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UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES, COMMERCIALES ET


DES SCIENCES DE GESTION
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE GESTION

Mémoire
En vue de l’obtention du diplôme de Master académique en sciences
financières et compatibilities.
Option : Finance et Assurance.

Thème

Analyse de la politique de rémunération


au sein des organisations d’assurance.
Cas de la SAA de Tizi-Ouzou

Réalisé par : Encadré par :


HEMDAOUI Safia Mr. MADOUCHE Yacine
HAMOU Silya

Mémoire soutenu publiquement devant le jury :

Président : Mr.MEZIANI Yacine, MAA à UMMTO


Examinateur : Mr. ALLIOUAT, MAA à UMMTO
Encadreur : Mr MADOUCHE Yacine, MAA à UMMTO

Promotion : 2018
Ce travail est l’aboutissement d’un long cheminement au cours duquel
nous avons bénéficié de l’encadrement, des encouragements et du
soutien de plusieurs personnes, à qui nous tenons à dire profondément et
sincèrement merci.

Nous remercions tout d’abord ALLAH de nous avoir donné la santé, le


courage et la patience qui nous ont permis d’accomplir ce modeste
travail.

Nos remerciements s’adressent à Monsieur MADOUCHEYacine,


notre encadreur qui nous a fait l’honneur de diriger notre travail.
Qu’il trouve ici l’expression de notre profonde reconnaissance.

Nous souhaitons aussi exprimer nos plus vifs remerciements au


membre de jury Monsieur MEZIAINI Yacine, Monsieur ALLIOUAT, du
grand honneur qu’ils nous ont fait en acceptant d’évaluer notre
travail de recherche

Nous remercions également Madame la Directrice de la SAA, Notre


encadreur Mr AMARNI Djilali pour la qualité de son encadrement
exceptionnelle, pour sa patience, sa rigueur, et sa disponibilité durant
notre stage.

Notre reconnaissance et notre estime sont également portés à


l’attention de tout le corps professoral de l’université Mouloud

Mammeri de Tizi-Ouzou pour les enseignants qu’il nous a dispensé.

Merci à notre très chère université qui nous a permis et nous


permettra constamment d’apprendre et de mettre en pratique tous
nos acquis théoriques et de nous ouvrir sur le monde professionnel.

HAMDAOUI Safia

HAMOU Silya
Je dédie ce modeste travail à Dieu Tout
Puissant

A mes parents qui sont très chers à mes yeux et m’ont soutenus tout au long de
mes études.

À celle qui m’a touché avec son cœur avant ces mains, au plus doux mot et plus
belle sensation qu’a connu mon cœur, source de tendresse et de grand amour à
ma « très chère mère ».

A mon très cher père

À ceux qui m’ont épaulés depuis ma naissance jusqu’à aujourd’hui, mes sœurs
et frères.

À ma courageuse grande mère.

À mon adorable oncle.

À mes petits anges mes neveux et nièces.

À ma moitié et mon pilier mon fiancé.

À ma binôme HAMOU SILYA qui m’a fait confiance ainsi a toute sa famille.

À tous mes ami(e)s sans exception pour leur gentillesse et leur amitié précieuse.

À ceux que ma plume a oubliés…

Safia
Je dédie ce modeste travail à Dieu Tout
Puissant
A mes parents qui sont très chers à mes yeux et qui m’ont soutenu
tout au long de mes études.
A celle qui ma touché avec son cour avant ses mains, au plus doux
mot et plus belle sensation qu’a connu mon cœur, source de la
tendresse et de grand amour,
ma très chère mère.
A l’étoile quin’a jamais cessé de briller pour moi,à celui qui a
fondu comme bougie pour m’illuminer la voix de la vie,
toi mon père.
A mes chers frères Youva, Ramdhane, Massinissa, Syphax.
A mes grands-parents Ramdhan ,Hasseni, Rabah, Dahbia.
A toute ma famille, mes aimables ami(e)s, mes collègues d’études
veuillez trouver dans ce travail l’expression de mon respect le
plus profond et mon affectation la plus sincère.

A ma binôme SAFIA HAMDAOUI, qui m’a fait confiance ainsi a


toute sa famille. .
A toutes les personnes chères a mon cœur.
A tous ce qui ont contribué de prés ou de loin pour que ce projet
Soit possible.
Je vous dis merci

Silya
Sommaire
Sommaire

REMERCIEMENTS ................................................................................................................. I
DEDICACES ............................................................................................................................II

SOMMAIRE ........................................................................................................................... III

LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................. IV

INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................1

CHAPITRE 1 : Le marché Algérien des assurances… .......................................................5

Section 1 : l’évolution historique des assurances en Algérie ..................................................... 6

Section 2 : l’organisation et le fonctionnement des assurances en Algérie................................ 9

Section 3 : L’emploi dans le secteur des assurances. ............................................................... 22

CHAPITRE 2: La rémunération de personnel.................................................................... 27


Section 01 : Définition, concept, et contexte de rémunération ................................................ 28

Section 02 : Le système et les politiques de rémunération. ...................................................... 38

Section 3 : La masse salariale et la comptabilisation de la paie ............................................... 53

CHAPITRE 3 : la politique de rémunération de la SAA ................................................... 67

Section 1 : historique et l’organisme générale de la SAA ....................................................... 68

Section 2 : les composantes de la rémunération de la SAA ..................................................... 81

Section 3 : la masse salariale et la comptabilisation de la paie au niveau de la SAA .............. 90

CONCLUSION GENERALE ............................................................................................... 96

BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................. V

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES ............................................................................. VI

ANNEXES .............................................................................................................................. VII

TABLE DES MATIERES .................................................................................................. VIII


Abréviation
Abréviations

SAA : Société Algérienne des Assurances


CCR : Compagnie Centrale de Réassurance
CIAR, Compagnie internationale d’assurance et de réassurance
CAAR : La Compagnie Algérienne d’Assurance et de Réassurance
CAAT : La Compagnie Algérienne des Assurances Transport

CAGEX : La Compagnie Algérienne d’Assurance et de Garantie des Exportations

CASH : La Compagnie d’Assurance des Hydrocarbures

CAT : Compagnie D'assurance


CCAP : Le Comité Consultatif des Assurances Privées
CCR : La Compagnie Centrale de Réassurance
CIAR : La Compagnie Internationale d’Assurance et de Réassurance

CMIM : Caisse Mutuelle Interprofessionnelle Marocaine

CNA : Le Conseil National des Assurances

CNMA : La Caisse Nationale de Mutualité Agricole

STAR : Société Tunisienne d’Assurance et de Réassurance

GAM : La Générale Assurance Méditerranéenne

SB : Salaire de base
SBR : Salaire de base réel

SMIG : Salaire minimum interprofessionnel de garantie


SMIC : Salaire minimum interprofessionnel de croissance.
PRC : Prime de rendement collectif.
PRI : Prime de rendement individuel
PTVP : prime temporaire de valorisation de la performance
PTEP : prime temporaire d’exploitation de la performance
IEP : indemnité d’expérience professionnel
INT : indemnité de service permanant
CNAS : caisse national
DAS : déclaration annuelle des salaires
Abréviations

MSC : montant de cotisation sociale


PIC : prime et indemnité
TC : taux de cotisation
IRG : impôt sur le revenu global
S. IRG : salaire soumis à l’impôt sur le revenu global

S.C S : salaire soumis à la cotisation sociale

CS : cotisation sociale
MPII : montant des primes et indemnités imposable.
Introduction
générale
Introduction générale

Dans l’économie toute entière les enseignes existants à part les associations, doivent
déterminer des prix d’une manière équitable en contrepartie du travail fournit par l’employé.
D’une façon plus large la rémunération c’est tout somme ou tout avantage accordé à l’occasion de
travail dans le cadre de l’entreprise ayant pris le travailleur en charge. Parmi ces enseignes
concernés par cette nécessité on prend le cas des assurances.

Le secteur des assurances en Algérie, à l’instar des autres pays, connait de profondes
mutations et se trouve ainsi confronté à de grands et importants défis qui vont certainement lui
permettre d’être plus apte à mener à bien sa principale mission, qui permet à l’économie
Algérienne de mieux intégrer le nouveau siècle. Cette mutation de l’assurance doit obéir à certaines
règles qui commencent par une meilleure compréhension et maitrise de l’organisation par l’intérieur
et s’assurer que cette dernière a forcement permis le fonctionnement harmonieux et cohérent de
l’entreprise. Parmi les différentes fonctions que compte cette dernière, on aura traité la fonction
administrative en particulier le service personnel qui a pour mission la prise en charge financière de
tout le personnel de la direction régionale des assurances de Tizi-Ouzou (SAA), qui est une société
par action ,est né en 1978, issue de l’éclatement de la direction régional d’Alger qui est classé au
premier rang du marché national, sous forme d’une société mixte.

La rémunération donc est un élément clé de la politique des ressources humaines. Ce


domaine RH a toujours été au cœur des préoccupations de l’organisation. Encore plus
qu’hier, la rémunération devient un moyen d’attirer, de conserver et de motiver des candidats
compétents pour faire face à la compétition. Elle permet ainsi à l’organisation de répondre aux
missions de base de la fonction ressources humaines (RH) et d’atteindre ses objectifs.

En effet la rémunération se trouve au cœur des relations qui tient un employeur et ses
salaries. Elle constitue une partie explicite du contrat de travail. Consiste à payer une entité
(personne physique ou morale, entreprise) en contrepartie d’un travail effectué, ou d’un service
rendue, elle joue un rôle déterminant quant à la motivation des employés. A toujours constituée une
préoccupation majeure pour les salariés d’où la position privilégiée qu’elle occupe dans les
négociations collective. Elle peut prendre différents noms suivants les professions concernées :
honoraire, émolument …

1
Introduction générale

La rémunération de personnel est différente d’une organisation à une autre c’est dans ce
contexte que s’inscrit notre étude sous la thématique: La Politique de Rémunération au sein
d’une Organisation d’Assurance.

L’objectif général de notre étude consiste à analyser la structure et la politique de rémunération


adapté par la SAA. Et comprendre son système de rémunération et ses composantes.

Les raisons du choix du thème :

Avant tout, plusieurs raisons, nous ont amené à entamer une étude sur notre thème de recherche, et ceux
sont :

 Maitriser les stratégies adaptés par la SAA dans le processus de rémunération ;


 Acquérir des connaissances dans le domaine de la GRH en particulier la politique de rémunération ;
 Sortir sur le terrain, afin de savoir et découvrir la réalité du système de rémunération au sein
de la SAA de Tizi-Ouzou ;
 Enrichir la bibliothèque par des études récentes.

A partir de la. Nous avons choisi de formuler notre problématique de la façon suivante :
Quelle pratique de rémunération s’impose à l’organisation d’assurance SAA de
Tizi-Ouzou ?
De cette question centrale découle les questions spécifiques suivantes :

 De quoi compose le système de rémunération d’une organisation d’assurance ?


 Par quels documents l’organisation assure le paiement des salaires ?
 Quelle comptabilité utilisée par la SAA pour comptabilisé ses paies ?

Les hypothèses :

La première opération de concrétisation de la question de recherche consiste à répondre


habituellement sous la forme d’une hypothèse.

A partir de nos questions formulées nous proposons les hypothèses suivantes :

2
Introduction générale

 Le système de rémunération d’une organisation d’assurance se compose de salaire versé


directement au salarie et de salaire indirect lié à la situation familiale du salaire.
 L’employeur assure le payement des salaires par un document que doit établis et contient les
éléments explicatifs du montant de salaire versée.

Pour répondre à la problématique de notre travail, nous avons opté pour une démarche
méthodologique consiste en une collecte d’information, une recherche documentaire, ainsi un stage
pratique au niveau de la direction régionale d’assurance de Tizi-Ouzou (SAA).

Le travail est subdivisé en trois chapitres :

Le premier chapitre nous conduira a présenté le marché algérien des assurances, la première
section portera sur l’évolution historiques des assurances en Algérie, la deuxième section sur
l’organisation et le fonctionnement des assurances en Algérie, enfin la dernière section s’illustrera
sur l’emploi dans le secteur des assurances.

Le second chapitre est consacré pour la rémunération de personnel, la première section se


focalisera sur les définitions, concept et contexte de la rémunération, la deuxième section sur le
système et les politiques de rémunération, et en troisième section verra la masse salariale et la
comptabilisation de la paie.

Le troisième chapitre constitue la politique de rémunération de l’organisation SAA de Tizi-


Ouzou en premier lieu nous allons présenter de manière synthétique l’organisme d’accueil, en
deuxième lieu, les composantes de la rémunération de la SAA, et en dernier lieu nous allons parler
sur la masse salariale et la comptabilisation de la paie au sein d

3
Chapitre 1 :
Le marché Algérien
des assurances
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

Introduction

Le secteur des assurances en Algérie est en pleine mutation. Les réformes entreprises

par les autorités ont beaucoup contribué à la croissance et au développement de ce secteur.

Ont beaucoup contribué à la croissance et au développement de ce secteur. Un secteur sensé

être catalyseur de l’économie. La promulgation de la loi 95-07 et la loi 06-04 du 20 février

2006 ont supprimé le monopole de l’état sur le secteur, la déspécialisation et l’ouverture du

marché qui est l’objet de ces lois.

L’objet de ce chapitre est d’analyser l’évolution du secteur des assurances en Algérie.

Ainsi dans la première section nous présentons l’histoire de l’assurance et son évolution en

Algérie. Dans la deuxième l’organisation et le fonctionnement des assurances en Algérie. Et la

troisième section est consacrée pour l’emploi dans le secteur des assurances.

5
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

Section 1 : L’évolution historique des assurances en Algérie

L’évolution du secteur des assurances est passée par quatre étapes bien distinctes. La
première, c’est la période coloniale. La deuxième allant de 1962 à 1965, qui se caractérise par
une absence de réglementation propre à l’Algérie et par un désordre politique et économique. La
troisième, allant de 1966 à 1994, marquée par le monopole de l’État sur toutes les opérations
d’assurance, et sur le reste des autres secteurs de l’activité économique d’ailleurs. Et enfin, la
quatrième étape, de 1995 à nos jours, est celle de la libéralisation du secteur.

1- La période coloniale :

L’évolution de l’assurance en Algérie est en transposition complète de l’assurance


française jusqu'à l’indépendance. Les premiers signes d’une activité d’assurance apparaissent en
1845, lorsque la société française union incendie inaugure une agence en Algérie1.
Et l’implantation de succursales dès 1861 assurant la garantie incendie. Suivra la loi du 31
juillet 1930 réglementant ainsi l’ensemble des contrats d’assurance terrestres, et d’autres textes
ont été adoptés pour permettre aux compagnies d’assurances de bien réglementer le secteur
d’assurance2.

À partir de 1950 que le secteur se développe grâce à l’introduction de l’assurance


obligatoire accidents du travail. En 1958 l’assurance automobile obligatoire vient booster le
chiffre d’affaire du marché assurancielle.3

Jusqu’à l’indépendance du pays en 1962, le marché local reste totalement dépendant du


marché français. Toutes les sociétés, françaises ou étrangères, installées sur le sol algérien sont
régies par la législation française.

Les besoins en assurance des Algériens, durant la période coloniale, sont considérés
comme négligeables compte tenu de leurs revenus et de leur situation socioculturelle.

1
Le marché de l’assurance au Maghreb (1re partie) disponible sur : http://www.atlas- mag.net/sites/all/themes/mwatlas/favicon.ico.
Consulté le 15/02/2019.
2
Oubaziz. S : les reformes institutionnel dans le secteur des assurances. Cas de l’industrie assurancielle Algérienne
mémoire de magister, université Mouloud Mammeri, Tizi-Ouzou, 2012.
3
Idem

6
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

Néanmoins, l’activité assurantielle qui existait était limitée quasiment aux IARD (Incendie,
accidents et Risques divers) comme cela se poursuivra d’ailleurs au lendemain de
l’indépendance.4

2- L’étape de transition de 1962 à 1965 :5


À l’indépendance du pays, le législateur algérien reconduit tous les textes en vigueur en
attendant la promulgation de nouvelles lois. L’Algérie compte alors 160 sociétés d’assurance
titulaires d’un agrément dont la moitié est française. Les agences ou succursales des sociétés
sont principalement installées dans les grands centres urbains : Alger, Oran et Constantine
Comme pour un certain nombre de secteurs, au lendemain de l’indépendance l’État
algérien a décidé de récupérer le secteur de l’assurance par l’adoption de deux lois datées du 08
juin 1963 qui sont la loi N° 63-197 et la loi N°63-201. La première loi concerne l’institution de
réassurance légale et obligatoire pour toutes les opérations d’assurances réalisées en Algérie
ainsi que la création de la caisse algérienne d’assurance et de réassurance (CAAR). L’obligation
est faite aux sociétés étrangères exerçant en Algérie de céder 10 % des primes ou cotisation au
profit de la CAAR. La seconde loi, exigeaient les entreprises d’assurances, sans distinction de
nationalité, des garanties qui se traduisaient par :
 Le contrôle et la surveillance par le ministère des Finances ;
 L’agrément des entreprises d’assurances.
À travers ces lois le contrôle de l’état est un échec du fait que, presque toutes les sociétés
étrangères ont quitté l’Algérie. Ces derniers ont cessé leur activité en Algérie sans même accepter
les modalités de liquidation de leur engagement.

3- L’étape du monopole de l’état (de 1966 à 1995) :

À partir de 1966 l’institution du monopole de l’état sur les opérations d’assurances par
l’ordonnance N° 66-127 du 27 mai 1966 a eu comme effet, la liquidation de toutes les sociétés
au nombre de 17 existantes sauf la SAA (société mixte) ayant été nationalisée et d’autres
possédants la forme de mutuelle (MAATEC et CCRMA).

4
Sadi. NH, l’évolution du secteur des assurances en Algérie, depuis l’indépendance, Colloque international-Algérie :

Cinquante ans d’expérience de développement État -Economie-Société.


5
Le marché de l’assurance au Maghreb (1re partie) disponible sur : http://www.atlas-
mag.net/sites/all/themes/mwatlas/favicon.ico. Op.cit.

7
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

En 1973, la création de la CCR (Compagnie Centrale de Réassurance) démarre ses


activités en 1975. Le capital de la société est, à l’origine, détenu à parts égales par la CAAR et
la SAA qui sont tenues de lui céder toute leur réassurance. La CCR devient ainsi la seule
interlocutrice des réassureurs étrangers.
De 1973 à 1989, l’État instaure une spécialisation du marché. La CAAR se voit, dans un
premier temps, confier les risques d’entreprises et la branche transport alors que la SAA obtient
le monopole des risques des particuliers. En 1982, les risques transport sont retirés à la CAAR
et confiés à la Compagnie Algérienne d’Assurance Transport (CAAT), nouvellement créée pour
gérer ce type de risques.
En 1982, le marché algérien a la physionomie suivante6:
 La CAAR, spécialisée dans les risques d’entreprises ;
 La SAA, spécialisée dans les risques des particuliers ;
 La CAAT, spécialisée dans les risques transport ;
 La CCR spécialisée dans la réassurance.
En 1989, la spécialisation des sociétés d’assurance est abandonnée.

4- La période de libéralisation (de 1995 à nos jours) :

La libéralisation de marché des assurances en Algérie, s’est traduite par l’apparition de


l’ordonnance N° 95-07 du 25 janvier 1995 qui est venu consacrer la libéralisation de secteur
d’assurance qui était monopolisée par l’État.

C’est avec cette ordonnance que l’Algérie s’est dotée d’un cadre juridique des
assurances. En effet, l’ordonnance N° 95-07 est le texte de référence du droit algérien des
assurances. Elle met fin au monopole de l’état sur le secteur d’activité et permet la création
de société privée algérienne. Ce texte réintroduit les intermédiaires d’assurances (agent
général et courtier).

Malgré les grands changements apportés par la loi N° 95-07, le premier étant sans nul
doute la disparition du monopole de l’État et le libre exercice du métier d’assureur... etc. Elle
présente aussi certaines insuffisances, ayant constaté que cette loi N° 95-07 n’a pas eu les
résultats escomptés pour le secteur, les autorités ont adopté une nouvelle loi en 20 février

6
Le marché de l’assurance au Maghreb (1re partie) disponible sur : http://www.atlas-
mag.net/sites/all/themes/mwatlas/favicon.ico. Op.cit.

8
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

2006 N° 06-04 pour la compléter et modifier. Les principaux apports par cette loi sont7 :
 La stimulation de l’activité d’assurance par :
 Élargissement du champ de l’assurance groupe à toute population homogène ;
 Liberté de désignation du bénéficiaire dans le contrat d’assurance en cas de décès ;
 La séparation institutionnelle entre assurances dommage et assurances de personnes ;
 Encourage les différents distributeurs, tels que : Les succursales des sociétés
étrangères et les agences de voyages.
 La Sécurité financière et gouvernance par :
 La libération en totalité du capital minimum ;
 La vérification de l’origine des fonds investis ;
 La réglementation des participations bancaires dans les assurances;
 Le contrôle des changements d’actionnariat des entreprises d’assurances.
 La Réorganisation de la supervision par :
 La création d’une commission de supervision des assurances, en fixant sa composition,
sa mission et son fonctionnement ;
 Le renforcement du rôle du ministère des Finances en matière de : régulation, agréments,
développement.

En 2011 les applications de la filialisation : séparation des assurances de personnes des


assurances de dommage.

Section 2 : L’organisation et le fonctionnement des assurances en Algérie


Le système assurantiel algérien s’articule autour des sociétés d’assurances et des réseaux
de distribution et des organismes institutionnels régissant le secteur. Le fonctionnement et
l’organisation de tous ces intervenants sont régis par des règles et des normes imposées par la
loi en matière d’assurance.

1- L’organisation type d’une compagnie d’assurance :

Chaque compagnie d’assurance à une structure générique partagée entre elle,


généralement les structures sont composées d’un directoire qui reprise le conseil

7
Le marché de l’assurance au Maghreb (1re partie) disponible sur : http://www.atlas-
mag.net/sites/all/themes/mwatlas/favicon.ico. Op.cit.

9
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

d’administration et la direction générale, viennent en suit les directions de chaque fonction de


l’entreprise.

