Pathologie Bucco Pharyngée 2015-2016
Pathologie Bucco Pharyngée 2015-2016
Pathologie Bucco Pharyngée 2015-2016
Plan
1- Généralités
2- Dystrophies et inflammations
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PATHOLOGIE BUCCO PHARYNGEE NON TUMORALE
1. Généralités
La langue
Le palais
le plancher de la bouche
- L’examen clinique
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- L’imagerie médicale
- L’examen anatomopathologique qui se fait sur des biopsies et des pièces opératoires
2- Dystrophies et inflammations
Les inflammations portent des noms différents selon leur étendue, leur prédominance
ou leur localisation en un point ou à un autre :
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Causes des lésions blanches : Elles sont variées. Ce sont :
Le lichen plan, le lupus érythémateux, et la leucoplasie classique telle que décrite ci-
dessus. Le tabagisme, un traumatisme répété (prothèse dentaire mal adaptée), une
mauvaise hygiène buccale et des troubles de la nutrition peuvent être incriminées.
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La glossite :
Macroscopie : Elle apparaît comme une plaque rouge mamelonnée. Elle siège en
avant du V lingual.
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les végétations adénoïdes. La cause est souvent allergique et infectieuse à
répétition nécessitant un acte chirurgical.
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o La pharyngite chronique congestive avec une muqueuse
hyperhémiée et hyperplasie des îlots lymphoïdes donnant un aspect
granité à la paroi postérieure.
Ces glandes sont situées surtout dans la sous muqueuse du palais, de la langue, des
joues et des lèvres.
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2-7- Lésions bucco-pharyngées et affections générales
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à base infiltrée et entourées d’un liseré érythémateux. Les poussées
d’aphtes buccaux sont fréquentes, fugaces, récidivantes et très
désagréables. Leur cause pourrait être virale. Ils sont de plusieurs types :
aphtes vulgaire ; miliaires ; géants (sont le siège de biopsies pour éliminer
une tumeur). Cependant il peut y avoir une association avec d’autres
lésions, cutanées, génitaux entrant dans le cadre de la maladie de Behcet.
Son diagnostic différentiel se fait avec la fièvre aphteuse qui est une
zoonose virale des bovins, porcins et ovins ; elle associe des aphtes
buccaux, une éruption cutanée vésiculo-pustulo-ulcéreuse et un périonyxis
(inflammation du pourtour de l’ongle).
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avec kératinisation, un infiltrat lymphocytaire du chorion et une
dégénérescence acidophile des fibres musculaires striées sous
jacentes.
CONCLUSION
La pathologie bucco pharyngée non tumorale est fréquente et très diversifiée. Elle est
parfois en rapport avec une pathologie générale qu’il faut savoir rechercher et traiter
pour une meilleure prise en charge de celle locale.
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Tumeurs de la cavité buccale
Objectifs
1- Décrire les aspects macroscopiques et microscopiques du papillome, de la tumeur à
cellule granuleuse et de l’adénome pléomorphe
Plan
1-1- Le papillome
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1- Les tumeurs bénignes de la cavité buccale et de l’oropharynx
1-1- Le papillome
Il est relativement fréquent siège sur la face interne de la joue, sur la langue et sur le
voile du palais ou sur l’un de ses piliers.
Histologie : les cellules sont volumineuses avec un petit noyau central, dense et un
cytoplasme finement vacuolaire. Chez l’adulte, il y a une hyperplasie épithéliale au
contact du nodule qui fait discuter un carcinome.
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Chez le nouveau né, la lésion siège sur la gencive et on l’appelle épulis congénitale de
Neumann.
Sur le plan évolutif, la lésion peut récidiver si la résection n’est pas totale.
Elles sont moins fréquentes que dans les glandes salivaires principales. Le type le plus
fréquent est l’adénome polymorphe. Il siège le plus souvent au niveau du palais.
Macroscopiquement, sa consistance est ferme, avec des contours uni ou polylobés, de
couleur blanc grisâtre parfois translucide, avec parfois des microkystes.
