9464d0c4 FR

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 75

Projet OCDE/G20 sur 

l’érosion de la base
d’imposition et le transfert de bénéfices

Les défis fiscaux soulevés


par la numérisation
de l’économie – Règles
globales anti-érosion de la base
d’imposition (Pilier Deux)
CADRE INCLUSIF SUR LE BEPS
Projet OCDE/G20 sur l’érosion de la base d’imposition et le transfert
de bénéfices

Les défis fiscaux soulevés


par la numérisation
de l’économie –
Règles globales anti‑érosion
de la base d’imposition
(Pilier Deux)

CADRE INCLUSIF SUR LE BEPS


Ce document, ainsi que les données et cartes qu’il peut comprendre, sont sans préjudice du statut de tout territoire, de
la souveraineté s’exerçant sur ce dernier, du tracé des frontières et limites internationales, et du nom de tout territoire,
ville ou région.

Merci de citer cet ouvrage comme suit :


OCDE (2023), Les défis fiscaux soulevés par la numérisation de l'économie – Règles globales anti-érosion de la base d’imposition
(Pilier Deux) : Cadre inclusif sur le BEPS, Projet OCDE/G20 sur l'érosion de la base d'imposition et le transfert de bénéfices,
Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9464d0c4-fr.

ISBN 978-92-64-44016-6 (imprimé)


ISBN 978-92-64-32271-4 (pdf)

Projet OCDE/G20 sur l'érosion de la base d'imposition et le transfert de bénéfices


ISSN 2313-2620 (imprimé)
ISSN 2313-2639 (en ligne)

Crédits photo : Couverture © ninog-Fotolia.com.

Les corrigenda des publications sont disponibles sur : www.oecd.org/fr/apropos/editionsocde/corrigendadepublicationsdelocde.htm.


© OCDE 2023

L’utilisation de ce contenu, qu’il soit numérique ou imprimé, est régie par les conditions d’utilisation suivantes : https://www.oecd.org/fr/conditionsdutilisation.
3

Avant-propos

La transformation numérique et la mondialisation ont des répercussions profondes sur les économies et
sur la vie des populations du monde entier, et ce phénomène n’a fait que s’accélérer au cours du 21ème
siècle. Ces transformations remettent en cause les règles établies pour imposer les bénéfices
commerciaux internationaux, qui datent de plus d’un siècle et qui ouvrent la voie à des pratiques d’érosion
de la base d’imposition et de transfert de bénéfices (BEPS), lesquels exigent des mesures courageuses
de la part des décideurs politiques pour rétablir la confiance dans le système et garantir que les bénéfices
sont imposés là où les activités économiques ont lieu et où la valeur est créée.
En 2013, l’OCDE a redoublé d’efforts pour relever ces défis et ainsi répondre aux préoccupations
grandissantes des citoyens et des responsables publics face aux pratiques d’évasion fiscale des grandes
multinationales. Les pays de l’OCDE et du G20 se sont unis pour élaborer en septembre 2013 un Plan
d’action visant à combattre ces pratiques. Le Plan d’action recensait 15 actions à mener avec pour objectif
d’harmoniser les règles nationales qui influent sur les activités transnationales, de renforcer les exigences
de substance dans les standards internationaux existants, et d’améliorer la transparence ainsi que la
sécurité juridique.
Après deux ans de travail, des rapports en réponse aux 15 actions, y compris ceux publiés à titre provisoire
en 2014, ont été réunis au sein d’un ensemble complet de mesures et présentés aux dirigeants des pays
du G20 en novembre 2015. Le paquet BEPS représente le premier remaniement d’importance des règles
fiscales internationales depuis près d’un siècle. Au gré de la mise en œuvre des mesures, les entreprises
seront amenées à déclarer leurs bénéfices là où les activités économiques qui les génèrent sont réalisées
et là où la valeur est créée. Les stratégies de planification fiscale qui s’appuient sur des règles dépassées
ou sur des dispositifs nationaux mal coordonnés entre eux seront désormais inefficaces.
Les pays de l'OCDE et du G20 ont également convenu de continuer à travailler ensemble pour assurer
une mise en œuvre cohérente et coordonnée des recommandations du Projet BEPS, et pour le rendre
plus inclusif. De ce fait, ils ont établi le Cadre inclusif sur le BEPS de l’OCDE et du G20 (Cadre inclusif),
rassemblant sur un pied d’égalité tous les pays et juridictions intéressés et engagés dans le Comité des
affaires fiscales et ses organes subsidiaires. Avec plus de 140 membres, le Cadre inclusif contrôle la mise
en œuvre des standards minimums à travers des examens par les pairs, et finalise l’élaboration de normes
pour résoudre les problèmes liés au BEPS. Au-delà de ses membres, d’autres organisations
internationales et organismes fiscaux régionaux sont engagés dans les travaux du Cadre inclusif, et les
entreprises et la société civile sont également consultées sur différentes problématiques.
Bien que la mise en œuvre du paquet BEPS continue de transformer radicalement le paysage fiscal
international et d’améliorer l’équité des systèmes fiscaux, l’une des principales problématiques liées au
BEPS – relever les défis fiscaux posés par l’économie numérique – demeurait non résolue. Le 8 octobre
2021, plus de 135 membres du Cadre inclusif, représentant plus de 95 % du PIB mondial, ont réalisé une
avancée majeure en adhérant à une solution reposant sur deux piliers qui vise à réformer les règles
fiscales internationales et à faire en sorte que les entreprises multinationales paient une juste part d’impôt
partout où elles exercent des activités et génèrent des bénéfices au regard de l’économie numérique et
mondialisée d’aujourd’hui. La mise en œuvre de ces nouvelles règles est envisagée d'ici 2023.
Ce rapport a été approuvé par le Cadre inclusif le 14 décembre 2021 et préparé pour publication par le
Secrétariat de l’OCDE.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
4

Table des matières

Avant-propos 3
Abréviations et acronymes 6
Synthèse 7
1 Champ d’application 8
Article 1.1. Champ d’application des Règles GloBE 8
Article 1.2. Groupe d’EMN et Groupe 8
Article 1.3. Entité constitutive 9
Article 1.4. Entité mère ultime 9
Article 1.5. Entité exclue 9

2 Redevables de l’impôt 11
Article 2.1. Application de la RDIR 11
Article 2.2. Attribution de l’Impôt complémentaire en vertu de la RDIR 12
Article 2.3. Mécanisme de compensation de la RDIR 12
Article 2.4. Application de la RPII 13
Article 2.5. Montant de l’impôt complémentaire pour la RPII 13
Article 2.6. Attribution de l’Impôt complémentaire pour la RPII 13

3 Calcul du Résultat GloBE 15


Article 3.1. États financiers 15
Article 3.2. Ajustements nécessaires pour déterminer le Résultat GloBE 15
Article 3.3. Exclusion du Résultat provenant de l’exploitation de navires en trafic international 18
Article 3.4. Répartition des bénéfices ou des pertes entre une Entité principale et un
Établissement stable 20
Article 3.5. Répartition des bénéfices ou des pertes d’une Entité transparente localement 21

4 Calcul du Montant ajusté des Impôts concernés 22


Article 4.1. Montant ajusté des Impôts concernés 22
Article 4.2. Définition des Impôts concernés 23
Article 4.3. Affectation des Impôts concernés d’une Entité constitutive à une autre Entité
constitutive 24
Article 4.4. Mécanisme pour prévenir les différences temporelles 25
Article 4.5. Option liée à une perte GloBE 26
Article 4.6. Rectifications postérieures au dépôt de la déclaration et variations du taux
d’imposition 27

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
5

5 Calcul du Taux effectif d'imposition et de l’Impôt complémentaire 29


Article 5.1. Détermination du Taux effectif d'imposition 29
Article 5.2. Impôt complémentaire 30
Article 5.3. Exclusion de bénéfices fondée sur la substance 31
Article 5.4. Impôt complémentaire additionnel courant 33
Article 5.5. Exclusion de minimis 34
Article 5.6. Entités constitutives à détention minoritaire 34

6 Restructurations d’entreprises et holdings 36


Article 6.1. Application du seuil de chiffre d’affaires consolidé aux fusions et scissions de
groupes 36
Article 6.2. Entrées et sorties d’Entités constitutives au sein d’un Groupe d’EMN 37
Article 6.3. Transfert d’actifs et de passifs 38
Article 6.4. Coentreprises 39
Article 6.5. Groupes d’EMN à entités mères multiples 40

7 Régimes de neutralité fiscale et régimes de distribution 41


Article 7.1. Entité mère ultime qui est une Entité transparente localement 41
Article 7.2. Entité mère ultime soumise au Régime des dividendes déductibles 42
Article 7.3. Régimes éligibles d’impôt sur les distributions 43
Article 7.4. Calcul du Taux effectif d’imposition pour les Entités d’investissement 45
Article 7.5. Option de la transparence fiscale pour une Entité d’investissement 45
Article 7.6. Option de la Méthode de distribution imposable 46

8 Administration 48
Article 8.1. Obligations déclaratives 48
Article 8.2. Régimes de protection 49
Article 8.3. Instructions administratives 50

9 Règles transitoires 51
Article 9.1. Caractéristiques de l’impôt pendant la phase de transition 51
Article 9.2. Dérogation transitoire pour les Exclusions de bénéfices fondées sur la substance 51
Article 9.3. Exclusion du champ d’application de la RPII pour les Groupes d’EMN en phase de
démarrage de leurs activités internationales 52
Article 9.4. Dérogation transitoire aux obligations déclaratives 53

10 Définitions 54
Article 10.1. Définitions 54
Article 10.2. Définitions d’Entité transparente localement, d’Entité fiscalement transparente,
d’Entité hybride inversée et d’Entité hybride 70
Article 10.3. Localisation d’une Entité et d’un Établissement stable 71

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
6

Abréviations et acronymes

EC Entité constitutive
EMN Entreprise multinationale
EMU Entité mère ultime
GloBE Lutte globale contre l’érosion de la base d'imposition (Global anti-Base Erosion)
IFRS Normes comptables internationales (International Financial Reporting Standards).
JV Coentreprise
OCDE Organisation de coopération et de développement économiques
TEI Taux effectif d'imposition

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
7

Synthèse

Les règles globales de lutte contre l’érosion de la base d’imposition (Global anti-Base Erosion, GloBE)
constituent un système coordonné d'imposition visant à faire en sorte que les grands groupes d’entreprises
multinationales (EMN) paient un niveau d'impôt minimum sur les bénéfices qu’ils génèrent dans chacune
des juridictions où ils exercent des activités. Pour ce faire, elles appliquent un impôt complémentaire sur
les bénéfices réalisés dans une juridiction lorsque le taux effectif d’imposition, calculé juridiction par
juridiction, est inférieur au taux minimum.
 Le chapitre 1 définit le champ d’application des règles GloBE.
 Le chapitre 2 détermine les entités constitutives du groupe qui sont redevables de l’impôt
complémentaire éventuel et la part de cet impôt complémentaire qui incombe à chacune de ces
entités.
 Les chapitres 3 et 4 décrivent les composantes du calcul du taux effectif d’imposition en vertu des
règles GloBE. Le chapitre 3 explique comment déterminer le bénéfice (ou la perte) au titre de la
période examinée pour chacune des entités constitutives du groupe d’EMN, tandis que le
chapitre 4 porte sur le calcul des impôts applicables à ce bénéfice.
 Le chapitre 5 agrège les bénéfices et les impôts de l’ensemble des entités constitutives situées
dans la même juridiction afin de calculer le taux effectif d’imposition pour cette juridiction. Si le taux
effectif d’imposition est inférieur au taux minimum, la différence aboutit à un pourcentage d’impôt
complémentaire qui est appliqué au bénéfice de la juridiction pour obtenir le montant total de l’impôt
complémentaire. L’impôt complémentaire est affecté de manière proportionnelle entre les entités
constitutives situées dans cette juridiction, puis attribué aux entités constitutives redevables d’une
éventuelle portion de cet impôt complémentaire, conformément aux dispositions du chapitre 2. Le
chapitre 5 prévoit également une exclusion optionnelle de bénéfices, fondée sur la substance, ce
qui est susceptible de diminuer le montant des bénéfices assujettis à l’impôt complémentaire
éventuel.
 Le chapitre 6 énonce les règles relatives aux acquisitions, cessions et coentreprises.
 Le chapitre 7 porte sur l’application des règles GloBE à certains régimes de neutralité fiscale et
autres régimes de distributions.
 Le chapitre 8 couvre les aspects administratifs des règles GloBE, notamment les obligations
déclaratives et l’application des régimes de protection éventuels.
 Le chapitre 9 expose certaines règles transitoires.
 Le chapitre 10 définit les termes utilisés dans les règles GloBE.
Les règles GloBE appliquent un taux minimum juridiction par juridiction. Dès lors, le Cadre inclusif a
accepté, dans sa déclaration du 8 octobre 2021, d’examiner les conditions dans lesquelles le régime GILTI
des États-Unis coexistera avec les règles GloBE afin de garantir des règles du jeu équitables.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
8

1 Champ d’application
Fonctionnement des règles dans ce chapitre
Le chapitre 1 définit le champ d’application des règles GloBE.
 L’Article 1.1 détermine quels Groupes d’EMN et quelles Entités du groupe sont assujettis aux
Règles GloBE.
 Les Article 1.2 à Article 1.4 apportent un certain nombre de définitions clés qui sont utilisées
pour déterminer si une Entité ou un ensemble d’Entités constituent un Groupe et dans quelles
circonstances ce Groupe est considéré comme un Groupe d’EMN.
 L’Article 1.5 détermine les Entités qui sont des Entités exclues et qui ne sont donc pas soumises
à l’application des Règles GloBE.

Article 1.1. Champ d’application des Règles GloBE

Les Règles GloBE s’appliquent aux Entités constitutives qui sont membres d’un Groupe
d’EMN dont les États financiers consolidés de l’Entité mère ultime affichent un chiffre d'affaires
annuel d'au moins 750 millions EUR, pour au moins deux des quatre Années fiscales précédant
immédiatement l’Année fiscale testée. L’Article 6.1 contient des règles supplémentaires qui, dans
certains cas, modifient l’application du seuil de chiffre d’affaires consolidé.
Si une ou plusieurs Années fiscales du Groupe d’EMN prises en compte aux fins de
l’article 1.1.1 ont une durée différente de 12 mois, le seuil de 750 millions EUR est ajusté
proportionnellement, pour chacune de ces Années fiscales, afin de correspondre à la durée de
l’Année fiscale concernée.
Les Entités qui sont des Entités exclues ne sont pas soumises aux Règles GloBE.

Article 1.2. Groupe d’EMN et Groupe

Un Groupe d’EMN désigne tout Groupe qui comprend au moins une Entité ou un
Établissement stable qui n’est pas situé dans la juridiction de l’Entité mère ultime.
Un Groupe désigne un ensemble d’Entités liées entre elles du fait de la structure de
détention ou de contrôle de sorte que les actifs, les passifs, les recettes, les dépenses et les flux de
trésorerie de ces Entités :
(a) sont inclus dans les États financiers consolidés de l’Entité mère ultime ; ou
(b) sont exclus des États financiers consolidés de l’Entité mère ultime uniquement pour des
raisons de taille ou de matérialité, ou parce que l’Entité est destinée à être vendue.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
9

Un Groupe désigne également une Entité située dans une juridiction et qui possède un
ou plusieurs Établissements stables situés dans d'autres juridictions, à condition que cette Entité ne
fasse pas partie d’un autre Groupe décrit à l'article 1.2.2.

Article 1.3. Entité constitutive

Une Entité constitutive désigne :


(a) toute Entité qui fait partie d'un Groupe ; et
(b) tout Établissement stable d’une Entité principale qui relève du paragraphe (a).
Un Établissement stable qui est une Entité constitutive au sens du paragraphe (b) ci-
dessus doit être considéré comme distinct de l’Entité principale et de tout autre Établissement stable
de cette Entité principale.
Une Entité constitutive n’inclut pas une Entité qui est une Entité exclue.

Article 1.4. Entité mère ultime

Une Entité mère ultime désigne :


(a) une Entité qui :
i. détient directement ou indirectement un Titre conférant le contrôle dans une autre
Entité ; et
ii. n’est pas détenue, par le biais d’un Titre conférant le contrôle, directement ou
indirectement par une autre Entité ; ou
(b) l’Entité principale d’un Groupe qui relève de l'article 1.2.3.

Article 1.5. Entité exclue

Une Entité exclue est une Entité qui est :


(a) une Entité publique ;
(b) une Organisation internationale ;
(c) une Organisation à but non lucratif ;
(d) un Fonds de pension ;
(e) un Fonds d’investissement qui est une Entité mère ultime ; ou
(f) un Véhicule d’investissement immobilier qui est une Entité mère ultime.
Une Entité exclue est également une Entité :
(a) dont au moins 95 % de la valeur est détenue (directement ou via une chaîne d’Entités
exclues) par une ou plusieurs Entités exclues désignées à l'article 1.5.1 (autres qu’une
Entité de services de fonds de pension) dès lors que cette Entité :
i. a pour objet exclusif ou presque exclusif de détenir des actifs ou de réaliser des
placements pour le compte de l’Entité exclue ou des Entités exclues ; ou
ii. exerce uniquement des activités accessoires à celles exercées par l’Entité exclue ou

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
10 

les Entités exclues ; ou


(b) dont au moins 85 % de la valeur est détenue (directement ou via une chaîne d’Entités
exclues) par une ou plusieurs Entités exclues désignées à l'article 1.5.1 (autres qu’une
Entité de services de fonds de pension), à condition que l’essentiel des bénéfices de cette
Entité soient constitués de Dividendes exclus ou de Plus ou moins-values sur capitaux
exclues, qui, conformément aux articles 3.2.1(b) ou (c), sont exclus du calcul du Résultat
GloBE.
Une Entité constitutive déclarante peut opter pour ne pas traiter une Entité comme une
Entité exclue aux termes de l'article 1.5.2. Une option au titre de cet Article est valable cinq ans.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 11

2 Redevables de l’impôt
Fonctionnement des règles dans ce chapitre
Ce chapitre détermine le montant de l’Impôt complémentaire dont une Entité mère ou les Entités
constitutives situées dans une Juridiction avec RPII sont redevables:
 en attribuant à l’Entité mère, en vertu de la RDIR, et conformément aux Article 2.1 à
Article 2.3, l’Impôt complémentaire pour chacune des Entités constitutives faiblement imposées
calculé selon les règles décrites au chapitre 5 ; puis
 en attribuant l’Impôt complémentaire résiduel, le cas échéant, aux Juridictions avec RPII,
conformément aux Article 2.4 à Article 2.6.

Article 2.1. Application de la RDIR

Une Entité constitutive, située en [ajouter le nom de la juridiction qui met en œuvre], qui
est l’Entité mère ultime d’un Groupe d’EMN et qui détient (directement ou indirectement), à un
moment quelconque au cours de l’Année fiscale, un Titre de participation dans une Entité
constitutive faiblement imposée, est redevable d’un impôt d’un montant égal à sa Part attribuable
de l'Impôt complémentaire pour cette Entité constitutive faiblement imposée au titre de cette Année
fiscale.
Une Entité mère intermédiaire d’un Groupe d’EMN, située en [ajouter le nom de la
juridiction qui met en œuvre], qui détient (directement ou indirectement) un Titre de participation
dans une Entité constitutive faiblement imposée à tout moment au cours d’une Année fiscale est
redevable d’un impôt d’un montant égal à sa Part attribuable de l'Impôt complémentaire pour cette
Entité constitutive faiblement imposée au titre de cette Année fiscale.
L'article 2.1.2 ne s’applique pas si :
(a) l’Entité mère ultime du Groupe d’EMN est tenue d'appliquer une RDIR qualifiée au titre de
cette Année fiscale ; ou
(b) Une autre Entité mère intermédiaire détient (directement ou indirectement) des Titres
conférant le contrôle de l’Entité mère intermédiaire et est tenue d'appliquer une RDIR
qualifiée au titre de cette Année fiscale.
Nonobstant les articles 2.1.1 à 2.1.3, une Entité mère partiellement détenue, située en
[ajouter le nom de la juridiction qui met en œuvre], qui détient (directement ou indirectement), à un
moment au cours de l’Année fiscale, un Titre de participation dans une Entité constitutive faiblement
imposée, est redevable d’un impôt d’un montant égal à sa Part attribuable de l’impôt
complémentaire pour cette Entité constitutive faiblement imposée au titre de cette Année fiscale.
L’article 2.1.4 ne s’applique pas si l’Entité mère partiellement détenue est entièrement
détenue (directement ou indirectement) par une autre Entité mère partiellement détenue qui est

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
12 

tenue d'appliquer une RDIR qualifiée au titre de cette Année fiscale.


Une Entité mère située en [ajouter le nom de la juridiction qui met en œuvre] doit appliquer
les dispositions des articles 2.1.1 à 2.1.5 pour toute Entité constitutive faiblement imposée qui n’est
pas située en [ajouter le nom de la juridiction qui met en œuvre].

Article 2.2. Attribution de l’Impôt complémentaire en vertu de la RDIR

La Part de l'Impôt complémentaire attribuable à une Entité mère à raison d’une Entité
constitutive faiblement imposée est le résultat du produit de l’Impôt complémentaire pour l’Entité
constitutive faiblement imposée, calculé selon les modalités du chapitre 5, par le Ratio d’inclusion
de l’entité mère pour l’Entité constitutive faiblement imposée au titre de l’Année fiscale.
Le Ratio d’inclusion de l’entité mère à raison d’une Entité constitutive faiblement imposée
au titre d’une Année fiscale correspond au quotient de (a) le Bénéfice GloBE de l’Entité constitutive
faiblement imposée au titre de l’Année fiscale, minoré du montant de ce bénéfice attribuable à des
Titres de participation détenus par d'autres détenteurs, par (b) le Bénéfice GloBE de l’Entité
constitutive faiblement imposée au titre de l’Année fiscale.
Le montant du Bénéfice GloBE attribuable à des Titres de participation d’une Entité
constitutive faiblement imposée détenues par d'autres détenteurs correspond au montant qui aurait
été considéré comme attribuable à ces détenteurs en vertu des principes de la Norme de
comptabilité financière admissible utilisée dans les États financiers consolidés de l’Entité mère
ultime si le bénéfice net de l’Entité constitutive faiblement imposée était égal à son Bénéfice GloBE
et si :
(a) l’Entité mère avait préparé des États financiers consolidés conformément à cette norme
comptable (les États financiers consolidés hypothétiques) ;
(b) l’Entité mère détenait des Titres conférant le contrôle de l’Entité constitutive faiblement
imposée de sorte que la totalité des recettes et des dépenses de l’Entité constitutive
faiblement imposée étaient consolidées, ligne par ligne, avec celles de l’Entité mère dans
des États financiers consolidés hypothétiques ;
(c) la totalité du bénéfice GloBE de l’Entité constitutive faiblement imposée était imputable à
des transactions avec des personnes qui ne sont pas des Entités du groupe ; et
(d) tous les Titres de participation non détenus, directement ou indirectement, par l’Entité
mère étaient détenus par d’autres personnes que les Entités du groupe.
Dans le cas d’une Entité transparente localement, le Bénéfice GloBE visé par cet article
n’inclut pas les bénéfices attribués, en vertu de l’article 3.5.3, à un détenteur qui n’est pas une Entité
du groupe.

Article 2.3. Mécanisme de compensation de la RDIR

Une Entité mère qui détient indirectement un Titre de participation dans une Entité
constitutive faiblement imposée par le biais d’une Entité mère intermédiaire ou d’une Entité mère
partiellement détenue et qui ne peut pas prétendre aux exclusions de la RDIR prévues à
l'article 2.1.3 ou à l’article 2.1.5 minore du montant déterminé conformément à l'article 2.3.2 sa Part
attribuable de l’Impôt complémentaire à raison de l’Entité constitutive faiblement imposée.
La réduction prévue à l'article 2.3.1 correspond à la fraction de la Part de l'Impôt
complémentaire attribuable à l’Entité mère, dont l’Entité mère intermédiaire ou l’Entité mère

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 13

partiellement détenue est aussi redevable en vertu d’une RDIR qualifiée.

Article 2.4. Application de la RPII

Les Entités constitutives d’un Groupe d’EMN situées en [ajouter le nom de la juridiction
qui met en œuvre] se voient refuser la déductibilité d’une charge (ou se voient tenues de procéder
à un ajustement équivalent en application du droit interne) pour un montant tel que ces Entités
constitutives supportent une charge d’impôt supplémentaire sous la forme d’une sortie de trésorerie
égale au Montant de l’impôt complémentaire pour la RPII attribué à cette juridiction au titre de
l’Année fiscale.
Le dispositif mentionné à l’article 2.4.1 s'applique dans la mesure du possible à l’année
d’imposition durant laquelle l’Année fiscale se termine. Si ce dispositif ne suffit pas à générer, au
titre de cette année d’imposition, une charge d’impôt supplémentaire sous la forme d’une sortie de
trésorerie égale au Montant de l’impôt complémentaire pour la RPII attribué à [ajouter le nom de la
juridiction qui met en œuvre] au titre de l’Année fiscale, la différence doit être reportée, en tant que
de besoin, sur les Années fiscales suivantes et faire l’objet du dispositif visé à l'article 2.4.1, dans la
mesure du possible, pour chaque année d’imposition.
L'article 2.4.1 ne s'applique pas à une Entité constitutive qui est une Entité
d’investissement.

Article 2.5. Montant de l’impôt complémentaire pour la RPII

Le Montant total de l’impôt complémentaire pour la RPII au titre d’une Année fiscale est
égal à la somme de l’Impôt complémentaire calculé pour chaque Entité constitutive faiblement
imposée d’un Groupe d’EMN au titre de cette Année fiscale (calculé conformément à l’Article 5.2),
sous réserve des modifications décrites dans le présent Article 2.5 et à l’Article 9.3.
L’Impôt complémentaire calculé à raison d’une Entité constitutive faiblement imposée qui
est par ailleurs pris en compte pour l’application de l'article 2.5.1 est ramené à zéro si tous les Titres
de participation détenus par l’Entité mère ultime dans cette Entité constitutive faiblement imposée
sont détenus, directement ou indirectement, par une ou plusieurs Entités mères qui sont tenues
d’appliquer une RDIR qualifiée à raison de l’Entité constitutive faiblement imposée, au titre de
l’Année fiscale concernée, dans la juridiction où elles se situent.
Dans les cas où l’article 2.5.2 ne s'applique pas, l’Impôt complémentaire calculé à raison
d’une Entité constitutive faiblement imposée qui est par ailleurs pris en compte pour l’application de
l’article 2.5.1 doit être minoré de la Part de l'impôt complémentaire attribuable à une Entité mère à
raison de cette Entité constitutive faiblement imposée et dont cette Entité mère est redevable en
vertu d’une RDIR qualifiée.

