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TITRE V. - Des Règlements de Juges, Et Des Renvois D'un Tribunal À Un Autre

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Art. 524.

( L. 17 juin 1987 ) Lorsqu'il n'existe aucun acte par écrit, l'instruction doit être recommencée à
partir du point où les pièces se trouvent manquer tant en minute qu'en expédition ou copie
authentique.

TITRE V. - Des règlements de juges, et des renvois d'un tribunal à un autre


Chapitre Ier. - Des règlements de juges
Art. 525.
Toutes les demandes en règlement de juges seront instruites et jugées comme en matière civile
et sur simples mémoires.
Art. 526.
Il y aura lieu à être réglé de juges par la cour de cassation, en matière criminelle, correctionnelle
ou de police, lorsque des cours, tribunaux, ou juges d'instruction, ne ressortissant point les uns
aux autres, seront saisis de la connaissance du même délit ou de délits connexes, ou de la même
contravention.
Art. 527. (L. 17 juin 1987)
Il y a également lieu à règlement de juges par la cour de cassation lorsqu'une juridiction militaire
ou un juge d'instruction militaire ou tout autre tribunal d'exception, d'une part, une chambre
criminelle ou correctionnelle de la cour d'appel ou d'un tribunal d'arrondissement, un tribunal
de police ou un juge d'instruction, d'autre part, sont saisis de la connaissance de la même
infraction ou d'infractions connexes.
Art. 528. (L. 17 juin 1987)
Sur le vu de la requête et des pièces, la cour de cassation ordonne que le tout soit communiqué
aux parties, ou statue définitivement, sauf l'opposition.
Art. 529. (L. 17 juin 1987)
Dans le cas où la communication est ordonnée sur le pourvoi et conflit du prévenu ou de la
partie civile, l'arrêt enjoint à l'un et à l'autre des officiers chargés du ministère public près les
autorités judiciaires concurremment saisies, de transmettre les pièces du procès et leurs avis
motivés sur le conflit.
Art. 530.
Lorsque la communication sera ordonnée sur le pourvoi de l'un de ces officiers, l'arrêt ordonnera
à l'autre de transmettre les pièces et son avis motivé.

Chapitre II. - Des renvois d'un tribunal à un autre


Art. 542.
En matière criminelle, correctionnelle et de police, la cour de cassation peut, sur la réquisition
du procureur général près cette cour, renvoyer la connaissance d'une affaire, d'une cour
impériale ou d'assises ou spéciale à une autre, d'un tribunal correctionnel ou de police à un autre
tribunal de même qualité, d'un juge d'instruction à un autre juge d'instruction, pour cause de
sûreté publique ou de suspicion légitime.
Ce renvoi peut aussi être ordonné sur la réquisition des parties intéressées, mais seulement pour
cause de suspicion légitime.
Art. 543.
La partie intéressé qui aura procédé volontairement devant une cour, un tribunal ou un juge
d'instruction, ne sera reçue à demander le renvoi qu'à raison des circonstances survenues depuis,
lorsqu'elles seront de nature à faire naître une suspicion légitime.
Art. 544.
Les officiers chargés du ministère public pourront se pourvoir immédiatement devant la cour
de cassation, pour demander le renvoi pour cause de suspicion légitime; mais lorsqu'il s'agira
d'une demande en renvoi pour cause de sûreté publique, ils seront tenus d'adresser leurs
réclamations, leurs motifs et les pièces à l'appui au grand-juge ministre de la Justice, qui les
transmettra, s'il y a lieu, à la cour de cassation.
Art. 545.
Sur le vu de la requête et des pièces, la cour de cassation, section criminelle statuera
définitivement, sauf l'opposition, ou ordonnera que le tout soit communiqué.

ITRE III. - Des juridictions d'instruction Chapitre Ier. - Du juge d'instruction


Section Ire. - Dispositions générales
Art. 49. (L. 16 juin 1989)
Sauf dispositions spéciales, l'instruction préparatoire est obligatoire en matière de crime; elle
est facultative
en matière de délit.
Art. 50. (L. 16 juin 1989)
(1) Le juge d'instruction ne peut informer qu'en vertu d'un réquisitoire du procureur d'Etat,
même s'il a
procédé en cas de crime ou de délit flagrant.
(2) Le réquisitoire peut être pris contre personne dénommée ou non dénommée.
(3) Le juge d'instruction a le pouvoir d'inculper toute personne ayant pris part, comme auteur
ou complice, aux faits qui lui sont déférés.
(4) Lorsque des faits, non visés au réquisitoire, sont portés à la connaissance du juge
d'instruction, celui-ci doit immédiatement communiquer au procureur d'Etat les plaintes,
rapports ou procès-verbaux qui les constatent.
(5) En cas de plainte avec constitution de partie civile, il est procédé comme il est dit à
l'article 57.
Art. 50-1. (L. 6 octobre 2009)
Dès le début de l’information, le juge d’instruction avertit la victime dont la plainte est jointe
au dossier qui ne s’est pas encore portée partie civile, de l’ouverture d’une procédure, de son
droit de se constituer partie civile et des modalités d’exercice de ce droit. Si la victime est
mineure, l’avis est donné à ses représentants légaux ou à l’administrateur ad hoc s’il en a été
désigné un au mineur.
Art. 51. (L. 16 juin 1989)
(1) Le juge d'instruction procède, conformément à la loi, à tous les actes d'information qu'il
juge utiles à la manifestation de la vérité. Il recueille et vérifie, avec soin égal, les faits et les
circonstances à charge ou à décharge de l'inculpé.
(2) ( L. 25 août 2006 ) Le juge d’instruction peut également procéder, dans l’intérêt de la
manifestation de la vérité, conformément aux dispositions des articles 48-3 à 48-6 et 48-8.
(3) ( L. 3 décembre 2009 ) Le juge d’instruction peut décider une observation dans les
conditions des articles 48-12 à 48-16 ou une infiltration dans les conditions des articles 48-17
à 48-23.
(4) ( L. 25 août 2006 ) L'aveu de l'inculpé ne dispense pas le juge d'instruction de rechercher
d'autres éléments de preuve.
Section II. - Des officiers de police judiciaire
Art. 10. (L. 1er août 2007) (L. du 18 juillet 2018)
Ont la qualité d’officier de police judiciaire les membres de la Police grand-ducale tels que
définis à l’article
17 de la loi du 18 juillet 2018 sur la Police grand-ducale.
Art. 11. (L. 16 juin 1989)
(1) Les officiers de police judiciaire exercent les pouvoirs définis à l'article 9-2; ils reçoivent
les plaintes et dénonciations; ils procèdent à des enquêtes préliminaires dans les conditions
prévues par les articles 46 à 48.
(2) En cas de crimes et délits flagrants, ils exercent les pouvoirs qui leur sont conférés par les
articles 30 à 40.
(3) Ils ont le droit de requérir directement le concours de la force publique pour l'exécution de
leur mission.
(4) ( L. 28 février 2018 ) Sans préjudice des prérogatives particulières qui leur sont attribuées
par des lois spéciales, ils peuvent, sur autorisation du procureur d'État, entrer en tout temps dans
les lieux pour lesquels il existe des indices certains, précis et concordants faisant présumer que
des actes de proxénétisme y sont commis.
Ils peuvent également, sur autorisation du procureur d'État, entrer en tout temps à l'intérieur de
tout hôtel, maison meublée, pension, débit de boissons, club, cercle, dancing, lieu de spectacle
et leurs annexes et en tout autre lieu ouvert au public ou utilisé par le public lorsqu'il est constaté
que des personnes se livrant à la prostitution y sont reçues habituellement.
Art. 12. (L. 16 juin 1989)
(1) Les officiers de police judiciaire sont tenus d'informer sans délai le procureur d'Etat des
crimes, délits et contraventions dont ils ont connaissance. Dès la clôture de leurs opérations, ils
doivent lui faire parvenir directement l'original ainsi qu'une copie certifiée conforme des
procès-verbaux qu'ils ont dressés; tous actes et documents y relatifs lui sont en même temps
adressés; les objets saisis sont mis à sa disposition.
(2) Les procès-verbaux doivent énoncer la qualité d'officier de police judiciaire de leur
rédacteur.
(3) ( L. 17 mai 2017 ) Si les procès-verbaux, actes et documents ont fait l’objet d’une
dématérialisation, le procureur d’Etat peut autoriser que ceux-ci lui soient transmis sous la
forme d’un document numérique, par un moyen de communication électronique sécurisé.
Sous réserve des dispositions de l’article 154 du Code de procédure pénale, le procès-verbal
revêtu, soit d’une signature manuelle numérisée, soit d’une signature électronique, fait foi
jusqu’à preuve du contraire.

