Code de Procedure Penale Annoté KATUALA
Code de Procedure Penale Annoté KATUALA
Code de Procedure Penale Annoté KATUALA
19 octobre 1959 B.C. p.2403 ; O.L. 67-146 du 4 avril 1967 (M.C. 1967-5
162) ; O.L. 70-079 du 30 novembre 1970 O.L. 70-080 du 30 novembre 1970
(M.C. 1971-2-57-59) O.L. 73-006 du 14 février 1973 (J.O. 1973-7-616 et
J.O.p. 1973-5-3) O.L. n°791014 du ; 06 juillet 1979, (J.O. n°14 du 31 mars
1982 (J.O. n°7 de 1982, p,9)
CHAPITRE Ier
DE LA POLICE JUDICIAIRE
Art. 1er. — Sous les ordres et l’autorité du Ministère public, les
officiers de police judiciaire exercent, dans les limites de leur
compétence, les pouvoirs et attributions déterminées par les articles
ci-après.
Art. 2. — Les officiers de police judiciaire constatent les infractions
qu’ils ont mission de rechercher; ils reçoivent les dénonciations,
plaintes et rapports relatifs à ces infractions.
a. Jurisprudence :
Dans l'exercice de ses fonctions, l'Officier de Police Judiciaire est
indépendant ne peut recevoir ni der tiers ni des autres Officiers de Police
Judiciaire, et er moins de ses subalternes, des recommandations des
directives dans la manière d il doit conduire son action (Kin, 3.5.1988,
RPA. 10.495-Aff. M.P. c/MOKJRI consorts.)
b. Doctrine :
1. Le pouvoir de porter plainte est d'ordre public, une convention
portant renonciation à porter plainte est nulle (Elis, 26.12.1950,
RJCB, 1951, p.167); Porter calomnieusement plainte est
constitutif d'infraction à l'article 76 du code pénale (Borna,
26.12.1913, JUR. Col. 1924, p.240) ; même en l'absence de tout
dol. une plainte ou une dénonciation faite à la légère peut donner
ouverture à une action aquilienne (Borna, 5.5.1914-JUR. Col.
1927, p.96 "A.Rubbens, l'instruction criminelle et la procédure
pénale, n°37 in fine, p.60.)
2. Le dernier alinéa de l'article 2 (du code de procédure pénale)
ordonne aux officiers de Police Judiciaire de transmettre leurs
procès-verbaux "directement " à l'autorité compétente. Le mot "
directement " s'oppose aussi bien aux délais qu'aux
intermédiaires, il doit cependant être entendu avec bon sens (...)
-Le critère est de l'information rapide et complète de l'autorité
compétente dans le délai le plus court " (A.Rubbens, op. cit. 55,
p.85.) L'autorité compétente est ici l'officier du ministère public.
Jurisprudence :
1) Le prévenu, agent d'un service, en l'espèce de la Mopap, qui place
ses victimes au cachot en attendant l'arrivée du Commissaire de
Zone, commet une infraction d'arrestation arbitraire faute de
qualité d'Officier de Police Judiciaire (Kin, 11.5.19S9-RPA. 10.645-in
Katuala Kashala "Jurisprudence des années " S0 ". v° OPJ, n°2, sous
presse.)
2) Ne commet pas d'arrestation arbitraire celui qui, de bonne foi,
arrête un individu suspect pour assurer sa comparution devant
l'autorité, même lorsque l'arrestation n'est pas légalement justifiée
(Elis. 14.9.1963. RJC. 1964, n°4. p.250 avec note.)
3) La qualité de commissaire de police (O.P.J.) ne donne pas pouvoir
d'opérer des arrestations hors les cas prévus par la loi (Kin,
16.12.1966. RJC. 1967 n-1. p.5S.) "
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b. Doctrine :
1. Lire, sur l'infraction flagrante, A. Rubbens, op. cit. n°59. pp.91.
2. Les agents des forces de l'ordre (policiers, gendarmes, militaire en
service de l'ordre) n'ont pas eux-mêmes, pas plus de pouvoirs
d'opérer une arrestation J judiciaire qu'un simple particulier. Il
rentre par contre dans leur mission normale d'opérer les
arrestations en vertu d'un mandat d'amener ou d'un mandat de
prise de corps (ordonnance 10.12.1948, art. 11 al. 45.) En outre
leur mission du maintien de l'ordre matériel leur permet-elle de
mettre fin à tout trouble créé en des lieux publics en emmenant les
perturbateurs au poste de police ( où siège un OPJ) même si les
faits reprochés ne sont pas des infractions justifiant l'arrestation
par un particulier (A.Rubbens. op. cit. n°59 bis. p.90.)
Art. 7.
L’infraction flagrante est celle qui se commet actuelle ment ou
qui vient de se commettre.
b. Doctrine :
Lire sur amende, A. Rubbens, op. cit. n°56, p.S6, n a333 à 341, pp.359 à 371.
