Assurance Vie Et Capitalisation Cpfa
Assurance Vie Et Capitalisation Cpfa
Assurance Vie Et Capitalisation Cpfa
(2021-2022)
ASSURANCE VIE ET
CAPITALISATION
Le présent cours est une initiation à l’assurance vie. Il se propose donc d’expliquer
les concepts de base de cette discipline très scientifique avec un minimum de formules
mathématiques. O n s’efforcera donc de décrire les notions de base nécessaires à la
compréhension afin de permettre aux étudiants de dialoguer et d’interpréter la note
technique de n’importe quel contrat d’assurance vie et capitalisation.
Le premier chapitre décrit les distinctions qui sont faites entre les assurances
dommages et des assurances de personnes notamment l’assurance vie et capitalisation.
Pour mieux assimiler le chapitre III, le deuxième chapitre fait un bref rappel des
éléments techniques nécessaires à la tarification et au provisionnement des assurances vie.
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CPFA (2021-2022) Assurance Vie et Capitalisation
CHAPITRE I : GENERALITES
Les différentes catégories d’assurances peuvent être regroupées en deux grandes familles de
garanties selon que le critère de distinction soit juridique ou technique.
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CPFA (2021-2022) Assurance Vie et Capitalisation
Remarques :
On notera toutefois que l’assurance contre les accidents corporels et l’assurance
maladie bien qu’étant des assurances de personnes sera soumise au principe indemnitaire
lorsque les garanties de l’assureur se limitent uniquement aux remboursements de frais
médicaux et pharmaceutiques et d’hospitalisation engagés par l’assuré à la suite d’un
accident ou d’une maladie.
Le principe forfaitaire : les sommes versées en cas de sinistre sont connues d’avance et
fixées à la souscription du contrat ;
Le principe indemnitaire : les sommes effectivement versées en cas de sinistres ne sont
pas connues d’avance et elles ont pour but de réparer le préjudice réellement subi. Elles ne
peuvent en aucun cas dépasser le montant de la valeur assurée au moment du sinistre.
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La technique de répartition :
Dans ce système de gestion, l’assureur mutualise les risques en répartissant entre les
assurés sinistrés la masse des primes versées par l’ensemble des membres de la mutualité. Il
s’agit d’une forme de solidarité que l’assureur organise au sein de la mutualité des assurés.
En d’autres termes, les primes émises au cours d’un exercice donné vont servir à
indemniser les sinistres qui vont survenir au cours de cet exercice. Ainsi les assurés non
sinistrés au cours de l’année d’assurance auront perdu leurs primes au profit des assurés
sinistrés.
Les assurances gérées suivant cette technique sont généralement de durée annuelle
avec de possibilité de reconduction tacite d’année en année.
On retrouve dans cette famille d’assurances, certaines assurances de personnes
notamment les assurances individuelles accident et maladie.
La technique de la capitalisation :
Dans ce système de gestion, il n’y a pas une véritable mutualisation des risques. Ici,
l’assureur met de côté une partie de la prime qui est capitalisée selon les techniques de
mathématiques financières afin de constituer le capital forfaitaire garanti prévu au contrat.
Au terme du contrat, l’assuré se voit donc accordé un capital qui est fonction des seules
primes qu’il a versées dont une partie a été mise en réserves et capitalisée par l’assureur pour
tenir ses engagements.
La technique de capitalisation suppose donc deux éléments fondamentaux : la durée
du contrat généralement longue et le taux d’intérêt technique.
La répartition des assurances suivant le mode de gestion se résume ainsi :
Remarque 1 :
Ne pas confondre la technique de capitalisation et la branche « capitalisation » de
l’article 328 du code CIMA:
o la capitalisation en tant que technique financière consiste à calculer le montant
dont disposera une personne investissant un capital initial pour une certaine
durée et à un certain taux, au terme de l’opération ;
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Remarque 2 :
Les assurances de dommages sont gérées uniquement suivant la technique de
répartition.
En assurances de personnes, les deux techniques de gestion peuvent être utilisées
suivant la nature du risque :
o la technique de la capitalisation pour l’assurance vie ;
o la technique de la répartition pour les assurances individuelles accident et
maladie.
La technique de répartition organise dans l’année une totale solidarité entre les assurés
regroupés dans la mutualité tandis que les assurances gérées en capitalisation se dénouent
généralement sur plusieurs années avec des garanties qui sont fonction des rendements
financiers de l’assureur et des efforts de cotisations de l’assuré.
Attention : pour les contrats temporaires décès, du fait de la modicité du montant de
provision mathématique, elle ne peut être suffisante à garantir le capital assuré pour un
contrat donné. Pour ces contrats, en réalité, l’assureur les gère en répartition. D’où en
pratique, dans certaines sociétés, les contrats collectifs décès à cheval sur deux exercices sont
provisionnés par la méthode des provisions pour risques en cours.
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I. HISTORIQUE
L’assurance vie est apparue au moyen âge comme une garantie accessoire de
l’assurance maritime. Son développement a par la suite été entravé par de nombreux interdits
religieux et politiques.
Ce n’est qu’au début du XVIIème siècle, avec l’émergence des techniques actuarielles et
l’élaboration des premières tables de mortalité, que l’assurance vie a connu un essor véritable.
En effet, les bases scientifiques du calcul des probabilités, qui va servir de fondement
aux calculs actuariels, ont été lancées par les découvertes de Blaise Pascal et de Christiaan
Huyghens au milieu du XVIIème siècle.
Presque simultanément John Gaunt et William Petty inventent ce qui deviendra la
statistique et donnent la première estimation de l’espérance de vie des habitants de Londres.
En 1690, Edmond Halley, professeur à l’Université d’Oxford et astronome réputé (une
comète célèbre porte d’ailleurs son nom) construit la première table de mortalité sur des
bases scientifiques. Cette date marque le début de l’assurance vie. La première compagnie
d’assurance vie fut créée en Angleterre en 1762.
II. DEFINITIONS
II.1. Définition juridique
Le contrat d’assurance vie est un contrat par lequel, en échange d’une ou plusieurs
primes payables par la souscripteur, l’assureur s’engage à verser au bénéficiaire désigné une
somme déterminée (capital ou rente) en cas de décès de l’assuré ou de survie de ce dernier,
ou à un terme fixé dès la souscription.
