Guide de Prévention Du Risque Amiante Dans La Gestion Des Bâtiments
Guide de Prévention Du Risque Amiante Dans La Gestion Des Bâtiments
Guide de Prévention Du Risque Amiante Dans La Gestion Des Bâtiments
général
Guide de prévention
du risque amiante
dans la gestion
des bâtiments
Environnement
professionnel Février 2021
Conception rédaction
Secrétariat général
du ministère de l’Économie,
des Finances et de la Relance
Conception graphique
Service de la communication
du SG du ministère
de l’Économie, des Finances
et de la Relance
Date de publication
Février 2021
SOMMAIRE
Introduction .................................................................................................... 5
3
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
Annexes ......................................................................................................... 55
Annexe 1 : Tableau de synthèse de la règlementation amiante ......................................... 56
Annexe 2 : Liste A, liste B, liste C ........................................................................................................ 58
Annexe 3 : Modèle de fiche récapitulative du DTA .................................................................. 61
Annexe 4 : Logigramme d’évaluation de l’état de conservation des MCA (liste B) .. 65
Annexe 5 : Logigramme DGT ................................................................................................................ 66
Annexe 6 : Tableau OPPBTP SS3-SS4 ................................................................................................ 68
Annexe 7 : Prescriptions minimales relatives aux informations à reporter
sur l’attestation de compétence ........................................................................................................ 69
Annexe 8 : Normes NF citées dans le guide .................................................................................. 70
Annexe 9 : Exemple de plan de prévention .................................................................................. 71
Glossaire .......................................................................................................................................................... 80
Bibliographie ................................................................................................................................................. 82
4
INTRODUCTION
L’utilisation de l’amiante est interdite en France vont au-delà, de mettre en œuvre les engagements
depuis le 1er janvier 1997. Dès lors, la question de la et préconisations ministériels.
prévention des risques liés à l’amiante se concentre
Leur mise en œuvre doit s’appuyer sur un principe
sur la gestion des matériaux contenant de l’amiante
de transparence dans la communication des infor-
(MCA) mis en œuvre avant cette date.
mations à l’égard des agents. Ce principe est d’au-
Le bâtiment doit, de ce point de vue, faire l’objet tant plus important que la prévention des risques
d’une vigilance particulière pour assurer aussi bien la liés à l’amiante fait souvent appel à des compé-
protection des intervenants chargés des opérations tences techniques et règlementaires spécifiques.
que celle des occupants du bâtiment :
C’est pourquoi l’objectif principal du présent guide
– dans sa gestion courante (surveillance du bâti- est pédagogique : il doit permettre à tous les acteurs
ment, suivi documentaire du risque) ; concernés (chefs de service, services immobiliers,
– dans la conduite d’opérations de travaux, y com- acteurs de prévention, CHSCT, etc.) de mieux sai-
pris travaux de maintenance ou de réparations, sir les enjeux liés à ce risque, pour les prendre en
qu’elles aient ou non pour finalité le traitement compte et être en mesure d’expliquer le plus clai-
de l’amiante. rement possible les modalités de gestion et de trai-
tement de l’amiante dans les bâtiments.
L’obligation de résultat en matière de sécurité, issue
de la jurisprudence établie en 20021 et de son évo- Dans ce but, sont exposés les points essentiels de
lution, fait peser sur l’employeur une responsabilité la réglementation applicable ainsi que les mesures
qui ne souffre pas de négligences. Dans ce cadre, le ministérielles arrêtées pour améliorer la prévention
rôle des chefs de service est essentiel. Celui-ci est des risques liés à l’amiante tant dans la gestion cou-
précisé par le décret n° 82-453 modifié du 28 mai rante des bâtiments que dans la conduite d’opéra-
1982 relatif à l’hygiène et à la sécurité du travail tions de travaux immobiliers.
ainsi qu’à la prévention médicale dans la fonction
La gestion quotidienne du risque amiante comporte
publique aux termes duquel « les chefs de service
par ailleurs de nombreux aspects pratiques. C’est la
sont chargés dans la limite de leurs attributions et
raison pour laquelle, au-delà des références régle-
dans le cadre des délégations qui leur sont consen-
mentaires et des préconisations ministérielles, ce
ties, de veiller à la sécurité et à la protection de la
guide vise à fournir une aide à la décision par rapport
santé des agents placés sous leur autorité » (art 2-1).
aux difficultés auxquelles les services peuvent être
Pour organiser cette vigilance, il est indispensable confrontés ou aux questions concrètes qui peuvent
d’appliquer le cadre réglementaire existant (code se poser.
du travail et code de la santé publique, circulaires
Elle apporte ainsi des précisions pratiques sur
applicables à la fonction publique, etc.) et, quand ils
certaines notions techniques (encapsulage,
recouvrement, etc.).
Elle illustre les actions à entreprendre, aussi bien pour
1 La cour de cassation retient dans la rédaction de ses arrêts faciliter une bonne gestion de la documentation
« amiante » de février 2002 l’expression « sécurité de résultat ».
5
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
6
1. Suivi du risque amiante des bâtiments
amiante
sécurité et au contenu de la fiche récapitu-
lative du « dossier technique amiante ».
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Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
– les rapports de repérage des matériaux et – la date de création du DTA et l’historique
produits des listes A et B contenant de l’amiante de ses mises à jour ;
(cf.chapître 1.1.4) ; – l’identification de l’immeuble et du détenteur
– le cas échéant, la date, la nature, la localisation du DTA ;
et les résultats des évaluations périodiques – le récapitulatif des rapports de repérage
de l’état de conservation, des mesures et des parties de l’immeuble auxquelles ils
d’empoussièrement, des travaux de retrait s’appliquent ;
ou de confinement de matériaux et produits
– l’identification des matériaux contenant
contenant de l’amiante et des mesures
de l’amiante (listes A et B), leur localisation
conservatoires mises en œuvre ;
précise, leur état de conservation et les mesures
– les recommandations générales de sécurité à préconisées par l’opérateur de repérage ;
l’égard de ces matériaux et produits, notamment
– l’évaluation périodique de l’état de conservation
les procédures d’intervention, y compris les
(liste A obligatoire, liste B) et les mesures
procédures de gestion et d’élimination des
d’empoussièrement éventuelles (liste A
déchets ;
mesures obligatoires pour les matériaux en état
– la fiche récapitulative. intermédiaire de dégradation, liste B) ;
– l’historique des travaux de retrait ou de
confinement et des mesures conservatoires
(listes A et B) ;
– les recommandations générales de sécurité ;
– les plans, photos ou croquis permettant de
localiser rapidement les produits et matériaux
concernés.
8
1. Suivi du risque amiante des bâtiments
9
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
1.1.4 Étendue du repérage C’est la raison pour laquelle, avant toute opéra-
tion de travaux et quelle que soit leur nature, le
Les articles R.1334-20 et suivants du code de la santé chef de service (ou le maître d’ouvrage), doit pour
publique définissent des listes de produits (A, B, C). conduire une analyse fiable du risque, compléter ce
Le DTA est ainsi fondé sur un repérage des matériaux premier niveau d’information en faisant réaliser un
figurant sur les listes A et B (cf. annexe n° 2) : repérage amiante avant travaux (RAT) dans la zone
concernée. Le RAT consiste à rechercher, identifier
– les matériaux et produits de la liste A corres- et localiser les matériaux et produits contenant de
pondent aux matériaux les plus dangereux qui l’amiante susceptibles d’être affectés directement
peuvent se dégrader spontanément : flocages, calo- ou indirectement du fait, notamment, de chocs
rifugeages et faux plafonds ; ou de vibrations. Le repérage doit être adapté à la
– les matériaux et produits de la liste B corres- nature de l’opération et à son périmètre, selon le
pondent à une série de matériaux visuellement programme de travaux, comprenant leur localisation
accessibles et stables hors sollicitations. précise, transmis par le donneur d’ordre à l’opéra-
teur de repérage et peut induire des prélèvements
Le repérage des matériaux des listes A et B est mené destructifs par exemple pour tester les colles d’un
sur les matériaux des seules parties accessibles carrelage. Les éléments préexistants du DTA sont
sans investigations destructives. L’opérateur peut naturellement pris en compte (cf.chapitre 2.1).
conclure dans ce cadre sur la base de ses connais-
sances personnelles ainsi que par la consultation des Pour les DTA réalisés avant le 1er janvier 2012, le
marquages et documents des matériaux et produits. décret du 3 juin 2011 impose la réalisation d’un repé-
En cas de doute, il procède à un ou plusieurs prélè- rage complémentaire des matériaux de la liste B.
vements conformément à l’annexe A de la norme Il s’agit du repérage de matériaux extérieurs qui ne
NF X 46-020 qui détaille le nombre de prélèvements figuraient pas dans la liste des matériaux à experti-
par type d’ouvrage et en fonction des zones présen- ser sous l’empire de la réglementation antérieure :
tant des similitudes d’ouvrage (ZPSO, cf. glossaire). – toitures ;
Les échantillons recueillis font l’objet d’une ana- – bardages et façades légères ;
lyse en laboratoire soit par microscopie optique – conduits en amiante-ciment en toiture et façade.
(MOLP) soit par microscopie électronique (META). La
méthode est arrêtée par le laboratoire en fonction Ce complément de repérage devait être effectué :
de la nature du matériau conformément à l’arrêté
du 1er octobre 2019. – soit au moment de l’évaluation de l’état de
conservation des matériaux de la liste A, s’il en a
Le DTA ne constitue pas un repérage exhaustif de été recensé ;
l’ensemble des matériaux amiantés du bâtiment. Un – soit à l’occasion de travaux réalisés sur des maté-
constat d’absence de matériaux amiantés dans le riaux de la liste B ;
DTA n’est pas suffisant pour conclure à l’absence de
matériaux amiantés dans l’immeuble. L’absence de – soit, en dehors des deux cas précédents, avant
conclusion explicite quant à la présence ou à l’ab- le 1er février 2021. Sans attendre cette échéance, il
sence d’amiante dans un matériau doit notamment était recommandé, pour les immeubles domaniaux,
conduire à une logique de prudence. de le réaliser à l’occasion de la visite triennale de
contrôle de l’état de conservation des matériaux
de la liste B (cf. chapitre 1.2).
10
1. Suivi du risque amiante des bâtiments
11
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
1.1.6 C
onsultation et communication
Points de vigilance pour la mise
du DTA et de la fiche récapitulative
à jour du DTA / fiche récapitulative
Le DTA et sa fiche récapitulative sont des pièces
Agrégation des données
destinées à être consultées ou communiquées selon
Le DTA est l’agrégation de l’ensemble des les modalités définies à l’article R.1334-29-5 II et III
données (diagnostic initial, rapports de du code de la santé publique :
repérage avant travaux…). Cette agrégation
est indispensable, y compris dans le cas où – la communication du DTA aux différents inter-
les rapports concluent à l’absence d’amiante venants par le propriétaire doit faire l’objet d’une
dans les matériaux analysés. Cette information attestation écrite et doit s’intégrer à l’évaluation
objective permet d’affiner le travail d’évaluation des risques dans le cadre d’un plan de prévention
des risques pour les intervenants chargés de écrit vis-à-vis des entreprises extérieures. Les chefs
réaliser des travaux. de service veilleront à organiser la traçabilité de ces
communications ;
Cartographie
– les modalités de consultation du DTA doivent
Une importance particulière doit être accordée
être précisées dans la fiche récapitulative2. Il est
à la lisibilité des plans et croquis après chaque
recommandé de prévoir un émargement afin de
mise à jour, afin de disposer d’une information
conserver une trace des consultations effectuées.
exacte et sans ambiguïté, compréhensible même
Dans l’hypothèse où le DTA n’est pas consul-
par une personne non spécialiste, notam-
ment dans l’optique de l’établissement de la
table sur le site concerné, y compris sous forme
signalétique. dématérialisée, il convient de s’assurer que la fiche
récapitulative mise à jour le soit.