Article 2.6. Attribution de l’Impôt complémentaire pour la RPII

Sous réserve des articles 2.6.2 et 2.6.3, le Montant de l’impôt complémentaire pour la
RPII attribué à [ajouter le nom de la juridiction qui met en œuvre] est le résultat du produit du Montant
total de l’impôt complémentaire pour la RPII déterminé à l’article 2.5.1 par le Ratio pour la RPII de
la juridiction. Le Ratio pour la RPII [ajouter le nom de la juridiction qui met en œuvre] est déterminé
au titre de chaque Année fiscale pour chaque Groupe d’EMN selon la formule suivante :

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
14 

𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑’𝑒𝑚𝑝𝑙𝑜𝑦é𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑗𝑢𝑟𝑖𝑑𝑖𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛


50 % x
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑’𝑒𝑚𝑝𝑙𝑜𝑦é𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑗𝑢𝑟𝑖𝑑𝑖𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑅𝑃𝐼𝐼
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝐴𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠 𝑐𝑜𝑟𝑝𝑜𝑟𝑒𝑙𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑗𝑢𝑟𝑖𝑑𝑖𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
+ 50 % x
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝐴𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠 𝑐𝑜𝑟𝑝𝑜𝑟𝑒𝑙𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑗𝑢𝑟𝑖𝑑𝑖𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑅𝑃𝐼𝐼

où, pour chaque Année fiscale :


(a) le Nombre d’employés dans la juridiction correspond au Nombre d’employés de
l’ensemble des Entités constitutives du Groupe d’EMN situées en [ajouter le nom de la
juridiction qui met en œuvre] ;
(b) Le Nombre d’employés dans toutes les Juridictions avec RPII correspond au Nombre
d’employés de l’ensemble des Entités constitutives du Groupe d’EMN situées dans une
juridiction qui a une RPII qualifiée en vigueur au cours de l’Année fiscale ;
(c) la valeur totale des Actifs corporels dans la juridiction correspond à la somme des Valeurs
nettes comptables des actifs corporels de l’ensemble des Entités constitutives du Groupe
d’EMN situées en [ajouter le nom de la juridiction qui met en œuvre] ;
(d) la valeur totale des Actifs corporels dans toutes les Juridictions avec RPII correspond à la
somme des Valeurs nettes comptables des actifs corporels de l’ensemble des Entités
constitutives du Groupe d’EMN situées dans une juridiction qui a une RPII qualifiée en
vigueur au cours de l’Année fiscale.
Aux fins de l’article 2.6.1,
(a) le Nombre d’employés et la Valeur nette comptable des actifs corporels détenus par une
Entité d’investissement sont exclus des éléments de la formule utilisée pour attribuer le
Montant total de l’impôt complémentaire pour la RPII ;
(b) le Nombre d’employés et la Valeur nette comptable des actifs corporels détenus par une
Entité transparente localement qui ne sont pas attribués à des Établissements stables
sont attribués aux (éventuelles) Entités constitutives situées dans la juridiction dans
laquelle l’Entité transparente localement a été créée. Le Nombre d’employés et la Valeur
nette comptable des actifs corporels détenus par une Entité transparente localement qui
ne sont pas attribués à des Établissements stables ou en vertu de la présente disposition
sont exclus de la formule utilisée pour attribuer le Montant total de l’impôt complémentaire
pour la RPII.
Nonobstant l’article 2.6.1, le Ratio pour la RPII de [ajouter le nom de la juridiction qui met
en œuvre] pour un Groupe d’EMN est réputé être égal à zéro au titre d’une Année fiscale dès lors
que le Montant de l’impôt complémentaire attribué à [ajouter le nom de la juridiction qui met en
œuvre] au titre d’une Année fiscale antérieure n'a pas eu pour effet que les Entités constitutives de
ce Groupe d’EMN situées en [ajouter le nom de la juridiction qui met en œuvre] supportent une
charge d’impôt supplémentaire sous la forme d’une sortie de trésorerie égale, au total, au Montant
de l’impôt complémentaire pour la RPII attribué à [ajouter le nom de la juridiction qui met en œuvre]
au titre de cette Année fiscale antérieure. Le Nombre d’employés et les Actifs corporels des Entités
constitutives de ce Groupe d’EMN situées dans une juridiction dont le Ratio pour la RPII est égal à
zéro au titre d’une Année fiscale sont exclus de la formule visée à l’article 2.6.1 pour l’attribution du
Montant total de l’impôt complémentaire pour la RPII au titre de cette Année fiscale.
L’article 2.6.3 ne s'applique pas au titre d’une Année fiscale si toutes les juridictions avec
une RPII qualifiée en vigueur au cours de l’Année fiscale ont un Ratio pour la RPII égal à zéro pour
le Groupe d’EMN au titre de cette Année fiscale.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 15

3 Calcul du Résultat GloBE


Fonctionnement des règles dans ce chapitre
Dans ce chapitre, le montant du Résultat GloBE d’une Entité constitutive est calculé :
 à partir du Résultat net comptable de l’Entité constitutive au titre de l’Année fiscale, en vertu de
l’Article 3.1 ; puis
 en ajustant ce montant conformément aux Article 3.2 à Article 3.5 afin d’obtenir le Résultat
GloBE de l’Entité.

Article 3.1. États financiers

Le Résultat GloBE de chaque Entité constitutive correspond au Résultat net comptable


de l’Entité constitutive au titre de l’Année fiscale, corrigé(e) des éléments mentionnés aux
articles Article 3.2 à 3.5.
Le Résultat net comptable correspond au bénéfice ou à la perte net(te) déterminé(e) pour
une Entité constitutive (avant tout ajustement de consolidation destiné à éliminer les transactions
intragroupes) lors de l’établissement des États financiers consolidés de l’Entité mère ultime.
S’il n’est pas raisonnablement possible de déterminer le Résultat net comptable d’une
Entité constitutive en application de la norme comptable utilisée pour la préparation des États
financiers consolidés de l’Entité mère ultime, le Résultat net comptable de l’Entité constitutive au
titre de l’Année fiscale peut être déterminé en application d’une autre Norme de comptabilité
financière admissible ou d’une Norme de comptabilité financière agréée, à condition que :
(a) les comptes sociaux de l’Entité constitutive soient établis sur la base de cette norme
comptable ;
(b) les informations contenues dans les comptes sociaux soient fiables ; et
(c) les différences permanentes supérieures à 1 million EUR résultant de l’application, aux
éléments de produits ou de charges ou aux transactions, d’un principe ou d’une norme
spécifiques qui diffère de la norme financière utilisée pour la préparation des États
financiers consolidés de l’Entité mère ultime, soient ajustées pour adopter le traitement
requis en vertu de la norme comptable utilisée dans les États financiers consolidés de
l’Entité mère ultime.

Article 3.2. Ajustements nécessaires pour déterminer le Résultat GloBE

Afin d’établir le Résultat GloBE d’une Entité constitutive, le Résultat net comptable de
cette Entité est corrigé des éléments suivants :

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
16 

(a) de la Charge fiscale nette ;


(b) des Dividendes exclus ;
(c) des Plus ou moins-value sur capitaux exclues ;
(d) des Plus ou moins-value incluses au titre de la méthode de réévaluation ;
(e) des Plus ou moins-value résultant de la cession d’actifs et de passifs exclues en vertu de
l’Article 6.3 ;
(f) des Gains ou pertes de change asymétriques ;
(g) des Dépenses non admises en déduction par principe ;
(h) des Erreurs relatives à des périodes antérieures et des changements de principes
comptables ; et
(i) des Charges de retraite à payer.
Sur option de l’Entité constitutive déclarante, une Entité constitutive peut utiliser le
montant déductible fiscalement là où elle est située à la place du montant inscrit en charge dans
ses comptes sociaux au titre d’un coût ou d’une charge, supporté(e) par cette Entité constitutive,
qui correspond au paiement d’une rémunération sous forme d’actions. Si la charge relative à la
rémunération sous forme d’actions porte sur une option qui expire sans qu’elle ait été exercée,
l’Entité constitutive doit réintégrer le montant total précédemment déduit dans le calcul de son
Résultat GloBE au titre de l’Année fiscale au cours de laquelle l’option expire. L’option est valable
cinq ans et doit être appliquée de manière continue aux rémunérations sous forme d’actions payées
par toutes les Entités constitutives situées dans la même juridiction durant l’année au titre de
laquelle l’option a été exercée et durant toutes les Années fiscales ultérieures. Si l’option est exercée
au cours d’une Année fiscale, alors qu’une partie de la rémunération sous forme d’actions afférente
à une transaction a déjà été enregistrée dans les comptes sociaux, l’Entité constitutive doit
réintégrer dans le calcul de son Résultat GloBE au titre de cette Année fiscale l’excédent du montant
cumulé déduit en tant que charge dans le calcul de son Résultat GloBE au titre des Années fiscales
précédentes sur le montant cumulé qui aurait été déduit en tant que charge si l’option avait été
exercée au titre de ces Années fiscales. Si l’option est révoquée, l’Entité constitutive doit réintégrer
dans le calcul de son Résultat GloBE au titre de l’année de révocation l’excédent du montant déduit
en vertu de l’option exercée sur la charge comptable relative à la rémunération sous forme d’actions
qui n’a pas été payée.
Toute transaction entre des Entités constitutives situées dans des juridictions différentes
qui n’est pas enregistrée au même montant dans les comptes sociaux des deux Entités constitutives
ou qui n’est pas conforme au principe de pleine concurrence doit être ajustée de sorte que le
montant enregistré soit identique et que la transaction soit conforme au principe de pleine
concurrence. Une perte résultant de la vente ou du transfert d’actif entre deux Entités constitutives
situées dans la même juridiction qui n’est pas enregistrée conformément au Principe de pleine
concurrence doit être recalculée en se fondant sur le Principe de pleine concurrence si cette perte
est prise en compte dans le calcul du Résultat GloBE. Les règles relatives à la répartition des
bénéfices ou des pertes entre une Entité principale et ses Établissements stables sont définies à
l’Article 3.4.
Les Crédits d’impôt remboursables qualifiés sont considérés comme un revenu pour le
calcul du Résultat GloBE d’une Entité constitutive. Les Crédits d’impôt remboursables non qualifiés
ne sont pas considérés comme un revenu pour le calcul du Résultat GloBE d’une Entité constitutive.
En ce qui concerne les actifs et passifs comptabilisés à un montant réévalué à la juste
valeur ou faisant l’objet d’une dépréciation dans les États financiers consolidés, une Entité

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 17

constitutive déclarante peut choisir d’appliquer le principe de réalisation afin de déterminer les plus
et moins-values prises en compte dans le Bénéfice GloBE. Cette option est valable cinq ans et
concerne toutes les Entités constitutives situées dans la juridiction où l’option s’applique. Elle
s’applique à tous les actifs et passifs de ces Entités constitutives, sauf si l’Entité constitutive
déclarante choisit d’en limiter le périmètre d’application aux actifs corporels de ces Entités
constitutives ou aux Entités constitutives qui sont des Entités d’investissement. Cette option
implique que :
(a) toutes les plus ou moins-values imputables à la comptabilisation à la juste valeur ou à la
dépréciation d’un actif ou d’un passif sont exclues du calcul du Résultat GloBE ;
(b) la valeur comptable d’un actif ou d’un passif, retenue aux fins de la détermination d’une
plus ou moins-value correspond à sa valeur comptable à la plus tardive des dates
suivantes :
(i) le premier jour de l’Année d’application de l’option, ou
(ii) la date à laquelle l’actif a été acquis ou le passif a été souscrit ; et
(c) si l’option est révoquée, le Résultat GloBE des Entités constitutives est corrigé de la
différence constatée, au début de l’année de révocation, entre la juste valeur de l’actif ou
du passif et sa valeur comptable déterminée en application de cette option.
Lorsqu’une Plus-value cumulée sur cession d’actifs est constatée dans une juridiction au
cours d’une Année fiscale, l’Entité constitutive déclarante peut, en vertu du présent article 3.2.6,
exercer une Option annuelle pour cette juridiction visant à ajuster le Résultat GloBE au titre de
chaque Année fiscale précédente de la Période antérieure concernée de la manière décrite aux
paragraphes (b) et (c) et à répartir sur la Période antérieure concernée, conformément au
paragraphe (d), toute Plus-value ajustée sur cession d’actifs subsistante. Le Taux effectif
d’imposition et l’Impôt complémentaire éventuel relatifs à toute Année fiscale précédente doivent
être recalculés conformément aux dispositions de l’article 5.4.1. Lorsqu’une option est exercée en
vertu du présent article :
(a) Les Impôts concernés au titre d’une Plus-value nette sur cession d’actifs ou d’une Moins-
value nette sur cession d’actifs comptabilisée au titre de l’Année d’application de l’option
sont exclus du calcul du Montant ajusté des Impôts concernés.
(b) La Plus-value cumulée sur cession d’actifs réalisée au titre de l’Année d’application de
l’option est reportée sur l’Année déficitaire la plus ancienne et imputée de façon
proportionnelle sur toute Moins-value nette sur cession d’actifs de toute Entité constitutive
située dans cette juridiction.
(c) Si, pour toute Année déficitaire, la Plus-value ajustée sur cession d’actifs est supérieure
au montant total de la Moins-value nette sur cession d’actifs de toutes les Entités
constitutives situées dans cette juridiction, la Plus-value ajustée sur cession d’actifs est
reportée sur l’Année déficitaire suivante (le cas échéant), et déduite de façon
proportionnelle de toute Moins-value nette sur cession d’actifs de toute Entité constitutive
située dans cette juridiction.
(d) Toute Plus-value ajustée sur cession d’actifs qui subsiste après l’application des
dispositions des paragraphes (b) et (c) est allouée à parts égales entre les Années fiscales
comprises dans la Période antérieure concernée. La Plus-value sur cession d’actifs
allouée au titre de l’année concernée est prise en compte dans le calcul du Résultat GloBE
d’une Entité constitutive située dans cette juridiction au cours de cette année, selon la
formule suivante :

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
18 

𝑃𝑙𝑢𝑠-𝑣𝑎𝑙𝑢𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑐𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑’𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠 𝑎𝑙𝑙𝑜𝑢é𝑒 𝑎𝑢 𝑡𝑖𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙’𝑎𝑛𝑛é𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑟𝑛é𝑒


𝑃𝑙𝑢𝑠-𝑣𝑎𝑙𝑢𝑒 𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑐𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑’𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠 𝑑𝑒 𝑙’𝐸𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑑é𝑠𝑖𝑔𝑛é𝑒 𝑎𝑢 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑒 𝑙’𝐴𝑛𝑛é𝑒 𝑑’𝑎𝑝𝑝𝑙𝑖𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙’𝑜𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛
×
𝑃𝑙𝑢𝑠-𝑣𝑎𝑙𝑢𝑒 𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑐𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑’𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝐸𝑛𝑡𝑖𝑡é𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑡𝑖𝑣𝑒𝑠 𝑑é𝑠𝑖𝑔𝑛é𝑒𝑠 𝑎𝑢 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑒 𝑙’𝐴𝑛𝑛é𝑒 𝑑’𝑎𝑝𝑝𝑙𝑖𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙’𝑜𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛

Pour les besoins de la formule ci-dessus, une Entité constitutive désignée est une Entité constitutive
qui a enregistré une Plus-value nette sur cession d’actifs au titre de l’Année d’application de l’option,
et qui était située dans la juridiction au cours de l’année concernée. En l’absence d’Entité
constitutive désignée au titre d’une année concernée, la Plus-value ajustée sur cession d’actifs
allouée à cet exercice est répartie à parts égales entre chaque Entité constitutive située dans la
juridiction au cours de cette année.
Le calcul du Résultat GloBE d’une Entité faiblement imposée exclut toute charge
imputable à un Accord de financement intragroupe dont on peut raisonnablement anticiper, sur la
durée de l’accord, qu’il :
(a) augmente le montant des charges prises en compte dans le calcul du Résultat GloBE de
l’Entité faiblement imposée ;
(b) sans accroître de façon proportionnelle le revenu imposable de la Contrepartie à fiscalité
élevée.
Une Entité mère ultime peut choisir d’appliquer son traitement comptable consolidé afin
d’éliminer les produits, charges, plus ou moins-values relatifs à des transactions entre des Entités
constitutives situées dans la même juridiction et appartenant au même groupe d’intégration fiscale,
pour les besoins du calcul du Bénéfice net ou de la perte GloBE nette de chacune de ces Entités
constitutives. Cette option est valable cinq ans. Une fois que l’option est exercée ou révoquée, les
ajustements nécessaires à l’application des règles GloBE doivent être réalisés afin d’éviter le double
comptage ou l’omission d’éléments du Résultat GloBE résultant de l’exercice ou de la révocation de
cette option.
Une société d’assurance doit exclure du calcul du Résultat GloBE les montants facturés
aux assurés au titre des impôts payés par la société d’assurance sur les revenus attribués aux
assurés. Une société d’assurance doit inclure dans le calcul du Résultat GloBE les revenus attribués
aux assurés qui ne sont pas pris en compte dans le Résultat net comptable à hauteur de
l’augmentation ou de la diminution correspondante des engagements envers les assurés qui est
reflétée dans son Résultat net comptable.
Les montants comptabilisés en diminution des fonds propres d’une Entité constitutive
imputables à des distributions payées ou dues au titre des Fonds propres additionnels T1 émis par
l’Entité constitutive sont traités comme une charge aux fins du calcul de son Résultat GloBE. Les
montants comptabilisés en augmentation des fonds propres d’une Entité constitutive imputables à
des distributions reçues ou à recevoir au titre des Fonds propres additionnels T1 détenus par l’Entité
constitutive sont inclus dans le calcul de son Résultat GloBE.
Le Résultat net comptable d’une Entité constitutive doit être ajusté de manière à assurer
la bonne application des règles prévues par les dispositions concernées des chapitres 6 et 7.

Article 3.3. Exclusion du Résultat provenant de l’exploitation de navires en


trafic international

Dans le cas d’un Groupe d’EMN qui génère un Résultat provenant de l’exploitation de
navires en trafic international, le Résultat d’exploitation de navires en trafic international et le
Résultat d’activités qualifiées accessoires à l’exploitation de navires en trafic international sont, pour
chaque Entité constitutive, exclus du calcul de son Résultat GloBE déterminé à l’Article 3.2 dans la

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 19

juridiction où elle est située. Lorsque le calcul du Résultat provenant de l’exploitation de navires en
trafic international et du Résultat provenant d’activités qualifiées, accessoires à l’exploitation de
navires en trafic international d’une Entité constitutive font apparaître une perte, celle-ci est exclue
du calcul de son Résultat GloBE.
Le Résultat provenant de l’exploitation de navires en trafic international correspond au
résultat net que tire une Entité constitutive des activités suivantes :
(a) le transport de passagers ou de marchandises effectué par des navires qu’elle exploite
en trafic international, que les navires lui appartiennent, qu’ils lui soient loués ou qu’ils
soient mis à sa disposition d’une autre manière ;
(b) le transport de passagers ou de marchandises effectué par des navires exploités en trafic
international dans le cadre d’accords d’affrètement de cellules ;
(c) la location d’un navire, tout armé et équipé, destiné au transport de passagers ou de
marchandises en trafic international ;
(d) la location coque nue d’un navire, destiné au transport de passagers ou de marchandises
en trafic international, à une autre Entité constitutive ;
(e) la participation à un pool, une exploitation en commun ou un organisme international
d’exploitation en vue du transport de passagers ou de marchandises en trafic
international ; et
(f) la vente d’un navire utilisé pour le transport de passagers ou de marchandises en trafic
international, à condition que le navire ait été détenu pour être utilisé par l’Entité
constitutive pendant un an au moins.
Le Résultat provenant de l’exploitation de navires en trafic international n’inclut pas le résultat net
généré par des activités de transport de passagers ou de marchandises par voies navigables
intérieures au sein de la même juridiction.
Le Résultat provenant d’activités qualifiées, accessoires à l’exploitation de navires en
trafic international désigne le résultat net que tire une Entité constitutive des activités suivantes,
exercées principalement en lien avec le transport maritime de passagers ou de marchandises en
trafic international :
(a) la location coque nue d’un navire à une autre compagnie maritime qui n’est pas une Entité
constitutive, à condition que la location n’excède pas trois ans ;
(b) la vente de billets émis par d’autres compagnies de transport maritime pour le trajet
intérieur d’un voyage international ;
(c) la location et le stockage à court terme de conteneurs ou les redevances d’immobilisation
pour le retour tardif de conteneurs ;
(d) la fourniture de services à d’autres compagnies de transport maritime par des ingénieurs,
des agents de maintenance, des manutentionnaires, du personnel chargé de la
restauration et de l’accueil de la clientèle ; et
(e) les revenus d’investissement lorsque l’investissement qui génère le revenu fait partie
intégrante de l’exploitation des navires en trafic international.
Le Résultat provenant d’activités qualifiées, accessoires à l’exploitation de navires en
trafic international de l’ensemble des Entités constitutives situées dans une juridiction ne peut
excéder 50 % du Résultat provenant de l’exploitation de navires en trafic international de ces Entités
constitutives.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
20 

Les coûts supportés par une Entité constitutive qui sont directement imputables à ses
activités de transport maritime international énumérées à l’article 3.3.2, ainsi que les coûts
directement imputables à ses activités qualifiées accessoires énumérées à l’article 3.3.3 sont
déduits du chiffre d’affaires généré par ces activités pour l’Entité constitutive afin de calculer son
Résultat provenant de l’exploitation de navires en trafic international et son Résultat provenant
d’activités qualifiées, accessoires à l’exploitation de navires en trafic international. Les autres coûts
supportés par une Entité constitutive qui sont indirectement imputables aux activités de transport
maritime international d’une Entité constitutive et aux activités qualifiées accessoires sont répartis
sur la base du chiffre d’affaires provenant de ces activités pour l’Entité constitutive, au prorata de
son chiffre d’affaires total. Tous les coûts directs et indirects imputables au Résultat provenant de
l’exploitation de navires en trafic international et au Résultat provenant d’activités qualifiées,
accessoires à l’exploitation de navires en trafic international d’une Entité constitutive sont exclus du
calcul de son Résultat GloBE.
Le Résultat provenant de l’exploitation de navires en trafic international et le Résultat
provenant d’activités qualifiées, accessoires à l’exploitation de navires en trafic international d’une
Entité constitutive sont exclus du calcul de son Résultat GloBE à condition que l’Entité constitutive
démontre que la gestion stratégique ou commerciale de tous les navires concernés est
effectivement réalisée depuis la juridiction où l’Entité constitutive est située.

Article 3.4. Répartition des bénéfices ou des pertes entre une Entité principale
et un Établissement stable

Le Résultat net comptable d’une Entité constitutive qui est un Établissement stable en
vertu des dispositions des paragraphes (a), (b) et (c) de la définition figurant à l’Article 10.1
correspond au bénéfice net ou à la perte nette enregistré dans les comptes sociaux distincts de
l’Établissement stable. Si l’Établissement stable ne dispose pas de comptes sociaux distincts, le
Résultat net comptable correspond au montant qui aurait été comptabilisé dans ses comptes
sociaux distincts s’ils avaient été établis de manière autonome et conformément à la norme
comptable utilisée pour la préparation des États financiers consolidés de l’Entité mère ultime.
Le Résultat net comptable d’un Établissement stable visé à l’article 3.4.1 est ajusté, si
nécessaire :
(a) dans le cas d’un Établissement stable au sens des paragraphes (a) et (b) de la définition
figurant à l’Article 10.1, afin de ne prendre en compte que les montants, éléments de revenus
et charges attribuables à l’Établissement stable conformément à la convention fiscale
applicable ou au droit interne de la juridiction où il est situé, indépendamment du montant du
revenu imposable et des charges déductibles dans cette juridiction ;
(b) dans le cas d’un Établissement stable au sens du paragraphe (c) de la définition figurant à
l’Article 10.1, afin de ne prendre en compte que les montants, éléments de revenus et charges
qui lui auraient été attribués conformément à l’article 7 du Modèle de convention fiscale de
l’OCDE.
Dans le cas d’une Entité constitutive qui est un Établissement stable au sens du
paragraphe (d) de la définition figurant à l’Article 10.1, le revenu pris en compte pour le calcul du
Résultat net comptable est le revenu exonéré dans la juridiction où l’Entité principale est située, et
qui est attribuable aux opérations réalisées à l’extérieur de cette juridiction. Les charges prises en
compte pour le calcul du Résultat net comptable sont celles qui ne sont pas déduites fiscalement
dans la juridiction où se situe l’Entité principale, et qui sont attribuables à ces opérations.
Le Résultat net comptable d’un Établissement stable n’est pas pris en compte dans la

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 21

détermination du Résultat GloBE de l’Entité principale, sauf dans les cas prévus à l’article 3.4.5.
La Perte GloBE d’un Établissement stable constitue une charge de l’Entité principale (et
non de l’Établissement stable) aux fins du calcul de son Résultat GloBE, dans la mesure où la perte
de l’Établissement stable est considérée comme une charge en droit interne dans le calcul du
revenu imposable de cette Entité principale, et n’est pas imputée sur un élément de revenu
imposable à la fois en vertu du droit de la juridiction de l’Entité principale et de la juridiction de
l’Établissement stable. Le Bénéfice GloBE généré par la suite par l’Établissement stable est
considéré comme le Bénéfice GloBE de l’Entité principale (et non de l’Établissement stable) à
hauteur du montant de la Perte GloBE qui était précédemment considérée comme une charge aux
fins du calcul du Résultat GloBE de l’Entité principale.

