Cours de Droit Civil Droit de La Famille
Cours de Droit Civil Droit de La Famille
Cours de Droit Civil Droit de La Famille
ivoire-juriste.com/2015/07/cours-de-droit-civil-droit-de-la-famille.html
Ce cours de Droit Civil est constitué en trois parties : une introduction, ensuite le livre I
(Droit des personnes) et enfin le livre II (Droit de la famille) que voici.
Sommaire : (Vous pouvez utiliser ce mini sommaire pour faciliter votre navigation
à l'intérieur du cours )
Titre I : Le mariage
Chapitre 1- Le divorce
Chapitre 1- Définition
1/43
Livre II- Droit de la famille
/!\ Attention ce cours vous est présenté sous la forme d'un résumé détaillé.
Introduction :
Mais, le droit de la famille ne se borne pas seulement à constater le fait des liens de sang
ou de la communauté de vie ; il lui arrive de créer d’autres rapports essentiellement
juridiques et résultant d’actes également juridiques, comme le mariage ou l’adoption.
Donc, l’étude du droit de la famille va se faire en deux parties. La première partie sera
consacrée à l’alliance, la deuxième partie aura trait à la parenté.
L'alliance unit une personne aux membres de la famille de son conjoint. Elle est un
rapport individuel découlant du mariage.
Mais s'il est vrai que la base de la famille reste le mariage (Titre I), la tolérance de l'union
libre (ou concubinage) (Titre II), et l’établissement du divorce (Titre III) en ont rendu les
données plus fragiles.
Trois titres :
Titre I : Le mariage
Titre I : Le mariage
C’est une institution universelle qui a à peu près toujours existé dans l’histoire des
communautés humaines. C’est une institution variable selon le temps et diverse selon les
lieux. C’est ainsi que la société traditionnelle ivoirienne pratiquait le mariage coutumier
qui est désormais prohibé par la loi de 1964.
3/43
Cette loi de 1964 n’institue que le mariage devant l'officier de l’état civil. Mais, qu’il
s’agisse des sociétés traditionnelles ou modernes, la conclusion du mariage est précédée
d’un certain nombre de préliminaires (Chapitre I).
Par ailleurs, la formation du lien matrimonial suppose la réunion d'un certain nombre
d'exigences (Chapitre II) et une fois conclu, le mariage produit une série d’effets
(chapitre III).
La conclusion du mariage est précédée d’un certain nombre de préliminaires dont les
conséquences juridiques fond difficulté ; en raison de l'antinomie qui les domine. On
parle d'antinomie parce que ces préliminaires sont des actes nécessaires et utiles, mais
qu'ils ne doivent pas porter atteinte à la liberté du mariage.
Ces actes préparatoires au mariage sont plus ou moins nécessaires, car l'on ne passe pas
l’état de célibat à celui de mariage sans étapes intermédiaires qui permettent de se
trouver et de se connaître.
Mais le consentement au mariage doit être libre ; ce qui parait impliquer l'inefficacité
absolue de tous les actes qui ont précédé la célébration du mariage.
Pour résoudre cette antinomie, on serait tout d'abord tenté de se référer au droit
commun des contrats pour déterminer la valeur de ces actes préparatoires.
En effet, le droit commun reconnaît une certaine valeur juridique aux préliminaires
contractuels ; mais le mariage n’est pas un contrat comme les autres et les préliminaires
au mariage ne doivent pas voir leurs effets juridiques assimilés à ceux des préliminaires
à un contrat ordinaire.
On pourrait donc partir de l’idée que l’existence de fait des préliminaires (exemple : les
fiançailles) est incontestable.
Dès lors, de ce qui existe en fait de manière durable, le droit ne peut pas ne pas tirer des
conséquences.
4/43
Exercices corrigés de droit civil - Licence I, Cliquez-ICI
En droit commun, le courtage est une opération par laquelle moyennant rémunération,
un intermédiaire met en relation deux personnes en vue de la conclusion d'un contrat.
En droit commun, cette opération est parfaitement valable, encore qu’elle soit vue avec
une certaine suspicion, puisque les tribunaux réduisent la rémunération du courtier
lorsqu'elle leur paraît excessive.
Il faut dire que tous les cas où le mariage se fait sur présentation ne sont pas des cas de
courtage
.
