051m Fédération Des Producteurs D Oeufs Du Québec
051m Fédération Des Producteurs D Oeufs Du Québec
051m Fédération Des Producteurs D Oeufs Du Québec
C.P. – P.L. 54
Amélioration de la
situation juridique
MÉMOIRE de l’animal
présenté par la
Le 6 octobre 2015
TABLE DES MATIÈRES
1. INTRODUCTION…………………………………………………………………………………………….. 5
2. RÔLE DE LA FPOQ ET PORTRAIT ACTUEL
DU SECTEUR DES OEUFS DE CONSOMMATION…………………………………………….… 5
2.1 Rôle de la Fédération des producteurs d’oeufs du Québec …………………. 5
2.2 Portrait du secteur des oeufs de consommation au Québec ………………. 6
TABLEAU 1 : Le secteur des oeufs de consommation au Québec : quelques chiffres ……………. 7
4. CONCLUSION ………………………………………………………………………………………………….. 15
ANNEXE
A : Règlement sur les conditions de production et de conservation
à la ferme et sur la qualité des oeufs
Au nom de tous ses producteurs membres, la Fédération des producteurs d’œufs du Québec
(FPOQ) tient à remercier la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des
ressources naturelles (CAPERN) de lui avoir permis de déposer ce mémoire.
C’est avant tout avec le souci de voir reconnaître les efforts que nous déployons sans relâche
pour améliorer le bien-être et le soin de nos poules pondeuses que la FPOQ présente à la
CAPERN ce mémoire intitulé « Bien-être animal et soins des animaux au cœur des
préoccupations des producteurs d’œufs du Québec ».
Nos attentes envers la CAPERN sont toutefois élevées. Nous sommes convaincus que celle-ci
trouvera les solutions nécessaires pour arrimer le projet de loi à nos règlements régis par la Loi
sur la mise en marché des produits agricoles, alimentaires et de la pêche, qui encadre de
manière optimale le bien-être et le soin des poules pondeuses au Québec. C’est avec cette
expectative que nous vous présentons ce mémoire.
Nous tenons par ailleurs à préciser que la Fédération des producteurs d’œufs du Québec,
affiliée à l’Union des producteurs agricoles, adhère pleinement aux demandes présentées
récemment à votre commission par cette dernière. Notre mémoire vise à dresser le portrait de la
production des œufs au Québec, mais également à mettre en relief nos actions en matière de
bien-être et de soins des animaux et, enfin, à vous adresser quelques commentaires et
demandes relatifs au projet de loi no 54, intitulé Loi visant l’amélioration de la situation
juridique de l’animal.
La Fédération des producteurs d’œufs du Québec (FPOQ) représente les 108 producteurs
d’œufs de consommation québécois.
Créée en 1964, la FPOQ a été la première fédération à se doter d’un plan conjoint de mise en
marché et de production, le 19 mars 1966. Les objectifs de ce plan étaient de favoriser le
développement durable de l’industrie québécoise des œufs, par le respect de l’environnement et
le bien-être des animaux, en procurant un revenu équitable aux intervenants du secteur et en
répondant aux attentes des consommateurs avec des œufs et des produits de haute qualité.
Le Québec est la seconde province productrice d’œufs au Canada. Quelque 4,5 millions de
poules y pondent annuellement 117 millions de douzaines d’œufs par année, soit 1,4 milliard
d’œufs. Ce volume comble en majeure partie les besoins des Québécois en « œufs en
coquille ». La ferme québécoise moyenne abrite plus de 38 000 poules pondeuses.
Les producteurs québécois diversifient leur production en offrant des œufs qui répondent aux
besoins des segments de marché naissants (oméga-3, de poules en liberté, biologiques, etc.),
lesquels connaissent une croissance importante. La Fédération s’assure que le bien-être animal
est respecté dans tous les types d’élevage, et ce, sans exception.
Le tableau 1 de la page suivante reprend les faits saillants (en chiffres) du secteur des œufs de
consommation au Québec.
Sources :
* FPOQ. La valeur de la production à la ferme est calculée de la façon suivante : nombre de douzaines (102 millions, en 2013)
multiplié par le prix moyen payé par douzaine aux producteurs (1,8525 $, en 2013).
** MAPAQ. 2013. PIB réel de l’industrie bioalimentaire. 2007 à
2012. http://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/md/statistiques/Pages/pib.aspx
*** Kevin Grier, Market Ananalysis and Consulting Inc., Contribution économique des secteurs du poulet, du dindon, des œufs
de consommation et des œufs d’incubation, 2013. Étude réalisée pour les Offices nationaux du poulet, du dindon, des œufs
de consommation et des œufs d’incubation.
L’OIE est l’organisation intergouvernementale qui s’emploie à améliorer la santé animale dans
le monde entier. Elle est reconnue comme un organisme de référence par l’Organisation
mondiale du commerce (OMC). En 2011, elle comptait 178 pays membres. L’OIE définit le
bien-être animal comme suit :
« On entend par bien-être la manière dont un animal évolue dans les conditions qui
l’entourent. Le bien-être d’un animal (évalué selon des bases scientifiques) est considéré comme
satisfaisant si les critères suivants sont réunis : bon état de santé, confort suffisant, bon état
nutritionnel, sécurité, possibilité d’expression du comportement naturel, absence de souffrances
telles que douleur, peur ou détresse. Le bien-être animal requiert les éléments suivants :
prévention et traitement des maladies, protection appropriée, soins, alimentation adaptée,
manipulations réalisées sans cruauté, abattage ou mise à mort effectués dans des conditions
décentes. La notion de bien-être animal se réfère à l’état de l’animal; le traitement qu’un animal
reçoit est couvert par d’autres termes tels que soins, conditions d’élevage et bientraitance. »
- Code sanitaire pour les animaux terrestres
La FPOQ adhère entièrement à cette définition.