1-1- Les principales fonctions de direction :


Toute compagnie d’assurances (publique, privée, étrangère) a des fonctions suivantes.
 La fonction technique 8:
Elle est pour mission de la bonne marche de l’activité, car c’est elle qui prend en charge la
constitution, la gestion et le maintien à l’équilibre et la mutualité des risques transférés par
l’assuré. Cette fonction s’occupe des trois tâches suivantes :
 La réduction et l’émission des contrats d’assurance ;
 La gestion et la liquidation des sinistres ;
 La surveillance du portefeuille, des statistiques et de la prévention.
Ces tâches sont confiées aux directions chargées de la production et ceux de la gestion des
sinistres.
 La fonction commerciale9 :
Elle a pour mission, la recherche de nouveaux clients et le remplacement des départs
concernant les assures pour couse de décès ou de résiliation dans l’objectif d’un maintien d’un
portefeuille homogène.
Les taches des responsables commerciaux sont plusieurs et ont comme principale
préoccupation, l’accroissement du chiffre d’affaire par plusieurs moyens qui sont :

 La fidélisation des clients existant par l’amélioration de la qualité des services et des
produits proposés ;
 L’augmentation du chiffre d’affaire par client en augmentant le nombre de garantie
souscrite ou par le fait d’amener des assurés a opté pour de nouvelles couvertures ;
 L’augmentation de nombre de clients ;
 L’amélioration des modes de distribution des contrats et l’accroissement du réseau
direct.
 La fonction financière:
Elle gère les capitaux en les confiant à des spécialistes recrutés dans le but d’avoir le
maximum de rendement sons mettre en danger la sécurité et la liquidité des entreprises.

8
OUKACI.K, «Essai d’analyse de la demande dans le secteur des assurances en Algérie : cas des assurances
personne», mémoire de master, Economie appliquée et ingénié financière, université Abdrrahmane Mira, 2014
9
Idem

10
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

Pour une entreprise active importante dans la mesure où elle participe à l’amélioration du
résultat d’exploitation, et par conséquent, l’amélioration des conditions de l’offre par des actifs
plus avantageux que la concurrence.

 Le statut juridique10 :
Les sociétés d’assurances et de réassurances algériennes sont constituées sous l’une des
deux formes juridiques suivantes :
 Société par actions : c’est des sociétés commerciales à but lucratif, leurs capitales
social minimum est fixé en fonction de la nature des branches d’assurances pour
lesquelles ils demander un agrément.
 Société sous forme mutuelle : elle susvisée a un objet non commercial. Elle doit
garantir à ses adhérents, moyennant cotisation, le règlement intégral de leurs
engagements en cas de réalisation des risques.

1-2- Les entreprises d’assurances activent sur le marché algérien :


La fin du monopole de l’État dans le secteur de l’assurance et l’ouverture de cette activité
au secteur privé est encore récente (ordonnance n° 95-07 du 25 janvier 1995). Le phénomène
nouveau est la création de filiale « vie » par certaines compagnies pour respecter la
réglementation qui impose la séparation des activités dommages et vie.

 Entreprises publiques :
Quatre compagnies généralistes opèrent dans toutes les branches d’assurances,
 La CAAR : c’est la plus ancienne compagnie opérante sur le marché, elle réalise un La
SAA : réalise un chiffre d’affaire de 28.8 milliards de dinars avec un part de marché de
25 % en 2013 ;
 La CAAT : avec une part de marché de 12.2 % en 2013 ;
 La CASH (filiale de la Sonatrach) ces actionnaires sont : la sonatrach (39 %), NAFTAL
(11 %), la CAAR (33.3 %) et la CCR (16.7 %) ;
Les trois premières compagnies publiques ont créé trois filiales d’assurances de personnes en
application de la loi 06/04 qui impose aux sociétés d'assurances de séparer les assurances de
dommages et celles de personnes. Les trois sociétés en question sont : « TAAMINE LIFE

10
OUADFEL.K, «Essai d’analyse de la demande dans le secteur des assurances en Algérie : cas des assurances
personne», Op.cit.

11
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

ALGERIE » SPA, filiale de la CAAT, « CAARAMA assurance qui a un chiffre d’affaire de 2


milliards de dinars en 2013 » SPA, filiale de la CAAR et « Société d’assurance de prévoyance
et de santé » SPA, filiale issue du partenariat entre la SAA et la compagnie française MACIF ;
Deux compagnies publiques sont spécialisées dans l’assurance du risque crédit :
 dans le domaine assuranciel, le rendement du capital investi est très La CAGEX : (assurance-crédit à
l’exportation) ;

 La SGCI : (assurance-crédit à l’immobilier).


Une société publique de réassurance,
La CCR : Compagnie centrale de réassurance, bénéficient des cessions préférentielles du
marché et de la garantie de l’État.

 Les entreprises privées :


 2A, Algérienne des assurances ;
 Alliance Assurances (société cotée sur la bourse d’Alger) ;
 Axa Algérie qui a ouvert sa première agence en décembre 2011 et dispose de 2 filiales
(dommages et vie), en partenariat avec le FNI (36 %) et la BEA (15 %) ;
 Cardif El Djazaïr, première société agréée spécialisée en assurances de personnes en
Algérie ;
 CIAR, Compagnie internationale d’assurance et de réassurance et sa filiale d’assurance
de personnes Macir-Vie ;
 GAM, Générale d’assurance méditerranéenne ;

 « Macir-Vie » qui a obtenu son agrément par arrêté n° 67 du 11 août 2011 du ministère
des Finances pour la distribution des produits d’assurances de personnes ;
 Salama Assurances (ex Al Baraka Oua Al Amane) ;
 TRUST Algeria.

 Les entreprises mutuelles pratiquent l’assurance directe :


 chiffre d’affaire de 17.4 milliards de dinars en 2013 ;

 CNMA : Mutuelle agricole, héritière de la mutualité agricole française, représente une


part de marché de 6 % ;
 MAATEC : Mutuelle des travailleurs de l’éducation nationale et de la culture.

12
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

2- Fonctionnement des sociétés d’assurances11 :


Le fonctionnement des sociétés d’assurances algérien, distingué à travers le
fonctionnement technique et financier, et le fonctionnement administratif.

2-1- Le fonctionnement technique et financier des sociétés d’assurances :


Les entreprises d’assurance et les succursales d’assurance étrangères doivent, à tout moment,
être en mesure de justifier l’évaluation des engagements réglementés qu’elles sont tenues de
constituer. Qui sont les suivants:
 Les provisions réglementées ;
 Les provisions techniques.
Ces engagements doivent être représentés par des actifs équivalents, énumérés ci-après :
 Bons et dépôts ;
 Valeurs mobilières et titres assimilés ;
 Actifs immobiliers ;
Les sociétés d’assurance et les succursales d’assurance étrangères doivent transmettre à la
commission de supervision des assurances, au plus tard le 30 juin de chaque année, le bilan, le
rapport d’activités ainsi que les états comptables, statistiques et tous autres documents connexes
nécessaires dont la liste.

2-2- Le fonctionnement administratif :


Toutes les procédures d’obtention d’agrément, représentant le fonctionnement
administratif d’une société d’assurances qui la permit d’exerciez ses activités.
L’agrément est une autorisation demandée au préalable à l’organe de tutelle, par les sociétés
d’assurances national ou étranger pour pratiquer des opérations d’assurances.
Les sociétés d'assurance et/ou de réassurance algériennes peuvent exercer leur activité
après avoir obtenu, l'agrément du ministre chargé des finances. Elles ne peuvent pratiquer que
les opérations pour lesquelles elles sont agréées.
L'agrément est délivré par arrêté du ministre chargé des Finances, après avis du Conseil
National des Assurances. L'agrément est accordé ou refusé, sur la base d'un dossier permettant
d'apprécier les conditions de faisabilité et de solvabilité de la société, notamment le plan
prévisionnel d'activité, les moyens techniques et financiers à mettre en œuvre, la qualification
professionnelle. L'agrément doit indiquer la ou les opérations d'assurance pour lesquelles la
11
Article 224. (Modifié par l’art. 35 LFC 2011). De l’ordonnance n° 95-07 du 25 janvier1995 relative aux assurances

13
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

société est habilitée à exercer.


Le refus d’agrément doit faire l’objet d’une décision du ministre chargé des finances
dûment motivée et notifiée au demandeur. Cette décision est susceptible d’un recours devant le
conseil d’État conformément à la législation en vigueur.

3- Les modes de distribution de l’assurance en Algérie :

Les formes de distribution de l’assurance en Algérie reposent principalement sur des réseaux
de commerciaux salariés des entreprises et des bureaux et succursales des sociétés d’assurances.

L’évolution dans le domaine se présente comme étant l’autorisation d’autres formes de


distribution par la promulgation de la loi 95-07 relative aux assurances, et qui sont les agents
généraux et les courtiers en assurance.

3-1- Les agents généraux12 :


« L'agent général d'assurance est une personne physique qui représente une ou plusieurs
sociétés d'assurance, en vertu d'un contrat de nomination portant son agrément en cette qualité.
L'agent général, en sa qualité de mandataire, met :
 D'une part, à la disposition du public sa compétence technique, en vue de la recherche et
de la souscription du contrat d'assurance pour le compte de son mandant;
 D'autre part, à la disposition de la ou des sociétés qu'il représente, ses services
personnels et ceux de l'agence générale, pour les contrats dont la gestion lui est confiée».

En 2010 les agents généraux sont aux nombres de 625 agents représentant plus de 20 % de
la production des compagnies d’assurances, leurs portefeuilles sont dominés à 69 % par
l’assurance automobile, suivi de l’IRD avec une part de 21 %. Les assurances de personnes et le
transport affichent des poids respectifs de 6 % et 4 %.
Certaines sociétés, surtout privés, travaillent davantage avec des agents généraux qu’avec
leurs propres salariés. C’est le cas de la CIAR dont 75 % du chiffre d’affaire est réalisé par les
AGA.
3-2- Les courtiers13 :
« Le courtier d'assurance est une personne physique ou morale qui fait profession à son
compte de s'entremettre entre les preneurs d'assurance et les sociétés d'assurance, en vue de faire
souscrire un contrat d'assurance. Le courtier est le mandataire de l'assuré et est responsable
envers lui ».

12
Guide des assurances édition KPMG, 2009.
13
Idem

14
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

« La profession de courtier d'assurance est une activité commerciale. À ce titre, le courtier


est soumis à l'inscription au registre de commerce et aux autres obligations à la charge du
commerçant ».
Les courtiers sont aux nombres 23, représentant en 2010, 6%de la production des compagnies
d’assurances. Leurs portefeuilles est prédominé par la branche « IRD » avec un taux de 56 %.
L’automobile détient 35 % de ce portefeuille. Les branches « transport » et
« assurance de personnes » occupent des parts respectives de 5 % et 4 %.

3-3- La bancassurance :

C’est un phénomène assez récent qui, comme son nom l’indique, est la vente des produits
d’assurance à travers les guichets des banques. Dans l’Algérie cette activité a connu un progrès
spectaculaire en raison notamment de la position stratégique de la banque dans le financement
des ménages, mais aussi, et surtout en raison de la gamme de produits qui sont commercialisés
au niveau des banques.

L’Algérie s’est ouverte à la bancassurance en vertu de la loi 06-04 de 20 février 2006, qui a
autorisé la distribution des produits d’assurances par les banques.
Dans la pratique, l’année 2008 a vu se concrétiser un certain nombre d’accords de
bancassurance entre les assureurs et les banquiers :

 Cardif avec la CNEP en mars, premier accord public-privé.


 La SAA s’est associée en avril avec la BDL et la BADR.
 La CAAT et la CAAR ont fait de même avec la BEA en mai.

3-4- Les métiers auxiliaires14 :


Pour que les entreprises d’assurances algériennes assurant le bon fonctionnement, elles
fassent appel à d’autres professions libérales que les médecins, les formateurs et les auditeurs
d’assurances. La profession la plus sollicitée dans le domaine, c’est la profession d’expert. Ou la
plupart des entreprises sous-traitent une partie de la gestion des sinistres a ces derniers, qui sont
chargée d’évaluer le montant.
Des dommages, ainsi que la recherche des couses des sinistres dans les branches les plus
techniques.

Le métier d’expert en assurance reste souvent exerce a titre individuelle sous forme de

14
Guide des assurances édition KPMG, 2009.

15
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

profession libérale, comme il peut être exerciez par un groupement de professionnels dans des
entreprises spécialises.

Au territoire national il y a 510 experts, comme il existe aussi deux sociétés d’expertises,
filiale des sociétés publiques qui sont :

 La SAE EXACT, filiale de la SAA, possédant 25 centres d’expertise dans le pays ;


 EXAL, qui est une filiale de la CAAR et de la CAAT.

4- Le contrôle de l’état sur l’activité d’assurance :


Le dispositif de contrôle des entreprises d’assurance fait référence à la réforme du secteur
effectué à partir de 1995, par la promulgation de la loi 95-07 régissant l’industrie assurancielle
en Algérie.

4-1- Les caractéristiques du contrôle :


Les caractéristiques du contrôle revêtent cinq fonctions qui sont :
 L’aspect préventif : Car il intervient avant l’installation de l’entreprise sur le marché,

 avec la délivrance d’autorisations pour la pratique des opérations d’assurances ;


 L’intervention s’effectue a posteriori : Grâce à l’examen des résultats des entreprises qui
doivent êtres annoncé sur des supports médiatiques à chaque fin d’exercice, à titre
d’information pour les consommateurs ainsi que l’obligation de fournir un exemplaire
aux autorités de contrôle ;
 Un caractère administratif : Car il est exercé par des agents publics du ministère des
Finances ;

 Il est permanent : Vu que l’intervention de contrôle s’effectue sur toute la durée de vie
de l’entreprise d’assurance ;
 La fonction de contrôle revêt aussi un caractère actif, avec des mesures imposées aux
entreprises telles que la fixation des tarifs, l’imposition de clauses types ainsi que des
mesures financières.

4-2- Les organes de contrôle15 :


L’organisation de contrôle sur le marché des assurances se réfère au cadre institutionnel
mis en place par le législateur à travers la loi 95-07 du 25 janvier 1995, qui s’articule sur trois

15
Guide des assurances édition KPMG, 2009.

16
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

institutions autonomes dont le conseil national des assurances(CNA), de la commission de


supervision des assurances (CSA) et du central des risques (CR),chapoté par le ministère des
Finances a qui est conféré le rôle d’organisateur du marché assurantiel29.
Ministre des Finances :

Le ministre chargé des finances est le premier responsable du secteur des assurances en
Algérie .Il agit sur le secteur à travers l’administration de contrôle et le conseil national des
assurances .Il intervient pour délivrer l’autorisation préalable pour l’ouverture, en Algérie de
succursales d’assurances étrangères et pour l’ouverture de bureaux de représentation des
sociétés d’assurance ou de réassurance.

Les institutions autonomes :

Le cadre institutionnel du marché algérien des assurances est composé de trois institutions
autonomes : le conseil national des assurances (CNA), la commission de supervision des
assurances (CSA), et la centrale des risques (CR).

 Le Conseil national des assurances consultatif (CNA)


Le CNA est un organe uniquement avec un rôle qui se définit comme étant un cadre de
concertation entre les diverses parties prenantes exerçant une activité dans le champ assuranciel
qui sont les assureurs et les intermédiaires en assurance. Les assurés, les institutions publiques et
du personnel du secteur.

La différenciation du conseil national des assurances par rapport aux autres organes de
contrôle réside dans l’apport de réflexion et de proposition pour le secteur avec la promotion et
la réalisation d’étude technique portant sur les problématiques du domaine assuranciel.

Le CNA est présidé par le ministre des Finances. Il comprend une assemblée délibérante
et quatre commissions techniques. Enfin, le Conseil est financé par les sociétés et intermédiaires
d’assurances.

Son mode de fonctionnement est le suivant :

- Une assemblée :

Le Conseil est une assemblée constituée des représentants de diverses parties :

 Le président de la Commission de supervision des assurances ;


 Le directeur des assurances au ministère des Finances ;
 Un représentant de la Banque d’Algérie ;

17
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

 Un représentant du Conseil national économique et social ;


 Quatre représentants des sociétés d’assurances ;
 Deux représentants des intermédiaires d’assurance, l’un pour les agents généraux et
l’autre pour les courtiers ;
 Un expert en assurance désigné par le ministre des Finances ;
 Un représentant des experts agréés par l’association des assureurs et de réassureurs et
désigné par elle ;
 Un représentant des actuaires ;

 Deux représentants des assurés, désignés par leurs associations ou organismes les plus
représentatifs ;

 Deux représentants des personnels du secteur des assurances.

 Des commissions :

 La commission agrément :
Elle a pour objet d’émettre un avis, consigné dans un procès-verbal, sur tout octroi ou
retrait d’agrément et se prononce au vu du dossier de demande d’agrément qui lui est présenté

par la direction des assurances du ministère des Finances. La Commission est composée de
représentants du ministère de la Justice, de l’administration fiscale, de la Banque d’Algérie, de
l’association des sociétés d’assurances et de réassurance, de l’association des courtiers
d’assurance. Avec une présidence confiée au directeur de la direction des assurances au
ministère de la Finance.

 La commission technique pour la protection des intérêts des assurés et de


la tarification :

Elle est chargée d’émettre des avis et des recommandations en matière de protection des
intérêts des assurés, sur tout projet lié à la tarification des risques, d’examiner et d’émettre des
avis sur tout dossier en relation avec son domaine de compétence.

 La commission pour le développement et l’organisation de marché :

Elle a pour mission de faire des recommandations ou d’émettre des avis en matière
d’organisation du marché des assurances, d’être consultée sur la situation générale du secteur.

 La commission juridique :

18
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

Son rôle est d’examiner et d’émettre un avis sur tout texte législatif ou règlementaire
régissant l’activité de l’assurance, ainsi que d’émettre des recommandations portant
amélioration ou actualisation de la législation en vigueur en matière d’assurance.

 Un secrétariat permanent :

Le secrétariat veille à la coordination des travaux intérieurs du Conseil, centralise les


données et procède à toutes études ou travaux prescrits par le Conseil par ailleurs, il est tenu
d’élaborer des plans d’action à court et moyen terme, dresse son rapport d’activités et celui du
Conseil.

 La commission de supervision des assurances :

Par dispositions de l’article 209 de l’ordonnance modifié par la loi 06-04, la commission est
l’organe qui exerce le contrôle de l’État sur l’activité des assurances. Ses fonctions sont :

- Soutenir les intérêts des assurés et bénéficiaires de contrat d’assurance, en veillant à la


régularité des opérations d’assurance ainsi qu’à la solvabilité des sociétés d’assurances ;

- Encourager et développer le marché national des assurances, en vue de son intégration dans
l’activité économique et sociale.

Le décret exécutif n° 08-113 du 9 avril 2008 reprend ces fonctions et les faits suivre de
l’obligation, pour elle, de vérifier les informations sur l’origine des fonds qui ont servi à la
constitution ou à l’augmentation du capital social de la société d’assurances et/ou de
réassurance.

Le rôle de la CSA est très important lorsque la gestion d’une société d’assurances et/ou de
réassurance menace de mettre en péril les intérêts des assurés. À cette fin, elle peut prendre trois
types de mesures :

- Restreindre l’activité de la société dans une ou plusieurs branches ;


- Restreindre ou interdire la libre disposition d’une part de l’actif de la société jusqu’à mise en
œuvre de mesures de redressement ;
- Indiquer une administration provisoire qui peut solliciter des expertises d’évaluation de tout
ou partie de l’actif ou du passif lié aux engagements de la société d’assurances et/ou de
réassurance ainsi que celles des succursales de sociétés d’assurances étrangères.

 La centrale des risques :

Elle est rattachée à la structure chargée des assurances au ministère des finances. La

19
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

centrale a pour mission la collecte et la centralisation de l’information afférente aux contrats


d’assurance- dommage souscrites auprès des sociétés d’assurances et les succursales
d’assurances étrangères agréées.

4-3- Les différentes formes de contrôle :

Les différentes formes de contrôles appliqués à l’activité d’assurance en Algérie sont :

 Contrôle sur place par les commissaires contrôleurs :


Les dispositions de contrôle s’effectuent au siège des sociétés d’assurances, comme
elles peuvent intervenir dans les bureaux de délégation, des bureaux directs et des succursales
des entreprises.
Le contrôle s’organise autour de l’examen de l’ensemble de la comptabilité avec un accès à tous
les documents, dans l’objectif de relever les manquements à la réglementation et l’établissement
de rapports destinés aux commissions de contrôles.

 Le contrôle sur pièces :

Le contrôle sur pièces est effectué par les fonctionnaires du ministère des Finances à la
direction des assurances, et porte sur les éléments suivants :

-L’agrément des sociétés :


Avec l’examen des dossiers de demande d’agrément et la délivrance ou non d’autorisation
d’exercer sur le marché des assurances algérien.

-Le contrôle des documents destinés au public :


Ce sont les documents comportant les conditions générales d’acceptation de risque et des
offres de produits d’assurances, commercialisées sur le marché après visa de libre
commercialisation accordé par le ministère des Finances.

-La vérification des documents comptables à la fin de chaque exercice :


Après transmission des documents comptables pour analyse des marges de solvabilité des
sociétés d’assurances.

20
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

-Le contrôle des tarifs d’assurance vie :


Qui vise le calcul des primes en fonction des tables de mortalité et des taux d’intérêt
retenus.

21
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

Section 3 : l’emploi dans le secteur des assurances en Algérie.

1- L’emploi au niveau des sociétés d’assurance :

Au terme de l’exercice 2015, l’effectif total des sociétés d’assurance a atteint 14 687
employés contre 14 434 en 2014, soit une augmentation de 1%.

Figure n° 1 : Répartition du total de l’effectif par société d’assurance en


2015

GAM 3,2% AGLIC 0,2%


AXA VIE 0,6%

AXA DOM 2,8%


SAA 30,3%
MUTUALISTE 0,2%

SAPS 0,7%

CAARAMA 1,3%

TALA 0,7%

CARDIF 0,3%

MACIR VIE 0,6%

SGCI 0,3%

CAGEX 0,4%
CNMA 16,4%
MAATEC 1,9%

CCR 0,6%

TRUST 0,0%

SALAMA 2,2%

CASH 3,8%
CAAR 12,9%
2A 3,3% CAAT 11,5%
CIAR 2,9%

Alliance 2,9%

Source : Le secteur Algérien des assurances, Notes statistiques, la ressource humaine


dans le secteur des assurances en 2015

22
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

2- Répartition d’effectifs par catégorie socioprofessionnelle en 2015 :

Figure n°2 : Structure du total de l’effectif par catégorie


socioprofessionnelle en 2015

Cadresdirigeants &

Cadres supérieurs
Agents d'exécution
12,7%
19,4%

Cadres moyens
Agentsdemaîtrise
35,6%
32,3%

Source : Le secteur Algérien des assurances, Notes statistiques, la ressource humaine


dans le secteur des assurances en 2015

23
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

3- Les groupes de métier dans le secteur des assurances :

Tableau n°1 : groupes de métier dans le secteur des assurances.

Types de métiers Composition


Ce groupe rassemble les fonctions :
 Actuariat et conception technique,
 Souscription ;
 Marketing,
 Distribution et développements
1er Groupe Les cœurs de commercial,
métiers  Control technique et prévention,
 Gestion des contrats ou prestations,
 Gestion des actifs et du patrimoine
immobilier.