Une seule personne peut être à la fois souscripteur du contrat, assuré (celui sur la tête
duquel repose le risque) et bénéficiaire des prestations prévues au contrat. Mais il peut aussi
s’agir de deux, voire trois personnes distinctes.
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1,0510 1
10000.1,05. 132.067,87
5% 8
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Lorsque ces annuités sont payables à terme échu, le capital acquis est :
1,0510 1
10000. 125.778,93
5%
VA S
n,i n
1 i
Exemple :
Le capital que devrait investir un investisseur aujourd’hui au taux d’intérêt de 5%, pour
obtenir 100 000 F dans deux (02) ans est :
100.000
C 90 702,95 F CFA
1 5%
2
1 1 i n
VA a1 i 1 a1 i ( n 1) i )
a ... a(1
n,i
i
• Annuités payables à terme échu :
VA a1 i 1 a1 i n a 1 1 i n
...
n,i
i
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• Taux équivalent :
1
Exemple :
Pour un taux annuel de 3,5%, le taux mensuel s’élève à:
Proportionnel : , %
Équivalent : (1,035 − 1)
Remarque : Dans les opérations d’assurance sur la vie, la méthode de capitalisation
pratiquée par les assureurs est la méthode des intérêts composés.
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d’intérêt garanti par l’assureur dans les contrats d’assurance vie et de capitalisation est donc
fixé librement par celui-ci, dans la limite du plafond défini par la réglementation.
Il convient de faire remarquer que la réglementation n’oblige pas l’assureur à garantir
un taux d’intérêt technique. Un produit d’assurance vie sans taux d’intérêt technique est dit
« contrat à taux technique zéro » ou simplement « contrat à taux zéro ». Pour ces contrats, la
rémunération se limitera éventuellement à la participation bénéficiaire.
Exception : le régime des taux majorés : L’article 338-2 du code CIMA cite les contrats
pour lesquels l’assureur est autorisé à appliquer des taux majorés, c’est-à-dire des taux
d’intérêt technique supérieurs au plafond de 3,5%.
Ainsi, sous certaines conditions, les tarifs des contrats vie et capitalisation à prime
unique d’une durée maximale de 10 ans, ainsi que des contrats de rente viagère immédiate
souscrits par des personnes âgées d’au moins 65 ans peuvent être établis d’après un taux
d’intérêt supérieur au plafond de 3,5%.
Pour chaque tarif concerné (contrats à taux majorés), l’assureur doit cependant
respecter les règles suivantes :
o l’actif représentatif des engagements correspondant à ces contrats doit être isolé
dans la comptabilité de l’entreprise ;
o cet actif doit pouvoir procurer un taux de rendement supérieur d’au moins un tiers
au taux d’intérêt du tarif. Cette dernière règle est désignée sous le nom de « règle
des ». Ainsi, pour garantir un taux d’intérêt technique de 4%, l’actif correspondant
aux engagements de ce contrat doit procurer un rendement de .4% = 5,33%.
Lorsque cette règle n’est plus respectée pour les nouveaux placements effectués
au cours de l’exercice, ces contrats cessent d’être présentés au public.
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Table de mortalité
Définition : Une table de mortalité est une table qui, prenant une population d’individus
à la naissance (souvent ramenée à l0 = 1.000.000 pour des raisons de simplicité), indique le
nombre de survivants et le nombre de personnes décédées de cette population initiale à un
âge donné (exemple nombre de survivants à 50 ans pour un million de naissances 50 ans plus
tôt).
La connaissance de la table de mortalité d’une population permet de modéliser de
manière fine les évolutions démographiques probables de cette population.
Le code CIMA impose, en son article 338 modifié par le règlement
0006/CIMA/PCMA/PCE/2012 du 04 octobre 2012, l’usage de tables de mortalité différentes
pour les assurances en cas de décès et les assurances en cas de vie :
o pour les assurances en cas de décès, les assureurs doivent utiliser la table de
mortalité CIMA-H de la population masculine, peu importe le sexe de l’assuré ;
o pour les assurances en cas de vie, les assureurs doivent utiliser la table de
mortalité CIMA-F de la population féminine, peu importe le sexe de l’assuré.
La réglementation oblige ainsi les assureurs à établir leurs tarifs en se basant sur des
hypothèses pessimistes, puisque dans les deux cas (assurance en cas de décès et assurance
en cas de vie) le tarif qui en résulte est le plus élevé.
Au plan purement actuariel, cette prudence somme toute justifiée, revient à intégrer
de fait une marge technique dans les tarifs des assureurs. Cette marge, qui s’apparente à un
chargement de sécurité implicite, permet de protéger l’assureur contre une évolution
défavorable de la mortalité (contrats en cas de décès) ou contre un allongement de
l’espérance de vie (contrats en cas de vie).
Ce chargement de sécurité ne s’analyse pas pour autant comme un coût
supplémentaire à la charge des assurés, puisque les résultats techniques excédentaires
entrent dans le calcul de la participation aux bénéfices.
Les principales mesures pouvant être tirées de cette table sont présentées ci-après :
o Le nombre de survivants par âge : Quelle que soit la manière dont elles ont été
construites, les tables de mortalité se présentent toujours sous la forme d’un
tableau qui indique, à partir de l’effectif initial composant la population
observée, le nombre de personnes qui survivent année après année, et ce,
jusqu’à l’extinction complète de cette population.
o Dans le cas de la table CIMA-H du code CIMA, sur 1.000.000 de naissances, seules
990 853 survivront jusqu’à 10 ans, 895 561 jusqu’à 50 ans, 432 348 à 80 ans. La
table suppose par ailleurs qu’aucune personne ne survivra au-delà de 106 ans. Il
s’agit de l’âge limite de la table.
o Le nombre de décès par âge : Il s’agit du nombre de décès qui intervient à un
âge donné. Ainsi suivant la table CIMA-H, 313 décès interviendront à l’âge de 10
ans 6 395 décès interviendront à l’âge de 50 ans et 27 049 interviendront à l’âge
de 80 ans.
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Exemple : le taux annuel de décès par âge et le taux de survie par âge
La probabilité de décéder entre les âges 40 et 41 est égale à :
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q = = = 0,003497
= 1 − = 1 − 0,003497 = 0,996503
= 1− = 1 − 0,049841 = 0,950159
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Définition : La valeur actuelle probable d’un engagement est définie comme le produit
de la valeur actuelle de cet engagement par la probabilité de réalisation de l’engagement.