Mais au-delà de la réglementation, les producteurs sont non seulement à l’écoute des besoins
de leurs animaux, mais aussi des préoccupations des consommateurs et des groupes qui militent
en faveur du bien-être animal
La Fédération veille également à ce que le suivi du bien-être animal soit effectué en tenant
compte des avancées et des programmes qui sont appliqués dans d’autres régions dont la
situation politique est similaire à la nôtre, comme nos voisins du sud et les pays de l’Union
européenne, notamment.
Commentaire
Nous mettons en garde le ministre contre toute initiative qui viserait à personnifier les
animaux d’élevage
La FPOQ reçoit très positivement le maintien de l’exception agricole à la future Loi visant
l’amélioration de la situation juridique de l’animal. Nous sommes aussi d’avis que le contexte et
les particularités de la pratique de l’agriculture d’élevage au Québec ont comme finalité de
En ce qui concerne la réciprocité, nous croyons qu’il est nécessaire de travailler à assurer la
réciprocité des normes qui ont trait au bien-être animal pour les produits en provenance de
l’extérieur du Canada. C’est une question d’équité envers les producteurs agricoles d’ici, qui
font face à une concurrence étrangère qui n’est pas soumise aux mêmes règles.
Demande de la Fédération
La FPOQ demande que le MAPAQ s’engage à faire pression sur le gouvernement fédéral,
afin que ce dernier exige la réciprocité des normes qui ont trait au bien-être animal pour les
œufs en coquille et les œufs transformés en provenance de l’extérieur du Canada.
En ce qui concerne le logement des poules, le Règlement sur les conditions de production et de
conservation à la ferme et sur la qualité des œufs de consommation, dans les articles 6.1-6.2 et
6.3, établit des normes quant à la surface occupée par les poules suivant l’âge de construction
du bâtiment.
Le bien-être des pondeuses est une science très complexe. Nous devons prendre en
considération les besoins essentiels et les comportements naturels de nos oiseaux. C’est
d’ailleurs pour cette raison que les POC ont créé, en mai 2011, une chaire de recherche sur le
bien‐être de la volaille, en collaboration avec la professeure Tina Widowski, de l’Université de
Guelph.
Jusqu’à maintenant, les travaux de Dre Widowski ont démontré la très grande complexité du
bien-être des pondeuses. Ils ont également conclu qu’aucun système de logement n’est parfait,
chacun ayant ses avantages et ses inconvénients, mais que nous étions en mesure d’améliorer
le bien-être, peu importe le système. En outre, il s’avère qu’il est possible de modifier les
C’est en lien avec ce comité provincial sur la Stratégie québécoise de santé et de bien-être des
animaux que le MAPAQ, en collaboration avec la Fédération, a mis sur pied un comité
d’experts dont l’objectif principal est de déterminer les moyens pour appliquer le Programme de
Soins des Animaux (PSA) dans les fermes québécoises. Ce programme national, qui est basé sur
le code de pratiques recommandées pour le soin et la manipulation des pondeuses, encadre la
production d’œufs en fonction des différentes obligations qui y sont décrites. Les membres du
comité provincial ont donc révisé les différents éléments du programme PSA et élaboré le cahier
des charges ainsi que le protocole de certification qui doivent être appliqués à la ferme. Toutes
les décisions doivent faire l’objet d’un consensus auprès des différents membres qui représentent
les organisations suivantes :
La Fédération, de concert avec notre organisation nationale, est de plus engagée dans un
processus de certification du PSA. Le Bureau de normalisation du Québec (BNQ) est ainsi
chargé de certifier tous nos membres, en se basant sur le PSA national. Cette certification, dont
les résultats sont transparents, seront publiés sur le site du BNQ et assurera les classificateurs,
les transformateurs ainsi que leurs clients (détaillants, HRI et autres) que les œufs qu’ils achètent
proviennent de troupeaux qui ont été certifiés par une organisation indépendante et crédible en
fonction du PSA, qui, rappelons-le, est basé sur le Code de pratiques recommandées. Le BNQ
vient tout juste de valider le cahier des charges et de produire le protocole de certification du
programme PSA. Les audits externes du BNQ devraient ainsi débuter en septembre 2015. Nous
prévoyons que tous les producteurs d’œufs seront certifiés pour le PSA au plus tard au
printemps 2016. Notons que l’application du code en vigueur ainsi que du prochain code
actuellement en révision vise à déterminer les notions d’impératifs biologiques et propose
également d’identifier certains comportements naturels considérés comme plus importants pour
l’oiseau.
Nos producteurs ont participé avec enthousiasme au PSA et adapté les différentes mesures sans
compromis. Ils ont notamment tous suivi une formation CLT (Canadian Livestock Transport), sur
l’euthanasie, la manipulation des oiseaux et l’inspection routinière du poulailler offerte par un
expert en bien-être des pondeuses.
Le PSA étant un programme basé sur un principe d’amélioration continue, les producteurs
d’œufs du Québec se sont engagés à maintenir les hauts standards ainsi établis, en plus
d’appliquer tout nouvel élément qui sera proposé par les POC ou par le Comité de révision du
Code actuellement en révision. En plus de voter des règlements à cet effet, ils ont accepté de
mettre en place un processus de certification indépendant.
Nos acheteurs, les classificateurs et les transformateurs québécois, qui sont impliqués dans ce
processus, nous ont déjà avisés qu’ils n’accepteront aucun œuf de la part d’un producteur qui
ne sera pas certifié par le PSA. De plus, la Fédération intégrera à même ses règlements et la
convention avec nos acheteurs les éléments nécessaires à l’application du code de pratiques
recommandées, afin de s’assurer que tous nos membres respectent les mêmes normes, et ce, de
manière uniforme.