Les plans doivent être conçus en fonction de la
taille et de la configuration de l’immeuble ainsi
que de la quantité d’information à y faire figurer.
Ils doivent ainsi localiser les points de prélève-
ment et figurer les conclusions des opérateurs
de repérage quant à la présence d’amiante et à
son étendue. La norme impose en outre l’utili-
sation d’un matériel graphique permettant la
reprographie en noir et blanc des plans sans
perte d’information.
Gestion des documents
Le suivi et la mise à jour du DTA impliquent une
réflexion préalable sur les modalités pratiques
de conservation de la documentation, parfois
abondante.
Le recours à des outils informatiques constitue
une solution utile à condition de définir au
préalable le lieu de stockage des informations, le
format de conservation des documents, l’ar-
borescence d’archivage, la procédure de suivi
et de mise à jour, les modalités d’accès et les
conditions de traçabilité notamment en cas de
consultation dématérialisée par des entreprises
extérieures.
12
1. Suivi du risque amiante des bâtiments
1.1.7 Gestion des DTA des immeubles Si le propriétaire s’avère défaillant dans la mise
locatifs en œuvre des obligations qui lui incombent en
matière de repérage, dans l’application des mesures
La constitution et mise à jour du DTA incombe au de surveillance et la réalisation de travaux sur des
propriétaire de l’immeuble. Aussi, s’agissant des matériaux de la liste A (travaux imposés en cas de
locaux ou bâtiments dont les ministères écono- dégradation du MCA) ou dans la transmission d’in-
miques et financiers (MEF) sont locataires, le chef formation, la direction locataire adresse au proprié-
de service : taire un courrier afin de lui rappeler ses obligations,
– s’assure que le propriétaire lui transmet la fiche en fonction du contenu des baux.
récapitulative du DTA à chaque mise à jour de cette Dans l’hypothèse où cette démarche n’aboutirait
dernière, notamment en cas de travaux réalisés à pas, le préfet du département peut être saisi afin de
l’initiative du propriétaire ; « prescrire au propriétaire […] de mettre en œuvre
– transmet officiellement toute information nou- ces obligations dans des délais qu’il fixe ») (article
velle relative au risque amiante (travaux, repérages, R.1334- 29-8 du code de la santé publique).
mesures d’empoussièrement, etc.) au propriétaire En dernier recours, le chef de service peut se subs-
du bâtiment pour mise à jour du DTA et sollicite en tituer au propriétaire au nom de l’obligation de
retour l’envoi d’une copie de la fiche récapitulative sécurité et de résultat de l’employeur.
mise à jour ;
– s’assure de la communication du DTA et/ou de la
fiche récapitulative conformément aux dispositions
précitées, notamment dans le cas d’interventions
d’entreprises à son initiative.
13
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
14
1. Suivi du risque amiante des bâtiments
État de
Risque de
conservation Recommandations
dégradation Plan d’action
du matériau ou règlementaires
(ou d’extension ministériel
du confinement/ (jugement de l’opérateur)
de la dégradation)
encapsulage
État non dégradé Faible ou à terme Évaluation périodique (EP) Évaluation
tous les trois ans
Rapide Action corrective de niveau 1 (AC1) Cf. partie travaux
(remise en état limitée aux éléments (chapitre 2.3.2)
concernés)
15
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
1.2.3 Réalisation des évaluations Le rapport établi par l’ANSES en février 2009 (cf.
de l’état de conservation bibliographie), indique que « Pour l’environnement
général, les FCA pourraient être utilisées dans la régle-
des matériaux des listes A et B mentation comme indicateur pour témoigner de la
Dans le cadre d’une mission de repérage, la détec- dégradation des MPCA (Matériaux Pouvant Contenir
tion et l’évaluation de l’état de conservation des de l’Amiante) et de l’exposition de la population à
MCA se fait « par zone homogène et pour chaque l’amiante ».
matériau ou produit ».
La règlementation actuelle ne fixe toutefois aucun
Dans le cadre d’une évaluation périodique ulté- seuil pour la prise en compte des FCA.
rieure, la réglementation ne précise pas les modalités Le Haut conseil de la santé publique note également
de réalisation de celle-ci. Il est recommandé de faire (cf. bibliographie) : « La question de la mesure des
réaliser une évaluation exhaustive, ce qui implique fibres courtes d’amiante qui est également un des
que l’opérateur contrôle l’état de conservation de
marqueurs de la dégradation d’un matériau ou pro-
chaque matériau (ou de son confinement). duit contenant de l’amiante reste cependant ouverte
en attente des résultats des études en cours sur ce
1.2.4 Réalisation des mesures sujet et d’une réflexion sur une valeur de gestion
d’empoussièrement adéquate. »
Cf. également fiche pratique « Fiche action en cas Aussi, le comptage des FCA doit-il être distingué
de suspicion d’amiante lors d’un dégagement de des autres fibres afin qu’il n’y ait pas de confusion
poussières » quant au calcul du seuil réglementaire. Par ailleurs,
la présence éventuelle de FCA ne doit être consi-
Toute mesure d’empoussièrement doit être réalisée dérée que comme un facteur d’identification d’une
par un organisme accrédité par le Comité français dégradation des matériaux.
d’accréditation (COFRAC) (opérateur de prélève-
ment et laboratoire d’analyse). ■ Définition de la stratégie d’échantillonnage :
La réalisation de mesures environnementales vise La nature des mesures varie en fonction de leur objet
à vérifier que la concentration en fibres d’amiante (surveillance de matériaux, pollution accidentelle,
dans l’air est inférieure ou égale au seuil de 5 fibres incident, etc.).
par litre d’air défini par le code de la santé publique.
La définition de la stratégie relève de la seule respon-
Réglementairement, l’analyse porte sur le comp-
sabilité de l’opérateur, notamment la détermination
tage des fibres longues (dites « fibres OMS ») et fines
du nombre de mesures à effectuer, calculé sur la
d’amiante (FFA). (cf. tableau ci-dessous). Ces deux
base de la norme NF EN ISO 16000-7 et de son guide
types de fibres sont également désignés sous le
d’application. Le chef de service ne doit pas inter-
terme de fibre réglementaire (F reg).
venir dans cette définition. Il doit en revanche en
■ Analyse des fibres courtes (FCA) : obtenir communication notamment pour connaître
le nombre de mesures prévu.
Conformément aux orientations de la circulaire
du ministère de la fonction publique en date du
28 juillet 2015 (qui indique que « les fibres courtes
devraient entrer dans la détection des expositions à
l’amiante pour une traçabilité plus efficiente »), dans
le cadre d’une surveillance de l’état de conservation
des matériaux en milieu intérieur, il est préconisé
de commander également le comptage des fibres
courtes d’amiante (FCA).
16
1. Suivi du risque amiante des bâtiments
1.2.5 A
nalyses par lingettes
Ce procédé n’est pas reconnu actuellement pour
les analyses bâtimentaires.
S’agissant de la détection d’amiante dans les
archives, il n’existe pas de protocole normalisé à
ce jour pour l’utilisation des lingettes. C’est la raison
pour laquelle, dans le cadre d’un groupe de travail
ministériel, un protocole d’analyse a été élaboré
(cf. fiche pratique n° 3).
4 Cf. glossaire.
17
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
La mise en place d’une signalétique constitue un La pose d’une signalétique doit s’accompagner d’une
moyen d’information visant à protéger les salariés communication appropriée auprès de l’ensemble
des entreprises extérieures amenés à travailler dans des personnels travaillant ou intervenant sur le site.
le bâtiment ou les agents techniques effectuant Les marchés de repérage amiante conclus par les
des interventions de maintenance et d’entretien, plateformes régionales achats (PFRA) intègrent
et, plus largement, à sensibiliser les agents occu- des prestations relatives à la mise en œuvre de la
pant le site quant à la présence de MCA dans leur signalétique.
environnement de travail. La fiche pratique n°4
décrit la méthodologie à retenir pour préparer une
signalétique.
La signalétique ne remplace pas la communication
ou la consultation du DTA ou de la fiche récapitu-
lative. À cet effet, elle peut utilement comporter
un rappel en ce sens.
Plusieurs méthodes peuvent être utilisées, y compris
de manière complémentaire, pour répondre à cette
obligation de signalétique :
– la mise en place d’un panneau d’affichage à
chaque niveau du bâtiment ou dans les différentes
zones d’un même niveau, sur les paliers ou dans les
circulations, en fonction de la configuration des
locaux, répertoriant, sous forme de plan, le posi-
tionnement des matériaux contenant de l’amiante.
En s’appuyant (ou en reproduisant) la cartographie
figurant dans les rapports de repérage (cf. supra,
« contenu de la fiche récapitulative »), ces plans
doivent être aisément compréhensibles même
par une personne non spécialiste, de format suffi-
sant pour permettre une lecture aisée ; ils doivent
être distincts des plans d’évacuation incendie de
l’immeuble ;
– l’étiquetage des locaux concernés à l’aide d’une
affichette de repérage précisant la nature et la
localisation des matériaux amiantés, lisible depuis
l’entrée du local ;
18
2. Gestion des opérations de travaux
des opérations
l’amiante dans les immeubles bâtis.
Circulaire NOR : RDFF1503959C du 28 juil-
19
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
– sinistres présentant un risque grave pour la sécu- Chaque rapport de repérage avant travaux permet
rité, la salubrité publique, la protection de l’environ- de compléter le DTA et de mettre à jour la fiche
nement ou les personnes ou les biens ; récapitulative de ce dernier (cf. chapitre 1.1.5).
