Reinsertion Socio Professionnelle
Reinsertion Socio Professionnelle
Reinsertion Socio Professionnelle
1) Handicapé :
Désigne une personne victime d’un obstacle physique ou mentale à son adaptation sociale. On
distingue généralement l’handicapé physique et l’handicapé mental.
2) Travailleur handicapé :
Toute personne dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement
réduites suite à une insuffisance ou une diminution de ses capacités physiques ou mentales.
3) Inadapté :
C’est l’enfant, l’adolescent ou l’adulte qui, pour des raisons plus ou moins graves, éprouvent des
difficultés à être et à agir comme les autres.
4) Inapte au travail :
C’est la personne qui n’est pas en mesure de poursuivre l’exercice de son emploi sans nuire
gravement à sa santé et qui se trouve définitivement atteint d’une incapacité de travail de 50%
médicalement constatée, compte tenu de ses aptitudes physiques et mentales à l’exercice d’une
activité professionnelle.
5) Réadaptation :
Tentative du sujet handicapé de récupérer le maximum de ses fonctions, amoindries par la
maladie ou l’accident et de s’accommoder aux exigences du travail et de la vie.
La réadaptation doit être précoce, continue c.-à-d. poursuivie jusqu'à la reprise d’activité
professionnelle, ou à la meilleure insertion sociale possible.
6) Reclassement :
Le reclassement des travailleurs handicapés comporte, outre la réadaptation fonctionnelle
complétée par un réentrainement à l’effort, l’orientation, la rééducation ou la formation
professionnelle, le réentrainement scolaire, le placement.
7) Adaptation :
Désigne un état d’harmonie entre la personne handicapée et la place qui lui est faite au travail et
dans la société.
8) Insertion :
C’est une action qui consiste à réagir contre tous les processus d’exclusion que la société développe
à l’égard de tous ceux que leur état physique ou mentale rend inapte à supporter les tensions de
tous ordres qu’elle engendre.
9) Infirmité :
Toute modification durable de la structure anatomique, physiologique, ou psychologique d’un
individu.
10) Invalidité :
C’est la conséquence fonctionnelle d’une infirmité.
Les causes du handicap
Accidents
Ce sont les accidents, par leur brutalité et les handicaps très sévères qu’ils peuvent
entraîner, qui frappent le plus les esprits. En effet La France compte plus de 30
000 paraplégiques et 6500 tétraplégiques. La plupart des victimes sont des
accidentés de la route. De simples chutes peuvent aussi entrainer une perte
d'autonomie. Ainsi d'après l'Insee, 12% de l’ensemble des handicaps signalés
étaient causés par un accident. Les accidents du travail sont également
responsables de handicaps variés. Ces incapacités sont souvent liées à une atteinte
de la main ou du poignet dans près de 30 % des cas, à un traumatisme du membre
inférieur dans 23 % des cas et à des maux de dos dans 12,5 % des cas. Le travail
est rendu responsable d’un problème de santé sur cinq.
1) Suivant l’étiologie :
Handicap social
Handicap professionnel
Le handicap moteur:
Le handicap visual:
Concerne les personnes aveugles, mais aussi, dans la majorité des cas, les
personnes malvoyantes.
Le handicap auditif:
La perte auditive totale est rare, la plupart des déficients auditifs possèdent "des
restes auditifs" pour lesquels les prothèses auditives apportent une réelle
amplification. Selon les cas, ce handicap s'accompagne ou non, d'une difficulté
à oraliser.
Le handicap psychique:
Conceptualisation du handicap
Différents modèles conceptuels ont été proposés pour décrire les conséquences de la
santé et du contexte de vie sur le développement des personnes.
Un concept est une représentation - mentale - d’une réalité, une entité abstraite. Un
modèle conceptuel décrit les relations qui unissent ces entités. Les cadres
conceptuels sont utilisés en recherche comme base à l’élaboration d’hypothèses qui
seront ensuite testées. Par exemple, si on conceptualise les limitations fonctionnelles
comme un déterminant du handicap (voir le modèle de Nagi ci-dessous), on testera
dans une population le fait que les personnes ayant une limitation fonctionnelle
auront une probabilité plus élevée d’être en situation de handicap.
Les modèles conceptuels ont principalement pour objectif de fournir un langage
commun aux chercheurs, gestionnaires et intervenants.
Le modèle de Nagi
Ce modèle s’appuie sur quatre concepts interreliés dans une séquence linéaire : la
pathologie active (active pathology), la déficience (impairment), la limitation
fonctionnelle (functional limitation) et le handicap (disability). La pathologie active
implique l’interruption ou l’interférence de processus normaux ainsi que l’effort de
l’organisme à retrouver un état normal (parfois avec l’aide d’assistance médicale).
On cherche donc ici à identifier les causes et les symptômes du dysfonctionnement
d’un ou de plusieurs organes. La déficience fait référence à une perte ou à une
anomalie de nature anatomique, physiologique, mentale ou émotive. Elle n’est pas
nécessairement le résultat d’une pathologie active (elle peut résulter d’une
amputation par exemple). Le concept de limitation fonctionnelle est similaire à celui
de la déficience en ce qu’il s’attarde aussi à la fonction mais en diffère en la situant
à l’échelle de l’individu (organisme) dans son ensemble et non pas à celle d’un seul
organe. Le handicap fait davantage référence au fonctionnement social
qu’organismique, c’est-à-dire à la participation de la personne au système social : «
c’est une inaptitude ou une limitation dans l’accomplissement de rôles et de tâches
définis socialement et attendus d’un individu dans un environnement socioculturel
et physique » (Nagi 1991, traduction).
