Ass Hyacinthe Syllabus ISTL Vrai
Ass Hyacinthe Syllabus ISTL Vrai
Ass Hyacinthe Syllabus ISTL Vrai
COURS DE THERMODYNAMIQUE
APPLIQUEE
(Destiné aux étudiants de Deuxième Bachelier)
ANNEE ACADEMIQUE
2020-2021
AVANT-PROPOS
Comment optimiser les systèmes énergétiques pour économiser les ressources ? Cette
question est un enjeu majeur de notre société pour préparer et préserver son avenir économique et
écologique. Les scientifiques et les ingénieurs sont et seront au cœur de cet enjeu en apportant des réponses
concrètes et nécessairement innovantes, l’innovation passant souvent par la compréhension.
La thermodynamique peut être définie comme la science des transformations de l’énergie. Par
conséquent, maîtriser les principes fondateurs de la thermodynamique et comprendre les grands principes
de transformation de l’énergie d’un point de vue pratique est une nécessité pour répondre aux enjeux
énergétiques auxquels notre société devra faire face.
A cette fin, le cours sera organisé de la manière suivante : Le premier chapitre introduit les
notions fondamentales et les premières définitions utilisées en thermodynamique. Le deuxième chapitre
développe les différentes formes d’énergie, leurs transferts et l’énoncé du premier principe. Le troisième
chapitre est consacré aux gaz parfaits. Le quatrième chapitre présent le deuxième principe de la
thermodynamique, les notions et les différentes expressions de l’entropie, le sixième et dernier chapitre
est une introduction aux machines thermiques et cycles thermodynamiques.
Selon que l’on considère l’un ou l’autre de ces deux aspects, on distingue alors entre la
thermodynamique classique ou statistique.
Suivant les frontières du système considéré, on distingue trois types principaux de systèmes
thermodynamiques qui sont représentés dans le tableau ci-dessous:
L’état d’un système est l’ensemble des paramètres physiques nécessaires à sa description.
Ces paramètres sont classés en deux catégories :
a) les paramètres extensifs qui sont proportionnels à la quantité de matière contenue dans le
système (la masse, la longueur, le volume, l’énergie), à sa taille. Toute propriété extensive a
une valeur unique caractéristique de l’état du système. On parle alors de grandeur totale.
On classe les paramètres extensifs en deux catégories : les paramètres extensifs conservatifs
et les non conservatifs. Un paramètre extensif X peut avoir deux causes de variation : soit un
transfert entre le système et l’extérieur Xtrans, soit il disparait ou il est créé dans le système
Xcree. Un paramètre extensif est conservatif lorsque les sources de variation de ce paramètre
sont uniquement les transferts entre le système et l’extérieur (Xcree = 0).
b) les paramètres intensifs qui ne dépendent pas de la quantité de matière contenue dans le
système (pression, température, masse volumique ...). Ce sont des grandeurs locales définies
en chaque point du système.
L’état du système est décrit ou caractérisé par un certains nombres de paramètres (m, p, V,
T, …) dites variables d’état. Ils expriment les propriétés du système considéré. Ces variables d’état sont
dépendantes les unes aux autres, et la variation d’une variable provoque la variation des autres. Cette
dépendance de variables d’état est gouvernée par une relation dite équation d’état. f (P, V, T) =0
A titre d'exemple, l'équation d'état d'un gaz parfait est :
PV = nRT (1.1)
T : température (K )
En effet, dans ces conditions, l'écoulement du gaz généré dans le cylindre devient
négligeable, et la pression tend vers une répartition uniforme. En conséquence, la durée nécessaire pour
obtenir un déplacement fini du piston devient infinie ; c'est pourquoi, en pratique, une telle
transformation est impossible à réaliser. La transformation qui ne remplit pas les conditions d’équilibre
(réversibilité) est appelée transformation irréversible.
I.2.6.2. Mélanges
Il s’agit de mélanges de gaz, liquides ou solides (alliage), ou de mélanges gaz-liquide,
liquide-solide, gaz-solide, liquide-liquide non miscibles. On considère deux corps A et B de masses mA
et mB, de nombres de mole nA et nB et de masses volumiques ρA = mA/VA et ρB = mB/VB mélangés à
l’intérieur d’un volume V. Le nombre de mole apparent n, la masse m et la masse volumique ρ du
m´mélange valent donc n = nA + nB, m = mA + mB et ρ = m/V.
a) Mélanges de deux corps solides ou liquides (Fig.1.7a).
Dans ce cas, les volumes s’ajoutent et donnent le volume du m´mélange : V = V A +VB. La
masse volumique du mélange vaut alors :
ρ = m/V = (mA + mB)/(VA + VB) (1.2)
On définit la fraction massique (ou titre massique, note x) de chaque corps dans le mélange,
suivant : xA = mA/m et xB = mB/m. On a xA + xB = 1. La masse volumique du m´mélange s’écrit alors :
1 V VA VB mA . VA mB . VB 𝐱 𝐀 𝐱 𝐁 (1.3)
= = + = + = +
ρ m m m mmA mmB 𝛒𝐀 𝛒𝐁
(a) (b)
Figure 1.7 : (a) mélange diphasique, (b) mélange gazeux.
Chaque corps occupe tout le volume, alors V = VA = VB et ρ = m/V = (mA + mB)/V =ρA + ρB.
Les nombres de moles des deux corps s’ajoutent n = nA + nB. La masse molaire apparente M est d´définie
par :
m = mA + mB ⇒ nM = nA.MA + nB.MB (1.4)
1 n nA nB mA . nA mB . nB 𝐱 𝐀 𝐱𝐁
= = + = + = + (1.5)
M m m m mmA mmB 𝐌𝐀 𝐌𝐁
Autrement dit, l’équilibre thermodynamique d’un système est atteint lorsque son état est
stationnaire (tous les paramètres d’état restent constants au cours du temps) et s’il demeure dans cet état
stationnaire lorsqu’il est isolé du milieu extérieur.
II.2. DEFINITION
Un gaz parfait est un gaz dont les molécules n'ont aucune action mutuelle. Lorsque l'on fait
croitre le volume occupé par le gaz, la pression du gaz décroit tandis que les interactions entre molécules
diminuent. Sous certaines conditions, un gaz réel peut être considéré comme un gaz parfait, par exemple
: sous une très faible pression ou sous haute température. Sous les hypothèses citées ci-dessus, nous
abordons l’étude des fluides moteurs (constituants les systèmes thermiques) comme étant des gaz
parfaits.