Art. 33. (L. 18 juillet 2014)


(1) Si la nature du crime est telle que la preuve en puisse être acquise par la saisie des papiers,
documents, données stockées, traitées ou transmises dans un système de traitement ou de
transmission automatisé de données ou autres objets en la possession des personnes qui
paraissent avoir participé au crime ou détenir des pièces, données ou objets relatifs aux faits
incriminés, l’officier de police judiciaire se transporte sans désemparer au domicile de ces
dernières pour y procéder à une perquisition dont il dresse procès-verbal et opérer la saisie.
Cette perquisition peut avoir lieu à toute heure du jour ou de la nuit.
(2) Il a seul, avec les personnes désignées à l’article 34 et celles auxquelles il a éventuellement
recours en application de l’article 36, le droit de prendre connaissance des papiers, données ou
documents avant de procéder à leur saisie.
(3) Toutefois, il a l’obligation de provoquer préalablement toutes mesures utiles pour que soit
assuré le respect du secret professionnel et des droits de la défense.
(4) Tous objets, données et documents saisis sont immédiatement inventoriés après avoir été
présentés, pour reconnaissance, aux personnes qui paraissent avoir participé à l’infraction, si
elles sont présentes, ainsi qu’aux personnes visées à l’article suivant. Cependant, si leur
inventaire sur place présente des difficultés, ils font l’objet de scellés jusqu’au moment de leur
inventaire en présence des personnes qui ont assisté à la perquisition.
(5) La saisie des données stockées, traitées ou transmises dans un système de traitement ou de
transmission automatisé de données peut se faire, soit par la saisie du support physique de ces
données, soit par une copie de ces données réalisée en présence des personnes visées à
l’article suivant. Si une copie est réalisée, il peut être procédé, sur demande du Procureur
d’Etat, à l’effacement définitif sur le support physique, lorsque celui-ci se trouve au Grand-
Duché de Luxembourg et qu’il n’a pas été placé sous la main de la justice, des données
stockées, traitées ou transmises dans un système de traitement ou de transmission automatisé
de données dont la détention ou l’usage est illégal ou dangereux pour la sécurité des
personnes ou des biens.
(6) Le procès-verbal des perquisitions et des saisies est signé par les personnes qui paraissent
avoir participé à l’infraction, par les personnes au domicile desquelles elles ont eu lieu et par
les personnes qui y ont assisté; en cas de refus de signer, le procès-verbal en fait
mention. Il leur est laissé copie du procès- verbal.
(7) Les objets, données et documents saisis sont déposés au greffe du tribunal
d’arrondissement ou confiés à un gardien de saisie.
(8) Avec l’accord du procureur d’Etat, l’officier de police judiciaire ne maintient que la saisie
des objets, données et documents utiles à la manifestation de la vérité.
(9) Dans l’intérêt de la manifestation de la vérité, le procureur d’Etat peut ordonner la prise
d’empreintes digitales et de photographies des personnes qui paraissent avoir participé au
crime flagrant. Les empreintes digitales et les photographies recueillies en application du
présent article peuvent être traitées ultérieurement par la Police à des fins de prévention, de
recherche et de constatation des infractions pénales.

Chapitre II. - Du ministère public


Section Ire. - Dispositions générales
Art. 16. (L. 16 juin 1989)
Le ministère public exerce l'action publique et requiert l'application de la loi.
Art. 16-1. (L. 16 juin 1989)
(1) Il est représenté auprès de chaque juridiction répressive. (2) Il assiste aux débats des
juridictions de jugement.
Art. 16-2. (L. 23 janvier 2023)
Le magistrat du parquet est tenu de prendre des réquisitions écrites conformes aux instructions
qui lui sont
données par le procureur général d’État respectivement par le procureur d’État auquel il est
rattaché. Il développe librement les observations orales qu’il croit convenables au bien de la
justice.
Dispositions préliminaires
Art. 1er. (L. 16 juin 1989)
(1) L'action publique pour l'application des peines est mise en mouvement et exercée par les
magistrats ou
par les fonctionnaires auxquels elle est confiée par la loi.
(2) Cette action peut aussi être mise en mouvement par la partie lésée, dans les conditions
déterminées par le présent code ou par les lois spéciales.

LIVRE II - De la Justice TITRE Ier. - Des tribunaux de police


Art 138.
La connaissance des contraventions de police est attribuée au juge de paix, suivant les règles et
les distinctions qui seront ci-après établies.

TITRE II. - Des chambres correctionnelles du tribunal d'arrondissement


Art. 179. (L. 9 août 1993)
(1) Les chambres correctionnelles des tribunaux d'arrondissement, siégeant au nombre de trois
juges, connaissent de tous les délits, à l'exception de ceux dont la connaissance est attribuée aux
tribunaux de police par les lois particulières.
(2) ( L. 27 juillet 1997 ) Par dérogation au paragraphe (1) les infractions visées au paragraphe
(3) sont jugées par la chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement composée d'un juge
ayant accompli au moins 2 années de service effectif comme juge à un tribunal d'arrondissement
ou comme substitut du procureur d'Etat.
( L. 9 décembre 2021 ) La chambre correctionnelle composée d’un juge peut néanmoins décider,
trois jours ouvrables avant l’audience au plus tard, soit d’office, soit à la requête du prévenu,
du procureur d’État ou de la victime, de siéger au nombre de trois juges lorsque les faits lui
soumis présentent une complexité particulière. Cette décision de la chambre correctionnelle
n’est pas susceptible de recours.