Cette famille de métier englobe les activités


eme
2 Groupe suivantes : support administrative, logistique,
Les métiers support système d’information et de communication.

Ce groupe est composé d’équipes chargées de la


3eme
Groupe Les métiers de gestion et de pilotage de l’entreprise :
pilotage gouvernance, audit, contrôle de gestion, pilotage
économique, comptable et financier.
Source : réalisée par nos soins.

24
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

Conclusion
Le marché algérien des assurances a connu plusieurs étapes difficiles qui ont marqué

l'organisation et la discipline du marché algérien des assurances au lendemain de l'indépendance

de l'Algérie. Devant, la mise en place du nouveau cadre institutionnel et de ses objectifs

opérationnels et ce à un moment où le mouvement universel de recentrages stratégiques, il est

impératif de reformuler intelligemment les projections commerciales, notamment, pour

régénérer les forces internes du marché au profit de la croissance.

La perturbation qui caractérise l’environnement des assurances, et l’instabilité des variables

qui déterminent son orientation, exigent un contrôle prudentiel performant de la part de l’État.

Ce contrôle doit être en mesure de garantir le bon fonctionnement de tout le système assuranciel

mais aussi de veiller aux intérêts de la partie la plus faible qui est l’assuré.

25
Chapitre 1 Le marché algérien des assurances

26
Chapitre 2 :
La rémunération de
personnel
Chapitre 2 La rémunération de personnel

Introduction :

Pour gérer de manière efficace les rémunérations du personnel, toute organisation


d’assurance doive mettre sur pieds une véritable politique de rémunération qui prend en
compte toutes les contraintes que l’organisation pourrait rencontrer.

La politique de rémunération peut être définie comme la mise en place et l’utilisation


des critères spécifiques concernant la fixation et l’évolution des salaires et des moyens
nécessaires à amener tous les intéressés à s’y soumettre (employeur, employé, syndicat).
Pour Donnadieu (1993), « la politique de rémunération est le résultat : d’une série d’équilibres
fondamentaux qu’il faut respecter, de choix délibérés de l’organisation, de contraintes
réglementaires et conventionnelles »1. Mais avant de parler de politique de rémunération,
attardons-nous quelques instants sur la notion même de rémunération.

Notre chapitre sera débuté par une première section, où nous définirons la notion de
rémunération, qu’est-ce que la rémunération ? Quels sont ses objectifs ? Quel est son
contenu ?

La seconde section traitera, le système et les politiques de rémunération, et enfin dans


troisième et la dernière section sera sur la masse salariale et la comptabilisation de paie.

1
G. DONNADIEU, « Du salaire à la rétribution », 3éme édition, 1997.page 50.

27
Chapitre 2 La rémunération de personnel

Section 1 : La rémunération, Définitions et contexte

1- Qu’est-ce que la rémunération :


« La rémunération désigne l’ensemble des éléments financiers destinés aux
membres du personnel employé dans l’organisation. Elle constitue la prestation
essentielle fournie par l’employeur en contrepartie du temps de travail et des
compétences apportées par le collaborateur ».2

Une autre définition proposée par Henri Mahe : « c’est la contrepartie d’un travail
dont le montant dépond de l’accord entre les parties (salaire/entreprise), sous réserve
des dispositions légales et éventuellement conventionnelles ».3

Et selon Marcel coté : « cette expression désigne l’ensemble des avantages


économiques, sociaux et autres qu’un individu retire de son emploi ; à savoir le salaire
ainsi que les autres compensations monétaires ou non monétaires accordées en vertu
d’une politique, d’une entente ou d’une l’égalisation ».4

Précision vocabulaire : Salaire et rémunération

Alors que l’on parle plus couramment de « salaire ouvrier » et de


« rémunération cadre », nous utiliserons alternativement les deux termes car nous
considérons qu’ils sont synonymes. Tout au plus pourrait-on penser que le terme
« rémunération » offre une définition plus large que celui de salaire, mais cette
distinction ne nous semble pas probante au point de l’ériger à la règle. En effet, la
notion de rémunération peut englober davantage que la stricte contrepartie du travail
(le salaire) et désigner la totalité de ce que le salarié perçoit de la part de son
employeur, qu’elle que soit la forme. 5

2- Le contenu de la rémunération :6

La rémunération globale comprend tous les éléments pécuniaires, qu’ils soient


versés directement à l’employé sous forme de salaire ou directement par le
paiement de primes ou de cotisations à des régimes de sécurité de revenu ou
par le paiement, en tout ou en partie, de différents services offerts aux
employés.

2
EMERY Yves et Gonin Français, « Dynamiser les ressources humaines », Lausanne bibliothèque des
ressources humaines, 1999, page 14
3
HENRI MAHE de boislandelle, « Dictionnaire de gestion », Ed Economica, paris, Page.380.
4
MARCEL COTE : « La gestion des ressources humaines », VUIBERT, Paris 1975.
5
Cadin I,Guerin F, Pigeyre F, « Gestion des ressources humaines », 3éme édition DUNOD, Paris, 2007.
6
Idem

28
Chapitre 2 La rémunération de personnel

La rémunération globale comprend aussi des éléments non pécuniaires, tel que le
contenu du travail et le contexte du travail dont la valeur peut varier selon la perception de
l’employé.

La
rémunération

Extrinsèque Intrinsèque

(Pécuniaire) (Non
pécuniaire)

Directe Indirecte

Source : élaboré par nos soins.

Figure n°3 : Le contenu de la rémunération


.

2-1- La rémunération extrinsèque :

2-1-1- Directe :
 Rémunération fixe : selon l’emploi ou les compétences

Exemple : salaire de base mensuel ou annuel.

 Rémunération variable : selon la contribution individuelle ou collective.

Exemple : prime de rendement, bonus…

2-1-2 Indirect :
 Avantages sociaux : afin d’offrir aux employés et leur famille une sécurité financière
et une meilleure qualité de vie.

Exemple : assurance vie, régime de retraite, régimes gouvernementaux…

29
Chapitre 2 La rémunération de personnel

 Le paiement des heures non travaillés : la rémunération pécuniaire s’applique


généralement à un certain nombre d’heures. Or, il arrive souvent que le nombre
d’heures pris en considération ne représente pas que des heures travaillés.
Exemple : vacances annuelles, heures de repas, période de conditionnement physique…
 Service aux employés : cafétéria à prix réduit, possibilité d’acheter les produits et
services de l’entreprise en bénéficiant d’un escompte, le remboursement des frais de
scolarité, frais de congé ou de colloques, une automobile, repas…

2-2- La rémunération intrinsèque :

La rémunération est très subjective : c’est l’employé qui apprécie selon ses valeurs
et ses objectifs personnels les différents avantages qu’il peut retirer de son travail outre
la rémunération pécuniaire. Ainsi, le contenu de la tâche, la reconnaissance et le soutien
de son milieu, et les possibilités de croissance et d’épanouissement sont des facteurs très
importants de la motivation au travail.

La possibilité de travailler dans le milieu harmonieux sous la direction de


gestionnaires compétents et équitables, un contexte de travail où les objectifs sont
clairement définit et où les outils nécessaires à la réalisation des objectifs sont adéquats
constituent d’autres éléments qui éliminent l’insatisfaction et les frustrations au travail.

3- Les facteurs déterminants de la rémunération :

On distingue une multitude de facteurs influençant la gestion de la rémunération


des employés :

 Les caractéristiques de l’environnement :


- La culture du pays : individualisme
- Syndicats
- Loi et règlement : normes, code de travail, équité salariale
- Concurrence

 Les caractéristiques de l’organisation :


- Taille
- Notoriété et prestige.
- Stratégie d’affaire
- Structure et organisation de travail
- Technologies
- Secteur d’activité économique
- Santé financière
- Politique de gestion des ressources humaine

 Les caractéristiques des emplois :


- Responsabilités et exigences
- Catégorie d’emploi : vente, direction …

30
Chapitre 2 La rémunération de personnel

- Niveau hiérarchique

 Les caractéristiques des titulaires des emplois :


- Diplômes et compétences
- Ages
- Attentes et besoins.

4- Les objectifs de la rémunération :7

4-1- Les objectifs sociaux :


Sous l’angle social, la rémunération doit prendre en compte les éléments suivants :
 Equité interne : établir une classification et d’une échelle de salaires (une grille de
salaires) le salaire devrait être établi en fonction de chacun des postes et non selon
chacun des salariés.

 Récompense de la performance, du mérite: mise en œuvre et faire la différence


entre l’individualisation des salaires (chacun aura ce qu’il méritera en dépendant de sa
fonction, de sa responsabilité, de ses missions, de ses compétences et ses apports à la
firme ce qui se traduit par des augmentations individuelles ou des commissions ou
cadeaux) et la performance des équipe qui se récompense par une reconnaissance
(voyage, centre de vacance, prime d’équipe).

 Création d’un climat social : implication dans des négociations et réalisation des
transactions ainsi que dans la prise des décisions.

 Gestion des carrières : mesure des capacités, analyse des potentiels.

 Prévention de discrimination : la rémunération doit être équitable au sein de


l’organisation, et aucune discrimination ne devrait exister à l’égard des minorités
visibles (handicapés, étrangers), nouveaux recrutés, femmes…

 Motivation du personnel : une structure de rémunération motivante doit viser à


établir un mécanisme de rétribution sou forme de promotions d’incitations et ou
d’intéressement pour récompenser les salariés qui œuvrent dans le sens des objectifs de
l’organisation.

 Respect de la législation : toute structure de rémunération établie doit être gérée en


respectant la législation établie par l’Etat, les contrats signés avec les syndicats ou
autres, etc. Par exemple : le respect du salaire minimum.
7
GUERRERO Sylvie, « Les outils des ressources humaines », Op.cit. page156.

31
Chapitre 2 La rémunération de personnel

4-2-Les objectifs économiques :8

Sous l’angle économique, la rémunération doit comporter les critères suivants :

 Fidélisation des salariés occupent des postes clés : suivi d’enquêtes de salaires pour
s’assurer de l’équité externe (en comparant les salaires proposés aux salaires proposés sur
le marché de travail).

 Recherche de la compétence : en offrant une rémunération comparable et même


meilleure sur le marché du travail, il est possible d’attirer des personnes dont les
qualifications permettront de maintenir, voire d’augmenter, les profits de l’organisation.

 Conservation de la performance : la rémunération qui satisfait les salariés, c’est-à-


dire une rémunération comparable à celle offerte sur le marché du travail et répondant aux
qualifications de chacun des salariés, contribue à concurrencer adéquatement les autres
organisations de façon à conserver les salariés performants.
(Compétitivité externe : attirer les meilleurs collaborateurs, retenir les plus performants
d’entre eux).

 Equilibre financier : éviter une progression trop rapide de la masse salariale, ou


encore un mauvais recrutement qui pourrait engendrer une perte à la firme.

4-3- Les attentes des employeurs et les salariés :

La rémunération en général doit satisfaire et concilier deux catégories de besoins : ceux des
travailleurs et ceux des employeurs.

- Elle doit permettre :

Aux salariés A l’employeur


-la couverture des besoins matériels -la productivité du travail
-la sécurité du revenu -la qualité de travail
-l’équité : salaire correspond à sa -la sécurité de travail
qualification -le climat social favorable dans
-la clarté : transparence du mode de calcul l’organisation
de la rémunération. -la motivation du personnel

Pour les salariés, la rémunération constitue un pouvoir d’achat et une garantie de sécurité. Elle
donne valeur effective au travail qu’ils ont réalisé. Elle traduit plus au moins une grande
équité par rapport à ceux auxquels ils se comparent.

8
www.https://d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/56cb6a441ed8b.pdf. Consulté le 03/02/2019 à
20h :05.

32
Chapitre 2 La rémunération de personnel

Du côté de l’organisation, certains objectifs reprennent ceux des salariés, dans la mesure où
les rémunérations visent à stimuler le travail tout en évitant les sentiments d’iniquité : ou les
politiques d’émulation individuelle et l’équilibre relatif entre les traitements. Mais le système
de rémunération dépond aussi de contraintes structurelles et réglementaires (statut en vigueur,
conventions collectives). Il est lié au niveau global de la masse salariale (ce qui fait qu’une
politique de rémunération peut être équitable mais à salaires trop faibles, ou vice-versa).
Enfin, il peut être orienté par les résultats à atteindre et conditionné par eux.

5- La classification des emplois :

5-1- Les méthodes de classification des postes :9

Il est nécessaire de recourir à une méthode de classification des emplois si le


nombre des emplois à classifier est important. D’après la recherche dans le domaine, on
distingue cinq approches de positionnement hiérarchique des postes, dénommé
« qualification de travail » sont comme suit :

 La classification conventionnelle de poste de travail :

Chaque organisation a ses propres usages et traditions de positionner ses postes.


Mais à la libération compte tenu des nouvelles opérations sociales ainsi que des exigences
liées à la reconstruction et à la modernisation de l’outil industriel permet la création de
système de classification simple et cohérent ensuite chaque branche d’activité à sa
manière de classification.

A Parodi s’attaque d’abord à la catégorie des ouvriers et par convention, les postes
ouvriers seraient situés sur échelle, allant de 100 à 199 étant entendu à partir de 200 et ils
ont passé dans les catégories supérieures des techniciens et agent de maitrise.

Chaque branche d’activité élabore sa propre échelle. En effet à chaque coefficient et à


chaque poste type répertorie fut atteindre un salaire mensuel brut minimum
conventionnel, l’ensemble est désigné par l’expression « minimum conventionnel » les
postes type également sont précisément décret (chef d’équipe, contremaitre, chef
d’atelier), se fait l’affectation un coefficient allant de 200 à 349, ce raisonnement est
appliqué aux postes d’employés. Cinq grands niveaux sont définit en fonction de
complexité croissance du poste (technicité, responsabilité, encadrement, attributions
budgétaires).

Niveau I correspondant aux cadres débutants ;

Niveau II pour les cadres confirmés ;

Niveau III A s’adresse à des cadres très expérimentés ;

Niveau III B correspond à des chefs de service ;

9
JUEN Jean-Paul, « Gestion des ressources humaines »,Ellipes édition, Paris,2002, Pages 90.

33
Chapitre 2 La rémunération de personnel

Niveau III C désignant des chefs de département (des cadres supérieurs).

Le système Parodi apparait comme une sorte de méthode « globale »de


classification. La convention collective de branche d’activité ayant bâti chacune leur
grille dans le cadre de référence générale de Parodi.

 La méthode de cotisation par points à facteurs hétérogènes :

La méthode suppose l’imagination d’examiner un poste sous plusieurs angles d’une


manière analytique, chaque organisation lancé dans cette aventure établit une liste
standard de ces composants propre à leur seule organisation interne et sur laquelle peut se
réaliser un consensus, l’opération est réalisé à l’aide du procédé mathématique dit « de la
droite de régression », tous ses opérations nécessitent de disposer au préalable de
descriptions claires, précises et actualisées.

 La méthode conventionnelle à critère classant :

Dans la dynamique des accords de genelle en juin 1968, quatre critères avaient été
retenus concernant les ouvriers et les employés, techniciens et agents de maitrise
dénommés aussi « collaborateurs » qui sont : autonomie, responsabilité et type d’activité,
connaissances requises.

Au regard des quatre critères de référence, cinq grands niveaux furent retenus,
chacun se subdiviser en trois échelons pour aboutir à quinze coefficients. L’ensemble des
niveaux n’intéressent pas toutes les catégories professionnelles. Les niveaux I, II, III
concernant les ouvriers et les niveaux III, VI, V concernant les agents de maitrise le tout
se traduisant par une échelle de coefficients allant 140 à 363.

 La méthode systémique de cotation :

Il existe deux approches à ce cadre, l’un s’inspire de l’information et l’autre


élaborée et perfectionnée par le cabinet américain Hay.

L’approche issue du modèle de l’information très simple dans son principe, que
pour une tache quelle que soit le mode de fonctionnement du titulaire constitue de trois
grandes phases :

- La prise d’information ;
- Le traitement de ces informations ;
- L’émission d’information (la prise de décision pour passer à l’action) ;

Dans cette approche pendant la réalisation d’une tache se fait la prise de


l’information pour assurer sa réalisation dans les normes définies, puis vient le traitement
des informations obtenues et modifie le plan de travail et en fin l’émission de nouvelles
informations pour corriger l’action ou continuer.

Ce modèle permet l’évaluation d’une tache est ce que elles sont réalisé d’une façon
satisfaisante et aussi l’évaluation de savoir.

34
Chapitre 2 La rémunération de personnel

La méthode Hay c’est une démarche systémique dans la mesure elle réfère le
modèle, il s’agit de la situation du salaire à son poste de travail de l’image et tenu
obligation de résultat, ce qui donne trois grands facteurs de bases :

- La compétence subdivisée en connaissances, capacité et management, aptitude en


relation ;
- L’initiative créatrice assimilée au comportement subdivisé, humaines, cadre de
réflexion, exigences des problèmes.
- La finalité subdivisée en latitude d’action, employeur du champ d’action, nature de
l’impact sur le champ d’action.

 l’approche par les compétences :

L’objectif de la méthode est de rémunérer les salaires au regard des compétences


acquises et non pas selon les postes ou les fonctions qu’ils occupent. La logique des
compétences conduit à prendre en compte les connaissances et l’expérience des salariés
dans les divers métiers pratiques et peut faire la classification des rémunérations.

5-2- La grille des salaires :10

5.2.1. Définition de la grille des salaires :

La grille des salaires correspond à l’échelle des salaires dans une organisation. Ce
document interne indique quelle est la rémunération [minimum/maximum] pour chaque
fonction. Selon des critères que l’organisation souhaite prendre en compte [ancienneté,
niveau des responsabilités, la formation, l’expérience].

5-2-2- La construction de la grille des salaires :

Il est utile préalablement à la construction d’une grille des salaires de recueillir de


l’information sur les niveaux des salaires existants auprès de l’organisation comparables
en terme d’activité, la taille sur le marché du travail (offre d’emploi avec pour objectif
que la grille salariale en phase avec le marché de travail local.

Pour un même poste à niveau de diplôme, d’expérience et d’ancienneté égal devrait


correspondre un niveau de salaire minimal identique pour l’ensemble des salariés. Ce
principe existe en application du droit de travail, en respect des exigences salariales
définies par les conventions collectives dès qu’une organisation dépond d’une convention
collective, celle-ci prévoit obligatoirement une rémunération minimale établie en fonction
de chaque catégorie d’emploi ou de compétence.

L’évaluation permet de classer les emplois en fonction de la valeur qu’on leur


accorde. L’étape suivante consiste à construire la grille de rémunération , les points
accordés à chaque emploi avec le salaire correspondant pour chaque emploi, on attribue
un salaire minimum le salarié qui occupe l’emploi donné ne pourra pas dépasser le salaire
maximum de chaque emploi on s’appuie sur les indications mentionnées dans la
10
GUERRERO Sylvie, « Les outils des ressources humaines », DUNOD, Paris, 2009.

35
Chapitre 2 La rémunération de personnel

convention collective de rattachement en absence de la convention collective il peut être


intéressant de mener une enquête salariale afin de connaitre les salaires moyens versés
par type d’emploi afin d’offrir une grille des salaires compétitive.

L’amplitude salariale pour un emploi donné montre la marge d’évolution possible


pour un même emploi. Plus l’amplitude est grande moins la mobilité est encouragée car il
est possible d’obtenir des évolutions salariales intéressantes sans changer d’emploi.
L’amplitude donne aussi une marge de manœuvre à l’employeur pour négocier les
salaires il pourra ajuster ses offres salariales selon l’évolution du marché du travail.

5-2-3- Les ratios des conséquences d’une grille des salaires :

Quelques ratios simples permettent de montrer les conséquences d’une grille des
salaires en matière d’équité interne et de motivation pour le personnel ;11

- Le ratio de rémunération moyenne est utile pour étudier la compétitivité externe de la


politique salariale, surtout quand il est comparé aux salaires moyens pratiqués dans les
organisations concurrentes, il donne une identification de la capacité de l’organisation à
attirer les jeunes talents et à conserver les potentiels.

- Le ratio de hiérarchie des salaires permet d’étudier des écarts entre les différentes
catégories de personnel, il est révélateur de la politique d’équité salariale de l’organisation
au même titre que le comp-ratio.

- Le ratio d’accroissement étudie l’évolution des salaires et permet de savoir si elle est
source de motivation chez les salariés.

Tableau n°2 : ratios d’analyse d’une grille des salaires

Ratio de rémunération moyenne Somme des salaires versés sur l’année


Effectif moyen mensuel

Ratio de hiérarchie des salaires Salaire moyen du décile supérieur


(amplitude) Salaire moyen de décile inférieur

Compa-ratio Salaire moyen


salaire médian
Ratio d’accroissement des rémunérations % d’accroissement des salaires de l’organisation
% d’accroissement des salaires du secteur

Source : GUERRERO Sylvie, « les outils des ressources humaines », Dunod, paris, 2009

Chaque salarié doit disposer d’une fiche de poste qui détaille ses missions et
responsabilités cela facilitera le positionnement de chaque poste dans la grille des salaires.

11
GUERRERO Sylvie, « Les outils des ressources humaines », Op.cit.

36
Chapitre 2 La rémunération de personnel

Ce document se présente sous forme d’un tableau ou à chaque poste dans


l’organisation correspond d’un niveau de rémunération. L’objectif de la grille des salaires
est pour avoir une politique salariale cohérente, transparente et compréhensible.

Cela permet :

- D’éviter l’arbitraire ou le favorisme dans les choix de rémunération chaque poste


correspond un niveau de salaire, établit selon des critères définit et expliqués.
- De limiter les conflits, réduire le sentiment d’injustice, facteurs de détermination liés
aux questions toujours sensibles de salaire.

5-2-4- Les éléments essentiels qui doivent figurer dans la grille des salaires :

- La nature du poste, le niveau d’étude (diplôme), le salaire, les primes


(ancienneté, risques, rendement) ;
- Les indemnités (transport, logement, responsabilité de fonction) ;
- La catégorie ;
- Les charges sociales (retenus employé, retenus employeur).

6- Le rôle de la convention collective :12

La convention collective de la branche d’activité de l’organisation retreint


notablement le champ de négociation en faveur des salariés, elle fixe les minima de
rémunération et elle fait correspondre à chaque niveau de qualification un indice.

Salaire de base = indice* valeur du point d’indice.

La convention collective présente des listes d’emplois types ou de compétences par


type de métiers, elle définit les emplois ou des compétences pour classer à chaque emploi ou
compétence correspondent une position avec un coefficient ou indice hiérarchique qui
permet de montrer où l’emploi se situe par rapport aux autres en général, les emplois sont
classés selon les responsabilités, des risques et un niveau de difficulté élevés. Enfin, les
conventions collectives indiquent le barème de salaire minimal correspondant chaque
coefficient.