C’est ainsi qu'il n'y a pas courtage en cas d’intervention officieuse d'une personne bien
intentionnée. Le courtage est une profession rémunérée où un professionnel trouve un
conjoint à celui qui l’a vraiment cherché : il parvient à une sorte de mariage de raison.
C’est ainsi qu’en Côte d’Ivoire des cabinets de courtage matrimonial viennent de voir le
jour.
S’il y a des courtiers honnêtes qui permettent à ceux qui s’ignoraient d'avoir le bonheur
de se rencontrer, il y a des courtiers malhonnêtes. L'intervention de cette dernière
catégorie est souvent suspecte, car, parfois, elle dissimule des actes immoraux et parfois,
elle peut altérer les libertés matrimoniales.
En outre, certains courtiers se font payer d’avance, ce qui multiplie les risques de fraudes
et d'escroquerie. Aussi, le juridique déclare certains courtages nuls et d’autres licites.
Le courtage est nul si l’intermédiaire pèse sur la volonté d’un candidat pour
5/43
l'amener au mariage.
Le courtage est licite s’il se borne à rapprocher des candidats au mariage sans
influencer leurs volontés.
Près de la moitié des mariages sont précédés par des fiançailles. Le fiancé peut offrir
une bague à la fiancée.
Il est tantôt un pur accord, célébré en famille, sur le mariage futur, puis annoncé au
public : les fiançailles sont alors un temps de réflexion. Type de fiançailles rare en
Côte d’Ivoire.
Le législateur a, semble-t-il, voulu laisser sous l'empire des mœurs, toute cette période
des accords préalables, afin de mieux sauvegarder jusqu’au bout, la liberté de chacun.
D'autre part, il accepte d’en faire découler des conséquences juridiques, mais
comme d'un fait et non d'un contrat.
L'attitude du législateur ivoirien peut se traduire par cette phrase : « Les fiançailles sont
un engagement qui n’engage pas, mais dont la violation entraîne la responsabilité de
6/43
l'auteur reconnu fautif .»
Dès lors, l'on doit s’interroger sur la nature juridique des fiançailles (Paragraphe I) avant
d’en cerner les effets (Paragraphe II).
B- La position jurisprudentielle
1- Le problème de la responsabilité
a- La liberté de rupture
b- La mise en œuvre de la responsabilité de l'auteur de la rupture.
7/43
1- Le sort des enfants nés des fiançailles.
Elles visent les éléments essentiels du mariage, c'est-à-dire ceux sans lesquels l’idée de
mariage serait inconcevable.
Ce sont les éléments biologiques, psychologiques et les éléments de moralité.
Le mariage repose sur des conditions naturelles évidentes : il entraîne des relations
charnelles entre époux.
Si la loi ne tient pas compte de l'état de santé des futurs époux, elle retient cependant
8/43
deux conditions qui sont relatives au sexe et à l‘âge.
A- La différence de sexe
B- l'âge
L’article, 3 alinéa 1 de la loi sur le mariage exige la volonté des futurs époux pour la
formation du mariage et implicitement, il en écarte la volonté des familles.
1- L'existence du consentement
a- La volonté consciente
b- La volonté sérieuse
c- La volonté libre
2- L'intégrité du consentement
a- La violence
b- L'erreur
C- La prohibition de la dot
1- Définition de la dot
2- L'hostilité du législateur ivoirien face à la dot
D- La prohibition de l'inceste
E- Le délai de viduité
1- Le principe
2- Les assouplissements au principe
10/43
Les règles de preuve sont sous la dépendance des règles de forme.
Il y en a deux types :
3- La transmission de toutes autres pièces qui pourraient être demandées aux futurs
époux
3- La publicité de la célébration
Le problème que pose la preuve du mariage est celui de savoir comment se prouve la
qualité d'époux.
B- Les exceptions
En droit commun, l’absence d’une condition de fond ou de forme d’un acte juridique
entraîne sa nullité.
L’officier de l’état civil ne doit pas célébrer les mariages auxquels manquent des
conditions légales. C'est pourquoi il doit examiner les pièces qui lui ont été fournies.
Mais cet examen est parfois insuffisant pour connaître la parfaite régularité du mariage.
La loi invite donc les tiers qui ont eu connaissance d'un empêchement, d'avertir l’officier
de l'état civil, par le biais du procureur de la république.
