Activité Antimicrobienne Des HE
Activité Antimicrobienne Des HE
Activité Antimicrobienne Des HE
Ministère de l’Enseignement
nseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université A. MIRA - Bejaia
Réf :..........................
MASTER
Thème
Activité antimicrobienne des huiles
essentielles
Présenté par :
NEDJAI Ibtissem et NEDJAI Salma
Soutenu le : 18 Juin 2017
A mes adorables frères Fahim et Nadir qui ont été toujours la à mes cotés, qui m’ont
aidé en toute étape de ma vie.
A ma chère sœur Ayda, son époux Moussa et mon petit neveu Youba adoré, qui font une
partie de mon bonheur.
A ma deuxième maman, Mme Moussaoui Leila, qui m’a apprit beaucoup de chose et
qui m’a toujours encouragé.
A ma chère cousine, ma binôme et ma jumelle de cœur Selma, avec qui j’ai grandit, et
que je partage ce moment si précieux.
A toute ma famille, oncles et tantes, cousins et cousines, petit et grand, sans exception.
A la mémoire de mon grand père Abdelmadjid qui m’a toujours tenu la main et qui ne m’a
jamais lâché de son existence.
A tous mes amis, et toute personne que je connais, a toute la promotion Master II
Ecologie microbienne 2017.
IBTISSEM.
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail à ceux qui me sont chers,
Ce travail est dédie à mon père, qui nous a quitté très tôt, et qui est toujours présent
dans nos cœurs. J’espère que, du monde qui est le sien maintenant, il apprécie cet
humble geste, preuve de reconnaissance de sa petite fille qui a toujours prié pour lui
.Que Dieu, tout puissant, te garde dans son vaste paradis.
A ma chère mère
Aucune dédicace ne serait être assez éloquente pour exprimer ce que tu mérites pour
tous les sacrifices que tu n’as cessé de me donner depuis ma naissance, durant mon
enfance et même à l’âge adulte. Tu as toujours été le père et la mère, rien au monde ne
vaut les efforts fournis jours et nuit pour mon éducation et mon bien être, toute cette
abnégation dont tu as fait preuve afin que je devienne ce que je suis, je t’en serai
éternellement reconnaissante. Que Dieu, tout puisant, te préserve et t’accorde la
bonne santé, longue vie et bonheur.
SELMA
SOMMAIRE
Introduction………………………………………………………………..01
Partie bibliographique
Chapitre 1 : LES PLANTES MEDICINALES ET LEURS SUBSTANCE
ANTIMICROBIENNE
1 Généralité…………………………………………………………………..…..3
2 Les plantes médicinales en Algérie …………………………………………....3
3 Exemples de quelques plantes médicinales……………………………….........4
3-1 Citronnier…………………………………………………………......…...4
3- 1-1 Description botanique…………..............................................................4
3- 1-2 Classification ………………..................................................................4
3- 1-3 Propriétés médicinales de Citrus ………..…….……………..……...…5
3-2 La lavande…………………………………………………….…....….....5
3- 2-1 Description botanique……………………………………………….…5
3- 2-2 Classification ……………………………………………………….…5
3- 2-3 Propriétés médicinales de Lavandula ……………………………….....6
3-3 Thymus…………………………………………………………………....6
3- 3-1Description botanique………………………..………….……..….……6
3- 3-2 Classification ...………………………………………………….….....6
3- 3-3 Propriétés médicinales du Thymus……………………………..………7
4- Autres plantes médicinales…………………………….....………….………..7
1- Définition……………………………………………………………........….8
2- Répartition et localisation des huiles essentielles……………………........….8
3- Caractéristiques physiques …………………………….....………...………..8
4- Composition chimique…………………………………..…………...……….8
5- Méthodes d’extraction des huiles essentielles……………………….......…..9
5- 1 Distillation et entrainement à la vapeur …………………………..……..…9
5- 2 Hydrodistillation …………………………………..…………………..…..9
5- 3 Extraction par solvants volatils …………………………….………….....10
5- 4 Extraction par enfleurage …………………………….………………..….10
6- Domaines d’utilisation des huiles essentielles………………....……..…….11
6-1 En pharmacie…………………………………...….……….…………..…11
6-2 En cosmétologie………………………...…….……………………….…..11
6-3 En industries agroalimentaires………………………………....…….....…11
6-4 En agriculture……………………………………….………………....…..12
7- Conservation des huiles essentielles………………………………..………..12
PARTIE EXPERIMENTALE
1- Résultats……..…………………………………………………..….…21
1- 1 Extraction des huiles essentielles………………………………....21
1- 2 Activité antimicrobienne ………………………………………....22
1- 2-1 Activité antibactérienne…………………………………...…....22
1- 2-2 Activité antifongique……………………………………..…....26
2- Discussion générale…………………………………………………..30
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………….…………34
Annexes
Liste des figures
Figure 11 : Activité antibactérienne des différentes concentrations de Thymus sur les quatre
bactéries……………………………………………………………………………………...23
°C : Degré Celsius.
