Hist 2
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Cours 2
Suite de l’introduction
L’un des premiers critères du système transnationale est la mobilité des acteurs. Dans le
monde socialiste, on ne quitte pas son pays librement.
L’autre critère important est de travailler sur des experts : des individus qui travaillent sur
le même savoir. Par exemple, rencontre entre des militantes féministes dans l’Europe. Se
mobiliser à l’échelle européenne. On travaille la science comme un champ autonome : des
règles et des principes, une démarche critique, méthodologique…
Dans les pays socialistes, la science est politisée.
Ces personnes qui bougent d’un pays à un autre et qui mobilisent des savoirs communs
doivent avoir un impact dans la sphère publique et influencer les politiques. Cela n’existe pas
dans tous les espaces et toutes les périodes de l’histoire.
Le transnational n’est pas une échelle. Ce n’est pas au-dessus de l’international. Ce n’est pas
non plus une catégorie des acteurs mais un outil d’analyse des historiens.
C’est une façon de penser.
Dans l’espace international, il y a une façon intergouvernementale et supranationale de
gouverner.
Dans les flèches vertes, l’autorité vient de l’échelle supérieure. Les entités ne sont pas
autonomes et leurs pouvoirs sont délégués. Les régions et les départements peuvent
intervenir seulement dans des domaines réservés : système supranational ou le système
impose ses normes.
Organisations : conseil de l’Europe et union européenne.
Espace transnational : des acteurs vont sortir de leur nation et se projeter dans l’espace
transnational. On passe à un échelon supérieur, discuter avec des acteurs. Ils vont transférer
ces idées dans leur pays.
Les frontières sont structurantes, il n’y a pas de disparition des frontières. La façon dont
vous avez forgé votre savoir conditionne comment vous intervenez et se retransmet dans les
espaces locaux.
Facon dont les individus font un double mvt : se projeter à l’international et faire descendre
la décision trouvée dans les espaces nationaux.
Le transnational n’est pas une catégorie des acteurs et actrices. C’est plus autour des
chercheurs. Personne n’appartient à des mouvements transnationaux. On appartient à des
mouvements internationaux mais leurs types de mouvements peuvent être transnationaux.
Pierre-Yves Saunier : les phénomènes transnationaux, c’est tout ce qui se passe « par-delà
et à travers les nations ». Les études transnationales s’intéressent à des acteurs qui forment des
réseaux que l’on qualifie de « communautés épistémiques ». Des réseaux qui partagent un
même savoir scientifique, des acteurs unis à travers différents espaces nationaux par le
partage d’un même savoir, d’une même cause.
Individus qui partagent un même savoir et se projeter dans le système international.
Experts du GIEC : communauté épistémique
FMI : organisation internationale, intergouvernementale qui prodigue des conseils
économiques aux pays. Forme de chantage : si les pays n’appliquent pas les plans du FMI, ils
n’ont pas l’argent. L’objectif est d’appliquer des recettes communes à tous les pays.
Les économistes de la commission européenne. Comment faire pour avoir un marché ?
Réflexions d’économistes qui se sont rassemblés.
Agence européenne du médicament durant le covid : labélisation des vaccins mis sur
le marché : médecins transnationaux.
Les fonctionnaires de la communauté européenne « les eurocrates », les féministes
Les processus de domination ne s’arrêtent pas aux frontières. Une femme en Europe qui
travaille à salaire inférieur qu’un homme : système patriarcal partout pareil. On retrouve cela
dans tous les pays européens. Les mouvements féministes qui dénoncent les inégalités
peuvent se mettre en relation : même dénonciation.
Les subaltern studies et l’histoire transnationale
Un projet historiographique des années 1960-1980 : réécrire l’histoire de l’inde dans une
perspective postcoloniale.
Objectif de revenir sur universalité des savoirs et de se demander si les façons de faire la
science ont une valeur universelle et si on peut raconter histoire de l’inde avec des catégories
européennes.
