TITRE V. - Des Règlements de Juges, Et Des Renvois D'un Tribunal À Un Autre
TITRE V. - Des Règlements de Juges, Et Des Renvois D'un Tribunal À Un Autre
( L. 17 juin 1987 ) Lorsqu'il n'existe aucun acte par écrit, l'instruction doit être recommencée à
partir du point où les pièces se trouvent manquer tant en minute qu'en expédition ou copie
authentique.
Sont également jugés dans les conditions énoncées au paragraphe 2, les appels contre les
jugements du tribunal de police.
(4) La chambre correctionnelle composée de trois juges connaît des délits énumérés au
paragraphe (3) si entre ce ou ces délits et entre un ou plusieurs autres délits il existe un lien
d’indivisibilité ou de connexité ou s’ils sont en concours réel ou idéal.
Art. 29.
(1) ( L. 3 mars 2010 ) Sont compétents le juge d'instruction du lieu de l'infraction, celui de la
résidence, au moment de la poursuite, de l'une des personnes physiques soupçonnées d'avoir
participé à l'infraction, celui du lieu d'arrestation d'une de ces personnes, même lorsque cette
arrestation a été opérée pour une autre cause, celui du siège de la personne morale.
(2) ( L. 26 décembre 2012 ) ( L. 18 décembre 2015 ) Par dérogation au paragraphe (1), le juge
d’instruction près le tribunal d’arrondissement de Luxembourg est seul compétent pour
informer sur les affaires concernant des infractions aux articles 112-1, 135-1 à 135-6, 135-9 et
135-11 à 135-16 du Code pénal.
(3) ( L. 11 août 1998 ) Le juge d'instruction compétent pour informer sur une infraction dans
les conditions des paragraphes (1) ou (2) est compétent également pour informer sur les
infractions présentant avec celle-ci un lien de connexité prévu à l'article 26-1.
( L. 17 mai 2017 ) En cas d’informations ouvertes par des juges d’instruction auprès des deux
tribunaux d’arrondissement et lorsqu’il est dans l’intérêt d’une bonne administration de la
justice de faire instruire les faits ensemble par un seul de ces juges, la chambre du conseil de la
Cour d’appel peut, sur requête motivée du procureur général d’Etat, par une décision qui ne
sera pas susceptible de voies de recours, dessaisir le juge d’instruction saisi auprès de l’un des
tribunaux d’arrondissement au profit de celui saisi auprès de l’autre.
(4) ( L. 27 février 2012 ) Par dérogation au paragraphe (1), le juge d’instruction près le tribunal
d’arrondissement de Luxembourg est seul compétent sur tout le territoire luxembourgeois pour
les affaires concernant les infractions aux articles 136bis à 136quinquies du Code pénal et les
actes d’exécution de la coopération judiciaire internationale à l’égard de la Cour pénale
internationale, instaurée par le Statut fait à Rome le 17 juillet 1998 et approuvé par la loi du 14
août 2000 .
(5) ( L. 17 mai 2017 ) Les actes accomplis par ou sur l’ordre d’un juge d’instruction
territorialement incompétent ne sont pas nuls pour autant et peuvent valablement fonder des
poursuites ultérieures.
Art. 26-1. (L. 16 juin 1989)
Les infractions sont connexes soit lorsqu'elles ont été commises en même temps par plusieurs
personnes réunies, soit lorsqu'elles ont été commises par différentes personnes, même en
différents temps et en divers lieux, mais par suite d'un concert formé à l'avance entre elles, soit
lorsque les coupables ont commis les unes pour se procurer les moyens de commettre les autres,
pour en faciliter, pour en consommer l'exécution, ou pour en assurer l'impunité, soit lorsque des
choses enlevées, détournées ou obtenues à l'aide d'un crime ou d'un délit ont été, en tout ou en
partie, recelées.
Art. 154.
Les contraventions seront prouvées soit par procès-verbaux ou rapport, soit par témoins à
défaut de rapports et procès-verbaux, ou à leur appui.
Nul ne sera admis, à peine de nullité, à faire preuve par témoins outre ou contre le contenu
aux procès- verbaux ou rapports des officiers de police ayant reçu de la loi le pouvoir de
constater les délits ou les contraventions jusqu'à inscription de faux. Quant aux procès-
verbaux et rapports faits par des agents, préposés ou officiers auxquels la loi n'a pas accordé le
droit d'en être crus jusqu'à inscription de faux, ils pourront être débattus par des preuves
contraires, soit écrites, soit testimoniales, si le tribunal juge à propos de les admettre.
Art. 189.
La preuve des délits correctionnels se fera de la manière prescrite aux articles 154, 155 et 156
ci-dessus, concernant les contraventions de police. Les dispositions des articles 157, 158, 159,
160 et 161 sont communes aux tribunaux en matière correctionnelle.
Art. 3.