Cm : Centimètre.
DMSO : Diméthylsulfoxyde.
DO : Densité Optique.
g : gramme.
l : litre.
µl : Microlitre.
Liste des annexes
Annexe I : Composition des milieux de cultures.
Depuis des milliers d’années, l’humanité a utilisé diverses plantes trouvées dans son
environnement, afin de traiter et de soigner toutes sortes de maladies, ces plantes représentent
un réservoir immense de composés potentiels attribués aux métabolites secondaires qui ont
l’avantage d’être d’une grande diversité de structures chimiques et ils possèdent un très large
éventail d’activité biologique. Cependant, l’évaluation de ces activités demeure une tache très
intéressante qui peut faire l’intérêt de nombreuses études. Dans la lutte perpétuelle contre les
infections microbiennes, les antibiotiques ont été considérés comme l’arme absolu. Mais le
phénomène de l’antibiorésistance à travers les différents genres et espèces et les effets
secondaires des médicaments de synthèse, sous-estimé ont remis d’actualité la phytophiliéres
(Mazari et al., 2010).
Un intérêt considérable a été suscité aux huiles essentielles extraites à partir de plantes
aromatiques et dotées d’activités antimicrobiennes vis-à-vis des microorganismes pathogènes,
(Alzoreky et Nakahava, 2003). De nombreuses études ont été réalisées en vu de l’estimation
du pouvoir antiseptique des huiles essentielles depuis très longtemps, en 1881 Koch testa
l’action bactéricide de l’huiles essentielle de térébenthine sur les spores de charbon,
Chamberland (1887) étudia l’activité des essences d’origan, de cannelle et de girofle sur
Bacillus, en 1919 Bonnaure étudia le pouvoir antiseptique des lavandes.
A cet effet, et dans le cadre de la valorisation de la flore Algérienne en général, on
s’est intéressé aux espèces des familles de Rutaceae et Lamiaceae qui sont l’une des familles
les plus utilisées comme source d’extraits à fort pouvoir antimicrobien à l’échelle mondiale.
Les plantes sur lesquelles a porté notre choix sont : Thymus vulgaris, Citrus limon et
Lavandula angustifolia vis-à-vis de souches bactériennes pathogènes (Enterococcus faecalis,
Escherichia coli, Bacillus subtilis, Klebseilla pneumoniae) et des souches fongiques
phytopathogénes (Aspergillus niger, Aspergillus flavus, Mucor sp., Botrytis cinerea).
Partie Bibliographique
Chapitre I :
Les plantes médicinales et leurs substances
antimicrobiennes
Une plante est dite médicinale lorsqu’elle est inscrite à la pharmacopée et qu’elle
présente des propriétés préventives ou curatives à l’égard des maladies humaines ou animales
(Moreau, 2003). Ce sont des plantes utilisées en médecine traditionnelle dont au moins une
partie possède des propriétés médicamenteuses, leur action provient de leur composition
chimique (métabolites primaires ou secondaires) ou des synergies entre les différents
composés présents (Sanago, 2006).
Une plante médicinale est généralisée si elle obéit à plusieurs critères à savoir si elle
présente ou pas de phénomène de toxicité, son utilisation pour une indication donnée dans
plusieurs pays et la posologie précise (Colette, 2014).
Les plantes médicinales ont joué un rôle essentiel dans le développement de la culture
humaine dans le monde. Il est estimé que les ressources de nouveaux médicaments et de
nombreux médicaments modernes sont produits indirectement à partir de plantes (Reddy et
al., 2014).
Les plantes médicinales sont riches en molécules actives d’intérêt multiple mis à profit
dans plusieurs domaines y compris, la cosmétologie, la dermopharmacie, l’alimentation et les
diverses industries (Bahorun, 1997).