Article 3.5. Répartition des bénéfices ou des pertes d’une Entité transparente
localement

Le Résultat net comptable d’une Entité constitutive qui est une Entité transparente
localement est réparti de la manière suivante :
(a) dans le cas d’un Établissement stable par l’intermédiaire duquel l’Entité exerce son activité
en tout ou partie, le Résultat net comptable de l’Entité est imputé à cet Établissement
stable conformément aux dispositions de l’Article 3.4 ;
(b) dans le cas d’une Entité fiscalement transparente qui n’est pas l’Entité mère ultime, le
Résultat net comptable qui subsiste après l’application des dispositions du paragraphe (a)
est imputé aux Entités détentrices de titres d’une Entité constitutive conformément à leurs
Titres de participation ; et
(c) dans le cas d’une Entité fiscalement transparente qui est l’Entité mère ultime ou une Entité
hybride inversée, le Résultat net comptable qui subsiste après l’application des
dispositions du paragraphe (a) lui est imputé.
Les règles visées à l’article 3.5.1 sont appliquées séparément à chaque Titre de
participation dans l’Entité transparente localement.
Préalablement à l’application des dispositions de l’article 3.5.1, le Résultat net comptable
d’une Entité transparente localement est réduit à concurrence du montant attribuable à ses
détenteurs qui ne sont pas des Entités du Groupe, et qui détiennent leurs Titres de participation
dans l’Entité transparente localement directement ou par le biais d’une Structure fiscalement
transparente.
L’article 3.5.3 ne s’applique pas à :
(a) une Entité mère ultime qui est une Entité transparente localement ; ou à
(b) une Entité transparente localement détenue par une telle Entité mère ultime (directement
ou par l’intermédiaire d’une Structure fiscalement transparente).
Le régime applicable à ces Entités est prévu à l’Article 7.1.
Le Résultat net comptable d’une Entité transparente localement est réduit à concurrence
du montant attribué à une autre Entité constitutive.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
22 

4 Calcul du Montant ajusté des Impôts


concernés

Fonctionnement des règles en vertu de ce chapitre


En vertu de ce chapitre, le montant des Impôts concernés d’une Entité constitutive, tel que défini à
l’Article 4.2 est déterminé :
 à partir des impôts exigibles dont le montant est déterminé pour l’Entité constitutive au titre de
l’Année fiscale conformément à l’Article 4.1 et ajusté pour tenir compte de certaines différences
temporelles conformément aux articles 4.4 et 4.5 ;
 en affectant, dans certains cas, les Impôts concernés d’une Entité constitutive à une autre
conformément à l’Article 4.3 ; et
 en prenant en compte l’incidence de certains ajustements fiscaux survenus après le dépôt de
la déclaration, conformément à l’Article 4.6.

Article 4.1. Montant ajusté des Impôts concernés

Le Montant ajusté des Impôts concernés d’une Entité constitutive au titre de l’Année
fiscale correspond à la charge d’impôt exigible portant sur des Impôts concernés et comptabilisée
dans le Résultat net comptable au titre l’Année fiscale, ajustée:
(a) du montant net des Eléments additionnels aux Impôts concernés au titre de l’Année fiscale
pour l’Entité constitutive (déterminé conformément à l’article 4.1.2) et des Eléments à
soustraire des Impôts concernés au titre de l’Année fiscale (déterminé conformément à
l’article 4.1.3) ;
(b) du Montant total de l’ajustement pour impôt différé (déterminé conformément à
l’Article 4.4) ; et
(c) de toute majoration ou minoration des Impôts concernés enregistrée dans les fonds
propres ou dans les Autres éléments du résultat global et qui se rapporte à des éléments
pris en compte dans le calcul du Résultat GloBE qui seront assujettis à l’impôt en vertu
des règles fiscales locales.
Les Eléments additionnels aux Impôts concernés d’une Entité constitutive au titre de
l’Année fiscale sont la somme de ce qui suit :
(a) tout montant d’Impôts concernés comptabilisé comme une dépense aux fins du calcul du
bénéfice avant impôt dans les comptes sociaux ;
(b) tout montant d’Impôt différé actif au titre d’un déficit GloBE utilisé aux termes de
l’article 4.5.3 ;

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 23

(c) tout montant d’Impôt concerné acquitté au cours de l’Année fiscale et qui se rapporte à
une position fiscale incertaine lorsque ce montant a été considéré comme Elément à
soustraire des Impôts concernés au titre d’une Année fiscale antérieure aux termes de
l’article 4.1.3(d) ; et
(d) tout montant de crédit ou de remboursement correspondant à un Crédit d’impôt remboursable
qualifié qui est comptabilisé comme une réduction de la charge d’impôt exigible.
Les Eléments à soustraire des Impôts concernés d’une Entité constitutive au titre de
l’Année fiscale sont la somme de ce qui suit :
(a) le montant de la charge d’impôt exigible se rapportant au bénéfice exclu du calcul du Résultat
GloBE en vertu du chapitre 3 ;
(b) tout montant de crédit ou de remboursement, correspondant à un Crédit d’impôt remboursable
non qualifié qui n’est pas comptabilisé comme une réduction de la charge d’impôt exigible ;
(c) tout montant d’Impôt concerné ayant fait l’objet d’un remboursement ou d’un crédit, à
l’exception de tout Crédit d’impôt remboursable qualifié, au bénéfice d’une Entité constitutive
et qui n’a pas été considéré comme un ajustement de la charge d’impôt exigible dans les
comptes sociaux ;
(d) le montant de la charge d’impôt exigible se rapportant à une position fiscale incertaine ;
et
(e) tout montant correspondant à une charge d’impôt exigible dont on ne s’attend pas à ce
qu’elle soit acquittée dans les trois ans suivant le dernier jour de l’Année fiscale.
Aucun montant d’Impôts concernés ne peut être pris en compte plus d’une fois.
Si, au cours d'une Année fiscale au titre de laquelle aucun Bénéfice GloBE net n’apparaît
pour une juridiction, le Montant ajusté des Impôts concernés pour une juridiction est négatif et est
inférieur au Montant ajusté des Impôts concernés escompté, les Entités constitutives situées dans
cette juridiction sont considérées comme redevables d’un Impôt complémentaire additionnel courant
pour la juridiction conformément à l’Article 5.4, au titre de l’Année fiscale en cours, à hauteur de la
différence entre ces deux montants. Le Montant ajusté des Impôts concernés escompté correspond
au Résultat GloBE pour une juridiction multiplié par le Taux minimum.

Article 4.2. Définition des Impôts concernés

Les Impôts concernés désignent :


(a) les impôts inscrits dans les comptes sociaux d’une Entité constitutive et qui se rapportent
à son revenu ou à ses bénéfices ou à sa part du revenu ou des bénéfices d’une Entité
constitutive dans laquelle elle détient un titre de participation ;
(b) les impôts sur les bénéfices distribués, sur les bénéfices réputés distribués et sur les
dépenses non commerciales, imposés selon un Régime éligible d’imposition des
distributions ;
(c) les impôts perçus en lieu et place de l’impôt sur les bénéfices des sociétés généralement
applicable ; et
(d) les impôts prélevés sur les bénéfices non distribués et les fonds propres, y compris les
impôts assis sur de multiples éléments basés sur les bénéfices et les fonds propres.
Les Impôts concernés n’incluent aucun montant correspondant à :

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
24 

(a) un Impôt complémentaire dû par une Entité mère au titre d’une RDIR qualifiée ;
(b) un Impôt complémentaire dû par une Entité constitutive au titre d’un Impôt
complémentaire minimum qualifié prélevé localement ;
(c) des impôts relatifs à un ajustement effectué par une Entité constitutive en application
d'une RPII qualifiée ;
(d) un Impôt imputé remboursable non qualifié ;
(e) des impôts acquittés par une société d’assurance au titre des revenus attribués aux
assurés.

Article 4.3. Affectation des Impôts concernés d’une Entité constitutive à une
autre Entité constitutive

L’article 4.3.2 porte sur l’affectation, d’une Entité constitutive à une autre, des Impôts
concernés qui se rapportent aux Établissements stables, aux Entités fiscalement transparentes et
aux Entités hybrides, ainsi que des impôts sur les SEC et des impôts sur les distributions.
Les Impôts concernés d’une Entité constitutive sont affectés à une autre Entité constitutive
dans les cas suivants :
(a) le montant des Impôts concernés inscrits dans les comptes sociaux d’une Entité
constitutive se rapportant au Résultat GloBE d’un Établissement stable est affecté à
l’Établissement stable.
(b) le montant des Impôts concernés inscrits dans les comptes sociaux d’une Entité fiscalement
transparente se rapportant au Résultat GloBE attribué(e) à une Entité détentrice de titres d’une
entité constitutive conformément à l’article 3.5.1(b) est affecté à cette Entité détentrice de titres
de cette entité constitutive ;
(c) dans le cas où les Entités détentrices de titres d’une Entité constitutive sont assujetties à un
Régime fiscal des sociétés étrangères contrôlées, le montant de tout Impôt concerné inscrit
dans les comptes sociaux des Entités détentrices, directement ou indirectement, de titres de
l’Entité constitutive, et assujetties à un Régime fiscal des sociétés étrangères contrôlées sur
leur part du bénéfice de la société étrangère, est affecté à l’Entité constitutive ;
(d) dans le cas d’une Entité constitutive qui est une Entité hybride, le montant de tout Impôt
concerné sur le bénéfice de l’Entité hybride inscrit dans les comptes sociaux d’une Entité
détentrice de titres de l’Entité constitutive est affecté à l’Entité hybride ; et
(e) le montant de tout Impôt concerné, comptabilisé dans les comptes sociaux des Entités
détentrices directement de titres d’une Entité constitutive, et portant sur les bénéfices
distribués par l’Entité constitutive pendant l’Année fiscale, est affecté à l’Entité constitutive
distributrice.
Les Impôts concernés affectés à une Entité constitutive conformément à l’article 4.3.2(c)
et (d) et relatifs à des Revenus passifs sont pris en compte dans le Montant ajusté des Impôts
concernés de cette Entité constitutive à concurrence du plus faible des deux montants suivants :
(a) le montant des Impôts concernés se rapportant à ces Revenus passifs ; ou
(b) Le produit du pourcentage de l’Impôt complémentaire pour la juridiction de l’Entité constitutive,
déterminé indépendamment des Impôts concernés dus au titre de ces Revenus passifs par
l’Entité détentrice de titres de l’entité constitutive, multiplié par le montant des Revenus passifs

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 25

de l’Entité constitutive susceptibles d’être inclus en vertu d’un Régime fiscal des sociétés
étrangères contrôlées ou de règles sur la transparence fiscale.
Si un Impôt concerné dû par l’Entité détentrice de titres de l’entité constitutive au titre de ces
Revenus passifs subsiste après l’application de cet article, cet impôt n’est pas affecté en vertu des
articles 4.3.2(c) ou (d).
Lorsque le Bénéfice GloBE d’un Établissement stable est considéré comme Bénéfice
GloBE de l’Entité principale conformément à l’article 3.4.5, tout Impôt concerné dû là où se situe
l’Établissement stable et portant sur ce bénéfice est considéré comme un Impôt concerné de l’Entité
principale à concurrence d'un montant limité au produit de ce bénéfice multiplié par le taux de l’impôt
sur les bénéfices ordinaires des sociétés le plus élevé applicable dans la juridiction où se situe
l’Entité principale.

Article 4.4. Mécanisme pour prévenir les différences temporelles

Le Montant total de l’ajustement pour impôt différé pour une Entité constitutive au titre de
l’Année fiscale est égal à la charge d’impôt différé, telle que comptabilisée dans ses comptes
sociaux si le taux d’imposition applicable est inférieur au Taux minimum ou, dans tout autre cas, à
la charge d’impôt différé recalculée au Taux minimum, portant sur les Impôts concernés au titre de
l’Année fiscale, après application des ajustements prévus aux articles 4.4.2 et 4.4.3 et des
exclusions suivantes :
(a) le montant de la charge d’impôt différé portant sur des éléments exclus du calcul du
Résultat GloBE en vertu du chapitre 3 ;
(b) le montant de la charge d’impôt différé se rapportant à une Charge d’impôt non reconnue
et à une Charge d’impôt non réclamée ;
(c) l’incidence sur un Impôt différé actif d’un ajustement de valeur ou d’un ajustement de la
reconnaissance d’un point de vue comptable ;
(d) le montant de la charge d’impôt différé comptabilisée lors d’une réévaluation causée par
la variation du taux d’imposition applicable en droit interne ; et
(e) le montant de la charge d’impôt différé portant sur la création et l’utilisation de crédits
d’impôt.
Le Montant total de l’ajustement pour impôt différé est ajusté comme suit :
(a) majoré du montant de toute Charge d’impôt non reconnue ou de toute Charge d’impôt
non réclamée, acquittée pendant l’Année fiscale ;
(b) majoré du montant de l’Impôt différé passif régularisé, déterminé pendant une Année
fiscale antérieure et qui a été acquitté pendant l’Année fiscale ; et
(c) minoré du montant qui constituerait une réduction du Montant total de l’ajustement pour impôt
différé si un Impôt différé actif au titre d’un déficit de l’année en cours était comptabilisé,
lorsqu’un tel Impôt différé actif au titre d’un déficit n’a pas été enregistré comptablement parce
que les critères nécessaires à sa comptabilisation n’étaient pas remplis.
Un Impôt différé actif qui a été comptabilisé à un taux inférieur au Taux minimum peut être
recalculé au Taux minimum pendant l’Année fiscale au titre de laquelle cet Impôt différé actif est
enregistré si le contribuable peut démontrer qu’il est attribuable à une Perte GloBE. Le Montant total
de l’ajustement pour impôt différé est minoré du montant de la majoration de l’Impôt différé actif qui
résulte du nouveau calcul effectué conformément au présent article.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
26 

Dans la mesure où un Impôt différé passif, qui n’est pas une Charge d’impôt non soumise
à régularisation, est pris en compte conformément au présent article et que son montant n’est pas
acquitté au cours des cinq Années fiscales ultérieures, il doit être régularisé conformément au
présent article. Le montant de l’Impôt différé passif régularisé, déterminé au titre de l’Année fiscale
en cours, est réputé minorer les Impôts concernés de la cinquième Année fiscale précédente et le
Taux d’imposition effectif et l’Impôt complémentaire au titre de cette Année fiscale doivent être
recalculés conformément aux règles énoncées à l’article 5.4.1. Le montant de l’Impôt différé passif
régularisé au titre de l’Année fiscale en cours correspond à l’augmentation d’une catégorie d’Impôt
différé passif prise en compte dans le Montant total de l’ajustement pour impôt différé au titre de la
cinquième Année fiscale antérieure et qui n’a pas été réglée au terme du dernier jour de l’Année
fiscale en cours, à moins que ce montant ne se rapporte à une Charge d’impôt non soumise à
régularisation comme indiqué à l’article 4.4.5.
La Charge d’impôt non soumise à régularisation désigne la charge d’impôts constatée
attribuable aux variations d’Impôts différés passifs liés, se rapportant à :
(a) des dotations aux amortissement des actifs corporels ;
(b) au coût d’une licence ou d'un dispositif de même nature concédé(e) par l’État en
contrepartie de l’utilisation de biens immobiliers ou de l’exploitation de ressources
naturelles entraînant des investissements importants dans des actifs corporels ;
(c) des dépenses de recherche-développement ;
(d) des dépenses de mise hors service et de réparation ;
(e) la comptabilisation à la juste valeur de plus-values nettes non réalisées ;
(f) des gains nets de change ;
(g) des provisions techniques des sociétés d’assurance et des coûts différés de souscription
de polices d’assurance ;
(h) des plus-values réalisées sur la vente de biens corporels situés dans la même juridiction
que l’Entité constitutive qui sont réinvestis dans des biens corporels situés dans ladite
juridiction ; et
(i) des montants additionnels dus en raison de modifications des principes comptables
applicables aux catégories (a) à (h).
La Charge d’impôt non reconnue désigne :
(a) toute variation de la charge d’impôt différé dans les comptes sociaux d’une Entité
constitutive se rapportant à une position fiscale incertaine ; et
(b) toute variation de la charge d’impôt différé dans les comptes sociaux d’une Entité
constitutive se rapportant à des distributions de bénéfices par une Entité constitutive.
La Charge d’impôt non réclamée désigne toute majoration d’un Impôt différé passif
enregistrée dans les comptes sociaux d’une Entité constitutive au titre d’une Année fiscale qui n’a
pas vocation à être acquittée pendant la période indiquée à l’article 4.4.4 et pour laquelle l’Entité
constitutive déclarante exerce une Option annuelle consistant à ne pas en tenir compte dans le
calcul du Montant total de l’ajustement pour Impôt différé au titre de cette Année fiscale.

Article 4.5. Option liée à une perte GloBE

Au lieu d’appliquer les règles énoncées à l’Article 4.4, une Entité constitutive déclarante

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 27

peut exercer une Option liée à une perte GloBE pour une juridiction. Lorsque l’Option liée à une
perte GloBE est exercée pour une juridiction, un Impôt différé actif au titre d’une perte GloBE est
établi au titre de chaque Année fiscale pendant laquelle une Perte GloBE nette est constatée pour
la juridiction. L’Impôt différé actif établi au titre d’une perte GloBE correspond à la Perte GloBE nette
au titre d’une Année fiscale pour la juridiction multipliée par le Taux minimum.
Le solde de l’Impôt différé actif au titre d’une perte GloBE est reporté sur les années
fiscales ultérieures, minoré du montant de l’Impôt différé actif au titre d’une perte GloBE utilisé
pendant l’Année fiscale.
L’Impôt différé actif au titre d’un déficit GloBE doit être utilisé au cours de toute Année
fiscale ultérieure pendant laquelle un Bénéfice GloBE net est constaté pour la juridiction à
concurrence du plus faible des deux montants suivants : le Bénéfice GloBE net multiplié par le Taux
minimum ou le reliquat du montant de l’Impôt différé actif au titre d’une perte GloBE.
Si l’Option liée à une perte GloBE est ultérieurement révoquée, tout Impôt différé actif au
titre d’une perte GloBE subsistant est ramené à zéro, à compter du premier jour de la première
Année fiscale au titre de laquelle l’Option liée à une perte GloBE cesse d’être applicable.
L’Option liée à une perte GloBE doit être exercée lors de la première Déclaration
d'information GloBE du Groupe d’EMN sur laquelle figure la juridiction pour laquelle cette option est
exercée. L’Option liée à une perte GloBE ne peut pas être exercée pour une juridiction dotée d'un
Régime éligible d'imposition des distributions tel que défini à l’Article 7.3.
Une entité transparente localement qui est une Entité mère ultime d’un Groupe d’EMN
peut exercer une Option liée à une perte GloBE en vertu de cet article. Lorsque cette option est
exercée, l’Impôt différé actif au titre d’une perte GloBE doit être calculé conformément aux
articles 4.5.1 à 4.5.5. Toutefois, cet Impôt différé actif doit être calculé sur la base de la Perte GloBE
de l’Entité transparente localement après le retraitement prévu à l’article 7.1.2.

Article 4.6. Rectifications postérieures au dépôt de la déclaration et variations


du taux d’imposition

Toute rectification du montant des Impôts concernés dû par une Entité constitutive et
enregistré dans les comptes sociaux au titre d’une Année fiscale antérieure est considérée comme
s’appliquant aux Impôts concernés au titre de l’Année fiscale au cours de laquelle la rectification est
effectuée, sauf si la rectification concerne une diminution des Impôts concernés pour la juridiction
au titre de l’Année fiscale antérieure. Dans le cas où les Impôts concernés qui avaient été pris en
compte pour déterminer le Montant ajusté des Impôts concernés de l’Entité constitutive au titre d’une
Année fiscale antérieure sont diminués, le Taux effectif d’imposition et l’Impôt complémentaire au
titre de cette Année fiscale doivent être recalculés conformément à l’article 5.4.1. Dans le nouveau
calcul effectué conformément à l’article 5.4.1, le Montant ajusté des Impôts concernés déterminé
au titre de l’Année fiscale est diminué du montant de la réduction appliquée aux Impôts concernés
et le Bénéfice GloBE déterminé au titre de l’Année fiscale, ainsi qu’au titre de toutes les années
fiscales concernées dans l’intervalle, doit (doivent) donner lieu aux ajustements nécessaires le cas
échéant. Une Entité constitutive déclarante peut exercer une Option annuelle qui consiste à traiter
une diminution non significative des Impôts concernés comme un ajustement des Impôts concernés
au titre de l’Année fiscale au cours de laquelle la rectification est effectuée. Une diminution non
significative des Impôts concernés est une diminution du Montant ajusté des Impôts concernés
déterminé, pour la juridiction, au titre d’une Année fiscale qui est inférieure à 1 million EUR.
Si une réduction du taux d’imposition applicable en droit interne aboutit à l’application d’un
taux inférieur au Taux Minimum, les Impôts concernés dus par une Entité Constitutive au titre d’une

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
28 

Année fiscale antérieure, et pris en compte en vertu de l’Article 4.1, doivent être ajustés du montant
de la charge d’impôt différé qui résulte de la réduction de ce taux d’imposition.
Le montant de la charge d’impôt différé qui provient d’une augmentation du taux
d’imposition applicable en droit interne doit être considéré comme un ajustement, conformément à
l’article 4.6.1, des Impôts concernés d’une Entité constitutive pris en compte en vertu de l’Article 4.1
au titre d’une Année fiscale antérieure, une fois que ce montant est acquitté, et lorsqu’il a été
initialement enregistré à un taux inférieur au Taux minimum. Cet ajustement est limité à un montant
égal à la majoration de la charge d’impôt différé retenue dans la limite de ladite charge d’impôts
différés recalculée au Taux minimum.
Si, sur le montant dû par une Entité constitutive en tant que charge d’impôt exigible et pris
en compte dans le Montant ajusté des Impôts concernés au titre d'une Année fiscale, une somme
de plus d’1 million EUR n’est pas acquittée dans les trois ans à compter du dernier jour de ladite
année, le Taux effectif d'imposition et l’Impôt complémentaire au titre de l’Année fiscale pendant
laquelle le montant non acquitté a été déclaré comme un Impôt concerné doivent être recalculés
conformément à l’article 5.4.1, en excluant du Montant ajusté des Impôts concernés le montant qui
n’a pas été acquitté.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 29

5 Calcul du Taux effectif d'imposition et


de l’Impôt complémentaire

Fonctionnement des règles dans ce chapitre


En vertu du présent chapitre, l’Impôt complémentaire est déterminé pour chaque Entité constitutive
faiblement imposée :
 en agrégeant, d’une part, le Résultat GloBE de toutes les Entités constitutives situées dans la
même juridiction, tel qu’il est déterminé en vertu du chapitre 3, et, d’autre part, le Montant ajusté
des Impôts concernés de toutes les Entités constitutives situées dans la même juridiction, tel
qu’il est déterminé en vertu du chapitre 4, afin de déterminer le Taux effectif d'imposition dans
la juridiction ;
 en identifiant les Juridictions à faible imposition (à savoir les juridictions où le Taux effectif
d'imposition est inférieur au Taux minimum) ;
 en calculant le Taux de l’impôt complémentaire applicable pour chaque Juridiction à faible
imposition ;
 en appliquant au Bénéfice GloBE net réalisé dans la Juridiction à faible imposition l’Exclusion
de bénéfices fondée sur la substance afin de déterminer le Bénéfice excédentaire réalisé dans
cette juridiction ;
 en multipliant le Taux de l’impôt complémentaire par le Bénéfice excédentaire et en déduisant
de ce résultat, le cas échéant, le montant de l’Impôt complémentaire minimum qualifié prélevé
localement afin de déterminer l’Impôt complémentaire pour chaque Juridiction à faible
imposition ; et
 en allouant l’Impôt complémentaire aux Entités constitutives situées dans la Juridiction à faible
imposition proportionnellement à leur Bénéfice GloBE.
L’Impôt complémentaire pour chaque Entité constitutive faiblement imposée ainsi établi est ensuite mis
à la charge d’une Entité mère ou d’Entités constitutives situées dans une Juridiction avec RPII en vertu
du chapitre 2.
Ce chapitre prévoit également une Exclusion de minimis pour les Entités constitutives situées dans la
même juridiction lorsque leur chiffre d’affaires et leur bénéfice agrégés n’excèdent pas certains seuils.
Des règles spéciales sont prévues à l’Article 5.6 pour le calcul du TEI dans le cas d’Entités constitutives
à détention minoritaire.

Article 5.1. Détermination du Taux effectif d'imposition

Le Taux effectif d’imposition du Groupe d’EMN dans une juridiction où un Bénéfice GloBE

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
30 

net est réalisé est calculé au titre de chaque Année fiscale. Le Taux effectif d'imposition du Groupe
d’EMN dans une juridiction est égal à la somme du Montant ajusté des Impôts concernés de
chacune de ses Entités constitutives situées dans la juridiction, divisée par le Bénéfice GloBE net
réalisé dans la juridiction au titre de l’Année fiscale. Aux fins du chapitre 5, chaque Entité constitutive
apatride doit être considérée comme une Entité constitutive séparée, située dans une juridiction
unique et distincte.
Le bénéfice GloBE net réalisé dans une juridiction au titre d'une Année fiscale est le
montant positif, le cas échéant, calculé selon la formule suivante :
𝐵é𝑛é𝑓𝑖𝑐𝑒 𝐺𝑙𝑜𝐵𝐸 𝑛𝑒𝑡
= 𝐵é𝑛é𝑓𝑖𝑐𝑒 𝐺𝑙𝑜𝐵𝐸 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝐸𝑛𝑡𝑖𝑡é𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑡𝑖𝑣𝑒𝑠
− 𝑃𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 𝐺𝑙𝑜𝐵𝐸 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝐸𝑛𝑡𝑖𝑡é𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑡𝑖𝑣𝑒𝑠
où :
(a) le Bénéfice GloBE de toutes les Entités constitutives correspond à la somme des
Bénéfices GloBE de toutes les Entités constitutives situées dans la juridiction, déterminés
conformément au chapitre 3, au titre de l’Année fiscale ; et
(b) les Déficits GloBE de toutes les Entités constitutives correspondent à la somme des
Pertes GloBE de toutes les Entités constitutives situées dans la juridiction, déterminées
conformément au chapitre 3, au titre de l’Année fiscale.
Le Montant ajusté des Impôts concernés et le Résultat GloBE des Entités constitutives
qui sont des Entités d'investissement sont exclus de la détermination du Taux effectif d’imposition
calculé à l’article 5.1.1 et de la détermination du Bénéfice GloBE net calculé à l’article 5.1.2.

