Nature Et Culture
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Plan du cours
Introduction
I- Définitions
Conclusion
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Cours de Philosophie Terminale
Année scolaire 2014-2015
Introduction
L’homme est un être qui doit sa particularité à la conjugaison de deux éléments : la
nature et la culture. Dans la nature, l’homme se présente comme un être culturel ; et
dans la société comme un être naturel. De ce fait, la délimitation d’une frontière entre le
naturel et le culturel et la détermination du rapport entre nature et culture constitue une
préoccupation majeure pour la réflexion philosophique. L’analyse de ces deux concepts
suscite moult interrogations : l'homme a-t-il seulement accès à une « nature » ? N'est-il
pas entièrement un être de culture ? La nature précède-t-elle la culture ? Quel est le
rapport qui existe entre nature et culture ? Les inégalités entre les hommes sont-elles
naturelles ou culturelles ?
I- Définitions
1- Qu’est-ce que la nature ?
Le mot « Nature » a deux sens en français, puisqu'on parle aussi de la « nature » d'une
chose. En fait, ces deux sens ont la même origine : nature vient du latin nascor, naître.
La nature d'une chose, c'est ce qu'elle était en quelque sorte « à la naissance », avant
toute modification. Elle désigne l’inné. Par extension, on entend par nature, l’ensemble
des choses qui présentent un ordre. C’est tout ce qui entoure l’homme et qui n’est pas
son œuvre. L’essence fondamentale de la nature, c’est l’autodétermination. En ce sens,
est naturel tout fait se développant selon un processus qui lui est propre, ce qui le
soustrait aux artifices et aux contraintes. Au 18 ème siècle, le mot est venu à désigner tout
ce qui est relatif à l’univers tandis que la tradition philosophique issue de Platon fait de
la nature une essence fixe, immuable et prédéterminée. Est donc naturel, tout ce qui est
inné, spontané. Pour les Grecs, la nature n'est pas créée par un Dieu, elle est la source de
son propre mouvement. Cette interprétation est remise en cause par la philosophie
chrétienne : la nature étant créée par Dieu, elle n'a aucune autonomie ; selon Voltaire,
c'est en quelque sorte une mécanique dont Dieu est l'horloger.
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l’instinct grégaire. L’existence d’une nature humaine est par ailleurs attestée par la
philosophie théologique du 17ème siècle qui affirme que « l’homme est possesseur d’une
nature humaine ». Dans le même sens, la sociobiologie initiée par Edouard Wilson en
1975, soutient l’existence d’une nature humaine. Elle l’explique par le sentiment de
xénophobie, les systèmes de domination, l’agressivité, … Cet auteur soutient aussi que la
hiérarchie sociale est d’origine génétique car, dit-il, « certains sont nés pour
commander et d’autres pour être commandés ».
Il faut toutefois noter que cette idée de l’existence d’une nature humaine est fortement
contestée. C’est ainsi que Sartre déclare qu’il n’y a pas de nature humaine puisqu’il n’y a
pas de Dieu pour la concevoir. L’homme naît et devient ensuite. Autrement dit, l’homme
se fait lui-même. Dans la même lancée, Lucien Malson affirme qu’il n’existe aucune
hérédité psychologique, ce qui revient à dire que l’être n’a rien d’humain à sa naissance
et que son devenir dépendra essentiellement des influences qu’il recevra des milieux
rencontrés.
2- Inégalités naturelles et inégalités culturelles
Nous attribuons le plus souvent à notre nature des goûts, des désirs ou des
comportements qui relèvent tout à fait de la culture spécifique de notre groupe social. De
sorte que ce qui est culturel nous semble, bien souvent, naturel. Malheureusement, cette
tendance à vouloir expliquer le culturel par la nature conduit à trois erreurs : le racisme,
l’ethnocentrisme et le sexisme.
Le racisme : il consiste à expliquer des diversités culturelles par des raisons
biologiques. Selon les ténors de cette idéologie, s’il existe des inégalités entre les
hommes, c’est que ce fait s’explique par une hiérarchie naturelle. C’est ainsi que
certains penseurs ont cru découvrir dans le faible rendement scolaire des enfants
noirs du sud des Etats Unis la marque de la faiblesse naturelle des noirs par
rapport aux blancs. Mais, il convient de relever que cette situation relève plus des
conditions sociales d’existence que d’une incapacité naturelle des noirs en matière
d’intelligence. Il n’y a pas de race supérieure ou de race inférieure, toutes les races
s’équivalent.
L’ethnocentrisme : il consiste à postuler la supériorité d’une culture sur une autre,
allant jusqu’à considérer comme sauvage toute autre culture. C’est ainsi que les
grecs appelaient « barbare » tout celui qui n’est pas de leur culture. Mais la
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culture étant une réponse de l’homme face à une nature souvent hostile et
changeante, il serait une erreur, pire, une faute, que de confondre sa propre
culture à la CULTURE.
Le sexisme : le sexisme est une attitude qui consiste à poser que la femme est
naturellement inférieure à l’homme et qu’elle ne serait pas apte à exercer
certaines fonctions. L’expression « sexe faible » constitue la parfaite illustration
de cet état d’esprit. Seulement, les différences entre hommes et femmes sont plus
liées à l’éducation, donc à la culture, qu’à des causes naturelles. D’ailleurs, au
sujet de cette conception, il serait possible de dire, à la suite de Simone de
Beauvoir, qu’on ne naît pas femme, on le devient. Autrement dit, et sans nier les
différences physiologiques, sur le plan intellectuel, il n’y a aucune différence entre
l’homme et la femme. Tout dépendra du milieu culturel et donc social qui les
produit.
Conclusion
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