Partie bibliographique 3
Chapitre I Les plantes médicinales et leurs substances antimicrobiennes
sahariennes. Ces plantes constituent des remèdes naturels potentiels qui peuvent être utilisés
en traitements curatifs et préventifs (Belouad, 1998 ; Mahmoudi, 2006).
On peut classer les plantes médicinales comme une source naturelle renouvelable, c'est-
à-dire, que l’apparition et la disparition des plantes se fait périodiquement et continuellement
dans des saisons définies par la nature. Ces ressources subissent des dégradations
irréversibles, comme on l’assiste aujourd’hui en Algérie (Mokkadem, 1999).
Partie bibliographique 4
Chapitre I Les plantes médicinales et leurs substances antimicrobiennes
Propriétés médicinales :
Le citronnier est connu pour son utilisation contre plusieurs infections ou maladies
infectieuses tels que la tuberculose pulmonaire et osseuse, les états fiévreux, les ulcères
d’estomac, l’insuffisance hépatique, les vomissements ainsi que le paludisme et il sert aussi à
prévenir les épidémies. Pour cela, diverses formes d’applications sont possibles, on peut
utiliser le jus de citron en cure, comme il est possible d’utiliser ses huiles essentielles
(Morigane).
Parmi toutes les huiles essentielles, c’est celles du citron qui fait l’objet de la plus
grande production au niveau mondiale, en aromathérapie elle fait partie des huiles essentielles
incontournables dans le conseil pharmaceutique (Iserin, 2001).
I. 4-2-Lavandula :
Habitat et origine : Plante originaire des montagnes du bassin méditerrané, aujourd'hui elle est
cultivée à travers le monde, partout où elle peut trouver du soleil à profusion.
Description botanique :
La lavande est un sous-arbrisseau vivace, caractérisé par ses feuilles linéaires et
persistantes portant des épis au bout de ses tiges, sa hauteur peut atteindre 1 mètre, ses fleurs
sont bilabiées bleues pourpre à violettes, elles représentent les parties les plus aromatiques de
la plante (Morigane). La Figure 2 illustre la morphologie de Lavandula.
Classification :
Règne : Plantae
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Ordre : Lamiales
Famille : Lamiaceae
Genre : Lavandula
Espèce : Lavandula strikas
Figure 2 : Morphologie de Lavandula
Partie bibliographique 5
Chapitre I Les plantes médicinales et leurs substances antimicrobiennes
Propriétés médicinales :
La lavande est utilisée contre plusieurs maladies, y compris, les spasmes, les
insomnies, les maladies infectieuses, les affections des voies respiratoires (asthme, bronchite,
tuberculose…). Pour cela, il est possible de l’utiliser sous forme d’infusion, ou d’utiliser ses
huiles essentielles qui sont riches en Linalol et l’acétate de linalyl. Sa toxicité est quasiment
nulle, d’où l’usage sécuritaire de cette huile essentielle devenue incontournable (Iserin,
2001).
I. 4-3 Thymus :
Nom : Thym.
Nom scientifique : Thymus vulgaris.
Parties utilisées : Feuilles, fleurs, Huiles essentielles rectifiées (sans substance irritantes).
Origine : Europe du sud.
Habitat : Originaire de l’ouest des régions méditerranéennes (Ozcan et Chalchat, 2004).
Description botanique :
Le thym est un sous arbrisseau ramifié à tiges ligneuses, ne dépasse pas les 40 cm de
hauteur, retrouvé un peu partout sur le pourtour Ouest du bassin méditerranéen, caractérisé
par ses tiges portant de nombreuses petites feuilles pointues très odorantes, ses racines
forment une touffe dense ce qui permet a la plate de pousser n’importe où (Iserin, 2001). La
Figure 3 illustre la morphologie de Thymus.
Classification
Régne : Plantae
Sous régne : Tracheobionta
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Ordre : Lamiales
Famille : Lamiaceae
Genre : Thymus
Partie bibliographique 6
Chapitre I Les plantes médicinales et leurs substances antimicrobiennes
Propriétés médicinales :
Le Thym est excellent contre plusieurs maladies y compris la bronchite, la pleurésie,
les déficiences nerveuses, l’hypotension, la chlorose, les infections pulmonaires, la
tuberculose et l’asthme. On s’en sert aussi pour traiter les parasites intestinaux, les infections
urinaires et les infections dues au froid (Jiminez-Arellanes et al., 2006). Pour cela nous
pouvons prendre du Thym comme condiment dans nos potages, ou le prendre en infusion
constitué d’une branche de Thym, comme nous pouvons prendre de l’huile essentielle de
raison de 3 a 5 gouttes en solution alcoolique ou dans du miel (Iserin, 2001).