𝑽 m3
𝒗= en [ ] (2.2)
𝒏 mole
En fonction du nombre de mole, on définit une masse molaire donnée par l’expression :
𝐦 kg
𝐌= en [ ] (2.4)
𝐍 mole
𝟏 𝟑 (2.5)
𝐌𝐕 𝟐 = 𝐊 𝐁 𝐓
𝟐 𝟐
Ou :
T : la température en °K ou en °C
V : vitesse moléculaires
KB : le coefficient de Boltzmann
M :la quantité de matières .
II.2.1.4. La pression:
La pression est une grandeur thermodynamique qui se traduit par des efforts sur
l’enveloppe du fluide considèré. On introduit alors le principe d’équilibre entre action et réaction de
part et d’autre de l’élément de surface qui sépare le fluide (intérieur) de son environnement
(extérieur) voir figure ci-dessous.
On considère un fluide en équilibre contenu dans un récipient et, autour d’un point de la
paroi un élément de surface dS (Fig.II.1). Le fluide exerce sur l’élément de surface (facette) dS de
la paroi la force de pression df dirigée vers l’extérieur; comme le système est en équilibre, l’élément
dS de la paroi exerce sur le fluide en vertu du principe de l’égalité de l’action et de la réaction, la
force égale et opposée –df ; df est portée et orientée par la normale extérieure à dS (extérieure au
fluide). En effet si df et par suite –df admettaient une composante tangentielle, le fluide glisserait le
long de la paroi ce qui serait contraire à l’hypothèse d’´équilibre du fluide. On a alors la pression au
point A de la paroi:
df
P=
dS. n
PV = mRT (2.7)
Cette équation est dite aussi équation de Clapeyron, elle est valide pour une mole du
gaz.
PV = nRT (2.8)
On peut l'écrire différemment, dans une approche plus microscopique où l'on considère
le nombre de molécules contenu dans une unité de volume.
PV = NA.KB.T (2.9)
PV = rT (2.10)
V : volume (m3)
R : constante des gaz parfaits (J/mol.K) est la constante universelle des gaz parfaits : R=
8,314 462 1 J K−1 mol−1 ; on a en fait où NA est le nombre d'Avogadro (6,022×1023 mol−1)
et KB est la constante de Boltzmann (1,38×10-23 J·K−1)
𝑅
r : est une constante qui dépend du gaz, elle est définie comme suit 𝑟 = où M est la masse
𝑀
molaire du gaz considéré. Pour l'air, r = 8,314472 / (28,965338 ×10-3) ≈ 287 J·kg−1·K−1.
T : température (K )
M : masse molaire en Kg/mole
Pour les corps purs et homogènes, seuls trois variables principales sont considérées, à
savoir P, V et T. L’équation d’état permet d’exprimer une variable d’état en fonction des deux autres,
pour les gaz parfaits ;
nRT
1° En termes de pression : P=
V
nRT
2° En termes de volume : V=
P
PV
3° En termes de température : T =
nR
PV
4° En termes de masse : m=
RT
PV
5° En termes de la constante universelle des gaz R =
nT
MP
6° En termes de densité : ρ =
RT
II.4.5. Loi des gaz parfaits pour une transformation Adiabatique (Q=0)
PV γ = Cte
𝐏𝟐 𝐕𝟏 𝛄
⇒ P1 V γ1 = P2 V γ 2 ⇒ =( ) (2.14)
𝐏𝟏 𝐕𝟐
▪ pour un gaz parfait les chaleurs massiques (Cp et CV) sont constantes.
▪ pour un gaz semi-parfait les chaleurs massiques sont fonction de la température.
Un gaz parfait à la température T0=0 °c. A quelle température faut-il l'échauffer pour que sous la même
pression son volume sera doublé ?
Exercice 03:
Quel volume occupe 01 kg d'air à 15 °c sous la pression de 100 bars absolus? A quelle température faut-
il porter cet air pour que sous la même pression, son volume sera doublé? On donne : rair=287,1 J/kg.deg
Exercice 04:
Pour un gaz parfait, on donne T1=10 °c et T2=20 °c. Déterminer la variation relative de pression.
Exercice 05:
Une salle de classe a pour dimensions 3x6x8m3. Déterminer la masse de l'air dans la salle, si T=17 °c,
p=780 mmHg. On donne pour l’air : r=287,1 J/kg.K.
Exercice 06:
Quel est le volume massique du gaz propane C3H8 dans les conditions normales? P=760 mmHg, m=1
kg, R=8,314.10+3J/Kmole deg
Exercice 07:
Un réservoir fermé renferme de l'air à 35 °c et sous une pression de 7 bars. Que devient la pression quand
la température s'abaisse à 10 °c? p2 =6,43 Bars.
Exercice 08:
La masse volumique d'un gaz de ville est ρ = 0.56 kg/m3 à 17 °c et sous une pression de 980 mbars.
Les énergies (W, Q) reçues par le système sont > 0 (positives) et affectées de signe (+).
Les énergies (W, Q) cédées par le système sont < 0 (négatives) et affectées de signe (-).
Q >0 Q<0
L'énergie est définie comme la capacité d'un système à effectuer des travaux ou de produire
de la chaleur. L'énergie potentielle et l'énergie cinétique sont des formes macroscopiques d'énergie. Elles
peuvent être visualisées en fonction de la position et de la vitesse d'objets. En plus de ces formes
macroscopiques de l'énergie, une substance possède plusieurs formes microscopiques d'énergie. Qui
sont notamment ceux liés à la rotation, les vibrations et les interactions entre les molécules d'une
substance. Aucune de ces formes d'énergie ne peut être mesurée ou évaluée directement, mais les
techniques ont été développées pour évaluer la variation de la somme totale de toutes ces formes
d'énergie. Ces formes microscopiques d'énergie sont appelées l'énergie interne, habituellement
représentés par le symbole U.
L’énergie totale Etotale d’un système thermodynamique fermé de masse m est une grandeur
d’état extensive et conservative qui dépend de la position, du mouvement et de la nature du système.