Les conséquences de ne pas se conformer aux normes minimales seront très importantes et
dissuasives pour un producteur. Non seulement les acheteurs refuseront-ils leurs œufs, mais la
Fédération pourrait suspendre ou retirer leur quota, dans le cas d’un manque de collaboration
de la part d’un producteur récalcitrant. Nous peaufinons actuellement un règlement approuvé
par la RMAAQ, qui rendra ces nouvelles pratiques obligatoires et définira les conséquences en
cas de manquement. Rappelons que tous les membres de notre organisation souffriraient d’un
cas de maltraitance animale et que nous sommes collectivement aussi forts que le plus faible de
nos maillons. C’est pourquoi l’autosurveillance et la régulation sont dans notre intérêt, afin de
Le code national de pratiques recommandées joue donc un rôle prépondérant dans notre
production. Il sert non seulement de référence, mais il est également la pierre d’assise sur
laquelle nos programmes, règlements et conventions reposent. Nos producteurs devront
continuer à respecter le nouveau code prévu pour 2016. La Fédération s’est engagée devant
ses acheteurs à intégrer toute nouvelle notion obligatoire dans le PSA et sa réglementation
provinciale. Tous nos membres devront ainsi être certifiés par le BNQ selon les nouvelles
normes en vigueur. Nous avons même décidé d’être collectivement proactifs, en légiférant dès
avril 2015 sur le type de logement de nos pondeuses, devançant ainsi l’industrie américaine
ainsi que les conclusions imminentes du prochain code. C’est bien là une preuve irréfutable que
les producteurs d’œufs du Québec ont le bien-être de leurs pondeuses à cœur.
Dans ce contexte, il est inutile que le gouvernement décide d’une réglementation provinciale au
même effet qui rendrait les codes de pratiques obligatoires. Nous croyons qu’une telle
démarche menée en parallèle pour un dossier aussi complexe ne conduira qu’à de la
confusion, en plus de dédoubler les efforts déployés par notre filière.
Demande de la Fédération
Nous avons entamé une démarche conjointe avec tous nos partenaires de l’industrie pour
appliquer le code de pratiques recommandées dans nos fermes et instaurer une certification,
c’est pourquoi nous ne croyons pas qu’il soit nécessaire que le ministre rende les codes
obligatoires.
Le projet de loi doit tenir compte du travail accompli par les offices de producteurs. Il devrait
reconnaître intégralement les règles, normes, exigences et règlements mis en place ou en
voie de l’être, régis par la Loi sur la mise en marché des produits agricoles, alimentaires et de
la pêche.
3.7 Transport
Nous considérons que le transport de nos oiseaux est une étape importante de leur vie.
L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) applique un règlement très strict pour le
transport des poussins, des poulettes ou des pondeuses de réforme. Il faut, selon nous, se
questionner sur une réglementation provinciale additionnelle, puisque l’ACIA applique son
règlement de manière responsable et rigoureuse. Par ailleurs, avec nos partenaires, nous
prenons part à un comité qui vise l’amélioration du bien-être dans le transport des poules de
réforme. À la suite d’une initiative de notre part, le MAPAQ a accepté de présider ce comité, qui
comprend également les transporteurs, les attrapeurs, les abattoirs ainsi qu’un expert de l’ACIA.
Demande de la Fédération
Nous ne croyons pas qu’une réglementation provinciale soit nécessaire.
L’abattage est également bien encadré et la législation fédérale est très forte au sein des
entreprises spécialisées. En constante évolution, les normes se resserrent, et nous continuons de
collaborer avec nos différents partenaires, afin de nous assurer que les oiseaux se rendent à
l’abattage dans le meilleur état possible.
L’euthanasie, elle, est largement abordée dans le programme de soin des animaux (PSA). Ainsi,
tous nos producteurs ont été convenablement formés, afin que l’euthanasie soit pratiquée de
manière convenable. Nous contribuons également à un projet de recherche national visant à
évaluer l’efficacité de différents outils, afin de minimiser les souffrances de l’oiseau.
La biosécurité à la ferme n’est pas optionnelle : elle est obligatoire dans le secteur des œufs de
consommation. En effet, la Fédération, en vertu de la Loi sur la mise en marché des produits
agricoles, alimentaires et de la pêche a édicté plusieurs règlements homologués par la RMAAQ,
dont le Règlement sur les conditions de production et de conservation à la ferme et sur la
qualité des œufs de consommation, qui comprend plusieurs aspects en lien direct avec la
biosécurité. Dans ce contexte, comment concilier le respect des normes sévères en matière de
biosécurité à la ferme avec les pouvoirs d’inspection large et désormais plus fréquemment
utilisés? La Fédération est donc d’avis que des changements importants au projet de loi doivent
être faits à cet égard.
Il nous apparaît essentiel que les représentants du ministère respectent minutieusement les
normes de biosécurité lors des visites, inspections et enquêtes dans les fermes soumises aux
normes de biosécurité. Pour cela, les inspecteurs, enquêteurs et vétérinaires chargés de
l’application de la loi et des règlements doivent appliquer les normes de biosécurité applicable
sur les lieux d’une exploitation agricole ou dans un véhicule servant au transport des animaux.
En cas de non-respect des règles en matière de biosécurité ou de non-application de celles-ci,
l’immunité de poursuite prévue aux futurs articles de la loi devrait être levée et rendue
inapplicable, compte tenu de ce non-respect ou de cette omission.
Demande de la Fédération
Il importe que les inspecteurs, enquêteurs et vétérinaires chargés de l’application de la loi et des
règlements respectent les normes de biosécurité applicables sur les lieux d’une ferme de poules
pondeuses ou dans un véhicule servant au transport des animaux.
Nous demandons que le MAPAQ développe avec la Fédération un protocole d’intervention à la
ferme lors des inspections, afin que soient respectées les règles de biosécurité et les autres règles
de bien-être animal mis en place par notre Règlement sur les conditions de production et de
conservation à la ferme et sur la qualité des œufs de consommation.