Partie bibliographique 7
Chapitre I Les plantes médicinales et leurs substances antimicrobiennes
gastrique.
Menthe Origine : Europe Utilisée contre : (Sulieman et al.,
Mentha Répandu sur tous les l’indigestion, la 2010).
continents fatigue générale, les (Charles, 2013).
spasmes gastriques,
le choléra …
II. 1. Définition :
Une huile essentielle appelée aussi essence est un mélange de substances aromatiques
volatiles peu complexe issue et produit par les plantes comme moyen de défense contre les
ravageurs phytopathogénes (Lahlou, 2004).
II. 2. Répartition et localisation des huiles essentielles :
Les huiles essentielles peuvent être présentes dans différents organes végétaux :
feuilles, fleurs, écorces, bois, racines des rhizomes, fruits et graines (Bruneton, 1999).
Elles sont solubles dans : l’alcool, l’éther, le chloroforme, les huiles fixes, les
émulsifiants et dans la pluparts des solvants organiques.
La densité est généralement inferieure à celle de l’eau.
Elles ont un indice de réfraction élevé.
Elles sont très altérables et sensibles à l’oxydation.
Elles sont liquides à température ambiante.
Elles sont incolores ou de couleur jaune pale.
Elles sont volatiles, ce qui les différencie des huiles fixes (Roux et Catier, 2007).
Partie bibliographique 8
Chapitre I Les plantes médicinales et leurs substances antimicrobiennes
I. 5.2. Hydrodistillation :
L’hydrodistillation est la méthode nommée pour l’extraction des huiles essentielles
(Lucchesi, 2005). Selon Bruneton (1999), l’hydrodistillation consiste à immerger
directement le matériel végétale à traiter dans un alambic rempli d’eau qui est ensuite porté a
l’ébullition, les vapeurs hétérogènes condensées sur une surface froide se transforme à l’état
liquide, le mélange l’huile- eau se sépare par différence de densité. Cette méthode est
généralement utilisée en cas des huiles essentielles dont les constituants chimiques sont
thermorésistants (Haekel et Omar, 1993). La Figure 4 illustre l’appareillage de
l’hydrodistillation.
Partie bibliographique 9
Chapitre I Les plantes médicinales et leurs substances antimicrobiennes
C’est une méthode qui est utilisée pour les organes végétaux présentant une
concentration en essence relativement faible ou pour les essences que l’on ne peut extraire
par distillation. Elle est basée sur le pouvoir qu’ont certains solvants organiques à
dissoudre les composants des huiles essentielles. Dans ce procédé un épuisement des
plantes est effectué à l’aide d’un solvant volatil dont l’évaporation laisse un résidu cireux,
très coloré et très aromatique appelé « concrète ». Le traitement de cette concrète par
l’alcool absolu conduit à « l’absolu » (Belaiche, 1979 ; Duraffourd et al., 1990). Le
choix du solvant est influencé par des paramètres techniques et économiques : sélectivité,
stabilité, inertie chimique, température d’ébullition pas trop élevée pour permettre son
élimination totale et pas trop faible pour éviter les pertes, sécurité de manipulation c'est-à-
dire non toxique ou inflammable (Bruneton, 1999).
Partie bibliographique 10
Chapitre I Les plantes médicinales et leurs substances antimicrobiennes
6- 2 En cosmétologie :
Partie bibliographique 11
Chapitre I Les plantes médicinales et leurs substances antimicrobiennes
6- 4 En agriculture :
Les pesticides naturels basés, notamment, sur les huiles essentielles représentent une
altérative intéressante pour la protection des cultures contre les insectes mais également
contre les adventices et les champignons (Isman, 2000 ; Dayan et al., 2009). Les huiles
essentielles sont utilisées comme agent de lutte biologique dans plusieurs cas y compris le cas
de niébé infectée par Callosobruchus maculatus (Ilboudo, 2009).
Partie bibliographique 12
Partie expérimentale
Chapitre II :
Matériel & Méthodes
Chapitre II Matériel et méthode
I. Matériel :
I. 1 -Matériel végétal :
Les plantes sélectionnées pour cette étude ont été récoltées de trois régions différentes
(Tableau II), elles ont été nettoyées et séchées à l’ abri de la lumière. Après séchage, les
échantillons ont été récupérés et conservés dans des sacs propres jusqu’au moment
d’extraction.