Cette notion permet à l’assureur d’évaluer ces engagements et donc de les
provisionner suffisamment.
Exemple : Calculer la valeur actuelle probable (VAP) de l’engagement qui consiste à
verser un capital de 1000 000 Fcfa à un homme âgé de 30 ans si celui-ci atteint son 40ème
anniversaire. On suppose que le taux de placement reste constamment égal à 3,5% pendant
les 10 années suivant l’engagement.
Valeur actuelle de l’engagement= 1000 000 * (1,035)-10 = 708 918, 81
Probabilité de réalisation engagement : 10P30 = l40/l30 = 942 539 /946 990 = 0,9754
VAP engagement : 708 918,81 * 0,9754 = 687 651
Lorsque cette égalité est appliquée hors considérations des chargements inhérents au
contrat, on obtient une simple équation du premier degré à une inconnue, la prime pure. Les
autres paramètres étant fixés, on peut donc en déduire la valeur de cette prime pure.
La prime pure
Définition
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La prime pure d’un contrat d’assurance sur la vie correspond au coût probable du
risque. Elle établit l’égalité, à la souscription du contrat, entre la valeur actuelle probable des
engagements futurs de l’assureur et la valeur actuelle probable des engagements futurs de
l’assuré, abstraction faite des chargements de gestion et de commercialisation.
Ainsi le calcul de la prime pure d’un contrat d’assurance sur la vie s’effectue en 3 étapes :
o définition des engagements respectifs de l’assureur et de l’assuré à partir des
clauses du contrat ;
o évaluation actuarielle de ces engagements (VAP des engagements) ;
o application du principe d’équilibre.
Les chargements
Dans la pratique, la société d’assurance doit exposer certains frais pour faire face à ses
obligations. Il s’agit notamment de dépenses engagées :
o pour l’acquisition des contrats (frais de commercialisation, commissions aux
apporteurs, sélection des risques, préparation des dossiers, etc.) ;
o pour la gestion des contrats (encaissement des primes, modification des
garanties, courrier, comptabilisation, direction générale, etc.) ;
o pour le règlement des prestations (règlement des rentes et des capitaux, litiges,
etc.).
L’assureur devra donc trouver les ressources nécessaires pour faire face à ces frais de
gestion et de commercialisation. Ces ressources, appelées chargements, viennent en
majoration de la prime pure, cette dernière ne garantissant que le risque viager.
Les chargements sont donc des recettes pour l’entreprise. Ils viennent équilibrer les
frais de gestion et de commercialisation. Ces chargements sont soit proportionnels aux
capitaux garantis, soit proportionnels aux cotisations ou égaux à un montant fixe.
En général, on rencontre les types de chargements ci-après :
o Chargements d’acquisition : destinés à couvrir les frais d’acquisition du contrat.
Ils sont généralement exprimés en fonction de la prime.
o Chargements de gestion du contrat : destinés à couvrir les frais de gestion
annuels de toute nature, pendant toute la durée du contrat. Ils sont
généralement exprimés en fonction des capitaux garantis.
o Chargements de gestion des primes : destinés à couvrir les frais de gestion des
primes périodiques pendant la durée de paiement des primes. Ils sont souvent
exprimés en fonction des capitaux garantis.
o Chargements d’encaissement : destinés à couvrir les frais d’encaissement des
primes. Ils sont généralement exprimés en fonction de la prime et sont
considérés comme des chargements de gestion.
o Chargements sur prestations : destinés à couvrir les frais de règlement des
prestations. Ils sont considérés comme des chargements de gestion.
Pour la tarification, chaque type de chargements est pondéré par la probabilité que le
contrat soit encore actif. En effet, le contrat n’engendrera des frais que s’il est en vigueur.
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Ainsi par exemple un contrat en cas de décès n’engendrera pas de frais d’encaissement de
primes après le décès de l’assuré
La fixation du niveau des chargements par les entreprises n’est pas totalement libre.
L’article 338 du code CIMA stipule en effet que les tarifs doivent comporter des chargements
permettant la récupération par l’entreprise d’un montant de frais justifiable et raisonnable.
La prime d’inventaire
La définition de la prime d’inventaire se résume à la formule suivante :
Prime d’inventaire=Prime pure + Chargements de gestion
La prime commerciale
La définition de la prime commerciale est donnée par la formule suivante :
Prime commerciale=Prime d’inventaire + Chargements d’acquisition
Le tarif
Le tarif est un barème, généralement exprimé par âge et par durée de contrat, qui
associe un niveau de prime commerciales à un niveau de prestations garanties. Il varie en
fonction de :
o des tables de mortalité qui donnent des indications sur les probabilités de survie
ou de décès entre deux âges donnés;
o du taux d’intérêt technique qui permet d’actualiser la valeur future des
engagements probables des parties;
o des chargements de gestion et d’acquisitions qui permettent de couvrir les frais
engagés par l’assureur.
Méthodes de calcul
Selon l’article 334-2 du code CIMA, la provision mathématique doit être calculée en
faisant la différence entre les Valeurs Actuelles Probables (VAP) des engagements respectifs
de l’assureur et de l’assuré.
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Cette méthode est appelée méthode prospective ou méthode réglementaire. Elle peut
être synthétisée à travers la formule suivante :
PM = VAP des engagements futurs de l’assureur - VAP des engagements futurs de l’assuré
Ou encore :
PM = VAP des prestations futurs -VAP de l’ensemble des primes
Méthode prospective
A partir de cette égalité, on peut dire qu’avec les primes ou fractions de primes qu’il a
« mises de côté » sous forme de PM et les primes qu’il percevra dans le futur, l’assureur sera
en mesure de payer les prestations futures.
Pour le calcul des valeurs actuelles probables, l’article 334-4 du code CIMA recommande
l’utilisation des tables de mortalité et des taux d’intérêt mentionnés à l’article 338 du même
code.
En ce qui concerne les contrats à taux majorés, l’article 334-6 du code CIMA stipule que
les provisions mathématiques doivent être calculées d’après un taux d’intérêt technique au
plus égal au plus faible des taux d’intérêts suivants :
o soit le taux du tarif ;
o soit le taux de rendement réel diminué d’un cinquième, de l’actif représentatif
des engagements correspondants.