Art. 10. [O.-L. 82-016 du 31 mars 1982, art. 1er. — L’officier de police
judiciaire ou le magistrat de Ministère public qui reçoit une plainte
ou une dénonciation ou qui constate une infraction à charge d’un
magistrat, d’un cadre de commandement de l’administration publique
ou judiciaire, d’un cadre supérieur d’une entreprise paraétatique,
d’un commissaire sous régional, d’un commissaire de zone, d’un
chef de collectivité ou d’une personne qui les remplace ne peut, sauf
infraction flagrante, procéder à l’arrestation de la personne
poursuivie qu’après en avoir préalablement informé l’autorité
hiérarchique ont dépend le prévenu. ]
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CHAPITRE II
DE L’INSTRUCTION
Section I :
Dispositions générales
Art. 11.
Les officiers du Ministère public peuvent exercer eux-
mêmes toutes les attributions des officiers de police judiciaire.
Art. 12.
Les officiers du Ministère public peuvent charger les
officiers de police judiciaire d’effectuer les devoirs d’enquêtes,
de visites de lieux, de perquisitions et de saisies qu’ils
déterminent.
Art. 13. [O.-L. 82-016 du 31 mars 1982, art. 1er. Dans les cas
prévus à l’article 10, la décision des poursuites est réservée au
procureur général près la Cour d’appel.]
Doctrine :
La personne qui est l’objet d’un mandat d’amener doit être conduite,
dans le plus bref délai, devant l’officier du Ministère public qui a
décerné le mandat.
Art. 16. — L’officier du Ministère public peut faire citer devant lui
toute personne dont il estime l’audition nécessaire.
La personne régulièrement citée est tenue de comparaître et de
satisfaire à la citation.
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Jurisprudence :
Le serment est ainsi conçu: «Je jure de dire toute la vérité, rien que la
vérité.» Toutefois l’officier du Ministère public peut imposer la
forme de serment dont l’emploi, d’après les coutumes locales, paraît
le plus propre à garantir la sincérité de la déposition.
Section IV
Des visites des lieux, perquisitions et saisies
Section V
Des explorations corporelles
Doctrine :
CHAPITRE III
DE LA DÉTENTION PRÉVENTIVE ET DE LA LIBERTÉ
PROVISOIRE
Art. 27. — L’inculpé ne peut être mis en état de détention préventive
que s’il existe contre lui des indices sérieux de culpabilité et qu’en
outre le fait paraisse constituer une infraction que la loi réprime
d’une peine de six mois de servitude pénale au moins.
Néanmoins, l’inculpé contre qui il existe des indices sérieux de
culpabilité peut être mis en état de détention préventive lorsque le fait
paraît constituer une infraction que la loi punit d’une peine inférieure
à six mois de servitude pénale, mais supérieure à sept jours, s’il y a
lieu de craindre la fuite de l’inculpé, ou si son identité est inconnue
ou douteuse ou si, eu égard à des circonstances graves et
exceptionnelles, la détention préventive est impérieusement réclamée
par l’intérêt de la sécurité publique.
a. Jurisprudence :
b. Doctrine :
« Le juge n'a pas qualité pour apprécier la légalité de la détention
antérieure à son intervention. Sa mission consiste uniquement à vérifier
si. à la date de son audience en- chambre du conseil, les conditions
justifiant la mise en état de détention préventive (ART. 27 CPP) sont
réunies (A. Rubbens. op. cit. n:'62, p.93) Jugé dans ce sens que le juge
appelé à autoriser ou à confirmer la détention préventive n'a pas à
statuer sur la légalité du titre primitif : sa mission consiste exclusivement
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à permettre la continuation de la détention ; si cette mesure lui paraît
justifiée, sa décision n'a pas pour effet de régulariser le titre de la
détention ni de couvrir les irrégularités de la détention déjà subie, mais de
rendre cette détention légale pour l'avenir (Elis, 12 mai 1961 - RJAC.
1963, p. 165 - BOMA, 29 février 1916 - Doc. et jur. Col. 1926,0.321.)
Art. 28. [O.-L. 82-016 du 31 mars 1982, art. 1er. —La détention
préventive est une mesure exceptionnelle.
Art. 29. [O.-L. 79-019 du 25 juillet 1979, art. 1er. — La mise en état
de détention préventive est autorisée par le juge du tribunal de paix.]
Doctrine :
Dans les cas prévus à l’article 27, alinéa 2, l’ordonnance qui autorise
ou qui proroge la détention préventive doit spécifier les circonstances
qui la justifient.
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Jurisprudence :
Aux termes de l'article 31 alinéa 1 du code de procédure pénale
(CPPj, lorsque lé délai légal fixé n'a pas été respecté, le juge doit
constater que la détention préventive non couverte par une
ordonnance régulièrement devient illégale et panant, ne peut être
prorogée (C.5.J. 28.4.1981, RP. 368, inédit.)
Art. 32. — Tout en autorisant la mise en état de détention préventive
ou en la prorogeant, le juge peut, si l’inculpé le demande, ordonner
qu’il sera néanmoins mis en liberté provisoire, à la condition de
déposer entre les mains du greffier, à titre de cautionnement, une
somme d’argent destinée à garantir la représentation de l’inculpé à
tous les actes de la procédure et l’exécution par lui des peines
privatives de liberté aussitôt qu’il en sera requis.