Lavandula Boulimate
Bejaia
Citrus Bejaia
Partie expérimentale 13
Chapitre II Matériel et méthode
I. 2 Souches microbiennes :
Les souches bactériennes utilisées dans ce travail ont été fournit par le Laboratoire
d’Ecologie Microbienne (Université de Bejaia). Le choix de ces souches a été porté sur la
base de leur importance dans le domaine clinique d’une part (Infections…etc.) (Tableau III).
D’autre part, des souches fongiques (Tableau IV) ont été utilisées dans notre travail afin
d’évaluer in vitro le potentiel antimicrobien de certaines huiles essentielles.
Botrytis cinerea ALG173 Agent causal de la pourriture grise sur tomate (Adjebli,
2014).
Aspergillus niger brasilensis Contamination pré et post récolte des produits agricole par
production des aflatoxines (Varga et al., 2004).
Aspergillus flavus
Partie expérimentale 14
Chapitre II Matériel et méthode
II. Méthodes
Figure 5 : Présentation
résentation de l’hydrodistilateur utilisé pour l’extraction des huiles
essentielles.
Partie expérimentale 15
Chapitre II Matériel et méthode
Les huiles essentielles ont été diluées (tableau V) dans une quantité de DMSO, ce
dernier a été testé afin de confirmer l’absence d’une activité antimicrobienne.
Partie expérimentale 16
Chapitre II Matériel et méthode
Figure 6 : Schéma
chéma représentatif de l’aromatogramme
l’aromatogramme.
Partie expérimentale 17
Chapitre II Matériel et méthode
Culture bactérienne
Partie expérimentale 18
Chapitre II Matériel et méthode
II. 2-2
2 Activité antifongique :
Préparation des implants mycéliens :
Pour mettre
tre en évidence l’activité antifongique des huiles essentielles, un implant
mycélien de chaque champignon a été déposé à la périphérie de la boite de Pétri
Pétri, et sur
l’autre périphérie un disque de papier Whatman de 6 mm imprégné de 10 µl de chaque HE
et de chaque concentration. Les
Les boites contenant les implants mycéliens et les disques d’HE
ont été mis 2 heures à 4°C, puis incubées à 28°C. Le test a été répété deux fois afin de
confirmer les résultats par des analyses statistiques. Après 48 heures d’incubation, les
distances entre le disque contenant HE et l’implant mycélien de chaque champignon ont été
mesurées toute les 24 heures pendant 3 jours (Figure 9).
Partie expérimentale 19
Chapitre II Matériel et méthode
Partie expérimentale 20
Chapitre III
Résultat & Discussion
Chapitre III Résultat et discussion
I- Résultats :
I- 1 Extraction des huiles essentielles :
L’huile essentielle des trois plantes obtenue par hydrodistillation est un liquide
visqueux, limpide, d’une coloration jaunâtre et odeur forte. Le rendement des extraits des
trois plantes (Thymus, Citrus et Lavandula)) est exprimé en pourcentage massique (g/100g)
par rapport à la matière sèche (Tableau VI).
Tableau VI : les quantités et les rendements en huiles essentielles des plantes utilisées.
Plante Quantité de la matière Quantité d’eau Rendement
végétale (g) distillée (l)
Thymus 300 3 ସ.ଶ (
)
×100= 1.42%
ଷ (
)
Les
es différents rendements des trois extraits sont présentés sur la Figure 10
10, on note que
le rendement du Thymus (1,42%) est supérieur à celui de Lavandula (0,75%) et de Citrus
(0,48%).
Partie expérimentale 21
Chapitre III Résultat et discussion
I- 2 Activité antimicrobienne :
L’activité antimicrobienne des trois extraits a été évaluée sur huit souches
microbiennes (bactéries et champignons), cette activité a été réalisée par la méthode
d’aromatogramme par diffusion pour les bactéries et la confrontation directe pour les
champignons, le pouvoir antimicrobien a été obtenu par la mesure des diamètres des
zones d’inhibitions (D) en centimètre pour les bactéries et les distances de croissance
pour les champignons.