Deux obligations de négociations sont créées pour la détermination conventionnelle


des salaires.

 Au niveau de la branche : chaque année les organisations liées par une convention de
branche doivent se réunir au minimum et tous les cinq ans pour les classifications.

 Au niveau de l’organisation : la négociation sur les salaires effectifs se fait au moins


une fois par an dans toute organisation ou sont constituées une ou plusieurs sections

12
GUERRERO Sylvie, « les outils des ressources humaines », Op.cit.

37
Chapitre 2 La rémunération de personnel

syndicales d’organisations représentatives. La notion de salaire effectif s’entend


comme les salaires bruts par catégorie y compris les primes et les avantages en nature.
Les rapports sur la négociation collective notent une pratique de négociation en
augmentation.

Section 2 : Le système et les politiques de rémunération

I. Le système de rémunération :
1- Définition : « système de rémunération »13

Un système de rémunération englobe les choix de structures, de composition et de modes


d’évaluation des rémunérations de l’ensemble ou de diverses catégories de salariés d’une
entreprise ou d’un groupe. Il s’inscrit dans un contexte externe à l’entreprise et s’adapte à
ses évolutions. Il répond aussi à des objectifs fixés par l’entreprise en cohérence avec ses
propres objectifs stratégiques, ainsi qu’avec ses pratiques et ses valeurs.

Un système de rémunération efficace doit permettre à l’entreprise de : embaucher, garder


et motiver ses employés :

 Embaucher : Les échelles de salaire offriront des taux de salaire à l’embauchage


concurrentiel afin d’attirer des employés de haut calibre.
 Garder : Le système d’évaluation du rendement et d’augmentation des salaires
encouragera le rendement, la croissance et le perfectionnement au sein de l’entreprise.
 Motiver : Le système salarial constitue un objectif à atteindre pour les employés qui
sont intéressés et enthousiasme par leurs postes actuels et constitue également un
incitatif au perfectionnement.

2- Les contraintes d’un système de rémunération :14

 Le cadre juridique :

Les systèmes de rémunération doivent respecter la législation en vigueur en matière de


normes du travail, d’égalité de la rémunération, de droits de la personne, d’assurance-
emploi, de retraite ou de prestations de retraite, de relations de travail, et de santé et sécurité
au travail.

La liberté des salaires s’inscrit dans le respect des obligations légales, des dispositions
conventionnelles et contractuelles. Parmi les règles les plus imposantes on trouve :

- L’existence d’un salaire minimum interprofessionnel garanti.


- L’égalité des salaires féminins et masculins.

13
LELARGE Gérard, « La gestion des ressources humaines », édition SEFI, Canada, 2003, Page 21.
14
www.https://d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/56cb6a441ed8b.pdf. Consulté le 03/02/2019 à
20h :05.

38
Chapitre 2 La rémunération de personnel

 L’existence d’un salaire minimum interprofessionnel :15

La loi de 1950 rétablissant la liberté des salaires crée un salaire minimum


interprofessionnel garanti (SMIG), en dessous duquel aucun salaire ne doit être versé. Le
minimum défini en 1950 variait avec les fluctuations du coût de la vie. En 1970 le salaire
minimum de croissance (SMIC) a été créé et évoluant en fonction de plusieurs éléments.

Ainsi il assure aux salariés dont les rémunérations sont plus faibles : la garantie de leur
pouvoir d’achat par l’indexation sur l’indice mensuel des prix à la consommation, une
participation au développement économique de la nation par l’application des prélèvements
tendant à éliminer toute distorsion durable entre la progression du SMIC et l’évolution des
conditions économiques générales et des revenus.

Et aucun salaire ne doit être inférieur au SMIC. C’est un taux horaire qui augmente avec :

 Le coût de vie ;
 La croissance économique ;
 Par décision gouvernementale ;
 Existence de catégorie professionnelle du salarié fixée par la convention collective ;
 Négociation annuelle des salaires ;
 Obligations de revoir tous les cinq ans la classification professionnelle dans
l’organisation ;
 L’organisation doit respecter l’équité interne (salaire juste) ;
 Equilibre externe en tenant compte des salaires versés par les concurrents.

Théoriquement le SMIC en Algérie est à 18000 DA.

 L’égalité des salaires féminins et masculins :

Tout employeur est tenu d’assurer, pour un même travail ou pour un travail de valeur
égale, l’égalité de rémunération entre les hommes et les femmes. Cette règle n’interdit pas les
écarts de salaire dès que des critères objectifs permettent de différencier des postes de travail
tenus par des hommes de ceux tenus par des femmes .

 La rationalité budgétaire :

C’est-à-dire le niveau de la masse salariale. Il est significatif de la contrainte des


équilibres financiers de l’unité. Le versement des salaires constitue dans la plupart des cas le
poste le plus important des engagements financiers des entreprises. Des réflexions
prospectives sur l’évolution de la masse salariale peuvent contribuer à clarifier les choix en
termes de dépenses totales consacrées aux ressources humaines.

 La compétitivité externe :

15
PERITTI Jean-Marie, « Gestion des ressources humaines », édition Vuibert, 9éme. Paris 2000.

39
Chapitre 2 La rémunération de personnel

Compte tenu d’un état de marché de travail pour chaque type de qualification, toute unité
proposant des rémunérations qui, à qualification égale, s’avéreraient durablement et
significativement inférieurs à ce qui est proposé sur le marché de travail, s’expose à deux
disfonctionnements graves ; son recrutement devient malaisé, elle a des difficultés à maintenir
ses salariés dans leur poste.

 L’équilibre interne :

L’équilibre de rémunérations au sein de l’unité repose sur deux composantes :

- Un sentiment de justice et d’équilibre vis-à-vis des salaires, compte tenu des


responsabilités telles qu’elles sont ressenties dans l’unité. Le secret des
rémunérations qui est maintenu dans un bon nombre d’entreprise n’est qu’un
palliatif équivoque à l’absence d’équilibre.

- Le caractère incitatif de la rémunération : elle doit obligatoirement encourager


chaque salarié à améliorer sa performance, c’est-à-dire, qu’un système doit être de
nature à encourager les efforts individuels, ce qui explique les difficultés de sa
mise en place.

3- Les caractéristiques d’un bon système de rémunération :16

Un système de rémunération bien construit repose sur plusieurs critères. Ces critères
doivent être passés en revue par la fonction RH et la direction générale.

 Un système de rémunération équitable :

Le système doit être ressenti comme juste et incontestable par les membres
d’organisation. Tout sentiment de déséquilibre ou d’injustice ressenti par les salariés est
porteur de conflits et de démotivation. La direction des RH vérifiera régulièrement la
pertinence de l’échelle interne des emplois et donc des salaires. Pour cela elle s’appuiera sur
des outils d’évaluation et de classification des emplois. Cette classification consiste à peser les
emplois à partir de critères de notation et d’accorder à chaque emploi un nombre de points,
donc, par conséquent, un poids. Cette démarche permet de les hiérarchiser et de les classer par
niveaux, et on parvient par la suite à bâtir des grilles de salaire qui permettent de déterminer
les rémunérations et les règles de progression.
 Un système de rémunération compétitif :

Il s’agit pour l’entreprise de définir le positionnement de ses médianes de salaires par


niveau d’emploi en fonction du marché externe pour lui permettre d’attirer, de motiver et de
retenir les compétences dont elle a besoin.

16
Annik Cohen-Haegel, « Toute la fonction ressources humaines », édition DUNOD, Paris, 2002, Page 300.

40
Chapitre 2 La rémunération de personnel

 Un système de rémunération lié à la stratégie :

Un système de rémunération est un outil au service de stratégie de l’entreprise. A ce


titre il doit pouvoir être révisé pour s’adapter en permanence avec un environnement
mouvant. Il doit favoriser la réalisation des objectifs de l’entreprise, et non pas constituer un
frein. Il doit également s’inscrire à l’intérieur des valeurs et de la culture de l’entreprise.

 Un système de rémunération motivant :

Un système de rémunération doit encourager l’implication de chacun dans la réussite


des objectifs de l’entreprise, dans la progression de ses compétences et de ses performances.
Pour que cette implication soit réellement récompensé, la direction des RH veillera à ce que
les critères d’augmentation individuelles, la fixation des objectifs individuels et collectifs
ainsi que la nature des primes soient bien en cohérence avec la stratégie de l’entreprise. La
rémunération variable et considérée comme un outil de motivation permettant de reconnaître
et développer les performances individuelles et collectives au sein de l’entreprise ou du
groupe.

 Un système de rémunération fédérateur :

Le système de rémunération peut également reconnaître une dimension collective aux


résultats obtenus et de renforcer le sentiment d’appartenance à l’entreprise. Les systèmes
périphériques tels que la participation, l’intéressement, le PEE… sont des dispositifs qui ont
pour objectif de renforcer ce sentiment de responsabilité collective.

 Un système de rémunération flexible :

Pour assurer une flexibilité de la masse salariale, la politique de rémunération peut


intégrer le développement des éléments variables de rémunération : primes variables, accords
d’intéressement, etc.

La flexibilité permet de prendre en compte les variations de la situation de l’entreprise et


donc d’adapter dans certaine mesure ses coûts sociaux à sa situation économique.

 Un système de rémunération contrôlé :

La masse salariale constitue le poste de dépense le plus important dans la plupart des
entreprises (de 30 à 70%). Donc, c’est à la fonction RH de suivre l’évolution de la masse
salariale en lien avec le contrôle de gestion social, et de pouvoir analyser les facteurs qui
jouent sur son augmentation (augmentation des effectifs, effet de repos, changement des
plafonds de salaire sectoriel…).

4- La structure des systèmes de rémunération :

Une structure de rémunération peut être caractérisée par la proportion respective que
représente la rémunération du poste ; la rémunération de la façon d’occuper le poste et les

41
Chapitre 2 La rémunération de personnel

avantages liés au statut individuel : il existe ainsi deux modèles opposés de rémunération : un
modèle à statut et un modèle à résultat.

 Le modèle à statut :

Le salarié est rémunéré selon le poste où il est affecté et la fonction dont il a la charge
d’exercer ; il se caractérise par l’importance très large attribue à la rémunération du poste
set aux avantages liés au statut individuel ; l’exemple le plus connu est celui des systèmes
fonctionnant dans les administrations et qui reposent sur les grades liés à des indices de
rémunération du poste : c’est le concours ou le diplôme qui font la rémunération.

 Le modèle à résultat :

Une part importante de la rémunération est liée à la performance ou à l’activité définie


par des critères nombreux et très variés l’exemple le plus parlant est celui des salaires des
personnels commerciaux dont la partie variable de la rémunération est lié au résultat.

Ce mode de rémunération est fondé sur une logique d’équité : chaque individu doit
être rémunéré selon sa contribution et comme ça ses propres efforts seront appréciés à leur
juste valeur et son mérite sera reconnu et récompensé.

Trois idées conduisent les entreprises à choisir ce mode de rémunération en


établissant un lien entre le montant du salaire et la performance accomplie.

En premier lieu ; le meilleur moteur pour dynamiser le personnel c’est lui donner la
volonté de progresser, de faire preuve d’innovations et en définitif de stimuler son intérêt
personnel ;

En second lieu l’équité rejoint l’efficacité : comment accepter que deux personnes
reçoivent la même rémunération alors qu’elles n’ont fourni ni les mêmes efforts ni obtenu
les mêmes résultats. En dernier lieu en période de moindre croissance économique il faut
contrôler la masse salariale en distinguant les très bons, les bons et les médiocres on ne
peut pas donner le peu à tout le monde.

Tous les systèmes de rémunération se situent entre ces deux modèles, plus proches de
l’un ou de l’autre. Le choix dépond de l’histoire de l’unité, de sa culture, de ses stratégies.
Très souvent, à l’intérieur d’une mémé entreprise, diverses catégories de personnel vont
bénéficier de structures de rémunération très différentes : les employés et les ouvriers
relèvent du modèle à statut ; en revanche, les commerciaux et de plus de plus souvent, les
cadres de tous niveaux vivent sous le régime du modèle à résultat.

5- Les composantes de la rémunération globale (pyramide de rémunération):

42
Chapitre 2 La rémunération de personnel

En dehors du salaire de base, la rémunération des salariés peut comprendre diverses


composantes complémentaires. Les composantes peuvent être collectives, catégorielles ou
individuelles.

Elles peuvent être prévues par la loi, la convention collective, l’accord d’organisation ou
accordée discrétionnairement par l’organisation.

Elles peuvent être fixes ou variables, monétaires ou non monétaires, versées


immédiatement ou différées.
Il existe de nombreuses classifications des éléments de la rémunération globale, Gérard
Donnadieu par exemple, propose une pyramide des composantes de la rémunération
globale qui s’appuie sur quatre grandes catégories : la rémunération directe, les
périphériques légaux, les périphériques sélectifs et les périphériques statutaires.

5-1- La rémunération directe :

Elle apparait dans la partie haute de pyramide et correspond aux différents éléments
reprise sur le bulletin de salaire et donnant lieu pour la plupart d’entre eux, aux diverses
retenues pour charges sociales.

 Une part fixe (le salaire de qualification) :

Cette part fixe s’identifie souvent au salaire de base et de complément individuel,


les augmentations individuelles de ce salaire de qualification, par nature irréversibles et
cumulatives, suivant les organisations, des paramètres très divers : le niveau du poste, la
capacité prouvée du titulaire, son potentiel, son âge, son ancienneté…

 Le salaire de base :
Il est l’élément essentiel de la rémunération et reflète la valeur réelle du travail fourni. Le
salaire de base est calculé proportionnellement à la durée du travail qu’effectue l’employé et
fixé en tenant compte des exigences professionnelles requises et de la complexité de l’emploi.
Il peut être majoré par les heures supplémentaires.

 Les diverses primes :


Fixes ou variables, individuelles ou collectives, elles sont liées à la fonction, à l’organisation
du travail, à la personne, à l’établissement, la variable prime n’est pas d’une grande utilité
dans la mise en œuvre d’une politique de rémunération et la tendance actuelle est plutôt de les
simplifier.

Il s’agit d’un supplément personnel dont le caractère est plus ou moins lié aux conditions du
travail et à la production du travailleur. On peut citer :
 Primes des heures supplémentaires :
Il s’agit des heures effectuées au-delà de la durée légale du travail.
 Prime d’ancienneté :

43
Chapitre 2 La rémunération de personnel

Elle est destinée à mentionner l’expérience et récompenser la fidélité professionnelle. Le


travailleur après un certain nombre d’années d’ancienneté, arrive à acquérir une maîtrise dans
le poste du travail, et un perfectionnement qu’il faut récompenser.
 Prime panier :
C’est une prime versée par l’employeur aux salariés qui sont contraints de se restaurer sur leur
lieu de travail sans qu’il fournisse la possibilité de manger saur place, grâce à une cantine par
exemple.
 Prime de nuisance :
Elle est octroyée au travailleurs occupent un poste de travail dont les taches, et les conditions
de travail présentent des inconvénients de pénibilité, de salissure ou de danger.
La liste des postes de travail ouvrant droit de l’indemnité de nuisance est établie par
l’organisme employeur auprès de la commission d’hygiène et sécurité, du délégué complètent
en la matière.
 Prime de frais de missions :
Le travailleur salarié en mission bénéfice d’une indemnité compensatoire de frais engagés
dans le cas où l’organisation fait appel à lui pour besoin de service, en dehors de son lieu
habituel de résidence.

 Une part variable (salaire de performance ou bonus) :


Rémunère le personnel en fonction de la quantité de production réalisée dans le temps
donné, il s’agit du salaire lié à la performance. Pour apprécier la performance du salarié, un
système d’évolution doit exister, fondé sur critères objectifs qui évitent le favoritisme et qui
préservent l’intérêt général. Ces critères sont définit précisément, sont évolutifs et doivent être
communiqués aux salariés.
La part variable est utilisée par l’organisation afin de susciter la motivation chez les salariés.
Certains tiennent compte des résultats individuels d’autres de ceux du groupe de travail.

 La part individuelle : Dans le cadre de fixation d’objectifs individualisés, des bonus ou


primes variables se développent dans tous les secteurs d’activité. Ces bonus dépendent
de la réalisation d’objectifs préalablement fixés. Leur succès dépond largement de
qualité de la négociation qui a présidé à l’élaboration des objectifs.
 La part collective : vise à intéresser pécuniairement l’ensemble des salariés à la bonne
marche et aux résultats de leur unité.

5-2- La rémunération indirecte :

La rémunération indirecte s’ajoute à la rémunération directe pour les salariés.il s’agit de


d’autres paiements ou prestations qui portent le nom d’avantage sociaux ou éléments sociaux
dont bénéficient les salariés. Pour l’employeur les éléments sociaux sont un ajout au court de
main d’œuvre, ce sont des frais incontournables qui dépassent la rémunération directe des
salariés. Elle se décompose en trois types de périphériques :

44
Chapitre 2 La rémunération de personnel

 Les périphériques légaux :

Ils sont distribués et termes monétaires, et sont le plus souvent de nature collective. Ils ne
constituent pas un salaire et bénéficiant régime fiscal particulier.

Ces périphériques sont :

a)- L’intéressement :
L’intéressement est une rémunération collective présentant un caractère aléatoire et basée
sur les résultats et performance de l’entreprise. Les modalités de son calcul et de son partage
sont prévues, en général, dans les conventions collectives, et établies selon une formule
définie par l’accord d’intéressement (par exemple le résultat, le chiffre d’affaire, une enquête
de satisfaction, un taux de renouvellement de la clientèle, un taux de réclamation des clients).

b)- La participation :
Elle est obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés, c’est une prime versée par
l’entreprise, lorsque celle-ci fait des bénéfices. Elle permet d’associer les salariés aux résultats
de leur entreprise.
La partie des bénéfices revenant aux salariés constitue une réserve spéciale de
participation dont le montant minimal est fixé par la loi et à l’issue d’une période
d’indisponibilité où les sommes sont bloquées pendant au moins cinq ans sauf en cas de
raisons exceptionnelles.

c)- Le plan d’épargne salarial :


Toutes les entreprises peuvent mettre en place un plan d’épargne. Celui-ci peut recevoir la
participation, l’intéressement et les versements volontaires des salariés qui sont en général
augmentés par un versement de l’entreprise. Il ne peut excéder le triple de la contribution des
salariés. Tous ces versements sont bloqués pendant au moins cinq ans sauf survenance
d’événements exceptionnels (les mêmes que pour la participation), et sont gérés par des fonds
communs de placement d’entreprise.

d)- Les stocks options :


Ces options donnent aux salariés, qui en disposent, le droit d’acheter des actions à un
certain prix fixé d’avance, que l’on appelle le prix d’exercice. L’objectif des stock-options est
d’intéresser ceux qui en bénéficient à la performance de leur entreprise.
L’effet attendu est d’inciter le salarié à s’investir dans son travail pour contribuer à la
performance de l’entreprise, et donc à la croissance de l’action dont il deviendra le détenteur.
Ce mécanisme permet à certains d’accroitre fortement leurs revenus.

 Les périphériques sélectifs :

Ils correspondent au troisième niveau de la pyramide et s’apparentent essentiellement aux


avantages en nature. Ils présentent un caractère plus réversible que les précédents. Mais il est

45
Chapitre 2 La rémunération de personnel

difficile de les chiffrer avec précision et leur équivalence fiscale fait également problème, si
bien que leur utilisation est rarement systématique, et comprennent principalement :
- Logement ;
- Voiture de société ;
- Frais de déplacement ou de mutation ;
- Déplacement en vacances payés par l’organisation ;
- Aménagement spacieux des bureaux ;
- Mise en disposition le matériels de l’organisation (téléphone personnel, ordinateur
portable) ;
- Frais d’adhésion à des associations professionnelles.

 Les périphériques statutaires :

Ils constituent le quatrième niveau de la pyramide, ils correspondent aux avantages


sociaux acquis par les salariés d’une organisation. Ils sont collectifs et très variables d’une
entreprise à l’autre et doivent être considérés comme de véritables éléments de rémunération
car ils jouent un rôle d’attraction et de fidélisation du personnel.
Ce sont par exemple :
- L’œuvre sociale du comité d’organisation ;
- Le compte épargne temps ;
- Complément personnalisé de retraite ;
- Les mutuelles maladies ;
- L’assurance vie ;
- Prévoyance ;
- Facilité pour les loisirs ;
- Conseils juridiques et financiers ;
- Adhésion à des clubs (sportifs, culturels).

46
Chapitre 2 La rémunération de personnel

Figure n°04 : La pyramide des rémunérations globale de G. DONNADIEU

Salaire de base
Salaire de qualification

Complément
individuel
La rémunération Directe
Part d’équipe réversible (bonus,
Salaire de performance
prime…)

Part individuelle réversible


(bonus, commission,
gratification…)

Les périphériques légaux Intéressement aux résultats à la productivité aux


objectifs
(Immédiats, différé)
Plan d’épargne avec ou Stock-options Participation
sans actionnariat financière

Gratification en nature Voiture société Complément de Membres d’une


(voyage, cadeaux) retraite personnalisé organisation

Frais de Frais de Logement de Téléphone Jalons de présence


représentation déplacement fonction personnel

Les périphériques sélectifs (souvent en nature)

Remises sur les Conseils juridiques Bourses d’étude Facilités pour les
produits de société et financiers des enfants loisirs

Participations Assurance vie Prévoyance Maison de retraite


aux repas travail

Compte épargne Complément de Assurance Médaille du Assurance


temps retraite automobile travail risques diverses

Mutuelle Aides Transport du Prêt de la Membre club


maladie familiales personnel société sportif/culturel

Les périphériques statutaires


Source : Gérad Donnadieu du salaire la rétribution, pour une nouvelle approche des rémunérations, 2 éme
édition, revue et augmenté, El liaison 1993.

47
Chapitre 2 La rémunération de personnel

II. Les politiques de rémunération :17

L’importance de la politique de rémunération dans l’entreprise tient à l’importance des


rémunérations dans la valeur ajoutée et à l’influence de la rétribution sur le comportement des
salariés.

Rémunérer ne signifier plus seulement payer, mais aussi attirer, motiver, retenir les salariés
performants dont la fidélisation est indispensable à la réussite de l’entreprise. La rémunération
devient une composante essentielle et reconnue de la stratégie ressources humaines.

Les politiques de rémunération sont aujourd’hui l’objet de profondes transformations. Partie


intégrante de la politique des ressources humaines, support indispensable à la stratégie de
l’entreprise, instrument de création de la valeur, ils sont un outil clé du succès de l’entreprise.

Les politiques de rémunération peuvent être classifiés en trois types :

 La politique de rémunération individualisée ;


 La politique de rémunération fixe ;
 La politique de rémunération variable.

