Benaliouche Khaoula
Benaliouche Khaoula
Benaliouche Khaoula
MEMOIRE
Présenté en vue de l’obtention du diplôme de MASTER
DOMAINE : Sciences et Techniques
FILIERE : Génie des Procédés
OPTION : Génie des Procédés de l’Environnement
Thème
Jury de soutenance :
Président : Mr TOUBAL.A Pr Université Badji Mokhtar Annaba
Examinateur : Mr. ABIDI. A MCA Université Badji Mokhtar Annaba
I
DEDICACE
Je dédie ce mémoire à :
Tous être que ma plume n'a pas nommé et que mon cœur n’a pas oublié..
KHAOULA
II
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS…..…………………………………………………………………………. .I
DEDICACES……………………………………………………………………………….……..II
RESUME/ /ABSTRACT………..……………………………………………………….. III
LISTE DES FIGURES………………………………………………………………………….VI
LISTE DES TABLEAUX……………………………………………………………………VIII
LISTE DES ABREVIATIONS………………………………………………………………...IX
INTRODUCTION GENERALE………………………………………………………………1
ETUDE THEORIQUE :
CONCLUSION GENERALE........................................................................................................76
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES.......................................................................................79
ANNEXE 01...................................................................................................................................84
ANNEXE 02...................................................................................................................................93
ANNEXE 03...................................................................................................................................98
Résumé
L’objectif de cette étude a été de faire un contrôle de la qualité des eaux avant et
après leur prétraitement classique et leur traitement d’adoucissement par filtration
membranaire, destinées à l’alimentation des chaudières de production de la vapeur au
niveau du Complexe Sidérurgique d’El Hadjar à Annaba.
Nous avons fait un suivi et un contrôle de la qualité physico-chimique, notamment
des paramètres de la dureté (TH, TCa2+ et TMg2+), de l’alcalinité (TA et TAC), du pH, de la
Salinité ( et TDS) et des matières en suspension de l’eau de barrage de Cheffia, dès son
arrivé au réservoir du Complexe, jusqu’à son stockage (chaîne de traitement) dans la
bâche alimentaire de chaudière ; les analyses ont été effectuées au niveau du laboratoire
Centrale du Complexe.
Cette étude nous a permis de voir l’efficacité de l’adoucissement pour le traitement des
eaux. Les techniques membranaires ont permis de faire diminuer les valeurs des teneurs
de la minéralisation avec une efficacité variable selon l’élément minéral. La dureté totale
de l’eau ainsi que la concentration en ions calcium et magnésium ont subi une diminution
tout au long de la filière de traitement.
Mots clés : Analyse physico-chimique, qualité des eaux, séparation membranaire,
chaudières.
Abstract
The objective of this study was to make a quality control of the water before and after
their conventional pretreatment and membrane filtration softening treatment of the water
used to supply steam boilers at the complex Ironworks of El Hadjar in Annaba.
We monitored and did a control the physico-chemical quality, including the
parameters of hardness (TH, Ca2+ and Mg2+), the alkalinity TAC, the pH, the salinity (
and TDS) and the suspended solids of Cheffia dam water as soon as it arrived at the
complex's reservoir until it was stored (processing chain) in the boiler's food tank;
the analyzes were carried out at the central laboratory level of the complex. This follow-
up allowed us to see the effectiveness of softening for water treatment.
III
Membrane techniques have made it possible to reduce the values of the
mineralization contents with a variable efficiency depending on the mineral element. The
total hardness of the water as well as the concentration of calcium and magnesium ions
decreased throughout the treatment process.
Key words: physicochemical analysis, water quality, membrane separation, boilers.
.
TAC (Mg2+ Ca2+ TH) :
TDS
. ;
.
.
.
. :
IV
ANNUAIRE
Liste des figures
Fig I.1 Slogan de l’entreprise en 1959 4
ére
Fig I.2 1 slogan après l’indépendance 5
Fig I.3 Slogan du Complexe entre 1977-1980 5
Fig I.4 Slogan groupe LNM 5
Fig I.5 Slogan du partenariat du LNM et ISPAT 5
Fig I.6 Partenariat avec Arcelor 5
Fig I.7 Logo après découplage du partenariat........... 5
Fig I.8 Logo actuel. 6
Fig I.9 Image satellite du Complexe d’EL HADJAR 6
Fig I.10 L’organigramme de l’entreprise. 7
Fig I.11 Processus de la production de SIDER EL-HADJAR 8
Fig I.12 Organisation de la division fluide 10
Fig I.13 Salle de pompage 11
Fig I.14 Décanteur 1 de la zone Est 13
Fig I.15 Séparation des boues du liquide au niveau du décanteur 2 14
Fig I.16 Eau débordante du décanteur 14
Fig I.17 Filtre à sable 15
Fig I.18 Salle de traitement 16
Fig II.1 Fonctionnement de la séparation membranaire. 20
Fig II.2 Classification des membranes 21
Classement des Opérations membranaires selon la taille moyenne des
Fig II.3 22
pores (rayon)
VI
Fig IV.3 Installation d’ultrafiltration 48
Fig IV.4 Installation d’osmose inverse 48
Fig IV.5 Procédé de l’ultrafiltration 49
Fig IV.6 Schéma fonctionnel du montage d’OI 50
Fig IV.7 Chaudière de la zone Est 52
Fig V.1 Variation du titre alcalimétrie simple des deux eaux (brute et industrielle) 60
Variation du titre alcalimétrie complet des deux eaux (brute et
Fig V.2 60
industrielle)
Fig V.3 Variation de la dureté totale TH des deux eaux (brute et industrielle) 61
Fig V.4 Variation de la dureté calcique TCa2+ des deux eaux (brute et industrielle) 61
Fig V.5 Variation des chlorures dans l’eau brute et industrielle 62
Fig V.6 Variation de TDS des deux eaux (brute et industrielle) 62
Fig V.7 Variation de la conductivité électrique 63
Fig V.8 Variation de MES des deux eaux 63
Fig V.9 Variation de la température de l’eau brute et de l’eau industrielle 64
Fig V.10 Variation du pH des eaux. 64
Fig V.11 Variation du pH de l’eau d’alimentation en fonction du temps 71
Fig V.12 Variation de la conductivité de l’eau d’alimentation en fonction du temps 71
Fig V.13 Variation du pH de l’eau de chaudière 72
Fig V.14 Variation de la conductivité de l’eau de chaudière en fonction du temps. 72
-
Variation de la concentration du Cl dans l’eau de chaudière en fonction
Fig V.15 73
du temps
Fig.49 pH mètre et conductimètre 91
Fig.50 Spectrophotomètre « H Dr 5000 » 92
Fig.51 Tableau de bord du fonctionnement de la chaudière au niveau de la zone
106
Est-Complexe El Hadjar- Annaba
Fig.52 Inhibiteur (Cetamine G813) utilisé depuis mars 2019 dans la chaudière-
106
zone Est- Complexe El Hadjar- Annaba.