I- 1-Activité antibactérienne :
Aromatogramme par diffusion :
Les résultats de l’activité antibactérienne des huiles essentielles de Thymus, Citrus
et Lavandula vis-à-vis des bactéries sont résumés en annexe
L’échelle de l’estimation de l’activité antimicrobienne est donnée par Mutai et al.,
(2009) ; ils ont classé les zones d’inhibitions de la croissance en 5 classes :
D≥30mm : Très fortement inhibitrice.
21mm≤D≤29mm : Fortement inhibitrice.
16mm≤D≤20mm : Modérément inhibitrice.
11mm≤D≤16mm : Légèrement inhibitrice.
D<10mm : Non inhibitrice.
D’après la Figure 11, on constate que les zones d’inhibition de Thymus sont
importantes ce qui montre leur pouvoir antibactérien. L’huile essentielle pure du Thymus a
montré une très forte activité envers les quatre souches (E. faecalis, E. coli, B. subtilis et K.
pneumoniae), dont aucune croissance bactérienne n’a été observée. La concentration de 50%,
montre aussi une très forte activité envers E. faecalis, E. coli et B. subtilis avec des diamètres
d’inhibitions différents qui sont 3,1cm, 3,2 cm et 3,8cm respectivement, tandis que l’activité
est légèrement inhibitrice vis-à-vis de K. pneumoniae dont le diamètre d’inhibition est de
2.7cm. A 10%, les zones d’inhibition ont été approximativement proches pour toutes les
bactéries, elles varient entre 1,3cm et 1,8cm, ce qui signifie une activité modérément
inhibitrice, et à 5%, on note une activité légèrement inhibitrice pour E. faecalis, E. coli, et B.
subtilis dont les diamètres d’inhibitions sont 1,2cm 1,4cm et 1cm respectivement et une
activité non inhibitrice pour K. pneumoniae dont le diamètre est inferieur a 1. Ces résultats
ont été comparés à des témoins négatifs pour chaque souche dont on a observé un tapis
bactérien.
Partie expérimentale 22
Chapitre III Résultat et discussion
Partie expérimentale 23
Chapitre III Résultat et discussion
L’huile essentielle pure de Citrus montre une très fortee activité inhibitrice vis
vis-à-vis de
E. faecalis, E. coli, B. subtilis et K. pneumoniae dont les diamètres sont 3,6 cm, 4,7cm,
4,6cm et 3.4cm respectivement, à 50% une forte activité inhibitrice a été noté vis-à-vis de
E. coli, B. subtilis et K. pneumoniae dont le diamètre d’inhibition est de 3,4 cm pour les trois
souches, tandis
ndis que l’activité est légèrement inhibitrice vis-à-vis
vis de E. faecalis dont le
diamètre est de 1,3cm. Une
ne légère activité a été observée à 10% et a 5 %
%, pour E. Coli
(1,5cm± 1,1cm) et B. Subtilis (2,3cm± 1.6cm) tandis que les diamètres d’inhibitions vis
vis-à-vis
de K. Pneumoniae et E. Faecalis marquent des zones qui varient entre
entre1cm et 1.1cm, par
ailleurs, l’activité n’est pas inhibitrice a 5% vis-à-vis
vis de E. faecalis dont le diamètre est de
0,8cm (Figure 13). Ces résultats ont été comparés à des témoins négatifs pour chaque souche
dont on a observé un tapis bactérien.
Partie expérimentale 24
Chapitre III Résultat et discussion
D’après ces résultats, on note que l’extrait du Thymus présente la meilleure activité
inhibitrice (Figure 14) par rapport à l’extrait du Citrus (Figure 15), qui est moins efficace, et
l’extrait de Lavandula qui ne présente d’activité inhibitrice qu’a l’extrait pur de l’huiles
essentielles (Figure 16).
Partie expérimentale 25
Chapitre III Résultat et discussion
La croissance mycélienne des champignons (A. niger, A. flavus, Mucor sp, Bt.
cinerea) a été évaluée en présence de différentes concentrations de l’huile essentielle
(Thymus, Citrus, Lavandula) et en son absence (témoin).
Partie expérimentale 26
Chapitre III Résultat et discussion
L’huile essentielle du Citrus est efficace qu’envers A. flavus et Mucor sp, d’où on
constate que l’efficacité d’inhibition de la croissance mycélienne diminue en fonction des
différentes concentrations (Figure18), contrairement à A. niger et Bt. cinerea qui
présentent des résultats négatifs,
négatifs sauf a l’extrait pur envers Bt.. cinerea dont on observe
une légère inhibition de la croissance mycélienne.