1- La politique de rémunération individualisée :


1-1- Définition :

La politique de rémunération individualisée consiste en la rémunération de chaque salarie


selon ses performances individuelles et l’efficacité de son travail. En d’autre termes, la
rémunération dépend plus de la personne qu’elle ne dépend de poste.

Cette politique est apparue dans les années 70, l’économie a connu un passage d’une
production de masse à une production devant répondre à une demande plus diversifiée et les
entreprises font appel à une main d’œuvre plus qualifiée et plus polyvalente. Ainsi, les
entreprises adoptent plus des augmentations individualisées que des augmentations générales
pour pouvoir augmenter la productivité des salaries.

La politique de rémunération individualisée est basée sur l’élaboration d’un système


d’appréciation des performances et d’informations des salaries avec une remise en cause
périodique de système d’évaluation.

La politique de rémunération individualisée doit être fonction de :

 L’intensité des efforts déployés par le salarie dans son travail.


 L’implication des salaries dans les objectifs de l’entreprise.
 La réalisation d’objectifs individuels précis fixés à l’avance.
 La capacité de salarie à répondre à des sollicitations imprévues.
 La contribution du salarié au fonctionnement de l’équipe.
17
www.https://d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/56cb6a441ed8b.pdf. Consulté le 03/02/2019 à
20h :05.

48
Chapitre 2 La rémunération de personnel

1-2- Les objectifs de la rémunération individualisée :18

L’individualisation des salaires vise une meilleure contribution au fonctionnement de l’équipe


ou la réalisation d’objectifs fixés à l’individu. Elle cherche à motiver les salaries. Elle doit
également, au même titre que les perspectives de carrières qui peuvent leur être offertes,
permettre de conserver les salaries jugés les plus performants.

1-3- Inconvénients de la politique de rémunération individualisée :

L’individualisation peut poser des problèmes à l’organisation, on cite entre autres :

 Création de tentions à cause des instruments d’évaluation sont souvent peut-être fiable
et mal acceptés par les salaries et par les décideurs, qui « saupoudrent », faute d’outils
incontestables pour étayer des décisions relatives ;
 Les développements de comportement individualiste et la perte du sentiment
d’appartenance et de la mobilisation pour les projets communs.

2- La politique de rémunération fixe.


2-1- Définition :

Le salaire fixe correspond souvent à un temps de travail déterminé, apprécie en général dans
le cadre du mois.

Mais il est également possible de faire référence à un horaire hebdomadaire dès lors qu’il
s’agit de l’horaire habituel pratiqué. De même, il peut être fait référence à a durée annuelle de
travail lorsque le salarie est soumis à une annualisation de son temps de travail. Dans ce cas,
la rémunération étant lissée sur l’année à raison d’un douzième ou d’un treizième (en cas de
treizième mois) par mois de la rémunération annuelle.

La réglementation concernant les cadres en forfait annuel en heures ou en jours est distincte.
En pratique, la clause de rémunération fait référence au nombre de jours ou d’heures travailler
dans l’année par le cadre et précise alors le quantième versé chaque mois.

Lorsqu’un salaire fixe est versé à des salaries qui ne sont pas rémunérer au temps, tel que les
commerciaux, il n’est toutefois pas nécessaires de faire référence dans la clause à une durée
de travail.

2-2- Le salaire de qualification :

L’élaboration d’une échelle des salaires repose sur une opération de qualification qui
constitue un préalable à la gestion des rémunérations. Elle implique la mise en place d’un
échelonnement satisfaisant des postes les uns par rapport aux autres et d’un barème
correspondant des rémunérations.

18
www.https://d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/56cb6a441ed8b.pdf. Consulté le 03/02/2019 à
20h :05. Op.cit.

49
Chapitre 2 La rémunération de personnel

- L’opération de qualification :

La qualification est une opération dont le but est d’évaluer l’importance respective des postes.
L’opération est achevée lorsque chaque poste a un coefficient sur lequel repose la
détermination de la rémunération.

Le processus comprend cinq phases :

 Etude et description des postes.


 Evaluation des postes.
 Classification des postes.
 Prix des postes/échelle des salaires.
 Fourchette des salaires par poste.

 L’étude et la description des postes :

Elles constituent la première phase de l’opération. En général, celle-ci repose sur des
descriptions de fonction existantes. Une investigation supplémentaire est nécessaire pour
isoler les critères retenus pour l’évaluation.

 La démarche d’évaluation :

Elle peut utiliser une méthode analytique. Cette méthode repose sur l’évaluation séparée de
plusieurs caractéristiques. La somme des estimations partielles aboutit à l’attribution d’un
total de points correspondant à un coefficient.

La convention collective de l’assurance a adopté cinq critères :

- La formation et l’expérience
- La conception et la résolution de problèmes
- Les dimensions relationnelles
- L’autonomie
- La contribution.

La méthode HAY, souvent utilisée pour les postes d’encadrement, fait appel à l’estimation de
trois facteurs :

- Les compétences
- L’initiative créatrice
- La finalité

Chacun de ces factures, pour être mesurer doit être décomposé en termes de profondeur et
étendue.

Exemple : un emploi peut exiger :

- Soit une connaissance moyenne de nombreux sujets.


- Soit une connaissance approfondie de quelque sujet.

50
Chapitre 2 La rémunération de personnel

La compétence globale est le produit de ces deux facteurs.

 La méthode globale :

Elle repose sur le rangement des postes dans l’entreprise les uns par rapport aux autres de
manière à obtenir une liste de poste par ordre d’importance.

Elle implique la comparaison d’un grand nombre de poste entre eux.

Une fois achevée l’opération de qualification, l’entreprise dispose d’une classification des
emplois. Il faut alors déterminer le montant de la rémunération attribuée à chaque emploi.

 l’échelle des salaires :

L’échelle des salaires s’appliquant à la classification des emplois retenue dans l’entreprise
débouche sur la fixation, pour chaque poste d’un salaire minimal ainsi qu’une fourchette des
salaires :

 Constituant la plage de progrès permettant d’individualiser la rémunération en


fonction de critères individuels.
Une précaution importante doit être prise : vérifier la cohérence entre l’échelle des
salaires et le marché externe des salaires.

2-3- Les avantages et les inconvénients de la rémunération fixe pour l’entreprise :19

Tableau n°3 : avantage et inconvénient de la rémunération fixe


Avantages Inconvénients

 Loyauté du personnel (rotation  Faible stimulation


réduite)
 Favoriser les vendeurs et les moins
 Facilité de recrutement productifs

 Facilité d’orientation des efforts  Salaires incompressibles en cas de


récession
 Marge confortable en période de
croissance

3- La politique de rémunération variable :20

19
www.https://d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/56cb6a441ed8b.pdf. Consulté le 03/02/2019 à
20h :05. Op.cit.

51
Chapitre 2 La rémunération de personnel

Comme déjà cité, le salaire peut être défini comme étant une contrepartie d’un travail fourni,
un effort physique ou morale effectué, il est réglé généralement tous les mois. Il est composé
d’une partie fixe et d’une partie variable. La première est mentionnée dans le contrat de
travail comme étant un montant forfaitaire qui qualifie une rémunération spécialement
adaptée à la profession concernée, donc le salaire de base est le produit de la position du
travailleur à travers :

 La cotation et la classification du poste de travail.


 La grille des salaires qui est affectée d’un échelon produit par la cotation du poste de
travail.
3-1- Définition :

Les politiques de rémunération variable correspond à un salaire différent du salaire normal


(fixe) dans la mesure où cela suppose une part d’incertitude, tant pour l’employeur que pour
les salaries.

Il existe donc un lien entre le salaire (à savoir, la somme d’argent) que le salarie reçoit et la
performance individuelle ou collective. Il peut s’agir de la performance d’un salarie à titre
individuel, d’équipe ou de service, mais également d’établissements, d’entreprise ou de
groupe d’entreprises.

3-2- Les critères de la rémunération variable :

Afin de motiver les salaries, prendre en compte leur résultats, l’employeur à la possibilité de
faire varier la rémunération. Dans ce cas, le salaire effectivement perçu par le salarie varie en
fonction de critères qui sont définie par l’employeur.

Pour être valable, la clause des objectifs doit fixer des objectifs raisonnables, dans le sens où
il doivent être réalisable, compte tenu, de première part, de la situation économique du
secteur professionnel dans lequel intervient le salarie , de deuxième part, du niveau de
compétence de ce dernier.

Les critères doivent être objectifs, suffisamment précis et reposer sur des éléments facilement
vérifiables pour ne pas dépendre de la seule volonté de l’employeur.

Il existe deux grands facteurs d’évaluation :

 Les critères quantitatifs :


La quantité de production a pendant longtemps été le principale critère de
rémunération variable. Ce critère est toujours un instrument de mesure très important
pour le salaire au rendement, mais il n’est certainement pas le seul et unique critère
utilisé.
 Les critères qualitatifs :

20
www.https://d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/56cb6a441ed8b.pdf. Consulté le 03/02/2019 à
20h :05. Op.cit.

52
Chapitre 2 La rémunération de personnel

Des facteurs tels que le nombre d’articles défectueux produits, les retours des clients
et le taux d’accidents du travail peuvent également être pris en compte (satisfaction de
client, sens d’engagement, esprit d’équipe…)

3-3- Les avantages et inconvénients de la rémunération variable :

Tableau n°4: avantage et inconvénient de la rémunération variable


Avantage Inconvénients

 Motiver le salarie dont la  Des inégalités croissantes


rémunération dépend (implications des écarts si le
étroitement de l’atteinte de ses salaire de base inéquitable)
objectifs

 Salaires fonction des  Une tendance à


performances l’individualisme (travailler
seulement pour ses propres
 Résultats conditionnés par intérêts, négliger la dimension
l’effort fourni de l’équipe et des participants
à un projet, ou à un processus
de travail)
 Permet parfois d’atteindre les
salaires les plus élevés de  Une démotivation fréquente
l’entreprise (de sécurisation des
collaborateurs, compétitivité
 Permet de valoriser des interne démesurés et
contributions précises et dégradation du climat de
alignés sur la stratégie et les travail)
objectifs d’affaires.

 La rémunération pourra ainsi


varier d’un mois sur l’autre ;
elle peut baisser en toute
l’égalité en cas de diminution
importante d’activité, sous
réserve notamment de
respecter le SMIC.

Section 3 : La masse salariale et la comptabilisation de la paie

I. La masse salariale

1- Définition et typologies de la masse salariale

53
Chapitre 2 La rémunération de personnel

1-1- Définitions :

Il existe plusieurs définitions de la masse salariale :

« Montant inscrit sur la déclaration annuelle des salaires, abrégé DADS »21

« Montant figurant dans les comptes annuelle sous la rubrique frais de personnel »22

« Montant globale de la rémunération directe consacré par une organisation ou encore une
économie nationale aux salaries durant une période donnée, généralement une année »23

« L’ensemble des sommes que l’entreprise consacre à la rémunération de ses salaries, il


s’agit donc des salaires bruts versés aux salaries, des charges sociale patronale, ainsi que des
indemnités et primes qui ne sont pas imposables et sont soumise à cotisation »24

D’après ces définition on conclut que : « La masse salariale, est la somme des
rémunérations bruts versés aux salaries, hors rémunération en nature et cotisations
patronal sur une année »

Elle comprend principalement :

 Les salaires bruts versés ;


 Les charges sociales patronales ;
 Les indemnités non imposables ou non soumise à la cotisation ;
 Les charges fiscales ;
 Les frais de restauration ;
 Les frais de médecine de travail ;
 Les vêtements de travail.

1-2- Typologies de la masse salariale25 :

Il n’y a pas de définition normalisé, mais en prend habituellement en considération la


masse salariale, toutes liées à la rémunération directe.
 La masse salariale totale (MST) :

Elle reprend l’ensemble de la rémunération directe ainsi que les charges patronales et
salariale liées à cette rémunération. Ces charges sont très diverses et concernant :

 La sécurité sociale ;

21
Jean -Marie PERETTI, « Gestion des ressources humaines ». Édition Vuibert, 9éme, Paris 2000, P.257.
22
Idem
23
Sekiou LAKHDAR et autre, « Gestion des ressources humaines », édition Deboeck université, 2éme édition,
2001, Page163
24
Application sur CD ROM. Collection management, « Gestion des ressources humaines ».
25
Jean -Marie PERETTI, « Gestion des ressources humaines ». Édition Vuibert, 9éme, Paris 2000, P.259

54
Chapitre 2 La rémunération de personnel

 La retraite complémentaire ;
 L’assurance chômage ;
 La construction logement ;
 La taxe d’apprentissage ;
 La taxe sur les salaires ;
 Le transport.
 La masse salariale fiscale (MSF) :
Elle correspond à la déclaration annuelle des salaires (DADS) et comprend :

 Tous les salaires ;


 Appointement ;
 Primes ;
 Commissions
 Avantage en nature.

 La masse salariale versé aux salaries (MSV) :

Il s’agit de la masse salariale fiscale augmentée des indemnités non imposable incluse
dans la fiche de paie, diminuée des avantages en nature.

La masse salariale fiscale est comparable la masse salariale totale.

2- Les éléments constitutifs de la masse salariale26 :


La masse salariale d’une année est le résultat d’un effectif global (E) par un salaire
moyen annuel global (S).

Cet effectif est composé de catégories : employés, ouvriers, techniciens, ou ingénieurs,


etc. Le poids relatif de chaque catégorie dans l’effectif global définit une structure de
masse salariale pour une année donnée.

Pour chaque catégorie, on connait l’effectif de la catégorie (Ec) et le salaire moyen


annuel global (Sc). Il est évident que le salaire moyen annuel global(S) dépond de la
structure de la masse pour l’année concernée.

����� { �� × �� }
�=
(�)

Dans la vision la plus complète de cette méthode, on peut analyser la composition par
l’ancienneté de chaque catégorie. Dans ce cas, on connait l’effectif par ancienneté (Ea)

26
www.http://d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/54f0a412baaad.pdf. Consulté le 03/02/2019 à
15h12.

55
Chapitre 2 La rémunération de personnel

ainsi que le salaire moyen annuel global de ce niveau d’ancienneté (Sa), dans tous les cas,
����� { �� × �� }
on vérifie que (Ec)= somme, (Ea) et (Sc)=
(�� )

Ainsi une masse salariale s’exprime par quatre composantes :

- Un effectif global (E) ;


- Un salaire moyen annuel global (S) ;
- Des salaires moyens annuels globaux de catégories (Sc) ;
- Des salaires moyens annuels globaux de niveaux d’ancienneté (Sa) ;

Les effectifs des catégories (Ec) et des anciennetés (Ea) n’ont qu’une fonction de
pondération dans les calculs des salaires moyens.

2-1- Les prévisions de la masse salariale :27

Les travaux de prévision sont indispensables pour la finalisation de la budgétisation


des différents services de l’organisation puisque très souvent, le poste « personnel »
reste la ligne la plus importante du compte de résultat de l’organisation.

 Calcul de la masse salariale :

La prévision d’une masse salariale d’une année par rapport à l’autre doit tenir compte
de différents phénomènes :

- Les augmentations du salaire dites générales c’est-à-dire s’appliquant à tous les


salaries ;
- Les augmentations de salaire dites individuel ;
- Les mouvements de personnel en entrées (embauche) ou en sorties (départ en
retraite, démission ou licenciement).

 La base de calcul :
La base de calcul d’une masse salariale s’appuie sur un recensement exhaustive des
éléments de salaire stable de décembre de l’année qui précède la projection : il s’agit de
l’ensemble des éléments fixe de la rémunération comme les appointement ou les salaires
de base aussi certaines primes des lors qu’elles évoluent comme ce salaire (prime
d’ancienneté, assiduité, et autre…) Cette masse salariale dite « de base » évolue en
fonction de plusieurs paramètres liée à la politique sociale comme les augmentations
générale de salaire ou individuelles, des paramètres liée à l’évolution de l’emploi
comme les variations d’effectifs.
Ces mouvements de personnel peuvent être représenté par le schéma suivant :

27
www.http://d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/54f0a412baaad.pdf. Consulté le 03/02/2019 à 15h12
.Op.cit.

56
Chapitre 2 La rémunération de personnel

Figure n°5 : Masse salariale et mouvement de personnel

Personnel sortant au cours d’année

(Zone 1) (Zone 3)

Effectifs stable (Zone 2)

Personnel embauché (Zone 4)

J F M A M J J A S O N D temps

Deux modes de calcul sont alors possible:

La masse salariale de l’année N = la masse salariale de l’effectif stable (Zone 1) + la


masse salariale du personnel sortant (Zone 2) + la masse salariale de personnel
embauché (Zone 4)

Ou bien :

La masse salariale de l’année N = la masse salariale de l’effectif présent au 1er


janvier (Zone 1,2, et 3) – le salaire non versées au personnel sortant (Zone 1) + la
masse salariale du personnel embauché (Zone 4).

 La masse salariale de l’effectif stable :

Il s’agit dans un premier temps de déterminer l’effectif attendu de l’année N+1 compte tenu
de tous les mouvements de personnel en mettant en évidence l’effectif dit stable

Cette prévision de la masse salariale tient compte de l’ensemble des augmentations


envisagées au cours de l’année prochaine.

57
Chapitre 2 La rémunération de personnel

3- La variation de la masse salariale

3-1- Les facteurs d’évolution de la masse salariale :

Le niveau de la masse salariale et son évolution sont le résultat des facteurs interne et
externe à l’organisation. Qui agissent sur la quantité, la qualité et le cout de travail.

Plusieurs facteurs peuvent influencer l’évolution de la masse salariale, il s’agit :

3-1-1- L’évolution des rémunérations28 :


La rémunération de base d’un salarié est susceptible d’augmenter dans quatre cas :

 Les augmentations générales :

Les augmentations générales concernent tous les salariés de l’entreprise, leur objectif
c’est le maintien de l’amélioration du pouvoir d’achat.

Il existe également des augmentations catégorielles, augmentations attribuées à un


groupe d’agents.

Les augmentations individuelles :

Les interventions se fait sans changement de fonction, les augmentations peuvent être
accordée à une partie plus ou moins large du personnel pour chaque fonction connait un
progrès.

Ces augmentations au mérite. Indépendantes de toute promotion, représentent une part


très variable de la masse salariale et en diversité à l’importance du pourcentage de la
population concernée et du taux d’augmentation.

 L’ancienneté :

L’évolution de la rémunération est due à l’augmentation individuelle des taux de


prime d’ancienneté ou à l’application d’une grille d’augmentations automatiques liées à
l’ancienneté.

Elle peut se traduire par un pourcentage du salaire minimum conventionnel ou par


une augmentation du nombre de points (fonction publiques, banque)

les promotions :

Les promotions qui sont liée à la technicité peuvent avoir un impact immédiat sur le
salaire.

En effet, les fourchettes de salaire de rémunération de poste de niveaux hiérarchique


différents se chevauchent généralement.

28
Jean- Marie PERETTI, « Gestion des ressources humaines », édition, Vuibert, 2008, paris.

58
Chapitre 2 La rémunération de personnel

3-1-2- L’évolution en masse et en niveau29 :

 l’évolution en niveau :

L’évolution de la rémunération instantanée d’une personne ou d’un groupe de


personnes entre deux dates données.

L’effet niveau est obtenu en comparant le cumul des enveloppes mensuelles au salaire
de base de décembre. En effet, le cumul des enveloppes mensuelle représente ce qui est
distribuer au mois de décembre de l’année prévisionnelle, puisque chaque enveloppe est en
fait distribuée du mois de son octroi jusqu'à la fin de l’année : une augmentation accordée
en juin augmente le salaire de base jusqu'à décembre.

 l’évolution en masse :

L’évolution de la masse salariale annuelle d’une personne ou d’un groupe de


personne pour deux périodes données.

L’évolution en masse s’analyse généralement d’une année par rapport à une autre, elle peut
être différente de l’évolution en niveau. La déférence provient de la date d’application de
l’augmentation.

L’effet de masse est le résultat de la division du cumul pondéré des enveloppes mensuelles
par le salaire de base de l’année N, le cumul pondéré des enveloppes mensuelles représente
le cout total des augmentations individuelle coute restant pour aller jusqu'à la fin de
l’année.

4- Notion d’effet report :

 L’influence du rythme des augmentations et de la période où elles


interviennent sur l’évolution de la masse salariale annuelle. Il convient de
s’interroger également sur les conséquences des décisions prise sur le futur et
sur l’impact des augmentations de l’année N sur le budget de l’année suivante
(N+1).
 L’effet de report mesure l’évolution de la masse salariale de l’année (N+1),
compte tenu des augmentations attribuée dans le courant de l’année (N).
 Il existe toutefois de rares cas où l’effet de report est nul ; en effet seulement
deux scenarios de déroulement de l’année (N) peuvent engendrer un effet de
report nul sur l’année (N+1).
 Premier scenario : est celui d’une seule augmentation appliquée dès le 1er
Janvier de l’année (N) ; le différentiel engendré par cette augmentation va
charger de la même façon des douze mois de l’année (N+1) se détermine en
prenant douze fois le mois de décembre de l’année (N) et comme décembre de
l’année (N) est égale à Janvier de l’année (N).Les masses salariales des années
(N) et (N+1) sont égale.
29
Jean -Marie PERETTI, « gestion des ressources humaines », édition Vuibert, 2008, paris. Page. 149.

59
Chapitre 2 La rémunération de personnel

 Second scenario : le second cas est conditionné par l’absence de toute


augmentation de la masse salariale au cours de l’année (N). la masse salariale
de l’année (N) est alors égal à douze fois celle de Janvier de l’année (N) et la
masse salariale de l’année (N+1) égale à douze fois celle de décembre de
l’année (N).

5- Gestion de la masse salariale30 :

L’évolution de la masse salariale résulte des décisions prises pour l’exercice et des effets
induits qui sont les conséquences :

- Des décisions prises au cours d’une période antérieur : effet de rapport ;


- Des modifications quantitatives ou qualitatives de la population étudiée entre les deux
périodes de référence : effet d’effectif, effet de structure, effet de noria.

 L’effet de noria :

L’effet de noria correspond à un allégement de la masse salariale, à effectif constant,


allégement qui s’explique par le remplacement d’un collaborateur ancien par un jeune,
dont la rémunération est sensiblement inférieure à celle du premier. L’effet de noria est
calculé à partir d’un salaire moyen annuel.

Dans un service ou une section, où l’effectif est resté le même, que des
augmentations générales ont été pratiquées, se constate une réduction de la masse salariale
totale, ce phénomène de baisse, est généralement difficile à discerner au milieu des autres
évolutions.

 L’effet de structure :

C’est l’évolution de la masse salariale entrainée par le changement de répartition de


la population entre les différentes catégories au cours de chacune des périodes analysées.