Article 5.2. Impôt complémentaire

Le Taux de l’impôt complémentaire pour une juridiction au titre d’une Année fiscale est la
différence positive éventuelle, en points de pourcentage, calculée selon la formule suivante :
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑙’𝑖𝑚𝑝ô𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 = 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑚𝑢𝑚 − 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑒𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑑′𝑖𝑚𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛
où le Taux effectif d’imposition est le Taux effectif d’imposition déterminé conformément à
l’Article 5.1 pour la juridiction au titre de l’Année fiscale.
Le Bénéfice excédentaire dans la juridiction au titre de l’Année fiscale est le montant
positif, le cas échéant, calculé selon la formule suivante :
𝐵é𝑛é𝑓𝑖𝑐𝑒 𝑒𝑥𝑐é𝑑𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 = 𝐵é𝑛é𝑓𝑖𝑐𝑒 𝐺𝑙𝑜𝐵𝐸 𝑛𝑒𝑡 − 𝐸𝑥𝑐𝑙𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑏é𝑛é𝑓𝑖𝑐𝑒𝑠 𝑙𝑖é𝑒 à 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑏𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒
où :
(a) le Bénéfice GloBE net est le Bénéfice GloBE net déterminé en vertu de l’article 5.1.2 pour
la juridiction au titre de l’Année fiscale ; et
(b) l’Exclusion de bénéfices fondée sur la substance correspond à l’Exclusion de bénéfices
fondée sur la substance déterminée en vertu de l’Article 5.3 pour la juridiction au titre de
l’Année fiscale (le cas échéant).
L’Impôt complémentaire pour une juridiction au titre d'une Année fiscale est égal au
montant positif, le cas échéant, calculé pour la juridiction selon la formule suivante :
𝐼𝑚𝑝ô𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑗𝑢𝑟𝑖𝑑𝑖𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 31

= (𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑙′𝑖𝑚𝑝ô𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑥 𝐵é𝑛é𝑓𝑖𝑐𝑒 𝑒𝑥𝑐é𝑑𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒)


+ 𝐼𝑚𝑝ô𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑎𝑑𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 − 𝐼𝑚𝑝ô𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑜𝑚𝑒𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒
où :
(a) le Taux de l’impôt complémentaire correspond à la différence, en points de pourcentage,
déterminée conformément à l’article 5.2.1 pour la juridiction au titre de l’Année fiscale ;
(b) le Bénéfice excédentaire est le Bénéfice excédentaire déterminé conformément à
l’article 5.2.2 pour la juridiction au titre de l’Année fiscale ;
(c) l’Impôt complémentaire additionnel courant est le montant déterminé, ou considéré
comme Impôt complémentaire additionnel courant, conformément à l’article 4.1.5 ou à
l’article 5.4.1 pour la juridiction au titre de l’Année fiscale ; et
(d) l’Impôt complémentaire domestique est le montant dû au titre d’un Impôt minimum qualifié
prélevé localement par la juridiction au titre de l’Année fiscale.
Sauf disposition contraire prévue à l’article 5.4.3, l’Impôt complémentaire pour une Entité
constitutive doit être déterminé selon la formule suivante, pour chaque Entité constitutive de la
juridiction qui réalise un Bénéfice GloBE, tel que déterminé conformément au chapitre 3, au titre de
l’Année fiscale, et qui est pris en compte dans le calcul du Bénéfice GloBE net réalisé dans la
juridiction où elle est située:
𝐼𝑚𝑝ô𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑢𝑛𝑒 𝐸𝐶
𝐵é𝑛é𝑓𝑖𝑐𝑒 𝐺𝑙𝑜𝐵𝐸 𝑑𝑒 𝑙’𝐸𝐶
= 𝐼𝑚𝑝ô𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑗𝑢𝑟𝑖𝑑𝑖𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 ×
𝐵é𝑛é𝑓𝑖𝑐𝑒 𝐺𝑙𝑜𝐵𝐸 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒𝑠 𝐸𝐶
où :
(a) l’Impôt complémentaire pour la juridiction est l’Impôt complémentaire déterminé
conformément à l’article 5.2.3 pour la juridiction au titre de l’Année fiscale ;
(b) le Bénéfice GloBE de l’EC est le Bénéfice GloBE réalisé par l’Entité constitutive déterminé
conformément à l’Article 3.2 pour la juridiction au titre de l’Année fiscale ;
(c) le Bénéfice GloBE total des EC correspond à la somme des Bénéfices GloBE réalisés par
toutes les Entités constitutives avec un Bénéfice GloBE au titre de l’Année fiscale pris en
compte au titre de l’Année fiscale dans le Bénéfice GloBE net pour la juridiction calculé
conformément à l’article 5.1.2 .
Si l’Impôt complémentaire pour la juridiction résulte du calcul rectificatif prévu à
l’article 5.4.1 et si aucun Bénéfice GloBE net n’est constaté pour la juridiction au titre de l’Année
fiscale en cours, l’Impôt complémentaire doit être alloué en appliquant la formule prévue à
l’article 5.2.4 aux Bénéfices GloBE des Entités constitutives réalisés au cours des Années fiscales
pour lesquelles les calculs rectificatifs prévus à l’article 5.4.1 ont été effectués.

Article 5.3. Exclusion de bénéfices fondée sur la substance

Afin de déterminer le Bénéfice excédentaire qui entre dans le calcul de l’Impôt


complémentaire conformément à l’Article 5.2, le Bénéfice GloBE net dans la juridiction doit être
minoré du montant de l’Exclusion de bénéfices fondée sur la substance pour la juridiction. Une Entité
constitutive déclarante d’un Groupe d’EMN peut exercer une Option annuelle de ne pas appliquer
l’Exclusion de bénéfices fondée sur la substance pour une juridiction, soit en ne calculant pas
l’exclusion, soit en ne la déduisant pas pour le calcul de l’Impôt complémentaire pour la juridiction
tel qu’il figure dans la (ou les) Déclaration(s) d’informations GloBE déposée(s) au titre de l’Année

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
32 

fiscale.
Le montant de l’Exclusion de bénéfices fondée sur la substance pour une juridiction est la
somme des exclusions fondées sur les frais de personnel et sur les actifs corporels pour chacune
des Entités constitutives situées dans cette juridiction, à l’exception des Entités d’investissement.
L’exclusion fondée sur les frais de personnel pour une Entité constitutive située dans une
juridiction est égale à 5 % des Frais de personnel éligibles encourus à raison des Employés éligibles
exerçant des activités pour le Groupe d'EMN dans cette juridiction, à l’exception des Frais de
personnel éligibles suivants :
(a) Frais capitalisés et intégrés dans la valeur comptable des Actifs corporels éligibles ;
(b) Frais attribuables au Résultat provenant de l’exploitation de navires en trafic international
d’une entité constitutive ou au Résultat provenant d'activités qualifiées, accessoires à
l’exploitation de navires en trafic international, qui sont exclus du calcul du Résultat GloBE
au titre de l’Année fiscale conformément à l’article 3.3.5.
L’exclusion fondée sur les actifs corporels pour une Entité constitutive située dans une
juridiction est égale à 5 % de la valeur nette comptable des Actifs corporels éligibles situés dans
cette juridiction. Les Actifs corporels éligibles désignent :
(a) les biens, usines et équipements situés dans cette juridiction ;
(b) les ressources naturelles situées dans cette juridiction ;
(c) le droit, pour un locataire, d’utiliser des actifs corporels situés dans cette juridiction ; et
(d) une licence ou un dispositif de même nature concédés par l'État en contrepartie de
l’utilisation de biens immobiliers ou de l’exploitation de ressources naturelles entraînant
des investissements importants dans des actifs corporels.
À cette fin, le calcul de l’exclusion fondée sur les actifs corporels ne doit pas prendre en compte la
valeur comptable des biens (notamment les terrains ou bâtiments) détenus en vue d’être vendus,
loués ou détenus en tant qu’investissement. En outre, le calcul de l’exclusion fondée sur les actifs
corporels ne doit pas tenir compte de la valeur comptable des actifs corporels utilisés pour générer
le Résultat provenant de l’exploitation de navires en trafic international et le Résultat provenant
d'activités qualifiées accessoires à l’exploitation de navires en trafic international (navires et autres
équipement et infrastructures maritimes, notamment), d’une Entité constitutive. Toutefois, le calcul
de l’exclusion fondée sur les actifs corporels doit prendre en compte la valeur comptable des actifs
corporels utilisés pour obtenir le bénéfice d’une Entité constitutive qui excède le plafond fixé à
l’article 3.3.4 pour le Résultat provenant d'activités qualifiées, accessoires à l’exploitation de navires
en trafic international.
Le calcul de la valeur nette comptable des Actifs corporels éligibles aux fins de l’article
5.3.4 doit être déterminé selon la moyenne des valeurs nettes comptables (nettes des
amortissements cumulés, provisions et autres dotations et compte tenu de tout montant attribuable
à la capitalisation des frais de personnel) au début et à la fin de l’Année fiscale qui fait l’objet de la
déclaration telles qu’enregistrées aux fins de l’établissement des États financiers consolidés de
l’Entité mère ultime.
Aux fins des articles 5.3.3 et 5.3.4, les Frais de personnel éligibles et les Actifs corporels
éligibles d'une Entité constitutive qui est un Établissement stable sont ceux pris en compte dans ses
comptes sociaux séparés, tels que déterminés en vertu de l’article 3.4.1 et ajustés conformément à
l’article 3.4.2, sous réserve que les Employés éligibles et les Actifs corporels éligibles se situent
dans la juridiction où l’Établissement stable est situé. Les Frais de personnel éligibles et les Actifs
corporels éligibles d’un Établissement stable ne sont pas pris en compte dans les Frais de personnel

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 33

éligibles et les Actifs corporels éligibles de l’Entité principale. Les Frais de personnel éligibles et les
Actifs corporels éligibles d’un Établissement stable dont le bénéfice a été totalement ou
partiellement exclu conformément aux articles 3.5.3 et 7.1.4 sont exclus dans les mêmes
proportions du calcul de l’Exclusion de bénéfices fondée sur la substance du Groupe d'EMN.
Aux fins des articles 5.3.3 et 5.3.4, les Frais de personnel éligibles et les Actifs corporels
éligibles d’une Entité transparente localement qui ne sont pas attribués conformément à
l’article 5.3.6 sont attribués comme suit :
(a) si le Résultat net comptable de l’Entité transparente localement a été attribué à l’Entité
détentrice de titres d'une entité constitutive en vertu de l’article 3.5.1(b), alors les Frais de
personnel éligibles et les Actifs corporels éligibles sont attribués dans les mêmes proportions
à l’Entité détentrice de titres de l’Entité constitutive, sous réserve que cette entité soit située
dans la juridiction où les Employés éligibles et les Actifs corporels éligibles se situent ;
(b) si l’Entité transparente localement est l’Entité mère ultime, alors les Frais de personnel
éligibles et les Actifs corporels éligibles situés dans la juridiction où l’Entité mère ultime est
située lui sont attribués, après avoir été minorés à proportion du bénéfice exclu en vertu de
l’article 7.1.1 ; et
(c) tous les autres Frais de personnel éligibles et Actifs corporels éligibles de l’Entité transparente
localement sont exclus du calcul de l’Exclusion de bénéfices fondée sur la substance du
Groupe d'EMN.

Article 5.4. Impôt complémentaire additionnel courant

5.4.1 S’il est obligatoire ou autorisé de recalculer le Taux effectif d'imposition et l’Impôt complémentaire
au titre d’une Année fiscale antérieure aux termes d’un Article rectificatif du TEI,
(a) le Taux effectif d’imposition et l’Impôt complémentaire au titre de l’Année fiscale antérieure
doivent être recalculés conformément aux règles énoncées aux articles Article 5.1 à Article 5.3
après avoir rectifié le Montant ajusté des Impôts concernés et du Résultat GloBE
conformément à l’Article rectificatif du TEI concerné ; et
(b) tout Impôt complémentaire additionnel qui résulte de ce calcul doit être considéré comme un
Impôt complémentaire additionnel courant au sens de l’article 5.2.3 dû au titre de l’Année
fiscale en cours.
5.4.2 Si un Impôt complémentaire additionnel courant résulte d’un nouveau calcul effectué
conformément à l’article 5.4.1 et si la juridiction n’a pas réalisé de Bénéfice GloBE net au titre de
l’Année fiscale en cours, le Bénéfice GloBE de chaque Entité constitutive située dans la juridiction
aux fins de l’article 2.2.2 est déterminé en divisant l’Impôt complémentaire attribué à cette entité
conformément aux articles 5.2.4 et 5.2.5 par le Taux minimum.
5.4.3 Si un Impôt complémentaire additionnel courant résulte de l’application de l’article 4.1.5, le
Bénéfice GloBE de chaque Entité constitutive située dans la juridiction aux fins de l’article 2.2.2
est déterminé en divisant l’Impôt complémentaire attribué à cette entité en vertu de cet article par
le Taux minimum. Le montant de l’Impôt complémentaire additionnel courant attribué à chaque
Entité constitutive aux fins de cet article doit être attribué uniquement aux Entités constitutives
enregistrant un Montant ajusté d’Impôts concernés négatif et inférieur au Résultat GloBE de cette
Entité constitutive multiplié par le Taux minimum. L’attribution doit s’effectuer au prorata du
montant suivant pour chacune de ces Entités constitutives :

(𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝐺𝑙𝑜𝐵𝐸 𝑥 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑚𝑢𝑚) − Montant ajusté des 𝐼𝑚𝑝ô𝑡𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑟𝑛é𝑠

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
34 

5.4.4 Si une Entité constitutive se voit attribuer un Impôt complémentaire additionnel courant
conformément à cet article et à l’article 5.2.4, elle doit être considérée comme une Entité
constitutive faiblement imposée aux fins du chapitre 2.

Article 5.5. Exclusion de minimis

Sur option de l’Entité constitutive déclarante, et indépendamment des obligations prévues


par ailleurs au chapitre 5, l’Impôt complémentaire pour les Entités constitutives situées dans une
juridiction est réputé être nul au titre d’une Année fiscale si, au titre de cette Année fiscale :
(a) le Chiffre d'affaires GloBE moyen réalisé dans cette juridiction est inférieur à
10 millions EUR ; et
(b) le Résultat GloBE moyen réalisé dans cette juridiction est une perte ou un bénéfice
inférieur à 1 million EUR.
L’option réalisée en vertu de cet article est une Option annuelle.
Aux fins de l’article 5.5.1, le Chiffre d’affaires GloBE moyen (ou le Résultat GloBE) réalisé
dans une juridiction correspond à la moyenne du Chiffre d'affaires GloBE (ou du Résultat GloBE)
réalisé dans la juridiction au titre de l’Année fiscale en cours et des deux Années fiscales
précédentes. En l’absence d’Entités constitutives réalisant un Chiffre d’affaires GloBE ou des Pertes
GloBE situées dans la juridiction pendant la première ou la seconde Année fiscale précédente,
la(es)dite(s) année(s) doi(ven)t être exclue(s) du calcul du Chiffre d’affaires GloBE moyen et du
Résultat GloBE moyen réalisé dans la juridiction concernée.
Aux fins de l’article 5.5.2 :
(a) le Chiffre d'affaires GloBE réalisé dans une juridiction au titre d’une Année fiscale
correspond à la somme des chiffres d'affaires de toutes les Entités constitutives situées
dans la juridiction au cours de cette Année fiscale, après ajustements conformément au
chapitre 3 ; et
(b) le Résultat GloBE dans une juridiction au titre d’une Année fiscale correspond au Bénéfice
GloBE net, ou, le cas échéant, à la Perte GloBE nette, réalisé dans cette juridiction.
Un choix effectué conformément à l’Article 5.5 ne s’applique pas à une Entité constitutive
qui est une Entité constitutive apatride ou une Entité d’investissement. Le Chiffre d’affaires et le
Résultat GloBE d’une Entité constitutive apatride ou d’une Entité d’investissement doivent être
exclus des calculs effectués en vertu de l’article 5.5.3.

Article 5.6. Entités constitutives à détention minoritaire

Le calcul du Taux effectif d’imposition et de l’Impôt complémentaire pour une juridiction


conformément aux chapitres 3 à 7 et l’Article 8.2 pour les membres d’un Sous-groupe à détention
minoritaire s’appliquent comme si ces derniers formaient un Groupe d'EMN distinct. Le Montant
ajusté des Impôts concernés et le Résultat GloBE des membres d’un Sous-groupe à détention
minoritaire sont exclus de la détermination du taux effectif d’imposition du reste du Groupe d’EMN
déterminé aux termes de l’article 5.1.1 et du Bénéfice GloBE déterminé aux termes de l’article 5.1.2.
Le Taux effectif d’imposition et l’Impôt complémentaire applicables à une Entité
constitutive à détention minoritaire qui n’est pas membre d’un Sous-groupe à détention minoritaire
sont calculés séparément pour l’entité et conformément aux chapitres 3 à 7 et à l’Article 8.2. Le
Montant ajusté des Impôts concernés et le Résultat GloBE de l’Entité constitutive à détention

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 35

minoritaire sont exclus de la détermination du Taux effectif d'imposition du reste du Groupe d’EMN
déterminé aux termes de l’article 5.1.1 et du Bénéfice GloBE net déterminé aux termes de de l’article
5.1.2. Cette disposition ne s’applique pas si l’Entité constitutive à détention minoritaire est une Entité
d'investissement.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
36 

6 Restructurations d’entreprises et
holdings

Fonctionnement des règles dans ce chapitre


Le chapitre 6 énonce les règles relatives aux acquisitions, cessions et coentreprises.
 L’Article 6.1 complète l’Article 1.1 en prévoyant des règles supplémentaires pour l’application
du seuil de chiffre d’affaires consolidé dans le cas des opérations de fusion et de scission
intervenues au cours des quatre années précédentes.
 L’Article 6.2 prévoit des règles spéciales pour l’application des règles GloBE lorsqu’une Entité
constitutive intègre un Groupe d’EMN ou en sort au cours de l’Année fiscale.
 L’Article 6.3 prévoit des règles spéciales pour le traitement des transferts d’actifs et de passifs,
y compris dans le cadre d’une réorganisation.
 L’Article 6.4 fait entrer certaines Coentreprises dans le champ d’application des règles GloBE.
 L’Article 6.5 prévoit des règles spéciales pour les Groupes d’EMN à entités mères multiples.

Article 6.1. Application du seuil de chiffre d’affaires consolidé aux fusions et


scissions de groupes

Aux fins de l’Article 1.1


(a) Si deux ou plusieurs Groupes fusionnent pour former un Groupe unique au cours de l’une
des quatre Années fiscales précédant l’Année fiscale testée, le seuil de chiffre d’affaires
consolidé du Groupe d’EMN, au titre de toute Année fiscale précédant la fusion, est
présumé être atteint pour une année, si, pour cette année, la somme des chiffres d’affaires
figurant dans chacun de leurs États financiers consolidés est égale ou supérieure à 750
millions EUR.
(b) Si une Entité qui n’est pas membre d’un Groupe (cible) fusionne avec une Entité ou un
Groupe (acquéreur) au cours de l’Année fiscale testée et que la cible ou l’acquéreur ne
dispose pas d’États financiers consolidés au titre de l’une des quatre Années fiscales
précédant l’Année fiscale testée, parce qu’il ou elle n’était pas membre d’un Groupe au
cours de cette année, le seuil de chiffre d’affaires consolidé du Groupe d’EMN est
présumé être atteint, pour cette année, si la somme des chiffres d’affaires figurant dans
chacun de leurs comptes sociaux ou États financiers consolidés, au titre de cette année,
est égale ou supérieure à 750 millions EUR.
(c) Si un unique Groupe d’EMN dans le champ d’application des Règles GloBE se scinde en
deux ou plusieurs Groupes (chacun constituant alors un Groupe résultant de la scission),

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 37

le seuil de chiffre d’affaires consolidé est présumé être atteint, par un Groupe résultant de
la scission :
i. s’agissant de la première Année fiscale testée qui s’achève après la scission, si le
Groupe résultant de la scission a réalisé un chiffre d’affaires annuel de
750 millions EUR ou plus au cours de cette année ;
ii. s’agissant des deuxième à quatrième Années fiscales testées se terminant après la
scission, si le Groupe résultant de la scission a réalisé un chiffre d’affaires annuel de
750 millions EUR ou plus au cours d’au moins deux des Années fiscales qui suivent
l’année de la scission.
Aux fins de l’article 6.1.1, on entend par « fusion » tout dispositif par lequel :
(a) la totalité ou la quasi-totalité des Entités de deux ou plusieurs Groupes distincts sont
placées sous contrôle commun de sorte qu’elles constituent des Entités d’un Groupe
combiné ; ou
(b) une Entité qui n’est pas membre d’un Groupe est placée sous contrôle commun avec une
autre Entité ou un autre Groupe de sorte qu’elles constituent des Entités d’un Groupe
combiné.
Aux fins de l’article 6.1.1, on entend par « scission » tout dispositif par lequel les Entités
d’un Groupe unique sont séparées en deux ou plusieurs Groupes qui n'entrent plus dans le
périmètre de consolidation de la même Entité mère ultime.

Article 6.2. Entrées et sorties d’Entités constitutives au sein d’un Groupe


d’EMN

A l’exception des cas prévus à l’article 6.2.2, les dispositions suivantes s’appliquent
lorsqu’une Entité (la cible) devient ou cesse d’être une Entité constitutive d’un Groupe d’EMN à la
suite du transfert de Titres de participation qu’elle détient directement ou indirectement dans cette
Entité au cours de l’Année fiscale (l’année d’acquisition) :
(a) dans le cas où la cible intègre un Groupe ou en sort, ou dans le cas où la cible devient
l’Entité mère ultime d’un nouveau Groupe, la cible est considérée comme un membre du
Groupe aux fins des règles GloBE si une partie de ses actifs, passifs, recettes, dépenses
ou flux de trésorerie est intégrée, ligne par ligne, dans les États financiers consolidés de
l’Entité mère ultime au cours de l’année d’acquisition ;
(b) au cours de l’année d’acquisition, un Groupe d’EMN ne prend en considération que le
Résultat net comptable et le Montant ajusté des Impôts concernés de la cible qui sont
inscrits dans les États financiers consolidés de l’Entité mère ultime aux fins de l’application
des Règles GloBE ;
(c) au cours de l’année d’acquisition et de chaque année suivante, la cible détermine son
Résultat GloBE et le Montant ajusté de ses Impôts concernés sur la base de la valeur
comptable historique de ses actifs et passifs ;
(d) le calcul des Frais de personnel éligibles de la cible au titre de l’article 5.3.3 ne tient
compte que des coûts figurant dans les États financiers consolidés de l’Entité mère
ultime ;
(e) le calcul de la valeur comptable des Actifs corporels éligibles de la cible aux fins de
l’article 5.3.4 est ajusté au prorata pour correspondre à la durée de l’Année fiscale

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
38 

concernée au cours de laquelle la cible était membre du Groupe d’EMN ;


(f) à l’exception de l’Impôt différé actif au titre d’une perte GloBE, les actifs et passifs d’impôts
différés d’une Entité constitutive transférés d’un Groupe d’EMN à un autre sont pris en
considération par le Groupe d’EMN acquéreur, au titre des règles GloBE, de la même
façon et dans la même mesure que si le Groupe d’EMN acquéreur contrôlait l’Entité
constitutive lors de la création de ces actifs et passifs ;
(g) les passifs d’impôts différés d’une cible précédemment intégrés au Montant total de
l’ajustement pour impôt différé sont considérés comme effacés aux fins de l’application de
l’article 4.4.4 par le Groupe d’EMN cédant et considérés comme nés lors de l’année
d’acquisition aux fins de l’application de l’article 4.4.4 par le Groupe d’EMN acquéreur,
mais, dans ces cas, toute Réduction ultérieure des impôts concernés au titre de
l’article 4.4.4, prend effet durant l’année de la reprise du montant ; et
(h) si la cible est une Entité mère qui fait partie de deux ou plusieurs Groupes d’EMN au cours
de l’année d’acquisition, elle applique séparément les dispositions de la RDIR à ses Parts
imputables de l’impôt complémentaire pour les Entités constitutives faiblement imposées
déterminées pour chaque Groupe d’EMN.
Aux fins d’application des règles GloBE, l’acquisition ou la cession d’un Titre conférant le
contrôle à l’égard d’une Entité constitutive est considérée comme une acquisition ou une cession
des actifs et passifs, si la juridiction dans laquelle est située l’Entité constitutive cible ou, dans le cas
d’une Entité fiscalement transparente, la juridiction dans laquelle sont situés les actifs, considère
l’acquisition ou la cession de ce Titre conférant le contrôle d’une manière identique ou semblable à
une acquisition ou cession des actifs et passifs, et assujettit l’acquéreur à un Impôt couvert fondé
sur la différence entre la base d’imposition et la contrepartie versée en échange du Titre conférant
le contrôle ou la juste valeur des actifs et passifs.