Méthode rétrospective
Dans cette approche, les provisions mathématiques sont appréhendées comme étant
la valeur actualisée viagèrement de l’écart entre les primes versées par l’assuré et les
prestations probables de l’assureur sur la période déjà écoulée, c’est-à-dire on capitalise les
excédents de primes par rapport aux besoins de couverture.
Cette méthode est très peu utilisée dans la pratique.
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PM à l’ouverture de l’exercice
+
Primes versées au cours de l’exercice
+
Produits financiers
=
Prestations probables
(Calculés sur la base de la table de mortalité CIMAH ou CIMAF selon la nature de la garantie)
+
Frais probables
(Pris égaux aux chargements escomptés dans le calcul des PM)
+
PM probable à la clôture de l’exercice
(Calculés sur la base de la table de mortalité CIMAH ou CIMAF selon la nature de la garantie)
P P P P P
P P P P P
On a : PU > P > P’
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Capital garanti
R R R R R R R R R
R R R R R R R R R
Rentre payable à terme échus
La rente est dite certaine lorsque le nombre de rentes prévues au contrat est connu
d’avance. Ces rentes sont payées que l’assuré soit en vie ou non. Elles ne sont soumises à
aucun aléa.
La rente est dite viagère lorsque son versement est effectué tant que l’assuré est en
vie.
La rente viagère peut être réversible : il s’agit du versement au bénéficiaire d’une rente
pendant sa durée de vie, et à compter de son décès, le service de la rente continue au profit
d’un deuxième bénéficiaire (conjoint ou enfant), jusqu’au décès de ce deuxième bénéficiaire.
Cette rente peut être reversée en totalité (100%) ou en partie (80%, 50%, etc.).
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IV.6.5. Rachat
Définition
Le rachat est la rupture anticipée du contrat par le versement au souscripteur, à sa
demande, de la provision mathématique du contrat éventuellement diminuée d’une pénalité
pour rupture anticipée de contrat. La pénalité est au plus de 5% pour les contrats rachetés
avant leur dixième anniversaire.
On distingue le rachat partiel et le rachat total :
o le rachat partiel consiste à mettre à la disposition de l’assuré une partie de sa
provision mathématique sans mettre fin au contrat.
o le rachat total met fin au contrat par le versement de l’intégralité des provisions
mathématiques éventuellement diminuée d’une
pénalité. Conditions nécessaires pour le rachat :
L’article 74 du code CIMA précise que l’assureur ne peut refuser le rachat du contrat si
l’une au moins des deux conditions suivantes est remplie :
o 15% des primes prévues au contrat ont déjà été versées,
o deux primes annuelles ont été payées.
Pour les contrats de micro-assurances, la deuxième condition est ramenée à une prime
annuelle (article 702 du code CIMA).
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La branche collective
Elle regroupe des contrats qui ont été souscrits par des personnes physiques ou
morales au profit des membres d’un groupe donné.
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L’assureur sera toujours une personne morale. Seules les sociétés anonymes et les
sociétés d’assurance mutuelle peuvent présenter des opérations d’assurance vie à condition
d’avoir obtenu un agrément.
Une société anonyme d’assurance vie est réputée commerciale par sa forme et son
objet. Le code CIMA prévoit que le capital social pour cette forme de société est d’un milliard
de F CFA, non compris les apports en nature et libéré aux ¾.
La société d’assurance mutuelle est une société civile par nature. La définition légale
(article 330 du code CIMA) prévoit en effet qu’elle a un objet non commercial. L’objet de la
société d’assurance mutuelle n’est pas de dégager des profits mais d’assurer ses adhérents
au meilleur coût et aux meilleures conditions. Ces derniers ont donc la double qualité de
« actionnaires » et d’assurés. Les sociétés d’assurance mutuelle doivent disposer d’un fond
d’établissement d’au moins 800 millions de F CFA entièrement versé.
Les entreprises d’assurance doivent respecter le principe de spécialisation de
l’agrément. Ce principe de non cumul des activités vie et non vie vise à éviter l’utilisation
d’actifs affectés à la représentation de provisions vie (opération de long terme) pour le
règlement de sinistres d’assurance non vie (opération de court terme).
Le tableau suivant récapitule le numéro, le libellé et les branches concernant les
différentes banches relatives à l’assurance vie :
I.3.2. Souscripteur
Il s’agit de la personne qui signe la police et paie la prime. Dans le cadre de l’assurance
individuelle, le souscripteur est une personne physique agissant à titre individuel.
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Remarques :
Toute personne intéressée au contrat (bénéficiaire par exemple) peut se substituer au
souscripteur pour payer les primes (article 72 du code CIMA).
Une personne physique pour souscrire un contrat d’assurance vie, doit être
juridiquement capable. Ainsi, un mineur non émancipé ou un majeur en tutelle ne peut pas
souscrire un contrat d’assurance vie. Mais ces catégories de personnes physiques avec
l’assistance et l’autorisation de leurs tutelles légales peuvent souscrire un contrat d’assurance
vie.
I.3.3. Assuré
C’est la personne physique dont le décès ou la survie déclenche le paiement du capital
ou de la rente prévue au contrat.
Remarques :
L’assuré est nécessairement une personne physique.
Une personne peut souscrire un contrat d’assurance vie sur sa propre tête (article 58
du code CIMA).
Il est aussi admis qu’une personne souscrive un contrat d’assurance vie sur la tête d’un
tiers (article 58 du code CIMA).
L’article 58 permet l’assurance réciproque : plusieurs personnes peuvent souscrire un
contrat d’assurance vie sur la tête de chacune d’elles par un contrat unique.
Si dans le cas d’un contrat d’assurance en cas de vie, aucune précaution relative à
l’assuré n’est prise, dans l’hypothèse d’une assurance en cas de décès souscrite par une
personne sur la tête d’une autre, il est nécessaire de prendre des précautions. En effet, le
paiement des prestations étant subordonné à la mort de l’assuré cela peut amener le
bénéficiaire du contrat à faire disparaître physiquement l’assuré. Pour prévenir de telles
pratiques immorales ou criminelles, le législateur a pris certaines mesures :
o L’assuré doit donner son consentement par écrit à l’assurance en cas de décès
souscrite sous sa tête (article 59). Le consentement est donné au plus tard lors
de la souscription du contrat par exemple en signant la police. Pour toute
cession, mise en gage ou transfert de bénéfice du contrat à un tiers pendant la
vie du contrat, l’assureur devra exiger le consentement de l’assuré. Il en est de
même en cas de modification des sommes assurées. En principe si l’assuré retire
son consentement pendant l’existence du contrat, l’assureur devra résilier le
contrat. La sanction en cas de non-respect de cette disposition est la nullité
absolue du contrat (article 59).
o Il est formellement interdit de souscrire un contrat d’assurance vie en cas de
décès sur la tête d’un mineur âgé de moins de 12 ans, d’un majeur en tutelle ou
d’une personne placée dans un établissement psychiatrique (art 60). On écarte
ainsi les personnes incapables d’apprécier véritablement les conséquences de
leur consentement.