– exposition de l’opérateur à un risque excessif
pour sa santé ou sa sécurité ; 2.1.3 C
hoix de l’opérateur de repérage
– opérations de maintenance corrective ou de Cf. chapitre 1.1.2
réparation ;
À la différence du DTA, seuls les opérateurs de
Pour ce qui concerne les MEF, cette dérogation
repérage disposant d’une certification « avec men-
n’est pas retenue car elle ne serait pas compa-
tion » sont habilités à effectuer des repérages avant
tible avec l’interdiction de principe posée pour
travaux.
l’intervention des agents techniques sur des
MCA susceptibles d’émettre des fibres dans l’air Des qualifications professionnelles peuvent être
(cf. chapitre 2.5.1). Par ailleurs, elle impliquerait prises en compte dans le choix des opérateurs, par
automatiquement, par mesure de prévention, exemple :
la mise en place des protections individuelles
et collectives correspondant au premier niveau – OPQIBI N°0901 Diagnostic amiante - http ://www.
d’empoussièrement (cf. seuils d’opération, cha- opqibi.com/nomenclature-fiche.php ? id=0901
pitre 2.2.3). – Qualification ICERT n°02-01 Qualification repé-
rage avant travaux et avant démolition - http ://
2.1.2 Objectifs du repérage amiante www.icert.fr/certification/qualification-repe-
avant travaux rage-amiante-avant-travaux-et-avant-demolition/
20
2. Gestion des opérations de travaux
21
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
22
2. Gestion des opérations de travaux
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Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
24
Préconisations ministérielles pour le traitement des sols amiantés
Caractéristiques de
Oui : Projet de la zone concernée
Non : Aucun projet de Oui : Projet de Oui : Projet de réhabilitation ou Discontinue (3) : quelques dalles réparties Continue : quelques dalles sur
réaménagement limité
travaux concernant les rénovation des sols de réaménagement d'une zone dans des locaux dispersés (p.ex : 1 local par plusieurs locaux contigus ou la
(p.ex : 1 à 2 bureaux d'un
sols ou les cloisons seuls complète (4) étage) ou quelques dalles d'un local majorité des dalles d'un local
plateau plus vaste)
25
à inclure aux travaux ou RETRAIT du MCA (1) Actions à mettre en
Aucun traitement à à inclure aux travaux ou Remplacement ponctuel des éléments RETRAIT de la totalité du MCA (1) MCA (1)
Recouvrement / à inclure aux travaux oeuvre sur le MCA
prévoir. ou Recouvrement dégradés si techniquement possible (2) à court terme
Maintien en l'état
(1) Si le retrait est impossible pour des raisons techniques (configuration du sol ne permettant pas de garantir un désamiantage total sur la zone traitée, contraintes
structurelles, opérations présentant des risques particuliers), la solution de l’encapsulage sera retenue. Dans le cas où les cloisons sont posées sur le sol amianté et ne
sont pas modifiées, il est possible de limiter le désamiantage au sol accessible.
(2) La zone concernée reste considérée comme amiantée sur la totalité de la surface.
(3) La succession dans le temps de dégradations ponctuelles sur une zone discontinue doit conduire à la traiter comme une zone continue impliquant le retrait du MCA
(4) Dans le cas où plusieurs interventions limitées successives sont programmées sur une même zone aboutissant in fine à une modification importante du cloisonne-
ment existant, il y a lieu de les considérer comme un même ensemble assimilable à un réaménagement d’une zone complète.
Préconisations ministérielles pour le traitement des matériaux amiantés (autres qu'éléments de sols)
Caractéristiques de
26
Oui : Cloisons amiantées avec projet de Oui : Autres MCA avec projet de Discontinue (2) : quelques éléments réparties dans Continue : quelques éléments sur la zone concernée
Non : Aucun projet
recloisonnement ou autres travaux travaux de rénovation ou des locaux dispersés (p.ex : 1 local par étage) ou plusieurs locaux contigus ou la
de travaux
sollicitant la partie amiantée de la cloison réhabilitation des zones concernées plusieurs éléments d'un même local majorité des éléments d'un local
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
(1) Si le retrait est impossible pour des raisons techniques (difficulté d’accès au MCA, impossibilité de garantir un désamiantage total sur la zone traitée, contraintes
structurelles, opérations présentant des risques particuliers), la solution de l'encapsulage sera retenue à la place du retrait des MCA.
(2) La succession dans le temps de dégradations ponctuelles sur une zone discontinue doit conduire à la traiter comme une zone continue impliquant le retrait du MCA.
2. Gestion des opérations de travaux
27
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
■ Choix du coordonnateur SPS Cette obligation est étendue depuis le 1er juillet 2014,
Le recours à un coordonnateur SPS est obligatoire aux travaux de traitement d’amiante réalisés sur
dès lors que l’intervention de plusieurs entreprises l’enveloppe extérieure des bâtiments ainsi qu’aux
est envisagée sur un chantier, qu’il s’agisse d’inter- travaux de génie civil en extérieur.
ventions successives ou simultanées, en tant qu’en- Il est indispensable de contrôler la réalité de la
treprise principale ou comme sous-traitant. certification de l’entreprise et de s’assurer que la
Pour être retenu, le CSPS doit produire une attes- validité des certificats couvre bien la durée totale
tation de compétence à l’encadrement de chan- des travaux ou demander à l’entreprise de produire
tiers adaptée à leur importance. Il existe ainsi trois une attestation précisant que le renouvellement de
niveaux d’opérations dont les seuils sont définis certificat est en cours. La détention d’un certificat
en « hommes-jour ». Le premier niveau correspond de qualification en cours de validité conditionne la
à plus de 10 000 hommes-jour (chantier d’environ recevabilité de la candidature.
4 millions d’euros selon l’INRS), le deuxième à des Le certificat mentionne également le domaine
chantiers de plus de 500 hommes-jour (chantier principal d’activité de l’entreprise, ce qui permet
d’environ 300 000 euros). Les autres opérations d’identifier les activités de traitement d’amiante
correspondent au troisième niveau. habituellement exécutées par celle-ci.
Le coordonnateur doit être désigné au plus tard au La certification de l’entreprise peut être vérifiée
début des études de maîtrise d’œuvre d’avant-projet auprès des organismes certificateurs :
sommaire (APS).
QUALIBAT : http ://www.qualibat.com/maitre-dou-
vrage/ (avec le code certification 1552 correspon-
2.4.2 Sélection des entreprises dant au traitement de l’amiante (consultation en
de travaux ligne) ;
■ Les
informations à intégrer au dossier AFNOR : http ://www.boutique-certification.afnor.
de consultation des entreprises org/certification/traitement-de-l-amiante (liste à
télécharger) ;
Le chef de service doit s’assurer que le dossier de
consultation des entreprises intègre : GLOBAL : http ://www.global-certification.fr/fr/
– le rapport de repérage avant travaux ; amiante.html ? pdt=97# (liste à télécharger, atten-
tion à bien sélectionner la catégorie « Traitement
– le DTA complet ou la fiche récapitulative du DTA
de l’amiante »).
dans sa dernière mise à jour.
Le maître d’œuvre de l’opération vérifiera l’ensemble
■ Les qualifications à exiger des références produites par l’entreprise.
L’obligation de certification est posée par l’article
R.4412-129 du code du travail. ■ Sous-traitance
Les règles de certification sont définies réglementai- En cas de sous-traitance, dans l’hypothèse où la
rement par la Norme NF X 46-011 (version décembre partie des travaux sous-traitée relève du champ
2014) visée par l’arrêté du 14 décembre 2012 modifié d’application de la certification, il convient de s’as-
fixant les conditions de certification des entreprises surer avant d’agréer le sous-traitant, que ce dernier
réalisant des travaux de retrait ou d’encapsulage dispose d’une certification amiante en cours de
d’amiante, de matériaux ou d’articles en contenant. validité.
La certification est délivrée pour les entreprises Conformément aux dispositions du code de la
assurant des travaux de retrait ou de confinement commande publique, afin d’encadrer le recours
d’amiante par les organismes suivants : à la sous-traitance et prévenir les abus, l’acheteur
– QUALIBAT (certification 1552 « traitement de peut imposer dans son cahier des charges que les
l’amiante ») ; « tâches essentielles » d’un marché soient effectuées
directement par l’entreprise titulaire.
– AFNOR Certification ;
– GLOBAL Certification (traitement de l’amiante).
28
2. Gestion des opérations de travaux
29
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
30
2. Gestion des opérations de travaux
31
Le déroulement chronologique des étapes de contrôle par le maître d’ouvrage, pour chaque zone de confinement, pour les chantiers réalisés à
l’intérieur d’un bâtiment occupé ou fréquenté, sera le suivant (1) :
32
– Phase 1 – transmettre au maître d’œuvre et à l’entreprise –
Obligation réglementaire
Analyse – Mesure environnementale
libératoire prévue par l’article R.1334-29-2 Vérifier l’absence d’amiante dans l’atmosphère et
6 Après le repli du chantier
(restitution du code de la santé publique autoriser la réoccupation des locaux par les services
des locaux) – mesure Y du guide GA X
46-033 –
(1) Pour les bâtiments inoccupés durant la période des travaux, l’étape 2 est sans objet.
Pour les bâtiments destinés à être démolis, seules les étapes 3 et 4 sont à réaliser dans le cas où le désamiantage préalable à la démolition concerne des matériaux de
la liste A.
Pour les travaux de traitement d’amiante sur des éléments extérieurs d’un bâtiment occupé ou fréquenté, le constat visuel (étapes 3 et 4) et l’analyse libératoire (étape 6)
ne sont pas réglementairement obligatoires. Les dispositions du tableau ci-dessus sont à adapter en fonction du type de MCA, de sa localisation et des modalités de retrait.
2. Gestion des opérations de travaux
33
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
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2. Gestion des opérations de travaux
35
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
prévisibles de l’opération ainsi que l’ensemble des celle-ci l’envoie à l’inspection du travail pour infor-
documents disponibles. mation. Cet accès à l’information est nécessaire
pour permettre à ces acteurs de prévention de s’ins-
De plus, un point régulier de ces opérations de tra-
crire ensuite dans les démarches d’information des
vaux, notamment lors de l’étape de l’élaboration
CHSCT et des agents préconisées ci-après.
du plan de prévention, touchant les bâtiments dans
lesquels des matériaux contenant de l’amiante ont
été repérés sera fait dans l’instance initialement 2.7.2 I nformation des personnels
consultée. Ce dispositif sera mis en place pour les opérations
Indépendamment des travaux ainsi visés, il pourra de toute nature (concernant des matériaux conte-
par ailleurs être utilement prévu, une fois par an, nant de l’amiante), que les matériaux soient retirés
un point de l’ordre du jour du CHSCT portant sur ou maintenus en place quelles que soient la taille
le suivi de la mise à jour des DTA et le suivi des tra- du site et l’importance du chantier. Il respectera les
vaux inclus dans le plan ministériel de prévention de étapes suivantes :
l’amiante, dès lors qu’un (ou plusieurs) bâtiment(s) Après la sélection de l’entreprise traitant l’amiante
entrant dans le champ de compétence du comité et après la transmission du plan de retrait, si son
est (sont) concerné(s). dépôt auprès de l’inspection du travail est obli-
Ce suivi des opérations concernant les bâtiments gatoire, le chef de service organisera une réunion
domaniaux dans lesquels des matériaux contenant d’information générale de l’ensemble des personnels
de l’amiante ont été repérés s’accompagnera de concernés par les travaux et de leurs représentants
la transmission aux représentants en CHSCT de en CHSCT.
tout document utile à la bonne appréhension des Il conviendra d’associer à l’organisation de cette
travaux notamment : réunion tous les intervenants extérieurs : maîtrise
– une fiche de présentation de l’opération ; d’œuvre, pilote du chantier, SPS et entreprise(s)
concernée(s) par le traitement de l’amiante mais
– le DTA et la fiche récapitulative du bâtiment
aussi les acteurs de prévention internes (assistant
concerné (documents dématérialisés) ;
ou conseiller de prévention, inspecteurs santé et
– certains documents contractuels dématériali- sécurité au travail et médecins du travail).
sés : repérage amiante avant travaux (document de
consultation), CCAP et CCTP du marché de désa- Une fois l’installation de chantier réalisée, le chef
miantage ou de traitement de l’amiante ; de service organisera la visite, le cas échéant, des
installations de confinement (sas de décontamina-
– le plan de retrait (s’il y a lieu) ;
tion, mise en dépression, signalétique de chantier,
– le Plan général de coordination (PGC) s’il y a lieu conditionnement et évacuation des déchets…).
et/ou le plan de prévention.