Pour Nagi, les limitations fonctionnelles sont des contraintes dans l’exercice de
tâches associées à l’interaction de la personne avec son environnement physique
alors que le handicap fait référence à la performance de rôles sociaux mais aussi de
tâches qui leur sont spécifiques. Il y aurait donc un léger chevauchement entre les
concepts de limitation fonctionnelle et de handicap, notamment parce que certaines
interactions avec l’environnement physique peuvent en partie être conditionnées par
le contexte socioculturel. Nagi précise par ailleurs que la forme et la sévérité du
handicap dépendent aussi, en plus de la déficience ou de la limitation fonctionnelle,
de la perception et de la réaction de l’individu et de ses proches ainsi que des
caractéristiques de l’environnement (présence ou absence de barrières physiques ou
socioculturelles).
Le modèle de Verbrugge et Jette
Le modèle proposé par Verbrugge et Jette est développé sur des bases empruntées
au schéma de Nagi. Le modèle s’articule autour d’une trajectoire principale qui
présente une séquence linéaire allant de la pathologie à la déficience, aux limitations
fonctionnelles et au handicap. La pathologie fait référence aux anomalies
biochimiques et physiologiques qui sont détectées et étiquetées médicalement
comme étant une maladie, une blessure ou une condition congénitale ou
développementale. Les auteurs précisent que ces anomalies sont « intérieures ». Les
déficiences sont considérées comme des dysfonctionnements et des anomalies
structurelles significatives qui peuvent avoir des effets sur le fonctionnement
physique, mental ou social d’un individu. Les limitations fonctionnelles sont des
restrictions dans l’accomplissement d’actions physiques ou mentales. Le handicap
est une difficulté vécue dans les activités propres à un sexe et à un groupe d’âge,
pour n’importe quel domaine de la vie (travail, tâches ménagères, activités
récréatives, etc.). Ce concept ne présume pas d’activités plus fondamentales que
d’autres (par exemple, les soins personnels ou les tâches domestiques par rapport
aux loisirs). Comparativement au modèle de Nagi, les auteurs attribuent un rôle
différent aux facteurs environnementaux en reconnaissant que toutes les activités
peuvent être influencées par le contexte, à des degrés variables.
Verbrugge et Jette distinguent les concepts de limitation fonctionnelle et de handicap
par la différence qui existe entre les tâches et les rôles ou encore entre les termes
action et activité. Pour eux, la limitation fonctionnelle renvoie à la capacité d’un
individu sans référence à un contexte précis, alors que le handicap résulte d’un
processus social par lequel la perte ou la réduction de fonctionnement est définie de
manière relative par les attentes ou les exigences d’un contexte donné (« can do »
vs. « do do »).
La qualité de vie constitue le résultat de la trajectoire à laquelle s’ajoutent les facteurs
de risque, les facteurs intra-individuels et les facteurs extra-individuels
(environnementaux). Les facteurs de risque sont des caractéristiques individuelles
pouvant affecter la présence et la sévérité de la déficience, de la limitation
fonctionnelle et de l’incapacité (par exemple, attributs démographiques, sociaux et
comportementaux). Ce sont des facteurs prédisposants, c’est-à-dire des influences
présentes avant l’amorce du processus. Les facteurs intra-individuels et extra-
individuels exercent leur influence durant le processus qui mène à l’incapacité. Ils
peuvent agir de manière à améliorer la situation des personnes (p. ex. soins
médicaux, réadaptation, modification de l’environnement) ou encore être des
facteurs aggravants (p. ex. anxiété, édifices inadaptés, discrimination sur le marché
du travail). Cette fiche est extraite du Bureau Virtuel de l’IPCDC 4 sur 20.
Chapitre 2
Il est nécessaire, pour suivre l’itinéraire du handicape jusqu'à son insertion sociale et
professionnelle, de décrire les étapes de la réadaptation avant et après la période de stabilisation
au cours de laquelle est décidé son devenir par différentes mesures médico-administratives
(guérison, reprise de travail…).
1) Avant la stabilisation :
Pour de nombreux blesses un traitement est mis en œuvre soit à l’hôpital dans un « service de
rééducation fonctionnelle » soit auprès d’un kinésithérapeute. En fonction de la gravité des
séquelles, l’admission dans un centre de réadaptation fonctionnelle peut être envisagée.
Le traitement de kinésithérapie est souvent complète par de l’ergothérapie et par un ensemble de
prestation psychologiques, sociales et professionnelles destines à préparer le retour en famille, la
reprise de travail et le reclassement professionnel ou le placement dans un foyer pour grand
handicapé.
2) Phase de stabilisation :
Si les séquelles autorisent la reprise de travail antérieur, la réadaptation est en principe terminée.
La réintégration dans l’entreprise est facilitée chez certains salaries par l’intervention du médecin
du travail qui doit examiner le travailleur pour vérifier ses aptitudes à l’emploi prévu.
Pour les handicapes qui bénéficient d’un traitement en centre de réadaptation, il arrive qu’un
responsable de l’établissement ou un travailleur social assure une liaison avec l’employeur pour
organiser la reprise de travail dans des conditions techniques et financières aussi convenables que
possible.
3) Le reclassement professionnel :
Si le travailleur handicapé dispose d’aptitudes physiques et professionnelles permettant son
insertion professionnelle, il sera orienté sur un placement direct en milieu ordinaire de travail ou
dans une structure de travail protégé si sa capacité de travail est nettement réduite. Dans un cas
plus restreint, il sera engagé à suivre une formation professionnelle destinée à lui donner une
qualification professionnelle nouvelle pour faciliter et si possible réussir convenablement son
retour en milieu de travail.
SERVICE DE READAPTATION
Pour être complet, un service de réadaptation devrait comprendre :
1) Toutes facilités pour la formation professionnelle et l’emploi des personnes suivantes :
Médecins spécialistes de la réadaptation ou de la médecine physique, chirurgiens orthopédistes,
psychiatres, physiothérapeutes, assistants sociaux, spécialistes de l’orientation professionnelle,
ergothérapeutes, représentants des services de placement pour placer les handicapés et les suivre
dans leur emploi, spécialistes des prothèses.
