1 Nombres de Bernoulli
1 Nombres de Bernoulli
1 Nombres de Bernoulli
On note E le R-e.v. des polynômes à coefficients réels, et pour n ∈ N, En le R-e.v. des polynômes de degré
inférieur ou égal à n. On notera indifféremment P pour désigner le polynôme ou la fonction polynômiale associée.
∀n ∈ N, bn = Bn (0)
Q 3 Montrer que ∀n ∈ N,
n
X n
Bn = bn−k X k (1)
k
k=0
Q 6 Montrer que ∀n ∈ N,
h i
Bn (X) = 2n−1 Bn (X/2) + Bn (X + 1)/2 (3)
1
MPSI 2 2 DL 5
1 X 2p + 2
2p−2
b2p =− bi (4)
(p + 1)(2p + 1) i=0 i
Bn (X + 1) − Bn (X) = nX n−1
2 Calcul de ζ(2)
sin(2n + 1)a
Q 11 Soit un réel a ∈ R tel que a 6∈ πZ, et un entier n ∈ N∗ . Exprimer sous la forme d’un polynôme
sin2n+1 a
en cotan a.
n
X
2n + 1
k
P (X) = (−1) X n−k
2k + 1
k=0
π 1
Q 14 Soit θ ∈]0, [. On rappelle que sin θ < θ < tan θ. En déduire que cotan2 θ < 2 < 1 + cotan2 θ.
2 θ
On définit la suite de terme général
Xn
1
Sn =
k2
k=1
π2
Q 15 En utilisant l’inégalité précédente avec les racines de P , montrer que la suite (Sn ) converge vers .
6
MPSI 2 3 DL 5
Corrigé.
Q1
1. Unicité : considérons deux polynômes B1 et B2 vérifiant ces deux relations. Puisque B10 = B20 , il existe une
constante C ∈ R telle que ∀x ∈ R, B1 (x) = B2 (x) + C. En intégrant entre 0 et 1, on trouve que C = 0 et
donc que B1 = B2 .
2. Existence : si A estPle polynôme nul, il suffit de poser
Pp B a=k 0. Si le polynôme A n’est pas nul, il s’écrit A =
p
ap X p +· · ·+a0 = k=0 ak X k . Posons alors B = k=0 k+1 X k+1 +C où C est une constante. Le polynôme
R1 P
B vérifie B 0 = A. Pour qu’en plus, on aı̂t 0 B(t) dt = 0, il suffit de choisir C = − pk=0 (k+1)(k+2)ak
. On
ap
trouve donc que le polynôme B est de degré p + 1, et que son coefficient dominant vaut .
p+1
Q 2 On démontre par récurrence sur n que le degré du polynôme Bn vaut n et qu’il est unitaire, en utilisant la
question 1.
Q 3 Par récurrence sur n.
n
X n
P(n) : Bn = bn−k X k
k
k=0
0
P(0) : B0 = b0 = b0 = B0 (0) = 1.
0
P(n) ⇒ P(n + 1) : d’après P(n),
n
X
0 n
Bn+1 = (n + 1) bn−k X k
k
k=0
En primitivant,
n
X n bn−k
Bn+1 = (n + 1) X k+1 + C
k k+1
k=0
X n + 1 n
n+1
= bn+1−p X p + C
p=1
p p − 1
X
n+1
n+1
= Xp + C
p=1
p
n+1 n+1 n
où l’on a fait le changement d’indice p = k +1 et utilisé la relation = pour 1 ≤ p ≤ n+1.
p p p−1
Comme Bn (0) = C = bn+1 , on peut intégrer la constante à la somme et l’on obtient l’expression de Bn+1 :
X
n+1
n+1
Bn+1 = bn+1−p X p
p=0
p
Q4
R1
– Puisque B10 = 1, B1 = X+b1 et comme B1 (t) dt = 0, on trouve que b1 = −1/2 , puis que B1 = X − 1/2 .
0
R1
– Puisque B20 = 2B1 , B2 = X 2 −X+b2 et puisque 0 B2 (t) dt = 0, on trouve que b2 = 1/6 et B2 = X 2 − X + 1/6 .