Article 6.3. Transfert d’actifs et de passifs

Dans le cas d’une cession ou d’une acquisition d’actifs et de passifs, l’Entité constitutive
cédante intègre la plus-value ou la moins-value réalisée au moment de la cession dans le calcul de
son Résultat GloBE et l’Entité constitutive acquéresse calcule son Résultat GloBE sur la base de la
valeur nette comptable des actifs et passifs acquis pour l’Entité constitutive acquéresse déterminée
selon la norme comptable utilisée pour la préparation des États financiers consolidés de l’Entité
mère ultime.
Si la cession ou l’acquisition des actifs et passifs a lieu dans le cadre d’une Réorganisation
GloBE, l’article 6.3.1 ne s’applique pas et :
(a) l’Entité constitutive cédante exclut toute plus-value ou moins-value réalisée au moment
de la cession du calcul de son Résultat GloBE ; et
(b) l’Entité constitutive acquéresse détermine son Résultat GloBE après l’acquisition sur la
base des valeurs nettes comptables pour l’Entité constitutive cédante, au moment de la
cession, des actifs et passifs acquis auprès de cette dernière.
Si la cession ou l’acquisition des actifs et passifs a lieu dans le cadre d’une Réorganisation
GloBE dans laquelle l’Entité constitutive cédante comptabilise une Plus ou moins-value non
qualifiée, les articles 6.3.1 et 6.3.2 ne s’appliquent pas et :
(a) l’Entité constitutive cédante intègre la plus-value ou la moins-value réalisée au moment
de la cession dans le calcul de son Résultat GloBE à hauteur de la Plus ou moins-value
non qualifiée ; et

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 39

(b) l’Entité constitutive acquéresse détermine son Résultat GloBE après l’acquisition sur la
base de la valeur nette comptable des actifs et passifs pour l’Entité cédante, au moment
de la cession, ajustée conformément aux règles fiscales locales pour tenir compte de la
Plus ou moins-value non qualifiée.
Au choix de l’Entité constitutive déclarante, une Entité constitutive d’un Groupe d’EMN qui
a l’obligation ou la possibilité d’ajuster la base de ses actifs et le montant de ses passifs à la juste
valeur à des fins fiscales dans la juridiction où elle est située :
(a) intègre dans le calcul de son Résultat GloBE une plus-value ou une moins-value, pour
chacun de ses actifs et passifs, égale à :
i. la différence entre la valeur comptable, aux fins de la comptabilité financière, de l’actif
ou du passif immédiatement avant la date de l’événement ayant déclenché
l’ajustement d’impôt (le fait générateur) et la juste valeur de l’actif ou du passif
immédiatement après cette date ;
ii. minorée (ou majorée) de la Plus (ou moins)-value non qualifiée, le cas échéant,
résultant du fait générateur ;
(b) utilise la juste valeur, aux fins de la comptabilité financière, de l’actif ou du passif
immédiatement après le fait générateur pour déterminer le Résultat GloBE au titre de
l’Année fiscale se terminant après le fait générateur ; et
(c) intègre le total net des montants déterminés au paragraphe 6.3.4(a) dans le Résultat
GloBE de l’Entité constitutive selon l’une des modalités suivantes :
i. intégration du total net des montants précité au titre de l’Année fiscale au cours de
laquelle s’est produit le fait générateur ; ou
ii. intégration, au titre de l’Année fiscale au cours de laquelle s’est produit le fait
générateur et pour chacune des quatre Années fiscales suivantes, d’une somme
égale au montant total net divisé par cinq, sauf si l’Entité constitutive quitte le groupe
d’EMN au cours d’une Année fiscale de cette période, auquel cas le montant restant
est entièrement intégré au titre de cette Année fiscale.

Article 6.4. Coentreprises

Les Règles GloBE s’appliquent aux Coentreprises et à leurs Filiales, au titre de chaque
Année fiscale, selon les modalités suivantes :
(a) les chapitres 3 à 7 et l'Article 8.2 s'appliquent pour calculer l’éventuel Impôt
complémentaire dû pour la Coentreprise et ses Filiales comme si ces dernières étaient
des Entités constitutives d'un Groupe d’EMN distinct et la Coentreprise était l'Entité mère
ultime de ce Groupe ;
(b) une Entité mère qui détient directement ou indirectement des Titres de participation dans
la Coentreprise ou une Filiale de celle-ci applique la RDIR pour sa Part attribuable de
l'impôt complémentaire d'un membre du Groupe de la coentreprise conformément aux
articles Article 2.1 à Article 2.3 ; et
(c) l’Impôt complémentaire pour le Groupe de la coentreprise est diminué de la Part de l’impôt
complémentaire attribuable à chaque Entité mère pour chaque membre du Groupe de la
coentreprise imposable au titre d’une RDIR qualifiée en vertu du paragraphe (b), et tout
montant restant est ajouté au Montant total de l’impôt complémentaire pour la RPII pour
l’application de l’article 2.5.1.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
40 

Article 6.5. Groupes d’EMN à entités mères multiples

Les dispositions suivantes s’appliquent aux Groupes d’EMN à entités mères multiples :
(a) les Entités et les Entités constitutives de chaque Groupe sont considérées comme des
membres d’un Groupe d’EMN unique aux fins de l’application des règles GloBE (le Groupe
d’EMN à entités mères multiples) ;
(b) une Entité (autre qu’une Entité exclue) est considérée comme une Entité constitutive si
ses résultats sont consolidés ligne par ligne dans les États financiers d’un Groupe d’EMN
à entités mères multiples ou si les Titres conférant le contrôle de cette entité sont détenus
par des Entités du Groupe d’EMN à entités mères multiples ;
(c) les États financiers consolidés du Groupe d’EMN à entités mères multiples correspondent
aux États financiers consolidés indiqués dans la définition de la Structure indissociable ou
de l’Accord de double cotation (selon les cas) préparés selon une Norme de comptabilité
financière admissible, qui est présumée être la norme comptable de l’Entité mère ultime ;
(d) les Entités mères ultimes des Groupes distincts qui composent le Groupe d’EMN à entités
mères multiples sont les Entités mères ultimes du Groupe d’EMN à entités mères multiples
(lorsque les Règles GloBE sont appliquées à un Groupe d’EMN à entités mères multiples,
les références à une Entité mère ultime s’appliquent, le cas échéant, comme s’il s’agissait
de références à plusieurs Entités mères ultimes) ;
(e) conformément aux articles 2.1 à 2.3, les Entités mères du Groupe d’EMN à entités mères
multiples (y compris chaque Entité mère ultime) situées au/en [nom de la juridiction qui
met en œuvre] appliquent la RDIR à la Part de l'impôt complémentaire qui leur est
attribuable pour l’Entité constitutive faiblement imposée ;
(f) conformément aux articles 2.4 à 2.6, toutes les Entités constitutives du Groupe d’EMN à
entités mères multiples situées au/en [nom de la juridiction qui met en œuvre] appliquent
la RPII en tenant compte de l’Impôt complémentaire pour chaque Entité constitutive
faiblement imposée du Groupe d’EMN à entités mères multiples ; et
(g) conformément à l’Article 8.1, à moins qu’elles ne désignent une Entité déclarante
désignée, les Entités mères ultimes sont tenues de soumettre la Déclaration d’information
GloBE, dans laquelle doivent figurer les informations relatives à chacun des Groupes qui
composent le Groupe d’EMN à entités mères multiples.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 41

7 Régimes de neutralité fiscale et


régimes de distribution

Fonctionnement des règles dans ce chapitre


Le chapitre 7 porte sur l’application des règles GloBE à certains régimes de neutralité fiscale et autres
régimes de distributions.
 Les articles Article 7.1 et Article 7.2 prévoient des règles spéciales concernant les Entités
mères ultimes soumises à un régime de neutralité fiscale (notamment un régime de
transparence fiscale ou un régime des dividendes déductibles).
 L’Article 7.3 prévoit des règles spéciales concernant certains régimes fiscaux qui soumettent
une Entité à l’impôt sur ses bénéfices lorsque ceux-ci sont distribués ou présumés être
distribués.
 Les articles Article 7.4 à Article 7.6 prévoient des règles spéciales concernant les Entités
d’investissement contrôlées afin de préserver leur neutralité fiscale sans entraîner de pertes de
recettes fiscales au titre des règles GloBE.

Article 7.1. Entité mère ultime qui est une Entité transparente localement

Le Bénéfice GloBE, au titre d’une Année fiscale, d’une Entité transparente localement qui
est l’Entité mère ultime d’un Groupe d’EMN, est diminué du montant du Bénéfice GloBE imputable
à chaque Titre de participation si :
le détenteur du Titre de participation est soumis à l’impôt sur ce bénéfice au titre d’une
période d’imposition qui se termine au plus tard 12 mois après la fin de l’Année fiscale du
Groupe d’EMN et :
(i) le détenteur du Titre de participation est soumis à l’impôt sur la totalité de ce bénéfice
à un taux nominal égal ou supérieur au Taux minimum ; ou
(ii) on peut raisonnablement s’attendre à ce que la somme totale du Montant ajusté des
Impôts concernés de l’Entité mère ultime et des impôts sur ce bénéfice auxquels le
détenteur du Titre de participation est soumis soit supérieure ou égale au produit
obtenu en multipliant la totalité du bénéfice concerné par le Taux minimum ; ou
le détenteur est une personne physique qui :
(i) réside fiscalement dans la Juridiction de l’EMU ; et
(ii) détient des Titres de participation qui, ensemble, donnent droit à 5 % ou moins des
bénéfices et actifs de l’Entité mère ultime ; ou

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
42 

le détenteur est une Entité publique, une Organisation internationale, une Organisation à
but non lucratif ou un Fonds de pension qui :
(i) réside dans la Juridiction de l’EMU ; et
(ii) détient des Titres de participation qui, globalement, donnent droit à 5 % ou moins des
bénéfices et actifs de l’Entité mère ultime.
Pour calculer sa Perte GloBE au titre d’une Année fiscale, une Entité transparente
localement qui est l’Entité mère ultime d’un Groupe d’EMN minore sa Perte GloBE, au titre de cette
Année fiscale, du montant de la Perte GloBE imputable à chaque Titre de participation, sauf si les
détenteurs des Titres de participation ne sont pas autorisés à déduire cette perte pour le calcul de
leur revenu imposable propre.
Une Entité transparente localement qui réduit son Bénéfice GloBE en vertu de
l’article 7.1.1 réduit ses Impôts concernés en proportion.
Les articles 7.1.1 à 7.1.3 s’appliquent aux Établissements stables :
par le biais desquels une Entité transparente localement qui est l’Entité mère ultime d’un
Groupe d’EMN exerce tout ou partie de ses activités ; ou
par le biais desquels sont exercées tout ou partie des activités d’une Entité fiscalement
transparente si le Titre de participation détenu par l’Entité mère ultime dans cette Entité
fiscalement transparente est détenu directement ou au travers d’une Structure fiscalement
transparente.

Article 7.2. Entité mère ultime soumise au Régime des dividendes déductibles

Afin de calculer son Résultat GloBE au titre d’une Année fiscale, une Entité mère ultime
soumise à un Régime des dividendes déductibles diminue (sans tomber au-dessous de zéro) son
Bénéfice GloBE, au titre de l’Année fiscale concernée, du montant distribué sous forme d’un
Dividende déductible dans les 12 mois suivant la fin de l’Année fiscale si :
(a) le dividende est imposé dans l’État de résidence de son bénéficiaire au titre de la période
d’imposition se terminant dans les 12 mois suivant la fin de l’Année fiscale du Groupe
d’EMN et :
(i) le bénéficiaire du dividende est imposé sur ce dividende à un taux nominal égal ou
supérieur au Taux minimum ;
(ii) on peut raisonnablement s’attendre à ce que la somme globale du Montant ajusté des
Impôts concernés de l’Entité mère ultime et des impôts sur le dividende acquittés par
son bénéficiaire soit égale ou supérieure au produit résultant de la totalité de ce
bénéfice multipliée par le Taux minimum ; ou
(iii) le bénéficiaire du dividende est une personne physique et le dividende correspond à
une ristourne provenant d’une Coopérative d’approvisionnement ; ou
(b) le bénéficiaire du dividende est une personne physique qui :
(i) réside fiscalement dans la Juridiction de l’EMU ; et
(ii) détient des Titres de participation qui, ensemble, donnent droit à 5 % ou moins des
bénéfices et actifs de l’Entité mère ultime.
(c) le bénéficiaire du dividende réside dans la Juridiction de l’EMU et est :

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 43

(i) une Entité publique ;


(ii) une Organisation internationale ;
(iii) une Organisation à but non lucratif ; ou
(iv) un Fonds de pension qui n’est pas une Entité de services de fonds de pension.
Une Entité mère ultime qui réduit son Bénéfice GloBE en vertu de l’article 7.2.1 réduit ses
Impôts concernés (autres que les Impôts pour lesquels la déduction du dividende a été autorisée)
en proportion et réduit son Bénéfice GloBE du même montant.
Si l’Entité mère ultime détient un Titre de participation dans une autre Entité constitutive
soumise à un Régime des dividendes déductibles (directement ou au travers d’une chaîne d’Entités
constitutives), les articles 7.2.1 et 7.2.2 s’appliquent à chaque autre Entité constitutive de la
Juridiction de l’EMU soumise au Régime des dividendes déductibles pour autant que son Bénéfice
GloBE soit ensuite distribué par l’Entité mère ultime à des bénéficiaires qui satisfont aux exigences
de l’article 7.2.1.
Les ristournes provenant d’une Coopérative d’approvisionnement sont soumises à l’impôt
dès lors qu’elles diminuent une dépense ou un coût déductible aux fins du calcul du revenu
imposable du bénéficiaire.

Article 7.3. Régimes éligibles d’impôt sur les distributions

Une Entité constitutive déclarante peut réaliser une Option annuelle, pour une Entité
constitutive soumise à un Régime éligible d’impôt sur les distributions, d’ajouter au Montant ajusté
des Impôts concernés au titre de l’Année fiscale le montant de l’Impôt sur les distributions
présumées déterminé aux termes de l’article 7.3.2. Une option réalisée aux termes de cet Article
s’applique à toutes les Entités constitutives situées dans la juridiction.
L’Impôt sur les distributions présumées correspond au plus faible des montants suivants :
(a) le Montant ajusté des Impôts concernés nécessaire pour porter au Taux minimum le Taux
effectif d’imposition calculé aux termes de l’article 5.2.1 pour la juridiction et l’Année fiscale
concernées ; ou
(b) le montant de l’impôt qui aurait été exigible si les Entités constitutives situées dans la
juridiction avaient distribué tout leur bénéfice soumis au Régime éligible d’impôt sur les
distributions au cours de l’année concernée.
Un Compte annuel de régularisation de l’impôt sur les distributions présumées est établi
au titre de chaque Année fiscale pour laquelle l’option visée à l’article 7.3.1 s’applique. Le Compte
de régularisation de l’impôt sur les distributions présumées est augmenté du montant de l’Impôt sur
les distributions présumées déterminé aux termes de l’article 7.3.2 pour la juridiction au titre de
l’Année fiscale pour laquelle il a été établi. À la fin de chaque Année fiscale suivante, les soldes
restant dus des Comptes de régularisation de l’impôt sur les distributions présumées établis pour
les Années fiscales précédentes sont diminués, par ordre chronologique et à concurrence des
éléments ci-dessous, mais sans tomber au-dessous de zéro :
(a) d’abord des impôts que les Entités constitutives ont acquittés, au cours de l’Année fiscale,
au titre des distributions réelles ou présumées ;
(b) puis, le cas échéant, du montant de la Perte GloBE nette de la juridiction multipliée par le
Taux minimum ;

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
44 

(c) puis, le cas échéant, du montant correspondant au Report des pertes des comptes de
régularisation, appliqué à l’Année fiscale en cours aux termes de l’article 7.3.4.
Un Compte de régularisation pour le report des pertes est établi pour la juridiction lorsque
le montant visé à l’article 7.3.3(b) est supérieur au solde restant dû des Comptes de régularisation
de l’impôt sur les distributions présumées. Le Compte de régularisation pour le report des pertes
correspond au montant égal à ce surplus et, les Années fiscales suivantes, vient en déduction des
Comptes de régularisation de l’impôt sur les distributions présumées. Lorsque ce montant est pris
en compte au titre d’une Année fiscale ultérieure, il vient en déduction du Compte de régularisation
pour le report des pertes.
Si un Compte de régularisation de l’impôt sur les distributions présumées (établi
conformément à l’article 7.3.3) présente un solde positif le dernier jour de la quatrième Année fiscale
suivant l’Année fiscale au titre de laquelle ce compte a été établi, le Taux effectif d’imposition et
l’Impôt complémentaire, au titre de l’Année fiscale pour laquelle le compte a été établi, doivent être
recalculés, conformément à l’article 5.4.1, en considérant le solde du Compte de régularisation de
l’impôt sur les distributions présumées comme une diminution du Montant ajusté des Impôts
concernés précédemment déterminé pour cette année.
Les impôts acquittés au cours de l’Année fiscale au titre des distributions réelles ou
présumées ne sont pas inclus dans le Montant ajusté des Impôts concernés à hauteur de la
diminution apportée à un Compte de régularisation de l’impôt sur les distributions présumées aux
termes de l’article 7.3.3.
Au titre de l’Année fiscale durant laquelle une Entité constitutive sortante quitte le Groupe
d’EMN ou transfère la quasi-totalité de ses actifs,
(a) pour chaque année précédente pour laquelle un Compte de régularisation de l’impôt sur
les distributions présumées présente un solde positif, le Taux effectif d’imposition et
l’Impôt complémentaire sont recalculés conformément aux principes de l’article 5.4.1, en
considérant le solde du Compte de régularisation de l’impôt sur les distributions
présumées comme une diminution du Montant ajusté des Impôts concernés
précédemment déterminé pour cette année ; et
(b) tout montant d’Impôt complémentaire additionnel résultant de ce recalcul est multiplié par
le Ratio de régularisation lors de la cession pour déterminer l’Impôt complémentaire
additionnel courant aux fins de l’article 5.2.3.
Le Ratio de régularisation lors de la cession est déterminé pour chaque Entité constitutive
sortante au moyen de la formule suivante :
𝐵é𝑛é𝑓𝑖𝑐𝑒 𝐺𝑙𝑜𝐵𝐸 𝑑𝑒 𝑙’𝐸𝐶
𝐵é𝑛é𝑓𝑖𝑐𝑒 𝑛𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑗𝑢𝑟𝑖𝑑𝑖𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
Sachant que :
(a) Le Bénéfice GloBE de l’EC est égal à la somme des montants du Bénéfice GloBE de
l’Entité constitutive sortante déterminé conformément au chapitre 3 au titre de chaque
Année fiscale correspondant aux Comptes de régularisation de l’impôt sur les distributions
présumées établis pour la juridiction ; et
(b) Le Bénéfice net de la juridiction est égal au Bénéfice GloBE net de la juridiction déterminé
conformément à l’article 5.1.2 au titre de chaque Année fiscale correspondant aux
Comptes de régularisation de l’impôt sur les distributions présumées établis pour la
juridiction.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 45

Article 7.4. Calcul du Taux effectif d’imposition pour les Entités


d’investissement

Les règles de l’Article 7.4 s’appliquent aux Entités constitutives qui répondent à la
définition d’une Entité d’investissement, à l’exception des Entités d’investissement qui sont des
Entités fiscalement transparentes ou sont visées par une option aux termes de l’Article 7.5 ou de
l’Article 7.6.
Le Taux effectif d’imposition, pour une Entité d’investissement qui est une Entité
constitutive, est calculé séparément du Taux effectif d’imposition de la juridiction dans laquelle elle
est située. Le Taux effectif d’imposition, pour une telle Entité d’investissement, est égal au quotient
du Montant ajusté de ses Impôts concernés divisé par la Part attribuable au groupe d’EMN du
résultat GloBE de l’entité d’investissement déterminée aux termes du chapitre 3. Si plus d’une Entité
d’investissement sont situées dans une juridiction, le Montant ajusté des Impôts concernés et la
Part attribuable au groupe d’EMN du Résultat GloBE de chaque Entité d’investissement, tels que
déterminés pour chacune de ces Entités d’investissement, sont combinés pour calculer le Taux
effectif d’imposition de toutes ces Entités d’investissement.
Le Montant ajusté des Impôts concernés d’une Entité d’investissement correspond à la
somme du Montant ajusté des Impôts concernés, déterminé pour l’Entité d’investissement aux
termes de l’Article 4.1, imputable à la Part attribuable au groupe d’EMN du résultat GloBE de l’entité
d’investissement, et des Impôts concernés affectés à l’Entité d’investissement aux termes de
l’Article 4.3. Le Montant ajusté des Impôts concernés de l’Entité d’investissement n’inclut pas les
Impôts concernés dus par l’Entité d’investissement imputables à un bénéfice qui n’est pas inclus
dans la Part attribuable au groupe d’EMN du Bénéfice GloBE de l’Entité d’investissement.
La Part attribuable au groupe d’EMN du Bénéfice GloBE de l’Entité d’investissement est
égale à la Part attribuable du Résultat GloBE de l’Entité d’investissement qui serait attribuée à
l’Entité mère ultime, conformément aux règles de l’article 2.2.2, en ne tenant compte que des titres
qui ne font pas l’objet d’une option aux termes de l’Article 7.5 ou de l’Article 7.6.
L’Impôt complémentaire d’une Entité constitutive qui est une Entité d’investissement est
égal au Taux de l’impôt complémentaire pour l’Entité d’investissement multiplié par l’excédent de la
Part attribuable au groupe d’EMN du Bénéfice GloBE de l’Entité d’investissement sur l’Exclusion de
bénéfices fondée sur la substance pour l’Entité d’investissement. Le Taux de l’impôt
complémentaire pour une Entité d’investissement correspond, le cas échéant, à l’excédent, en
points de pourcentage, du Taux minimum sur le Taux effectif d’imposition de l’Entité
d’investissement. Si la juridiction compte plus d’une Entité d’investissement, la Part attribuable au
groupe d’EMN du Bénéfice GloBE de l’Entité d’investissement et l’Exclusion de bénéfices fondée
sur la substance, déterminées pour chaque Entité d’investissement, sont combinées pour calculer
le Taux effectif d’imposition de toutes ces Entités d’investissement.
L’Exclusion de bénéfices fondée sur la substance, pour une Entité d’investissement, est
déterminée conformément aux principes de l’Article 5.3, sans tenir compte de l’exception prévue à
l’article 5.3.2, et en ne tenant compte que des Actifs corporels éligibles et des Frais de personnel
éligibles des Employés éligibles des Entités d’investissement, diminués au prorata du ratio entre la
Part attribuable au groupe d’EMN du Bénéfice GloBE de l’Entité d’investissement et le Bénéfice
GloBE total de l’Entité d’investissement.

Article 7.5. Option de la transparence fiscale pour une Entité d’investissement

Une Entité constitutive déclarante peut choisir de considérer une Entité constitutive qui

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
46 

est une Entité d’investissement ou une Entité d’investissement d’assurance comme une Entité
fiscalement transparente si l’Entité détentrice de titres de l’Entité constitutive est assujettie, là où
elle est située, à un régime d’imposition qui repose sur la valeur de marché ou à un régime similaire
fondé sur les variations annuelles de la juste valeur de son Titre de participation dans l’Entité et si
le taux d’imposition applicable à l’Entité détentrice de titres de l’Entité constitutive à l’égard de ce
revenu est supérieur ou égal au Taux minimum. À cette fin, une Entité constitutive qui détient un
Titre de participation dans une Entité d’investissement ou une Entité d’investissement d’assurance
indirectement, à travers un Titre de participation détenu directement dans une autre Entité
d’investissement ou Entité d’investissement d’assurance, est considérée comme étant assujettie à
un régime d’imposition qui repose sur la valeur de marché ou à un régime similaire en ce qui
concerne le Titre de participation détenu indirectement dans la première Entité mentionnée si elle
est soumise à un régime d’imposition qui repose sur la valeur du marché ou à un régime similaire
en ce qui concerne le Titre de participation dans la seconde Entité mentionnée.
Cette option est valable cinq ans. Si l’option est révoquée, la plus-value ou la moins-value
résultant de la cession d’un actif ou d’un passif détenu par l’Entité d’investissement est déterminée
sur la base de la juste valeur des actifs ou des passifs au premier jour de l’année de révocation.

Article 7.6. Option de la Méthode de distribution imposable

Sur option de l’Entité constitutive déclarante, une Entité détentrice de titres d’une entité
constitutive qui n’est pas une Entité d’investissement peut appliquer la Méthode de distribution
imposable à l’égard du Titre de participation qu’elle détient dans une Entité constitutive qui est une
Entité d’investissement si l’on peut raisonnablement s’attendre à ce que les bénéfices distribués par
l’Entité d’investissement à l’Entité détentrice de titres de l’Entité constitutive soient soumis à l’impôt
à un taux supérieur ou égal au Taux minimum.
Dans le cadre de la Méthode de distribution imposable :
(a) les distributions et les distributions présumées du Bénéfice GloBE de l’Entité d’investissement sont
incluses dans le Bénéfice GloBE de l’Entité détentrice de titres de l’Entité constitutive (qui ne peut
pas être une Entité d’investissement) ayant reçu la distribution ;
(b) le Montant additionnel d’impôt local qui peut être imputé est inclus dans le Bénéfice GloBE et dans
le Montant ajusté des Impôts concernés de l’Entité détentrice de titres de l’Entité constitutive (qui
ne peut pas être une Entité d’investissement) ayant reçu la distribution ;
(c) la part du Bénéfice GloBE net non distribué de l’Entité d’investissement qui revient à l’Entité
détentrice de titres de l’Entité constitutive pour l’Année testée est considérée comme Bénéfice
GloBE de l’Entité d’investissement au titre de l’Année fiscale qui fait l’objet de la déclaration, et le
produit de ce Bénéfice GloBE et du Taux minimum est considéré comme un Impôt complémentaire
à raison d’une Entité constitutive faiblement imposée au cours de l’Année fiscale aux fins du
chapitre 2 ; et
(d) le Résultat GloBE de l’Entité d’investissement au titre de l’Année fiscale, de même que tout
Montant ajusté d’Impôts concernés attribuables à ce bénéfice, sont exclus de tous les calculs du
Taux effectif d’imposition aux termes du chapitre 5 et des articles 7.4.1 à 7.4.5, sous réserve des
dispositions du paragraphe (b).
Le Bénéfice GloBE net non distribué au titre d’une Année fiscale correspond au montant
du Bénéfice GloBE de l’Entité d’investissement, le cas échéant, au titre de l’Année testée, après
déduction (sans tomber au-dessous de zéro) :
(a) de tous les Impôts concernés de l’Entité d’investissement ;

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 47

(b) des distributions et distributions présumées effectuées au profit d’actionnaires autres que
des Entités constitutives qui sont des Entités d’investissement au cours de la Période de
test ;
(c) des Pertes GloBE encourues au cours de la Période de test ; et
(d) des Reports des pertes d’investissement.
Le Bénéfice GloBE net non distribué au titre de l’Année testée, ne peut être diminué de
distributions ou de distributions présumées qui ont été considérées comme une diminution du
Bénéfice GloBE net non distribué au titre d’une précédente Année testée. Aux fins du calcul du
Bénéfice GloBE net non distribué, une Perte GloBE est diminuée à hauteur du montant de cette
perte qui a lui-même diminué, à la clôture d’une Année fiscale précédente, le Bénéfice GloBE net
non distribué . Si une Perte GloBE, au titre d’une Année fiscale, n’est pas ramenée à zéro avant la
fin de la dernière Période testée incluant cette Année fiscale, le solde devient un Report de pertes
d’investissement et est diminué de la même manière qu’une Perte GloBE au titre des Années
fiscales suivantes.
Aux fins de l’Article 7.6,
(a) l’Année testée correspond à la troisième année précédant l’Année fiscale qui fait l’objet
de la déclaration ;
(b) la Période testée correspond à la période débutant le premier jour de l’Année testée et se
terminant le dernier jour de l’Année fiscale qui fait l’objet de la déclaration au cours de
laquelle le Titre de participation était détenu par une Entité du groupe ;
(c) une distribution présumée naît lorsqu’un Titre de participation détenu directement ou
indirectement dans l’Entité d’investissement est transféré à une Entité hors groupe et
s’élève à la quote-part du Bénéfice GloBE net non distribué attribuable à ce Titre de
participation à la date du transfert (déterminée sans tenir compte de la distribution
présumée), et
(d) le Montant additionnel d’impôt local qui peut être imputé correspond au montant des
Impôts concernés dus par l’Entité d’investissement qui est peut être imputé sur l’impôt à
payer par l’Entité détentrice de titres de l’Entité constitutive au titre d’une distribution
versée par l’Entité d’investissement.
L’option prévue aux termes de cet Article est valable cinq ans. Si l’option est révoquée, la
part du Bénéfice GloBE net non distribué de l’Entité d’investissement qui revient à l’Entité détentrice
de titres de l’Entité constitutive au titre de l’Année testée à la clôture de l’Année fiscale précédant
l’année de révocation est considérée comme un Bénéfice GloBE de l’Entité d’investissement au titre
de l’année de révocation, et le produit de ce Bénéfice GloBE multiplié par le Taux minimum est
considéré comme un Impôt complémentaire à raison d’une Entité constitutive faiblement imposée
au titre de l’année de révocation pour l’application du chapitre 2.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
48 

8 Administration
Fonctionnement des règles dans ce chapitre
Le chapitre 8 aborde certains aspects administratifs des Règles GloBE.
 L’Article 8.1 énonce l’obligation faite aux Groupes d’EMN de déposer une Déclaration
d’information standardisée dans chacune des juridictions ayant mis en place les Règles GloBE
afin de fournir des renseignements sur les impôts calculés par chacun de ces groupes
conformément aux Règles GloBE.
 L’Article 8.2 permet le développement de certains régimes de protection.
 L’Article 8.3 vise à favoriser la coordination entre les administrations fiscales dans l’application
des règles GloBE grâce à l’élaboration d’Instructions administratives agréées.