2) Des services de réadaptation bien organisés dans les hôpitaux et dotés du personnel nécessaire.
3) Des centres post hospitaliers pour les handicapés qui n’ont plus besoin de soins médicaux ou
chirurgicaux mais qui doivent continuer un traitement de réadaptation avant d’être en mesure de
reprendre le travail.
4) Des écoles pour l’instruction et la formation professionnelle des enfants handicapés.
5) Des services d’experts permettant d’assurer des le début, à tous ceux qui doivent changer de
métier par suite de leur handicap, un diagnostic de leurs aptitudes professionnelles et une
orientation professionnelle.
6) Des centres d’orientation professionnelle pour les adultes souffrant d’handicap grave.
7) La fourniture de prothèses ou d’autres appareils mécaniques, et leur adaptation exacte sous
surveillance médicale.
8) Des bureaux de placement pour assurer toutes les catégories d’handicapés un travail approprie
et satisfaisant, soit sur le marché libre du travail, soit dans les ateliers protégés, soit à domicile, et
un service spécial chargé de suivre dans son travail chaque handicapé ainsi placé.
L’ORIENTATION ET LA REEDUCATION
PROFESSIONNELLE
L’ORIENTATION PROFESSIONNELLE :
Au cours de la réadaptation ou tout simplement pendant la période d’incapacité temporaire ou
d’arrêt de travail, se pose le problème de l’orientation professionnelle de l’handicape. Peut-il
reprendre son travail antérieur, doit-il changer de métier ou de profession ?
L’organisation de l’orientation professionnelle occupe une place essentielle dans toute société
moderne. Mais pour pratiquer cette orientation avec succès, les experts-conseils doivent connaitre
le plus possible la personnalité de l’individu lui-même et la profession qu’il envisage de prendre.
Pour que l’orientation professionnelle donne de bons résultats, il doit y avoir une collaboration
étroite entre le médecin, le physiothérapeute, l’ergothérapeute, le psychologue, l’assistant social
et le spécialiste des questions du travail (orientateur professionnel).
Donc il est absolument indispensable de faire suivre un traitement préparant l’handicapé aux
professions qu’il pourrait exercer : traitement médical complet à la fois général et spécial et
réadaptation physique pour permettre à l’handicape d’exercer le métier choisi.
Les spécialistes du diagnostic des aptitudes professionnelles et de l’orientation professionnelle
devraient nécessairement disposer d’une série d’éléments énumérés ci-dessous :
1) Connaitre les limites qu’impose à le handicapé son invalidité physique, sans pour cela oublier
qu’un très grand nombre de professions reste ouvertes aux plus grands handicapés s’ils ont les
qualités de caractère et la force de volonté requises.
2) Disposer de l’avis d’un spécialiste sur l’état générale de santé du handicape (acuité visuelle,
fonctions physiologiques…)
3) Etre au courant de l’expérience professionnelle antérieure de le handicapé et de sa compétence
technique, qui sauf impossible, devraient toujours servir de base a sa rééducation professionnelle.
4) Savoir s’il est possible pour le handicapé de trouver un travail approprié près de son foyer ou
dans un milieu similaire.
5) Disposer des constatations bien fondées sur les choses qui intéressent l’handicape, sur ses désirs
et des aptitudes en général, sur sa personne, son comportement social.
Enfin pour faciliter l’expression des motivations de l’handicape, une information lui est fournie
sur les possibilités de formation, les débouches professionnels, les conditions d’exercices des
métiers, la rémunération. Cette méthode donne l’occasion au handicapé de découvrir lui-même ses
possibilités et d’en faire une démonstration objective.
En ce qui concerne la profession, le spécialiste de l’orientation professionnelle doit savoir les
aptitudes physiques qu’elle requiert, le degré d’habileté et de technique nécessaire pour faire le
travail et les conditions spéciales du milieu dans lequel le travail doit être effectué (bruit, etc...)
Le spécialiste de l’orientation professionnelle apprend à connaitre le candidat lors d’une entrevue
qui peut lui servir à faire valoir les avantages du travail choisi. La méthode le plus fréquemment
employé pour l’analyse des taches professionnelles consiste à établir une liste des qualités
physiques nécessaires pour l’accomplissement d’un certain travail.
LA REEDUCATION PROFESSIONNELLE
La formation professionnelle a pour objet, en effet, d’assurer le placement normal d’un individu
sur le marché libre du travail. L’incapacité physique n’équivaut nullement à une incapacité
professionnelle, et un individu atteint d’un handicap grave peut cependant être capable d’exercer
un emploi à plein temps.
Les handicapes reconnus « travailleurs handicapes » ont droit au bénéfice de la rééducation
professionnelle sous réserve que l’exercice de la profession antérieure soit physiquement
impossible ou contre-indique et qu’ils possèdent les aptitudes requises pour entreprendre ce nouvel
apprentissage. La rééducation professionnelle peut être effectue dans un centre spécialisé pour
handicapes ou chez un employeur sous forme d’un contrat particulier.
LES CENTRES SPECIALISES POUR HANDICAPES :
Dans ces centres, la surveillance médicale, les traitements d’entretien et dans certains cas, le
soutien psychologique sont assurés.
Ils dispensent des formations professionnelles d’ouvriers ou d’employés qualifies et aussi de
techniciens, précédés de stages préparatoires à dominante scolaire (3 à 6 mois), Les formations
sont sanctionnées par des diplômes.
Certains établissements ont mis en place des stages de formation pratique non sanctionnes par un
diplôme qui constituent une initiation professionnelle développant des « savoir-faire », sans
enseignement théorique important.
