, k , . Pour des valeurs suffisamment faibles de ( S i + 2,)’ on peut négliger
sa projection le long de l’axe Oz. En utilisant la relation (8.14) et l’intégrale
(8.25)
(8.26)
avec
(8.27)
(8.28)
I l I I I I
2.0
h
+-,
‘5; 1.6
3
+-’
H
c
-g
*
1.2
cd
O
ul
J
I I I I
-100 O 100 200 300
Angle (mad)
FIG.8.3 - Intensité moyenne rétrodiffusée en fonction de l’angle O, mesurée sur une
poudre (solution solide) de ZnO. L’albédo en rétrodiffusion, c’est-à-dire pour O = O ,
est doublé par rapport à sa valeur à grand angle. E n médaillon, on voit apparattre
la singularité triangulaire. Voir la section 8.8 pour une analyse quantitative de cette
courbe 12031.
(8.30)
(8.31)
P=3(1+;)2- 25 (8.33)
47T 127T
(8.36)
+ 1))
aiC(kl, L) =
3
-
1-e-2b
87r (1 - k ~ 1 , )[l~+ (1
2klle 1 - cosh(b ( k l l ,
+ l ~ 1 1 , ) ~ sinhb sinh(b k l l , ) I’
354 Chap. 8 : Rétrodiffusion cohérente de la lumière
ad = l 00
(8.40)
(t >> T ~ )on
, peut développer les termes gaussiens entre crochets dans (8.38).
Après intégration sur z et z’, on obtient
(8.42)
et C
I1
%(t) - c(z0 + 1
(4~Dt)~/~
27rO/X. Cette expression permet d’écrire a,(û, t ) sous la forme
(8.43)
Notons finalement que l’albédo ac(û) peut aussi s’obtenir comme une
transformée de Laplace et s’écrire
(8.45)
(8.47)
a(B,l a ) = lm dt a ( û ,t ) (8.48)
(8.49)
811 faut distinguer la longueur d’absorption 1, définie par 1, = CT, qui est la longueur
développée d’une trajectoire de temps T,, et la longueur La = fi qui est la distance
typique atteinte pendant le temps T, et qui joue le rôle de L,. L’usage est plutôt d’intro-
duire 1,.
8.5 E f f e t de l’absorption 357
(8.50)
où IC;’ =
on obtient
= 4%. En particulier, dans la direction de rétrodiffusion
O (mrd)
-5 O 5
/,= 1 9 0 p m
O
-.5 O .5
ANGLE û (degrees)
L’étude menée jusque-là est limitée au cas où les collisions sur les im-
puretés sont isotropes. La seule longueur caractéristique décrivant le milieu
diffusant est donc le libre parcours moyen élastique 1,. Cependant, les colli-
sions sont en général anisotropes et le libre parcours moyen de transport I* est
différent du libre parcours moyen élastique 1, (complément C4.3). Comment
l’albédo est-il modifié? On s’attend à ce que l’approximation de diffusion dé-
crive correctement les longues trajectoires de diffusion multiple, moyennant
le remplacement de D par D* (c’est-à-dire de 1, par 1 * ) , et donc le comporte-
ment de l’albédo cohérent a, aux petits angles. I1 est naturel de penser alors
que l’expression (8.31) reste valable, en remplaçant 1, par 1’ et zo par $1*.
Repartons des relations de définition (8.6) et (8.19) de l’albédo. Dans
l’expression de a d , le libre parcours 1, apparaît dans les fonctions de Green
moyennes et dans le facteur de structure I?. Dans le cas où les collisions sont
anisotropes, il semble justifié de remplacer dans I’ la constante de diffusion
D par D* (relation 4.171). En revanche, les fonction de Green moyennes dé-
crivent les première et dernière collisions et continuent à ne dépendre que de
1, et non pas de I*. Effectuer ces changements conduit, après un calcul simple,
à des expressions pour l’albédo cohérent (aux petits angles) et incohérent,
qui dépendent du rapport 1J1* en contradiction avec l’argument présenté ci-
dessus et avec les résultats expérimentaux.
En fait, pour des collisions anisotropes, les relations (8.6) et (8.19) doivent
être généralisées pour prendre en compte la dépendance angulaire du facteur
de structure (relation 8.18). On utilise ici une autre description du transport
basée sur l’équation de transfert radiatif détaillée dans le complément C5.2.
L’équation (5.93) pour l’intensité spécifique I d ( ; , Y) repose sur les mêmes
approximations que celles utilisées pour établir l’expression du diffuson Pd.
L’avantage du transfert radiatif est de permettre de traiter plus systémati-
quement les problèmes faisant intervenir la géométrie du milieu diffusant et
la nature des sources du rayonnement. Par exemple, les sources apparaissent
explicitement dans l’équation (5.93). La prise en compte des bords intervient
dans le choix des conditions aux limites. En se plaçant à l’approximation de
diffusion utilisée jusqu’à présent pour calculer l’albédo, l’équation de trans-
fert radiatif se ramène à l’équation de diffusion (5.105). Un avantage de cette
équation par rapport à (4.66) est qu’elle contient explicitement la contribution
des sources du rayonnement. Un autre avantage est qu’elle permet de décrire
de manière cohérente la conversion de l’onde plane incidente en une onde
8.6 Cas des collisions anisotropes 359
diffusive au moyen de la seule condition aux limites (5.108) qui impose que
le flux diffusé entrant dans le milieu soit nul. En l’absence de source, cette
condition aux limites est donnée par (5.113) et fait apparaître la longueur
d’extrapolation zo = $l* que nous avons utilisée précédemment. En présence
d’une source, la condition aux limites se met sous la forme (5.129)’ qui dépend
à la fois de I* et de 1,.
Le calcul de l’albédo à partir de l’équation de transfert radiatif et de
cette condition aux limites est plus cohérent mais moins intuitif que celui
conduisant aux relations (8.16) et (8.28). Ces deux descriptions reposent sur
l’approximation de diffusion et sont donc en principe équivalentes. Mais elles
prennent différemment en compte la contribution des trajectoires courtes.
On considère à nouveau la géométrie d’un milieu semi-infini dont l’interface
est illuminée par une source ponctuelle d’intensité Io6(p),où p est un vecteur
situé dans le plan z = O de l’interface. On a montré que l’intensité moyenne
I ~ ( Test,
) à l’approximation de diffusion, solution de l’équation (5.105) avec
la condition aux limites (5.129). Pour le cas d’une tranche, la solution de ce
problème est donnée par la relation (5.132) :
A 1
I&’ z = O) = -- (8.52)
47r2 I ,
(8.53)
.,(O) = --
5 1
4n 1 - 7 1 + gkll* (+ 1 LIZ,
-v) (8.54)
Dans la limite des petits angles, seules les longues trajectoires de diffusion
contribuent à (Y, qui ne dépend plus que du libre parcours moyen de transport
1’. Dans cette limite, l’expression (8.54) s’écrit :
avec
p* = -
3 (8.56)
4T 1
En prenant zo = 21*/3, on note que /3* = 2 5 / 1 2 ~ c’est-à-dire
, qu’il est indé-
pendant de la nature des collisions (voir 8.33). L’expression (8.54) de a , est
inapplicable aux grands angles (elle donne un albédo total négatif) puisque
son domaine de validité est restreint à l’approximation de diffusion c’est-à-dire
aux trajectoires de longueur supérieure à I*.
’Il n’existe pas à notre connaissance de calcul complet et (( microscopique )> de l’al-
bédo cohérent pour des collisions anisotropes. De plus, il ne serait pas vraiment d’une très
grande utilité puisqu’une expression de l’albédo aux grands angles dépend aussi d’autres pa-
ramètres que nous avons négligés (polarisation, différence d’indice, etc.). Néanmoins, il faut
mentionner le résultat de la référence [197] pour l’albédo cohérent dans le cas anisotrope
obtenu par une approche combinant à la fois une description microscopique et l’équation de
transfert radiatif. La pente absolue que ces auteurs obtiennent est -3/47r(zo/l* + le/1*)2.
Elle dépend de 1, et elle n’est donc pas universelle.
“Les résultats obtenus s’appliquent aussi au câs de la diffusion de Rayleigh-Gans (re-
marque p. 254).
“On considère indifféremment le cas d’une polarisation linéaire que l’on notera 1 ou
circulaire que l’on caractérisera par son hélicité h.
8.7 Rôle de la polarisation 36 1
.../"'
- ,,/..'y.
-----.
0.2
G 8'- .-
-_
O " " ' I '
F I G . 8.6
- Dépendance temporelle des termes de dépolarisation. dll ( t ) et d i ( t ) sont
~ ~
1 2 0 n ne considère dans ces définitions que les composantes ( a ,B) situées dans le plan
perpendiculaire à la direction du faisceau émergent.
362 Chap. 8 : Rétrodiffusion cohérente de la lumière
(8.61)
(8.62)
(8.63)
P#a . (8.64)
(8.66)
8.8 Étude expérimentale 363
(8.67)
1.5
i o
8
--.
n
v
-I
.IO O IO O IO
a) ANGLE O (degrees) -Io b) ANGLE O (degrees)
FIG. 8.7 - Dépendance angulaire du cône de rétrodiffusion cohérente pour une lu-
mière polarisée linéairement et analysée a ) le long de la m ê m e direction, b) le long
de la direction perpendiculaire. Le milieu diffusant est constitué de sphères de poly-
styrène de diamètres 0,109 pm, 0,305 pm, 0,460 pm et 0,797 pm. Les dépendances
angulaires sont normalisées pour que les courbes aient la m ê m e largeur 11981.
1.6
h
.%
WI
1.4
Y
E
fi 1.2
0.8
- 100 O 100 200 300
Angle (mad)
FIG.8.8 - Intensité rétrodiffusée par un échantillon de téflon en fonction de l’angle.
Le cône extrêmement étroit résulte de la très grande valeur du libre parcours moyen
élastique. L’intensité est étalonnée de telle sorte qu’elle soit égale à 1 en rétrodiffu-
sion. La ligne en trait plein correspond a l’expression (8.16) pour f f d 12031.
I I I I I
-5 O 5
-
0.8 - -
I I I I I
-100 O 100 200 300
Angle (mad)
FIG.8.9 - Intensité rétrodiffusée en fonction de l’angle t9 mesurée sur une poudre
(solution solide) de ZnO. Le libre parcours moyen de transport correspondant est
1’ = 1,9 f 0,l pm. L’intensité est étalonnée de telle sorte que la contribution in-
cohérente (tirets) à l’albédo soit égale à 1 à la rétrodiffusion (0 = O). Le facteur
d’augmentation est a ( û = O ) = 1,994 f 0,012. La courbe e n trait plein corres-
pond à 1 ’expression (8.28) obtenue dans 1 ’approximation de diffusion (affectée d’un
facteur 112 afin de prendre e n compte l’effet de la dépolarisation). La courbe en
médaillon est un agrandissement du voisinage de la rétrodiffusion qui fait apparaître
la singularité triangulaire ainsi que la prédiction (8.28) correspondante 12031.
366 Chap. 8 : Rétrodiffusion cohérente de la lumière
(8.68)
I3C’est d’ailleurs pour cette raison que l’on peut négliger la contribution à cy, de la
diffusion simple qui reste complètement polarisée.
8.8 Étude expérimentale 367
.-
, x 2
v>
c
a>
.w
-C
-0
a>
8j 1.5
c -5 O 5
O
::
Y
o
O
m
1
10 20 30
k4
I4Le calcul de 2* pour la diffusion de Mie par des sphères de ce diamètre donne I* =
21,5 pni tandis que 2, = 4,l pm (section C2.3.2).
8.8 Étude expérimentale 369
R (mrd)
-5 O 5
-.5 O .5
ANGLE 0 (degrees)
I,, = oc ~
1,<= BlOpm
/ ----
I, = 190pm
-.5 O .5
ANGLE 0 (degrees)
vg.2 1
am
w
6
z .1
d
I?
9
s
vo
O .O4 .O8 .12
i / -\i 1, (prn-1’2)
que l’on peut développer aux petites valeurs de IC,. En utilisant la rela-
tion (8.55) pour développer ac(k,), on a
1
a&) - Qd(03) = --p*l*ICa (8.72)
2
où le facteur 1/2 tient compte de la dépolarisation. Cette expression est
bien justifiée puisqu’elle ne décrit que la contribution des longues trajectoires
(c’est-à-dire des petits angles). En prenant zo/l* = 2/3, on déduit de (8.56)
la valeur théorique p*/2 = 4,16/47r. De la mesure indépendante de ad(oo),
8.9 La rétrodiffusioncohérente dans d’autres situations 371
‘“e résultat est à comparer avec celui obtenu dans la référence [197] qui prédit pour
p* l’expression
p* = -3/4~(2/3 + 1,/1*)2 . (8.73)
On obtiendrait ainsi une valeur beaucoup plus petite pour /3* à cause du facteur lE,/L* 5
pour les billes de diamètre 0,46 pm.
“11 faut noter au passage que la gloire est iin effet tout à fait différent de l’arc-en-ciel
qui, mis à part les arcs surnuméraires, n’est pas un effet d’interférence.
372 Chap. 8 : Rétrodiffusion cohérente de la lumière
1.8
1.6
x
x
1.4
O
1.2
cohérente. Pour des diffuseurs suffisamment gros, les deux effets peuvent co-
exister, c’est-à-dire que l’on peut passer continûment de la diffusion multiple
à l’intérieur d’un diffuseur à la diffusion multiple entre diffuseurs [209].
FIG.8.17 ~ Illustration des chemins typiques qui in,terfèrent pour donner la gloire.
Ob est l’angle de rétrodiffusion et pc est l’angle de réflexion totale 12091.
g:n
servé et le soleil sont de part et d’autre de la Terre) dont la Lune, Mars et
de nombreux satellites planétaires. Cette augmentation de l’intensité rétrodif-
fusée (fig. 8.18) a ainsi reçu le nom d’effet d’opposition. Un certain nombre
d’explications ont été proposées afin d’expliquer cette augmentation de l’in-
tensité [ 2 i i ] , mais ce n’est que récemment qu’il a été suggéré qu’il pouvait
s’agir d’un effet de rétrodiffusion cohérente [212].
FIG. 8.18
Go’H
5 0.1
r
-5
Io.2
ZI
0.30 1 2 3 4 5
-
2
a 0.3
0 1 2 3 4
“La définit.ion (8.60) des coefficients de dépolarisation est générale mais leur expression
a été obtenue pour la diffusion Rayleigh.
8.9 La rétrodiffusion cohérente dans d’autres situations 375
Polystyrène
15 1.1
a 1.1
u1’5u
U r‘-10
._
-5
.
O
e (mad)
5 10 -6 -4 -2 O 2
e (mrad)
4 6
FIG.8.19 Comparaison des cônes de rétrodiffusion cohérente obtenus pour des dif-
~
O Dépolarisation du diffuson
L’intensité classique, et donc l’albédo incohérent, peuvent être mesurés
soit dans le même canal de polarisation que les photons incidents, soit dans
( 4 et
le canal perpendiculaire. Les facteurs de structure correspondant raa,acu
I‘(d) ont été déterminés à partir de la relation (6.291). On peut ainsi définir
N d J P
comme dans la section 8.7, les facteurs de dépolarisation de l’albédo incohérent
mesuré dans les différents canaux :
avec
(8.77)
(8.78)
-15 -10 -5 O 5 10 15
8/degree
-10 -5 O 5 10 -10 5 O 5 10
e/’%=
B 1 --
11-
0,- -----t-- t - -e
-10
e,& ‘O e/&
9.1 Introduction
Dans le chapitre 6, on a mis en évidence un certain nombre de mécanismes
de déphasage qui ont pour effet de modifier les contributions du diffuson ou
du cooperon en éliminant, les longues traject,oires de diffusion. Ceci restreint
la contribution cohérente à la probabilité intégrée de retour à l’origine Z ( t )
à des temps inférieurs au temps de déphasage T ~ Cette . réduction apparaît
donc comme une limite à l’observation des effets cohérents.
Lorsque l’origine de ce déphasage est bien diagnostiquée, celui-ci peut se
révéler très fécond pour étudier la nature du milieu diffusant au moyen de
la diffusion multiple. Ainsi, la caractérisation de suspensions, c’est-à-dire de
particules en solution ou d’écoulcments hydrodynamiques, nécessite d’avoir
accès à la dynamique propre des particules en suspension ou du facteur de
structure dynamique de l’écoulement.
La technique usuellement employée pour sonder la dynamique des dif-
fuseurs est la diffusion quasi-élastique (on pourra consulter [Lao] pour une
discussion complète). Cette technique est mise en œuvre dans le régime de
diffusion simple, c’est-à-dire pour des suspensions extrêmement diluées. Pour
des concentrations plus élevées, c’est l’exploitation de la diffusion multiple
qui permet de remonter à la dynamique des diffuseurs. Pour comprendre cela,
nous reprenons les résultats obtenus dans la section 6.7 sur le déphasage iri-
duit par le mouvement des diffuseurs. La fonction de corrélation temporelle
g l ( S ) du champ électrique scalaire définie par
ILa normalisation de l’intensité utilisée ici est différente de celle du chapitre 4. Elle a
été choisie pour simplifier les notations et elle est sans conséquence puisque les quantités
mesurées, 91 et 9 2 sont des rapports d’intensités.
2 0 n prendra garde au fait que la fonction g 2 ( T ) utilisée habituellenient pour caractériser
la source est définie comme (9.2) mais sans le terme -1.