Pendant toute la durée des travaux et à leur issue,
Le chef de service veillera à ce que le médecin du le chef de service veillera à communiquer régulière-
travail compétent soit étroitement associé à toute ment sur l’évolution du chantier (page sur intranet
l’opération selon les obligations découlant du code avec photos ou compte-rendu sommaire de chantier
du travail lorsque les travaux sont conduits dans le réalisé par la direction…). Il affichera de manière
cadre d’une coactivité. visible le résultat des mesures du niveau d’empous-
La doctrine d’emploi des inspecteurs santé et sécu- sièrement réalisées par l’entreprise et par ses soins
rité au travail prévoit par ailleurs dans son point II, aux différentes phases de l’opération.
paragraphe 2 alinéa 3 qu’ils doivent recevoir com-
munication, par les chefs de service, des projets 2.7.3 M
ise à jour du référentiel technique
immobiliers, constructions neuves ou réaménage-
Après réalisation de ces travaux, les chefs de service
ments importants. Les inspecteurs santé et sécurité
veilleront à procéder à l’actualisation des données
au travail devront donc être informés en amont des
enregistrées dans le RT (cf. dispositif exposé au
opérations et être étroitement associés pendant
chapitre 1.1.8).
la phase de travaux, lorsque ceux-ci sont conduits
dans le cadre d’une coactivité.
En cas d’opération de retrait ou d’encapsulage (tra-
vaux sous-section 3) réalisés dans une situation de
coactivité, les chefs de service veilleront à ce qu’une
copie du plan de retrait obligatoirement établi par
l’entreprise intervenante soit adressée pour infor-
mation aux MT et aux ISST, au même moment que
36
Fiches pratiques
Fiches
pratiques
37
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
38
Fiches pratiques
– L’analyse et le comptage des fibres d’amiante sont 3. Réalisation des analyses en laboratoire.
réalisés en microscopie électronique à transmission
Sur le plan réglementaire, seules les fibres d’amiante
(META) selon les prescriptions de la norme NF X
longues dont la longueur est supérieure à 5 microns
43-050 de 1996.
mètre, dont la largeur est inférieure à 3 microns
– Les rapports finaux, intégrant la stratégie d’échan- mètre et dont le rapport longueur sur largeur est
tillonnage, le rapport de prélèvement et celui de supérieur ou égal à 3 sont prises en compte dans
l’analyse correspondante, doivent être délivrés sous les résultats par la méthode META :
accréditation Cofrac.
Fibres L> 5µm, d <3µm, L/d>.
Le logo COFRAC doit mention-
ner le numéro d’accréditation
de l’organisme accrédité et la
mention « portée disponible sur Bonnes pratiques de prévention
www.cofrac.fr ».
Dans le respect des préconisations du guide
Préalablement à la commande, ministériel de prévention du risque amiante, il
il est possible de vérifier sur le est recommandé de demander à l’organisme le
site internet de la Cofrac si l’orga- comptage des fibres courtes d’amiante (FCA) 11,
nisme est accrédité ou non. fibres dont la longueur est inférieure à 5 microns
mètre, dont la largeur est inférieure à 3 microns
■ Déroulement de la prestation : mètre et le rapport longueur sur largeur est
Une prestation de mesures d’empoussièrement se supérieur ou égal à 3.
déroule de la façon suivante : (Fibres courtes d’amiante (FCA) L <5µm, d <3µm
1. Établissement d’une stratégie et L/d ≥ 3).
d’échantillonnage. 11 En l’absence de seuil d’alerte règlementaire pour la
santé publique, l’ANSES conclut dans une étude de 2009
L’organisme doit transmettre la stratégie d’échan- que la présence de fibres courtes d’amiante est un témoin
de la dégradation du matériau.
tillonnage avant la réalisation du 1er prélèvement.
2. Réalisation de prélèvements sur site.
Ces prélèvements doivent être planifiés en amont. ■ Transmission des résultats et communication
En fonction de l’objectif des mesures, la méthode aux agents :
de prélèvement sera différente si : L’organisme doit transmettre les rapports de prélè-
– Les locaux de vie sont maintenus en activité : le vement et d’analyse. Le rapport final est transmis à
prélèvement est réalisé pendant les périodes repré- l’issue de chaque campagne de prélèvement.
sentatives de l’activité humaine dont les périodes Lecture et communication des rapports
d’activité maximales, dans les conditions habituelles d’analyse :
d’utilisation des locaux (ventilation, chauffage,
climatisation, etc.). Le rapport final, les rapports de prélèvement et
d’analyse doivent contenir de nombreuses infor-
– Les locaux de vie sont évacués ou occasionnelle-
mations factuelles et juridiques, décrites dans la
ment visités : le prélèvement est réalisé avec simu-
brochure ED 6172 de l’INRS « Décrypter un rapport
lation de l’occupation humaine si circulation d’air
d’essai de mesures d’empoussièrement en fibres
insuffisante et non représentative.
d’amiante ».
Nota : ces mesures ont une durée d’au moins
4 heures. Les résultats de ces contrôles doivent être intégrés à
la fiche récapitulative du dossier technique amiante,
À noter qu’aucun prélèvement ne doit être réalisé permettant d’accroître l’information relative au
en cas de présence de débris visibles dans la zone risque amiante du bâtiment.
faisant l’objet des mesures.
Ils sont tenus à disposition des organismes de pré-
vention, de l’inspection du travail et de l’inspecteur
santé et sécurité au travail, du médecin du travail,
des membres du CHSCT et des agents.
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Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
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Fiches pratiques
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Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
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Fiches pratiques
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Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
La méthodologie décrite ci-dessous, ne permet donc Pour chaque conteneur, ce sont 3 lingettes de pré-
d’obtenir qu’une estimation de l’étendue physique lèvement qui seront utilisées.
de la pollution à l’amiante sans pouvoir toutefois la
L’offre technique du prestataire retenu doit respec-
quantifier précisément. Dans ce cadre, il est donc
ter pour chaque conteneur les étapes suivantes :
important d’identifier avec précision les surfaces qui
ont été détectées comme polluées par des fibres – Trouver le conteneur indiqué dans la liste fournie ;
d’amiante. Toute communication au CHSCT compé- – Pré-numéroter les 3 sachets et préparer le tableau
tent sur la situation devra bien détailler cet élément. de saisie ;
La présence de fibre d’amiante résiduelle ne permet
– Se nettoyer les mains avec deux lingettes ;
pas à elle seule de caractériser une situation pré-
sentant un risque. En effet, seule une mesure d’air – Mettre ces lingettes dans un sachet poubelle ;
en condition d’exploitation permettrait d’estimer – Poser un polyane légèrement humidifié au sol
le niveau de risque réel. d’environ 1m², qui sera replié et réutilisé tout au
long de la journée de prélèvements ;
Eu égard à son coup élevé, un tel test ne peut être
envisagé que dans des situations particulières le – Prendre une lingette humidifiée type lingette
justifiant. enfant ;
– Essuyer le conditionnement sur la tranche supé-
Procédure de récolement sanitaire rieure. Mettre la lingette dans le 1er sachet et prendre
amiante sur les archives stockées une photographie du conditionnement avec le
sachet posé dessus ;
En sus des mesures d’empoussièrement dans l’air, – Tirer le conditionnement de l’étagère et le poser
des prélèvements surfaciques par échantillonnage sur le plastique ;
sur les fonds existants pourront être réalisés dans
les conditions suivantes – Passer la 2e lingette sur la tablette de l’étagère,
mettre la lingette en sachet et prendre une pho-
Définition de l’échantillon à tester tographie de l’étagère et du sachet posé dessus ;
La méthode retenue est celle de l’échantillon par – Ouvrir délicatement le conditionnement ;
sondage direct conforme aux normes en vigueur – Passer la 3e lingette sur la tranche des documents ;
(norme AFNOR NF Z 40-011 : Méthode d’évaluation – Enlever le tiers central des documents et passer
de l’état physique des fonds d’archives et de biblio- la même lingette au fond de la boîte, mettre la 3e
thèques). Il s’agit donc d’effectuer des prélèvements lingette en sachet et prendre une photographie du
aléatoires sur un échantillon qualitatif représentatif conteneur ouvert et du sachet posé dessus ;
des services ayant produit les archives.
– Remettre le conteneur à sa place ;
Par conséquent, compte tenu de ces exigences, il est – Nettoyer le polyane à la lingette ;
proposé pour une administration donnée de choisir :
– Se nettoyer les mains avec deux lingettes ;
Un prélèvement par type de conditionnement, par – Mettre ces lingettes dans un sachet poubelle ;
année et par service concerné.
– Replier délicatement le polyane.
Ex : pour un service donné, sur l’année 2017, je En fin d’intervention, mettre l’ensemble des déchets,
conserve dans mes locaux des archives dans des polyane inclus, dans un sachet déchet amianté.
cartons de déménagement et des archives dans des
boîtes « dites archives » achetées sur le catalogue En cas de détection d’une pollution
UGAP. Par conséquent, pour 2017, je réaliserai mes Si l’on est en présence d’une situation de pollution
prélèvements sur 2 conditionnements différents des surfaces extérieures comme le dessus de cartons
(1 carton de déménagement et 1 boîte archives). de rangement des documents, un nettoyage par une
Définition de la méthode de prélèvement entreprise spécialisée (agissant en sous-section 4)
peut être envisagé. Dans un tel cas, il convient de
Une fois la liste des conditionnements à tester défi- bien vérifier l’état du local pour s’assurer que la
nie, la méthodologie de prélèvement surfacique pollution n’a pas été générée par un MCA en état
proposée repose sur le protocole technique testé dégradé. Dans un tel cas, une intervention de trai-
par le service des archives économiques et finan- tement du risque amiante devrait être envisagé
cières (SAEF) au centre ministériel des archives de (travaux de sous-section 3 – retrait ou encapsulage).
Savigny- le-Temple (77).
Face à une pollution avérée des documents à pro-
Ce protocole technique est réalisé par un presta- prement parler, deux solutions sont envisageables
taire agréé pour le traitement des problématiques la destruction ou la dépollution.
liées à l’amiante et doit proposer une protection
adaptée pour les techniciens réalisant l’opération.
44
Fiches pratiques
Le choix dépend des obligations légales ou de l’in- Dans les deux cas, l’ensemble du processus doit
térêt des archives. Pour déterminer ces points, il faire l’objet d‘une expertise précise pour éviter tout
convient donc de se rapprocher du service d’archives risque de transfert de pollution vers l’extérieur du
compétent sur la nécessité légale de conserver ces local. Toutes les précautions habituelles doivent être
données. En cas d’archives devant être conservés, il prises (consultation du mode opératoire, visite pré-
convient d’examiner avec le conservateur du patri- alable, rédaction du plan de prévention). Ces points
moine référent l’intérêt du fonds au regard du coût peuvent être formalisés dans un cahier des charges.
de dépollution, la décision finale lui appartenant.
La numérisation
Destruction des archives polluées.