Enfin, nous demandons qu’en cas de non-respect des règles en matière de biosécurité ou de
non-application de celles-ci, l’immunité de poursuite prévue aux futurs articles de la loi soit levée
et rendue inapplicable.
Le Règlement sur les quotas des producteurs d’œufs de consommation du Québec s’applique à
tout producteur qui exploite ou fait exploiter un troupeau d’au moins 100 pondeuses. En
conséquence, les producteurs qui possèdent des poules pondeuses en deçà de ce seuil ne sont
pas régis par nos règlements, y compris notre Règlement sur les conditions de production et de
conservation à la ferme et sur la qualité des œufs de consommation. Nous sommes inquiets de
l’absence de réglementation entourant l’élevage des volailles dans les basses-cours, tant en
milieu agricole qu’urbain. Il est impensable que le MAPAQ ne dispose d’aucune information sur
ces microsites de production de volailles et d’œufs. À l’instar de ce que l’Équipe québécoise de
contrôle des maladies avicoles (ÉQCMA) a mis en œuvre sur les normes de salubrité, il importe
que le MAPAQ élabore des codes de bonnes pratiques et, par la suite, des programmes pour
ces petits élevages, et qu’il les soutienne adéquatement, enfin, qu’il fasse un suivi auprès de ces
élevages pour s’assurer que ceux-ci appliquent des normes minimales sur le bien-être et le soin
des animaux.
Dans ce contexte et compte tenu de la gravité des conséquences, la Fédération demande :
Demande de la Fédération
La Fédération demande que les petits élevages avicoles soient soumis à l’obtention d’un
permis du ministère rendant obligatoire la déclaration d’informations telles que le nom du
propriétaire, l’emplacement précis de l’élevage, le nombre d’animaux sur le site, etc.
Nous demandons que le MAPAQ élabore des codes de bonnes pratiques et, par la suite, des
programmes pour ces petits élevages et qu’il les soutienne adéquatement.
Nous demandons également que les inspecteurs, enquêteurs et vétérinaires chargés de
l’application de la loi suivent ces troupeaux.
4. CONCLUSION
En tant qu’industrie, nous allons demeurer à l’affût de tout développement ayant trait au bien-
être de nos oiseaux. Les nombreux projets de recherche qui sont actuellement en
développement au niveau national, par l’entremise de notre Chaire et ailleurs au Canada,
apporteront sans aucun doute de nouvelles informations qui nous amèneront à adapter nos
pratiques en conséquence.
Pour terminer, nous souhaitons rappeler à cette commission qu’il est impératif que cette loi
n’interfère pas avec les activités et les nombreuses mesures que nous mettons en œuvre en vertu
de la Loi sur la mise en marché des produits agricoles, alimentaires et de la pêche, de notre
plan conjoint et, plus particulièrement, du Règlement sur les conditions de production et de
conservation à la ferme et sur la qualité des œufs de consommation.
Fédération des producteurs d’œufs du Québec
555, boulevard Roland-Therrien, bureau 320
Longueuil (Québec) J4H 4E7
Téléphone: (450) 679-0530
Télécopieur: (450) 679-0855
Site web: www.œuf.ca
Règlement sur les conditions de production et de conservation à la ferme et sur la qualité des oeufs de
consommation
SECTION I
CHAMP D'APPLICATION
1. Le présent règlement établit des conditions de production à la ferme, de conservation et de mise en marché des oeufs de
consommation, y compris les oeufs inaptes à l'incubation, et des oeufs destinés à la fabrication de vaccins qu'ils soient
utilisés à cette fin ou qu'ils soient des oeufs de surplus à la fabrication de vaccins pour assurer une gestion optimale de la
qualité et de la salubrité des oeufs produits et mis en marché et prévenir notamment la contamination par la salmonella
enteritidis et la présence de résidus d'antibactérien.
On entend par «oeufs inaptes à l'incubation» les oeufs fertilisés produits par les producteurs visés par le Plan conjoint des
producteurs d'oeufs d'incubation du Québec (chapitre M-35.1, r. 227) en vertu d'un quota d'oeufs d'incubation et qui ne sont
pas utilisés pour l'incubation.
On entend par «oeufs de surplus à la fabrication de vaccins», les oeufs produits par les producteurs d'oeufs en vertu d'un
quota pandémique ou d'un quota excédentaire d'oeufs destinés à la fabrication de vaccins délivré par la Fédération des
producteurs d'oeufs du Québec et qui ne sont pas livrés aux couvoirs et utilisés pour fins de fabrication de vaccins.
2. Le présent règlement ne doit pas être interprété comme créant des conditions exhaustives de production et de
conservation du produit et n'exclut pas l'application des règles de l'art généralement appliquées pour la production des oeufs
de consommation ou pour celle des oeufs destinés à la fabrication de vaccins.
Ces règles de l'art généralement appliquées sont celles connues des producteurs et celles recommandées de temps à autre
par Agriculture et Agroalimentaire Canada, le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, Les
Producteurs d'oeufs du Canada et la Fédération des producteurs d'oeufs du Québec.
SECTION II
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
§1. Le pondoir
3. Le producteur doit prendre tous les moyens nécessaires aux fins d'éliminer des pondoirs la présence de toute espèce de
rongeurs et de tout autre vecteur potentiel de transmission de maladies.
À cette fin, le producteur, sauf s'il produit des oeufs inaptes à l'incubation, doit, en tout temps, maintenir en vigueur une
entente contractuelle avec un exterminateur en vue de l'élimination des espèces prévues au premier alinéa. Ce contrat doit
prévoir un minimum de 12 visites de l'exterminateur par année.
Décision 8682, a. 3.
4. Le producteur doit, en tout temps, veiller à ce que les pondoirs soient facilement accessibles et en bon état.
Décision 8682, a. 4.