Article 8.1. Obligations déclaratives

Sous réserve des dispositions de l’article 8.1.2, chaque Entité constitutive située en
[ajouter le nom de la juridiction qui met en œuvre] doit déposer une Déclaration d'information GloBE
conforme aux exigences des articles 8.1.4 à 8.1.6 auprès de l’administration fiscale de [ajouter le
nom de la juridiction qui met en œuvre]. Cette déclaration peut être déposée soit par l’Entité
constitutive elle-même, soit par une Entité locale désignée agissant pour son compte.
Une Entité constitutive n’est pas tenue de déposer une Déclaration d'information GloBE
auprès de l’administration fiscale de [ajouter le nom de la juridiction qui met en œuvre] si une
Déclaration d'information GloBE conforme aux exigences des articles 8.1.4 à 8.1.6 a été déposée,
soit :
(a) par l’Entité mère ultime, lorsque celle-ci est située dans une juridiction qui a conclu avec
[ajouter le nom de la juridiction qui met en œuvre] un Accord qualifié entre autorités
compétentes qui a effet au titre de l’Année fiscale qui fait l’objet de la déclaration ; soit
(b) par une Entité déclarante désignée, lorsque celle-ci est située dans une juridiction qui a
conclu avec [ajouter le nom de la juridiction qui met en œuvre] un Accord qualifié entre
autorités compétentes qui a effet au titre de l’Année fiscale qui fait l’objet de la déclaration.
Dès lors que l’article 8.1.2 s’applique, l’Entité constitutive située en [ajouter le nom de la
juridiction qui met en œuvre] ou l’Entité locale désignée agissant pour son compte doit aviser
l’administration fiscale [ajouter le nom de la juridiction qui met en œuvre] de l’identité de l’Entité qui
dépose la Déclaration d'information GloBE et de la juridiction dans laquelle elle est située.
La Déclaration d'information GloBE doit être remplie en utilisant un modèle type élaboré
lors de l’élaboration du Cadre de mise en œuvre des Règles GloBE, et doit comprendre les
informations suivantes concernant le Groupe d'EMN (informations qui pourront être précisées,
étendues ou restreintes lors de l’élaboration du Cadre de mise en œuvre des Règles GloBE,

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 49

notamment dans le cadre du développement de procédures de déclaration simplifiées) :


(a) l’identification des Entités constitutives, et notamment leur numéro d’identification fiscale
(s’il existe), les juridictions dans lesquelles elles sont situées et leur statut au regard des
Règles GloBE ;
(b) des informations d’ensemble sur l’organigramme juridique du Groupe d’EMN, et
notamment sur les Titres détenus par des Entités constitutives du groupe conférant le
contrôle d’autres Entités constitutives ;
(c) les renseignements nécessaires pour calculer :
i. le Taux effectif d'imposition de chaque juridiction et l’Impôt complémentaire de chaque
Entité constitutive en vertu du chapitre 5 ;
ii. l’Impôt complémentaire de tout membre d’une coentreprise en vertu du chapitre 6 ;
iii. la fraction d’Impôt complémentaire en vertu de la RDIR et le Montant d'impôt
complémentaire pour la RPII attribués à chaque juridiction conformément au chapitre
2;
(d) un historique des options réalisées en application des dispositions correspondantes des
Règles GloBE ; et
(e) toute autre information prévue lors de l’élaboration du Cadre de mise en œuvre des
Règles GloBE et nécessaire à l’administration des Règles GloBE.
La Déclaration d'information GloBE doit appliquer les définitions et instructions indiquées
dans le modèle type développé lors de l’élaboration du Cadre de mise en œuvre de GloBE.
La Déclaration d'information GloBE et les notifications prévues en vertu du présent article
doivent être déposées auprès de l’administration fiscale de [ajouter le nom de la juridiction qui met
en œuvre] au plus tard 15 mois après le dernier jour de l’Année fiscale qui fait l’objet de la
déclaration.
L’administration fiscale de [ajouter le nom de la juridiction qui met en œuvre] pourra
modifier les obligations relatives aux informations, au dépôt et aux notifications de la Déclaration
d'information GloBE afin de les aligner sur celles prévues par le Cadre de mise en œuvre des Règles
GloBE (notamment dans le cadre du développement de procédures de déclaration simplifiées).
Les lois de [ajouter le nom de la juridiction qui met en œuvre] régissant les pénalités,
sanctions et la confidentialité des déclarations et des informations qu’elles contiennent s'appliquent
à la Déclaration d'information GloBE.

Article 8.2. Régimes de protection

Lors du choix de l’Entité constitutive déclarante, et nonobstant les dispositions du


chapitre 5, l’Impôt complémentaire pour une juridiction (la juridiction du Régime de protection) sera
considéré comme nul au titre d’une Année fiscale si les Entités constitutives situées dans cette
juridiction sont éligibles au Régime de protection GloBE, en vertu des conditions prévues par le
Cadre de mise en œuvre des règles GloBE et applicables pour cette année-là.
Une option réalisée pour une juridiction en vertu de l’article 8.2.1 ne s’appliquera pas dès
lors que :
(a) [ajouter le nom de la juridiction qui met en œuvre] pourrait se voir attribuer un Impôt
complémentaire en vertu des Règles GloBE si le Taux effectif d'imposition de la juridiction

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
50 

du régime de protection, tel que calculé conformément aux dispositions du chapitre 5 est
inférieur au Taux minimum ; et
(b) l’administration fiscale de [ajouter le nom de la juridiction qui met en œuvre] notifie l’Entité
(ou les Entités) constitutive(s) redevable(s), dans les 36 mois qui suivent le dépôt de la
Déclaration d'information GloBE, de faits et circonstances particuliers qui ont pu avoir eu
un impact substantiel sur l’éligibilité au Régime de protection des Entités constitutives
situées dans la juridiction du Régime de protection et invite l’Entité (ou les Entités)
constitutive(s) redevable(s) à clarifier dans un délai de six mois l’effet de ces faits et
circonstances particuliers sur l’éligibilité desdites Entités constitutives au Régime de
protection concerné; et
(c) l’Entité (ou les Entités) constitutive(s) redevable(s) échoue(nt) à démontrer dans les délais
prévus que ces faits et circonstances n’ont pas eu d’impact substantiel sur l’éligibilité des
Entités constitutives au Régime de protection concerné.

Article 8.3. Instructions administratives

L’administration fiscale de [ajouter le nom de la juridiction qui met en œuvre] doit, sous
réserve de toute disposition éventuelle de droit interne, appliquer les règles GloBE conformément
aux Instructions administratives agréées.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 51

9 Règles transitoires
Fonctionnement des règles dans ce chapitre
Le chapitre 9 expose un certain nombre de règles transitoires.
 L’Article 9.1 énonce les règles transitoires applicables dès lors qu’un Groupe d’EMN entre dans
le champ d’application des Règles GloBE.
 L’Article 9.2 modifie le pourcentage à appliquer dans le calcul de l’Exclusion de bénéfices
fondée sur la substance en vertu de l’article Article 5.3 pendant une période transitoire.
 L’Article 9.3 prévoit une exclusion du champ d’application de la RPII pour les Groupes d’EMN
en phase de démarrage de leurs activités internationales.
 L’Article 9.4 prévoit une dérogation transitoire aux obligations déclaratives.

Article 9.1. Caractéristiques de l’impôt pendant la phase de transition

Lors de la détermination du Taux effectif d’imposition applicable pour une juridiction au


titre d’une Année de transition, et de chacune des années suivantes, le Groupe d’EMN doit prendre
en compte tous les impôts différés actifs et tous les impôts différés passifs constatés ou mentionnés
dans les états financiers de toutes les Entités constitutives situées dans une juridiction donnée au
titre d’une Année de transition. Ces impôts différés actifs et passifs doivent être pris en compte au
taux le plus bas entre le Taux minimum et le taux d’imposition national applicable. Un impôt différé
actif qui a été comptabilisé à un taux inférieur au Taux minimum peut être pris en compte à ce Taux
minimum si le contribuable peut démontrer qu’il est attribuable à une perte GloBE. Aux fins de
l'application du présent article, il n’est pas tenu compte de l’incidence d’un ajustement de la valeur
ou de la reconnaissance aux fins comptables d’un impôt différé actif.
Les impôts différés actifs dus à des éléments exclus du calcul du Résultat GloBE en vertu
du chapitre 3 doivent être exclus du calcul prévu à l’article 9.1.1 lorsqu’ils sont générés lors d’une
transaction dont la date est ultérieure au 30 novembre 2021.
Dans le cas d’un transfert d’actifs entre Entités constitutives à une date ultérieure au
30 novembre 2021 et avant le début d’une Année de transition, la base de valorisation de ces actifs
acquis (en dehors du stock) doit être fondée sur la valeur comptable des actifs transférés figurant
dans les comptes de l’Entité cédante au moment de la cession, et les impôts différés actifs et passifs
entrant dans le champ d’application des Règles GloBE doivent être déterminés sur cette base.

Article 9.2. Dérogation transitoire pour les Exclusions de bénéfices fondées


sur la substance

Aux fins de l’application de l’article 5.3.3, la valeur de 5 % doit être remplacée par la valeur
indiquée dans le tableau ci-après pour chaque Année fiscale qui commence au cours de l’une des

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
52 

années civiles suivantes :


Année fiscale débutant en Taux applicable aux fins de l’article 5.3.3
2023 10 %
2024 9.8 %
2025 9.6 %
2026 9.4 %
2027 9.2 %
2028 9%
2029 8.2 %
2030 7.4 %
2031 6.6 %
2032 5.8 %

Aux fins de l’application de l’article 5.3.4, la valeur de 5 % doit être remplacée par la valeur
indiquée dans le tableau ci-après pour chaque Année fiscale qui commence au cours de l’une des
années civiles suivantes :
Année fiscale débutant en Taux applicable aux fins de l’article 5.3.4
2023 8.0 %
2024 7.8 %
2025 7.6 %
2026 7.4 %
2027 7.2 %
2028 7.0 %
2029 6.6 %
2030 6.2 %
2031 5.8 %
2032 5.4 %

Article 9.3. Exclusion du champ d’application de la RPII pour les Groupes


d’EMN en phase de démarrage de leurs activités internationales

Sous réserve de l’article 9.3.4, l’Impôt complémentaire qui serait normalement pris en
compte en vertu de l’article 2.5.1 est ramené à zéro pendant la phase de démarrage des activités
internationales d’un Groupe d’EMN, nonobstant les obligations prévues par ailleurs au chapitre 5.
Aux fins de l’article 9.3, un Groupe d’EMN est considéré comme étant dans la phase de
démarrage de ses activités internationales si, au titre d’une Année fiscale donnée :
(a) il a des Entités constitutives dans six juridictions au plus ; et
(b) la somme de la Valeur nette comptable des actifs corporels de l’ensemble des Entités
constitutives situées dans toutes les juridictions autres que la Juridiction de référence ne
dépasse pas 50 millions EUR.
Aux fins de l’article 9.3.2, la Juridiction de référence d’un Groupe d’EMN est la juridiction
dans laquelle la valeur totale des Actifs corporels du Groupe d’EMN est la plus élevée au titre de
l’Année fiscale durant laquelle le Groupe d’EMN entre dans le champ d’application des Règles
GloBE pour la première fois. La valeur totale des Actifs corporels dans une juridiction correspond à
la somme des Valeurs nettes comptables des actifs corporels de toutes les Entités constitutives du
Groupe d’EMN situées dans cette juridiction.
L’article 9.3 ne s’applique pas au titre d’une Année fiscale dès lors que celle-ci débute
plus de cinq ans après le premier jour de la première Année fiscale durant laquelle le Groupe d’EMN

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 53

entre dans le champ d’application des règles GloBE pour la première fois. Pour les Groupes d’EMN
relevant du champ d’application des règles GloBE lorsque celles-ci prennent effet, cette période de
cinq ans débute au moment de l’entrée en vigueur des règles RPII.
[Disposition facultative] Si [ajouter le nom de la juridiction qui met en œuvre] est la
Juridiction de référence du Groupe d’EMN en vertu de l’article 9.3.3, alors l’article 9.3.1 ne s’applique
pas pendant la phase de démarrage des activités internationales de ce Groupe d’EMN et, pendant
cette phase de démarrage :
(a) [Disposition facultative] L’Impôt complémentaire calculé à raison d’une Entité constitutive
faiblement imposée qui serait pris en compte pour les besoins de l’article 2.5.1 est ramené
à zéro si cette Entité constitutive faiblement imposée est située dans la Juridiction de
référence, nonobstant les obligations prévues par ailleurs au chapitre 5 ; et
(b) le Ratio pour la RPII applicable aux juridictions autres que la Juridiction de référence est
réputé être nul.

Article 9.4. Dérogation transitoire aux obligations déclaratives

Nonobstant l’article 8.1.6, la Déclaration d'information GloBE ou les notifications formulées


conformément à l’article 8.1 devront être déposées auprès de l’administration fiscale de [ajouter le
nom de la juridiction qui met en œuvre] au plus tard 18 mois après le dernier jour de l’Année fiscale
qui fait l’objet de la déclaration, lorsque cette année correspond à l’Année de transition.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
54 

10 Définitions
Fonctionnement des règles dans ce chapitre
Le chapitre 10 définit les termes utilisés dans les règles GloBE.
 L’Article 10.1 contient les définitions générales utilisées dans les règles GloBE.
 L’Article 10.2 énonce certaines définitions relatives aux Entités transparentes localement.
 L’Article 10.3 donne une définition des règles utilisées pour déterminer la localisation d’une
Entité aux fins de l’application des règles GloBE.

Article 10.1. Définitions

Les termes et expressions ci-après sont définis comme suit :


Une Norme de comptabilité financière admissible désigne les Normes internationales d’information
financière (IFRS) ainsi que les principes comptables généralement admis en Australie, au Brésil, au
Canada, en Corée, dans les États membres de l’Union européenne, dans les États membres de l’Espace
économique européen, aux États-Unis d’Amérique, à Hong Kong (Chine), en Inde, au Japon, au Mexique,
en Nouvelle-Zélande, en République populaire de Chine, en Russie, à Singapour, en Suisse et au
Royaume-Uni.
Les Charges de retraite à payer correspondent à la différence entre le montant des engagements de
retraite à payer compris dans le Résultat net comptable, et le montant versé à un Fonds de pension au
titre de l’Année fiscale.
L’Impôt complémentaire additionnel courant est le montant de l’impôt calculé en application de
l’Article 5.4 ainsi que tout montant considéré comme tel aux termes du même article, tel que le montant
déterminé aux termes de l’article 4.1.5 ou Article 7.3.
Les Fonds propres additionnels T1 désignent un instrument émis par une Entité constitutive
conformément aux dispositions relatives à la réglementation prudentielle applicable au secteur bancaire,
convertible en fonds propres ou faisant l’objet d’une dépréciation si un fait générateur prédéfini se produit,
et qui présente d’autres caractéristiques conçues pour améliorer la capacité d’absorption des pertes en
cas de crise financière.
Les Eléments additionnels aux impôts concernés sont définis à l’article 4.1.2.
La Plus-value ajustée sur cession d’actifs se rapportant à la Plus-value cumulée sur cession d’actifs
qui fait l’objet d’une option exercée en vertu de l’article 3.2.6, désigne la fraction de la Plus-value cumulée
sur cession d’actifs au titre de l’Année d’application de l’option qui n’a pas fait l’objet d’une imputation sur
une Moins-value nette sur cession d’actifs enregistrée au titre d’une Année déficitaire précédente
conformément à l’article 3.2.6(b) ou (c).
Le Montant ajusté des Impôts concernés est défini à l’article 4.1.1.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 55

La Plus-value cumulée sur cession d’actifs se rapportant à une option exercée en vertu de
l’article 3.2.6, désigne la plus-value nette réalisée au titre de l’Année d’application de l’option lors de la
cession d’Actifs corporels locaux par toutes les Entités constitutives situées dans la juridiction, déduction
faite de la plus ou moins-value résultant d’un transfert d’actifs entre les Membres du Groupe.
Les Instructions administratives agréées désignent les instructions relatives à l’interprétation ou à
l’administration des Règles GloBE émises par le Cadre inclusif.
La Part attribuable de l’impôt complémentaire est définie à l’article 2.2.1.
Une Option annuelle correspond à une option exercée par une Entité constitutive déclarante, qui ne
s’applique qu’à l’Année fiscale au titre de laquelle elle est exercée.
La Plus-value sur cession d’actifs allouée se rapporte à une option exercée en vertu de l’article 3.2.6
et désigne la Plus-value ajustée sur cession d’actifs allouée à une Année fiscale au cours de la Période
antérieure concernée conformément à l’article 3.2.6(d).
Le Principe de pleine concurrence désigne le principe selon lequel les transactions conclues entre des
Entités constitutives doivent être enregistrées par référence aux conditions qui se seraient appliquées
entre des entreprises indépendantes pour des transactions comparables et dans des circonstances
comparables.
Les Gains ou pertes de change asymétriques désignent les gains ou les pertes de change d’une entité
dont la monnaie fonctionnelle comptable et la monnaie fonctionnelle fiscale sont différentes lorsque ces
gains ou pertes sont :
(a) pris en compte dans le calcul du bénéfice ou de la perte imposable d’une Entité constitutive,
et imputables aux fluctuations du taux de change entre sa monnaie fonctionnelle comptable
et sa monnaie fonctionnelle fiscale ;
(b) pris en compte dans le calcul du Résultat net comptable d’une Entité constitutive, et
imputables aux fluctuations du taux de change entre sa monnaie fonctionnelle fiscale et sa
monnaie fonctionnelle comptable;
(c) pris en compte dans le calcul du Résultat net comptable d’une Entité constitutive, et
imputables aux fluctuations du taux de change entre une troisième monnaie étrangère et sa
monnaie fonctionnelle comptable; et
(d) attribuables aux fluctuations du taux de change entre une troisième monnaie étrangère et sa
monnaie fonctionnelle fiscale, que ce gain ou cette perte de change soit ou non inclus dans le
revenu imposable.
La monnaie fonctionnelle fiscale est la monnaie fonctionnelle utilisée pour calculer le bénéfice ou la perte
imposable d’une Entité constitutive au titre d’un Impôt concerné dans la juridiction où elle est située. La
monnaie fonctionnelle comptable est la monnaie fonctionnelle utilisée pour calculer le Résultat net
comptable d’une Entité constitutive. Une troisième monnaie étrangère correspond à une monnaie qui n’est
ni la monnaie fonctionnelle fiscale ni la monnaie fonctionnelle comptable d’une Entité constitutive.
Un Organisme comptable agréé désigne l’organisme investi de l’autorité juridique dans une juridiction
pour prescrire, établir ou accepter des normes comptables à des fins d’information financière.
Une Norme de comptabilité financière agréée, s’agissant de toute Entité, désigne un ensemble de
principes comptables généralement admis et autorisés par un Organisme comptable agréé dans la
juridiction où l’Entité est située.
Le Résultat GloBE moyen est défini à l’article 5.5.2.
Le Chiffre d’affaires GloBE moyen est défini à l’article 5.5.2.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
56 

Le Commentaire correspond au commentaire relatif aux Règles GloBE élaboré par le Cadre inclusif
OCDE/G20 sur l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices (BEPS).
Les États financiers consolidés désignent :
(a) les états financiers préparés par une Entité, conformément à une Norme de comptabilité
financière admissible, dans lesquels les actifs, passifs, produits et charges et flux de trésorerie
de cette Entité et des Entités dans lesquelles elle détient des Titres conférant le contrôle sont
présentés comme s’il s’agissait d’une seule et même unité économique ;
(b) lorsqu’une Entité répond à la définition d’un Groupe en vertu de l’article 1.2.3, les états
financiers de l’Entité qui sont préparés conformément à une Norme de comptabilité financière
admissible ;
(c) lorsque l’Entité mère ultime a des états financiers tels que ceux décrits aux paragraphes (a)
ou (b) mais qui ne sont pas préparés conformément à une Norme de comptabilité financière
admissible, les états financiers sont ceux qui sont préparés sous réserve des ajustements
destinés à corriger toute Distorsion importante de la concurrence ; et
(d) lorsque l’Entité mère ultime n’établit pas d’états financiers tels que ceux décrits aux
paragraphes susmentionnés, les États financiers consolidés de l’Entité mère ultime sont ceux
que l’Entité aurait préparés si elle avait été tenue de le faire conformément à une Norme de
comptabilité financière agréée qui est soit une Norme de comptabilité financière admissible
ou une autre norme de comptabilité financière ajustée pour corriger toute Distorsion
importante de la concurrence.
Une Entité constitutive (EC) est définie à l’article 1.3.1.
Une Entité détentrice de titres d’une Entité constitutive désigne une Entité constitutive qui détient,
directement ou indirectement, un Titre de participation dans une autre Entité constitutive d’un même
Groupe d’EMN.
Un Régime fiscal des sociétés étrangères contrôlées désigne un ensemble de règles fiscales (à
l’exclusion d’une RDIR) en vertu desquelles un actionnaire direct ou indirect d’une entité étrangère (la
société étrangère contrôlée ou SEC) est assujetti à une imposition courante au titre de sa participation,
sur tout ou partie des revenus de la SEC, que ces revenus soient ou non distribués à l’actionnaire.
Les Titres conférant le contrôle correspondent aux Titres de participation dans une Entité, en vertu
desquels le détenteur :
(a) est tenu de consolider les actifs, les passifs, les produits, les charges et les flux de trésorerie
de l’Entité ligne par ligne selon une Norme de comptabilité financière admissible ; ou
(b) aurait été tenu de consolider les actifs, les passifs, les produits, les charges et les flux de
trésorerie de l’Entité ligne par ligne si le détenteur avait établi des États financiers consolidés.
Une Entité principale est réputée détenir les Titres conférant le contrôle de ses Établissements stables.
Une Coopérative désigne une Entité qui commercialise ou acquiert collectivement des biens ou des
services pour le compte de ses membres, et qui est soumise, dans la juridiction où elle est située, à un
régime fiscal dont l’objectif est d’assurer la neutralité fiscale des transactions se rapportant aux biens ou
aux services vendus par les membres ou acquis par eux par l’intermédiaire de la coopérative.
Les Impôts concernés sont définis à l’Article 4.2.
Le Dividende déductible signifie, s’agissant d’une Entité constitutive soumise à un Régime des
dividendes déductibles :
(a) une distribution de bénéfices au profit du détenteur d’un Titre de participation, déductible du