La liberté provisoire sera accordée à charge pour l’inculpé de ne pas
entraver l’instruction et de ne pas occasionner de scandale par sa
conduite.
Le juge peut en outre imposer à l’inculpé:
1° d’habiter la localité où l’officier du Ministère public a son siège;
2°de ne pas s’écarter au-delà d’un certain rayon de la localité, sans
autorisation du magistrat instructeur ou de son délégué;
3° de ne pas se rendre dans tels endroits déterminés, tels que gare,
port, etc., ou de ne pas s’y trouver à des moments déterminés;
4° de se présenter périodiquement devant le magistrat instructeur ou
devant tel fonctionnaire ou agent déterminé par lui;
5° de comparaître devant le magistrat instructeur ou devant le juge
dès qu’il en sera requis.
L’ordonnance, qui indiquera avec précision les modalités des charges
imposées en vertu de l’alinéa précédent, peut ne soumettre la mise en
liberté provisoire qu’à l’une ou l’autre de celles-ci.
Sur requête du Ministère public, le juge peut à tout moment modifier
ces charges et les adapter à des circonstances nouvelles; il peut
également retirer le bénéfice de la liberté provisoire si des
circonstances nouvelles et graves rendent cette mesure nécessaire.
Doctrine :
« Le régime de la liberté sous caution ne peut être accordé d'office ; il
fait que l'inculpé le demande; le greffier doit donc acter la demande ou
le dépôt d'une requête de l'inculpe » (A. Rubbens, op. cit. n°67, p.96.)
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Jurisprudence :
a. Jurisprudence :
Est irrecevable pour violation de l'article 39 du code de procédure pénale,
l'appel d'une ordonnance rendue en matière de détention préventive formé par
lettre d'un officier du ministère public adressée au Président de la juridiction
qui a rendu l'ordonnance entreprise (Matadi. 29.11.1978, RJZ, n°l, 2 et 3,
1984, p.58.)
b. Doctrine :
Le délai d'appel est de 24 heures, dit le texte (ART. 39 CPP) cependant le point
de départ du délai est " le jour". 11 faut donc admettre que l'appel sera
valablement formé par le ministère public pendant toute la journée qui suit
celle où l'ordonnance a été rendue, et pour l'inculpé pendant toute la journée
qui suit celle où l'ordonnance a été portée L sa connaissance. Si ce jour le
greffe est fermé, l'appelait dispose de tout le jour suivant " (A. Rubbens, op. cit.
n°73. p. 100.)
La décision est rendue dans les formes et délais prévus par l’article
30. L’assistance d’un avocat ou d’un défenseur agréé par le tribunal
ne peut toutefois être refusée au prévenu.
Jurisprudence :
L’appel est fait dans les formes et délais prévus par l’article 39.
Pendant le délai d’appel, et, en cas d’appel, jusqu’à la décision, le
prévenu est maintenu en l’état où il se trouvait avant la décision du
tribunal.
Jurisprudence :
Lire - L'shi, 1.8.1969 - RJC, 1971, nc5. p.231 sous l'article 45 du code
de procédure pénale.
CHAPITRE IV
DES INTERPRÈTES, TRADUCTEURS, EXPERTS ET
MÉDECINS
Art. 49. —Avant de procéder aux actes de leur Ministère, les experts
et médecins prêtent le serment de les accomplir et de faire leur
rapport en honneur et conscience.
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Jurisprudence :
CHAPITRE V
DE LA PROCÉDURE DEVANT LES JURIDICTIONS
DE JUGEMENT
Jurisprudence :
1. Est irrecevable, une citation directe faite à la charge d*un magistrat
militaire. celui-ci jouissant d'un privilège de juridiction (ART. 1 de
l'O.L. n°73-006 du 14.2.1973-Kis, 16.5.1974, M.P.c/MUD. RJZ,
n°fet2. 1976, p.79.)
2. Est régulière, la citation d'un prévenue reprise sous le nom de son
mari avec indication de son prénom et de ce qu'elle est mère d'un
co-prévenu, vu que par cette identification aucune confusion n'est
possible (C.S.J. 3.4.1976 - RP. 125 BA. 1977, p.85.)
3. L'exception de non-saisine d'une citation qui serait irrégulière (quod
non) est couverte par la comparution sans protestation qui couvre le
vice (CSJ 2.2.197e! -RP. 184-BA. 1979, p.22.)
1. Juridictions Militaires
Autant que possible, la procédure devant les juridictions militaires
sera celle en vigueur devant les juridictions "civiles" conformément
aux dispositions du code de procédure pénale ordinaire (article 10
du décret-loi du 18.12.1964.5 Ainsi, sauf circonstance particulière à
apprécier par les juridictions militaires pour motiver l'abandon de la
procédure ordinaire, le délai de citation de 8 jours francs doit être
respecta pour permettre au prévenu de préparer ses moyens de
défense.
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A défaut d'avoir cité ces circonstances particulières, La décision attaquée est
causée pour violation de l'article 62 du code pénale ordinaire (Csj,
29.décembre 1971, RP. 37, RZD, 1972, II, p.29.)