9.2 Corrélations dynamiques de l’intensité 381
où C est une notation condensée qui décrit les séquences de collisions multiples
(Cc= E;=, CTl,,,,,J. Le produit des intensités s’écrit alors
Le même argument que celui développé dans la section 4.4 nous conduit à ne
retenir dans la moyenne de la somme précédente que les termes pour lesquels
C1 = Ca et C3 = C4 ou bien Cl = C4 et C3 = Ca. On en déduit
Cette relation, connue sous le nom de loi de Siegert [222], découle de l’ap-
proximation du diffuson. La fonction g2 est représentée par le diagramme de
la figure 9.1 5 . Ce diagramme se calcule facilement car il se découple et s’écrit
comme le produit de deux fonctions de corrélation des champs.
La fonction de corrélation des intensités se déduit donc de celle des champs
calculée dans la section 6.7. Afin d’interpréter les mesures de g2, il suffit de
calculer la fonction de corrélation des champs.
O O
r, r + c r
T O
O O
-
O
r l2 +
T
r l2
( I ( T ) I ( O ) )pour une source ponctuelle située e n ro. Noter que pour passer de la
première à la seconde ligne, o n a utilisé l’hypothèse ergodique sur l’équivalence de
1 ’ensemble des trajectoires de diffusion multiple à des temps différents.
511 est intéressant de comparer ce diagramme avec ceux décrivant la corrélation des fonc-
tions de Green diagonales (C4.4) ou ceux qui interviendront dans le calcul des fluctuations
de conductance (fig. 11.3). Ces derniers sont plus compliqués du fait de la présence des
vertex de courant.
9.3 Diffusion simple : QELS 383
N
qq,
T ) c( e-iq.rj(S) . (9.9)
j=l
(9.10)
(9.11)
par une exponentielle étirée en temps (6.192) et elle est donc très différente du
comportement exponentiel (9.11) obtenu en diffusion simple. Cette différence
apparaît clairement sur le comportement à petit temps T << 7-6 de la fonc-
tion de corrélation mesurée à plus forte concentration ‘. En revanche, à grand
temps, on retrouve une loi exponentielle pilotée par le temps ‘rb (fig. 9.2).
Afin de comprendre qualitativement cette différence de comportement,
reprenons l’expression de la fonction de corrélation des champs (6.193) dans
la limite T 5 7-b
où r-, = 2rerb/T. Cette expression fait apparaître’ non pas un seul temps de
corrélation T b , mais une distribution de temps de corrélation 2rb/N, chacun
étant associé à une longueur de chemin N = t/r,. Cette distribution est pon-
dérée par la probabilité de diffusion P ( T oT, , t ) à l’approximation du diffuson.
Le temps le plus grand correspond au chemin de diffusion le plus court à
savoir N = 1 ; on retrouve alors la diffusion simple, c’est-à-dire le régime de
diffusion quasi-élastique. Pour les chemins de diffusion plus longs, la cohérence
de phase disparaît sur des temps de corrélation beaucoup plus courts. Cette
différence de comportement entre les temps T courts et les temps longs est
bien visible sur la figure 9.2.
6La géométrie du milieu joue un rôle important mais les comportements évoqués restent
qualitativement corrects.
9.5 Effet de la géométrie ... 385
+ t
-1 + t
P ++
++
m 0 ++
m o + + +
m o ++
m o n
h -3
c..
v
d
M
s
-5
X
..‘ m m
-7 I I.. Y .
O 1 2
TIME (ms)
R2
Gy ( T )= ~ ( E ( T ) E *(O)) (9.13)
SI0
n’est autre, pour T = O, que l’intensité réfléchie, c’est-à-dire l’albédo défini
par (8.3) et donné par (8.13) à l’approximation du diffuson.
Lorsque T # O, la contribution (9.12) des chemins dc diffusion est, rkduite
cxponeritiellenicnt aux temps longs. En utilisant l’expression (8.39) de l’albédo
ad(t) dépendant du temps; la fonction de corrélation Gr ( T ) s’écrit sous la
forme
dt ’ (9.14)
386 Chap. 9 : Spectroscopie des ondes diffusées
Pour des collisions isotropes, Pr(z,z’) est donnée par (5.157). Les intégrations
sont immédiates et on obtient
(9.17)
Compte tenu de (5.47)’ on a une relation directe entre ces deux quantités,
moyennant la correspondance y ti Ott:. On note aussi la correspondance
avec l’expression (8.50) de l’albédo cohérent en présence d’absorption, moyen-
nant l’identification
(9.20)
ou encore
(9.21)
9.5 Effet d e la géométrie ... 387
Ces correspondances sont très précieuses car elles permettent de relier entre
elles des quantités physiques différentes et dépendant chacune d’un temps ou
d’une longueur caractéristique : I,, 76 et 1,.
Pour des collisions anisotropes (1* # l e ) , on obtient les développements :
a c ( k l ) CY aJ0) - ,D*kll*
où /3* est donné par (8.56). La quantité ac(0)= a d ( 1 , = CO) = GT(0)est dif-
ficile à obtenir théoriquement. Comme il a été mentionné dans la section 8.6,
celle-ci est a priori fonction de I* et de 1, car elle dépend des trajectoires
de diffusion de toutes longueurs. Par contre, le coefficient p* ne devrait pas
dépendre du rapport l * / l e . C’est ce que montre la figure 9.3 pour la quan-
tité GY(T)mesurée dans une suspension de billes de polystyrène. Le rapport
gy(T) = Gi(T)/Gy(O)est tracé pour différentes tailles de billes et donc dif-
férentes valeurs du rapport l * / l e . La figure 9.3.a montre que la dépendance
gy(T) en fonction de n’est pas universelle. Par contre la figure 9.3.b
montre que celle de g r ( T ) en fonction de JT/76/GT(O)est indépendante du
rapport l * / l ? . De la relation (9.22), on conclut donc que GT(0) est fonction
de l * / l ? , mais que le coefficient ,û*n’en dépend pas.
06
n n
v
k -
0.4 v
i-
M bD
0.2
0.01 ‘ 1 ’ I ” ” ’ I L
La correspondance (9.21) est illustrée par la figure 9.4 qui présente la me-
sure des trois quantités physiques a d ( l n ) , a c ( k l )et G f ( T ) en fonction de trois
paramètres différents, tous à l’origine d’un processus de déphasage. L’univer-
salité de ces comportements est décrite par une courbe unique, une fois la
388 Chap. 9 : Spectroscopie des ondes diffusées
103 io2 10 2
s I
n
Su0.6
G
h
0.4
tc“
-
tp
w.w
0.0
1 I
0.2
I
0.4 0.6
m, k,1*/c,
z*
qT(T)2 1 - -
(9.23)
L,
avec
(9.24)
où /3* est donné par la relation (8.56) et ne dépend pas du rapport l * / l e . Par
ailleurs la longueur caractéristique L, est égale à
,
L.=l*G (9.25)
9.5 Effet d e la géométrie ... 389
(9.26)
O 15 30
0.8
v
h
L,-
0.7
0.6 I I I
O.Oo0 0.002 0.004 0.006
(9.27)
ou encore
(9.28)
L,, soit T, = . Pour les temps inférieurs à T,, les effets de taille
finie modifient le comportement en flpour laisser place à un comportement
linéaire en T avec une réduction en T = O :
Ceci est très bien observé sur la figure 9.6, où on a varié l’épaisseur de la
tranche.
9.5.4 Transmission
Dans le cas d'une tranche d'épaisseur finie L , on peut aussi mesurer la
fonction de corrélation des champs en transmission. Pour cela, on part à nou-
veau de la relation (9.13) mais où les champs sont mesurés en transmission.
On aboutit ainsi à une relation analogue à (9.16), qui s'écrit
(9.30)
Pr(z,z')= -
1 (Z + zo)(L+ Z" - z')
(9.31)
DL, sinh(L + 2zo)/L,
L'intégration conduit à :
G ; ( T )= -
+
3 (1, Z")2 1
(9.32)
47r I,L, sirih(L+2zo)/L, '
et pour la fonction de corrélation g4 = G:(T)/GE(O), on obtient (on suppose
que zo << L ) :
(9.34)
G t ( T ,p ) OC / LezqQ-pf,,,(q)
( 2 ~ sinh(qL)
) ~
(9.35)
+
avec p = (z, y) et q2 = q2 l/L;. La fonction i z n c ( q est ) la transformée de Fourier
de L&, Y).
Dans le cas d’un éclairement ponctuel, f z B c ( q=) C t e , montrer que
(9.36)
et en particulier
à comparer avec le résultat (9.33) pour une source étendue. La figure 9.7 montre
effectivement que le comportement de gg(T)= 1g;(T)l2 est différent pour les cas
de l’onde plane et de la source ponctuelle. Dans les deux cas, le comportement est
linéaire aux temps courts, mais décroît plus vite dans le cas d’une onde plane.
T (msec)
On étudie ici le cas simple d’un écoulement laminaire. Le profil des vitesses
est représenté schématiquement sur la figure 9.8. I1 correspond à une vitesse
le long de la direction Ox et qui dépend linéairement de la coordonnée z ,
soit v, = ï z ê , , où r est le gradient de vitesse. Afin de calculer la fonction de
corrélation (9.1) du champ électrique, il faut évaluer le déphasage qui apparaît
dans le diffuson. Pour cela, on reprend la description de la section 6.7.1. Le
( T ) à une séquence de N = t/re collisions est donné
déphasage A ~ ~ N associé
par la relation (6.180) qui peut se récrire
où, pour des collisions élastiques, le module k = Ikl est conservé. On a posé
kn = kê, où ên est un vecteur unitaire et on suppose que le mouvement
des diffuseurs est suffisamment lent pour qu’après le temps T on puisse né-
gliger le changement de direction des vecteurs d’onde. Pour un écoulement
laminaire stationnaire avec le profil de vitesse défini précédemment, on a
A r , ( T ) = I‘T(ro.êZ)êz.En définissant A, = IrTL+l(0) - r,(O)l, on peut
394 Chap. 9 :Spectroscopie des ondes diffusées
(9.40)
(ezA+u(T)) = , - S ( A + N ( T ) ~=
) e-t/T7 (9.42)
2
rr = 7, ($) (9.43)
g ? ( S )= 1- 1 L) 2
( F ):( 2 = 1- r2k2L2T2
~
(9.45)
60
(9.47)
(9.48)
Propriétés spectrales
des métaux désordonnés
10.1 Introduction
On a considéré jusque-là des signatures de la cohérence de phase sur la
valeur moyenne de propriétés de transport comme la conductivité électrique
ou l’albédo. La mise en évidence de ces effets cohérents nécessite de coupler le
milieu désordonné au monde extérieur, représenté par les fils de mesure pour
la conductivité ou par le milieu de propagation libre pour l’albédo. On peut
aussi caractériser un système désordonné sans le coupler à un autre milieu en
mesurant ses propriétés spectrales.
Un milieu désordonné est un système complexe pour lequel il n’est pas
possible de décrire le spectre des énergies ou des fréquences propres au moyen
d’une suite déterminée de nombres. La nature du spectre et de ses corrélations
conditionne les différentes propriétés physiques. Par exemple, il est possible
de lire directement sur le spectre d’un métal désordonné si celui-ci est un bon
ou un mauvais conducteur. La compréhension de ces propriétés est essentielle
pour la description des quantités thermodynamiques telles que le magnétisme
orbital ou les courants permanents qui expriment la dépendance du spectre
par rapport à un champ magnétique ou à un flux Aharonov-Bohm (chap. 14).
Lc but de ce chapitre est de décrire les propriétés spectrales d’un mé-
tal désordonné par des méthodes statistiques. Certaines de ces propriétés
présentent des aspects universels communs à de nombreux systèmes phy-
siques différents (noyaux, atomes ou molécules complexes, métaux, etc.).
398 Chap. 10 : Propriétés spectrales des métaux désordonnés
Cette universalité est bien décrite par la théorie des matrices aléatoires, dont
on donne quelques éléments dans la section 10.4. Dans le régime de diffusion
multiple, on peut relier certaines de ces propriétés spectrales à la probabilité
de diffusion quantique.
Les résultats numériques présentés dans ce chapitre ont été obtenus à partir
du modèle d’Anderson en dimension d = 3, introduit dans la section 2.2.3.
Les paramètres qui le caractérisent sont l’énergie t de saut d’un site à l’autre
et la largeur en énergie W de la distribution du désordre sur un site. Dans
ce modèle, la limite de faible désordre k ~ 1 ,>> 1 correspond à W < W,,
où W, = 16,5t est le désordre critique correspondant à la transition métal-
isolant. Numériquement, il est facile d’aller dans le régime de fort désordre
en augmentant le paramètre W et de sonder ainsi les propriétés spectrales
près de la transition métal-isolant, dans une limite où l’approche analytique
développée dans cet ouvrage n’est plus adaptée. Pour l’étude de la transition
métal-isolant, on pourra consulter [229,230].
‘ s est une différence d’énergies sans dimension, normalisée par la distance moyenne entre
niveaux A.
10.1 Introduction 399
(a>
FIG.10.1 - a) Comparaison du spectre d’énergie d’un métal bon conducteur dans le
régime k ~ 1 ,> 1 (à gauche) et d’un spectre poissonnien, c’est-à-dire correspondant
à une distribution aléatoire de niveaux sans corrélation (à droite). b) Distribution
P ( s ) pour le spectre du métal (points noirs) et le spectre poissonnien (points blancs).
FIG. 10.2 - Histogramme des écarts entre niveaux de plusieurs noyaux lourds,
aussi simple que celui constitué d’une particule dans une << boîte )) (ou dans
le spectre des modes de résonance d’une cavité acoustique ou électromagné-
tique (2341). À dcux dimensions, ces boîtes, appelées des billards, corres-
pondent à des systèmes n’ayant que deux degrés de liberté.
400 Chap. 10 : Propriétés spectrales des métaux désordonnés
05
O
I 2 3
s
FIG.10.3 - Distribution des écarts entre niveaux d’énergie premiers voisins pour
un billard rectangulaire (distribution de Poisson) et un billard ayant la forme d’un
stade 12321.
(10.1)
(10.3)
(10.4)
La densité d’états moyenne par unité de volume 3 n’est autre que l’in-
verse de la distance moyenne entre niveaux A divisée par le volume :
(10.5)
10.2 Caractérisation des corrélations spectrales 403
Remarque
P ( s ) est la probabilité pour que deux niveaux donnés soient distants de s, sans
aucun autre nzveau entre euz P ( s ) s’exprime donc en principe en fonction de toutes
les fonctions de corrélations à n points I1 existe une relation simple entre la fonction
de corrélation à deux points K et l’ensemble des P ( n , s ) Puisque P ( n , s ) est la
probabilité que deux niveaux séparés par n autres niveaux soit distants de s, on a
par définition,
K ( w ) = 6(w) - 1 + P ( n ,s) (10 6)
n
(10.8)
Elle augmente d’une unité pour chaque énergie propre (O est la fonction
de Heaviside). La fluctuation du nombre de niveaux est donnée par la
variance :
P ( E ) = N(E)2 - N ( E ) 2 (10.9)
qui s’exprime simplement à partir de la fonction de corrélation à deux
points. En effet, d’après les définitions (10.8) et (10.4)’ et en utili-
sant (10.5)’
( E - w ) K ( w ) d ~. (10.11)
404 Chap. 10 : Propriétés spectrales des métaux désordonnés
Inversement,
A2 d2C2(w)
K(w)= - ( 10.12)
2 dW2
p(h,,) = &-.’.*
Les éléments de matrice étant supposés indépendants, leur distribution est
donnée par
s = 161 - E ~=
J J(hll - h22)2 + 4hf2 .
La probabilité que s soit nul, donc que les deux niveaux soient dégénérés,
impose que soient réalisées simultanément les deux conditions ( h l l - h22) = O
et hl2 = 0. La probabilité d’un tel événement est nulle et donc les valeurs
propres {< se repoussent >> nécessairement. La probabilité P,(s) est donnée par
l’intégrale :
Po(S)
= ’
2
/ P ( { h , ~ } ) 6(s - J(h11 - h22)2 4- 4hf2 dhlidh22dh12 .
(10.17)
L’intégration sur les éléments de matrice conduit à
(10.18)
(10.21)
10.4 Théorie des matrices aléatoires 407
P(d
(hl2
11 hi2
hzz) = (O:,
La distribution des valeurs propres
):z €1 et
(7
€2
:z)
est telle que
( cos û - sin û
sine cosû 1
P ( { h , , } ) d h i i d h z z d h i z = P ( t i ,€ 2 , Q)J'dEidEzdû (10.23)
où 3 est le jacobien de la transformation. On vérifie que 3 = I E ~- € 2 1 . Par ailleurs,
i ' ( { h t J } )a été récrite en fonction de €1 et €2. La distribution des valeurs propres est
donc donnée par
P ( € 1 , ~ 2=) 1 P(€i,tz,Q)dQ
c'est-à-dire
P ( t 1 , t z ) rx I t 1 - E21e-x(';+'2) . (10.24)
On voit que la probabilité pour que la distance entre niveaux soit petite tend vers O.
Ceci est dû à la structure du jacobien de la transformation. Avec le changement de
variable, s = I E ~- €21, E = w, et en intégrant sur E , on en déduit la probabilité
P ( s ) O( se-xsz/z .
Après normalisation, on retrouve l'expression (10.18)
408 Chap. 10 : Propriétés spectrales des métaux désordonnés
(10.25)
(10.26)
où V est la matrice diagonale dont les éléments sont les énergies propres,
D,, = ~ ~ 6Ainsi,
, ~ .
h,, = C€kB,kO,k . (10.27)
k
Par conséquent,
30~vérifie
i que = 1/(4X) pour i # j et que = 1/(2X)
10.4 Théorie des matrices aléatoires 409
.. ... .. ..
.
J= (10.31)
... .