LE CONTRAT DE FORMATION CHEZ L’EMPLOYEUR :
Il lie l’organisme de prise en charge de prise en charge, la direction du travail et le stagiaire pour
une durée déterminée en vue d’une formation essentiellement pratique. Cette formule n’a connu
qu’un essor limite a cause d’un manque d’information des employeurs. Cette formule ne donne
pas toujours au handicape une qualification technique aussi élevé que la formation en centre.
AVENIR DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE :
C’est seulement un nombre relativement limite de handicape qui peuvent satisfaire aux exigences
physiques et surtout psychotechnique de la formation, alors que cette modalité de reclassement
garantit l’avenir des handicapes dans de meilleures conditions que les autres formules, telles que
le placement direct.
Une meilleure information des candidats ainsi qu’une meilleure préparation à la formation
devraient en partie porter remède à la situation.
Certaines améliorations en matière de formation et un développement à la fois quantitatif et
qualitatif sont indispensables. En particulier, il semble nécessaire de développer la liste des
formations tout en actualisant le contenu des enseignements pour arriver à une meilleure
adéquation formation-emploi garantie d’une bonne et rapide réinsertion. Donc la rééducation
professionnelle doit, comme tout l’appareil éducatif, coller davantage aux réalités techniques
actuelles.
Chapitre 4
1) Structure et fonctionnement :
La commission comprend un secrétariat permanent, une équipe technique chargée d’élaborer une
proposition de décision soumise à l’une ou l’autre des deux sections spécialisées. La 1ere
s’intéresse aux cas pour lesquels le handicap ne fait pas obstacle au reclassement professionnel la
2nde prend essentiellement des dispositions de caractère social.
2) Le secrétariat :
Il assure l’accueil des handicapes, les informe sur les modalités du reclassement. Il enregistre les
demandes et fait procéder aux différents examens et entretiens réglementaires : examen médicales
et psycho-technique, enquêté sociale, entretien avec un prospecteur-placier.
L’examen médicale, effectué par un médecin doit déterminer en fonction de son état physique à
quel stade du processus de reclassement se trouve le handicape. Il précise si le handicape peut-être
reconnu travailleur handicape et fait une proposition de classement en catégorie A, B, ou C.
L’entretien avec un prospecteur-placier fournit les informations sur les possibilités effectives de
reclassement immédiates ou à terme après formation, compte tenu de la situation du marché de
l’emploi.
Il soumet le dossier à l’équipe technique, puis le transmet à la section spécialisée exécute les
décisions et assure le suivi du handicapé.
3) L’équipe technique :
4) La commission :
C’est l’organe de décision. Ces décisions doivent être motivées et faire l’objet d’une révision
périodique.
Elle peut encore décider que l’handicapé est inapte à tout travail salarié normal et régulier. Puis, la
commission procède éventuellement à l’orientation du handicapé en prenant les décisions suivantes :
Elle doit apprécier le taux d’invalidité de la personne handicapée. Elle est appelée a ce
prononcer sur l’admission éventuelle du handicapé en établissement médico-sociale, en
particulier dans les « maisons d’accueil et de soins » et essayer de résoudre les problèmes
de logement de le handicapé.
Arc en ciel
Identité
L’arc-en-ciel est une organisation libanaise sans but lucratif créé en 1985 pendant la guerre civile
libanaise. Il a été reconnu comme un intérêt public des ONG en 1995 par décret présidentiel
N7541.
Avec cinq programmes de base, mis en œuvre dans 12 centres à travers le Liban, l'objectif principal
de l’arc-en-ciel est de travailler avec toutes les personnes dans le besoin.
Arc-en-ciel vise à faire progresser vigoureusement les politiques nationales dans tous les secteurs
dans lesquels elle est active, tout en gardant un non-confessionnelle et apolitisme.
Mission
Adhérant aux principes du développement durable, arc-en-ciel souligne l'intégration sociale et
économique des personnes et des communautés marginalisées dans la société. Il croit que chaque
personne, peu importe la gravité de leur handicap, est capable de surmonter leur handicap et de
contribuer aux communautés dans lesquelles ils vivent. arc-en-ciel soutient la diversité de la
société, et encourage la durabilité et la conservation des ressources naturelles dans tous les aspects
de son travail.
Objectifs
Afin de contribuer efficacement au développement durable de la société, arcenciel agit dans les
domaines environnemental, socioculturel et économique.
Stratégie :
En 30 ans, arc-en-ciel a construit une
culture autour des différences, des
nouvelles technologies et de la
construction communautaire pour les
personnes en difficulté.
Chapitre 5
Il peut être réalise en milieu ordinaire de travail ou en milieu dit protégé lorsque la formule
précédente n’est pas réalisable en raison de la gravite du handicap.
Pour que le placement donne des bons résultats, il ne faut jamais perdre de vue plusieurs autres
conditions indispensables :
a- Il suffit souvent d’apporter à la machine dont l’handicapé doit se servir de légères modifications
pour permettre à celui-ci de surmonter sa déficience.
b- l’activité professionnelle de l’handicapé ainsi placé doit être suivie de près par la suite.
c- Les supérieurs immédiats de l’handicapé et son employeur doivent être avertis des réactions
psychiques qu’entraine l’handicap.
Définition :
Le milieu ordinaire de travail (de droit commun) recouvre (par référence aux établissements de
travail spécialisés, regroupés sous l’appellation générique de « milieu protégé ») :
Personnes concernées
Le milieu ordinaire de travail est ouvert aux bénéficiaires de l'obligation d'emploi. En font partie,
les personnes dont la qualité de travailleur handicapé est reconnue par la commission pour les
droits et l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH), si celle-ci les oriente en milieu
ordinaire de travail.
