Grammaire Mina Corrected

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Grammaire Mina

Complte

par Lopold Ako Etudiant Togolais Philip de Barros Volontaire du Corps de la Paix dAmrique

1re Edition, Lom, Togo, 1969 2eme Edition (lectronique), San Marcos, 2006

Preface
Nous sommes partis de cette ide, quune grammaire est faite pour faciliter ltude dune langue. Cette grammaire mina que nous publions aujourdhui a t lobjet dun long travail et de recherches minitieuses. Elle est la premire en son genre. Elle ouvre le chemin pour ltude de la langue mina et permettra ceux qui lauront entre les mains de connatre fond le mcanisme de cette langue, dexercer leur intelligence, leur imagination et leur jugement. Comme le Mina se rapproche de lEvh qui est deputis longtemps tudi et crit, nous nous sommes servis de la Grammaire Eee crite par le R.P. E. Riebstein (Lom, 1951) comme guide, pour faciliter surtout la comparaison de ces deux langues. Nous avons quelquefois mme retenu des passages des textes de la grammaire du Pre Riebstein qui sappliquent directement la langue mina. Lavantage que donne cette grammaire est queelle permet aux nouveaux venus au Togo, de comprendre le Mina tel quil est parl Ancho, Lom ou sur toute ltendue du territoire. A cet effet, nous avons souvent pris contact avec des jeunes Minas et avec des revendeuses du march pour pouvoir adapter notre grammaire au Mina courant. (Lun des auteurs, M. Lopold Ako, est un Mina.) Le point crucial pour ltude de la langue mina tant la question des tons des mots, nous avons au cours de notre travail, fait un petit manuel de vocabulaire qui nous a guids bien prciser les tons de tous les mots que nous avons employs dans cette grammaire. Pour lcriture, nous avons employ les mmes lettres quen Evh, sauf trois ( ,,) que nous avons juges inutiles pour le Mina. Que ceux qui se serviront de ce modeste ouvrage, nous formulent des critiques qui nous aideront, peut-tre plus tard, mieux dvelopper ltude de la langue mina. Nos remerciements tous. Lopold Ako et Philip de Barros

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PRIMERE PARTIE I. LES LETTRES ET LES SONS LES LETTRES 1. En G, ou Mina, il y a 27 lettres: 16 consonnes: b d f g* h k l m n p s t v x z 4 semi-consonnes: r z y 7 voyelles: a e i o u *La lettre (lettre Evh prononc ghe palatal continu g) est quelquefois vu dans le mot: blanc - e, mais le vrai mot Mina est: x II. LES SONS 2. En Mina, il y a plus de sons que de lettres. Par suite, outre les 7 voyelles simples, le Mina possde: a) des voyelles nasales: b) des voyelles longues: c) des consonnes composes: dj ts gb kp wl gbl kpl djr ny, etc.

N. B.: Le g et le k des consonnes composes gb et kp sentendent peine: agba: assiette III. Kplim: Palim

LALPHABET 3. Voici lalphabet purement phontique qui sera employ pour crire le Mina avec les lettres quivalentes en Evh:

EVHE

MINA

Ancien a

Nouveau a aa a

-- 5 --

EVHE
Ancien b d d e e f

MINA
Nouveau b d

b d

f --g --h x i k l m n o

g h h i k l m n n o o

h x i k l m n o

-- 6 --

EVHE
Ancien p r s t u
w w

MINA
Nouveau p r s t u
w

p r s t u
w ---

y z IV. PRONONCIATION DES LETTRES 4. Prononciation des voyelles: a

y z

y z

se prononce comme la dans le mot franais: va. sik: or

a un son intermdiaire entre l et l franias: gb: aujourdhui

comme l franais: comme li franais:

rn: combien vvi: doux

i o

comme lo ferm: fof: frre an comme lo trz ouvert dans colle: ab: brac comme lou franais: Le son u franias nexiste pas in Mina kku: chapeau

5. La Prononciation des voyelles nasales:

-- 7 --

se prononce comme an et en en franais eza: la nuit

se prononce peu prs comme ain dans le mot franais pain: xk: lire se prononce comme li dans le mot franais fine, mais elle est nasalise en mme temps: s : tre vieux

se prononce peu prs comme lou en franais: z: marcher se prononce comme lou dans le mot franais mou, mais elle est nasalise en mme temps: avu: chien

Les voyelles nasales en Mina ne sont pas aussi fortement nasalises quen franais. 6. Voyelles longues: Le tiret sur une votelle double le valeur de la voyelle: akp l! merci ag: pardon

7. ACCENTUATION En Mina, comme en Evh, chaque syllabe a son accent tonique propre. Ce ton droit tre appris en mme temps que le mot, sous peine de ne pas se faire comprendre. Dans sa Grammaire Ewee, le Pre E. Riebstein distingue cinq accents ou tons diffrents: a) b) c) d) e) "le ton aigu, marqu dun accent aigu: dj: partir le ton moyen, marqu dun trait vertical: a: dent let ton grave, marqu dun accent grave: az; oeuf le ton grave-aigu, marqu par un accent circonflexe renvers: av: drap le ton aigu-grave, marqu dun accent circinflexe : bl : mas. (p. 27)

Mais si lon peut distinguer cinq tons en Evh quatre tons suffisent pour parler le Mina: le ton aigu, le ton grave-aigu, ke ton aigu-grave, et le ton grave. Il faut ajourter aue les tons aigu-grave et grave-aigu sont souvent le rsultat

-- 8 --

dune assimilation de duex voyelles aui ont des tons opposs: n: donner + : lui = n : donne-lui

Donc, voici les rgles que nous suivons dans cet ouvrage: a) quarte tons seront distingus: le ton aigu, le ton grave-aigu, le ton aigu-grave, et le ton grave. Les mmes accents ou traits seront employs pour ces quatre tons quon emploie en Evh. b) Toute syllabe initiale a le ton grave ainsi que toutes les autres syllabes qui la suivent, si elles ne sont pas autrement marques. mugbayi: po : mgby: p: sale je suis all encore

c) Dans le corps dun mot toute syllabe a le ton de la syllabe qui la prcde immdiatement. edjeganvi: djgnv: salire

d) Pour plus de dtails voir la Quatrime Partie, Chapitre III, page 113. 8. DIPHTONGUES En Mina, il ny a pas de vraies diphtongues. Chacune des voyelles conserve sa valeur propre. Laccent tonique est presque toujours sur la dernire syllabe. va: mais t: ferme-le

9. ELISIONS 1) La initial dun substantif est lid sil est immeddiatement prcd dun autre substantif, avec lequel il forme un nom compos. ahe: maison agble: champ + af: souris = ahef: souris somestique

+ et: coton = etgbl: champ de coton

2) La est encore lid lorsque le substantif est prcd dun verbe see terminant par a: ma + aloa = ma loa*: il a partag le cure-dent.

-- 9 --

q + abb = q bb: il a prpar de lescargot. 3) Lorquun substantif qui commence avec une voyelle est prcd dun mot se terminant en e, cet e est lid. ybe ab = ybab*: son bras d afkp = dfkp: Il a enlev ses souliers. 4) Un aigu disparat devant un autre aigu ou devant un a. p bl y gbda sipa: p bl ygbda sipa: il a jou au ballon et puis il a encore jou aux cartes. N kpma, mule dj djo: Nekpma, mule dj dj: sil me voie, je men irai. le af: lf: il a attrap une souris. ybfkp: ses chaussures.

ybe afkp:

5) Un grave disparat devant toute autre voyelle. l Atakpm: d afkp: lAtakpm: il est Atakpam.

dfkp:

il a enlev ses souliers.

Mais llision ne se fait pas devant les averbes de lieu aui commencement par aigu: gme, dji, godo, m, etc. l m: a se trouve dedans. l godo: a se touve derrire. On peut aussi noter les lisions suivantes qui se font souvent en parlant: ame ke olekpa: ame kolekpa: la personne que tu vois. n la tea: nla tea: lorsquon cuit de lingame ke vaa: kva: quand il est venu 6) Beaucoup de substantifs ont un e initial euphonique dont le ton est grave:

-- 10 -*On employera une apostrophe quand la voyelle finale est lide. ete: igname es: cherval enyi: vache Lorsquun de ses substantifs est prcd dun verbe se terminant par une voyelle, cet est lid. en: n: il a mang quelquechose. en: n: il a prpar quelquechose. do ezo: do zo: il a allum de feu. 7) L grave des adjectifs est aussi limin: af eve: af ve: deuw souris et ene: et ne: quarte fusuls. 10. ASSIMILATIONS Voir pages 38-39 pour les assimilations des pronoms complements directs. 11. PRONONCIATION DES CONSONNES

est palatal, sonne comme un r doux dans le corps du mot: toujours dur, comme dans le mot gare: ega: argent aspire et prononce distinctement: ahe: maison ou h gutturale, comme le ch allemand: nex: Ancho

a: langue.

g h x s

guttural nasal, comme le son ng dans le mot anglais sing. toujours dur comme ss: ss: fort

t: nez

w comme le w anglais: Cest une demi-consonne et se prononce presque ou: Mwu: Dieu. y comme ly dans Bayonne: miyi: allez

Toutes les autres consonnes se prononcent a omme en franais sauf le r qui est plus vibrante quen franais. 12. CLASSIFICATION DES SONS Les diverses voyelles (sans le longues) donnent en tout douze sons:

-- 11 -a e i o u

Les diverses consonnes sont classes en gutturales, dentales, labiales, ou palatales, selon quon les prononce dans le gosier, sur les dents ou sur les lvres. De plus, elles peuvent tre explosives, continues ou liquides, selon quelles exposent, ou se prolongent de faon continue, ou rsonnet sur la langue ou dans les fosses nasales. Voici le TABLEAU PHONETIQUE DES CONSONNES Articulations Explosives fortes faibles Continues fortes faibles Liquides vibrantes nasales Demi-consonnes gutturales k g x h labiales p b f v m w denales t ts d dj s z l n r palatales

bi-labiales kp gb

r ny

DEUXIEME PARTIE LES MOTS

-- 12 -Il y a neuf espces de mots, cinq forme variable et quatre forme invariable. Sont variables: le nom, ladjectif, le pronom, larticle, et le verbe. Sont invariables: ladverbe, la conjonction, la prposition, et linterjection. CHAPITRE I Le NOM ou SUBSTANTIF Les deux proprits du nom sont: le genre et le nombre. I. LE GENRE 13. En gnral, le genre nest pas exprim en Mina, et le mme espce de genre diffrent.
ev:

enfant (garon ou fille).

nv: frre ou soeur

esr: poux ou spouse. enyi: taureau ou vache.

kokl: coq ou poule es: cherval ou jument

14. Lorsque la clartd de la prhase lexige, la distinction des geners pour les tres humains se fait en ajourant au nom: s (homme) pour marquer le masculin. nyn (femme) pour marquer le fminin. nv, nvus: frre. esr, esrs: poux. nvnyn: soeur esrn: pouse

15. On exprime le genre pour marquer les autres tres (animaux, arbres, fleuves) en ajoutant qu nom: s (mle) pour marquer le masculin. n (femelle) pour marquer le fminin. av, avs: chien. avn: chienne enyin: vache

enyi, enyis: taureau.

Amu, Amus: Amou, bras du fleuve Amou. Amun: Amou, un autre bras de lAmou. 16. Certains mot ont un masculin distinct du fminin:

-- 13 -s: homme.
ekdj:

nyn: femme tgbdj: jeune fille nyg: vielle en: femelle

jeune homme.

ameg: vieux, chef. as: mle.

Il y a aussi lexpression: as k asi: mle et femelle. 17. NOMS DE PARENTE et, pap: . . . .pre evs. . . . . .fils nvus. . . . .frre fof. . . . . . . . .frre an nv. . . . . . . . .cadet tgbe. . . . . . . .grandpre atag. . . . . . . .frre an du pre atav. . . . . . . .cadet du pre nying. . . . . frre an de la mre nyinvi. . . . . .cadet de la mre en, dada . . . .mre evnyn . . . . fille nvnyn. . . . soeur dad. . . . . . . . .soeur ane nv. . . . . . . . . cadette mam. . . . . . . grandmre tsig. . . . . . . .soueur ane du pre tsivi. . . . . . . .cadette du pre naga. . . . . . . . soeur ane de la mre nav. . . . . . . . .cadette de la mre

tgbeg. . . . . .frre an du grandpre ou grandmre tgbevi. . . . . . cadet du grandpre ou grandmre mamg. . . . . .soeur ane du grandpre ou grandmre mamg. . . . . .cadette du grandpre ou grandmre tgbe tgbe, ameg hhoho:. . . . . . . . . . .anctre, anctres. et. . . . . . . . . . .beau-pre etk. . . . . . .enfant du mme pre lh. . . . . . . . belle mre enek. . . . . enfant de la mme mre

-- 14 --

atav . . . . . . . . .beau-frre * * *

nav, tsi. . . . .belle soeur *

1) Les neveux et les nices reoivent un nom spcial, selon le degr de parent, qui les unit leurs oncles ou leurs tantes. On ajoute yvi (enfant qui appelle) au nom de loncle ou de la tante: atagayvi: neveu ou nice du frre an du pre tsiviyvi: neveu ou nice de la cadette du pre

2) Cousins et cousines sont appels: nv (frre, soeur). 18. LES JUMEAUX As k S ou Akute k Akute: Akule k Akk: deux filles deux garons

As k Aspi ou Akute k Akule: un garon et une fulle On appele Ed ou Dos, lenfant n aprs des jumeaux et Dop un fille ne aprs Ed.

19: LES NOMS PERSONNELS Les noms personnels proviennent du jour de naissance de lenfant. Jours Dja: lundi Nom des Garons Kdj Nom des Filles Adja

-- 15 -Bla: Ka: Yw: Fa: Mmlea: Ksa: mardi mercredi jeudi vendredi samedi dimanche Kml Kk, Kwu, Ank Yawo Kof Km Ks Abl Akwoa Yaw Afwoa, Afa m Ksiwoa

Les noms des jours de la semaine viennent du Twi (langue du Ghana). Ces noms sont orginairement des noms de divinits, auxquelles on consacrait les enfants. II. LE NOMBRE 20. En Mina, on forme le pluriel du nom, en ajoutant au singulier: w (eux, 3e personne du plural du nom personnel). at: arbre. atwo: arbres

ame: homme.

amew: hommes

1) Lorsque le nom est suivi dun dterminatif, ce dernier seul pred le signe du pluriel.
ev nyie: un bon enfant ev nyiewo: de bons enfants

at ya: cet arbre at yaw: cet arbres ata: larbre atawo: les arbres egb ke v le yia: le mouton aui passe egb kew v le yia: les moutons aui passent EXCEPTION: Les particules dmonstratives sajoutent toujours la fin. ate: cest un arbre atwoe: ce sont des arbres 2) Lorsque le nom est suivi de plusieurs dterminatifs, le dernier dterminatif seul prend le signe du pluriel. kku nyie ya: ce beau chapeau kku nyie yaw: ces beaux chapeaux 3) Lorsque deux noms de relation troite se suivent, le signe du pluriel ne sajoute quau second.

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exly kdo nvnyw: mes amis et mes frres s kdo nynw: hommes et femmes 4) Lorsque le nom est suivi dun adjectif numral, il se met, avec tous ses complments, soit au singulier soit au pluriel, quand il est dtermine. s azikp mta kkem v ou apporte toures = les cinq chaises

s azikp mtawo kkem v 5) On trouve le plus souvent au singulier: a) les noms collectifs: m ay: nous avons mang des haricots. b) les noms de matire: sik: or. ga: fer. mlu: riz c) les noms abstraits: ahdda: pauvret REMARQUE: Lorsquun nom pluriel est suivi dun verbe, le signe du pluriel sajoute gnralement au nom. amew yi (et non pas: ame wy ou amew wyi): les hommes sont gens.