12/43
Paragraphe 2- Les nullités du mariage
La nullité ne joue que si les mesures préventives prises par la loi n'ont pu empêcher la
célébration du mariage régulier.
Mais, est-ce à dire que tout mariage irrégulier sera toujours nul ? En matière de mariage,
la loi a limité l'application de la nullité dans ses causes et dans ses effets.
Le mariage produit une série d'effets juridiques. Selon l'article 50 de la loi relative au
mariage, le mariage crée la famille légitime. En conséquence, le mariage est la principale
source de la légitimité des enfants.
En outre, entre époux, le mariage établit des rapports complexes : ceux-ci peuvent
d'ailleurs être distingués selon qu'ils concernent principalement les rapports personnels
ou qu'ils sont relatifs aux rapports pécuniaires entre époux.
13/43
Il faut préciser que ces effets sont attachés non seulement aux mariages contractés
après 1964 devant l'officier d‘état civil, mais aussi aux mariages coutumiers célébrés
avant 1964 et déclarés.
Le mariage ne fait plus naître des prérogatives maritales, des rapports de hiérarchie,
mais a laissé place au contraire à l’égalité des époux (Paragraphe 1). Le mariage a
toujours fait naître entre époux des droits et des devoirs réciproques, des rapports de
réciprocité (Paragraphe 2).
Malgré la réforme de 1983 qui a essayé de combler le fossé entre les époux, il existait
encore entre le mari et la femme une inégalité : le mari était le chef de famille, la femme
occupait la seconde position dans la famille jusqu'à l’équilibre des rapports extra-
patrimoniaux par la réforme du 25 janvier 2013.
Les mœurs ont profondément changé aujourd'hui pour aboutir à la loi n° 2013-33 du 25
janvier 2013 portant abrogation de l'article 53 et modifiant les articles 58, 59, 60 et 67 de
la loi n° 64-375 du 7 octobre 1964 relative au mariage, telle que modifiée par la loi n° 83-
800 du 2 août 1983 qui a eu pour effet de :
conjointe de la famille dans l’intérêt du ménage et des enfants, l'article 58 établi par la loi
n° 64-375 du 7 octobre 1964 modifiée par la loi n° 83-800 du 2 août 1983 disposant : "Le
mari est le chef de famille.
Il exerce cette fonction dans l'intérêt commun du ménage et des enfants... La femme
remplace le mari dans sa fonction de chef s’il est hors d'état de manifester sa volonté en
raison de son incapacité, de son absence, de son éloignement ou de tout autre cause“.
Ainsi, la nouvelle loi, entrée en vigueur le 09 mars 2013 place les conjoints sur un pied
d’égalité dans la mesure où les époux ont, dorénavant, les mêmes droits et les mêmes
obligations. Ils agissent au même titre.
14/43
Par conséquent, on ne pourrait plus étudier les effets personnels des époux sous l’angle
des droits du mari, d’une part et ceux de la femme, d’autre part. D’où, il serait intéressant
de traiter des différents aspects de l'exercice des droits des époux dans la gestion
conjointe de la famille à l'épreuve de la réforme intervenue le 25 janvier 2013.
Selon l'article 51, "les époux s'obligent à la communauté de vie, ils se doivent
mutuellement fidélité, secours et assistance".
Si le devoir de secours fait partie de l'ordre des rapports pécuniaires, en revanche, les
devoirs de cohabitation, de fidélité et d‘assistance relèvent bien de l'ordre des rapports
personnels. Aussi, nous verrons le devoir de cohabitation, puis le devoir de fidélité et
enfin le devoir d'assistance.
A- Le devoir de cohabitation
1- Le principe
2- L'exception
3- L'exécution de l'obligation de cohabitation
a- Le recours à la force publique
b- Les moyens indirects de pression
B- Le devoir de fidélité
15/43
1- L'infidélité matérielle
2- L'infidélité morale
C- Le devoir d'assistance
Le fait primordial des rapports du mariage dans l'ordre pécuniaire est le devoir de
secours. A ce devoir, il faut ajouter les droits et obligations qui découlent du régime
matrimonial.
Le devoir de secours prévu par l'article 51 pèse virtuellement sur chacun des époux au
profit de l'autre ; mais, il pèse effectivement sur celui qui a des ressources suffisantes au
profit de celui qui est dans le besoin.