2. Privilèges de juridiction
En application de l'article 54 alinéa 2 du code de procédure pénale,
les personnes qui bénéficient d'un privilège de juridiction ne peuvent
être citées que par le ministère public. Et donc irrecevable la citation
directe de ces personnes devant une juridiction répressive (Csj., 18
août 1980, RPA. 64, in Dibunda, op. cit. v° c:tation, n°13, p.34.)
Est irrecevable la citation donnée au prévenu au degré d'appel pour
de nouvelles infractions (Csj.,2. décembre 1983, RPA3. 85, in
Dibunda, op. cit. nc 14, p.34.)
3. Citation vexatoire et téméraires
Une citation directe peut être considérée comme téméraire et
vexatoire permanant aux cités de postuler les dommages-intérêts par
conclusions prises en cours d'instance devant la juridiction de
premier degré, lorsqu'elle consume soit un acte de malice ou de
mauvaise foi, soit une faute tellement grossière qu'elle set
équipollente au dol et qu'il en est ainsi lorsque la partie
prétendument lésée, au lieu de recourir aux tribunaux civil alors
qu'elle pouvait le faire, net inconsidérément ou méchamment en
mouvement l'action publique commettant alors non une erreur de
droit mais une faute lourde qu'elle ne peut imputer à son avocat,
auteur de la rédaction de la citation, surtout quand elle n'a point
désavoué en lui donnant ultérieurement une procuration pour
introduire acte de désistement en son nom (Csj.,22 juin 1972, RPA.
5, BA. 1973, p. 100.)
4. Sur citation directe : Lire- lte 1NST. Elis, 23.9.195S, RJAC 1961 n:2,
p.63, L'shi. 29.1.1970, RJC. 1970, n°2, p. 151 avec note.
5. .Si après plusieurs remises de la cause la partie citante demande une
nouvelle remise sans en donner les raisons, il échet de déclarer le
prévenu non coupable des infractions mises à sa charge et de l'en
acquitter, étant donné que l'entêtement du citant pour ne pas soutenir
son action démontrer à suffisance qu'il ne possède aucune preuve
contre le prévenu et qu'il n'a pas d'intérêt à poursuivre celui-ci (T.G.I.
L'shi, 6.12.1978, RJZ, n°l, 2 et 3, 1985, p.28.)
6. Est nulle, la citation directe lorsque la partie citante ne peut établir au
moment de l'introduction de celle-ci que le dommage résultant de
l'infraction existe toujours à son préjudice et panant le tribunal n'est
pas saisi (L'shi, 29 janvier 1970, s2. 1970, p. 151 .)
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Jurisprudence :
Ne constitue pas une comparution volontaire du prévenu le fait d'avoir
été interpellé sur certains faits et d'avoir répondu, si les formalités
légales exigées par l'article 58 du code de procédure pénale n'ont pas
été restées (Csj., 5 mai 1974, RPA. 27, BA. 1975, p.. 166.)
Section II
Des citations
Art. 57. — La citation doit indiquer à la requête de qui elle est faite.
Elle indique la qualité de celui qui l’effectue et la façon dont elle est
effectuée.
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Jurisprudence :
La citation qui ne permet pas de connaître la nature exacte de différents
faits dont le prévenu doit répondre et qui oblige la juridiction de
premier degré, pour essayer de circonscrire sa saisine, de se baser à
tort sur des éléments étrangers à la citation, viole l'article 57 du code
de procédure pénale, entraîne l'absence de saisine régulière et dès lors,
sur base de l'article 107 du code précité, l'annulation de la décision de
premier degré (Csj..25 mai.1974, RPA27 BA. 1975, p.166)
Art. 58. —La citation est signifiée par un huissier; elle peut l’être
aussi par l’officier du Ministère public ou par le greffier.
Même dans le cas où le récépissé n’est pas signé par la personne qui
a reçu le pli ou si ce récépissé ne porte pas qu’elle est une de celles
aux quelles le pli pouvait être remis, ou s’il existe des doutes quant à
sa qualité pour le recevoir, la citation est néanmoins valable si, des
déclarations assermentées du messager ou d’autres éléments de
preuve, le juge tire la conviction que le pli a été remis conformément
à la loi.
Art. 61. [O.-L. 79-014 du 6 juillet 1979, art. 1er. — Si le cité n’a ni
résidence ni domicile connus en République du Zaïre, mais a un autre
domicile connu, une copie de l’exploit est affichée à la porte
principale du tribunal qui doit connaître de l’affaire; une autre copie
est immédiatement expédiée à la personne que l’exploit concerne,
sous pli fermé mais à découvert recommandé par la poste.
Art. 63. — Dans les cas qui requièrent célérité, le juge, par décision
motivée dont connaissance sera donnée avec la citation au prévenu
et, le cas échéant, à la partie civilement responsable, peut abréger le
délai de huit jours prévu à l’article 62 lorsque la peine prévue par la
loi ne dépasse pas cinq ans de servitude pénale ou ne consiste qu’en
une amende.
Art. 64. — La partie lésée et les témoins peuvent, dans tous les cas,
être cités à comparaître le jour même, sauf le délai de distance.