..
ahNN ahNN . . . a h N N
881 ae2 aeN(N-1)
2
(10.32)
(10.33)
(10.34)
K(w)= 6 ( s ) - (T) 2
(10.36)
(10.35)
ci) O
O Facteur de forme
La figure 10.6 donne le comportement du facteur de forme I?(t). Aux
temps t << TH où 7 H = 27r/A est le temps de Heisenberg, le facteur de forme
varie linéairement :
tl2n
0 Rigidité spectrale
Le spectre des matrices aléatoires est rigide, c’est-à-dire que la fluctua-
tion (10.9) du nombre de niveaux dans un intervalle d’énergie donné E est
petite. Elle se calcule à partir des expressions ( l O . l l ) , (10.36) et (10.37).
L’expression exacte de la variance est compliquée. Pour E + 0, elle tend
asymptotiquement vers un comportement poissonnien E 2 ( E )+ E / A . Elle se
simplifie dans la limite de grande énergie E >> A, c’est-à-dire des petits temps
t < t H . Dans ce cas, la fonction de corrélation a deux points varie comme
- 1 / w 2 . La variance, qui est une intégrale double de cette fonction, varie donc
logarithniiquement (fig. 10.7). Plus prilcisément,
(10.42)
avec
(10.43)
C"E)
I
1 2 3 1 5
E
(points blancs) champ magnétique, obtenu à partir du modèle d'Anderson (W/t = 4).
Ces résultats sont très bien décrits par la théorie des matrices aléatoires (courbes
continues pour p = 1 et 2). La ligne droite représente le cas de la distribution de
Poisson [245].
par renversement du sens du temps est brisée, la variance est réduite d'un
facteur 2 .
-P IS1
FIG. 10.8 - Comparaison entre les distributions P ( s ) pour des matrices aléatoires
2 x 2 et N x N dans la limite N + oû (M. Gaudin, Nucl. Phys. 25, 447 (1961)).
414 Chap. 1 O : Propriétés Spectrales des métaux désordonnés
t < ZD t > ZD
FIG. 10.9 - Description schématique de la diffusion aux petits temps (régime dif-
f u s i f ) et aux grands temps (régime ergodique). A u x petits temps t < T O , le système
peut être scandé e n parties indépendantes non corrélées.
10.5 Corrélations spectrales en régime diffusif 415
Cet argument heuristique semble indiquer que les corrélations spectrales dans
un métal dhsordonné sont une signature de la diffusion électronique [246].
La description du spectre par la théorie des matrices aléatoires serait donc
limitée aux énergies inférieures à l’énergie de Thouless. C’est ce que montre la
figure 10.10 où on constate effectivement qu’au-delà d’une certaine énergie, la
variance présente des déviations au comportement logarithmique (10.42) des
matrices aléatoires.
Nous allons calculer explicitement cette variance dans un métal désor-
donné, à partir de la fonction de corrélation à deux points de la densité d’états.
0.0 I
O 10 20
EIA
FIG. 10.10 ~ Variance de la fluctuation du nombre de niveaux dans un intervalle
de largeur E pour le modèle d’Anderson et pour différentes valeurs du paramètre
de désordre W . Lorsque W augmente, la déviation au comportement e matrices
aléatoires s (courbe inférieure e n trait continu) apparait pour des énergies de plus
e n plus petites. C e résultat permet de mettre e n évidence qualitativement l’énergie
de Thouless E, et de montrer qu’elle décroit lorsque W augmente.
P(E) = 2.Ii-R 1
d r [ G R ( rT, , E ) - G A ( î ,T , E ) ] (10.45)
416 Chap. 10 : Propriétés spectrales des métaux désordonnés
K ( w )= -
A2
2T2
1drdr’ReK(r, r’,w) . (10.46)
~~ ~ ~
(10.49)
(10.51)
6La contribution des termes GRGR et G A G A est négligeable. Voir pour cela la sec-
tion C4.5.1 et la relation (4.206). Par définition (4.181) de la fonction de corrélation K ( w ) ,
Po ne contribue pas.
711 existe une autre contribution à la fonction de corrélation K ( w ) qui provient de la
fonction K ( ’ ) ( r d, , w ) calculée dans le complément C4.4. Celle-ci est à courte portée et elle
donne une contribution négligeable à K ( w ) (exercice 10.5).
rappelle que Z ( t ) est nulle pour t < O.
10.5 Corrélations spectrales en régime diffusif 417
( 10.52)
avec Z ( t ) = +
P ( r , r ,t)dr et P = Pd P,. Le facteur de forme k(t)est
simplement proportionnel à la probabilité intégrée de retour à l’origine Z ( ]ti).
Le facteur multiplicatif It1 peut se comprendre qualitativement de la façon
suivante. Les deux trajectoires de la figure 4.27.d dont le produit contribue
au facteur de forme, ont des points de départ différents mais suivent la même
séquence d’évènements de collisions. Pour cette séquence, qui est parcourue
pendant un temps t , les deux points d’origine peuvent être choisis arbitrai-
rement l’un par rapport à l’autre. L’intégration sur r et r’ produit donc un
élément de volume proportionnel à la longueur v ~ l t lde la séquence, d’où le
facteur It1 dans la relation (10.51). Cette relation permet ainsi de relier les
propriétés spectrales d’un système désordonné aux propriétés de la diffusion
classique. On l’a établie dans le cas de l’équation de Schrodinger niais elle
se généralise à l’équation d’onde scalaire de Helmholtz. Une relation de ce
type a également été établie dans le contexte du comportement quantique des
systèmes classiquement chaotiques [248].
Si la cohérence de phase n’est pas préservée [246], il faut introduire un
temps de coupure rr = l / y et remplacer Z ( t ) par Z(t)eëYt (voir chap. 6) de
sorte que la fonction de corrélation K ( w ) est alors donnée par la somme des
deux termes :
a2 1
-Re (10.53)
27r2 + +
(-iw y ETLqz
Le calcul diagrammatique est limité aux échelles d’énergie w grandes devant
la distance A entre niveaux [249]. La relation (10.53) n’a donc de sens que si
w > A ou y > A.
où f 2 > ldécrit la contribution des trois fonctions de Green moyennes à chaque ex-
trémité et est donnée par les relations (3.106, 3.107). En remplaçant f 2 , l par son
expression (table 3.7) et le facteur de structure par la probabilité P d (relation 4.37),
on obtient :
A2
K ( w ) 1 -R e x pd(q,w) ,
2r2 *
expression à laquelle il faut rajouter la contribution des cooperons. On retrouve
ainsi (10.48) dans le cas particulier où les valeurs propres sont indexées par le vecteur
d’onde q.
418 Chap. 10 : Propriétés spectrales des métaux désordonnés
:+ r'
Exercice 10.5 : Montrer que, dans le régime diffusif, le diagramme de la figure 10.12
est négligeable.
K(')(w) z -
2x2
/ drdr'Re K(')(T,T',u)
-
- -poR
A2
7r / d R g 2 ( R ) Re [ p d ( ~ , T , w+Pc(T,T,w)]
) (10.54)
A2
K ( ' ) ( w ) = -7,RRe
7r2
+
[ P ~ ( T , T , w )PC(r,r,w)]
= -T,ReZ(w)
A2 (10.55)
7r2
(10.56)
Le second terme est plus petit que le premier dans un rapport W T ~ 1. I1 est donc
négligeable dans la limite diffusive.
(10.58)
On retrouve ainsi, dans la limite 70 << t < 7-H où 7 H = 27r/A est le temps de
Heisenberg, le comportement du facteur de forme des matrices aléatoires. La
réduction d’un facteur 2 entre les cas GOE et GUE résulte de la disparition du
cooperon lorsque l’invariance par renversement du sens du temps est brisée.
Comme on l’a rappelé dans la section précédente, le calcul perturbatif ne
décrit pas les échelles d’énergie w 5 A c’est-à-dire les temps t 2 t H . Ce calcul
n’a donc de sens que s’il existe une coupure T~ = i/r, liée à des processus de
déphasage. On remplacera alors Z ( t ) par Z(t)eëYt et (10.53) par
(10.59)
(10.60)
Pour t > T H , le facteur de forme sature à une valeur proche de 1 (voir fig. 10.6).
Pour T D < t < T H , o n observe un comportement universel correspondant ici au cas
GUE. Pour re < t < T D , le comportement est n o n universel et correspond au régime
diffusif [246]. Dans cette limite, K ( t ) varie comme t 1 - d / 2 . La région t < re, n o n
représentée ici, est celle du régime balistique.
(10.62)
représenté sur la figure 10.13 pour les différents régimes de temps. De l'ex-
pression (10.13) et en utilisant (15.75), on déduit la variance C 2 ( E )
(10.63)
gOn suppose toujours que t > re afin de rester dans le régime diffusif. Pour la description
du régime balistique t < T ~consulter
, la référence [250].
10.5 Corrélations spectrales en régime diffusif 421
i , , , , I 1 ,.; , , . I , , , , , , ,j
o. 1 1 10 100 1000 10000
E
FIG.10.14 ~ Variance C 2 ( E )pour u n conducteur faiblement désordonné décrit par
le modèle d’Anderson et comportant 20 x 20 x 20 sites avec E, F 2,5A. Cette figure
montre le passage entre le régime ergodique universel décrit par les matrices aléa-
toires (ligne pointillée) et le régame diffusif e n E312 (cercles pleins). Les déviations
au régime universel apparaissent pour E = E,. Le changement de régime est bien
décrit par la somme discrète (10.48) sur les modes de diffusion (ligne pleine).
(10.64)
(10.65)
-K
- ergodique difi libre + balisrique +
I I I I
I ’ E
Ok+ quonrique
A E, ”re
opproximarion du diffuson
E,
(10.67)
(10.69)
Ainsi, l’effet d’un flux magnétique sur un conducteur dans le régime ergodique
est correctement décrit par la transition GOE-GUE des matrices aléatoires,
moyennant la correspondance
Na2
-+ 4T-E N 2 ( 10.70)
T A
“La variance 2i2 est reliée au paramètre X défini dans la section 10.4.2 par w 2 = 1/(4X).
424 Chap. 1 O : Propriétés spectrales des métaux désordonnés
Fluctuations universelles
de conductance
11.1 Introduction
Dans le régime de diffusion multiple, les effets cohérents liés au cooperon
modifient la valeur moyenne de la conductivité électrique (chap. 7) et celle
de l’albédo d’un milieu diffusant la lumière (chap. 8). De même, certaines
fonctions de corrélation (de la densité d’états et de l’intensité) sont affectées
par ces effets cohérents. On voudrait maintenant s’intéresser aux moments
d’ordres supérieurs de ces quantités physiques en commençant ici par l’étude
des fluctuations de la conductance électrique d’un métal.
Dans le régime de diffusion multiple élastique, la cohérence de phase est
maintenue pour chaque réalisation du désordre et donne lieu, en optique, à des
figures de tavelures (speckle). L’analyse de ces figures met en évidence l’exis-
tence de fluctuations liées à la cohérence de phase qui présentent des com-
portements nouveaux et inattendus. Leur étude sera l’objet du chapitre 12.
De même, dans un système électronique, la conductance dépend de la confi-
guration de désordre et en représente une signature unique, une << empreinte
digitale >>. D’un échantillon à l’autre, ou simplement en faisant varier un para-
mètre comme le champ magnétique, la conductance présente des fluctuations
caractéristiques de cette cohérence de phase et dont l’étude est l’objet ce cha-
pitre.
Afin de situer le problème, considérons un ensemble statistique de conduc-
teurs de taille L >> 1, et de conductance
- -
G. On note G la conductance moyenne
et on définit la variance %?? par 6G2 = G2 -E2. En supposant que la conduc-
tance est déterminée par la configuration des impuretés à l’échelle du libre
426 Chap. 11 : Fluctuations universelles de conductance
(11.1)
(11.3)
‘Ce raisonnement n’a de sens que pour des collisions isotropes. Comme pour la conducti-
vité moyenne, ce sont les vertex de courant qui imposent l’absence de diffusons directement
attachés aux points T , T ’ , T ” , T”’. Pour des collisions anisotropes, il faut suivre une procé-
dure similaire à celle employée pour le calcul de la conductivité moyenne (voir les complé-
ments C7.4 et C1l.l ainsi que la section 7.2.3), à savoir <( habiller )) les vertex de courant par
des diffusons. On voit alors apparaître des diagrammes plus complexes avec des diffusons
reliés directement aux points T , T ’ , T ” , T ” ‘ , comme celui présenté sur la figure 11.3.c. C’est
la présence des vertex de courant qui fait que ces diagrammes ne contribuent pas pour des
collisions isotropes.
11.2 Fluctuations de conductivité 429
,- r"' ........
r r"'
r r'
r' r"
courant associés à la conductivité. Le diagramme (c) pour lequel des diffusons sont
directement reliés aux vertex de courant s'annule pour le cas de collisions isotropes.
21nsistons sur le fait que l'argument de la conductivité n'est pas la fréquence de mesure,
comme dans la définition (7.1), mais l'énergie de Fermi.
430 Chap. 11 : Fluctuations universelles de conductance
(11.10)
où la valeur moyenne Z cne fait intervenir que des diagrammes non facto-
risables (c’est-à-dire sans le produit des valeurs moyennes). Ces diagrammes
sont représentés sur la figure 11.4 et correspondent aux constructions de la
figure 11.3, mais dans l’espace réciproque.
représentation, les symboles - représentent les vertex de courant portant une impul-
sion k,. Il existe un diagramme équivalent au diagramme (a) dans lequel on permute
les fonctions de Green GR (traits pleins) et GA (tirets). Les diagrammes représentés
font antervenir deux diffusons. E n permutant IC” et IC”’, on construit des diagrammes
similaires avec deux cooperons.
le,k” ,q
qui correspond à la figure 11.5 sur laquelle sont représentées l’énergie et l’im-
pulsion associées à chaque fonction de Green. re-,,est le facteur de structure
associé au diffuson. À l’approximation de diffusion (section 4.5);on néglige
432 Chap. 11 : Fluctuations universelles de conductance
(11.13)
Cette factorisation n’a de sens que dans le régime diffusif, pour lequel les
variations spatiales rapides des fonctions de Green moyennes sont découplées
des variations lentes des diffusons. Par ailleurs, en habillant chaque boîte
par une ligne d’impureté supplémentaire, on engendre des contributions du
même ordre (section C4.2.1). I1 existe ainsi a prior2 deux autres contributions
représentées sur la figure 11.6.
E’ O
FIG. 11.6 - Les boites du diagramme (a) de la figure 11.4 peuvent a priori être
habillées par une ou plusieurs lignes d’impuretés supplémentaires. Le troisième dia-
gramme est nu1 car la ligne d’impureté coupe deux vextex de courant (exercice 11.1).
s’écrit donc :
1 2 1
(11.15)
Ye h3
‘ k
et
Ainsi :
HA)
fi’ = H ( 4 + H ( B ) = - -
-
27rp07,3
___ . (11.17)
2 h3
Finalement, en insérant (11.17) dans (11.14), on obtient :
(11.19)
on déduit :
4Dans le calcul de ces diagrammes, les dépendances en t et e’ peuvent être négligées dans
la limite It-t’l-r, << 1. On utilise les expressions données dans la table 3.7 en rétablissant fi.
434 Chap. 11 :Fluctuations universelles de conductance
L I
(11.22)
avec w = E - E‘.
Exercice 11.1 : Montrer que le troisième diagramme de la figure 11.6 est nul.
Ce diagramme est égal à
(11.23)
(11.24)
La boîte fi est représentée sur la figure 11.7. Les contributions dues à des
lignes d’impuretés supplémentaires sont nulles à cause des vertex de courant,
donc H = (exercice 11.1).
-
H H‘A’ O O
(11.25)
avec w =E - E’
(11.29)
avec
(11.30)
Cette relation montre que 6G2 ne dépend plus de I,, c’est-à-dire du désordre :
on dit que les fluctuations de conductance sont universelles, en ce sens qu’elles
ne dépendent qut: de la géométrie de l’échantillon. I1 est intéressant de revenir
sur l’origine de cette universalité. Elle est due à la simplification des constantes
11.3 Fluctuations universelles de conductance 437
(11.33)
I I
figure 11.3.c, qui sont nuls dans le cas isotrope. Ce point est repris dans le
complément C 11.1.
Notons finalement que, dans ce chapitre, on ne considère que la variance
de la distribution des fluctuations de conductance. Dans la section 12.7, on
discute pourquoi cette distribution est gaussienne dans la limite g > 1.
et
où Z ( t ) = S P ( ~ , r , t ) dest
r la probabilité intégrée de retour à l’origine (5.5). On
remarque pour cela que & P ( w ) = i P 2 ( w ) (voir aussi la relation 10.51).
En déduire que la fluctuation de conductivité (11.27) avec cy = /3 = 6 = y se met sous
la forme 03
(11.36)
(11.37)
(11.39)
G ( T )= -
.I;:
-G(E)& . (11.40)
440 Chap. 1 1 : Fluctuations universelles de conductance
W ( T )= J’ J’ af
a€ i3€ 6G2(c - d)dEdc/ .
(11.43)
SG2(T)K - E, . (11.44)
T
La dépendance en teinpérature des fluctuations de conductance dépend de
la dimension d’espace. ce qui est une conséqucnce de la nature diffusive du
transport électronique.