R1
– Puisque B30 = 3B2 , B3 = X 3 − 32 X 2 + 12 X + b3 et la condition 0 B3 (t) dt = 0 donne b3 = 0 et
3 1
B3 = X 3 − X 2 + X .
2 2
Q 5 Montrons ce résultat par récurrence sur n.
En sortant de la somme les termes correspondant aux indices i = 2p − 1, 2p, 2p + 1, 2p + 2, on trouve que
X
2p−2
2p + 2
2p + 2
2p + 2
2p + 2
2p + 2
b2p+2 = bi + b2p−1 + b2p + b2p+1 + b2p+2
i=0
i 2p − 1 2p 2p + 1 2p + 2
X 2p + 2
2p−2
2p + 2
= bi + b2p + b2p+2
i=0
i 2p
En effet,les nombres
b2p−1 etb2p+1 sont nuls d’après la question précédente. Les nombres b2p+2 s’éliminent et
2p + 2 2p + 2
puisque = = (p + 1)(2p + 1), on en tire le résultat de l’énoncé.
2p 2
1
Q 9 De la formule précédente, on tire b4 = − .
30
Q 10 Par récurrence sur n :
P(n) : Bn (X + 1) − Bn (X) = nX n−1
P(1) : Puisque B1 (X) = X − 1/2, B1 (X + 1) − B1 (X) = 1.
P(n) ⇒ P(n + 1) : D’après P(n),
∀t ∈ R, Bn (t + 1) − Bn (t) = ntn−1
et puisque cette relation est vraie pour tout réel x, on en déduit l’égalité entre polynômes.
Q 11 Écrivons :
ei(2n+1)a − e−i(2n+1)a
sin (2n + 1)a =
2i
1h i
= (cos a + i sin a)2n+1 − (cos a − i sin a)2n+1
2i
2n+1
1 h X 2n + 1 k i
= i 1 − (−1)k sink a cos2n+1−k a
2i k
k=0
2n+1
1 X 2n + 1 k k
= i sin a cos2n+1−k a
i k
k=0
k impair
n
1 X 2n + 1 2p+1 2p+1
= i sin a cos2(n−p) a
i p=0 2p + 1
Xn
2n + 1
= (−1)p sin2p+1 a cos2(n−p) a
p=0
2p + 1
MPSI 2 6 DL 5
Donc
n
sin(2n + 1)a X 2n + 1 k cos
2(n−k)
a
2n+1 = (−1)
sin a 2k + 1 sin2(n−k)
a
k=0
n
X 2n + 1
= (−1)k cotan2(n−k) a
2k + 1
k=0
sin(2n + 1)a
et on a bien 2n+1 = Q cotan(a) .
sin a
Q 12 Si a 6∈ πZ,
sin(2n + 1)a kπ
2n+1 = 0 ⇐⇒ (2n + 1)a = kπ (k ∈ Z) ⇐⇒ a = , (k ∈ Z)
sin a 2n +1
Si l’on pose
kπ
αk = cotan2 , k ∈ [[1,n]]
2n + 1
D’après la question 11, P (αk ) = 0. On a donc trouvé n racines distinctes du polynôme P qui est de degré n.
Par conséquent, les racines de P sont les réels αk , pour k ∈ [[1,n]]. Ce polynôme est scindé à racines simples.
Q 13 En utilisant les relations coefficients-racines d’un polynôme,
n
X an−1
αk = −
an
k=1
2n + 1 2n + 1
où an = = 2n + 1 et an−1 = − . Par conséquent,
1 3
an−1 n(2n − 1)
− =
an 3
1 1
Q 14 Il suffit de remarquer que 1 + cotan2 θ = > 2.
sin2 θ θ
kπ
Q 15 Avec θk = , (k ∈ [[1,n]]), On trouve que
2n + 1
n
X n
X n
X
(2n + 1)2
αk < <n+ αk
k2 π2
k=1 k=1 k=1
π2
Comme les deux suites encadrantes convergent vers , d’après le théorème des gendarmes, on en déduit que
6
π2
la suite (Sn ) converge vers .
6