III. EMPLOIS DU NOM Le nom peut tre employ comme: sujet, complment, apposition, attribut. 21. LE NOM SUJET Le nom sujet se place avant le verbe: Mwu w amegebet: Dieu cra lhomme.

-- 17 --

nvny poe: mon frre la frapp 22. LE NOM COMPLEMENT DIRECT Le complment direct gnralement suit le verbe: Mwu w djkusi kdo anygb: Dieu cra le ciel et la terre. 1) Quelquefois deux complments se suivent. Dordinaire, lun remplace un complment dterminatif ou un nom mis en apposition. Mwu s el bgbza: Dieu prit la peau de bte. Adam y nyna b v: Adam appela la femme Eve. 2) Lorsquon veut faire ressortir le complment direct, on le place au commencement de la phrase. lkl mw: cest un lopard que nous avons tu. el k mkp o? Quelle bte avez-vue? 23. COMPLEMENT INDIRECT

Ie complment indirect se reconnat par la place quil occupe dans la phrase. Lorsquun verbe est suivi de deux complments, gnralement le premier est le complment direct et le second, le complment indirect. Kof s xmaa fi tsts: Kof a montr le livre au matre s ga nm: il ma donn de largent.

1) Beaucoup dactions exprimes en franais par un seul verbe, demandent deux ou plusieurs verbes en Mina. Le deuxime verbe est dordinaire: n (donner) si bien que n est devenu la forme ordinaire aui annonce le complment indirect, et traduit notre prposition: s ga nm: il ma donn de largent. gbl nyaa n yva: il a racont cette affaire lEuropen.

-- 18 -2) En bien des cas, le complment indirect est rendu en Mina dune autre manire quen franais: Kof s xmaa fi tsts: Kofi a montr le livre au matre. 3) Pour faire ressortir le complment indirect, on le place la tte de la phrase: ame ya s gaa n: cest cet homme quon a donn largent. 24. COMPLEMENT CIRCONSTANCIEL

Le complment circonstanciel est gnralment exprim laide dune prposition ou dune posposition (voir Chapitre VII). bla ybva ank ti: il a li son chien sur le bcher. yi Moria t dj: va sur la montagne Moria. 25. COMPLEMENT DETERMINATIF ou COMPLEMENT DU NOM

Le complment dterminantif ou complment du nom prcde le nom auquel il se rapporte. Dordinaire les deux noms sont spars par la particule b (du, de la, des) : tsts b ga b: largent du matre est perdu. Fw bhoe lolo t: la maison des Pres est trs grande.

On omet la particule du dterminatif quelquefois entre deux noms de relation troite: es woetr me: hier soir mais: edu me b lw : les animaux de cette contre. 26. NOM ATTRIBUT

-- 19 -Le nom attribut qualifie un autre par lintermdiaire dun verbe. Il se place aprs le verbe: Salmon u fi vy le Yerslem: Salomon rgna Jrusalem. 26. NOM MIS EN APPOSITION

Les noms mis en apposition qualifient les noms sans lintermdiaire dun verbe. Ils se placent aprs le nom complt: y Zndr, Nijr b du me: Ils sont alls Zinder, ville du Niger. * * * * * * CHAPITRE II: LARTICLE 28. Daprs le sens, on distingue deux espces darticles en Mina. 1) larticle dfini: (le, la, les). Voir p. 114. 2) larticle indfini: (un, une); wo (des). A vrai dire, il ny a pas de vritables articles en Mina. Les mots qui en font fonction sont des adjectifs dmonstratifs, qui servent attirer lattention sur un nom. ame kna: ame l k: lhomme est mortel lhomme (quon connat, dont on a parl) mourra.

N. B.: En Mina, il ny a pas darticle partitif. On ne le traduit donc pas. muu abl y mugbanu si: jai mang du pain et jai buencore de leau.

29.

EMPLOI DE LARTICLE DEFINI

-- 20 -En Mina, larticle est employ bien moins frquemment quen franais. A. On lemploie: 1) Aprs un nom dtermin: xma ga: le grand livre at va: le petit arbre 2) Aprs un adverbe, sur lequel on veut attirer lattention: esa, my ahm: demain, jirai chez moi. 3) Aprs une conjonction : yoma. . .: aprs cela. . . 4) Aprs une proposition relative ou subordonne: Nkpma, my: Sil me voit, jirai. s azikp mt kew le f le xxenua v: apporte les cinq chaises qui se trouvent dans la cour. 5) Aprs les nom dtermins suivis dun adjectif numral: s azikp mvea v: apporte les deux chaises. B. On omet larticle: Aprs un nom pris dans un sens trs gnral: ktwo wu lkpltwo: les ennemis ont tu les bergers. 2) Aprs les noms propres et les noms mis en apposition: my Agu t dj: Jirai sur la montagne dAgou. 30. ARTICLE INDEFINI A. On ajoute larticle indfini au nom. a le sens de: un certain, une espce de. ate: un arbre. ahee: une maison

1)

ahee le f: il y a une maison ici. suklvewo: des lves.

-- 21 -suklvewo le xxenu: il y a des lves dans la cour. B. Si larticle indfini na pas le sens de: un certain, une espce de, on lomet: av lasny: jai un chien. mpl kk s: jacheterai une bicyclette demain. * * * * * * CHAPTRE III: LADJECTIF 31. Ladjectif se place aprs le nom auquel il se rapporte: ekp g ya: cette grosse pierre a yib: de la peinture noire Lorsque dautres dterminatifs suivent le nom, ces dterminatifs viennent aprs ladjectif: xev nyiee: un bel oiseau. 32. GENRE DE LADJECTIF Ladjectif Mina ne change pas selon le genre, il reste invariable. sv nyie ya: ce beau garon nynv nyie ya: cette bonne fille at nyie ya: ce bel arbre 33. NOMBRE DE LADJECTIF On forme le pluriel de ladjectif en ajoutant: w au singulier. v: vwo: petits. keke: kekew: larges

Rgles particulires: 1) Ladjectif pithte saccorde avec le nom auquel il se rapporte: ds nyiee: une bonne sauce

-- 22 -ev nyiewo:

les bons garons

2) Quelquefois lqdgectif attribut reste invariable: sva ny kvit: le garon est paresseux svawo ny kvit: les garons sont paresseux. ou svawo ny kvitwo: les garons sont paresseux.

3) Lorsque ladjective suit un nom au pluriel, ladjectif seul pred le signe du prend le signe du pluriel: s atkuss nyietawo v n s ya: apportez les meilleurs fruits cet homme. 4) Lorsque plusieurs dterminatifs suivent le nom au pluriel, le dernier dterminarif seul prend le signe du pluriel: enyi dmi sugbw: elles ont mang plursieurs vaches grasses. 5) En Mina, les expressions: kpta, kkem (tout, tous) sont consdres comme adverbes et ne prennent jamais le signe du pluriel. On lajourte au mot qui les prcde immdiatement: et kk yaw kkem: toutes ces hautes montagnes. mis kpna kpta v: apportez tout le pain.

I. DEGRES DE SIGNIFICATION DES ADJECTIFS A. LE COMPARATIF 34. Le comparatif de supriorit: 1) Il est exprim laide du verbe w (surpasser): as lolo w af: le chat est plus grand que la souris. nya n wm: il est plus savant que moi. y ny w: ceci est meilleur.

-- 23 --

Egw l akme w: Les G (Mina) prfrent la pte de mais. 2) Le comparatif peut encore tre exprim par: po. . .t (frapper la tte): surpasser. On emploie cette expression de prfrence pour les choses spirituelles et moins souvent pour les choses matrierlles. p t nmle vvdodo n me: il est plus diligent que nous. p t nm: il me surpasse. 3) On lexprime encore laide de lexpression: t. . .ti: dpasser. ybhoe t tnye ti: sa maison dpasse la mienne (est plus haute). 4) Les diffrences dge peuvent tre rendues laide du verbe n: muny g na Kof: je suis plus g que Kofi. ony g n: il est plus jeune que toi. mais, on peut dire aussi: mus w Kof: je suis plus g aue Kofi.

5) Encore plus se traduit par: (gba). . .s w: Kml w d (gba) s w Kk: plus que Koku. 35. Komlan a travaill encore

Le Comparatif dEgalit: 1) Il est exprim par lexpression: sigbe. . .nn (comme. . .ainsi). at ya kk sigbe sull nn: cet arbre est aussi haut que lcole. Kdj dna dji sigbe Paul nn: Kodjo est aussi courageux que Paul.

-- 24 --

36.

Le Comparatif dInfriorit: 1) Il sexprime par un adverbe ou un adjectif dinfriorit, suivi de w: af hue w as: la souris est plus petite que le chat. 2) par un comparatif dgalit ngatif: Ablvi mss sigbe nva nn o: Ablavi nest pas aussi forte aue sa soeur. B. LE SUPERLATIF

37.

Le superlatif peut sexprimer par: 1) w. . .w kpta: at ya kk w atwo kpta: cet arbre est le plus haut. 2) t, ajoutee ladjectif: nyieta y: cest le meilleur. atkuss nyietawo: les meilleurs fruits. 3) La diffrence dge au superlatif est rendu par ladjectif simple: Yosef ny g le nvawo dome: Joseph est le plus g de ses frres.

4) trs se traduit par t: Fransis ny n t: Franois set trs instruit. II. ADJECTIFS DETERMINATIFS En Mina, on distingue les adjectifs dmonstratifs, possessifs, interrogatifs, exclamatifs, numraux et indfinis. A. ADJECTIFS DEMONSTRATIFS 38. Les adjectifs dmonstratufs sont:

-- 25 -ya: ce, cette y: ceci *wa: ce-l, cette-l. yaw: ces wawo: ces-l

olpl afkp yaw a? achteras-tu ces souliers? odje s nynv nyie wa a? connais-tu cette jolie fille-l 2) Font galement fonction dadjectifs dmonstratifs: nn: tel lke: ainsi, tel sigbe: comme, tel nne be fi: un tel roi lke b nya: une telle affaire. 3) Enfin il y a les particules: y ou + et y, qui sert dterminer davantage le sujet. Kdj y kpm: cest Kodjo qui ma vu. Ga nn y po a? Quelle heure est-il?

*Certaines gens ne le nasalisent pas tellement, ce qui donne: wa, wawo. + pour des rausins euphoniques.

Epe nn y lasw o? Quel ge as-tu? Kan y nyi ame v: Can tait mchant. B. ADJECTIFS POSSESSIFS 39. Les adjectifs possessifs sont: Singulier masculin et fminin Pluriel masculin et fminin

-- 26 -nye, ap: mon, ma wo, y, ap: ton, ta , , y, ybe(be): son, sa ma, mabe: notre mia, ywobe, miab: votre wa, ywobe, wabe: leur 40. nyew, ap. . .w: mes wow, ye. . .w, ybe. . .w: tes . . .w, wo, y. . .w, ybe. . .w: ses ma. . .w, mabe. . .w: nos mia. . .w, ywobe. . .w, miab. . .w: vos wa. . .w, ywobe. . .w, wabe. . .w: leurs

Place des adjectifs possessifs. 1) Les adjectifs possessifs se placent avant le nom. lnya ybww: il lave ses habits. 2) Il y a exception pour nye (mon) et wo (ton) et (son) qui peuvent se placer aprs le nom, quand ce dernier exprime une parent ou une relation troite. exlny: mon ami. nvw: ton frre

muw se agblenye: jai arros mon champ. nvawo: ses frres. 3) Dans les mots composs, nye, wo, et peuvent tre intercals entre les deux noms composants, mais pas toujours. nvws: ton frre. mais: tepw: ta place nvaus: son frre

41.

Emploi des adjectifs possessifs. 1) Les formes simples: nye, wo, ybe ou be, mabe, miab et wabe, sont employes comme les formes correspondantes en franais: mabe xma b: notre livre est perdu. gbl ybdr n Yosef: il a racont son songe Joseph. 2) (son, sa, ses) est employ aprs un nom de parente: eta v: son pre est venu.

-- 27 -nvawo wu gb ek: ses frres ont tu un mouton. 3) Les formes: , mia, wa, (son, notre, vortre, leur), sont employes dans les cas suivants: a)* devant une postposition employe substantivement: ti mk o: leir extrieur nest pas propre. wa ti mk o: leur extrieur nest pas propre. l godo: a se trouve derrire (cela). l tm: a se trouve l-dessus. b)* devant un infinitif, employ substantivement: gbgb mss o: il nest pas difficile de le casser. c)* devant k: k nyi Yosef: son nom set Joseph. *Les formes simples (voir 41,1) peuvent tre employes aussi dans ces cas.

d)

devant les noms de peuples: ma Gwo: nous, les G (Mina)

e)

devant les noms de parent ou une relation troire: ma t: notre pre mia xlw: nos amis

4) Pour les formes: y, ywobe, voir N 54C, page 37.

-- 28 -C. ADJECTIFS INTERROGATIFS 42. Les adjectifs interrogatifs sont: k. . .o? quel, quelle? kwo. . .o? quels, quelles? el k ui o? quel animal la mordu?
ev kwo

mis n o? quels enfants lavez-vous donn? D. ADJECTIFS EXCLAMATIFS

43.

Ladjectif exclamatif principal, cest: . . .kyo! zoz kyo! quelle chaleur! quel bel enfant!

ev nyie kyo!

E. ADJECTIFS INDEFINIS 44. Les adjectifs indfinis sont: kpta, kkem. . .tout, ensemble e. . . . . . . . . . . . . un, une ewo. . . . . . . . . . . quelques uns (comme en suklvewo: quelques lves) ewo. . . . . . . . . . .quelques uns (tout court) sae. . . . . . . . . . chaque ve. . . . . . . . . . . . . peu nn. . . . . . . . . . . . .combien b. . . . . . . . . . . . . . .autre (dk b: un autre foulard) eb. . . . . . . . . . . . . .un autre (tout court) f, sugb. . . . . . . . . beaucoup e. . . . . . . . . . . . . .quelque chose muledj l ve: je voudrais un peu de viande lu bl sugb: il mange abondamment du bl. el sae: chaque animal F. LES ADJECTIFS NUMERAUX

-- 29 --

Il y a deux espces dadjectifs numraux: les adjectifs numraux ordinaux et les adjectifs numraux cardinaux. 45. Les Adjectifs Numraux Cardinaux Forme courte --e eve et ene at ad adr eny ny ew wek ou wek wev wet wen wet wed weadr wny wenyi

Forme longue 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 ngbalo ek mve mt mne mt md mdr mnyi msk mw mwek mwev mwt mwen mwet mwed mweadr mwny mwesk

N.B.: Les numraux cardinaux cits la page 10 (1-19) sont les numraux cardinaux evhs, mais un peu modifis. A parire de 20 ; la forme longue ne semploie plus sauf pour les numraux 20, 30, et 40: mwui, mgb, mka. 20 21 22 23 24 25 26 27 28 ewui ou mwui wui v ek wui v ve wui v t wui v ne wui v at wui v ad wui v dr wui v ny ou eve t ke gb me (deux enlev de 30)

-- 30 -29 30 31 32 33 etc. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. etc. wui v ask ou e t le gb me (un enlev de 30) egb ou mgb gb v ek gb v ve gb v t gb v le ka me (un enlev de 40) eka* ou mka ka agiga ou ka v ek ka ts* ve ou ka v ve ka ts t ou ka v t ka ts ne ou etc. ka ts at ka ts ad ka ts dr ka ts ny ka ts ask ka ts w (40 + 10) ka ts wek ka ts wev ka ts wet

*eka ou ka est la base de ce systme. Ses multiples donnent les units suprieures. est ou ts veut dire: la monnaire ; largent. 60. ka tkp ou ka ts wui (40 + 20) 61. ka tkp agiga ou ka ts v ek 62. ka tkp ve ou ka ts v ve 63. ka tkp t ou ka ts v t
etc.