Dans les organisations où le niveau moyen de qualification s’élève, l’effet de


structure peut conduire à une progression significative de la masse salariale.

 La simulation :

Pour aider l’organisation à maitriser l’évolution de sa masse salariale, des


progiciels spécifiques ont été conçus

Ces progiciels doivent permettre :

- De calculer et d’exprimer d’une manière rapide et exacte les augmentations 20n en


masse et en niveau et l’effet de report sur la masse salariale 20n+1 ;

30
Jean -Marie PERETTI, « Gestion des ressources humaines ». Op.cit. P.149.

60
Chapitre 2 La rémunération de personnel

- De simuler pour les années 20n les augmentations salariales, de calculer et d’expliquer
les augmentations 20n en masse et en niveau et l’effet de rapport sur l’année 20n+1 ;
- A partir des augmentations en masse et en niveau pour l’année 20n ou de l’effet de
report acceptable pour l’année suivante, de déterminer les pourcentages et le calendrier
des augmentations salariales 20n+1.

La masse salariale comptable totale figurant dans le compte 64 « frais de


personnel », elle correspond au montant inscrit dans la déclaration annuelle des salaires
et ne comprend que les salaires et des charges afférentes, à l’exclusion des indemnités
non imposables et des sommes ayant un caractère de remboursement de frais de
dommages d’intérêts.

Figure n°6 : Evolution de la masse salariale

Politique salariale Effet des nominaux

Effet de
noria
Entrée et sortie Variation de la masse
de personnel salariale

Effet de structure
Structure et ancienneté
de personnel Effet d’effectif

Source : Annick Cohen-Haegel, « tout la fonction ressources humaines », Dunod, paris, 2002.
Figure n°4 : Evolution de la masse salariale

6- La Déclaration annuelles des salaires (DAS)31 :

6-1- Définition de la DAS :

La déclaration annuelle des salaires est une formalité administrative obligatoire que
doit accomplir toute entreprise. Sur un document établie en fin d’année, l’employeur
repose normativement la rémunération brute et plafonnée de chaque salarie sur les quelles
sont calculée les cotisations patronale.
Le retard ou le défaut de production de la DAS dans les délais entraine l’application de
pénalité dans la limite de la déclaration.

La DAS permet de mettre à jour les renseignements concerne le salarie ( le nom, le


prénom, numéro sociale de sécurité ,et adresse), les conditions de travail ( travail à temps

31
Jean -Marie PERETTI, « Gestion des ressources humaines », Op.cit. Page.151.

61
Chapitre 2 La rémunération de personnel

plein, à temps partiel elle déclare également les période d’interruption d’activité durant
lesquelles le salarie n’as pas travaillé.

6-2- L’importance de la déclaration annuelle des salaires :

Elle permet aux organismes sociaux de vérifier le montant des salaires et de


déterminer les droits des salaires (retraite, assurance maladie, allocation familiale).

C’est à partir d’une déclaration annuelle de salaire que l’entreprise peut vérifier le
montant des cotisations de retraite complémentaire dues et les compares avec celle
reçues. Puis se fait la notification à l’employeur le solde des cotisations. Lorsque les
cotisations sont régularités à partir des salaires des salaires déclarés, le nombre de points
de retraite complémentaire seront calculé. Une fois le retraite complémentaire de l’année
passée calculé, seront inscrive sur le compte de salaire. Le relevé met actualisé de points,
récapitule les point obtenus tout au long de la carrière de salarie.

La rémunération régie les charges personnels par une multitude des règles en
évolution permanant avec les divers critères, elle se limite pas à l’émission de bulletin de
paie, elle englobe également les divers événements liés à la déclaration, aux organismes
sociaux et aux contributions de retraite, mutuelles, et en cas de modification du contrat.
L’existence de ses opérations est pour garantir les droits des salariés, des chefs
d’entreprises, des organismes sociaux et des droits de retraites.

Les différentes théories des salaires permettant de diversifier des formes des
salaires ce qui rend leurs calcules plus complexes et la globalisation de système de
rémunération dans les entreprises est indispensable notamment avec l’intégration des
critères déterminants la rémunération pour faciliter leur calcules.

La gestion de la masse salariale ne peut s’effectuer que par l’approche globale


permettent d’évaluer tous les coûts et les décisions prisent de nombreuses imprécisions
ou erreurs de prévisions sont dues à cette insuffisance de raisonnement et d’une approche
exhaustive des coûts qui se traduisant par la mauvaise analyse des coûts

62
Chapitre 2 La rémunération de personnel

II. La comptabilisation de la paie :32

Les frais de personnel comprennent, à côté des rémunérations


directes (salaires et traitements auxquels peuvent s’ajouter des
indemnités et des primes), de multiples charges indirectes (cotisations
sociales mais aussi financement de l’apprentissage, de la formation
professionnelle).

La comptabilisation des charges personnel s’effectue en quatre


étapes qui sont :

Etape 1 : enregistrement des salaires bruts

Etape 2 : enregistrement des retenues sur salaire

Etape 3 : enregistrement des charges patronales.

1- Enregistrement des salaires brutes :

Le compte « 641 rémunération du personnel » ou l’une de ses


subdivisions est débité du montant du salaire brut afin de constater la charge
totale de salaire supportée par l’employeur.
En contrepartie, le compte « 421 personnel, rémunération dues » .est
crédité du même montant afin de constater les dettes envers le personnel.

Tableau n°5 : La comptabilisation des salaires brutes

Débit Crédit Libellés

631000 Rémunération du personnel *


421000 Personnel rémunération due *

2- l’enregistrement des retenues sur salaires :

Le compte « 421 personnel, rémunération dues »est débité des différentes


retenues afin de faire apparaitre le montant net du salaire à payer.

32
LASARY, « La comptabilité générale »El Dar El Othmania, Alger, 2007.

63
Chapitre 2 La rémunération de personnel

Les comptes des tiers bénéficiaires des retenues collectives par


l’entreprise sont crédités des sommes qui leur sont dues. Les comptes
enregistrant les avances, à comptes et oppositions sont également crédits afin
de procéder à leur régularisation.

Tableau n°6 : La comptabilisation des retenues sur salaires

Débit Crédit
42100 Personnel rémunération dues x

431000 Sécurité sociale X


43710 Caisse de retraite X
43720 ASSEDIC X
42500 Personnel avances et
Acomptes
42700 Personnel oppositions x

3- Enregistrement des charges patronales :

Le compte « 465 charges de sécurité sociales et de prévoyances est


débité du montant des charges patronales.
Les comptes des tiers bénéficiaires des retenus sont crédités des
sommes qui leur sont dues.

Tableau n °7 : La comptabilisation des charges patronale

Débit Crédit
64510 Cotisation à l’U.R.SSAF Cotisations aux caisses
64530 de retraites Cotisations aux ASSEDIC
64540 Sécurité sociales
Caisses de retraite
43100 A.S.S.E.D.I.C
43710 Charges sociales du mois
43720

Les œuvres sociales sont inscrites au début de compte « 647 autres charges,
patronales » ou au débit de subdivisassions. Les intitulés de ses
subdivisassions, dont la listes suit, indiquant la nature des œuvres qui
peuvent être enregistrées.

64
Chapitre 2 La rémunération de personnel

Tableau n ° 8: les déférents comptes des œuvres sociales

64710 Prestations directes


(titre-restaurants, chèque-vacances, remboursement de transport …).

64720 Versements aux comités d’entreprise et d’établissement.

64730 Versement, aux comités d’hygiène et sécurité.

64740 Versement aux autres œuvres sociales.

64750 Médecine du travail, pharmacie.

Les charges fiscales sont inscrites du compte « 631 impôt, taxes et


versement assimilés sur rémunération « administrations des impôts » ou
aux débits de ses subdivisions, lorsque ces charges fiscales sont versées au
trésor public lorsque ces charges fiscales sont versées à des organismes.
Les charges personnels sont importante pour l’entreprise .et
la masse salariale représente la totalité des dépenses engagées
par l’entreprise au titre de rémunération de travail.il est
considéré comme un instrument de contrôle et de maitrise de
l’ensemble de ses dépenses.

le cadre réglementaire d’une part constitue de plusieurs


limites contractuelles ,législatives et conventionnelles et d’autre parts
les conditions administrative lie à la remise de bulletin de paie
pour chaque salarie rendre de la gestion de la paie plus
complexe. Aucune entreprise n’échappe de l’obligation de mettre
en place un système de payement pour déterminer les salaires
de ses employés. Les données doit être prélevées sur ce système : elles
concernent les effectifs et leur répartition dans la structure, le temps
de travail, les absences, les coûts salariaux et sociaux par salarié, les
entrées et les sorties.

De plus le salaire est fixés dans le cadre du contrat de


travail à l’issue de ce qui est souvent une forme de
négociation entre l’employeur et son futur salarié. Dans les fais les
partenaires sociaux par le biais des conventions collectives, mais aussi
le législateur à travers notamment l’instauration d’une rémunération
minimale obligatoire, ont mis en place un cadre qui vient limiter
cette notion de libre fixation du salaire.

65
Chapitre 2 La rémunération de personnel

Conclusion :

La rémunération revêt d’une importante relative en tant qu’une fonction de la


gestion des ressources humaines. Elle peut être définie comme la contrepartie du
travail fourni, et constitue l’un des éléments les plus importants de la relation
entreprise-salarié. L’employeur doit veiller à l’application, dans l’entreprise, des
règles de rémunération, que celles-ci soient fixées par la loi, la convention collective,
ou le contrat de travail de chaque salarié.

Chaque entreprise est amenée à élaborer sa politique de rémunération, et ce en


prenant en considération la conjoncture économique ainsi que ses propres ressources.
Se trouvant ainsi face à un dilemme, celui de satisfaire ses employés minimisant ses
coûts, une bonne entreprise est celle qui est prête à offrir à tout son personnel des
salaires équitables et compétitifs en engageant un minimum de dépenses. Ainsi, la
répartition des salaires n’est pas une simple tâche confiée à la direction des ressources
humaines, mais elle est le fruit d’un long processus de stratégie de rémunération.

La gestion de la masse salariale de l’organisation est une préoccupation majeure


des employeurs car elle constitue généralement un gros poste de dépenses effectuées
arriver entre (30 à 70%), et se rattache à l’élément primordial du bon fonctionnement
de toute organisation : son personnel

Le calcul de la masse salariale correspond à l’addition de tous les traitements et


salaires, les avantages en nature n’entrent pas dans la masse salariale. Le montant de
cette dernière dépond du nombre de salariés et de grille des salaires.

66
Chapitre 3 :
La politique de
rémunération au sein
de la SAA
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

Introduction :

La société algérienne des assurances (SAA) de TIZI-OUZOU joue un rôle très important dans
la protection des personnes et leurs patrimoines.

Le secteur d’activité de la SAA est le secteur de service, selon ce secteur d’activité classifie
les emplois pour établir la grille des salaires qui est un support de calculer des salaires de
chaque personne car contient l’échelle des salaires de chaque poste de l’organisation.

Le service de personnel qui est pour mission de prendre en charge de tous les frais de
personnel en collaboration avec le service de personnel et d’autre service.

Ce présent chapitre a été structuré autour de trois sections :

- La première section présente l’historique et l’organisme général de la SAA ;


- La seconde traite la rémunération au niveau de la SAA ;
- En fin, la troisième section est consacrée pour l’analyse de l’évolution de la masse
salariale au niveau de la SAA.

67
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

Section 1 : Historique et l’organisme général de la SAA.

I. Situation géographique, historique, missions, activités et objectifs de la SAA :


1- Situation géographique de la SAA :

L’immeuble dont dépend la SAA est situé sur le territoire de la ville de Tizi-Ouzou, plus
exactement à la nouvelle ville, en façade de la rue des frères BELHADJ et non loin de la cité
DJURDJURA et du TECHNICUM.

Il porte numéro 20 du plan de lotissement dit « Axe Technicum » élaboré par l’agence
foncière de Tizi-Ouzou et il affecte une forme quadrilatère limitée.

- Au Nord, par la rue de frères BELHADJ.

- A l’Est, par la route desservant le TECHNICUM.

- A L’Ouest, par la coopérative immobilière « YENAYER 94 ».


- Au Sud, par la propriété « MAHIEDINE MOHAMED »

- L’ensemble des constructions y édifiées consistant en un important corps de bâtiment


élevé sur Réez de chaussée de 5 étages (5+R) sur une plateforme aménagée à cet effet.

2- Historique de la SAA :

- La société Algérienne des assurances SAA a été créé le 12/12/1963 sous forme d’une
société mixte Algéro-Egyptienne (61%-39%).

- Le 27 mai 1966, elle est devenue à travers la gestion de monopole de l’Etat sur les
opérations d’assurances, une entreprise publique nationale.

En janvier 1976, suivant la spécialisation des entreprises d’assurance, la SAA a été chargée
de développer les segments du marché concernant les branches d’assurance suivantes :

- Automobile.
- Risques et ménages, des artisans et commerçants, des collectivités locales et autres
institutions relevant du secteur de la santé et des professionnels.
- Des assurances de personnes (accidents, vie, maladie …etc.

-EN 1990, après le redressement de la spécialisation des entreprises publiques d’assurance, la


SAA se lance dans la couverture des risques industriels, de la construction, de l’engineering et
du transport pour étendre ses activités aux risques agricoles à compter de l’année 2000.

-En 1995, la SAA applique l’ordonnance 95/07 de janvier 1995 qui est complétée et modifiée
par la loi N°06/04 conduisant à :

 L’ouverture du marché aux investisseurs nationaux et étrangers.

68
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

 Les réintégrations des intermédiaires privés (agents généraux, courtiers,


bancassurance).
 La mise en place des outils de contrôle du marché et la création de la commission
nationale de supervision des assurances.
 La séparation des assurances de personne par rapport aux assurances de dommage.

La société Algérienne des assurances SAA est une société par action qui est classé au premier
rang du marché national avec un capital social de 2 milliards de Dinard et un effectif de 4645
employés.

Pour maintenir sa position de leader au niveau national, la SAA doit réaliser :

- Un chiffre d’affaire qui progresse à un rythme supérieur à celui du secteur.


- Une part du marché estimée à 25% du marché national.
- Un réseau commercial représentant le 1/3 du secteur.

Au fil du temps, la SAA a connu des évolutions et plusieurs organisations, toutes ces
évolutions et transformations ont conduit donc à la décentralisation de la SAA en directions
régionales dont celle de Tizi-Ouzou qui est née en 1978 , issue de l’éclatement de la direction
régionale d’Alger avec un réseau de 10 agences (T.O, Bordj Menaiél, Bouira, LNI, Azazga,
Lakhdaria, DEM , Boghni, Ain Bessem , Sour El Ghouzlane.).

Actuellement, elle couvre trois willayas : Boumerdes, Bouira et Tizi-Ouzou qui est notre
organisme d’accueil et qui dispose d’un réseau de 50 agences.

3- Les missions principales de la SAA de Tizi-Ouzou :

La direction régionale de Tizi-Ouzou a pour missions et attributions :

- Développer les activités de l’entreprise dans les régions de leur compétences,


notamment d’animer, de contrôler et de gérer toutes les activités techniques,
financières, comptables, ressources humaines et patrimoine des agences qui sont
rattachées.
- Gérer les moyens logistiques nécessaires au bon fonctionnement de ses services et
de ses agences et notamment de veiller par tous les moyens à la protection et à la
préservation du patrimoine qui leur est affecté
- Suivre et coordonner les affaires contentieuses introduites devant les juridictions
relevant de sa compétence territoriale, en relation avec la direction du contentieux et
de la réglementation des directions centrales concernées.
- La direction régionale constitue un centre de profit et elle est responsable de ses
résultats techniques et financiers et de son développement commercial. Elle doit
donc veiller à adapter les contrats aux caractéristiques locales des risques assurés et
ales tarifier selon les règles de souscription et tarifaires fixées par l’entreprise.
- Superviser et assister au plan technique et commercial de l’agence implantée dans
leur circonscription territoriale.

69
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

4- Le champ d’activités de la SAA :

La SAA est le leader des assurances en Algérie, sa direction régionale de T.O dispose d’un
effectif de 387 employés et d’un chiffre d’affaire de 3.056.916.118.18 DA qu’il lui a permet
de pratiquer les opérations des assurances de toutes branches :

Assurances automobile.

 Assurance des risques simples (biens personnels).


 Assurance des commerçants, des particuliers, des professionnels.
 Assurances des risques individuels.
 Assurance engineering et construction.
 Assurance des risques agricoles.
 Assurance de personnes
 Assurance de transport.

Elle pratique aussi :

- Des opérations de réassurance.


- Présentation du service après-vente aux assurés.
- Visite du risque.
- Expertise automobile et risques divers.
- Conseil en assurance.
- Indemnisation.
- Communication et publicité.
- Formation.

5- Les objectifs de la SAA :


- Amélioration constante de la qualité de service au profit de sa clientèle par
l’accélération du rythme des indemnisations et de qualité de l’accueil dans ses agences.
- Maintien de la croissance du chiffre d’affaire.
- Amélioration du niveau de formation des cadres.
- Modernisation du système de gestion et d’information.
- Extension de ses canaux de distribution.
- Consolidation de sa position de premier rang du marché national.

70
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

II- L’organisation administrative de la SAA de T.O :

Avant de présenter l’organisation administrative de la SAA de T.O il est important de


préciser que la direction générale de la SAA est organisée depuis sa spécialisation selon un
modèle de management traditionnel et opérationnel, en 07 divisions centrales à savoir :

- La division de l’administration générale.


- La division financière et comptable.
- La division automobile.
- La division des risques particuliers et professionnels ;
- La division des risques entrepris.
- La division vie ;
- La division commerciale.

Son réseau de distribution est élargi sur 15 directions régionales dont celle de Tizi-
Ouzou.

1- Les principes d’organisation de la SAA :

Dans le but de réaliser les objectifs qui leur sont fixés, la direction régionale est
organisée selon les principes suivants :

- Une réorientation des activités du directeur régionale vers une meilleure prise en
charge du « commerciale » et du réseau en général et de la clientèle en particulier avec
la création du poste de directeur régional adjoint qui le décharge de la gestion courante
et de la coordination de la structure interne.

- Une conception des structures techno-commerciales selon une organisation par


branche, à l’effet d’opérer, dans chaque branche l’émergence au sein de direction
régionale, de compétences techniques capables d’assurer un meilleur soutien aux
agences et un meilleur contrôle de leurs activités.

- Une orientation de l’activité techno-commerciale de la direction répondant aux


impératifs d’adaptation au marché et de maitrise de ses structures au (production,
sinistre) ainsi qu’à la responsabilisation de ses structures au plan des résultats
techniques par branche d’assurance.

- Une conception souple de l’organisation hiérarchique au sein des directions régionales


pour mieux responsabiliser tous les échelons dans le sens vertical de la pyramide.

71
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

2- La structuration de la direction régionale SAA de T.O :

La direction régionale est placée sous responsabilité d’un directeur régionale chargé du
développement du chiffre d’affaires et de la gestion du portefeuille de l’entreprise à travers
l’assistance au réseau, la visite périodique de la clientèle, la recherche de nouveaux clients et
la surveillance du portefeuille.

Il est secondé par un directeur régional adjoint qui est chargé de l’assister dans la gestion
courante et dans la coordination des activités des structures internes à la direction régionale.
La direction de la SAA est structurée en 5 départements et possède 50 agences :

2-1- Les départements :

 Département Incendie, Accidents, Risques Divers, Transport : IARDT

Il a pour missions de :

- Promouvoir et développer, sous le contrôle des divisions et directions centrales tous


les risques d’entreprise, de particulier, de professionnels dans les branches incendie,
pertes d’exploitation, responsabilité civile, risque divers et transport et ceci dans la
limite des instructions des directions centrales.
- Assister les agences dans la prospection et la négociation des affaires importantes,
particulières ou spécifiques.
- Réaliser et établir les contrats pour le compte des agences directes et des
intermédiaires dans la limite des attributions fixées.
- Contrôler la rédaction et la tarification des contrats élaborés par les agences et
intermédiaires dans la branche IARDT.
- Gérer les affaires contentieuses liées à la production et aux sinistres relevant de
branche IARDT.
- Tenir les registres réglementaires de production et de sinistres.
- Tenir les fiches échéanciers des contrats.
- Participer à l’élaboration des comptes techniques et du bilan de la direction régionale.
- Elaborer les différentes statistiques et tenir le fichier « production » ainsi que le
fichier « client ».
- Contrôler et superviser tous les états de sortie informatiques périodiques élaborés par
les agences et les intermédiaires ainsi que tous les documents remis du réseau.
 Département assurances automobile :

Il a pour missions de :

- Promouvoir et développer, sous contrôle de division et direction centrale automobile


tous les risques importants ou spécifiques dans la branche automobile.

72
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

- Assister les agences dans la prospection et la négociation des affaires importantes,


particulières ou spécifiques.
- Etablir les contrats importants ou spécifiques pour le compte des agences et des
intermédiaires.
- Veillez à l’appréciation des risques préalablement à la souscription des contrats.
- Contrôler la rédaction et la tarification des contrats automobile élaborés par les
agences et les intermédiaires.
- Gérer les sinistres matériels importants ou particuliers ainsi que tous les sinistres
corporels et tous les recours.
- Gérer les affaires contentieuses liées à la production et aux sinistres relevant de la
branche automobile.
- Tenir les registres réglementaires de production et du sinistre.
- Tenir les fiches échéanciers des contrats.
- Participer à l’élaboration des comptes techniques et du bilan de la direction régionale.
- Elaborer les différentes statistiques et tenir le fichier « production » ainsi que le fichier
« client ».
- Contrôler et superviser tous états de sorties informatiques périodiques, élaborés par les
agences, intermédiaires ainsi que tous les documents remis du réseau.
 Département commerciale :

Il a pour mission de :

- Procéder aux études du marché local et à l’évaluation de son potentiel de la région et


définir les cibles de clientèles pour les agences rattachées à la direction régionale.
- Encadrer le réseau commercial et le soutenir dans les actions commerciales qu’il
développe en relation avec les départements techniques.
- Veiller à l’analyse du portefeuille et proposer les actions à entreprendre en vue du
développement des affaires.
- Définir les objectifs commerciaux au réseau et suivre leur réalisation.
- Etre à l’écoute des doléances et répondre aux réclamations des assurés.
- Animer le réseau commercial.
- Participer à la représentation de l’entreprise dans les manifestations régionales et
autres opérations de communication réalisée dans le périmètre d’action de direction
régionale.
- Développer les moyens et les supports d’information et de communication au plan
local.
- Promouvoir une image cohérente de l’entreprise.
- Participer aux procédures de collectes des informations utiles en liaison avec les plans
définis par la division marketing.
- Contribuer à la réalisation d’une combinaison étroite entre les données contextuelles
locales avec les plans de développement de l’entreprise.
- Promouvoir l’action commercial, sous toutes ses formes, en ayant soin de veiller à
l’articulation des systèmes et modes opérations (segment de marché, clientèle ciblée,
évaluation des besoins…etc.).