Lorsque le travail ordinaire n’est accessible au travailleur handicapé, il est nécessaire de rechercher
pour lui une solution de travail dit protégé dans la mesure où ses aptitudes professionnelles
restantes le permettent. Plusieurs formules sont possibles : L’atelier protégé, le centre de
distribution de travail à domicile, le centre d’aide par le travail.
Définition
C’est une unité de production rappelant l’entreprise ordinaire qui met les handicapes à même
d’exercer une activité professionnelle dans les conditions adaptées à leurs possibilités et favorise
ainsi leur accession ultérieure au milieu ordinaire de travail.
L’activité consiste en une grande variété de travaux (usinage, montage, conditionnement…)
correspondant à des marchés de sous-traitance passes avec les entreprises ordinaires.
Principe
Les établissements ou services d'aide par le travail (ESAT) succèdent aux centres d’aides par le
travail (CAT). Ce sont des établissements médico-sociaux, accessibles sur décision d’orientation
de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH).
Ils permettent aux personnes handicapées qui n’ont pas acquis suffisamment d’autonomie pour
travailler en milieu ordinaire (de droit commun), y compris en entreprise adaptée ou de façon
indépendante, d'exercer une activité à caractère professionnel dans un milieu de travail protégé
(structure spécialisée). Ces personnes bénéficient, en fonction de leurs besoins, d’un suivi médico-
social et éducatif.
Le statut d’un travailleur handicapé en ESAT est particulier, n’étant pas soumis aux dispositions
du code du travail.
Personnes concernées
Pour être accueillie en ESAT, la personne doit présenter les caractéristiques suivantes :
Pour donner des bons résultats, les ateliers protégés doivent remplir certaines conditions :
a) Produire seulement des articles qui pourront être effectivement vendus sur le marché.
b) Ils doivent tenir compte des réalités économiques, sans quoi ils seront considérés comme des
institutions charitables, avec tous les effets négatifs que ceci entraine du point de vue
psychologique.
c) Le travailleurs devra y être traite avec respect et dignité.
d) Les ateliers doivent permettre d’effectuer des travaux nombreux et varies.
e) Il devrait y avoir divers ateliers de ce genre repartis dans tout le pays, ceci permettrait d’éviter
que l’atelier ne soit trop éloigné du domicile de l’handicape.
f) Le salaire devrait être calcule d’après le travail fourni et non pas l’heure.
g) Les conditions de travail devraient être satisfaisantes, au moins équivalentes à celles que l’on
exige d’un atelier ordinaire.
h) Les services publics devraient être invité à acheter les articles fabriques dans ces ateliers.
i) Ces ateliers devraient être places sous la surveillance des autorités locales ou des associations
locales de service sociale.
Chapitre 6
L’ENTOURAGE SOCIAL :
Les handicapes ne sont entourés que de professionnels. On peut considérer schématiquement que
chacun d’eux vit dans une série de sphères concentriques dont l’ensemble constitue la société
réelle. La société apparait comme composée de groupes plus ou moins vastes, plus ou moins
homogènes, les uns naturels, les autres élaborés, les un imposes au handicape, les autres
partiellement accessibles à ses actions ou au moins à ses choix. Le premier de ces groupes c’est,
bien entendu, la famille. La famille d’origine d’abord, surprotectrice ou sous-protectrice.
Indépendamment des aspects affectifs et émotionnels mais en rapport avec eux les aspects
financiers ont un rôle à jouer, qu’il ne faut pas sous –estimer : le pronostic de la réadaptation est
fonction d’un optimum de soutien économique.
Une des études les plus complètes dont on puisse disposer actuellement est un compte rendu
d’enquête publie par J.A Trescases.
Cette étude porte sur les seuls handicapés mentaux adultes, mais sa valeur s’étend aux autres
handicapes.
L’handicape, pour exciter, a besoin d’être connu et reconnu pour ce qu’il est, et non pas d’être
accepte passivement. La tendresse étouffante est souvent le masque d’une hostilité profonde.
L’atmosphère familiale n’est équilibrée que lorsque l’handicape occupe exactement dans la famille
la place qui doit être la sienne, c-a –d celle d’un membre a part entière, pas moins, mais pas plus.
On ne saurait trop attirer l’attention sur l’importance de bonnes relations avec les frères et les
sœurs ; bonne c.-à-d. sans honte, c.-à-d. sans que l’handicape ne soit écrasé dans la fratrie et sans
qu’on écrase la fratrie sous son poids. Bien souvent, L’handicape constitue le problème majeur de
la famille ; La réussite de l’ensemble de la famille dépend alors de la façon dont le problème aura
été abordé et résolu.
Il ne saurait être question de se décharger sur la famille de la responsabilité des échecs et de s’en
laver les mains. Beaucoup de familles sont peu et mal informées. Elles n’osent pas demander, ou
bien demandent trop aux professionnels qui sont susceptibles de les aider. Il y a lieu de leur
apporter une sécurisation, notamment matérielle, qui ne substituer à elle, les écarter des décisions
et des responsabilités. Le plus difficile, c’est de trouver le bon niveau de coopération.
D’autre part, trouver une amélioration des attitudes sociales à l’égard des handicapes. Eviter de
jouer de l’attendrissement, de la pitié.
Si les handicapes sont comme nous, ils n’ont qu’à faire comme nous et se débrouiller dans les
différentes situations. Il va falloir passer de la charité a la justice.