VII
Liste des tableaux
Tab I.1 Principales activités du complexe 09
Techniques membranaires utilisées dans le domaine de la filtration des
Tab II.1 22
eaux
Tab III.1 Classification des chaudières 30
Tab III.2 Comparaison des performances 34
Tab III.3 Description des éléments de la chaudière 36
Tab III.4 Les produits de conditionnement 39
Tab IV.1 Membrane de l’UF-secteur Zone Est 49
Tab IV.2 Les données techniques de l’unité d’OI 51
Tab IV.3 Caractéristique de la chaudière de la zone Est. 52
Tab V.1 Caractère des eaux selon le TH 57
Tab V.2 Caractère de l’eau selon le pH 58
Tab V.3 Tendances de l’eau selon l’indice de RYZNAR 69
Tab V.4 Résultats de calcul de l’indice de RYZNAR 70
Tab.14 Résultats des analyses de l’eau brute (Mars 2019) 94
Tab.15 Résultats des analyses de l’eau industrielle (mars 2019) 95
Tab.16 Résultats des analyses de l’eau d’alimentation (mars 2019) 96
Tab.17 Résultats des analyses de l’eau de chaudière (mars 2019) 97
Tab.18 Détermination du facteur des sels dissous 99
Tab.19 Détermination du facteur de température 99
Tab.20 Détermination du facteur de dureté de calcium 100
Tab.21 Détermination du facteur de l’alcalinité totale 101
Tab.22 Tables des normes des eaux de chaudières 102
Tab.23 Tableau de calculs de chlore en mg/L 104
Tab.24 Table de facteur de correction pour le calcul de TDS 105
VIII
Listes des abréviations
X
INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale
Une chaudière est un générateur de vapeur, et dans l’industrie, l’eau est considérée
comme une essentielle source d’énergie. Dans notre cas d’étude, cette source d’énergie
est utilisée dans une chaudière à tube d’eau pour la production d’une vapeur à basse
pression.
Au niveau des chaudières, l’eau peut provoquer des problèmes, souvent, tels que : la
corrosion, l’entartrage et le primage. Ces phénomènes dépendent de la nature du métal
avec lequel l’eau se trouve en contact, des conditions opératoires de l’installation et de la
qualité des eaux d’appoint utilisées.
Pour réduire ces problèmes, une bonne qualité d’eau d’alimentation est exigée ; pour cela
des différentes techniques de traitement des eaux sont envisagées. Parmi les diverses
techniques, on trouve celle de la séparation membranaire.
L’Osmose Inverse (OI) et la Nanofiltration (NF) sont des opérations de séparation par
membranes pour lesquelles la force de transfert est un gradient de pression. Ces
membranes peu ou pas poreuses jouent un rôle très important dans le traitement de l’eau.
En effet, elles peuvent être employées en traitement des eaux industrielles.
Dans certains cas, ces membranes sont également utilisées comme étapes de finition après
l’ultrafiltration et/ou la microfiltration lors du traitement des fluides ou des effluents
laitiers [1 - 2].
C’est dans ce contexte que s’inscrit ce mémoire, dont l’objectif de notre étude est de
contrôler la qualité de d’eau d’alimentation d’une chaudière à vapeur, tout en suivant les
différentes étapes de traitement d’une eau brute jusqu’à elle devienne une eau
1
Introduction générale
Dans le premier chapitre, une présentation générale du complexe SIDER est affichée ;
complexe d’EL-HADJAR situé dans la zone industrielle d’Annaba, dans lequel la
division fluide et les installations liées au procédé de traitement de l’eau sont exposées.
Le troisième chapitre contient une généralité sur les générateurs à vapeur ; dans ce
chapitre on a présenté la classification des chaudières, les types des chaudières à
combustible et leurs fonctionnements, les problèmes rencontrés dans les chaudières, et le
conditionnement des eaux de chaudières.
✓ Enfin, une conclusion générale récapitule les principaux résultats obtenus sans
oublier les citations des références bibliographiques et les annexes, regroupant les
méthodes des analyses que nous avons exploitées, les tableaux de conversion et les
divers ,qui nous ont aidées à élucider notre étude.
2
CHAPITRE I : PRESENTATION
DE L ENTREPRISE
Chapitre I Présentation de l entreprise
I.1-Introduction :
Le Complexe SIDER EL HADJAR est le seul producteur offrant et développant une
gamme complète de produits et services acier, des produits de base aux produits à valeur
ajoutée, des produits longs aux produits plats, des produits standards aux produits
spécialisés, et de l’acier au carbone à l’acier inoxydable et aux alliages.
Le Complexe Sidérurgique d’El Hadjar, ayant été inauguré en juin 1969, est constitué
d’un ensemble d’atelier ayant pour objectif la production de l’acier et sa transformation.
C’est un ensemble qui se vent intégré de par sa taille et son long processus de fabrication.
En effet, le Complexe Sidérurgique s’étend sur plus de 800 ha, c’est à constater aussi que
les activités sont extrêmement étendues, devant encourir à tous les corps de métier
existant dans le pays et faisant appels à des équipements aussi nombreux que variés.
La fonte est la matière première qui se trouve au niveau de l’Ouenza « Tébessa », en
option la fonte et l’acier qui par la suite sont transformés en produit semi finis dans
différents ateliers ou secteur ; l’aciérie à oxygène « ACO1/ACO2 », le laminoir à chaud et
à froid « LAC/LAF », les tubes soudés « TUS », a turbine sans soudure « TSS », le
laminoir à fil et rond « LFR », le laminoir rond à béton « LRB » [3].
I.2-Historique de l’entreprise
Le complexe sidérurgique d’El Hadjar situé à Annaba est le plus grand complexe
industriel en Afrique. Il joue un rôle primordial pour l’économie Algérienne.
4
Chapitre I Présentation de l entreprise
5
Chapitre I Présentation de l entreprise
6
Chapitre I Présentation de l entreprise
7
Chapitre I Présentation de l entreprise
Minerai de Cokerie
fer métallurgie
Coke
HF (haut
fourneaux)
Métallurgie
Fonte
Fil rond
Tôles fines à béton
Tôles
8
Chapitre I Présentation de l entreprise
Installation Utilisations
PMA Production de la matière première (agglomérée et coke)
HF1, HF2 Produisent de la fonte liquide, et le laitier sert pour les cimenteries
ACO1 Solidifier l’acier sous forme de brame qui sera acheminé vers le
laminoir à chaud.
ACO2 L’acier liquide est solidifié sous forme de billette qui sera laminé par la
suite au niveau des laminoirs à fil et rond.
(ACE) Alimente principalement la tuerie sans soudure en lingots. Elle produit
également des billettes pour le LFR et le LRB.
LAC Transforme les brames produites par l’ACO1 en bobines.
LFR Produit du rond à béton lisse et du fil à machine à partir des billettes
COX Produit les gaz industriels de l’air et approvisionne sans arrêt les
différents ateliers et installations du Complexe.
9
Chapitre I Présentation de l entreprise
Division fluide
Dispatching Station
Zone Ouest Zone Est
fluide d épuration
10
Chapitre I Présentation de l entreprise
➢ Eau brute :
Le réseau d’eau qui alimente l’usine provient du barrage de CHAFIA à travers la station
de pompage qui se trouve à SIDI AMAR, cette dernière alimente l’usine par gravité par
des conduites de 1050 mm, à une pression de 4 bars et à un débit de 2000 m3/h.
➢ Arrivée d’eau
L’eau arrive dans cette conduite provenant de la réserve privée du Complexe dont sa
pression est régulée dans la salle de pompage EBS (figure I.13).
L’eau qui arrive dans cette conduite est amortie dans un bassin appelé aussi le brise
charge. C’est dans cet équipement qu’il est injecté le lait de chaux Ca(OH)2, chlorure
ferrique (FeCl3) et le polymère (Sp6).
➢ Coagulation et floculation
L’eau brute contient des particules extrêmement fines. Ces particules peuvent rester en
suspension dans l’eau durant de très longues périodes ; c’est la raison à laquelle il est
nécessaire d’ajouter à l’eau traitée un électrolyte permettant de neutraliser les charges
11
Chapitre I Présentation de l entreprise
➢ Décarbonatation à la chaux :
La décarbonatation à la chaux est un traitement de précipitation qui a pour effet de réduire
la dureté temporaire d’une eau qui est due à la présence des bicarbonates de calcium
Ca(HCO3)2 et de magnésium Mg(HCO3)2 [6].