Exercice 11.4 : Montrer que la fluctuation de conductivité peut s’écrire comme une
intégrale sur le temps
ba2(T)= -0;
2
B
0
1 ”
R2(t)[k,(t) + 2k,(t)]dt (11.45)
(1 1.46)
avec y = 1/74, ce qui fait apparaître les deux échelles d’énergie caractéris-
tiques, l’énergie de Thouless et le taux de cohérence de phase h / ~ +On . est
donc amené à comparer la taille L du système et la longueur de cohérence
de phase L+ = fi << E,,
. Les fluctuations restent universelles si h / ~ +
c’est-à-dire si L+ > L. C’est le régime dit mésoscopique où la longueur de co-
hérence de phase est grande devant la taille du système. Dans la limite inverse
( L >> L+),on déduit de (11.39) que les fluctuations diminuent et décroissent
comme
(11.47)
Dans cette limite, on retrouve bien le comportement en Ld-4 obtenu pour des
conducteurs classiques (relation 11.2).
i1 Remarque
On peut reprendre l’argument ci-dessus pour retrouver simplement les décroissances
2 en fonction de l’énergie w ou de la température T (sauf pour d = 1,voir exercice 11.5).
On introduit pour cela les longueurs caractéristiques LT et L, définies par
FLD
L$ = -
T
tLD
L 2 = - .
W (11.48)
W
(11.49)
1
4
(section 5.5.3). Dans la somme (11.32), il faut alors ajouter la contribution non uni-
verselle du mode zéro, c’est-à-dire un terme proportionnel à (E,/r)’ = ( L + / L ) 4où
5 E, est l’énergie de Thouless. Dans ce cas, la variance 6G2 n’est plus universelle [260].
bG2K (%) 2
(11.50)
De même, le résultat (11.47) montre que si L4 < L < L T , bG2 varie comme
bG2K (
?)j (11.51)
(11.52)
(11.53)
+ +
où la fonction FJ(z) est égale à 3(2 2x2 - 2 cosh2x xsinh2z)/(2x4 sinh2 x). En
développant cette fonction, vérifier les comportements limites :
avec z = L / L 4 . Partir pour cela des relations (11.41), montrer que la fonction ther-
mique F ( w / 2 T ) tend vers 1/3 lorsque T + CO, et intégrer sur toutes les fréquences.
444 Chap. 1 1 : Fluctuations universelles de conductance
Montrer que la contribution liée aux fluctuations de la densité d’états devient négli-
geable. Vérifier les comportements limites (11.50, 11.52) :
- 2rs2 L$
si LT << L << L$
(11.56)
où A g = A a L d p 2 / ( e 2 / hest
) la correction de localisation faible à la conductance sans
dimension et où z = L / L $ . On peut ainsi comparer les relations (7.61) et (11.54).
O Dans la limite haute température, montrer la relation entre fluctuations de conduc-
tance et correction de localisation faible [259] :
(11.57)
bg2 = 1 2 $ l z(t)z
tdt
(11.58)
TD
Dans la limite L < L 6 , la coupure aux temps longs est donnée par le temps passé
dans l’échantillon, c’est-à-dire le temps de Thouless ‘ T D . Pour les temps inférieurs à
T D , la probabilité intégrée de retour à l’origine varie comme :
(11.59)
En déduire que les fluctuations de conductance sont universelles pour d < 4 et que la
correction de localisation faible est universelle pour d < 2.
500. 15CO
16 :T
I
i’
’300 1500
911 convient d’éviter certaines confusions possibles dans l’écriture des fonctions de corré-
lation. La fonction GG(c)SG(t- w ) ne dépend pas de l’énergie t et elle a été notée m ( w )
où w est la différence des arguments. L a fonction de corrélation 6G(B)6G(B’)dépend des
champs B et B’ et pas uniquement de leur différence. On réservera la notation m ( B )
pour la fonction de corrélation SG(B)GG(B).
446 Chap. 11 : Fluctuations universelles de conductance
- 1-
6G2(B)= -SG2(B = 0) . (11.60)
2
(11.61)
E, = (n + 1/2)4eDB/h (11.62)
(11.63)
“En fait, il s’agit là d’expériences effectuées sur des fils quasi-unidinierisionnels, pour
lesquelles les formules (7.71) et (11.63) ne s’appliquent pas. Pour cette géométrie, voir
l’exercice 11.10.
11.4 Effet d’un paramètre extérieur 447
(11.64)
-
substitution
1 1
(11.65)
y+Dq2 y .( + + ;)Y(B f B’)
Ainsi, la fonction de corrélation 6G(B)6G(B’)apparaît comme la somme de
deux termes
B - B’ B’+B
6G(B)6G(B’)= f (11.66)
f ( x ) =6G2(0)-@’
22 (;- + -:) . (11.67)
(11.68)
(11.69)
.....
rap,ysrys,cup = 3 G + r; (11.70)
ffP>4
aussi bien pour le cooperon que pour le diffuson. On fait ainsi apparaître les
contributions aux fluctuations de conductance associées à chaque sous-espace,
singulet (rs)ou triplet (rT).
11.4 Effet d’un paramètre extérieur 449
En remplaçant ces modes propres l7J définis par (6.113) et (6.123), on ob-
tient pour les fluctuations de conductivité une expression analogue à (11.26)’
moyennant la substitution
On rappelle que les temps caractéristiques qui interviennent dans ces ex-
pressions sont différents de ceux obtenus pour les diffusons et cooperons qui
interviennent dans des valeurs moyennes de quantités physiques. Ceci provient
du fait qu’en présence d’impuretés magnétiques, il n’y a pas de corrélation
entre les spins appartenant à des configurations différentes de désordre. On
ne peut donc pas relier par des lignes d’impuretés magnétiques des trajec-
toires de diffusion multiple associées à des réalisations différentes du désordre
(section 6.5.3). Par ailleurs, on note que le couplage spin-orbite modifie de fa-
çon différente les contributions du diffuson et du cooperon aux fluctuations de
conductance. On note en particulier qu’il n’affecte pas la contribution singulet
du cooperon. Ainsi, en fonction des valeurs relatives des différents paramètres
qui caractérisent l’amplitude de ces couplages on peut aussi considérer le
-
des couplages spin-orbite et aux impuretés magnétiques. Pour chaque cas, les deux
chiffres de la prem,ière ligne indiquent les a~riplitudesrespectives du difluson et du
cooperon e n prenant comme unité le cas scalaire (GOE) -. La seconde ligne in-
-
dique la réduction de 6G2 e n prenant comme unité le cas scalaire (GOE) -. Pour
-
tiques B,, défini par (7.82) dozverit être comparés a u champ B, correspondant
- -
“Pour la même raison, les fluctuations spectrales (voir par exemple la relation 10.53)
sont aussi divisées par un facteur 4. Dans le cadre de la théorie des matrices aléatoires, cela
correspond à l’ensemble symplectiquc (GSE) décrit par le paramètre 0 = 4.
450 Chap. 2 2 : Fluctuations universelles de conductance
La table 11.10 résume les différentes situations possibles. Pour une discus-
sion plus générale de ces résultats, et en particulier de leur interprétation en
termes de classes de symétries associées à la théorie des matrices aléatoires,
on pourra consulter la table I de la référence [257].
(11.73)
où y1 est donné par (4.159) et (4.169). Ces termes ont été calculés dans le
complément C7.4 et leur somme vaut :
(11.74)
(11.75)
(11.76)
6a2 c( c(D*q2)2
4
1
. (11.77)
O O
FIG. 11.12 Cette figure récapitule les différentes combinaisons de boîtes de Hzkami
~
a
a
a‘
a’
(3)
FIG.11.13 - La fonction de corrélation du coeficient de transmission ST,bSTa,b,
implique la corrélation de deux diffusons à travers leur croisement. O n montre dans
le chapitre 12 que les diagrammes avec u n seul croisement donnent une contribution
négligeable lorsque l’on somme sur tous les modes transverses.
(11.82)
et
(11.83)
(11.84)
Afin d’étudier les effets cohérents qui apparaissent dans les figures de spe-
ckle, nous allons introduire et calculer les fonctions de corrélations du cocffi-
cient de transmission (ou de l’albédo si on s’intéresse à la réflexion) pour la
géométrie d’une tranche.
Considérons la géométrie de la figure 12.2. Une source lumineuse située
à l’infini à l’extérieur du milieu émet une onde plane dont l’incidence sur le
plan z = O est caractérisée par la direction .&. Après propagation à travers
la tranche, on obtient en réflexion, ou en transmission, une onde émergente
sphérique analysée par un détecteur placé à l’infini dans une direction &,,
c’est-à-dire en pratique à une distance très grande devant toutes les distances
caractéristiques de la tranche. Dans les deux cas (réflexion ou transmission) on
mesure le flux d’énergie émergent par unité de temps et d’angle solide. Ainsi,
le coefficient de réflexion n’est autre que l’albédo défini par la relation (8.3)
et il est proportionnel à l’intensité réfléchie dans la direction &,. De même,
on définit un coefficient de transniission, noté l a b , correspondant à l’intensité
transmise selon s b pour une onde incidente selon S a . 11 est défini de la même
12.2 Comment analyser une figure de speckle ? 459
(12.1)
(12.2)
(12.4)
'11 est important de noter que ce n'est pas la définition habituelle proposée par exemple
dans le complément C7.2. Voir à ce sujet la discussion de ce même complément.
2La fréquence wg de l'onde n'est pas mentionnée explicitement.
460 Chap. 12 : Corrélation des figures de speckle
-
où b l a b = l a b - l a b . En particulier, on considèrera la fonction Cabab/ dé-
crivant les corrélations observées dans une image de speckle formée par un
faiceau incident dans une direction S a . La fonction (12.4) contient des infor-
mations supplémentaires sur la déformation de cette image lorsqu'on change
la direction d'incidence ( a + a').
On définit aussi le coefficient de transmission obtenu en intégrant sur
toutes les directions b émergentcs ainsi que celui obtenu en intégrant éga-
lement sur les directions a incidentes
7, =
s db
7=
s s
I,da = dadb .
que c'est la quantité intégrée 7 qui joue un rôle analogue à celui de la conduc-
tance. C'est ce qu'exprime la formule de Landauer (7.141).
(12.6)
(12.7)
avec des notations évidentes représentées sur la figure 12.4. Les contributions
non nulles à cette valeur moyenne de quatre amplitudes font intervenir deux
diffusons. On ne retient alors dans la somme (12.7) que les termes tels que
-------
b'
-------b'
FIG. 12.4 - Représentation du produit de quatre amplitudes 11, correspondant à
quatre ondes incidentes selon 8, et Sa, et émergentes selon S b et 8 b ' . Pour avoir
une contribution n o n nulle, il faut apparier les amplitudes deux à deux afin de faire
apparattre des dzffusons, pouvant éventuellement se croiser.
(12.8)
1- 6%; = z:
I (12.9)
( 12.10)
5 0 n en a déjà vu une formulation voisine dans la section 9.2. Voir aussi la section 12.7.1.
12.3 Coefficientde transmission moyen 463
%‘a./ 4
(a)
~~
“On suppose que la différence d’indice optique entre les milieux est négligeable.
464 Chap. 12 : Corrélation des figures d e speckle
(12.12)
(12.13)
7Toutes les intégrales sur les exponentielles qui apparaissent en transmission sont telles
que
r d z ë z / l e f ( z ) = Zef(le)
car f(z) est une fonction qui varie linéairement au voisinage de l’interface.
12.4 Corrélations angulaires en transmission 465
(12.16)
Pour k l = O, cette fonction est donnée, avec les bonnes conditions aux limites,
par la relation (5.158) :
( 12.17)
(12.18)
(12.19)
sCe résultat est de la forme /?1,/L, où le coefficient 0 est précisément celui qui décrit
la dépendance angulaire du cône de rétrodiffusion (équation 8 .3 3 ) . Le lecteur cherchera à
comprendre pourquoi.
466 Chap. 12 : Corrélation des figures de speckle
directions a et a' ainsi que b et b' étant différentes, il apparaît des facteurs de
phase supplémentaires. De manière analogue à (12.14) on obtient
S)abS)aib, = 'Io
( 4 ~R2
) ~
J drldr2ezIC[Asa.ri-A8~.rz]
e -zl/Le e-l'-zzl/ler(rl, r2)
( 12.20)
en posant Ad, = 8, - da! et A&, = d b - s b , . On considère des différences Ad,
et suffisamment petites pour pouvoir négliger leur projection le long de
l'axe O z . En utilisant (12.1) et (12.2), il vient
(12.21)
soit
C 2
bZb6Z'b' = (GbAs,,Asbpd(qai le, L - le)) ( 12.23)
avec qa = klA8,I. La transformée de Fourier F'(q,,le, L - l e ) est donnée par
la relation (5.55)
1 sinh gazm sinh qa ( L - z M )
F'd(qa, z,z') = - ( 12.24)
D qa sinh q, L
et donc
Pd(qa, l e , L - le)
1 sinha gale
-
D qa sinh qaL
-
-
3 gal,
-~
c sinh qaL
( 12.25)
(12.29)
(12.30)
(12.31)
Pour un faisceau incident donné, la variation de l’intensité observée sur l’écran, c’est-
{ à-dire la dépendence angulaire du signal reçu, est décrite par la fonction de corrélation
1
i
obtenue en prenant a = a’
~-
L 6T,b6TabJ = f (As,) (12 32)
i
f ou la fonction f est de portée angulaire l / k W La largeur angulaire des taches de
; speckle est donc de l’ordre de l / k W Par conséquent, pour un écran placé à distance
! R, la largeur des taches est de l’ordre de XR/W et chacune peut être associée à un
mode ou canal transverse de propagation du faisceau incident Le nombre de modes
est donc de l’ordre de k 2 W 2 Ces modes sont analogues aux modes de propagation
*
dans un guide d’onde Ils jouent aussi un rôle important dans la théorie de Landauer
du transport électrique (complément C7 2)
FIG. 12.8 - Les figures de droite montrent des images d’une figure de speckle e n
transmission, obtenues e n faisant varier l’angle d’incidence. La Pèche permet de
suivre u n détail particulier. La première figure correspond à une direction donnée d u
faisceau incident et sert de référence. E n inclinant légèrement le faisceau incident
(10 mdeg, puis 20 mdeg), o n constate que la figure de speckle se déplace, gardant la
<< mémoire >> de la figure initiale. Pour un angle trop important, la figure finit par
se déformer. Les courbes montrent la fonction de corrélation C,b,’b’ e n fonction de
l’angle A&. La première est obtenue e n prenant l’autocorrélation (donc a = a’) de
la première figure de speckle. La largeur du pic est d’ordre i l k W . Les deux autres
corrèlent deux figures correspondant à des angles d’incidence différents (10 mdeg,
puas 20 mdeg). Elle est maxamale lorsque Asb = As,, et le m a x i m u m est donné par
la fonction Fi (ICLI As, I). La corrélation disparaît lorsque 1 As, I = l / k L 12671.
soit encore
avec qa = ]G]Ai?,l.
Montrer que cette expression fait apparaître le carré de l’albédo cohérent cuc(qa)
donné par la relation (8.26)
(12.36)
(aa)( d a ’ ) - (bb’)(bb’)
(ua’)(au’) - (bb)(b’b/)
( 12.37)
l I I I
r*--
,’ b‘
a t u
l'application des gradients porte sur les diffusons entrant. À l'aide de (4.63),
on déduit
de sorte que
(12.43)
On a introduit la fonction
1 sinh2x
F2(x) = - --
sinh2x 22 ( ') (12.44)
diffusons, la contribution d2) est plus faible que C(l) dans un rapport l/g.
C’est ce facteur l / g qui apparaît dans la correction de localisation faible à la
conductivité (sections 7.4 et C7.2.5).
Au lieu de présenter une décroissance exponentielle comme la fonction
(1) cette contribution à la fonction de corrélation décroît algébriquement
et ne disparaît que si à la fois As, et Asb sont grands. Ainsi, pour la figure
de speckle associée à un faisceau incident a = a’, il reste des corrélations à
longue portée angulaire mais de faible amplitude
(12.46)
Comme cette contribution, qui se rajoute à C(l),a une longue portée, il est
possible de la mettre en évidence expérimentalement. On montre dans les sec-
tions 12.5 et 12.6 comment la mesure des corrélations en temps ou à fréquence
finie permet de séparer les deux contributions.
a a
a a
b‘
a’ b’
Ur Ur
b’ a’
b’
b b
h b
a b U b
a b a b
a’ h’ a’ b
a’ h’ a’ b’
c(3)
: (aa)(a’a’) - (bb)(b’b’) (12.47)
La probabilité Pd(z, z’) donnée par (5.58) est une fonction linéaire de z et de
z’ de sorte que les gradients sont des termes constants et
4D2
C$;,~,~K,= --J
9’ L4
J O O
dzdz’Pd(z,z’)’ . (12.49)
( 12.50)
(12.51)
‘‘11 est d’ailleurs d’usage [269-271,2741 de classer les contributions C‘(Il, d 2 )et d 3 )
selon leur dépendance angulaire et non pas selon le nombre de croisements des diffusons.
Si on se limite, pour chaque contribution, au terme dominant (d’ordre 1 pour dl), d’ordre
l / g pour C(’) et d’ordre 1/g2 pour d‘))), ces deux classifications sont identiques.
12.4 Corrélations angulaires en transmission 475
(12.53)
-
- * - b'
b'
FIG. 12.12 - Diagrammes de la figure 12.11 sur lesquels o n a représenté les ap-
pariements entre les différentes trajectoires. Ces diagrammes n'ont pas de structure
angulaire. E n appariant a et a', o n ferait apparattre des diagrammes qui ont la
structure angulaire de dl), mais qui ne sont pas considérés ici.
476 Chap. 12 : Corrélation des figures de speckle
Enfin, pour le coefficient 7 obtenu en intégrant également sur les angles d’in-
cidence, la contribution intégrée de F2 est négligeable et il reste :
7
(12.54)
(12.56)
Dans les deux cas, le rapport 6T2/T2ou -/T2 est donné par (12.54).