Le devoir de secours, c‘est l'obligation réciproque pour les conjoints de se fournir les
ressources nécessaires à la vie. Le devoir de secours n'est autre chose que l'obligation
alimentaire entre époux.
En principe, lorsque les époux vivent ensemble, leurs patrimoines sont le plus souvent
réunis sous l'administration de l’un d'eux, le mari.
Dans cette situation, le devoir de secours s'accomplit jour après jour par l'effet de la
cohabitation et du régime matrimonial.
Cependant, l'exécution du devoir de secours peut être distincte ; il en est ainsi quand il
n'y a plus en fait ou en droit, communauté de vie conjugale, quand le mariage est
relâché ou dissout.
(Voir Mme Oble : le régime matrimonial des ivoiriens : Premières réflexions sur
la loi n° 83-800 du 2 août 1933 relative au mariage, RID 1984-85/1-2-3-4/ page 50).
Le régime matrimonial est constitué par l'ensemble des règles relatives aux rapports
pécuniaires existant entre époux, ou s'établissant entre les époux et un tiers.
Si du point de vue de leur rapport personnel, tous les époux sont soumis aux mêmes
règles, il n'en est pas de même en ce qui concerne leurs biens, car il existe deux régimes
matrimoniaux.
Bien que ces deux régimes se distinguent par l'existence de règles particulières, on note
cependant des règles qui leur sont communes.
17/43
Titre II- Les atteintes au lien matrimonial
Il peut avoir soit dissolution du mariage, soit simple relâchement du lien matrimonial.
- et le divorce.
Chapitre 1- Le divorce
Une question préalable se pose : Faut-il freiner le divorce en le rendant difficile, lent,
onéreux ou faut-il laisser chaque époux libre de divorcer ?
Des dispositions relatives au divorce, il ressort que le législateur ivoirien a opté pour la
première solution, c'est-à-dire ne pas laisser les époux libres de divorcer. C'est ainsi que
la loi ivoirienne n'admet que le divorce judiciaire pour cause déterminée.
En effet, il existe deux conceptions législatives du divorce : d’un côté, le divorce sanction
et de l'autre le divorce faillite ou divorce remède.
18/43
- À côté, du divorce faillite il y a le divorce sanction. Dans cette conception, le juge ne peut
prononcer le divorce que s'il relève à la charge de l'un ou des deux époux, une faute
résultant de la méconnaissance des obligations du mariage.
Le divorce apparaît alors comme la sanction de cette faute. Seule cette conception du
divorce sanction était admise en droit positif ivoirien.
Mais, par une loi n° 98-748 du 23 décembre 1998, le divorce par consentement mutuel a
fait son entrée dans le Droit ivoirien.
Nous étudierons tout d'abord le divorce pour faute (Section 1), avant d'examiner le
divorce par consentement mutuel (Section 2).
(Voir Laurent : quelques réflexions sur les causes du divorce, D 1949, chron. 61).
Le prononcé du divorce suppose des conditions positives, des causes du divorce que la
loi a pris soin de déterminer. Cependant, ces causes ne peuvent entraîner le divorce que
si elles revêtent des caractères spécifiques.
Le divorce est une institution essentiellement judiciaire qui prend la forme d'un procès et
contient un aspect contentieux.
A- La tentative de conciliation
B- Le jugement de divorce
20/43
Le jugement du divorce entraîne la dissolution du lien matrimonial pour l’avenir, ce qui le
différencie de la nullité dans laquelle le mariage est dissous avec rétroactivité.
Pour l'avenir, la qualité d’époux cesse. Chacun est libéré du lien du mariage. Chacun
retrouve son indépendance.
Le prononcé du divorce a non seulement des effets entre anciens époux, mais aussi à
l’égard des enfants.
Il faut, comme pour le mariage, distinguer les effets dans les rapports personnels d’une
part, et les effets dans les rapports pécuniaires de l‘autre.
En droit, les enfants issus du mariage ne doivent pas avoir à souffrir du divorce de leur
parent. Cependant, le divorce faisant disparaître la communauté familiale apporte des
modifications dans les rapports des pères et mères avec leur milieu familial.