- l’angiome qui est une prolifération bénigne des vaisseaux sanguins pouvant se
présenter comme une lésion rougeâtre ou bleuâtre de la cavité buccale.
- le kyste dermoïde est rare et est constitué d’ébauches matures de tissu conjonctif et
malpighien.
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2- Les tumeurs malignes de la cavité buccale et de l’oropharynx
Les tumeurs malignes les plus fréquentes sont les carcinomes épidermoïdes et leurs
variantes. Elles sont plus fréquentes aux niveaux des glandes salivaires accessoires
que dans les glandes salivaires principales. Les autres tumeurs malignes de la cavité
buccale et de l’oropharynx sont plus rares.
C’est la tumeur la plus fréquente de la muqueuse buccale. Elle est plus fréquente chez
l’homme âgé de 60 ans environ, le plus souvent buveur et fumeur à hygiène
buccodentaire défectueuse.
Macroscopie
Dans sa forme typique il s’agit d’une lésion ulcéro infiltrante, saignant au contact, de
consistance ferme.
D’ou la nécessité d’une biopsie de toute lésion bucco pharyngée végétante, érosive,
ulcérée ou infiltrante
Microscopie
La majorité des carcinomes sont bien différentiés et kératinisés. Ils peuvent être
moyennement et peu différentiés. Il existe des variantes :
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- Carcinome verruqueux
Les carcinomes épidermoïdes de la bouche peuvent prendre leur origine dans une
dysplasie ou lésion précancéreuse.
Lésion précancéreuse
- Evolution
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Les récidives sont fréquentes et souvent infectées. Dans 10 à 15% le cancer est
multifocal ou à localisation variable à chaque récidive. Le pronostic est fonction de l’état
général du malade et surtout à la classification TNM.
- Classification TNM
T= Tumeur
T1 = tumeur ≤ 2 cm
T2 2 cm ≤ T≤ 4 cm
T3 T > 4 cm
T4b Tumeur non réséquable avec invasion de la loge ptérygomaxillaire, des ailes
ptérygoïdes et/ou de l’artère carotide interne
N = adénopathie
Nx = absence d’évaluation
N0 = absence de métastase
N3 = ganglion de plus de 6 cm
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M = métastase à distance
Mx = absence d’évaluation
M0 = absence de métastase
M1 = métastase à distance
- Les carcinomes de la joue sont de diagnostic tardif car la lésion est souvent
prise pour un traumatisme chronique.
Elles sont rares mais plus fréquentes que celles des glandes salivaires principales. La
plus fréquente est le cylindrome (carcinome adénoïde kystique). Il siège surtout au
niveau du palais. Sa croissance est lente. Son pronostic est mauvais à cause de
l’envahissement péri-nerveux.
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La macroscopie est peu caractéristique ou parfois criblée de minuscules cavités. Il
peut évoquer l’adénome pléomorphe.
- Les sarcomes sont plus rares et peuvent se voir chez l’enfant : fibrosarcome,
rhabdomyosarcome.
Conclusion
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Les pseudotumeurs de la cavité buccale
Objectifs
Plan
Introduction
1- Le fibrome diapneusique
2- Le polype fibroépithélial
3- L’épulis
Conclusion
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Les pseudotumeurs de la cavité buccale
Introduction
1- Le fibrome diapneusique
2- Polype fibroépithélial
Les nodules polyploïdes de la bouche et des gencives sont fréquents. Le polype fibreux
ou fibroépithélial siège au niveau de la joue ou de la langue.
L’étiologie n’est pas connue mais semble due à des traumatismes chroniques.
A l’examen histologique, le nodule est constitué d’un tissu dense fibreux et riche en
collagène, recouvert d’un épithélium malpighien épaissi.
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3- Epulis
Conclusion
Ces lésions pseudotumorales sont parfois remaniées pouvant faire évoquer une tumeur
maligne. La biopsie permet de redresser le diagnostic.
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