Jurisprudence :
Est irrégulière, la sommation signifiée à un magistrat non pas à la
personne ou au domicile, mais au greffe de son tribunal en parlant au
greffier. Toutefois, cette irrégularité n'entraîne pas la nullité de la
sommation si le magistrat en cause a effectivement reçu copie de
l'exploit contenant la sommation qui lui était destinée étant donné que
dans ce cas le but du législateur a été atteint, le magistrat mis en
cause ne pouvant se méprendre sur l'intention du récurant de le
prendre à partie s'il ne rendait pas la décision qu'il attendait, peu
importe que cette volonté ait été exprimée dans un acte de procédure
irrégulièrement signifié (Csj., 4. juillet 1980, RP 2 in Dibunda. Op.
cit. verbo "sommation", n°l, p.222.)
Section III
Des mesures préalables au jugement
Art. 67. — Lorsque le tribunal est saisi, le juge peut, avant le jour
de l’audience et sur la réquisition de l’une des parties, ou même
d’office si la partie lésée est un indigène non immatriculé du Congo
ou des contrées voisines, estimer ou faire estimer les dommages,
dresser ou faire dresser les procès-verbaux, faire ou ordonner tous
actes requérant célérité.
Section IV
De la constitution de partie civile
Jurisprudence :
1. A été personnellement partie au procès la partie civile dont
l'identité a été précisée dans les pièces du dossier judiciaire
soumis au contrôle de la Cour (Csj., 3 avril.1976, RP. 125, BA
1977, p.85.)
2. Ne viole pas la loi, l'arrêt de la cour d'Appel qui accorde des
dommages-intérêts à l'Etat zaïrois alors que ce dernier n'est p'us
partie au procès au moment où cette allocation des dommages-
intérêts a lieu, dès lors, que la dite Cour statue en application de
l'Ordonnance- Loi n:66/122 du 15.3.1966 telle que modifiée par
celle du 4.4.1967. laquelle autorise toute juridiction de droit
commun prononçant une condamnation pour infraction de
détournement de deniers publics, à allouer d'office de dommages-
intérêts à l'Etat zaïrois.' même non-partie au procès. (Csj., S.mai
1974, BA. 1975, p. 111.)
3. Il faut, pour être recevable, que la personne qui se constitue partie
civile ait été susceptible d'être lésée par l'infraction ans qu'elle
puisse rapporter la preuve du dommage, la simple apparence du
préjudice étant suffisante (Csj., TO.rnars 1985, RPA 115, inédit.)
Art. 70. — La partie lésée qui a agi par la voie de la citation directe
ou qui s’est constituée partie civile après la saisine de la juridiction
de jugement, peut se désister à tout moment jusqu’à la clôture des
débats par déclaration à l’audience ou au greffe. Dans ce dernier cas,
le greffier en avise les parties intéressées.
Section V
Des audiences
Art. 71. — Le prévenu comparaît en personne.
Toutefois dans les poursuites relatives à des infractions à l’égard des-
quelles la peine de servitude pénale prévue par la loi n’est pas
supérieure à deux ans, le prévenu peut comparaître par un avocat
porteur d’une procuration spéciale ou par un fondé de pouvoir spécial
agréé par le juge.
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Jurisprudence :
En dépit de la mention "contradictoire" contenue dans le jugement
attaqué, celui-ci a été rendu par défaut, le demandeur en cassation
n'ayant pas été régulièrement représenté conformément au prescrit de
l'article 71 du code de procédure pénale. Ce jugement sera cassé.
(Csj., 28 octobre 1986 -Aff. Mbusu contre M.P. et consorts.)
Art. 72. — Si la personne citée ne comparaît pas, elle sera jugée par
défaut.
Art. 73. — Chacune des parties peut se faire assister d’une personne
agréée spécialement dans chaque cas par le tribunal pour prendre la
parole en son nom.
Doctrine :
Jurisprudence :
1. Si dans une audience pénale, les avocats du prévenu ont pris leurs
conclusions après les réquisitions du Ministère public, est respecté
le principe que le prévenu a parole le dernier sachant qu'il a eu la
parole par l'entremise de ses avocats (CSJ. 8.8.1974, - RP. 83, B.A.
1975. p. 199 - RJZ, 1975, p.28.);
2. Droit relevé de l’irrecevabilité le pourvoi qui n'a pu être introduit
dans le délais légaux à raison ce l'impossibilité dans laquelle le
requérrant a été placé de connaître la date de l'audience de
prononcé du jugement malgré les démarches faites par lui pour
connaître cette date au greffe de la juridiction qui avait rendu la
sentence (Csj., 4. juillet 1975. RP. 149- B.A. 1976. p. 179.) ;
3. A l'audience chaque partie n'a la parole qu'une seule fois. La Cour
n'est obligée d'ordonner la réouverture des débats qu'en cas d'une
demande portant sur incident. (Csj., 16 février 1975, RP. 119, B.A.
1976, p.64.)
Doctrine :
1) Les conclusions de la partie civile peuvent être rédigée ; en cas,
elles doivent être communiquées et le dispositif doit être lu" (A.