Sont également jugés dans les conditions énoncées au paragraphe 2, les appels contre les
jugements du tribunal de police.
(4) La chambre correctionnelle composée de trois juges connaît des délits énumérés au
paragraphe (3) si entre ce ou ces délits et entre un ou plusieurs autres délits il existe un lien
d’indivisibilité ou de connexité ou s’ils sont en concours réel ou idéal.

TITRE II-1. - Des chambres criminelles des tribunaux d'arrondissement


Art. 217. (L. 22 juillet 2022)
Les chambres criminelles des tribunaux d’arrondissement connaissent des crimes dont elles
sont saisies soit par le renvoi qui leur est fait d’après l’article 130 soit en vertu de la décision
proposée par le procureur européen délégué ensemble, s’il y a lieu, la décision de la chambre
permanente compétente du Parquet européen.
Art. 130-1. (L. 13 juin 1994)
(1) Si les faits qualifiés crimes sont reconnus de nature à n’être punis que de peines
correctionnelles, l’inculpé peut être renvoyé, par application de circonstances atténuantes,
devant la chambre correctionnelle;
(2) La chambre correctionnelle ne peut décliner sa compétence en ce qui concerne l’excuse et
les circonstances atténuantes admises par la chambre du conseil.

Art. 131-1. (L. 13 juin 1994)


(1) Si les faits sont reconnus de nature à n’être punis que de peines de police, l’inculpé peut
être renvoyé,
par application de circonstances atténuantes, devant le tribunal de police.
(2) Le tribunal de police ne peut décliner sa compétence en ce qui concerne les circonstances
atténuantes admises par la chambre du conseil.

Paragraphe 1er. - Du tribunal du juge de paix comme juge de police


Art. 139.
Les juges de paix connaîtront exclusivement,
1° Des contraventions commises dans l'étendue du canton;
2° ........
3° Des contraventions à raison desquelles la partie qui réclame conclut, pour ses
dommages-intérêts, à
une somme indéterminée ou à une somme excédant 1 euro;
4° Des contraventions forestières poursuivies à la requête des particuliers;
5° Des injures verbales;
6° Des affiches, annonces, ventes, distributions ou débits d'outrages, écrits ou gravures,
contraires aux mœurs;
7° De l'action contre les gens qui font le métier de deviner et pronostiquer, ou
d'expliquer les songes.

Art. 26. (L. 22 juin 2022)


(1) Sont compétents le procureur d’État du lieu de l’infraction, celui de la résidence, au moment
de la poursuite, de l’une des personnes physiques soupçonnées d’avoir participé à l’infraction,
celui du lieu d’arrestation d’une de ces personnes, même lorsque cette arrestation a été opérée
pour une autre cause, celui du siège de la personne morale.
(2) Par dérogation au paragraphe (1), le procureur d’État et les juridictions de l’arrondissement
judiciaire de Luxembourg sont seuls compétents pour les affaires concernant des infractions
aux articles 112-1, 135-1 à 135-6, 135-9 et 135-11 à 135-16 du Code pénal .
(3) Le procureur d’État compétent pour poursuivre une infraction dans les conditions des
paragraphes (1) ou (2) est compétent également pour la poursuite des infractions présentant
avec celle-ci un lien de connexité prévu à l’article suivant.
(4) Par dérogation au paragraphe 1 er , le procureur d’État de Luxembourg et les juridictions de
l’arrondissement judiciaire de Luxembourg sont seuls compétents sur tout le territoire
luxembourgeois pour les affaires concernant les infractions aux articles 136 bis à 136 quinquies
du Code pénal et pour les actes d’exécution de la coopération judiciaire internationale à l’égard
de la Cour pénale internationale, instaurée par le Statut fait à Rome le 17 juillet 1998 et
approuvé par la loi du 14 août 2000 .
(4bis) (L. 22 juillet 2022) Par dérogation au paragraphe 1 er , et sans préjudice quant à la
compétence attribuée aux procureurs européens délégués, le procureur d’État de Luxembourg,
et les juridictions de l’arrondissement judiciaire de Luxembourg sont seuls compétents pour les
affaires concernant des infractions pénales portant atteinte aux intérêts financiers de l’Union
européenne visées au règlement (UE) 2017/1939 du Conseil du 12 octobre 2017 mettant en
œuvre une coopération renforcée concernant la création du Parquet européen qui sont commises
après le 20 novembre 2017.
(5) Par dérogation au paragraphe 1 er , le Bureau de recouvrement des avoirs auprès du parquet
de l’arrondissement de Luxembourg est seul compétent sur tout le territoire du Grand-Duché
de Luxembourg pour les enquêtes de patrimoine postsentencielles et pour les actes d’exécution
dans le cadre de la coopération entre les bureaux de recouvrement des avoirs patrimoniaux des
États membres en matière de dépistage et d’identification des produits d’une infraction ou des
autres biens en rapport avec l’infraction pouvant faire l’objet d’un gel, d’une saisie ou d’une
confiscation ordonnés dans le cadre d’une enquête civile ou pénale.
(6) Les actes accomplis par ou sur l’ordre d’un procureur d’État territorialement incompétent
ne sont pas nuls pour autant et peuvent valablement fonder des poursuites ultérieures ».

Art. 29.
(1) ( L. 3 mars 2010 ) Sont compétents le juge d'instruction du lieu de l'infraction, celui de la
résidence, au moment de la poursuite, de l'une des personnes physiques soupçonnées d'avoir
participé à l'infraction, celui du lieu d'arrestation d'une de ces personnes, même lorsque cette
arrestation a été opérée pour une autre cause, celui du siège de la personne morale.
(2) ( L. 26 décembre 2012 ) ( L. 18 décembre 2015 ) Par dérogation au paragraphe (1), le juge
d’instruction près le tribunal d’arrondissement de Luxembourg est seul compétent pour
informer sur les affaires concernant des infractions aux articles 112-1, 135-1 à 135-6, 135-9 et
135-11 à 135-16 du Code pénal.
(3) ( L. 11 août 1998 ) Le juge d'instruction compétent pour informer sur une infraction dans
les conditions des paragraphes (1) ou (2) est compétent également pour informer sur les
infractions présentant avec celle-ci un lien de connexité prévu à l'article 26-1.
( L. 17 mai 2017 ) En cas d’informations ouvertes par des juges d’instruction auprès des deux
tribunaux d’arrondissement et lorsqu’il est dans l’intérêt d’une bonne administration de la
justice de faire instruire les faits ensemble par un seul de ces juges, la chambre du conseil de la
Cour d’appel peut, sur requête motivée du procureur général d’Etat, par une décision qui ne
sera pas susceptible de voies de recours, dessaisir le juge d’instruction saisi auprès de l’un des
tribunaux d’arrondissement au profit de celui saisi auprès de l’autre.
(4) ( L. 27 février 2012 ) Par dérogation au paragraphe (1), le juge d’instruction près le tribunal
d’arrondissement de Luxembourg est seul compétent sur tout le territoire luxembourgeois pour
les affaires concernant les infractions aux articles 136bis à 136quinquies du Code pénal et les
actes d’exécution de la coopération judiciaire internationale à l’égard de la Cour pénale
internationale, instaurée par le Statut fait à Rome le 17 juillet 1998 et approuvé par la loi du 14
août 2000 .
(5) ( L. 17 mai 2017 ) Les actes accomplis par ou sur l’ordre d’un juge d’instruction
territorialement incompétent ne sont pas nuls pour autant et peuvent valablement fonder des
poursuites ultérieures.
Art. 26-1. (L. 16 juin 1989)
Les infractions sont connexes soit lorsqu'elles ont été commises en même temps par plusieurs
personnes réunies, soit lorsqu'elles ont été commises par différentes personnes, même en
différents temps et en divers lieux, mais par suite d'un concert formé à l'avance entre elles, soit
lorsque les coupables ont commis les unes pour se procurer les moyens de commettre les autres,
pour en faciliter, pour en consommer l'exécution, ou pour en assurer l'impunité, soit lorsque des
choses enlevées, détournées ou obtenues à l'aide d'un crime ou d'un délit ont été, en tout ou en
partie, recelées.