Elle est la somme des énergies particulières, telle que :
ET = U + Ec + Ep (3.1)
III.2.1.Energie Interne
A l'échelle microscopique, l'énergie interne U du système est définie comme la somme des
énergies cinétiques Eci et potentielles Epi de toutes les particules formant le système.
𝐧 𝐧
Énergie interne du système est liée à l’agitation moléculaire ou atomique interne, elle somme
l’ensemble des énergies cinétiques moléculaires du système, quel que soit son déplacement global
macroscopique. L’énergie interne d’un corps immobile qui reçoit une quantité de chaleur (Q > 0)
augmente.
𝟏 (3.3)
𝐄𝐜 = 𝐦. 𝐕 𝟐
𝟐
Ou h est l’altitude du corps de masse m, comptée à partir du sol sur la verticale ascendante.
Limitant les forces extérieures au seul champ de gravité. L’énergie totale vaudra alors:
𝟏 (3.5)
𝐄𝐓 = 𝐔 + 𝐦. 𝐕 𝟐 + 𝐦𝐠𝐡
𝟐
Lorsqu’on considère que le système n’a aucun mouvement dans l’espace, c'est-à-dire ;
EP = 0 𝑒𝑡 Ec = 0 ; d’où l’énergie totale du système vaudra :
𝐄𝐓 = 𝐔
F = P.S (3.6)
Le travail élémentaire résultant de cette force de pression au cours du déplacement (dx) vaut
alors :
𝐝𝐖 = 𝐅. 𝐝𝐱
La force F de pression exercée par le gaz est parallèle au déplacement dx en sens opposé avec
ce déplacement, le travail fourni par la force est donc négatif (travail résistant). En remplaçant
l’expression II.1 dans II.2, On obtient alors :
dW = P. Sdx sachant que le produit Sdx = dV d′ ou on ecrit:
𝐝𝐖 = 𝐏. 𝐝𝐕 (3.7)
Remarque :
Dans le cas d’une compression : dV< 0, le volume diminue et dW >0, le gaz reçoit du travail
du milieu extérieur.
Dans le cas d’une détente : dV > 0, le volume augmente et dW<0, le gaz fournit du travail au
milieu extérieur.
On écrit :
2 2
W12 = − ∫ P dV = −P ∫ dV
1 1
On écrit :
2
W12 = − ∫ P dV ;
1
nRT
D’autre part on a : PV = nRT Avec P ≠ constante ⇒ P = V
2 2
nRT dV V2
⇒ W12 = − ∫ dV = nRT ∫ = −nRTln
1 V 1 V V1
(3.9)
𝐕𝟏
⟹ 𝐖𝟏𝟐 = 𝐧𝐑𝐓𝐥𝐧
𝐕𝟐
En fonction de la pression, on aura ; 𝑃1 𝑉1 = 𝑛𝑅𝑇 𝑒𝑡 𝑃2 𝑉2 = 𝑛𝑅𝑇
P1 V2
=
P2 V1
P1 𝐏𝟐
⇒ W12 = −nRTln ⟹ 𝐖𝟏𝟐 = −𝐧𝐑𝐓𝐥𝐧 (3.10)
P2 𝐏𝟏
c) Transformation isochore (V=Cte)
On écrit :
2
W12 = − ∫ P dV
1
𝑾𝟏𝟐 = 𝟎 (3.11)
On écrit :
2
W12 = − ∫ P dV
1
Avec,
2
γ
dV
W12 = −PV ∫
1 Vγ
Il faut rappeler que ci-dessus est une intégrale type fonction de puissance ;
x n+1
∫ x n dx =
n+1
Ce qui donne :
(𝐏𝟐 𝐕𝟐 − 𝐏𝟏 𝐕𝟏 ) 𝐏𝟐 𝐕𝟐 − 𝐏𝟏 𝐕𝟏
𝐖𝟏𝟐 = − ⇒ (3.12)
−𝛄 + 𝟏 𝛄−𝟏
P1 V1 = nRT1 et P2 V2 = nRT2 .
On remplace en l’expression du travail W, les termes𝑃2 𝑉2 , 𝑃1 𝑉1 par 𝑛𝑅𝑇2 , 𝑛𝑅𝑇1
respectivement, on Obtient :
dQ = m. c. dT
Où :
m : la masse de la substance considérée,
L : la chaleur massique associée à un changement d’état, cette chaleur est soit libérée (état vapeur-
1. La première est la chaleur latente de fusion (𝑳𝒇 ). Il s'agit de la quantité de chaleur ajoutée
ou retirée pour assurer le changement de phase entre le solide et le liquide.
2. Le deuxième type de chaleur latente est la chaleur latente de vaporisation (𝑳𝑽 ). C’est la
quantité de chaleur ajoutée ou retirée pour assurer un changement de phase entre le liquide et
la vapeur. La chaleur latente de vaporisation est parfois appelée la chaleur latente de
condensation.
Remarque : Les changements d’état sont mis à profit dans les machines thermiques parsqu’ils libèrent
d’importantes quantités de chaleur.
Un (01) m3 d'air assimilé à un gaz parfait sous une pression P1=10 bars subit une détente à
température constante; la pression finale est de P2=1 bar.
1°/ Déterminer le travail issu de la détente de l’air
2°/ Déterminer la quantité de chaleur échangée par le l’air lors de son évolution
3°/ Déduire la variation en énergie interne au cours de cette détente isotherme.
EXERCICE N°2
Un récipient fermé par un piston mobile renferme 2 g d'hélium (gaz parfait monoatomique)
dans les conditions (P1, V1). On opère une compression adiabatique de façon réversible qui
amène le gaz dans les conditions (P2, V2). Sachant que : p1=1 bar et V1=10 l, p2=3 bar.
Déterminer :
1- le volume final du gaz V2
2- le travail échangé par le gaz avec le milieu extérieur
3- la variation d’énergie interne du gaz
4- déduire la variation de température du gaz sans calculer sa température initiale.