70. 71. 72. 73.


etc.

ka tkp ts w ou ts w t le kave me ka tkp ts week ou ts ask t le kave me ka tkp ts wev ou ts ny t le kave me ka tkp ts wet ou ts dr t le kave me ka tkpo ts wenyi ou agiga t le kave me kave (40 x 2) kave agiga ou kave v ek kave ts ve ou kave v ve kave ts t ou kave v t kave ts w (40 x 2 + 10)

79. 80. 81. 82. 83.


etc.

90.

-- 31 -91. 92. 93.


etc.

kave ts wek kave ts wv kave ts wt kave tkp (40 x 2 + 20) kave tkp agiga kave tkp ts ve kave tkp ts t ts w t le kat me ou kave tkp ts w 111 ts ask t le kato me ou etc. ts ny n le kat me ts dr t le kat me 119 agiga t ke kat me

100 101 102 103


etc.

110 112 113 etc. 120 121 etc. 130 131 etc. 140 141 etc. 150 151 etc. 160 200 220 240 etc. 440 480 500 600 700 800 900 1000 1200

kat (40 x 3) kat agiga kat ts w kat ts wek kat tkp (40 x 3 + 20) kat tkp ts w t le kane me ts ask t le kane me kane (40 x 4) kat (40 x 5) kat tkp (40 x 5 + 20) kad (40 x 6) kawek kawev kaweve tkp kawet kaweadr kawui (40 x 20) kawuivv tkp (40 x 22 + 20) kawuivt kagb

-- 32 --

1600 2000 3000 4000 5000 6000 etc. 10.000 20.000 100.000 1.000.000

kaka ht ht ts kawuivt (2000 + 1000) htv (2000 x 2) htv ts kawuivt htt htt htw htktswo (2000 x 50) kawuivt

Source: KurwgefaBte Grammatik der Ephe Sprache/Anecho Dialekt, crit par P. Johannes Schaefer, Priester der Gesellchaft des Gtte Wortes, 1899. (Il nexiste quune seule copie de ce livre, et il se trouve la mission catholiaue dAncho, Togo.) N.B.: Les numraux cardinaux partir de 20 sont ent rain de disparatre. Sils sont encore employs dans ma circonscription dAncho, ils deviennent de plus en plus rares dans la circonscriotion de Lom,

et surtout dans la ville de Lom elle-mme. L, les adjectifs numraux evhs sont beaucoup plus employs, mais un pue modifis. 1) En Evh les diwaines de 20 90 se forment laide de bl (lier) et des units. La liaison entire les deux se fait laide de v. Les adjectifs numraux evhs aui suivent sont employs par les Minas, mais un peu modifis: 20 21 22 23 24 25 26 etc. 29 blv blv v ek blv v ve blv v t blv v ne blv v at blv v ad blv v ask

30 blt 40 bln 50 blt

-- 33 -60 70 80 90 bld bldr blny blsk

2) Aussi Lom et mme parfois Ancho, les centaines se forment laide dune variation de mot evh alaf (100): alof, et des units. Elles sont relies aux units et aux dizaines par la conjonction k (kpl en Evh): et. Ainsi: 100 101 102 etc. 120 200 300 etc. alof ou alof ek alof ek k ek alof ek k ve alof ek k blv alof ve alof t

3) Partir de mille, le mot evh akp (1000) est employ: 1000 akp ek 500.000 akp alof at 2000 akp ve 1.000.000 akp tep akp etc. ou million ek 20.000 akp blv

REMARQUES: 1) Un gros chiffre sexprime par akp akpwo: des milliers et des milliers kp ame akp akpwo: il a vu des milliers et des milliers dhommes. 2) Le nom suivi dun adjectif numral reste au singulier: nvs wev: douze frres

Mais si ladjectif est suivi de larticle , ladjectif prend le signe du pluriel. apstl wevwo: les douze aptres

46. Les Adjectifs Numraux Ordinaux

-- 34 --

On forme les adjectifs numraux ordinaux, en ajoutant la particule ga aux adjectifs cardinaux: evega: deuxime. atga: cinquime centime

ewga: dixime.

alof ekga:

akp ekga: millime Il y a exception pour: tstsugb: premier

Les adjectifs numraux ordinaux servent aussi exprimer les adverbes: tstsugbt: evega: premier et premirement (tstsugbta: le premier).

deuxime et deuximement 47. Nombres Fractionnaires

ff mm (rarement employ aujourdhui)

ou demi: ef : ef k f mm (aussi rarement employ aujourdhui) 4: ene k f 11: week k f

Les autres fractions se forment laide de ladjectif numral ordinal: 1/3: etgaek : enega et : enega ek 5/6: adga at 1/5: atga ek 3/10: ewga et

Une deuxime forme emploie le mot akp (partie) pour exprimer 1/3, , 1/5, etc.: 1/3: akp tga : akp nega 1/5: akp atga

48. Nombres Rptitifs On mes exprime laide de: ze (fois) une fois: ze ek deux fois: ze ve la premire fois: tstsugb la deuxime fois: ze vega

-- 35 -dix fois: ze w la dixime fois: ze wga

w ze w: il la fait dix fois. w ze wga: il la fair pour la dixime fois. 49. Nombres Distributifs gb: dabord evega: deuximement ewga: diximement
ekk:

un un

eve eve: deux deux ew ew: dix dix

min eve eve: mettez-vous deux deux 50. Signes employs en Arithmtique + plus: kdo (k) = gal: l

4 + 5 = 9: ene k at l asek (ou mne k mat. .etc.) - moins: o le m (On enlve de) ou t le me (enlever de) 8 4 = 4: eny ene le m l ne ou ene t le ny me l ne x multipli par: tep 3 x 4 = 12: et tep ne l weve : divis par: ma tep (on divise en) 20 : 5 = 4: ma wui tep at l ne. 51. Division du Temps Les annes sexpriment laide de ladjectif numral ordinal et le mot epe (anne): En 1910: le pe akp ek alof ask k ewga me Le peuple G na pas de noms pour les mois. Cependant, rcemment dans la Togo Presse (aot 1967), on a cr les noms de mois Evh. Pour lintrt gnral ; les voici:

-- 36 -djov: djodje: tedoxe: affi: dam: masa: janvier fvrier mars avril mai juin siam-lm: juillet dasiamime: aot anyny: septembre kele: octobre adeamakpxe: novembre djome: dcembre

Les tons nont pas t prciss. On a dj vu les noms des jours de la semaine. (Voir page 12, N 19) 52. Division du Temps: lheure ga: heure, cloche, fer, mtal ga nn y po? quelle heure est-il? ga ne y po: il est quatre heures. va ga ny me: il est venu huit heures. En gnral on emploie la forme courte: ga ek, ga ve, ga t, etc., pour les heures, et la forme longue: mnit, mdr, etc., pour les minutes. gapop f: une demi-heure mnit wet: un quarte-heure gapop ad k f: 6 heures ga d k f: 6:30 ga dr po t ti mnit mw: ou p ga dr t ti mnit mw: kpt mnit mwui n ga ve: ou mnit mwui n ga ve: kpt ve n ga ek: il est presque une heure. keke k lgb o? ou az k ny gb o? * * * * * * * Quel jour sommes-nous aujourdhui? il est deux heures moins vingt. 7:30

CHAPITRE IV: LE PRONOM

-- 37 -Il y a huit espces de pronoms: personnels, rflchis, rciproques, dmonstratifs, relatifs, interrogatifs, indfinis et possessifs. Les pronoms peuvent tre, comme les noms: sujets, complments, attributes. LES PRONOMS PERSONNELS On divise les pronoms personnels en deux catgories: les pronoms forme absolute et les pronoms forme simple. 53. Les Pronoms forme absolute enye ou nye: moi owo ou wo: toi ye ou y: lui, elle mawo: nous miaw: vous wawo: eux, elles

enye kp: cest moi qui lai vu. enyea, mukp: moi, je lau vu. ye ff: cest lui qui a vol. yea, f f : lui, il a vol mawoe kp: cest nous qui lavons vu. mawoea, mkp: nous, nous lavons vu. 1) Retenez quen Mina kdo plus y donne kdo ou le plus souvent k: toi et lui: owo k lui et lui: y k 2) En Mina, comme en latin, la personne qui parle se met en premier lieu: enye k wo: moi et toi nye k esrnye: moi et ma femme

-- 38 -3) Ces pronoms absolus peuvent tre sujets ou complments. On les emploie, soit pour renforcerer sens des pronoms, soit comme appositions ou attributs. owo mulepo npo n: cest toi que je parle. enye kp le m dj: cest moi qui lai vu en route. 54. Les Pronoms forme simple Les pronoms personnels forme simple puvent tre employs comme sujets en comme complments. A. Les Pronoms Personnels Sujets mu*, nye: je (w)o**, y: tu , b, y: il, elle *, **Voir page 36 B. Lemploi des Pronoms Personnels Sujets 1) la 1re personne du singulier, la forme ordinaire est mu: muu n: jai mang mulel: je prfre, jaime. Pour la ngation on emploie nye: nye mll o: je naime pas nye m n o: je nai pas mang. 2) la 2e personne du singulier, la forme ordinaire est o: odj a? tu vas partir tout de suite, nest-ce pas? fk oleyi o? O vas-tu? Il est de politesse de ne pas employer le pronom de la 2e personne, lorsquon sadresse des personnages. Il vaut mieux dire: apto (monsieur), apn (madame). 3) la 3e personne du singulier, la forme ordinaire est : m: nous mi, ywo: vous (w)** ; ywo: ils, elles

-- 39 - n: il a mang. lakp: il verra. est employ galement lorsquon rpte le pronom aprs le sujet: va Yosef gbl n w b: mais Joseph leur dit. . . Aussi trouve-t-on la forme b (au lieu de ) qui est employ au milieu des phrases pour des raisons euphoniques. Lemploi de b est le plus souvent facultatif. *ou m tout court. On trouve une diffrence de prononciation selon la personne et selon la rgion. A Ancho il y a la tendance de dire mu le plus souvent, mais Lom on entend m. En tout cas, si vous dtes mu, ne pesez pas trop sur lu. **le w est trs lgrement prononc, sil est mme prononc. Dans ce livre on nemploie pas le w. fk by o? O est-il all? k bwia. . . Quand il leut tu. . . esa, y m dj y by sinima: Hier, il a voyag et puis il est all au cinma. pu du kka bk: il a couru jusqu ce qu il soit mort. professeur bny: il est professeur. 4) la premire personne du pluriel, on emploie: m: mnya ls nyiee: nous savons bien la leon. 5) la deuxime personne du pluriel, on emploie: mi: fk mis o? Du venez-vous? N.B.: m (nous) et mi (vous) semploient limpratif: miggm: approchez-vous de moi mdj: partons! 6) la troisime personne du pluriel, on emploie: :

-- 40 --

kp: il lont vu. C. Forme Spciale du Pronom Personnel Sujet: y, ywo 1) On emploie les pronoms y, au singulier, et ywo, au pluriel, au lieu des pronoms ordinaires, dans les phrases dpendantes, lorsque le sujet de celle-ci est le mme que celui de la principale; aprs les verbes: dire, penser, croire, commander, dclarer, vouloir (verba sentiendi vel declarandi). Ces pronoms semplient aux 2e et 3e personnes seulement. dji b yny fi b xl: il voulait tre lami du roi.

odj b ydj k ame ya a? veux-tu partir avec cet homme? mibu b ywola dj: vous pensiez gagner. gbe b yma n o: il a refus de manger. 2) Cette mme rgle sapplique ladjectif et au pronom possessifs. Voir page 23, N 39 et page 45, N 61. gbl b y t ny: il dit que son pre est bon. gbl b yt: il dit que cest le sien. D. Les Pronoms Personnels Complments Directs m: me, moi wo, ye: te, toi e, ye: lui, elle, le, la m: nous mi, yew: vous w, yew: eux, elles, les

E. Lemploi des Pronoms Complments Directs 1) m sajoute au verbe, comme complment direct: kpm: il ma vu. lm: on ma aim.

-- 41 --

2) wo, m, mi, w suivent le verbe: na m xmaewo: ils nous ont donn des livres. kp wo: il ta vu. 3) e sajoute au verbe mais le plus souvent une assimilation on une contraction arrive. Voici les contraction set les assimilations du pronom personnel complment e: aprs a, : + e = Ex: n + e = n: donne-lui

a+e= + e = +e= aprs e, : + e = e + e = ee + e = + e = aprs i, + e = i + e = ii + e = + e = aprs o, , et + e = e o + e = oe

Ex: kpa + e = kp: pluche-le Ex: z + e = z: employe-le Ex: gb + e = gb: casse-le Ex: gbl + e = gbl: gte-le Ex: ble + e = blee: trompe-le Ex: g + e = g: laisse-le tomber Ex: z + e = z: dchire-le Ex: dj + e = dj: cherche-le Ex: bi + e = bii: brle-le Ex: z + e = z : pressez-le Ex: f + e = f: vole-le Ex: t + e = te: dis-le Ex: po + e = poe: frappe-le

-- 42 --

+ e

Ex: kp + = kp: regarde-le Ex: k + e = k: claire-le Ex: d + e = d: envoie-le Ex: l + e = l: aime-le Ex: t + e = t: ferme-le Ex: tutu + e = tutui: pousse-le Ex: s + e = s : cueille-le Ex: h + e = h: ouvre-le

+ e =

+ e = + e = aprs u, : + e = u + e = ui + e = + e =

N.B.: Lorsque le pronom e est sujet ou complment possessif, le ton est aigu, mais lorsque e devient complment direct ou indirect, le ton est toujours grave. F. Les Pronoms Personnels Complments Indirects nm: moi n wo*, n ye: toi n, n ye: lui, elle n m: nous n mi, n yew: vous n w, n yew: eux, elles

G. Lemploi des Pronoms Personnels Complments Indirects s xma nm: il ma donn le livre. s bla n: donne-lui le ballon.
e n

ya gme n m: explique-nous ceci.

H. Forme Spciale du Pronom Personnel Complment (Direct et Indirect): ye, yew** On emploie les pronoms ye, au singulier, et yew, au pluriel, au luei des pronoms ordinaires, dans les phrases dpendantes, lorsque le sujet de celle-ci est le mme que celui de la principale, aprs les verbes: dire, penser,

-- 43 -croire, etc. (Voir page 37, N 54C.) Ces pronoms semploient aux 2e et 3e personnes seulement. gbl b p ye: il a dit quon la frapp. kku n fi b n n yew n: ils ont suppli le roi de leur donner de la nourriture.

*Trs souvent on entend n pour n w: mk si n: je te puiserai de leau. **Comparez les tons ici avec ceux de la page 37,N 54C. J. Les Pronoms Personnels peuvent tre renforcs laide de t: mme; et ts: aussi. nye t: moi-mme wo t: toi-mme ye t: lui-mme elle-mme ma t: nous-mmes mia t: vous-mmes wa t: eux-mmes elles-mmes

nye t muw: moi-mme, je lai fait. wo ts ov: toi aussi, tu es venu. 55. LES PRONOMS REFLECHIS On les forme laide de: kue (mme) et des qutres pronoms personnels:
kueny: kuew:

moi-mme toi-mme lui-mme

makue (wo): miakue (wo):

nous-mmes vous-mmes

kue:

wakue (wo): eux-mme

lna kue sugb: il saime trop lkpa a n kue: il se coiffe lui-mme REMARQUES: 1) Au pluriel, on peut omettre le signe du pluriel, et linfinitif on fait prcder kue de: ame (homme) amekuell: amour propre

-- 44 --

amekueww: suicide amekue: soi-mme 2) Ces pronoms rflchis peuvent tre renforcs par: t: nye t kue ou nye t kueny: moi-mme wo t kue ou wo t kuew: toi-mme etc.