Chapitre II. - Des demandes en cassation


Art 416.
(1) Le recours en cassation contre les arrêts préparatoires et d'instruction ou les jugements en
dernier ressort de cette qualité, n'est ouvert qu'après l'arrêt ou le jugement définitif; l'exécution
volontaire de tels arrêts ou jugements préparatoires ne peut, en aucun cas, être opposée comme
fin de non-recevoir.
(2) Le recours en cassation est toutefois ouvert contre les arrêts et jugements rendus sur la
compétence et contre les dispositions par lesquelles il est statué définitivement sur le principe
de l'action civile.
Chapitre Ier. - De la police judiciaire Section Ire. - Dispositions générales

Art. 9. (L. 16 juin 1989)


La police judiciaire est exercée, sous la direction du procureur d'Etat, par les officiers,
fonctionnaires et
agents désignés au présent titre.
Art. 9-1.
Abrogé ( L. 31 mai 1999 )
Art. 9-2. (L. 16 juin 1989)
(1) Elle est chargée, suivant les distinctions établies au présent titre, de constater les
infractions à la loi pénale, d'en rassembler les preuves et d'en rechercher les auteurs tant
qu'une information n'est pas ouverte.
(2) ( L. 8 mars 2017 ) Elle informe toute victime, dans une langue que cette personne
comprend, sauf les cas d’impossibilité matérielle dûment constatée, de son droit de porter
plainte et de son droit de recevoir gratuitement une copie de la plainte, de son droit de
demander réparation du préjudice subi, ainsi que de la possibilité d’être aidée ou assistée
gratuitement par les services d’aide aux victimes.
(3) ( L. 6 octobre 2009 ) Lorsqu'une information est ouverte, elle exécute les délégations des
juridictions d'instruction et défère à leurs réquisitions.
Art. 9-3. (L. 16 juin 1989)
La police judiciaire comprend:
1° Les officiers de police judiciaire;
2° Les agents de police judiciaire;
3° Les fonctionnaires et agents auxquels sont attribuées par la loi certaines fonctions de police
judiciaire.

Chapitre III. - De l'enquête préliminaire

Art. 46. (L. 6 octobre 2009) (L. 8 mars 2017) à 48


(1) Les officiers et les agents de police judiciaire procèdent à des enquêtes préliminaires soit
sur les instructions du procureur d’Etat, soit d’office, tant qu’une information n’est pas ouverte.
(2)Le paragraphe 3 du présent article s’applique à l’interrogatoire dans le cadre d’une enquête
préliminaire du chef d’un crime ou d’un délit de la personne contre laquelle il existe des indices
rendant vraisemblable qu’elle ait pu participer à ce crime ou à ce délit. Ils s’appliquent de même
s’il s’avère au cours de l’audition d’une personne qui est entendue à titre de témoin d’une telle
infraction qu’il existe contre elle des indices rendant vraisemblable qu’elle y ait pu participer.
(3) La personne interrogée est informée:
a) de la nature et de la date présumée de l’infraction sur laquelle porte l’interrogatoire,
b) ( L. du 10 août 2018 ) de son droit de faire des déclarations et de répondre aux questions qui
lui sont
posées ou de se taire, de son droit de ne pas s’incriminer soi-même ainsi que c) des droits
conférés par les articles 3-2, 3-3 et 3-6.
Si l’interrogatoire a lieu sur convocation écrite, ces informations sont notifiées à la personne à
interroger ensemble avec la convocation.
S’il a lieu sans convocation écrite, elles sont fournies, oralement ou par écrit, avant qu’il n’y
soit procédé. Mention en est faite au procès-verbal d’interrogatoire.
(4) (L. 29 juillet 2023) Les auditions de témoins par un officier ou agent de police judiciaire
dans le cadre de l’enquête préliminaire peuvent avoir lieu par des moyens de télécommunication
audiovisuelle ou par audioconférence, selon les modalités prévues par l’article 38, paragraphe
8.
Section III. - Des agents de police judiciaire

Art. 13. (L. 16 juin 1989) (L. du 18 juillet 2018)


(1) Sont agents de police judiciaire les membres de la Police grand-ducale tels que définis à
l’article 17 de
la loi du 18 juillet 2018 sur la Police grand-ducale. (2) Les agents de police judiciaire ont pour
mission:
1° De seconder, dans l'exercice de leurs fonctions, les officiers de police judiciaire;
2° De constater les crimes, délits et contraventions et d'en dresser procès-verbal;
3° De recevoir par procès-verbal les déclarations qui leur sont faites par toutes personnes
susceptibles de
leur fournir des indices, preuves et renseignements sur les auteurs et complices de ces
infractions.

Art. 154.
Les contraventions seront prouvées soit par procès-verbaux ou rapport, soit par témoins à
défaut de rapports et procès-verbaux, ou à leur appui.
Nul ne sera admis, à peine de nullité, à faire preuve par témoins outre ou contre le contenu
aux procès- verbaux ou rapports des officiers de police ayant reçu de la loi le pouvoir de
constater les délits ou les contraventions jusqu'à inscription de faux. Quant aux procès-
verbaux et rapports faits par des agents, préposés ou officiers auxquels la loi n'a pas accordé le
droit d'en être crus jusqu'à inscription de faux, ils pourront être débattus par des preuves
contraires, soit écrites, soit testimoniales, si le tribunal juge à propos de les admettre.

Section V. - De la surveillance et du contrôle de la police judiciaire (L. 31 mai


1999)
Art. 15-2. (L. 31 mai 1999)
Tous les officiers de police judiciaire et tous les fonctionnaires et agents investis de par la loi
de la qualité d'officiers de police judiciaire, pris en cette qualité, sont soumis à la surveillance
du procureur général d'Etat.
Art. 15-3. (L. 31 mai 1999)
En cas de négligence dans l'exercice de sa fonction, ou en cas de manquement aux devoirs et
obligations de sa fonction, l'officier de police judiciaire peut faire l'objet de la part du
procureur général d'Etat d'un avertissement, qui est consigné sur un registre tenu à cet effet.