Rubbens, op. cit. n°151-6§ p. 166.)
2) La partie civile doit démontrer que le préjudice subi est la conséquence des
faits infractionnels faisant l'objets de l'instance (Léo, 24.2.1944 -
RJC3,1945 p.58-A. Rubbens, op. cit. n°175 pp. 189- 190.)
3) Des témoins - voir infra, sous l'article 76 C.P.P.
35
Art. 75. — Sauf pour les procès-verbaux auxquels la loi attache une
force probante particulière, le juge apprécie celle qu’il convient de
leur attribuer.
Art. 76. — Les motifs de reproche invoqués contre les témoins sont
souverainement appréciés par le juge.
Doctrine :
1. Secret professionnel.
Le secret professionnel du témoin constitue un motif légitime de refus
de déposer, mais non de comparaître et de prêter serment (Art. 16
alinéa 3 CPP.) Cependant le secret professionnel n'est pas défini en
droit congolais (zaïrois) et il a été jugé que le tribunal a le droit
d'apprécier si un témoin est tenu ou non par le secret professionnel
(Léo. 27.5.1958 - RJCB, 1960, p.3 A. Rubbens, op. cit. n°160,
p.177); ne commettent pas l'infraction de violation du secret
professionnel les employés des postes sur des correspondances (l CTe
Inst. Coq. 19.9.1930 - RJCB, 1931, p. 10) et les préposés des impôts
- lire A. Rubbens, op. cit. n° 160, p. 177)
2. Reproche des témoins
Le texte de l'article 74 alinéa 3 se borne à dire, selon A. Rubbens,
que les reproches sont "proposés" et "jugés". Il faut déduire de ce
texte, enchaîne-t-ii, que le tribunal ne doit jamais refuser d'office
l'audition d'un témoin, si aucune partie ne s'y oppose. Le tribunal
garde bien entendu sa libre appréciation quant à la valeur probante
du témoignage ; il tiendra notamment compte de la qualité du témoin
et de ses relations avec les parties, et les interpellera sur ces points
(A. Rubbens, op. cit. n°161, pp. 177 - 178.) Il faut d'autre part,
lorsqu'un reproche est proposé, que le tribunal vide l'incident par un
jugement si une partie qui avait cité le témoin reproché renonce à le
faire entendre, l'incident peut se clore par un simple "donné-acte"
(A. Rubbens. op. cit. n°191,p.l7S.)
3. Divers
La partie peut être entendue comme témoin si l'officier du
ministère public et le prévenu ne s'y opposent pas (l tte Inst. Coq...
10.11.1943, TJCB, 1944. p. 146) ; il en est de même du magistrat
du parquet qui a requis au 1er degré (Léo 28:5.1928,' Jur. Col.
1930-1931, p.376 avec note contraire) ; et des indicateurs de
police (Elis, 7.11.1939, RJCB, 1940, p.90.) Lire A. Rubbens. op.
cit. n°161 - réf. n°35,p.I78.
36
Les témoins prêtent serment dans les formes prévues à l’article 17,
alinéa 2.
Jurisprudence :
Doctrine :
Dans tous les cas, le tribunal peut. En outre, ordonner que les té-
moins seront contraints à venir donner leur témoignage.
Doctrine :
Note :
- Le plumitif d'audience est fait des notes qui peuvent être
sténographiées (et corrigées ou complétées par des
enregistrements sonores) et qui vont servir à la rédaction de la
feuille d'audience.
- La feuille d'audience est un acte authentique rédigé e: signé par le
grenier seul (A. Rubbens, op. cit. n°lS0 bis. pp. 195 -196) - "c'est
ce qui a fait dL-e que la contradiction entre les données de la
feuille d'audience et du jugement signé par le juge et le greffier,
vide la feuille d'audience de toute force probante" (l" e Inst. Buta
appel, 8.9.1927, RJCB, 1929, p.207, 1èr0 Inst. Kasaï (appel), 1
1.6.1958, RJAC, 1960, p.23S, - A. Rubbens, op. cit. n°lS0 bis,
p.196.) Elle fait foi jusqu'à inscription de faux (l erf Inst. Elis,
15.2.192". RJCB, 1928, p.26 - Kin., 3.4.1987 - RCA. 13.128 -
inédit) - "Les mentions de la feuille d'audience peuvent suppléer
aux omissions de la rédaction du jugement et peuvent guider le
juge compétent dans la rectification d'erreur matérielles qui se
seraient glissées dans le jugement. Jugé que si le défaut n'est pas
expressément constaté au jugement, mais qu'il résulte de la feuille
d'audience, l'opposition est recevable (BORNA, 9.2.1904. Jur.
Etat, I, p.238 Lire A. Rubbens, op. cit. n°I80 bis, p. 196.)
38
Section VI
Des jugements
Art. 80. — Les jugements sont prononcés au plus tard dans les huit
jours qui suivent la clôture des débats.
Art. 81. — Tout jugement de condamnation rendu contre le prévenu
et contre les personnes civilement responsables les condamnera aux
frais avancés par le Trésor et à ceux exposés par la partie civile.