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 57

revenu imposable de l’Entité constitutive en vertu du droit en vigueur dans la juridiction dans
laquelle elle est située ; ou
(b) une ristourne accordée à un membre d’une Coopérative.
Un Régime des dividendes déductibles désigne un régime fiscal conçu pour assurer un niveau
d’imposition unique chez les détenteurs de titres d’une Entité en permettant de déduire du revenu de
l’Entité les distributions de bénéfices au profit des détenteurs. À cette fin, les ristournes provenant d’une
Coopérative sont considérées comme des distributions réalisées au profit des détenteurs. Un Régime des
dividendes déductibles couvre également un dispositif d’exonération fiscale applicable aux Coopératives.
L’Impôt sur les distributions présumées est défini à l’article 7.3.2.
Le Compte de régularisation de l’impôt sur les distributions présumées désigne un compte tenu
conformément à l’article 7.3.3.
Une Entité constitutive sortante désigne une Entité constitutive faisant l’objet d’une option exercée en
vertu de l’article 7.3.1, et qui quitte le Groupe d’EMN ou transfère la quasi-totalité de ses actifs à une
personne qui n’est pas une Entité constitutive du même Groupe d’EMN situé dans la même juridiction.
Une Entité déclarante désignée désigne l’Entité constitutive, autre que l’Entité mère ultime, désignée par
le Groupe d’EMN pour déposer la Déclaration d’information GloBE pour le compte du Groupe d’EMN.
Une Entité locale désignée désigne l’Entité constitutive d’un Groupe d’EMN située en [ajouter le nom de
la Juridiction qui met en œuvre], désignée par les autres Entités constitutives situées en [ajouter le nom
de la Juridiction qui met en œuvre] du Groupe d’EMN pour déposer la Déclaration d’information GloBE ou
les notifications en vertu de l’article 8.1.3.
La Charge d’impôt non reconnue est définie à l’article 4.4.6.
Le Ratio de régulation lors de la cession est défini à l’article 7.3.8.
L’Impôt imputé remboursable non qualifié désigne tout montant d’impôt, autre qu’un Impôt imputé
qualifié, dû ou acquitté par une Entité constitutive qui est :
(a) remboursable au bénéficiaire effectif d’un dividende distribué par cette Entité constitutive au
titre de ce dividende ou imputable par le bénéficiaire effectif sur un impôt dû autre qu’un impôt
à payer au titre de ce dividende ; ou
(b) remboursable à la société effectuant la distribution, lors de la distribution d’un dividende.
Un Accord de double cotation désigne un accord conclu par plusieurs Entités mères ultimes de Groupes
distincts, aux termes duquel :
(a) les Entités mères ultimes conviennent de regrouper leurs activités exclusivement en vertu d’un
contrat ;
(b) en vertu d’accords contractuels, les Entités mères ultimes procèderont à des distributions (de
dividendes et en cas de liquidation) au profit de leurs actionnaires sur la base d’un ratio
déterminé ;
(c) leurs activités sont gérées comme s’il s’agissait d’une seule et même entité économique dans
le cadre d’accords contractuels, bien qu’elles conservent une identité juridique propre ;
(d) les Titres de participation dans les Entités mères ultimes parties à l’accord sont cotés,
négociés ou transférés indépendamment sur différents marchés financiers ; et
(e) les Entités mères ultimes établissent des États financiers consolidés dans lesquels les actifs,
passifs, produits, charges et flux de trésorerie de toutes les Entités des Groupes sont
présentés ensemble comme s’il s’agissait d’une seule et même entité économique, et qui

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
58 

doivent faire l’objet d’un contrôle par des auditeurs externes en vertu d’un régime
réglementaire.
Le Taux effectif d’imposition (TEI) est défini à l’article 5.1.1.
L’Année d’application de l’option se rapporte à une Option annuelle et désigne l’année au titre de
laquelle l’option est exercée.
Un Régime éligible d’impôt sur les distributions désigne un régime d’imposition des bénéfices des
sociétés :
(a) en vertu duquel la société n’est généralement redevable de l’impôt que lorsqu’elle distribue
des bénéfices aux actionnaires, est réputée distribuer des bénéfices aux actionnaires ou
engage certaines dépenses non commerciales ;
(b) dont le taux d’imposition appliqué est équivalent ou supérieur au Taux minimum ; et
(c) qui était en vigueur au plus tard le 1er juillet 2021.
Les Employés éligibles désignent les employés, y compris les employés à temps partiel, d’une Entité
constitutive qui est membre du Groupe d’EMN, ainsi que les sous-traitants indépendants participant aux
activités opérationnelles ordinaires du Groupe d’EMN sous l’autorité et le contrôle de celui-ci.
Les Frais de personnel éligible désignent les dépenses de rémunération des salariés (y compris les
salaires, traitements et autres dépenses qui procurent un avantage personnel direct et individualisé au
profit du salarié, comme les cotisations d’assurance maladie et de retraite), les taxes sur les salaires et
sur l’emploi, et les cotisations de sécurité sociale à la charge de l’employeur.
Les Actifs corporels éligibles sont définis à l’article 5.3.4.
Une Entité désigne :
(a) toute personne morale (autre qu’une personne physique) ; ou
(b) une structure qui établit des comptes sociaux distincts, comme une société de personnes ou
un trust.
Un Article rectificatif du TEI désigne l’article 3.2.6, l’article 4.4.4, l’article 4.6.1, l’article 4.6.4 ou
l’Article 7.3.
Le Bénéfice excédentaire est défini à l’article 5.2.2.
Les Dividendes exclus désignent les dividendes ou les autres distributions perçus ou à recevoir au titre
d’un Titre de participation, à l’exception :
(a) des Titres de portefeuille à court terme ; et
(b) d’un Titre de participation dans une Entité d’investissement faisant l’objet d’une option exercée
en vertu de l’Article 7.6.
Une Entité exclue est définie à l’article 1.5.1 et à l’article 1.5.2.
La Plus ou moins-value sur capitaux exclue désigne la plus-value, le bénéfice ou la perte inclus dans
le Résultat net comptable de l’Entité constitutive résultant :
(a) des plus ou moins-values liées aux variations de la juste valeur d’un Titre de participation, à
l’exception des Titres de portefeuille ;
(b) du bénéfice ou de la perte dérivé(e) d’un Titre de participation qui est comptabilisé
conformément à la méthode comptable de mise en équivalence ; et
(c) des plus ou moins-values liées à la cession d’un Titre de participation, à l’exception de la

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 59

cession de Titres de portefeuille.


Une Entité constitutive déclarante désigne une entité qui dépose la Déclaration d’information GloBE en
vertu de l’article 8.1.
Le Résultat net comptable est défini à l’article 3.1.2.
L’Année fiscale désigne une période comptable au titre de laquelle l’Entité mère ultime du Groupe d’EMN
établit ses États financiers consolidés. Dans le cas des États financiers consolidés au sens du
paragraphe (d) de leur définition, l’Année fiscale correspond à l’année civile.
Une Option pour cinq ans désigne une option exercée par une Entité constitutive déclarante se
rapportant à une Année fiscale (l’Année d’application de l’option), qui ne peut être révoquée pour l’Année
d’application de l’option ou les quatre Années fiscales suivantes. Si une Option pour cinq ans est révoquée
pour une Année fiscale (l’année de révocation), une nouvelle option ne peut être exercée durant les quatre
Années fiscales suivant l’année de révocation.
Les Administrations publiques désignent l’administration centrale, les organismes dont les activités sont
sous son contrôle effectif, les administrations locales et leurs services.
Le Cadre de mise en œuvre de GloBE désigne les procédures qui seront mises en œuvre par le Cadre
inclusif sur le BEPS en vue de l’élaboration des règles administratives, des instructions et des procédures
destinées à faciliter l’application coordonnée des règles GloBE.
Le Bénéfice GloBE de toutes les entités constitutives est défini à l'article 5.1.2(a).
Le Résultat GloBE d’une Entité constitutive est défini à l'article 3.1.1.
La Déclaration d'information GloBE désigne une déclaration standardisée qui doit être conçue
conformément au Cadre de mise en œuvre de GloBE et qui contient les informations décrites à
l'article 8.1.4.
L’Impôt différé actif au titre d’un déficit GloBE est défini à l'article Article 4.5.
Une Option liée à un déficit GloBE est définie à l'article 4.5.1.
Les Déficits GloBE de toutes les entités constitutives sont définis à l'article 5.1.2(b).
Une Réorganisation GloBE désigne une transformation ou un transfert d'actifs et de passifs, à l’occasion
d’une fusion, d’une scission, d’une liquidation ou d’une opération de même nature, aux termes de laquelle :
(a) le transfert est rémunéré, en tout ou en majeure partie, par une participation au capital émise
par l’Entité constitutive acquéresse ou par une personne liée à l’Entité constitutive acquéresse
ou, dans le cas d'une liquidation, par une participation au capital de la cible (ou, si le transfert
n’est pas rémunéré, une transaction aux termes de laquelle l’émission d’une participation au
capital n'aurait pas d’importance économique) ;
(b) la plus-value ou la moins-value sur ces actifs réalisée par l’Entité constitutive n’est pas
soumise à l’impôt ; et
(c) la législation fiscale de la juridiction dans laquelle l’Entité constitutive acquéresse est située
impose à cette dernière de calculer le bénéfice imposable après la cession ou l'acquisition en
utilisant la base d'imposition de l’Entité constitutive cédante, corrigée de l’éventuelle Plus-
value ou moins-value non qualifiée réalisée au moment de la cession ou de l'acquisition.
Le Chiffre d'affaires GloBE est défini à l’article 5.5.3(a) aux fins de l'article 5.5.2.
Les Règles GloBE désignent l’ensemble de règles élaborées par le Cadre inclusif OCDE/G20 sur l’érosion
de la base d’imposition et le transfert de bénéfices.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
60 

Le Régime de protection GloBE désigne l’exception prévue à l'article 8.2.1 afin de faciliter la mise en
conformité des EMN et l’administration des règles par les administrations fiscales. Les conditions
auxquelles les Entités constitutives d’un Groupe d’EMN situées dans une juridiction peuvent bénéficier du
Régime de protection GloBE seront définies en suivant un processus commun et approuvé, établi à la
faveur des travaux entrepris par le Cadre inclusif sur le BEPS en vue d'élaborer un Cadre de mise en
œuvre GloBE.
Une Entité publique désigne une Entité qui remplit l’ensemble des critères énoncés dans les paragraphes
(a) à (d) ci-après :
(a) elle fait partie d’une administration publique ou est entièrement détenue par une administration
publique (y compris toute subdivision politique ou collectivité locale de celle-ci) ;
(b) elle a pour principal objet :
(i) d’exercer une fonction publique ; ou
(ii) de gérer ou placer les actifs de cette administration ou de sa juridiction au moyen de la
réalisation d’investissements, la détention de placements, la gestion d’actifs, et d’autres
activités connexes de placement d’actifs pour le compte de l’administration ou de la
juridiction ;
et elle n’exerce pas d’activité économique ou commerciale ;
(c) elle rend compte à l’administration publique de ses résultats d’ensemble et lui fournit un
rapport annuel d’information ; et
(d) ses actifs reviennent à cette administration publique à sa dissolution, et en cas de distribution
de revenus nets, ceux-ci sont exclusivement distribués à ladite administration, sans qu’aucune
personne privée ne puisse prétendre en bénéficier en tout ou partie.
Un Groupe est défini à l’article 1.2.2 et à l'article 1.2.3.
Une Entité du groupe, s'agissant de toute Entité ou de tout Groupe, désigne une Entité qui est membre
du même Groupe.
Une Contrepartie à fiscalité élevée désigne une Entité constitutive qui est située dans une juridiction qui
n’est pas une Juridiction à faible imposition ou qui est située dans une juridiction qui ne serait pas une
Juridiction à faible imposition si son TEI était calculé sans tenir compte des recettes ou des dépenses
imputables à cette Entité au titre d’un Accord de financement intragroupe.
Les IFRS désignent les Normes comptables internationales (International Financial Reporting Standards).
La RDIR désigne les règles définies dans les articles Article 2.1 à Article 2.3.
La Plus ou moins-value incluse au titre de la méthode de réévaluation désigne la plus ou moins-value
nette se rapportant à toute immobilisation corporelle, majorée ou minorée par les éventuels Impôts
concernés correspondants, survenant au titre de l’Année fiscale en application d’une méthode ou d’une
pratique comptable qui :
(a) ajuste périodiquement la valeur comptable de cette immobilisation en fonction de sa juste
valeur ;
(b) comptabilise les variations de valeur en tant que Autres éléments du résultat global ; et
(c) ne comptabilise pas ultérieurement les plus ou moins-values comptabilisées en tant que
Autres éléments du résultat global via le compte de résultats.
Une Entité d’investissement d'assurance désigne une entité qui répondrait à la définition d'un Fonds
d’investissement ou d’un Véhicule d’investissement immobilier, mais qui est établie en lien avec des

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 61

engagements au titre d'un contrat d'assurance ou de rente et qui est entièrement détenue par une Entité
réglementée en tant que compagnie d'assurance là où elle est située.
Une Entité mère intermédiaire désigne une Entité constitutive (autre qu’une Entité mère ultime, une
Entité mère partiellement détenue, un Établissement stable ou une Entité d’investissement) qui détient
(directement ou indirectement) un Titre de participation dans une autre Entité constitutive du même Groupe
d’EMN.
Une Organisation internationale désigne toute organisation intergouvernementale (y compris une
organisation supranationale) ou une personne morale de droit public appartenant entièrement à celle-ci,
qui remplit l’ensemble des critères énoncés dans les paragraphes (a) à (c) ci-après :
(a) elle se compose principalement d’États ;
(b) elle a conclu avec la juridiction dans laquelle elle est établie un accord de siège ou un accord
substantiellement similaire (par exemple un accord octroyant des privilèges et immunités aux
bureaux ou établissements (ramification, ou bureau régional ou local, par exemple, de
l’organisation implantés sur le territoire de la juridiction) ; et
(c) ses revenus ne peuvent pas, en vertu de la loi ou de ses documents fondateurs, échoir à des
personnes privées.
Le Résultat provenant de l’exploitation de navires en trafic international est défini à l’article 3.3.2.
Un Accord de financement intragroupe désigne tout accord conclu par deux membres ou plus du
Groupe d’EMN, en vertu duquel une Contrepartie à fiscalité élevée accorde un crédit, ou réalise un
investissement de toute autre manière, directement ou indirectement, au bénéfice d’une Entité faiblement
imposée .
Une Entité d'investissement désigne :
(a) un Fonds d’investissement ou un Véhicule d'investissement immobilier ;
(b) une Entité qui est détenue directement, à hauteur d'au moins 95 %, par une Entité décrite au
paragraphe (a) ou via une chaîne d’Entités de cette nature, et qui a pour activité exclusive ou
quasi exclusive de détenir des actifs ou de réaliser des placements pour le compte de ces
Entités d’investissement ; et
(c) une Entité dont au moins 85 % de la valeur est détenue par une Entité désignée au
paragraphe (a), à condition que les bénéfices de cette Entité soient constitués pour l’essentiel
de Dividendes exclus ou de Plus ou moins-values sur capitaux exclues, qui ne sont pas pris
en compte dans le calcul du Résultat GloBE, conformément aux articles 3.2.1(b) ou (c).
Un Fonds d’investissement désigne une Entité qui remplit l’ensemble des critères énoncés dans les
paragraphes (a) à (g) ci-après :
(a) elle est conçue pour regrouper des actifs (qui peuvent être financiers ou non financiers)
provenant de plusieurs investisseurs (dont certains ne sont pas liés) ;
(b) ses investissements sont conformes à une politique d’investissement prédéfinie ;
(c) elle permet aux investisseurs de réduire leurs coûts de transaction, de recherche et d'analyse,
ou de partager collectivement les risques ;
(d) elle est principalement conçue pour générer des plus-values ou des revenus d’investissement
ou se prémunir contre un événement ou un résultat à caractère général ou spécifique ;
(e) les investisseurs perçoivent un rendement sur les actifs du fonds, ou sur les revenus perçus
au titre de ces actifs, au prorata de leur participation ;

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
62 

(f) l’Entité ou sa gestion est soumise aux dispositions réglementaires en vigueur dans la
juridiction où elle est établie ou gérée (et notamment aux règles régissant la lutte contre le
blanchiment de capitaux et la protection des investisseurs) ; et
(g) elle est gérée par des gestionnaires de fonds professionnels pour le compte des investisseurs.
Une Coentreprise désigne une Entité dont les résultats financiers sont reportés selon la méthode de mise
en équivalence dans les États financiers consolidés de l’Entité mère ultime, à condition que l’Entité mère
ultime détienne directement ou indirectement au moins 50 % de ses Titres de participation. Une
Coentreprise n’inclut pas :
(a) une Entité mère ultime d'un Groupe d’EMN qui est soumis aux règles GloBE ;
(b) une Entité exclue aux termes de l'article 1.5.1 ;
(c) une Entité dont les Titres de participation détenus par le Groupe d’EMN sont détenus
directement par une Entité exclue visée à l'article 1.5.1 dès lors que cette Entité :
(i) est gérée exclusivement ou presque exclusivement dans le but de détenir des actifs ou
de réaliser des placements au profit de ses investisseurs ;
(ii) exerce des activités accessoires à celles exercées par l’Entité exclue ; ou
(iii) la majeure partie de ses bénéfices sont exclus du calcul du Résultat GloBE,
conformément à l’article 3.2.1(b) et (c).
(d) une Entité qui est détenue par un groupe d’EMN composé exclusivement d’Entités exclues ;
ou
(e) une Filiale d’une coentreprise.
Un Groupe d’une coentreprise désigne une Coentreprise et ses Filiales.
L’Impôt complémentaire pour le groupe d’une coentreprise désigne la Part attribuable à l’Entité mère
ultime de l'impôt complémentaire pour tous les membres du Groupe d’une coentreprise.
Une Filiale d’une coentreprise désigne une Entité dont les actifs, les passifs, les recettes, les dépenses
et les flux de trésorerie sont consolidés par une Coentreprise en vertu d’une Norme de comptabilité
financière admissible (ou l’auraient été si elle avait dû consolider ces postes conformément à une Norme
de comptabilité financière admissible). Un Établissement stable dont l’Entité principale est la Coentreprise
ou une Filiale d’une coentreprise est traité comme une Filiale d’une coentreprise distincte.
Une Entité (ou des Entités) constitutive(s) redevable(s) désigne(nt) une ou plusieurs Entités
constitutives situées en [ajouter le nom de la Juridiction qui met en œuvre] qui pourraient être redevables
d'un Impôt complémentaire ou soumises à un ajustement en vertu du chapitre 2 si le Régime de protection
GloBE visé à l'article 8.2.1 ne s’appliquait pas.
Un Actif corporel local désigne un bien immobilier situé dans la même juridiction que l’Entité constitutive.
La Période antérieure concernée au titre d’une option exercée en vertu de l'article 3.2.6 désigne l’Année
d’application de l'option et les quatre Années fiscales précédentes.
Une Année déficitaire, se rapporte à une juridiction pour laquelle l’Entité constitutive déclarante a exercé
une option en vertu de l'article 3.2.6, et désigne une Année fiscale au cours de la Période antérieure
concernée au titre de laquelle une Moins-value nette sur cession d'actifs a été comptabilisée par une Entité
constitutive située dans cette juridiction, et au titre de laquelle le montant total de la Moins-value nette sur
cession d'actifs de toutes ces Entités constitutives dépasse le montant total de leur Plus-value nette sur
cession d'actifs.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 63

Une Entité constitutive faiblement imposée désigne une Entité constitutive du Groupe d’EMN qui est
située dans une Juridiction à faible imposition ou une Entité constitutive apatride qui, au titre d’une Année
fiscale, a un Bénéfice GloBE et un Taux effectif d'imposition (déterminé selon les modalités du chapitre 5)
au titre de cette Année fiscale qui est inférieur au Taux minimum.
Une Entité faiblement imposée désigne une Entité constitutive située dans une Juridiction à faible
imposition ou dans une juridiction qui serait une Juridiction à faible imposition si son Taux effectif
d’imposition était calculé sans tenir compte des recettes ou des dépenses imputables à cette Entité au
titre d’un Accord de financement intragroupe.
Une Juridiction à faible imposition, pour un Groupe d’EMN au cours d’une Année fiscale donnée,
désigne une juridiction dans laquelle le Groupe d’EMN a un Bénéfice GloBE net et un Taux effectif
d’imposition (déterminé selon les modalités du chapitre 5) au cours de cette période qui est inférieur au
Taux minimum.
Une Entité principale, pour un Établissement stable, désigne l’Entité qui comptabilise le Résultat net
comptable de l’Établissement stable dans ses comptes sociaux.
Une Distorsion importante de la concurrence au titre de l’application d'un principe ou d'une procédure
spécifique dans le cadre d'un ensemble de principes comptables généralement acceptés désigne une
application qui entraîne une variation totale supérieure à 75 millions EUR au titre d'une Année fiscale, par
comparaison avec le montant qui aurait été obtenu en appliquant le principe ou la procédure IFRS
correspondante. Lorsque l’application d'un principe ou d'une procédure spécifique entraîne une Distorsion
importante de la concurrence, le traitement comptable de toute entrée ou transaction soumise à ce principe
ou à cette procédure doit être ajusté pour se conformer au traitement requis pour l’entrée ou la transaction
en vertu des IFRS, conformément aux Instructions administratives agréées éventuelles.
Le Taux minimum correspond à quinze pour cent (15 %).
Une Entité constitutive à détention minoritaire désigne une Entité constitutive dans laquelle l’Entité
mère ultime détient directement ou indirectement un Titre de participation de 30 % ou moins.
Une Entité mère à détention minoritaire désigne une Entité constitutive à détention minoritaire qui
détient, directement ou indirectement, les Titres conférant le contrôle d’une autre Entité constitutive à
détention minoritaire, excepté lorsque les Titres conférant le contrôle de la première Entité sont détenus,
directement ou indirectement, par une autre Entité constitutive à détention minoritaire.
Un Sous-groupe à détention minoritaire désigne une Entité mère à détention minoritaire et ses Filiales
à détention minoritaire.
Une Filiale à détention minoritaire désigne une Entité constitutive à détention minoritaire dont les Titres
conférant le contrôle sont détenus, directement ou indirectement, par une Entité mère à détention
minoritaire.
Un Groupe d’EMN est défini à l’article 1.2.1.
La Part attribuable au groupe d'EMN du résultat GloBE de l'entité d'investissement est définie à
l’article 7.4.4.
Un Groupe d’EMN à entités mères multiples désigne deux ou plusieurs Groupes répondant aux critères
suivants :
(a) les Entités mères ultimes de ces Groupes sont parties à un accord qui est une Structure
indissociable ou un Accord de double cotation ; et
(b) au moins une Entité ou un Établissement stable du Groupe combiné se situe dans une
localisation différente de celle des autres Entités du Groupe combiné.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
64 

Une Plus-value nette sur cession d’actifs se rapporte à une option exercée en vertu de l'article 3.2.6 et
désigne la plus-value nette réalisée lors de la cession d’Actifs corporels locaux par une Entité constitutive
située dans la juridiction pour laquelle l’option a été exercée, exclusion faite de la plus ou moins-value
consécutive à un transfert d'actifs à un autre Membre du groupe.
Une Moins-value nette sur cession d’actifs pour une Entité constitutive et au titre d’une Année fiscale
désigne la perte nette subie lors de la cession d’Actifs corporels locaux par cette Entité constitutive au
cours de cette année, exclusion faite de la plus ou moins-value consécutive à un transfert d'actifs à un
autre Membre du groupe. Le montant de la Moins-value nette sur cession d’actifs doit être diminué du
montant de la Plus-value nette sur cession d’actifs ou de la Plus-value ajustée sur cession d’actifs, qui
vient s’imputer à cette moins-value en vertu de l’application de l’article 3.2.6(b) ou (c) sous l’effet d'une
option exercée antérieurement au titre de l’article 3.2.6.
La Valeur nette comptable des actifs corporels correspond à la moyenne des valeurs des Actifs
corporels à l’ouverture et à la clôture, après prise en compte des montants totaux de dotations aux
amortissements, déductions pour épuisement et dépréciations comptabilisés dans les comptes sociaux.
Le Bénéfice GloBE net d’une juridiction est défini à l’article 5.1.2.
La Perte GloBE nette d'une juridiction est le montant nul ou négatif, le cas échéant, calculé selon la
formule suivante :
𝑃𝑒𝑟𝑡𝑒 𝐺𝑙𝑜𝐵𝐸 𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒
= 𝐵é𝑛é𝑓𝑖𝑐𝑒 𝐺𝑙𝑜𝐵𝐸 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑒𝑛𝑡𝑖𝑡é𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑡𝑖𝑣𝑒𝑠
− 𝑃𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 𝐺𝑙𝑜𝐵𝐸 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑒𝑛𝑡𝑖𝑡é𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑡𝑖𝑣𝑒𝑠
où :
(a) le Bénéfice GloBE de toutes les entités constitutives correspond à la somme des Bénéfices
GloBE de toutes les entités constitutives situées dans la juridiction, déterminé conformément
au chapitre 3 au titre de l’Année fiscale ; et
(b) les Pertes GloBE de toutes les entités constitutives correspondent à la somme des Pertes
GloBE de toutes les entités constitutives situées dans la juridiction, déterminée conformément
au chapitre 3 au titre de l’Année fiscale.
La Charge fiscale nette correspond au montant net :
(a) des Impôts concernés comptabilisés en charge et des Impôts concernés exigibles et différés
comptabilisée en tant qu’impôt sur les bénéfices, y compris les Impôts concernés sur les
bénéfices qui sont exclus du calcul du Résultat GloBE ;
(b) de tout impôt différé actif imputable à un déficit au titre de l’Année fiscale ;
(c) de tout Impôt complémentaire minimum qualifié prélevé localement comptabilisé en charge ;
(d) de tout impôt résultant des règles GloBE comptabilisé en charge ; et
(e) de tout Impôt imputé remboursable non qualifié comptabilisé en charge.
Une Organisation à but non lucratif désigne une entité qui satisfait à l’ensemble des conditions
énoncées ci-après :
(a) elle est établie et exploitée dans sa juridiction de résidence :
(i) à des fins exclusivement religieuses, caritatives, scientifiques, artistiques, culturelles,
sportives, éducatives ou similaires ; ou
(ii) en tant qu’association professionnelle, organisation inter-entreprises, chambre de
commerce, organisation syndicale, agricole ou horticole, civique ou organisme dont l'objet

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 65

exclusif est de promouvoir le bien-être-social ;