5. Le pondoir ne peut servir qu'à loger des poules pondeuses. Lorsqu'il s'agit d'un pondoir dans lequel sont produits des
oeufs destinés à la fabrication de vaccins, le pondoir ne peut servir qu'à loger des poules pondeuses dont les oeufs sont
destinés à la fabrication de vaccins.
Décision 8682, a. 5.
6. Sauf s'il exploitait un pondoir avec des troupeaux de poules d'âges différents avant le 30 août 2006 et qu'il en exploite
encore un, le producteur qui ne produit pas des oeufs inaptes à l'incubation doit faire un vide sanitaire entre chaque cycle de
ponte.
Décision 8682, a. 6.
6.1. Le producteur d'oeufs destinés au marché de table ou à la transformation doit, au plus tard le 31 décembre 2010,
produire tout son quota dans des pondoirs équipés de cages accordant au moins 410 cm2 (64 po2) par pondeuse qui produit
des oeufs blancs et au moins 451 cm2(70 po2) par pondeuse qui produit des oeufs bruns.
Au plus tard le 1er février 2020, le producteur d'oeufs destinés au marché de table ou à la transformation doit produire tout
son quota dans des cages accordant au moins 432 cm2 (67 po2) par pondeuse qui produit des oeufs blancs et 483 cm2
(75 po2) par pondeuse qui produit des oeufs bruns.
6.2. Malgré l'article 6.1, le producteur d'oeufs destinés au marché de table ou à la transformation qui produit tout ou une
partie de son quota dans un pondoir construit ou rénové entre le 31 décembre 2003 et le 28 décembre 2008 et dont le
nombre de cages a été augmenté lors de cette rénovation doit, au plus tard le 31 décembre 2010, produire tout son quota
dans des pondoirs équipés de cages accordant au moins 432 cm2 (67 po2) par pondeuse qui produit des oeufs blancs et au
moins 483 cm2 (75 po2) par pondeuse qui produit des oeufs bruns.
6.3. Malgré l'article 6.1, le producteur d'oeufs destinés au marché de table ou à la transformation qui, entre le 28 décembre
2008 et le 31 mars 2015, construit, rénove ou remet en opération un pondoir existant pour y ajouter des cages, doit produire
tout son quota dans des pondoirs équipés de cages accordant au moins 432 cm2 (67 po2) par pondeuse qui produit des
oeufs blancs et au moins 483 cm2 (75 po2) par pondeuse qui produit des oeufs bruns.
6.3.1. Malgré l'article 6.1, le producteur d'oeufs destinés au marché de table ou à la transformation qui, à compter du 1er
avril 2015, exploite un nouveau pondoir, ou reconstruit, rénove ou rééquipe un pondoir existant, doit produire la partie de son
quota produite dans ce pondoir dans des logements aménagés accordant au moins 750 cm2 (116 ¼ po2) par pondeuse.
On entend par «logements aménagés» des cages munies d'au moins un nid et d'au moins un perchoir, et par «rééquiper» le
fait de remplacer en totalité ou en partie les cages, ou d'augmenter le nombre de cages dans un pondoir, sauf dans les cas
où une partie des cages est remplacée en raison d'un dommage dû à un cas de force majeure.
On entend par «force majeure» un événement imprévisible et irrésistible; y est assimilé la réalisation d'un risque pour lequel
le producteur est assuré.
Décision 10645, a. 5.
6.4. Les articles 6.1 à 6.3.1 n'empêchent pas un producteur d'oeufs destinés au marché de table ou à la transformation
d'exploiter un ou plusieurs troupeaux de pondeuses:
1° sur parquet;
2° conformément aux normes d'un cahier de charge d'un organisme de certification biologique;
3° dans tout autre logement à la condition qu'il soit muni d'au moins un nid et d'au moins un perchoir et qu'il accorde au
moins 750 cm2 (116 ¼ po2) par pondeuse.
§2. Entreposage
7. Le producteur doit, en tout temps, maintenir en bon état les lieux servant à l'entreposage des oeufs.
Décision 8682, a. 7.
8. Le producteur qui produit des oeufs destinés à la fabrication de vaccins doit entreposer ses oeufs destinés à être livrés
au couvoir pour fins d'incubation et de fabrication de vaccins selon les recommandations faites par le couvoir ou l'entreprise
pharmaceutique fabriquant le vaccin.
Le producteur qui produit des oeufs de consommation ou des oeufs de surplus à la fabrication de vaccins doit entreposer les
oeufs à une température n'excédant pas 13 °C dans une chambre froide de taille adéquate à la production de 4 journées
calculées en fonction des quotas détenus par le producteur, et basé sur le taux de ponte établi par la Fédération,
conformément aux dispositions pertinentes du Règlement sur les quotas des producteurs d'oeufs de consommation du
Québec (chapitre M-35.1, r. 239).
Le producteur d'oeufs inaptes à l'incubation doit entreposer ses oeufs à une température maintenue entre 10 °C et 18 °C,
dans une chambre froide pouvant permettre l'entreposage de sa production d'une semaine.
Malgré le deuxième alinéa, tout producteur qui produit des oeufs de consommation ou des oeufs de surplus à la fabrication
de vaccins qui effectue des rénovations d'agrandissement de ses installations ou qui érige une nouvelle construction doit y
prévoir une chambre froide d'une capacité d'entreposage minimale de 15 palettes qui peuvent contenir chacune 48 boîtes de
15 douzaines d'oeufs.
Malgré le troisième alinéa, tout producteur d'oeufs inaptes à l'incubation qui effectue une nouvelle construction, des
rénovations majeures à son poulailler, des changements ou des rénovations dans sa chambre froide ou qui remet en
production un poulailler inactif doit entreposer ses oeufs inaptes à l'incubation à une température maintenue entre 10 °C et
13 °C dans une chambre froide pouvant permettre l'entreposage de la production d'une semaine.