A- L'attribution de la garde
C- L'obligation alimentaire
21/43
Section 2 - Le divorce par consentement mutuel
Le divorce par consentement mutuel intervient lorsque les époux sont d’accord sur le
principe du divorce.
Il y a donc une volonté commune des époux de mettre fin à leur union sans avoir à
s'accuser éventuellement de faute réciproque. On pourrait dire qu'il s‘agit d’un divorce
entre gens « civilisés ».
Cependant, les critiques de la doctrine et l’évolution des mœurs et mentalités ont fini par
briser la résistance du législateur ivoirien qui, par la loi N° 98-748 du 23 décembre 1998
a introduit, dans notre législation, le divorce par consentement mutuel.
Même si ce type de divorce n’a plus pour fondement la faut, son prononcé est cependant
soumis à certaines conditions pour pouvoir produire les effets escomptés.
La loi 98-748 du 23/12/1998 a posé des conditions de fond et prévu une procédure
particulière.
1- L’existence d’une volonté commune des époux quant à la rupture du lien matrimonial
2- La durée minimum du mariage
1- La procédure de divorce
a- La requête conjointe aux fins de divorce
b- Le projet de convention réglant les conséquences du divorce
22/43
2- L'instance du divorce
a- L'examen de la requête
b- La décision du jugement
Deux catégories d'effets vont résulter du divorce par consentement mutuel : Il y a d’une
part, les effets prévus par la loi du 23 décembre 1998 relative au divorce et à la
séparation de corps qui s'impose de facto aux ex-époux et d'autre part, les effets que les
parties elles-mêmes ont prévu dans la convention homologuée par le Juge.
1- La dissolution du mariage
2- La fin de l'usage du nom de mari
3- Le respect du délai de viduité
4- La perte de la nationalité
Cette faculté appartient au conjoint demandeur du divorce. Le juge saisi d'une demande
en divorce ne pourra y substituer la séparation de corps sous prétexte qu'il percevait
une réconciliation.
- Sur une demande principale en divorce, le défendeur peut former une demande
reconventionnelle en séparation de corps (article 8 alinéa 2).
Si les deux demandes sont admises le Juge prononce le divorce aux torts réciproques.
- L'époux contre lequel est formé une demande en séparation de corps peut faire une
demande reconventionnelle en divorce.
Ce sont les mêmes effets que le divorce sauf en ce qui concerne les rapports personnels
entre époux et la pension alimentaire.
24/43
1- La rupture de la vie commune
2- Le maintien du devoir de fidélité
1- Son fondement
2- Le bénéficiaire
3- Son montant
Il s'agit, soit d'un événement qui ressert le lien conjugal relâché, c'est la réconciliation
des époux ; soit d'un événement qui consomme la rupture, c'est la conversion de la
séparation de corps en divorce.
Paragraphe 1 - La réconciliation
1- Les conditions
2- Les effets de la réconciliation
L'un des époux séparés de corps peut toujours demander le divorce en invoquant un
fait nouveau. Mais, le cas le plus fréquent où la séparation de corps se termine en
divorce est celui de la conversion. Mais, le cas le plus fréquent où la séparation de corps
se termine en divorce est celui de la conversion. Le législateur n'a pas voulu que la
séparation de corps dure indéfiniment.
Dans une première approximation, l'union libre apparaît comme une relation hors
mariage. Cette relation doit être charnelle. Mais cette définition est insuffisante parce
que les relations hors mariage sont d'une grande variété, selon qu'elles sont passagères
ou permanentes, secrètes ou
publiques.
Des relations isolées ou furtives ne suffisent pas pour qu'on puisse parler de
concubinage. Pour qu'il y ait concubinage, il faut qu'il y ait une stabilité prolongée des
relations ; il peut arriver aussi qu‘il y ait communauté de vie qui se traduit par une
communauté d‘habitation ; mais cet élément n'est pas exigé.
C'est de la volonté des concubins, et d'eux seuls, que dépend non seulement la
constitution du concubinage, mais aussi son maintien. Le concubinage ne vit que si les
volontés des concubins sont constamment renouvelées. Dès l'instant où cesse l'accord,
l'union disparaît. Le législateur ivoirien s’est montré sensible à cette volonté des
concubins.
26/43
La position du droit ivoirien face à ce type de concubinage s'explique par les raisons qui
ont conduit l'homme et la femme à choisir ce type d'union.