56. PRONOMS RECIPROQUES Ils sont forms laide des pronoms possessifs, prcds de nn: mann: nous nous-mmes miann: vous vous-mme wann: eux eux-mme mlna mann: nous nous aimons lw adjre k wann: ils se disputent entre eux. 57. PRONOMS DEMONSTRATIFS Les pronoms dmonstratifs sont: *: y: wa: yw: wawo: ce ceci, celui-ci cela, celui-l ceux-ci, celles-ci ceux-l, celles-l

1) ou y (cest, ce sont) sajoute au mot quil dtermine: ate: cest un arbre

-- 45 --

atwoe: ce sont des arbres at kke: cest un haut arbre enye: cest moi kk y: cest une bicyclette. 2) Les autres suivent le verbe:

*quelquefois y pour des raisons euphoniques. muledj y: je dsire ceci. enye y: me voici. mpl wawo: jacheterai ceux-l 58. PRONOMS RELATIFS Les pronoms relatifs sont: ke: qui ke: que ke: lequel, laquelle kew: lesquels, lesquelles qui, que ke b: dont
ev ke

mukpa. . .: lenfant que jai vu. . .

y nyn ke b v le l da v: appelle la mre dont lenfant est malade. 1) Lorsque le substantif qui prcde le pronom est au pluriel, le signe du pluriel ne sajoute pas au nom, mais au relatif: f xma kew mux nyisa: on ma vol les livres que jai reus recemment. 2) Ces pronoms relatifs peuvent sunir : ame (homme) ameke: lhomme que en (chose) enk: la chose que

-- 46 --

f (ici) af k: l o enk olewa, mnyo o: ce que (la chose qui) tu fais nest pas bien. 3) ke, employ substantivement, devient k, kw: k: ce qui, ce que, celui qui, celle que kw: ceux que, celles que k mukpa, mllo nyiee o: ce que jai vu, nest pas bien grand. y ny kw mux sa: ceci est meilleur que ceux que javais reus hier. 59. PRONOMS INTERROGATIFS k: quel? quelle? lequel? laquelle? nk: quoi? gakm: quand? mek: qui? kwo: quels? quelles? lesquels? lesquelles? nn: combien? f k: o? lke: comment?

gakm ol n o? Quand mangeras-tu? nk dj o? Quest-ce quil y a? 60. PRONOMS INDEFINIS


, ek:

un

e: quelque chose eb: un autre sugb: beaucoup amekpekpe. . .o: personne


kpekpe.

ame: quelquun ekpekpe. . .o: rien amesam: chacun wamve: les deux
sa:

. .o: aucun

tout, tous

kpta: tout, tous amk: quiconque ve: peu

-- 47 -: on s ek nm: donne-moi un. mukp e: jai vu quelque chose. nye mukp ekpekpe o: je nai rien vu.

amesam nva: tout le monde na qu venir. 61. PRONOMS POSSESSIFS tnye: le mien, la mienne two, yt: le tien, la tienne t, yt : le sein, la sienne mat: le ntre, la ntre mat, ywot : le vtre, la vtre wat, ywot : le leur, la leur Au pluriel, on ajoute simplement w: tnyew: les miens kp wat w: il a vu les leurs gbl b yt : il a dit que cest le sien. Pour lemploie de yt, ywot, etc., voir page 37, N 54C. REMARQUE: Le radical des pronoms possessifs est le mot t: qui appartient. Il peut tre employ tout seul, mais il ne prend jamais le signe du pluriel: es ya xc asi w tny t: ce cheval est plus cher que celui de mon pre.

-- 48 -ame yibw b gbw mllona sugbe yvwo t nn o: les chvres des Noirs ne sont pas aussi grandes que celles des Europens. * * * * * * *

CHAPITRE V: LE VERBE 62. Le verbe sert indiquer une action, un tat ou une qualit: n: donner. ml any: se coucher k: tre haut 1) En Mina le radical ne change jamais. Personnes et nombres ne se reconnaissent que par le sujet ou le pronom; les temps et les modes, par les prfixes ou les suffixes. 2) Les temps et les modes en Mina diffrent des temps et modes des langues europennes et souvent il est trs difficile de distinguer temps et modes. Les seuls temps nettement dtermins sont le futur et le pass, les autres formes verbales peuvent dsigner diffrents temps et en mme temps exprimer un mode. 3) En Mina, il ny a ni imparfait, ni plus-que-parfait, ni conditionnel, ni futur antrieur. Le participe nest quun adjectif verbal. En outre, Mina na pas de passif. CONJUGAISON DU VERBE En Mina on distingue huit modes: lindicatif, le progressif, lintentionnel, lintratif, le subjonctif, limpratif, linfinitif et le participe. 63. LINDICATIF Lindicatif comprend: laoriste, le pass (compos), lhabituel et le futur. A. Laoriste:

-- 49 -Laoriste nindique aucun temps dtermin mais il peut exprimer, tantt le pass, et mme avoir un sens de futur. Le plus souvent, il exprime le pass, cest le temps de la narration. Il est form du pronom personnel sujet plus le radical du verbe.

1) Au prsent, laoriste dsigne un fait pass dont le rsultat dure encore. mux Mwu dj se: je crois en Dieu ml any: il est couch 2) Au pass laoriste dsigne un fait qui sest pass un moment dtermin. Mwu gbl b: kkl nva: Dieu dit: que la lumire soit B. Le Pass (compos): Le pass en Mina est un temps compos. Il sert exprimer une action entirement coule. Il est form de laoriste et du verbe v (finir). mun d v: jai fini de travailler ou jai dj travaill. Pour insister sur le pass on peut employer la particule vy: mun f vy: javais habit ici. N.B.: vy ne traduit pas forcment le plus-que-parfait. C. Lhabituel: Lhabituel indique quun fait se passe habituellement. Il est form de radical, et de la particule na, dformation du verbe n (demeurer) que lon ajoute au verbe. muyina sukl: je vais lcole (habituellement). muuna n: je mange (habituellement)

-- 50 -Si le verbe est form dun verbe suivi dun nom ou dune prposition, le na sajoute toujours au verbe: t dji: il a commenc (dji: le dessus) tna dji: il commence (habituellement)

p npo: il a parl (enpo: bavardage) pna npo: il parle (habituellement) Lorsque le complment est le pronom e, cet e se contracte avec la de la particule et devient . muwn: je le fais (habituellement). D. Le Futur: Le futur marque que laction sera aprs le moment o lon parle. Il est form laide du verbe auxiliaire l, suivi du radical du verbe. Lexception est la premire personne du singulier o mu + l devient m*: mw d: je travaillerai lap w: il les frappera mlakp: nous verrons 64. LE MODE PROGRESSIF Le mode progressif, que lon pourra encore appeler ACTUEL, indique quune action est en cours. Ce mode comprend le prsent et le futur. A. Le prsent du progressif: Il dsigne un fait qui est en train de saccomplir au moment o lon parle, soit au prsent soit au pass. Pour former le prsent du progressif, on intercale le verbe auxiliaire le (tre) entre le pronom et le radical. muleu n: je suis en train de manger. muleyi sukl: je vais lcole ( ce moment).

-- 51 --

*Avant on disait mulkp au lieu de mkp, mais cela ne semploie presque plus.

B. Le futur du progressif: Le futur marque la continuit de laction au futur. Il est form du l, de n, et du radical. mnyi: je continuerai daller. lanu n: il sera en train de manger. 65. LE MODE INTENTIONNEL Le mode intentionnel indique comme dj commence, une action dcide, qui va saccomplir de suite. Il est form laide du verbe le (tre), du radical et de la particule dj (ou de la particule dj tout court): mule dj yi: je vais aller (jai lintention daller.) ou mu dj yi: mule dj u n: je vais manger. Lintentionnel ne comprend que le prsent du progressif et le prsent de litratif. 66. LE MODE ITERATIF Ce mode marque la rptition de laction indique par le verbe. Il est form laide de gba (de nouveau) que lon intercale entre le pronom et le radical. Il comprend tous les temps de indicatif, du progressif et de lintentionnel. mugbayi: je suis all encore. mgbyi: jirai encore. mugbale dj yi: je vais aller encore. 67. LE MODE SUBJONCTIF

-- 52 -Le subjonctif prsent laction ou ltat du sujet sous la dpendance dun autre verbe dj nonc et exprimant la ncessit, la volont ou le dsir. Cest une sorte de faible futur. On le forme laide du prfixe plac devant le radical. Lexception est la 3e personne du singulier o lon peut employer les prfixes b ou n. Ce mode comprend le prsent.

Voici la conjugaision du subjonctif. Noter bien les tons: my: que jaille y: que tu ailles by ou ny*: quil aille may: que nous allions miy: que vous alliez way: quils aillent

dj b mn si: il faut que je boive de leau. dji b may: il veust que nous allions. dji bva: il veut que tu viennes muh htra n bkpm: jai ouvert la prote pour quil me voie. N.B.: La ngation du subjonctif est form dune faon trs diffrente que celle des autres temps. On la forme en intercalant gba entre me pronom et le radical au ngatif. Ici m devient m et les tons ne sont pas les mmes que ceux de la ngation des autres temps. (Voir La Voix Ngative, page 71, N 88) mudj b mmgbyi o: je veux quon nalles pas. mut htr n mgbkpm o: jai ferm ma porte pour quil ne me voie pas dj b mgbakp o: il faut que tu ne le voies pas. REMARQUES: 1) On peut interroger avec le subjonctif: my a? que jaille? ou il faut que jaille? mau woe a? quon dance? ou voulez-vous dancer?

-- 53 - n a? veux-tu manger?

*On trouve aussi quelquefois le forme n by, mais cest assez rare.

2) Souvent dj b (il faut que) est rendu par le subjonctif tout court: nnyi bva, ym: au cas o il viendrait, il faut que tu mappelle (appelle-moi) ndjoa, v: sil part, il faut que tu viennes (viens). 68. LE MODE IMPERATIF Limpratif exprime un commandement, une prire, une dfence. Limpratif comprend le jussif, lexhortatif et le prohibitif. A. Le Jussif: Le jussif exprime un ordre direct, impratif. Il est form du radical. Au pluriel le pronom personnel prcde le radical. Le jussif nexiste pas la premire et 3e personne du pluriel. yi: va. v: viens. miyi: allez. miv: venez. my: allons. mva: vensons.

(Voir page 114, N127, Changement de Tonalit dans les Verbes.) Souvent pour insister on ajoute la: dj yi: allez-vous-en! dj yi la: allez-vous-en!! v: viens! v la: viens!! B. Lexhortatif: Lexhortatif exprime une prire, une exhortation. On le forme laide du jussif du verbe w (faire), v (venir) ou se (comprendre, couter) plus le

-- 54 -subjonctif du verbe principal. Lexhortatif nexiste pas la premire et 3e personne du singulier ou la 3e personne du pluriel.

w may: finis, on va partir. v may: viens, on va partir. may se a? on va partir, compris? (nest ce pas?) mw may: finissons, on va partir. Lexhortatif est moins fort que le jussif. C. Le Prohibitif: Le prohibitif contient une dfense, un refus. On distingue deux temps: le prohibitif prsent et le prohibitif habituel. Le prohibitif nexiste pas la permire et 3e personne du singulier ou la 3e personne du plueriel. 1) Le Prohibitif prsent: On le forme laide de gba quon intercale entre le pronom et le verbe au ngatif. Ici m devient m. Cest comme la ngation du subjonctif. mgbaw d o: ne travaille pas. mgbayi o: ne vas pas. 2) Le Prohibitif habituel: On le forme en ajoutant n aprs le gba du prohibitif prsent. mgbanpo n le f o: ne parle pas ici (ne prenez pas lhabitude de parler ici). 69. LE MODE INFINITIF A la fois verbe et nom, linfinitif prsente laction comme une simple ide. Le nom verbal est transitif, on place lobjet direct devant le verbe redoubl. A. Linfinitif prsent: yi: aller. g: tomber.

-- 55 -to fnu yi Lome: il a pass l-bas pour aller Lom.

B. Le Nom verbal: yiy: laction daller nfifi: laction denseigner gbgb: laction de le casser fnu yiy ss: aller l-bas est difficile. nfifi ss t: enseigner est difficile. gbgb mss o: le casser nest pas difficile. REMARQUES: 1) Lorsque les verbes, qui int un r ou un l entre la consinne et voyelle, sont redoubls, ce r ou ce l est omis dans la premire partie du verbe redoubl. tr: tourner bl: lier xl: lire l: crire ttr: action de tourner bll: action de lier xxl: action de lire l: action dcrire

2) Pour les tons des verbes redoubls, voir page 115, N 127. 70. LE MODE PARTICIPE A la fois verbe et adjectif, le participe indique une qualit. Il est forme du redoublement du radical.
u:

manger

u:

comestible

xma ya ny xxl: Ce livre set lisible.

-- 56 -Il ny a pas de vrai participe prsent en Mina. Il est exprim par le progressif prsent (voir page 98, N113): Kof gbna s sukl le xl n le tsts b xma me: Kofi revient de lcole en lisant dans le livre du matre.

GROUPES OU CATEGORIES DE VERBES On peut diviser les verbes minas en trois groupes on catgories: 1. Les verbes simples ou intransitifs. 2. Les verbes transitifs ou actifs. 3. Les verbes unipersonneks et impersonnels. 71. LES VERBES INTRANSITIFS Il y a un grande nombre de verbes intransitifs: yi: aller s: senfuir dj: sen aller g: tomber z: marcher gb: revenir k: mourir v: venir t: passer

72. MODELE DE CONJUGAISON DU VERBE INTRANSITIF yi: aller MODE INDICATIF Aoriste muyi oyi y my miyi y Pass Compos muyi v oyi v y v my v miyi v y v Habituel muyina oyina yna myna miyina yna MODE PROGRESSIF Futur my oly lay mlay mily lay

-- 57 --

Prsent Futur muleyi mnyi oleyi olnyi lyi lanyi mlyi mlanyi mileyi milnyi lyi lanyi MODE INTENTIONNEL Progressif Prsent mule dj yi ole dj yi l dj yi ml dj yi mile dj yi l dj yi INDICATIF Aoriste mugbayi ogbayi gbyi mgbyi migbayi gbyi PROGRESSIF Prsent mugbaleyi ogbaleyi gbleyi mgbleyi migbaleyi gbleyi Inratif Prsent mugbale dj yi ogbale dj yi gble dj yi mgble dj yi migbale dj yi gble dj yi

MODE ITERATIF Pass Compos mugbayi v ogbayi v gbyi v mgbyi v migbayi v gbyi v Futur mgbnyi olgbnyi lagbnyi mlagbnyi milgbnyi lagbnyi Habituel mugbayina ogbayina gbyina mgbyina migbayina gbyina Futur mgbyi olgbyi lagbyi mlagbyi milgbyi lagbyi

INTENTIONNEL

Voir Mode Intentionnel: itratif prsent

MODE IMPERATIF Jussif Exhortatif ------yi w may ------my mw may miyi miw may ------Prohibitif Pres. Prohibitif Hab.

MODE SUBJONCTIF Prsent my y nyi ou by may miy way MODE INFINITIF

-- 58 -------mgbayi o mgbanyi o Nom Verbal: yiy ------mmgbyi o mmgbnyi o MODE PARTICIPE mimgbayi o mimgbanyi o ------Nant. REMARQUE: 1) A lintentionnel le verbe auxiliaire: le, peut tre remplac ou renforc par un verbe de mouvement: v (venir), gb (revenir), yi (aller). l dj v yi u n: il va manger. mule dj yi u n: je vais aller manger. l dj yi u n: il vient manger. va yi w d: il estall travailler. 2) On traduit le verbe falloir par: dj b: il faut que. dj b my: il faut que jaille. Il y a aussi les expressions: l b: il serait souhaitable; et nyo b: il est bon de. l b may: il serait souhaitable quon aille. nyo b may: il est bon daller. Ces expressions prennent le subjonctif. 3) Les verbes gb (venir de) et b (dire) sont souvent lhabituel au lieu dtre laoriste ou au progressif. bena: il dit que gbna: il arrive

VERBES TRANSITIFS OU ACTIFS 73. Avec Complment simple: u n: manger INDICATIF Pass Habituel muu n v muuna n ou n v ouna n n v na n m n v mna n Futur m n ol n la n mla n

Aoriste muu n ou n n m n

-- 59 -miu n n miu n v n v miuna n na n mil n la n

PROGRESSIF Prsent muleu n oleu n lu n mlu n mileu n lu n INTENTIONNEL Progressif prsent mule dj u n ole dj u n l dj u n ml dj u n mile dj u n l dj u n Itratif prsent* mugbale dj u n ogbale dj u n gble dj u n mgble dj u n migbale dj u n gble dj u n Futur mnu n olenu n lanu n mlanu n milnu n lanu n

ITERATIF INDICATIF Aoriste mugbau n ogbau n gbu n mgbu n migbau n gbu n Pass Aoriste + v Habituel mugbauna n ogbauna n etc. Futur mgbu n olgbu n etc.