Partie expérimentale 27
Chapitre III Résultat et discussion
D’après les résultats obtenus, on remarque que l’huile essentielle de Thymus inhibe la
croissance mycélienne (Figure20),
(Figure20 tandis que les extraits de Lavandula et de Citrus n’ont
d’activité inhibitrice remarquable que sur quelques souches fongiques (Figure
(Figures 21, 22).
Figure 20: Activité antifongique des différentes concentrations de l’extrait de Thymus (a-
100%, b-50%, c-10%, d-5%).
Partie expérimentale 28
Chapitre III Résultat et discussion
Partie expérimentale 29
Chapitre III Résultat et discussion
Discussion générale :
Les rendements moyens des huiles essentielles ont été calculés en fonction de la
matière végétale sèche. Les plantes étudiées Thymus vulgaris, Citrus limonia et Lavandula
angustifolia ont des rendements différents, ces différences peuvent être influencées par de
nombreux facteurs y compris la teneur, les caractéristiques physiques, la composition
chimique des huiles essentielles (Giordani et al., 2008) et l’espèce, les conditions
environnementales, le séchage, la période et le milieu de récolte, les pratiques culturales et
l’âge du matériel végétale et la technique d’extraction (Garnero, 1975). Ces caractères
peuvent expliquer la différence des rendements, tel que le Thymus vulgaris étudiée qui
présente un rendement (1,42%) supérieur au rendement du Thymus vulgaris de la région
d’Ifran (0,5%) du Maroc (El Ouali Llalami et al., 2013).
La nature de l’activité des huiles essentielles des espèces Thymus, Citrus et Lavandula
peut être attribuée aux composés majoritaires, le Thymus vulgaris est caractérisé par sa
composition majeure en ɤ-terpénene, thymol et p-cyméne (El Ouali lalami et al., 2013),
Citrus Limon est très riche en composés monotérpénes environ 99% (Dangmo et al., 2002),
par ailleurs les constituants majoritaires de l’extrait de Lavandula sont les linalool, linalyl
acétate et lavandulyl acétate (Bakat et Laib, 2012).
Dorman et Dreans (2000) ont démontré que le thymol est le composé qui possède le
plus large spectre d’activité antibactérienne contre 25 genres de bactéries testées. Aussi, des
études réalisées par l’organisation mondiale de la santé (OMS, 1999) ont également montré
que ce constituant possède une forte activité antifongique et antibactérienne contre de
nombreuses espèces y compris les bactéries étudiées.
Lambert et al. (2001) et Juven et al. (1994) ont expliqué le fait que le thymol se lie
aux protéines membranaires et fait augmenter la perméabilité de la membrane cellulaire
bactérienne. D’autres études ont suggéré aussi que ce composé volatil est responsable de
l’inactivation d’enzymes, y compris ceux impliqués dans la production d’énergies et la
synthèse des constituants de structure (Trombetta, 2005).
Partie expérimentale 30
Chapitre III Résultat et discussion
La période de la récolte des plantes peut avoir un effet sur l’activité antimicrobienne,
dans l’étude approfondie de Bounatirou et al., (2007) sur l’effet inhibiteur des huiles
essentielles du Thymus durant la période de la fleuraison, la plante exerce un effet inhibiteur
plus important.
L’activité antimicrobienne peut être influencée également par les familles des
plantes, selon Hussain et al., (2009) la période de la récolte et la région ont un effet sur la
famille des Lamiaceae tel que Lavandula et Thymus.
Deans et al. (1995), aportent que la susceptibilité des bactéries Gram- positives et
Gram- négatives vis-à-vis des huiles essentielles a une légère influence sur l’accroissement
du degré d’inhibition. Cependant, il apparait que beaucoup d’huile volatiles exercent une
activité importante envers les bactéries Gram positive; comme il est souvent apporté que les
bactéries Gram négatives sont plus résistantes aux plantes à base d’huile essentielle
(Reynolds, 1996). Comme on la constaté, l’huile essentielle de Lavandula a un effet plus
important sur les bactéries à Gram positif, E. faecalis et B. subtilis que sur les bactéries à
Gram négatif comme E. coli et K. pneumoniae . Cette résistance est attribuée à la présence du
lipopolysaccharides dans la paroi cellulaire qui constitue une barrière pour l’huile essentielle
(Bezic et al., 2013).