1- Le droit pénal
2- Le droit civil
Une série d'arrêts rendus par la chambre civile et commerciale de la Cour d'Appel
d'Abidjan ont méconnu toute validité aux unions coutumières contractées avant 1964,
dès lors qu'elles ne sont pas déclarées, conformément à l'article 10 de la loi de 64.
Ceci a eu pour conséquence de donner une nouvelle qualification à ces unions. En effet,
la Cour d'Appel d'Abidjan a dans son arrêt du 26 mars 1976 (RID 1978 n °3-4, P.9)
qualifié pour la première fois les mariages coutumiers non déclarés d'union libre.
Statuant dans le même sens, cette même Chambre a, dans son arrêt du 20 Avril 1976
décidé : « Considérant qu'il résulte des éléments du dossier que l'union ayant
existé entre A et B est une union libre puisqu'elle n'a pas été régularisée
conformément à la loi du 7 octobre 1964 ».
Il ressort de ces décisions, que dès lors qu'une union coutumière antérieure à 1964 n'a
pas fait l'objet d'une déclaration, elle devient une union libre.
Le concubinage entraîne des effets différents selon qu'il s'agit des rapports entre
concubins, avec les tiers ou avec les enfants.
A- La rupture
28/43
1- Le principe
2- Les palliatifs
Le faux ménage a des rapports avec les tiers. Certains apparaissent lors de l'union et
d'autres au moment de la rupture de l'union.
Cette solution a été abandonnée en France depuis la loi du 11 juillet 1975, car on
considère que c'est une prime à l'union libre. La femme divorcée pour ne pas perdre sa
pension alimentaire préférera vivre en concubinage plutôt que de se remarier.
- Tout d'abord, un préjudice matériel, car son amant la faisant vivre et elle perd avec lui
cette source de survivre ;
Le droit ne considère le concubinage que dans les rapports des concubins avec leurs
enfants. Les enfants des concubins sont des enfants naturels. On leur applique donc les
dispositions relatives à la minorité.( Se référer aux développements relatifs à la
minorité).
Introduction
- La ligne directe est formée de personnes descendant les unes des autres. Exemple
grand-père, père, fils, petits fils, etc. C'est la ligne paternelle.
- La ligne collatérale est formée de personnes descendant d'un même auteur. Exemple :
deux frères ou un frère et une sœur, ou deux sœurs.
Les collatéraux peuvent se rattacher à la ligne paternelle ; ils sont dits consanguins. S'ils
se rattachent à la ligne maternelle, ils sont dits utérins.
Quand ils sont à la fois consanguins et utérins, ils sont dits germains. Exemples des
frères de même père et même mère.
Le degré de parenté est un intervalle qui sépare deux générations.
Les degrés servent à déterminer la proximité de la parenté ; c‘est ainsi que le père et le
fils sont parentés au 1er degré ; le grand-père et le petit-fils sont parentés au 2e degré.
30/43
La parenté admise en droit moderne trouve naturellement son fondement dans la
consanguinité, c'est-à-dire communauté de sang et la naissance.
Ce qui va nous conduire à voir à présent l'établissement d'une parenté biologique (Titre
I). Cependant, à côté de cette parenté biologique, la loi a institué une parenté sociale, en
dehors de tout lien de sang : c'est la parenté juridique l'adoption (Titre II).
La différence entre filiations légitime et naturelle ne porte que sur l'établissement du lien
de filiation. En effet, conformément à l'article 29 de la loi relative à la paternité et à la
filiation, les enfants nés hors mariage dont la filiation est légalement établie ont les
mêmes droits que les enfants légitimes.
La filiation maternelle est une chose relativement facile à établir ; la difficulté est plutôt
de savoir qui est le père.
Pour faciliter cette preuve, le droit a cherché à analyser les relations sexuelles dans une
institution qui est le mariage, et en a déduit la filiation paternelle : c'est la présomption
de paternité.
La filiation légitime est la filiation normale parce qu'elle est régulière : la plupart des gens
sont légitimes. Aussi, le législateur de 1964 a, pour favoriser cette légitimité et la rendre
stable, rendu difficile la contestation de la présomption de paternité dont le mari est
investi.