PROGRESSIF Prsent: mugbaleu n, etc. Futur: mgbnu n, etc. IMPERATIF Jussif ---u n ---m n mi n ---Exhortatif ---v ma n ---mva ma n miv ma n ---Prohibitif Prs. ---mgbau n o ---mmgbu n o mimgbau n o ---Proh. Habit. ---mganu n o ---mmgbnu n o mimgbanu n o ----

-- 60 -*ou itratif aoriste. SUBJONCTIF Prsent m n n n ou b n ma n mi n wa n 74.

INFINITIF Nom Verbal


u:

laction de manger

PARTICIPE Adjectif Verbal u: comestible

Verbe transitif avec un pronom complment pm: il ma frapp INDICATIF Aoriste pm p wo pe p m p mi p w PROGRESSIF Prsent lpom lpo wo lpoe lpo m lpo mi lpo w Habituel pnam pna wo pn pna m pna mi pna w Futur lapm lap wo lape lap m lap mi lap w INTENTIONNEL Progressif prsent l dj pom l dj po wo l dj poe l dj po m l dj po mi l dja po w Itratif prsent gble dj pom, etc.

Pass de lindicatif pom v, etc. Futur du progressif lanpom, etc.

-- 61 -ITERATIF Itratif prsent gbpom, etc. Itratif habituel gbponam, etc. Itratif futur lagbpom ; etc. ETC. IMPERATIF Jussif: poe, mpe, mipoe. Exhortatif: w mape, mw mape, etc. Prohibitif prsent: mgbapoe o, etc. Prohibitif habituel: mgbanpoe o, etc. INFINITIF Infinitif prsent: po ame Nom verbal: pp: laction de le battre 75. Verbes transitifs composs avec complment*

SUBJONCTIF Prsent bpm ou npom bp wo ou np wo bpe ou npe bp m ou etc. bp mi bp w

t ame:* tre attetif quelquun, couter.

INDICATIF Aoritste: mu t Charles ou mu t Habituel: muna t Charles Futur: m t Charles Pass Compos: mu t Charles v PROGRESSIF Prsent: mule t Charles ou mule t Futur: mn t Charles INTENTIONNEL: mule dj t Charles, etc. *Ici le verbe est compos du verbe (prter) et du nom et ou t (oreille) qui donnent t: tre attentif , couter. SUBJONCTIF: mo t Charles, etc.

-- 62 -IMPERATIF: Jussif: t Charles, m t Charles, etc. Exhortatif: w moo t Charles, etc. Prohibitif prsent: mgba t Charles o, etc. Prohibitif habituel: mgban Charles o, etc. INIFINITIF Nom verbal: too Charles: laction dcouter Charles PARTICIPE: to: obissant 76. Verbes transitifs avec Deux Complments bi n ame: demander quelquechose quelquun INDICATIF Aoriste bim n bi wo n bi n bi m n bi mi n bi w n PROGRESSIF Prsent lbm n lb wo n lb n lbi m n lb mi n lb w n Futur lanbm n, etc. Habituel binm n bina wo n ebin n bina m n bina mi n bina w n Futur labim n labi wo n labi n labi m n labi mi n labi w n

Pass Compos: Aoriste + v INTENTIONNEL Progressif prsent l dj bm n l dj b wo n l dj b n l dj b m n l dj b mi n l dj b w n Itratif prsent gb le dj bm n, etc.

IMPERATIF Jussif: bi n, etc. Exhortatif: bm n se a Prohibitif prsent: mgbabm n o; etc. Prohibitif habituel: mgbanbm n o, etc. SUBJONCTIF ITERATIF bbm n bb wo n bb n bb m n gbbm n, etc. INFINITIF Nom verbal

-- 63 -bb mi n bb w n

nbibi ame

REMARQUE: Notez lexpression suivante: w e n me: faire quelquechose quelquun Exemples: po al me nm: il ma frapp ma main. kp a n m: il nous a coiffs. 77. Deux verbes dont un seul an un complment te n kp: essayer

dj ame kp: visiter quelquun

n kp: goter x nya dj se: croire

INDICATIF Aoriste: mux dj se Habituel: muxna nya dj se Futur: mx nya dj se PROGRESSIF Prsent: mulex nya dj se Futur: mnx nya dj se INTENTIONNEL Progressif prsent: mule dj x nya dj se Itratif prsent: mugbale dj x nya dj se ITERATIF: mugbax nya dj se, SUBJONCTIF: mx nya dj se IMPERATIF Jussif: xnya dj se Exhortatif: w max nya dj se Prohibitif prsent: mgbax nya dj se o Prohibitif habituel: mgbanx nya dj se o INFINITIF Nom verbal: nya dj xx se 78. Les Deux verbes ont chqtxun un complemnt* s ameg f m: il ma montr le vieux.

-- 64 --

INDICATIF Aoriste: s ameg f m Habituel: sna ameg f nm* Futur: las ameg f m PROGRESSIF Prsent: ls ameg (le) f m (le nest pas obligatoire ici) INTENTIONNEL: l dj s ameg (le) f m ITERATIF: gbs ameg f m SUBJONCTIF: bs ameg f m IMPERATIF Jussif: s ameg f Exhortatif: s ameg f se a Prohibitif prsent: mgbas ameg f o INFINITIF Infinitif prsent: s ame f ame VERBES IMPERSONNELS ET UNIPERSONNELS 79. Verbes Unipersonnels esi k le tim: jai souf. Aoriste esi k tim esi k ti wo esi k tii esi k ti m esi k ti mi esi k ti w Habituel esi k tinam esi k tina wo esi k tin esi k tina m esi k tina mi esi k tina w Futur esi k l tim esi k l ti wo esi k l tii esi k l ti m esi k l ti mi esi k l ti w

*Voir page 103, N 117, Combinaisons Verbales. Progressif prsent Subjonctif Infinitif esi k le tim esi k le ti wo esi k le tii esi k le ti m esi k le ti mi esi k le ti w esi k btm esi k bt wo esi k bti esi k bt m esi k bt mi esi k bt wo 80. Verbes Impersonnels edj le dja: il pleut Prsent esi k ti ame

-- 65 -Aoriste: edj dja Habituel: edj djana Futur: edj l dja Progressif prsent: edj le dja Intententionnel: edj le dj dja Subjonctif: edj bdj Infinitif prsent: edj dja Nom verbal: edj djadj VERBES AUXILIARIES En Mina, il y a plusieures verbes auxiliaries dont voici les principaux: le: tre
u:

n: demeurer
i:

w: tre(faire) l: (futur) ny: tre

tre

tre(exister)

yu: atteindre, arriver

n: donner 81. Verbe tre

Le verbe tre a deux formes en Mina: ny et le.

1) La forme: ny ny: tre, rpond aux questions: est qui? est quoi? muny Apt: je suis le Seigneur. Kml ny nvny: Komlan est mon frre. kku ya ny tnye: ce chapeau est le mien. 2) La forme: le le: tre, rpond aux questions: est comment?

-- 66 -est o? mule ve: je suis petit. mule nex: je suis Ancho. a) le, a le sens dexister dans un lieu (prsence locale).

mule x me: je suis dans la chambre. le fk o? ou fk o? o? fk okp le o?: O las-tu vu? il y a se traduit par le:
evwo

le xxenu: li y a des enfants dans la cour. (des enfants se trouvent dans la cour.)

tsts b kpl le suklvwo b k: la table du matre est deant les lves. (devant les lves il y a la table du matre.) b) le et ladjectif l zoz: il est chaud. l did: il est long.

N. B.: Ici, il faut noter que certains adjectifs sont en ralit des verbes: vvi: tre doux. ss: tre fort. tri: tre pais. vivi: cest doux. ss: cest fort. tr: cest pais.

didi: tre long (devinir long) ddi: il est long ldidi: il devient long laddi: il sera long ldi: il tati long

-- 67 -ddi vy: il tait long 1) Quelquefois le verbe est redoubl pour donner ladjectif simple: tri: tre pais. tritr: pais. kp: tre lourd. kpkp: lourd. f: tre froid. ff: froid. tr: cest pais. l tritr: cest pais. htr tritr: une porte paisse kp cest lourd. l kpkp: une porte lourde htr kpkp: une porte lourde fa: cest froid. l ff: une chose froid. en ff: une chose froid

2) Quelquefois les deux formes sont semblables mais les tons diffrent: lolo: tre gros llo: il est gros. llolo: il devient gros. lol: gros l lol: il est gros ame lol: un homme gros

didi: tre long ddi: il est long. ldidi: il devient long. did: long l did: il est long. em did: une longue rue 3) Quelquefois le verbe est en mme temps adjectif mais ne semploie pas avec lauxiliare le, comme dans vvi et ss:

-- 68 -vivi: cest doux. ds vvi: une sauxe douce ss: cest fort. ame ss: un homme fort. c) le, a galement un sens temporel et modal: le ga wa mea, elw mo fi o: en ce temps-l les animaux navaient point de roi. ku le ga ne me: il est mort 4 heurs. d) le, indique aussi une qualit, un tat dtre: mule nyee: je me porte bien. e) Lorsque ladverbe est plac en tte de la phrase, le, est rejet la fin, et alors il se conjugue au futur et lhabituel: fnu lakp le: cest l quin le verra. fnu kpn le: on le voit dordinaire lbas. f) Notez lexpression suivante: le afe n me: se trouver quelquepart sur quelquun. xma le al me n Kof: le papier se trouve sur Kofi. 82. CONJUGAISON DU VERBE: LE (ETRE) INDICATIF Aoriste mule ole l ml mile l Pass mun on n mn min n Habituel (jhabite) munna onna nna minna minna nna ITERATIF Prsent Futur mn oln lan mlan miln lan Futur

INTENTIONNEL Progressif prsent

-- 69 -mule dj n ol dj n l dj n ml dj n mile dj n l dj n SUBJONCTIF mn n bn ou nn man min wan mugbale ogbale gble mgble migbale gble mgbn olgbn lagbn mlagbn milgbn lagbn

IMPERATIF Jussif: n, mn, min Exhortatif: man fnu se a Prohibitif: mgban o INFINITIF Nom verbal: nn

83. CONJUGAISON DI VERBE: NY (ETRE) INDICATIF Aoriste muny ony nyi mnyi minyi nyi Pass (jai t) muyi oyi y my miyi y Futur mny olnyi lanyi mlanyi milnyi lanyi ITERATIF Prsent mugbany ogbany gbny mgbny migbany gbny Habituel munyna onyna nyina mnyina minyina nyina

INTENTIONNEL Progressif prsent mule dj ny ole dj ny l dj ny ml dj ny mile dj ny l dj ny SUBJONCTIF mnyi ny bny ou nnyi many miny

Futur mgbny olgbny lagbny mlagbny milgbny lagbny

IMPERATIF Jussif: ny, mnyi, minyi Exhortatif: many xl se a Prohibitif: mgbany o INFINITIF Nom verbal: nynyi*

-- 70 -wany 84. LES AUTRES VERBES QUI ONT LE SENS DE: ETRE 1) i: tre, exercer un mtier, avoir une fonction: nvny u fi le B: mon frre est chef B. Kml u tsts: Komlan est matre. Kof u ameg: Kofi est influent, ou patron. 2) i: tre, exprime un tat dtre, une condition:
i ku:

tre maigre

3) w: Ce verbe est employ dans certaines expressions pour suppler au manque dadjectifs quanlificatifs. En franais, on dit de mme: il fait du vent, il fait froid. w s: tre courageux. w ame: tre gentil w k: tre sablonneux. w si: tre humide 4) yi: atteindre, arriver ; yi sert traduire le pass du verbe tre, lorsquil signifie: avoir *Ici les deux tons aigus. t quelque part. muyi fnu: jai t l-bas. 5) Enfin lon se sert dexpressions particulires: l d: tre malade kp djidj: tre content 85. LE VERBE: AVOIR 1) Avoir nexiste pas en Mina. On le traduit par une exoression compose: le as: tre dans la main, possder. ega sugb lasny: jai beaucoup dargent. xma le Kof s: Kofi a un livre

-- 71 --

af mlsi o: il ne peut pas marcher (il na pas de pied). 2) On emploie aussi dautres expressions: ad wu ame: avoir faim ad le wum: jai faim. esi k ti ame: avoir soif. esi k le tii: il a soif. adme u ame: avoir mal au ventre adme le um: jai mal au ventre. edji v ame: avoir mal au coeur edji le v Kof: Kofi a mal au coeur.

86. CONJUGAISON DU VERBE: LE AS (AVOIR) INDICATIF Aoriste lasny laswo lsi le ma s le mia s le wa s jai Pass n asny n asw n si n ma s n mia s n wa s javais jai eu Habituel nna asny nna asw nna si nna ma s nna mia s nna wa s javais jai SUBJONCTIF Prsent nn asny Futur ln asny ln asw ln si ln ma s ln mia s ln wa s jaurai

INTENTIONNEL Progressif prsent le dj n asn

-- 72 -le dj n asw le dj n si le dj n ma s le dj n mia s le dj n wa s je vais avoir nn asw nn si nn ma s nn mia s nnwa s que jaie

IMPERATIF Jussif: nant Exhortatif: nn nm nn se a: que a reste ainsi pour moi. Prohibitif: mgban asw o, etc. Au futur, on peut employer les verbes kp (trouver, voir) ou x (recevoir): mkp ga ou mx ga: jaurai de largent. 87. LA VOIX PASSIVE En Mina, il ny a pas de voix passive. On la rend par une inversion, en se servant de la 3e personne du pluriel de la voix active. p Kof: ils ont battu Kofi. mue ft: jai t photographi. muso v: jai t circoncis. 88. LA VOIX NEGATIVE 1) En Mina, comme en franais, la voux ngative est double. m*. . .o: ne pas. M se place entre le pronom et le verbe, et lo est rejet la fin de la phrase. Cependant, pour la ngation du subjonctif on ajoute gba aprs m: mgba. . .o. (Voir page 50, N 67.) fofny mva o: mon frre nest pas venu. mukp amekpekpe le x me o: ils nont vu personne dans la chambre. 2) Lorsquune dpendante suit une principale, au ngatif, o se place aprs la dpendante. nye ml kgb ogb o: je ny tais pas votre arrive.

-- 73 -nye mkp n mto n o: je ne lai pas vu pour le lui dire. mnyi ye o l s n o: ce nest pas lui aue tu dois le donner. 3) On suit la mme rgle dans les proverbes et les dictons. nla tea, musna kte tskan o: lorsquon cuit de ligname, on ny mlange pas de manioc. 4) La particule suivante se place aprs lo de la ngation: : alors n nye mkp o . . .: si je ne le vois pas. . . 5) Lexpression non plus se traduit par ts: Kof ts mva o: Kofi nest pas venu non plus. *Parfois on entend m. . .o .