(b) la majeure partie des recettes générées par les activités mentionnées au paragraphe (a) sont
exonérées de l’impôt sur les bénéfices dans sa juridiction de résidence ;
(c) elle n'a aucun actionnaire ni aucun membre disposant d’un droit de propriété ou de jouissance
sur ses recettes ou ses actifs ;
(d) ses recettes ou ses actifs ne peuvent être distribués à des personnes privées ou à des
organismes à but lucratif ou utilisés à leur profit, autrement que :
(i) en relation avec les activités caritatives de l’Entité;
(ii) à titre de rémunération raisonnable pour les services rendus ou l’utilisation de biens et du
capital de l’Entité ; ou
(iii) à titre de rémunération, au prix du marché, pour les biens acquis par l’Entité ; et
(e) au moment du terme, de la liquidation ou dissolution de l’Entité, l’ensemble de ses actifs
doivent être distribués ou reversés à une Organisation à but non lucratif ou à l’État (y compris
à une Entité publique) de la juridiction de résidence de l’Entité ou de l’une quelconque des
subdivisions politiques de celle-ci ;
toutefois, cette définition n’inclut pas les Entités exerçant une activité économique ou commerciale
sans lien direct avec l’objet pour lequel elle a été créée.
Un Crédit d’impôt remboursable non qualifié désigne un crédit d'impôt qui n’est pas un Crédit d’impôt
remboursable qualifié mais qui est remboursable en tout ou partie.
La Plus ou moins-value non qualifiée désigne le montant le plus faible entre la plus-value ou la
moins-value réalisée par l’Entité constitutive cédante suite à une Réorganisation GloBE, qui est soumise
à l’impôt là où est située l’Entité constitutive cédante, et la plus-value ou la moins-value comptable
découlant de ladite Réorganisation GloBE.
Le Nombre d’employés désigne, aux fins du Ratio pour la RPII, le nombre total d’employés en équivalent
temps plein (ETP) de l’ensemble des Entités constitutives résidentes à des fins fiscales dans la juridiction
fiscale concernée. À cette fin, les travailleurs indépendants participant aux activités d'exploitation
ordinaires de l'Entité constitutive sont déclarés comme employés. S’agissant des Établissements stables,
les employés doivent être rattachés à la juridiction fiscale dans laquelle se trouve l’Établissement stable
concerné dès lors que les frais de personnel associés sont comptabilisés dans les comptes sociaux
séparés de cet Établissement stable, conformément à l’article 3.4.1 et ajustés conformément à l’article
3.4.2. Le Nombre d’employés rattachés à la juridiction d’un Établissement stable ne doit pas être pris en
compte dans la détermination du Nombre d’employés de la juridiction fiscale de l’Entité principale.
Le Modèle de Convention fiscale de l’OCDE désigne le Modèle de Convention fiscale concernant le
revenu et la fortune : version abrégée 2017, (OCDE, 2017), Éditions OCDE, Paris,
https://doi.org/10.1787/mtc_cond-2017-fr..
Les Autres éléments du résultat global désignent les produits et charges qui ne sont pas comptabilisés
en bénéfices ou en pertes, à la suite d’une obligation ou d’une possibilité prévue par les Normes
comptables et financières agréées utilisées pour les états financiers consolidés. Les Autres éléments du
résultat global sont généralement comptabilisés comme un ajustement portant sur les capitaux propres
pour les besoins de la communication de la situation financière (bilan).
Un Titre de participation désigne toute participation assortie de droits sur les bénéfices, capitaux ou
réserves d’une Entité, y compris les bénéfices, capitaux et réserves d’un ou de plusieurs Établissement(s)
stable(s) d’une Entité principale.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
66 

Une Entité mère désigne une Entité mère ultime qui n’est pas une Entité exclue, une Entité mère
intermédiaire ou une Entité mère partiellement détenue.
Le Ratio d’inclusion d’une entité mère est défini à l’article 2.2.1.
Une Entité mère partiellement détenue désigne une Entité constitutive (autre qu’une Entité mère ultime,
un Établissement stable ou une Entité d’investissement) :
(a) qui détient (directement ou indirectement) un Titre de participation dans une autre Entité
constitutive de son propre Groupe d’EMN ; et
(b) dont plus de 20 % des Titres de participation ouvrant droit à ses bénéfices sont détenus
directement ou indirectement par des personnes qui ne sont pas des Entités constitutives du
Groupe d’EMN.
Les Revenus passifs désignent les éléments de revenu inclus dans le Résultat GloBE, qui entrent dans
l’une des catégories suivantes :
(a) un dividende ou équivalents ;
(b) des intérêts ou équivalents ;
(c) des loyers ;
(d) des redevances ;
(e) une annuité ; ou
(f) une plus-value nette provenant d’un bien générant un revenu relevant des catégories décrites
aux paragraphes (a) à (e),
à condition qu’une Entité détentrice de titres d'une Entité constitutive soit imposée sur ce revenu au titre
d’un Régime fiscal des sociétés étrangères contrôlées, ou au titre d’un Titre de participation détenu dans
une Entité hybride.
Un Fonds de pension désigne :
(a) une Entité établie et gérée dans une juridiction dans le but exclusif ou quasi exclusif
d'administrer ou de verser des prestations de retraite et des prestations annexes ou auxiliaires
à des personnes physiques :
i. réglementée en tant que telle par cette juridiction ou l’une de ses subdivisions politiques
ou collectivités locales ; ou
ii. dont les prestations sont garanties ou protégées d’une quelconque autre façon par les
réglementations nationales et financées par un panier d’actifs détenus par l’intermédiaire
d’un accord de fiducie ou de trust pour garantir le respect des engagements de pension
correspondantes en cas d’insolvabilité du Groupe d’EMN ; et
(b) Une Entité de services de fonds de pension.
Une Entité de services de fonds de pension désigne une Entité établie et gérée dans le but exclusif ou
quasi exclusif :
de placer des fonds au profit d'Entités désignées au paragraphe (a) de la définition de « fonds
de pension » ; ou
d’exercer des activités qui sont annexes aux activités réglementées exercées par les Entités
désignées au paragraphe (a) de la définition de « fonds de pension », sous réserve qu’elles
soient membres du même Groupe.
Un Établissement stable désigne :

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 67

(a) une installation d’affaires (y compris une installation réputée être une installation d’affaires)
située dans une juridiction et considérée comme un Établissement stable en vertu d’une
Convention fiscale applicable en vigueur, à condition que cette juridiction impose les bénéfices
attribuables à cette installation conformément à une disposition similaire à l'article 7 du Modèle
de Convention fiscale de l'OCDE sur le revenu et la fortune ;
(b) en l’absence de Convention fiscale en vigueur, une installation d’affaires (y compris une
installation réputée être une installation d’affaires) dont une juridiction impose les bénéfices
qui lui sont attribuables, conformément à sa législation nationale, ,et ce sur une base nette,
d’une manière similaire à celle retenue pour imposer ses propres résidents fiscaux ;
(c) une installation d’affaires (y compris une installation réputée être une installation d’affaires)
située dans une juridiction n’ayant pas de système d’imposition des bénéfices des sociétés,
dans la mesure où cette installation d’affaires serait considérée comme un établissement
stable en vertu du Modèle de Convention fiscale de l'OCDE sur le revenu et la fortune, et où
ladite juridiction aurait eu le droit d’imposer les bénéfices attribuables à cette installation en
vertu de l'article 7 de ce Modèle ; ou
(d) une installation d’affaires (y compris une installation réputée être une installation d’affaires) ne
relevant d’aucune des catégories décrites aux paragraphes (a) à (c) par l’intermédiaire de
laquelle une Entité exerce des activités en dehors de la juridiction où elle est située, sous
réserve que cette juridiction exonère les bénéfices attribuables à de telles activités.
Les Dépenses non admises en déduction par principe désignent :
(a) les charges constatées par l’Entité constitutive au titre de paiements illégaux, comme des
pots-de-vin et des détournements de fonds ; et
(b) les charges constatées par l’Entité constitutive au titre d’amendes et de pénalités, d’un
montant supérieur ou égal à 50 000 EUR (ou d’un montant équivalent dans la monnaie
fonctionnelle utilisée pour calculer le Résultat net comptable de l’Entité constitutive).
Les Titres de portefeuille désignent les Titres de participation détenus par le Groupe d’EMN dans une
Entité et ouvrant droit à moins de 10 % des bénéfices, capitaux, réserves, ou droits de vote de cette Entité,
à la date de la distribution ou de la cession des titres.
Les Erreurs relatives à des périodes antérieures et les changements de principes comptable
désignent toute variation du montant des capitaux propres à l’ouverture, au début de l’Année fiscale d’une
Entité constitutive consécutive à :
(a) la correction d’une erreur dans la détermination du Résultat net dans les comptes sociaux
d’une Année fiscale antérieure ayant modifié le montant des produits ou des charges inclus
dans le calcul du Résultat GloBE au titre de cet exercice, sauf dans la mesure où une telle
correction se traduit par une baisse importante du montant de l’impôt dû au titre des Impôts
concernés comme prévu à l'Article 4.6 ; ou
(b) une modification de la politique ou des principes comptables ayant modifié le montant des
produits ou des charges inclus dans le calcul du Résultat GloBE.
Le Résultat provenant d'activités qualifiées, accessoires à l’exploitation de navires en trafic
international est défini à l’article 3.3.3.
Un Impôt complémentaire minimum qualifié prélevé localement désigne un impôt minimum prévu par
le droit interne d’une juridiction, et qui :
(a) détermine les Bénéfices excédentaires des Entités constitutives situées dans la juridiction
(Bénéfices excédentaires locaux) selon une méthode équivalente aux Règles GloBE ;

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
68 

(b) vise à accroître, en vertu du droit interne, l’impôt dû sur des Bénéfices excédentaires de la
juridiction à hauteur du Taux minimum applicable pour la juridiction et les Entités constitutives
au titre d’une Année fiscale donnée ; et
(c) est appliqué et administré conformément aux effets prévus aux termes des Règles GloBE et
du Commentaire, sous réserve que ladite juridiction n’octroie aucun avantage en lien avec ces
règles.
Dans le cadre de l’Impôt complémentaire minimum qualifié prélevé localement, le calcul des Bénéfices
excédentaires locaux pourra se fonder sur une Norme de comptabilité financière admissible autorisée par
l’Organisme comptable agréé, ou sur une Norme de comptabilité financière agréée ajustée pour éviter
toute Distorsion importante de la concurrence, plutôt que sur la norme de comptabilité financière utilisée
dans les états financiers consolidés.
Une RDIR qualifiée désigne un ensemble de règles équivalentes aux dispositions des articles Article 2.1
à Article 2.3 des Règles GloBE (y compris toute disposition des Règles GloBE liée à ces articles) incluses
dans le droit interne d’une juridiction, appliquées et administrées conformément aux effets prévus aux
termes des Règles GloBE et du Commentaire, sous réserve que ladite juridiction n’octroie aucun avantage
en lien avec ces règles.
Un Impôt imputé qualifié désigne un Impôt concerné dû ou acquitté par une Entité constitutive, qui peut
être remboursé ou crédité au bénéficiaire effectif de dividendes distribués par cette Entité constitutive (ou,
dans le cas d’un Impôt concerné dû ou acquitté par un Établissement stable, de dividendes distribués par
l’Entité principale), dès lors que le remboursement est dû, ou que le crédit est accordé :
(a) par une juridiction autre que la juridiction qui prélève les Impôts concernés dans le cadre d’un
régime de crédit d’impôt étranger ;
(b) à un bénéficiaire effectif des dividendes, qui est imposé à un taux nominal supérieur ou égal
au Taux minimum sur ces dividendes sur une base courante en vertu du droit interne de la
juridiction qui soumet l’Entité constitutive aux Impôts concernés ;
(c) à une personne physique bénéficiaire effectif des dividendes qui est résident fiscalement dans
la juridiction qui soumet l’Entité constitutive aux Impôts concernés et qui est imposable sur les
dividendes en tant que revenus ordinaires ; ou
(d) à une Entité publique, une Organisation internationale, une Organisations à but non lucratif
résidente, un Fonds de pension résident, une Entité d’investissement résidente qui n’est pas
une Entité du groupe, ou une compagnie d'assurance vie résidente, dès lors que les
dividendes sont perçus en lien avec une activité de fonds de pension et soumis à l'impôt de
façon similaire à un dividende perçu par un Fonds de pension.
Aux fins du paragraphe (d), une Organisation à but non lucratif ou un Fonds de pension sont considérés
comme résidents d’une juridiction s’ils sont constitués et gérés dans cette juridiction, et une Entité
d’investissement est réputée être résidente d’une juridiction si elle est constituée et réglementée dans
cette juridiction. Une compagnie d’assurance vie est résidente de la juridiction dans laquelle elle est située.
Un Crédit d’impôt remboursable qualifié désigne un crédit d’impôt remboursable conçu de telle sorte
qu’il doit être versé en trésorerie ou liquidités dans les quatre ans à compter du moment où l’Entité
constitutive satisfait aux conditions d’octroi du crédit en vertu de la législation de la juridiction qui accorde
le crédit. Un crédit d’impôt partiellement remboursable est considéré comme un Crédit d’impôt
remboursable qualifié à hauteur du montant qui doit être versé en trésorerie ou en liquidités dans les quatre
ans à compter du moment où l’Entité constitutive satisfait aux conditions d’octroi du crédit en vertu de la
législation de la juridiction qui accorde le crédit. Ne sont pas considérés comme Crédits d’impôt
remboursables qualifiés les montants pouvant donner lieu à un crédit ou à un remboursement d’impôt en
vertu d’un Impôt imputable qualifié ou d’un Impôt imputé remboursable non qualifié.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 69

Une RPII qualifiée désigne un ensemble de règles équivalentes aux articles Article 2.4 à Article 2.6 des
Règles GloBE (y compris toute disposition des règles GloBE liée à ces articles) qui sont incluses dans le
droit interne d’une juridiction, appliquées et administrées conformément aux effets prévus aux termes des
Règles GloBE et du Commentaire sous réserve que ladite juridiction n’octroie aucun avantage en lien avec
ces règles.
Un Accord qualifié entre autorités compétentes désigne une convention bilatérale ou multilatérale ou
tout autre accord entre Autorités compétentes régissant l’échange automatique de renseignements des
Déclarations d'information GloBE annuelles.
Un Véhicule d’investissement immobilier désigne une entité dont l’imposition se traduit par un niveau
d’imposition unique à son niveau ou au niveau de ses actionnaires (sous un délai d’un an au maximum),
sous réserve que cette personne détienne principalement des biens immobiliers et que ses capitaux soient
largement répartis.
Un Impôt différé passif régularisé est défini à l’article 4.4.4.
Une Charge d’impôt non soumise à régularisation est défini à l’article 4.4.5.
Les Eléments à soustraire des impôts concernés est définie à l’article 4.1.3.
La Juridiction de référence est définie à l’article 9.3.3.
L’Année fiscale qui fait l’objet de la déclaration désigne l’Année fiscale sur laquelle porte la Déclaration
d'information GloBE.
Les Titres de portefeuille à court terme désignent les Titres de portefeuille qui sont détenus
économiquement par l’Entité constitutive qui perçoit ou à qui reviennent les dividendes ou autres éléments
de distribution depuis moins d’un an à compter de la date de distribution.
Une Structure indissociable désigne un accord conclu par deux ou plusieurs Entités mères ultimes de
Groupes distincts, aux termes duquel :
(a) 50 % ou plus des Titres de participation dans les Entités mères ultimes des Groupes distincts
sont, en raison de la structure de propriété, de restrictions sur les transferts ou d’autres
stipulations ou conditions, combinés entre eux et ne peuvent être transférés ou négociés
indépendamment les uns des autres. Si les Titres de participation combinés sont cotés en
bourse, ils le sont au même prix ; et
(b) l’une des deux Entités mères ultimes établit les états financiers consolidés dans lesquels les
actifs, les passifs, les recettes, les dépenses et les flux de trésorerie de toutes les Entités des
Groupes sont présentés ensemble comme les éléments d’une seule et même entité
économique et doivent, en vertu d’un régime réglementaire, être contrôlés par un cabinet
d’audit externe.
Une Entité constitutive apatride désigne une Entité constitutive telle que décrite à l’article 10.3.2(b) et à
l’article 10.3.3(d).
L’Exclusion de bénéfices fondée sur la substance est définie à l’Article 5.3.
Les Actifs corporels désignent, aux fins du Ratio pour la RPII et de l’Article 9.3, les actifs corporels de
toutes les Entités constitutives résidentes à des fins fiscales de la juridiction fiscale concernée. Les Actifs
corporels n’incluent pas la trésorerie et les équivalents de trésorerie, les actifs incorporels, ni les actifs
financiers. S’agissant des Établissements stables, les Actifs corporels doivent être attribués à la juridiction
fiscale dans laquelle est situé l’Établissement stable concerné, dès lors que les actifs corporels sont
comptabilisés dans les comptes sociaux séparés de cet Établissement stable, conformément à l’article
3.4.1, et ajustés conformément à l’article 3.4.2. Les Actifs corporels attribués à la juridiction fiscale d’un

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
70 

Établissement stable ne seront pas pris en compte dans la détermination des Actifs corporels de la
juridiction fiscale de l’Entité principale.
Les Impôts désignent les versements obligatoires sans contrepartie aux Administrations publiques.
La Méthode de distribution imposable est définie à l’article 7.6.2.
Une Convention fiscale désigne un accord conclu en vue d’éviter la double imposition en matière
d’impôts sur le revenu et sur la fortune.
L’Année testée est définie à l’article 7.6.5.
La Période de test est définie à l’article 7.6.5.
Un Impôt complémentaire désigne un impôt supplémentaire calculé pour une juridiction ou une Entité
constitutive conformément à l’Article 5.2.
Le Taux de l’impôt complémentaire est défini à l’article 5.2.1.
Le Montant total de l’ajustement pour impôt différé est défini à l’article 4.4.1.
Le Montant total de l’impôt complémentaire pour la RPII désigne le montant total de l’Impôt
complémentaire à répartir dans le cadre de la RPII, tel que prévu à l’article 2.4.1.
L’Année de transition désigne, pour une juridiction, la première Année fiscale durant laquelle le Groupe
d’EMN relève du champ d’application des règles GloBE au regard de cette juridiction.
L’Entité mère ultime (EMU) est définie à l’Article 1.4.
Le Bénéfice GloBE net non distribué est défini à l’article 7.6.3.
La Juridiction de l’EMU désigne la juridiction dans laquelle se situe l’Entité mère ultime.
La RPII désigne les règles énoncées aux articles Article 2.4 à 2.6.
Une Juridiction avec RPII désigne une juridiction dans laquelle une RPII qualifiée est en vigueur.
Le Ratio pour la RPII désigne le pourcentage du Montant total de l’impôt complémentaire pour la RPII qui
est attribué à une Juridiction avec RPII, conformément à la formule indiquée à l’article 2.6.1.
Le Montant de l’impôt complémentaire pour la RPII désigne le montant de l’Impôt complémentaire
attribué à une juridiction avec RPII en vertu de la RPII.

Article 10.2. Définitions d’Entité transparente localement, d’Entité fiscalement


transparente, d’Entité hybride inversée et d’Entité hybride

Une Entité est considérée comme une Entité transparente localement si elle est
fiscalement transparente au regard de ses revenus, dépenses, bénéfices et pertes dans la juridiction
où elle a été créée, à condition qu’elle ne soit pas résidente fiscale et soumise à un Impôt concerné
au titre de ses revenus ou de ses bénéfices dans une autre juridiction.
(a) Une Entité transparente localement est une Entité fiscalement transparente au regard
de ses revenus, dépenses, bénéfices et pertes si elle est transparente fiscalement dans
la juridiction où se situe l’entité qui détient ses titres.
(b) Une Entité transparente localement est une Entité hybride inversée au regard de ses
revenus, dépenses, bénéfices et pertes si elle n’est pas transparente fiscalement dans la
juridiction où se situe l’entité qui détient ses titres.
Une Entité est considérée comme fiscalement transparente en vertu du droit d’une

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
 71

juridiction si cette juridiction traite les revenus, dépenses, bénéfices et pertes de cette Entité comme
s’ils étaient réalisés ou encourus par l’entité qui détient directement les titres de cette Entité à
hauteur de sa participation dans cette Entité.
Un Titre de participation dans une Entité ou un Établissement stable qui est une Entité
constitutive doit être considéré comme étant détenu par l’intermédiaire d’une Structure fiscalement
transparente si ce Titre de participation est détenu indirectement par l’intermédiaire d’une chaîne
d’Entités fiscalement transparentes.
Une Entité constitutive qui n’est pas résidente fiscale et qui n’est pas soumise à un Impôt
concerné ou à un Impôt complémentaire minimum qualifié prélevé localement en vertu de son siège
de direction, son lieu de création ou d’autres critères similaires doit être considérée comme une
Entité transparente localement et une Entité fiscalement transparente au regard de ses revenus,
dépenses, bénéfices et pertes, dès lors que :
(a) les détenteurs de ses titres se situent dans une juridiction qui considère l’Entité comme
fiscalement transparente ;
(b) elle ne possède pas d’installation d’affaires dans la juridiction où elle a été créée ; et
(c) ses revenus, dépenses, bénéfices et pertes ne sont pas attribuables à un Établissement
stable.
Une Entité qui est considérée comme une personne imposable distincte aux fins de l’impôt
sur les bénéfices dans la juridiction dans laquelle elle se situe est considérée comme une Entité
hybride au regard de ses revenus, dépenses, bénéfices et pertes, dès lors qu’elle est fiscalement
transparente dans la juridiction où se situe l’entité qui détient ses titres.

Article 10.3. Localisation d’une Entité et d’un Établissement stable

La localisation d’une Entité autre qu’une Entité transparente localement est déterminée
comme suit :
(a) si elle est résidente fiscale d’une juridiction en vertu de son siège de direction, de son lieu
de création ou d’autres critères similaires, elle est réputée située dans cette juridiction ;
(b) dans les autres cas, elle est réputée située dans la juridiction où elle a été créée.
La localisation d’une Entité qui est une Entité transparente localement est déterminée
comme suit :
(a) si elle est l’Entité mère ultime du Groupe d’EMN ou si elle tenue d’appliquer une RDIR
conformément à l’Article 2.1, elle est réputée située dans la juridiction où elle a été créée ;
et
(b) dans les autres cas, elle est considérée comme une Entité apatride.
La localisation d’un Établissement stable est déterminée comme suit :
(a) s’il répond au paragraphe (a) de la définition figurant à l’Article 10.1, il est réputé situé
dans la juridiction où il est considéré comme Établissement stable et imposé
conformément à la convention fiscale en vigueur ;
(b) s’il répond au paragraphe (b) de la définition figurant à l’Article 10.1, il est réputé situé
dans la juridiction où il est soumis à l’impôt sur une base nette à raison de sa présence
commerciale ;
(c) s’il répond au paragraphe (c) de la définition figurant à l’Article 10.1, il est réputé situé

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
72 

dans la juridiction où il se trouve ; et


(d) s’il répond au paragraphe (d) de la définition figurant à l’Article 10.1, il est réputé être un
Établissement stable apatride.
Si, en vertu de l’article 10.3.1, une Entité constitutive est située dans plus d’une juridiction
(Entité à double résidence), alors, aux fins des règles GloBE, son statut doit être déterminé comme
suit :
(a) si elle est située dans deux juridictions qui sont parties à une Convention fiscale est en
vigueur :
(i) elle est considérée comme située dans la juridiction dont elle est réputée être
résidente fiscale aux fins de la Convention fiscale ;
(ii) si la Convention fiscale exige des autorités compétentes de parvenir à un accord
amiable sur le lieu réputé être la résidence de l’Entité constitutive aux fins de la
Convention fiscale, et si aucun accord n’a été conclu, alors le paragraphe (b)
s’applique ;
(iii) si la Convention fiscale ne prévoit pas d’éliminations ou d’exonérations d’impôt dès
lors que l’Entité constitutive est résidente fiscale des deux Parties contractantes, alors
le paragraphe (b) s’applique ;
(b) si aucune Convention fiscale ne s’applique, alors la localisation de l’Entité constitutive est
déterminée comme suit :
(i) elle est considérée comme située dans la juridiction où elle a acquitté la fraction la
plus importante des Impôts concernés au titre de l’Année fiscale considérée, sans
tenir compte de ceux acquittés en vertu d’un Régime fiscal des sociétés étrangères
contrôlées ;
(ii) si le montant des Impôts concernés acquittés dans les deux juridictions est identique
ou nul, elle est considérée comme située dans la juridiction où le montant de
l’Exclusion de bénéfices fondée sur la substance calculé pour l’entité conformément
à l’Article 5.3 est le plus élevé ;
(iii) si le montant de l’Exclusion de bénéfices fondée sur la substance est identique dans
les deux juridictions ou nul, elle est alors considérée comme une Entité constitutive
apatride à moins d’être l’Entité mère ultime du groupe d’EMN, auquel cas elle est
considérée comme située dans la juridiction où elle a été créée.
Si, en vertu de l’article 10.3.4, une Entité à double résidence qui une Entité mère est située
dans une juridiction dans laquelle elle n’est pas soumise à une RDIR qualifiée, alors l’autre juridiction
pourra demander à ladite Entité d’appliquer la RDIR qualifiée, à moins d’en être empêchée par une
Convention fiscale applicable en vigueur.
Dès lors qu’une Entité change de localisation au cours de l’Année fiscale, elle est
considérée comme située dans la juridiction où elle était située en début d’exercice.

LES DÉFIS FISCAUX SOULEVÉS PAR LA NUMÉRISATION DE L’ÉCONOMIE – RÈGLES GLOBALES ANTI-ÉROSION DE LA BASE D’IMPOSITION (PILIER DEUX) © OCDE 2023
Projet OCDE/G20 sur l’érosion de la base d’imposition et le transfert
de bénéfices
Les défis fiscaux soulevés par la numérisation
de l’économie – Règles globales anti‑érosion
de la base d’imposition (Pilier Deux)
CADRE INCLUSIF SUR LE BEPS
Une partie essentielle du projet OCDE/G20 sur l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices
(BEPS) consiste à relever les défis fiscaux soulevés par la numérisation de l’économie. En octobre 2021, plus
de 135 juridictions ont adopté un plan novateur visant à mettre à jour les éléments clés du système fiscal
international qui n’est plus adapté à l’économie mondialisée et numérisée. Les règles globales anti‑érosion
de la base d’imposition (règles GloBE) sont un élément clé de ce plan et garantissent que les grandes
entreprises multinationales paient un niveau minimum d’impôt sur les revenus générés dans chacune
des juridictions où elles opèrent. Plus précisément, les règles GloBE prévoient un système d’imposition
coordonné qui prélève un impôt complémentaire sur les bénéfices réalisés dans une juridiction lorsque le taux
d’imposition effectif, déterminé sur une base juridictionnelle, est inférieur au taux minimum. Le présent rapport
délimite le champ d’application et présente les dispositions opérationnelles et les définitions des règles GloBE.
Ces règles ont vocation à être mises en œuvre dans le cadre d’une approche commune et à être introduites
dans la législation nationale à partir de 2022.

IMPRIMÉ ISBN 978-92-64-44016-6


PDF ISBN 978-92-64-32271-4

9HSTCQE*eeabgg+

Vous aimerez peut-être aussi