L'action civile peut être poursuivie en même temps et devant les mêmes juges que l'action
publique, à moins que celle-ci ne se trouve éteinte par prescription ( L. 10 novembre 1966 ).
Elle peut aussi l'être séparément; dans ce cas, l'exercice en est suspendu tant qu'il n'a pas été
prononcé définitivement sur l'action publique intentée avant ou pendant la poursuite de
l'action civile.
( L. 6 octobre 2009 ) Dans tous les cas, la victime peut saisir la juridiction des référés aux fins
de se voir accorder une provision, pour autant que l’existence de l’obligation n’est pas
sérieusement contestable.
( L. 29 mars 2013 ) Les juridictions de jugement, même lorsqu’elles constatent que le prévenu
n’est pas pénalement responsable sur base des dispositions de l’ article 71, alinéa premier du
Code pénal , restent compétentes pour connaître de l’action civile dont elles avaient été
préalablement et régulièrement saisies.
( L. 8 août 2000 ) Si les juridictions d'instruction ordonnent un non-lieu sur base des
dispositions de l' article 71, alinéa premier du Code pénal , l'action civile est intentée ou
poursuivie devant la juridiction civile.
( L. 27 juin 2017 ) L’absence de faute pénale de défaut de prévoyance ou de précaution au
sens des articles 418 à 422 du Code pénal et des lois spéciales sanctionnant l’homicide ou les
lésions corporelles involontaires ne fait pas obstacle à l’exercice d’une action devant les
juridictions civiles afin d’obtenir la réparation du dommage en application des règles de droit
civil.
Art. 145.
Les citations pour contraventions de police seront faites à la requête du ministère public, ou
de la partie qui réclame.
Chapitre III. - De l'enquête préliminaire
Art. 46. (L. 6 octobre 2009) (L. 8 mars 2017)
(1) Les officiers et les agents de police judiciaire procèdent à des enquêtes préliminaires soit
sur les instructions du procureur d’Etat, soit d’office, tant qu’une information n’est pas
ouverte.
(2)Le paragraphe 3 du présent article s’applique à l’interrogatoire dans le cadre d’une enquête
préliminaire du chef d’un crime ou d’un délit de la personne contre laquelle il existe des
indices rendant vraisemblable qu’elle ait pu participer à ce crime ou à ce délit. Ils s’appliquent
de même s’il s’avère au cours de l’audition d’une personne qui est entendue à titre de témoin
d’une telle infraction qu’il existe contre elle des indices rendant vraisemblable qu’elle y ait pu
participer.
(3) La personne interrogée est informée:
a) de la nature et de la date présumée de l’infraction sur laquelle porte l’interrogatoire,
b) ( L. du 10 août 2018 ) de son droit de faire des déclarations et de répondre aux questions
qui lui sont
posées ou de se taire, de son droit de ne pas s’incriminer soi-même ainsi que c) des droits
conférés par les articles 3-2, 3-3 et 3-6.
Si l’interrogatoire a lieu sur convocation écrite, ces informations sont notifiées à la personne à
interroger ensemble avec la convocation.
S’il a lieu sans convocation écrite, elles sont fournies, oralement ou par écrit, avant qu’il n’y
soit procédé. Mention en est faite au procès-verbal d’interrogatoire.
(4) (L. 29 juillet 2023) Les auditions de témoins par un officier ou agent de police judiciaire
dans le cadre de l’enquête préliminaire peuvent avoir lieu par des moyens de
télécommunication audiovisuelle ou par audioconférence, selon les modalités prévues par
l’article 38, paragraphe 8.
Art. 46-1. (L. 6 octobre 2009)
Lorsqu’il donne instruction aux officiers et agents de police judiciaire de procéder à une
enquête préliminaire, le procureur d’Etat fixe le délai dans lequel cette enquête doit être
effectuée. Il peut le proroger au vu des justifications fournies par les enquêteurs.
Lorsque l’enquête est menée d’office, sans préjudice de l’article 12, les officiers et agents de
police judiciaire rendent compte régulièrement au procureur d’Etat de son état d’avancement.
Art. 47. (L. 16 juin 1989)
(1) ( L. 22 juin 2022 ) Les perquisitions, visites domiciliaires et saisies de pièces à conviction
et de biens susceptibles de confiscation ou de restitution ne peuvent être effectuées sans
l’assentiment exprès de la personne chez laquelle l’opération a lieu.
(2) Cet assentiment doit faire l'objet d'une déclaration écrite de la main de l'intéressé ou, si
celui-ci ne sait écrire, il en est fait mention au procès-verbal ainsi que de son assentiment.
(3) Les formes prévues par l'article 33 sont applicables.
Art. 39. (L. 24 avril 2000) (L. 8 mars 2017) (L. du 27 juin 2018)
(1) Si les nécessités de l’enquête l’exigent, l’officier de police judiciaire peut, avec
l’autorisation du procureur d’État, retenir pendant un délai qui ne peut excéder vingt-quatre
heures, les personnes contre lesquelles il existe des indices graves et concordants de
culpabilité.