9. Les oeufs produits par un producteur qui fait défaut de respecter intégralement les dispositions qui s'appliquent à sa
production ne peuvent être livrés à un poste de classification ou à un couvoir.
Toutefois, sauf pour les oeufs visés aux articles 21, 25 lorsque le test de l'article 27 est positif et 29 qui doivent être détruits,
les oeufs qui sont produits dans un pondoir par un producteur qui fait défaut de respecter intégralement les dispositions qui
s'appliquent à sa production peuvent être acheminés dans un tel poste pour être dirigés vers une usine de décoquillage.
Dans ce cas, le producteur ne peut recevoir pour ces oeufs que le prix déterminé par Les Producteurs d'oeufs du Canada
pour le produit industriel.
10. Le producteur doit fournir à la Fédération, un résultat des tests démontrant l'absence de salmonella enteritidis dans le
troupeau de poulettes avant l'arrivée des poules dans le pondoir.
11. Les tests prévus à l'article 10 doivent avoir été effectués aux époques suivantes:
2° Dans les poulaillers d'élevage et leur environnement, entre la 2e et la 6e semaine et entre la 10e et la 16e semaine
d'élevage des poulettes.
12. La fréquence des tests effectués annuellement par la Fédération dans chacun des pondoirs des producteurs est
déterminée comme suit:
2° Tout pondoir dont le test à la salmonella enteritidis a été positif doit subir un minimum de 6 tests au cours des 2 cycles
de ponte subséquents;
3° Tout pondoir qui présente un risque plus élevé en fonction des pratiques d'élevage et modes de production doit subir
un minimum de 6 tests.
13. Le producteur doit se soumettre aux tests de détection de la salmonella enteritidis effectués sur l'environnement de ses
pondoirs par la Fédération.
14. Lorsque la mortalité au sein de son troupeau excède 1% par mois, ou 1,6% par mois pour un pondoir d'oeufs destinés à
la fabrication de vaccins, ou si la mortalité croît de plus de 0,5% par mois, le producteur doit, en plus d'aviser son couvoir
attitré lorsqu'il produit des oeufs destinés à la fabrication de vaccins, expédier un échantillon d'oiseaux morts au cours de ce
cycle de ponte à un laboratoire désigné par la Fédération aux fins d'y mener des tests de dépistage de salmonella enteritidis
et de toute maladie à déclaration obligatoire.
15. La Fédération est propriétaire de tous les résultats des tests réalisés; le producteur a cependant le droit d'obtenir, sur
demande, copie des résultats des tests qui le concernent.
1° déterminer les moyens à prendre pour enrayer la présence de salmonella enteritidis, conseiller le producteur sur ces
moyens et, s'il y a lieu, l'obliger à les prendre;
2° aviser de la présence de salmonella enteritidis dans l'environnement du pondoir le couvoir à qui les oeufs sont
destinés ainsi que l'entreprise de production de vaccins s'il s'agit d'oeufs destinés à la fabrication de vaccins et, selon le cas,
les autorités municipales, le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec ou l'Agence canadienne
d'inspection des aliments;
3° coopérer tant avec les producteurs qu'avec les autorités concernées pour mettre en place les moyens nécessaires
pour enrayer la présence de salmonella enteritidis dans l'environnement du pondoir.
17. Le producteur ne peut administrer d'antibactérien à ses poules pondeuses que pour corriger un problème de santé
diagnostiqué par un médecin vétérinaire et selon sa prescription.
18. Le producteur doit informer la Fédération par écrit dès qu'un médecin vétérinaire lui prescrit d'administrer un
antibactérien à ses poules pondeuses et indiquer le numéro du troupeau en traitement, le couvoir et le transformateur
recevant habituellement ses oeufs et, le cas échéant, la durée de la période de retrait recommandée par le médecin
vétérinaire traitant.
Lorsqu'elle constate la présence d'antibactérien dans les oeufs de ce producteur, la Fédération transmet cette information au
poste de classification intéressé ou, dans le cas des oeufs destinés à la fabrication de vaccins, au couvoir et au
transformateur intéressés.
19. Le producteur doit fournir à la Fédération, sur demande, le diagnostic du médecin vétérinaire traitant et une copie de la
prescription qu'il lui a délivrée.
20. La Fédération vérifie les oeufs provenant du troupeau sous traitement pour y déceler la présence d'antibactérien,
conformément au protocole indiqué à l'article 27.
21. Lorsque le test réalisé en vertu de l'article 20 donne un résultat positif, le producteur concerné doit retirer du marché et
détruire tous les oeufs provenant du pondoir où se trouve le troupeau sous traitement.
Les oeufs de ce pondoir doivent ensuite être testés chaque jour, conformément au protocole indiqué à l'article 27; ils ne
peuvent être mis en marché et doivent être détruits tant qu'ils n'ont pas obtenu 2 résultats négatifs consécutifs.
22. Au début de chaque année, la Fédération forme un comité pour faire enquête sur chaque cas de détection
d'antibactérien afin d'en déterminer la cause; le comité doit notamment faire vérifier la nourriture et l'eau servies au troupeau
concerné, vérifier la prescription délivrée et ses modalités d'application et rencontrer le médecin vétérinaire traitant.
La Fédération désigne les membres de ce comité composé d'au moins un producteur, un médecin vétérinaire oeuvrant dans
l'industrie des oeufs de consommation et un représentant de la Fédération.
Le comité doit rédiger un rapport pour suggérer au producteur des moyens de corriger la situation constatée; il en remet un
exemplaire au producteur et une copie à la Fédération.
Il doit fournir à la Fédération, sur demande, une preuve de cette destruction, en plus des documents indiqués à l'article 19.
Décision 8682, a. 23.