Art. 189.
La preuve des délits correctionnels se fera de la manière prescrite aux articles 154, 155 et 156
ci-dessus, concernant les contraventions de police. Les dispositions des articles 157, 158, 159,
160 et 161 sont communes aux tribunaux en matière correctionnelle.

Art. 222.(1 - dispositions temporaires)


( L. 17 juin 1987 ) Pour le surplus, et dans la mesure où elles ne sont pas contraires aux
dispositions des articles 217 à 221 , les règles de procédure applicables aux chambres
correctionnelles sont communes aux chambres criminelles.
Section II. - De la constitution de partie civile et de ses effets
Art. 56. (L. 16 juin 1989)
Toute personne qui se prétend lésée par un crime ou un délit peut en portant plainte se
constituer partie
civile devant le juge d'instruction compétent.

Art. 3.
L'action civile peut être poursuivie en même temps et devant les mêmes juges que l'action
publique, à moins que celle-ci ne se trouve éteinte par prescription ( L. 10 novembre 1966 ).
Elle peut aussi l'être séparément; dans ce cas, l'exercice en est suspendu tant qu'il n'a pas été
prononcé définitivement sur l'action publique intentée avant ou pendant la poursuite de
l'action civile.
( L. 6 octobre 2009 ) Dans tous les cas, la victime peut saisir la juridiction des référés aux fins
de se voir accorder une provision, pour autant que l’existence de l’obligation n’est pas
sérieusement contestable.
( L. 29 mars 2013 ) Les juridictions de jugement, même lorsqu’elles constatent que le prévenu
n’est pas pénalement responsable sur base des dispositions de l’ article 71, alinéa premier du
Code pénal , restent compétentes pour connaître de l’action civile dont elles avaient été
préalablement et régulièrement saisies.
( L. 8 août 2000 ) Si les juridictions d'instruction ordonnent un non-lieu sur base des
dispositions de l' article 71, alinéa premier du Code pénal , l'action civile est intentée ou
poursuivie devant la juridiction civile.
( L. 27 juin 2017 ) L’absence de faute pénale de défaut de prévoyance ou de précaution au
sens des articles 418 à 422 du Code pénal et des lois spéciales sanctionnant l’homicide ou les
lésions corporelles involontaires ne fait pas obstacle à l’exercice d’une action devant les
juridictions civiles afin d’obtenir la réparation du dommage en application des règles de droit
civil.

Art. 23. (L. 16 juin 1989)


(1) Le procureur d'Etat reçoit les plaintes et les dénonciations et apprécie la suite à leur donner.
(2) ( L. 13 février 2011 ) Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire, ainsi
que tout salarié ou agent chargés d’une mission de service public, qu’il soit engagé ou mandaté
en vertu de dispositions de droit public ou de droit privé, qui, dans l’exercice de ses fonctions,
acquiert la connaissance de faits susceptibles de constituer un crime ou un délit, est tenu d’en
donner avis sans délai au procureur d’Etat et de transmettre à ce magistrat tous les
renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs, et cela nonobstant toute règle de
confidentialité ou de secret professionnel lui étant applicable le cas échéant.
(3) ( L. du 10 août 2018 ) Paragraphe abrogé.
(4) ( L. 8 mars 2017 ) Le procureur d’Etat avise dans les dix-huit mois de la réception de la
plainte ou de la dénonciation, la victime des suites qu’il donne à l’affaire y compris, le cas
échéant, du classement de l’affaire et du motif sous-jacent.
(5) ( L. 8 mars 2017 ) Lorsque l’affaire est classée, l’avis précise les conditions dans lesquelles
la victime peut engager les poursuites par voie de citation directe ou de plainte avec constitution
de partie civile. Lorsque les peines encourues de par la loi, au titre des faits, sont des peines
criminelles ou des peines correctionnelles, l’avis comporte l’information que la victime peut
s’adresser au procureur général d’Etat qui a le droit d’enjoindre au procureur d’Etat d’engager
des poursuites.
Art. 4-1. (L. 6 octobre 2009)
(1) ( L. 8 mars 2017 ) Acquiert la qualité de victime, la personne identifiée qui a subi un
dommage
découlant d’une infraction.
(2) La plainte est faite par déclaration écrite, soit en personne, soit par avocat. La plainte
indique:
a) les noms, prénoms, lieu et date de naissance, profession et domicile du plaignant; b) le fait
générateur du dommage subi par le plaignant;
c) la nature de ce dommage.
La plainte est à joindre au dossier.
( L. 8 mars 2017 ) En cas de plainte auprès d’un service de police, la plainte est soit rédigée
dans une langue comprise par la victime soit il est fait recours à un interprète. Si la plainte a
été rédigée avec l’assistance d’un interprète, son nom et sa qualité sont mentionnés dans la
plainte. La victime reçoit gratuitement une copie de sa plainte.
( L. 8 mars 2017 ) La victime reçoit un récépissé dans une langue comprise par la victime
précisant le numéro de dossier et la date et le lieu de la dénonciation.
( L. 8 mars 2017 ) En cas de plainte adressée au procureur d’Etat, la victime reçoit un accusé
de réception.
(3) La victime a le droit d’être assistée ou représentée par un avocat. Elle peut faire joindre au
dossier tout document qu’elle estime utile.
Elle est informée d’office du classement sans suite et de son motif, et, sur demande, de la
mise à l’instruction, ainsi que des actes de fixation devant les juridictions de jugement.
( L. 8 mars 2017 ) La victime reçoit également sur demande :
- des informations sur l’état de la procédure pénale sauf si cette notification est de nature à
nuire au bon déroulement de l’affaire ;
- des informations sur toute décision définitive sur l’action publique.
(4) ( L. 8 mars 2017 ) La victime peut modifier à tout moment sa demande.

Art. 26-3. (L. 13 mars 2009)


(1) Lorsque une personne résidente au Luxembourg et victime d’une infraction commise dans
un autre Etat membre de l’Union européenne porte plainte auprès des autorités
luxembourgeoises, le procureur d’Etat transmet, dans la mesure où la compétence n’est pas
exercée à cet égard, la plainte sans délai à l’autorité compétente de l’Etat sur le territoire
duquel l’infraction a été commise.
(2) Lorsqu’il s’agit des infractions définies aux articles 382-1 et 382-2 du Code pénal, la
plainte est transmise sans délai aux parties à la convention du Conseil de l’Europe sur la lutte
contre la traite des êtres humains du 16 mai 2005 sur le territoire desquelles l’infraction a été
commise.