73
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

- Développer l’émergence d’un avantage concurrentiel face aux concurrents (flexibilité,


accueil…etc.) pour assurer un positionnement local plus performant.
- Veiller au comportement et aux réactions des « guiches » face à la demande pour
améliorer les sens de communication au sein du réseau et facilité l’adhésion du client au
choix des produits.
- Contrôler en œuvre les actions de rattrapage pour combler les retards éventuels.

 Département comptabilité et finances :

Il a pour mission de :

- Mettre en œuvre politique financière et comptable de l’entreprise à l’échelle de la


direction régionale.
- Superviser la gestion financière et comptable du réseau et veiller au respect de la
réglementation en vigueur et des directives de la direction financière et comptable.
- Assurer la centralisation de toutes les opérations comptables et financières tant de la
direction régionale que des agences et des intermédiaires qui lui sont rattachés.
- Suivre les échéances et le mode de paiement des primes impayées, en relation avec les
responsables technico-commerciaux.
- Elaborer les balances mensuelles et centraliser les écritures sur le journal général.
- Elaborer et rapprocher la concordance entre les données comptables et les données
techniques en relation avec les départements techniques.
- Veiller à l’application du plan comptable sectoriel et des orientations de la DFC
(Direction Finance et Comptabilité).
- Suivre l’exécution des recommandations du commissaire aux comptes.
- Contrôler les situations décadaires des agences et des intermédiaires ainsi que les états
de rapprochements décadaires des agences et des intermédiaires ainsi que les états de
rapprochements de leurs comptes bancaires.
- Etablir la situation mensuelle de la trésorerie et de l’adresser à la DFC.
- Suivre les exécutions budgétaires.
- Suivre les recouvrements des créances en relation avec les agences et les
intermédiaires et les responsables des départements techno-commerciaux.
- Tenir et faire tenir par les agences et les intermédiaires tous les registres et états
réglementaire.
 Département Administration Générale (DAG) :

Il sera détaillé ci-dessous car c’est le lieu où nous avons effectué notre stage pratique.

La direction de ces deux derniers départements n’est possible que dans les grandes
directions régionales qui réalisent un chiffre d’affaire important et qui disposent d’un vaste
réseau et d’un vaste réseau et d’un effectif important.

2-2- Les agences :

Elles englobent les 3 wilayas : T.O, Bouira, Boumerdes dont 27 agences directes et 15
agents généraux, organisées par fonction (production, indemnisation, assurance de personne

74
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

…etc.) pour mieux assurer le contrôle interne et la polyvalence dans les branches
d’assurances.

Les agences de cette direction ont pour mission principale de développer le chiffre
d’affaire de l’entreprise et la gestion des relations contractuelles avec les assurés. Elles sont
donc chargées de la recherche de clientèle, la rédaction des contrats, la gestion des sinistres et
des prestations.

Chaque agence est structurée en 4 services :

Service production.
Service indemnisation.
Service assurance de personnel.
 Service finance et comptabilité

75
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

2-3- L’organigramme de la direction régionale de SAA :

Directeur régional

Département Directeur Service


régionale adjoints contentieux
Informatique
général

Département Département Département Département Département


administration Finance et Automobile IARDT Commercial
générale Comptabilité

Moyens Service Service Service Service


Service des Finance Production production animation et
généraux suivis des
réseaux
commercial

Gestion Service Service Service


Service de Comptabilité indemnisatio indemnisati
personnel Service
n des sinistres on des
statistique et
matériels sinistres
suivis des
réalisations

Service Service risques


indemnisation des diverse
sinistres corporels responsabilité

Service Service
recours risques
agricoles

Délégation Service Service


commerciale statistique risque
industriels

76
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

3- Détermination du champ d’étude : La DAG


3-1- Les missions de la DAG et présentation de la structure d’accueil :

Elle a pour missions de :

- Mettre en œuvre la politique de l’entreprise en matière de gestion des ressources


humaines et matérielles de la direction ressources humaines et des agences.
- Définir et mettre en œuvre les moyens humains et matériels nécessaires au bon
fonctionnement des structures de la direction régionale et des agences.
- Mettre en œuvre la politique de l’entreprise en matière de formation et d’actions
sociales et culturelles au profit des travailleurs rattachés à la direction régionale.
- Veiller au respect de la législation sociale, du règlement intérieur des procédures
interne, de la convention collective et des directives de la direction générale, notamment
celles émises par la direction des ressources humaines, la direction du patrimoine et la
DFC.
- Assurer l’établissement de la paie.
- Assurer de bonnes conditions de travail tant en hygiène qu’en sécurité.
- Gérer l’évolution des ressources humaines et des carrières.
- Participer à l’élaboration du plan de formation et de mettre en œuvre.
- Produire le bilan social annuel de la direction régionale.
- Assurer l’entretien et d’hygiène au sein de la direction régionale et des agences.
- Assurer la gestion du parc automobile et les départements du personnel.
- Gérer et suivre tous les investissements réalisés par la direction régionale et conserver
tous les actes de propriété du patrimoine de la direction régionale et des agences.
- Veiller à protéger les biens meubles et immeubles contre toute atteinte et toute
menace, assurer ces biens et gérer les contrats, suivre et appliquer toutes les directives
émises par l’entreprise relatives aux missions dévouées aux départements.

3-2- Organisation du département administration générale :

Il est composé de deux cellules qui sont :

- Cellule centre de formation.


- Cellule courtine

Et de deux services qui sont :

- Service moyens généraux ;


- Service personnel qui est notre structure d’accueil ;
3-2-1- Présentation de la structure d’accueil :

3-2-1-1- Les missions du service personnel :

Ce service a pour missions :

 La prise en charge financière de tout le personnel

77
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

 La gestion des carrières du personnel repartie à travers les trois wilayas (T.O, Bouira,
Boumerdes).
 La gestion du social et des statistiques.

3-2-1-2- Son organisation :

Ce service est subdivisé en trois (03) bureaux qui sont :

A- Bureau de paie :
Il a pour missions :

 Saisie des données et élaboration de la paie.


 Tirage des documents y afférents (fiche de paie, journal de paie, les ordres de
virements).
 Etablissement des déclarations fiscales et parafiscales comme les impôts.
 Elaboration des déclarations annuelles des salaires des assurés CNAS ainsi que la
déclaration IRG (Impôts sur le Revenu Global).
 Elaboration des états de paie et collationnement des chiffres avec les services du
département finance et comptabilité.
 Suivre des congés du personnel.

B- Bureau social et statistique :


Il a pour missions :

 D’assister les chefs des services dans la gestion de recrutement.

 Veiller à la conformité des opérations de recrutement et au respect de la législation


sociale.

 Assurer le suivi des mouvements du personnel, de l’évolution des carrières


(avancement et promotion).

 Finaliser les dossiers de mise en retraite.

 Elaborer et confectionner les situations statistiques mensuelles et trimestrielles des


effectifs.

 Superviser et contrôler la paie.

 Prendre en charge des dossiers litigieux en collaboration avec le département des


affaires juridiques.

 Exploiter les feuilles de présence.

78
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

C- Bureau de gestion des carrières :


Il a pour missions :

 Etablissement des contrats, des certificats de solde de tout compte du personnel.


 Suivi des contrats et envoi des avis d’échéances au personnel contractuel.
 Etablissement des décisions relatives aux mouvements des personnels et autres actes
administratif (mutation, promotion…etc.).
 Respect des délais de déclaration des nouvelles des nouvelles recrues.
 Prise en charge des doléances des travailleurs.

79
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

3-2-1-3- L’organigramme de la DAG :

DAG

Service moyens Centre de Courtine


généraux formation

Service personnel

Bureau paie Bureau Bureau


Gestion des social et
Carrières statistique

La source : document interne à la SAA

Figure n°7 : L’organisme de la DAG

80
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

Section 2 : Les composantes de la rémunération de la SAA

Cette section est consacrée à la gestion de rémunération de la SAA, sa politique de


rémunération et la présentation des éléments utiliser pour motiver son personnel. Ces données
récoltées à partir de notre entretien avec le responsable du service de personnel.

1- Présentation de service de personnel :

Le service de personnel est chargé de la gestion administrative du personnel de la direction et


le personnel des agences de cette organisation par l’établissement des documents
administratifs, mise à jour des dossiers individuels, le contrôle des présences et la mise en
application de la législation du travail.

- L’effectif de la SAA :

La Société Algérienne des Assurance de Tizi-Ouzou compte 378 effectifs dont :

 68 cadres supérieurs ;
 139 cadres ;
 88 agents de maitrise ;
 83 agents d’exécutions.
 Et 19 cessation : sont des effectifs indispensable (cause des maladie, mise en
disponibilité…)

Tableau n°9: nombre d’agents selon les catégories de la grille des salaires.

Catégories F M TOTAL

Cadre dirigeant 0 0 0

Cadre sup (17à 20) 30 38 68

Cadre (14 à16) 67 72 139

Maitrise (11 à13) 45 43 88

Exécution (1 à10) 9 74 83

Hors catégorie 0 0 0

Total 0 0 387

Source : document interne de la SAA

81
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

Figure n°8 : Structure du total de l’effectif par


catégorie socioprofessionnelle au sein de la SAA de
T.O

Cadres supérieurs
Agents d'exécution
17,57%
21,44%

Maîtrises
Cadres
22,73%
35,91%

Source : Réalisé par nos soins.

2- La gestion de la rémunération de la SAA :

2-1- Le paiement par commission :

La SAA avant 2011 a utilisé un système de paiement pour les agences différent du
système utilisé actuellement, où les agents d’assurance d’agence ont été considérer comme
des travailleurs non-salariés.

L’agent d’assurance d’agence pour ses fonctions autant qu’apporteur, bénéficié d’une
rémunération sous formes de commission d’apport (apport de clientèle), calculé en
pourcentage sur primes nettes émises et perçus au titre de cette opération d’assurance et dont
le taux réglementaire en vigueur. Il peut également bénéficier d’une commission de gestion
rémunérant le coût de travaux relatifs à la gestion de son portefeuille, et les modalités de
détermination et de règlement de la commission de gestion sont précisées au contrat de
nomination de l’agent général d’assurance.

82
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

2-2- Le paiement à base de la grille de salaire :

La SAA après avril 2011 a débuté de rémunérer tous ces employeurs selon un système de
paiement structuré selon une grille de salaire, cette structure est composée de plusieurs
éléments :

2-2-1- Le salaire de base :

Il est l’élément essentiel de la rémunération et reflète la valeur réelle du travail fourni. Le


salaire de base est calculé proportionnellement à la durée du travail qu’effectue l’employé et
fixé en tenant compte des exigences professionnelles requises et de la complexité de l’emploi.
Il peut être majoré par les heures supplémentaires.

La partie fixe du salaire suit une grille de salaire fixe pour toute la hiérarchie, cette valeur est
arrêter avant chaque début d’exercice.

Comprend la rétribution prévue par le contrat de travail et les sources complémentaires


(accord d’entreprise, convention collective, etc.)

Comme toute organisation, le salaire de base ne doit pas être inférieur au Salaire Minimum
Interprofessionnel de croissance (SMIC).

La grille des salaires regroupe l’ensemble des salaires de base applicable dans l’entreprise
(voir annexe grille des salaires).

Cette grille a été élaborée par une commission interne à l’entreprise composée de
représentants de l’employeur et ceux du partenaire sociale UGTA.

Elle se compose :

 Dix catégories d’exécutions→ de 1 à 10


 Trois catégories de maitrise → de 11 à 13
 Quatre catégories d’encadrement moyen → de 14 à 16
 Quatre catégories d’encadrement supérieur → de 17 à 21
 Une catégorie d’encadrements dirigeants → 29
Et 15 échelons pour chaque catégorie.

2-2-2- Les indemnités :

Il existe plusieurs indemnités, qui sont :

 Indemnité de nuisances :

L’indemnité de nuisance est accordée aux travailleurs occupant un poste de travail dont les
taches représentent des inconvénients de salissure, pénibilité, d’insalubrité, et de danger. Cette
indemnité est attribuée selon les jours travaillés effectivement au milieu nuisable.

83
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

Il existe une grille (nomenclateur) de nuisance selon les postes de travail, ce sont des points
variant de 1 à 20.

La valeur de point est fixée à 65 DA.

 Indemnité forfaitaire de service permanant (IFSP) :

L’IFSP est destinée à rémunérer des sujétions d’horaire de travail imposé par des nécessités
de service et exclusive de toute rémunération pour travaux effectués en heures
supplémentaires.

 Voiture de société :

Elle est attribuée aux travailleurs, dont la fonction nécessite une voiture pour
l’accomplissement de ses taches.

 Indemnité de panier :

Compte tenu de l’aménagement des horaires de travail, le travailleur est appelé à prendre son
repas sur les lieux de travail. L’entreprise lui verse une indemnité de panier dont le montant
est de cent (100) dinars par jours travaillé.

 Indemnité de transport (trajet) :

La SAA elle a instituée une indemnité de transport attribuée en fonction de l’éloignement des
lieux de résidence des travailleurs.

Le montant de cette indemnité est fixé comme suit :


1,90 �� × �� ������ �� �����é��� �é������ � ′ ������������ �� ����� �� �é������� × 2

 Indemnité de salaire unique : ( I.P.S.U)

C’est une allocation pour salaire unique est octroyée à tout travailleurs de l’entreprise dont sa
femme n’exerce aucune activité salariale, commerciale, artisanale ou libérale.

Cette allocation dont le montant est fixé à 600 DA par mois, est versée au travailleurs
concerné sur présentation d’une attestation de non activité salariée du sa femme,
renouvelables tous les ans.

2-2-3- Les différentes primes :

Ils existent plusieurs primes, qui sont :

 Prime d’ancienneté :

C’est une prime attribuée à l’ensemble de personnel, pour reconnaitre leur effort fourni
pendant leur vie professionnelle, elle est fixée à 2,5% par ans.

Prime de caisse :

84
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

Elle est allouée à tout agent de l’entreprise dont la fonction est de manipuler habituellement
des espèces et/ou d’en assurer la garde sous sa responsabilité personnelle aux niveaux des
agences d’assurances.

Egale à 10% de salaire de base, il est attribué mensuellement

�� × ���������
����� �� ������ =
100

Logement de fonction :

Elle est accordée au cadre selon la nécessité, en fonction de la distance par rapport à son lieu
de travail.

 Téléphone personnel :

C’est une forme d’avantage en nature, destiné au cadre supérieur pour faciliter la
communication entre eux.

Allocation familiale :

Sont des aides financières accordés par la CNAS ; elles sont destinées aux travailleurs ayant
des enfants.

Le décret 96.298 du 08 septembre 1996 portant revalorisation du montant des allocations


familiales :

- Si le salaire de poste est inférieur à 15000 DA, le travailleur perçoit une indemnité
d’une valeur de 600 DA par enfant ;
- Si le salaire de poste est supérieur à 15000 DA, le montant de cette indemnité est fixé
à 300 DA quel que soit le nombre d’enfants.

La Prime de rendement individuel (PRI) :

Elle est destinée à récompenser les efforts individuels fournis par chaque travailleur sur le
plan quantitatif, qualitatif, ainsi que son comportement quotidien sur le plan de la discipline
général, de la ponctualité et de la disponibilité.

Elle est plafonnée à 15% du salaire de base, est une prime qui est attribuée mensuellement.
�� × �������
��� =
���

85
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

Ce taux varie selon une mutation mensuelle basé sur Cinque critères qui sont :

1- Le rendement ;
2- Maitrise de travail ;
3- Qualité du travail ;
4- Initiative ;
5- Assiduité ;

La PRI est payée après avoir reçus au niveau de service personnel une note PRI qui figure sur
une fiche de présence (voir annexe) émise par la structure dont dépend le salarié.

Prime de rendement collectif (PRC) :

Elle est destinée à récompenser l’atteinte des objectifs de production fixés par l’employeur.
Plafonnée à 45% de salaire de base, qui est attribuée trimestriellement.

Il existe 4 factures dans le calcul de la PRC

-La production (chiffre d’affaire, réalisation) ;

-Règlement de la sinistralité ;

-Le recouvrement des impayés (assuré par crédit) ;

-Taux des charges.

Donc :
�� × �������
��� =
���

Il est donc établi une relation directe entre le taux de la PRI et le taux de la PRC selon la règle
suivante :

������� �� � ′ �����é × ���� ��� �� �����������


������� �� ����������� =
10

 Prime d’encouragement :

C’est une prime qui est attribuée aux travailleurs une fois dans l’année qui est égale à la
moyenne de salaire annuel toute prime confondus à condition de faire résultat positif.

Le montant de la prime d’encouragement varie entre 2.000 et 10.000 DA

L’appréciation et l’attribution de cette prime, de même que son montant est du ressort du
directeur général, sur proposition de la hiérarchie habilité à cet effet.

 Prime d’ancienneté ou indemnité d’expérience professionnelle (IEP) :

86
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

Elle est destinée à récompenser la fidélité à l’entreprise.


Le taux de l’IEP est fixé à 2% par année d’ancienneté dans l’entreprise.

L’application de la prime d’ancienneté, dont le taux maximum est fixé à 50% prend effet sans
reconstitution de carrière.

Les agents mise en disponibilité sont exclus de bénéfice de la prime d’ancienneté.

�������
��� = �� ×
100

 Prime de responsabilité :
Elle est destinée à sanctionner des positions professionnelles dont les titulaires auront à
assumer de façon permanente des responsabilités directes sur le travail d’autres personnes et
sur les moyens matériels et financiers de l’organisation.

Le montant du prime est fixe, il est attribué en fonction du statut (grade) de l’agent et du
nombre d’agent sous sa responsabilité hiérarchique suivante:

- 2500,00 DA pour le contrôleur et l’auditeur


- 5000,00 DA pour le chef de service
- 8000,00 DA pour le chef de département
- 8000,00 DA pour le directeur d’agence
- 15000,00 DA pour le directeur régional adjoint
- 20000,00 DA pour le directeur régional

 Prime temporaire d’exploitation de la performance : (PTEP)

C’est une prime qui est attribuée mensuellement aux directeurs d’agences dont le chiffre
d’affaire réalisé entre 5 à 9 Milliards.

Est égale à 7500 DA.

Prime temporaire valorisation de la performance : (PTVP)

C’est une prime qui est attribuée mensuellement aux directeurs d’agences, dont le chiffre
d’affaire réalisé dépasse les 9 Milliards Centimes.

Est égale à 7500 DA

87
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

2-2-4- Les retenus :

La SAA comme toute entreprise verse des charges sur ses salaries, outre les charges de
sécurité sociales, il existe aussi d’autres charges, qui sont :

 cotisations de sécurité sociale (CNAS) :

La SAA verse à la caisse de la sécurité sociale un montant représentant 35% du salaire de


poste réparti comme suit :

- 9% charges ouvrières (qui sont supporter par le salarie lui-même)


- 25% charges patronales (qui sont payées par l’entreprise pour le compte de ses
salariés).
- 1% verser au ouvres sociale

La base de calcul est le salaire de poste, celui-ci est composé de l’ensemble des éléments
qu’on a cité précédemment sauf les remboursements comme (indemnité de véhicule,
indemnité de panier,..)

Le montant de la cotisation sociale est obtenu par application de la forme suivante :

��� = ��� + ��� × ��

MSC : Montant de la cotisation sociale

SBR : Salaire de base réel

PIC : Prime et indemnité

TC : Taux de cotisation

 l’impôt sur le revenu global (IRG) :

Le salaire soumis à l’IRG correspond à l’ensemble des éléments de la rémunération sur


lesquels sont effectués les prélèvements fiscaux et se compose :

 Du salaire soumis à cotisation de sécurité sociale.


 Des autres primes et indemnités imposables.

Il sert de base de calcul pour la détermination de l’impôt à la charge de l’employeur et de


travailleur.

Le salaire soumis à IRG est déterminé par application de la formule suivante :

�. ��� = ��� − �� + ������

88
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

S.IRG : Salaire soumis à IRG


S.CS : Salaire soumis à cotisation sociale (salaire de poste)
C.S : Cotisation sécurité sociale du salarié
MPII : Montant des primes et indemnité imposables.

Le retenu IRG ainsi retenue sur la paie est versée mensuellement, par l’employeur, à
l’administration des impôts.

Figure n°9 : pyramide de la rémunération de la SAA

Salaire de base Salaire de qualification

La rémunération Directe
Compléments individuels
(primes, ancienneté…)

Prime fixes (prime de responsabilité…)


Salaire de
performance
Primes variables (PRI, PRC,…)

Frais de Voiture de Logement de


déplacement société fonction

Téléphone personnel

Les périphériques sélectifs

Allocation familiale Retraite Assurance


automobile

Les périphériques statutaires

Rémunération globale

89
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

Source : réalisée par nos soins, en se basant sur la pyramide de Donnadieu.

3- La politique de rémunération au sein de la SAA :

La politique de rémunération est régie par des lois. L’employeur offre des augmentations à ses
salaries par décision de l’Etat.

La SAA possède une politique de rémunération variable qui est centrée sur le mérite. Elle vise
à développer les compétences et la motivation des salaries, en éveillant chez eux le désir
d’être associés au sucés de l’entreprise.

Le principe de cette politique sont la reconnaissance et la rétribution de la performance,


l’alignement de système sur les priorités stratégique de l’entreprise et enfin la responsabilité
des managers dans le fonctionnement de ce système.

Ce système de rémunération repose sur trois principes qui sont :

- L’équité c’est-à-dire il faut avoir un certain équilibre entre le travail fourni et sa


rétribution.
- La transparence dans la compréhension des composantes de la rémunération.
- La différenciation dans les niveaux des salaires c’est-à-dire, la rémunération diffère
d’une catégorie à une autre.

Section 3 : la masse salariale et la comptabilisation de la paie au niveau de la SAA

1- L’évolution de la masse salariale :

Le tableau suivant expose une évolution historique de la masse salariale globale de la SAA,
ainsi de son effectif globale pour la période 2014 à 2018.

Tableau n°10 : L’évolution de la masse salariale de la SAA.

Année 2014 2015 2016 2017 2018

Effectif 412 403 387 344 362

Masse 436.456.364,43 423.452.454,64 431.462.601,27 410.528.718,42 415.844.622,71


Salariale

Source : SAA

90
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

2- L’nterprétation du tableau :

 Pour l’année 2015 :

L’effectif de la SAA à baisser de 9 agents par rapport à l’exercice de 2014. Cette baisse est
due aux départs en retraites, démissions.

La masse salariale de la SAA a baissé de 13 003 909,8 DA par rapport à 2014.