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I.3.4. Bénéficiaire
Définition :
Le bénéficiaire de l’assurance est la personne physique ou morale à qui l’assureur
versera le capital ou les rentes, dont les montants sont fixés contractuellement.
Le bénéficiaire d’une garantie en cas de vie recevra le capital ou les rentes si l’assuré est
vivant à l’échéance du contrat. Pour cette garantie, c’est généralement le contractant assuré
qui est lui-même bénéficiaire.
Le bénéficiaire d’une assurance décès recevra le montant de la garantie si l’assuré
décède avant la fin du contrat. Dans ce cas, le bénéficiaire est toujours un tiers au contrat, que
le souscripteur a voulu avantager, protéger financièrement ou rembourser s’il a contracté un
prêt auprès de lui.
Dans les contrats mixtes, la rédaction de la clause tiendra comptes des bénéficiaires en
cas de décès de l’assuré, et des bénéficiaires en cas de vie de l’assuré au terme du
contrat. Qui peut être bénéficiaire?
Le bénéficiaire peut être une personne physique née ou à naitre ou une personne
morale.
Le contractant peut désigner autant de bénéficiaires qu’il le souhaite. Soit des
bénéficiaires conjoints, par parts égales ou inégales, soit des bénéficiaires successifs :
Exemple: mon épouse, à défaut mes enfants, à défaut mes héritiers.
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Remarques :
Dans certains cas le souscripteur peut autoriser l’assuré à désigner lui-même le
bénéficiaire (cas des contrats collectifs).
Pour les époux mariés sous le régime de la communauté, l’assureur peut exiger le
consentement du conjoint dans le choix du bénéficiaire.
Pour un souscripteur incapable juridiquement celui-ci doit intervenir personnellement
dans le choix du bénéficiaire avec l’assistance de son représentant légal.
Dans le cas des contrats d’assurance vie en cas de décès, l’assuré doit donner son
consentement par écrit à la désignation du bénéficiaire (article 59 du code CIMA).
La désignation du bénéficiaire peut intervenir à tout moment situé entre la date de
souscription du contrat et sa date terme.
Mode de désignation du bénéficiaire
o Désignation directe ou nominative : le souscripteur désigne nommément le
bénéficiaire. C’est le mode de désignation le plus sûr qui évite tout risque
d’erreur ;
o Désignation indirecte : le souscripteur indique seulement la qualité des
bénéficiaires sans les nommer. Dans ce cas c’est la personne qui a la qualité de
bénéficiaire au jour de l’exigibilité des prestations qui les reçoit.
Exemples de désignation
indirecteMon conjoint ;
Mes enfants nés et à naître
;Mes héritiers.
Remarques :
Le mode de désignation indirecte peut poser en pratique des problèmes. Dans le cas
d’un divorce par exemple, le bénéficiaire « Mon conjoint » désigne-il celui au moment de la
signature du contrat ou celui au moment du paiement de la prestation par l’assureur ? Il est
donc important que des précisions complémentaires soient apportées dans ce mode de
désignation.
La désignation d’un bénéficiaire n’est pas obligatoire. Ainsi lorsque l’assurance en cas
de décès a été souscrite sans désignation de bénéficiaire, les prestations prévues au contrat
font partie du patrimoine ou de la succession du contractant (article 70 du code CIMA).
Attribution du bénéfice d’un contrat vie
L’attribution peut être faite :
o A titre gratuit : dans ce cas le bénéficiaire ne paie rien au contractant. C’est le cas
le plus courant.
Exemple : un contrat souscrit par un père au profit de ses enfants.
o A titre onéreux : l’attribution du bénéfice du contrat est faite en contrepartie
d’une obligation que le souscripteur a vis-à-vis du bénéficiaire.
Exemple : l’assurance vie souscrite en garantie d’un prêt bancaire.
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CPFA (2021-2022) Assurance Vie et Capitalisation
Droits du bénéficiaire
Lorsque le bénéficiaire est déterminé, celui-ci dispose d’un droit propre à l’égard de
l’assureur à partir de la date de souscription du contrat (article 71 du code CIMA). Par
conséquent :
o les prestations payables au décès de l’assuré à un bénéficiaire déterminé ou à
ses héritiers ne fait pas partie de la succession de l’assuré.
o les prestations versées à un bénéficiaire déterminé ne peuvent être réclamées
ni par les héritiers ni par les créanciers de l’assuré.
Il y a 4 intervenants.
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CPFA (2021-2022) Assurance Vie et Capitalisation
Les principales formules d’assurance en cas de vie proposées par les compagnies sont
: Le capital différé sans contre assurance
C’est une formule de contrat d’assurance vie qui consiste :
o pour l’assureur à payer un capital à un bénéficiaire désigné si l’assuré est vivant
à une date fixée à l’avance. En cas de décès de l’assuré avant la date fixée
l’assureur ne paie rien. Les primes déjà payées par le contractant lui restent
acquises ;
o pour le souscripteur à payer une prime unique à la souscription ou des primes
périodiques tant que l’assuré est en vie.
10 ans
Le capital différé est destiné à satisfaire les besoins d’épargne ou de placement, c’est
un bon moyen de se constituer une épargne à moyen terme ou un complément de retraite à
long terme.
L’inconvénient de ce contrat est qu’en cas décès de l’assuré avant le terme du contrat,
les primes versées sont perdues.
10 ans
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o pour l’assureur : à verser dès la souscription du contrat une rente à terme échu
ou payable d’avance au bénéficiaire désigné au contrat et cela jusqu’au décès de
l’assuré.
o pour le souscripteur : à payer une prime unique à la souscription du contrat.