24. Pour assurer l'application de la présente section, la Fédération effectue au hasard des tests de détection d'antibactérien
dans la moulée destinée aux troupeaux des producteurs et dans les oeufs qu'ils produisent.
La Fédération doit toutefois effectuer chez chaque producteur au moins 2 tests par troupeau et par cycle de ponte.
25. Lorsque l'analyse d'un échantillon de moulée révèle la présence d'antibactérien, le producteur concerné doit détruire la
quantité restante de la moulée faisant l'objet du test et retenir les oeufs provenant du troupeau alimenté avec cette moulée
jusqu'à ce qu'ils soient testés selon le protocole indiqué à l'article 27.
26. Le producteur dont la moulée ou les oeufs contiennent un antibactérien doit assumer les frais d'analyse suivants:
1° 250 $ par test sur la moulée à raison d'un test par tonne de moulée consommée en une semaine avec un minimum
d'un test pour les quantités inférieures à 1 tonne;
2° 1 250 $ par test sur les oeufs à raison d'un test par 5 000 douzaines produites en 28 semaines avec un minimum d'un
test pour toute quantité inférieure à 5 000 douzaines produite durant la même période.
27. La Fédération conclut, avec un laboratoire compétent en la matière, un protocole de prélèvement d'échantillon de
moulée et d'analyse pour détecter la présence d'antibactérien et un protocole de dépistage de la présence d'antibactérien
dans les oeufs.
SECTION III.1
RÈGLES APPLICABLES AUX PRODUCTEURS D'OEUFS DESTINÉS AU MARCHÉ DE TABLE
Décision 9331, a. 2.
Décision 10011, a. 2.
27.1. La Fédération transmet à l'Agence canadienne d'inspection des aliments, au moins 3 fois l'an, une liste à jour des
titulaires de quota délivré conformément au Règlement sur les quotas des producteurs d'oeufs de consommation du Québec
(chapitre M-35.1, r. 239) de manière à ce qu'un inspecteur de l'agence puisse inspecter avant classification les oeufs des
poules en fin de cycle de ponte.
4° le nom et l'adresse du poste de classification lié par convention avec la Fédération où sont expédiés les oeufs de
chaque troupeau de pondeuses.
Décision 9331, a. 2.
27.2. Lorsque l'inspection avant classification d'un lot d'oeufs par un inspecteur de l'Agence révèle que ces oeufs ne
satisfont pas aux exigences du Règlement sur les oeufs (C.R.C., c. 284) pour être classés dans la catégorie Canada A, la
Fédération en informe le plus rapidement possible le producteur.
Le producteur doit expédier ces lots d'oeufs à un poste agréé d'oeufs transformés, au sens du Règlement sur les oeufs
transformés (C.R.C., c. 290), désigné par la Fédération.
Décision 9331, a. 2.
27.3. Le producteur qui a été avisé par la Fédération qu'une inspection avant classification a révélé qu'un lot d'oeufs ne
pouvait être classé dans la catégorie Canada A doit expédier tous les lots d'oeufs provenant de ce troupeau au poste agréé
d'oeufs transformés désigné par la Fédération.
Décision 9331, a. 2.
27.4. Le plus tôt possible après avoir été informé par écrit par le producteur que le problème à la source du non-respect des
exigences pour une classification dans la catégorie Canada A a été réglé pour ce troupeau, la Fédération dépose une
demande écrite d'inspection avant classification à un poste de classification, conformément au paragraphe 1 de l'article 23
du Règlement sur les oeufs (C.R.C., c. 284), pour un lot d'oeufs de ce troupeau que le producteur peut alors acheminer à ce
poste de classification.
Le producteur est responsable du coût de cette inspection; il doit l'acquitter dans les 15 jours de la réception d'une facture à
cet effet de la Fédération.
Décision 9331, a. 2.
27.5. Si le résultat de l'inspection avant classification permet de constater que les oeufs peuvent être classés dans la
catégorie A, le producteur est autorisé à livrer les lots d'oeufs provenant de ce troupeau à un poste de classification, sinon
les lots d'oeufs de ce troupeau doivent être livrés au poste agréé d'oeufs transformés désigné par la Fédération.
Décision 9331, a. 2.
Décision 10011, a. 3.
27.6. Le producteur doit respecter les exigences du Programme «Propreté d'abord propreté toujours» des Producteurs
d'oeufs du Canada disponible à l'adresse:
http://www.oeuf.ca/publications/nouveautes/details/index.php?RubriqueID=441&DocID=2593, et se soumettre à l'inspection
faite en vertu de ce programme par la personne désignée à cette fin en vertu de l'article 169 de la Loi sur la mise en marché
des produits agricoles, alimentaires et de la pêche (chapitre M-35.1).
Pour l'inspection ayant lieu au cours de l'année 2013, le producteur doit obtenir, un résultat d'au moins 70% selon la grille
d'évaluation prévue au programme.
Pour l'inspection ayant lieu au cours de l'année 2014, le producteur doit obtenir un résultat d'au moins 80% selon la grille
d'évaluation prévue au programme.
À partir de l'année 2015, le producteur doit obtenir, chaque année, un résultat d'au moins 90% selon la grille d'évaluation
prévue au programme.
Décision 10011, a. 3.
27.7. La Fédération informe le producteur du résultat de l'inspection et lui transmet une copie de sa grille d'évaluation.
Le cas du producteur dont le pointage minimal n'est pas atteint est soumis immédiatement par la Fédération pour analyse à
un comité interne constitué du comité de production de la Fédération et d'un représentant des Producteurs d'oeufs du
Canada.
Le comité peut rencontrer le producteur afin d'établir des moyens visant l'amélioration de son pointage lors d'une éventuelle
inspection.
Décision 10011, a. 3.