(12.57)
a
a
a'
a'
(1)
0 Ainsi, pour déterminer Caba,b, ( t ) ,il suffit de remplacer, dans la dérivation
qui conduit à la relation (12.28), la probabilité Pd(q,,z , z') par Py(qa,z , 2').
478 Chap. 12 : Corrélation des figures de speckle
C u(1)
balb,(t) = 6Aâ,,AS:,Fl(L/Cu) (12.58)
(12.59)
m
‘I
h
A
4-
tient de manière tout à fait analogue. Pour le diagramme 12.13.b, seuls les
deux diffusons situés après le croisement sont affectés par le déphasage. I1
existe un autre diagramme, analogue à 12.9.b, où ce sont les diffusons situés
avant le croisement qui sont affectés par le déphasage. On voit ainsi le rôle
joué par le croisement dans l’échange des appariements de trajectoires. Pour
12.5 Corrélation temporelle des figures de speckle 479
(12.61)
avec
1 1 1 1
- = JqY
Cu
+ Lz,
- = dq; +-
L?
480 Chap. 12 : Corrélation des figures de speckle
(12.65)
J: + O F~(z)
-+ 2/15
x-, 00 F3(J:)+ 3 / 2 3 .
(b) 15
12
kY
E 9
X
h
E 6
O
3
O
0.001 0.01 0.1 1 10 100
t (ms)
--- L, L L, --H
I1 faut finalement remarquer que l’effet d’une absorption finie sur le com-
portement de d 3 ) ( t )ne peut pas se déduire de sa dépendance temporelle au
moyen du simple remplacement de P d ( z , z / ) par P’(z,z’);c’est-à-dire de la
correspondance (9.21)’ car seule une partie des diffusons est active pour la
dépendance temporclle (fig. 12.13) tandis que tous contribuent pour l’absorp-
t ion.
482 Chap. 12 : Corrélation des figures d e speckle
( 12.67)
On en déduit l4 pour qa = O,
L (ms-'/2)
14La est une fonction complexe. On prendra garde à remplacer la fonction Fi par
Iz/sinhzI2.
12.6 Corrélation spectrale des figures d e speckle 483
(12.69)
Cette fonction est représentée sur la figure 12.18, elle décroît algébriquement
comme il&. Ces résultats expérimentaux correspondent à un faisceau
gaussien de largeur W et non pas à une onde plane. Dans nos notations,
la fonction mesurée correspond au produit g d 2 ) ( A w ) .En vertu de (12.69),
elle doit donc être une fonction universelle de L/L,, ce qui n'apparaît pas
sur la figure 12.18. Cela est dû aux mêmes effets de convolution évoqués pour
C ( ' ) ( A w ) .De plus, expérimentalement, la moyenne n'est pas effectuée sur le
potentiel aléatoire mais sur la fréquence dans un intervalle fini. Ceci pénalise
la contribution à la fonction de corrélation aux basses fréquences qui sont
précisément de l'ordre de la largeur de cet intervalle fini. Cet effet est moins
prononcé pour C(')( A w ) que pour d 2()A w ) 15.
7x10
(12.70)
(12.71)
(12.72)
(12.73)
12.7 Distribution des coefficients de transmission 485
On en déduit que la distribution de l’intensité I = IAI2 est donnée par la loi (12.72).
En diffusion simple, la loi de Rayleigh s’obtient en supposant que les diffuseurs sont
distribués aléatoirenient sur des échelles de longueur comparables à la longueur d’onde
de la lumière, de façon à ce que les amplitudes soient aléatoires. En diffusion niultiple
elle s’obtient en ne supposant aucune corrélation entre les ondes émergentes.
Les corrections d’ordre supérieur en l/g qui décrivent les croisements de diffusons
donnent lieu à des corrélations entre les amplitudes sortantes et conduisent à des
déviations à la loi de Rayleigh
O 2 4 6 8 IO
ni;
(12.75)
486 Chap. 12 : Corrélation des figures de speckle
(12.76)
n
K. 1.O
N
> 0.8
\
F-
0.6
X
W
0.4
n
c
v 0.2
n
0.0
I,pour des particules de Ti02 dans 1'air avec 1, = 0,8 p m et g 2 lo3. La distribution
gaussienne (22.76) est très bien observée 12791.
n
ce
CA
W
pc
e n i l g est 2n - 2.
I(T)I(T’)= Ï ( r ) ? ( d ) . (12.81)
r‘
-~ de l’intensité à l’approxi-
mation de Drude-Boltzmann pour laquelle I(T)I(T’) = I ( r ) I ( T ’ ) .
) T(r)T(r’)
bI(T)bJ(T’)= I ( r ) l ( r ’ - , (12.82)
1 d T z G R ( T - 2 , T - ) G A ( T ” 7-2) 1,
= -S(T
4n
- ( 12.85)
47rc 4nc 1
r(TO,T-) = -+(T) = -- (12.86)
4 le 47rDr
où T = Ir - T O I , on obtient l7
( 12.87)
‘
n0.8
W
0.6
0.4
0.2
0 10 20 30 40 50
FIG.12.26 Fonction de corrélation locale de l’intensitéC(Ar) obtenue e n variant
~
Le croisement des deux diffusons est décrit par la même boîte que celle
utilisée dans le calcul des fluctuations du coefficient de transmission d2)
(fig. 12.9). Le diagramme 12.28 est l’analogue de 12.9.a et s’écrit
x r(ri,Ri)r(r3, . 2 ) r ( R 4 , r4)1GR(rz,.)I 2 IG
-R ( ~ 4.’)I,2 (12.91)
où la fonction H ( R , ) représente la contribution de la boîte décrivant le croi-
sement des diffusons (complément C4.2). Dans le régime diffusif, les intégrales
des fonctions de Green, toutes égales à l/re = le/47r, se découplent. En utili-
sant la relation (4.63) qui relie I?(.,), ). à Id(.), on obtient
SI(.)SI(~’)(~) = /’ 4
2=1
~R~I~(R~ ,. ~
H ()R ,I) q~R(zR ) r)( ~r ’~ ,
) (12.92)
C12.1 Corrélation spatiale de l’intensité 493
et de (4.152), on déduit
I I
(12.94)
Cette expression décrit un comportement à longue portée des corrélations
d’intensité [288].Elle est de la formc (exercice 12.4)
1
C ~ ( A TC() -G(Ar) , ( 12.95)
9
où G(Ar) est une fonction à longue portée, puisque r et T ’ sont reliés par des
diffusons. I1 est aisé de comprendre sa structure à partir de la figure 12.28. Le
diagranime peut en effet être séparé en deux parties distinctes. La première
va du point source T O au point R de croisement des deux diffusons et elle
est décrite par le terme Id(R). La seconde contient les deux diffusons qui
décrivent la propagation vers les points finaux r et r’. La boîte de Hikami se
traduit par la présence des deux gradients.
1
~~(AT o , C( - g(Aro)G(Ar) .
AT) (12.96)
9
18En faisant porter l’action des gradients sur l’intensité I d , on obtient l’expression équi-
valente :
(12.93)
494 Chap. 12 : Corrélation des figures de speckle
(a) (b)
(12.98)
Donner un exemple d’un diagramme supplémentaire qui, à cet ordre, donne une
contribution du type (l/g2) [g(Aro) + g ( A r ) ] .
mesurée sur le plan de sortie pour une onde plane incidente selon s a . Ce diagramme
correspond à la fonction de corrélation calculée dans l’exercice 12.4.
(12.100)
C12.1 Corrélation spatiale de l’intensité 495
(12.102)
Elle est proportionnelle à l / g , et elle est donc beaucoup plus petite que Ci.
Chapitre 13
Interactions et diffusion
13.1 Introduction
Jusqu’à maintenant, on a décrit les propriétés spectrales et le transport
électronique en négligeant les interactions entre électrons. Or dans un métal,
ceux-ci sont couplés entre eux par l’interaction coulombienne. Pourtant le mo-
dèle des électrons indépendants s’avère constituer une excellcnte approxirna-
tion. Ceci résulte de l’écrantage très efficace de l’interaction coulombieririe qui
a lieu sur une distance de l’ordre de la distance inoyerine entre électrons. Néan-
moins, 1’interact)ioria des consbqilerices physiques remarquables qui peuvent
être classées esscntiellernent en deux categories :
(13.1)
(13.2)
ou encore
e2
U ( R ) = -e-KR . (13.3)
R
Le vecteur d’onde de Thomas-Fermi 6, inverse de la longueur d’écran, est
défini par [289]
7
2
= 87re po = 87re2- (13.4)
s
U = U ( q = O) = U ( R ) d R= -
1
2Po
(13.5)
(13.6)
(13.7)
47re2 - i w + Dq2
U ( q , w )= - (13.8)
q2
+
aw Dq2 D K . ~ +
La fonction diélectrique c ( q , w ) se déduit de (13.7) :
4re2 Dq2
4%w ) = 1+ 2po- q2 - i w + D q 2 ’
(13.9)
c’est-à-dire
7
(13.12)
Remarque : Le paramètre rS
Afin de décrire l’importance des corrélations électroniques, on utilise souvent le
nombre sans dimension rs qui mesure le rapport entre l’énergie potentielle de Cou-
lomb et l’énergie cinétique. L’énergie potentielle est d’ordre e 2 / a où a = r ~ - est
~ / la~
distance moyenne entre électrons pour un gaz de densité n en dimension d. L’énergie
cinétique typique est l’énergie de Fermi p’$/2m O: b2/(2ma2). Le paramètre rs est
défini par le rapport
énergie potentielle a
r s c( O : - , (13.13)
énergie cinétique a0
(13.15)
13.3 Approximation de Hartree-Fock 501
(13.16)
Par exemple, pour un métal comme le cuivre, on a r s = 2,67 et m/mo = 1,3, soit
K / ~ FY 1,51. L’écrantage est donc très efficace dans un métal. Pour d’autres métaux,
on pourra consulter la table 1.1de la référence [289], en prenant garde au changement
de définition.
où K O n ( rest
) le potentiel à un corps décrivant l’interaction des électrons avec
le réseau des ions et avec les impuretés. U ( r- r’)est le potentiel d’interaction
coulombien (à deux corps) entre électrons. La densité électronique est
(13.18)
-
ViO7((T) + 1U ( r - r’)+qdr’ =O , (13.19)
)= KOn( r )-
où V ( r - v,,,,,
est le potcnt,iel de désordre défini dans le chapitre 2
et 7% = .(Y). À l’approximation de Hart,rce, l’équation non linéairc (13.20)
est une équation de Schrodiriger effective pour laquelle le potentiel aiquel est
soumis iin électron dépend lui-même de la densit,é électronique; c’est-à-dire cles
fonctions d’ondes des autres électrons. Dans cette approximat,ion, la fonction
d’onde totale est le produit de fonctions (1 un électron et ne satisfait donc pas
le principe de Pauli.
502 Chap. 13 : Interactions et diffusion
(13.21)
En principe, l’équation non linéaire (13.21) doit être résolue de façon auto-
cohérente. C’est un problème difficile qui n’a pas de solution analytique en
présence de désordre. On va la résoudre en considérant l’interaction U comme
une perturbation et en nous limitant à l’ordre le plus bas. Les états non per-
turbes sont les états propres {e,, $ % ( r )de
} l’hamiltonien (2.1) en présence de
désordre ’. On calcule l’effet des interactions coulombiennes dans le cadre de
l’approximation de Hartree-Fock en s’inspirant de la démarche développée au
chapitre 3. En principe, on évalue la fonction de Green diagonale dans l’état 4%
en écrivant une équation de Dyson analogue à (3.67). On fait ainsi apparaître
+
la self-énergze E, = bt, Z, dont la partie réelle St, mesure le déplacement
du niveau d’énergie t, et la partie imaginaire î, donne la largeur de ce ni-
veau, c’est-à-dire l’inverse de son temps de vie ’. Ces deux composantes de la
self-énergie permettent de calculer les corrections à la densité d’états à une
particule ainsi que le temps de vie d’un état électronique. On donne ici une
présentation simplifiée de ce formalisme.
(13.22)
’On aurait pu suivre une démarche similaire à celle du chapitre 3 et traiter parallèlement
le potentiel de désordre et les interactions en perturbation à partir de la base des ondes
planes. Ce choix ne serait pas très heureux car un argument du type (( règle d’or de Fermi n
comme celui de la relation (3.1) introduit une largeur ii/r, au propagateur comme contri-
bution des effets du désordre. Comme nous le verrons, cette largeur est bien supérieure à
celle due à l’interaction. On traite donc d’emblée le désordre de manière non perturbative.
3Pour plus de détails sur le problème à N-corps on pourra consulter [291] et plus parti-
culièrement [292] pour l’approximation de Hartree-Fock en présence de désordre.
503
(13.23)
( 13.24)
( 13.25)
(13.26)
AF= -_
1
vo 1, ”
f ( t - w)dw
s U ( T .’)p,(~,~’)p,-,(~’,~)d.d.’
~
Le produit des densités locales intervenant dans cette expression est donné
par (4.207). Du fait de la courte portée du potentiel, le terme dominant est
celui à un seul diffuson. La relation (13.26) donne pour la correction de densité
d’états
H f’(E - w)dw
J g2(R)U(R)RePd(r,r ,w)drdr‘ (13.32)
f’(t - w)dw
J’ RePd(r, r ,w)dr (13.33)
où on a introduit le paramètre :
‘On remarque que le résultat ne dépend plus de la constante de couplage e’. C’est
parce que la longueur d’écran I F - ‘ est beaucoup plus petite que 1,. C’est donc la limite
U = U ( q = O) = 47re2/~’qui intervient dans la relation (13.29). Ce rapport ne dépend plus
de e 2 .
13.4 Correction à la densité d’états 505
(13.36)
(13.37)
(13.38)
(13.39)
(13.40)
R e P ( r , r ’ , c ) = Im
ou encore
0.2 m
f’(c - w)Re P(q,w)dw = - f ( t - w)Im P2(q,w)dw (13.41)
Exercice 13.2 : Montrer que la correction de densité d’états (13.35) s’écrit aussi
sous les formes équivalentes
(13.42)
ou
6 v ( c ) = --1 - 2 F i m d w [ t n n h F
4n
+ tanh w2;c] ~ CImPi(q,w) . (13.43)
(13.46)
F tend vers 1 pour une interaction parfaitement écrantée (voir fig. 13.1). Pour le
cuivre où K/kF E 1,51, F est de l’ordre de 0,6.
0.8
06
4,
04
0.2
ou encore
1
(13.48)
27r i + ( 2 k p / ~sin) 012
On montrera d’abord qu’à deux dimensions U ( q ) = 27re2/(q + K ) et on utilisera
l’expression (3.101) de a( q ) correspondante.
(13.49)
où tif est un élément de matrice qui décrit le couplage entre les deux états
et qui dépend de la géométrie de la jonction. Le taux tunnel entre le métal a
et le métal b dépend des nombres d’occupation des états initiaux et finaux.
I1 est donné par
Ef +eV) (13.50)
Si les densités d’états varient peu au niveau dc Fermi (on les note alors po
et P O ) , l’intégrale prend une forme très simple et donne k basse tension un
courant tunnel I ( V ) proportionnel à V ,et donc line caractéristique linéairc
qui définit la conductance tunnel Gt
( 13.55)
8La comparaison avec la prédiction théorique (13.36) est plus compliquée [293]. Elle
prend en compte d’autres effets que nous avons négligés dans notre calcul, comme l’in-
fluence de l’environnement électromagnétique sur la conductance ainsi que les effets de
géométrie finie. I1 est intéressant toutefois de noter que tous ces effets supplémentaires
laissent inchangée la dépendance de la conductance tunnel en fonction de la tension et se
résument à une renormalisation de la constante de diffusion qui apparaît dans la fonction
Z ( t ) (voir l’exercice 13.9).
510 Chap. 13 :Interactions et diffusion
h
-1
8
Y
a-
-.-
% -2
-3
-0.2 -0.1 0.0 o. 1 0.2
v (mv)
FIG.13.3 - Mesure de la conductance tunnel sur des fils d’aluminium e n fonction
de la tension et à différentes températures. Les courbes e n trait plein correspondent à
la prédiction théorique basée sur la relation (13.36), avec un coefficient de diffusion
D* renormalisé par la géométrie du système (exercice 13.9) [293].
L
oc>
6GF(ro,T O ) = PO f( E - ~)dw
J P d ( ~ 0T
, , w ) U ~ (TT’,) P ~ ( T
TO‘,,w )d~d~’
(13.58)
Vu(.) est la transformée de Fourier de U ( q , w ) donnée par (13.12). La correc-
tion de densité d’états locale correspondante est reliée par (3.25) à la partie
imaginaire de 6GF(T O ,T O )
6 p F ( r o ,T O ) = --Im
Po
L O0
..
f(c -
1
w)dw P ~ ( T O , T , w)u,(T, T ’ ) P ~ ( T ’T, O ,
(13.59)
w)drdr’.
(13.61)
(13.62)
note qu’une mesure de conductance tunnel permet d’avoir accès à la densité d’états
locale S p ( r 0 , T O ) . Pour un système non invariant par translation, l’anomalie de densité
d’états dépend d u point de mesure et elle est proportionnelle à la probabitité de retour
en T O
(13.60)
512 Chap. 13 : Interactions et diffusion
r0 r r0
Hartree Fock
r
r0 r0
r r
FIG. 13.4 - Diagrammes de Hartree et d’échange (Fock) pour la densité d’états
Ha rtree Fock
6 G H ( ~ 0 , ~=0-2po
)
x 1
Pd(r0,
T , w ) g 2 ( r - T ’ ) U ( Tr’)Pd(~’,
, r0,w)drdr’ . (13.63)
“Les contributions de Hartree (13.63) et de Fock (13.58) diffèrent par leur signe et par
un facteur 2 qui proviennent respectivement de l’échange et du spin.