PU R R R R R R R R R
Remarque :
Les prestations de l’assureur commençant immédiatement à la souscription du contrat,
il est évident que la prime soit unique et donc payée en une seule fois à la souscription. Pour
la même raison il n’y a pas de contre assurance, dans les contrats de rente viagère immédiate.
Cependant, il est possible d’envisager le remboursement de tout ou une partie de la prime
unique si un nombre minimum de rentes n’a pas encore été payé.
Avantage :
La rente viagère permet de garantir un revenu régulier à l’assuré jusqu’à son décès et
évite les soucis de la gestion d’un capital.
Inconvénients :
Le choix d’une rente viagère immédiate entraîne l’aliénation du capital. Ce qui est
préjudiciable en période de forte inflation. En plus le risque de décès prématuré entraîne une
faible récupération de la prime unique payée.
à terme échu
différé R’ R’ R’ R’ R’
PU payable d’avance
En cas de décès pendant le
différé C=O
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CPFA (2021-2022) Assurance Vie et Capitalisation
Avantage : même avantage que la rente viagère immédiate. C’est un contrat qui est
bien indiqué pour les personnes qui désirent se constituer une retraite à vie surtout si ces
personnes n’ont pas d’héritiers.
Inconvénients : idem contrat rente viagère.
PU
En cas de décès pendant le payable d’avance
différé C=∑
R’ R’ R’ … R’
R R R … R
PU
Remarque : pour les mêmes raisons indiquées dans le cas de la rente viagère
immédiate, il n’y a pas de contre assurance et la prime est unique.
Avantages et inconvénients
Ce sont les mêmes que le contrat rente viagère immédiate. L’interruption de la rente à
une époque donnée rend cette formule peu attrayante et constitue un inconvénient
supplémentaire.
o pour l’assureur : à verser une rente au bénéficiaire désigné après une certaine
époque dite différée si l’assuré est en vie à cette période et au plus tard jusqu’à
une date donnée. En cas de décès de l’assuré pendant le différé, l’assureur ne
paie rien.
o pour le souscripteur : à payer une prime unique à la souscription ou à payer des
primes périodiques pendant le différé.
à terme échu
différé R’ R’ R’ R’ R’
P P P P P R R R R
R
PU payable d’avance
En cas de décès pendant le
différé C=O Terme du contrat
Avantages et inconvénients : Idem pour le contrat rente viagère mais cette formule est
moins répandue.
à terme échu
différé R’ R’ R’ R’ R’
P P P P P R R R R
R
PU payable d’avance
En cas de décès pendant le
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La temporaire décès
Par ce type de contrat l’assureur garantit le paiement d’un capital fixé à l’avance à un
bénéficiaire désigné si l’assuré décède avant la date terme du contrat. Si l’assuré est vivant au
terme du contrat, l’assureur ne paie rien. Cette formule est généralement commercialisée
sous deux formes :
o à capital constant : quelle que soit l’époque du décès le capital garanti ne varie
pas. Il reste constamment égal au capital garanti à la souscription du contrat.
o à capital décroissant : le capital garanti décroit au fil du temps.
La première forme sert à faire de la prévoyance, la deuxième forme sert à garantir les
prêts bancaires. On parle alors de temporaire décès en couverture de prêt.
Durée du contrat
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Date de souscription
Remarque : dans un tel contrat le souscripteur a le choix entre payer une prime unique
à la souscription ou payer une prime périodique viagère ou payer une prime périodique
temporaire.
Avantage et inconvénient
Ce contrat permet à l’assuré de faire de la prévoyance à vie au profit de ses ayants-
droits. Son inconvénient est le niveau élevé des primes.
Date de souscription
Différé
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peut payer une prime unique à la souscription ou des primes périodiques de durée ≤ à la durée
du contrat.
En cas de décès
Avantages et inconvénients
Le contrat permet de garantir les études de l’enfant. Il a les mêmes inconvénients que
la temporaire décès.
L’assurance mixte
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Durée du contrat
Avantages et inconvénients
Les prestations sont certaines et les primes ne sont jamais à fonds perdus.
La cherté des primes est l’inconvénient.
Durée du contrat
Versement du capital
que l’assuré soit en
vie ou non
Remarque :
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Dans ce contrat l’aléa se trouve dans le paiement de la prime lorsqu’elle est payée
périodiquement. Dans le cas où la prime est unique le contrat terme fixe devient un contrat
d’épargne pure.
Avantages et inconvénients : Idem contrat mixte.
Durée du contrat
R2
l’assuré, Versement de
En cas de vie de l’assuré
rente R1
Versement de rente R2
On a : = où 0 < <1
Remarque :
Le versement de l’assureur est soit :
o ΣR1 + ΣR2en cas de décès de l’assuré pendant le différé
o ΣR2 en cas de vie ou de mort de l’assuré au terme du différé.
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Le décès accidentel
Le décès accidentel peut être défini comme celui qui survient par suite d’une atteinte
corporelle, provenant de l’action violente et soudaine d’une cause extérieure et indépendante
de la volonté de l’assuré.
En cas de décès accidentel, une prestation complémentaire vient s’ajouter à la
prestation principale : il s’agit le plus souvent du doublement du capital décès. Dans ce cas, il
est versé à l’assuré un capital supplémentaire égal au capital décès de base.
Dans certains contrats, lorsque le décès accidentel résulte d’un accident de la
circulation, le capital décès est alors triplé.
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Spécificités
Outre la non exposition à un risque reposant sur la vie humaine, les particularités du
titre ou contrat de capitalisation par rapport au contrat d’assurance vie sont les suivantes :
o Le contrat de capitalisation peut être souscrit en faveur d’une personne
dénommée, à ordre ou au porteur. Ce contrat peut être transmis à tout instant
à une tierce personne, sans formalité particulière, aussi bien à titre onéreux que
gratuit.
o Le contrat peut prévoir des remboursements anticipés par tirage au sort. Ces
derniers ont lieu au maximum une fois par mois. La sortie du contrat à l’un de
ces tirages entraîne le remboursement anticipé du capital garanti à terme.
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L’assurance dotale
L’assurance versera le capital au bénéficiaire vivant (y) au terme du contrat que l’assuré
x soit vivant ou non à cette date.