En théorie, la numérisation « copie fidèle » avant
En cas de pollution des documents eux-mêmes, il destruction serait une alternative à la dépollution.
faut comprendre que les archives entrent dans la Toutefois cette offre ne semble pas encore réelle-
définition des déchets dangereux HP7 (substance ment proposée par les entreprises intervenant dans
cancérigène) et impliquent une élimination en ce secteur d’activité.
Installation de stockage de déchet dangereux (ISDD)
Rôle du CHSCT
ou dans une installation de stockage de déchets non
dangereux qui dispose d’une autorisation pour rece- Le CHSCT doit être informé en amont des premières
voir les déchets d’amiante dans un casier spécifique. actions. Ses membres sont invités à participer aux
Pour plus d’informations sur les modalités de gestion visites préalables dans les conditions habituelles.
des déchets d’amiante, vous pouvez consulter la
Les résultats des opérations lui sont également com-
brochure ED6028 récemment mise à jour :
muniqués ainsi que les éventuelles mesures RH en
http ://www.inrs.fr/media.html ? refINRS=ED % cas de détection d’amiante.
206028.
Dans ce cas, les documents sont conditionnés puis Pour en savoir plus
enfouis immédiatement. Ces conditions permettent Ministère de la culture, vademecum archives,
d’établir un certificat de destruction. 2017, consultable en ligne : https ://francearchives.
Les mouvements des archives devenues déchets fr/file/067847bfbd8ac699a69f0af88d23bb-
dangereux seront tracés par le bordereau de suivi de74d3768c/VM_compile_vdef_19juin2017_N.pdf.
des déchets contenant de l’amiante (BSDA). Il s’agit À noter que peu de prestataires agréés pour le trai-
du CERFA n°011861*02. Ce document accompagne tement du risque amiante ont eu à traiter en propre
chaque unité de transport des déchets et indique des fonds d’archives.
les numéros de scellés. Il est d’abord signé par le
commanditaire de l’opération de destruction des À titre indicatif, le test a été réalisé pour le cen-
archives polluées et par l’entreprise en charge de tre d’archivage du ministère par la société
transférer ces archives puis par l’éliminateur final qui GENOVEXPERT (91700 Sainte-Geneviève-des-Bois.
renvoie une copie au commanditaire et à l’entreprise Prix : 48 € HT/carton).
ayant exécuté le transfert. Pour toute question relative à l’application de la circu-
L’envoi en décharge classée est subordonné en laire du ministère de la culture au sein de vos services,
amont à un accord « le certificat d’acceptation vous pouvez prendre contact avec le référent minis-
préalable (CAP) ». tériel amiante pour les archives : Secrétariat général,
SEP- Bureau Documentation et Archives (SEP 2D) :
Le certificat doit être archivé afin de garder la trace [email protected].
de l’opération.
La dépollution
L’opération qui consiste à décontaminer/dépoussié-
rer des archives polluées par des fibres d’amiante
doit être classée en sous-section 4, au même titre
que l’exemple cité dans la note DGT en date du 5
décembre 2017 sur le traitement de la laine de verre
contaminée par une toiture amiantée.
En cas de dépollution deux modes sont envisa-
geables : Dépollution sur place / Dépollution dans
un lieu Tiers.
45
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
46
Fiches pratiques
* Dans le cas où ces marchés ne sont pas encore en place, il est possible de consulter des diagnostiqueurs amiante
pour la réalisation de cette prestation.
47
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
48
Fiches pratiques
– des éléments de structure coexistent et sont De même que pour les plans, il est important que
visuellement identiques alors que certains com- l’affichette contienne également une mention
portent des MCA et d’autres n’en comportent pas ; renvoyant à la consultation du dossier technique
– dans lesquels des matériaux contenant des MCA amiante (DTA).
sont masqués (par des faux-plafonds, des faux-plan- En fonction des composants amiantés concernés,
chers, etc.). l’affichette peut contenir une mention adaptée à
Contenu des affichettes la situation particulière du local (exemple : en cas
de présence d’amiante sur une cloison, l’affichette
A la différence de l’étiquetage direct des MCA, les peut préciser : « Ne pas effectuer de percement
affichettes peuvent contenir un texte permettant dans cette cloison »).
de préciser l’information délivrée.
Positionnement des affichettes
Exemples d’affichettes
A la différence de l’étiquetage direct des MCA, l’af-
Exemple n°1 fichette n’est pas apposée directement sur le MCA.
En fonction de l’information qui y figure, l’affichette
peut être placée, soit à proximité du MCA (exemple
n°1 supra), soit à l’entrée du local (exemple n°2
supra), à hauteur de vue.
Les étiquettes
Conformément aux dispositions du
guide, les étiquettes à utiliser sont les
pictogrammes autocollants habituel-
lement utilisés par les entreprises
pour le marquage des déchets
amiantés.
Elles sont positionnées directement
Exemple n°2
sur le MCA, dans la mesure du pos-
sible, à intervalles réguliers si le MCA
présente un certain développement (par exemple
un conduit en amiante-ciment) et à hauteur de vue.
49
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
Illustrations
Afin d’illustrer les propos voici trois cas de figure
d’immeuble présentant des situations différentes
quant à la nature, à la localisation et à l’importance
de l’amiante recensé. Pour chaque cas est précisée
la signalétique conseillée. Il appartient cependant
à chaque service de déterminer la signalétique la
plus appropriée à la situation concrète rencontrée.
Cas 1 : immeuble de plusieurs étages contenant un
conduit de ventilation en amiante-ciment circulant
sur l’ensemble des niveaux dans un coffre dans les
sanitaires.
Signalétique conseillée
– Plan de repérage général positionné à l’entrée
de l’immeuble
– Affichette sur le coffre dans chaque sanitaire
traversé
Cas 2 : immeuble de plusieurs étages contenant un
conduit en amiante-ciment circulant au sous-sol,
quelques bureaux dispersés contenant des dalles
de sol amiantées.
Signalétique conseillée
– Plans de repérage par niveau, positionnés à
chaque accès
– Pictogrammes autocollants sur le conduit en
amiante-ciment, posés à intervalles réguliers, avec
au minimum un pictogramme dans chaque local
traversé
– Affichette à l’entrée de chaque bureau concerné
par la présence de sols amiantés
Cas 3 : immeuble de plusieurs étages dont une
grande partie des sols et des cloisons contiennent
de l’amiante
Signalétique conseillée
– Plans de repérage par niveau et/ou par zone, posi-
tionnés dans chaque circulation ou zone.
50
Fiches pratiques
51
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
Enfin, l’inspection commune permet un premier premier lieu, les représentants du CHSCT apportent
contact direct entre les équipes tant de l’adminis- leur regard personnel. Ils sont à même de repérer
tration que de ou des entreprises intervenantes ce des risques qui pourraient être autrement oubliés
qui facilite et accélère ensuite le traitement des ou minimisés, or un risque qui se réalise lors de la
éventuels incidents. prestation coûte toujours beaucoup plus cher que
l’éventuelle mesure de prévention complémentaire
L’inspection commune : étape majeure induite par la participation de membres du CHSCT.
En second lieu, leur présence est également un
de la préparation du plan de prévention marqueur de l’importance de la prestation et donc
La visite commune préalable permet de dégager les participe à la motivation de l’entreprise extérieure.
éléments utiles qui nourriront le plan de prévention.
Méthodologie :
Il ne faut pas focaliser sur la forme du plan de pré-
vention. Naturellement, un plan clair sera toujours Pour bien mener une inspection commune, il
un plus 13, mais ce qui importe avant tout c’est la convient en premier lieu de prévoir un temps suf-
démarche de prévention concertée qu’il représente fisant. Habituellement l’inspection commence par
et qui découle de l’inspection commune. une réunion de présentation avant de passer à la
visite à proprement parler. Ce moment est propice
Bien mener une inspection commune :
pour vérifier que le Dossier Technique Amiante
Participants : (DTA) du bâtiment a été fourni et que l’entreprise
dispose des repérages avant travaux. Il convient de
Il faut, en tout premier lieu, s’assurer de la pré-
s’assurer au-delà de l’amiante de la mise à disposi-
sence des personnes utiles à la réunion. A minima,
tion de la documentation nécessaire : Les consignes
les représentants de l’administration seront le res-
incendie, consignes générales (alarmes, systèmes
ponsable de l’exécution du marché et un agent du
anti-intrusion, procédures…) et de la rédaction des
service immobilier. La présence de l’assistant de
pièces spécifiques : protocole de sécurité (charge-
prévention et du gestionnaire de site est fortement
ment/déchargement) et permis de feu.
recommandée. Si nécessaire s’adjoindront selon l’im-
portance des prestations et des travaux un membre En cas de chantier complexe, cette réunion est l’oc-
de la direction, l’inspecteur santé sécurité et toute casion de rappeler la nature du programme, ses
autre personne dont la compétence serait utile. phases et ses contraintes.
En ce qui concerne la ou les entreprises interve- Pour la visite, il est recommandé de procéder à un
nantes, une participation à un niveau hiérarchique « filage » par thème. Cette méthode présente l’avan-
pertinent est nécessaire afin que les personnes pré- tage de l’exhaustivité et permet de mettre en relief
sentes puissent non seulement apporter toutes les les éventuels risques.
précisions techniques nécessaires mais également
Il s’agit de suivre physiquement les différents par-
prendre immédiatement des engagements même si
cours et activités concernant les personnes (sala-
ces derniers représentent un coût pour l’entreprise.
riés intervenants et agents du service) ou les biens
Si la signature est prévue en fin de visite, une des (matériels, matériaux, déchets). Les points abor-
personnes de l’administration doit être détentrice dés sont généralement l’entrée et la sortie dans le
d’une délégation de signature lui permettant de bâtiment, le vestiaire, l’accès aux zones de travail,
signer le plan. Le plan peut être signé dans un second les activités, l’utilisation de machine, l’accès aux
temps, notamment en cas de signature du directeur. sanitaires, la gestion des flux de matériaux et de
déchets, l’installation du matériel lourd, les gestions
Dans tous les cas, directement ou par délégation, le
des flux (électricité, eau...).
chef de service demeure le responsable du contenu
du plan et donc de sa pertinence et son efficacité. Chaque étape est l’occasion de vérifier les risques
de co-activité et les moyens de les limiter comme
L’association des représentants du CHSCT :
la création de zones balisées par une signalétique
Les représentants du CHSCT sont prévenus de l’ins- adaptée.
pection commune et peuvent y assister. Au plus tard
Les trajets suivis par les biens (matériels à instal-
trois jours avant la visite (art R.4514-1 CT), l’organisa-
ler, matériaux livrés et déchets) et leur utilisation
teur aura communiqué aux membres du CHSCT les
doivent également être analysés. Outre les questions
coordonnées et horaires du rendez-vous. Leur parti-
de sécurité, cette vérification permet de s’assurer
cipation active ne représente que des avantages. En
que toutes les contraintes physiques (hauteur, lar-
geur, résistance au poids) ont été prises en compte.