𝐶𝑝
On donne : 𝛾 = 𝐶 = 1,3 et R=8,32 J/K.mol
𝑉
EXERCICE N°3
On effectue une compression de 1 bar à 10 bars d’un litre d’air assimilé à un gaz parfait
pris initialement à la température ambiante 20 °C. Cette compression est suffisamment
rapide pour que le récipient renfermant l’air n’ait pas le temps d’évacuer la chaleur pendant
la compression (dQ=0). On donne pour l’air : 𝛾 = 1.4 ; R=287,1 J/K.Kg ; Cv=0.55 J/K.Kg
Considérons un système fermé où il n'y a pas transfert de masse entrant dans ou sortant du
système, et la masse du fluide reste constante. Pour un tel système, le 1er principe de la thermodynamique
se résume comme suit:
𝚫𝐔 = 𝐐 + 𝐖 (4.1)
Ce principe repose sur l’usage des concepts de l’énergie interne ΔU, la chaleur (Q) et le travail
du système (W).
La fonction enthalpie désignée par la lettre (H) correspond à l'énergie totale d'un système
thermodynamique. Elle comprend l'énergie interne (U) du système, à laquelle est additionné le travail
que ce système doit exercer contre la pression extérieure pour occuper son volume. L'enthalpie est un
potentiel thermodynamique. Il s'agit d'une fonction d'état qui est une grandeur extensive.
L'enthalpie est couramment utilisée lors de l'étude des changements mettant en jeu l'énergie
d'un système dans de nombreux processus chimiques, biologiques et physiques. La variation d'enthalpie
correspond à la chaleur absorbée (ou dégagée), lorsque le travail n'est dû qu'aux forces de pression. Dans
ce cas, la variation d'enthalpie est positive ou négative dans le cas où la chaleur est libérée. L’enthalpie
(H) est définie par la relation suivante:
𝐇 = 𝐔 + 𝐏𝐕
(4.2)
C’est une énergie exprimée en [Joules] ou en [calories]
C’est aussi une fonction d’état, comme l’énergie interne.
1° Selon les conditions et sur la base de l’équation de Clapeyron, on obtient les équations de
transformations, sous la forme : P=f(V) ; T=F(V) ; T=f(P) ; V=f(T)
2° Sur la base de l’équation de la transformation, on peut établir les valeurs des variables d’état
au début (P1, V1, T1) et à la fin (P2, V2, T2) de la transformation.
2 2
Q = ∫ C. dT et W = ∫ P. dV
1 1
b) Enthalpie :
ΔH = H2 − H1 = Cp (T2 − T1 ) (4.4)
En vertu de l’équation des gaz parfaits : PV = nRT , D’où entre deux états d’équilibre (1) et
(2) l, la transformation correspondantes est dite isochore, on a :
𝐏𝟏 𝐓𝟏
= = 𝑪𝒕𝒆 (loi de charles)
𝐏𝟐 𝐓𝟐
b) Travail extérieur :
c) Quantité de chaleur :
d) d) Energie interne :
(4.6)
D’après le 1er principe, on a :
Avec ,𝑊1−2 = 0
D’où entre deux états d’équilibre (1) et (2) d’une transformation isochore, on a :
𝐕𝟏 𝐓𝟏
= = 𝐜𝐭𝐞 (loi de Guy − lussac)
𝐕𝟐 𝐓𝟐
b) Travail extérieur :
Puisque P= Cte, on a :
2
W1−2 = ∫ P. dV = 𝐏(𝐕𝟐 − 𝐕𝟏 ) (4.9)
1 10)
Le travail peut être exprimé en fonction de température, de l’équation d’etat des gaz
parfaits,
RT1 RT2
V1 = et V2 =
P1 P2
la variation d’energie interne est donnée par : 𝜟𝑼𝟏−𝟐 = 𝑸𝟏−𝟐 = 𝑪𝒗 (𝑻𝟐 − 𝑻𝟏 ) (4.12)
10)
P.V = Cte
On voit que, les pressions dans ce cas sont inversement proportionnelles aux volumes.
b) Travail extérieur :
On a :
2
𝑊1−2 = ∫ 𝑃. 𝑑𝑉 (4.14)
1
10)
De l’équation d’état, on a :
𝑃𝑉 = 𝑛𝑅𝑇
2 2 2
𝑑𝑉 𝑑𝑉
𝑊1−2 = ∫ 𝑃. 𝑑𝑉 = ∫ 𝑃1 𝑉1 = 𝑃1 𝑉1 ∫
1 1 𝑉 1 𝑉
ΔU = Q − W
𝐕𝟐 (4.18)
𝐐𝟏−𝟐 = 𝐖𝟏−𝟐 = 𝐑𝐓𝟏 . 𝐥𝐧
𝐕𝟏 10)
d) Energie interne :
Au cours d’une transformation adiabatique, le système n’échange pas de chaleur avec le milieu
extérieur, où :
Q = 0 Donc, dQ = 0
PV γ = Cte
𝐶𝑝
Avec 𝛾 : la constante adiabatique, donnée par l’expression 𝛾 = 𝐶𝑣
Isotherme 2
Isotherme 1
P2 V1 γ
=( )
P1 V2
De :
nRT nRT γ
PV = nRT ⇒ V = ⇒ p( ) = Cte ⇒ P1−γ . T γ = Cte
P P
1−γ
γ
D’où √P1−γ . T γ = Cte T. P γ = Cte
Il vient
𝛾−1
𝑇2 𝑃2 𝛾
=( )
𝑇1 𝑃1
𝑇2 𝑉1 𝛾−1
=( )
𝑇1 𝑉2
b) Travail extérieur :
On a :
2
𝑊1−2 = ∫ 𝑃𝑑𝑉 (4.20)
1 10)
Multipliant par 𝑉 𝛾 et divisant par 𝑉 𝛾 , P et V varient mais 𝑃𝑉 𝛾 = 𝐶𝑡𝑒 et on peut donc
le ressortir de l’intégrale :
2 2 2
dV dV V −γ+1
W1−2 = ∫ P. V γ = PV γ ∫ γ = [PV γ
γ
]
1 V 1 V −γ + 1 1
Donc :
𝐏𝟏 𝐕𝟏 − 𝐏𝟐 𝐕𝟐 (4.21)
𝐖𝟏−𝟐 =
𝛄−𝟏 10)
De même, et à partir de l’équation d’état des gaz parfaits, le travail peut réécrit en fonction
de T comme suit :
𝐑(𝐓𝟏 − 𝐓𝟐 ) (4.22)
𝐖𝟏−𝟐 =
𝛄−𝟏 10)
𝛄−𝟏
𝐑(𝐓𝟏 𝐏𝟐 𝛄
𝐖𝟏−𝟐 = [𝟏 − ( ) ] (4.23)
𝛄−𝟏 𝐏𝟏 10)
b) Energie interne :
Exercice 01 :
Exercice 02 :
Dans un cylindre de 200 mm de diamètre est emprisonnée une certaine masse d’azote sous
une pression de 30 bars absolus et à la température de 17 °C. Le piston, qui se trouvait
initialement à 100 mm du fond du cylindre, est brusquement libéré et son déplacement
stoppé après une course de 100 mm.