La chaux, employée sous forme de lait de chaux Ca(OH)2 , précipite les bicarbonates de
calcium et de magnésium sous forme de cristaux (petits grains fins). Les réactions de
décarbonatation sont les suivantes :
* En premier temps, l’eau contient du CO2 ; celui-ci réagit le premier sur la chaux pour
former de l’hydrogénocarbonate de calcium :
12
Chapitre I Présentation de l entreprise
Il suffit de retirer les petits grains contenus dans l’eau pour avoir une eau partiellement
épurée [7].
Après avoir été stagnée, l’eau passe dans le décanteur à travers une conduite souterraine
pour purifier l’eau des particules, dans le but d’avoir une eau industrielle.
➢ Décantation :
La décantation est une opération de séparation mécanique, par différence de gravité de
phases non-miscibles dont l’une au moins est liquide. On peut séparer les phases liquides,
une phase solide en suspension dans une phase liquide.
Donc, dans l’entreprise il est utilisé un bassin circulaire appelé décanteur” qui possède
un bras pivotant, et ayant un fond conique comme on peut le voir sur la figure I.14. Le
bras rotatif est muni d’un racleur qui pousse la boue dans le cône positionné au fond ;
c’est d’ailleurs à cette position où se passe la floculation qui en résulte une eau traitée
séparée de la boue.
13
Chapitre I Présentation de l entreprise
Après avoir été traitée, l’eau déborde dans ce canal qui va suivre un autre traitement pour
être mieux filtrée et de bonne qualité possible.
14
Chapitre I Présentation de l entreprise
« membrane biologique ». Cette mince couche superficielle est essentielle, car c’est là que
le processus d’épuration se déroule.
Donc, dans le cas de la station de la zone Est, l’eau déborde du décanteur et se dirige vers
les batteries de filtration ; On obtient, finalement, une eau industrielle [6].
Après la filtration au sable, l’eau se dirige vers la salle de traitement des eaux (fig. I.18)
15
Chapitre I Présentation de l entreprise
I.4- Conclusion :
Comme c’est décrit auparavant, le complexe SIDERURGIQUE d’EL HADJAR, avec sa
grande superficie et ses grandes installations, présente un pôle stratégique et économique
important qui sert à évoluer le domaine industriel en Algérie et cela permet de renforcer
ses relations économiques avec d’autres pays du monde.
Qui de plus, envers notre étude, le secteur de la production de l’eau industrielle où sa
destination, vers le secteur de la production de l’eau osmosée, pour servir à la chaudière
considérée, nous incite à établir une étude théorique sur la technique des membranes en
s’accentuant, davantage, sur le type qui est déployé dans le secteur qu’on a étudié.
16
ETUDE THEORIQUE
CHAPITRE II : SEPARATION
MEMBRANAIRE
Chapitre II Séparation membranaire
19
Chapitre II Séparation membranaire
20
Chapitre II Séparation membranaire
21
Chapitre II Séparation membranaire
Les différents procédés peuvent être classés en fonction de la contrainte qui provoque le
transfert de matière et en fonction de la taille des constituants que l'on cherche à séparer.
Tab II.1 : Techniques membranaires utilisées dans le domaine de la filtration des eaux
(WEHBE N ; 2008) [12].
Force motrice Domaine d’application
Microfiltration, ultrafiltration, nano
Différence de pression
filtration, osmose inverse
Différence de concentration Dialyse
Différence de potentiel électrique Electrodialyse
FigII.3- Classement des Opérations membranaires selon la taille moyenne de pores (rayon)
[13].
22
Chapitre II Séparation membranaire
23
Chapitre II Séparation membranaire
Le principe de la filtration membranaire [20] a été développé dans les années 70 pour
le traitement de liquides, notamment dans l'industrie laitière. Il a ensuite été utilisé pour la
production d'eau potable à grande échelle.
Propre, performante et économique, l'ultrafiltration membranaire remplace souvent des
techniques de traitement plus conventionnelles, du fait de sa capacité à éliminer les agents
pathogènes et de sa compacité (elle peut remplacer avantageusement un système de
coagulation, floculation avec filtre à sable). De plus, elle permet de valoriser les
concentrât dans l'industrie (récupération de colorants, concentration en matière active…).
24
Chapitre II Séparation membranaire
Cette figure représente une membrane spirale, où la membrane entoure un support poreux
de collecte de perméat (solvant) et est enroulée en spirale avec interposition d’un
« Spacer ».
L’eau à dessaler circule axialement dans le Spacer « Alimentation Concentrât » ; le
perméat traverse la membrane sous l’effet de la pression vers le tube central collecteur,
25
Chapitre II Séparation membranaire
d’où il est extrait axialement. Il existe des membranes de diverses tailles, soient de 2, 5, 4
et 8 pouces.
Il est nécessaire de mettre en œuvre plusieurs membranes. Ces membranes seront alors
installées dans des tubes de pression ; il est courant d’installer entre 1 et 7 membranes par
tube.
Son principe :
L’eau brute après ultrafiltration, est dirigée vers la cuve d’eau.
L’eau UF, issue de la cuve, est destinée à être dessalée. Les pompes à basse pression,
permettent de transférer l’eau UF vers les pompes haute pression de l’osmoseur.
Sur ce parcours, l’eau filtrée est ensuite conditionnée ; dans la littérature, on cite le sulfate
de calcium et le fluorure de calcium, afin d’éviter les précipitations de sels sursaturés.
Dans le cas de notre étude, une injection de séquestrant est établie destinée à inhiber les
diverses précipitations de sels sursaturés. Le séquestrant est stocké dans un bac, où il
pourra être utilisé pur ou dilué.
L’eau filtrée conditionnée, est micro-filtrée au travers les filtres à cartouches ayant une
finesse de filtration nominale de 5 µm. Une sortie de test plein débit est prévu en aval du
filtre à cartouches afin de contrôler la qualité du prétraitement.
Un mélangeur statique, placé sur la ligne permet l’homogénéisation de l’eau conditionnée.
Une pompe (principalement réalisée en inox) haute pression, va remonter la pression à
une valeur suffisamment haute afin de permettre le passage de l’eau au travers des
membranes d’osmose inverse.
II.4- Conclusion :
La filtration membranaire est un procédé de séparation, performant, sûr et facile à
conduire.
La qualité de l’eau distribuée et la quantité suffisante sont donc les clés à considérer pour
le traitement des eaux. Les opérations de séparation par membranes sont bien placées
pour aider à résoudre les problèmes. En effet, comme les membranes jouent le rôle de
26
Chapitre II Séparation membranaire
barrière physique, elles produisent avec une grande fiabilité une eau de qualité pour la
consommation humaine et industrielle. Cette étude théorique des membranes, élucidée, va
nous servir dans l’avancement de nos travaux en voyant la destination de leur production
d’eau vers les chaudières et notamment vers le type du secteur qu’on a considéré.
27
CHAPITRE III :
PRESENTATION DES
CHAUDIERES A VAPEUR
Chapitre III Présentation des chaudières à vapeur
III.1- Introduction :
Une chaudière est un appareil dans lequel, par apport de chaleur, un fluide caloporteur
subit un chauffage et éventuellement un changement d’état (la vaporisation). La chaudière
est, en fait, un générateur de vapeur. La vapeur d’eau est obtenue à l’aide de l’eau et de la
chaleur dégagée par la combustion des combustibles.