De même des questions très pratiques comme le
13 Un exemple de plan est proposé en annexe 9. bruit ou les vibrations doivent être abordées.
52
Fiches pratiques
53
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
54
Annexes
Annexes
55
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
Annexe 1
Tableau de synthèse de la réglementation amiante
Repérage Articles R.1334-14 à R.1334-29-9 Arrêté du 19 mars 1993 fixant en application de l’article
amiante et R.1337-2 à R.1337-4 du code R.4512-7 du code du travail la liste des travaux dangereux
de la santé publique pour lesquels il est établi par écrit un plan de prévention
Article L.4412-2 du code du Arrêté du 19 août 2011 relatif aux modalités de réalisation
travail (repérage amiante avant des mesures d’empoussièrement dans l’air des immeubles
travaux) bâtis
Arrêté du 12 décembre 2012 relatif aux critères d’évaluation
de l’état de conservation des matériaux et produits de la
liste A contenant de l’amiante et au contenu du rapport de
repérage
Arrêté du 12 décembre 2012 relatif aux critères d’évaluation
de l’état de conservation des matériaux et produits de la liste
B contenant de l’amiante et du risque de dégradation lié à
l’environnement ainsi que le contenu du rapport de repérage
Arrêté du 21 décembre 2012 relatif aux recommandations
générales de sécurité et au contenu de la fiche récapitulative
du « dossier technique amiante »
Arrêté du 26 juin 2013 relatif au repérage des matériaux et
produits de la liste C contenant de l’amiante et au contenu
du rapport de repérage
Décret n°2017-899 du 9 mai 2017 relatif au repérage de
l’amiante avant certaines opérations modifié par le Décret
n° 2019-251 du 27 mars 2019 relatif au repérage de l’amiante
avant certaines opérations et à la protection des marins
contre les risques liés à l’inhalation des poussières d’amiante
Arrêté du 16 juillet 2019 relatif au repérage de l’amiante
avant certaines opérations réalisées dans les immeubles bâtis
modifié par l’arrêté 23 janvier 2020
Arrêté du 1er octobre 2019 relatif aux modalités de réalisation
des analyses de matériaux et produits susceptibles de
contenir de l’amiante, aux conditions de compétences du
personnel et d’accréditation des organismes procédant à ces
analyses.
56
Annexes
Interventions Articles R.4412-94 à R.4412-148 Arrêté du 14 août 2012 relatif aux conditions de mesurage
sur matériaux et R.4724-14 du code du travail des niveaux d’empoussièrement, aux conditions de contrôle
amiantés du respect de la valeur limite d’exposition professionnelle
aux fibres d’amiante et aux conditions d’accréditation des
organismes procédant à ces mesurages
Arrêté du 14 décembre 2012 modifié fixant les conditions de
certification des entreprises réalisant des travaux de retrait
ou d’encapsulage d’amiante, de matériaux, d’équipements
ou d’articles en contenant
Arrêté du 7 mars 2013 relatif au choix, à l’entretien et à la
vérification des équipements de protection individuelle
utilisés lors des opérations comportant un risque
d’exposition à l’amiante
Arrêté du 8 avril 2013 relatif aux règles techniques, aux
mesures de prévention et aux moyens de protection
collective à mettre en œuvre par les entreprises lors
d’opérations comportant un risque d’exposition à l’amiante
57
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
Annexe 2
Article annexe 13-9 du code de la santé publique
PROGRAMMES DE REPÉRAGE DE L’AMIANTE
MENTIONNÉS AUX ARTICLES R. 1334-20, R. 1334-
21 ET R. 1334-22 du code de la santé publique
Liste A mentionnée à l’article R. 1334-20
Flocages
Calorifugeages
Faux plafonds
Murs et cloisons « en dur » et poteaux Enduits projetés, revêtements durs (plaques menuiserie,
(périphériques et intérieurs). amiante-ciment) et entourages de poteaux (carton, amiante-
Cloisons (légères et préfabriquées), ciment, matériau sandwich, carton + plâtre), coffrage perdu.
gaines et coffres. Enduits projetés, panneaux de cloisons.
2. Planchers et plafonds
4. Eléments extérieurs
58
Annexes
1. Toiture et étanchéité
Plaques ondulées. Plaques en fibres-ciment.
Ardoises. Ardoises composite, ardoises en fibres-ciment.
Eléments ponctuels. Conduits de cheminée, conduits de ventilation…
Revêtements bitumineux d’étanchéité. Bardeaux d’asphalte ou bitume (« shingle »), pare-vapeur,
revêtements et colles.
Accessoires de toitures.
Rivets, faîtages, closoirs…
2. Façades
Panneaux-sandwichs. Plaques, joints d’assemblage, tresses…
Bardages. Plaques et « bacs » en fibres-ciment, ardoises en fibres-
Appuis de fenêtres. ciment, isolants sous bardage.
Eléments en fibres-ciment.
59
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
7. Ascenseurs et monte-charge
Portes palières. Portes et cloisons palières.
Trémie, machinerie. Flocage, bourre, mur/ plancher, joint mousse.
8. Equipements divers
Chaudières, tuyauteries, étuves, groupes Bourres, tresses, joints, calorifugeages, peinture
électrogènes, convecteurs et radiateurs, anticondensation, plaques isolantes (internes et externes),
aérothermes… tissu amiante.
9. Installations industrielles
Fours, étuves, tuyauteries… Bourre, tresses, joints, calorifugeages, peinture
anticondensation, plaques isolantes, tissu amiante, freins
et embrayages.
60
Annexes
Annexe 3
MODÈLE DE FICHE RÉCAPITULATIVE DU DTA Téléphone :
Date de création :
Nom :
Adresse :
Établissement :
Nom :
Adresse :
Ou année de construction :
Nom :
Fonction :
Service :
Adresse complète :
61
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
2. Rapports de repérage
MESURES
LOCALISATION
obligatoires associées
PRÉCISE
DATE DE ÉTAT DE (évaluation périodique,
TYPE DE MATÉRIAU (faire référence
CHAQUE conservation mesure
REPÉRAGE ou produit le cas échéant
REPÉRAGE (1) d’empoussièrement
au plan, croquis
ou travaux de
ou photos joints)
retrait ou confinement)
1) Matériaux liste A : l’état de conservation est défini par un score 1,2 ou 3 en application de grilles d’évaluation définies
réglementairement, 3 étant le moins bon score et 1 le meilleur.
62
Annexes
LOCALISATION
PRÉCISE
DATE DE ÉTAT DE MESURES
TYPE DE MATÉRIAU (faire référence
CHAQUE conservation préconisées
REPÉRAGE ou produit le cas échéant
REPÉRAGE (2) par l’opérateur
au plan, croquis
ou photos joints)
(2) Matériaux liste B : conclusion conforme à la réglementation en vigueur au moment de la réalisation du repérage.
MATÉRIAU
DATE ÉTAT DE MESURES
ou produit LOCALISATION
DE LA VISITE conservation d’empoussièrement
concerné
(*) L’évaluation périodique de l’état de conservation est effectuée tous les trois ans. Pour l’état intermédiaire de dégradation,
des mesures d’empoussièrement sont réalisées.
MATÉRIAU
DATE ÉTAT DE MESURES
ou produit LOCALISATION
DE LA VISITE conservation d’empoussièrement
concerné
INDIQUER
LOCALISATION les résultats
NATURE
précise (faire DATE DES de l’examen visuel
des travaux ou
MATÉRIAU référence travaux ou ENTREPRISES et des mesures
des
ou produit le cas échéant au des mesures intervenantes d’empoussièrement
mesures
plan, croquis ou conservatoires (art. R. 1334-29-3
conservatoires
photos joints) du code de la santé
publique)
63
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
INDIQUER
LOCALISATION les résultats
NATURE
précise (faire DATE DES de l’examen visuel
des travaux
MATÉRIAU référence travaux ou ENTREPRISES et des mesures
ou des
ou produit le cas échéant au des mesures intervenantes d’empoussièrement
mesures
plan, croquis ou conservatoires (art. R. 1334-29-3
conservatoires
photos joints) du code de la santé
publique)
64
Annexes
Annexe 4
LOGIGRAMME D’EVALUATION
DE L’ÉTAT DE CONSERVATION DES MCA
(Liste B – extrait de l’arrêté du 12/12/12)
65
Distinction sous-section 3/sous-section 4 pour les opérations exposant à l’amiante sur des immeubles par nature
ou par destination*
Repérage
Présence d’amiante Non
Hors champ
Ne sait pas
Oui Non
Intervention sur un MCA
Action n’ayant pas pour Oui (perçage…)
Traitement de l’amiante but d’éliminer ou _____________________
ou MCA : Non
d’encapsuler l’amiante
Retrait ou encapsulage mais susceptible de Intervention à proximité
Sous-Section 4
provoquer l’émission de d’un MCA susceptible de
fibres d’amiante provoquer l’émission de
Oui fibres d’amiante
Oui Non
RETRAIT
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
Oui
Oui Intervention périphérique
à l’enlèvement d’un MCA Sous-Section 4
66
Conservation de l’amiante ou
Démolition MCA en place par encapsulage =
Déconstruction Recouvrement étanche + solide +
Enlèvement de MCA pour durable
réparer, remplacer ou procéder à Enlèvement ponctuel (limité
l’entretien courant d’un matériau dans le temps et l’espace)
ou équipement … non amianté
Si Réhabilitation Oui Non Oui Non
globale Autres cas
Sous-Section 3 Sous-Section 3 Sous-Section 4 Sous-Section 4 Sous-Section 3 Sous-Section 3 Sous-Section 4
* Hors équipements de travail, installations industrielles et ouvrages d’art métalliques (canalisations métalliques, ponts roulants, voies ferrées…) qui peuvent avoir la qualité d’immeubles par destination, mais qui nécessitent pour leur mode d’entretien une
Annexe 5
stratégie de maintenance périodique et qui relèvent de ce fait de la fiche relative aux opérations de maintenance sur les équipements industriels.
La notion, issue du code civil, d’immeubles par nature vise les ouvrages indissociables du sol et du sous-sol (immeubles bâtis, enrobés routiers,..) tandis que celle d’immeubles par destination (article 524 du code civil) vise les éléments rendus solidaires ou
LOGIGRAMME DGT
incorporés à des immeubles par nature tels que des canalisations en amiante-ciment par exemple. Les opérations d’entretien ou de maintenance sur ces immeubles relèvent de ce logigramme.
Direction générale du travail (DGT) – Bureau des risques chimiques, physiques et biologiques (CT2) – 4 mars 2015
Le code de la santé publique ne prévoit pas d’obligation de traitement de l’amiante hormis pour les produits de la liste A, c’est à d’ardoises. Il ne s’agit pas d’une réhabilitation globale des 8 pavillons concernés mais d’une intervention consistant à enlever
dire les flocages, calorifugeages et faux-plafonds lorsqu’ils sont dégradés (article R. 1334-20 du code de santé publique). En dehors partiellement des MCA et relevant de la réparation et de l’entretien courant : SS4.
de ces cas, le traitement de l’amiante peut également résulter d’une décision volontaire du donneur d’ordre.
Le traitement de l’amiante est une opération qui conduit au final à la gestion de l’amiante, que ce soit par encapsulage étanche, par La limitation dans le temps et dans l’espace peut difficilement être prédéterminée sur la base de critères précis et appelle
stockage dans une installation adaptée ou par vitrification. généralement une appréciation au cas par cas d’autant plus qu’il faut y adjoindre le plus souvent une notion de proportionnalité qui
ne peut pas elle non plus être prédéterminée.