HANDICAP ET SPORT
SPORT ET REEDUCATION :
La pratique sportive offre sans doute le meilleur champ d’application au mouvement actif de
rééducation dont nul ne conteste la valeur thérapeutique. Dans cette optique, le sport peut être
considéré comme une technique fonctionnelle de rééducation, a visée global, qui s’efforce de
développer toutes les compensations naturelles pour obtenir un travail neuromusculaire total, et tirer
ainsi le meilleur parti des possibilités motrices restantes. A l’inverse de la rééducation analytique, qui
semble souvent abstraite et sans résultats immédiats aux yeux du handicape, le sport apparait comme
une méthode attrayante et remarquablement efficace. Si nous prenons l’exemple des paralyses des
membres inférieurs, La pratique sportive est sans doute le meilleur moyen de leur faire acquérir un
contrôle parfait du fauteuil roulant, et de transformer ce matériel de déplacement en un extraordinaire
instrument de déplacement, de mouvement, et d’indépendance. Par ailleurs, le sport possède une
valeur récréative certaine qui représente une motivation supplémentaire, et, en restant un jeu, permet
d’exécuter des mouvements complexes dans des conditions de détente très favorables.
Que le sport possède, sur la rééducation « classique », des avantages évidents, ne veut pas dire pour
autant qu’il doive la supplanter. Il est incapable à lui seul d’assurer toute la rééducation et, par exemple,
de s’opposer efficacement à telle ou telle déformation en flexion des hanches ou des genoux survenant
chez un paralyse. Loin de s’opposer, les deux méthodes se complètent et le sport doit s’intégrer dans
la rééducation ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes pratiques.
Quelques semaines plus tard, un minimum d’efficience motrice ayant été retrouvée, l’initiation au
geste sportif mérite d’être proposée, en prolongement de la rééducation. Le mouvement sportif choisi
est extrêmement divers suivant les possibilités : courses, lancers, travail de l’équilibre et des membres
supérieurs en tennis de table ou au tir à l’arc…
Citons l’exemple des poignets de raquettes spéciales pour tétraplégiques, généralement réalisées en
ergothérapie, des fauteuils roulants spécialement étudiés pour la pratique sportive, dépourvue
d’accessoires inutiles, roulant mieux et surtout plus résistants…
SPORT ET READAPTATION
Le handicape sportif est mieux arme pour résoudre les divers problèmes qui se posent à la sortie du
centre de rééducation : retour dans sa famille recherche d’un emploi, lutte permanente face aux
contraintes architecturales, etc. En effet, la pratique sportive apporte d’indiscutables atouts pour réussir
: adresse dans le déplacement quelles que soient les circonstances, résistance à la fatigue, bonne forme
physique. Le sport est certainement l’un des facteurs les plus importants que l’on puisse mettre en
œuvre pour éviter l’anxiété, la perte de confiance en soi, le sentiment d’infériorité et le repli sur soi-
même, toutes perturbations psychologiques qui menacent les handicapés. L’expérience confirmée par
des enquêtes statistiques précises, permet d’affirmer que la pratique sportive, en donnant aux
handicapés physiques la volonté de se dépasser et l’habitude de l’effort, autorise une meilleure
intégration sociale.
Certains handicaps se rencontrent plus fréquemment que d’autres sur les terrains de sport.
Séquelles de poliomyélite
Un grand nombre de sujets, frappes dans leur enfance, sont actuellement en âge d’être attirés par la
pratique sportive. Certains sports leur sont tout particulièrement recommandes : natation, ou ils réussissent
fort bien, mais aussi athlétisme, tennis de table pratiqué debout, escrime, ou bien, pour ceux qui sont
gravement handicapes des membres inférieurs, basket-ball en fauteuil roulant.
Paraplégie et tétraplégie
Les sports en fauteuil roulant seront privilégiés : basket-ball, souvent le premier sport pratique,
athlétisme, tennis de table, tir à l’arc, escrime. En natation, l’on est souvent frappé par l’agilité des
paraplégiques dans l’eau mais sa pratique ne va pas sans poser quelques problèmes tels que recrudescence
des contractures, difficultés contre des sphincters.
Amputations
Les progrès en matière d’adaptations ont été nets et il est maintenant habituel de voir des amputes d’un
membre inferieur skier, faire de l’athlétisme, ou encore du cyclisme. En natation, les amputes utilisent
remarquablement toutes leurs fonctions restantes, seuls se posent des problèmes d’équilibration dans
l’eau.
Le choix d’un sport par le handicape physique dépend de plusieurs facteurs. En premier, de ses
possibilités physiques et il est évident qu’un ampute des deux membres supérieurs ne va pas pouvoir faire
du tir à l’arc mais sera excellent, par exemple, dans les épreuves de courses ; en second, des possibilités
matérielles, un sport plutôt qu’un autre étant choisi tout simplement parce qu’il est organisé par un centre
de rééducation ou par une association ou bien parce qu’il existe des installations sportives adaptées : enfin,
et surtout, par gout personnel. En effet, les handicapés physiques ne font pas du sport parce qu’ils sont
handicapes, mais plus simplement parce qu’ils en ont envie, ils choisissent eux-mêmes leur discipline
sportive et continuent à pratiquer tel ou tel sport parce qu’ils réussissent mieux.
La pratique sportive doit être envisagée dans le contexte général des activités que peuvent pratiquer les
handicapes et non pas uniquement dans une optique de rééducation ou de réadaptation. Les indications
découlent des bénéfices que l’on peut régulièrement en attendre.
1. Bénéfices physiques :
Les bénéfices physiques que les handicapes peuvent tirer de la pratique du sport sont les suivants :
Certains sont communs aux valides, d’autres plus spécifiques à la personne handicapes :
- Lutte contre l’ennui et le repli sur soi, la pratique sportive est avant tout l’occasion de se faire plaisir
et de partager ce plaisir avec d’autres, participants ou spectateurs.
- Amélioration et acceptation de l’image de soi, sublime par la beauté ou la force du geste sportif.
- Développement de l’esprit de compétition.