29
Chapitre III Présentation des chaudières à vapeur
30
Chapitre III Présentation des chaudières à vapeur
Ce schéma figure :
- une bâche alimentaire avec appoint d'eau traitée (décarbonatée, déminéralisée, dégazée...)
31
Chapitre III Présentation des chaudières à vapeur
III.2.1.2 : Fonctionnement :
Le tube foyer, qui se trouve dans le ballon même de la chaudière, sous le plan d’eau,
collecte les gaz chauds en sortie de brûleur. Les gaz chauds, accumulés dans un premier
caisson à l’arrière de la chaudière, sont véhiculés par un groupe de tubes immergés dans
l’eau du ballon vers un second caisson à l’avant de la chaudière. Un second groupe de
tubes immergés emmène les gaz vers un troisième caisson à l’arrière de la chaudière. Ce
troisième caisson débouche sur la cheminée pour évacuation des fumées vers l’extérieur.
Il y a donc circulation des gaz de combustion dans des tubes assurant, par conduction vers
l’eau de la cuve, la vaporisation par apport de calories.
32
Chapitre III Présentation des chaudières à vapeur
III.2.2.2 : Fonctionnement :
Ce type de chaudière possède deux réservoirs appelés ballon distributeur (en partie
inférieure) et ballon collecteur (ou encore ballon de vaporisation, en partie supérieure),
reliés par un faisceau de tubes vaporisateurs. Dans cet ensemble circule l’eau qui se
transforme en vapeur. Les gaz chauds produits par le brûleur sont directement en contact
avec les tubes vaporisateurs ; à l’intérieur de ceux-ci se produit la vaporisation. La vapeur
ainsi générée est collectée dans le ballon supérieur, l’eau excédentaire est ramenée vers le
ballon inférieur par des tubes de chute non soumis à la chaleur. Dans le domaine des
hautes pressions, une pompe peut être installée pour faciliter cette circulation.
Ces chaudières sont équipées de différentes zones d'échange de chaleur, permettant de
surchauffer la vapeur produite (surchauffeur) et de préchauffer l'eau alimentaire à l'aide
des fumées déjà préalablement refroidies (économiseur primaire, secondaire...).
33
Chapitre III Présentation des chaudières à vapeur
Tab III-2 Comparaison des performances des chaudières [Guilcher, 1923] [26]
Propriétés Chaudières à tubes de Chaudières à tubes d’eau
fumées
Mise en route Lente (grand volume d’eau à Rapide
(à puissance chauffer)
équivalente)
Adaptation aux Médiocre (inertie importante) Bonne
changements de
régime
Surface de chauffe Moyenne Élevée
Sécurité Médiocres Bonne
Encombrement Faible Fort
Prix Limité Élevé
Applications usuelles
Puissance Moyennement élevée Importante
Débit 1,5 à 25 t/h 4 à 200 t/h
Timbre (pression 10 à 20 bars 90 à 100 bars (en circulation
max naturelle) et jusqu’à 225 bars
d’utilisation) (circulation forcée)
34
Chapitre III Présentation des chaudières à vapeur
L’appareil reçoit de l’eau d’alimentation qui est constituée par une proportion variable de
condensat appelée aussi « eau de retour » et d’eau neuve, plus ou moins épurée, dite « eau
d’appoint ».
La vapeur, qui s’échappe de la zone de vaporisation, contient fréquemment des vésicules
liquides (primage) et des gaz (en particulier le gaz carbonique). Aux pressions élevées,
elle véhicule des sels volatilisés par un véritable « entraînement à la vapeur », tels que de
la silice et, aux très hautes températures, des chlorures.
L’eau restée sous forme liquide à la partie inférieure de la chaudière se charge de toutes
les substances que contenait l’eau qui a été vaporisée (à l’exception de celles qui ont été
entraînées dans la vapeur).
La déconcentration nécessaire est appelée « purge » ou « extraction » qui envoie à l’égout
une fraction de cette eau.
Si une chaudière est en régime continu, et si, pour simplifier, on admet que la salinité
entraînée dans la vapeur est négligeable, l’équilibre stable des concentrations est atteint
lorsque la masse de sels évacuée par les extractions à l’égout est égale à la masse de sels
amenée par l’eau d’appoint (puisque l’eau condensée est supposée pure).
35
Chapitre III Présentation des chaudières à vapeur
36
Chapitre III Présentation des chaudières à vapeur
37
Chapitre III Présentation des chaudières à vapeur
• Les corrosions d’origine et de nature très variées dues, soit à l’action de l’oxygène
dissous, soit à l’acidité du milieu due au gaz carbonique en particulier, soit encore à
l’attaque directe du fer par l’eau. Avant d’aborder l’étude des moyens de correction, il
faut examiner la concentration des divers éléments dangereux à respecter dans la phase
liquide en fonction des caractéristiques de la chaudière et éventuellement de celles de la
turbine. À partir de ces valeurs, et compte tenu des possibilités d’extraction par les purges,
les valeurs correspondantes à respecter dans l’eau d’appoint se trouvent définies.
Il est constaté bien que plus le taux de purge est faible (et donc la salinité est élevée en
chaudière) plus les difficultés liées aux trois problématiques, discutées ci-dessus,
deviennent importantes.
38
Chapitre III Présentation des chaudières à vapeur
Les séquestrant Tel que l’EDTA qui permettent de maintenir les impuretés en
solution
39
Chapitre III Présentation des chaudières à vapeur
Au niveau du Complexe (zone Est), les produits qui ont été injectés dans la chaudière
étudié, étant :
A la fois antioxygène et inhibiteur de corrosion, il agit aussi bien en phase liquide qu'en
phase vapeur. Cependant sa volatilité est faible et il restera essentiellement dans l'eau. Il
n'augmente pas la teneur en sel de l'eau en chaudière.
40
Chapitre III Présentation des chaudières à vapeur
L'ammoniac qui est extrêmement volatil suivra le cheminement de la vapeur et peut être
la cause de corrosions sur des éléments en cuivre ou alliage de cuivre.
Le principal avantage du traitement aux phosphates est un effet tampon qui augmente la
tolérance aux intrusions d'impuretés pouvant affecter le pH de l'eau.
Différentes stratégies de traitement utilisant les phosphates de soude sont proposées ; elles
visent à :
- maintenir un pH suffisant
- éviter une corrosion caustique due à un excès de soude localisé ou généralisé
- éviter la précipitation de phosphate sur les surfaces chaudes.
41
Chapitre III Présentation des chaudières à vapeur
En conclusion, les impuretés rencontrées dans les eaux sont la cause des divers problèmes
affectant les systèmes d’échange thermique. Le conditionnement d’eau devint d’une
importance primordiale.
Un bon programme de traitement chimique ainsi que les soins appropriés, augmentent
l’efficacité des systèmes ; ils réduisent les coûts d’exploitation, de l’entretien et
prolongent la durée des équipements.
III.6- Conclusion
Ce chapitre nous a permis de nous familiariser avec la littérature des chaudières et ,plus
précisément, de celle qui est implantée au niveau de la zone Est du Complexe et avec leur
type de conditionnement ; cet aperçu va nous servir, lors de notre étude pratique , à
mieux cibler le contexte de nos travaux qui sont de contrôler la qualité des eaux et
notamment de celles distribuées au niveau de la chaudière étudiée afin de voir, d’une part,
l’efficacité des traitements du site et ,d’autre part, leur impact sur le fonctionnement de la
chaudière concernée.