Critiquer le discours dominant fondé sur un regard euro-centrique. Inde serait arriéré et
colonialisme britannique a fait basculer dans la modernité : industrialisation, démocratie…
façon d’imposer catégories européennes aux pays colonisés. Un seul modèle de modernité, le
modèle européen, imposé par u vocabulaire inapproprié aux réalités indiennes : classes,
citoyenneté, nation, démocratie…
Par exemple, la notion de classe sociale apparait au XIXe siècle et elle est liée à la Révolution
française et à l’interprétation que l’in en fait : société d’ordre société de classes.
L’inde, c’était une société de castes, un système d’honorabilité. Il a été aboli par le
colonisateur britannique mais est encore structurant dans la société indienne aujourd’hui. Les
termes utilisés sont donc importants.
Notion de citoyenneté liée a la notion d’état nation. Elle apparait au 4e et 5e siècle avant JC :
les citoyens sont les hommes libres. Les enfants, les femmes et les esclaves ne sont pas
citoyens.
Notion de démocratie est proprement européenne est des interprétations différentes à travers
le temps : un système qui permet l’alternance politique. A travers des élections libres et
concurentielles, libertés fondamentales. La souveraineté du peuple.
Proposer une histoire sociale, fortement influencée par l’histoire sociale, ouvrière et
rurale marxiste européenne : Thompson, Bourdieu… se politiser ne vient pas forcément
que par le haut. Peut être des réactions populaires qui peuvent être des mvts sociaux, des
émeutes…
lancée par Ranajit Guha
Dipesh Chakrabarty : un de ses élèves développe le concept de « provincialiser l’Europe » :
limiter la portée des concepts européens. Ce n’est pas refuser le fait que l’Europe n’a pas
eu d’influence dans le monde. Il dit que l’Europe coloniale a exercé une influence. Elle a
exporté la langue anglaise en inde, ses religions en Amérique latine… le rôle de l’Europe dans
le monde est de critiquer le discours historique. Trouver d’autres concepts pour analyser ce
qui se passe. Analyser l’évolution de ces pays et leur modèle de développement.
Ce n’est pas nier le rôle de l’Europe dans le monde, mais modifier le concept quand on étudie
un autre pays.
Faire une histoire par le bas. Ce qui produit l’espace européen, c’est la convergence
progressive de sociétés autour de mobilisations communes et de causes communes.
Les structures de dominations dépassent les cadres nationaux. Cela permet aux groupes
dominés de se regrouper.
Peut-on définir l’Europe sur des critères géographiques, culturels, géopolitiques ? est-elle liée
au partage d’une religion commune ? appartenance aux institutions ?
L’Europe est une réalité globale. Le plus simple est de la définir par rapport à ce qu’elle n’est
pas. Quand on est pas européen, c’est compliquer de donner définition européenne. Les
étrangers participent à la construction de l’espace européen.
Une réalité globale, plus facile à définir comme ce qu’elle n’est pas et de la façon dont
les non européens la voient (Europe « hyperréelle » pour les peuples colonisés selon
Chakrabarty)
La grande divergence
Entre 9e et 19e siècle, les évolutions démographiques et économiques sont parallèles dans les
espaces mondiaux.
En 1750, 1/5 de la population mondiale est européenne. En 1900, l’Europe devient 25% de la
pop mondiale. Sans compter européens qui se sont exportés notamment en Amérique.
Londres : comparable à Pékin. La première ville mondiale, paris est deuxième.
1900 : 60% de la pop urbaine du monde vit en Europe. Ne veut pas dire que pays
européens sont majoritairement urbains.
La croissance industrielle est bcp plus rapide que dans le reste du monde, le décrochage se fait
ici.
GB : 20% de la production industrielle mondiale en 1860 : ( production industrielle
afrique+asie+amerique latine augmente en valeur absolue de 1750 a 1900 mis sa part diminue
de %70 dans la production mondiale) dynamique industrielle européenne.