3. Bénéfices sociaux :
Ils découlent des avantages physiques et psychologiques auxquels s’ajoute le sentiment d’appartenance à
la communauté sportive :
- Participer avec les autres, se crée des relations, redevenir utile à son équipe, à son club, s’intégrer avec
les valides dans certains sports comme le tir à l’arc, le tir aux armes, la natation, le marathon, les
rallyes automobiles.
- Etre considéré comme un sportif dont on porte les marques extérieures dans l’habillement ou sur le
fauteuil roulant.
- Devenir consommateur d’installations, de matériel et du temps des autres.
Chapitre 8
A l’âge préscolaire, les handicapes dépistés au cours des examens systématiques de la périnatalité
doivent être prévenus pour en réduire la gravite éventuelle, grâce a l’accueil des enfants dans des
centres d’action médico-sociale précoce, dont la mission est la cure ambulatoire et la rééducation
des enfants du premier et second âge qui présentent des déficits moteurs, sensoriels ou mentaux
en vue d’une adaptation sociale et éducative dans leur milieu naturel et avec la participation de
celui-ci.
OBLIGATION EDUCATIVE :
Il s’agit d’une notion plus large que celle d’obligation scolaire. Les jeunes handicapes y sont
soumis en recevant éventuellement une « éducation spéciale », qui associe des actions
pédagogiques, sociales, médicales et paramédicales. Elle est disposée, soit dans des établissements
ordinaires, soit dans des établissements spécialises.
L’enseignement prévu en centre de formation peut être suivi par correspondance, lorsque le
déplacement n’est pas possible.
Elle est chargée de l’orientation de tous les enfants handicapes vers les établissements d’éducation
spéciale et apprécie si l’état de l’enfant ou de l’adolescent justifie l’attribution de l’allocation
d’éducation spéciale.
Les décisions de cette commission doivent être motivées et faire l’objet d’une révision périodique.
Cette commission peut être saisie par les parents, les organismes d’assurance-maladie, et le
handicap majeur de 18 ans.
Lorsque les jeunes handicaps ne peuvent être scolarises en milieu scolaire ordinaire en raison de
l’importance des traitements que nécessite leur état, ils sont placés, soit en internat, soit en
hospitalisation de jour dans des centres d’éducation motrice qui dispensent simultanément une
rééducation fonctionnelle et une scolarité primaire et secondaire, et dans lesquels sont assures la
surveillance médicale, les traitements d’entretien accompagnes d’un soutien psychopédagogique.
Pour les aveugles, ont été mises en place des classes spéciales dans les établissements de
l’éducation nationale. En outre, des institutions privées assurent l’enseignement primaire,
secondaire et professionnel. L’acquisition du langage écrit Braille, est la condition préalable à la
poursuite de la scolarisation. La gamme des métiers manuels ou de bureau est assez restreinte, par
contre, l’enseignement supérieur est accessible à ces handicaps.
Pour les sourds-muets, il existe un certain nombre des établissements répondant à l’éducation par
la mise en œuvre des techniques de développement de suppléances sensorielles qui accompagnent
l’enseignement général prolonge par des formations professionnelles dont la gamme est
relativement étendue.
3genres de déficients intellectuels : légers, moyens, profonds. Chaque catégorie sera admise dans
un établissement spécialisé.
LE PLACEMENT :
Il est difficile à réaliser, tant du fait du handicap que de l’âge des intéressés. En effet on connait
les réticences des employeurs à s’occuper des jeunes gens ou jeunes filles sortant de l’appareil
scolaire juge inadapté a une préparation suffisante aux exigences de la production. Toute fois
pendant la formation, des stages en entreprise ont le double intérêt de préparer le handicape à la
vie professionnelle réelle net d’informer le monde du travail sur les possibilités effectives
d’intégration des handicapés en milieu ordinaire de production.
Pour les inadaptés mentaux dont la déficience intellectuelle est importante, le placement ne peut
se faire qu’en milieu de travail protège notamment dans les centres d’aide par le travail.
Chapitre 9
En juin 1955, s’arrêtant plus longuement sur le sujet, la conférence internationale du travail
élaborait cette fois une recommandation spéciale sur l’adaptation et la réadaptation
professionnelles des invalides »
Document de la plus grande importance, cette recommandation s’adresse à tous les handicapes,
dont les chances d’obtenir ou de conserver un emploi convenable sont effectivement réduites, en
raison d’une diminution de leurs capacités physiques ou mentales, quelles que soient sa cause et
sa forme. Elle énonce les principes et les méthodes qui devraient déterminer l’orientation
professionnelle, la formation professionnelle et le placement des handicapes, elle envisage leur
contrôle et donne un plan de l’organisation administrative des services d’adaptation
professionnelles. La recommandation prescrit à nouveau la collaboration entre les institutions
chargées des soins médicaux et celles qui sont responsables de la réadaptation professionnelle. Elle
contient des dispositions spéciales relatives aux enfants et aux adolescents handicapes.
Ainsi des 1955, la doctrine de la réadaptation professionnelle des handicapés, au sens le plus
générale de ces mots, était établie grâce a l’expérience d’experts internationaux.
Cette doctrine s’est répandue dans le monde et ses applications ont apporté la preuve de sa véracité.
Elle constitue encore aujourd’hui le credo auquel il faut se référer.
L’organisation Internationale du travail et son secrétariat permanent ont entrepris depuis cette date
une œuvre considérable dans ce domaine : assistance technique (bourses d’études…) publications
et recherches, participations à des réunions, des séminaires et des cycles de conférences,
collaboration avec les autres organisations internationales.
L’observatoire des droits des handicapés a présenté, récemment, son premier rapport sur
les violations de ces droits au Liban. Il en relève de très nombreuses et dénonce l’absence de
mesures efficaces pour appliquer la loi en vigueur.
