Cytologie
Cytologie
Cytologie
CYTOLOGIE
V. Colorations
VII. Conclusion
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I. Introduction :
-La cytologie est l’examen microscopique de cellules, isolées ou en petits amas, étalées sur
lame en verre et colorées pour permettre de distinguer plus aisément leur aspect, leur origine
et leurs anomalies afin d’établir un cytodiagnostic.
-Elle a l’avantage de montrer les détails cellulaires et l’inconvénient de ne fournir aucune
indication sur l’organisation tissulaire, les anomalies architecturales et les aspects
d’envahissement.
- Il s’agit d’un examen rapide et peu coûteux, utilisé dans un but de dépistage ou d’orientation
diagnostique.
-Un contrôle par biopsie peut être nécessaire avant toute thérapeutique.
-Il existe plusieurs méthodes et techniques permettant de recueillir les cellules.
-La qualité du diagnostic dépend étroitement de la qualité des techniques de prélèvement .
A. AVANTAGES DE LA CYTOPATHOLOGIE
- Prélèvements sans anesthésie, chez les patients en ambulatoire
-Moins de traumatisme, moins de complications hémorragique ou infectieuse
-Technique simple et moins coûteuse
-Prélèvements peuvent intéresser tous les organes
-Délais courts entre prélèvements et diagnostic
-Application possible des techniques de biologie moléculaire et immunocytochimie.
B. LIMITES DE LA CYTOLOGIE
-Difficultés de localiser précisément les cellules malignes (cytologie exfoliative)
-Imprécision plus fréquente pour typer les tumeurs
-Quelques fois difficile de préciser le caractère pré-invasif ou invasif
-Les critères diagnostiques changent d’un organe à un autre
4- Apposition d’un tissu non fixé sur une lame (pièces opératoires ou Biopsie)
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a) Cytoponction :
Il s’agit d’un geste médical qui consiste à introduire une aiguille dans une lésion solide ou
kystique dans laquelle se trouvent des cellules caractéristiques.
Une cytoponction est une technique simple et rapide de prélèvement (sans anesthésie
systématique) réalisée, après désinfection cutanée, avec une aiguille fine, le plus souvent de
0,6 mm de diamètre (23 gauges ou G) avec ou sans aspiration selon que la lésion soit palpable
ou non. Pour une cytoponction d’une lésion non palpable ou profonde, la trajectoire de
l’aiguille est guidée sous repérage échographique ou scannographique.
Le produit de cytoponction obtenu est délicatement projeté à l’aide d’une seringue sur des
lames à raison d’une goutte par lame, jusqu’à son épuisement puis étalé.
Si du liquide est recueilli, celui-ci est place dans un tube hépariné.
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Cette méthode d’étalement est le plus souvent réalisée pour les FCU ou les aspirations et
brossages bronchiques. A l’aide d’un dispositif de prélèvement (balai, cytobrosse, écouvillon
ou spatule), le matériel obtenu est déposé en frottant le dispositif sur une lame.
4) Méthodes de fixation:
La Fixation étant une étape importante ; peut se faire selon le type du prélèvement ou les
habitudes du cytopathologiste.
Séchage à l’air libre → coloration MGG
Soit par immersion dans l’alcool-éther, ou par application d’un aérosol de
laque fixant pour la coloration de Papanicolaou
V. Colorations :
Deux types de colorations sont employés exclusivement ou conjointement selon la nature du
prélèvement et les habitudes du pathologiste, le May-Grünwald-Giemsa (MGG) et la
coloration de Papanicolaou.
1. Papanicolaou :
Coloration polychrome qui permet de différencier les cellules en fonction de leur maturité et
de leur activité métabolique.
C’est la coloration de référence pour les cytologies gynécologiques (FCU+++) et les liquides,
en revanche, elle n’est pas recommandée en hématologie (MGG+++)
La seule coloration de cytologie standardisable pour les machines automatiques de cytologie.
Elle est composée de 03 colorants :
-l’hématoxyline de Harris: colore les noyaux des ȼ grâce à son affinité avec l’ADN →
noyaux colorés en bleu/noir
-L’Orange G (OG 6): colorant acide qui réagit avec les cellules squameuses matures de par
son affinité avec la kératine → cytoplasme rose/orange transparent (ȼ éosinophiles
superficielles)
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-L’Eosine Azur (EA 50): colorant acide polychrome qui réagit avec le cytoplasme des
cellules squameuses non matures (cellules basales et intermédiaires) ainsi qu’avec les cellules
glandulaires (cytoplasme en bleu/vert transparent) et les hématies (colorés en rouge)
La coloration nucléaire peut être progressive ou régressive, selon les préférences personnelles
du pathologiste et/ou des cytologistes.
TECHNIQUE :
1. Alcool 100° : 30sec 10. Alcool 95° : 30sec
2. Alcool 95° : 30seC 11. OG6 : 4min
12. Alcool 95° : 1mn
3. Lavage : 2min
13. EA50 : 4min
4. Hématoxyline : 8min 14. Alcool 95° : 30sec
5. Lavage : 2min 15. Alcool 100° : 30sec
6. Eau Hcl : 30sec 16. Alcool 100° : 30sec
7. Lavage : 2min 17. Xylène : 30sec
8. Eau carbonatée : 30sec 18. Xylène : 30sec
9. Lavage : 2min 19. Montage lamelle
TECHNIQUE :
1. Sécher la lame à l’air
2. Transférer la lame dans une solution pure de May Grünwald : 5 min.
3. Sans rincer placer la lame dans du Giemsa dilué au 1/10 : 20 min.
4. Laver à l’eau distillée.
5. Déshydrater.
6. Toluène (ou xylène).
7. Montage lamelle.
RESULTATS :
-Noyaux bleu sombre
-Cytoplasmes plus ou moins bleus selon leur richesse en ARN
-Hématies et granules des polynucléaires éosinophiles rouges
-Autres granules cytoplasmiques soit bleus, soit violets
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VI. Eléments de cytodiagnostic :
2) Frottis cervico-utérin :
Le frottis cervico-utérin est un examen assez simple effectué dans le cadre de dépistage du
cancer du col utérin.
Cet examen consiste à prélever des cellules superficielles au niveau du col, au cours d’un
examen gynécologique.
Le prélèvement est ensuite examiné au microscope par un cytologiste ou un pathologiste
Il est recommandé de faire un frottis chaque 3 ans (après 2 FCU normaux réalisés à 1 an
d’intervalle) chez les femmes âgées entre 25 et 65 ans qu’elles soient vaccinées ou non contre
le Papillomavirus.
Selon l’aspect des ȼ, on peut supposer que le col :
Normal
Présente une infection (HPV)
Une lésion précancéreuse ou un cancer
Les lésions sont classées selon le système de Bethesda
La pratique courante du FCU a permis de réduire considérablement le taux de mortalité par
cancer du col.
VII. Conclusion :
La cytologie constitue un outil diagnostique simple et peu coûteux, reproductible qui nécessite
des équipes entraînées.
Son intérêt repose sur la qualité des prélèvements.
L’échantillon prélevé doit être représentatif de la lésion. Cet échantillon doit être
soigneusement prélevé, correctement étalé, fixé et coloré.
Les résultats de toute cytologie s’intègrent dans un contexte clinique et participe à la prise en
charge des malades.