13.4 Correction à la densité d’états 513
(13.67)
Les résultats p5senti.s ici sont obtenus dans la limite perturbative, c’est-à-dire lorsque
6u/u << 1. Urie expression non pertiirbative a étC obtenue dans la référerice [2Y6].
514 Chap. 13 :Interactions et diffusion
Une intégration par parties montre que l’écrantage dynamique de l’interaction mul-
tiplie le résultat statique par un facteur 2. Pour l’étude des autres dimensionnalités,
on se reportera à la référence [290].
Exercice 13.7 : Montrer, à partir des relations (13.61) et (15.103), que la contribu-
tion du terme d’échange à la correction de densité d’états peut aussi s’écrire sous la
forme
Exercice 13.8 : Montrer que, pour une interaction statique U(T - T ’ ) , les formula-
tions (13.61) et (13.29) sont équivalentes.
( 13.69)
13.4 Correction à la densité d’états 515
( 13.70)
(13.71)
et peut se récrire
1 D* - i w + D q 2
U ( q ,w)= -- (13.72)
2 P l d D -iw+ D*q2 ’
où le coefficient D* = 2poW2e2D/C > D s’interprète comme le coefficient
de diffusion associé à la propagation du champ électromagnétique dans la
jonction 12. Puisque la conductance du fil est a = 2e2Dpo, il peut se récrire
D* = 1 / R C où R = l/(aW2) est la résistance par unité de longueur du fil et
où C est la capacitance par unité de longueur de la jonction.
~ ~ ~ ~
Exercice 13.9 : Calculer l’anomalie de densité d’états pour un fil au voisinage d’une
électrode métallique [293,297].
En insérant l’interaction (13.72) dans l’expression (13.66) de la correction de den-
sité d’états et après intégration sur q et w , on obtient, pour le terme d’échange à
température nulle :
(13.73)
Montrer que, pour un fil dont l’épaisseur est grande devant la longueur d’écran, le
rapport D * / D 2 ( K W )est
~ grand et que la correction de densité d’états donnée
par (13.36) doit être multipliée par le rapport JW. Montrer que le terme de
Hartree n’est pas renormalisé.
(13.74)
(13.76)
( 13.78)
13Afin de comparer cette relation et les suivantes à celles du chapitre 7, on prendra soin
de remettre h. Ce résultat, qui peut aussi être obtenu à partir d’une autre méthode dite
quasi-classique, est présenté sous cette forme dans la référence [301].
13.5 Correction à la conductivité 517
Remarque
Tout comme pour la correction de densité d’états, il existe une autre contribution à
Sn(T) obtenue en remplaçant les diffusons par des cooperons (voir remarque p. 514).
Cette contribution est proportionnelle à celle du diffuson mais réduite par un facteur
l/ ln(T,/T) (ou ln(lnTcre/ lnT,/T) à deux dimensions). Pour l’interaction coulom-
bienne, Tc est une énergie caractéristique de l’ordre de la largeur de bande et telle
que T < T,. La correction est donc négative. Pour une interaction attractive, T, est
la température de supraconductivité, ce qui conduit, même pour T >> T,, à une aug-
mentation de la conductivité. Il existe deux autres classes de diagrammes. Ceux dits
de Maki-Thomson décrivent la diffusion des électrons par des fluctuations supracon-
ductrices et conduisent à une correction proportionnelle à la correction de localisation
faible (303,3041. Les corrections dites de Aslamasov-Larkin sont liées aux fluctuations
des paires de Cooper et ne sont importantes qu’au voisinage de T,. Pour une re-
vue des développements théoriques et expérimentaux sur ce sujet, on consultera les
références [290,305].
(13.80)
(13.81)
Pour cela, on part, de la relation (13.42) pour la correction de derisité d‘états. Pour
une interaction quelconque ü(q,w),la rtférence [302]montre que la corrcction s’écrit,,
pour le terme d’échange (voir exercice suivant) :
518 Chap. 13 :Interactions et diffusion
(13.83)
fa)
(a) + (h) =
Pour le montrer, il est utile de redessiner ces diagrammes afin de mettre en relief
plus explicitement les contributions à courte et longue portée (fig. 13.6). Cette repré-
sentation fait apparaître des boîtes de Hikami ayant une structure similaire à celles
rencontrées pour les fluctuations de conductance. On montre que leur somme est
nulle en utilisant les résultats de la section 11.2.1. D’après (11.17)! la somme des
+
diagrammes ( u ) (b) est proportionnelle à :
(13.85)
Le signe - provient de la moyenne sur les impulsions entrantes qui sont opposées. La
somme de ces trois diagrammes est donc nulle.
Les diagrammos non nuis qui contribuent à la conductivité sont ceux de la figure 13.7.
Ils sont construits à partir de deux fonctions retardées (ou avancées). D’après les consi-
dérations de la section 7.1, ces diagrammes sont plus petits que les précédents, d’un
13.6 Temps de vie d’un état électronique 519
facteur l / k ~ l Mais
~ . ils sont néanmoins divergents. En utilisant le développenient
G ( k - q ) = G ( k )- ~ . q G ( k montrer
)~, (< triangle >> est proportionnel au
que chaque
vecteur d’onde q et que ces deux diagramnies sont donc proportionnels à
(13.86)
où .ret:(€)
est le temps de vie de la quasi-particule. Ce temps de vie dépend de
l’énergie E mesurée par rapport au niveau de Fermi. En l’absence de désordre,
Landau a montré que, à trois dimensions, le temps de vie ree d’une quasi-
particule est donné par
(13.88)
(13.89)
(13.90)
au-dessus du niveau de Fermi 15. Cet état interagit avec un état occupé 17)
d’énergie cy (fig. 13.8). Le temps de vie de l’état la) est donné par la règle
d’or de Fermi
1
- = 47r
7,
+
l(cyyluIP6)[2S(€, €y - €0 - €6) (13.91)
0 4
IY
rn
FIG.13.8 - U n électron dans l’état la) d’énergie E interagit avec un autre électron
1-y) d’énergie E‘ de la m e r de Fermi. L’état final est constitué de deux électrons au-
dessus du niveau de Fermi et d’un trou.
Exercice 13.13 : Vérifier que pour un élément de matrice constant, le temps de vie
.re,(€) donné par (13.91) varie comme 1/c2.
V P ( E )= 2
0.3 /O
-03
de-, dtg lm
+
dt66(t E-, - €0 - € 6 ) = uot
3 2
Si les éléments de matrice ne dépendent pas de l’énergie, le temps de vie varie comme
1/t2. Cette dépendance en énergie est simplement liée à la densité d’états finaux vers
lesquels un état de quasi-particule peut se désintégrer. C’est l’origine de la dépen-
dance (13.88) obtenue par Landau [306] (voir aussi le complément C13.2).
X ~ ( -
E ~,)S(E’ - éy)6(c- w -E~)S(E’ +w - €6) . (13.93)
Il convient de moyenner cette expression sur le désordre, de sorte que le temps
de vie est donné par
(13.94)
avec
1
W”w) = 4 I((.~lU(/36)l”s(E - c,)S(c’ - ty)6(E - w - EP)S(E’ + w - Eh)
vO cupy<f
(13.95)
W ( w ) est donc l’élément de matrice caractéristique dont on va voir qu’il ne
dépend que du transfert d’énergie w 1 6 . Dans la littérature, on définit parfois
le {< noyau )) K ( w ) = 47rv03W2(w), de sorte que l / ~ , ~ ( c=) Ji
wK(w)dw.
On calcule maintenant l / ~à~l’approximation
, de diffusion. L’élément de
matrice (a.rlUlp6) évalué sur la base des fonctions propres 4i(r) de l’hamil-
tonien (2.1)’ s’écrit
16Pour cette raison, l’intégration sur t’ dans la relation (13.93) donne simplement un
facteur w . On a cependant laissé t’ dans la relation (13.95).
13.6 Temps de vie d'un état électronique 523
(13.98)
(13.99)
(13.101)
(13.105)
tion (13.100). O n note que la structure est très similaire à celle de la fonction de
corrélation K p ( w )de la densité d’états (fig. 10.11).
(13.107)
‘“Le régime des petits temps est celui pour lequel l’énergie d’excitation t est beaucoup
plus grande que l’énergie de Thouless, F > E,. Dans ce cas, la somme (13.104) sur les
vecteurs d’onde peut être remplacée par une intégrale qui redonne l’expression (13.107).
13.6 Temps de vie d’un état électronique 525
tels que le couplage à des systèmes à deux niveaux [308] ou à des impuretés
magnétiques [309] ;
(13.109)
Pour des fréquences w >> E c , la somme peut être remplacée par une intégrale et on
retrouve une loi de puissance identique à (13.107) :
(13.110)
(13.111)
(13.114)
( 13.115)
(13.116)
(13.118)
13.6 Temps de vie d’un état électronique 527
-- 1
re,(€,T )
- ~ T U : /*
-03
dw [I dE’F(e, E ‘ , w ) W 2 ( w ) (13.120)
où F ( E E’,
, w ) s’écrit à partir des facteurs de Fermi fe = i/(eOe + 1)
(13.122)
(13.123)
T e e ( € ,T )
&W’(w)w (coth
Pw
-
2
+ tanh
528 Chap. 13 : Interactions et diffusion
( 13.124)
x /-,
CC
(13.125)
( 13.126)
(13.129)
(13.130)
de sorte que
312
1
rtn( T )
-=A(;) ( d = 3) (13.132)
(13.134)
( 13.135)
c’est-à-dire
(13.137)
(13.138)
ce qui conduit bien à un comportement non exponentiel pour la relaxation des quasi-
particules en dimension d = 1 :
(13.139)
avec
m-(%)
1
2/3
(13.140)
Cet argument simple montre bien que la nature particulière de la divergence à basse
fréquence est la signature d’un comportement non exponentiel. Par ailleurs, on re-
trouve le temps caractéristique obtenu en (13.135). En dimension d = 2, on a
p ( t ,T ) e-t/(rtn lnTt) . (13.141)
13.7 Cohérence de phase 531
de phase est limitée par le temps de vie des quasi-particules. En effet, puisque
les trajectoires de diffusion multiple appariées dans le cooperon sont définies
pour un état d’énergie donnée, elles ne peuvent interférer pour des temps su-
périeures à T,, ( T ) .I1 en résulte un déphasage irréversible entre ces trajectoires
et donc une perte de la cohérence de phase. I1 est donc naturel de supposer
que
T$“(T)= ‘JZn(T) ‘Je,(€ = O, T ) . (13.142)
De plus, il est apparu que la relaxation des quasi-particules n’est pas expo-
<
nentielle pour d 2. On peut donc se demander si la relaxation de la phase
n’est pas elle aussi décrite par une relaxation temporelle non exponentielle.
0 Une seconde approche consiste à suivre la démarche du chapitre 6 et
rge sont effectivement identiques, mais que les deux processus, relaxatzon des
quasz-partzcules et relaxatzon de la phase, sont très similaires de sorte que la
moyenne ( e Z s ( t ) ) décroît de la même façon que la probabilité P ( t ,t = O, T ) .
532 Chap. 1 3 : Interactions et diffusion
s
l’exemple de la correction de localisation faible. Elle s’écrit
(13.144)
On peut alors écrire la correction de localisation faible 6o(T) sous la forme
(13.145)
(13.146)
La façon dont est faite la moyenne sur l’énergie ne conduit pas pour T $ ~ ( Tà) des
résultats significativement différents.
T ,,t ) = P;’)(T,
P~(T T , t ) (ei’)c , ( 13.147)
(13.148)
13.7 Cohérence de phase 533
T
= e-4(@2)T . (13.149)
(13.152)
où, d’après (13.11), Im(-l/c(q,w)) = w/47rc70. Par ailleurs, les processus qui
contribuent au déphasage ont une énergie IwI inférieure à la température.
En effet, à cause du principe de Pauli, un électron au niveau de Fermi ne
peut pas échanger avec son environnement une énergie supérieure à T . Pour
IwI < T , on remplace alors la fonction thermique par son développement de
haute température :
(13.153)
( 13.154)
4e2T
[1- cosq.(r(.) - r ( T ) ) ] (13.155)
(13.156)
T , O, t)=
S dR R, O, t/2)Pc(R,T , t/2, t )
(13.159)
où on a introduit le potentiel effectif U ( p ) défini par
( 13.160)
(13.163)
(V*),(W) = ~ ~ B T R (13.164)
pour w positif et négatif. V = V ( L )- V ( 0 ) est la tension aux bornes d’un fil de
résistance R, de longueur L e t de section S . A partir de (13.151) et (13.153), on calcule
les fluctuations thermiques de la tension pour la géométrie d’un fil (en utilisant la loi
d’Ohm R = L / ( S a o ) ):
(13.165)
( 13.166)
de sorte que
(13.167)
F ( T ,T ‘ , t ) =
r(t)=r’
Jr(O)=r D D ( exp
~} (- lt[ + “(TI] d7) (13.161)
;[ - DA,,
I
+ U(T’) F(T, TI, t ) = 6(T - r’)b(t) (13.162)
536 Chap. 13 : Interactions et diffusion
(13.169)
avec y = l/ry,où 7r regroupe les temps de déphasage associés à tous les pro-
cessus (supposés décrits par une relaxation exponentielle de la phase) autres
que l’interaction électron-électron. La correction de localisation faible est pré-
cisément reliée à la transformée de Laplace de la probabilité PC(r,T , t ) :
= Jlr C ( O0,
, t/2)e+dt
= 2C27(0,0) (13.170)
(13.171)
(13.173)
(13.174)
(13.175)
(13.176)
au lieu de
AU = - (13.177)
e2
Au = - s - G (13.178)
hS
e2
Aue-3-6 (13.180)
hS
0.8
h
0.6
z
s% 0.4
0.2
O
tlz,
proximation e
-
r~
4(L) 3’2
obtenue à partir du développement (13.184) aux temps
courts. La relaxation de la phase est clairement n o n exponentielle. L’approximation
(en tirets) eét/2TN permet d’introduire le temps caractéristique rGe = 2 T N .
(13.181)
(13.182)
En notant que les zéros de la fonction d’Airy et de sa dérivée sont situés sur l’axe réel
négatif, effectuer l’intégrale dans le plan complexe en utilisant le fait que Ai”(z) =
zAi(z) et montrer que [312]
(13.183)
où les un sont les zéros de la fonction Ai’. Pour n grand, ils sont donnés par /uni =
( F ( n- :))’I3 [321]. Montrer que pour, t < TN :
(13.187)
Par ailleurs, nous avons calculé directement le déphasage induit sur le coope-
ron par les fluctuations du champ électrique. Ce déphasage est caractérisé
par les valeurs moyennes (13.150) et (13.151). En utilisant la relation (5.21),
(eiq.r(T))c= e-Dq2T,on obtient la fluctuation de la phase sous la forme 29
çon naturelle. Elle est liée à la différence des deux corrélateurs et donc à la
(13.189)
“I1 faut noter que dans le calcul menant à la relation (13.190), on a supposé que Dq2t >
1. Cette hypothèse, aussi considérée dans la référence [314], revient à négliger d’autres
termes qui ont le même comportement en temps.
13.7 Cohérence de phase 541
(13.191)
T;e ( T )= Tin ( T )
32Ce point a été à l’origine d’une controverse [323,324] motivée par des résultats expé-
rimentaux [325] qui semblaient montrer une saturation du temps de cohérence de phase à
basse température. Supposer que l’énergie qu’un électron peut échanger avec son environ-
nement électrique n’est pas limitée par la température - la divergence qui apparaît à haute
fréquence n’étant plus limitée par la température mais par le taux de collision élastique i/re
- conduit au résultat d’une saturation du temps de cohérence de phase à basse température.
542 Chap. 1 3 : Interactions et diffusion
dérer les résultats obtenus dans la section 13.7.2, pour les dimensionnalités 2
et 3. Comme pour d = 1, on pourrait déterminer le potentiel V ( p )et résoudre
l’équation différentielle (13.162). On se limite ici à des considérations plus
qualitatives en évaluant les fluctuations ( ( a ’ ) ~ de la phase.
Pour d = 2, l’intégrale (13.155) sur le vecteur d’onde diverge et doit être
coupée à Dq2 = T car il ne peut y avoir d’échange avec les fluctuations du
champ électrique pour des énergies supérieures à T . En utilisant (15.87)’ on
obtient
1
2 (”)T
- =
e2T
.lo 2
d r log qcJr(r)
- r(?)l
N
e2T tln -
27raoti2a
1
Tt
(13.192)
que de L+,mais pas directement de Ls. Certains de ces mécanismes sont bien
contrôlés : le champ magnétique est un paramètre extérieur et c’est préci-
sément l’étude de la magnétorésistance qui permet de déterminer les autres
temps caractéristiques ; le couplage spin-orbite peut être contrôlé en modi-
fiant la concentration d’atomes lourds dans l’échantillon. Enfin, le couplage
électron-phonon décroît très rapidement à basse température l / ~ O: ~ Th 3 et
peut alors être négligé. Ne restent essentiellement que le couplage aux impu-
retés magnétiques et l’interaction électron-électron.
En principe, l’ajustement des courbes expérimentales par l’expression
théorique de la magnétoconductance permet de remonter aux différents temps
caractéristiques. Par exemple, en dimension d = 2 , la magnétoconductance
peut être ajustée à l’aide de l’expression (7.81).