Le décret du 4 mai 2012 ne s’applique pas : Cf. note du DGT du 14 novembre 2014 : « Dans ce contexte, si la notion de proportionnalité n’est pas à écarter car de fait sous-
- aux situations d’exposition passive ; jacente des raisonnements fondant le classement de l’opération entre la SS3 […] et la SS4 […], il n’est pas possible d’en prédéfinir
Dans ce cas, la réglementation risque chimique ne trouve pas à s’appliquer non plus (cf. circulaire DRT n° 12 du 24 mai une valeur réglementaire, les circonstances d’espèce devant être examinées par le donneur d’ordre à la lumière des critères définis
2006). Néanmoins, l’employeur doit prendre en compte ces situations d’exposition au titre de la mise en œuvre des principes dans les logigrammes […]. »
généraux de prévention. Exemple : retirer 6 plaques en amiante-ciment sur toiture pour pose d’un lanterneau ou retirer 6 plaques en amiante-ciment qui
- aux intervenants du chantier, tels que les agents de contrôle, qui n’ont pas une action susceptible d’entrainer un contact avec constituent l’intégralité de la couverture d’un appentis.
les matériaux (cf. fiche DGT n° 2009-02) ; Attention : l’opération peut relever de la SS4 si le traitement de l’amiante est réalisé dans une installation fixe (cf. point ).
La réglementation CMR est en revanche applicable à ces intervenants.
- aux situations « de recouvrement par un nouveau matériau » d’un matériau contenant de l’amiante (MCA) dès lors que ce Autres exemples :
dernier n’est pas directement accessible et que le mode opératoire permet d’éviter tout contact avec celui-ci (ex : pose d’une Enrobés routiers : principalement 3 types d’opérations sur MCA :
cloison devant une faïence collée avec de la colle amiantée sans action sur celle-ci). - Déconstruction de chaussées par des techniques autres que le rabotage au moyen d’engins d’extraction tels que pelles
hydrauliques, chargeuses-pelleteuses chargeuses. : SS3 ;
Il s’agit principalement des réparations et des opérations d’entretien courant sur les bâtiments (maintenance). Dans ce cas, il n’y a - Rabotage de chaussées : SS3 ;
pas enlèvement de l’amiante et l’intervention sur le MCA est limitée à la réparation. La notion de caractère limité dans le temps et - Interventions « ponctuelles » sur les revêtements routiers (ouverture de tranchée par exemple, sciage d’enrobés,..) : SS4
dans l’espace ne doit pas être prise en compte.
Exemple : perçage d’une cloison recouverte de peinture amiantée pour remplacement d’un radiateur, réparation d’un tronçon de vide- Canalisations en amiante-ciment :
ordures en amiante-ciment qui fuit… - Réfection complète d’un tronçon de réseau (une rue, une commune,…) : enlèvement du réseau amiante-ciment et repose d’un
La notion d’intervention a proximité d’un MCA vise uniquement les matériaux émissifs par contact direct, vibration ou du fait de nouveau réseau + repiquage des branchements individuels sur ce nouveau réseau : SS3 ;
leur dégradation (ex : passage de câbles électriques au-dessus d’un faux plafond amianté). - Réfection complète d’un tronçon de réseau (une rue, une commune,…) : le réseau AC reste en place et un nouveau réseau est
posé en parallèle + repiquage des branchements individuels sur ce nouveau réseau : 1ère phase : CMR et 2e phase repiquage :
Les travaux relevant de la sous-section 3 sont des travaux qui permettent de traiter l’amiante ou le MCA, c’est à dire de gérer SS4 ;
l’amiante, au sens où l’entend le code de la santé publique, que ce soit par stockage dans une installation adaptée, par vitrification ou - Interventions d’urgence nécessitant un renouvellement de certains tronçons de conduites, de gaines de vide-ordures ou une
par recouvrement total et étanche. La notion de retrait doit être interprétée, non au sens physique ou littéral du terme mais au sens réfection de branchements (suite à fuite par exemple, travaux sur collier de fixation etc) : SS4
juridique de l’action de traitement du matériau, de sa gestion jusqu’à son élimination finale.
Cf. note du DGT du 24 novembre 2014 Opérations de réhabilitation de logements sociaux :
Le retrait préalable au stockage ou à la vitrification peut être réalisé sur place ou bien, si c’est techniquement possible et dans un - Réparation ponctuelle de décollement de dalles sur colle amiantée (1 à 5 dalles par appartement) : SS3 ou SS4 selon la
objectif de protection des travailleurs et de l’environnement, dans une installation fixe de désamiantage. Dans ce cas, l’opération peut proportion : si réfection d’un seul appartement : SS4, si réfection d’un immeuble entier : SS3, si réfection d’un immeuble
67
être scindée en deux sur le plan contractuel : une opération intermédiaire de déconstruction réalisée sur le chantier qui relève de la entier au changement de locataire : SS4 ;
sous-section 4, une opération principale de traitement final par enlèvement de l’amiante dans l’installation fixe qui relève de la sous- - Dépose ou casse d'un rang de faïence lors de la dépose d’une baignoire : si travaux au changement de locataire : SS4 ; si
section 3. enlèvement dans le cadre d'une réhabilitation : SS3 ;
Ex : retrait de fenêtres avec joints amiantés (SS4) et traitement des joints en installation fixe (SS3). - Découpe joint sanitaire lors de la dépose ancien bac à douche : si travaux au changement de locataire : SS4 ; si enlèvement
S’il n’y a pas enlèvement des joints amiantés et que les fenêtres sont évacuées dans leur entièreté dans une installation de stockage, il dans le cadre d'une réhabilitation : SS3 ;
s’agit bien d’une opération de traitement de l’amiante au sens du code de la santé publique qui relève de la SS3 au sens du code du - Dépose d'anciennes canalisations (ex : colonnes montantes traversées de dalles) : si travaux au changement de locataire : SS4 ;
travail. si enlèvement dans le cadre d'une réhabilitation : SS3 ;
- Dépose ou casse de plinthes faïence sur colle : si remplacement complet SS3.
Il peut s’agir d’opérations de démolition mais aussi de déconstruction de chaussées par exemple pour retirer les enrobés routiers.
Le terme déconstruction est appliqué aux opérations d’enlèvement des couches de chaussée par des techniques autres que le rabotage, Mode opératoire pour les travaux de plus de 5 jours :
au moyen d’engins d’extraction tels que pelles hydrauliques, chargeuses-pelleteuses, chargeuses. Il ne faut pas confondre cette notion Le mode opératoire visé à l’article R. 4412-148 est un document de mise en œuvre et d’adaptation de l’EVR initiale (via le mode
propre aux opérations sur enrobés routiers avec celle de déconstruction des MCA en vue d’un traitement final dans une installation opératoire générique) à des interventions sur MCA qui, tout en conservant individuellement leur caractère limité dans le temps et
fixe de désamiantage. dans l’espace, font partie intégrante de travaux plus étendus ne concernant pas l’amiante qui s’étalent sur plus de 5 jours.
Chaque intervention prise isolément a un caractère ponctuel et limité dans le temps et dans l’espace (perçage de flocage par un
Il s’agit d’une intervention (SS4) associée à une opération de retrait de MCA (SS3) pouvant engendrer l’émission de fibres électricien pour poser des interrupteurs par exemple, ou bien changement de joints amiantés dans le cadre d’une action de
d’amiante notamment par dégradation du MCA comme par exemple la destruction d’une cloison avant l’enlèvement de dalles de sol maintenance sur une chaufferie urbaine) mais les travaux dans lesquels s’intègrent ces interventions sur MCA s’échelonnent sur plus
amiantées ou le retrait par désassemblage sur un élément bâti d’une structure complète de menuiserie (dormant et ouvrant) de 5 jours.
comportant des joints amiantés emprisonnés dans les éléments de la menuiserie, préalablement à leur enlèvement en installation fixe
de désamiantage. L’encapsulage (appelé confinement dans le code de santé publique) est prévu par le code de la santé publique pour les produits de
la liste A (flocages, calorifugeages et faux-plafonds), lorsqu’ils sont dégradés. Pour être considérées comme encapsulage de MCA,
Il s’agit des interventions qui consistent en l’enlèvement partiel de MCA pour faire des réparations, de l’entretien courant ou un les techniques doivent répondre aux 3 conditions suivantes : étanchéité, durabilité et solidité.
remplacement d’équipement ou matériau non amianté. Dans ce cas, il faut savoir si l’opération est faite au cas par cas au changement Ce sera le cas d’une chape béton, de certaines résines mais pas :
de locataire par exemple ou si elle s’inscrit dans la réhabilitation globale d’un immeuble. - d’une moquette ou d’un linoléum collé par scotch double face sur des dalles vinyle ;
Exemples : - de l’encoffrement d’un tuyau amiante-ciment par des plaques de placoplatre percées d’une bouche d’aération.
- enlèvements de quelques carreaux de faïence sur colle amiantée lors de la dépose d’une baignoire, de toile de verre fixée
sur un support amianté, dépose d’un sanitaire fixé sur des dalles vinyle amiante, etc., de tous les logements d’un immeuble en même
temps (SS3) ou au fil du temps chaque fois qu’un locataire quitte un logement (SS4),
- un bailleur social souhaite changer quelques gouttières en zinc en mauvais état de 8 pavillons individuels dont la
couverture est en ardoise amiantée. L’intervention de remplacement des gouttières oblige l’enlèvement de la dernière rangée
Direction générale du travail (DGT) – Bureau des risques chimiques, physiques et biologiques (CT2) – 4 mars 2015
Annexes
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
Annexe 6
DISTINCTION DES OBLIGATIONS DE TRAVAUX
Sous-section 3 / Sous-section 4
Extrait du GUIDE OPPBTP
Prévention du risque amiante – Rôle et responsabi-
lités du donneur d’ordre (cf. bibliographie)
68
Annexes
Annexe 7
– le numéro de déclaration d’activité en tant qu’or-
Annexe V de l’arrêté du 23 février 2012 définissant ganisme de formation ;
les modalités de la formation des travailleurs à la
– le numéro de certificat de l’organisme de forma-
prévention des risques liés à l’amiante.
tion attribué par l’organisme certificateur ;
PRESCRIPTIONS MINIMALES – le nom de l’organisme certificateur qui a délivré
RELATIVES AUX INFORMATIONS le certificat à l’organisme de formation ;
À REPORTER SUR L’ATTESTATION
– la date d’obtention de la qualification pour la
DE COMPÉTENCE
formation délivrée et sa durée de validité ;
L’attestation de compétence valide les acquis de – le nom du formateur ;
la formation.
– le nom et la qualité des intervenants spécialisés.