42
ETUDE PRATIQUE
CHAPITRE IV :
DIAGNOSTIQUE DU SECTEUR
ETUDIE
Chapitre IV Diagnostique du secteur étudié
IV.1- Problématique :
Dans le but de finaliser notre parcours estudiantin de Master, on a été orienté vers
l’entreprise pour être prédisposé au professionnalisme. L’entreprise qui nous accueillie
pour réaliser nos travaux de fin de cycle est le Complexe sidérurgique d’El Hadjar de la
ville de Annaba qui est d’une très grande envergure et qui présente le plus grand
complexe industriel dans l’Afrique.
La continuité de la production du Complexe nécessite toujours l’utilisation abondante de
l’eau. Dans ce cadre, l’encadreur de stage nous a proposé de faire notre étude sur la zone
Est de la division de fluide. Ce secteur est fondamental à la croissance de la production du
Complexe, car il traite d’importante quantité d’eau qui sert à la production dans
l’industrie, telles que : l’eau industrielle, l’eau déminéralisée et la vapeur surchauffée, et
entre autres, l’air comprimé.
Cette dernière, la vapeur surchauffée, ne s’obtient qu’à partir des chaudières et elle est
nécessaire pour de nombreuses utilisations, parmi lesquelles : le fonctionnement des
turbines pour la génération de l’électricité et surtout la stabilisation de la température du
haut fourneau lors de son arrêt (car il doit rester à haute température).
Tout au long des années de marche de l’installation, les chaudières servent à la production
de la vapeur en ayant répertoriées de multiples et différents problèmes.
45
Chapitre IV Diagnostique du secteur étudié
46
Chapitre IV Diagnostique du secteur étudié
IV.2- Diagnostique :
Comme il été mentionnée dans la problématique, le Complexe a besoin d’une importante
quantité d’eau industrielle ; la production de cette dernière est effectuée au niveau de la
zone Est selon les étapes de traitement résumées dans le schéma ci-après et qu’on a
détaillées précédemment (Cf Chap. I, paragr. 7, pp 12-16) :
Fig. IV.2- Schéma synoptique des étapes de la production de l’eau industrielle au niveau de
la zone EST.
47
Chapitre IV Diagnostique du secteur étudié
L’eau industrielle est amenée vers chaque rack membranaire (rack 1 et rack 2). La
pression de filtration est généralement comprise entre 0,3 et 0,8 bar. Une lecture de débit,
pH et température sont prises.
L’eau industrielle traverse la paroi des fibres creuses de l’extérieur vers l’intérieur. La
structure poreuse de la membrane empêche le passage des espèces, particules, microbes,
48
Chapitre IV Diagnostique du secteur étudié
virus dont la taille est supérieure à 0,01 m. L’eau traitée est ensuite dirigée vers la
production (bâche eau traitée). Le débit de perméat (filtrat) est contrôlé par système de
régulation ou il est renvoyé un signal vers le variateur de fréquence de la pompe
d’alimentation. La turbidité de l’eau filtrée est contrôlée à la sortie du rack 1 et 2 ainsi que
TPM 1 et TPM 2.
49
Chapitre IV Diagnostique du secteur étudié
Longueur 1700 mm
Diamètre 610 mm
Surface filtrante 40 m2 par module
Nombre de modules par rack membranaire 2 (1 ligne 2 modules)
Nombre total de modules pour les deux racks 4
Système
Nombre de racks membranaires 2
Type de fonctionnement Frontal
Pression transmembranaire 0 - 1,5 bars
Les cartouches d'ultrafiltration sont composées de plusieurs milliers de ces petits tubes
appelés fibres creuses et présentent ainsi une surface de filtration importante permettant
de traiter de grands débits.
50
Chapitre IV Diagnostique du secteur étudié
Les données techniques de l’unité d’osmose inverse ProMinent Type PRO 35.28 TW
– CP5LD ou équivalent sont rassemblées dans ce tableau :
Tab IV.2- Données techniques de l’unité d’OI- Zone Est –Complexe SEH-Annaba
Paramètres Unités Données
Rendement % Max 75
Puissance KW 22
Raccord eau non traitée, perméat,
DN 100, 80, 50
concentré
Dimensions OI : H × L × l mm 1800×7500×1100
L’eau sortante de l’osmose, dépourvue d’ions, est stockée dans la bâche alimentaire
destinée à l’alimentation de la chaudière.
51
Chapitre IV Diagnostique du secteur étudié
52
Chapitre IV Diagnostique du secteur étudié
Comme il a été mentionné dans la partie théorique, plusieurs problèmes typiques sont
rencontrés dans la chaudière qui ont pu perturber son fonctionnement, tels que : la
corrosion, l’entartrage, les fuites, etc.
Dans le but de la protection de la chaudière contre ces problèmes, un conditionnement des
eaux d’alimentation est effectué, tout en utilisant deux produits :
• L’hydrazine dans le but de faire le dégazage chimique de l’oxygène.
• Le phosphate dans le but de la protection des tubes par la formation d’une couche
protectrice dans ses parois internes,
Actuellement, à partir du juin 2019, pour des raisons économiques et de santé, ces deux
produits ont été remplacés par le Citamine (fig.52, en annexe3).
En général, les problèmes sont dus à la mauvaise qualité des eaux d’alimentation de
chaudière. Cependant, pour confirmer cette cause, il est préférable de suivre l’analyse et
de contrôler la qualité des eaux pour s’assurer de la conformité de l’eau distribuée.
Pour y faire, on a établi une méthodologie d’étude selon l’objectif détaillé dans le chapitre
expérimental.
53
CHAPITRE V : ETUDE
EXPERIMENTALE
Chapitre V Etude expérimentale
55
Chapitre V Etude expérimentale
Ces analyses se font, soit par la méthode de voie humide ou spectrale, soit par le
bombardé du rayon X pour les minerais.
56
Chapitre V Etude expérimentale
On a développé dans ce qui suit la description des paramètres analysés au laboratoire des
eaux.
Tab V.1- Caractère des eaux selon le TH (BERNE F. et CORDONNIER J., 1991) [30].
La dureté (°F) Caractère de l’eau
TH < 6 Eaux très douces
6 < TH < 15 Eaux douces
57
Chapitre V Etude expérimentale
V.3.5- La conductivité :
Elle fournit un indicateur précis sur la teneur en sels dissous (salinité de l’eau). La
conductivité s’exprime en s/cm et elle est l’inverse de la résistivité [31].
58
Chapitre V Etude expérimentale
Les méthodes des analyses de ces paramètres sont détaillées dans l’annexe 01(Cf pp 86-
93)
V.4.1. Le prélèvement :
* Les eaux brutes (eau de barrage de Chaffia) ont été échantillonnées aux sources d’eau
de l’usine de traitement d’eau, dans des flacons de plastique d’un 1,5 L.
* L’eau décarbonatée est prélevée, dans des flacons en plastiques de 1,5 L, de sa bâche.
Après le prélèvement des échantillons, les bouteilles sont fermées pour éviter
l’évaporation et transportées au laboratoire dans une glacière.
* L’eau d’alimentation est prise en échantillon de l’eau de l’adoucisseur ; c’est l’eau qui
alimente la chaudière, et l’eau de chaudière est prélevée dans des flacons adéquats de la
purge continue (elle est située près du ballon inférieur de la chaudière).
59
Chapitre V Etude expérimentale
❖ Le TA :
4
3
2
1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
TEMPS(JOURS)
Fig. V.1- Variation du titre alcalimétrie simple des deux eaux (brute et industrielle).