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I.1. Définition:
Le code CIMA en son article 95 définit la notion de contrat collectif ou contrat groupe
comme étant un contrat souscrit par une personne morale ou un chef d’entreprise en vue de
l’adhésion d’un ensemble de personnes répondant à des conditions définies au contrat, pour
la couverture :
o des risques dépendant de la durée de la vie humaine,
o des risques portant atteinte à l’intégrité physique de la personne ou liés à la
maternité,
o des risques d’incapacité de travail ou d’invalidité,
o du risque de chômage.
Le code stipule que les adhérents doivent avoir un lien de même nature avec le
souscripteur. Cette condition assure la validité du contrat et l’homogénéité du groupe assuré.
En pratique, le lien qui unit le souscripteur et les membres du groupe est de nature
contractuelle. Il s’agit le plus souvent :
o du contrat de travail conclu avec un employeur;
o du contrat de prêt conclu avec un établissement de crédit;
o du fait d’être titulaire d’un compte auprès d’un établissement financier;
o de l’adhésion à une association.
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I.2.2. Souscripteur
Le souscripteur est la personne qui conclut le contrat d’assurance groupe avec
l’assureur.
Dans la pratique, il s’agit le plus souvent :
o de sociétés civiles ou commerciales ;
o d’organismes professionnels ;
o d’associations ;
Dans ces différents cas, le souscripteur souscrit le contrat groupe au profit de ses
salariés ou de ses membres.
o d’établissements de crédit.
Les établissements de crédit, outre le fait qu’ils peuvent souscrire des contrats groupe
au profit de leurs salariés, concluent également des contrats groupe emprunteurs au profit
de leurs débiteurs, ils souscrivent également des contrats groupe décès au profit de leurs
titulaires de comptes.
I.2.3. Adhérents
Comme indiqué plus haut les adhérents doivent avoir un lien de même de nature avec
le souscripteur.
Outre le lien de même nature qui unit les adhérents avec le souscripteur, les adhérents
doivent également satisfaire à des conditions définies au contrat.
Les adhérents représentent ici les assurés. Il s’agit des personnes sur les têtes
desquelles pèse l’opération d’assurance.
I.2.4. Bénéficiaires
Le bénéficiaire est fonction de la nature des garanties. Il peut être :
o l’assuré lui-même pour les garanties retraite, Indemnité Fin de Carrière et
invalidité ;
o le conjoint survivant pour les contrats prévoyance collective décès avec la
garantie « Rente de veuve » ;
o les enfants pour les contrats prévoyance collective décès avec la garantie
« Rente enfants » ;
o l’établissement de crédit pour les contrats décès emprunteurs.
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CPFA (2021-2022) Assurance Vie et Capitalisation
Il est en de même d’un salarié qui rejoint une entreprise après la mise en place d’un
contrat d’assurance groupe : Il est donc obligé d’adhérer à la convention, cette obligation
entrant dans le cadre de son contrat de travail.
L’adhésion obligatoire de nature consensuelle : C’est le cas par exemple lorsque la mise
en place du contrat groupe résulte d’un référendum ayant obtenu l’accord de la majorité du
personnel de l’entreprise. Cette adhésion est obligatoire même si les cotisations sont
entièrement à la charge du salarié.
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CPFA (2021-2022) Assurance Vie et Capitalisation
II.4. Prestations
II.4.1. Exigibilité du montant des prestations
Selon l’article 16 du code CIMA, lors de la réalisation du risque ou à l'échéance du
contrat, l'assureur doit exécuter dans le délai convenu la prestation déterminée par le contrat
et ne peut être tenu au-delà. Les différentes prestations doivent cependant être payées dans
les délais mentionnés à l’article 74 du code CIMA.
Le débiteur des prestations est donc l’assureur et non le souscripteur.
Les formalités à accomplir en cas de sinistre doivent être décrites dans la notice
d’information remise à l’adhérent lors de son adhésion au contrat.
La nature des prestations en assurance groupe varie selon le type de contrat. Ces
prestations seront étudiées plus bas dans le cadre de la revue des différents types de contrats
groupe.
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CPFA (2021-2022) Assurance Vie et Capitalisation
Ce taux de prime correspond à un âge dans le tarif individuel décès qui est l’âge moyen
actuariel du groupe. Cet âge moyen actuariel constitue le meilleur indicateur synthétique de
la dynamique démographique du groupe et de la répartition des capitaux par âge :
o si les adhérents jeunes s’avèrent sans cesse plus nombreux, l’âge moyen
actuariel décroît ;
o à contrario si, par exemple le groupe n’est plus alimenté, alors l’âge moyen
actuariel croît et le tarif augmente en fonction de l’intensité du vieillissement.
III.2.2. Garantie
Dans ce contrat, l’assureur se substitue à l’emprunteur assuré si ce dernier vient à
décéder avant le terme du prêt. L’assureur verse en une seule fois à l’établissement prêteur
une somme égale au capital restant dû à la date du décès, majoré des intérêts courus depuis
la dernière échéance de remboursement.
III.2.3. Primes
Le tarif est logiquement fonction de l’âge de l’assuré à la souscription et du taux
d’intérêt du prêt. Deux modes de tarification peuvent être utilisés par les assureurs. Tous deux
se caractérisent par un taux de prime qui demeure constant pendant la durée du contrat. Ce
taux est soit fonction du capital initial, soit fonction du capital restant dû. Dans le premier cas,
la prime d’assurance demeure fixe pendant la durée du prêt. Dans le second cas, la prime
d’assurance décroît en fonction de l’évolution du capital restant dû.
En ce qui concerne les contrats « groupe emprunteurs », certains assureurs prévoient
un taux unique de prime s’appliquant à tous. Selon le choix opéré par l’établissement de
crédit, ce taux s’applique soit au capital initial, soit au capital restant dû. Dans un souci
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CPFA (2021-2022) Assurance Vie et Capitalisation
d’équité et dans le but d’éviter que les jeunes souscripteurs payent trop pour les moins jeunes,
certaines sociétés proposent des tarifs groupe segmentés par âge.
Dans la pratique, la plupart des entreprises d’assurance vie de la zone CIMA utilisent un
taux unique pour l’ensemble des clients de l’établissement bancaire. Ce taux fortement
influencé par la concurrence est négocié entre l’assureur et l’établissement de crédit. En plus
des commissions, certaines conventions accordent à l’établissement de crédit une
participation bénéficiaire sur le portefeuille « décès emprunteurs ». Il convient de préciser que
cette pratique présente un grand risque de sous tarification.