27.8. Le comité analyse le résultat de l'inspection. Selon les circonstances, il peut recommander à la Fédération d'imposer
au producteur d'acheminer les oeufs qu'il produit à un poste agréé de transformation qu'elle désigne en vertu du Règlement
sur les oeufs transformés (C.R.C., c. 290). Le comité fait sa recommandation en fonction notamment, des mesures
d'amélioration établies avec le producteur et du temps nécessaire pour les instaurer et pour corriger les lacunes relevées
lors de l'inspection.
Le comité transmet par écrit sa recommandation à la Fédération pour qu'elle y donne suite. La Fédération informe le
producteur de sa décision par écrit.
Décision 10011, a. 3.
27.9. Le producteur qui se voit imposer par la Fédération d'acheminer sa production d'oeufs à la transformation peut
demander qu'une nouvelle inspection soit effectuée.
Lorsque le résultat de cette inspection permet de constater que le producteur visé à l'article 27.7 atteint désormais le
pointage minimal requis, la Fédération autorise sans délai, par un avis écrit, le producteur à acheminer les lots d'oeufs
provenant de l'installation inspectée à un poste de classification.
Décision 10011, a. 3.
SECTION IV
RÈGLES APPLICABLES AUX PRODUCTEURS D'OEUFS INAPTES À L'INCUBATION
28. La présente section établit les conditions additionnelles de production et de conservation à la ferme des oeufs inaptes à
l'incubation qui sont produits et mis en marché par les producteurs.
29. Les oeufs fêlés, coulants ou sales et les oeufs pondus sur le plancher ou la litière ne peuvent être mis en marché et
doivent être détruits par le producteur.
30. Le producteur doit informer la Fédération par écrit dès qu'un médecin vétérinaire lui prescrit d'administrer un
antibactérien avec période de retrait à ses poules. Il doit alors indiquer le numéro du troupeau en traitement ainsi que la
durée de la période de retrait recommandée par le médecin traitant.
Le producteur doit fournir à la Fédération, sur demande, le diagnostic du médecin vétérinaire et une copie de l'ordonnance
qui lui a été délivrée.
SECTION V
RÈGLES APPLICABLES AUX PRODUCTEURS D'OEUFS DESTINÉS À LA FABRICATION DE VACCINS
31. La présente section établit les conditions additionnelles de production et de conservation à la ferme des oeufs destinés
à la fabrication de vaccins qui sont produits et mis en marché par les producteurs.
§1. Le pondoir
32. Le producteur doit faire un vide sanitaire entre chaque cycle de ponte. Ce vide sanitaire doit durer au moins 14 jours et
s'accompagner d'un lavage et d'une désinfection du pondoir.
1° un thermomètre qui lui permet d'enregistrer la température maximum et minimum dans le poulailler et la salle
d'entreposage des oeufs;
2° un hygromètre qui lui permet d'enregistrer le taux d'humidité maximum et minimum dans la salle d'entreposage des
oeufs.
35. Le producteur doit approvisionner les oiseaux en eau à l'aide d'un système d'abreuvement de type «goutte à goutte».
36. Le producteur doit procéder à des analyses de l'eau d'abreuvement de chaque poulailler selon les modalités suivantes:
2° analyse bactériologique pour les mois de février, mai, août et novembre ainsi qu'une autre fois entre novembre et
février.
38. Le producteur doit s'assurer que tout visiteur respecte les mesures de biosécurité adéquates qui comprennent
notamment le port d'un survêtement propre ou neuf, de couvre-chaussures propres ou neufs, d'une coiffure propre ou
neuve, le lavage des mains avant de pénétrer dans la bâtisse et la désinfection de tout accessoire avant qu'il entre dans le
pondoir.
§2. La production
39. Le producteur doit peser, sur une base mensuelle, 0,5% des pondeuses en production ou au moins 4 caisses de 180
oeufs par lot de pondeuses.
40. À moins d'entente particulière avec le couvoir, les oeufs doivent avoir un poids minimum de 56 g à la livraison au
couvoir.
41. L'entreposage des oeufs entre la ponte et la livraison au couvoir ne doit pas excéder 7 jours.
42. Le producteur doit assurer la traçabilité des oeufs avant leur livraison au couvoir en identifiant sur les chariots le pondoir
d'où proviennent les oeufs.
44. Le producteur doit compiler les statistiques suivantes dans un registre et les acheminer au couvoir à chaque mois:
5° Charte des données de températures minimum et maximum quotidiennes dans le poulailler et la salle d'entreposage;
6° Charte des données des taux d'humidité minimum et maximum quotidiennes dans la salle d'entreposage;
45. Le présent règlement remplace le Règlement sur les conditions de production et de conservation à la ferme des oeufs
de consommation (Décision 6923, 99-02-01).
46. (Omis).
SECTION VI
DISPOSITIONS TRANSITOIRES
Décision 10645, a. 7.
47. Malgré les articles 6.1 et 6.3.1, le producteur d'oeufs destinés au marché de table ou à la transformation peut augmenter
sa capacité de production avec des cages accordant au moins 432 cm2 (67 po2) par pondeuse qui produit des oeufs blancs
et 483 cm2 (75 po2) par pondeuse qui produit des oeufs bruns s'il a obtenu l'autorisation de la Fédération.
1° le producteur lui en fait la demande avant le 31 mai 2015 (60 jours après l'entrée en vigueur du présent article) en lui
transmettant son projet d'ajout d'équipements dans ses installations existantes;
Décision 10645, a. 7.
RÉFÉRENCES
Décision 8682, 2006 G.O. 2, 4187 et 4435
Décision 9105, 2008 G.O. 2, 6376
Décision 9331, 2010 G.O. 2, 718
Décision 9898, 2012 G.O. 2, 3518
Décision 10011, 2013 G.O. 2, 1643
Décision 10489, 2014 G.O. 2, 3989
Décision 10645, 2015 G.O. 2, 720