6) Lexpression pas du tout se traduit par kroa o: mbu kroa o: il ne la pas du tout perdu. 7) Lexpression ne. . .plus se traduit par mgb. . .o. omgbleu n o: tu ne manges plus mgbkp n o: il ne verra plus 8) La particule ngative ma, traduit les prfixes franais: in, im. bub: respect
to:

mabumab: irrespect mato: dsobissant

obissant

l ame: tre aimable mal ame: ne pas tre aimable 89. CONJUGAISON NEGATIVE Aoriste Futur Progressif prsent

-- 74 -nye my o omy o my o mmuy o mimy o muy o Intentionnel nye ml dj yi o oml dj yi o ml dj yi o mmul dj yi o miml dj yi o mul dj yi o nye my o omy o my o mmay o mimy o may o nye mlyi o omlyi o mlyi o mmulyi o mimlyi o mulyi o Subjonctif nye mgbyi o mgbayi o mgbayi o mmgbyi o mimgbyi o mgbayi o

Habituel: nye myna o, etc. Itratif prsent: nye mgbyi o, etc. 90. VOIX INTERROGATIVE 1) Pour interroger, il suffit dajouter la phrase lune particules interrogatives: a, ma, . odj a? tu pars? (vas-tu partir tout de suite?) mipoe a? lavez-vous frapp? ga nn y po ma? Quelle heure est-il? fk Lopold ? O est Lopold? N.B.: La forme la plus courante est a, tout court, mais on entend quelquefois ma et . Le ma sert insister davantage sur la phrase. Quequelfois on emploie ma et pour des raisons euphoniques. Les Mina souvent ajoutent la fin des ngations aussi. fk Philippe ? O est Philippe? nye mny o : je ne le sais pas. midj ma? vous partez? (vous allew partir tout de suite?) 2) Quand une phrase commence par un pronom interrogatif, on emploie o: gakm o? Quand?

-- 75 -fk oleyi o? O vas-tu? nk dj mml any o? Sur quoi tes-vous couchs? nk ouna o? Quest-ce que tu manges? nk bkp o? Quest-ce quil a vu? mek o? Qui? nn o? Combien? 3) On peut aussi commencer uhe phrase par la particule : donc, alors.
Kk

le l d a? Kokou est-il malade?

4) Une question commence par n (si) est souvent termine par .

nva hho ? et sil est dj venu? 5) Les questions disjonctives sexpriment laide de l al: ou. . .ou mw l al nye mw o? le ferai-je ou ne le ferai-je pas? 6) Les questions indirectes sont introduites par b, bna: que bi b njti mlwo d o: il lui a demand pourquoi il ne travaille pas. 7) Lorsquon veut connatre le but, la raison dtre, on emploie les expressions nk w, nk dj (pour quelle raison), nkti (pour-quoi). nkti mmate nye o? Pourquoi ne pouvions-nous pas le chasser? * * * * * * *

CHAPITRE VI: LADVERBE Ladverbe sert modifier le verbe et ladverbe. On distingue, selon le sens, plusieur sortes dadverbes:

-- 76 -91. Adverbes de Manire ts, ny. . . .aussi nyiee. . . .bien kkem. . . entirement, tout blewu. . . . . .lentement, doucement gblo. . . . . . gratuitement kka. . . . . . .vainement nn. . . . . . .ainsi bbe. . . .aisment gak. . . . . . .pourtant ny w. . . . .mieux
d.

. . . . . . la fois, ensemble

kba. . . . . . .vite sigbe. . . . . . comme lke. . . . . . . .comment

ffe. . . . . .facilement vve. . . . . gravement gidigidi. . . . .avec bruit kokoko. . . . . certainement

ppp. . . . .
.

.exactement

. . . . .lentement

ttutu. . . . . . .exactement bo. . . . . . . . plutt

92. Adverbes de Quantit kle. . . . . . . .presque hue w. . . . . moins kpa. . . . . . .trop kkaka. . . . .beaucoup, trs, etc. nn. . . . . . .combien ve. . . . . . . .peu t. . . . . . . . .trs f. . . . . . . . . .beaucoup nn. . . . . . . .environ, peu prs s w. . . . . . .encore plus

sugb. . . . . . . . .beaucoup, davantage, encore 93. Adverbes de Temps gb. . . . . . . . aujourdhui es. . . . . . . . . . .demain

-- 77 --

s, s hho. . . .autrefois, avant blemame. . . . . autrefois nu. . . . . . . . . .de suite gasigme. . . . .toujours, chaque jour djiedji. . . . . . .de temps en temps, souvent gbe o. . . . . . .jamais

es (ke gbna). .demain es (ke vy). . . .hier tgb. . . . . . . . . .toujours nuenu. . . . . . . . .souvent nyis. . . . . . . .rcemment hho. . . . . . . . . .il y a longtemps

ff . . . . . . . . . . .maintenant, bientt gabm. . . . . . . .aprs yom. . . . . . . .aprs nyis. . . . . . . . .aprs demain, avant hier vlavo. . . . . . . . .rarement gawom. . . . quelquefois, parfois gamedj. . . . . . . lheure v. . . . . . . . . . . dj gakeme. . . . . . . .quand kgb. . . . . . .dabord gam. . . . . . . une fois gbe ek. . . . . . un jour, tt ou tard kdogb. . . . . . .jusquici z. . . . . . . . .bientt, tout lheure

z. . . . z. . . . . . . . . . . . .tantt. . . .tantt 93. Adverbes de Lieu f. . . . . . . . . . .ici gb. . . . . . . . . . prs de, chez xxenu. . . . . . . dehors ()gme. . . . . . dessous, au-dessous dessus mgbdme. . . . derrire
usm.

afwa. . . . . . . .l azg. . . . . . . . . au loin godo. . . . . . . . .derrire dji. . . . . . . . . . . dessus, au-

. . . . . . . droite

-- 78 -k. . . . . . . . . . devant m. . . . . . . . . .dedans ttn. . . . . . . . .lointain afe. . . . . . . . .quelquepart edj. . . . . . . . . . en haut gme. . . . . . . . .en bas ()mime. . . . . . gauche didi. . . . . . . . . . .au loin fk. . . . . . . . . . .o afbu. . . . . . . . . .ailleurs etm. . . . . . . . . au-dessus afekpekpe. . . .partout, nimporte o

afekpekpe o. . . . . . . . . .nulle part 94. Adverbes dOpinion tt. . . . . . . . vraiment . . . . . . . . . . . . oui n. . . . . . . . . . . si nkti. . . . . . . pourquoi ha o. . . . . . . .pas encore gbe o. . . . . . . jamais , . . . . . . . . . .non tmnyoa. . . . .peut-tre kokoko. . . . . . . .absolument lke. . . . . . . . . . comment

ekpekpe o. . . . . . . . . .rien Beaucoup dadverbes sont forms laide de noms, prcds de le ou dun autre verbe. Nous les verrons dans un chapitre suivant. * * * * * *

CHAPITRE VII: PREPOSITIONS OU POSTPOSITIONS 96. Le Mina nayant presque pas de vrais prpositions, on a recours des noms ou des verbes, qui en tiennent lieu. Quelques-uns de ces noms ont perdu leur fonction originelle et sont devenus par lusage de vritables adverbes, prpositions ou conjonctions. Comme on les trouve toujours aprs un nom, pronom, ou verbe, on les a appels: POSTPOSITIONS. Voici la liste de ces noms, avec leur sens originel (sils sont encore employs) et leur sens actuel. 1) gdo: derrire l kpla gdo: il se trouve derrire la table.

-- 79 --

2) dondome: milieu au milieu l kpla b dondome: il est au milieu de la table. 3) dome: parmi l wa dome: il se trouve parmi eux. 4) dj: surface sur, dessus agb le kpla dj: lassiette est sur la table. dj ny ma dj: il est tomb sur nous.

5) gb: ct ct, prs atukp le kpla gb: la bouteille est ct de la table. 6) gme: fondement, sents sous, dessous l kpla gme: il est sous la table. 7) ym: aprs mdj le n ym: je partirai aprs le manger. 8) me: intrieur - dans, en l atukp me: il est dans une bouteille. 9) ti: extrieur autour, cause de, sur ptsrv le glia ti: limage contre sur le mur. Kof ti pe : cest cause de Kofi quon la frapp. 10) k: faade devant l kpla b k: il se trouve devant la table. 11) me: selon, au lieu de, daprs le du ya b s me: selon la loi de ce pays.

-- 80 --

12) km: figure, visage devant, en prsence w le ybe km: il la fair devant lui. 13) tm: cime, somment - sur l glia tm: il se trouve contre le mur. 14) lg: vers lyi B lg: il va vers B. 15) t: bord au bord, ct, le long l t t: il est au bord du fleuve. 16) mgbdme: derrire - derrire l kpla b mgbdme: il se touve derrire la table. REMARQUE: 1) Lorsque ces mots sont employs dans leurs sens propre (comme nomes), ils ne sont suivis daucune autre postposition. l wa t: il se trouve leur tte. 2) De mme, les noms composs dans lesquels entre un de ces noms postpositions, ne sont suivis daucune autre postposition. abta: paule s at abta: il prit le bois sur ses paules (et non pas: abta dj) 97. NOMS QUI NE SONT PAS SUIVIS DE POSTPOSITIONS 1) d: patrie y ma d: il est all dans notre patrie. N.B.: d nest pas employ au singulier. 2) agble: champ y agble, lda gble: il est all au champ, il cultive. mais: on dit: l agble me: il est au champ.

-- 81 --

3) tep: lieu, endroit gble ybe tep: il est encore sa place. 4) sukl: cole Kof le yi sukl: Kofi va lcole. 5) ahoa: guerre y ahoa: il est all la guerre. tsi ahoa: il est tomb la guerre. si ahoa: il a dsert. mais: on dit: l ahoa me: il est en guerre. 6) ahe: maison, patrie l ahe: il est dans son pays natal. mais: on dit: l ahm: il est dans sa maison. 7) me: intrieur. Les noms de pays ou de ville ne sont jamais suivis de me. l Lome: il est Lom. l w d le nex: il travaille Ancho. 98. PREPOSITIONS VERBALES A dfaut de vraies prpositions, le Mina emploie certains verbes, qui en cette fonction, ne se conjugent pas. 1) le: tre
evwo

le gbl le fnu: les enfants samusent l-bas.

va le z me: il est venu de nuit. mukp le dkenye me: je lai vu le matin. Cependant on peut dire: va z me: il est venu la nuit. mukp dkenye me: je lai vu le matin.

-- 82 -2) : arriver, atteindre. Lorsquon veut exprimer un mouvement vers un lieu, on emploie au lieu de le (tre). b fnu: ils se sont rassembls l-bas. ltu x agble me: ils construisent une maison au champ. 3) n: (donner) remplace la prposition: s xma ya n tsts: donne ce livre au matre.

4) t: passer par, travers mukp t fls: je lai vu travers la fentre. mux ganye t tny dj: Jai reu mon argent par mon pre. t. . .ti: le long de, en dehors de lp du t ta ti: il court le long du fleuve. 5) s: venir de de, du ct de latr s fnu v: il reviendra l-bas. s. . . ti: de, sur Kk mnya ekpekpe s nya ti o: Kokou ne savait rien de laffaire. 6) w: surpasser sert former le comparatif Mwu ny w amegbet: Dieu est meilleur lhomme. 7) s yi: emporter jusqu s f s yi B: dici jusqu B. 8) dje: tomber - sur g dje kpl dj: il est tomb sur la table. 9) d: mettre dans, ajouter - contre s a d glia: on a peintur le mur.

-- 83 --

10) po xl: entourer, aller travers kpl po xl dua: on la fait promen autour de la ville. REMARQUE: Lorsaue le verbe exprime un mouvement, on omet les prpositions verbales. y kpe me: il set all au village (et non pas y kpe me).

99. EXCEPTIONS 1) d: dormir. ml: tre couch. n: demeurer. ts: rester. d xxenu: il a dormi dehors. ml x me: il est couch dans la chambre. 2) aprs le verbe s (venir de): so agble me: il vient du champ. so B v Kplim: il est venu de B Palim. so fnu: il vient de l. 3) aprs le verbe d (mettre sans) dans certains cas: d av si: mettre le drap dans leau. d ama v: teindre une toffe. mais: on dit: d kp si me: mettre une pierre dans leau. d ame ga: emprisonner quelquun. * * * * * *

CHAPITRE VIII: LA CONJONCTION 100. En Mina, il y a deux espces de conjonctions: les conjonctions de coordination et les conjonctions de subordination. Les premires unissent sans tablir de dpendance.

-- 84 -okpm y ok n: to mas vu et puis tu as ri. Les secondes tablissent une dpendance. lap wo enktia ow: parce que tu las fait, tu seras puni. Les premires peuvent unir des mots, des propositions; les secondes nunissent que des propositions.

101. CONJONCTIONS DE COORDINATION 1) kdo (k): et, avec; ne relie que des mots. Kml kdo Kof k: Komlan et Kofi sont morts. 2) al: ou. lu n al ll d: il mange ou il est malade. 3) y, ye: et; unit des propositions. av wna y as xlna: le chien aboie et le chat miaule. 4) va: mais, alors, par contre mulekp djidj va nvny le f v: je suis content, mais mon frre pleure. 5) enktia: car, parce que lap wo enktia, ow: Parce que tu las fait, tu seras puni. 6) kwa*: donc, en ce cas, alors kwa omva o? donc, tu ne viendras pas? 102. CONJONCTIONS DE SUBORDINATION 1) ke; kew; ke b: qui; qui; dont. s xma ke ga kpl dj: mets le livre qui est tomb sur la table. at ke b amkpwo mulekpa le agblenye me: larbre dont je vois les feuilles est dans mon jardin.

-- 85 --

2) gakeme, k ou ke: lorsque, quand k bv mule x me: lorsquil est venu, jtais dans la chambre.

*ou wa 3) b, bna: que muny b ony tsts: je sais que vous tes un matre. 4) sigbe lke. . .nn: comme, ainsi que sigbe lke mugbl nna: comme je lai dj dit. 5) mnyi kpo. . .va ts: non seulement. . .mais encore mnyi ma xlw kpo mlal o, va mabe kt wo ts: il ne faut pas seulement aimer nos amis, mais encore nos ennemis. 6) s gakeme: depuis que s gakeme djoa, nye mgbkp kp o: depuis quil est parti je ne lai plus revu. 7) gakeme: pendant que gakeme mlu na si: pendant que nous mangions, il senfuit. 8) enkti: parce que pe, enktia lw kvi: on la puni, parce quil est paresseux. 9) yeti: cest pourquoi l d, yeti mva o: il est malade, cest pourquoi il nest pas venu. 10) kka (b): tellement (que) pu du kka bk: il a couru tellement quil est mort. 11) n: si, ds que

-- 86 -n dksu ha, mladjo: si le soleil se lve, nous partirons.

12) b, bna n, n: afin que, pour que va bna n madjo: il est venu pour quon parte. muv b mdo gbe n wo: je suis venu pour te saluer. 13) lke: comme lke gbl vya, pe: comme il a dit, il la battu. 14) kgb: avant que v gbny kgb y ahm: viens chez moi avant de rentrer chez toi. 15) vso gakeme, kka: jusqu ce que vso gakeme mlao ahma, amekpekpe mgbnu z o: Jusqu ce que nous arrivions la maison, personne ne veillera plus. mule dj hh ab kka hh nto le m: je remuerai le tapis jusqu ce que la poussire en soit sortie. 16) k: comme k edj mdj sugb pe ya me oa, agblemenkuwo le x asi t: comme la pluie nest pas tombe en abondance cette anne, les produits sont trs chers. 17) n. . . ts: mme si (Voir p.111.) 18) ngbe kp: moins que (Voir p.111.) 19) n: pour (Voir p.112.) 20) n, nnyi b, ny b: si, au cas o (Voir p.112.)