Art. 3-4. (L. 8 mars 2017)


(1) La victime ou la partie civile qui ne parle ou ne comprend pas la langue de procédure a
droit dans une langue qu’elle comprend et dans les limites précisées ci-après, à l’assistance
gratuite d’un interprète, à condition que cette assistance n’ait pas pour effet de prolonger la
procédure d’une façon déraisonnable.
(2) Si elle présente des troubles de la parole ou de l’audition, elle est, si son état le justifie,
assistée dans les limites précisées ci-après d’un interprète en langue des signes ou par toute
personne qualifiée maîtrisant un langage, une méthode ou un dispositif permettant de
communiquer avec elle.
(3) S’il apparait qu’elle ne parle ou ne comprend pas la langue de procédure, elle a droit à
l’assistance d’un interprète au moment du dépôt de sa plainte ainsi que lors de ses auditions
au cours de l’enquête, de l’instruction préparatoire ou devant les juridictions de fond.
Sous cette même condition, elle a droit, sur sa demande, à l’assistance d’un interprète pour lui
permettre de participer activement aux actes d’instruction ou, interrogatoires auxquels elle est
en droit de participer ou aux audiences auxquelles elle est convoquée.
La victime a également droit à l’assistance d’un interprète auprès d’un service d’aide aux
victimes ou d’un service de justice restaurative.
(4) L’assistance d’un interprète peut, le cas échéant, se faire par recours à des moyens
techniques de communication, tels que la vidéoconférence, le téléphone ou l’internet, sauf si
la présence physique de l’interprète est requise pour garantir le caractère équitable de la
procédure.
(5) L’assistance d’un interprète au cours d’une audition de la victime ou de la partie civile ou
de la participation de celle-ci à un acte d’instruction, un interrogatoire ou une audience est
décidée par l’autorité qui procède à l’audition ou devant laquelle a lieu l’acte d’instruction,
l’interrogatoire ou l’audience auxquels la victime ou la partie civile est en droit de participer
ou a été convoquée.
(6) Si la victime ou la partie civile conteste l’absence ou le refus d’interprète, elle peut, sans
préjudice notamment des recours prévus par les articles 48-2 et 126, de l’appel ou d’une
demande de remise de l’affaire, faire des observations qui sont soit mentionnées dans le
procès-verbal d’audition, d’interrogatoire ou constatant l’acte de procédure si elles sont faites
immédiatement, soit versées au dossier si elles sont faites ultérieurement.
(7) S’il apparaît que la victime ou la partie civile ne parle ou ne comprend pas la langue de
procédure, elle est aussitôt informée du droit à l’assistance par un interprète prévu par le
présent article. Cette information lui est fournie de façon orale ou écrite dans une langue
qu’elle comprend lorsqu’elle porte plainte ou se constitue partie civile.

Art. 57. (L. 16 juin 1989)


(1) Le juge d'instruction ordonne communication de la plainte au procureur d'Etat pour que ce
magistrat
prenne ses réquisitions.
(2) Le réquisitoire peut être pris contre personne dénommée ou non dénommée.
(3) Le procureur d'Etat ne peut saisir le juge d'instruction de réquisitions de non informer que
si, pour des causes affectant l'action publique elle-même, les faits ne peuvent légalement
comporter une poursuite ou si, à supposer ces faits démontrés, ils ne peuvent admettre aucune
qualification pénale. Dans le cas où le juge d'instruction passe outre, il doit statuer par une
ordonnance motivée.
(4) En cas de plainte insuffisamment motivée ou insuffisamment justifiée par les pièces
produites, le juge d'instruction peut aussi être saisi de réquisitions tendant à ce qu'il soit
provisoirement informé contre toutes personnes que l'instruction fera connaître.

Art. 28. (L. 16 juin 1989)


(1) Le juge d'instruction ne peut informer qu'après avoir été saisi par un réquisitoire du
procureur d'Etat ou
par une plainte avec constitution de partie civile, dans les conditions prévues aux articles 50 et
57. (2) En cas de crimes ou délits flagrants, il exerce les pouvoirs qui lui sont attribués par
l'article 42.
(3) Le juge d'instruction a, dans l'exercice de ses fonctions, le droit de requérir directement la
force publique.
Art. 50-1. (L. 6 octobre 2009)
Dès le début de l’information, le juge d’instruction avertit la victime dont la plainte est jointe
au dossier qui ne s’est pas encore portée partie civile, de l’ouverture d’une procédure, de son
droit de se constituer partie civile et des modalités d’exercice de ce droit. Si la victime est
mineure, l’avis est donné à ses représentants légaux ou à l’administrateur ad hoc s’il en a été
désigné un au mineur.

Art. 182. (L. 22 juillet 2022)


(1) La chambre correctionnelle est saisie soit par le renvoi qui lui est fait d’après les articles
131 et 132 soit par la citation donnée directement au prévenu et aux personnes civilement
responsables de l’infraction par le procureur d’État ou par la partie civile, soit en vertu de la
décision proposée par le procureur européen délégué ensemble, s’il y a lieu, la décision de la
chambre permanente compétente du Parquet européen.
(2) Si les faits qualifiés crimes sont reconnus de nature à n’être punis que de peines
correctionnelles, l’inculpé peut être renvoyé, par application de circonstances atténuantes,
devant la chambre correctionnelle.

Art. 145.
Les citations pour contraventions de police seront faites à la requête du ministère public, ou
de la partie qui réclame.
Chapitre III. - De l'enquête préliminaire
Art. 46. (L. 6 octobre 2009) (L. 8 mars 2017)
(1) Les officiers et les agents de police judiciaire procèdent à des enquêtes préliminaires soit
sur les instructions du procureur d’Etat, soit d’office, tant qu’une information n’est pas
ouverte.
(2)Le paragraphe 3 du présent article s’applique à l’interrogatoire dans le cadre d’une enquête
préliminaire du chef d’un crime ou d’un délit de la personne contre laquelle il existe des
indices rendant vraisemblable qu’elle ait pu participer à ce crime ou à ce délit. Ils s’appliquent
de même s’il s’avère au cours de l’audition d’une personne qui est entendue à titre de témoin
d’une telle infraction qu’il existe contre elle des indices rendant vraisemblable qu’elle y ait pu
participer.
(3) La personne interrogée est informée:
a) de la nature et de la date présumée de l’infraction sur laquelle porte l’interrogatoire,
b) ( L. du 10 août 2018 ) de son droit de faire des déclarations et de répondre aux questions
qui lui sont
posées ou de se taire, de son droit de ne pas s’incriminer soi-même ainsi que c) des droits
conférés par les articles 3-2, 3-3 et 3-6.
Si l’interrogatoire a lieu sur convocation écrite, ces informations sont notifiées à la personne à
interroger ensemble avec la convocation.
S’il a lieu sans convocation écrite, elles sont fournies, oralement ou par écrit, avant qu’il n’y
soit procédé. Mention en est faite au procès-verbal d’interrogatoire.
(4) (L. 29 juillet 2023) Les auditions de témoins par un officier ou agent de police judiciaire
dans le cadre de l’enquête préliminaire peuvent avoir lieu par des moyens de
télécommunication audiovisuelle ou par audioconférence, selon les modalités prévues par
l’article 38, paragraphe 8.
Art. 46-1. (L. 6 octobre 2009)
Lorsqu’il donne instruction aux officiers et agents de police judiciaire de procéder à une
enquête préliminaire, le procureur d’Etat fixe le délai dans lequel cette enquête doit être
effectuée. Il peut le proroger au vu des justifications fournies par les enquêteurs.
Lorsque l’enquête est menée d’office, sans préjudice de l’article 12, les officiers et agents de
police judiciaire rendent compte régulièrement au procureur d’Etat de son état d’avancement.
Art. 47. (L. 16 juin 1989)
(1) ( L. 22 juin 2022 ) Les perquisitions, visites domiciliaires et saisies de pièces à conviction
et de biens susceptibles de confiscation ou de restitution ne peuvent être effectuées sans
l’assentiment exprès de la personne chez laquelle l’opération a lieu.
(2) Cet assentiment doit faire l'objet d'une déclaration écrite de la main de l'intéressé ou, si
celui-ci ne sait écrire, il en est fait mention au procès-verbal ainsi que de son assentiment.
(3) Les formes prévues par l'article 33 sont applicables.