Une attestation de présence du travailleur à l’in- 3° Pour les activités relevant de l’article R. 4412-139
tégralité des enseignements délivrés lors de la for- du code du travail, lorsque la formation a été dis-
mation est jointe à l’attestation de compétence. pensée par un organisme de formation, l’attestation
1° L’attestation de compétence précise : de compétence précise en outre :
– le nom, prénom (s) et date de naissance du – le nom, la raison sociale et l’adresse de l’orga-
stagiaire ; nisme de formation ;
– la nature de la formation suivie (formation pré- – la signature du responsable de l’organisme de
alable, de premier recyclage ou de recyclage) et le formation et le cachet de l’organisme de formation ;
numéro de certificat du stagiaire ; – le numéro de déclaration d’activité en tant qu’or-
– la nature des activités définies à l’annexe II pour ganisme de formation ;
lesquelles le stagiaire a été formé ; – le nom et la qualité du formateur ;
– la/les catégorie (s) de personnel pour laquelle/ – le nom et la qualité des intervenants spécialisés.
lesquelles le stagiaire a été formé (personnel d’en- 4° Pour les activités relevant de l’article R. 4412-139
cadrement technique, personnel d’encadrement de du code du travail, lorsque la formation a été dis-
chantier et/ou opérateur de chantier) ; pensée par l’employeur, l’attestation de compétence
– les références des référentiels de la formation précise en outre :
dispensée ;
– le nom, la raison sociale et l’adresse de l’entreprise ;
– la date de délivrance et la période de validité pour
– la signature de l’employeur et le cachet de
laquelle l’attestation de compétence est délivrée ;
l’entreprise ;
– le type de l’entité qui a dispensé la formation
– les informations attestant la compétence de l’em-
(employeur, organisme de formation ou organisme
ployeur qui a dispensé la formation à la prévention
de formation certifié).
des risques liés à l’amiante ;
2° Pour les activités relevant de l’article R. 4412-114
– le nom et la qualité des intervenants spécialisés.
du code du travail, l’attestation de compétence
précise en outre :
– le nom, la raison sociale et l’adresse de l’orga-
nisme de formation certifié ;
– le numéro d’identifiant de l’outil de gestion déve-
loppé par l’INRS (gestion de la formation en ligne)
du stagiaire ;
– la signature du responsable de l’organisme de
formation certifié et le cachet de l’organisme de
formation certifié ;
69
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
Annexe 8
Normes NF citées dans le guide.
NF X 46-020 : Repérage amiante Août 2017 La norme a pour objet de définir le contenu, la
- Repérage des matériaux et méthodologie et les modalités de réalisation des missions
produits contenant de l’amiante suivantes de repérage d’amiante dans les immeubles
dans les immeubles bâtis - bâtis : A) repérage avant démolition ; B) repérage avant
Mission et méthodologie réalisation de travaux ; C) repérage avant-vente en vue
du constat défini par le Code de la Santé Publique ;
D) repérage en vue de compléter ou de constituer les
dossiers techniques amiante et dossiers amiante parties
privatives.
NF EN ISO 16000-7 : Air Septembre La norme spécifie les modes opératoires à employer
intérieur - Partie 7 : stratégie 2017 dans la planification des mesurages de l’air pour la
d’échantillonnage pour détermination des concentrations en amiante des
la détermination des atmosphères intérieures. La stratégie de mesurage a une
concentrations en fibres incidence directe sur les résultats.
d’amiante en suspension dans
l’air
Le guide d’application GA X Août 2012 Le guide précise et/ou complète certains points de la
46-033 de la norme NF EN ISO norme NF EN ISO 16000-7 : 2007 afin de faciliter son
16000-7 utilisation.
NF X 46-021 : Traitement de Août 2010 La norme définit une méthodologie de l’examen visuel qui
l’amiante dans les immeubles est l’un des éléments clé du processus de réception d’un
bâtis - Examen visuel des chantier de retrait de Matériaux et Produits Contenant de
surfaces traitées après travaux l’Amiante (MPCA). La méthodologie permet d’assurer que
de retrait de matériaux et le niveau d’exigences minimum a été atteint à l’issue d’une
produits contenant de l’amiante prestation de retrait de MPCA de tout ou parties d’un
- Mission et méthodologie immeuble bâti.
NF X 46-011 Travaux de décembre La norme a pour objet de définir les exigences applicables
traitement de l’amiante - 2014 aux organismes tierce partie certifiant des entreprises
Modalités d’attribution et réalisant des travaux de traitement de l’amiante dans le
de suivi des certificats des cadre de la réglementation en vigueur.
entreprises
70
Annexes
Annexe 9
Exemple de plan de prévention.
Prévu par articles R.4511-1 et suivants du Code du Travail
(Co-activité), si :
→ Ces travaux représentent au moins quatre cents heures de travail sur douze mois ?
et/ou
→ Ces travaux font partie des travaux dangereux (art. R. 4512-7 du code de travail) ?
et/ou
→ Ces travaux engendrent des risques d’interférences lors des différentes interventions ?
ETABLISSEMENT UTILISATEUR
Bâtiment concerné :
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Adresse :
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Responsable de l’opération
NOM :…………………………………………………………………….. Prénom :………………………………………………………………….
Direction :………………………………………………………………. Service :………………………………………………………………..
Téléphone :…………………………………………………………….. Email :..…………………………………………………………………
71
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
ENTREPRISE EXTERIEURE
Raison sociale :
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Responsable de l’opération
NOM :…………………………………………………………………….. Prénom :………………………………………………………………….
Direction :………………………………………………………………. Service :………………………………………………………………….
Téléphone :……………………………………………………………. Email :..…………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………….
Adresse du chantier :
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………..
Date d’intervention :
Du……………………………………
Au……………………………………
Horaires de travail :…………………………………………………………………………………………………………………………………
72
Annexes
Selon les travaux sous-traités, l’entreprise extérieure doit établir un plan de prévention avec son ou ses
sous-traitants.
– le Responsable de l’opération :
Mr/ Mme………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Mr/ Mme………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Mr/ Mme………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
73
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
Les consignes générales (alarmes, systèmes anti-intrusion, procédures…) ont-elles été fournies ?
oui sans objet
74
Annexes
Autres risques
Risque biologique
Risque d’agression
75
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
76
Annexes
77
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
Autres risques (biologique, thermique, bruit, chute de plein pied, climatique, vibration…)
Phase de travail Mesures mises en œuvre
– –
– –
– –
– –
– –
– –
78
Annexes
…………………………………….. ……………………………………..
Annexe : plans de situation, de circulation et de signalétique (selon la configuration et les travaux envisagés)
Nota : Ce Plan de Prévention doit être tenu à disposition des membres des CHSCT et du Médecin du Travail.
79
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
Glossaire
EP : Evaluation Périodique ISDND : Installation de Stockage de Déchets Non
Dangereux
AC1 : Action Corrective de niveau 1
Liste A : Flocages, calorifugeages et faux plafonds
AC2 : Action Corrective de niveau 2
Liste B : Matériaux non friables anciennement autres
AP : Assistant de Prévention (ancien ACMO)
matériaux
AMO : Assistant à Maîtrise d’Ouvrage
Liste C : Autres matériaux entrant dans les repérages
BSDA : Bordereau de Suivi des Déchets Contenant avant travaux et avant démolition
de l’Amiante
MCA : Matériaux Contenant de l’Amiante
CAP : Certificat d’Acceptation Préalable des déchets
META : microscopie électronique à transmission
CCAP : Cahier des Clauses Administratives Parti- équipée d’un analyseur en dispersion d’énergie de
culières rayons X. Méthode d’analyse des couches fibreuses
ou non fibreuses des matériaux susceptibles de
CCTP : Cahier des Clauses Techniques Particulières
contenir de l’amiante
CMR (Risque CMR) : Risque cancérogène mutagène
MOLP : microscopie optique à lumière polarisée.
et reprotoxique
Méthode d’analyse des couches fibreuses ou non
CHSCT : Comité d’Hygiène, de Sécurité et des fibreuses des matériaux susceptibles de contenir
Conditions de Travail de l’amiante
COFRAC : Comité Français d’Accréditation MPCA : Matériaux Pouvant Contenir de l’Amiante
DCE : Dossier de Consultations des Entreprises MEF : Ministères Economiques et Financiers
DGT : Direction Générale du Travail OPPBTP : Organisme Professionnel de Prévention du
Bâtiment et des Travaux Publics
DIUO : Dossier des Interventions Ultérieures sur
Ouvrage PGC : Plan Général de Coordination. Dans le
cadre de sa mission, le coordonnateur SPS établit,
DOE : Dossier des Ouvrages Exécutés en phase conception, un plan général de coor-
DTA : Dossier Technique Amiante dination de sécurité et de protection de la
santé (PGCSPS), simplifié pour les opérations
DUERP : Document Unique d’Evaluation des Risques de 3e catégorie présentant l’un des risques par-
Professionnels de l’entreprise ticuliers énumérés par un arrêté du 25 février
EPI : Equipements de Protection Individuelle 2003 (parmi lesquels figurent « les opérations
de retrait ou confinement d’amiante friable »).
ERP : Etablissement Recevant du Public Ce plan évalue les risques susceptibles d’être ren-
FCA : Fibres Courtes d’Amiante contrés sur le chantier et les mesures de prévention
à prendre en conséquence par toute ou partie des
FFA : Fibres Fines d’Amiante entreprises afin de les prévenir. En réponse au PGC,
IGH : Immeuble de Grande Hauteur l’entreprise doit établir un plan particulier de sécu-
rité et de protection de la santé (PPSPS).
INRS : l’Institut national de recherche et de sécurité
pour la prévention des accidents du travail et des PRC : Plan de Retrait ou de Confinement
maladies professionnelles SPS ou CSPS : (Coordonnateur de) Sécurité et
ISST : Inspecteur santé et sécurité au travail (ancien Protection de la Santé
IHS) VLEP : Valeur Limite d’Exposition Professionnelle
ISDD : Installation de Stockage de Déchets
Dangereux
80
Annexes
81
Guide de prévention du risque amiante dans la gestion des bâtiments
Bibliographie
Pour en savoir plus
Guide d’application de la norme NF EN ISO Guide d’aide à la caractérisation des enrobés
16000-7 (Référence GA X 46-033 ; Août 2012) bitumineux - Source : Ministère du Travail,
édition 20 novembre 2013 - Téléchargeable
Rapport ANSES Février 2009 : « Les fibres courtes
à l’adresse suivante : http ://travail-emploi.gouv.
et les fibres fines d’amiante - Prise en compte du
fr/IMG/pdf/Guide_identification_recyclage_
critère dimensionnel pour la caractérisation des
enrobes_20_11_13.pdf
risques sanitaires liés à l’inhalation d’amiante »
disponible à l’adresse : https ://www.anses.fr/fr/ Guide de prévention du risque poussières pour
system/files/AIR2005et0001Ra.pdf les travaux publics poussières du 25 juillet 2016
Téléchargeable à l’adresse suivante :
Rapport Haut Conseil de la Santé Publique :
http ://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/guide_
« Repérage de l’amiante et mesures
prevention_risque_poussieres_juillet_2016.pdf
d’empoussièrement ; révision du seuil de
déclenchement des travaux de retrait ou Brochure ED 6171– INRS « Commander des
de confinement de matériaux contenant de mesures d’amiante dans l’air à des organismes
l’amiante » (juin 2014) – www.hcsp.fr accrédités »
Document DGT : questions/réponses du 7 mars Brochure ED 6172 – INRS « Décrypter un rapport
2012 sur l’arrêté formation du 23 février 2012 – d’essai de mesures d’empoussièrement en fibres
http ://travail-emploi.gouv.fr/sante-au-travail/ d’amiante ».
prevention-des-risques/article/amiante
Sites à consulter :
Guide de prévention INRS (référence ED 6091) :
« Travaux de retrait ou d’encapsulage de matériaux www.amiante.inrs.fr
contenant de l’amiante » – Téléchargeable à www.inrs.fr
l’adresse suivante : http ://www.inrs.fr/media.html ?
refINRS=ED % 206091 www.travailler-mieux.gouv.fr
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