Art. 82. —Si le prévenu n’est pas condamné, les frais non
frustratoires exposés par lui sont mis à la charge du Trésor, les frais
avancés par celui-ci restant à sa charge.
Toutefois si l’action publique a été mue par voie de citation directe,
la partie civile sera condamnée à tous les frais. Si la partie civile s’est
constituée après la saisine de la juridiction du jugement, elle sera
condamnée à la moitié des frais.
La partie civile qui se sera désistée dans les vingt-quatre heures, soit
de la citation directe, soit de sa constitution, ne sera pas tenue des
frais postérieurs au désistement, sans préjudice des dommages-
intérêts au prévenu, s’il y a lieu.
Jurisprudence :
Est fondé conformément aux dispositions des articles 82 et 108
combinés du code de procédure pénale, le moyen pris de ce que le
jugement qui au degré d'appel a réduit la peine infligée à un prévenu
est tenu de condamner la partie civile à la totalité des frais et dépens
(Csj., 6. février 1974, RP. 72 - BA. 1975, p.25, RJZ 1975, p.23.)
Elle peut même être ordonnée quelle que soit la durée de la peine
prononcée, si des circonstances graves et exceptionnelles, qui seront
indiquées dans le jugement, le justifient.
Jurisprudence :
Art. 87. —Les jugements indiquent le nom des juges qui les ont
rendus et, s’ils ont siégé dans l’affaire, celui de l’officier du
Ministère public, du greffier et des assesseurs, l’identité du prévenu,
de la partie civile et de la partie civilement responsable.
Les jugements sont signés par le président ou par le juge, ainsi que
par le greffier, s’il était présent, lorsque le jugement a été prononcé.
CHAPITRE VI
DE L’OPPOSITION ET DE L’APPEL
Section I De l’opposition
Art. 88. — Les jugements par défaut sont valablement signifiés par
extrait comprenant la date du jugement, l’indication du tribunal qui
l’a rendu, les nom, profession et demeure des parties, les motifs et le
dispositif, le nom des juges, et le cas échéant, du greffier qui ont
siégé dans l’affaire.
Jurisprudence :
1. Un jugement par défaut est opposable moment où l'on en a pris
connaissance soit par signification, soit par l'arrestation opérée
dans le cadre de son exécution (T.G.I. Ndjili / appel, 25 juillet
1988, RPA. 956 / 685 inédit.)
2. Le juge d'appel n'est pas lié par la qualification "contradictoire"
ou "par défaut" donné à son jugement par le premier juge (
Borni, 9.2.1904, Jur. Etat I, p.298,Léo, 1.4.1943 ; RJCB, p.217,
Elis, .8.7.1947, RJCB, p. 144.)
Jurisprudence :
Section II
De l’appel
Art. 96. — La faculté d’interjeter appel appartient:
1° au prévenu;
2° à la personne déclarée civilement responsable;
3° à la partie civile ou aux personnes auxquelles des dommages et
intérêts ont été alloués d’office, quant à leurs intérêts civils
seulement;
4° au Ministère public.
Jurisprudence :
Ce délai est augmenté des délais de distance fixés par l’article 62,
alinéa 1er, sans qu’il puisse, en aucun cas, dépasser quarante-cinq
jours.
Doctrine :
- Lire sur l'appel d'un jugement pénal - Katuala Kaba Kashala - Des
délais de justice injustice et paix n°2, pp. 19 à 21.
- Sur l'appel d'un jugement de faillite in Katuala, op. cit. pp.22-23.
Art. 98. —Dans tous les cas où l’action civile est portée devant la
juridiction d’appel, toute partie intéressée peut, jusqu’à la clôture des
débats sur l’appel faire appel incident quant aux intérêts civils en
cause, par conclusions prises à l’audience.
45
Jurisprudence :
Art. 99. — Le Ministère public doit interjeter appel dans les dix
jours du prononcé du jugement.
Art. 100. — L’appel peut être fait, soit par déclaration en réponse au
bas de l’original de l’acte de signification, soit par déclaration au
greffe de la juridiction qui a rendu le jugement ou de la juridiction
qui doit connaître de l’appel, soit par lettre missive adressée au
greffier de l’une ou l’autre de ces juridictions.
La date de la réception de la lettre missive par le greffier détermine,
dans ce dernier cas, la date à laquelle l’appel doit être considéré
comme fait.
Le jour même où il reçoit la lettre missive, le greffier y inscrit la date
où il l’a reçue et la fait connaître à l’appelant.
L’appel est notifié par les soins du greffier aux parties qu’il concerne.
Jurisprudence :
1. L'omission par le greffier d'indiquer la date de réception de la lettre
missive du prévenu ne peut nuire à celui-ci. Son appel sera
recevable (L'shi, 20 février 1981, Rôle 3938 -inédit.)
2. L'appel du ministère public formé par lettre missive lorsque cette
lettre a été reçue au greffe dans le délai légal, car en édictant les
dispositions de l'article 100 alinéa 2 du code de procédure pénale,
le législateur a visé non pas la date à laquelle le greffier écrit pour
accuser réception de la lettre missive, mais la .date de la réception
même de cette lettre au greffe (Csj., 20 février!975, RP. 69 et 71,
B.A. 1976, p.34.)