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CPFA (2021-2022) Assurance Vie et Capitalisation
soit sous forme rente viagère. Dans ce dernier cas, l’assureur procède à la transformation du
solde de son compte individuel (ce solde va correspondre au capital constitutif de rente) en
rente viagère.
Une fois son montant initial calculé, la rente est servie par l’assureur directement au
bénéficiaire selon une périodicité prévue au terme du contrat d’assurance groupe.
En pratique, la rente est souvent payée à terme échu suivant une périodicité
trimestrielle.
La rente peut de plus, faire l’objet d’une revalorisation annuelle constituée de la
participation aux bénéfices techniques et financiers de l’assureur.
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CPFA (2021-2022) Assurance Vie et Capitalisation
Cotisation versée
Nombre de points acquis
Valeur d'acquisition du point
Lors du départ à la retraite, le nombre de points acquis par le salarié pendant toute la
phase d’activités est transformé en rente en fonction de la valeur de service du point
préalablement déterminé. La valeur de la rente initiale est alors déterminée de la façon
suivante :
Tout au long de son service, la rente est revalorisée en fonction de l’évolution de la
valeur de service du point.
Le principe de fonctionnement de ce type de régime est le suivant:
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CPFA (2021-2022) Assurance Vie et Capitalisation
Comme indiqué plus haut ce barème peut être généreux suivant la disposition légale
appliquée. Dans tous les cas, ce sont toujours les modalités les plus favorables à l‘employé
qui s'appliquent.
Pour le financement de cette obligation, l’employeur a le choix entre deux options :
Soit gérer en interne le paiement de ces indemnités légales. Dans ce cas, il peut
constituer des provisions internes (solution fiscalement peu intéressante dans certains pays),
ou verser au salarié au moment venu les indemnités prévues lorsque ce dernier remplit les
conditions requises. Dans ce dernier cas, il s’agit d’une gestion à vue qui consiste à payer ces
indemnités légales à partir des ressources courantes de l’entreprise dans l’exercice de leur
paiement, ce qui peut provoquer des tensions de trésorerie. C’est le cas par exemple lorsqu’il
y a des départs groupés à la retraite.
Souscrire un contrat d’assurance auprès d’une compagnie d’assurance vie en vue
d’externaliser la gestion des flux financiers nécessaires aux paiements de ces indemnités.
Dans ce cas :
o La charge financière des Indemnités de Fin de Carrière est répartie sur plusieurs
années, par le moyen de cotisations annuelles ajustées, évitant ainsi les à-coups
de trésorerie (en cas de départ groupés de salariés)
o Dans la plupart des pays de la CIMA, les cotisations versées sont déductibles
dans l'année de leur versement des bénéfices imposables de l'entreprise et
exonérées de charges sociales.
o Les produits financiers générés par les provisions mathématiques allègent la
charge de cotisation par la technique de l’actualisation.
Au final, l’externalisation de la gestion de l’IFC auprès d’un assureur permet d’optimiser
la gestion de ces engagements et d’alléger le bilan de l’entreprise
cliente. Définition
Le Contrat IFC est un contrat d’assurance vie par lequel l’assureur s’engage, en
contrepartie des primes reçues, à verser aux membres du personnel de la Contractante, au
moment de leur départ à la retraite, une indemnité déterminée conformément aux
dispositions du Code du Travail ou de la Convention Collective ou d’un Accord d’Entreprise
particulier.
Il s’agit de contrats à prestations définies : En effet, l’obligation de l’employeur porte
sur le versement d’un montant prédéterminé de prestations en cas de départ en retraite et
non sur un niveau de cotisations.
Ces contrats se caractérisent par des modalités de fonctionnement similaires à celles
des autres contrats de retraite à prestations définies.
Fonctionnement
Phase d’activités
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CPFA (2021-2022) Assurance Vie et Capitalisation
L’IFC étant née d’une obligation légale résultant des conventions collectives ou du code
du travail, son financement en termes de cotisations est à la charge exclusive de l’employeur.
Ces cotisations sont déterminées en fonction des études actuarielles effectuées par les
services techniques de l’assureur. Ces études actuarielles prennent en compte le passif social
ou dette actuarielle (il s’agit des droits acquis par chaque salarié au moment des études)
existant au moment de la souscription du contrat et l’actualisation des engagements futurs
qui naitront encore du fait de la présence de l’employé dans l’entreprise.
Cette actualisation prend en compte un certain nombre d’aléas lié à présence du salarié
dans l’entreprise au moment de son départ à la retraite. Ces aléas concernent entre autres :
o la probabilité de ne pas décéder pendant la période d’activités,
o la probabilité de ne pas démissionner,
o la probabilité de ne pas être licencié.
Ces cotisations ainsi déterminées sont affectées à un fonds collectif dédié à l’entreprise
et rémunéré au taux d’intérêt technique et par la participation bénéficiaire.
Phase de versement des prestations
A la différence des contrats retraite à cotisations définies ou à prestations définies, la
gestion des prestations des contrats IFC se résume au versement unique d’un capital.
Le montant de l’IFC est en principe versé par l’assureur au salarié partant à la retraite
en fonction du barème IFC et dans la limite des sommes disponibles dans le fonds collectif.
Toutefois, afin de faciliter les procédures de gestion administrative, les contrats
prévoient généralement en pratique que l’assureur donne mandat à l’employeur d’effectuer
pour son compte les versements d’IFC lors des départs en retraite, charge à ce même
employeur d’obtenir le versement des prestations correspondantes auprès de l’assureur dans
la limite du fonds collectif.
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CPFA (2021-2022) Assurance Vie et Capitalisation
I. PRINCIPES
GENERAUX
Définition
La participation aux bénéfices correspond aux sommes alloués aux assurés en
complément des intérêts techniques.
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CPFA (2021-2022) Assurance Vie et Capitalisation
Le principe
Le principe de la participation bénéficiaire est fixé par l’article 81 du code CIMA qui
prévoit que « les entreprises d’assurance sur la vie ou de capitalisation doivent faire participer
les assurés aux bénéfices techniques et financiers qu’elles réalisent ».
En plus de l’obligation de distribution, la loi impose aux compagnies d’assurance vie un
montant minimal de participation bénéficiaire dont les modalités de détermination sont
également fixées par le code CIMA.
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