Les problèmes de filiation concernent toujours d‘une part, l'existence de la filiation et,
d'autre part, la preuve de celle-ci. (Voir loi 64-377 du 7 octobre 1964 modifiée par la loi
83-799 du 2 août 1983).
Si la femme est mariée, il suffit de se reporter à ses actes d‘état civil pour le savoir. En
revanche, que le mari soit bien le père de l'enfant, on n'a aucune certitude.
Elle est une charge, car, dans la plupart des cas, il ne peut rejeter les enfants qui
bénéficient de cette présomption.
Mais, c‘est aussi un droit parce qu'il peut opposer la présomption de paternité à la mère
et au véritable père de l'enfant.
Il y a des enfants qui, bien que conçus pendant le mariage, ne sont pas couverts par la
présomption de paternité, ou n'en sont couverts que de façon précaire : il s'agit des
enfants conçus pendant l'absence du mari, ou pendant une période où les époux étaient
dispensés du devoir de cohabitation.
B- L'enfant conçu pendant une période où les époux étaient dispensés du devoir
de cohabitation (article 3 § 2)
C'est une procédure réservée au seul mari de la mère. Elle est destinée à lui permettre
d'écarter la présomption de paternité.
Et si la présomption de paternité n'est pas irréfragable, l'action en désaveu est une voie
rigoureusement réglementée. Elle n'est ouverte que dans les cas énumérés par la loi et
doit obéir à des conditions strictes de procédure.
C- La procédure de désaveu
1- Les parties
2- Le délai
Il s'agit de démontrer une filiation qui est établie : c'est ce qu'on appelle aussi souvent
une preuve extrajudiciaire.
Cette preuve doit être facile parce que la filiation légitime est une situation normale.
Mais, elle ne doit pas être trop facile à cause des fausses attributions.
Par exemple, pour empêcher que des époux qui ne peuvent avoir un enfant, s'attribuent
un enfant qui n'est pas le leur ; et inversement, qu'un enfant ne s'attribue à des parents
qui ne sont pas les siens : il y a alors deux modes de preuves :
- l'acte de naissance
- la possession d'état qui apparaît à l'état isolé et à l'état complet.
A- La preuve isolée
1- L'acte de naissance
a- C'est un mode de preuve
b- Valeur probante
2- La possession d'état
a- Caractère subsidiaire de la possession d'état
b- Les éléments de la possession d'état
3- Valeur probante de la possession d'état
34/43
Paragraphe 2- Les preuves contentieuses
La loi a voulu raréfier le contentieux de la filiation légitime afin que ne soient pas trop
souvent troublés la paix et l'honneur des familles. D'où la détermination d'une part, des
principes généraux devant gouverner le contentieux de la filiation légitime, et d'autre
part, la détermination des diverses sortes d'actions relatives à la filiation légitime.
La filiation naturelle, c'est la filiation hors mariage, celle issue de parents non mariés ; ce
qui s'oppose à la filiation légitime.
En droit ivoirien, les enfants naturels ont les mêmes droits que les enfants légitimes,
mais a condition qu'ils aient leur filiation légalement établie. C'est donc au niveau de
l'établissement de la filiation naturelle que des difficultés apparaissent. En effet, le seul
fait de la parenté n'est pas pris en considération par la loi ; et le mode d'établissement
de la filiation varie selon qu'il s'agit d'un enfant naturel simple, d'un enfant adultérin ou
d'un enfant incestueux.
D'où le risque d‘avoir des enfants naturels sans filiation établie : ce sont des apartés.
35/43
Section 1 - L’établissement de la filiation naturelle simple
La filiation naturelle simple s'établit, soit au moyen de l'acte de naissance, soit par la
reconnaissance.
A- L'acte de naissance
1- La filiation maternelle
a- La solution ivoirienne
b- Le bien-fondé de cette solution
2- La filiation paternelle
a- L'article 19 alinéa 3 de la loi relative à la paternité et filiation
b- L'article 47 de la loi relative à l’état civil
c- L'article 20 alinéa 2
B- La reconnaissance
L'enfant naturel qui n’a pas été reconnu volontairement, peut intenter une action en
justice contre son prétendu père ou sa prétendue mère pour demander que sa filiation
soit constatée par jugement (article 26 à 28).
Les actions en recherche de paternité et de maternité sont deux actions distinctes, car
une action peut être intentée sans l’autre. Cependant, la constatation de la maternité est
un préalable utile à la recherche de la paternité.