-- 87 --

CHAPITRE IX: LINTERJECTION 103. Linterjection exprime divers sentiments de lme: 1) La Joie: apl, allele, bbobo 2) La Douleur: h, w, 3) La Colre et le Mcontentement: ts, kpa 4) La Reproche: kp nyiee, kpa, h n wo 5) Le Remerciement: akp l, akp kkaka, akp, w d l, miw d sea, ddn l, wo w d l. 6) LExcuse: mue kku, two dj, kfl 7) La Sympathie: baba n wo l, baba, wo kp lo, w kdo 8) LAttention: kp nyiee, b n, t, ag l, ag, h 9) LEncouragement: apl, blv, miw d miw d, 10) 11) 12) LAppel: Kof , Philip , h, Kof eeeee, y, LRefus: , , gbe, mgb La Surprise: ewo, y, ts

-- 88 --

TROISIEME PARTE LA FORMATION DES MOTS 104. La langue Mina est essentiellement monosyllabique. Le radical est gnralement form dune consonne et dune voyelle. Le schma suivant indiquera la forme que peut prendre le mot en Mina: Une consonne et une voyelle: Une voyelle, une consonne et une voyelle: Une voyelle, une consonne compose et une voyelle: Une consonne et deux voyelles: Deux consonnes et une voyelle: Une syllable redouble: Un mot compos: Un mot tranger: l: ramasser ega: argent egb: herbe bi: demander tr: tourner dad: soeur ane nfit: matre hm: marteau 105. FORMATION DES SUBSTANTIFS 1) Beaucoup de substantifs sont forms laide du prfixe e qui sert rendre plus euphonique la prononciation des noms evh. Evh x k ge be ga Mina ex ek eg ebe ega : : : : : maison mort barbe chaume fer

-- 89 -da t l n ed et el en : : : : serpent oreille animal chose

2) Un grand nombre de substantifs sont forms laide du prfixe a: f : ramasser af: pied

bb: mou
u:

abb: escargot a: af: al: dent souris main

manger voler ramasser

f: l:

106. MOTS COMPOSES Beaucoup des noms mina sont des mots composs, soit laide de suffixes, soit par la runtion de mots simples. Voici les principaux suffixes: 1) t: pre, matre, propritaire, membre, vendeur, habitant, celui de, celui qui. ext: krstt: propritaire de la maison chrtien. nbut: mendiant

Kplimt: quelquun de Palim akt: 2) n: vendeur des bananes

mre, femelle, pour marquer le fminin; pour exprimer une faiblesse, un dfaut. enyi: kvi: et: bovin. oeil. oreille. enyin: vache kvikn: un borgne etkkn: un sourd

3) tn: exprime une faiblesse, un dfaut ekp: bosse kptn: bossu

-- 90 --

4) s:

mle, exprime le masculin. kokl: poule enyi: bovin. es: cheval kokls: coq enyis: boeuf essu: talon

5) n: chose, moyen, outil ed: travail + w: faire = dwn: outil sik: or siknu: bijou

6) mnu, n: bouche, ouverture, entre, seuil ex: maison. exmnu: seuil de la chambre

agb: porte ex- agbmnu: seuil de la porte extrieure trueure gaz: W.C. fls: fentre gazmnu: entre au W.C. flsn: entre de la fentre

7) me: intrieur, contenu, ge, un tat dtre et: et: oreille tte etm: etm: didm:
evm:

tempe intelligence longueur enfance profoudeur retour

did: long
ev:

enfant

goglo: profond ttr: 8) gbe: jour azgb: djigbe: action de tourner

goglome: ttrm:

jour de fte. jour de naissance

kgb: jour de mort

-- 91 -dwgbe: jour ouvrable Blagb: mardi 9) game: temps, poque edgme: temps du travail

ekgme: temps de la mort gblgblgme: ngme: 10) p: lieu, endroit tkxp: atksap: didip: guichet. pharmacie. lointain. zodpe: cuisine temps de la rcration temps des repas

11) v: petit, sert former le diminutif. sv: garon. asvi: petit chat. 12) ti: extrieur til: corps 13) g: grand ameg: chef, vieux. nyg: vieille kpoti: aide nynv: fille ganvi: petite bote en mtal

fg: pre suprieur 14) nynyi: tat dtre, tre

Mwunyinyi: divinit
eknyinyi:

unit

kkenynyi: saintet 107. Dautres noms sont forms par la runion de: 1) deux noms

-- 92 --

apu (mer) + et (tte) = aput: plage ex (chambre) + et (tte) = ext: toit ab (bras) + et (tte) = abta: paule ag (fruit du palmier) + at (arbre) = agt: rnier 2) un nom et un adjectif nv: pch. amedj: albinos nyanyie: vangile 3) un nom suivi dun verbe woetr: aprs-midi djidj: joie 4) un nom et un verbe redoubl dww: travail klle: haine nfifi: enseignement wldodo: cri nkpakpla: leon djiffa: consolation djik: colre ft: salaire
ev:

enfant

amidj: huile de palme

5) un adverbe et un verbe redoubl kbakabaww: la rapidit 6) un nom, une postposition et un nom kpoti: aide 7) un nom, une postposition et un verbe redoubl nvmdjedj: faute, chute apudjzz: voyage sur mer 8) deux verbes, dont le premier est redoubl

-- 93 -tetkp: tentation. ssk: pardon 9) un nom et deux verbes dont le premier est redoubl gbeddoa: prire. 10) un verbe et un nom yd: tombe 11) un nom, un verbe et un complment adwuame: faim. allpe: lieu de mariage siktiame: soif djgbe: tonnerre nvossk: absolution

Certains noms sont forms du redoublement du verbe: gb: respirer. gbgb: le souffle

FORMATION DES ADJECTIFS 108. En Mina il y a peu dadjectifs. Pour suppler au manque des adjectifs, on emploie des noms, des verbes (voir p. 65-66) et des adverbs. g: (chef) grand. v: (enfant) petit

En guise dadjectifs, on se sert de: 1) verbes lolo: tre gros. didi: tre long. tri: tre pais. keke: tre large ss: tre fort kp: tre lourd

2) verbes redoubls kk: haut ww: faisable


u:

comestible

tritr: pais

3) verbes redoubls suivis de e ou kke: saint djdj: juste

-- 94 -4) verbes suivis de e ny: tre bon nyie: bon, beau

5) verbes suivis dun complment nynu: savant. 6) adverbes blib: entier. yye: neuf 7) circonlocutions t gb: (citron vert) vert t s i: (citron mr) jaune FORMATION DES VERBES 109. La plupart des verbes sont monosyllabiques. Le radical est form: 1) dune consonne et dune voyelle f: se lever. s: senfuir lebge: lanc wad: froce

2) de deux consonnes et dune voyelle gb: refuser. tr: tourner. zro: voler ble: tromper

3) dune consonne et de deux voyelles bi: demander. li: grimper 4) de deux verbes kaka: rpandre. fny: ptrir. 5) de verbes redoubls tugu: craser
:

fi: montrer

lcher

-- 95 --

keke: tre large.

kaka: rpandre

kk: soulever REMARQUES: a) Un seul verbe peut traduire plusieurs synonymes. Dautres verbes ont des significations trs varies: kp: voir, regarder, trouver, contempler, etc. ss: tre fort, intressant, courageux, dur, etc. d: pdaler, porter (un vtement), souhaiter, planter, etc.
: i:

devoir, possder, mettre, crer, emprunter, se composer, arriver, etc. descendre, enterrer, rsonner, ressembler

b) La forme de certains verbes simples nexiste plus: bb: tre mou (toucher) vvi: tre doux (got) c) Certains verbes ont t emprunts aux langues trangres: ks: embrasser FORMATION DES ADVERBES 110. Les adverbes sont forms: 1) de noms suivis du suffixe t st: courageusement. 2) de noms de lieu ou de temps f: ici. fnu: l woetr: soir nvt: en frre

3) de pronoms

-- 96 -nn: ainsi. djiedji: souvent

nuenu: frquemment 4) de verbes bebm: en secret.


:

f: volontiers

lentement

5) du futur des certains verbes lan: environ 6) dadjectifs redoubls


e:

seulement

7) dadjectifs suivis du suffixe : ffe: facilement. nyiee: bien

vve: gravement 8) de mots composs klitsa: rugueusement. fiti: obscurement 9) donomatopes gbudugbudu: bruit du tambour llili: sentir bon. hliheli: amer. lilili: sentir mauvais blbl: mollement yaka: en vain

FORMATION DES CONJONCTIONS 111. Beaucoup de conjonctions ont t formes laide de noms, de pronoms, de verbes ou par la runion de plusieurs mots. 1) de noms enkti: parce que

-- 97 --

2) de pronoms y (du pronom y): et. enkti: parce que. 3) de verbes va (v: finir): mais. b (dire): que nnyi b (tre): si N.B.: Beaucoup de mots en franais nexistent pas en Mina et on est oblig dexpliquer lide laide dune expression. portable: ke te dra: ce quon peut porter k: lorsque

yom: aprs

QUATRIEME PARTE

-- 98 -LA SYNTAXE La syntaxe comprend ltude de la proposition simple, de la proposition complexe et de laction de la principale sur la subordonne. 112. Syntaxe des Verbes A. Principe gnral: En dehors de leur sens gnral et propre, les modes et les temps peuvent exprimer diverses nuances de la pense, selon leurs emplois. B. En particulier: certains temps peuvent semployer pour lautre, ou bien marquer, non plus la date de laction, mais le rsultat de laction accomplie. EMPLOI DES TEMPS ET DES MODES 113. Emploi du Mode progressif ou actuel

A. Le Progressif prsent 1) Le progressif prsent indique quune action est en train de saccomplir, mais cette action peut tre prsente, passe ou future. nk olew o? Que fais-tu? mulel lt n tny: Je suis en train dcrire une lettre mon pre. 2) Emplois particuliers: On emploie, dans un rcit, le progressif prsent, ct des temps passs, pour rendre plus prsente, une action dj accomplie (prsent de narration). gakeme lu na, xl n le xa me: Pendant quils mangeaient, ils lurent dans la chambre. to le ta me y lu gb: elles sortirent de leau et broutrent de lherbe.

Ce temps exprimer aussi limparfait et le participe prsent: lw d gakeme muleu na: il travaillait pendant que je mangeais.

-- 99 --

Kof gbna s sukl le xl n le tsts b xma me: Kofi revient de lcole en lisant dans le livre du matre. B. Le Progressif futur: On emploie le progressif futur 1) pour indiquer la continuation dune action dans le futur: mnu n: je serai en train de manger. 2) pour marquer une action subordinne une condition, donc le conditionnel: n kke lasnya, mnd gasigme: si javais une bicyclette, je men servirais tous les jours. 3) pour marquer une intention futur qui saccomplira habituellement: mnple n le f ff: jacheterai les choses ici maintenant. On voit aussi la forme: m v n u n le gbw mmleagb: je viendrai manger chez toi le samedi. 114. Emploi du Mode indicatif A. Aoriste 1) Emploi gnral: laoriste nimplique pas une ide de dure, mais dsigne le simple fait, ou les faits successifs, qui se sont prsents un moment dtermin. esa, y m dj y by sinima: Heir, il a voyag et il est all au cinma.

2) Emplois particuliers: a) Laoriste exprime une action passe, dont le rsultat dure encore. x Mwu dj se: il croit en Dieu.

-- 100 --

ml any: il est couch. b) Laoriste a encore une valeur de prsent dans les verbes qui expriment une qualit ou un tat dtre. eda lolo: le travail est grand. ata k: larbre est haut. c) Ce temps peut exprimer aussi le prsent de narration. Kdj s te, s xma n Abl y t nxxl: Kodjo se lve, donne le livre Abla et ils se mettent lire. d) Dans certains cas, laoriste exprime ce qui va se passer immdiatement. mudj: je pars. odj a? pars-tu? e) Laoriste traduit aussi le pass antrieur, le plus-que-parfait et le subjonctif pass. k bwia, si le xa me: quand il leut tu, il senfuit de la chambre. ebl ke s s Egipte va, i: le mas rapport dEgypte trait mang. dg dji nm b miu dj: je suis content que vous ayez gagn. B. Le Pass Compos 1) Le pass compos sert exprimer une action entirement acheve. n aha v: ils ont fini de boire. n v: ils ont fini de manger.

2) Le pass compos sert quelquefois exprimer le pass antrieur. k bkl km va, o xa me: quand il eut lav le visage, il rentra dans la salle.

-- 101 --

3) Pour insister sur le pass on peut employer vy: lke gbl vya, pe: comme il a dit, il la battu. C. Le Futur 1) Emploi gnral: Le futur indique un fait venir sans ide accessorie. lale y lawi: ils lattraperont et ils le tueront. 2) Emplois particuliers: a) Le futur peut exprimer une contingence, l-peu-prs, une probabilit. las: cela suffira. olva s a? viendras-tu demain? b) Le futur traduit galement le futur antrieur. mw nu kgb olva: jaurai fini avant votre arrive. c) Le futur traduit encore le conditionnel: n okpa, omx se b ss nn o: le voir, tu ne le croirais pas aussi fort. d) On emploie le futur, aprs une proposition suppositive, introduite par ngbe kp: moins que. mmay ahm o, ngbe kp lany m dj: nouns nirons pas la maison, moins que lon nous chasse.

e) On emploie le futur, aprs une proposition comparative, introduite par ke: au lieu de. ke olw da, olegbl: au lieu de travailler, tu tamuse. f) On emploie le futur aussi aprs les verbes j (vouloir) et (devoir):

-- 102 -ldj l po basket: il veut jouer au basket. muo l po npo sugb o: ils ne doivent pas beaucoup parler. g) On emploie le futur aprs les verbes: dire, craindre, commander, dclarer, penser, croire, etc., quand laction est encore venir.* x se b milw: il croit que vous le ferez. h) Enfin, lon emploie le futur pour marquer lintention de faire quelque chose. mw: je le ferai. mlay: nous irons. D. LHabituel 1) Emploi gnral: On emploie lhabituel, pour exprimer ce quon fait dordinaire dans telle ou telle circonstance. muyina sukl: je vais lcole (habituellement). 2) Emplois particuliers: a) On emploie lhabituel, pour dsigner un fait vrai dans tous les temps, des axiomes, des vrits gnrales. anygb trna: la terre tourne. l sugb mgblena ds o: beaucoup de viande ne gte pas la sauce.

*Voir lemploi du mode sujonctif, pages 102, 103. b) Ce qui est dfendu ou command par la coutume, la religion ou les convenances, est exprim par lhabituel. muwn o: on ne le fait pas. ame msubna apt mve o: personne ne sert deux matres. 115. Emploi du Mode subjonctif*

-- 103 --

Le mode subjonctif prsent laction ou ltat du sujet sous la dpendance dun autre verbe dj nonc, et exprimant: A. La Ncessit: dj b my fnu: il faut que jaille l-bas. dj b miy ahm: il est ncessaire que vous alliez la maison. B. La Volont ou le Dsir: dji b wa n: il veut quils mangent. l by: il serait souhaitable que tu ailles. nyo b may: il est bon daller. C. Le Commandement: yi gbl n: va le lui dire. ou yi ngbl n: va (pour) le lui dire. s te w d: leve-toi et travaille w may: finis, on va partir

*Voir pages 49 et 51-52 pour lemploi des modes intentionnel et impratif. On emploie quelquefois le subjonctif aprs les conjonctions introduisant des propositions temporelles, conscutives et finales. (Voir pages 109-113, "Les Propositions circonstancielles.") kgb ma na, (dj b) mal si: avant quon ne mange, (il faut) quon se lave. midjra kba n madjo: prparez-vous vite pour quon parte.