Le délai de vingt-quatre heures court à partir du moment où la personne est retenue en
fait par la force publique.
Dans le cadre d’une enquête de flagrance portant en tout ou en partie sur un ou
plusieurs des faits énumérés ci-après :
1° crimes et délits contre la sûreté de l’État au sens des articles 101 à 123 du Code
pénal ;
2° actes de terrorisme et de financement de terrorisme au sens des articles 135-1 à 135-6, 135-
9 et 135-11
à 135-16 du Code pénal ;
le juge d’instruction, agissant sur réquisition du procureur d’État peut prendre une
ordonnance visant à prolonger ce délai.
La privation de liberté qui résulte de cette ordonnance ne peut, en aucun cas, excéder
vingt-quatre heures, à compter de la notification de l’ordonnance. L’ordonnance est motivée et
ne peut être prise qu’une seule fois. Elle mentionne les éléments qui justifient l’ouverture d’un
nouveau délai, à savoir :
Art. 65.(1 - dispositions temporaires) (L. 16 juin 1989) (L. du 27 juin 2018)
(1) ( L. 22 juin 2022 ) Les perquisitions sont effectuées dans tous les lieux où peuvent se trouver
des objets dont la découverte serait utile à la manifestation de la vérité ou des biens susceptibles
de confiscation ou de restitution.
(2) Le juge d’instruction en donne préalablement avis au procureur d’État.
(3) Sauf le cas d’infraction flagrante, celui de l’instruction préparatoire portant, en tout ou en
partie, sur un ou plusieurs des faits énumérés ci-après :
1° crimes et délits contre la sûreté de l’État au sens des articles 101 à 123 du Code pénal ;
2° actes de terrorisme et de financement de terrorisme au sens des articles 135-1 à 135-6, 135-
9 et 135-11
à 135-16 du Code pénal ;
et les autres cas expressément prévus par la loi, les perquisitions ne peuvent, à peine de nullité,
être commencées avant six heures et demie ni après vingt-quatre heures.
(4) Les dispositions des articles 33 à 38 sont applicables aux perquisitions effectuées par le juge
d’instruction.
Art. 24-1. (L. 27 octobre 2010)
(1) Pour tout délit, le procureur d’Etat peut requérir du juge d’instruction d’ordonner une
perquisition, une
saisie, l’audition d’un témoin ou une expertise sans qu’une instruction préparatoire ne soit
ouverte.
Le procureur d’Etat peut procéder de même pour les infractions visées aux articles 196 et 197
du Code pénal pour ce qui concerne l’usage des faux visés à l’article 196, et pour les infractions
visées aux articles 467, 468 et 469 du Code pénal .
( L. 18 juillet 2014 ) Pour les infractions visées à l’alinéa qui précède et pour les délits qui
emportent une peine correctionnelle dont le maximum est égal ou supérieur à un an
d’emprisonnement, le procureur d’Etat peut requérir du juge d’instruction d’ordonner les
mesures prévues aux paragraphes (1) et (2) de l’article 67-1 et sans qu’une instruction
préparatoire ne soit ouverte.
( L. 18 juillet 2014 ) La personne dont un moyen de télécommunication a fait l’objet de la
mesure prévue au paragraphe (1) de l’article 67-1 est informée de la mesure ordonnée au cours
même de l’enquête préliminaire et en tout cas au plus tard dans les 12 mois qui courent à partir
de la date de l’ordonnance.
( L. 18 juillet 2014 ) Lorsque les mesures de repérage de télécommunications ordonnées par le
juge d’instruction n’ont donné aucun résultat, les données obtenues seront retirées du dossier
de l’enquête préliminaire et détruites dans la mesure où elles concernent des personnes non
visées par l’enquête préliminaire.
(2) Le juge d’instruction saisi de l’affaire décide s’il exécute uniquement l’acte d’instruction
requis et renvoie le dossier ou si, au contraire, il continue lui-même l’instruction.
Il doit toutefois en ce cas immédiatement demander par écrit un réquisitoire de saisine in rem
au procureur d’Etat avant d’accomplir des actes autres que celui dont il a été saisi, réquisitoire
que le procureur d’Etat doit lui adresser sur-le-champ.
(3) ( L. 8 mars 2017 ) Si le juge d’instruction renvoie le dossier, les personnes visées par
l’enquête sont, antérieurement à la citation ou au renvoi par la chambre du conseil, interrogées.
L’interrogatoire s’effectue suivant les modalités et sous les conditions prévues par le paragraphe
3 de l’article 46.
(4) Le procureur d’Etat ne peut procéder à un second réquisitoire, au sens du paragraphe 1er,
que dans un délai de trois mois après que le juge d’instruction lui a renvoyé le dossier.