2-Polynômes de Tchebychev
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Polynômes de Tchebychev
Partie I
Partie II
(c) En déduire que Q possède au moins n racines (comptées avec leur ordre de multiplicité )dans [−1, 1], puis
que Q = 0
Partie III
Indication : Raisonner par l’absurde : Poser k = deg (P ) et considérer le polynôme Q = 2n−1 X n−k P
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Problème de mathématiques: MPSI Correction
Polynômes de Tchebychev
Partie I
1. P0 est de degré 0 et de coefficient dominant 1. Montrons par une récurrence double sur n > 1 que le monôme de
plus haut degré de Pn est 2n−1 X n .
— Pour n = 1 ou n = 2 la propriété est vérifiée, vu que P2 = 2XP1 − P0 = 2X 2 − 1
— Soit n > 1. On suppose que les monômes du plus haut degré de Pn et Pn+1 sont respectivement 2n−1 X n et
2n X n=1 . Par définition de Pn+2 = 2XPn+1 − Pn et vu que deg(2XPn+1 ) = n + 2 et deg(Pn ) = n, alors on
en déduit que le terme dominant de Pn+2 est celui de 2Pn+1 , c’est-à-dire 2n+1 X n+2 .
2. Par récurrence sur n on montre que P2n est pair et P2n+1 est impair
— P0 est pair et P1 est impair.
— Soit n > 0. Supposons que P2n est pair et que P2n+1 est impair. Il vient alors :
P2n+2 (−X) = −2P2n+1 (−X) − P2n (−X) = 2XP2n+1 (X) − P2n (X) = P2n+2 (X)
Cela prouve que P2n+2 est pair. Sachant que P2n+1 est impair et P2n+2 est pair on démontre de la même
façon que P2n+3 est impair.
Remarque : On peut démontrer par récurrence double que Pn (−X) = (−1)n Pn (X)
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Polynômes de Tchebychev
Partie II
kπ
Pn (xk ) = Pn (cos( )) = cos(kπ) = (−1)k
n
9. Si k est pair, alors Q(xk ) = 1 − P (xk ) et donc Q(xk ) > 0. De même si k est impair Q(xk ) = −1 − P (xk ), par
conséquent Q(xk ) 6 0. On en déduit :
10. (a) Soit k ∈ [[1, n − 1]] et si Q(xk ) = 0, alors P (xk ) = ∓1, donc P admet est un extremum local en xk , et par
conséquent, P 0 (xk ) = 0. Comme Pn0 (xk ) = 0, on a donc :Q(xk ) = 0 ⇒ Q0 (xk ) = 0
(b) — Pour k = 1. On sait que Q(x0 )Q(x1 ) 6 0 . Le théoréme des valeurs intermediaires montre alors qu’il y
a au moins une racine de Q dans l’intervalle [x1 , x0 ].
Supposons Q(x1 ) = 0. On a donc également Q0 (x1 ) = 0 et par conséquent, il y a au moins deux racines
(comptées avec leur ordre de multiplicité) de Q supérieures ou égales à x1 .
— Supposons la propriété vraie pour 1 6 k < n − 1.
◦ Si Q(xk+1 ) = 0 en appliquant le raisonnement précédent xk+1 est une racine double de Q et l’on a
bien k+2 racines supérieures à xk+1 .
◦ Si Q(xk+1 ) 6= 0 et si Q(xk ) 6= 0 alors l’hypothèse de récurrence et le théorème des valeurs intermé-
diaires montrent que Q admet au moins k + 1 racines dans [xk+1 , 1]
◦ Enfin si Q(xk+1 ) 6= 0 et Q(xk ) = 0 alors l’hypothèse de récurrence montre qu’il y a déjà k + 1
racines dans [xk , 1] ⊂ [xk+1 , 1]
(c) Si Q(xn−1 ) = 0, alors Q admet au moins nracines dans [xn−1 , 1] ⊂ [−1, 1] et si Q(xn−1 ) 6= 0, alors Q
admet au moins n − 1 racines [xn−1 , 1], et au moins une racine dans [xn , xn−1 [ par le théorème des valeurs
intermédiaires. Finalement Q possède au moins n racines dans [−1, 1]. Or P et Pn ont le même terme
dominant : 2n−1 X n . Ainsi deg(Q) 6 n − 1. Comme il a au moins n racines, on en déduit qu’il est nul.
Partie III
1
11. Supposons qu’il existe P ∈ Rn [X] polynôme unitaire tel que sup (|P (x)|) < .
−16x61 2n−1
Soit k = deg (P ) et Q = 2n−1 X n−k P. On a alors :
sup (|Q(x)|) = 2n−1 sup (xn−k P (x)) 6 2n−1 sup (|P (x)|) < 1.
−16x61 −16x61 −16x61
Le polynôme Q est de degré n , de coefficient dominant 2n−1 et vérifie ∀x ∈ [−1, 1] , Q(x) ∈ ]−1, 1[ ⊂ [−1, 1] .
Donc, d’après la question 10 , Q = Pn , ce qui est impossible car sup (|P (x)|) = 1
−16x61
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Polynômes de Tchebychev
1
12. Soit P ∈ Rn [X] unitaire tel que sup (|P (x)|) = 2n−1
−16x61
— Si n = 1, on vérifie que seul le polynôme P1 convient.
1 1
— Si n > 2. Si deg(P ) 6= n, alors P ∈ Rn−1 [X], et on sait que dans ce cas sup (|P (x)|) > > n−1 .
−16x61 2n−2 2
On en déduit deg(P ) = n, puis 2n−1 P = Pn
1
Bref il y a donc égalité si, et seulement, si P = Pn
2n−1
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