-- 104 -116. Emploi du Mode infinitif 1) Linfinitif est la forme substantive du verbe, et par consquent il semploie tantt comme verbe, tantt comme nom verbal. En tant que nom verbal, il peut tre sujet ou complment. gbe yiy: il a refus daller. xtut ny sw b d: construire est le mtier des hommes. gbe gbny vv: il a cess de me frquenter. 2) En beaucoup de cas, linfinitif sert traduire le nom abstrait: zz: la marche. ll: lamour

kkke: la haime 117. COMBINAISONS VERBALES 1) Les Minas aiment sexprimer dune faon concrte. Ils dcomposent laction en ses diffrentes phases et ils traduisent chacune par un verbe. s hm v: apporte le marteau (prendre le marteau pour apporter). d Yosef dog s sa y amedjrwo kpl yi Egipte: On a retir Joseph pour vendre et les trangers lont amen en Egypte (on a enlev Joseph pour partir pour prendre pour vendre et les trangers lont accompagn por aller en Egypte).

s ekpl dj: il la mis sur la table (il la pris pour mettre sur la table). np bl va, s lria v n may u n lEtienne gb: Quand tu auras termin le jeu, apporte la voiture pour quon aille manger chez Etienne (Quand tu terminera le jeu, prends la voiture pour apporter pour quon aille manger chez Etienne).

-- 105 -2) Une des particularits de la langue mina consiste dans laccumulation de verbes dans la mme phrase, sans aucune liaison, ni conjonction. Yosef dog s sa y amedjrwo kpl yi Egiptie: On a retir Joseph pour vendre et les trangers lont amen en Egypte. 3) Lorsque ces verbes ont un sujet ou un complment commun, on ne rpte ni lun ni lautre: s le yi: il lamne. suklva l s azikp mt v: llve apportera trois chaises. s ekpl dj: il la mis sur la table. Yosef dog s sa y amedjrwo kpl yi Egipte. 4) Cependant lorsque ces verbes sont relis par une conjonction, il faut rpter sujet et complment pour chacun des verbes. s y bi: il la prit et la mang. g y bgb: il est tomb et sest bris. 5) Quant une action est exprime en Min par deux verbes: a) le premier verbe se conjugue et le dexuime ne se conjugue pas:

las at ek v nm: il mapportera un bton. ls at ek v nm: il est en train de mapporter un bton. l dj s at ek v nm: il a lintention de mapporter un bton. Exception: A lhabituel on peut ajouter na aux deux verbes, ou bien au premier ou au deuxime.

-- 106 -sna t ek vna nm: ou sna t ek v nm; ou s at ek vna nm: b) le complment dobjet direct suit le premier verbe et le complment dobjet indirect suit le deuxime. s azikp mt v nm: apporte-moi cinq chaises. s azikp mt kew le fa v n: apporte-lui les cinq chaises qui se trouvent ici dans la cour. c) le pronom complment dobjet direct nest pas toujours exprim: s at ek v nm: il ma apport un bton. s v nm: il me la apport. ou s v nm: il me la apport. 6) Faire faire se traduit par: n w n n me na t ahe: il a fait construire une maison. na t ahe: il la fait construire une maison. il mapporte un bton (habit.).

na t ahe n: il lui fait construire une maison. na t ahe n m: il a fait construire une maison pour nous. na mt ahe n: il nous a fait construire une maison pour lui. 7) Savoir faire se traduit par: ny nww nya nl: il sait crire.

-- 107 -mnya bl pop: nous savons jouer. 8) Remarquez les constructions suivantes: ed lasny, mw: ed le k nm, mule dj w: jai du travail faire.

em le k nm, mz: Je dois voyager. em le k nm, mule dj z: 118. CHANGEMENT DE VERBES EN PREPOSITION, ADVERBES OU CONJONCTIONS On a dj parl du changement de verbes en prpositions. Ci-dessous on trouve le changement des verbes en adverbes et en conjonctions. 1) kp: voir, signifie: dj, quelquefois; avec la ngation: jamais oyi Mali kp a? , nye my kp o: Astu dj t au Mali? Non, je ny ai jamais t. 2) b: dire, signifie: que, aprs les verbes penser, commander, croire, etc. gbl b: kkl nva: il a dit: que la lumire soit.

119. Certains verbes sens particulier 1) s: prendre, signifie: au moyen de, par, avec. s djidj w d: il a travaill avec joie.
eva s

avf f v djilwo gb: lenfant est venu chez ses parents en pleurant.

2) xa: se chagriner, traduit le verbe: se donner la peine.

-- 108 -mgbaxa po npo o: ne te donne pas la peine de parler. 3) n: donner, signifie: permettre, faire en sorte, quand il est suivi dun autre verbe. (Voir faire faire, pages 105-106) min evwo nva gbny: laissez les enfants venir chez moi. 4) kp: voir, signifie: avoir loccasion, quand il est suivi dun autre verbe. nye mkp u n ha o: je nai pas encore eu le temps de manger. 5) ny: savoir, signifie au ngatif: tre impossible. ml dj ny ww n mi o: vous ne russirez pas (il vous serait impossible de le faire). el mnya kna n me ek o: un seul ne peut dpcer une bte. * * * * *

CHAPITRE II: SYNTAXE DE LA PHRASE COMPLEXE 120. SYNTAXE DU SUJET Pour quil y ait une proposition, il faut quil y ait un sujet et un verbe. Quelquefois lun ou lautre de ces termes nest pas exprim. v: viens. nk o? Quest-ce que cela?

ak: cest une caisse.

Peuvent servir de sujets: 1) un substantif: ata lolo: larbre est grand. 2) un pronom: gb: il est de retour. y mnyo o: ceci nest pas bon. 3) un adjectif numral: et nyi agbe: trois, cest la vie. 4) un adverbe: fnu nyi apgble: l-bas est mon champ.

-- 109 -5) un proposition: n mf k tnye, msna o: trouver et appartenir nest pas la mme chose. REMARQUE: Lorsquon veut attrirer lattention sur un sujet, on peut le faire suivre* dune des particules suivantes: , , y ou , y et m: enye kp: cest moi qui lai vu.
ov a?

Est-ce que tu es venu?

Kain y nyi ame ve: Can tait mchant. ga nn y po m? Quelle heure est-il? 121. SYNTAXE DE LA PHRASE Une phrase est complexe, lorsque le sujet, lattribut ou les complments, au lieu dtre des mots, sont des propositions. Les phrases complexes se composent dau moins deux propositions: une principale et une subordonne.

*Lexception est qui prcde le sujet. Il y a trois sortes de propositions subordonnes: les relatives, les compltives, les circonstancielles. 122. LES PROPOSITIONS RELATIVES Les propositions relatives sont toujours introduites par les pronoms relatifs: ke, kew, (que, qui) et termines par la particule . kokl ke le kpa mea k s dkenye me: la poule qui se trouve dans le polailler est morte hier matin. 123. LES PROPOSITIONS COMPLETIVES

-- 110 -Les propositions compltives sont introduites par la conjonction: b ou par un mot interrogatif. mulev b e l w: jai peur que quelquechose ne lui arrive. bi se b nkti mva o: il lui a demand pourquoi il nest pas venu. na b le w d game: il les a fait mettre en prison. 124. LES PROPOSITIONS CIRCONSTANCIELLES Les propostions circonstancielles sont dordinaire introduites par une conjonction. Elles peuvent exprimer les diverses circonstances de temps (temporelles), de cause (causales), de supposition (suppositives), de consquence (conscutives), de comparaison (comparatives), de but (finales) et de condition (conjectives). A. Les Propositions temporelles 1) Elles sont introduites par lune des conjonctions: k, gakeme (lorsque, quand); kgb, kgb n* (avant que); vso gakeme, kka, kka b (jusiqua ce que).

*employ rarement 2) Lorsque les propositions introduites par kgb ou kgb n (avant que) se trouvent avant la principale, elles sont toujours termines par et le verbe de la temporelle se met au subjonctif, au futur ou laoriste (si cest la narration). kgb lao ahma, ta k hho: son pre tait mort avant son arrive la maison. ou ou kgb no ahma, etc. kgb o ahma, etc.

3) Lorsque la temporelle suit la principale, on omet la particule et le temps des deux propositions est le plus souvent le mme.

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mgble n w kgb lajo: je le leur dirai avant quils ne partent. mugbl n w kgb djo: je le leur ai dit avant quils ne partent. dj bkl kgb bs nm: il faut que tu le laves avant quil me le donne. mais: on dit: ldj l kp Kof kgb b n: il veut voir Kofi avant de manger. 4) Lorsque la principale est au jussif, la temporelle est au subjonctif. v gbny kgb y ahm: viens chez moi avant de rentrer chez toi. 5) Les propositions temporelles introduites par vso gakeme, kka, kka b (jusqu ce que) peuvent se placer avant ou aprs la principale. a) Dans le premier cas, elles se terminent par et exigent le futur ou le subjonctif. vso gakeme mlao (ou mao) ahma, amekpekpe mgbnu z o: Jusqu ce que nous arrivons la maison, personne ne veillera plus.

b) Dans le second cas, elles se terminent par , et les verbes ont le mme temps, except si le verbe de la principale est au prsent ou lintentionnel; en ce cas le verbe de la temporelle se met au futur ou au subjonctif. w d vso gakeme wabpet va: ils ont travaill jusqu larrive du patron. mule dj hh ab kka hh nto le m: je remuerai le tapis jusqu ce que la poussire en soit sortie. B. Les Propositions causales 1) Les propositions causales sont introduites par: enkti (parce que), k (comme).

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2) Les propositions causales introduites par k se placent avant la principale et se terminent par : k edj mdj sugb pe ya me oa, agble-nkuwo le x asi t: comme la pluie nest pas tombe en abondance cette anne, les protuits sont trs chers. 3) Les propositions commences par: enkti, et qui sont places aprs la principale, ne sont pas termines par . L se rattache enkti. nye mte v o, enktia mulel d: Je ne peux venir, parce que je suis malade. C. Les Propositions suppositives Les propositions suppostivies commencent par: n (si), n . . .ts (mme si), ngbe kp ( moins que). n tny dj ts, mt f n wo: mme si mon pre est parti, je vous payerai.

mmay ahm o, ngbe kp lany m dj: nous nirons pas la maison, moins que lon ne nous chasse. D. Les Propostions conscutives Les propositions conscutives sont introduites par: b (que), n (si, pour), ye ou y (et). nye myi kodjot n ms miab nya o: je ne suis pas juge pour rgler votre affaire. nk dj y olef v o? Quy a-t-il pour que tu pleures? E. Les Propositions comparatives

-- 113 -Les propositions comparatives commencent par: sigbe lke. . .nn (comme, ainsi que) et w (plutt que). Celles qui commencent avec sigbe lk. . .nn, se terminent par : va vm sigbe lke mubln nna: tout est arriv comme je lavais prdit. mul b mdjo k mi w mn f: je prfre partir avec vous plutt que de rester ici. F. Les Propositions finales Les propositions finales commencent par: b (que), n (pour que), bna n ou b n (pour que). Le verbe de la proposition se ment au subjonctif. debl n wo ts kp: dpche-toi pour que tu puisses le voir aussi. Mwu dksu b n bkl anygb dj: Dieu a cr le soleil, pour quil claire le monde. G. Les Propositions conjectives 1) Les propositions conjectives commencent par: n, nnyi b, nyi b (si, au cas o). n ou atkuss ya, olku: si tu manges de ce fruit, tu mourras.

nnyi bvaa, ym: au cas o il viendrait, appelle-moi. 2) Bien souvent, surtout dans les proverbes et les dictions, on troube une conjective ct dune principale, sans aucune liaison. n xn dji v wev ts wn: on tue la truie, mme si elle a eu douze petits. * * * * * * *

CHAPITRE III: LACCENTUATION OU LINTONATION 125. La langue mina tant monosyllabiqui, elle possde beaucoup dhomonymes. Pour prciser le sens de ces mots, il faut y mettre laccent ou le ton voulu. Ceci est tellement important, quun faux accent ou ton change compltement le sens du mot, comme le ferait en franais le changement dune

-- 114 -voyelle avec une autre: v.g. vu au lieu de va. On sexpose mme dire des btises: enyi u gbea: le boeuf a mang le language au lieu de enyi u gba: le boeuf a mang lherbe. 2) A la page 4, N 7, nous avons dj indiqu les diffrents accents out tons, mais N.B.: les tons aigu et grave sont des tons ponctueles, tandis que le ton grave-aigu est un ton montant et le ton aigu-grave est un ton descendant. 3) accent dynamique. En franais, nouns avons un accent dynamique, cest-dire, nous appuyons davantage sur le mot important de la phrase. Par exemple, les avez-vous vu tous les trois? On rpondait: Non, je nen ai vu que deux. (en appuyant fortement sur deux). Or, en Mina cet accent dynamique nexiste pas: Il ne faut don pas dire: , mv kpoe mukp(un non-sens)

mais dtes: , mv kpo mukp: je nen ai vu que deux. Par ailleurs, il y a beaucoup dhomonymes, qui tout en ayant le mme ton, ont un sens diffrent. Ce sens on ne peut le trouver que par le contexte. 126. Transmission dun ton la voyelle du mot suivant 1) Lorsquun verbe, termin par e i o u, est suivu dun complment, commenant par un a grave, cet a devient aigu. Pour la plupart ce changement ou transmission de ton viendra naturellement sans y penser. l: ramasser. kp: regarder. azi: oeuf. at: arbre. l z: il a ramass loeuf. kp ti: regardez larbre.

-- 115 -2) Larticle (le, la, les) est aigu. Cependant il prend souvent le ton du mot auquel il se rapporte. ata: larbre. exa: la chambre.

3) Quand un aigu est lid, de ton de cet est transmis la voyelle qui suit directement lapostrophe: le af: lf : il a attrap la souris ybe ab: ybb: son bras 127. Changement de Tonalit dans les Verbes 1) A linfinitif les verbes en Mina ont un ton grave ou un ton grave-aigu. Sils ont un ton grave-aigu, le jussif singulier a un ton grave-aigu*, mais tous les autres temps ont un ton aigu.

*Pour les verbes forms de duex verbes la premire syllabe a un ton grave-aigu et la deuxime un ton aigu linfinitif et au jussif singulier: v: viens! s: prendre mais: s xma: il a pris un livre. las xma: il prendra un livre mis azikp mt yi: emportez cinq chaises. Exception: Quand une action est exprime en Mina par deux verbes, le deuxime a un ton aigu mme au jussif singulier. s azikp mt v: apporte cinq chaises. 2) Le verbe redoubl est un nom verbal ou un adjectif verbal (participe). Si le verbe a un ton grave, le verbe redoubl commence par un g: tomber

-- 116 -ton grave et finit par un ton grave-aigu. Si le verbe a un ton gave-aigu, le verbe redoubl commence par un ton grave-aigu et finit par un ton aigu.
u:

manger

u:

action de manger

s: prendre

ss: action de prendre

3) Si le nom verbal dun verbe ton grave-aigu est prcd dun complment, les deux syllabes du nom verbal ont le ton aigu, mme si le complmnt est spar du verbe par larticle . nss: action de prendre quelque chose nass: action de prendre la chose 4) La particule na de lhabituel prend le ton du verbe auquel il est rattach. mulna, mukpna: je consens, he vois. 5) Mais quand lhabituel est suivi dun pronom complment de la 3e personne singulier, la final de la particule na, se contract avec le pronom complment . Selon le ton du verbe, cette contraction peut donner le ton grave: n, ou le ton aigu-grave: n.

muln: je laime.

mukpn: je le vois.

6) Le pronom (il, elle) est aigu comme sujet et complmnt dterminatif et grave (le, la, lui) comme complment. lm: il maime. mul: je laime.

7) Quoiquil ne sout pas une voyelle, le pronom personnel complment direct m a un ton grave. Notez les changements de ton suivants la premire personne du singulier: lkp n: il regarde quelque chose. lkpm: il me regarde. lb n: il demande quelque chose.

-- 117 -lbm n: il me demande quelque chose. mais: lu n: il mange quelque chose. lum: il me mange. 128. Ton de linterrogation Le ton de linterrogation en Mina est toujours grave. olekp a? tu vois? ot a? tu las ferm? va a? il est venu? fk os o? do viens-tu? oyina a? tu y vas?

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