Il y a un espace européen qui s’autonomise.
Qu’est ce qui rapproche les européens et les faire fonder des organisations
communes ?
Lien entre nationalisme et Europe : plus on fait des frontières, plus il y a un risque de guerres.
Congrès de Vienne : naissance d’une Europe diplomatique « le concert des nations »
1848 : printemps des peuples, circulation des idées européennes (début de dissert pour
bornes temporelles).
Europe exporte son modèle mais n’arrive pas à l’imposer car il sera toujours contesté.
Dans le monde colonisé, la catégorie de « européen » devient évidente car elle donne des
droits.
En Algérie, les droits sont différents en fonction de si on est algérien musulman ou
français, espagnol… on a-invente le droit du sol pour que les enfants qui naissent en
Algérie deviennent français.
Au sein du monde occidental, l’Europe se distingue : la haute culture, celle des élites est une
culture européenne ≠ capitalisme américain.
Mobilisation pour des causes universelles qui restent très européennes (syndicalisme,
internationales ouvrières…)
L’Europe prétend organiser des organisations internationales. Ces mobilisations se disent
internationales mais sont européennes.
Les mvts communistes ont du mal a mobiliser les populations colonisées. Paradoxe au 19e
siècle : l’Europe constitue une réalité indéniable. Quand un est un peuple colonisé, on sait ce
qu’est l’Europe.
Puissance économique, militaire, diplomatique, spécifique. Elle développe une culture
reconnue et exportée dans l’ensemble du monde même si elle n’est pas homogène. Elle reste
insaisissable. Il n’y a pas d’institutions là pour penser l’Europe, ce qu’est l’identité
européenne. Ils ne font pas l’effort de se définir.
C’st une identité latente, elle est mobilisée ou non par les acteurs et les actrices que dans
certaines situations.
Au 20e siècle, la situation change. On définit moins la logique européenne par l’étranger.
Plusieurs éléments participent a la construction de l’espace européen au 2 e siècle :
intervention d’acteurs privés : surtout durant entre-deux guerres. Acteurs privés ≠ acteurs
publics.
Ne pas parler de réunification dans ds : n’a jamais existé avant 2004 2013… discours de idée
a retour à Europe des anciens pays socialistes.
L’union européenne a accaparé l’idée d’Europe. Évolution qui date des années 1970.
Patel explique que ce qui parait être un projet qui a réussi n’était pas évident jusque 70s. il y a
des concurrences très fortes jusque ces années d’institutions internationales qui disent
représenter Europe.
Histoire d’intégration et de la convergence des sociétés. L’Europe est une idée, elle est
politiquement déterminée, elle n’est pas un donné mais un construit politique du discours.
Rapport de force politique qui peut se faire varier. Il est lié à la conclusion aux pratiques
politiques. Pratiques sociales de certains groupes qui arrivent à modeler Europe.
Acteurs européens et non européens produisent Europe. Les étrangers y participent.
Unir l’Europe : deux mvts a analyser l’un avec l’autre.
- Penser l’Europe : donner def positive de l’union européenne
- Construire des réseaux, institutions qui se disent européens et qui font exister des
échnages a l’échelle européenne
On peut penser l’Europe sans la construire. On peut construire l’Europe sans la penser.
Discordance entre les moments où on pense l’Europe et quand on réfléchit sur les institutions
européennes.
L’histoire de l’Europe dévoile des discours de pouvoir (le modèle d’Europe qui s’impose fait
exister l’Europe dans le monde, mais la concurrence intra-européenne pour représenter
«l’Europe» délégitime aussi les autres Europe alternatives)
Il faut périodiser les étapes de l’imposition (ou du reflux) du terme d’Europe dans les
discours nationaux et internationaux depuis le XIXe siècle et comprendre comment les
Européen.ne.s construisent une image positive de l’unité continentale pour lutter contre leur
déclin à l’échelle mondiale