En effet, dans trois cas sur cinq, la constatation de la maternité va créer une
présomption contre le prétendu père à partir des rapports de fait qu’il a entretenus avec
la mère. Les deux actions n’ont pas, en pratique, la même importance. Les actions en
recherche de maternité sont beaucoup plus rares, et pour cause !
La plupart des mères reconnaissent spontanément leurs enfants.
37/43
paragraphe 5)
Les enfants adultérins et incestueux présentent certaines particularités. Ils sont issus de
personnes non mariées entre elles, mais leur naissance est en outre affectée d'éléments
contraires à la loi (illicéité), d'une immoralité supplémentaire en ce qu'ils sont le fruit, soit
d’un adultère, soit d’un inceste.
Cette origine spécialement fautive a conduit le législateur ivoirien à admettre, d'une part
la reconnaissance conditionnelle de ces enfants et, d’autre part, à prohiber cette
recherche de paternité.
Les conditions posées par la loi sont différentes selon qu’il s'agit des enfants adultérins
ou incestueux.
Section 3- La légitimation
C’est une institution par l'effet de laquelle un enfant naturel acquiert les droits d'un
enfant légitime.
La légitimation procède du mariage et requiert que les deux parents de l’enfant naturel
se soient mariés après sa naissance. C'est ce qu’affirme l’article 30 de la loi relative à la
paternité et à la filiation : « L’enfant né hors mariage est légitimé de plein droit par le
mariage subséquent de ses pères et mères ».
Il en ressort que pour qu’il y ait légitimation, il faut que deux conditions soient réunies :
La légitimation suppose d'abord que la double filiation de l'enfant soit établie ; la filiation
doit être établie avant le mariage ou, au plus tard, au moment de la célébration du
mariage. Elle peut l’être par une reconnaissance volontaire ou par une décision de justice
et, pour la mère, par l'indication de son nom sur l’acte de naissance.
Mais, si la filiation naturelle n'était pas établie avant le mariage et ne l'a pas été au
moment du mariage, le mariage n‘a donc pu opérer la légitimation.
Et le droit ivoirien n'a pas admis de légitimation postérieure au mariage. Ainsi, ceux qui
avaient omis de reconnaître l'enfant par ignorance ou par négligence, ne peuvent plus
régulariser la situation par la suite. Donc l’enfant reste enfant naturel.
La légitimation fait acquérir la légitimité :
L’adoption est un acte juridique créant, entre deux personnes qui ne sont pas
nécessairement parents par le sang, un lien juridique de filiation.
La conception de l'adoption a évolué en droit ivoirien. Il est possible de prévoir deux
types d'adoption :
40/43
- une adoption dite simple, où les liens de parenté entre l'adopté et sa famille d’origine
existe ;
- et une adoption dite plénière, où l'assimilation à un enfant légitime est totale, les liens
de l'adopté avec sa famille d’origine étant rompue.
- En droit ivoirien, sous la loi de 1964, seule l’adoption simple était retenue, mais, depuis
la loi du 2 août 1983, l’adoption plénière a été modifiée et complétée par la loi N° 83-
802 du 2 août 1983.
Il résulte du nouvel article 3 que l’adoption est soit simple, soit plénière.
Les conditions de fond de l'adoption simple relèvent de la volonté d’imiter les filiations
normales ; la famille formée par l’adopté et l'adoptant doit ressembler à une famille
normale.
B- La procédure de l'adoption
41/43
A- L'entrée de l’adopté dans sa nouvelle famille
1- Les conséquences de ce principe (Voir art. 18 du code civil)
2- L’absence de lien de parenté entre l ’adopté et les parents de l'adoptant (Voir art. 17
et 19 du code civil)
Elle a été introduite en droit ivoirien par la réforme du 2 août 1983. Ses conditions sont
plus strictes et ses effets plus étendus.
En conséquence, l’adopté cesse d’appartenir à sa famille par le sang ; il n'a plus qu'une
seule famille, sa famille adoptive.
On en vient à terme de ce cours de Droit de la famille qui est au rappel, la dernière partie du
grand cours de Droit civil (Licence 1), du professeur Coulibaly Climanlo Jérôme.
42/43
Voici toutes les parties de ce grand cours :
Introduction,
43/43