On demande de déterminer :
1° la température finale du gaz ;
2° la variation d’énergie interne ;
3° la variation d’enthalpie ;
4 ° le travail utile recueilli sur la tige du piston, la pression atmosphérique du moment étant
de 1 bar. On néglige les frottements ainsi que la masse du piston.
On donne : R=8,32 J/K.mol, γ=1,4, Cp=6,94 cal/K.mole.
Un réchauffeur est traversé par un débit horaire de 1000 kg d’air qui, entrant à +15 °C,
sort chauffé à 75 °C, sous une pression constante de 10 bars absolus.
Calculer :
1°/ la variation d’énergie interne du gaz ;
2°/ la chaleur absorbée par son échauffement ;
3°/ le travail fournit par sa dilatation.
L’air sera supposé sec et l’on prendra γ =1,4 et r=287,1 J/kg.deg.
Exercice 04 :
Au cours d’une transformation isobarique à 7 bars absolus, le volume d’une certaine masse
de gaz passe de 70 à 100 dm3. Au cours de cette évolution, l’énergie interne du gaz
augmente de 20 kcal. On demande la grandeur et le sens de la quantité de chaleur qui
accompagne l’évolution.
Exercice 05:
Une masse d’air de 1 kg prise dans l’état initial 1 (1bar, 17°C) subit les transformations
suivantes :
a) compression adiabatique réversible 1-2 jusqu'à la pression P2= 10 bars ;
b) détente isobare 2-3 au cours de laquelle le gaz reçoit une quantité de chaleur
Q=100 kcal/kg ;
Une transformation quasi statique est une notion idéale. Elle exclut tout frottement, elle est
infiniment lente. Une représentation commode d'une telle transformation est le diagramme de
Clapeyron, soit la trajectoire décrite dans le système de coordonnées (P, V) le long de laquelle tous les
points sont définis.
On a PA > PB, il existe une micro fuite de A vers B qui sont des réservoirs à parois rigides.
Donc A subit une transformation quasi statique (B extérieur pour A) et B subit une transformation quasi
statique (A extérieur pour B). Par contre, le système (A+B) n'est pas en état d'équilibre interne à tout
instant. Il ne l'est qu'au bout d'un temps infiniment long. Le système (A+B) ne subit donc pas une
transformation quasi statique.
soit : 𝑃 = ∫ 𝑑𝑝
A tout instant, la pression dans le récipient est en équilibre avec la pression exercée par le
piston. On peut faire remonter ou abaisser le piston par retrait ou addition de dp.
IV.1.1.2.Transformation irréversible
Par définition, une transformation qui n'est pas réversible est dite irréversible. En référence
à la transformation réversible, on peut dire qu'une transformation est irréversible si le processus obtenu
en changeant le signe du temps est très improbable. Ce sont les frottements qui sont la cause mécanique
de l’irréversibilité.
a) Exemple 1 :
Une roue de voiture en mouvement est freinée progressivement jusqu'à son arrêt, par
conséquent un échauffement des plaquettes, disque de frein et du pneu de la roue. En aucun cas, on ne
voit cette roue se mettre seule en mouvement en absorbant la chaleur dégagée par le freinage et remonter
la pente.
Dans le schéma ci-dessous, à l'état initial (cloison en place), les molécules les plus agitées
sous température (T2) dans le compartiment (A) et les molécules les moins agitées (T1) dans le
compartiment (B): ceci correspond à un certain ordre où les molécules (T2) sont séparées des molécules
(T1): c'est un état hors équilibre.
Dans l'état final (cloison enlevée), les molécules plus chaudes (T2) diffusent vers la droite et
communiquent par chocs une partie de leur énergie aux molécules plus froides (T1) , pour atteindre
finalement un état d'équilibre où les deux compartiments sont à la même température. Dans cet état final
d'équilibre, les molécules ont en moyenne même énergie cinétique et le système est caractérisé par un
plus grand désordre.
Figure V.7. La conversion intégrale d’une quantité de chaleur en un travail est impossible
Voir la figure (V.8.), lorsque le flocon de neige (glace) fond, il devient plus désordonné
et moins structuré. L'agencement systématique de molécules dans la structure cristalline est
remplacé par un mouvement plus aléatoire et non ordonné des molécules sans sens fixes. Son
entropie augmente car il reçoit de la chaleur. L'entropie est une mesure du désordre. Ainsi, il n'est
pas surprenant que l'entropie d'une substance est plus basse en sa phase solide et la plus élevée en
sa phase gazeuse.