En dimension d = 1, l’expression (7.56) permet de déterminer la ma-
gnétorésistance d’un fil de longueur L en présence d’un champ magnétique
perpendiculaire au fil (exercice 7.3)
AR e2 R
--
- s- - (3Ltr7p. - Lszng.) (13.195)
R h 2
où les contributions triplet et singulet sont données par (relation 7.74)
et
(13.197)
0.3
0.03
I 10
liés au couplage à d’autres degrés de libertés (tels que les impuretés ma-
gnétiques [309], des systèmes à deux niveaux [322] ou plus généralement des
mécanismes indépendants de la température) et ne soient pas liés à la phy-
sique du gaz d’électrons en interaction. Ainsi la figure 13.12 montre que la
saturation pour les fils d’argent dépend du degré de pureté de l’échantillon 33.
he2
( d = 3)
q2 4+
he2
(d=2) . (13.200)
4 + K2
“Pour le cas d = 1, la coupure dans le logarithme dépend de la façon dont est introduite
la coupure due à l’épaisseur W .
546 Chap. 1 3 : Interactions et diffusion
I
47re2
D 2
(d = 3)
q2 + K3 -iw+Dq2
27re2
U(q,w) = D z (d=2) . (13.201)
4 +62 -Zw+QDq2
2e2
1 1 D z
(d = 1)
In- q~ + 4e2p1d-iw+Dq2
En toute dimension, dans la limite diffusive q 4 O, l’interaction écrantée tend
vers la même forme
(13.202)
27re2
Uo(q)= -(1 - e-2qa) (13.203)
4
de sorte que pour les distances inférieures à a, c’est-à-dire qa > 1, on re-
trouve l’interaction coulombienne 2d. À grande distance, c’est-à-dire qa < 1,
l’interaction devient
Uo(q 4 O) = 47re2a . (13.204)
Cette interaction est de la forme Uo(q 4 O) = e 2 / C ,où on définit la capacité
par unité de surface C = 1/(47ra).
De même, pour un fil de section W 2 placé à distance a d’une grille, l’in-
teraction statique devient
:1.7
- Uo(q)= 2e2 [ In - - K0(244] 1 (13.205)
Uo(q 4 O) = 2e2 In -
a
(13.206)
W
C13.1 Potentiel coulombien écranté en géométrie confinée 547
(13.208)
+
où E = E E F et E’ = E’ + E F . On dénote par U, la transformée de Fourier
du potentiel d’interaction écranté qui dans l’approximation de Thomas-Fermi
est donnée par la relation (13.2). La relation de dispersion quadratique des
électrons implique que t p - , = e p - v F . q + s
q2/2m et E, = vo d c p d w .
L’intégration sur les impulsions p et p’ conduit à
(13.210)
où w (resp. m’)est l’angle solide ( v , q ) (resp. (v’,q))déterminé par les di-
rections v (resp. u’)et q. Après intégration sur les angles et dans la limite
w < E F , on obtient :
(13.211)
(13.212)
( 13.213)
- && (K2yik$
+ -21 arctan -
2kF)
K
(13.215)
qui donne le résultat (13.213) dans la limite K < k~ et qui, dans la limite
K >
> k F devient
_1 ---7r-E 2 .
( 13.216)
Tee 8 EF
Chapitre 14
Magnétisme orbital
et courants permanents
14.1 Introduction
La cohérence de phase affecte les propriétés de transport des systèmes élec-
troniques (la conductance et ses fluctuations). Le but de ce chapitre est d’étu-
dier les effets de la cohérence de phase sur les propriétés thermodynamiques,
essentiellement l’aimantation des conducteurs désordonnés. On s’intéressera
en particulier au courant permanent dans un anneau métallique mésoscopique
désordonné non supraconducteur, mis en évidence au début des années 1990.
On montrera que l’aimantation et le courant permanent sont des phénomènes
de même nature. Seule la géométrie de l’échantillon fait que l’on parle de l’une
ou l’autre de ces propriétés. On étudiera d’abord les caractéristiques générales
de l’aimantation d’un système désordonné, en s’intéressant particulièrement
au cas d’un plan infini dans un champ magnétique uniforme. Puis on étu-
diera le courant permanent qui circule dans un anneau traversé par un flux
magnétique.
Bien que l’étude du courant permanent semble a priori plus simple que
celle de la conductance, puisqu’il s’agit d’une propriété d’équilibre thermo-
dynamique et non de transport, il se trouve que son calcul pose de nouvelles
questions assez subtiles, en particulier en ce qui concerne la valeur moyenne.
Pour cela, il est crucial de prendre en compte l’interaction coulombienne entre
électrons, ce que nous ferons en nous limitant à l’approximation de Hartree-
Fock (voir chap. 13).
Un métal soumis à un champ magnétique B uniforme est le siège
d’un moment magnétique M donné par la dérivée du grand potentiel
552 Chap. 14 : Magnétisme orbital et courants permanents
thermodynamique @(T,
p , B) = - ~ R T
In Z , par rapport au champ
(14.1)
(14.2)
(14.3)
(14.5)
et
(14.8)
où N(t, B ) est la densité d’états intégrée (ou fonction de comptage) par di-
rection de spin : N(t,B ) = $ ~ ( t ’B)dd.
, On note N(E, B ) la densité d’états
intégrée deux fois et f ( t ) le facteur de Fermi. À température nulle, @ ( B )
s’exprime simplement :
) -2N(€F,B) .
@(B= (14.9)
En utilisant l’expression (14.7)’ on peut écrire le moment magnétique sous la
forme
(14.10)
qui apparaît donc comme la somme des contributions de chaque niveau d’éner-
gie occupé. A température nuile, on a :
(14.11)
ou encore
8%
M ( T = 0 , B ) = -2 - . (14.12)
dB
%<CF
+
d’énergie E , = ( n 1 / 2 ) b c où we = eB/m est la fréquence cyclotron, et de
dégénérescence eB/h, par unité de surface et par direction de spin. Ainsi, la
densité d’états u par direction de spin s’écrit :
eB
V(E, B)= -s s (14.13)
h n>O
.(t,B) = -ehBs c n ( , - ( ~ ~
1
+ ~ ) b ~. ) O ((14.14)
~)
n
(14.15)
(14.16)
(14.19)
2 0 n suppose que le potentiel chimique E F est fixé et ne varie pas avec le champ magné-
tique. En fait, pour un système dont la densité électronique est fixée, le potentiel chimique
oscille avec le champ, de façon importante en dimension deux. Pour plus de détails sur
l’effet de Haas-van Alphen, on pourra consulter par exemple les reférences 1329,3301.
14.2 Gaz d’électrons libres dans un champ uniforme 555
e2
XL = -- -ZPgPO(CF)
2 2 ’ (14.20)
127rm
où ~ O ( E F ) = vo/R est la densité d’états au niveau de Fermi par direction de
spin et p~ = eti/2m est le magnéton de Bohr.
Effet de la température
À température finie, le grand potentiel est donné par (14.8). Le terme non
oscillant de l’expression (14.18) est inchangé puisque ;1
-6’f/dede = 1. Le
terme oscillant contient l’intégrale
Lm(-g) ‘Os
27rPE
xdC =
27r2PlPhc
sinh27r2p/Ph,
2TPEF
cos -
tWc
dont on a remplacé la borne inférieure par -00 et où on a utilisé les rela-
tions (15.97) et (15.53). Le grand potentiel à température finie s’écrit donc
6 q B ) = - - XS L B 2
2
(1 + 12
p= 1
O3 Y (z)
x)
R 2T2p cos 2‘lrpfF (14.21)
t = (n
1
2
+ fi22mkz
+ -)hc ~
(14.22)
où p ~ ( t est
~ )la densité d’états à trois dimensions par unité de volume et par direction
de spin.
Le terme oscillant contient l’intégrale :
2m
556 Chap. 14 : Magnétisme orbital et courants permanents
Dans la limite t~ >> fw,, la borne supérieure de l’intégrale est remplacée par +m.
En utilisant la relation de Fresnel (15.55), cette intégrale s’écrit :
(14.23)
et on obtient finalement :
(14.24)
avec
ti/27rre
( 14.25)
+
g ( E ) = € 2 (k/2re)2
Du fait de cet élargissement, la moyenne (14.8) du grand potentiel à tempé-
rature nulle est donnée par :
(14.26)
( 14.27)
3Pour alléger les notations, on désigne aussi par M le moment magnétique moyen
14.2 Gaz d’électrons libres dans un champ uniforme 557
(14.30)
~-
La variance 6 ~ définie
2 par 6 ~ = ~2
2 - X I s’écrit
~ :
B - B‘ B + B‘
K ( w ,B , B’) = K ~ ( w ,
___
2
) + K ( w ,2 ) (14.32)
de sorte que
6M2 =
” -CF
leF
O
€6’ [K:(E- c’,O) - K i ( €- E’, B ) ]d t d d , (14.33)
dt . (14.34)
O0 ZC(t,B) - Zd‘(t,O)
dt (14.35)
t3
Suivant les situations considérées, l’intégrale peut ne pas converger, soit aux
temps courts, soit au temps longs. Il faut dans ce cas introduire les coupures
correspondantes re et r+.L’intégrande contient alors le facteur multiplicatif
(e-t/Tm - e-t/Te ). Cette procédure de coupure a déjà été utilisée pour le calcul
de la correction de localisation faible à la conductivité (7.54).
La relation (14.35) dépend de la géométrie à travers l’expression de Z ( t ) .
Dans l’exemple de la diffusion dans un plan, la probabilité de retour est donnée
par (6.41). Dans la limite BDt < $ 0 , elle se développe sous la forme :
Z(t,B)= BSI40
sinh 47rBDt/+o
= s (-47rDt
1
-
27r B2 567r3
-Dt-
3
+-
4: 45
L’intégrale (14.35) est donc proportionnelle à B4 et l’intégrale restante est
de sorte que
(14.38)
-- (d=2) . (14.39)
IXLI
oscille avec l’énergie de Fermi E F . On peut vérifier que cette contribution est négligeable
lorsque l’énergie de Fermi est grande devant l’énergie de Thouless, E F >> E,. Par ailleurs,
les niveaux de bas de bande ne donnent pas de contribution au courant permanent (332).
Ceci justifie la formule m
!J t eZttdt= l / t 2 .
7L’expression (6.41) pour Z ( t ,B ) a été obtenue dans l’approximation eikonale (sec-
tion 6.3), c’est-à-dire pour des champs faibles tels que L J ~ T<~ 1.
14.2 Gaz d’électrons libres dans un champ uniforme 559
6 M 2 = mh2 d ~ d//ln(l
~ ! + e-@‘) ln(1 + ë @ ‘ ’ ) K ( e - e’, B , B’)dcde’ .
(14.40)
De la relation (10.51) entre le facteur de forme et la probabilité de retour à
l’origine et de (15.101)’ on déduit
cc q ( t , B ) - Z i ( t , O)
(14.41)
t3 (siLTTt) dt
La température introduit donc une coupure aux temps longs qui, même dans
la limite L+ CO, limite les fluctuations d’aimantation. Ainsi
-f
(14.43)
(14.44)
occ
-/ U(r - r ’ ) C ~ ; ( r ‘ ) 4 ~ ( r ) ~ : ( ~ ) ~ , ( T .‘ ) d(14.45)
rdr’
k ,j
Les sommes Co““ portent sur les états occupés. Cette expression fait appa-
raître des produits de fonctions d’ondes qui ont été étudiées dans le complé-
ment C4.5. On ne garde ici que la contribution du cooperon qui seule dépend
du champ magnétique. D’après la relation (4.208)’ on obtient
(14.47)
Seules les fonctions d’onde de spin identiques contribuent au terme d’échange,
ce qui conduit au facteur 2. En insérant (14.46) et (14.47) dans la rela-
tion (14.45)’l’intégration spatiale fait apparaître le facteur F défini par (13.34)
qui décrit l’amplitude de l’interaction électronique. On note que les contribu-
tions du cooperon aux termes de Hartree et de Fock sont identiques à un
facteur 2 près, dû à la degénerescence de spin. Elles sont toutes les deux
proportionnelles ;:L F . Rappelons qiie ça n’était pas le Cas pour la correction
de Hartree-Fock $1 l’originc de l’anonialie de densité d’etats (section 13.4.1).
14.3 Effet des interactions 561
(14.48)
ou encore
wReZ,(w, B ) d w . (14.49)
(14.50)
(14.51)
(14.52)
(14.53)
M,, = --as
rr
f i
1
”
wReX(w)Z,(w, B)dw . (14.54)
(14.55)
(14.57)
1°L’expression (14.54) est approchée. L’interaction renormalisée dépend aussi des modes
propres E, de l’équation de diffusion. On n’entre pas ici dans les détails du calcul. On pourra
consulter pour cela la référence [339].
“Voir note 9.
14.3 Effet des interactions 563
(14.58)
(14.60)
Pour le plan infini, dans la limite L+ 00, l’intégrale est coupée aux grands
--f
(14.62)
(14.63)
et à température nulle
1 = 2 ~ N ( C $1
F, (14.64)
ad)
14.4.1 Anneau unidimensionnel sans désordre :
périodicité et effet de parité
Le cab de l’anneau strictement unidirnensionncl est assez académique. mais
il va nous permet tre de prkciser certaines caractéristiques du courant perma-
nent, en particulier sa périodicité avec IC flux magnétique et d’aborder le
14.4 Courant permanent dans un anneau 565
(14.65)
(14.69)
mais où la dépendance en flux est maintenant contenue dans la condition aux limites
tE
FIG. 14.3 Spectre d’un anneau unidimensionnel sans désordre dans une
~
Les niveaux d’énergie, représentés sur la figure 14.3, sont donnés par l2 :
(14.71)
(14.72)
n=-m
où k ( t ) = i- et où N O ( € =
) k ( t ) L / x est la densité d’états moyenne
intégrée. La densité d’états intégrée deux fois et prise au niveau de Fermi
s’écrit
N(EF,4)= JOfF N(t, 4)dE = 1 kF
at
N(E?Q ) z d k (14.76)
c’est-à-dire,
I ,
(14.78)
p=l P\
où Io = e v F / L est le courant porté par un seul niveau au voisinage de t ~Si.
le nonibre d’électrons est grand, c’est-à-dire si kpL > 1, on obtient 13461
I p= 1
Cettc expression est celle du courant permanent d’un anneau dont le potentiel
chimique (et donc le vecteur d’onde k ~ est ) fixé et ne dépend pas du flux. En
revanche, si c’est le nombre de particules N qui est fixé dans chaque anneau,
le vecteur de Fermi est égal à k p = N r / L et le courant devient :
(14.80)
Exercice 14.4 : Montrer que, dans l’intervalle [-7r,7r], le courant (14.80) peut se
récrire :
I=Io(l-2p) p>0
I = 10 ( - 1 - 297) p <0
si N est pair et
I = -2Iop
si N est impair. Ces expressions peuvent s’obtenir directement en sommant les cou-
rants individuels i n ( d ) de tous les niveaux, avec
Zn(4) _ _at,, 1 at
= --rL 47r2fi2
-~ (n-v) ’
84 d~ aio mL2
568 Chap. 14 : Magnétisme orbital et courants permanents
N pair
T’a-
N impair
Effet de la température
À température finie, l’amplitude des harmoniques du courant s’obtient,
comme l’aimantation, à partir de la relation (14.63). En linéarisant la relation
+
de dispersion autour du niveau de Fermi t = E F fi^^ ( k - k F ), on a
(-g) cospklde = ~
7lpL
sinh
B ~ V F
1
e COSpkFL (14.81)
TIT, ,
(14.82)
R(S/T,) = TIT,
Effet du désordre
Un temps de collision élastique fini conduit à un élargissement du niveau
de Fermi, décrit par la fonction lorentziennr g ( t ) (14.25)
(14.83)
+
~ k F i/21e. Pour une parité donnée du nombre d’électrons, le
d’onde l c +
courant moyen est
(14.85)
Ainsi, dès que le libre parcours moyen élastique devient supérieur au périmètre
L de l’anneau, le courant permanent moyen est exponentiellement faible.
Remarque
f
I1 est instructif de comparer les structures du courant permanent (14.79) et des os-
cillations de Haas-van Alphen considérées dans la section 14.2.1. Dans les deux cas,
à champ fixé, le potentiel thermodynamique oscille avec l’énergie de Fermi. Pour les
oscillations de de Haas-van Alphen, la phase des oscillations est l.rrpt~/tw,alors que
pour le courant permanent, elle est égale à p k ~ L= p z t ~ / 2 A .On peut ainsi définir
une énergie caractéristique E * , qui dans le premier cas est d’ordre tw, et dans le
second cas d’ordre A. Cette énergie caractéristique mesure la (( rigidité B des oscil-
lations, puisqu’une variation de potentiel chimique de l’ordre de E * change la phase
de ces oscillations. On peut aussi caractériser cette rigidité par le nombre d’électrons
n* = € * / A qu’il faudrait rajouter au système pour changer la phase des oscillations.
On voit ainsi que les oscillations de Haas-van Alphen sont stables puisque n* + 00
dans la limite thermodynamique alors que pour le courant permanent, l’ajout d’un
seul électron (n* = 1) modifie la phase des oscillations. Dans la limite UT,: > 1
et ~ B < T tw, les oscillations de Haas-van Alphen subsistent tandis que le courant
permanent moyen disparaît dès que la température ou le taux de diffusion h/re sont
de l’ordre de A.
(14.86)
En fait, pour décrire une situation plus réaliste que le cas de l’anneau stric-
tement unidimensionnel, il faut prendre en compte la dispersion électronique
dans les directions transverses. Prenons l’exemple d’un cylindre de périmètre
L , de hauteur L , et d’épaisseur négligeable. L’équation de Schrodinger s’écrit :
(14.88)
M c u
k cospk,L
sin 21rpcp (14.89)
m=l p=l P
I“Les canaux transverses sont introduits dans la section C7.2.1 (relations 7.142 et 7.147).