❖ TAC :
25
20
TAC ( F)
15
10
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Fig. V.2- Variation du titre alcalimétrie complet des deux eaux (brute et industrielle)
60
Chapitre V Etude expérimentale
❖ TH :
30
25
TH ( F)
20
15
10
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
TEMPS (JOURS)
Fig. V.3- Variation de la dureté totale TH des deux eaux (brute et industrielle)
❖ TCa2+ :
20
T CA2+ ( F)
15
10
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
TEMPS (JOURS)
Fig. V.4- Variation de la dureté calcique TCa2+ des deux eaux (brute et industrielle).
61
Chapitre V Etude expérimentale
❖ Cl - :
250
CL - (MG/L) 200
150
100
50
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
TEMPS (JOURS)
❖ TDS :
1000
800
TDS (MG/L)
600
400
200
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
TEMPS (JOURS)
62
Chapitre V Etude expérimentale
❖ La conductivité :
2500
2000
S/CM)
1500
1000
500
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
TEMPS (JOURS)
❖ MES :
500
400
300
200
100
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
TEMPS (JOURS)
63
Chapitre V Etude expérimentale
❖ La température :
T ( C) 20
15
10
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
TEMPS (JOURS)
❖ Le pH :
10
8
PH
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
TEMPS (JOURS)
64
Chapitre V Etude expérimentale
✓ D’après la figure V.1, on remarque que la mesure de titre alcalimétrie simple TA pour
l’eau brute est égale à zéro dans la période étudiée. Par contre, celle de l’eau industrielle
varie de 0 jusqu’à 7,6.
La valeur de TA = 0 indique le pH de l’eau brute est inférieur à 8,3.
Les fluctuations des valeurs de TA pour l’eau industrielle sont peut-être dues au mauvais
traitement de l’eau.
La formation d’une couche carbonatée assurant la protection des canalisations contre
certains risques de corrosion nécessite une alcalinité minimale.
✓ Les résultats d’analyse de TAC pour les deux types d’eaux montrent que les teneurs
en bicarbonates prennent des valeurs maximales de 25.8 °f pour l’eau brute et 15,4°f pour
l’eau industrielle. Ces valeurs dépassent les normes (TAC<1) pour l’eau industrielle, ce
qui affecte les caractéristiques de l’eau de chaudière et laisse des micro flocs en solution,
qui peuvent décanter dans les conduites. Cette augmentation du titre alcalimétrique
complet est peut-être due à des excès de chaux (verser des grandes quantités à la fois).
✓ La dureté calcique des eaux brutes et industrielles est représentée sur la figure V.4.
Les résultats de l’analyse du titre calcique donnent des fluctuations pour les deux types
65
Chapitre V Etude expérimentale
d’eaux. On constate que la teneur en calcium de l’eau brute est supérieure à celle de l’eau
industrielle. Mais ces valeurs ne sont pas dans la norme 3-8°f.
✓ Suivant la figure V.5 qui représente la variation des chlorures dans l’eau, on observe
que les deux types d’eau ont la même allure avec un faible écart.
Les valeurs en chlorures dans les deux types d’eau étudiées sont inférieures à la norme
fixée à 250 mg/L.
✓ On remarque, à partir de la figure V.6 qui représente la variation de taux des sels
dissous, que l’allure des deux types d’eau est typiquement la même.
Il en ressort que les valeurs des taux de sels dissous sont inférieures à 500 mg/L. En effet,
leurs minéralisations sont acceptables du moment qu’elles répondent aux normes de 300-
1000mg/L.
✓ On remarque d’après la figure V.7 que les deux types d’eau ont presque la même
allure avec une petite variation d’écart.
Les valeurs de la conductivité électrique de tous nos échantillons d’eaux sont comprises
entre 260 -1400 s/cm. On peut conclure qu’elles ont des propriétés électriques qui sont
conformes aux normes (<2800 s/cm).
En effet, une conductivité élevée se traduit soit par des pH anormaux, soit par une salinité
élevée.
✓ D’après la figure V.8, on peut dire que la teneur des matières en suspension dans
l’eau brute est variable. Les teneurs élevées de MES peuvent avoir une incidence sur le
développement de la vie aquatique en créant des déséquilibres entre les différentes
espèces.
✓ On remarque que les valeurs de pH de tous nos échantillons sont basiques. Cela est
expliqué par une élévation de température qui engendre une augmentation du CO2 dissous
provoquant ainsi une hausse du pH.
66
Chapitre V Etude expérimentale
La réaction précédente montre bien que le départ d'une certaine quantité de CO2 déplace
l'équilibre et conduit à la formation de carbonate de calcium très peu soluble, le gaz
carbonique libre est donc un facteur déterminant de l'équilibre physico-chimique d'une
eau.
Il suffit donc que l'un ou plusieurs de ces éléments subissent une modification quelconque
pour que l'équilibre physico-chimique de l'eau varie, avec comme conséquence une
augmentation de ses tendances à l'incrustation ou l'agressivité.
Où :
67
Chapitre V Etude expérimentale
Comme on le voit, le calcul du pHs d'une eau dépend de sa teneur en bicarbonates (pAlc),
en sels de calcium (pCa) et du paramètre (pK'2 - pK's) qui varie avec la salinité totale, la
force ionique et la température.
De nombreux abaques, diagrammes, etc. ont été déterminés à partir de cette formule, pour
permettre un calcul rapide. Toutefois, la formule de LANGELIER a été modifiée et
simplifiée par LARSON et BUSWELL comme suit :
Ainsi, directement à partir d'une analyse de l'eau, les tables annexées (pp 100-102 tab 18-
21) permettent le calcul du pH de saturation.
Afin d’obtenir des indications plus précises sur la tendance agressive ou entartrant de
l’eau, on utilise la notion d’index de stabilité « indexe de RYZNAR », qui est définie à
partir de la relation suivante :
Cet index permet non seulement de différencier aisément et sans erreur, une eau entartrant
d'une eau agressive ou d'une eau stable, mais aussi d'évaluer l'importance de l'entartrage
ou de l'agressivité comme le montre le tableau suivant :
68
Chapitre V Etude expérimentale
69
Chapitre V Etude expérimentale
On note que les valeurs de TDS sont toujours supérieures à 425 ppm, donc le facteur A
est toujours égale à 0,2.
70
Chapitre V Etude expérimentale
pH
8
PH
5
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
TEMPS ( JOURS)
❖ Variation de la conductivité :
90
80
70
CONDUCTIVITÉ M S CM
60
50
40
30
20
10
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
TEMPS (JOURS)
71
Chapitre V Etude expérimentale
❖ Variation du pH :
12,2
12,1
12
11,9
11,8
11,7
PH
11,6
11,5
11,4
11,3
11,2
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
TEMPS (JOURS)
❖ Variation de la conductivité :
4500
4000
3500
CONDUCTIVITÉ M S CM
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
TEMPS (JOURS)
72
Chapitre V Etude expérimentale
✓ D’après les résultats obtenus on observe que, les valeurs du pH de l’eau alimentaire,
adaptant les normes, traduisent un bon traitement d’élimination de tous les ions, mais on
observe aussi que certains résultats dépassent les normes.
La courbe du pH de l’eau de chaudière présente la même allure que celle de l’eau
déminéralisée avec une valeur maximale 12,07 et minimale 11,51.
✓ On observe que les valeurs de la conductivité dans l’eau déminéralisée sont dans les
normes, ceci s’explique par une bonne qualité de l’eau déminéralisée, donc elle permet
son utilisation dans les chaudières.
Pour l’eau de chaudière, on remarque que la courbe de conductivité présente des valeurs
trop fortes, ce qui démontre qu’elles sont très agressives.