46
3. Le code de procédure pénale en son article 100 prévoit la
notification de la date d'audience et non la notification de l'appel
(Csj., 20 février. 1975. RP. 108, BA 1975, p.49.)
4. L'appel du ministère public interjeté au cours des débats devant la
juridiction supérieure est irrecevable et entraîne la cassation sans
renvoi de la décision qui l'a reçu, l'article 100 du code procédure
pénale ayant été violé (Csj, 26 juillet 1972, BA. 1973, p.l34-RP.61.)
Jurisprudence :
Le jugement rendu au degré d'appel en l'absence civile régulièrement
citée est, en ce qui concerne cette partie civile, toujours prononcé par
défaut, les dispositions du dernier alinéa de l'article 104 du code de
procédure pénale ne visant que le prévenu ou la partie civilement
responsable (1fae Inst. MBANDAKA, 15 décembre 1966, RJC. 1967,
p.36V)
Jurisprudence :
Art. 117. — L’amende et les frais sont payés entre les mains du
greffier dans la huitaine qui suit la condamnation devenue
irrévocable.
Jurisprudence :
Doit être sans renvoi la partie du jugement d'appel relative aux
condamnations pénales en l'occurrence, diverses peines d'amende, s'il
s'avère que le juge d'appel a prononcé ces condamnations sur le seul
appel de la partie civile Contre les prévenus acquittés au premier
degré, étant donné que cet appel ne peut porter que sur les intérêts
civils sans pouvoir remettre l'action publique en cause même si celle-ci
a été mue par citation directe (Csj., 28 octobre 1980, RP. 280, in
Dibunda, op. cit. verbo appel, n°58, p. 16.)
Art. 123. — Si la partie qui doit consigner les frais est indigente,
ceux-ci sont avancés en tout ou en partie, par le Trésor.
Art. 125. — L’état des frais est dressé par le greffier. S’il y a partie
civile, cet état indique les frais à retenir sur les sommes consignées
par elle et ceux à percevoir directement contre le condamné. L’état
des frais est vérifié et visé par le juge.
Art. 126. [O.-L. 87-059 du 4 octobre 1987, art. 2. — Les frais sont
tarifés comme suit:
1) Procès-verbal de tout acte de constat ou d’instruction
quelconque, non compris les frais de transport, lesquels
seront fixés par le juge:
- pour le premier rôle Z. 100,00
- pour chaque rôle suivant Z. 50,00
54
Art. 127. [O.-L. 87-059 du 4 octobre 1987, art. 3. —Le tarif réduit
ci-après est appliqué si le juge estime que la situation économique du
condamné ne lui permet pas de payer les frais prévus à l’article 126:
Art. 129. [O.-L. 87-059 du 4 octobre 1987, art. 4. —II est dû un droit
proportionnel de 10 % sur toute somme ou valeur mobilière allouée à
titre de dommages-intérêts par un jugement passé en force de chose
jugée.
Jurisprudence :
1. La demande de restitution des véhicules et de remboursement des
sommes détournées n'est pas recevable devant la.Cour Suprême de
Justice et la Cour n'est pas compétente pour l'examiner puisqu'aux
termes de l'article 4 alinéa 2 du code de procédure devant cette
Cour, l'action civile ne peut être poursuivie qu'après l'arrêt
définitif et devant les juridictions ordinaires (CSJ. 26 janvier 1981,
RP. 23 in Dibunda, op. cit. verbo "restitution", n°4, p.213).
2. Sur la restitution des biens détournés. CSJ. 26 août 1980, RP. 22 /
C.R. inédit : 13 avril 1981.RPA.69, inédit.
3. .Sur la restitution des biens saisis: Csj., 29 juillet 1980, RP. 360 /
361, RJZ. 1981, p.34.
4. Sur la restitution des devises Csj., 13. août 1971, RPA. 7, RZD,
1972, 11. p.14. RJZ 1972, p.42 et 121.
Art. 134. — Sauf dans le cas prévu à l’article 135, le greffier ne peut
délivrer, si ce n’est au Ministère public, grosse, expédition, extrait ou
copie d’une décision portant condamnation à des dommages-intérêts
avant que le droit proportionnel n’ait été payé, même si au moment
où le document est demandé, la condamnation n’a pas encore acquis
force de chose jugée.
CHAPITRE IX
DISPOSITIONS FINALES
Art. 136. — Les jours fériés légaux ne sont pas comptés dans le
calcul du délai prévu aux articles 15, 2 8, 30, 39, et 41.
CHAPITRE X
DISPOSITIONS TRANSITOIRES
De l’appel ......................................................................................... 43
CHAPITRE VII DE L’EXÉCUTION DES JUGEMENTS ............. 49
CHAPITRE VIII .............................................................................. 52
DES FRAIS DE JUSTICE ET DU DROIT PROPORTIONNEL ... 52
CHAPITRE IX ................................................................................. 58
DISPOSITIONS FINALES ............................................................. 58
CHAPITRE X .................................................................................. 58
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ................................................. 58