14.5 Diffusion et courant permanent 571
O.
-1.
flux Aharonov-Bohm 4 = 940, dans le régime dijJusif. Ce spectre est calculé pour
le modèle d’Anderson pour un échantillon de taille L z = 2 0 a , L, = 1 0 a refermé le
long de la direction x et traversé par le flux, W = t . a est le pas du réseau [349].
(14.90)
où 2
: = @2/&b2. Du développenient en nombres d’enroulement (6.54) de la
probabilité de retour à l’origine
14.5 Diffusion et courant permanent 573
(14.92)
p= 1
avec
(14.93)
(14.94)
(14.95)
Dans la limite L < L$, le premier terme est le plus grand. Le courant typique
est donc
( 14.96)
Ce courant peut s’interpréter comme celui associé à un seul électron qui effec-
tuerait par diffusion un tour de l’anneau en un temps TU I3501 (voir fig. 14.7).
En effet, de la relation (5.35), E, = ~ / T D on
, déduit
e
r,,, E - . (14.97)
70
et R ( x ) = x/ sinh x .
(14.100)
( 14.102)
(14.103)
(14.105)
(14.106)
576 Chap. 14 : Magnétisme orbital et courants permanents
avec
(14.108)
avec
(14.110)
(14.111)
avec
avec
(14.114)
et R ( x ) = x/ sinh X . Cette fonct,ion g(T) est t,rès bien approchée par la fonction [340] :
g(T) = ë T / S E : , ,
(14.115)
14.5 Diffusion et courant permanent 577
Le,p = --
8F
“P2 do
E, (-1
PL
En comparant ce courant moyen avec celui (14.103) d’un anneau, on note, qu’il cor-
respond à l’addition cohérente de L,/pL anneaux. Pour L+ fini, montrer que :
( 14.118)
578 Chap. 14 : Magnétisme orbital et courants permanents
de sorte que
C(BalS)(SIaP) = -1
u3P
C(4lS)(SI4)= 1
a,B
( a a l S ) ( S j a a )= 0 (14.121)
et en déduire que, pour un fort couplage spin-orbite,
Fock IX x ( B a I S ) ( S I a B ) = -1
a,s
HUTtTee IX (C~fils)(siC~B)
=1 . (14.122)
n,P
Le terme de Fock est donc multiplié par -1/2. C’est le facteur bien connu de la
magnétorésistance en présence de couplage spin-orbite (6.134). Le terme de Hartree
+
est multiplié par 1/4, ce qui laisse effectivement la somme (Hartree Fock) invariante
et égaie à 2 [339].
Exercice 14.10 : Montrer qu’un fort couplage spin-orbite divise le courant typique
par 2. On remarquera pour cela que
ItYP 0: (44 (14.123)
=,O
devient
ItYP C(.iBlS)(SlaB) . (14.124)
ff,B
(14.125)
(14.126)
Par définition, le premier terme de cette expression est le courant << grand-
canonique >> étudié dans la section 14.4.2. En moyenne, il est nul lorsque
L > 1,. La dérivée -% est le nombre d’électrons N . Par conséquent :
(14.128)
~-
2
où C ( E ) = N ( J T )-~N ( E ) est la fluctuation (10.9) du nombre de niveaux.
Ainsi. lorsque le nombre d’électrons dans chaque anneau est fixé. il apparaît
un courant moyen fini qui rksulte de la fluctuation du nombre dc niveaux
d’énergie d’un échantillon à un autre [341.358-3601. Des relations (10.13)
et (10.51)’ on déduit l b
14Sans le spin.
15Le mot <( canonique« peut préter à confusion. L a calcul utilise toujours l’ensemble
grand canonique avec la contrainte que le nombre moyen de particules est fixé et indépen-
dant d u flux.
lGVoir note 6.
582 Chap. 14 : Magnétisme orbital et courants permanents
(14.131)
(14.132)
Formulaire
Uri certain nombre de relations présentées ici sont reproduites à partir des
deux références :
~ M. Abramowitz et I. Stegun, Handbook of Mathematical Functions:
Dover, New York (1970) ;
dAd mkd-2
Po(') = (15.1)
(27r)d h2
~~
(15.2)
En particulier
mk m m
= 2.ir2fi2 (d=3) = ~ ( d = 2) = - ( d = 1) (15.3)
27rP 7rkfi2
(15.4)
(15.5)
584 Chap. 15 : Formulaire
En dimension d = 3 :
(15.6)
En dimension d = 2 :
(15.7)
En dimension d = 1 :
e2 21
G s - 2 (15.8)
h L
F(k)=
s F(r)e-ik.rdr (15.9)
(15.11)
f(t)=-
1 f(w)eëZUtdw
(15.12)
271
(15.13)
P ( T ,T ' , t ) = P*(T',T , t )
P(T,T ' , w ) = P*(T',T , -w) . (15.16)
15.3 Probabilité P ( T ,T ’ , w) 585
P(T,T ’ , t ) = P(T’,T , t )
P(T,T’,W) = P(T’,T,W) . (15.17)
O Espace libre
P(R,w)
est la transformée de Fourier de P ( R , t ) définie par (5.19) où
R = Ir - ~ ’ 1 . Pour d 2 2, l’intégrale diverge aux temps courts et doit être
avec
( 15.20)
P(2d)(R=
, ~27rD
) 1 bo ( G R ) - KO(R/&)] (15.21)
( 15.22)
Ld
Z ( t )= (15.23)
(4~Dt)~/~
(15.25)
(15.26)
( 15.27)
Pour d < 4, on a :
d/2
ImZ(w) = -- (15.28)
cd =
1
rd d
Jz c2 =-
1 Jz
e3 = -
d2d-17r4f1 sin( -)I?( -)
7
7r2 ’ 4x2 ’ 67r3
4 2
(15.29)
et si B + O :
2e2B2D21
3fi2w2 .
(15.31)
(15.32)
15.4 Divers
Matrices de Pauli
15.4 Divers 587
0 Fonction I?
(15.34)
(15.35)
dlnT(x)
9 ( x )= ~ (15.36)
dx
( 15.37)
1
+ pour x 4 00 (15.38)
N
1
=lnN-q(x), pour N+ 00 (15.39)
n =O
c x ~ ( 1 / 2 ) + x S r ’ ( 1 / 2 ) + . . . , pour x i 0 (15.41)
1
= -y
9(-) - 21n2 (15.42)
2
où y 0,577 est la constante d’Euler.
588 Chap. 15 : Formulaire
O3
1 7r2
((2) =
2=
1
O3
1 7r4
- =-
((4) =
n4 90
1
(15.43)
O Fonction E,(%)
(15.44)
1
E,(z)dz = -, zE,(z)dz = ~ (15.45)
n n+1
d%’El(l%
- 2’1) =2 - E2(%) (15.46)
(15.49)
15.4 Divers 589
imE3(z)’dz = -(21n2
1 - 1)
5
i ~ E 2 ( z ) d z 1 - B i ( z - z > ) d z ’= -1( 1 + 2 I n 2 )
3
(15.50)
O Relations utiles
2 1
xJ;(ax)Jo(bx)dx = - si b < 2a (15.51)
7rb Jm’
J’ 27r
d2pJo(Xp)eikL@= -S(p
kI
- kl) (15.52)
(15.53)
1,
Co
b
( 15.54)
( x - a)2 + b2 cos cx dx = r e p b Ccos ac
( 15.55)
1 b
Co
2112 1
( x -a)2 + b2 dx = 7r(a2 + b2)lI4 cos(- arctan -)
2 a
b
= In - (15.57)
a
(15.58)
590 Chap. 15 : Formulaire
(15.59)
dx = 2 (g)7Kn-;(2v'&)
n-1
-f i C e - 2 d E
n- 1
+
( n IC - l ) !
pz k=O k ! ( n - k - i)!(4fi)k
(15.60)
En particulier,
(15.61)
dx = -
fi ( 2 n - 2)! - fi (2n - 3)!!
- (15.62)
p"-+ ( n - 1)!4"-l pn- +
(15.63)
(15.64)
(15.66)
( 15.67)
(2n)!! = n! (15.68)
(2n
+ l)!
+ l)!! = (2n(2n)!! -
-
+
(2n i)!
(15.69)
n!2n
(15.70)
15.4 Divers 591
- COY e t dt = (15.71)
(15.7;)
(15.74)
(15.75)
(15.76)
(15.77)
(15.78)
1
Cu
]
sinh2 x
dz = lri -,aeY
2
a >I (15.79)
(15.80)
(15.81)
(15.82)
(15.83)
(15.84)
592 Chap. 15 : Formulaire
(15.86)
(15.87)
(15.88)
(15.89)
L’équation différenticllc
(15.90)
a Dour solution :
A Ai(x0 + IxI)
C ( X ) = -- (1 5.91)
2 Ai/(zo)
(15.94)
f’(€) = -
P2 R F (15.97)
4cûsh 2
.f(w) = --
1
27r I, r T t sinwt
sirikirTt t
dt (15.99)
= - Ju’dwAl(w)wcoth -
Pw (15.100)
2
1 (t si:;iyTt)2 AÏ(t)dt
( 15.101)
(15.102)
W
(15.104)
1 - e-Pw
sin wt 7r ?ri!
dw = - tanh - (15.105)
2P 2P
el" +1 (15.106)
efim - 1
Pour une fonction P ( w ) paire :
J', 1 P (?-Bu
^c.
-
w ) dw =i x
Pw
P(w)coth-dw
2
. (15.107)
Bibliographie
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
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cette approximation est donnée dans A.L. Fetter et J.D. Walecka, Quan-
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Edwards (modèle d’), 44, 49, 57, 60, du cooperon (spin-orbite et impu-
80, 94, 95, 146, 152 retés magnétiques), 242
Eikonale (approximation), 221, 228, du diffuson (spin-orbite et impure-
558, 601 tés magnétiques), 241
Einstein (relation d’), 293, 294, 340, équation intégrale, 112
430, 433 équation intégrale dans le cas
Elastique (onde), 41 anisotrope, 150
Emission pour des collisions anisotropes,
d’un photon, 70 147, 295, 297
spontanée (taux de), 74 spin-orbite et impuretés
Émission spontanée (taux), 75 magnétiques, 238
Enroulements (nombre d’), 171, 177, Facteur d’efficacité, 66, 67
182, 228, 263, 313, 572 Fermi
Equation de Green liquide de, 35, 519, 531
(Schrodinger), 86 règle d’or de, 76, 79, 502, 508, 521
Équation de Green Feynman (chaîne de), 319
(Helmholtz),87 Fick
Ergodique loi de, 151
hypothèse, 257, 364, 382 loi de (pour l’intensité moyenne),
régime, 16, 19, 30, 172, 173, 402, 190
414, 525 Fluctuation-dissipation (théorème),
régime (pour les corrélations 533, 535
spectrales), 419 Fluctuations
Euler (relation d’), 207 de conductivité, 435
Euler (équation d’), 38, 40 de densité d’états, 430
Euler-Poincaré (caractéristique d’), de la constante de diffusion, 430,
206, 264 434
Excitons, 41 relatives de conductance, 15, 426
Exponentielle étirée, 259 universelles de conductance, 15,
425, 426, 435, 436, 474, 475,
F 487
Flux
F (paramètre d’interaction), 504, 506 associé à l’équation
Facteur de forme K ( t ) de Schrodinger, 51
en regime diffusif, 416 de photons, 52, 71, 187
en régime diffusif, 420 du vecteur de Poynting, 52, 345
GOE, 411 Fonction de comptage N ( E ) ,403, 553
GUE, 411 Fonction de corrélation
transition GOE-GUE, 423 à deux points de la densité d’états,
Facteur de forme k ( t )403
, 402, 410, 415
Facteur de forme I?@), 557 angulaire du coefficient
Poisson, 405 de transmission, 458
Facteur de structure, 110 de la polarisation, 362
diffusion atomique résonnante, 287 du désordre, 43-45, 57, 146
diffusion Rayleigh, 250, 252 K ( w ) , 402
du cooperon (équation intégrale), K D ( u )de la constante
119 de diffusion, 436
du cooperon (équation intégrale) K ( w ) en champ magnétique, 557
en champ magnétique, 222 K ( w ) en régime diffusif, 416
Index 623
Indice optique, 37, 345 Lévy (loi de) des aires algébriques, 266
Indice (théorème), 264 Lévy (loi de) des aires algébriques, 226,
Intégrable (système), 398 266
Intensité Liaisons fortes, 46
rayonnée (contribution Libre parcours moyen
du cooperon), 124, 350 de transport, 151, 189
rayonnée (contribution diffusion atomique résonnante, 282
du diffuson), 124, 347 élastique, 9, 79, 80, 579, 580
rayonnée (Helmholtz), 122 élastique (polarisation), 249
rayonnée moyenne, 123, 194, 359 élastique (Helmholtz), 93
spécifique I ( ; , T ) , 187 Lippman-Schwinger (équation de), 55
Invariance Localisation
par renversement du temps, 117, longueur de, 304
220, 410, 413 Localisation (seuil de), 47
Localisation faible, 14, 21, 27, 140, 300,
J 316, 444
collisions anisotropes, 340
Jacobien, 407, 409
en champ magnétique, 306
Jauge
invariance de, 223 flux Aharonov-Bohm, 313, 316
transformation de, 565 formalisme de Landauer, 335
Loi de diffusion contrainte, 266
K Longueur magnétique L B , 225
Longueur de diffusion u s , 51
Kac, 205 Longueur d’extrapolation ZO, 197, 200,
Kondo (effet), 235 349, 370
Kubo (formule de), 318, 328, 428, 430 Longueur magnétique L B , 309
Longueur thermique, 442, 559
L Lorentz (force de), 7, 221, 228, 262, 306
Lagrangien
M
en présence d’un champ
magnétique, 265
Lamb (déplacement de), 74 Magnétoconductance, 426, 445
Landau Magnétoconductivité, 307
niveaux de, 224. 553 Magnétorésistance, 307
quantification de, 221 négative, 306
susceptibilité de, 553, 555, 556 positive, 310, 578
susceptibilité de (fluctuations), Maki-Thomson, 517
558 Masse effective, 35
susceptibilité de Matrice
(terme d’interaction), 562 aléatoire, 17, 30, 401, 405
théorie de (des liquides de Fermi), aléatoire et flux Aharonov-Bohm,
519 424
Landauer, 325 aléatoire gaussienne, 405, 409
Landauer (formule de), 325, 336, 454, complexe hermitique, 406
460, 467 de transmission, 329
Langer-Neal, 132 densité, 318
Largeur angulaire du cooperon, 131, s, 54
299, 352, 355, 364 symétrique réelle, 405
Index
totale de diffusion P ( T ,w = 0) S
à d = 3, 184
totale de diffusion quantique, 129 Sagnac (effet), 6
Pseudo-potentiel, 60
Schwartzshild, 13
Q Section efficace,80
de diffusion résonnante, 77
QELS (diffusion quasi-élastique), 383 de transport, 53, 151
Quantum différentielle, 52, 58, 345
de conductance e 2 / h , 15 différentielle de diffusion Rayleigh,
de conductance e 2 / h , 294 66, 72
de conductance e 2 / h , 20 différentielle de diffusion Rayleigh
de flux 40 = h / e , 6 (résonnante), 75
de flux 40 = h / e , 225, 313 différentielle pour le modèle
Quasi-cristal, 105 d’Edwards, 57, 146
Quasiparticule, 519 d’une barrière sphérique, 58
Potentiel coulombien écranté, 545 totale, 53, 54
temps de vie d’une, 520, 521, 548 totale (résonnante), 76
Quaternions, 410 Self-énergie, 91, 502
Self-énergie
R diffusion Rayleigh, 249
Raman (diffusion), 75 Self-énergie
Rayleigh spin-orbite et impuretés
diffusion, 42, 71, 247, 360 magnétiques, 234
loi de, 484, 485 Semi-groupe (loi de pour l’équation
loi de (pour le coefficient de de diffusion), 166
transmission), 24, 462, 484 Semiconducteurs, 41, 580
loi de (pour l’intensité), 381, 491 Sharvin-Sharvin (effet), 10, 27, 314,
Rayleigh-Gans (diffusion de), 67, 254, 315
360 Siegert (loi de), 382
Réciprocité, 61, 113, 220, 279 e-non linéaire (modèle), 401
impuretés magnétiques, 233 Singularité triangulaire de l’albédo,
polarisation, 248 352, 364
spin-orbite, 233 Singulet (état), 242, 277, 279, 578
Réflexion (coefficient de), 344 Sismiques (ondes), 41
Réflexion (coefficient de), 194,334, 469 Son (équation du), 40
Règle de somme f, 320 Speckle, 2, 10, 26, 28, 346, 457, 458,
Renormalisation 467, 469, 476
de vertex, 297, 340, 428 Spectre des noyaux lourds, 398
Réponse impulsionnelle, 83 Spectroscopie
Répulsion (des niveaux d’énergie), 16, des ondes diffusées, 28,29, 383,476
398, 405, 406 Spin (dégénérescence), 290
Réseaux diffusifs, 208 Spin-orbite,92, 231, 275, 295, 300, 306,
Résolvante, 55 310, 448, 577
Rétrodiffusion cohiirente, 10, 14, 344, Spitzer (loi de) pour les enroulements,
351 266
diffusion Rayleigh, 254, 362 Sunada (théorème de), 205
Rigidité spectrale, 30, 411, 412, 421, Supersymétrie, 401
427 Susceptibilité magnétique, 552
Index 627