Art. 48-1. (L. 6 octobre 2009)


(1) L’audition d’un témoin ainsi que de tout mineur peut faire l’objet d’un enregistrement
sonore ou
audiovisuel, sur autorisation du procureur d’Etat.
(2) L’enregistrement se fera après avoir recueilli le consentement du témoin ou du mineur, s’il
a le discernement nécessaire, sinon du représentant légal du mineur. En cas de risque
d’opposition d’intérêts dûment constaté entre le représentant légal du mineur et ce dernier,
l’enregistrement ne pourra se faire qu’avec le consentement de l’administrateur ad hoc, s’il en
a été désigné un au mineur ou, si aucun administrateur ad hoc n’a été désigné, qu’avec
l’autorisation expresse dûment motivée du procureur d’Etat.
(3) Par dérogation à ce qui précède, lorsqu’un mineur est victime de faits visés aux articles
354 à 360, 364, 365, 372 à 379, 382-1 et 382-2, 385, 393, 394, 397, 398 à 405, 410-1, 410-2
ou 442-1 du code pénal ou lorsqu’un mineur est témoin de faits visés aux articles 393 à 397,
ou 400 à 401bis du code pénal , l’enregistrement se fait obligatoirement de la manière visée
au paragraphe 1er, sauf si, en raison de l’opposition du mineur ou de son représentant légal
ou, le cas échéant, de son administrateur ad hoc, à procéder à un tel enregistrement, le
procureur d’Etat décide qu’il n’y a pas lieu de procéder ainsi.
(4) L’enregistrement sert de moyen de preuve. L’original est placé sous scellés fermés. Les
copies sont inventoriées et versées au dossier. Les enregistrements peuvent être écoutés ou
visionnés sans déplacement par les parties et par un expert, sur autorisation du procureur
d’Etat à l’endroit désigné par lui.
(5) Tout mineur visé à l’alinéa 3 a le droit de se faire accompagner par la personne majeure de
son choix lors de son audition, sauf décision contraire motivée prise à l’égard de cette
personne par le procureur d’Etat dans l’intérêt du mineur ou de la manifestation de la vérité.

Art. 47-2. (L. 5 juin 2009)


Dans l’intérêt de la manifestation de la vérité, le procureur d’Etat peut ordonner lors de
l’enquête préliminaire la prise d’empreintes digitales et de photographies. Les empreintes
digitales et les photographies recueillies en application du présent article peuvent être traitées
ultérieurement par la Police à des fins de prévention, de recherche et de constatation des
infractions pénales.
Art. 48. (L. 16 juin 1989)
Les officiers de police judiciaire et les agents de police judiciaire dressent procès-verbal de
leurs constatations. Ils consignent dans des rapports les déclarations qui leur sont faites
spontanément ou en réponse à leurs questions.

Chapitre Ier. - Des crimes et délits flagrants


Art. 30. (L. 16 juin 1989)
(1) Est qualifié crime ou délit flagrant, le crime ou le délit qui se commet actuellement ou qui
vient de se
commettre.
(2) Il y a aussi crime ou délit flagrant lorsque, dans un temps très voisin de l'action, la
personne soupçonnée est poursuivie par la clameur publique, ou est trouvée en possession
d'objets, ou présente des traces ou indices, laissant penser qu'elle a participé au crime ou au
délit.
(3) Est assimilé au crime ou délit flagrant tout crime ou délit qui même non commis dans les
circonstances prévues aux alinéas précédents a été commis dans une maison dont le chef
requiert le procureur d'Etat ou un officier de police judiciaire de le constater.
Art. 30-1.
Abrogé ( L. 8 mars 2017 )
Art. 31. (L. 16 juin 1989)
(1) En cas de crime flagrant, l'officier de police judiciaire qui en est avisé informe
immédiatement le
procureur d'Etat, se transporte sans délai sur le lieu du crime et procède à toutes constatations
utiles.
(2) Il veille à la conservation des indices susceptibles de disparaître et de tout ce qui peut
servir à la manifestation de la vérité.
(3) ( L. 18 juillet 2014 ) Il saisit les objets, documents, données stockées, traitées ou
transmises dans un système de traitement ou de transmission automatisé de données et effets
qui ont servi à commettre le crime ou qui étaient destinés à le commettre et ceux qui ont
formé l’objet du crime, de même que tout ce qui paraît avoir été le produit du crime, ainsi
qu’en général, tout ce qui paraît utile à la manifestation de la vérité ou dont l’utilisation serait
de nature à nuire à la bonne marche de l’instruction et tout ce qui est susceptible de
confiscation ou de restitution.
(4) Il représente les objets saisis, pour reconnaissance, aux personnes qui paraissent avoir
participé au crime, si elles sont présentes.
(5) ( L. 22 juin 2022 )Si la saisie porte sur toutes sommes, qu’il s’agisse de numéraire ou de
soldes inscrits au crédit d’un compte, créances ou actifs virtuels, le procureur d’État ordonne
leur transfert en application de l’article 579, alinéas 1 er à 3. Si la saisie porte sur d’autres
biens, quelle que soit leur nature, dont la conservation en nature n’est pas nécessaire à la
manifestation de la vérité et qui nécessitent pour leur conservation ou leur valorisation des
actes de gestion, le procureur d’État peut ordonner que la gestion de ces biens soit confiée au
Bureau de gestion des avoirs en application de l’article 579, alinéa 4.

Art. 94. (L. 28 juillet 1973)


Après l'interrogatoire de l'inculpé résidant dans le Grand-Duché le juge pourra
décerner un mandat de dépôt s'il y a des indices graves de culpabilité de l'inculpé et si le fait
emporte une peine criminelle ou une peine correctionnelle dont le maximum est égal ou
supérieur à deux ans d'emprisonnement.
Outre les conditions prévues à l'alinéa précédent le mandat de dépôt ne peut être
décerné que dans un des cas suivants:
1) S'il y a danger de fuite de l'inculpé; le danger de fuite est légalement présumé,
lorsque le fait est puni par la loi d'une peine criminelle;
2) s'il y a danger d'obscurcissement des preuves;
3) s'il y a lieu de craindre que l'inculpé n'abuse de sa liberté pour commettre de nouvelles
infractions.
Si l'inculpé ne réside pas dans le Grand-Duché, le mandat de dépôt peut être décerné
en dehors des conditions fixées aux alinéas 1er et 2 après l'interrogatoire, s'il existe des
indices graves de culpabilité et si le fait emporte une peine criminelle ou une peine
d'emprisonnement correctionnel.
( L. 7 juillet 1989 ) Les mandats d'amener et de dépôt doivent être spécialement
motivés d'après les éléments de l'espèce par référence aux conditions d'application des
mandats.