✓ Le chlore est un élément très agressif ; d’après la courbe on remarque la présence des
chlorures avec une teneur qui dépasse les normes exigées (36-45mg/l), cela provoquera
forcément des dommages dans le circuit, et peut par conséquent provoquer une corrosion
par piqûres.
73
Chapitre V Etude expérimentale
IV.6- Conclusion :
Dans le but de contrôler la qualité des eaux de la zone Est du complexe sidérurgique
d’El-Hadjar-Annaba, une analyse physico-chimique de l’eau brute et industrielle a été
prévue.
Les résultats obtenus montrent que le TAC de l’eau brute et industrielle ainsi que les MES
de l’eau brute dépassent les normes. Le pH des deux eaux est alcalin. D’après la valeur de
la dureté totale de l’eau brute on peut dire quelle est moyennement dure et celle de l’eau
industrielle est douce. Les chlorures, TDS et conductivité sont des paramètres qui ont des
valeurs dans les normes pour les deux types d’eaux. Les MES de l’eau industrielle sont
aussi dans la norme. La température des deux eaux est froide (période Mars).
Dans le but d’avoir une eau distribuée dans l’industrie, l’eau industrielle est ensuite traitée
par ultrafiltration. L’eau ultra-filtrée est ensuite dessalée dans l’osmose inverse OI.
D’après les résultats du traitement, on observe que l’eau à un pH basique, la chute des
teneurs en sels dissous et les autres paramètres tels que le TA, TAC, TH et la conductivité
indique que la membrane filtre l’eau convenablement.
Vu qu’on n’a pas les normes actuelles des eaux de purge, on s’est inspiré des normes
établies en 1991 par Dégrément (ouvrage de mémento [34-35-36]) pour comparer les
valeurs des teneurs des eaux, obtenues au cours de notre stage.
74
CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale
Au cours de ce travail, qui a fait l’objet de ce mémoire, l’accent a été mis sur la qualité
des eaux alimentaires de chaudière de la zone Est du complexe sidérurgique d’El-Hadjar-
Annaba. Pour cela, le suivi de l’analyse de différents paramètres physico-chimiques pour
l’eau brute et industrielle a été contribué afin d’en établir le contrôle. Ensuite, l’eau
industrielle est acheminée au niveau de al zone est du complexe vers un traitement
membranaire par ultrafiltration UF et puis par osmose inverse OI pour obtenir l’eau
déminéralisée qui sert à l’alimentation de cette chaudière.
Les résultats des analyses obtenus des eaux brutes et industrielles en ressort clairement,
que la plupart des paramètres qu’on a suivi tels que : TH, pH, les chlorures et les sels
dissous, sont dans les normes cela montre un bon traitement de l’eau brute, mais les
résultats d’analyse de TAC pour les deux types d’eaux et le TA de l’eau industrielle
montrent que les teneurs en bicarbonates dépassent les normes, ce qui peut affecter les
caractéristiques de l’eau de chaudière.
Les résultats précédents nous ont révélés clairement le caractère des eaux de chaudière de
la zone est du Complexe; effectivement, au cours de notre période d’étude, elles
présentent, en générale, un caractère modérément entartrant, caractérisé par l’indice de
Ryznar moyennement de 3.75.
Les valeurs de TAC, de conductivité et de pH de l’eau de purge sont dans les normes, il
en va de même pour l’eau d’alimentation où les résultats obtenus sont aussi dans les
normes ce qui résulte que cette eau est bien traitée et ne contient pas des ions.
- la qualité d’eau brute qui parfois n’était pas issue de celle du barrage habituel mais
celle de la rivière de Zerizer (Annaba) au cours du mois de mars 2019. Ce type de
qualité d’eau brute présente des difficultés quant à son traitement par le procédé
existant (décarbonatation à la chaux) se répercutant, par la suite, sur la qualité
d’eau alimentaire de la chaudière.
76
Conclusion générale
Nos constats de cette étude, en générale, sont qu’une minimisation des dépôts de tartres
et de corrosion dans les installations de production de vapeurs est la clé d’une exploitation
efficace .Un bon traitement des eaux industrielles avant l’entrée dans la chaudière protège
celle-ci contre l’attaque agressive de l’eau.
En conclusion et d’après les résultats obtenus, l’évolution des teneurs dans les eaux de
chaudière est normale car l’augmentation de la température et ainsi l’injection des
produits chimiques entrainent spontanément à une augmentation des teneurs de certains
éléments dans cet équipement ; donc cette évolution n’a aucune relation avec l’eau
d’alimentation car celle-ci est bien traitée et vivote dans les normes d’une bonne marche
de l’équipement de chaudière.
77
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
Références bibliographiques
[4] Document technique (zone fluide) : paramètres physicochimiques des eaux brutes et
industrielles ;
[8] : A. Bousnobra et F. Boudib, Influence de la qualité d’eau sur les circuits de refroidissement
au niveau de l’ACO2. Mémoire de fin d’études. Département de chimie Université Badji
Mokhtar-Annaba, 2000 ;
[9] : G. Crini and P.-M. Badot, Traitement et épuration des eaux industrielles polluées : Procédés
membranaires, bio adsorption et oxydation chimique. Presses Univ. Franche-Comté, 2007 ;
79
Références bibliographiques
[12] : A. Hamidi, Etude bibliographique sur les techniques de la filtration membranaire, mémoire
de master en Technologies de Traitement des Eaux, département d’Hydraulique, Université Abou
Bekr Belkaid, Tlemcen, 2013 ;
[13] : Daufin. G, Aimar. P. (2004). Séparations par membrane dans l'industrie alimentaire.
technique de l’ingénieur F3250, Ed ISTA.
[15] : MAUREL, A., AIMAR, P., BACCHIN, P., MAUREL, A., 2013a. Filtration membranaire
(OI, NF, UF, MFT) Aspects théoriques : mécanismes de transfert. Tech. Ing. Procédés Trait.
Eaux Potables Ind. Urbaines base documentaire : TIB318DUO ;
[16] : MAUREL, A., AIMAR, P., BACCHIN, P., MAUREL, A., 2013b. Filtration membranaire
(OI, NF, UF, MFT) Aspects théoriques : perméabilité et sélectivité. Tech. Ing. Procédés Trait.
Eaux Potables Ind. Urbaines base documentaire : TIB318DUO ;
[17] : Belfort, G., Davis, R.H., Zydney, A.L., 1994. The behavior of suspensions and
macromolecular solutions in crossflow microfiltration. J. Membr. Sci. 96, 1–58.
doi :10.1016/0376-7388(94)00119-7;
[18] : Baker, R.W., 1991. Membrane Separation Systems: Recent Developments and Future
Directions. Noyes Data Corporation ;
[20] : C. Kezzoula, Suivi de la qualité des eaux de la zone EST du complexe SIDERURGIQUE
D’EL HADJAR, Mémoire de master génie de l’environnement, Département de génie des
procédés. Université Badji Mokhtar, Annaba, 2018 ;
80
Références bibliographiques
[21] : P.Danis , Dessalement de l’eau de mer, Technique de l'ingénieur : J2700 v1, Ed ISTA ;
[23] : [Alain, 2001] : Alain RIOU et Jean-Pierre DEPAUW. Différents types de chaudières
industrielles, collection Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique, Mars 2001 ;
[27] : Mémento technique de l’eau, « quelles eaux à traiter ? pourquoi ? Tome 1 » et « traitement
et conditionnement des eaux industrielles. Tome 2 », 10éme édition, Degrèment, 2005 PP-79-81 ;
PP-1599-1601 ;
[30] : BERNE F. et CORDONNIER J., 1991. Traitement des eaux. Edition : Tec. P : 6-14.