Il n’existe pas de données officielles sur le nombre des handicapés au Liban. Le ministère des
Affaires sociales l’estime à 4% de la population libanaise, alors que l’Organisation mondiale de la
Santé le situe entre 7 et 10%. Mais ces chiffres sont en dessous de la réalité en raison de l’absence
de déclaration des cas de handicap. Les chiffres du ministère des Affaires sociales ne donnent que
le nombre et les besoins des personnes ayant obtenu leurs cartes d’identification. Grâce aux efforts
du mouvement en faveur des droits des handicapés au Liban, la loi 220 les concernant a été votée
en 2000. Elle accorde six ans à l’Etat pour transformer le pays en espace accessible à ces personnes.
Ce qui n’est toujours pas le cas, treize ans après l’adoption de la loi. Le Liban n’a pas encore non
plus ratifié le traité international de l’Onu sur le droit des handicapés.
L’accès à la santé
De mars à septembre 2012, plusieurs violations de la loi ont été recensées. Les plus importantes
concernent l’accès aux services de santé, le refus de personnes handicapées dans des hôpitaux, la
non-fourniture d’équipements nécessaires et les difficultés pour recevoir les cartes de handicapés,
ainsi que la non-adaptation de nombreuses écoles et universités à leurs besoins et celle des
infrastructures publiques. Le rapport souligne aussi de très nombreux cas de discrimination à
l’égard des handicapés, tels, entre autres, les refus de prêts pour le logement, de l’embauche dû à
leur condition physique et de l’obtention d’une assurance vie.
Enseignement et emploi
La loi 220 prévoyait des facilités de transport pour les personnes handicapées. Rien n’a été fait
dans ce sens. Certains établissements sont équipés d’ascenseurs et de rampes, d’autres ne
possèdent toujours pas d’accès adaptés. La possibilité d’obtenir une voiture équipée pour
l’handicapé n’est pas assurée. Ces personnes trouvent également des difficultés à se garer, les
parkings n’ayant pas toujours respecté l’espace qui leur est réservé. Cette même loi devait
également permettre aux handicapés de bénéficier d’un accès total à l’enseignement et à l’emploi.
Le ministre de l’Education a mis en place des plans et une organisation pour les intégrer à l’école
publique, mais aucune amélioration n’a été enregistrée. Pour le travail des handicapés, la loi 220
prévoit que les employeurs du secteur privé doivent embaucher au moins un handicapé lorsque le
nombre d’employés se situe entre trente et soixante, et 3% du personnel lorsqu’il y a plus de
soixante employés dans l’entreprise. Cependant, cette mesure est loin d’être respectée. Un
programme du ministère des Affaires sociales pour soutenir les handicapés ne couvre qu’environ
10 % du nombre total de ces personnes. Des mesures plus adaptées sont réclamées. Une
restructuration du budget de l’Etat est recommandée pour la réaffectation de budget à l’aide aux
personnes handicapées.
يف حق املعوق باحلصول على اخلدمات الصحية
وإعادة التأهيل وخدمات الدعم
املادة التوعية
على وزاريت الصحة العامة والشؤون االجتماعية دورياً ًً تنظيم محالت توعية ونشر معلومات متعلقة باخلدمات املتوفرة ،وبواجبات األجهزة
الصحية والتدابري الوقائية اخلاصة بالنساء احلوامل
التدريب املادة
تنظم وزارة الشؤون االجتماعية بالتعاون مع وزارة الداخلية ووزارة النقل والشؤون البلدية والقروية ،دورات تدريبية موجهة اىل مأموري
وشرطيي السري والبلديات ،سائقي الباصات العامة واخلاصة والسيارات العمومية ومعاونيهم ،تعلمهم فيها عن كافة القوانني والتدابري
املرعية وعن طريقة التعاطي مع األشخاص املعوقني من ناحية الوقت املطلوب للصعود والنزول ،املعينات ،األشخاص املرافقني وغريها من
املعلومات املفيدة
ه ـ على كافة املدارس واملعاهد واجلامعات واملؤسسات الرتبوية والتعليمية تعميم طلب تأمني املستندات التالية إذا وجدت ،باإلضافة اىل
املستندات املطلوبة للتسجيل ،وذلك هبدف اختاذ االجراءات الضرورية اثناء العام الدراسي ،ويف تنظيم االمتحانات الرمسية
ـ صورة عن بطاقة املعوق الشخصية تضم اىل امللف الرمسي
ـ نسخة عن طلب التسهيالت اخلاصة وفقاً للطلب الصادر عن وزارة الشؤون االجتماعية يف هذا اخلصوص
وتعطي املصاحل املكلفة بدراسة املنح املدرسية واجلامعية ويف كافة اجملاالت ،اولوية مطلقة لطلبات األشخاص املزودين ببطاقة املعوق
الشخصية الذين تقدموا بطلب منحة
املادة التوعية
يدخل موضوع حقوق املعوق يف صلب برامج الرتبية املدنية يف مجيع املدارس ضمن موضوع حقوق اإلنسان
املادة التدريب
أ ـ تعمل وزارات الرتبية الوطنية والشباب والرياضة والتعليم املهين والتقين والثقافة والتعليم العايل على فتح فروع خاصة يف اجلامعة اللبنانية
وكافة املعاهد العامة من اجل ختصيص املربني يف اعادة تأهيل األشخاص املعوقني يف املدارس العادية ويف وحدات خاصة إذا لزم األمر
ب ـ تقام دورات تأهيلية ملدربني واطباء رياضيني ومعاجلني وغريهم من املتخصصني برياضة املعوقني
ج ـ تعترب االمتحانات املتعلقة بالكفاءة وفرتة التدرج املعمول هبا كافية لقبول او رفض التوظيف على ان تراعى احلاجات اخلاصة باملعوقني
لتمكينهم من اجراء االمتحانات مىت كان معموالً هبا