dQrev (5.1)
dS =
T
La variation d'entropie d'un système lors d'une transformation réversible peut être
déterminée par l'intégration de l'équation ci-dessus entre les deux états initial et final d’équilibre, elle est
donnée par:
2
dQrev
∆S = S2 − S1 = ∫
1 T
dQ
∑ ≤ 0 (Theoreme de clausius)
T
Soit,
2
dQrév dQ
∫ −∑ ≤0
1 T T
dQ
∑ ≥ ∆S = S2 − S1
T
2−1
C’est-à-dire
dQ
∆S ≥ ∑ (5.2)
T
2−1
Ou
dQirrev (5.3)
dS ≥
T
𝐝𝐐𝐢𝐫𝐫𝐞𝐯 (5.4)
𝐝𝐒 = +𝛔
𝐓
T = cte ⇒ ΔU = 0 ⇒ Q = −W
2
V2 V1
W = − ∫ PdV = −nRTln ( ) = nRTln ( )
1 V1 V2
Donc :
V2 P1
Qrev = nRTln ( ) = nRTln ( )
V1 P2
On aura :
V2
Qrev nRTln (V1 ) 𝐕𝟐 𝐏𝟏 (5.4)
ΔS = = = 𝐧𝐑𝐥𝐧 ( ) = 𝐧𝐑𝐥𝐧 ( )
T T 𝐕𝟏 𝐏𝟐
V.3.3.2. Transformation réversible isobare
2 2 2 dQ 2
dQrev p dT
⇒ ΔS = ∫ dS = ∫ =∫ = ∫ 𝑛𝐶𝑝
1 1 T 2 𝑇 1 T
Si Cp = cste , on aura :
2 2 2 2
dQrev dQv dT
⇒ ΔS = ∫ dS = ∫ =∫ = ∫ 𝑛𝐶𝑣
1 1 T 2 𝑇 1 T
Si Cv = cste , on aura :
𝐓𝟐
⇒ 𝚫𝐒 = 𝐧𝐂𝐯 𝐥𝐧 ( ) (5.6)
𝐓𝟏
La transformation envisagée (remontée spontanée de la roue) n'est donc pas interdite par le
premier principe : l'augmentation d'énergie mécanique provoquée par la montée de la roue serait alors
compensée par une diminution équivalente de l'énergie interne, se traduisant ici par une baisse de la
température du système. Or, une telle transformation est quasi-impossible, ce que le premier principe ne
se prononce pas sur. Il est donc nécessaire de lui ajouter un principe d'évolution, qui nous permette de
déterminer dans quel sens une transformation va se faire. C'est précisément l'objet du deuxième principe
de la thermodynamique.
Où :
S est l’entropie du système,
𝛿𝑆𝑃𝑟 : Entropie produite (crée) dans le système lors de la transformation,
𝛿𝑆𝑃𝑟 > 0 : Pour une transformation irréversible,
𝛿𝑆𝑃𝑟 =0 : Pour une transformation réversible,
𝛿𝑆𝑇𝑟 : Entropie reçue par le système,
𝛿𝑄 : Quantité de chaleur reçue par le système,
𝑇𝑒 : Température du milieu extérieur.
Si la transformation est irréversible, elle conduit nécessairement à produire de
l'entropie (𝛿𝑆𝑃𝑟 >0). Dans le cas d'une transformation réversible, la production d'entropie s'annule
(𝛿𝑆𝑃𝑟 =0). Enfin, une transformation qui aboutirait à une production d'entropie négative est
impossible. C'est en cela que le deuxième principe est un principe d'évolution : son application
nous dira si une transformation est possible ou pas, et dans quel sens elle se fera.
L'entropie étant une fonction d'état, sa variation 𝛿𝑆lors d'une transformation quelconque
entre deux états d'équilibre ne dépend que de l'état initial et de l'état final du système, et non du
chemin suivi. Le calcul de la variation d'entropie du système est basé sur cette propriété ; en effet,
si l'on imagine une transformation réversible entre le même état initial et le même état final que la
transformation réelle, on obtient :
𝐝𝐐𝐫𝐞𝐯
𝐝𝐒 =
𝐓
Où,
dQrev est la quantité de chaleur reçue dans le cas de la transformation réversible.
Exercice 01 :
Exercice 02 :
On chauffe 10 g de dioxygène de 20 à 100 °C sous volume constant. Calculer la variation
d’entropie correspondante. On donne pour les gaz parfaits: cV -cp = R .
Exercice 03 :
Une masse de 1 kg de dioxyde de carbone CO2 décrit un cycle de Carnot entre les
pressions limites 2 et 16 bars.
1°/ Les valeurs de p, V, T et S aux quatre points du cycle, on prendra S= 0 pour T=0 et p=1
bar.
2°/ Les quantités de chaleur et de travail échangés avec le milieu extérieur.
3 °/ Le travail fourni par le gaz le long du cycle.
4 °/ Le rendement thermique du cycle.
5°/ Représenter le cycle des transformations sur les diagrammes (p, V) et (T, S).
On donne : γ =1,3 , rCO2 =189 J/kg.K, cp =0,196 kcal/kg.K.
Exercice 04 :
Un métal de masse m=1 kg, de capacité massique c=880 J/kg.K et de température initiale
T0=27 °C, est mis en contact brutalement, à pression constante, avec un thermostat de
température T1=100 °C ; on attend que le métal soit en équilibre thermique avec la source
de chaleur.
1°/ La transformation est-elle réversible ?
2 °/ Calculer la variation d’entropie du métal.
3°/ Calculer la création d’entropie SCréée.
.
Exercice 05 :
Un réservoir d’air comprimé servant au démarrage d’un moteur Diesel à une capacité de
0,5 m3. Il est entièrement vide à l’arrêt, p1=0 bar, on le remplit à l’aide d’une batterie de
trois bouteilles d’air comprimé de 30 litres chacune et sous pression de 100 bars. Le
remplissage s’effectue lentement et la température de l’ensemble (réservoir, batterie de
bouteilles) reste inchangée à 20 °C.
Calculer l’augmentation d’entropie au cours du remplissage.
On donne : p1 = 0 bar, V1 = 0,5 m3, T1 = 293 K. et p2 =100 bars, V2 =0,09 m3, T2 =293 K.
Dans une autre classification, une machine est dite machine thermo-dynamique (machine
motrice) si, elle a fourni un travail au milieu extérieur (moteur à combustion interne, turbine à gaz,
turbine à vapeur), elle est dite machine dynamo-thermique (réceptrice) dans le cas inverse (par exemple
: machine frigorifique, pompe à chaleur). Les machines thermiques peuvent être, des machines
monothermes (compresseur, chauffage électrique) ou des machines dithermes (machine à vapeur,
machine frigorifique….).
Nous n’examinerons que les machines thermiques à cycle fermé. Pour ceux à cycle ouvert
(Exemple : moteurs à combustion interne), il suffit de travailler sur une masse bien déterminée du fluide
moteur. Les échanges de chaleur s’effectuent entre deux sources de chaleur sous des températures
différentes.
On justifie l’énoncé de Clausius qui dit qu’il n’existe pas de machine thermique monotherme
motrice. Cette machine ne peut que recevoir du travail (W > 0) et céder de la chaleur (Q < 0).