Art. 39. (L. 24 avril 2000) (L. 8 mars 2017) (L. du 27 juin 2018)
(1) Si les nécessités de l’enquête l’exigent, l’officier de police judiciaire peut, avec
l’autorisation du procureur d’État, retenir pendant un délai qui ne peut excéder vingt-quatre
heures, les personnes contre lesquelles il existe des indices graves et concordants de
culpabilité.
Le délai de vingt-quatre heures court à partir du moment où la personne est retenue en
fait par la force publique.
Dans le cadre d’une enquête de flagrance portant en tout ou en partie sur un ou
plusieurs des faits énumérés ci-après :
1° crimes et délits contre la sûreté de l’État au sens des articles 101 à 123 du Code
pénal ;
2° actes de terrorisme et de financement de terrorisme au sens des articles 135-1 à 135-6, 135-
9 et 135-11
à 135-16 du Code pénal ;
le juge d’instruction, agissant sur réquisition du procureur d’État peut prendre une
ordonnance visant à prolonger ce délai.
La privation de liberté qui résulte de cette ordonnance ne peut, en aucun cas, excéder
vingt-quatre heures, à compter de la notification de l’ordonnance. L’ordonnance est motivée et
ne peut être prise qu’une seule fois. Elle mentionne les éléments qui justifient l’ouverture d’un
nouveau délai, à savoir :

Art. 69. (L. 16 juin 1989)


(1) Le juge d'instruction fait citer devant lui toutes les personnes dont la déposition lui paraît
utile.
(2) Les témoins peuvent aussi comparaître volontairement.
(3) L'inculpé et son conseil ainsi que la partie civile ont le droit de réclamer l'audition des
témoins qu'ils désirent faire entendre. Ils doivent, sous peine d'irrecevabilité de la demande,
articuler les faits destinés à faire l'objet du témoignage. Ils peuvent de même demander que
l'inculpé soit interrogé en présence du témoin qu'ils indiquent à ces fins dans leur demande.
(4) L'ordonnance du juge d'instruction refusant de faire droit à cette demande énonce le motif
du refus.

Art. 47. (L. 16 juin 1989)


(1) ( L. 22 juin 2022 ) Les perquisitions, visites domiciliaires et saisies de pièces à conviction
et de biens susceptibles de confiscation ou de restitution ne peuvent être effectuées sans
l’assentiment exprès de la personne chez laquelle l’opération a lieu.
(2) Cet assentiment doit faire l'objet d'une déclaration écrite de la main de l'intéressé ou, si celui-
ci ne sait écrire, il en est fait mention au procès-verbal ainsi que de son assentiment.
(3) Les formes prévues par l'article 33 sont applicables.

Art. 65.(1 - dispositions temporaires) (L. 16 juin 1989) (L. du 27 juin 2018)
(1) ( L. 22 juin 2022 ) Les perquisitions sont effectuées dans tous les lieux où peuvent se trouver
des objets dont la découverte serait utile à la manifestation de la vérité ou des biens susceptibles
de confiscation ou de restitution.
(2) Le juge d’instruction en donne préalablement avis au procureur d’État.
(3) Sauf le cas d’infraction flagrante, celui de l’instruction préparatoire portant, en tout ou en
partie, sur un ou plusieurs des faits énumérés ci-après :
1° crimes et délits contre la sûreté de l’État au sens des articles 101 à 123 du Code pénal ;
2° actes de terrorisme et de financement de terrorisme au sens des articles 135-1 à 135-6, 135-
9 et 135-11
à 135-16 du Code pénal ;
et les autres cas expressément prévus par la loi, les perquisitions ne peuvent, à peine de nullité,
être commencées avant six heures et demie ni après vingt-quatre heures.
(4) Les dispositions des articles 33 à 38 sont applicables aux perquisitions effectuées par le juge
d’instruction.
Art. 24-1. (L. 27 octobre 2010)
(1) Pour tout délit, le procureur d’Etat peut requérir du juge d’instruction d’ordonner une
perquisition, une
saisie, l’audition d’un témoin ou une expertise sans qu’une instruction préparatoire ne soit
ouverte.
Le procureur d’Etat peut procéder de même pour les infractions visées aux articles 196 et 197
du Code pénal pour ce qui concerne l’usage des faux visés à l’article 196, et pour les infractions
visées aux articles 467, 468 et 469 du Code pénal .
( L. 18 juillet 2014 ) Pour les infractions visées à l’alinéa qui précède et pour les délits qui
emportent une peine correctionnelle dont le maximum est égal ou supérieur à un an
d’emprisonnement, le procureur d’Etat peut requérir du juge d’instruction d’ordonner les
mesures prévues aux paragraphes (1) et (2) de l’article 67-1 et sans qu’une instruction
préparatoire ne soit ouverte.
( L. 18 juillet 2014 ) La personne dont un moyen de télécommunication a fait l’objet de la
mesure prévue au paragraphe (1) de l’article 67-1 est informée de la mesure ordonnée au cours
même de l’enquête préliminaire et en tout cas au plus tard dans les 12 mois qui courent à partir
de la date de l’ordonnance.
( L. 18 juillet 2014 ) Lorsque les mesures de repérage de télécommunications ordonnées par le
juge d’instruction n’ont donné aucun résultat, les données obtenues seront retirées du dossier
de l’enquête préliminaire et détruites dans la mesure où elles concernent des personnes non
visées par l’enquête préliminaire.
(2) Le juge d’instruction saisi de l’affaire décide s’il exécute uniquement l’acte d’instruction
requis et renvoie le dossier ou si, au contraire, il continue lui-même l’instruction.
Il doit toutefois en ce cas immédiatement demander par écrit un réquisitoire de saisine in rem
au procureur d’Etat avant d’accomplir des actes autres que celui dont il a été saisi, réquisitoire
que le procureur d’Etat doit lui adresser sur-le-champ.
(3) ( L. 8 mars 2017 ) Si le juge d’instruction renvoie le dossier, les personnes visées par
l’enquête sont, antérieurement à la citation ou au renvoi par la chambre du conseil, interrogées.
L’interrogatoire s’effectue suivant les modalités et sous les conditions prévues par le paragraphe
3 de l’article 46.
(4) Le procureur d’Etat ne peut procéder à un second réquisitoire, au sens du paragraphe 1er,
que dans un délai de trois mois après que le juge d’instruction lui a renvoyé le dossier.

Paragraphes (5) à (10) Abrogés ( L. 8 mars 2017 )

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