Sarcome D'eming+++
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SARCOME D’EWING
I-Introduction/Définition :
- Tumeur maligne primitive de l’os de l’enfant et de l’adolescent.
- Tumeur à petites cellules rondes dont les études cytogéniques ont montré
l’appartenance à la famille des tumeurs neuro-ectodermiques qui regroupe
plusieurs tumeurs osseuses plus ou moins différenciées ayant en commun une
translation cytogéniques 22-11.
- Touche tous les os du squelette.
- Tumeur lytique avec envahissement fréquent des parties molles.
- Traitement : chimiothérapie-chirurgie, parfois complétée par la radiothérapie.
II- Epidémiologie :
- Touche enfants et adolescents.
- Pic : 5 à 9 ans (filles), 10à14 ans (garçons).
- 80% dans la deuxième décennie.
- Prédominance féminine, sexe ratio 6/4.
- 2ème tumeur maligne de l’enfant après l’ostéosarcome.
- Fréquent chez les européens, rare chez les noirs.
III- Etiologie :
Etiologie inconnue :
- Facteurs héréditaires incriminés : la race blanche et forme familiale
- Certaines infections virales jouent un rôle dans l’induction des transformations
génétiques nécessaires au développement de la tumeur d’EWING.
- Origine neurale probable de la tumeur : origine les cellules parasympathiques
post-ganglionnaires
IV- Localisation :
- Tous les os avec prédominance des os longs (50-60%) : fémur -tibia – humérus et
péroné et os de l’avant bras.
- Os plats : bassin 20% puis cotes (3ème localisation), omoplates ou les vertèbres.
- Exceptionnellement : pieds, mains, crâne, mandibule.
- Le sarcome d’Ewing des parties molles est rare mais peut exister sans
localisation osseuse ainsi que le sarcome d’Ewing de la peau.
- La zone diaphysaire ou métaphysaire sont touchées mais c’est surtout
métaphyso-diaphysaire.
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- Côtes :
- Tuméfaction douloureuse.
- Symptomatologie respiratoire en rapport avec l’épanchement pleural.
3- Autres signes de découverte :
- Fractures pathologiques.
- Tumeur des partie molles et le diagnostic se redresse par l’anapath.
4- Signes associés :
- Fièvre, Signes inflammatoires locaux : peut conduire vers l’ostéomyélite.
- Anémie, VS accélérée.
- GB, LDH +++
- Amaigrissement.
B- Imagerie :
a- Radiologie standard :
*La tumeur réalise une plage d’ostéolyse :
-Aspect de fente de perméation corticale.
-Ou aspect mité vermoulu.
-Ou même ostéolyse géographique.
*Les limites sont floues sans démarcation nette avec l’os expliquant la disproportion
entre clinique (masse volumineuse) et radiologiquement (image moins importante)
-Extension vers la corticale entraine une destruction avec réaction périostée pluri
lamellaire.
-Les manifestations diffèrent selon le siège (ostéolyse + rupture cortical + réaction
périostée)
Os longs :
-Ostéolyse Centro osseuse très étendue en hauteur.
-Réaction périostée (en pelure d’oignon) : parallèle.
-Rarement réaction périostée en spicule délimitant le triangle de CODMAN
Os plats :
- Ostéolyse géographique en plus des formes condensantes
- Réaction périostée difficile à mettre en évidence.
Vertèbres :
- Aspect de corps vertébral élargi, densifié, de contour irrégulier feuilleté.
- Plusieurs vertèbres contigües peuvent être intéressées.
b- TDM :
- Intérêt dans les atteintes des cotes et rachidiennes +++
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b- Facteurs pronostiques :
-L’âge : pronostic meilleur chez l’enfant que chez l’adulte.
-Température ; GB, VS, LDH : accompagne les formes les plus sévères
-Existence de métastase : très mauvais pronostic.
-Taille de la tumeur au premier examen : tumeur < 8 cm survie 82% à 3 ans.
Tumeur > 8 cm, mauvais pronostic.
-Siège de la tumeur: meilleur pour les os longs, atteinte distale plus que proximale.
-Réponse à la chimiothérapie : bon répondeur < ou égale à 10, meilleur pronostic.
-Qualité de résection.
c- Evolution sous traitement : grâce à la poly chimiothérapie survie à 5 ans 65%,
risque de rechute tardive.
XI- Traitement:
But :
- Enlever la tumeur primitive.
- Eviter les récidives locales.
- Stériliser les métastases.
- Assurer une survie confortable avec le moins de séquelles.
Moyens :
Radiothérapie : traitement local de choix pour le sarcome d’Ewing, mais laissant
des séquelles lourdes. Actuellement souvent utilisée en post-op et seulement si
nécessaire.
Doses : 44-54 GY/2-4 semaines si chimio conventionnelle, 8-10 semaine si chimio
lourde.
Risques : troubles trophiques, scoliose, raideur articulaire, fractures
pathologiques, sarcome radio induit, stérilisation du CC, syndrome respiratoire.
Chimiothérapie :
But :
Diminuer le volume de la tumeur pour faciliter le traitement conservateur.
Stériliser les foyers métastatiques infra cliniques.
Traitement des résidus pot-op.
Drogue :
Vincristine(V) 1,5 - VP16 - Etoposide(E)
Actinomycine(A) 1,5 – Isofosfamide (I)
Cyclofosfamide(C) – Adriamycine (Doxorubicine) : D
Chimio lourde = Mephlan - Busuflan.
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Indications :
Après la résection on utilise :
1- Bon répondeur : 07 cures soit : VAI soit VAC.
2- Mauvais répondeurs : avec plus de 10% de cellules résiduelles 07 cures de VAI
versus une chimiothérapie à haute dose par Busulfan, Melphan.
3- Formes métastatiques : poumon + pelviennes :
-06 cures de VIDE, puis on décide de la poursuite du TRT local et général de
consolidation en fonction de la réponse à la chimiothérapie évaluée cliniquement et
radiologiquement parfois par biopsie de la tumeur.