ΔU = 0 ⇒ W + Q = 0
Et
Q
ΔS = 0 ⇒
T
D’après cette équation, Q ≤0 car T > 0
Q1 + Q2 + W = ΔU = 0
𝑄1 𝑄2
Δ𝑆 = + =0
𝑇1 𝑇2
Notion de rendement :
|Wfourni | Q 2 − Q1 Q1
η= = = 1− < 0(Rendement de Carnot)
|Qprelevée | Q2 Q2
Q1 + Q2 + W = ΔU = 0
Q1 Q 2
ΔS = + ≤ 0 (Inégalité de clausuis)
T1 T2
|Qfroid | Q1 Q1 T1
η= = = = >0
|Wfourni | W Q2 − Q1 T2 − T1
Q1 + Q2 + W = ΔU = 0
𝑄1 𝑄2
Δ𝑆 = + ≤ 0 (Inégalité de clausuis)
𝑇1 𝑇2
|Qchaud | Q1 Q2 T2
η= = = = >0
|Wfourni | W Q2 − Q1 T2 − T1
Exercice 02 :
On considère une machine à vapeur qui fonctionne entre T1 =550 °C et T2 = 250 °C.
1°/ Rappeler la définition de l'efficacité η des moteurs thermiques.
2°/ Exprimer η en fonction des quantités de chaleur Q1 et Q2 échangées par le gaz avec les
sources chaudes et froides aux températures T1 et T2 respectivement.
3°/ Donner l'expression de cette efficacité dans le cas d'un cycle dithermes réversible en
fonction des températures du problème.
En pratique, un tel moteur aura une efficacité valant 70% de cette efficacité maximale.
Combien vaut-elle numériquement ?
Exercice 03 :
Un gaz diatomique subit un cycle de transformations quasi-statiques dithermes dit de
Carnot, soit :
(i) la succession d'une compression isotherme AB à la température T2,
(ii) une compression adiabatique BC,
(iii) une détente isotherme CD à la température T1,
et enfin (iv) une détente adiabatique DA.
Exercice 04:
Une machine dithermes fonctionne suivant un cycle de Carnot inverse (par rapport au sens
moteur) et fonctionne entre les températures TC et Tf des sources chaudes et froides.
1°/ Rappeler les transformations qui constituent un cycle de Carnot.
2°/ Tracer schématiquement ce cycle dans un diagramme (p, V) et (T, S). Indiquer les
températures et le sens de parcours du cycle.
3°/ Sachant que de la chaleur est toujours prélevée de la source froide et donnée à la source
chaude, localiser les sources chaudes et froides dans le cas :
(i) d'un fonctionnement en réfrigérateur,
( ii) d'un fonctionnement en pompe à chaleur (on considèrera des cas réalistes inspirés par
les valeurs données pour l'application numérique).
4°/ Donner la définition des efficacités ηr et ηp de cette machine en modes respectivement
réfrigérateur et pompe à chaleur.
5°/ Quelles sont leurs expressions en fonction des quantités de chaleur échangées ?
6°/ En écrivant l'expression de la variation d'entropie sur un cycle réversible,
7°/ donner l'expression de ηr et ηp en fonction des températures.
8°/ Faire l'application numérique et commenter le résultat.
On donne : Tf =-5 °C et TC=18 °C.
Exercice 06 :
Une pompe à chaleur réversible échange de la chaleur avec 2 sources, l'eau d'un lac
(Tf=280K) d’un coté, et une réserve d'eau de masse M=1000 kg isolée thermiquement d’un
autre cotre; la température initiale de cette dernière est T0=293 K. La chaleur massique de
l’eau ceau=4190 J/kg.K. Lorsque la masse M de la réserve d’eau atteint la température de
T=333 K, calculer :
1°/ Les quantités de chaleur échangées : pompe-réserve et pompe-eau du lac.
2°/ Le travail reçu par la pompe.
3°/ Le coefficient moyen de performance de la pompe à chaleur.
Dans les machines thermo-dynamiques TD, de la chaleur est transformée en travail. Cette
chaleur est fournie à partir de combustibles fossiles ou nucléaires ou à partir d'énergie solaire ou
géothermique: elle est transférée au fluide de travail (eau, air...) à la température la plus élevée possible.
Ces machines sont des systèmes fermés où le fluide revient à son état initial après diverses transformations
successives. Les fluides de travail (vapeur d'eau, air ou gaz...) dans ces machines sont assimilés à des gaz
parfaits, ce qui est à peu près le cas dans les domaines de pression et température considérés.
Wnet = Wtur − Wp
Le rendement 𝛈𝐭𝐡 de la machine thermique motrice est le rapport du travail net fourni par
l'installation sur la chaleur reçue de la source chaude :
Wnet Wtur − Wp
ηth = =
Q1 Q1
Figure VI.5. Principe d'une machine thermique motrice à cycle fermé (Moteur à vapeur)
VI.4.1. Cycle de Carnot
Le cycle de Carnot est le cycle de référence pour ce type de machines. Applicable à tout type
de machines (moteur, réfrigérateur, pompe à chaleur...), si ce n'est qu'il n'existe pas de machine usuelle
fonctionnant selon ce cycle.
un apport de chaleur dans la chaudière et une perte de chaleur dans le condenseur s’effectuant à
température constante et d’une manière réversible.
Par conséquent, le cycle de Carnot est par définition un cycle réversible, formé de deux
transformations adiabatiques (2-3 et 4-1) et de deux transformations isothermes (1-2 et 34). Travailler
avec un fluide diphasique permet d’améliorer les qualités de la machine de Carnot fonctionnant avec un
fluide monophasique. En effet, si l'on considère que le fluide moteur est un gaz parfait, la pression est
uniforme dans la chaudière d'une part, et dans le condenseur d'autre part. Or, tant que les phases liquide
et vapeur coexistent, toute transformation isobare est également isotherme. Pour que les transformations
1-2 et 3-4 soient isothermes, il suffit donc de représenter tout le cycle dans la partie diphasique du
diagramme de Clapeyron, voir la figure VI.6.
Le travail net échangé au cours d'un cycle par l'unité de masse est égal à la valeur absolue
de l'aire du cycle.
(6.1)
𝐖𝐧𝐞𝐭 = − ∫ 𝐏. 𝐝𝐕
𝐜𝐲𝐜𝐥𝐞
La puissance nette de l'installation est égale au produit de ce travail net par le débit de
fluide.
