La Gouvernance Territoriale Au Maroc - Copie
La Gouvernance Territoriale Au Maroc - Copie
La Gouvernance Territoriale Au Maroc - Copie
nouvelles idées, expression des changements de structures et réalités sociales qui la croisent.
Les changements qui se développent actuellement ne sont pas seulement conceptuels, ils
répondent en réalité à des mutations importantes du rôle de l’État dans un nouvel ordre social
Territoire, gouvernance territoriale et partenariat sont omniprésents chez tous les acteurs
sociaux et ces notions se retrouvent dans la plupart des discours politiques actuels ; notions
qui ne cessent d’être critiquées et contestées de toutes parts ; notions qui s’utilisent de manière
permanente aujourd’hui pour désigner des réalités multiples et souvent contradictoires
Au Maroc, la gouvernance territoriale occupe une place prépondérante dans la gestion du
territoire pour améliorer l’efficacité et l’efficience des politiques publiques. Elle est
considérée comme une organisation administrative de l’action publique territoriale permettant
une meilleure gestion locale et une participation effective et réelle de la population dans les
décisions du développement, La gouvernance recouvre le passage d'approches sectorielles et
descendantes, vers des approches territoriales et interactives entre acteurs et institutions
diverses. Il s'agit d'un dispositif intégrateur, multi acteurs, à la fois horizontal et vertical. Cela
dit que, la gouvernance territoriale est devenue une question centrale dans le développement
territorial et un enjeu pour l'élaboration des politiques publiques.
En fait, la gouvernance territoriale au Maroc est considérée selon comme un objectif ultime
qui peut être atteint au niveau territorial, et la recette la plus efficace pour résoudre les
différents problèmes de construction d’un Etat de droit. Ainsi, la régionalisation avancée de
2015 qui est le nouveau mode de gouvernance territoriale au Maroc constitue un tournant
majeur dans la vie des institutions marocaines. Ce nouveau découpage régional vise à
promouvoir le service public et à accorder plus d’autorité et d’autonomie à la région et aux
autres collectivités territoriales donnant une place importante à la participation des différents
acteurs notamment la société civile dans la vie publique
Définitions et principe
La gouvernance territoriale désigne un mode de gestion politique locale. Elle s'appuie sur la
mobilisation des ressources humaines, c’est un processus dynamique de coordination entre
acteurs publics et prives aux identités multiples et aux ressources asymétriques autour
d’enjeux territorialisés visant la construction collective d’objectifs et d’actions en mettant en
œuvre des dispositifs multiples qui reposent sur des apprentissages collectifs et participent à
des innovations institutionnelles et organisationnelles au sein des territoires.
Dans ce sens, la bonne gouvernance territoriale constituerait dons l’optimisation de tous les
moyens humains, financiers, techniques… afin d’atteindre un objectif ultime : le changement
organisationnel. La bonne gouvernance territoriale repose sur huit caractéristiques majeures.
Elle repose sur la participation, recherche le consensus et se montre responsable, transparente,
réactive, efficace, équitable, inclusive et respecte la force de la loi. Elle veille à ce que la
corruption soit minimisée, les vues des minorités prises en compte et les voies des membres
les plus vulnérables de la société entendue lors des prises de décision. De même, elle doit
répondre aux besoins actuels et futurs de la société
Dans la plupart des textes, la gouvernance est associée à la fois à la démocratie (élective et
participative), à l’administration, à la transparence, à la participation, etc. en vue de renforcer
le capital social, la cohésion sociale et la capacité de développement. Elle implique des efforts
de négociation, de concertation, de mise en réseaux pour une échelle territoriale donnée
(quartier, localité, microrégion, région). Plusieurs écrits renvoient également aux notions de
multi acteurs (partenariats), de multi territoires (du local au global) et multi secteurs (du social
à l’économique). La marge de gouvernance des communautés locales serait ainsi liée à leurs
capacités à faire converger tous ces niveaux en fonction d’objectifs sociaux définis
localement. Car, les capacités d’innovation, de création et de développement approprié se
situeront dans les chaînages préservés et les liens instaurés : les contrats sociaux, les réseaux,
la confiance inter-individus et inter-groupes qui favorisent ensemble la capacité d’agir. Ce
brassage d’acteurs, les uns ancrés dans la société civile et les autres dans les appareils de
gestion publique, représente bien la gouvernance qui est susceptible de favoriser un véritable
développement approprié.
La gouvernance suppose les interactions synergiques entre les acteurs publics, privés,
communautaires et les citoyens. Ce qui suppose au préalable une vraie décentralisation du
pouvoir de l’État vers les collectivités locales et une déconcentration administrative et des
services publics.
Quoi qu’il en soit, il ressort que les dimensions fondamentales de la gouvernance sont les
suivantes : la capacité d’appréhender les problématiques socioéconomiques et
environnementales du milieu de façon holiste et transversale; la participation active des
citoyens aux processus décisionnels et à l’administration de la vie du milieu, incluant les
populations traditionnellement marginalisées; le développement de partenariats entre
l’administration municipale et les acteurs des secteurs communautaires et privés; etc.