Cette baisse s’explique par :

- La réduction de l’effectif de 9 agents


- La prise en charge de prime de scolarité par l’employeur.

 Pour l’année 2016 :


L’effectif de la SAA a enregistré une réduction de 16 agents durant l’exercice 2016
Cette baisse est due aux départs en retraites, démissions et autres :
- 6 agents démissionnés ;
- 2 agents licenciés ;
- 8 agents en retraite proportionnel.

La masse salariale à contrairement à l’effectif, augmenter par rapport à 2015 de 8 010 146,6
DA et cela malgré :

- La réduction de l’effectif de 16 agents

Cette augmentation s’explique par :

- Le paiement en totalité de la prime de scolarité par l’employeur ;


- Evolution de la carrière.

 Pour l’année 2017 :

L’effectif inscrit de la SAA qui était de 387 agents au 31/12/2016 à enregistré une baisse de
43 agents.

Cette baisse est aux :

- Départ en retraite de 2 agents de l’agence de AZAZGA ; 4 agents de l’agence de


AZEFFOUN, 3 agents de l’agence de THENIA et 1 agents de la direction générale de
TIZI-OUZOU.
- 1 agent de l’agence de MEKLA est décédé ;
- 4 agents démissionnés ;
- Fin de contrat de 2 agents de l’agence de MEKLA, 5 agents de l’agence de Ain
Bessam, 3 agent de l’agence de Boghni, 4 agent de l’agence de Sour El Ghozlan.
- Fin de contrat de 7 cadres supérieurs ;

91
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

- 7 agents licenciés.

Aussi la masse salariale a enregistré une réduction de 20 933 882,8 DA par rapport à l’année
2016 suite aux rappels pour les retraités.

 Pour l’année 2018 :


L’effectif de la SAA a enregistré une augmentation de 18 agents.
Cette augmentation s’explique par :
Le recrutement de :
- 2 agents par l’agence de Tigzirt ;
- 3 agents par l’agence de Mikla
- 3 agents par l’gence de Ain Bessam
- 1 agent par la direction générale de Tizi-Ouzou ;
- 2 agents par l’agence de Bouzegeune ;
- 3 agents par l’agence Ouacifs ;
- 1 agent par l’agence de Bouira B ;
- 2 agents par l’agence de Mecheddallah.
- Et 2 agents par l’agence de LNI.

La masse salariale a augmenté de 5315904,29 par rapport à l’année 2017. Cette augmentation
s’explique par :

- L’augmentation des salaires.

3- La déclaration annuelle des salaires (DAS) :

La DAS est faite chaque année, fin décembre. Elle porte sur le total des 12 mois de
salaires de l’exercice en cours, perçus par chaque travailleur nommément.
Il s’agit bien entendu des salaires de poste soumis à cotisation.
Le montant de la DAS est versé à la CASORALE territorialement compétente (CNAS de
Tizi-Ouzou).
La déclaration annuelle des salaires est structurée comme suit :

Tableau n°11 : déclaration annuel des salaires

Mois J F M .............. D TOTAL


Noms ……………

Source : DRH

92
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

4- La comptabilisation de la paie :

La comptabilisation de la paie au sein de la SAA se déroule chaque fin du mois comme


suite :
1- 1er étape « au niveau de service de personnel » : L’élaboration de la fiche de
ventilation générale, où ils assemblent toutes les fiches de paie des employés.

2- 2éme étape « au niveau de service comptabilité » : La traduction des informations


citées dans la fiche de ventilation générale aux comptes comptables ( en utilisant le
logiciel ORAS) pour traiter tous les salaires, et enfin les arranger dans une pièce
comptable, qui sera envoyé à la banque, et cette dernière a son tour occupera de la
tache de versement des paies.( voir les annexes)

93
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

Conclusion :

Il y a lieu de conclure que la politique de rémunération adapté par la SAA est la


rémunération variable, fondé sur l’emploi, dont les différences de salaire par l’application
de principe de l’équité salariale, doivent être justifiées par des différends de contenu de
l’emploi.
La rémunération du salaire constitue de salaire de base, des primes, des indemnités et
autre périphérique accordé à l’entreprise.

Les salaires ont des obligations fiscales à payer suivant un barème et s’évalue selon le
poste occupé.

La SAA assure le payement des salaires par le bulletin paie qu’a le rôle de sauvegarder les
droits de salarie en terme de paiement des obligations fiscale ainsi de leur retraite.

94
Chapitre 3 La politique de rémunération de la SAA

95
Conclusion
générale
Conclusion générale

La question de rémunération est d’une dimension stratégique pour les organisations,


en raison de son impact aussi bien économique que social. Il y a tout intérêt de soigner
l’élaboration de la mise en œuvre d’une politique de rémunération car elle a un impact direct
sur la motivation des salariés, mais aussi leur attraction et fidélisation. En effet, cette dernière
ne doit pas être négligée sous peine de démotivation.

Il convient de rappeler que chaque entreprise possède une spécificité, ce qui veut dire
que la politique de rémunération doit être propre à cette dernière. De là, nous avons voulu
faire de ce mémoire une clarification concernant les aspects de la politique de rémunération
au niveau de l’organisation d’assurance SAA, à l’issue de cette étude, il convient de retenir ce
qui suit :

La politique de rémunération au sein de la SAA a passé de deux périodes suivantes :

- Avant 2011 la SAA considère les agents d’assurance d’agence comme des travailleurs
non-salariés, et leur rémunération se fait à partir d’un pourcentage calculé des commissions
qu’ils apportent.

- Depuis 2011 la SAA assemblent tous ces employés (agences et direction) pour les
rémunérer avec un seul et unique système qui est reposé sur les grilles salariales dans
lesquelles les postes sont précisés et associés à la fourchette de salaire. Ces dernières sont
déterminées à partir des différentes conventions collectives et tiennent compte de niveau
d’étude et de l’ancienneté. Ce système est structuré et composé de deux parties la directe qui
se décompose au salaire de base (partie fixe) et salaire de performance ou bonus (partie
variable) et diverses primes et retenues. Donc la SAA possède une politique de rémunération
collective et variable qui est un levier essentiel pour améliorer la productivité des salariés.

La comptabilité appliquée pour enregistrer les paies au sein de l’organisation


d’assurance SAA est la comptabilité générale à l’aide de logiciel ORAS, et cette tâche se
partage entre deux services, l’assemblement des informations sur les salaires se fait au niveau
de service personnel, et le traitement de ces dernières se fait au niveau de service de
comptabilité où ils finalisent les opérations et ils les envoient aux banques pour rémunérer les
salariés. Le compte 42 c’est le compte qui enregistre les rémunérations aux personnels de
l’entreprise ainsi que les différentes opérations rattachées aux salaires.

Néanmoins, nous savons que toutes les entreprises quelle que soit sa taille, privée ou
public ne sont pas parfaites et éprouvent un certain nombre de malaises et cela pour diverses
raisons qui peuvent être soit interne soit externe. La SAA n’échappe pas à cette règle
générale, elle est accusée, à tort ou à raison de taus les maux.

Parmi ces maux, nous citons :

- Nous avons remarqués qu’au sein de l’organisation SAA, il y a quelques postes qui
sont mal évalués c’est-à-dire qu’il y a quelque agents d’exécution qui sont classes aux
maitrise et vice versa ;
- Les grilles de salaires ne font pas des heureux et dans la pratique, elles ne sont pas
forcément appliquées du meilleur des manières ! par ailleurs, il est à noter que les

96
Conclusion générale

employés sont rarement satisfaits de leurs rémunérations. En effet ces dernières


considèrent que le travail fourni et la reconnaissance ne sont pas pris en compte.
D’autres président qu’ils sont rarement augmentés, ou alors très peu.

Cette démarche doit :

- Réduire l’écart des salaires entre les cadres et les autres catégories ;
- La grille de salaire doit être communiquée pour tous les salariés ;
- Il faut planifier les besoins en personnel

Pour conclure, les conditions dans lesquelles cette étude a été effectuée, notamment la
contrainte de temps, le manque d’ouvrages portant sur la rémunération au sein des
assurances et le manque de moyens, et surtout la difficulté d’accéder aux données de la
SAA, nous nous ont pas permis de réaliser une étude plus exhaustive.

Pour arriver à des résultats plus solides scientifiquement, il est par ailleurs
nécessaire de prolonger notre étude par d’autres recherches, dans le domaine où on
peut considérer qu’elle est ouverte.

97
Bibliographies
Bibliographies

I. Ouvrage :

 Annik Cohen-Haegel, « Toute la fonction ressources humaines », édition


DUNOD, Paris, 2002.
 Cadin I,Guerin F, Pigeyre F, « Gestion des ressources humaines », 3éme
édition DUNOD, Paris, 2007.
 EMERY Yves et Gonin Français, « Dynamiser les ressources humaines »,
Lausanne bibliothèque des ressources humaines, 1999.
 G. DONNADIEU, « Du salaire à la rétribution », 3éme édition, 1997.
 JUEN Jean-paul, « Gestion des ressources humaines », Ellipes édition,
Paris, 2002.
 LELARGE Gérard, « La gestion des ressources humaines », édition SEFI,
Canada, 2003.

 LASARY, « La comptabilité générale »El Dar El Othmania, Alger, 2007.


 MARCEL COTE : « La gestion des ressources humaines », VUIBERT,
Paris 1975.
 PERETTI Jean-Marie, « Gestion des ressources humaines ». Édition
Vuibert, 9éme, Paris 2000.
 PERETTI Jean-Marie , « gestion des ressources humaines », édition Vuibert,
2008, paris
 Sekiou LAKHDAR et autre, « Gestion des ressources humaines », édition
Deboeck université, 2éme édition, 2001.

II. Articles et communication :


 Sadi. NH, l’évolution du secteur des assurances en Algérie, depuis
l’indépendance, Colloque international-Algérie : Cinquante ans d’expérience
de développement État -Economie-Société
 Guide des assurances édition KPMG, 2009

 Article 224. (Modifié par l’art. 35 LFC 2011). De l’ordonnance


n° 95-07 du 25 janvier1995 relative aux assurances

III. Thèses et mémoires :


 Oubaziz. S : Les reformes institutionnel dans le secteur des
assurances. Cas de l’industrie assurancielle Algérienne mémoire
de magister, université Mouloud Mammeri, Tizi-Ouzou, 2012.

99
Bibliographies

 OUKACI.K, «Essai d’analyse de la demande dans le secteur


des assurances en Algérie : cas des assurances personne»,
mémoire de master, Economie appliquée et ingénié financière,
université Abdrrahmane Mira, 2014.

IV. Revus :
 Gérad Donnadieu du salaire la rétribution, pour une nouvelle approche des
rémunérations, 2éme édition, revue et augmenté, El liaison 1993.

V. Lois et décrets :
 Loi n°63-197.
 Loi n°06-04 de 20-02-2006
 Ordonnance n°95-07 de 25-01-1995
 Ordonnance n°66-127 de 27-05-1960

VI. Dictionnaires :
 HENRI MAHE de boislandelle, « Dictionnaire de gestion », Ed
Economica, paris.

VII. Site internet :


 Le marché de l’assurance au Maghreb (1re partie) disponible sur :
http://www.atlas- mag.net/sites/all/themes/mwatlas/favicon.ico. Consulté le
15/02/2019.
 www.https://d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/56cb6a441ed8b
.pdf. Consulté le 03/02/2019 à 20h :05
 Application sur CD ROM. Collection management, « Gestion des
ressources humaines ».


www.http://d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/54f0a412baaad.p
df. Consulté le 03/02/2019 à 15h12.

100
Liste des
tableaux et
figures
La liste des tableaux

Tableau 1 : Groupes des métiers dans le secteur des assurances ------------------------------------------ 24

Tableau 2 : Ratios d’analyse d’une grille des salaires ------------------------------------------------------ 36

Tableau 3 : Avantages et inconvénients de la rémunération fixe------------------------------------------ 51

Tableau 4 : Avantages et inconvénients de la rémunération variable ------------------------------------- 53

Tableau 5 : La comptabilité du salaire brut ------------------------------------------------------------------- 63

Tableau 6 : La comptabilité des retenues sur salaire -------------------------------------------------------- 64

Tableau 7 : La comptabilité des charges patronales --------------------------------------------------------- 64

Tableau 8 : Les différents comptes des œuvres sociales ---------------------------------------------------- 65

Tableau 9 : Les nombres d’agents selon les catégories de la grille de salaire --------------------------- 81

Tableau 10 : L’évolution de la masse salariale de la SAA ------------------------------------------------- 90

Tableau 11 : Déclaration annuelle des salaires --------------------------------------------------------------- 92


La liste des figures

Figure n°01 : Répartition du total de l’effectif par société d’assurance en Algérie 2015 ------------ 22

Figure n°02 : Structure du total de l’effectif par catégorie socioprofessionnelles en 2015 ---------- 22

Figure n°03 : Le contenu de la rémunération ---------------------------------------------------------------29

Figure n°04 : La pyramide de la rémunération globale de G.DONNADIEU -------------------------- 47

Figure n°05 : Masse salariale et mouvements de personnel ---------------------------------------------- 57


Figure n°06 : Evolution de la masse salariale -----------------------------------------------------------------

Figure n°07 : l’organisme de la DAG------------------------------------------------------------------------ 80

Figure n°08 : Structure de total de l’effectif par catégorie socioprofessionnelle au sein de


la SAA de Tizi-Ouzou -----------------------------------------------------------------------------------------82

Figure n°09 : La pyramide de la rémunération de la SAA ------------------------------------------------ 89


Annexes
Table des
matières
Table des matières

REMERCIEMENTS ................................................................................................................. I
DEDICACES ............................................................................................................................ II
SOMMAIRE ........................................................................................................................... III
LISTE DES ABREVIATIONS.............................................................................................. IV
Introduction général ................................................................................................................. 1
Chapitre I : Le marché Algérien des assurances ....................................................................5
Introduction ................................................................................................................................5
Section 1 : l’évolution historique des assurances en Algérie .................................................6
1. La période coloniale ....................................................................................................................6
2. L’étape de transition .........................................................................................................7
3. L’étape de monopole de l’Etat (de 1966 à 1995) ............................................................ 7
4. La période de libéralisation ............................................................................................. 8

Section 2 : l’organisation et le fonctionnement des assurances en Algérie ......................... 9


1. L’organisation type d’une compagnie d’assurance ............................................................. 9

1.1. Les principales fonctions de direction .................................................... 10


1.2. Les entreprises d’assurances actives sur le marché Algérien ................................. 11
2. Le fonctionnement des sociétés d’assurances .................................................................... 13
2.1. Le fonctionnement technique et financier des sociétés d’assurances ..... 13
2.2 Le fonctionnement administrative ......................................................................... 13
3. Les modes de distribution de l’assurance en Algérie ......................................................... 14
3.1. Les agents généraux ............................................................................................ 14
3.2. Les courtiers ........................................................................................................ 14
3.3. La bancassurance .............................................................................. 15
3.4. Les métiers auxiliaires ...................................................................... 15
4. Le contrôle de l’Etat sur l’activité d’assurance ........................................................... 16
4.1. Les caractéristiques de contrôle… ........................................................................... 16
4.2. les organes de contrôle… ............................................................................................ 17
4.3. Les différentes formes de contrôle… .......................................................................... 20

Section 3 : L’emploi dans le secteur des assurances ............................................................ 22


1. L’emploi au niveau des sociétés d’assurance ............................................................ 22
2. Répartition d’effectifs par catégories socioprofessionnel en 2015............................... 23
3. Les groupes de métiers dans le secteur des assurances… ............................................ 24

Conclusion ................................................................................................................................ 25
Chapitre II: La rémunération de personnel ......................................................................... 27
Introduction .......................................................................................................................... 27
Section 01 : Définition, concept, et contexte de rémunération ........................................... 28
1. Définition de rémunération .......................................................................................... 28
2. Le contenu de la rémunération ..................................................................................... 28
2.1 La rémunération extrinsèque ................................................................ 29
2.1.1. Directe .................................................................................................... 29
Table des matières
2.1.2. Indirecte .................................................................................................. 29
2.2.La rémunération intrinsèque .................................................................................... 30
3. Les facteurs déterminants de la rémunération… ............................................................... 30
4. Les objectifs de la rémunération ........................................................................................ 31
4.1. Les objectifs sociaux ............................................................................................... 31
4.2. Les objectifs économiques ...................................................................................... 32
4.3. Les attentes des employeurs et les salaries............................................................. 32
5. Classification des emplois… ........................................................................................... 33
5.1. Les méthodes de classification des postes .............................................................. 33
5.2. La grille des salaires ................................................................................................ 35
5.2.1. Définition de la grille des salaires ....................................................... 35
5.2.2. La construction de la grille des salaires................................................35
5.2.3. Les ratios des conséquences de la grille de salaires ............................... 36
5.2.4. Les éléments essentiels qui doivent figure dans la grille des salaires….37
6. Le rôle de la convention collectif ....................................................................................... 37
Section 02 : Le système et les politiques de rémunération ............................................. 38
I. Le système de rémunération .................................................................................. 38
1. Définition de système de rémunération… ................................................................... 38
2. Les contraintes de système de rémunération ............................................................... 38
3. Les caractéristiques de système de rémunération......................................................... 40
4. La structure des systèmes de rémunération… ........................................................... 41
5. Les composantes de la rémunération............................................................................42
5.1. La rémunération directe .........................................................................................43
5.2. La rémunération indirecte ................................................................................... 44
II. Les politiques de rémunération ............................................................................. 48
1. La politique de rémunération individuelle..............................................................48
1.1. Définition ........................................................................................................ 48
1.2. Les objectifs de la rémunération individuelle...................................................49
1.3. Les inconvénients et les avantages de la rémunération individuelle ................ 49
2. La politique de rémunération fixe ....................................................................... 49
2.1. Définition ......................................................................................................... 49
2.2. Le salaire de qualification.................................................................................49
2.3. Les avantages et inconvénient de la rémunération fixe .................................... 51
3. La politique de rémunération variable ................................................................ 51
3.1. Définition ............................................................................................... 52
3.2. Les critères de la rémunération variable ....................................................... 52
3.3. Les avantages et inconvénients de la rémunération variable ........................... 52

Section 3 : La masse salariale et la comptabilisation de la paie ......................................... 53


I. La masse salariale ............................................................................................... 53
1. Définition et typologies de la masse salariale ............................................... 53
1.1. Définition ...................................................................................................53
1.2. Typologies de la masse salariale ................................................................ 54
2. Les éléments constitutifs de la masse salariale ................................................ 55
2.1. Les prévisions de la masse salariale ........................................................ 56
3. La variation de la masse salariale ..................................................................... 58
3.1. Les facteurs d’évolution de la masse salariale ........................................... 58
Table des matières
3.1.1. L’évolution des rémunérations ....................................................... 58
3.1.2. L’évolution en masse et en niveau ................................................. 59
4. Notion d’effet report........................................................................................ 59
5. Gestion de la masse salariale ........................................................................... 60
6. La déclaration annuelle des salaires (DAS) ..................................................... 61
6.1. Définition de la DAS ............................................................................... 61
6.2. L’importance de la déclaration annuelle des salaires ................................. 62
II. La comptabilisation de la paie ........................................................................... 63
1. L’enregistrement des salaires brutes ........................................................ 63
2. L’enregistrement des retenues sur salaires ................................................... 63
3. L’enregistrement des charges patronales ......................................................... 64

Conclusion… ........................................................................................................................... 65
CHAPITRE III : LA POLITIQUE DE REMUNERATION DE LA SAA ........................ 67

Introduction .............................................................................................................................. 67
Section 01 : Historique et l’organisme général de la SAA .................................................. 68
I. Situation géographique, historique, missions, activités et objectifs de la SAA..…68
1. Situation géographique de la SAA ......................................................................... 68
2. Historique de la SAA ............................................................................................. 68
3. Mission principal de la SAA ............................................................................... 69
4. Champs d’activités de la SAA ...............................................................................70
5. Les objectifs de la SAA ......................................................................................... 70
II. L’organisation administrative de la SAA de T.O ................................................. 71
1. Les principes d’organisation de la SAA .......................................................... 71
2. Structuration de la direction régionale SAA de T.O ....................................... 72
2.1. Les départements ........................................................................................ 72
2.2. Les agences ................................................................................................74
2.3. L’organigramme de la direction générale de la SAA ................................. 76
3. Détermination de champ d’étude de la DAG ................................................... 77
3.1. Les missions de la DAG ............................................................................. 77
3.2. Organisation du département administration générale ............................... 77
3.2.1. Présentation de la structure d’accueil ............................................. 77
3.2.1.1. Les missions de service de personnel ................................... 77
3.2.1.2. Son organisation ....................................................................... 78
3.2.1.3. L’organigramme de la DAG.....................................................80

Section 02 : Les composantes de la rémunération de la SAA.............................................81


1. Présentation de service de personnel .......................................................................... 81
2. La gestion de la rémunération de la SAA.....................................................................82
2.1. Le paiement par commission................................................................................ 83
2.2. Le paiement à base de la grille de salaire ............................................................... 83
2.2.1. Le salaire de base ....................................................................................... 83
2.2.2. Les indemnités ........................................................................................... 83
2.2.3. Les différentes primes ................................................................................ 83
Table des matières
2.2.4. Les retenus................................................................................................. 88
3. La politique de rémunération au sein de la SAA.........................................................90

Section 3 : la masse salariale et la comptabilisation de la paie au niveau de la SAA …..90


1. L’évolution de la masse salariale ................................................................................. 90
2. Interprétation du tableau.............................................................................................. 91
3. La déclaration annuelle des salaires (DAS) ................................................................. 92
4. La comptabilisation de la paie ..................................................................................... 93

Conclusion ................................................................................................................................ 94
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................... 96
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................. V
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES ............................................................................. VI
ANNEXES .............................................................................................................................. VII
TABLE DES MATIERES .................................................................................................. VIII
Résumé
Dans l’économie toute entière les enseignes existants à part les associations, doivent déterminer
des prix d’une manière équitable en contrepartie du travail fournit par l’employé. D’une façon
plus large la rémunération c’est tout somme ou tout avantage accordé à l’occasion de travail dans
le cadre de l’entreprise ayant pris le travailleur en charge. La question de rémunération est d’une
dimension stratégique pour les organisations, en raison de son impact aussi bien économique que
social. Il y a tout intérêt de soigner l’élaboration de la mise en œuvre d’une politique de
rémunération car elle a un impact direct sur la motivation des salariés, mais aussi leur attraction
et fidélisation. En effet, cette dernière ne doit pas être négligée sous peine de démotivation.
Parmi ces enseignes concernés par cette nécessité on prend le cas des assurances qui possède
une spécificité dans sa politique de rémunération propre elle comme toute les autres entreprise.

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