̇
𝐏 = −𝐦. ∫ 𝐏. 𝐝𝐕 (6.2)
𝐜𝐲𝐜𝐥𝐞
Le cycle de Carnot peut être représenté plus facilement sur un diagramme entropique (T,
S). Les isothermes étant des droites horizontales, et les isentropiques (adiabates) des droites
verticales comme sur la figure VI.7.
Q1 + Q2 + Wnet = 0
Q1 − Q 2 (6.3)
ηc =
Q1
Ce qui donne :
Q2 T2
= =0
Q1 T1
Et par conséquent, on déduit :
T2 (6.5)
ηc = 1 −
T1
Q1 = T1 (S2 − S1 ) (6.6)
On déduit :
Or, Q1 +Q2 = Wnet qui n’est rien d’autre que la surface du cycle 1-2-3-4 décrit par le fluide moteur.
Beau de Rochas » se représente dans un diagramme (p, V), voir (figure VI.10.), comme suit :
PV γ = Cte
⇒ P1 V γ1 = P2 V γ 2
P2 V1 γ (6.9)
⇒ =( )
P1 V2
𝑉
On pose : 𝜀 = 𝑉1 , (rapport de compression volumétrique).
2
Il vient donc :
P3 (6.10)
= 𝜀γ
P2
Cette équation peut être réécrite sous la forme :
T3
= 𝜀γ (6.11)
T2
4-5 : Détente adiabatique du gaz brulés qui ramène le volume à V2, avec une pression p3. Il
s’agit du temps moteur du cycle.
P4 T4
= 𝜀 γ 𝑒𝑡 = 𝜀γ
P5 T5
5-6 : Détente isochore des gaz brulés dans le cylindre, ou la pression chute instantanément à
la pression atmosphérique, la température chute aussi.
Il vient donc ;
𝟏
η=𝟏− (6.16)
𝛆𝛄
P2 V1 𝛾
= ( ) = 𝜀γ
P1 V2
T2 V1 𝛾−1 (6.17)
=( ) = 𝜀 γ−1
T1 V2
P3 V4 𝛾
= ( ) = 𝜀γ
P4 V3
T3 V4 𝛾−1 (6.19)
=( ) = 𝜀 γ−1
T4 V3
4-1 : Détente isochore des gaz brulés dans le cylindre, ou la pression chute instantanément à
la pression atmosphérique, la température chute aussi.
Q1 = (ma + mb ). Cv. (T1 − T4 ) (6.20)
𝑄1 + 𝑄2 𝑄2 1 𝑇4 − 𝑇1
𝜂= = 𝜂 = 1− =1− . (6.21)
𝑄1 𝑄1 𝛾 𝑇3 − 𝑇2
En réécrivant, la relation du rendement en fonction du taux de compression 𝜀 et le rapport
ε V
δ = ε′ , avec , ε′ = V4. On obtient finalement:
3
𝟏 𝛅𝛄 − 𝟏
𝛈𝐭𝐡𝐝𝐢𝐞 = 𝟏 − =[ ] (6.22)
𝛆𝛄−𝟏 𝛄(𝛅 − 𝟏)
Q Q′
Q1 (1 + Q2 ) + Q′1 (1 + ′2 )
1 Q1
ηthMixt = ′
Q1 + Q1
(6.24)
Q1 𝜂𝑡ℎ + Q′1 𝜂𝑡ℎ𝐷𝑖𝑒𝑠
ηthMixt =
Q1 + Q′1
EXERCICES
Exercice 05:
Le moteur à explosion est un moteur à combustion interne dont l'allumage est commandé
par des bougies. Il fonctionne suivant le cycle de Beau de Rochas. Ce cycle est constitué de
deux isentropiques et deux isochores que subit un mélange d'air et de carburant. Le
système fermé considéré est donc une masse déterminée de ce mélange. Plus précisément,
le cycle peut être décrit en quatre temps :
1- un cylindre admet le mélange à travers une soupape d'admission dans un volume VA
(portion IA du cycle);
2- les soupapes sont fermées et le mélange subit une compression isentropique jusqu'à un
volume VB (portion AB) . Au point B se produit l'explosion du mélange qui augmente la
pression de B à C;
3- les soupapes sont toujours fermées et les produits de la combustion subissent une détente
isentropique en repoussant le piston jusqu'à sa position initiale (portion CD) ;
4- La soupape d'échappement s'ouvre : la pression chute brutalement (portion DA) , et les
gaz brûlés sont évacués.
Températures du mélange en A et C valent TA =293 K et TC =1220 K.
1°/ Tracer schématiquement ce cycle de Beau de Rochas dans le diagramme de Clapeyron,
en faisant figurer les 5 points I, A, B, C, et D.
2°/ Identifier sur le cycle les quantités de chaleur échangées et leurs signes, les travaux
fournis et leurs signes, et écrire le bilan thermique sur un cycle.
3°/ Donner l'expression des quantités de chaleur échangées et donner l'expression de
l'efficacité de ce moteur thermique. Faire l'application numérique.
4°/ Montrer que l'efficacité de ce moteur ne dépend que du taux de compression α .
5°/ Calculer le rendement (par rapport au moteur de Carnot idéal) de ce cycle.
Pour l'application numérique, on considère : γ =1,4 et α =9 .
Exercice 06 :
Le moteur Diesel est un moteur à combustion interne dont l'allumage n'est pas commandé
par des bougies mais une compression élevée. L'air et le carburant sont comprimés
séparément, le carburant n'étant injecté que dans la chambre de combustion et
progressivement.
[1] Olivier Perrot, Cours de Thermodynamique, I.U.T. de Saint-Omer Dunkerque Département Génie
Thermique et énergie, 2011.
[2] Cengel Yunus, Thermodynamics an engineering approach, John Wiley and Sons, Inc.
1st edition, 2010.
[3] Michael J. Moran, Howard N. Shapiro, Fundamentals of engineering thermodynamics, John Wiley
and Sons, Inc. 5th edition, 2006.
[4] Jean-Noël Foussard et Edmond Julien, Thermodynamique, bases et applications, édition Dunod,
Paris 2005.
[6] Gordon John Van Wylen, Richard Edwin Sonntag, Thermodynamique appliquée, Editions du
Renouveau Pédagogique, Montréal, 1992.