La variabilité des résultats est probablement due à l’influence de plusieurs facteurs tels
que la méthodologie, les microorganismes testés et les huiles essentielles utilisées (Pattnaik
et al., 1996). Cela a été confirmé par Suhr et Nielsen (2003), qui ont mentionné que l’effet
antifongique des huiles dépend de la méthode d’application.
Partie expérimentale 31
Chapitre III Résultat et discussion
Partie expérimentale 32
Conclusion & perspectives
Conclusion :
Les plantes médicinales restent toujours la source fiable des principes actifs connus par
leurs propriétés thérapeutiques. Dans la présente étude, nous nous sommes intéressés à
l’évaluation de l’activité antimicrobienne de Thymus vulgaris, Citrus limon et Lavandula
angustifolia, vis-à-vis de souches bactériennes Gram positives et Gram négatives (E. faecalis,
E. coli, B. subtilis et K. pneumoniae) et des champignons (A. niger, A. flavus, Mucor sp et Bt.
cinerea). L’extraction des huiles essentielles par hydrodistillation de type Clevenger a été
réalisée pour les plantes étudiées, les rendements des huiles essentielles : Thymus, Citrus et
Lavandula sont différents et sont de l’ordre de 1,42%, 0,48% et 0,75% respectivement, d’où
on constate que le Thymus présente le meilleure rendement.
Dans notre étude, l’activité antibactérienne des huiles essentielles a été évaluée par la
méthode d’aromatogramme. Une bonne activité des huiles essentielles de Thymus et de Citrus
a été obtenue pour les concentrations (5%, 10%, 50%, 100%) dont les zones d’inhibitions
varient approximativement entre 1cm et 9cm pour le Thymus, et entre 0,8cm et 4,7cm pour le
Citrus comparé à celles obtenues par l’extrait de Lavandula qui varient entre 0,7cm et 1,7cm
pour les mêmes concentrations vis-à-vis des bactéries cibles utilisées. Les faibles
concentrations des huiles essentielles de Thymus et le Citrus ont montré un effet considérable
par apport à l’extrait de Lavandula.
L’activité antifongique des trois huiles essentielles a été suivie par la méthode de
confrontation directe. L’huile essentielle de Thymus montre une bonne activité inhibitrice vis-
à-vis des champignons utilisés, par contre l’extrait de Citrus présente une inhibition seulement
envers A. flavus et Mucor sp. et l’extrait de Lavandula seulement envers Mucor sp. Cette
activité varie d’une souche à une autre et diffère selon les concentrations.
Toutefois, ces résultats restent préliminaires et afin de les approfondir, d’autres approches
et études sont souhaitables a réaliser, il serait intéressant de :
- Comparer les diamètres d’inhibitions des huiles essentielles à ceux des antibiotiques,
- Déterminer les concentrations minimales inhibitrices,
- Etablir des synergies de différents composés de diverses plantes en plus d’étudier
d’autres propriétés biologiques de ces plantes, à savoir les propriétés anti-inflammatoires,
antivirales, antiparasitaires et insecticides.
33
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Annexes
Muller-Hinton :
- Infusion de viande de bœuf déshydraté…………………………...300g
- Hydrolysat de caséine……………………………………………17.5g
- Amidon de maïs …………………………………………………….5g
- Agar-agar……………………………………………………….....13g
- Eau distillée………………………………………………………….1l
Tableau XI : Moyennes de diamètres des zones d’inhibitions (en cm) de l’huile essentielle de
Thymus vis-à-vis des bactéries étudiées.
Tableau XII : Moyennes de diamètres des zones d’inhibitions (en cm) de l’huile essentielle
de Citrus vis-à-vis des bactéries étudiées.
Tableau XIII : Moyennes de diamètres des zones d’inhibitions (en cm) de l’huile essentielle
de lavandula vis-à-vis des bactéries étudiées.
Tableau XVII : Moyennes des distances d’inhibitions (en cm) de l’huile essentielle du
Thymus vis-à-vis des champignons étudiés
Tableau XVIII : Moyennes des distances d’inhibitions (en cm) de l’huile essentielle du
Citrus vis-à-vis des champignons étudiés.
Tableau XIX : Moyennes des distances d’inhibitions (en cm) de l’huile essentielle de
Lavandula vis-à-vis des champignons étudiés.
Abstract :
Key words: Essential oil; Medicinal plant; Antimicrobial activity; Antifungal activity.