[36] :https://www.lenntech.fr/applications/process/chaudiere/chaudiere/caracteristiques-eau-
alimentation-chaudiere.htm;
82
ANNEXES
ANNEXE 01 : METHODES
ANALYTIQUES
Annexe 01
DETERMINATION DE L’ALCALINITE
(Titre alcalimétrique et titre alcalimétrique complet)
1. Principe :
Ces déterminations sont basées sur la neutralisation d’un certain volume d’eau par un
acide minéral dilué, en présence d’un indicateur coloré, mesurés par la méthode
volumétrique appliquée au laboratoire central Arcelor -Mittal.
2. Réactifs :
• Acide sulfurique à 0.02N
• Phénolphtaléine à 0.5%
• Méthylorange à 0.5%
3. Mode opératoire :
Détermination de TA :
- On prélève 100ml d’eau à analyser dans un erlenmeyer.
- On ajoute 2 à 3 gouttes de phénolphtaléine.
- Une coloration rose doit alors se développer ; dans le cas contraire le TA est nul.
- On verse ensuite lentement l’acide sulfurique dans l’erlenmeyer à l’aide d’une burette
graduée, en agitant constamment jusqu’à décoloration complète de la solution. Le pH est
alors de l’ordre de 8.3.
- On lit directement sur la burette le TA exprimé en degré français (°f).
Détermination de TAC :
- On utilise l’échantillon traité précédemment, ou la prise d’essai primitif s’il n’y a pas eu
de coloration.
- On ajoute deux à trois gouttes de solution de méthylorange, on verse ou on continue à
verser à l’aide de la burette le même acide, en agitant constamment, jusqu’au virage du
jaune au jaune orangé.
85
Annexe 01
86
Annexe 01
1. Principe :
La détermination du TH est basée sur la formation de complexes entre les alcalino-terreux
et le sel disodique de l’acide éthylène-diamine tétra acétique (EDTA) en présence de noir
èriochrome T en milieu tamponné.
2. Réactifs :
- Sel disodique de l’acide éthylène-diamine tétra acétique : solution à 0.02 N ;
- Solution indicateur noir ériochrome T
- Solution tampon ammoniacale (pH 10).
3.Mode opératoire :
- On prélève 100 ml d’eau à analyser dans un erlenmyer;
- On verse environ 2ml de la solution tampon ;
- On ajoute 4 à 5 gouttes de noir ériochrome T ;
- Si la coloration est bleue nous concluons une absence de calcium (Ca2+) et magnésium
(Mg2+) ;
- Si la coloration est rose violette, nous déduisons une présence de calcium (Ca2+) et
magnésium (Mg2+) dans l’échantillon étudié ; pour ceci, il sera nécessaire de procéder à
un titrage avec l’EDTA jusqu’à l’obtention de la coloration bleue.
- On lit directement sur la burette le TH exprimé en degré français (°f).
87
Annexe 01
1.Principe :
La détermination du TCa est basée sur la formation de complexes entre les ions calcium et
le sel disodique de l’acide éthylène-diamine tétra-acétique (EDTA) en présence de
calconne carboxylique en milieu tamponné.
2.Réactifs :
-Hydroxyde de potassium 20% (solution tampon pH 12)
-Sel disodique de l’acide éthylène diamine tétra-acétique : solution à 0.02 N ;
-Acide calconne carboxylique (indicateur coloré).
3.Mode opératoire :
-Prélever 100 ml d’eau à analyser ;
-Ajouter 2ml de KOH et environ 0.4 g de l’indicateur ;
-Mélanger et doser immédiatement. Ajouter la solution d’EDTA tout en continuant
d’agiter ;
-Verser lentement en fin de dosage, le virage est atteint lorsque la couleur devient
nettement bleue.
-On lit directement sur la burette le TCa2+ exprimé en degré français (°f).
88
Annexe 01
DOSAGE DU CHLORURE
1.Principe :
C’est le dosage du chlore combiné à des chlorures par le nitrate d’argent, en présence de
chromate de potassium comme indicateur.
2.Réactifs :
-Chromate de potassium (K2Cr O4) à 5% (indicateur) ;
- Nitrate d’argent (AgNO3 à 0.1 N).
3.Mode opératoire :
-Prélever 100 ml d’eau à analyser ;
-Ajouter 1 ml de chromate de potassium ;
-Dans le cas où la coloration est rouge brique nous concluons une absence des chlorures.
-Si la coloration est jaune, nous déduisons une présence des chlorures dans l’échantillon
étudié ; pour ceci, il sera nécessaire de procéder à un titrage avec le nitrate d’argent à 0.1
N jusqu’à l’apparition d’une teinte rouge brique.
- On lit directement sur la burette le volume de nitrate d’argent.
avec :
V : volume du nitrate d’argent en ml ;
35,5 est la masse molaire du chlorure (Cl-).
→ soit directement à partir du tableau (calcul de chlore) annexé en page 101.
89
Annexe 01
DETERMINATION DE pH
1. Principe :
Le pH de l’eau à analyser est déterminé à l’aide d’un pH mètre équipé d’une électrode de
verre étalonnée.
2. Le pH mètre :
Le pH mètre est constitué d’une électrode que l’on plonge dans la solution dont on veut
connaitre l’acidité ; les valeurs du pH s’affichent alors sur l’écran du pH-mètre.
L’électrode doit être bien rincée à l’eau distillée avant chaque mesure et l’appareil doit
être régulièrement étalonnée pour que les mesures soient fiables.
DETERMINATION DE LA CONDUCTIVITE
1.Principe :
La conductivité de l’eau à analyser est déterminée à l’aide d’un conductimètre muni de
deux électrodes de verre étalonnées.
2.Le conductimètre :
Cet appareil de mesure est constitué d’une électrode que l’on plonge dans la solution dont
on veut connaitre la salinité totale ; le résultat s’affiche sur l’écran du conductimètre.
L’électrode doit être bien rincée à l’eau distillée avant chaque mesure et l’appareil doit
être régulièrement étalonnée pour que ses mesures soient fiables.
90
Annexe 01
1. Principe :
Le taux de salinité est calculé à partir de la conductivité à une température T donnée, et
d’autre part la conductivité est très influencée par le pH de la solution.
2. Mode opératoire :
-Prendre la valeur du pH et la température (T=°C).
-On mesure la conductivité (en µs/cm) de l’eau à analyser par un conductimètre.
91
Annexe 01
1.Principe :
L’analyse s’effectue par une méthode photométrique. La mesure se fait à l’aide d’un
instrument « spectro H Dr 5000 » qui n’exige aucune étape de filtration ou pesage.
2.Mode opératoire :
- Sélectionner sur le spectrophotomètre le programme d’analyse : MES ;
- Etalonner l’appareil avant de mesurer l’échantillon ;
- Prélever dans une cuve l’échantillon d’eau à analyser ;
- La valeur de MES sera affichée directement sur l’écran de l’appareil.
92
ANNEXE 02 : RELEVES DES
ANALYSES DES EAUX
ETUDIEES
Annexe 02
94
Annexe 02
95
Annexe 02
96
Annexe 02
97
ANNEXE 03 : DIVERS
Annexe 03
99
Annexe 03
56 - 69 2,4
70 - 87 2,5
88 - 100 2,6
100
Annexe 03
56 - 69 2,8
70 - 88 2,9
89 - 100 3
101
Annexe 03
102
Annexe 03
103
Annexe 03
104
Annexe 03
105
Annexe 03
Fig .52- Inhibiteur (Cetamine G810) utilisé depuis juin 2019 dans la chaudière- Zone Est-
Complexe El Hadjar - Annaba.
106